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1 Lorsqu’ on a tout vu… – Gérard Cruchon – reste le Yukon ÉDITION SPÉCIALE : CAHIER TOURISTIQUE VOLUME 1, NUMÉRO 1 YUKON, CANADA L’ASSOCIATION FRANCO-YUKONNAISE Découvrez le Yukon en français et dites BONJOUR! D a n s cett e é d i t i o n www.tourismeyukon.ca

Lorsqu’ on a tout vu… reste le Yukon - AFY · 1 Lorsqu’ on a tout vu… – Gérard Cruchon – reste le Yukon ÉDITION SPÉCIALE : CAHIER TOURISTIQUE VOLUME 1, NUMÉRO 1 YUKON,

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Lorsqu’ on a tout vu…

– Gérard Cruchon –

reste le Yukon

ÉDITION SPÉCIALE : CAHIER TOURISTIQUEVOLUME 1, NUMÉRO 1 YUKON, CANADA L’ASSOCIATION FRANCO-YUKONNAISE

Découvrez le Yukon en français et dites BONJOUR!

Le Yukon… Splendeur de l’hiver 2

Le Yukon… La magie du Klondike : Dawson et rien d’autre! 4

Le Yukon… La mythique route Dempster, porte d’accès vers le parc Tombstone 6

La francophonie yukonnaise 7 Le Yukon… Paradis du plein air 8 Le Yukon… Bien au chaud dans le Grand Nord canadien. 11

Testez vos connaissances sur le Yukon! 12

Dans cette

édition

www.tourismeyukon.ca

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La Yukon Quest : un événement auquel plusieurs participent en françaisInscrite au palmarès mondial des courses de chiens de traîneau, la Yukon Quest est réputée être l’épreuve maîtresse. Sur la ligne de départ, les mushers et leurs athlètes canins font face aux 1648 kilomètres qui séparent Whitehorse, au Yukon, de Fairbanks en Alaska. Les équipes parcourent les sentiers rendus célèbres par la ruée vers l’or. Tous les ans, des milliers de touristes venus de partout à travers le monde se donnent rendez-vous à la mi-février pour assister au départ. Parmi les bénévoles, les vétérinaires, les organisateurs et les concurrents, plusieurs parlent la langue de Molière.

LE YUKON… SPLENDEUR DE L’HIVER

Bénévole à la couverture médiatiqueLorsqu’elle a demandé à ses patrons d’être

libérée pour sauter dans la caravane de la

Yukon Quest, Daphné était très heureuse

de recevoir une réponse positive. Installée

au Yukon depuis à peine quelques mois,

la jeune femme allait vivre au cœur de l’événement annuel le plus prisé. « Je suis très

excitée », dit-elle avec enthousiasme. Pour permettre aux francophones de suivre la

course en français sur le Web, elle allait faire bénévolement la moitié du parcours, son

portable sous le bras, pour témoigner en direct des faits marquants de la compétition.

C’est grâce au dévouement de bénévoles comme Daphné que le volet francophone

de la Yukon Quest prend doucement son envol. Parmi les autres collaborateurs,

l’organisation compte aussi sur la participation du photographe Nicolas Dory et le

dévouement de la traductrice Angélique Bernard, une vétérante, qui rend accessible

les textes anglais les plus cruciaux.

Musher et handler : des hommes et des femmes engagésC’est dans un vieux camion déglingué où

s’entassent 15 chiens et un chat que Jean-

Denis Britten et Marie-Claude Dufresne ont

fait le voyage du Québec jusqu’au Yukon.

L’objectif : participer à la Yukon Quest,

« la course la plus difficile qui soit », précise Marie-Claude. Le couple habite maintenant

Dawson et en est à sa deuxième participation. Leur histoire ne fait pas exception. Plusieurs

viennent s’installer ici quelques années avant de prendre part à leur rêve. « Le territoire est

vaste, les chiens ont beaucoup d’espace et nous aussi », décrit Marie-Claude qui confie que

lorsqu’on vit entouré d’autant de chiens, mieux vaut ne pas habiter trop près de son voisin.

« J’étais très nerveux il y a quelques

jours, mais là je suis prêt », confiait Jean-

Denis quelques heures avant le départ de

l’édition 2009. Comme ses compatriotes

Normand Casavant et Luc Tweddell, avec

le Français Diddier Moggia, il sera au

nombre des quatre mushers francophones

de cette édition.

Des bénévoles avec la langue française dans leur pocheLes 400 bénévoles de la

Yukon Quest proviennent

de tous les continents.

Japonais, Australiens et

Européens se joignent aux

bénévoles venus de toute

l’Amérique. Plusieurs sont

francophones. Ils sont

Suisses, Québécois, Franco-

Ontariens ou Français. C’est

le cas de Stéphanie. Venue

au Canada dans le cadre

du programme vacances-

travail, elle a gagné sa croûte quelques semaines dans un chenil du Yukon durant la

période estivale. « C’est là que j’ai eu envie d’allonger la portion yukonnaise de mon

voyage », explique-t-elle. Elle retourne au Sud pour quelques mois et remonte au Nord

pour être au départ de la Yukon Quest. Son conjoint, qui est venu la rejoindre pour la

fin de son séjour, est de la partie. Tous deux accueilleront les touristes, fabriqueront

des pancartes pour la signalisation de la course, etc. « C’est une expérience unique »,

raconte Arthur, emballé par la beauté du Grand Nord canadien qui est le théâtre de

cette épreuve depuis plus de 25 ans.

Une francophile à la direction canadienne de la Yukon Quest

Malgré des études en immersion française durant sa jeunesse en Alberta, Wendy Morrison n’avait pas intégré le français dans sa vie quotidienne avant de s’établir au Yukon. « Même à Montréal (au Québec), où j’ai séjourné un an, je ne parlais pas français », rigole-t-elle. « La vivacité de la communauté franco-yukonnaise m’a séduite et j’ai eu envie de communiquer avec ses membres », raconte-t-elle pour décrire sa motivation à parler français. Pour elle, il est important d’assurer une bonne place au français durant la Yukon Quest. « Plusieurs mushers sont francophones, beaucoup de bénévoles également. Il est important que chacun se reconnaisse dans cet événement unique », dit-elle. Depuis qu’elle est en poste, Wendy a fait traduire les brochures publicitaires

de l’événement. Elle a également développé une section francophone sur le site Web de la compétition. Sous sa direction, de plus en plus de bénévoles francophones se sont joints à l’équipe des communications. Pourquoi faire toute cette place au français dans un milieu majoritairement anglophone comme le Yukon et l’Alaska? « Parce que plusieurs francophones habitent ici, insiste-t-elle, et que la Yukon Quest, c’est aussi leur course. »www.yukonquest.com

Un sculpteur gaulois réalise le prix des vétérinairesCette magnifique statue est offerte au récipiendaire du

Veterinarian’s Choice Award. Ce prix est décerné pour souligner

la qualité exceptionnelle des soins prodigués par un musher à

son équipe d’athlètes canins pendant la course. La sculpture de

bronze est l’œuvre originale du Belge Thierry Brasseur, un artiste

amoureux du Yukon, des chiens de traîneaux et de la Yukon Quest.

Stephen Reynolds, Thierry Brasseur, Wendy Morrison

Daphné Pelletier-Vernier et Nicolas Dory

Jean-Denis Britten et Marie-Claude Dufresne

Stéphanie Vuagnat et Arthur Gagneux

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Dévaler le Yukon à toute vitesseGuillaume, 25 ans, devait être moniteur de ski sur les pentes de Whistler. Il est plutôt devenu directeur de la station de ski Mount Sima, à Whitehorse. Son histoire illustre combien, au Nord, tous les rêves sont permis.

Guillaume Rochet est un athlète de haut niveau habitué à sillonner les sentiers les moins fréquentés. Venu au Canada dans le cadre d’un programme vacances-travail, ce diplômé en marketing touristique souhaitait acquérir de l’expérience dans une station de ski nord-américaine. Avant d’entrer en fonction, il décide de faire un séjour au Yukon. « J’étais attiré par l’aspect scandinave du territoire. Le calme et l’immensité suscitaient ma curiosité », raconte-t-il. Il arrive à Whitehorse le 11 septembre 2008. « Deux heures après l’atterrissage, toutes les formalités étaient complétées et je pouvais travailler », dit-il, encore impressionné par l’administration canadienne. « J’ai fait un saut à l’Association franco-yukonnaise pour me renseigner sur les possibilités de logement et le marché de l’emploi. Le lendemain, on venait me chercher à l’Auberge de jeunesse pour travailler », relate-t-il, encore éberlué.

Le Savoyard ne s’est jamais rendu à Whistler. Un défi beaucoup plus grand l’attendait. Une station de ski locale cherchait à donner un nouveau souffle à la montagne fermée l’hiver précédent. « Le marketing des stations de ski était précisément l’objet de mon mémoire universitaire », dit-il. Alors, j’ai posé ma candidature et les administrateurs ont accepté de me faire confiance. » Parions que ses participations au Championnat de France et à la Coupe d’Europe ont convaincu les responsables que le jeune homme était rigoureux et allait prendre le défi au sérieux.

Les amateurs de ski des environs de Whitehorse sont bien heureux des changements qui s’opèrent doucement sur la montagne. Désormais, il est

possible de siroter un bon chocolat chaud au chalet du sommet, qui offre d’ailleurs une vue imprenable sur Whitehorse et la vallée. Les plus jeunes raffolent des pistes où ils peuvent faire virevolter la poudreuse jusqu’aux épaules. « Sécurité, publicité, gestion de personnel, consultations publiques sur l’avenir de la montagne, cet emploi me permet de toucher à tout, jusqu’à la mise à jour du site Web », décrit-il. Le nouveau directeur travaille fort, mais réalise qu’ailleurs dans le monde, un tel emploi ne s’obtient pas « avant d’avoir atteint 40 ans ».

Malgré toutes ses occupations, Guillaume accorde aussi du temps au développement de jeunes athlètes en participant à l’entraînement

de l’équipe de Biathlon du Yukon. Ce PVTiste, qui partait pour un séjour devant se terminer aux Jeux olympiques de Vancouver, est en route pour un voyage qui s’annonce beaucoup plus long. Un voyage professionnel qui fait certainement de lui l’un des plus jeunes dirigeant de stations de ski au monde.www.mountsima.com

Le Yukon aux OlympiquesAu Yukon, les activités de plein air sont très populaires auprès des familles. C’est donc un endroit

fertile en athlètes de haut niveau. La tenue des Jeux olympiques de 2010 dans la province voisine a

permis de mettre en lumière la présence sur le territoire de plusieurs sportifs ayant participé à l’ultime

rendez-vous du sport amateur. La majorité d’entre eux se sont illustrés lors des compétitions de ski de

fond. Alain Masson, l’actuel entraîneur de l’équipe du Yukon était à Calgary en 1988 et à Alberville en

1992. Les fondeuses Lucy Steel-Masson et Jane Vincent ont aussi performé à Albertville. L’équipe de ski

acrobatique du Yukon est dirigée par Anne-Marie Pelchat qui était sur les pentes de Nagano en 1998.

Les cadets des Olympiens yukonnais sont l’haltérophile Jeanne Lassen et le cycliste Zachary Bell, qui

étaient tous deux à Beijing. Quant à l’aîné, James Boyde, il a participé au biathlon des jeux de Grenoble,

en 1968!

Une coureuse des bois à Annie LakeBeaucoup de gens rêvent de changer de vie et ne franchissent jamais le pas. Marcelle Fressineau a osé. Et deux fois plutôt qu’une.

Elle avait 41 ans et venait de divorcer. Ses parents étaient décédés. Dans sa Suisse natale, plus rien désormais ne pouvait rivaliser avec sa passion pour les chiens de traîneau qui l’attirait vers le nord. En 1995, elle s’installe au Québec, dans une cabane en pleine forêt, avec sa meute. Elle développera ses talents de musher et ses clients viendront bientôt de partout pour faire avec elle des expéditions inoubliables dans la forêt québécoise.

Malgré des conditions de vie rustiques, Marcelle dispose d’un lien Internet qui l’informe de tout ce qui se passe dans l’univers du mushing, ces gens envoûtés par les chiens de traîneau. « Le Yukon et l’Alaska sont des territoires mythiques pour les mushers et beaucoup rêvent d’y vivre un jour ». Elle a eu son premier contact avec le Yukon lors de sa première participation à la Yukon Quest en 2002. « En arrivant à Whitehorse, après la course, j’ai été émue par la beauté d’un arc-en-ciel qui surplombait la ville. C’était peut-être un signe », dit-elle d’un air taquin. La fièvre de « La Quest » s’est emparée d’elle à nouveau en 2005, moment où elle éprouve l’irrésistible envie de faire ses bagages une deuxième fois.

Dans le décor féerique d’Annie Lake, Marcelle reçoit une clientèle très variée, allant des familles qui veulent réaliser une petite excursion avec les enfants, jusqu’aux amateurs d’aventures exaltantes. « On peut faire des expéditions pendant des jours dans un décor toujours différent. Et la saison est beaucoup plus longue qu’au Québec », ajoute-t-elle. Bientôt, elle fera le trajet Whitehorse - Dawson avec un client. Elle trépigne déjà. « Aux heures de randonnée, entre 10 h et 16 h, la nature se repose. Mais en expédition, nous sommes présents au cœur de l’action. Les habitants de la forêt chassent, se nourrissent et communiquent de manière plus intense entre le coucher du soleil et le lever du jour. C’est un privilège d’être témoin de cette activité », dit-elle. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait vivre en elle un brûlant désir de tenter de nouveau l’aventure de « la Quest ».www.alayuk.com

Marcelle Fressineau

Guillaume Rochet

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Circuler sur le toit du mondeOn l’appelle Top of the World Highway. Au début du siècle, ce

n’était qu’un sentier qui menait les chercheurs d’or de Dawson

vers des lieux de prospection plus éloignés. Aujourd’hui encore,

elle demeure en partie non pavée, mais tout à fait carrossable.

Elle relie Dawson à la ville de Tok, en Alaska, une distance

d’environ 200 kilomètres. On la surnomme ainsi pour plusieurs

raisons. Lorsqu’on emprunte cette route peu fréquentée, on est

immédiatement subjugué par les méandres qu’elle dessine sur

le dessus des montagnes. Son tracer sur les crêtes procure au

voyageur une vue imprenable sur la vallée et crée cette impression

de circuler littéralement sur le toit du monde.

Et il n’y a pas que les véhicules récréatifs qui empruntent la Top

of the World Highway. Depuis maintenant 16 ans, l’événement

motoneigistes Treck over the top se déroule en février. Pendant

trois week-ends consécutifs, les motoneigistes quittent Tok

au petit matin et arrivent à Dawson en fin de journée. Pour

l’occasion, hôtel, casino et restaurants ouvrent leurs portes qui

sont généralement fermées pour l’hiver. À cette occasion, on

présente des spectacles et la ville prend des airs de fête pour

accueillir les visiteurs.

Les PVTistesC’est comme ça qu’on nomme ceux qui bénéficient d’un

programme vacances-travail. Le Canada a signé un accord avec

plus de 11 pays autorisant les ressortissants âgés de 18 à 35 ans à

voyager et travailler au Canada pendant une durée d’un an. Des

milliers de jeunes Français profitent de cet accord chaque année.

Plusieurs viennent au Yukon. Pour parfaire leur apprentissage de

l’anglais, pour apprécier la beauté des paysages, mais beaucoup

aussi pour le travail. L’affluence touristique estivale sur le territoire

constitue un véritable Klondike pour les PVTistes à la recherche

d’un emploi d’été, car la population locale ne suffit pas à offrir tous

les services que nécessite le grand nombre de voyageurs. Parmi ces

vacanciers, de nombreux Américains font route vers l’Alaska, car

le seul lien terrestre avec le 49e état de l’Union traverse le Yukon.

www.pvtistes.net

LE YUKON… LA MAGIE DU KLONDIKE

Dawson… et rien d’autre!Cet été, Josée Savard et Philippe Lamarche entameront leur 20e saison à la barre de leur entreprise, le Klondike Kate’s Cabins & Restaurant, de Dawson City.

Lorsqu’on lui demande pourquoi elle habite encore Dawson après tout ce temps, Josée Savard répond par une question : « Vous n’y êtes jamais venus n’est-ce pas? » La Québécoise et l’Ontarien d’origine sont maintenant

Yukonnais. Ils ne s’imaginent pas quitter leur hameau pour vivre toute l’année dans le Sud. « Pas seulement à cause de la business, précise-t-elle, mais surtout parce qu’on aime Dawson. Ici, tout le monde se connaît, chacun prend soin des enfants de tous comme des siens. La communauté est chaleureuse », décrit-elle avec passion.

Avec quelques collaborateurs, Josée veut faire de sa ville plus qu’un lieu de passage. « Dawson peut devenir une destination », assure-t-elle. Elle sait que les attractions touristiques racontant la ruée vers l’or seront toujours populaires. « Mais il y a beaucoup d’autres choses à visiter aux alentours de Dawson », assure-t-elle. Elle propose une visite au Centre culturel Dänojà Zho (en français : la maison d’il y a très longtemps), pour ceux qui se passionnent d’archéologie ou d’art. Les férus d’histoire et amateurs de ville fantôme raffoleront d’une excursion à Forty Mile, le site historique de la ville la plus ancienne du Yukon. Et que dire de sa dernière proposition :

un pique-nique romantique sur la route du toit du monde. Exotique en effet. Mais il y a plus.

Pour amener les gens à découvrir les origines lointaines de Dawson, la femme d’affaires a développé des liens avec la Première nation Tr’ondëk Hwëch’in afin de proposer un forfait touristique au cours duquel le visiteur vivra toute une journée avec un membre de cette communauté. Il pourra ainsi pénétrer au cœur des us et coutumes de ce peuple autochtone tributaire d’un large héritage ancestral. « C’est un voyage culturel unique », ajoute-t-elle avec fierté.

Des projets, ce n’est pas ce qui manque chez le couple Savard-Lamarche. « D’abord, trouver de bons employés pour la prochaine saison touristique et ensuite… on verra », dit-elle. Peut-être leurs excursions familiales à la cueillette des champignons, ou ses séances de yoga en plein air, seront source d’inspiration. Pour le moment, elle attend ses clients… à Dawson.www.klondikekates.ca

Josée Savard

La famille Savard-Lamarche

Coucher de soleil - Gouv. du Yukon

Désert de Carcross - Gouv. du Yukon (D. Crowe)

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Deux Québécoises au KlondikeL’une est toute jeune, l’autre plus expérimentée. Si la première est de type romantique, la seconde serait plutôt aventurière. Chacune à leur façon, Geneviève Boivin et Faye Chamberland formulent la même invitation : retourner dans le passé en visitant les lieux historiques du Yukon administrés par Parcs Canada.

La dame du S.S. KlondikeElle l’appelle affectueusement « MON bateau ». Lorsqu’elle a mis les pieds sur le S.S. Klondike pour la toute première fois, Geneviève Boivin est littéralement « tombée en amour ». Au début du siècle, ce bateau à aubes faisait la navette entre Whitehorse et Dawson. « Lorsque les compagnies minières se sont installées au Yukon, raconte-t-elle, il leur fallait transporter le minerai. Avec leur faible tirant d’eau et une bonne capacité de charge, ces embarcations à propulsion mécanique étaient idéales… » Et elle pourrait nous parler ainsi pendant des heures, détaillant chaque fois une bonne dizaine d’histoires.

D’où vient cette passion? « Je suis fascinée par cette époque. Je circule dans le bateau et j’imagine les gens marcher sur le pont. Je vois sur leur visage scintiller cette petite bruine générée par la rotation de la roue à aubes activée par la vapeur. Les bateaux utilisaient le bois comme carburant… » et la voilà repartie. Une vraie passionnée. Si vous lui demandez ce qui la fascine le plus de cette époque, elle vous répondra sans équivoque : « À cette époque, il n’y avait pas d’avion, pas de route. Les femmes qui faisaient le chemin jusqu’à Dawson n’étaient pas des mauviettes, même si elles naviguaient avec leurs ombrelles et leurs robes à dentelles. » La jeune femme retrouve peut-être une part d’elle-même dans ces pionnières.

Partie à 21 ans de Chicoutimi, au Québec, pour apprendre l’anglais en visitant l’Ouest canadien, Geneviève Boivin a été séduite par le Yukon dès son arrivée. « La luminosité, la beauté des fleurs, la courtoisie des habitants du Yukon, leur style de vie tout en douceur, voilà ce qui m’a conquise », raconte celle qui n’envisage plus vivre ailleurs. Ici, elle sent que ses connaissances trouvent leur sens,

même en l’absence de diplôme universitaire. « J’ai fait l’école de la vie, dit-elle. Je connais la géographie de mon pays parce que je l’ai traversé pour me rendre ici. Toutes les notions d’histoires que j’ai acquises, c’est grâce à mon travail sur le bateau que je les possède », exprime avec fierté la jeune femme de 29 ans.

En août 1955, le S.S. Klondike effectua son dernier voyage

jusqu’à Whitehorse et c’est dans cette ville que vous attend

Geneviève Boivin pour une visite passionnante de SON

magnifique bateau.

L’aventurière de Dawson« La plupart des gens ne savaient pas dans quoi ils s’embarquaient en venant au Klondike », raconte Faye Chamberland. Durant tout l’été, elle relate pour les touristes les difficiles conditions de vie qui attendaient les chercheurs d’or. « Certains étaient très déterminés, mais plusieurs étaient des rêveurs », ajoute celle qui connaît comme le fond de sa poche les sites historiques de Dawson. Un bateau, une drague, et en plein cœur du centre-ville, un mini village constitué d’une douzaine de bâtiments restaurés avec soin. Avec son saloon,

son théâtre, son magasin général, ses trottoirs de bois et son personnel costumé, l’endroit nous transporte dans la métropole, en pleine ruée vers l’or, une époque ou les commerçants savaient comment extraire l’or… des poches des mineurs.

À l’instar des prospecteurs, probablement que Faye ne savait pas vraiment ce qui l’attendait lorsqu’elle a quitté sa Gaspésie natale, en 1976, pour un long voyage vers l’ouest. « Je rêvais de me rendre en Nouvelle-Zélande », dit-elle en riant. C’est pour financer son rêve qu’elle a bifurqué vers le nord où les emplois payants pullulaient. « Une fois à Dawson, je me suis jointe à un groupe de jeunes qui voulaient passer l’hiver dans les bois », raconte celle qui a finalement vécu sur une ligne de trappe pendant plusieurs années. Les voyages en canot, la survie en forêt, les expéditions pédestres, Faye connaît bien. Lorsqu’elle décrit l’époque du Klondike, elle sait de quoi elle parle. Elle a vécu ses conditions rustiques, jusqu’à ce que l’amour la transporte dans un petit village de l’Alaska. Elle y est devenue maman… et maître de poste! Depuis 1993, Faye Chamberland est de retour à Dawson. Elle n’a jamais atteint l’Océanie, mais la vie dans le Nord lui a fait faire un très long voyage… dans le temps.

Vue de Dawson City

Patrick Reece - yukoninfo.com

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La mythique route DempsterSi le lodge de Bensen Creek est un endroit isolé, il est tout de

même situé sur une route! Mais pas n’importe laquelle. La route

Dempster est une voie carrossable non pavée qui relie Dawson et

Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest. C’est l’une des routes

les plus panoramiques du Canada. Elle s’étire sur 736 kilomètres,

traverse le cercle polaire, franchit des rivières grâce à des ponts

de glace en hiver et des traversiers en été. Ultimement, elle peut

nous conduire jusqu’à la mer de Beaufort dans l’océan Arctique.

C’est un parcours aventurier, avec crevaisons assurées, mais dont

les obstacles n’ont d’égales que la beauté.

Le parc TombstoneAu nord de Dawson, la route Dempster traverse l’un des

territoires naturels les plus fascinants du Yukon, le parc territorial

Tombstone. Il abrite une imposante chaîne de montagnes aux

pics escarpés dont les sommets ressemblent à des stalagmites de

granite noir qui s’élancent vers le ciel. À leur base, les paysages

typiques de la toundra subarctique affichent, à la fin de l’été, une

palette de couleur qui marie les teintes de pourpres, oranges et

ors. Si son nom, Tombstone, évoque la sérénité d’un cimetière,

l’endroit nous semble en effet, tout près du paradis.

Gérard Cruchon a une histoire comme on retrouve souvent au Yukon, c’est-à-dire peu banale. Le baby-boomer aime se remémorer avoir quitté Paris un peu rebelle. « Valait mieux partir, avant de mal tourner », plaisante-t-il. Il avait 35 ans, une vie amoureuse qui s’effritait et un emploi peu stimulant, « alors je me suis dit qu’immigrer au Canada était une bonne idée »!

Son premier contact avec le Yukon avait eu lieu six mois plus tôt. Une longue descente en canot l’avait mené jusqu’à Dawson. Convaincu que le bonheur s’y trouvait, il est reparti en France pour remplir les formalités. Une fois ses cartons emballés, il traverse l’Atlantique jusqu’à Montréal, où il achète un vieux camion, tout juste en état de le conduire à Dawson, 6 000 kilomètres plus loin! « Dans mes bagages, j’avais apporté une scie mécanique. Elle m’a permis de survivre au premier hiver », raconte-t-il. Durant toute la saison froide, il a fait le commerce du bois. Il s’est logé dans la forêt, sous une tente de prospecteur, réchauffant chaque soir ses pieds endoloris sur la bavette du poêle à bois.

Tout doucement, ce passionné de la nature se taillera une place au sein de la petite communauté de Dawson. On l’a embauché comme concierge à l’école du village, un poste qu’il a occupé pendant plus de 20 ans. Durant tout ce temps, il a exploré la nature, enchaînant les expéditions à la poursuite de son rêve. « Je souhaitais ouvrir une toute petite auberge, en plein bois, où je recevrais un tout petit nombre de voyageurs. Je serais leur cuisinier, leur chauffeur et leur guide d’excursion pendant tout leur séjour », décrit-il. Et son rêve s’est réalisé. « J’ai trouvé un endroit, une partenaire d’affaires et mes premiers clients sont arrivés », dit-il. Ces derniers, de riches Londoniens, effectuaient le tour de l’Amérique du Nord à bord de leur avion privé. « Ils sont venu passer la nuit et sont repartis… trois jours plus tard. »

Et il y a fort à parier qu’ils se sont régalés sans s’ennuyer. Car Gérard Cruchon sait apprêter le homard et cuisiner le saumon. Il est également

un excellent conteur et sa réserve d’histoires et d’aventures se doit d’être bien garnie, car les voyageurs sont presque inépuisables sous le soleil de minuit. « Les gens qui viennent chez moi ont voyagé partout. Souvent, ils ont dormi dans les plus grands hôtels sur les cinq continents. Mon lodge les attire parce qu’il est rustique, que la salle de bain est en plein air au cœur d’un territoire qui appartient encore à la vie sauvage », décrit l’aubergiste qui prépare la venue de ses prochains clients. Sont-ils eux aussi millionnaires? « Il n’est pas nécessaire d’être riche pour venir chez moi, précise-t-il. Suffit d’un réel désir d’être dépaysé. »www.bensencreek.com

« Lorsqu’on a tout vu… reste le Yukon! » - Gérard Cruchon -À son arrivée à Dawson, il n’avait pas un rond en poche. Vingt ans plus tard, le Français d’origine reçoit des gens fortunés dans son lodge de Bensen Creek.

LE YUKON… LA MYTHIQUE ROUTE DEMPSTER, PORTE D’ACCÈS VERS LE

PARC TOMBSTONE

Camping le long de la route Dempster – Gouv. du Yukon (J. Bergeron)

Gérard Cruchon

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Présence francophone au Yukon : aspect historique

Le Yukon est la terre des premières nations depuis des millénaires. Au cours des deux derniers siècles, les peuples autochtones ont partagé avec les nouveaux arrivants les connaissances, le savoir-faire, les langues et les croyances qui assuraient leur subsistance.Les francophones comptent parmi les premiers de ces nouveaux arrivants et jouent un rôle important dans le développement du Yukon depuis plus de 150 ans. Au début, seulement quelques piégeurs, pionniers, religieux et commerçants osaient s’aventurer au Yukon, mais ils ont ouvert le chemin à d’autres. Au commencement de la ruée vers l’or du Klondike de la fin du 19e siècle, qui attira des milliers de gens venus de toute l’Amérique du Nord, il semblerait que les Cana-diens français aient été plus nombreux que les Canadiens anglais. Ils étaient bien étab-lis dans la région et ont donc joué un rôle essentiel dans la fondation et le développe-ment des nouvelles collectivités du Yukon. Il y a déjà eu un Paris, Yukon. Ce Paris est oublié depuis longtemps, mais on se souvi-ent encore de Dawson comme du Paris du Nord. Les charmes français de la Belle Époque mettaient du piquant et de la couleur dans la vie des chercheurs d’or. Le champagne, la bonne chair, le bon vin, l’opéra, le ballet, tout cela rendit cette contrée nordique plus agréable et lui apporta une renommée internationale. Les Canadiens français qui s’étaient installés au Yukon prirent une part active à la vie sociale et politique du territoire au sein de la nouvelle société qui émergea de la ruée vers l’or.De nombreux francophones occupèrent des postes publics clés.Cependant, au cours du siècle dernier, l’isolation et l’absence d’une infrastructure appropriée ont entraîné la quasi-assimilation de la population francophone par la population anglophone, plus importante.

La communauté de nos jours, l’Association franco-yukonnaise et les organismes francophones du Yukon

Peu importe le côté de l’océan Atlantique d’où ils sont originaires, les francophones qui se sont installés au Yukon ces trente dernières années ont toujours reconnu et ap-précié la valeur d’une vie liée à la terre. Les Franco-Yukonnais, toujours présents au sein de la société multiculturelle qu’est devenu le Yukon, forment une communauté engagée et dynamique qui travaille activement à son développement et à sa croissance. De nouvelles structures législatives et sociales — comme la Loi sur les langues du Yukon, l’Association franco-yukonnaise (AFY) et la Direction des services en français (DSF) — ont renforcé et enrichi la population francophone au cours des dernières années.

Le Centre de la francophonie situé au 302, rue Strickland, à Whitehorse, abrite les bureaux de plusieurs groupes francophones de la région, dont celui de l’Association franco-yukonnaise.Cet organisme agit comme porte-parole des 1 250 francophones du Yukon depuis plus de 25 ans. L’association œuvre dans plusieurs secteurs sociaux pour améliorer la qualité de vie en français au Yukon : culture, immigration, économie, alphabétisation, éducation des adultes, placement professionnel, etc. Pour plus de renseignements, visitez le site www.afy.ca ou composez le 867 668-2663.

En plus de mettre en place un réseau de structures scolaires, législatives, économiques et administratives, les Franco-Yukonnais ont aussi mis l’accent sur l’enrichissement des domaines sociaux et culturels.

Des activités comme le Gala de la francophonie, la cabane à sucre du carnaval d’hiver Sourdough Rendezvous et la Francofête font maintenant partie du calendrier culturel du territoire. Les Franco-Yukonnais participent aussi à des activités comme le festival du conte narratif et le festival de musique de Dawson.

Rencontres, une émission de radio en français produite par des bénévoles et diffusée sur les ondes de CBC et aussi sur Internet, relie les francophones au reste du monde. Les Franco-Yukonnais expriment leur polyvalence dans toute une gamme d’activités culturelles, y compris les arts visuels, l’écriture et l’édition, la danse, la musique et l’artisanat.

Whitehorse, capitale administrative du Yukon, est la plus grande ville du territoire avec plus de 25 000 habitants. Whitehorse est aussi le carrefour de la francophonie au Yukon. Avec ses quelque 800 résidents francophones, la ville abrite le Centre de la francophonie, l’Association franco-yukonnaise, une école et une garderie de langue française et de nombreuses écoles d’immersion en français. Whitehorse est un exemple pour la francophonie en Amérique du Nord.

La communauté franco-yukonnaise possède aussi son drapeau, créé en 1986, et est

célébrée officiellement le 15 mai, Journée de la franco-phonie yukonnaise depuis 2007.

Les incontournables culturels de la communauté franco-yukonnaise

Le secteur culturel de l’Association franco-yukonnaise promeut les arts et la culture en français au Yukon depuis 1980. Il offre une programmation riche et variée, et encourage le développement et la promotion des artistes locaux. Les activités qu’il propose favorisent le rayonnement de la culture franco-phone et de la langue française.Le secteur culturel invite aussi des artistes francophones de partout au Canada à venir se produire à Whitehorse.

Activités importantes :

Café-rencontreTous les vendredis, dès 17 h, au Centre de la francophonie, venez déguster un délicieux repas communautaire préparé par un groupe de bénévoles. C’est le moment idéal pour se retrouver entre amis et en rencontrer de nouveaux.

Cabane à sucreChaque année, à la mi-février. De la tire sur neige et des spécialités canadiennes-françaises, au Sourdough Rendezvous au parc Shipyards.

Journée de la francophonie yukonnaise (15 mai)Célébration officielle de la francophonie yukonnaise. Une date pour s’afficher en fran-çais au Yukon! Des activités culturelles variées soulignent l’événement.

Festival du solsticeVers le 21 juin, chaque année, l’AFY organise cette célébration. Une occasion unique de venir fêter les journées les plus longues de l’année.

Épluchette de blé d’IndeChaque année, à la fin du mois d’août, c’est le temps des retrouvailles entre amis après un magnifique été. Venez manger du bon blé d’Inde au son de la musique. Camping Robert Service.

Festival du film francophoneChaque année, durant le mois d’octobre. Le festival présente des films pour la famille, des documentaires, fictions, courts métrages, etc. Entrée libre à la salle communau-taire du Centre de la francophonie.

Gala de la francophonieDébut novembre, une grande soirée de gala rend hommage aux personnes, aux entreprises et aux organismes qui se sont illustrés dans différents domaines du développement communautaire. Soirée mettant également en scène des artistes locaux. Centre des arts du Yukon.

Le secteur culturel de l’Association franco-yukonnaise vous invite aussi à visiter son répertoire des artistes francophones et francophiles du Yukon (www.repertoire-yukon.ca). Découvrez ces artistes du Nord qui s’inspirent de leur entourage et des beautés de la nature pour créer. Cet outil de référence permet aux organismes culturels et scolaires et aux entreprises de communiquer avec nos artistes.

La francophonie yukonnaise

Le logo «Bonjour!» que vous trouverez affiché chez certains entrepeneurs et organismes du territoire annonce l’offre de services en français, qu’il sagisse de la documentation ou du service à la clientèle.

Centre de la francophonie – AFY

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Une Première nation qui aime le véloDepuis 2006, la Première nation Carcross/Tagish n’a rien ménagé pour attirer les amateurs de vélo de

montagne. Dans le cadre d’un projet intitulé Singletrack for Success, les jeunes de la communauté ont

travaillé à l’aménagement de sentiers pour intermédiaires et experts. Le circuit compte actuellement 55

kilomètres. Il a été construit le long de pistes ancestrales qui menaient au territoire de chasse. Les mêmes

pistes furent empruntées plus tard par les chercheurs d’or. Pédaler sur les sentiers de Carcross procure

le sentiment euphorique d’être dans un lieu patrimonial qui rencontre les standards des grands circuits

mondiaux, et à seulement une heure de la capitale.

La Bicicletta : bienvenue aux cyclotouristes!Ante Tokic est croate. Pendant 5 ans, il a parcouru le monde à vélo pour promouvoir la paix et la démocratie

dans son pays. Vers la fin de son périple, il a rencontré Ann Chapman, elle aussi une cycliste aguerrie.

Ensemble, ils ont pédalé sur la côte Ouest du Canada et des États-Unis. Ils habitent maintenant Whitehorse

avec leurs trois enfants et opèrent un gîte touristique où les cyclotouristes sont plus que bienvenus.

« Nous adorons entendre les voyageurs nous raconter leurs propres aventures », dit Ann qui adore parler

français, une langue apprise durant son enfance à Ottawa, la capitale canadienne. « Le Yukon recèle des

routes fantastiques pour faire du cyclotourisme », poursuit-elle. « On peut faire un saut en Alaska en

quelques coups de pédales et revenir pour le coucher! Enfin, presque… », conclue-t-elle d’un ton espiègle.

www.bicicletta.ca

Les cyclistes les plus exigeants, ceux qui fuient le bitume et demeurent bien en selle sur des sentiers extrêmes, ceux-là seront bien servis s’ils suivent le guide. Et le guide c’est Sylvain Turcotte. Adolescent, ce Québécois de Victoriaville se destinait pourtant aux sports de glisse. Mais pendant un séjour de 4 ans en Colombie-Britannique, le programmeur informatique s’est découvert une réelle passion pour le vélo de montagne. « Tous mes temps libres se déroulaient sur les sentiers, beau temps mauvais temps », raconte-t-il.

Avec sa conjointe Marsha Cameron, originaire de Whitehorse, ils ont planché pendant plus d’un an sur la création d’une entreprise touristique axée sur leur sport favori. « Whitehorse est un endroit génial pour cette activité, car plus de 750 kilomètres de sentiers ceinturent la ville avec en prime, des panoramas incroyables », décrit-il avec enthousiasme. Les magazines spécialisés lui donnent raison. Certains parlent même de

Whitehorse au futur comme La Mecque du vélo de montagne. Des dizaines d’anciens chemins d’exploration minière constituent en

effet un terrain de jeu infini pour les amateurs de vélo de montagne qui peuvent y pédaler pendant des semaines, sans jamais repasser au même endroit.

Mais les cyclistes ont aussi des besoins p a r t i c u l i e r s . Ils sont très préoccupés par la sécurité de leur

vélo qui vaut souvent plusieurs centaines de dollars. Ils ont également besoin d’un lieu pour effectuer des ajustements mécaniques ou réparer un bris. Car pas question de mettre fin aux vacances pour cause d’ennuis mécaniques. Afin de répondre aux besoins spécifiques de leurs clients, Sylvain et Marsha ont érigé un village temporaire qu’ils peuvent installer au

printemps et ranger l’automne venu.

Pour ce faire, ils utilisent des yourtes, ces habitations démontables utilisées par les peuples nomades de Mongolie. « La tente centrale comprend une cuisinette et… un atelier de réparations. Les yourtes sont suffisamment grandes pour y entrer les vélos. En version moderne et installées sur des plate-formes, les yourtes sont des tentes confortables de plus en plus utilisées en écotourisme. Grâce à leur structure solide, elles permettent un camping de luxe, jusqu’à inclure divan de cuir et bain sur patte. Une fois démontées, elles laissent un minimum de traces dans l’environnement. Elles pourront être rangées tout l’hiver en attendant la nouvelle vague de clients dont le peloton de tête est prévu pour mai!

www.borealebiking.ca

Le Yukon sur deux rouesParce qu’il est littéralement fou du vélo de montagne, Sylvain Turcotte peut offrir à ses clients des randonnées sur mesure. Comme des dizaines d’amateurs de vélo yukonnais, il sait que son territoire possède toutes les caractéristiques recherchées par les mordus, à quelques minutes seulement du centre-ville de Whitehorse.

LE YUKON… PARADIS DU PLEIN AIR

Sylvain Turcotte

La Bicicletta Bed & Breakfast

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Ses parents lui ont transmis leur passion du plein air. Dans sa jeunesse à Saint-Constant, au Québec, la jeune fille avait l’habitude de quitter la banlieue, chaque vendredi soir, pour un week-end d’activités avec papa et maman. Ski, camping, randonnée à vélo, expédition en kayak, tous les sports sont attrayants pour les Bartczak s’ils se déroulent à l’extérieur. L’élève a suivi, et dépassé ses maîtres. Non seulement la jeune Christel adore-t-elle le plein air, elle a aussi décidé d’organiser sa vie en fonction de sa passion. « Je suis devenue physiothérapeute, un métier qui se pratique partout, explique-t-elle. Ainsi, je peux me déplacer au gré des saisons. » L’hiver, elle habite une ville où elle peut à la fois faire du ski et recevoir des clients. Par contre, dès que l’été se pointe le bout du nez, exit la ville. Elle s’engage comme guide d’expédition.

Pendant plusieurs années, elle a exercé sa passion au Québec. Mais depuis quelques étés, elle débarque au Yukon avec l’arrivée du printemps. « Je rêvais depuis longtemps de faire des expéditions en milieu plus sauvage et le Yukon offre un décor majestueux où il est trépidant de dévaler les rivières », raconte-t-elle. Cette année, Christel a vécu son premier hiver yukonnais et avoue être tentée de s’installer pour de bon. Son patron aimerait bien. « Christel est une guide extrêmement appréciée », nous confirme Félix Geithner, de Ruby Range Aventure. « Avec elle, les amateurs de canot qui rêvent d’une expédition en terre

sauvage se sentent en sécurité, même s’ils sont novices en canotage. Elle connaît bien les rivières et maîtrise parfaitement les notions de sécurité, en plus de parler quatre langues! », précise-t-il, admettant du coup que

cela en fait une guide très prisée.

L’expédition favorite de Christel se déroule dans le nord-est du Yukon. Il s’agit de la rivière Snake (serpent, en français). « Un hydravion doit nous transporter jusqu’au point de départ, car le lieu est inaccessible par la route. Pendant 18 ou 20 jours, nous allons pagayer sans rencontrer un seul humain, ni entendre aucun autre bruit que ceux produits par la nature »,

raconte-t-elle. Les rivières Wind et Big Salmon sont aussi parmi ses préférées. Éprouve-t-elle quelques appréhensions à s’aventurer ainsi dans l’habitat des grizzlys? « Pas du tout. Les grizzlis sont uniquement un des nombreux facteurs dont il faut tenir compte lors d’une expédition », dit-elle avec détachement. Elle n’a donc aucune inquiétude? « Si, dit-elle. J’ai toujours peur que l’été soit trop court ».www.rubyrange.com

Des rivières aux eaux limpides

Le Yukon compte environ 70 rivières. Chacune s’inscrit dans un

paysage unique comportant des caractéristiques géologiques et

historiques différentes. On peut venir en expédition chaque année

avec le sentiment de visiter un pays différent selon le cours d’eau

emprunté.

La rivière Snake est une rivière typique du milieu subarctique qui

prend sa source dans les hautes montagnes couvertes de glace.

Elle descend vers la rivière Peel, plus à l’est. Elle coule sur plus

de 300 kilomètres, dans une zone très sauvage, tout près de la

frontière des Territoires du Nord-Ouest. Cette zone extrêmement

montagneuse permet de belles randonnées à partir de la rivière.

La rivière Bonnet Plume dévale les monts Wernecke pour sculpter

une vallée magnifique et large qui traverse une plaine de basses

terres. Elle se déverse aussi dans la rivière Peel. Invitante pour les

canoteurs chevronnés, elles leur proposent des rapides de classe

II et III et, en certains endroits isolés, de classe IV et V. Ce cours

d’eau traverse une région qui témoigne de manière spectaculaire

de l’histoire naturelle du territoire yukonnais. On y trouve des

glaciers rocheux et des moraines dont l’évolution date de la fin de

l’époque précambrienne. Elle est au nombre des quatre rivières

du Yukon qui font partie du Réseau des rivières du patrimoine

canadien (RRPC).

La rivière Tatshenshini, qui fait partie du même réseau

patrimonial, figure au palmarès des rivières les plus prisées par

les adeptes du rafting. Ses rapides exaltants alimentés par des lacs

glaciaires circulent dans une forêt où abonde l’aigle royal. Elle

prend sa source au Yukon, puis traverse la Colombie-Britannique,

rejoint la rivière Alsek et toutes deux finissent leur course en se

jetant dans l’océan Pacifique, à Dry Bay en Alaska.

Venir au Yukon pour se la couler douceLes amateurs de descentes de rivières adorent pagayer en compagnie de Christel Bartczak. Cette guide d’expédition connaît les cours d’eau yukonnais les plus excitants.

J-M Périgaud

J-M Périgaud

Christel Bartczak

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Parc national de KluaneLe parc national et la réserve Kluane est un endroit absolument unique. On y trouve les

chaînons Icefield qui font partie du plus grand champ de glace non polaire de la planète.

Le parc abrite aussi le mont Logan (5 959 m/19 545 pi), le pic le plus élevé au Canada.

Des alpinistes du monde entier séjournent au parc pour les nombreuses ascensions

difficiles que comporte la chaîne côtière. Le territoire naturel de Kluane est contigu à

deux autres parcs situés en Colombie-Britannique et en Alaska. Ensemble, ils forment

l’aire protégée internationale la plus vaste inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le sentier DaltonLe Yukon regorge de sentiers ancestraux pratiqués par les peuples autochtones pour leur

commerce. Le sentier Dalton est l’une de ces pistes. Débutant à Pyramid Harbor, sur la

côte de l’Alaska, il se terminait 396 km à l’est dans la ville de Fort Selkirk au Yukon.

L’explorateur John Dalton a construit plusieurs postes de traite sur ce sentier en 1898,

il a demandé et obtenu des autorités américaines, le droit d’imposer une tarification aux

voyageurs. Les milliers de chercheurs d’or devaient débourser 1 $ (2,50 $ avec le cheval)

pour fouler cette piste qui menait au Klondike. Deux ans plus tard, l’achèvement du

chemin de fer de la White Pass, entre Skagway et Whitehorse, rendit désuète l’utilisation

du sentier Dalton. De nos jours, la route de Haines, en Alaska, emprunte une portion

de cette ancienne voie de communication terrestre entre les deux pays… et le passage

est gratuit!

La première fois qu’il a fait glisser sa chaloupe sur un lac yukonnais, Thomas Staub fut subjugué par la beauté du paysage. Les eaux cristallines, les montagnes proéminentes, le silence, tout était en place pour une pêche miraculeuse. Et elle a eu lieu. « En quelques minutes, j’ai pris mon premier poisson dans le filet. Il était si gros, je n’en croyais pas mes yeux », évoque-t-il. Et durant tout son séjour, il a constaté que le Yukon était un endroit de prédilection pour ceux qui aiment taquiner le poisson.

Les histoires de pêche de Thomas Staub ont commencé dans la campagne suisse. Avec son père, lui aussi grand amateur de ce loisir, il a appris à manier la canne et l’hameçon. Ses excursions étaient d’abord épisodiques. Mais elles se sont doucement transformées en une véritable passion. L’amateur est devenu guide professionnel et a exercé son métier sur les

cours d’eau de toute l’Europe. Toujours à la recherche des plus belles prises, il a effectué son premier séjour au Yukon en 2002 au Dalton Trail Lodge. « C’est un endroit magnifique, à la fois rustique et

luxueux, situé en bordure du parc national de Kluane », décrit-il. Emballé par l’endroit, il n’a pas mis de temps à vendre son entreprise en Suisse pour s’associer à Hardy et Trix Ruf, les propriétaires du lodge.

Comme plusieurs Suisses, Thomas Staub parle très bien le français bien que sa langue maternelle soit l’allemand. Il s’est d’ailleurs senti tout de suite chez lui au Yukon puisque plus de 2 % de la population est germanophone. Comment explique-t-il qu’autant de ses compatriotes se soient s’installés ici? « Je ne sais pas, répond-il, mais moi j’y suis parce que la pêche est tout simplement fabuleuse. » Le lodge est en bordure d’un lac où la truite, l’ombre arctique, le brochet, le dolly warden et le whitefish sont faciles à capturer pendant leurs saisons respectives. « Plus d’une vingtaine

de plans d’eau sont également accessibles pour des expéditions quotidiennes, ce qui exclut toute monotonie », précise le connaisseur.

Quand vient le soir, monsieur Staub aime écouter ses clients raconter leurs histoires de pêche. Le lodge en billots de cèdre comprend plusieurs pièces qui invitent à la détente comme le bar ou la salle de billard. Mais notre pêcheur préfère la salle à manger. « C’est là qu’on déguste les prises de la journée », précise-t-il, ajoutant que le plaisir de la pêche n’est pas complet sans trouver au bout de la fourchette ce qui était, quelques heures plus tôt, au bout de la ligne.www.dalton-trail-lodge.com

Le Yukon, théâtre de « véritables » histoires de pêcheEst-il Canadien? Est-il Suisse? La question ne se pose pas en ces termes pour Thomas Staub. « Je suis tout simplement un pêcheur passionné », rigole-t-il, et c’est pourquoi les deux nationalités lui sont indispensables.

Le mot Kluane (Klou-oua-ni) est dérivé de Lu’An Mün qui, dans la langue tutchone du Sud, signifie « lac où abonde le poisson » !

Thomas Staub

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C’est un séjour en Finlande qui a allumé la mèche. Depuis son retour, Jean-Marc Champeval songeait à vendre ses deux boulangeries de Colmar. Il souhaitait quitter l’Alsace pour s’installer en Suède, où le rythme de vie et la blancheur des paysages lui semblaient si apaisants. Son épouse Christiane, une pharmacienne exténuée par la gestion de son commerce est, elle aussi, emballée par l’idée. « Nous avions travaillé très fort pendant bien des années, souvent 15 heures par jour, six jours semaine. Nous étions essoufflés », relate le boulanger qui dirigeait alors une quinzaine d’employés. Encouragée par la nouvelle vie qui s’annonce, Christiane vend sa pharmacie et entame les recherches pour dénicher une opportunité commerciale en Scandinavie.

Un an plus tard, aucune opportunité n’a encore satisfait les ambitions du couple. De plus en plus épuisé, le boulanger réalise qu’il lui faut s’investir davantage dans leur projet nordique. « Au fond, je ne voulais pas réellement faire cuire du pain dans un autre pays. Je voulais changer de métier, changer de vie, précise-t-il. J’ai donc décidé de vendre un commerce afin de libérer mon horaire pour participer aux recherches. » Deux semaines plus tard, les deux boulangeries étaient vendues. Surpris par la rapidité de la transaction, le couple décide tout de même de passer à l’action. « Nous n’étions pas prêts, mais je n’avais plus d’emploi. Alors, nous avons foncé », relate-t-il.

Depuis longtemps, Jean-Marc et Christiane caressaient le rêve d’opérer un petit hôtel permettant d’accueillir des voyageurs de toute provenance. Reprenant les recherches avec ce nouvel objectif, Christiane a visité les régions nordiques de la planète en parcourant le Web. Après plusieurs milliers de clics de souris, le couple a décidé de construire son rêve au Canada. C’est sur un domaine, au nord de Whitehorse, que vit aujourd’hui la petite famille. « Nous avons effectué une première visite du territoire, question de vérifier si on pouvait s’y plaire et nous sommes littéralement tombés en amour avec le Yukon », lance Jean-Marc avec l’émotion d’un

homme qui veut s’enraciner. Visiblement, il a trouvé ce qu’il cherchait. « Nous voulions changer de rythme de vie, passer plus de temps avec nos enfants, donner libre cours à nos passions », explique celui qui supervise actuellement la fin des travaux de construction de leur gîte touristique. « Ce matin, j’ai peaufiné les plans avec le cuisiniste », explique-t-il. Cet espace de travail moderne permettra à Christiane, une passionnée de gastronomie, de mettre efficacement ses talents de cuisinière au service de leur clientèle. C’est un gîte raffiné que le couple veut intégrer dans cette nature sauvage.

L’endroit est magnifique. Rivière à l’avant, montagne à l’arrière, tout ce territoire presque vierge vous capture le cœur. L’hôtelier raconte que ce matin, un troupeau de bisons est passé par là. « Et si vous revenez ce soir, vous découvrirez un lieu fantastique pour observer les aurores boréales », ajoute-t-il. Durant la période estivale, l’intensité des couleurs et les 18 heures d’ensoleillement quotidien procurent de l’énergie pour faire une panoplie d’activités offertes à proximité de la propriété. « Il est possible d’effectuer une dizaine d’excursions différentes lors d’un séjour ici, explique l’hôtelier. Randonnée pédestre ou équestre, balade en canot, ou en traîneau, on peut faire tout ça et bien plus encore, avec l’assurance que chaque soir, une couette chaude nous attend dans une chambre luxueuse et confortable », assure-t-il. Et durant ce magnifique voyage au pays des chercheurs d’or, la meilleure récompense au terme d’une journée d’exploration n’est-elle pas un bon repas, suivi d’une bonne nuit de sommeil? C’est en tout cas la recommandation du boulanger… et de la pharmacienne!www.takhiniriverlodge.com

Bien au chaud dans le Grand Nord canadienQu’est-ce qui peut bien amener un couple à quitter Colmar, en France, pour opérer un lodge à Takhini River? Voilà de nouveaux hôteliers qui n’ont pas froid aux yeux.

LE YUKON… BIEN AU CHAUD DANS LE GRAND NORD CANADIEN.

Christiane Champeval

Jean-Marc Champeval

Le complexe de sources chaudes Takhini Hot SpringsProvenant directement des profondeurs de la terre, les sources chaudes de Takhini sont une attraction unique dont il faut profiter

lors d’un séjour au Takhini River Lodge. Ses eaux fortes en minéraux atteignent une température oscillant autour des 37 °C et

circulent à bonne vitesse, plus de 340 litres par minute. Les deux bassins sont extérieurs, il fait bon s’y prélasser même en hiver.

Les vapeurs qui s’échappent dans l’air jettent un brin de poésie sur le décor enneigé. Même si elles sont riches en minéraux, les

sources de Takhini ne dégagent pas cette désagréable odeur de soufre que l’on retrouve parfois dans les stations thermales. Le

site est doté d’un sympathique petit café, pour s’offrir un petit gueuleton ou simplement avoir de sympathiques conversations.

www.takhinihotsprings.yk.ca

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1. Que signifie le mot « Yukon »?

a. Grand Nord b. Grande rivière

c. Vaste territoire d. Montagnes et rivières

2. En quelle année le Yukon a-t-il été officiellement constitué?

a. En 1869 b. En 1898

c. En 1999 d. En 1967

3. Quelle était la population du Yukon en 2008?

a. 33 928 habitants b. 28 231 habitants

c. 31 222 habitants d. 21 478 habitants

4. Qu’est-il arrivé à la population de langue maternelle française au Yukon entre 1995 et 2001?

a. Il y a eu une baisse de la population de 20 %

b. La population a doublé

c. La population a triplé

d. Il y a eu une baisse de la population de 5 %

5. Le drapeau franco-yukonnais est tricolore. Quelles sont ses couleurs?

a. Blanc, bleu et or b. Blanc, vert et bleu

c. Bleu, blanc et orange d. Blanc, rouge et or

6. Quelle ville était la capitale du Yukon jusqu’en 1953 et fut désignée ville du patrimoine

canadien en 1960?

a. Mayo b. Faro

c. Carcross d. Dawson

7. Comment se nomme le fondateur de la ville de Dawson?

a. Joseph Juneau b. François Buteau

c. Joseph Ladue d. François Xavier-Mercier

8. L’école Émilie-Tremblay de Whitehorse (enseignement en français langue première

de la prématernelle à la douzième année) porte son nom en hommage à une femme qui

a réussi un exploit jamais réalisé auparavant par une femme blanche. Qu’a réalisé cette

femme?

a. Elle a déménagé dans le Nord à partir de l’état de New York

b. Elle a emprunté la piste Chilkoot, reconnue pour être difficile et dangereuse

c. Elle a été propriétaire d’une boutique pour femmes

d. Elle a été la première enseignante blanche dans le Nord

9. Quel animal préhistorique habite, encore de nos jours, les plaines du Yukon?

a. Le mammouth b. Le bison à steppes

c. Le bison musqué d. Le bison à longues cornes

10. Quelle est la pierre officielle du Yukon?

a. La malachite b. Le diamant

c. La citrine d. La lazulite

Réponses

1. Réponse : b

Le nom « Yukon » a été utilisé pour la première fois en 1846 par un commerçant de la

Compagnie de la Baie d’Hudson, John Bell, d’après un mot gwich’in (langue amérindienne)

« Yuchoo » qui signifie « la plus grande rivière ».

2. Réponse : b

C’est en 1898, peu après la découverte d’or dans la région du Klondike, que le Yukon a été

officiellement constitué afin d’asseoir l’autorité du Canada sur le territoire. La Loi sur le

Yukon prévoit la nomination d’un commissaire et la création d’une assemblée législative

élue.

3. Réponse : a

En 2008, la population totale du Yukon était de 33 928 habitants. Il s’agit de la population la

plus élevée dans l’histoire récente du Yukon. Le pourcentage de personnes qui s’expriment

en français, qu’il s’agisse de leur langue maternelle ou de leur langue seconde, est de 10 %.

4. Réponse : c

La population de langue maternelle française a triplé au Yukon durant ces six années et est

en croissance depuis les 20 dernières années.

5. Réponse : a

Le drapeau franco-yukonnais est blanc, bleu et or. La couleur blanche symbolise la neige, le

bleu symbolise la francophonie et l’or est un rappel de la ruée vers l’or.

6. Réponse : d

Avec la découverte d’or près de Dawson en 1896, le Klondike est devenu l’une des régions

les plus peuplées du Nord-ouest canadien. La ruée vers l’or a attirée plus de 40 000 habitants

à Dawson qui est restée la capitale du Yukon jusqu’en 1953. La ville a conservée l’apparence

de cette époque marquante dans l’architecture de ses bâtiments et regroupe aujourd’hui près

de 2 000 habitants.

7. Réponse : c

Joseph Ladue est le fondateur de la ville de Dawson. Il est de souche canadienne-française

et est venu au Yukon à partir de New York. Il a été l’un des premiers prospecteurs à franchir

le col Chilkoot.

8. Réponse : b

Émilie Tremblay est la première femme blanche à avoir emprunté la piste du col Chilkoot.

9. Réponse : c

Le bison musqué habite encore les plaines du Yukon.

10. Réponse : d

La lazulite est la pierre officielle du Yukon. Elle est la seule pierre précieuse présente en

quantité significative.

Les renseignements récoltés pour la rédaction des articles de ce cahier touristique ont été restitués en toute bonne foi. Il se peut toutefois qu’entre la publication de ce document et sa distribution, certaines informations ne soient plus exactes ou d’actualités. Le RDÉE Yukon ne peut en aucun en être tenu responsable.

Réalisé et publié par : RDÉE Yukon – Association franco-yukonnaise (AFY)

Révision : Annie-Claude Dupuis – agente de projets (RDÉE Yukon)

Coordination du projet : Frédéric Vandenoetelaer – agent de dével-oppement touristique (RDÉE Yukon)

Graphisme/production/impression :PR Services Ltd.Whitehorse (Yukon)

Rédaction des textes : Sylvie Painchaud

Testez vos connaissances sur le Yukon!

AFY : www.afy.caRDÉE Yukon : www.rdee-yukon.ca