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Chères adhérentes, chers adhérents, La vague de froid de février est oubliée (mais pas les belles observa- tions d'oiseaux nordiques pour les chanceux qui auront pu les voir), l'herbe est verte et de nombreux oiseaux se sont déjà reproduits. Mais la Loire reste haute, le froid et le mauvais temps sont revenus en mai. Ces soubresauts météorologiques, parfois mortels pour certaines espèces, font partie de la routine pour les hôtes vivants de nos milieux, sélectionnés depuis des millénaires par ces événements naturels. Ceci ne nous empêche pas quelquefois de vouloir intervenir : nourrissage de printemps (la mésange charbonnière de mon jardin pourra vous confirmer l'intérêt des graines de tournesol en ce mois de mai), pose d'un nichoir à faucon pèlerin (un projet auquel nous travaillons sur la cathédrale de Tours), radeau à sternes sur le lac de Rillé (l'ancien a coulé, nous cherchons à en installer un nouveau)... Certains diront que ces actions sont inutiles, vaines ou tellement négligeables face aux vrais problèmes de notre temps : réchauffement climatique, destruc- tion des habitats, destruction des espèces "nuisibles"... Il est vrai que la nouvelle législation concernant les "nuisibles" n'a pas beaucoup évolué sur le fond. Les associations de protection de la nature sont toujours sous-représentées dans les instances officielles quand les piégeurs et chasseurs sont là pour défendre l'humanité des hordes sanguinaires de belettes, martres, corbeaux et pies ! Les études d'im- pact réalisées en amont de projets d'envergure comme la ligne de train à très grande vitesse oublient la plante ou l'oiseau connu de tous les naturalistes du coin et qui représentent une richesse irremplaçable après la destruction des milieux. Même si des mesures dites compensatoires seront pro- posées et réalisées, la complexe alchimie d'un milieu n'est pas facile à recréer par un coup de bulldozer et quelques plantations. Faut-il pour autant négliger nos pe- tites actions ? Il n'y a pas de petites ou de grandes ac- tions. Chacun de nous peut participer, en tenant un stand LPO, en envoyant ses observations d'oiseaux ou de chauves-souris, en aidant à l'entretien des îlots sternes. Vous apprendrez tout cela et bien plus dans ce numéro de printemps du LPO info. Diffusez ce bulletin autour de vous, faites-le lire à vos amis, nous avons besoin de vous tous pour avancer ! Je vous souhaite un très beau printemps et de très bonnes va- cances d'été ! Christian Andres Président de la LPO Touraine Édito Aquarelle © Chantal Huglo Juin 2012 TOURAINE TOURAINE 45 Bulletin de liaison des adhérents de la Ligue pour la Protection des Oiseaux en Indre-et-Loire. SOMMAIRE L’OISEAU DU TRIMESTRE la buse variable Oiseaux au sol, que faire ? La LPO Touraine est aussi au service des chauves-souris Loire : la LPO Touraine au chevet des sternes ORNITHO BRANCHÉE Début février à mi-mai 2012 REFUGES LPO Bouygues-Telecom se branche sur les Refuges L’offre refuge s’expose au balcon L’été dans votre jardin, pensez à économiser l’eau LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION Les journées vertes de la ville de Tours Un SOS pour l’effraie Bienvenue à Faune-Touraine.org Rencontres & sorties Permanences 2 3 4 5 6 7 8

LPOinfos n°45 informatique - lpotouraine.fr°-45.pdfChères adhérentes, chers adhérents, La vague de froid de février est oubliée (mais pas les belles observa - tions d'oiseaux

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Chères adhérentes, chers adhérents,

La vague de froid de février est oubliée (mais pas les belles observa-tions d'oiseaux nordiques pour les chanceux qui auront pu les voir),l'herbe est verte et de nombreux oiseaux se sont déjà reproduits. Maisla Loire reste haute, le froid et le mauvais temps sont revenus en mai.Ces soubresauts météorologiques, parfois mortels pour certainesespèces, font partie de la routine pour les hôtes vivants de nos milieux,sélectionnés depuis des millénaires par ces événements naturels. Cecine nous empêche pas quelquefois de vouloir intervenir : nourrissagede printemps (la mésange charbonnière de mon jardin pourra vousconfirmer l'intérêt des graines de tournesol en ce mois de mai), posed'un nichoir à faucon pèlerin (un projet auquel nous travaillons sur lacathédrale de Tours), radeau à sternes sur le lac de Rillé (l'ancien acoulé, nous cherchons à en installer un nouveau)... Certains diront queces actions sont inutiles, vaines ou tellement négligeables face auxvrais problèmes de notre temps : réchauffement climatique, destruc-tion des habitats, destruction des espèces "nuisibles"... Il est vrai quela nouvelle législation concernant les "nuisibles" n'a pas beaucoupévolué sur le fond. Les associations de protection de la nature sonttoujours sous-représentées dans les instances officielles quand lespiégeurs et chasseurs sont là pour défendre l'humanité des hordessanguinaires de belettes, martres, corbeaux et pies ! Les études d'im-pact réalisées en amont de projets d'envergure comme la ligne de

train à très grande vitesse oublient la plante ou l'oiseau connude tous les naturalistes du coin et qui représentent unerichesse irremplaçable après la destruction des milieux.Même si des mesures dites compensatoires seront pro-

posées et réalisées, la complexe alchimie d'un milieun'est pas facile à recréer par un coup de bulldozer etquelques plantations. Faut-il pour autant négliger nos pe-tites actions ? Il n'y a pas de petites ou de grandes ac-tions. Chacun de nous peut participer, en tenant un standLPO, en envoyant ses observations d'oiseaux ou dechauves-souris, en aidant à l'entretien des îlots sternes.Vous apprendrez tout cela et bien plus dans ce numéro de

printemps du LPO info. Diffusez ce bulletin autour devous, faites-le lire à vos amis, nous avons besoin de vous tous

pour avancer !

Je vous souhaite un très beau printemps et de très bonnes va-cances d'été !

Christian AndresPrésident de la LPO Touraine

Édito

Aquarelle © Chantal Huglo

Juin 2012

TOURAINE

TOURAINE

N°45

Bulletin de liaison des adhérents de la Ligue pour la Protection des Oiseaux en Indre-et-Loire.

SOMMAIRE

L’OISEAU DU TRIMESTRE• la buse variable• Oiseaux au sol, que faire ?

La LPO Touraine est aussi auservice des chauves-souris

Loire : la LPO Touraine au chevet des sternes

ORNITHO BRANCHÉEDébut février à mi-mai 2012

REFUGES LPO • Bouygues-Telecom se branche surles Refuges

• L’offre refuge s’expose au balcon• L’été dans votre jardin, pensez àéconomiser l’eau

LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION• Les journées vertes de la ville de Tours

• Un SOS pour l’effraie• Bienvenue à Faune-Touraine.org

• Rencontres & sorties• Permanences

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La buse variable

Oiseaux au sol, que faire ?

L’OISEAU DU TRIMESTRE

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Les débutants ne nousaiment pas

Vous savez pourquoi on nous ap-pelle variables ? Parce que noussommes individualistes : y a pas demode chez nous, chacun s’habillecomme elle veut. L’une est brun

sombre, l’autre presque neige. L’une ala tête noire, l’autre d’une blancheur écla-tante. Et les jeunes s’amusent à prendredes tenues farfelues… Ajoutez à cela

notre amour de la plaisanterie (certainescherchent à se faire passer pour des bon-

drées ou pour des circaètes) et vous compren-drez alors que les débutants nous détestent, lassésqu’ils sont d’entendre corriger leur détermination

hasardeuse par un ornitho chevronné. Ce qui m’amuse c’est queparfois le spécialiste chargé d’ans et de prouesses ornithologiquess’y laisse prendre lui aussi … Bon, je vous aide : la bondrée a unepetite tête de pigeon (mais si elle la tasse un peu dans ses épaules,c’est moins évident). La face inférieure de son aile est rayée dequatre bandes sombres ; nous, nous n’en avons pas, ou alors peumarquées. Sa queue est elle aussi striée par en dessous de bandessombres ; nous, nous n’en avons qu’une seule, au bout. Et il y aaussi un bon truc : la bondrée ne fréquente la Touraine qu’entredébut mai et août. Bon, avec ça, débrouillez-vous !

La maudite bête à poules

Dans tout notre domaine (qui va de l’Europe de l’ouest au Japon),nous recherchons une zone de bois avec des champs ou desprairies car nous avons besoin d’espaces ouverts pour chasser.Nous capturons nos proies au sol, après les avoir longuement guet-tées depuis un affût, par exemple un piquet de clôture. Sinon, envolant lentement ou même en marchant. La base de notre menu,ce sont les petits mammifères, en particulier les campagnols quenous consommons en quantité énorme. Pour changer, nous man-geons aussi des grenouilles, reptiles, limaces, insectes et versde terre, sans oublier des charognes. Vous avez vu que je n’ai pas

parlé d’oiseaux. Car ils volent eux aussi, et bien souvent plus viteque moi. Je n’ai donc aucune chance de les capturer et laisse cesport aux éperviers et autours. Pourtant, c’est moi qu’on appellela «bête à poules» et qu’on veut toujours tuer pour protéger volailleou «perdreaux». Cela nous a valu des siècles de martyre avant quel’on soit protégé par la loi comme tous les rapaces.

Que faisons-nous pendant l’année ?

Nous, les buses de Touraine, sommes présentes toute l’année carle climat n’y est pas trop rude. Mais les copines de Scandinaviedoivent migrer pour passer l’hiver ici. Et celles d’Europe de l’est ouRussie vont jusqu’en Afrique, en Inde ou en Indochine. Dès février,nous pensons à nos amours : nous retrouvons notre partenaire del’an passé et renouons nos liens en volant ensemble tout en chan-tant (vous prenez ça pour des miaulements, comme si nous étionsdes chats !). Après, nous construisons notre aire, souvent dans lafourche d’un chêne, ou on répare celle de l’an passé, ça gagne dutemps. En avril, madame pond 2-3 œufs qu’elle couve 5 semainessans quitter le nid. Monsieur la nourrit, tout comme il se charge deravitailler la famille quand les poussins sont petits. Si les ressourcessont maigres, parfois le plus jeune sert de pâture aux aînés quandce n’est pas aux parents. Pas très moral ? Ben, faut survivre, non?En juillet, les jeunes s’envolent et restent avec les parents deuxbons mois. S’ils ont de la chance, ils vivront 7 à 10 ans (maximumconnu : 26).

On ne manque pas d’ennemis, mais on se débrouille

Nous sommes des rapaces, donc des oiseaux protégés de nosjours. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure : il y a encore descoups de fusils qui partent, des pièges à poteaux qui sont posés,des appâts empoisonnés qui sont dispersés. Quand ce n’est pasl’épandage de pesticides qui tuent ou nous rendent stériles… Mal-gré tout, nous résistons et, dès qu’on veut bien cesser de nouspersécuter, nos effectifs repartent à la hausse. Continuez à noussoutenir, c’est tout ce qu’on vous demande. Et en retour nous vousdébarrasserons des rongeurs qui ravagent vos cultures.

Pierre CabardPh

oto © Sylv

ain Larzillière

Photo © Sylv

ain Larzlliè

re

Le printemps avance, la période de reproduction des oiseaux bat son plein et, avec elle, sonlot de jeunes tombés du nid. Pas toujours évident de réussir son premier envol ! D’autantque les chouettes et hiboux ont pour habitude de quitter le nid encore en duvet, bien loin

donc de savoir voler. Il est alors difficile pour ces jeunes oiseaux de rejoindre les hauteurs dunid. En tout cas, pas d’inquiétude, les parents ne sont pas loin et continuent de les nourrir. Pouréviter qu'ils ne soient à la merci d’un prédateur, placez-les simplement sur une branche en hauteur.Surveillez alors quelques temps le site pour vérifier que l’oisillon est bien alimenté par des adultes.Par contre, certains peuvent se blesser lors de leur chute. Malgré l’absence de sang, une ailetombante peut être signe qu’elle est cassée. Dans ce cas, emmenez-le d’urgence dans un centre desoins agréé. Ne cherchez pas à l’élever vous-même, la majorité des oiseaux est protégée (il est doncillégal de les détenir chez soi). De plus, ils nécessitent des soins particuliers pour être autonomes à l’âgeadulte. En Touraine, l’association « Sauve qui plume » située chemin des Hautes Rentries, à Chanceaux-sur-Choisille, soigne les animaux blessés. Pour toutes questions, n’hésitez pas à les contacter au 02 47 55 18 06 ou 06 88 41 29 45 (de 18h15 à 20h30).

Adélaïde Liot

Jeune chevêchetombée du nid, à l’abri dans lessouches et bois mort con-servés au sol.

La LPO Touraine est aussi au service

des chauves-souris

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Vous avez dit chauves-souris ?Les chauves-souris ou chiroptères sont des insectivores stricts.L'absence d'insectes en hiver les conduit à se réfugier dans descavités où elles peuvent rester plusieurs mois sans se nourrir.Accrochées aux parois ou blotties au fond des fissures, leur tem-pérature corporelle est alors proche du milieu ambiant et leurrythme cardiaque atteint quelques battements par minute. En été,les femelles des espèces anthropophiles se rassemblent dansles combles des maisons pour former des colonies de reproduc-tion pouvant compter plusieurs centaines d'individus. Les mâlesy sont rarement acceptés. Chaque femelle a un seul petit par anet l'allaite comme tous les mammifères. La nuit, elles partentchasser et laissent les jeunes sous la surveillance de quelquesadultes. Au bout d'un mois les jeunes sont volants et accompa-gnent leur mère hors du gîte. Pour se déplacer en pleine nuit leschauves-souris émettent des ultrasons, propres à chaqueespèce. Tel un sonar, l'écho les renseigne sur le paysage qui lesentoure. Ce système très performant leur permet d'attraper desinsectes en plein vol !

De l'étude à la protection sur l'ouest de la TouraineEn 2009, le Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine identifieles chiroptères comme un enjeu prioritaire sur son territoire etlance une campagne d'inventaire qu’il confie à la LPO Touraineet Anjou. L’objectif est de recenser des cavités d'hibernation etdes colonies de reproduction sur toutes les communes du parc.Pendant 2 ans, 141 communes sont prospectées. La découvertede nombreux sites remarquables conduit aujourd'hui le PNR à en-gager des actions de conservation. Dans ce cadre, la LPO estchargée de contacter les propriétaires, les conseiller et les ac-compagner dans la préservation des sites sensibles. Si néces-saire, une protection physique (pose de grilles) ou règlementaireArrêté Préfectoral de Protection de Biotope est envisagée en ac-cord avec les propriétaires.

Des techniques innovantes d'inventaireEn 2011, avec le soutien de la DREAL Centre, la LPO Touraineréalise des inventaires sur les principaux massifs forestiers

d'Indre-et-Loire. Un matériel de détection ultrasonore couplé avecun enregistreur permet de collecter une grande quantité de don-nées. Ces enregistrements font ensuite l’objet d’une analysesemi-automatique sur ordinateur avec l'aide de la sociétéBIOTOPE. Cette approche a permis à la LPO Touraine d'acquérirun savoir-faire original dans ce domaine.Aujourd’hui, le travail mené confirme la présence de populationsimportantes de chiroptères en Indre-et-Loire avec 21 espècescontactées. Quatre espèces ont été découvertes ou redécou-vertes sur le département : la noctule de Leisler, la pipistrellepygmée, le murin de Brandt et le rhinolophe euryale. Cette année, l’étude se poursuit sur les principales valléesalluviales du département (Loire, Indre, Cher, Vienne et Creuse).Des prospections complémentaires y seront menées pourrechercher les gîtes d'hibernation et les colonies de reproduction,ceci afin de faire le lien avec les populations contactées sur lesterritoires de chasse. Dans le même temps, la LPO Touraine par-ticipe au programme national Vigie-Nature, coordonné par le Mu-seum National d'Histoire Naturelle et soutenu par la RégionCentre. Le protocole consiste à réaliser le suivi des populationschaque année sur les mêmes territoires de chasse. Il est désor-mais possible de disposer, à l'échelle nationale, d'indicateurs surl'état des populations de chauves-souris en France.

Les chauves-souris, l’affaire de tous !Aujourd’hui, la LPO Touraine a besoin de vous pour constituer ungroupe de bénévoles investis tout au long de l’année sur des ac-tions d’inventaires et de sensibilisation. Si vous souhaitez mieuxconnaître les chauves-souris et participer à leur protection,n'hésitez pas à nous contacter au 06 12 52 67 59 ou par [email protected].

Étienne Sarazin

Entrée de site d’hibernation à protéger. Bâtiment troglodyte utilisé par les chauves-souris.

Étienn

e Sa

razin

L'Indre-et-Loire offre de nombreux habitats favorables aux chauves-souris : vallées alluviales, massifs forestiers, cavitéssouterraines….mais les connaissances sont encore très parcellaires sur le département. Consciente de l'enjeu de con-servation existant pour ces espèces, la LPO Touraine a engagé récemment plusieurs études afin d'améliorer leur con-naissance.

ACTIONS

Emblèmes de la Loire sauvage, les sternes sont également des es-pèces bio-indicatrices pour le fleuve : leur présence et la fluctuationde leurs effectifs sont en étroite relation avec la dynamique fluviale.En effet, les colonies de sternes s’installent exclusivement sur desîlots de sable dénués de toute végétation. Le maintien, voire le re-nouvellement de ces milieux pionniers dépend desphénomènes d’érosion et de sédimentation qui évoluent aurythme des crues et des étiages du fleuve. Dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature 3* soutenupar l’Etat, l’Europe et la Région Centre, la LPO Touraineréalise le suivi des sternes naine et pierregarin sur lesbords de Loire. Une meilleure connaissance de ces deuxespèces nicheuses en Indre-et-Loire permettra ensuited’élaborer une stratégie de préservation et de conser-vation des milieux favorables aux oiseaux.

Un suivi rigoureuxLe suivi consiste dans un premier temps à déter-miner les bancs de sable colonisés par les sternessur le linéaire de la Loire tourangelle. Une fois lessites localisés, le nombre total de couples nicheursest estimé sur le département. Des zones à fortsenjeux pour la nidification sont ainsi mises en évi-dence. Si nécessaire, ils feront l’objet d’un chantier de dévégétalisationafin de favoriser le retour des nicheurs au fil des années.Le second travail consiste à estimer le succès reproducteur desdeux espèces, de l’installation des premiers couples à l’envol desoisillons. Ce suivi de la reproduction est effectué chaque annéesur six colonies aux contextes différents afin de comparer le tauxde réussite entre sites naturels et sites artificiels, sur la Loire et

le Cher. Ce taux peut ensuite être extrapolé à l’ensemble de l’Indre-et-Loire pour avoir une estimation globale du succès de reproduc-tion à l’échelle du département.

Colonies sous haute surveillanceLa surveillance des colonies permet également de constater les

dérangements impactant la nidification afin d’engagerdes actions de prévention pour les éviter. La LPOTouraine s’investit chaque année dans la sensibilisa-tion des usagers de la Loire avec la pose de pan-neaux indiquant la présence d’oiseaux nicheurs surles bancs de sable colonisés. Ces pancartes préven-tives, dont le visuel a été remis à jour cette année, ontpour but d’éviter le dérangement des colonies desternes nicheuses par les usagers de la Loire(pêcheurs, baigneurs, kayakistes…). Dans le mêmetemps, une véritable campagne de sensibilisation estmenée, notamment, auprès des clubs de canoë-kayak.Des autocollants, une plaquette sur les sternes et unefiche descriptive de la biodiversité des bancs de sable ontété distribués aux loueurs de bateau afin qu’ils se fassentle relai de la fragilité de cet écosystème. Les panneaux surles oiseaux des bancs de sable » ont également étéréédités après leur mise à jour, pour compléter l’offre d’in-formation sur de nouveaux sites fréquentés en bord de

Loire.

Cette année, la crue tardive du moisde mai retarde la nidification dessternes car les îlots sableuxhabituellement occupés sont sub-mergés. Elles patientent donc ennous honorant de leurs vols gracieuxet élégants en attendant que lescaprices de la Loire cessent pour leurpermettre d’assurer leur reproduc-tion.

*Programme interrégional de préservation de la Loire et de ses af-fluents

François Pierrard

Loire : La LPO Touraine au chevet

des sternes

4 •

Panneau d’information sur les oiseaux de Loire réédité en fin d’année ©LPO Touraine - Agence de communication & signalétique Créon.

Nouveau visuel du panneau deprotection des colonies desternes. ©LPO Touraine - Agence decommunication & signalétiqueCréon.

De retour de leur hivernage en Afrique de l’ouest, les sternes pierregarinet naine bénéficient en Touraine d’une action de protection d’avril à juillet,pendant toute leur saison de reproduction.

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Direction régionalede l'Environnement,de l'Aménagementet du Logement

CENTRETOURAINE

Let’s protect terns together. Protected birds nesting on sand banks. Do not disturb !

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Couvaison de sterne pierregarin sur une grève.

Olivier Simon

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TOURAINE

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© T. Haslé

Début février à mi-mai 2012

ORNITHO BRANCHÉE

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L’été dans votre jardin,

pensez à économiser l’eau

L’offre refuge

s’expose au balcon

REFUGE LPO

Bouygues-Telecom se branche

sur les Refuges !

Les journées vertes

de la ville de Tours

LA VIE DE VOTRE ASSOCIATION

Mais où allaient-ils donc ces six olibrius en ce dimanche 15avril ? Au parc de la Cousinerie, à Tours Nord. Dans une

zone industrielle ? Bizarre... Un grand espace vert, de bellesprairies, des bosquets, une petite mare et…tiens le standLPO, à aménager bien sûr ! Alors au boulot : de belles affichessur les grilles, des livres, des jeux, quelques nichoirs, de labonne humeur… et une tasse de thé pour nous réchauffer :10 ° maxi et un vent du nord ! Oui, ils étaient bien motivés lesornithos : 2 Alain(s), Marianne, Chantal, Marie-Annick labotaniste, Benoit le jardinier. Après les bonnes grillades, lesvisiteurs arrivent : les affiches attirent l'œil, les jeux attirentles enfants, les parents feuillettent les livres et quelques-unsse laissent tenter. On discute, oiseaux bien sûr : un couple decrécerelles nicherait à coté sur un petit donjon. Certains ontvu des cigognes dans un champ, d'autres une huppe dans leurjardin et les bergeronnettes « printanières ou des ruisseaux ?». Voilà, nous sommes repartis avec un sentiment de satisfac-tion, la tête pleine de rencontres, de sourires d'enfants, brefun beau dimanche.

Chantal Huglo

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© A. T

hiba

ult

Un SOS pour l’effraie

En 2012, la LPO Touraine a décidé de lancer un vaste plan desauvegarde de l’effraie des clochers sur le département (cf.

LPO Info n°44, p°2). L’objectif est de préciser la répartition del’espèce pour mettre en place des mesures de conservationadaptées.

L’effraie compte sur vous !Cette espèce nocturne loge souvent dans des bâtiments habitésoù seuls les propriétaires sont informés de leur présence. L’ob-servateur qui réside sur place est donc le mieux placé pour dé-tecter sa présence et mener un suivi. Aussi, nous avons besoinde vous, en tant que relais locaux de notre action.

Un outil : la fiche effraiePour faciliter le traitement des données, une fiche d’observationstandardisée à remplir et nous retourner vous est proposée. At-tention : une observation = une fiche ! N’hésitez donc pas à laphotocopier et à la distribuer dans votre entourage. Une versioninformatique pourra vous être envoyée si vous en faites la de-mande. Bien sûr, cela ne vous dispense pas de saisir les don-nées sur Faune-Touraine.org !

Un réseau pour l’effraieLa LPO Touraine souhaite constituer un « Réseau effraie » ausein de l’association afin de rassembler tous les volontaires in-téressés par la conservation de l’espèce. Ce réseau aura pourmission de réaliser un suivi des sites de nidification connus etd’en rechercher de nouveaux. Il rencontrera les propriétaires desites à effraies (privés ou publics) pour agir en concertation aveceux à la sauvegarde des oiseaux : installation de nichoirs, plan-tation de haies au bord des routes, pose de grillages sur lescheminées, conservation des vieux arbres... Il communiquerasur l’action menée auprès des pouvoirs publics et des partic-uliers.

Votre mobilisation est essentielle pour que la belle effraie desclochers continue encore longtemps d’enchanter les campagnestourangelles. Pour nous signaler sa présence près de chez vousou pour intégrer le « Réseau effraie », contactez-nous au 02 47 51 81 84ou [email protected].

Julien Présent

Il était annoncé depuis longtemps, il est désormais en ligne ! Le site Faune-Touraine.org boule-verse les moyens de recueil et de partage des observations. Il s’agit d’une base de données enligne à laquelle chacun peut contribuer, qu’il soit un simple observateur du dimanche ou un« birdwatcher » confirmé. Nous vous invitons à vous y inscrire dès à présent à l’adresse suivante : http://www.faune-touraine.org(cliquer sur l’onglet « j’aimerais participer » en haut à droite de la page).

Bonne saisie !

Bienvenue à Faune-Touraine.org !

Sorties

Vendredi 6 juillet : LPO Touraine/Ecomusée du Véron. " À la découverte des chauves-souris", RDV 20h30 à l’écomuséedu Véron. Sortie payante. Réservation au 02.47.58.09.05.

Mardi 24 juillet : " Entre nidification et migration ",RDV 10h au parking de l'étang du Louroux. Sortie accessible auxpersonnes à mobilité réduite.

Mercredi 25 juillet : LPO Touraine/ Le bateau Saint Martin deTours " Les migrateurs de Loire ", RDV 15h30 au parking de l’of-fice de tourisme de Rochecorbon. Sortie payante d’1h30. Réser-vations à la Ligérienne de navigation au 02.47.52.68.88. Visiteaccessible aux personnes à mobilité réduite.

Vendredi 27 juillet : " À la rencontre des rapaces ", RDV 10hau parking de la mairie de Rivarennes.

Mardi 31 juillet : " En route vers l'Afrique : le retour des pre-miers migrateurs ", RDV 10h au parking de l'étang du Louroux.Sortie accessible aux personnes à mobilité réduite.

Vendredi 3 août : " Les oiseaux et les hommes autour de la riv-ière", RDV 10h au parking de la mairie de Bréhémont.

Mardi 7 août : " À la rencontre des limicoles ", RDV 10h au park-ing de l'étang du Louroux. Sortie accessible aux personnes àmobilité réduite.

Vendredi 10 août : " À la découverte de la Loire et de ses habi-tants ", RDV 10h au parking du Château de Rigny-Ussé.

Samedi 11 août : LPO Touraine/Ecomusée du Véron. " À la découverte des habitants de la Loire ", RDV 14h à l’éco-musée du Véron. Sortie payante. Réservation au02.47.58.09.05.

Mardi 14 août : " Cigognes et rapaces en migration ", RDV 10hau parking de l'étang du Louroux. Sortie accessible aux person-nes à mobilité réduite.

Mardi 21 août : " À la recherche du balbuzard pêcheur ",RDV 10h parking de l'étang du Louroux. Sortie accessible auxpersonnes à mobilité réduite.

Mercredi 22 août : “ La migration dans le Sud Touraine ", RDV 10h au parking de l'église de Ferrière Larçon.

Vendredi 24 août : La nuit de la chauve-souris"A la découverte des hirondelles de la nuit", RV à 19h15 à Rigny-Ussé sur la place de l'église : Projection débat en salle, comp-tage en sortie de gîte à la tombée de la nuit, recherche deschauves-souris sur les bords de l'Indreà l'aide de détecteurs à ultrasons.

Samedi 25 août : LPO Touraine/Ecomusée du Véron. " À la rencontre des oiseaux migrateurs ", RDV 10h à l’écomuséedu Véron. Sortie payante. Réservation au 02.47.58.09.05.

Mardi 28 août : " La migration en Loire ", RDV 10h au kiosquede l’île de la Métairie, à la Ville-aux-Dames.

Vendredi 14 septembre : " À l'écoute du brame du cerf ", RDV19h au parking de la mairie de Continvoir.

Samedi 15 septembre : " La migration ou en route pour le Sud", RDV 9h30 au parking de l'étang du Louroux. Sortie accessibleaux personnes à mobilité réduite.

Mercredi 19 septembre : LPO Touraine/Le bateau Saint Martinde Tours. " Couleurs de Loire ", RDV 14h30 au parking de l’officede tourisme de Rochecorbon. Sortie payante d’1h30. Réserva-tions à la Ligérienne de navigation au 02.47.52.68.88. Visite ac-cessible aux personnes à mobilité réduite.

Vendredi 21 septembre : " À l'écoute du brame du cerf ", RDV19h au parking de la mairie de Continvoir.

Rencontres et Comptages

Samedi 7 et Dimanche 8 juillet : Fête des berges à Véretz.

Vendredi 24 août : " À la recherche du balbuzard pêcheur ",RDV 10h au parking de la salle des fêtes de la Chapelle aux Naux.

Vendredi 31 août : " À la recherche du balbuzard pêcheur ",RDV 10h au parking de la salle des fêtes de la Chapelle-auxNaux.

Mardi 18 septembre : Projection du film centenaire réalisé parla LPO France. RDV 20h au local de Saint-Cyr-sur-Loire pourpartager les 100 ans de la LPO.

Vendredi 28 septembre : Conférence – débat sur la Loire. RDV20h à la salle des mariages de Tours.

Rencontres & sortiesPour les réservations et renseignements téléphoner au 02 47 51 81 84

Lundi de 14h à 17h :11/06, 25/06, 02/07,09/07, 23/07, 06/08,10/09, 24/09,

Mardi de 13h à 18h :05/06, 19/06, 17/07,04/09.

Mercredi de 10h à 14h :06/06, 20/06, 18/07,05/09.

Jeudi de 10h à 15h :28/06, 12/07, 26/07,09/08, 13/09, 20/09,27/09ou de 13h à 18h : 10/05,24/05, 05/07, 02/08

Vendredi de 10h à 14h :11/05, 25/05 06/07,03/08

Permanences des bénévoles au local

Attention : pas de permanences du 13 au 31 août 2012