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L’équilibrage des réseaux hydrauliques

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L’équilibrage des réseaux hydrauliques

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Équilibrage hydraulique

S 10.7 : Bilan et optimisation énergétique

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STS Maintenance

Contenu 1. Introduction ............................................................................................................................................................ 2

2. Objectif ................................................................................................................................................................... 2

3. Problèmes techniques de mesure et de réglage .................................................................................................... 3

4. Résistance hydraulique, conductance hydraulique et perte de charge ................................................................. 4

4.1. Résistance hydraulique ................................................................................................................................... 4

4.2. Perte de charge ............................................................................................................................................... 4

4.3. Conductance hydraulique ............................................................................................................................... 4

4.4. Cas de la vanne d’équilibrage ......................................................................................................................... 5

5. Résistance hydraulique équivalente ....................................................................................................................... 6

5.1. Composants hydrauliques groupés en série .................................................................................................. 6

5.2. Composants hydrauliques groupés en parallèle ............................................................................................ 6

6. Principe de l’équilibrage ......................................................................................................................................... 7

7. Module d’équilibrage ............................................................................................................................................. 7

8. Les différentes méthodes de réglage statique ..................................................................................................... 10

8.1. La méthode des températures ..................................................................................................................... 10

8.2. La méthode proportionnelle ........................................................................................................................ 11

8.3. La méthode compensée ............................................................................................................................... 11

8.4. Réglage de la vanne la plus défavorisée ....................................................................................................... 12

8.5. La méthode REGIS pour vanne TA ................................................................................................................ 13

9. Adaptation de la pompe au réseau équilibré ....................................................................................................... 14

10. Le réglage dynamique de réseau ...................................................................................................................... 14

10.1. Régulateurs de pression différentielle ..................................................................................................... 14

10.2. Combinaison régulateur de pression différentielle et robinet d’équilibrage pour la régulation de la

pression différentielle ............................................................................................................................................... 15

10.3. Régulateurs de débit ................................................................................................................................. 15

10.4. Combinaison régulateur de pression différentielle et régulateur de débit ............................................. 15

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1. Introduction Une installation moderne distribue au moyen de pompes les calories ou frigories de manière égale vers toutes les

pièces en fonction de la demande. Selon la performance du système, une quantité d’eau bien définie circule au

travers la tuyauterie. Comme dans tous les systèmes avec localement séparation des sources de production et de

distribution du chaud et du froid, le système est confronté au problème de la distribution selon la demande. L’eau

s’écoule toujours dans le sens de la moindre résistance. Dans une installation non équilibrée, cela signifie que c’est

toujours le tronçon le plus proche de la pompe qui est le plus favorisé, et donc qui reçoit le plus grand volume

d’eau.

En effet, la résistance opposée à l’eau par ce tronçon est moindre que celle de toute autre portion de circuit

puisque l’eau a un parcours plus court à effectuer, donc une résistance moindre à vaincre. Ce sont les corps de

chauffe de ce tronçon qui reçoivent au début la plus grande quantité d’eau. Inversement, c’est le tronçon le plus

éloigné par rapport à la pompe qui en reçoit le moins. Et les échangeurs situés plus loin dans ce tronçon sont ceux

qui reçoivent le moins de calories ou de frigories, la distance à parcourir pour arriver jusqu’à eux étant plus grande,

donc présentant une plus grande résistance de tuyauterie à vaincre. Dans ces tronçons hydrauliques les plus

défavorisés, les échangeurs les plus éloignés sont insuffisamment irrigués.

2. Objectif L’équilibrage des réseaux de distribution de chaleur a pour objectif de répartir équitablement la puissance du

générateur entre les différentes utilisations.

Chaque émetteur, doit recevoir sa puissance nominale afin de compenser les déperditions du local et maintenir la

température intérieure à la valeur désirée. Ceci implique que le fluide caloporteur arrive à l’entrée de chaque

émetteur avec la température et le débit prévu lors du dimensionnement.

La température est régulée au départ du circuit et les chutes de température en ligne sont normalement

négligeables. Reste alors à maîtriser le débit dans chaque émetteur ce qui n’est pas simple quand le réseau en

comprend plusieurs centaines.

À l’intérieur d’une certaine plage, le chauffage par radiateur est relativement tolérant, ce qui signifie qu’une légère

réduction du débit de l’eau entraîne une faible baisse de la température ambiante. D’un autre côté, un doublement

du débit n’entraîne qu’une légère augmentation de la température ambiante.

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3. Problèmes techniques de mesure et de réglage Les vannes de réglage sont conçues de manière à ce que la puissance fournie par la vanne soit régulée sur toute la

course du clapet. Un débit trop élevé a les mêmes effets qu’un régulateur surdimensionné. La plage de

fonctionnement du régulateur est réduite et le saut d’ouverture (débit de fuite) inhérent aux tolérances de

fabrication de la vanne augmente. Ceci influe sur le comportement du réglage qui dans certains cas peut se refléter

par un comportement instable de la régulation.

On constate en outre que la tolérance sur le débit est toujours plus grande que la précision désirée sur la puissance.

Plus l’efficacité des échangeurs est grande, plus l’équilibrage doit être précis.

En résumé, si on parvient à régler les débits dans l’ensemble de l’installation à ± 15 % des valeurs désirées, on

considère que la distribution de chaleur est bien équilibrée.

Débit théorique

Débit réel

Courbe caractéristique d’une vanne de réglage dans le cas d’un excès de débit. La plage de

fonctionnement est réduite à environ 55%.

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4. Résistance hydraulique, conductance hydraulique et perte de charge

4.1. Résistance hydraulique Tous les composants hydrauliques (vannes, filtres, échangeurs, tuyaux, etc…) opposent une certaine résistance à

l’écoulement du fluide liquide. Cette résistance hydraulique est généralement désignée par la lettre Z.

La résistance hydraulique, pour un fluide donné, est fonction :

De la longueur,

Le diamètre,

La rugosité,

Les accidents de parcours : coude, filtre, etc…

En pratique dans le domaine du CVC il est généralement admis de considérer la résistivité d’un tube rectiligne ou

d’un accident comme étant sensiblement constant. Cela revient à considérer comme constant les termes , , .

Pour un tube rectiligne Pour un accident Avec :

𝒁 = 𝝀.𝑳

𝑫𝒊𝟓.𝟖

𝝅𝟐. 𝝆 𝒁 =

𝜻

𝟐.𝝆

𝑺𝟐

Z : [Pa.s²/m-6]

: coefficient de perte de charge linéaire (diag. MOODY)

: coefficient de perte de charge singulière

L : longueur du tuyau en [m]

Di : diamètre intérieur du tuyau en [m]

: masse volumique en [kg/m3]

S : section intérieure du tuyau en [m²]

L’unité pratique de la résistance est soit en 𝑚𝑐𝑒.ℎ²

𝑚6 ou bien 𝑏𝑎𝑟.ℎ²

𝑚6 .

4.2. Perte de charge Ce chapitre ayant déjà été traité, il sera simplement rappelé la formule :

𝚫𝒑 = 𝒁. 𝒒𝒗²

Avec :

p : perte de charge singulière ou linéaire,

qv : débit volume en [m3/s] Rappel :

Lorsque l’on double le débit, on quadruple la perte de charge.

4.3. Conductance hydraulique La conductance hydraulique est la notion physique inverse de la résistance hydraulique. Lorsque l’on ferme une

vanne, la résistance hydraulique Z augmente ou bien la conductance hydraulique diminue.

La conductance hydraulique est généralement désignée par la lettre K.

Relation :

𝑲 =𝟏

√𝒁

Avec :

K : conductance hydraulique en 𝑚3

ℎ.√𝑏𝑎𝑟. L’unité plus courante de

m3/h est très souvent utilisée.

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4.4. Cas de la vanne d’équilibrage Les constructeurs de vannes utilisent la notion de conductance hydraulique Kv (l’indice v faisant référence au terme

vanne) plutôt que la résistance Zv.

Un des avantages est d’obtenir, en fonction de la position de la vanne, une valeur finie de la conductance

hydraulique.

Vanne fermée : Kv = 0 et Zv =

Vanne totalement ouverte : Kv = Kvs = Kv100 et Zv = Zvs = Zv100

Lorsque la vanne est ouverte à 100%, sa conductance désignée est Kvs ou Kv100 (s pour supérieure, 100 pour 100%

ouverte) est à son maximum.

Kv et Kvs

Il s'agit de l'ordre de grandeur du débit donné pour un organe, en m³ /h, pour une pression différentielle de 1 bar

(ou 10,2 mCE) dans le cas du Kv, et à pleine ouverture de cet organe dans le cas du Kvs.

Exemple d’une vanne double réglage

Source M. LE GUAY

Soupape inclinée : perte de charge réduite avec soupape grande ouverte Soupape à jupe : meilleure progressivité du réglage Double réglage : mémorisation du réglage Soupape à joint : meilleure étanchéité Indicateur de réglage : comptage des tours plus facile Prises de pression amont et aval : détermination du débit avec le Kv

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5. Résistance hydraulique équivalente La valeur de la résistance hydraulique équivalente (Zeq) à un groupement de résistances est telle que traversée par

le débit total (qvt = qv1 + qv2 + qv3 + qv4) elle provoque la même perte de charge (pt) que celle présente aux bornes

du groupement.

5.1. Composants hydrauliques groupés en série La résistance hydraulique d’un groupement en série est égale à la somme des résistances hydrauliques de chaque

élément.

5.2. Composants hydrauliques groupés en parallèle L’inverse de la racine carrée de la résistance hydraulique équivalente d’un groupement en parallèle est égale à la

somme des inverses des racines carrées des résistances de chaque branche.

La résistance hydraulique équivalente sera toujours plus faible que la résistance hydraulique de la branche la moins

résistante.

pt

qvt

qvt

qv1 qv2 qv3 qv4

pt

qvt

Zeq UT1 UT2 UT3 UT4

UT : unité terminale

qvt

qv1

qvt

Zeq UT1

qv1

ZUT1

ZVE1

𝒁𝒆𝒒 = 𝒁𝑼𝑻𝟏 + 𝒁𝑽𝑬𝟏

Le rajout en série d’un composant entraîne l’augmentation

de la résistance équivalente.

pt

qvt

qvt

qv1 qv2

pt

qvt

Zeq ZUT1 ZUT2

𝟏

𝒁𝒆𝒒=

𝟏

𝒁𝑼𝑻𝟏+

𝟏

𝒁𝑼𝑻𝟐

𝒁𝒆𝒒 =𝟏

𝟏

𝒁𝑼𝑻𝟏+

𝟏

𝒁𝑼𝑻𝟐

𝟐

Ce qui donne :

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6. Principe de l’équilibrage Pour équilibrer le réseau, la perte de charge de chaque circuit doit être égale à la hauteur manométrique de la

pompe, pour les débits désirés. La solution la plus simple consiste à mettre une résistance hydraulique sur chaque

branche ainsi que sur le tronçon commun : la vanne de compensation.

Exemple sur un réseau ayant des unités identiques :

7. Module d’équilibrage Pour faciliter l’équilibrage des réseaux comprenant de nombreux émetteurs, il est préférable de fractionner le

réseau en plusieurs modules d’équilibrage.

Un module d’équilibrage est composé de n branches, chacune équipée d’une vanne de réglage et d’une vanne de

compensation sur le tronçon commun à ces branches.

Cette disposition permet d’équilibrer chaque module indépendamment.

Prenons pour exemple, une installation de chauffage par radiateurs avec distribution en chandelle.

Chaque radiateur est équipé d’un robinet de réglage (ou d’un robinet double réglage) servant à répartir le débit de

la colonne dans les différents radiateurs.

Chaque pied de colonne montante est pourvu d’une vanne de réglage servant à la fois :

de vanne de compensation pour l’équilibrage des radiateurs de la colonne,

de vanne de réglage du débit de la colonne pour l’équilibrage de la distribution horizontale. Une vanne de compensation générale est placée sur le tronçon commun du réseau.

Les vannes de réglage sont repérées par le numéro du module et le numéro de la vanne dans le module. Le zéro est

réservé aux vannes de compensation.

A B

U1 U2 U3 U4

C D

E F G H VC

VE1 VE2 VE3 VE4

VE : vanne d’équilibrage

VC : vanne de compensation qui permet de régler le débit général

p

AH

Pression

Distance

A

B

C

D

H

G

F

E

p

un

ité

p

EH

p

AD

A’ B’ C’

F’ G’ H’

A’ B’ C’

H’ G’ F’

pà rajouter

pà rajouter

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8. La distribution à débit constant et débit variable Dans les installations de chauffage et de conditionnement d’air, la distribution de l’eau peut être réalisée à débit

constant ou à débit variable.

Exemple :

8.1. Débit variable

Avantages :

La consommation de pompage est réduite avec le débit. Cela est particulièrement intéressant dans le cas

des distributions à eau glacée dont la consommation de pompage, à débit constant, représente de 6 à 12%

de la consommation moyenne des groupes de froid.

Lorsque la pleine charge est exceptionnelle.

Compatibilité des débits entre la production et la distribution s’il n’y pas de bouteille de découplage.

La température des eaux de retour pour les chaudières à condensation par exemple.

1.0

1.4

1.3

1.2

1.1

Co

lon

ne

1

Mo

du

le 1

(N

ivea

u 2

)

2.0

2.4

2.3

2.2

2.1

Co

lon

ne

2

Mo

du

le 2

(N

ivea

u 2

)

0

Distribution horizontale

Module 0 (Niveau 1)

4

3

2

1

4

3

2

1

Débit variable Débit constant

H H

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Inconvénients :

Avec de faibles débits la température de l’eau peut varier considérablement entre deux points de la

distribution.

La pression différentielle appliquée à chaque circuit étant variable cela affecte la stabilité des boucles

modulantes de régulation.

Le dimensionnement des vannes de régulation à deux voies dépend de la pression différentielle H

appliquée sur chaque circuit qui n’est pas forcément connue et est variable.

Les circuits sont interactifs. Lorsqu’une vanne se ferme il en résulte une augmentation de la pression

différentielle sur les autres vannes qui doivent compenser.

Un débit minimal doit être assuré pour protéger la pompe.

8.2. Débit constant

Avantages :

La hauteur manométrique de la pompe ainsi que les pertes de charges sont constantes ce qui stabilise les

différentes boucles de régulation.

Le dimensionnement des vannes de régulation est relativement simple.

La température de l’eau d’alimentation est plus uniforme dans l’ensemble de la distribution.

Inconvénients :

La consommation de pompage est maximale à toutes les charges.

L’ensemble de la distribution est établi en considérant que toutes les unités terminales travaillent à pleine

charge en même temps.

La température des eaux de retour n’est pas minimale en chaud (chaudière à condensation) ni maximale en

froid.

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9. Les différentes méthodes de réglage statique

9.1. La méthode des températures Cette méthode convient aussi bien pour l’équilibrage des tronçons qu’au niveau des consommateurs, et tout

particulièrement dans le cas de la rénovation de plus petites installations.

Avantage : l’équilibrage se base uniquement sur des mesures de températures et il n’y a pas nécessité de

procéder à des mesures de débits.

Inconvénient : prend du temps, car il faut après chaque mesure attendre un retour à un état d’équilibre. La méthode n’est applicable que lorsque la température extérieure est suffisamment basse (en dessous de 0°C, sans ensoleillement). Les installations modernes régulent par ailleurs la demande en ajustant la température de départ lorsque la température extérieure croît. Pour cette raison, l’écart de température entre le départ et l’ambiance diminue et une erreur d’à peine 1°C prend une plus grande importance.

Sous réserve que tous les consommateurs soient correctement dimensionnés lorsque l’installation est équilibrée sur le plan hydraulique, les mêmes écarts de température doivent se produire dans tous les tronçons et consommateurs.

1 = 12 = 13 = 131 = 132 = 133

Seule la chute de température dans les tronçons d’alimentation n’est pas prise en considération. C’est pourquoi, dans le cas de la méthode des températures, on essaie d’équilibrer tous les tronçons et consommateurs pour avoir le même écart de température. On pourra prendre dans le cas le plus simple l’écart de température dans le tronçon principal (donc au niveau de la pompe) comme écart de température de consigne au point de fonctionnement au moment de l’équilibrage. La valeur de consigne du KV peut être calculée comme suit :

𝑲𝒗,𝒄𝒐𝒏𝒔𝒊𝒈𝒏𝒆 = 𝑲𝒗,𝒂𝒄𝒕𝒖𝒆𝒍.∆𝜽𝒂𝒄𝒕𝒖𝒆𝒍∆𝜽𝒄𝒐𝒏𝒔𝒊𝒈𝒏𝒆

Pour l’écart de température instantané, on utilise l’écart mesuré entre la température de départ et de retour pour faire le réglage de la vanne de réduction. La valeur de consigne du KV peut aussi être définie à partir des conditions de fonctionnement du moment (température ambiante et extérieure) et les données de référence (température maximale de départ et de retour, température extérieure minimale, gains de chaleur en Kelvin) :

𝑲𝒗,𝒄𝒐𝒏𝒔𝒊𝒈𝒏𝒆 = 𝑲𝒗,𝒂𝒄𝒕𝒖𝒆𝒍.(𝜽𝑫 − 𝜽𝑹). (𝟐𝟎 − 𝜽𝒆𝒙𝒕 𝒓𝒆𝒇)

(𝜽𝑫 𝒓𝒆𝒇 − 𝜽𝑹 𝒓𝒆𝒇). (𝜽𝒂𝒎𝒃 − 𝚫𝜽estimée − 𝜽ext mesurée)

Avec :

D : température de départ mesurée,

R : température de retour mesurée,

D ref : température de départ de référence,

R ref : température de retour de référence,

ext ref : température extérieure de référence,

ext mesurée : température extérieure mesurée,

amb : température ambiante mesurée,

estimée : gain de chaleur estimé (en K).

1

132

11

12

13

131

133

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9.2. La méthode proportionnelle La méthode la plus simple et la plus commune pour l’équilibrage hydraulique des installations de chauffage ou de

rafraîchissement est celle dite “méthode proportionnelle”.

L’appellation vient du fait que toutes les valeurs se comportent et se modifient entre elles de manière

proportionnelle. Avec cette méthode, on équilibre sur un plan hydraulique les installations de chauffage et de

rafraîchissement en 6 étapes :

Procédure :

1. Ouverture à 100% des vannes VE1, VE2, VE3 et réglage du

débit souhaité en VC.

2. Mesure des débits effectifs qv1, qv2, qv3,

3. Calcul du coefficient pour chaque tronçon : 1, 2, 3,

4. Le tronçon avec le coefficient le plus faible est pris

comme référence de réglage (attention si <1 alors il y a

un risque de sous-dimensionnement). Choisissons 3

comme référence,

5. Réglage de VE2 afin d’obtenir 2 = 3,

6. Réglage de VE1 afin d’obtenir 1 = 3,

Avantage : méthode précise

Inconvénients : Méthode longue car elle nécessite

de passer sur toute les vannes avant de démarrer

l’équilibrage. Nécessite de pouvoir mesurer le débit

(vanne quitus en té d’équilibrage sur les émetteurs).

9.3. La méthode compensée Le réglage de chaque vanne doit être effectué en partant

impérativement de la vanne de référencement c’est-à-dire

la plus éloignée et successivement... pour terminer par la

vanne la plus proche de la vanne de compensation

secondaire.

Il en est de même pour les modules.

Cette méthode réclame l’intervention simultanée de

plusieurs personnes munies chacune d’un mesureur et

d’un téléphone portable pour communiquer entre elles

sous peine d’aller-retour incessant.

La correction répétitive du débit de la vanne de référence

par la modification du réglage de la vanne de

compensation à chaque réglage de vanne est très

fastidieuse et délicate à mettre en œuvre.

UT1 UT2 UT3

VC

VE1 VE2 VE3

𝜆 =Débit mesuré

Débit théorique

Points de mesure sur

vanne Quitus

U1 U2 U3

2

2.1 2.2 2.3

U1 U2 U3

1

1.1 1.2 1.3

0

M0

M1

M2

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Procédure :

1. Ouverture à 100% de toutes les vannes et réglage du débit souhaité au niveau de la vanne de

compensation 2,

2. Réglage du débit souhaité (M2.qv3) à l’aide de 2.3,

3. Réglage du débit souhaité (M2.qv2) à l’aide de 2.2.

4. Si le débit (M2.qv3) est modifié, rétablir le bon débit à l’aide de la vanne 2.

5. Réglage du débit souhaité (M2.qv1) à l’aide de 2.1.

6. Si les débits M2.qv2 et M2.qv3 sont modifiés, rétablir le bon débit à l’aide de la vanne 2.

7. Même procédure pour le module 1.

9.4. Réglage de la vanne la plus défavorisée Afin d’obtenir un équilibrage optimisé, la perte de charge de la vanne d’équilibrage de l’unité la plus défavorisée

doit être égale à 3 kPa.

En théorie la suppression de cette vanne permet de réduire les pertes de charge sur ce tronçon.

En pratique cela permet d’effectuer les mesures de débit, de pouvoir modifier les caractéristiques de ce tronçon

ainsi que d’appliquer les méthodes compensées et REGIS.

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9.5. La méthode REGIS pour vanne TA

Repérer les différents modules ainsi que les

vannes, VE, VC, etc..

Ouvrir la vanne 0 à 100%

Vitesse du circulateur à 100%

Équilibrage du module n°1 :

Isoler le module n°2,

Ouvrir les vannes 1.1, 1.2, 1.3 à 50%,

Ouvrir la vanne 1 à 100%,

Rechercher le réglage des vannes d’équilibrage en fonction du

débit souhaité (voir mode d’emploi équilibrage TA scope).

Équilibrage du module n°2 :

Isoler le module n°1,

Ouvrir les vannes 2.1, 2.2, 2.3 à 50%,

Ouvrir la vanne 2 à 100%,

Rechercher le réglage des vannes d’équilibrage en fonction du

débit souhaité.

Équilibrage du module n°0 :

Ouvrir les vannes 1 et 2 à 50%,

Rechercher le réglage des vannes d’équilibrage en fonction du

débit souhaité.

U1 U2 U3

2

2.1 2.2 2.3

U1 U2 U3

1

1.1 1.2 1.3

0

M0

M1

M2

Réajuster le réglage des vannes

non équilibrées du module

Réajuster le réglage des vannes

non équilibrées du module

Le module 1 est-il

toujours équilibré ?

(voir mode d’emploi

vérification)

Le module 0 est-il toujours équilibré ?

Le module 2 est-il

toujours équilibré ?

Réajuster le réglage des vannes

non équilibrées du module

Fin

oui

non

oui

oui

non

non

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10. Adaptation de la pompe au réseau équilibré Si la perte de charge de la vanne de l’unité la plus défavorisée des modules est minimale, le surdimensionnement

éventuel de la pompe se concentre au niveau de la vanne de compensation.

Il est possible alors de rencontrer le cas de figure suivant :

Le circuit, de résistance hydraulique initiale, est

alimenté avec un débit initial à une vitesse de rotation

du circulateur N2 ce qui donne le point de

fonctionnement initial.

La modification du réseau via les différentes vannes

permet d’obtenir un débit final plus faible avec un

accroissement de la résistance hydraulique.

Si le circulateur est à vitesse variable il est possible

d’abaisser sa vitesse de fonctionnement de N2 à N1

tout en diminuant la résistance sur la vanne de

compensation. On obtient un point de fonctionnement

optimisé.

Ceci permet de réaliser des économies d’énergie sur le

pompage.

11. Le réglage dynamique de réseau

11.1. Régulateurs de pression différentielle Les courbes caractéristiques sans et avec régulateurs de pression différentielle sont illustrées ici. Il apparaît

clairement que la pression différentielle ne peut dépasser que très légèrement la pression différentielle de

consigne en régime intermédiaire. C’est-à-dire que les robinets thermostatiques sont protégés contre une

augmentation inadmissible de la pression différentielle même en régime intermédiaire à condition que la valeur de

consigne ne dépasse pas 200 mbar. En régime de surcharge, les régulateurs de pression différentielle n’ont qu’une

influence minime sur la courbe caractéristique (qmconsigne ≠qmmax). Dans cette plage, l’utilisation de robinets de

radiateur à préréglage s’avère utile dans la mesure où le débit de la colonne est limité en régime de surcharge.

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11.2. Combinaison régulateur de pression différentielle et robinet d’équilibrage

pour la régulation de la pression différentielle La courbe de fonctionnement d’une colonne avec régulateur de pression différentielle et robinet d’équilibrage est

illustrée ici. En régime intermédiaire, la pression différentielle de consigne n’est dépassée que légèrement. En

installant un robinet d’équilibrage dans des installations sans robinets de radiateur à préréglage, le débit par la

colonne est seulement augmenté légèrement en régime de surcharge et l’approvisionnement des autres colonnes

est ainsi garanti (qmconsigne ~ qmmax).

11.3. Régulateurs de débit Ici les courbes caractéristiques d’une colonne sans et avec régulateur de débit sont illustrées. En régime de

surcharge, le débit de consigne est seulement dépassé légèrement (qmconsigne = qmmax).

11.4. Combinaison régulateur de pression différentielle et régulateur de débit Une courbe caractéristique avec régulateur de

débit et régulateur de pression différentielle

est illustrée ici. Par l’installation de ces deux

régulateurs, le débit est limité à la valeur de

consigne en régime de surcharge et la pression

différentielle est limitée à la valeur de consigne

en régime intermédiaire (qmconsigne = qmmax,

pconsigne = pmax). L’équilibrage hydraulique de la

colonne est assuré à n’importe quel point

d’opération et l’approvisionnement des

colonnes est toujours garanti.