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1 PLACE SAINT-JACQUES 76260 EU - 02 35 50 10 05 01 FEV 13 biHebdomadaire Province OJD : 15267 Surface approx. (cm²) : 1086 Page 4/5 dc7235b65640bd0bb2664874170b751b0db3a02b21ad335 VEOLIANORDNOR 7000125300507/GHC/AHN/2 Eléments de recherche : VALOR'CAUX : société de collecte et de traitement des déchets, uniquement en lien avec le traitement des déchets dans les régions Nord Pas de Calais, Normandie et Picardie, toutes citations L'unité de méthanisation ne fait pas l'unanimité Le projet devrait permettre de réduire les enfouissements L e site de production de compost de Brametot, qui collecte et traite quelque 40 000 tonnes de dechets mena- gers chaque annee, arrive a bout de souffle ll affiche plus de trente annees d'existence Le Syndicat mixte de traitement et de valorisation des dechets en pays de Caux prevoit d'ouvrir, d'ici plusieurs mois, une usine de methanisation qui permet- trait de fabriquer un fertilisant organique et produire de lelec- tricite Ce syndicat qui gere les ordures menageres dè quelque 11 5 DOO habitants repartis sur dix communautés de commu- nes a confie la delegation de ser- vice public, apres un appel d'of- fres, a Valor'Caux, une filiale de Entiee PL Tunnels cle compostage Hall complémentation Tunnels BEKON te site de Brametot avec sa future unité de méthanisation (© Site internet du SMITVAD), Veolia Environnement Elle aura en charge la conception, la réa- lisation, le financement et l'ex- ploitation de cette unite de trai- tement des dechets menagers et de deux installations de stockage de dechets non dan- gereux Production d'électricité La methanisation se déroulera dans des tunnels de beton etan- che La reaction devrait produire un biogaz compose d'environ 60 % de methane qui pourrait être utilise pour la production de 3 DOO MW d'électricité par an Quant au fertilisant organique, il est produit a partir du digestat, et permettrait d'en sortir de l'usine de Brametot quelque 15 DOO tonnes chaque annee Ce projet estime a plus de 20 millions d'euros sera une pre- miere dans la region et devrait permettre la creation d'une dizaine d'emplois ll devrait per- mettre de reduire les enfouisse- ments de l'ordre de 50 % avec l'ancien equipement contre 25 % a terme Maîs il ne fait pas l'unanimité auprès des riverains dont l'Association de protection environnementale de la plaine de Brametot et du Dun 19/56

L'unité de méthanisation ne fait pas l'unanimité Le projet ... · BEKON te site de Brametot avec sa future unité de méthanisation (© Site internet du SMITVAD), Veolia Environnement

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Eléments de recherche : VALOR'CAUX : société de collecte et de traitement des déchets, uniquement en lien avec le traitement des déchets dansles régions Nord Pas de Calais, Normandie et Picardie, toutes citations

L'unité de méthanisation ne fait pas l'unanimité

Le projet devrait permettrede réduire les enfouissements

L e site de production decompost de Brametot, quicollecte et traite quelque

40 000 tonnes de dechets mena-gers chaque annee, arrive a boutde souffle ll affiche plus detrente annees d'existence Le

Syndicat mixte de traitement etde valorisation des dechets enpays de Caux prevoit d'ouvrir,d'ici plusieurs mois, une usinede methanisation qui permet-trait de fabriquer un fertilisantorganique et produire de lelec-

tricite Ce syndicat qui gere lesordures menageres dè quelque11 5 DOO habitants repartis surdix communautés de commu-nes a confie la delegation de ser-vice public, apres un appel d'of-fres, a Valor'Caux, une filiale de

Entiee PLTunnels clecompostage

Hallcomplémentation

TunnelsBEKON

te site de Brametot avec sa future unité de méthanisation (© Site internet du SMITVAD),

Veolia Environnement Elle auraen charge la conception, la réa-lisation, le financement et l'ex-ploitation de cette unite de trai-tement des dechets menagerset de deux installations destockage de dechets non dan-gereux

Productiond'électricité

La methanisation se dérouleradans des tunnels de beton etan-che La reaction devrait produireun biogaz compose d'environ60 % de methane qui pourraitêtre utilise pour la production de3 DOO MW d'électricité par anQuant au fertilisant organique, ilest produit a partir du digestat,et permettrait d'en sortir del'usine de Brametot quelque15 DOO tonnes chaque annee

Ce projet estime a plus de20 millions d'euros sera une pre-miere dans la region et devraitpermettre la creation d'unedizaine d'emplois ll devrait per-mettre de reduire les enfouisse-ments de l'ordre de 50 % avecl'ancien equipement contre25 % a terme Maîs il ne fait pasl'unanimité auprès des riverainsdont l'Association de protectionenvironnementale de la plainede Brametot et du Dun

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« On veutdes explications »

D ominique Chauvel, ladéputée du pays de Caux,

a demande un entretien auprèsde Delphine Batho, la ministrede l'Environnement, en com-pagnie de Monique Houssaye,la présidente de l'Associationde protection environnemen-tale de la plaine de Brametot etdu Dun, afin de lui faire part deses nombreuses interrogationsconcernant le projet d'usine demethanisation

Lors d'une reunion de lacommission locale d'informa-tion et de surveillance, le dépu-tée a indique au secretairegeneral de la préfecture« qu'une telle affaire deman-dait de la concertation enamont » « Je ne su/s pas contrela methanisation, dit-elle Jeme suis toujours opposée a ceprojet en l'état tant pour desraisons environnementales,liées a l'enfouissement desdechets, que pour des raisonsde structures déjà existantesdans le Departement »

Elle pense notamment auxcentres de traitement du Havreou de Rouen qui ne fonction-nent pas au maximum de leurscapacites « Acheminer nosdechets vers ces deux villespendant la construction del'usine de methanisation plu-tôt que procéder a l'enfouis-sement, ne signifie pas mettreplus de camions sur nos routesNous pouvons tres bien procé-der par le rail, la gare de Mot-teville n'est pas loin »

La députée, qui a ete sensi-bilisée par l'Association de pro-tection environnementale, a

également fait part a la pré-fecture de photos prises cesdernieres semaines « sur lapoubelle a ciel ouvert » ou lessacs plastiques volent, les eauxruissellent « Je constate, achaque fois que je passe dansle secteur de Venestanville, Toc-quev/lle, Brametot, que çapue i Ça ne peut plus durer,nous voulons des explicationsrapides »

Enfin, Dominique Chauvelestime que le Syndicat mixtede traitement et de valorisa-tion des dechets en pays deCaux a mené son projet a lah ussarde « // aurait fallu cher-cher plus de partenaires, dit-elle Ce projet, c'est 20 millionsd'euros et la Region et leDepartement ont déjà prévenuqu'ils ne financeront pas Qu'el-les seront les conséquences surla facture des menages ? Onnous promet par ailleurs descréations d'emploi, j'attendsde voir ll va déjà falloir caser lepersonnel existant et on saitbien que ce genre d'équipe-ment n'a pas besoin d'un effec-tif important pour fonction-ner»

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Eléments de recherche : VALOR INDUSTRIE : société de récupération de déchets, uniquement en lien avec le traitement des déchets dans lesrégions Nord Pas de Calais, Normandie et Picardie, toutes citations

Les réponses politiques du Smitvad

Les propos de la députéeDominique Chauvel agacentL e president Jean-Jacques

Demares, le president duSmitvad, le Syndicat mixte

du traitement et de valorisationdes dechets du pays de Caux, atenu quant a lui un discours pluspolitique ll s'offusque que ladéputée Dominique Chauvelaffirme que le Smitvad a menéson projet d'usine de methanisa-tion a la hussarde

« Je veux rappeler et soulignerl'esprit de concertation et le soucide l'intérêt general qui anime lesyndicat depuis le depart de ceprojet, dit Jean-Jacques Demaresll y a eu trois enquêtes publi-ques, je suis aile lui présenter leprojet en septembre 20 W et ellen'a rien dit, elle n'a rien fait »Quant a la procedure de dele-gation de services publics, le pre-sident Demares rappelle que « laprocedure administrative a etescrupuleusement respectée etn'a fait l'objet d'aucun recours »Et, avec un brin de malice, le pre-sident du Smitvad ajoute que leprojet est conforme au plandepartemental d'élimination desdechets menagers et assimilesvote a l'unanimité par le Depar-tement en 2009 « sans recueil-lir auprès d'elle quelque opposi-tion de principe que ce soit » llrappelle que l'arrête d'exploita-tion de l'usine a ete signe par leprefet en juin dernier

Dominique Chauvel a égale-ment déclare qu'elle n'était pas

Jean-Jacques Demares est leprésident du Smitvad.

contre la methanisation maîssouhaitait que les dechets soienttransfères vers les centres d'inci-nération de la region rouennaiseou havraise plutôt que d'êtreenfouis « Ce n'est pas ecologi-que car l'avenir de ce projet estlourd en terme de coût, lourdde menaces réglementaires etlocalement encombre de sur-coûts » argumente Jean-JacquesDemares

Plusieurs scenariifinanciers

Enfin en ce qui concerne lecoût du projet, plus de 20 mil-lions d'euros, le Smitvad prendacte que le Departement et la

Region ne le financeront pasd'après Dominique Chauvel,« maîs pour l'instant, nousn'avons pas eu de réponseecrite» La structure a d'ailleursétudie les conséquences de cecoût sur le long terme en faisantdeux perspectives l'une avecdes financements publics, l'autresans subvention Jean-JacquesDemares est formel il n'y aurapas de repercussion financieresur les usagers « Nos rapportset bilans sont remis a tous lesdélègues du syndicat et a tou-tes les communes La popula-tion peut en prendre connais-sance Ces publications sontégalement consultables sur notresite Internet »

D'une maniere plus anecdo-tique, Jean-Jacques Demares etBruno Depierre tiennent aussi areagir aux propos du maire deVenestanville, Alain Delaunayqui, avec plusieurs de ses admi-nistres, a écrit aux autorites pourfaire part des gênes récurrentesliées au site de traitement desdechets menagers « Nous avonslu dans la presse qu'il se réjouis-sait de l'augmentation de 12 %de sa population en quatre ansprouvant que la presence histo-rique de l'installation de stockagen'est pas incompatible avec ledeveloppement et le cadre devie de la commune »

A. B.

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Usine de méthanisation de Brametot

Le SM IT VAD défend son projetLe SMITVAD* estime avoir opté « pour une solution respectueuse dè l'environnement et économiquement vertueuse » avec l'usine deméthanisation E'Caux Pôle. Le président Jean-Jacques Démares répond à Jean-Claude Weiss (voir article ci-dessous).

Pourquoi Jean-Claude Weiss, pré-sident du Sevede, s'en prend-ilmaintenant au projet E'Caux

Pôle porte par le SMITVAD avecValor'Caux, filiale de Veolia ? C'est laquestion que pose Jean-JacquesDémares. Le président du syndicatmixte intercommunal ne manque pasde rappeler : « Les centres destockage existants et l'usine dè tri-méthanisation relèvent de l'écono-mie générale du Plan départementald'élimination des déchets ménagerset assimilés de Seine-Maritime(PDEDMA). L'élaboration de ce plana débuté mi-2006 et s'est clôturéeaprès enquête publique et diversescommissions par l'approbation una-nime des membres du Conseil géné-ral en mars 2010 ».

Il ajoute : * Pendant les quatreannées d'élaboration, aucune ins-

tance politique, aucune collectivité,SEVEDE compris, n'a émis en com-missions comme en séance plénièreou lors de l'enquête publique lamoindre remarque visant à disquali-fier, voire à modifier les équipe-ments actuels ou à venir du SMIT-VAD ».

Un projet de territoireLe projet de Brametot affiche ses

« multiples finalités, contrairementà d'autres modes de traitement *,dixit Jean-Jacques Démares. Il pré-cise : « L'usine effectuera un tri desordures ménagères, une valorisationde matière fermentescible des ordu-res ménagères résiduelles à hauteurde 53 % en masse ; une valorisationénergétique sous forme de chaleuret d'électricité avec traitement des

Le calendrier du chantierDe janvier à juillet 2013 : gros oeuvre des bâtiments (préparation,mélange, tunnels de compostage et hall complémentation).De juillet à octobre 2013 : réalisation des travaux de corps d'étatsecondaires des bâtiments.De juillet 2013 à janvier 2014 : aménagement process-équipements(montage chaîne de tri et préparation ; montage équipementscogénération ; montage équipements compost ; électncité-contrôle-commande et supervision)De septembre 2013 à janvier 2014 : travaux de finitions VRD (voirie,réseaux) et bâtiments avec travaux de finition du process - réglages.Janvier 2014 : Constat d'achèvement des travaux.Janvier à juin 2014 : phases de mise en service avec essais à vide, essaisen charge et marche probatoire.Juin 2014 : démarrage de la phase de mise en service industrielle.Juin 2014 à juin 2015 : phase de mise en service industrielleJuillet 2015 : démarrage de la phase d'exploitation.

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lixiviats (les liquides résiduels,NDLR) et enfin la fabrication d'unfertilisant agricole ».

Cette dernière production estpour l'élu yervillais un atout depoids dans le projet. « Le déficit enmatière organique de nos sols estl'un des problèmes dè l'agricultureactuelle. La fabrication d'un fertili-sant à partir des bio-déchets est laréponse la plus adaptée ». Il plaidedonc : « E'Caux Pôle est le projet deterritoire du pays de Caux central.Ainsi à un traitement de proximitése conjugue une valorisation sur leterritoire ».

Quant à l'argument financier sou-levé par Jean-Claude Weiss dans

son intervention, Jean-JacquesDémares répond : « Les calculs ontmis en évidence un coût de traite-ment inférieur à d'autres solutions.En effet, il faut tenir compte desinvestissements de remise en étatdes sites antérieurs à la création duSM/TW(Brametot et Grainville, cedernier devant fermé en 2017) etleurs suivis trentenaires ».

« Le SEVEDEa vu trop grand»Bruno Dépierre, représentant de

Valor'Caux sur le dossier cauchois,ne manque pas de rappeler qu'il estun peu tard pour tout arrêter :« Nous avons déjà engagé 6,5 mil-lions d'investissements dans ce pro-

jet*, glisse-t-il. Et la filiale de Véoliane compte pas s'asseoir sur un tellesomme.

Pour conclure, le président duSMITVAD lance à son tour unepique : « Le SEVEDE a vu tropgrand lors de la construction de sonusine d'incinération et n'a pas tenucompte du plan de réduction desdéchets ».

• GHISLAINANNETTA*Syndicat mixte intercommunal

de transformation et de valorisationdes déchets qui regroupe onze col-lectivités cauchoises dont dix com-munautés de communes ainsi quela commune d'Écalles-Alix.

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CRASVILLE-LA-ROCOUEFORT

Protection environnementale de la plaine de Brametot et du Dan

La balle est dans le campdu SMITVAD et de l'État

Les riverains du site de Brametotn'en peuvent plus, depuis que lesordures ménagères sont enfouies endirect — et ce durant le temps duchantier de construction dè lafuture usine de méthanisation —les odeurs sont selon eux insuppor-tables.

L'association pour la protectionenvironnementale de la plaine deBrametot et du Dun ne cesse desoulever le problème depuis sacréation. Elle dénonce égalementune véritable aberration écologiqueet a déposé en ce sens une requêteauprès du tribunal administratif deRouen par rapport à l'arrêté préfec-toral de juin 2012 autorisant l'ex-ploitation du site.

Son assemblée générale, qui s'estdéroulée samedi dernier a la salledes fêtes de Crasville-la-Rocquefort,a été quelque peu houleuse. Et leconseiller général Martial Hauguel,deuxième vice-président du SMIT-VAD, ainsi que Jean-François Bloc,président de la communauté decommunes de Saâne et Vienne, ontété quelque peu bousculés.

La députée, Dominique Chauvel,a fait un passage éclair mais s'estengagée sur une promesse, celle demettre en place une réunion entre le

préfet et tous les syndicats de trai-tement d'ordures ménagères dudépartement afin de mettre cartesur table. Elle maintient égalementsa demande auprès du ministre del'Écologie pour une rencontre avecl'association.

Dans son rapport moral, le secré-taire Édouard Leforestier parle devéritable mascarade quant audéroulement de l'enquête publiqueà la fin de l'année 2011. « Sur seizecommunes concernées, quinze ontrefusé les enfouissements massifsprévus et onze ont rejeté le projet.Ces délibérations ont été à peinementionnées dans le rapport ducommissaire enquêteur ».

Aujourd'hui, il s'agit pour lesmembres de l'association de faireprendre conscience de l'absurditéde certaines décisions prises par leSMITVAD (syndicat mixte de traite-ment et de valorisation des déchetsdu pays de Caux). « Nous ne som-mes pas contre la méthanisationmême si la technique retenue estsujette à controverse, mais enfouirsans aucun traitement des milliersde tonnes d'ordures ménagères estanti-écologique et inacceptable ».

« Notre action est dè dénoncer une aberration écologique ! », souligne Moni-que Houssaye, présidente de l'association

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Riverains et particuliers ont assisté à l'assemblée générale, certains n'ont pas hésité à interpeller les élus

De même que l'association s'in-surge contre le projet de faire venirdes ordures ménagères d'autresdépartements pour optimiser lefonctionnement de la future usinede méthanisation, sachant « quenotre département est en surcapa-cité de traitement et d'éliminationd'ordures ménagères ».

De son côté, le conseiller généralMartial Hauguel a souhaité apporterun droit de réponse en faisant lec-ture du courrier qu'il a adressé aupréfet. Courrier dans lequel il rap-pelle que la communauté de com-munes de Saâne et Vienne a déli-béré pour que le traitement de sesordures ménagères se fasse ailleurspendant le temps du chantier.

Courrier dans lequel il s'insurgeégalement contre la campagne dèdésinformation des médias et del'association « ne favorisant pas unclimat de concertation et de dialo-gue ».

Jean-François Bloc a de son côtérappelé que le centre d'enfouisse-ment avait été acte dans le cadred'un plan départemental par lesélus et y compris par la députée.« Aujourd'hui, il n'y a que notrecommunauté de communes et celled'Entre mer et lin prêtes à mettre lamain au porte-monnaie pour arrêterles enfouissements, les autres n'enont rien à faire ! ».

L'idée de se mettre autour d'unetable et de tout remettre à platserait la solution la plus raisonna-ble, selon les membres de l'associa-tion. Monique Houssaye, la prési-dente, réclame qu'un avenant soitajouté au contrat du SMITVAD pourarrêter les enfouissements.

L'association s'interroge par ail-leurs sur le montage financier duprojet : « le Conseil général a refuséde donner la subvention de 6 M€sous prétexte que la future usineaccueillerait des ordures ménagères

des départements extérieurs, nouscraignons que ce ne soit répercutésur la redevance ! ».

Quant à la commercialisation ducompost qui sortira de l'usine,Patrice Faucon, maire de Crasville-la-Rocquefort et agriculteur, n'ycroit pas une seconde. « Personnene voudra utiliser ce compost car-ficontiendra des déchets plastiques,les normes environnementales sontsévères pour l'agriculture ».

Au terme de la réunion, élus etmembres de l'association sem-blaient d'accord sur un point, il fautfaire bouger les choses « encorefaut-il qu'il y ait une démarchevolontaire de la part du SMITVAD àréviser sa copie », précisait l'un desmembres. Martial Hauguel s'estengagé à en faire la demandeauprès du président du SMITVADJean-Jacques Demares.

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A l'heure de la transition énergé-tique, il est essentiel de tirer la

quintessence de toutes les ressourcesnaturelles. Les déchets des ménagesne doivent pas échapper à cette règle.Avec le soutien méthodologique etfinancier de l'Ademe et des éco-organismes, les collectivités ont,depuis deux décennies, séparé desordures les matériaux recyclables,responsabilisé les usagers/consom-mateurs en les invitant à mieuxacheter et a gérer à domicile leursdéchets, notamment une partie de lafraction biodégradable.Le reste de la poubelle, qui repré-sente de 2/5ew à 3/5pmp des déchetsdes ménages, est pris en chargedifféremment en fonction descontextes socio-économiques Dansles zones urbaines, l'incinérationpermet d'alimenter de grands réseauxde chaleur urbaine (agglomérationsparisienne, messine, grenobloise,rouennaise, nantaise, rennaise ..),ce qui autorise une bonne valorisa-tion (supérieure à 60%) de l'énergiecontenue dans les ordures menagères En milieu rural, les besoinsénergétiques sont très dispersés sur Icterritoire et le principe de subsidiantéincite les collectivités à rechercherdes alternativesÀ Brametot (76), le SMITVAD(syndicat mixte intercommunal detraitement et de valorisation desdéchets) du Pays de Taux a optépour la construction d'une usine de

méthanisation de biodéchets extraitspar voie mécanique. Celle-ci seramise en service en juin 2014. Elle apour vocation à produire 15 DOO t/and'un fertilisant organique de qualité,qui sera distribué en remplacementdes engrais énergivores du commercepar une entreprise locale spécialiséedans la fertilisation agricole L'unitéproduira également un gaz biologique riche en méthane, qui fourniral'électricité consommée par plus de1.200 ménages.

La genèse de l'usine de méthanisation

Résultant de la fusion de plusieurscollectivités, le SMITVAD du Paysde Caux assure depuis janvier 2003le traitement des déchets ménagers

et assimilés de dix Communautés deCommunes et d'une Commune deSeine-Maritime, soit plus de 111 DOOhabitants (125 DOO en moyenne avecla population estivale)Le syndicat a récupéré les équipementsexistants • 2 centres de stockage enactivité (Brametot, Gramville-la Teinturière), 1 site d'enfouissement ferméDurville) et I usine de compostaged'ordures ménagères (Brametot). Cethéritage s'est rapidement avéré pluscomplexe à assumer que prévu :• Tout d'abord, l'usine de compostage,mise en service en 1980, était obsolète etproduisait un compost qui ne répon-dait plus à la réglementation vigueur.• Ensuite, le suivi post-exploitationdes décharges, n'avait non seulementpas été mis en place, maîs son coût

À Brametot (76), Construction d'une usine de méthanisation de biodéchetsextraits par voie mécanique

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Eléments de recherche : METHANISATION : processus de traitement des déchets consistant à transformer la matière organique en compost tout engénérant du biogaz, uniquement en lien avec le traitement des déchets dans les régions Nord Pas de ...

litemert durable des ordures ménagères

Le cas du SMITVAD (76)

Dominique PLUMNIL et Dominique BOUIDAY CEDEN,Bruno DEPIERRE VEOLIA PropretéJacques DELEPINE, Mathias EUSÈBE SM1WAD,

n'avait précédemment jamais été pro-visionné. Or, la gestion des lixiviatsn'était pas satisfaisante, la récupérationdu biogaz, inexistante sur 2 des 3sites, comme le suivi piézométriquede la qualité de l'eau souterraine ..• Enfin, les services de l'État, anté-rieurement conseillers des collectivi-tés dissoutes, ont mis en demeure lesyndicat de mettre en conformité sansdélai l'ensemble de ses sites.

Les outils n'étant plus adaptés auxexigences modernes, les élus avaiententamé une première réflexion (dès2001) sur la collette séparative desbiodéchets Les perspectives de ré-duction des ordures à enfouir s'éle-vaient de 6.400 à 8.000 t/an (sur36 DOO) et le surcoût de la collecte, à

près de 20% En raison du caractèrerural du territoire, qui compte seule-ment 6 communes de plus de 2 000habitants, l'hypothèse d'une collectesélective des biodéchets a été écartée.En 2007, une seconde réflexion rela-tive à l'avenir de l'usine de compos-tage a été engagée Deux options ontété attentivement examinées• L'abandon de l'usine de compos-tage En s'appuyant sur un quai detransfert, l'externalisation du traitement des déchets ménagers pou-vait apparaître séduisante, mais ellen'exonérait pas le syndicat du suivipost-exploitation, au minimum tren-tenaire, de ses 3 centres de stockageexistants et des coûts associés.• A l'opposé, la modernisation del'usine de Brametot s'est avérée un

moyen de valoriser les équipementsexistants, de s'inscrire délibérémentdans un processus de dévelop-pement économique local (créationd'emplois, fabrication d'un fertilisantorganique, . ), de contribuer à laréduction des emissions de gaz àeffet de serre (production d'électri-cité verte, substitution des élémentsfertilisants énergivores, stockage decarbone organique dans les sols. .) etde maîtriser le coût du traitement desdéchets ménagers En outre, le terri-toire du syndicat, à dominante rurale,est marque par une activité agricoleintense, qui justifie la production lo-cale de tout fertilisantLe SMITVAD a donc souhaité main-tenir la fabrication de compost. Enrevanche, cette décision nécessite laconstruction d'une nouvelle usine

Deux technologies ont été étudiées :• Le compostage, certes moinscoûteux en investissement, n'apportecependant aucune solution enmatière de traitement des lixiviats etne procure aucune recette en dehorsdu traitement de déchets industrielsou provenant d'autres collectivités.• La méthanisation, qui suscite plusde travaux, offre en contrepartiel'avantage de produire simultané-ment électricité (revendue à EDF) etchaleur (utilisée pour le traitementdes lixiviats).Constitué de collectivités rurales etdisposant de moyens humains et

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Eléments de recherche : METHANISATION : processus de traitement des déchets consistant à transformer la matière organique en compost tout engénérant du biogaz, uniquement en lien avec le traitement des déchets dans les régions Nord Pas de ...

financiers réduits, le syndicat peutdifficilement gérer le nouvel outil eninterne. Les recettes extérieures auto-risent en revanche un montage del'opération sous la forme d'une délé-gation de service public.La modernisation de l'usine de Bra-metot, dimensionnée pour traiter36.000 ll An, anticipe la baisse desflux de déchets (28.800 t/an en 2020).Cette diminution libérera progressive-ment une capacité équivalant à 9.000t/an de biodéchets des gros produc-teurs (restauration, grandes surfacesalimentaires, industries), la ressourcedisponible fluctuant en fonction de lafréquentation touristique de la Côted'Albâtre.Le 23 mars 2009, le principe d'unerénovation de l'usine de Brametotest adopté par le conseil syndical. Le1er octobre 2010, le projet E'CAUXPOLE naît d'un contrat signé entreVALOR'CAUX (filiale de VEOLIA Pro-preté) et le SMITVAD à l'issue d'uneprocédure de mise en concurrenceencadrée par la Loi Sapin Le Délo-gatairc doit assurer la constructionde l'usine d'extraction biomécaniqueet de méthanisation des biodéchets,

créer un quai de transfert, acheminerles ordures ménagères jusqu'à Brame-tot, gérer les 2 centres de stockage enactivité et se charger du suivi post-exploitation du 3er™ site d'enfouis-sement. Il finance également leséquipements et en assume l'exploita-tion durant 20 années à compter dela mise en service de l'usine deméthanisation (juin 2014-mai 2034).

L'E Caux POLE etses 5 unités fonctionnelles

Hormis la fosse de réception,l'ancienne usine a été en totalitédéconstruite pour faire place nette.

I. L'extraction des biodéchets

Compte tenu des objectifs de qualité,notamment en terme de concentra-tion en éléments traces métalliquesel d'impuretés visuelles, une chaîneperformante d'extraction des indési-rables a été conçue.Les ordures ménagères sont intro-duites dans un long cylindre animéd'un mouvement rotatif (bioréacteurou BRS), dont les 3 fonctions sont

d'ouvrir les sacs, d'hydrater les ma-tières cellulosiques et d'obtenir unehydrolyse des substrats organiques.La réaction biologique se dérouleavec succès lorsque ces matières sontréduites en fines "granules" de cou-leur brune.

A l'issue d'une réaction de 3 à 4 jours,Ic produit sortant du bioréacteur estun mélange hétérogène composé dusubstrat organique et d'impuretésmacroscopiques

La chaîne d'extraction des indési-rables est désormais conventionnelle,puisqu'elle est semblable à celle miseen place par d'autres syndicats pro-duisant des composts très appréciésdu monde agricole, et dans certainscas, des maraîchers (SMICTOM deLaunay-Lantic, SMITOM de Samt-Malo, SM1RGEOMES.. ). Elle a pourobjectif de séparer le substrat orga-nique des impuretés visuelles (filmsplastiques, plastiques durs, morceauxde verre, bouchons de toutes sortes,textiles . ) en jouant sur les diffé-rences de densité et de viscosité desmatières

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2. Le traitement biologique

Dans la technologie retenue (pro-cédé BAL HYBRID), deux processusde méthanisation se déroulentsimultanément :• D'un côté, une fermentation parvoie "sèche" se produit au seinde box fermés hermétiquement.Le substrat organique, introduit àl'aide d'un chargeur, est en per-manence humidifié par les "jus"récupérés en fond des box. Leur

recirculation permet de régulerla température et d'introduire desadditifs en vue d'optimiser la dégra-dation. Après 4 semaines, le contenudu box est évacué vers l'unité decompostage/maturation.• De l'autre, une fermentation parvoie "humide" se déroule dans undigesteur recueillant les "jus". Cetouvrage est maintenu à 35-37 °C. Laméthanisation des "jus", fortementbiodégradables, permet d'optimiserla production de gaz biologique.

La simplification des équipementsélectromécaniques de l'unité deméthanisation constitue l'un desobjectifs du Centre E'CAUX Pôle ;cette démarche conduit à une meil-leure maîtrise des consommationsélectriques et calorifiques. De l'ordrede 10% seulement de l'énergieproduite est autoconsommée !La chaîne d'extraction permet égale-ment de séparer certains matériaux,tels que les métaux ferreux. À terme,près de 12.000 t/an de combustibles

Présentation schématique du procédé de méthanisation BAL HYBRID (société GREEIMPRO)

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Bilan matière et énergétique de l'installation (en tonnes par an)

Ordures ménagères résiduelles 36 DOO + Eau 1500

Combustibles isolides de i

recuperation '

Bilan matière et énergétique de l'installation (en tonnes par an)

LixiviatsCSDU Brametot

LixiviatsCSDU Eurvielle

LixiviatsCSDUGrainville

\ i•^Osmose inverse

70%

Permeats

I

i 30%iConcentrais

Concentrateur MecaruqVapeur (CMVj

Process industrial^ BRS/ Digesteur /

Eau du Tunnel compostage

depouss.ereur PfP°

6%

miqu^Hmi94%

Surconcentrats Distillais

Valorisation ^ Purge <ju |aveur Evacuation vers une filiere spécifiqueagricole me-.

solides de récuperation pourront êtrefabriquées a partir des refus de cettechaîne de tri

3. La valorisation des biogaz : 2 tarifsd'achat

La production de biogaz issu del'usine de méthanisation (hors décharge)est estimée à 1 800 000 NmVan, soitenviron 10000MWh/anAprès séchage re biogaz est dirigé

vers l'unité de cogenération pourproduire simultanément électriciteet chaleur L'électricité est revendueà EDF La chaleur est utilisée pourcouvrir les besoins de la digestion etévaporer les lixiviats des centres destockageLa vente d'énergie électrique issue del'unité de méthanisation est estimée a3 100 MWhe/an soit l'équivalent dela consommation (hors chauffage) de1 200 foyersCependant, le biogaz proviendraégalement du centre de stockagede Brametot Or, le tarif d'achat del'électricité diffère en fonction de sonorigine Dans le cadre d'un échangeavec EDF Obligation Achat et leMinistere de l'Ecologie, du Deve-loppement durable et de l'Energie,une jurisprudence SMITVAD devraitêtre obtenue pour permettre, surune même installation, de livrer del'électricité relevant des deux tarifsVALOR'Caux prevoit ainsi d'installerun compteur d'électricité sur chacundes deux moteurs, d'une part, et dene jamais mélanger les deux biogaz,d'autre part

4. La fabrication du fertilisant organique

Pour garantir une remontée en tem-pérature suffisante, une petite partiedes biodéchets frais (non méthamsés)sera mélangée au digestat, puis orien-

tée vers des tunnels de compostage,technologie permettant d'obtenir le

degré de stabilité souhaitéPour garantir un écoulement durabledu fertilisant tabnqué, le SMITVAD aadopte une double strategie

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• Enrichir le compost avec des

minéraux du commerce (P, K et MgO)

pour adapter au mieux le fertilisant

organique à l'usage local.

• Convenir d'un partenariat avec une

société cauchoise, spécialisée dans la

distribution de produits agricoles (et

notamment d'engrais).

Line convention d'écoulement lie le

syndicat et le distributeur, la rémuné-

ration du fertilisant organique étant

fonction de la marge d'exploitation

de ce dernier.

5. Le traitement des effluents

Sur le centre E'CAUX Pôle, 2 types

effluents seront traités : l'air vicié et

les effluents hydriques.

Afin de limiter les risques de nui-

sances olfactives, l'air vicié est capté

à tous les endroits sensibles. Une tour

de lavage physico-chimique et un

biofiltre permettent de désodoriser

l'air rejeté dans le milieu environnant.

Les eaux de ruissellement seront in-

troduites dans le BRS, alors que les

lixiviats des Centres de stockage et les

excédents hydriques de l'usine seront

orientés vers une unité de traitement

par osmose inverse aboutissant à de

l'eau pure (perméat) et un concentrat.

La chaleur des moteurs est utiliséepour déshydrater le concentrat. L'eau

pure alimentera l'usine en eau indus-

trielle et irriguera une saulaie (Taillis

Très Courte Rotation) en vue de pro-

duire du bois pour l'énergie, l'éven-

tue excédent devant être également

évaporé (objectif de zéro rejet).

Les enjeux financiers

Le montant des travaux s'élève à21.942.261 €HT, frais de préfinancementinclus.

Le tarif est composé de trois redevancescorrespondant respectivement :

• À la dépense d'investissement (Rl).

Aux termes du contrat, les installa-

tions seront la propriété du SMITVAD.

• Aux frais de fonctionnement (R2),

incluant la provision pour le suivi

Décomposition de l'investissement par équipement (valeur septembre 2009)

r

Etudes et mciïtrse ci oeuvre

Bâtiments et VRD

ExtracTion des biocécnets

Traiement biologique

Eabricaton du fertilisant

Valorisation du biogaz

Traitement aes effluents

Quai de transferi

Frais dc préfinancement

Total

Y€ HT 2009

I 906 882

7 900 1 43

3 689 781

2918164

I 113331

I 187731

I 738159

343159

I 114912

21 912262

T ~8 7

361

168

13,3

5,1

54

7,9

I 6

5 "

100,0

Charges et recettes annuelles prévisionnelles du Centre E'CAUX Pôle pour letraitement des ordures ménagères (hors TGAP, hors recettes éco-organismes,ventes de fertilisants organiques et redevance R4)

"Recettes énergétiques

• Gros entretien-renouvellement (R3)

• Charges de fonctionnement (R2)

Investissement (Rl)

Charges Recettes énergétiques Charges - Recettesenergétiques

post-exploitation des trois centres

de stockage (dont 6.157.000 CHT

rétrocédés au syndicat au terme du

contrat) et le transfert des OMr à partir

de 2018 (fermeture du Centre de stoc-

kage de Grainvillc-La-Teinturière).

• Aux charges de gros entretien/re-

nouvellement (RS).

Les recettes de la vente de l'électri-

cité, des métaux ferreux et des ferti-

lisants organiques, ainsi que les aides

des éco-organismes, sont reversées

intégralement à la collectivité.

Un intéressement de 28,50 €/t (rede-

vance R4) est destiné au SMITVAD

pour chaque tonne extérieure de bio-

déchets industriels et commerciaux

acceptée sur l'usine. Hors TGAP, le

traitement revient à 101 €HT/tonne

d'ordures ménagères (113 €HT/tonne

avec la TGAP).

Ce coût de traitement ne prend

en compte ni les soutiens d'Eco-

Emballages et d'Eco-folio pour la

valorisation organique du carton et

des journaux magazines (3 €/t en

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Evolution moyenne annuelle des tarifs de traitement des OMr entre 2002et SOIS (source CEDEN, d'après ('INSEE et diverses enquêtes)

145%

140%

135%

130%

126%

120%

115%

110%

105%

— Tarifs incinération

Evolution annuelle de l'inflation

Tarif mèthanisation • SMITVAD

Evolution moyenne

annuelle

fonction des performances des col-lectes sélectives), ni les recettes liées àl'intéressement versé par VA-LOR' Caux pour le traitement debiodéchets. La structure tarifaireinduit une certaine stabilité. La dé-pense d'investissement, qui repré-sente 38% du coût de traitement, estinvariable. La formule de révision desautres termes de la facture comprenden outre une part fixe de 15%. Sil'usine avait ainsi été mise en serviceen 2002, ('augmentation moyennedu tarif (1,4% par an) aurait été in-férieure à l'inflation (1,5% par an).Depuis cette date, le coût de l'inci-nération a en revanche augmente enmoyenne de 3,4% par an à l'échellerégionale (soit plus de 40%), une partimportante de cette dérive correspon-dant à la mise en conformité des ins-

tallations.

Composition des composts d'installations "ancienne" et "nouvelle génération"(source CEDEIM, d'après Ineris).

Autres plastiquas

m*r*3+rt* (u»ln«f «r

Gaz à effets de serre évités selon le mode de traitement des ordures ménagères(d'après ADEME, Guide des facteurs d'émissions version 6.1)

•SubslauUon 6e chaleur rosato

' Substitution rfétedncrté

1 Recyclage des métaux

Substitution cfengiaisénergwores

lAvec

—!CSR (100% valorisasJtlectncttê (20% de rènan]» Orateur (65% de rénetgie

valorisée) valorisée)

Un projet structurantpour le Pays de Caux

En matière emploi, l'E'CAUX Pôleaura un impact direct sur le déve-loppement local. 12 personnes àtemps plein seront durablement em-ployées pour transformer les déchetsménagers en fertilisant organique,en chaleur et en électricité (soit lacréation de 4 nouveaux emplois). Les

travaux en cours mobilisent l'équi-valent de 135 emplois à temps plein

pour la construction de l'usine, alorsque l'aménagement des centres destockage occupera l'équivalent de 40emplois à temps plein sur la duréedu contrat. L'agriculture cauchoiseest centrée sur l'élevage bovin, maiscette activité décline lentement auprofit de cultures industrielles (lin,

pomme de terre, betterave ou colza).Les volumes de déjections animalesdiminuent en conséquence. En ma-tière agronomique, le retour au sol

des fertilisants d'origine urbaine,sous réserve qu'ils respectent les exi-gences de qualité des utilisateurs,poursuit un double objectif :• garantir une production locale denutriments pour les sols et les plantes,

dans le prolongement des initiatives

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de plusieurs agriculteurs (compostagedes déchets verts, recyclage des cendresde bois ou de boues d'épuration)...• réduire la fragilité des sols. La suc-cession de cultures intensives modifiela structure des sols et aboutit à unefragilisation de l'agrosystème, voire àun abaissement des rendements. Leretour au sol du carbone organiquecontribue au contraire au redresse-ment du taux d'humus et à la protec-tion des sols, ainsi qu'à la lutte contrel'érosion.

Une quinzaine d'installations d'ex-traction mécanique des biodéchetsest désormais en fonctionnement enFrance. Ces usines "nouvelle géné-ration" produisent des compostsconformes à la norme. En 2012, l'ine-ris a précisément analyse leur qualité.Si les collectes sélectives de biodé-chets permettent de produire descomposts de meilleure qualité, lestechnologies actuelles d'extractionpermettent néanmoins d'obtenir une

composition quasi similaire à partird'ordures ménagères. Les composts debiodéchets extraits mécaniquementrespectent la norme NFU 44-051,contrairement aux composts d'or-dures ménagères fabriquées par lepassé dans les usines des années 80.En matière environnementale, lecentre E'CAUX Pôle participe parallè-lement à la réduction des gaz à effetde serre à plusieurs titres :• la substitution d'énergie fossile etfissile correspond à près de 1.000 tep/an dans l'immédiat, mais à plus de3.000 tep/an à terme avec la produc-tion de combustible solide récupéra-tion (CSR). Cette option est prévue aucontrat sous réserve de développer,avec des partenaires régionaux, unefilière durable d'écoulement des CSR.• le fertilisant organique fabriqué,riche en éléments fertilisants et neu-tralisants, remplacera des fumuresdu commerce, dont la fabrication etle transport sont énergivores. Environ320 tep/an seront ainsi économisées.

• le recyclage de 700 tonnes demétaux ferreux représente une éco-nomie de 270 tep/an.• la substitution des modes detraitement antérieurs des lixiviats (enstation d'épuration) par des systèmesinternes au site (évaporation à partirde biogaz et épandage sur un taillisde saule) participe également à la maî-trise des consommations d'énergie.

L'installation permettra d'éviterl'utilisation de 1.600 à 3.600 tep/and'énergie fossile et fissile.

Dans un premier temps, 97 kgéq-CO2/tonne d'ordures ménagèresseront évités grâce à l'usine deméthanisation de Brametot. Cetteréduction des émissions de gaz à effetde serre sera amplifiée d'un facteur3,5 quand l'installation produira uncombustible solide de récupérationà partir des refus. Si la valorisationthermique de la chaleur d'incinérationconstitue, parmi les solutions de

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Eléments de recherche : METHANISATION : processus de traitement des déchets consistant à transformer la matière organique en compost tout engénérant du biogaz, uniquement en lien avec le traitement des déchets dans les régions Nord Pas de ...

traitement dcs dechets ménagers,la meilleure option en matiere dereduction des gaz a effet de serre, laméthanisation, y compris sans pro-duction de CSR, s'avère sensiblementplus efficace que la seule valorisation

électrique

En matiere technique et scientifique,le SMITVAD a jeté les bases, dès oc-tobre 2010, d'un pôle de rechercheet de développement directementassocié a l'E'CAUX Pôle Cette struc-ture associative, qui a pris le nomd'E'CAUX Tech, réunit notammentles universités régionales et écolesd'ingénieurs Elle vise à créer dessynergies et des passerelles techno-logiques entre l'usine, les organismesde recherche et des laboratoires.

Conclusion

A l'issue d'une large concertationavec élus et techniciens, le SMITVADa défini une stratégie mûrement

réfléchie Elle prend en considérationles contraintes spécifiques du syn-dicat, et notamment la nécessairebudgétisation du suivi post exploita

lion des trois centres de stockage Laréduction des flux d'ordures menagères a été intégrée, maîs elle invitela collectivité et son delegataire à unrapprochement avec les milieux pro-fessionnels (industries ct commerces)pour mobiliser de nouvelles sourcesde biodéchets

De nombreux pays européens ont fixéune taxe élevée sur I enfouissementdes dechets SS €/t en Autriche,

110 €/t aux Pays-Bas

En France l'augmentation de laTGAPapparaît incontournable a moyen,

voire à court terme Le centre E'CAUXPôle permet de juguler cet impactfiscal, la valorisation energétique

des refus constituant a cet égardl'ultime évolution du dispositif

syndical. •

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