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L’uranium Les faits

L’uranium Les faits - Canada Ressources Strateco Inc · de production, la rareté, les effets sur l’environnement et le rendement de certaines d’entre elles ne répondent pas

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L’uraniumLes faits

L’uranium : avantages, risques et perspectives d’avenir

L’exploitation de l’uranium est-elle vraiment nécessaire? L’énergie:unedemandecroissante L’exploitationdel’uranium:unenécessitépourplusieurssecteursd’activité L’uranium:uneréponseauxbesoinsactuelsetfuturs

Les opposants à l’uranium

Les avantages

Uneindustriesécuritaire Lasécuritédanslesmines Lasécuritédesréacteursnucléaires Letransportdesmatièresradioactives Lagestionsécuritairedesrésidusminiersetdesdéchetsradioactifs Lasécuritéenbref Unesourced’énergiesansémissionsdeGES Uneressourceéconomique Unesourced’énergiedisponible Uneindustriesécuritaireauxviséespacifiques Lesavantagesenbref

Opinion publique

Le développement du marché de l’uranium

L’uraniumàtraverslemonde L’exploitationminière:perspectivesd’avenir

Conclusion

3

5

558

9

11

1111121415181820222323

25

27

2729

30

Table des matières

Photographies des pages 10, 14, 15, 18, 26, 28, 29 courtoisie de Cameco inc.

L’uranium. Les faits. 3

L’augmentation de la demande énergétique mondiale et la nécessité de réduire les gaz à effet de serre (GES) ont contribué à la reprise du marché de l’uranium. Les activités liées à l’exploration et l’exploitation de l’uranium sont en hausse et celles-ci soulèvent des préoccupations au sein du public. Les informations qui circulent sont nombreuses et contradictoires. La rigueur scientifique est donc primordiale pour démystifier l’uranium et établir un portrait juste de l’industrie uranifère.

De manière à sensibiliser et informer la population, cette brochure aborde toute la chaîne d’exploitation de l’uranium, de l’exploration jusqu’à la gestion des déchets

radioactifs. Elle propose également une vue d’ensemble des divers usages de l’uranium, des risques et avantages qui en découlent et des perspectives d’avenir.

Ces informations, basées sur des faits récents et scientifiques, favoriseront une meilleure compréhension des enjeux liés à l’exploration et l’exploitation de l’uranium. Cette compréhension est primordiale à l’heure où la communauté internationale doit faire des choix pour la protection de l’environnement et la santé des êtres humains.

L’uranium : avantages, risques et perspectives d’avenir

FAIRE DES CHOIX POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ DES ÊTRES HUMAINS.

LA POPULATION MONDIALE ATTEINDRA 8 MILLIARDS D’HABITANTS D’ICI 20 ANS.

L’uranium. Les faits. 5

L’énergie : une demande croissante

L’énergie est essentielle pour répondre aux bsoins humains. En tant que source d’énergie disponible, économique, sûre et sans émissions de GES, l’exploitation de l’uranium s’avère un choix intelligent et nécessaire pour la planète.

Au fil des ans, la consommation énergétique mondiale n’a cessé de croître. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la demande mondiale d’énergie primaire croîtra de 1,5 % par an en moyenne pour la période 2007-2030, ce qui mènera à une augmentation de 40 % en 20301. L’augmentation de la demande vient tout particulièrement de la croissance accélérée des économies de la Chine et de l’Inde, suivies de près par le Moyen-Orient. De plus, l’augmentation de la population

mondiale, qui atteindra 8 milliards d’habitants d’ici 20 ans, contribue inévitablement à la hausse de la consommation d’énergie2. Ces indices traduisent l’urgence de développer des plans énergétiques pour l’ensemble de la planète afin de répondre à la demande. Plusieurs sources d’énergie existantes, telles que l’eau, le pétrole, le charbon, le vent, le soleil et l’uranium, suffisent pour assurer la demande présente de la population mondiale. Cependant, l’épuisement, le coût de production, la rareté, les effets sur l’environnement et le rendement de certaines d’entre elles ne répondent pas aux attentes ni aux critères internationaux. De plus en plus, la communauté internationale souhaite recourir à une énergie sans émissions de GES, sécuritaire, disponible et économique.

L’exploitation de l’uranium : une nécessité pour plusieurs secteurs d’activité

L’uranium se trouve en abondance dans l’écorce terrestre. On peut en trouver à l’état naturel dans les roches, les sols, les rivières et les océans. Pour exploiter l’uranium, les compagnies minières doivent procéder à son extraction. Le minerai est ensuite broyé par concassage puis concentré par diverses opérations chimiques. Ce procédé permet de produire une pâte jaune, connue sous le nom de « yellowcake » (U3O8). La matière obtenue peut ensuite être transportée vers les usines de conversion qui permettront par après d’enrichir l’uranium3.

Diverses utilisations découlent de l’exploitation de l’uranium, la principale étant la production d’électricité. Actuellement, 436 réacteurs nucléaires, situés dans 30 pays, produisent environ 15 % de l’électricité mondiale. De plus, 30 réacteurs sont en construction, ce qui équivaut à 8 % de la capacité actuelle, et 90 autres sont prévus, équivalant à 27 % de la capacité actuelle4 .

L’exploitation de l’uraniumest-elle vraiment nécessaire?

Total WEO-2008 Autres renouvelables Biomasse HydroNucléaire Gaz Pétrole Charbon

1980

18 000

16 000

14 000

12 000

10 000

800

600

400

200

01990 2000 2010 2020 2030

Mtep

GRAPHIQUE 1 | Demande mondiale d’énergie primaire par type de combustible 1980-2030

Source : OECD/IEA World Energy Outlook 2009.

L’uranium. Les faits.6

En plus de la production d’électricité, plusieurs autres utilisations relèvent de la transformation de l’uranium, notamment dans les domaines de la médecine, de l’agriculture et de l’alimentation.

Du côté de la médecine, le cobalt-60 (radio-isotopes) permet un traitement efficace du cancer. Le cobalt-60 est un isotope radioactif fabriqué en irradiant le cobalt ordinaire avec des neutrons dans un réacteur nucléaire. Chaque jour, le Canada produit environ 50 % des radio-isotopes médicaux qui servent dans plus de 60 000 procédures dans le monde, dont 5 000 au Canada5. Ainsi, des millions de diagnostics sont effectués chaque année à l’aide des radio-isotopes produits au Canada. À cet effet, la fermeture temporaire, en mai 2009, de la centrale nucléaire de Chalk River en Ontario, a démontré toute l’importance des radio-isotopes médicaux dans le milieu canadien de la santé, mais également pour le reste du monde. L’interruption en approvisionnement de radio-isotopes a créé une pénurie qui a eu pour effet de retarder les tests de dépistage du cancer et le

traitement de milliers de patients à travers le monde. La technologie nucléaire est donc essentielle pour établir des diagnostics et traiter les patients. De plus, le Canada fournit 60 % du cobalt-60 servant à stériliser plus de 40 % des fournitures médicales jetables dans le monde6.

Dans le domaine de l’alimentation, la technologie nucléaire a permis la mise au point d’un procédé permettant l’irradiation des aliments. Ce dernier permet d’éliminer les risques d’infection bactérienne ou d’infestations pouvant altérer les aliments, causer des maladies ou entraîner la mort. Ce procédé est largement soutenu par l’industrie agroalimentaire puisqu’il vise, entre autres, à combattre la prolifération de bactéries telles l’E. coli et la Listeria, qui ont toutes deux fait les manchettes suite aux conséquences néfastes entraînées chez certains consommateurs. Ainsi, grâce à l’irradiation, qui consiste à exposer les aliments aux rayons gamma du cobalt-60, les bactéries sont entièrement éradiquées. D’ailleurs, « l’Institut canadien de science et technologie alimentaires, dans un rapport d’évaluation, considère que cette technique, est d’un point de vue toxicologique, microbiologique et nutritionnel aussi sécuritaire que d’autres, plus traditionnelles, comme la pasteurisation et la mise en conserve »7.

Dans le secteur agricole, on se sert des techniques nucléaires pour notamment améliorer la production, irriguer et fertiliser les sols, lutter contre les insectes ravageurs et mettre au point de nouvelles souches de plantes. Ces nombreuses utilisations comportent plusieurs avantages pour le milieu agricole. Par exemple, l’élimination des insectes nuisibles à l’aide du rayonnement pour stériliser les mâles des espèces entraîne l’augmentation de la production agricole et la diminution de l’emploi des pesticides8.

2,3 %

Autres *16,0%

Énergiehydraulique

14,8%

Énergienucléaire

5,8%

Mazout

41,0%

Charbon

20,1%

Gaz naturel

*La catégorie « autres » comprend l’énergie géothermique, l’énergie solaire, l’énergie éolienne ainsi que les énergies renouvelables et les résidus combustibles.

Source : OCDE/AIE, Key World Energy Statistics, 2008.

GRAPHIQUE 2 | Production mondiale d’électricité

LA TECHNOLOGIE NUCLÉAIRE EST ESSENTIELLE POUR LES TESTS DE DÉPISTAGE DU CANCER ET LE TRAITEMENT DE MILLIERS DE PATIENTS À TRAVERS LE MONDE.

L’uranium. Les faits.8

De plus, l’irradiation employée pour développer de nouvelles souches de plantes a permis la mise au point de grains résistants aux virus, de meilleurs cycles de croissance et de meilleures récoltes à travers le monde9.

Le nucléaire permet également la désalinisation de l’eau. Celle-ci consiste à éliminer les minéraux en solution présents dans l’eau de mer ou l’eau saumâtre afin d’en faire de l’eau potable. Il s’agit d’un procédé extrêmement utile et nécessaire puisqu’actuellement, « un milliard de personnes n’a pas accès à l’eau potable […] et cinq mille enfants de moins de six ans meurent chaque jour de maladies dues à l’absence d’eau potable ou de services hygiéniques, ou à leur mauvaise qualité »10.

À l’heure actuelle, la plupart des procédés de désalinisation, très énergivores, utilisent des combustibles fossiles. Cependant, puisqu’environ 40 millions m3/jour d’eau potable sont fournis grâce à ces procédés, l’utilisation de l’énergie fossile contribue inévitablement à l’augmentation des GES11. Par conséquent, le recours à l’énergie nucléaire dans les procédés de désalinisation de l’eau constitue une meilleure option pour l’environnement et l’approvisionnement en eau potable.

Plusieurs autres secteurs d’activité jouissent des bénéfices de la technologie nucléaire. Celle-ci est utilisée dans les détecteurs de fumée, dans les aéroports pour scanner les bagages, dans la construction des routes pour vérifier la densité des surfaces, dans les musées pour authentifier et restaurer les toiles et les objets d’art, dans l’irradiation du silicium pour réaliser certaines pièces de voitures hybrides, dans les photocopieurs, dans la vérification des pièces des avions et dans bien d’autres domaines qui font partie du quotidien de tous et chacun.

L’uranium : une réponse aux besoins actuels et futurs

L’exploitation de l’uranium est donc non seulement une option intéressante, elle est une nécessité. La demande mondiale d’énergie qui ne cesse de croître aura des impacts majeurs sur la planète. L’énergie nucléaire est la seule forme d’énergie économique, sécuritaire et sans émissions de GES dont les ressources sont suffisantes. De plus, la technologie nucléaire contribue à l’amélioration et à la diversification de nombreux secteurs d’activité dont dépendent le quotidien et le mieux-être des individus. La détection du cancer, l’élimination de bactéries mortelles et la désalinisation de l’eau ne sont que quelques exemples du rôle déterminant de l’exploitation de l’uranium. Ainsi, l’industrie uranifère ne profite pas qu’aux producteurs. Elle contribue d’abord et avant tout au mieux-être des gens et de la planète.

LA TECHNOLOGIE NUCLÉAIRE CONTRIBUE À L’AMÉLIORATION ET À LA DIVERSIFICATION DE NOMBREUX SECTEURS D’ACTIVITÉ DONT DÉPENDENT LE QUOTIDIEN ET LE MIEUX-ÊTRE DES INDIVIDUS.

L’uranium. Les faits. 9

Malgré les nombreux bienfaits de l’uranium, des groupes de pression font campagne contre toutes formes d’exploitation de ce minerai. À travers les années, certains arguments avancés contre cette source d’énergie sont apparus et d’autres se sont apaisés en raison du contexte mondial.

Vers les années 1950, un mouvement antinucléaire a pris forme à travers le monde en réaction aux essais nucléaires. Le risque de prolifération de l’arme nucléaire a suscité beaucoup de craintes chez les opposants. Toutefois, ce n’est que dans les années 1970, avec l’émergence de la conscience environnementale mondiale, que le mouvement antinucléaire a inclus dans ses dénonciations l’aspect incertain des effets du nucléaire sur l’environnement12. Ce dernier est toujours au centre des préoccupations des principaux groupes de pression. Selon l’organisme Greenpeace :

« Après un demi-siècle de nucléaire, la planète a hérité de déchets nucléaires qui resteront radioactifs pendant des dizaines voire des centaines de milliers d’années. Aucune solution sûre n’a encore été trouvée quant à leur gestion, où que ce soit dans le monde. […] Les fuites radioactives dans l’environnement ont entraîné la contamination des sols, de l’air, des rivières et des océans, une contamination à l’origine de cancers et d’autres maladies.13»

Outre les aspects militaires et environnementaux, les opposants au nucléaire ont peu à peu inclus dans leurs discours des critiques de nature économique. À titre

d’exemple, l’organisme français « Nucléaire non merci » soutient que malgré le fait que le nucléaire soit réputé peu coûteux, les coûts d’exploitation sont plus importants qu’on ne l’avait d’abord imaginé. Selon eux, le coût total de la gestion à long terme des déchets, le coût futur du démantèlement des centrales trop vieilles et le coût éventuel d’un accident grave sont quelques exemples qui expliquent pourquoi l’énergie nucléaire n’est pas économique14. De plus, le mouvement antinucléaire s’oppose à ce que les subventions publiques soient accordées au secteur du nucléaire au détriment des sources d’énergie renouvelables telles que le solaire ou l’éolien.

Par rapport à l’insécurité et à la vulnérabilité qu’ils attribuent à l’énergie nucléaire, les différents groupes de pression sont unanimes : il faut cesser d’exploiter le nucléaire pour enrayer tout risque d’accident, tels ceux de Tchernobyl et de Three Mile Island. Pour ces groupes, le terrorisme est une menace additionnelle qui constitue un risque pour la planète entière15.

La prolifération de l’arme nucléaire, les effets sur l’environnement et la santé, le coût, l’insécurité et la vulnérabilité sont donc les principaux arguments du mouvement antinucléaire. Pour mieux être en mesure de déterminer la véracité de ces faits et le poids de ces arguments, il convient maintenant de voir les avantages qui découlent de l’exploitation de l’uranium.

Les opposants à l’uranium

TOUTES LES PRÉCAUTIONS SONT PRISES DANS LES MINES POUR PROTÉGER LA SANTÉ DES TRAVAILLEURS

ET CELLE DES POPULATIONS ENVIRONNANTES.

L’uranium. Les faits. 11

Une industrie sécuritaire

L’uranium n’est pas une source énergétique dangereuse et vulnérable comme le laisse entendre le mouvement antinucléaire. La sécurité est la priorité de toute la chaîne d’exploitation de l’uranium, de l’exploration jusqu’à la gestion des déchets radioactifs. Des normes internationales et nationales encadrent ce secteur d’activités et contrôlent toutes les formes de risques autant pour les travailleurs que la population en général. D’ailleurs, l’AIEA contribue depuis des années à améliorer et renforcer les normes internationales en vigueur. Le graphique et les informations qui suivent démontrent combien la sécurité est primordiale tant au niveau des mines, des réacteurs nucléaires et du transport que de la gestion des résidus miniers et des déchets radioactifs.

La sécurité dans les mines

Au niveau de l’extraction de l’uranium, toutes les précautions sont prises dans les mines pour protéger la santé des travailleurs et celle des populations environnantes. En ce qui concerne le gaz radon, qui se libère lors de l’extraction de l’uranium et d’autres minerais, il constitue le principal risques pour la santé

des mineurs. En effet, une forte exposition au radon peut causer le cancer des poumons. Avec la découverte de cette menace, de nombreuses mesures de contrôle ont été mises en œuvre. Désormais, de puissants systèmes de ventilation sont installés dans les mines souterraines afin de réduire l’exposition au radon. De plus, la qualité de l’air dans les mines fait l’objet d’une surveillance constante et accrue.

En ce qui concerne l’exposition des travailleurs aux radiations de l’uranium, ce risque est très faible. Le niveau de radiation est tellement bas qu’il ne représente qu’une fraction de la limite permise annuellement. Pour se protéger, les travailleurs doivent entre autres porter en permanence un instrument appelé dosimètre qui leur permet de surveiller le niveau de radiation. De plus, selon le type d’opération effectuée et le lieu de travail, le port des gants et d’un masque peut être requis. L’uranium concentré est manipulé de manière à ce qu’aucun travailleur ne le touche directement, ne l’ingère ou le respire. Finalement, malgré la faible probabilité qu’un travailleur soit exposé aux radiations au point d’en subir des effets néfastes pour la santé, ces derniers sont connus et traitables.

Les avantages

1958

Manipulation sécuritaire de radio-isotopes

1961

Transport sécuritaire de matières radioactives

1962

Normes de sécurité de base (BSS) pour la radioprotection

1965

Enfouissement des déchets radioactifs dans le sol

1974

Programme des normes de sécurité nucléaire (NUSS)

1988

Programme des normes de sécurité pour les déchetsradioactifs (RADWASS)

1996

Normes de sécurité de base

1996

Commission et comités

2006

Principes de sécurité fondamentaux

GRAPHIQUE 3 | Évolution de la réglementation de l’AIEA Source : AIEA, 2008.

L’uranium. Les faits.12

Des analyses faites au Canada ont démontré que les doses d’exposition à la radioactivité des travailleurs des mines d’uranium sont bien en deçà des limites à ne pas dépasser. La limite canadienne pour les travailleurs est de 50 mSv (millisievert) par an. Les études ont révélé qu’en pratique, la dose annuelle moyenne d’un travailleur est de 1-2 mSv et que la dose moyenne des travailleurs les plus exposés, soit les radiographes industriels, est d’environ 5 mSv16.

À cet effet, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) mentionne que « des études ont établi que, de nos jours, les travailleurs de l’industrie de l’uranium, tout comme le public résidant à proximité d’une mine ou d’une usine de concentration d’uranium, sont en aussi bonne santé que la population canadienne en général.17 »

Toutes les précautions et les mesures prises pour protéger la santé des travailleurs sont inscrites et détaillées dans un programme de radioprotection. Celui-ci est obligatoire à toutes les étapes d’exploration et d’exploitation de l’uranium. L’objectif est d’assurer que toute personne en contact avec des produits de filiation du radon maintienne un degré d’exposition le plus bas possible.

La sécurité des réacteurs nucléaires

Les mesures de sécurité sont autant sinon plus importantes pour la construction et le fonctionnement des réacteurs nucléaires compte tenu de leur proximité avec les bassins de population. Les réacteurs, composés de multiples mécanismes indépendants les uns des autres, assurent la sécurité des lieux en empêchant des incidents en chaîne. De plus, un système de sécurité automatisé contrôle toute activité effectuée manuellement. La structure de confinement des réacteurs limite quant à elle tout rejet d’émissions radioactives dans l’environnement. Advenant une défaillance interne ou un événement externe majeur tel un tremblement de terre, le système d’arrêt d’urgence mettrait fin automatiquement aux opérations des réacteurs. Fait à noter, environ le quart du coût de construction d’un réacteur est imputé aux systèmes de sécurité18.

La quantité de radiations émises par un réacteur nucléaire est extrêmement faible et n’a aucun impact significatif sur la santé de la population19. Une personne qui vit non loin d’un réacteur nucléaire reçoit moins de radiations chaque année qu’une personne qui prend l’avion quelques heures. En effet, « une personne qui se rend de Toronto à Vancouver par avion reçoit une dose de rayonnement de 15 à 20 fois supérieure à celle qu’elle recevrait en vivant à proximité d’une centrale nucléaire pendant une année entière »20. Par conséquent, le public reçoit beaucoup moins de rayonnements en provenance des centrales nucléaires canadiennes qu’il n’en reçoit de sources naturelles et artificielles.

À cet effet, le gouvernement du Canada a fixé la dose de rayonnement maximal pour la population à 1 mSv par an. La dose annuelle minimum ayant des effets négatifs

L’UNITÉ DE MESURE DES RAYONNEMENTS

«L’unitédebasedeladosederayonnementsestlegray.Toutefois,parcequediversesformesderayonnementsionisantsontdeseffetsdifférentssurlecorpshumain,onutiliseuneunitéspéciale,lesievert(Sv),laquelletientcomptedecesdifférences.Commelesievertconstitueunevaleurassezélevée,onutilisehabituellementlemillisievert(mSv),quicorrespondàunmillièmedesievert».

Source : Association nucléaire canadienne, 2009.

L’uranium. Les faits. 13

sur la santé est de 100 mSv. La limite réglementaire canadienne pour la population correspond donc à 1 % de cette quantité.

En réalité, les Canadiens reçoivent en moyenne environ 2,7 mSv de rayonnement ionisant par an à la fois de sources naturelles et artificielles, telles que les appareils de diagnostic et de traitement médical, la radiographie, les rayons cosmiques de l’espace, le soleil et le radon présent dans le sol. Selon l’ANC, « la dose létale se situe autour de 5 sieverts (Sv). Ainsi, à raison de 2,7 mSv ou 0,0027 Sv par an, il faudrait vivre plus de 1 800 ans pour recevoir une dose équivalente dans l’environnement. En outre, pour être mortelle, cette dose doit être donnée en une seule fois »21.

Jusqu’à maintenant, le bilan de la sécurité des réacteurs nucléaires commerciaux est presque parfait. Ce bilan a cependant été assombri par un accident qui n’a pas été contenu par la structure du réacteur : il s’agit de la catastrophe de Tchernobyl, survenue le 26 avril 1986, en Ukraine.

Une telle catastrophe est survenue en raison de l’absence d’une culture de sécurité que l’on attribue notamment à l’isolement créé par la Guerre froide. Si le réacteur numéro 4 de la station de Tchernobyl avait été muni d’un système de sécurité multicouche, comme ceux qui étaient déjà installés dans les réacteurs occidentaux à la même époque, l’accident aurait été contenu et les conséquences désastreuses auraient été évitées. Outre l’absence d’une structure de confinement efficace, d’autres facteurs expliquent l’étendue des dommages, notamment la violation des procédures opérationnelles et l’absence de mesures de sécurité. La négligence des risques liés aux radiations a eu des conséquences fatales tout au long de la gestion de cette crise22.

L’accident de Tchernobyl a mis en lumière les défaillances et les manques des programmes de sûreté et sécurité des réacteurs nucléaires ainsi que les lacunes dans la formation des ingénieurs nucléaires en Europe de l’Est. Après l’accident, plusieurs programmes internationaux ont été initiés pour assurer la sécurité des réacteurs nucléaires à travers le monde. Bien que les réacteurs occidentaux étaient déjà munis de systèmes de sécurité très performants, ces programmes ont permis de rehausser et d’harmoniser les règles et les pratiques au sein de l’industrie.

D’autre part, selon un expert de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), « l’accident de Tchernobyl n’a mis en lumière aucun phénomène nouveau ou aucun enjeu de sécurité qui ne soit pas déjà résolu ou couvert par les programmes de sécurité des réacteurs commerciaux des pays membres de l’OCDE »23.

Quelques années auparavant, en mars 1979, en Pennsylvanie aux États-Unis, est survenu l’accident de Three Mile Island après que le cœur du réacteur fut partiellement entré en fusion. Contrairement à l’accident de Tchernobyl, l’accident de Three Mile Island n’a pas eu d’impact sur la santé de la population avoisinante et le

Autres sources :0,04 mSv

Habiter à proximité d’une centrale nucléaire :

moins de 0,05 mSv

Sourcesmédicales :

moins de1,0 mSv

Environnementnaturel : 3 mSv

Source : Association nucléaire canadienne, 2009.

GRAPHIQUE 4 | Sources de radiation

L’uranium. Les faits.14

système de sécurité automatique a répondu adéquatement. Cet événement fut la preuve que la structure de confinement était efficace et sécuritaire. Par la suite, aucun changement majeur n’a été nécessaire au niveau de la conception des réacteurs nucléaires. Cependant, le contrôle des mesures de sécurité et la formation des opérateurs ont été renforcés. Par conséquent, selon la US Nuclear Regulatory Commission, la probabilité d’accident dû à la fusion du cœur d’un réacteur nucléaire, tel que Three Mile Island, a diminué avec les années ; « le risque actuel est évalué à un accident par million d’années, et avec la construction de la prochaine génération de réacteurs le risque diminuera à un accident pour 10 millions d’années »24.

Le transport des matières radioactives

Le public est particulièrement préoccupé par le transport des matières radioactives, puisqu’il y voit un risque pour la santé et l’environnement en cas d’accident. Malgré ces craintes, on ne dénote aucun accident majeur ni blessure depuis le début de ce type de transport alors qu’environ 20 millions de colis de matières radioactives sont transportés chaque année25.

Les matières radioactives sont classifiées comme étant des marchandises dangereuses. Leur transport est par conséquent réglementé et surveillé. Plus de 3 000 substances sont considérées comme des marchandises dangereuses et celles-ci sont présentes dans pratiquement tous les secteurs industriels. Au niveau de l’industrie minière et métallurgique, le chlorure d’hydrogène, l’ammoniac et le chlore sont les principales marchandises dangereuses utilisées26. Les marchandises dangereuses sont divisées en neuf classes distinctes, tel que le démontre le tableau 1.

L’historique de sûreté du transport de substances radioactives est attribuable aux dispositions et à la réglementation mises en place par différentes instances. Au Canada, ce sont la CCSN et Transports Canada qui élaborent et appliquent la réglementation en lien avec le transport des matières nucléaires. Cette réglementation est basée sur les directives émises par l’AIEA dans le Règlement des transports des matières radioactives27 qui fait office de référence au sein de la communauté internationale. Il énonce les comportements à adopter et les mesures à prendre pour éviter les dangers liés à la manutention et au transport des matières radioactives.

TABLEAU 1 | Classification des marchandises dangereuses

Matières et objets explosifs1 Explosifs de sautage de mines, feux d’artifice

Gaz comprimés ou liquéfiés2 Oxygène, propane, azote

Liquides inflammables3 Essence, carburant diesel

Matières solides inflammables4.1 Soufre, phosphore

Matières sujettes àl’inflammation spontanée

4.2 Charbon actif

Matières qui au contact de l’eau dégagent des gaz inflammables

4.3 Sodium

Matières comburantes5.1 Nitrate d’ammonium

Peroxydes organiques5.2 Peroxyde de dibenzoyle

Matières toxiques6.1 Chlore, ammoniac

Matières infectieuses6.2 Déchets hospitaliers

Matières radioactives7 Yellowcake

Matières corrosives8 Acides

Matières et objets dangereux divers9 BPC

No Classes de marchandisesdangereuses

Exemples

L’uranium. Les faits. 15

À cet effet, les exigences relatives au transport des substances radioactives diffèrent selon le type de substance, son origine et sa destination. Les substances radioactives sont nombreuses. Il peut s’agir de produits médicaux, de produits de consommation tels les détecteurs de fumée, de minerai d’uranium ou encore de barres de combustibles pour les centrales nucléaires. L’objectif demeure le même pour l’ensemble des transports de substances radioactives : tout le processus d’expédition, de l’emballage jusqu’à l’arrivée à destination, doit être effectué de façon sûre et sécuritaire.

L’AIEA a identifié le yellowcake comme étant une « matière de faible activité spécifique » de niveau 1. En d’autres mots, le yellowcake fait partie des substances nucléaires dont la radioactivité est très faible. Par conséquent, la manutention et le transport du yellowcake représentent très peu de risques. Cependant, puisqu’il s’agit tout de même d’une marchandise dangereuse, son transport est réglementé et surveillé par diverses instances canadiennes.

L’exploitant, tout comme le transporteur et toutes les personnes qui sont appelées à intervenir au niveau du transport, doivent s’assurer du respect des normes canadiennes en la matière. Celles-ci s’appliquent notamment à la documentation qui accompagne tout envoi de matières radioactives, aux indications de dangers qui doivent être placés bien en vu sur les contenants et les modes de transport, au type de contenant à utiliser pour contenir de façon sécuritaire la matière durant le transport, au programme de radioprotection, au plan d’intervention d’urgence en cas d’accident, à la formation des employés impliqués dans le transport ainsi qu’aux mesures à prendre en cas de rejets accidentels28.

Par conséquent, qu’il s’agisse du transport de yellowcake ou de toute autre matière radioactive, il existe des règles très strictes qui visent l’élimination des dangers liés à la manutention et au transport des marchandises dangereuses. Ces règles ont directement contribué au bilan irréprochable du transport de substances radioactives.

La gestion sécuritaire des résidus miniers et des déchets radioactifs

Gestion des résidus miniersToutes les sociétés uranifères doivent se conformer à la réglementation environnementale en vigueur qui est très stricte en matière de gestion des résidus miniers. Bien qu’elles ne produisent que 2 % des résidus miniers canadiens, les mines canadiennes d’uranium sont à l’avant-garde dans ce domaine. Elles utilisent des techniques de pointe tout au long des opérations pour éviter que les déchets aient des répercussions néfastes sur l’environnement29. Les résidus miniers peuvent être entreposés dans des fosses qui seront éventuellement recouvertes de terre pour empêcher qu’il y ait des poussières de roche dans l’environnement. Selon la CCSN, « la seule solution pratique de gestion à long terme est leur stockage dans des dépôts à faible profondeur adjacents aux mines »30.

DÉFINITION DES RÉSIDUS MINIERS

«Lemineraidanslesolnerenfermequ’unefractiondumétal(ouminéral)recherchéparlessociétésminières.Lerestedumineraidevient,aprèsextractionettransformation,desrésidusminiers».

Source : Association nucléaire canadienne, 2008.

Matières et objets explosifs1 Explosifs de sautage de mines, feux d’artifice

Gaz comprimés ou liquéfiés2 Oxygène, propane, azote

Liquides inflammables3 Essence, carburant diesel

Matières solides inflammables4.1 Soufre, phosphore

Matières sujettes àl’inflammation spontanée

4.2 Charbon actif

Matières qui au contact de l’eau dégagent des gaz inflammables

4.3 Sodium

Matières comburantes5.1 Nitrate d’ammonium

Peroxydes organiques5.2 Peroxyde de dibenzoyle

Matières toxiques6.1 Chlore, ammoniac

Matières infectieuses6.2 Déchets hospitaliers

Matières radioactives7 Yellowcake

Matières corrosives8 Acides

Matières et objets dangereux divers9 BPC

No Classes de marchandisesdangereuses

Exemples

L’uranium. Les faits.16

De plus, lorsqu’une compagnie minière quitte un site d’exploitation, elle doit obligatoirement assurer la gestion des résidus miniers. Elle est tenue de soumettre à la CCSN un plan de restauration du site et ce, dès la conception du projet. Ce plan doit être accompagné d’une garantie financière qui assurera à 100 % les coûts de restauration peu importe quand elle aura lieu. D’après les normes de la CCSN, « les garanties financières doivent être suffisantes pour couvrir le coût des travaux de déclassement issus des activités autorisées qui ont été effectués avant la période de validité du permis ou qui seront effectués conformément au permis en cours »31. De cette façon, les sociétés minières ainsi que les autorités gouvernementales garantissent que les sites exploités seront propres et sécuritaires une fois l’exploitation terminée.

Gestion des déchets radioactifs Il existe trois types de déchets radioactifs, soit les déchets de faible activité, de moyenne activité et de haute activité. L’activité représente le niveau de radioactivité et la période au cours de laquelle les déchets sont radioactifs32.

En général, le stockage des déchets de faible et moyenne activités est mieux accepté socialement puisque ces déchets demeurent radioactifs beaucoup moins longtemps. En effet, leur radioactivité diminue suffisamment en quelques heures ou en quelques jours pour qu’ils puissent être traités comme de simples déchets. Ils peuvent également être incinérés. Lorsqu’ils proviennent de centrales nucléaires, ces deux types de déchets sont acheminés vers des sites de stockage où ils sont contenus dans des structures spéciales faites de béton et d’acier33. Les déchets de faible et moyenne activités représentent environ 97 % du volume de tous les déchets radioactifs produits dans le monde34.

Le stockage des déchets de haute activité suscite davantage de préoccupations. En effet, ce type de déchets demeure radioactif pendant une longue période. Il doit par conséquent être contenu et isolé de la population et de l’environnement pour une période indéfinie35. Les techniques de stockage utilisées pour les déchets de haute activité sont, elles aussi, extrêmement sécuritaires. Par ailleurs, contrairement à d’autres secteurs industriels, le volume de déchets de haute activité est très faible. Il augmente de 12 000 tonnes par année pour la planète entière, ce qui équivaut à une structure de deux étages construite sur un terrain de basketball. La quantité totale de combustible irradié qui a été consommé au Canada depuis la création des centrales nucléaires, soit depuis 47 ans, ne remplirait que six patinoires à hauteur de la bande36.

Le stockage des déchets de haute activité produits par les centrales nucléaires se fait en plusieurs étapes et à travers plusieurs années afin d’éliminer tout risque de radiation. Le processus débute par le stockage temporaire du combustible irradié, pour une période de 7 à 10 ans, dans des piscines remplies d’eau situées à même les centrales nucléaires. Une fois ce délai expiré, le combustible irradié est placé dans une installation d’entreposage centralisée à sec, faite de béton et d’acier37.

De nombreux contestataires de l’industrie nucléaire s’inquiètent de la gestion à long terme des déchets hautement radioactifs. Or, il existe désormais un procédé qui répond aux exigences environnementales, de sûreté et de sécurité. En effet, grâce à des avancées technologiques et scientifiques rendues possibles grâce à des investissements en recherche et développement, certains pays seront bientôt en mesure de stocker de manière définitive leurs déchets hautement radioactifs.

LA SÛRETÉ DES INSTALLATIONS DE STOCKAGE EST SÉVÈREMENT CONTRÔLÉE ET L’ENTREPOSAGE DES DÉCHETS NUCLÉAIRES EST FIABLE ET SÉCURITAIRE.

L’uranium. Les faits. 17

En effet, le stockage géologique constitue actuellement le principal modèle de stockage définitif des déchets de haute activité qui permet de prévenir les fuites. « Le concept prévoit le dépôt du combustible irradié dans des enceintes creusées dans des formations granitiques stables qui offrent des conditions naturelles nécessaires pour éviter que le combustible sous forme céramique se dissolve dans l’eau souterraine »38. Plusieurs pays, tels que la Suisse, la France, le Japon, la Chine, l’Inde, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont initié des procédures pour entreposer leurs déchets nucléaires selon ce procédé. La Finlande et la Suède ont été les premiers pays à aller de l’avant et prévoient des sites de stockage opérationnels en 202039. Les États-Unis ont un projet similaire au Nevada.

Le Canada fait partie des pays intéressés par la possibilité de stocker définitivement les déchets de haute activité. Le gouvernement canadien a adopté, en 2007, une stratégie de gestion à long terme du combustible nucléaire irradié, appelée « Gestion adaptative progressive ». Mise en œuvre par la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN), elle vise à enfouir les déchets hautement radioactifs dans une formation géologique profonde. Elle offre également la possibilité d’adopter d’autres méthodes de traitement du combustible nucléaire irradié afin d’adapter la structure en place « aux changements technologiques et scientifiques, de même qu’à l’évolution des valeurs sociétales et des politiques publiques »40.

La sûreté des installations de stockage, quelles qu’elles soient, est sévèrement contrôlée et l’entreposage des déchets nucléaires est fiable et sécuritaire. Au Canada, « l’énergie nucléaire est utilisée depuis 47 ans et aucun citoyen n’a éprouvé de problèmes de santé imputables à une fuite de matières radioactives d’une centrale nucléaire ou d’une installation de stockage des déchets »41. En plus des dispositifs existants, la sécurité du stockage est renforcée par l’encadrement sévère que procurent les normes internationales et les lois propres à chaque État.

LES DÉCHETS NUCLÉAIRES

« Les déchets de faible activité comprennent les vêtements et les articles légèrement contaminés provenant de diverses activités, comme le service de médecine nucléaire d’un hôpital, un laboratoire de recherche ou une centrale nucléaire. La plupart des déchets nucléaires appartiennent à cette catégorie ».

« Les déchets de moyenne activité sont généralement des articles comme les colonnes échangeuses d’ions du circuit de refroidissement d’une centrale nucléaire, qui possèdent une plus forte radioactivité ».

« Les déchets de haute activité (combustible nucléaire irradié) renferment une grande quantité de matières radioactives. On place souvent dans cette catégorie le combustible irradié des réacteurs nucléaires ».

Source : Association nucléaire canadienne, 2009.

Source : AIEA

GRAPHIQUE 5 | Déchets produits annuellement au cours de la préparation du combustible et de l’exploitation des centrales

0

Millions de tonnes par GWe

Charbon Pétrole Gaz naturel Bois Nucléaire Solaire PV

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

Déchets produits par l’adoucissement du gazDésulfuration des gaz de combustion

Déchets radioactifsDéchets toxiques

Cendres

L’uranium. Les faits.18

Tous les pays sont responsables de la gestion et du stockage de leurs déchets radioactifs. L’AIEA a publié un document intitulé Les principes de gestion des déchets radioactifs qui établit les principales règles auxquelles doit se soumettre la communauté internationale pour promouvoir et renforcer la sûreté au niveau mondial42. Au Canada, c’est la CCSN qui est chargée de réglementer et surveiller la gestion des déchets radioactifs afin qu’ils ne représentent aucun risque pour les travailleurs, la population et l’environnement.

La sécurité en bref

La sécurité est donc un facteur prioritaire dans toutes les étapes du cycle de transformation et d’exploitation de l’uranium, et ce pour l’ensemble de l’industrie nucléaire. Au moment de l’exploration et de l’extraction du minerai, les compagnies minières prennent toutes les précautions possibles pour atteindre le plus haut niveau de sécurité autant pour les travailleurs que pour la population environnante. Elles veillent également au respect des nombreuses normes de sécurité en matière de gestion des résidus miniers. De plus, les standards de sécurité sont très élevés pour les réacteurs nucléaires.

Que ce soit dans la construction ou le fonctionnement d’un réacteur, tout est mis en œuvre pour éliminer les risques d’accident. Le système de transport des matières radioactives n’échappe pas à la règle et dispose des meilleurs dispositifs de protection qui n’ont encore jamais failli. Finalement, l’entreposage des déchets est sécuritaire et sévèrement réglementé.

Une source d’énergie sans émissions de GES

Les opposants à l’uranium font généralement valoir des considérations environnementales pour défendre leur position. Ils passent toutefois sous silence un des bénéfices majeurs de l’exploitation de ce combustible : « l’énergie nucléaire est la seule technologie qui ait prouvé qu’elle est capable de réduire les émissions de carbone à l’échelle voulue »43. Contrairement aux énergies fossiles, l’énergie nucléaire ne produit ni gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement climatique, ni dioxyde de soufre (SO2) ou oxyde nitreux (N2O) qui sont responsables des pluies acides, de la pollution atmosphérique et du smog.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

Protection de la santé humaine

Protection de l'environnement

Protection au-delà des frontières nationales

Protection des générations futures (santé)

Gestion des déchets sans imposer de contraintes aux générations futures

Cadre juridique national approprié avec responsabilités et fonctions de réglementations claires

Maîtrise de la production de déchets radioactifs au niveau le plus bas

Liens d'interdépendance pris en compte dans la production et la gestion des déchets radioactifs

Sûreté des installations assurée pendant toute la durée de vie

Source : AIEA, 1996.

TABLEAU 2 | Principes fondamentaux de la gestion des déchets radioactifs

Source : WNA, 2009

GRAPHIQUE 6 | Émissions globales de CO2

0Charbon Gaz Pétrole Autre

10 %

20 %

30 %

40 %

50 % 28 MILLIARDS DE TONNES PAR ANNÉE

L’uranium. Les faits. 19

À l’heure où la totalité des États s’entendent sur la nécessité de réduire les émissions de GES, l’énergie nucléaire constitue plus que jamais un choix sensé, d’autant plus que la production actuelle d’énergie est responsable des deux tiers des émissions de gaz carbonique44. Selon le Groupe d’experts inter gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), si les combustibles fossiles continuent d’être la principale source d’énergie, la planète tout entière sera menacée ; en continuant de recourir aux combustibles fossiles au même rythme qu’aujourd’hui, les émissions de CO2 augmenteront de 40 % d’ici 2030 et feront augmenter la température moyenne de 6°C. Cela aura des impacts considérables sur la qualité de l’air, la santé publique et l’environnement, particulièrement dans les pays en développement45.

Depuis l’époque préindustrielle, les émissions mondiales de GES imputables aux activités humaines ont considérablement augmenté. Elles ont bondi de 70 % entre 1970 et 200446. De nombreuses organisations, telle que l’Agence internationale de l’énergie (AIE), recommandent, entre autres, le recours à l’énergie nucléaire pour diminuer les émissions globales de CO2 et réduire le réchauffement planétaire47. Les statistiques sur la diminution des GES grâce à l’énergie nucléaire sont éloquentes. Au Canada seulement, le recours à l’énergie nucléaire permet d’éviter 90 millions de tonnes d’émissions de GES par an. De plus, l’électricité produite à travers le monde

à partir de l’uranium canadien réduit d’environ 700 millions de tonnes les émissions de CO2 par an48. À l’échelle mondiale, l’énergie nucléaire permet d’éviter le rejet de 2,5 milliards de tonnes de gaz carbonique annuellement49. S’il n’y avait pas d’énergie nucléaire, la majorité de l’énergie de la planète serait issue de combustibles fossiles, principalement le charbon. Si toute l’énergie nucléaire était remplacée par l’énergie au charbon, les émissions de CO2 augmenteraient du quart50.

Source : Énergie atomique du Canada limitée (AECL), World Nuclear Association (WNA), National Energy Institute (NEI)

GRAPHIQUE 8 | Comparaison des émissions de CO2 par sources énergétiques (Tonnes de CO2 produites par unité d’électricité par TWh)

0Charbon Pétrole Gaz Nucléaire/

énergie hydraulique

200,000

400,000

600,000

800,000

1,000,000

GRAPHIQUE 7 | Impacts possibles de l’augmentation de la température globale Source : Financial Times, 2009.

+1°C

> Augmentation des risques de feux de forêt; les conditions changeantes forcent des espèces à changer d'habitat

+2°C

> Jusqu'à 30 % des espèces végétales et animales menacées d’extinction

> Diminution de la productivité des cultures saisonnières dans les régions arides et tropicales, conduisant à un risque accru de famine

> Blanchissement de la plupart des coraux

+3°C

> Environ 30 % des terres humides côtières de la planète perdues

> Augmentation de la morbidité et de la mortalité due aux vagues de chaleur, aux inondations et aux sécheresses

> Des centaines de millions de personnes exposées à des pénuries d’eau

+4°C

> Des millions de personnes additionnelles pourraient subir des inondations chaque année - particulièrement dans les régions densément peuplées et les deltas de faible altitude de l’Afrique et de l'Asie

+5°C

> Plus de 40 % des espèces animales et végétales menacées

> Charge considérable sur les services de santé

Variation moyenne des températures annuelles entre 1980-1999

L’uranium. Les faits.20

Sur le plan environnemental, l’énergie nucléaire représente une alternative de choix aux énergies fossiles, dont les résidus polluants sont dispersés librement dans l’environnement. L’énergie nucléaire est la seule industrie productrice d’électricité qui prend la responsabilité totale de gérer durablement ses déchets et le combustible nucléaire possède l’avantage de pouvoir être recyclé pour produire à nouveau de l’énergie.

Le nucléaire est aussi la seule source d’énergie non polluante qui puisse répondre aux besoins de masse, contrairement à d’autres sources d’énergie non polluantes telles que l’éolien, le solaire, la géothermie, la biomasse, etc. Les énergies alternatives peuvent constituer une excellente source d’électricité complémentaire mais elles ne peuvent répondre à une demande d’énergie abordable, continue et à grande échelle.

Bref, dans le contexte actuel où les États sont fortement encouragés à diminuer les GES, l’énergie nucléaire contribue sans contredit à l’atteinte de cet objectif. L’énergie nucléaire constitue un choix nécessaire pour la protection de l’environnement. Les avantages qu’elle offre sur le marché de l’énergie ont même fait changer d’avis ses opposants les plus convaincus. En effet, tel que le mentionne Patrick Moore, membre fondateur de Greenpeace, « dans les années 1970, l’énergie nucléaire était synonyme d’holocauste nucléaire. Trente ans plus tard, mon opinion a changé et le reste du mouvement environnemental devrait faire de même puisque le nucléaire est la source d’énergie qui peut sauver notre planète d’un désastre : les changements climatiques »51.

Une ressource économique

Le coût de l’électricité produite à partir de l’énergie nucléaire est comparable avec celui des autres formes d’énergie de masse comme l’hydroélectricité et les énergies fossiles. L’énergie nucléaire est particulièrement compétitive dans les régions où il n’y a pas d’accès direct à des combustibles fossiles à faible coût ou à de vastes ressources hydroélectriques. En effet, le coût de l’électricité produite à partir du charbon, du gaz naturel et du nucléaire varie considérablement en fonction de l’emplacement géographique. Par exemple, le charbon est particulièrement attrayant dans des pays comme la Chine, les États-Unis et l’Australie où les réserves sont accessibles et abondantes. De plus, lorsque l’on prend en compte les coûts sociaux, environnementaux et de santé des combustibles fossiles, l’aspect économique de l’énergie nucléaire s’avère d’autant plus intéressant52.

Étant donné que l’énergie nucléaire est à l’avant-garde en ce qui concerne la saine gestion des déchets, elle est avantageuse non seulement sur le plan de la sécurité et de la protection de l’environnement, mais également du point de vue économique. Contrairement aux producteurs d’énergies fossiles, qui émettent des

CO2 91 552 000

N2O 205 000

COV 1 774

CH4 757

SO2 497 000

Genre d’émission

Émissions réelles du secteur de l’électricité (en tonne)

81 900 000

222 200

1 497

526

491 200

Émissions évitées par les centrales nucléaires (en tonne)

47 %

52 %

46 %

41 %

49 %

Réduction desémissions dansle secteur del’électricité

Source : Brian Moore et Sylvia Guindon, « Comparaison des coûts de production de l’électricité : perspective canadienne ». Ressources naturelles Canada.

TABLEAU 3 | Émissions évitées grâce au recours à l’énergie nucléaire en 1996

« L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EST LA SEULE TECHNOLOGIE QUI AIT PROUVÉ QU’ELLE EST CAPABLE DE RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE CARBONE À L’ÉCHELLE VOULUE ».

L’uranium. Les faits.22

polluants sans en assumer les frais pour la société (coûts en santé et en environnement), l’énergie nucléaire est la seule forme d’énergie à internaliser ses coûts de gestion et de stockage des déchets. Puisque la question environnementale préoccupe largement les gouvernements, ceux-ci ont de plus en plus recours à des taxes pour inciter les producteurs à moins polluer. Ces taxes, qui s’appliquent aux émissions dans l’atmosphère, augmentent le coût des énergies fossiles. Lorsque les producteurs d’énergie fossile devront internaliser les coûts des polluants émis, l’énergie nucléaire deviendra l’option énergétique la moins dispendieuse.

Autre avantage, le transport de l’uranium est très peu coûteux puisqu’il s’agit d’une source d’énergie très concentrée. D’autre part, l’industrie nucléaire entraîne des retombées économiques importantes dans de nombreux secteurs de l’économie tels que l’extraction, la concentration, le raffinage et la conversion de l’uranium, la production de combustible nucléaire, la fabrication d’équipement, la production d’électricité et la production de radio-isotopes à des fins médicales, industrielles et agricoles. Au Canada, l’industrie nucléaire compte 150 entreprises qui génèrent 21 000 emplois directs et quelques 50 000 emplois indirects. Cette industrie représente également une source d’emplois importante pour les communautés autochtones. L’industrie nucléaire génère un chiffre

d’affaires de 6,6 milliards de dollars, des exportations de 1,2 milliard de dollars et des recettes fiscales de 1,5 milliard aux niveaux fédéral et provinciaux53.

Les avantages économiques du nucléaire sont nombreux et continueront à prendre de l’importance avec le temps. À cet effet, la compétitivité de l’énergie nucléaire sera accrue avec la construction de la prochaine génération de réacteurs dont les coûts de production et la quantité de déchets diminueront, alors que leur efficacité énergétique augmentera.

Une source d’énergie disponible

La disponibilité d’une ressource énergétique est primordiale pour son exploitation à grande échelle. Certaines sources d’énergie propres comme l’énergie éolienne ou solaire ne peuvent répondre à la demande mondiale car elles sont produites de manière intermittente.

Or, l’uranium est omniprésent sur terre et sa disponibilité est assurée à long terme. Selon la dernière estimation faite en 2007, l’AIEA évalue à 5,5 millions de tonnes, « les ressources [d’uranium] classiques connues, récupérables à un coût inférieur à 130 USD/kg »54. Cette quantité est suffisante pour répondre aux besoins des 83 prochaines années. De plus, « les ressources non découvertes, c’est-à-dire les gisements d’uranium que l’on peut espérer trouver si l’on se fonde sur les caractéristiques géologiques des ressources déjà découvertes, sont évaluées à 10,5 millions de tonnes »55.

Il est également intéressant de noter qu’en raison des avancées technologiques, les ressources d’uranium diminueront plus lentement à l’avenir. Par exemple,

AU CANADA, L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE COMPTE 150 ENTREPRISES QUI GÉNÈRENT 21 000 EMPLOIS DIRECTS ET QUELQUES 50 000 EMPLOIS INDIRECTS. CETTE INDUSTRIE REPRÉSENTE ÉGALEMENT UNE SOURCE D’EMPLOIS IMPORTANTE POUR LES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES.

L’uranium. Les faits. 23

grâce aux prochaines générations de réacteurs, plus efficientes, une plus petite quantité d’uranium pourra fournir la même quantité d’énergie56. De plus, contrairement aux énergies fossiles, l’uranium a l’avantage d’être un combustible hautement concentré : 1 kg d’uranium naturel génère 20 000 fois plus d’énergie que la même quantité de charbon57.

Une industrie sécuritaire aux visées pacifiques

Durant la Deuxième Guerre mondiale, l’énergie atomique était destinée à l’industrie militaire. Par conséquent, la principale inquiétude lorsque l’atome a commencé à être exploité à des fins civiles était la prolifération de l’arme nucléaire. Les Nations Unies ont contribué à réduire ce risque notamment avec le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (1970) dont 189 États sont signataires, ce qui en fait le deuxième traité le plus universel. Les pays signataires doivent respecter l’interdiction relative à la prolifération des armes nucléaires et ceux qui détiennent déjà l’arme nucléaire sont tenus de poursuivre le désarmement nucléaire. En plus de la réglementation existante, la communauté internationale exerce un jugement et des sanctions très sévères à l’égard de tout État ou organisation qui ne respecte pas les règles établies dans le domaine du nucléaire.

En outre, l’AIEA veille à ce que les pays qui utilisent des technologies nucléaires ne mettent pas au point clandestinement des armes nucléaires58. Pour ce faire, les fabricants et distributeurs sont tenus d’informer l’AIEA ou tout organisme de réglementation national des demandes suspectes d’approvisionnement en sources radioactives. Actuellement, huit pays détiennent l’arme nucléaire, alors que 56 pays opèrent des réacteurs civils pour la recherche et 30 pays possèdent des réacteurs nucléaires commerciaux59.

Au Canada, les politiques sont strictes à l’égard de l’utilisation de l’atome nucléaire. À cet effet, l’ANC souligne que « l’exigence capitale est que la technologie et les matières nucléaires ne doivent pas servir à fabriquer des armes nucléaires. […] il est illégal d’exporter de l’uranium, des composantes nucléaires ou des technologies pour servir à la fabrication d’armes nucléaires »60. Des mesures de sécurité très strictes sont prises dans les installations nucléaires pour qu’aucune substance ne soit détournée en vue d’un usage militaire. En plus de ces mesures internes, les autorités gouvernementales canadiennes exigent des États étrangers qui veulent acheter des technologies nucléaires canadiennes qu’ils signent un accord bilatéral et le Traité sur la non-prolifération61.

Les avantages en bref

L’exploration et l’exploitation de l’uranium sont donc bénéfiques à bien des égards. En tenant compte des nombreux avantages mentionnés précédemment, le nucléaire s’avère une source d’énergie sûre, disponible, économique et sans émissions de GES. L’uranium représente ainsi une source d’énergie de choix capable de répondre aux critères, aux attentes et à la demande de la communauté internationale. En plus du secteur énergétique, les multiples utilisations pacifiques qui découlent de l’exploitation de l’uranium démontrent que le nucléaire permet d’effectuer d’énormes progrès dans divers secteurs d’activité, tels que la médecine et l’agriculture. Bref, en raison des connaissances acquises, de l’évolution des technologies et de l’amélioration des techniques de travail, il est maintenant possible et souhaitable de tirer avantage de l’exploitation de l’uranium.

IL EST ESSENTIEL DE FAIRE PREUVE DE TRANSPARENCE ET DE PARTAGER LES INFORMATIONS ET LES

CONNAISSANCES PROPRES À L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE.

L’uranium. Les faits. 25

Ainsi, plusieurs données scientifiques et exemples concrets démontrent les bienfaits du nucléaire. Toutefois, une partie de l’opinion publique craint la prolifération des armes nucléaires, les rejets accidentels et les impacts des déchets radioactifs. Cette peur provient notamment des accidents du passé qui ont marqué la mémoire collective. Elle découle également du manque de confiance de la population envers les autorités liées au domaine nucléaire qui résulte, entre autres, « du secret et de l’arrogance » qui caractérisaient l’industrie nucléaire d’autrefois62. Les préoccupations du public sont donc parfaitement compréhensibles, mais la situation a beaucoup évolué. Pour apaiser ces inquiétudes et inverser la tendance, il est essentiel de faire preuve de transparence et de partager les informations et les connaissances propres à l’industrie nucléaire.

Les sondages d’opinion sur l’industrie nucléaire, réalisés notamment par l’ANC, l’Agence pour l’énergie nucléaire et la Commission européenne, ont tous démontré l’importance de la sensibilisation lorsqu’il est question de recueillir l’appui de la population. Plusieurs sondages ont révélé que l’augmentation du niveau de compréhension et de connaissance de la société civile influençait proportionnellement son niveau d’appui. Ainsi, plus la population est informée, meilleure est sa perception de l’industrie nucléaire63. Par exemple, la population de la Saskatchewan, où se trouve l’ensemble des mines d’uranium canadiennes, est beaucoup plus avisée et informée des enjeux liés à l’exploration et l’exploitation de l’uranium que le reste des Canadiens. Selon un sondage canadien, réalisé en août 2009, celle-ci estime que la Saskatchewan « devrait devenir un chef

de file de l’élimination et du stockage des déchets nucléaires et 67 % de la population est en faveur d’une nouvelle centrale qui produirait des isotopes médicaux64.

Bien que des efforts soutenus aient été faits par l’industrie au cours des dernières années pour informer le public des enjeux liés au nucléaire, l’acceptation du public évolue lentement. À cet effet, la population demeure réticente aux informations que diffusent les autorités publiques. Dans le cas du nucléaire, « on dirait que le public […] ne cherche pas à distinguer les différents acteurs du secteur nucléaire, mais a plutôt tendance à tous les voir sous un même jour »65. Les autorités légales, les autorités de sûreté nucléaire et les exploitants n’ont pas une cote de sympathie élevée auprès du public et l’information diffusée par ces derniers est souvent mal perçue.

La société est donc particulièrement sensible en ce qui concerne le nucléaire. Or, avec la divulgation continue d’information basée sur des faits scientifiques, l’absence d’accidents significatifs, l’ouverture et la transparence des autorités publiques et des exploitants ainsi que la participation du public aux prises de décisions, les divergences d’opinions qui règnent dans la société civile pourront s’amenuiser et faire place à une meilleure compréhension des questions ayant trait au nucléaire.

L’opinion publiqueLE NUCLÉAIRE S’AVÈRE UNE SOURCE D’ÉNERGIE SÛRE, DISPONIBLE, ÉCONOMIQUE ET SANS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE.

L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE SE DÉVELOPPE ET GAGNE DE L’IMPORTANCE DANS PLUSIEURS PAYS QUI RÉVISENT

LEUR PROGRAMME ÉNERGÉTIQUE DANS LE BUT DE RÉDUIRE LEURS ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE.

L’uranium. Les faits. 27

Le marché de l’uranium demeure très important en raison des avantages qui en découlent et des besoins enregistrés dans de nombreux secteurs d’activité. Depuis le début du 21e siècle, les besoins en uranium ont augmenté principalement à cause de la demande mondiale. Avec la fluctuation du prix du pétrole et des autres combustibles fossiles, l’uranium s’avère désormais la source d’énergie qui semble la plus adéquate pour répondre aux besoins présents et futurs. La demande croissante d’énergie, notamment de la part de pays émergents tels que l’Inde et la Chine, les enjeux environnementaux, les exigences de fiabilité, d’efficacité et de coûts sont au nombre des critères internationaux qui expliquent la reprise du marché de l’uranium.

Le développement dumarché de l’uranium

GRAPHIQUE 9 | Part d’électricité nucléaire par pays en 2008

FRANCELITUANIE

SLOVAQUIEBELGIQUE

UKRAINESUÈDE

SLOVÉNIEARMÉNIE

SUISSEHONGRIE

RÉP. DE CORÉEBULGARIE

RÉP. TCHÈQUEFINLANDE

ALLEMAGNEJAPON

É-UESPAGNE

ROUMANIERUSSIE

CANADAROYAUME-UNI

ARGENTINEAFRIQUE DU SUD

MEXIQUEPAYS-BAS

BRÉSILCHINE

INDEPAKISTAN

0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 %

78.1872.89

56.4253.76

47.4042.04

41.7139.35

39.2237.15

35.6232.92

32.4529.73

28.2924.93

19.6618.27

17.5416.86

14.8013.45

6.185.25

4.043.80

3.122.152.031.91

Note : La part nucléaire de Taïwan, en Chine, était de 19,6 %

Source : AIEA, 2009.

L’uranium à travers le monde Environ 60 % de la production mondiale d’uranium provient des mines du Canada, de l’Australie et du Kazakhstan66. Le Canada est l’un des principaux producteurs d’uranium naturel. En 2008, 21 % de la production mondiale provenait des mines de la Saskatchewan67. De nombreux autres pays sont également producteurs d’uranium, tels que l’Afrique du Sud, le Niger, la Namibie, l’Ouzbékistan, l’Ukraine, les États-Unis et la Russie.

L’augmentation du nombre de réacteurs nucléaires dans le monde est un bon indice de la croissance du marché de l’uranium. Au total, 436 réacteurs nucléaires sont

L’uranium. Les faits.28

actuellement en fonction à travers 30 pays et 53 réacteurs sont en construction. En outre, plus d’une trentaine de pays considèrent sérieusement l’idée de mettre sur pied un programme nucléaire68. Aujourd’hui, une quinzaine de pays ont recours à l’énergie nucléaire pour plus du quart de leur consommation d’énergie. Parmi eux, la France et la Lituanie sont les plus grands consommateurs d’énergie nucléaire : elle représente plus de 60 % de leur consommation totale. Au Canada, 14,8 % de l’électricité consommée provient des réacteurs nucléaires. L’Ontario est la province qui en bénéficie le plus puisque 53 % de son électricité provient de ses 16 réacteurs opérationnels69.

L’industrie nucléaire se développe également dans les pays émergents et les pays en développement qui ne possèdent pas de ressources énergétiques naturelles. Plusieurs pays, tels que la Corée du Sud, la Chine, l’Inde et Taïwan connaissent un essor économique qui est dû notamment à la production d’une électricité sans émissions de GES, fiable et économique dans leurs centrales nucléaires70. En Chine, où seulement trois réacteurs étaient exploités au tournant du siècle, 11 réacteurs sont maintenant en exploitation,

16 réacteurs sont en construction, 35 en phase de planification et 90 autres sont actuellement projetés. Au Japon, c’est plus du tiers de l’électricité du pays qui est produit par 53 réacteurs, alors que 13 autres réacteurs sont en phase de planification.

En outre, l’industrie nucléaire se développe et gagne de l’importance dans plusieurs pays qui révisent leur programme énergétique dans le but de réduire leurs émissions de GES. Par exemple, le gouvernement canadien « s’est fixé comme objectif de combler 90 % de ses besoins en électricité au moyen de sources non émettrices comme l’énergie hydroélectrique, l’énergie nucléaire, la technologie du charbon propre ou l’énergie éolienne d’ici 2020 »71.

Demande mondiale Demande des pays occidentauxNouvelle production minière Réserves des sources secondairesProduction de la Chine et CEI Production existante

20040

25

50

75

100

125

150

175

200

225

2006 2007 2010 2012 2014

GRAPHIQUE 10 | Prévision de l’offre et de la demande d’uranium (U3O8)millions de lbs - 2004-2014

Source : Xemplar Energy Corp.

L’uranium. Les faits. 29

La planification, la réfection et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires à travers le monde témoignent de l’importance de l’industrie nucléaire. L’exploitation de l’uranium procure des avantages dont plusieurs pays veulent bénéficier ; c’est pourquoi on assiste à une évolution sans précédent du marché uranifère.

L’exploitation minière : perspectives d’avenir

L’énergie nucléaire produite à partir de la source primaire, soit l’uranium extrait des mines, ne produit actuellement qu’environ 60 % du total de toute l’énergie nucléaire ; le reste du combustible provient de sources secondaires telles que les matières recyclés (uranium, MOX), les stocks civils, l’uranium appauvri ré-enrichi et l’uranium militaire reconverti72. Or, les réserves d’uranium provenant de sources secondaires sont en déclin et elles s’épuiseront sous peu de sorte que la demande pour l’uranium provenant des mines va connaître une

augmentation importante. On prévoit que d’ici 2050, il y aura une croissance continue de la demande d’uranium de source primaire, si bien qu’elle devrait produire de 89 à 92 % de toute l’énergie nucléaire73.

En somme, avec la croissance de la demande d’énergie nucléaire et celle du prix de l’uranium, les compagnies minières sont encouragées à développer le marché de l’uranium. Au Canada, d’importantes activités d’exploration ont été entreprises. Présentement, l’uranium canadien provient des mines du Nord de la Saskatchewan. Cependant, des programmes actifs d’exploration de l’uranium sont maintenant en cours dans les Territoires du Nord-Ouest, au Yukon, au Nunavut, au Québec, à Terre-Neuve et au Labrador, en Ontario, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et en Alberta. Plus de 200 sociétés d’exploration juniors y prennent part, dont bon nombre pour la première fois74.

US $ / lb U3O8

Ux U3O8 Price UxCc

880 $

20 $

40 $

60 $

80 $

100 $

120 $

140 $

89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09

GRAPHIQUE 11 | Évolution du prix de l’uranium (U3O8) - 1988-2009

Source: UxC, 2009.

L’uranium. Les faits.30

À la lumière de ces informations, l’uranium se démarque clairement des autres sources énergétiques. L’exploration, l’extraction et l’exploitation de ce minerai permettent la production d’une énergie à la fois sécuritaire, fiable, économique et sans émissions de GES. En plus de la production d’électricité, de nombreux secteurs d’activité à travers le monde bénéficient des bienfaits de l’uranium, tels que la santé, l’agriculture et l’alimentation. Ces secteurs exploitent l’uranium à des fins entièrement pacifiques. Ainsi, avec la demande énergétique accrue, l’économie de combustibles fossiles et la nécessité de réduire la pollution atmosphérique, la demande d’uranium connaît actuellement une croissance

telle qu’elle dépasse l’offre d’uranium provenant des sources minières. Pour remédier à cette situation et satisfaire les besoins en énergie de la planète, une reprise de l’exploration des secteurs uranifères est nécessaire.

Ressources Strateco contribue au développement de l’industrie uranifère par l’entremise de sa propriété Matoush. Soucieuse de respecter les normes qui encadrent les activités uranifères, elle vise d’abord et avant tout la sécurité de ses travailleurs et de la population ainsi que la protection de l’environnement.

Conclusion

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