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L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

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L'oeuvre de Paul-Claude Racamier

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textes de base

e n p s y c h a n a I y s e

L'œuvre de Paul-Claude Racamier

Paradoxalité, antœdipe et incestualité

sous la direction de

H e n r i V e r m o r e l

e t J a c q u e s D u f o u r

R. Angelergues C. Balier - A. Carel

J. Dufour - F. Duparc J. Guillaumin

R. Henry A. Jeanneau

S. Parizot - C. Py R. Roussillon M. Sassolas H. Vermorel

delachaux et niestlé

Page 5: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

collection

textes de base en psychanalyse

dirigée par

Eisa Schmid-Kitsikis

ISBN 2-603-0K)7.v5

Cet ouvrage ne peut être reproduit, même partiellement et sous quelque forme que ce soit (photocopie. décalque, microfilm, duplicateur ou tout autre procédé analogique ou numérique) sans une autorisation de l'éditeur.

Composition. \1o\1tserr;¡ Acarin Maquette: K@

rÇJ Delachaux eT i'.;!l'stIl, S. A.. Lausanne (Swit/.eriand) Paris 1997.

79. route d'Oron - 1000 Lausanne 21 - S\vi[/.er!and

Tous droits d'adaptation. de reproduction et de traduction réservés pour tous pays

Page 6: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

SOMMAIRE

PRÉFACE 9

Première part ie Actes du col loque d 'Annecy

CHAPITRE 1

François Duparc O u v e r t u r e 15

CHAPITRE 2

René H e n n y

H o m m a g e à Racamie r 17

CH APITRE 3

Jacques D u f o u r La p s y c h o s e o u d ' u n dén i d e la réa l i té qui n ' e n e s t p a s un 23

CHAPITRE -1

Paul-Cla Il de Racamie r I n t e r v e n t i o n 41

CHAPITRE 5

André Carel

Deuil , dol , d o n n e -45

CHAPITRE 6

Pau l -C laude Racamie r I n t e r v e n t i o n e t d i scuss ion 57

CHAPITRE

Claude Py

De la s é d u c t i o n n a r c i s s i q u e à l ' i nces tue l e t à l ' a n t œ d i p e 63

CHAPITRE 8

Pau l -C laude Racamie r I n t e r v e n t i o n e t d i scuss ion ..................................... 73

Page 7: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

CHAPITRE 9 Marcel Sasso las Des concepts de P.-C. Racamier à l'épreuve de la clinique psychiatrique w) CHAPITRE 10 Paul-Claude Racamier Intervention et discussion nr CHAPITRE Il

Table ronde 123

CHAPITRE 12 Paul-Claude Racamier Clôture 157

Deuxième partie Autour de l'œuvre de P.-C. Racamier

CHAPITRE 13 Suzanne Parizot Alexia Levrat Patrick Ravella Rencontre sur les pas de P.-C. Racamier iM CHAPITRE 14

René Angelergues Les fondements de la vie psychique A propos de Antœdipe et ses destins d e P . - C . R a c a m i e r n y

CHAPITRE 15

Jean Guillaulllin Entretien avec P.-C. Racamier A propos de son livre Le génie des origines, �.. psychanalyse et psychoses iw CHAPITRE 16

Claude Py Autour du deuil originaire 207 CHAPITRE 17

Augustin Jeanneau Unité esthétique de l'œuvre de P.-C. Racamier ................................ 213

Page 8: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

Troisième partie Documents de référence

Extraits de l'œuvre de P.-C. Racamier

CHAPITRE 1S

Paul-Claude Racamier Blessures du moi et séduction narcissique 223

CHAPITRE Il)

Paul-Claude Racamier Du fantasme d 'au to-engendrement 23"

CHAPITRE 20

Paul-Claude Racamier Désêtre et se désengendrer 2'1'1 CHAPITRE 21

Paul-Claude Racamier Existe-t-il un diagnostic de schizophrénie? .... 2M CHAPITRE 22

Paul-Claude Racamier Inédit Note sur la pensée des origines 2(r POSTFACE

Jean Ber^eret

lMIU.KX. iUAPI fil*. 3<>~

INDEX ........................................................................ 31i»

Page 9: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

LES AUTEURS

R e n é A n g e l e r g u e s , Psychiatre, Paris.

C l a u d e Bal ier . Membre de la Société psychana ly t ique de

Paris, Grenoble .

J e a n B e r g e r e t . Membre de la Société Psychanalyt ique de

Paris. Lyon

A n d r é C a r e l M e m b r e de la Société P s y c h a n a l y t i q u e de

Paris, Lyon.

J a c q u e s D u f o u r Membre de la Société Psychanalytique de

Paris, Chambéry.

F r a n ç o i s D u p a r c , Membre de la Société Psychanalyt ique de

Paris, A n n e c y

J e a n Gui l laumin, Membre de la Société Psychanalytique de

Paris, Lyon.

R e n é H e n n y . Membre de la Société Suisse de Psychanalyse.

A u g u s t i n J e a n n e a u , Membre de la Société Psychanalytique de Paris.

A l e x i a L e v r a t Assistant psychiatre. Lyon

S u z a n n e Pa r i zo t . Psychiatre des ilopitaux. Lyon.

C l a u d e Py. Membre de la Société Psychanalyt ique de Paris. Grenoble .

Pa t r i ck Rave l l a Psychiatre des hôpitaux, Lyon.

R e n é Rouss i l lon . Membre de la Société Psychanalytique de

Paris, Lyon.

M a r c e l S a s s o l a s , Membre de la Société Psychanalyt ique de

Paris. Lyon.

H e n r i Ve rmore l . Membre de la Société Psychanalytique de

Paris, Chambéry.

Page 10: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

Pré face

Henri Vermorel

Jacques Dufour

La mort de Paul-Claude Racamier en juillet 1996 confè-

re une résonance particulière aux Actes - élaborés

après cet événement - du colloque consacré à son

œuvre en juin 1995 à Annecy sous l'égide du CEPS* et

de l'AGPSY** (Groupe Lyonnais, Société Psychanaly-

tique de Paris). Ce fut là l'une des dernières appari-

tions en public de Racamier, physiquement affaibli par

la maladie - une insuffisance respiratoire l'obligeait à une oxygénation plusieurs heures par jour - mais fai-

sant face avec courage à l'adversité et montrant tout au

long de cette réunion la vigueur intellectuelle qu'il avait conservée.

Il nous laisse une grande œuvre psychanalytique, même si la mort a interrompu les travaux sur les psy-

choses et sur le soin qu'il méditait encore quand elle

l'a frappé. Ciselée pendant plus de quarante années,

elle le conduisit de la psychiatrie - il était psychiatre de formation et exerça d'abord comme chef d'un service

Page 11: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

de psychiatrie - à la psychanalyse qui vint féconder sa

pratique: son texte sur La maternalité psychotique

(1961), est un témoin de ce moment qui eut un grand

retentissement théorique et institutionnel, comme

l'avait été sa Sociopathie des schizophrènes hospitalisés

(1957). Son travail, rédigé avec Nacht, sur le délire

(1958) avait inauguré sa réflexion constante sur les

psychoses, son domaine de prédilection. D'emblée il

mène de front la théorie et la pratique, celle des cures

mais aussi du travail en institution: après Prémontré, ce

fut les Rives de Prangins et enfin son institution de la

Velotte à Besançon - sa création - qu'il fréquenta jus-

qu'aux derniers jours, sans oublier sa participation à la

fondation, avec Paumelle, de l'Assocation pour la santé mentale du XIIIème arrondissement de Paris. Car le

traitement des psychotiques suppose que le psychana-

lyste puisse aussi travailler sans divan, ce qui évoque

le titre d'un ouvrage collectif qu'il dirigea en 1973 et

eut un retentissement considérable, tant pour tracer les

lignes de développement possibles d'une thérapie ana-

lytique des psychoses que pour élargir le champ d'ac-

tion et de pensée des psychanalystes.

D'ailleurs Racamier s'était aussi impliqué dans les insti-

tutions psychanalytiques, en exerçant plusieurs années

les fonctions de directeur de l'Institut de Psychanalyse

de Paris et - il y a plusieurs décennies déjà - jouant un

rôle fondateur avec Maurice Bénassy et Michel Fain,

dans la naissance du Groupe Lyonnais de Psychanalyse,

où sa pensée contribua de façon décisive à la forma- tion de nombre de ses membres et aux orientations

des recherches de plusieurs d'entre nous. On lira dans

la troisième partie du livre l'une de ses interventions

Page 12: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

au sein du Groupe Lyonnais en 1990 Blessures du moi

et séduction narcissique.

La dernière partie de son œuvre montre Racamier dans

la plénitude de sa maturité analytique, abordant à par-

tir de sa métapsychologie de l'humour (1973) le thème

de la paradoxalité (1985), dans la suite de son rapport

sur Les schizophrénies au Congrès des Psychanalystes

de langues romanes (Florence, 1978). Ce furent ensuite

la séduction narcissique et l'antœdipe (1989), le deuil

originaire dans Le génie des origines (1992) - une

somme -, et l'incestualité (1995), autant d'étapes de sa

pensée créatrice résumant une longue pratique et une

réflexion approfondie sur la psychanalyse des psy- choses, souvent coulée dans des formules recensées

dans son Cortège conceptuel (1993), en un style qui fait

de lui un authentique écrivain. Ses néologismes - théo-

rico-poétiques - ne tentent-ils pas par des formules

imagées - il était amateur de peinture et en parle dans

ce colloque - de cerner l'indicible de sa recherche?

On lira dans la première partie de ce livre les exposés

présentés au Colloque d'Annecy de 1995 avec les

réponses de P.-C. Racamier ainsi que les discussions

avec lui en table ronde, dialogue mémorable autour de son œuvre.

La deuxième partie est formée de commentaires écrits

sur ses travaux, le plus souvent lors de la parution de

ses principaux livres.

La troisième partie rassemble des morceaux choisis de l'œuvre de Racamier, sélectionnés en fonction de leur

intérêt particulier ou peu connus. Puissent ces textes contribuer à faire connaître cette

grande œuvre et, devant la perte de l'interlocuteur

Page 13: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

privilégié qu'il fut pour plusieurs d'entre nous, rendre

l'hommage qu'il mérite à un créateur qui a puissamment contribué à renouveler la pensée psychanalytique.

*CEPS: Cercle d'études psychanalytiques de Savoie.

**AGPSY: Association Grenobloise de Psychanalyse.

Page 14: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

Première partie

Actes du colloque d'Annecy

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Page 16: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

C h a p i t r e 1

Ouverture

François Duparc

Mesdames, messieurs, je suis très heureux de vous

accueillir et d'ouvrir cette journée d'Annecy sur l'œuvre de Paul-Claude Racamier, au nom du Cercle

d'Etudes Psychanalytiques des Savoie. Je remercie

l'AGPsy qui organise avec nous cette journée et nos

amis suisses qui nous soutiennent toujours fidèlement

par leur présence et leurs contributions scientifiques.

Nous sommes évidemment particulièrement heureux

d'accueillir parmi nous Paul-Claude Racamier, qui sera

le "génie des origines" de cette journée, un génie bien-

faisant et pas trop antœdipien, puisqu'il vient se prêter, comme c'est la coutume en ces journées d'Annecy, à la

confrontation de ses élèves et de ses fils spirituels qui

discuteront son œuvre de façon "bien tempérée", du moins je l'espère.

Je n'ai pas besoin de vous présenter Paul-Claude

Racamier, dont vous avez tous lu Le psychanalyste sans divan, ou Les schizophrènes. Ces dernières années, son

Page 17: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

œuvre s'est encore développée, épanouie, en un bou-

quet extraordinaire dont l'apogée est naturellement Le

génie des origines, paru récemment. Mais vous aurez

sans doute l'occasion de lire prochainement plusieurs

autres ouvrages qu'il nous a promis, notamment un

livre sur le délire. Je trouve que c'est pour nous une chance de le recevoir et de discuter son oeuvre au

moment où elle atteint sa plus grand maturité, sa plus

grande plénitude. J'espère que nous saurons en rendre

compte, et susciter une discussion féconde comme elle

le mérite. Je laisse maintenant la parole à René Henny

qui à partir de sa sensibilité au style de votre oeuvre va

en montrer la profondeur clinique.

Page 18: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

C h a p i t r e 2

Hommage à Racamier

René Henny

Cher ami, ce n'est pas sans crainte et tremblement, que

je prends ici la parole pour quelques commentaires sur

ton œuvre. Dans ton style, et tu nous le dis dans les

conclusions d'Antœdipe tu détestes - et on peut te

comprendre - que tes concepts soient galvaudés, défi-

gurés, dévitalisés... I/On a vu quelques bons et braves

concepts perdre forme à force d'être employés sans dis-

cernement: assassinés p a r le mésusage. Et tu conclus

sur une prescription paradoxale... auprès du lecteur

qui m'a suivi jusqu'ici, je n'ai rien à craindre de tel... "■

aussi ton commentateur tremble de s'égarer dans les

pourtant très claires définitions que tu en donnes, d'af-

fadir une pensée originale, de décapiter des nouveau-

tés, novations dirais-tu en les faisant trop dériver de

son savoir freudien. Par exemple antœdipe égale

préœdipe, je t'entends frémir et protester en vitupérant

contre le profanateur, ... faquin! C'est pourquoi je crois

pouvoir te laisser toute l'originalité de ta création, pour

Page 19: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

me concentrer sur la forme que tu lui donnes. Et quel-

le forme! Ton langage est ciselé avec un soin extrême.

écriture qui s'analogise bien plus à des textes littéraires

classiques qu'à une communication scientifique... Il

faut bien dire que ton lecteur en éprouve un soulage-

ment hédonique. Après tant de pages écrites dans un

sabir tortueux, - je ne voudrais nommer personne - tu

nous fais entrer dans le musée de la transparence.

Fluidité de la phrase et de ses enchaînements.

construction du mot, en place comme la partie d'un

puzzle qui ne permet aucun espace ou déplacement.

le lecteur est d'autant fasciné que tu t'adresses à lui en

terme direct à la deuxième personne. Il m'est arrivé de

me demander à quel style on pouvait attacher le tien

et j'évoquais des poètes du 17ème ou du 18ème siècle,

moralistes, philosophes, romanciers ou comédiens. Et

d'une façon un peu puérile peut-être parce qu'attaché

a ma mémoire de lycéen, j'évoquais La Fontaine. Son

écriture transparente et pointue, son implication immé-

diate au niveau d'un lecteur interpellé par le poète, ses

pointes d'humour voire ses dérives salaces, tout cela je

le retrouve dans tes textes lumineux. Mais bien plus,

au delà de la configuration même de l'écriture, le

cadre que tu lui donnes est un modèle d'esthète. La

maquette, la typographie, le graphisme mis en forme

par les éditions Apsygée font aussi bien de ses deux

"petits" livres Antœdipe et ses destins et Le cortège

conceptuel, des bijoux de bibliophiles. Ces considéra-

tions ne visent aucune flagornerie et je crois que ce

cadre fait authentiquement partie de ton oeuvre. En

effet tant de méticulosité ne me parait pas aléatoire. La

découverte depuis le début de ton œuvre de la

Page 20: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

psychose et plus particulièrement des schizophrènes,

la familiarité des relations quotidiennes avec ces

grands malades désorganisés et la descente dans l'en-

fer et la confusion, du chaos et de l'impensable ne

peut que contraindre l'observateur et le thérapeute à

trouver des secteurs de ressourcement, j'ai envie de

dire d'épuration pour ressaisir une capacité à penser

qui pourrait se lézarder dans cette confrontation intime

avec la folie. Le désêtre tel que tu nous le fais vivre

avec son cortège d'apories: désengendrement inscri-

vant un au delà de la mort dans l'impensable non-vie

d'avant la vie, la pompe à vide où toutes différences

sont abolies, sexes, générations, topique et temporali-

té. Le temps: ce qui personnellement m'est le plus dif-

ficile dans ces cures au très long cours où le bénéfice

est si lentement acquis pour être continuellement

remis en cause, on en vient à souhaiter la mort pour

rompre une relation trop intrusive et sans terminaison.

C'est probablement par toi et ta première grande publi-

cation, Le psychanalyste sans divan que je me suis

rendu à tes arguments et ta curiosité. Je ne l'ai jamais

regretté. J'ai toujours deux ou trois de ces patients que

j'hésite à qualifier de lourds. Car s'ils vous tuent en

même temps ils vous font vivre par l'investissement

qu'ils mobilisent; avec les déchirements contretransfé-

rentiels qu'ils suscitent et que tu as bien décrits.

Attention aux fantasmes omnipotents et réparateurs!...

Je ne crois pas que beaucoup d'analystes commettent

cet exercice périlleux, Pour ma part j'en supporte un

très petit nombre. J'imagine alors ton overdose. Il y a

seulement deux jours un tel analysant me tient ce lan-

gage et je ne résiste pas à le rapporter.- il dit son

Page 21: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

indicible rage contre son père sans trop la comprendre

du reste dans un premier temps. "C'est complètement

fou, dit-il, mais j'étais là avant lui. Otes-toi de là que je

m'y mette. Il m'a chassé du paradis. Il était grand j'étais

petit, j'ai perdu. C'est difficile de vous dire que j'étais là

avant lui. Est-ce qu'ils avaient des photos de leur

mariage ces deux. Avant-après. Il m'a expulsé et j'ai

perdu ce que j'avais, non j'ai perdu la première place,

je ne peux pas dire que je n'avais plus rien puisque je

récupérais quand il était absent... " je saute une grande

partie des propos de ce patient pour citer la fin de la

séance: "le seul progrès c'est que je vais vous sauter des-

sus pour vous étrangler mais sans couteau à la main...

il y a peut-être un espoir, vous toucher, vous n'avez

qu'à supporter ces horreurs c'est moi qui suis petit". Bel

exemple d'un fantasme d'auto-engendrement, fantasme

sans fantasme mais dont dans le cours de sa thérapie,

il tente d'en mobiliser la fonction, "supportez, je suis

p e t i t . S i je n'ai résisté à citer cette communication

très récente c'est pour dire le malaise de celui qui

écoute, brouillage logique qui pourrait impliquer une

véritable attaque de l'appareil à penser de l'analyste. Il

est notable que tu nous proposes une nouvelle méta-

psychologie remodelant d'une manière radicale les

modèles de 1915 tout en s'appuyant sur eux et par là,

malgré les doutes qu'il t'arrive de proférer dans l'inti-

mité, tu restes totalement psychanalyste. C'est là une

expérience qui doit être celle de tous ceux qui comme

toi construisent un système d'ordonnancement du

métabolisme de l'appareil psychique à partir de la

psychose. A cet égard l'exemple de Bion me paraît

patent de cette même évolution. Et chez cet éminent

Page 22: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

chercheur ce qui m'a paru fascinant c'est bien la dérive

mathématique de sa pensée, se sentant quelque part

contraint, c'est mon hypothèse, devant le chaos, de

quadriller le territoire qu'il explorait et de le traduire

en termes logiques. C'est ce que tu n'as pas fait, par

contre, soucieux de trouver, de retrouver, de te retrou-

ver tu mets en forme ton œuvre de cette manière parti-

culièrement soignée. Le monde éruptif ou figé de la

schizophrénie, ce magma pulsionnel confusionnant est

marqué par le manque de marques, de cadres et de limites et tu le démontres encore une fois d'une maniè-

re exemplaire. C'est donc ce cadre à penser, ces limites

qu'il faut retrouver à l'issue de cette descente aux

enfers. Et j'ai fait l'hypothèse que la qualité formelle de

ta création avait cette fonction... entre autres puisque

l'esthète que tu es dans tous les moments de la vie se

vérifie aussi ici. Les limites, André Green en a rappelé

les nécessités pour organiser l'appareil à penser. Pas

de pensée sans une claire délimitation d'un dedans et

d'un dehors, frontière heuristique aussi indispensable à

la négation qu'à la projection, mais aussi limite entre

les instances, les, Pcs et Cs, limite aussi toujours entre

le soi et l'objet. C'est évidement ce cadre qui est com-

promis dans les structures que tu traites donc réfé-

rences auxquelles le psychanalyste doit pallier pour la

rencontre thérapeutique. Il doit chaque fois se recons-

truire à l'image du sous-marinier qui respire l'air du

large en sortant de son espace fermé et artificiellement

oxygéné. Tes livres sont ta guérison contretransférale.

On pourrait parler de contenant et de contenu. Je

t'imagine répondre que c'est le fait des faquins. C'est

pourquoi j'aimerais mieux me référer aux grandes

Page 23: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

catégories aristotéliciennes de la forme et de la matière,

principes qui s'inscrivent dans le mouvement, axe de

l'élaboration aristotélicienne de la nature et de la phy-

sique. Merci, cher ami, par la forme que tu as conçue

dans ton œuvre pour nous permettre de retrouver nos

capacités à penser les contours de la réalité.

Je laisse ici la parole à Jacques Dufour, qui dans son

travail psychanalytique avec des patients psychotiques,

se pose la question du déni de réalité.

Page 24: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

C h a p i t r e 3

La psychose ou d'un déni de réalité qui n'en est pas seulement un

Jacques Dufour

Je ne rappellerai point le penseur et le créateur que

vous êtes, qui, passant outre à la réduction de la psy-

chanalyse aux névroses alors tenues comme limite indé-

passable, sut ouvrir le champ de la psychose au proces-

sus psychanalytique, dans la dualité d'un travail institu- tionnel sans divan et d'un travail individuel avec divan.

Vous avez ainsi donné a la psychiatrie la dimension qui

lui manquait au regard de la psychanalyse: en effet, la

démarche purement médicale de la psychiatrie était

considérée jusque là en sa seule hétérogénéité vis-à-vis

du processus psychanalytique. Mais du moment où

l'institution psychiatrique devint "psychanalyse sans

divan", elle a pris sens d'environnement à un processus

psychanalytique: comme tel, au plan théorique, c'est

alors de la construction d'un "enuircmnement suffisam-

ment bon" dont il va s'agir, susceptible de contenir le

non-sens des amalgames psychotiques expulsés, et de

permettre un travail psychique de transformation.

Page 25: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

Avec l'hallucination négative, qu'A. Green a formalisé en effacement du réel perçu rompant la chaîne menant à la

représentation, envahissant la psyché de blancheur jus-

qu'à faire disparaître tout contenu et contenant, réduisant

l'objet à un cadre vide, la psychose se manifeste en son

versant théorique le plus destructeur, celui d'une mort

psychique et d'une désobjectalisation. C'est dire ici autre-

ment mais à la suite de Freud une aporie du transfert et

de l'élaboration psychique là où prévaut une destructivi- té des liens inductrice d'un réel à l'état brut.

Vous écrivez alors: Un psychotique n'a que deux réali-

tés (l'intérieur et l'extérieur), ou deux espaces (du dehors ou du dedans), entre les deux rien d'intermé-

diaire mais un corps à coips étroit, ou bien, comme on

verra plus loin des englobements réciproques jusqu'à

l'infini. Des deux réalités l'une est encore de trop ajou- tez-vous. (Racamier, 1980).

"Rien d'intermédiaire" est ici le blanc psychotique qui

se signifie en un versant défensif de "corps à C01pS" ou

"d'englobement à l'infini", s'excluant l'un l'autre, en

cette logique binaire de lutte à mort ou d'évanescence

dans le néant; pas de champ interstitiel où pourrait jouer une transitionnalité, pas de boucle rétroactive

permettant une symbolisation de la chose en ses réso-

nances internes, pas d'arrêt sur image pour prendre

quelque distance. Avec Freud, je dirai ce "rien d'inter- médiaire" comme blanc du préconscient qui donne

corps à la chose en la représentant en mot, tierce réali- té entre le perçu et la tension de l'inconnu - avec

Winnicott, je dirai ce rien d'intermédiaire comme blanc

de cette aire que la mère instaura entre elle et son bébé pour qu'il puisse s'individuer dans le paradoxe

d'une auto-production de soi dont elle fut artisane -

Page 26: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

avec Bion je dirai ce "rien d'intermédiaire" comme blanc de ce champ de transformation de la rêverie

maternelle où les angoisses impensables deviennent

pour l'enfant pensées latentes. Vous, vous situez le débat de la psychose non pas sur

le plan de la destructivité, mais sur celui d'une

défaillance de l'objet primaire ou d'une déficience du

moi, qui n'a pu construire une réalité psychique vivante

de langage, d'affect et de pensée entre moi et objet.

Dès lors s'entrevoit un espoir de travail analytique

jusque là anéanti par le poids de la destructivité de la

psyché et de l'objet en, leur substance charnelle et sym-

bolique. Ici, en effet, le blanc dont il s'agit se situe

entre moi et objet: l'analyste l'éprouvera dans l'axe transféro-contretransférentiel comme vide d'une réalité

psychique abrasée de ses représentants pulsionnels en

leurs diverses représentations. Cependant, il est aussi

possible de dire qu'il n'y a point là impossible transfert

ou élaboration que transfert d'un blanc psychique, comme si le psychotique s'employait à faire éprouver à

l'analyste l'effraction sidérante pour la psyché de l'objet,

lorsqu'il n'y a pas d'espace intermédiaire: le "corps à

corps" ou "l'englobement à l'infini" se retrouve donc du

côté de l'analyste qui a perdu sa tiercéïté psychique.

C'est cette réalité-là qu'il convient alors de prendre en

considération: si en effet l'hypothèse de définition pose

qu'il n'y a pas eu de destruction psychique de fait mais un processus de relation spécifique à la psychose

inducteur de non-relation et de non-pensée, alors

s'ouvre à la réflexion analytique une question: quelle théorie, pour quel travail avec une telle négativité dans

la pensée de l'analyste, en tant qu'elle est effet de trans-

fert d'une non-relation et de l'impensable du patient?

Page 27: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

C'est à cette question, en résonance avec l'écoute de

mes patients et en confrontant vos apports avec ceux

de Searles, Rosenfeld, Bion, Winnicott, que je vais ten-

ter de répondre. Inaugural pour vous le concept de conflit psychotique

originaire est axial pour la compréhension analytique du dilemme transféro-contretransférentiel. En effet, ce

qui se joue au niveau du narcissisme du moi se reflète

dans l'interaction du moi et de son objet, mal différen-

ciés l'un de l'autre: l'antinarcissisme, concept que vous

empruntez à F. Pasche, y apparaît comme une force

d'aspiration hémorragique du moi lorsque celui-ci

investit l'objet. C'est bien sûr retrouver là les proposi- tions freudiennes d'appauvrissement libidinal là où

l'amour donné anticipe sur l'amour reçu, le gain narcis-

sique faisant suite à une perte primaire.

C'est lorsqu'est rompue l'intrication de l'antinarcissisme

et du narcissisme que va poindre la défense psycho-

tique; elle va tenter de se prémunir contre le danger mortel d'un investissement d'objet en attaquant le lien

à lui sans pour autant le perdre, car la restitution nar- .

cissique comme l'a vue Freud est toujours présente, dans des manifestations hystériques ou obsessionnelles

qui donnent un semblant de vie aux objets délirants

qui environnent le moi.

Ainsi sur fond d'hypersensivité du moi à des condi-

tions initiales peu ou prou en rapport avec une

défaillance de l'objet primaire, va se développer une

structuration chaotique psychotique: elle va annihiler

tout ce qui est de l'ordre de l'investissement d'objet,

désir, représentation-but ou quête motrice, non pas tant par peur de la déception que du fait du risque de

perte hémorragique du moi. Le psychotique ici ni ne

Page 28: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

hait, ni ne renonce à l'objet, ce dernier est pour lui à la

fois un ennemi qui le menace, et un ami 'à qui il ne

peut renoncer: ainsi tout sera-t-il mis en oeuvre pour

que le moi n'aille pas à l'objet mais que l'objet se trou- ve contraint de venir à lui. Se trouve réalisée là une

réalité du moi psychotique qui se manifeste à l'analyste comme une non-relation de transfert sans résonance

psychique en sa blancheur, tandis qu'en dépit et à

cause de cela, sans intermédiaire repérable, l'analyste

éprouve, presque à son corps défendant, la nécessité

de s'occuper du patient. Omnipotence est alors l'inani-

té d'un moi, qui en n'étant rien est tout-puissant, et en

réduisant l'objet à rien a une telle emprise sur lui qu'il

en obtient ce qu'il ne pouvait lui être donné.

C'est-donc dans l'axe transféro-contretransférentiel que

se rejoue la desintrication narcissisme-antinarcissisme:

elle prend forme de défense contre le transfert, inves-

tissement inducteur par excellence d'antinarcissisme où

le patient en même temps que la relation à l'analyste

paraît annihiler ses pulsions et son moi. On peut ici

parler de stratégie psychotique là où le moi psycho-

tique vide la relation et son moi de tout objet permet-

tant au travail de l'analyste d'entendre et de com-

prendre quelque chose. A leur place que trouve l'ana-

lyste? des expressions de fuite, des barrages, une pseu-

do-débilité, une labilité émotionnelle, des objets

bizarres, tout cela entrecoupé de moments transféren-

tiels d'une grande intensité, d'angoisse, d'amour, de

haine ou de stupéfiante intuition. Rien 'ne s'inscrit

cependant de tels moments.

La stratégie psychotique ne se voudrait-t-elle pas

retour au néant avant le chaos originaire de la relation

Page 29: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

d'objet? Mais l'objet est là, "attracteur étrange" d'envie et de mort. Reste-t-il d'autre issue que la folie? C'est dire que cette stratégie va avoir pour but d'anni- hiler tout investissement du réel indissociablement lié

à une perte du moi, en imposant à ce réel de faire un don gratuit au moi sans investissement préalable: dès lors plus d'antinarcissisme ni d'investissement objectai, mais un seul investissement du moi par un objet dont l'investissement ne laisse de place à aucune disconti- nuité, objet donc, indéfectible, inconditionnel et imper- dable que représente le délire. Ici est concerné l'analyste en son contre-transfert: ne s'est-il pas vu saisi par l'affect d'être le seul à pouvoir faire quelque chose pour le patient, le seul à pouvoir l'entendre, le comprendre. Ce qui se transfère là a ainsi effet de réduire à rien la capacité analytique de l'ana- lyste en sacralisant son être au détriment de sa fonc- tion: le patient triomphant en ses défenses se soumet- tra dès lors à lui en un conformisme machinique. Un tel asservissement a pour but de transformer l'analyste en objet antidépresseur, antihémorragique pour le patient: il est là objet rassurant dont rien n'échappe, "force tranquille" figée en une continuité immuable, homogénéisant tout ce qui pourrait se laisser entrevoir comme étrangeté et conflictualité d'une altérité. C'est lorsqu'il est devenu non-objet, voire anti-objet que l'analyste est objet de transfert, retour, revanche de la pose alors, objet sexuel dont la différence des sexes et des générations conflictualisent le modèle univoque de l'objet de conservation. Or ce passage à l'objet sexuel, prémisse de l'œdipe, est justement ce point où achop- pe le psychotique qui fait alors usage de l'omnipo- tence inanitaire. L'Antœdipe que vous décrivez va

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permettre un deuxième pas: il représente pour l'ana- lyste à la fois ce qui est anti et ante-oedipien, mais à la

fois aussi ce qui permet d'entendre le débordement

d'œdipe. Ici l'omnipotence a réalisé son but de rece- voir, sans laisser entrevoir la blessure à vif: l'analyste

sacralisé puis ritualisé, créé par le patient à son image

et pour son seul usage a certes perdu son identité ana- lytique, mais a retrouvé ses certitudes théoriques, car se dira-t-il, il ne peut y avoir d'autre approche psycha-

nalytique pour un psychotique que cette narcissisation.

Analyste et patient apparaissent donc en ce point

pareillement contaminés par l'hyperréalisme de leur

interaction sans que puisse être cherché et trouvé un champ intermédiaire entre eux: "Un psychotique n'a

que deux réalités... entre les deux rien d'intennédiaire... " nous dites-vous.

Toute entreprise psychanalytique se doit-elle de sombrer

face à une stratégie psychotique qu'utilise le transfert pour provoquer des réponses de l'analyste à valeur de transfu-

sion pour un moi en risque permanent d'hémorragie?

Tel est le dilemme: le concept freudien d'étayage per-

met un premier pas: si l'analyste s'y réfère la question

du passage à l'objet sexuel se pose alors, objet sexuel

dont la différence des sexes et des générations, conflic-

tualisent le modèle univoque de l'objet de conserva- tion. Or ce passage à l'objet sexuel, prémisse de l'œdi-

pe, est justement ce point où achoppe le psychotique

qui fait alors usage de l'omnipotence inanitaire. L'Antœdipe que vous décrivez va permettre un deuxiè-

me pas: il représenter pour l'analyste à la fois ce qui

est anti et ante-œdipien, mais à la fois aussi ce qui per- met d'entendre le débordement d'œdipe. Ici les forces

incestueuses sont agies et agissantes, pour que l'objet

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demeure inconditionnellement primaire, ni séparé, ni

investi en sa différence, ni en danger d'être perdu,

mais double, partie ou appendice du moi. Antœdipe

est donc cette autre face d'œdipe, celle du déni de la

différence des sexes et des générations, où moi et

objet s'englobent en un inceste confusionnel d'adora-

tion anaclitique sans séparation, où sexe et génération

disparaisent dans le trou noir d'une angoisse sans nom.

Se mesure en Antœdipe tout le paradoxe du psycho-

tique, qui, dans le transfert, pour ne pas éprouver un

quelconque désir incestueux, générateur de castration

et d'identité, est enfant pervers polymorphe incestueux d'un analyste séducteur-séduit: l'union de ce couple se

doit de le réduire à l'un, ce qui laisse entendre l'at-

taque contre les liens comme attaque contre tout ce

qui vient signifier une différence.

Face au dilemme du passage de l'objet d'étayage à l'ob-

jet sexuel, Antœdipe va prendre sens pour l'analyste de représentation des relations transférentielles dans la

continuité réaliste du mythe d'Œdipe, mais dans la dis-

continuité de la structure névrotique œdipienne. (Te

reviendrai tout à l'heure sur cette question).

La question qui se pose est alors celle-ci: l'analyste

sans perdre son identité peut-il penser Antœdipe et

l'élaborer en une théorie, tout en éprouvant le débor- dement transféro-contretransférentiel de la structure

œdipienne des relations objectales?

A cela une ouverture: si la structure œdipienne appa-

raît exister comme référence dans le fantasme œdipien

névrotique, ne peut-on pas dire qu'elle est essence d'une psyché enquête d'une "tîercéïté", ce concept est

emprunté à A. Green. Non inscrite chez le psychotique

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Maternalité, 168. Méconnaissance, 37, 48 à 50. Méduse, 158. Meurtre du père, 35, 36. Moi, 26, 34, 52, 71, 72, 78, 79, 80, 222 à 230, 271. Mort, 153, 255. Nacht S., 10, 301. Narcissisme, 26, 84, 104, 194, 200. Narcissisme négatif, 258. Narcissisme primaire, 65. Névrose obsessionnelle, 271. Nirvana, 136. Non-sens, 33. Noyautage, 195. Objet, 26, 28, 34, 35, 68, 80, 82, 207. Objet-délire, 184, 279. Objet-non-objet, 28, 82, 198, 201. Œdipe, 32, 35, 36, 37, 38, 39, 51, 52, 191 à 193, 282. Orgasme, 75. Origine, originaire, 47, 51, 52, 72, 177, 189, 190, 204, 288,

295 à 298.

Paradoxalité, paradoxe, 31, 33, 63 à 72, 77, 112 à 119, 148, 149, 169 à 171, 272 à 280, 287.

Paranoïa, 156, 184, 195, 282. Paranose, 294. Pare-excitation, 232, 233. Parizot S., 26I. Pasche F., 26, 158, 200, 233. Paumelle Ph., 10, 168. Persée, 158. Personnation, 168. Perversion, 152, 153, 154, 184, 194 à 197, 232. Pragier G. et S., 209. Prémontré, 10, 167. Prigogine I., 182. Processus paranoïde, 266 à 269, 292. Psychiatrie, 23, 64, 74, 89 à 104, 124, 167 à 169. Psychodrame, 67. Psychose, 23, 40, 122, 123. Psychose aiguë, 280. Psychose froide, 68, 282.

Page 33: L'Œuvre de Paul-Claude Racamier. Paradoxalité, antœdipe et

Psychose hallucination chronique, 281. Pulsion de mort, 55, 60, 200, 256, 257. Py c., 73, 74, 82, 83, 86, 87, 113, 125, 126, 128. Rage narcissique, 104, 146. Rangell L., 302. Réalité, 29. Rêve, 31. Rives de Prangins, 10, 168. Rosenfeld H., 26. Roussillon R., 81, 89 à 91, 105, 108, 110, 111, 112, 140, 141,

146, 150, 151, 157. Ruffiot A., 193. Rupprecht-Schampera U., 130. Sacher-Masoch L., 136, 141. Saint Jean Baptiste, 159. Sassolas M., 108, 109, 116, 125, 137, 145, 146, 150. 151. Savonarole J., 159. Scène primitive, 50. Schizophrénie, schizophrène, 63, 65, 73, 75, 157, 158, 168 a

171, 232, 259 à 294. Schmideberg M., 302. Schmitz B., 301. Searles H., 26, 123, 283. Séduction narcissique, 63 à 72, 180, 181, 221 à 234, 283. Séduction sexuelle, 149, 230, 231. Séparation, 51. Shengold L., 231. Sienne, 160, 161, 214. Société psychanalytique de Paris, 169, 300, 304. Soi, 21, 80. Somatisation, 210. Spéculaire, 85, 86. Sphynge, 32, 33. Stahl G. E., 178. Stengers I., 182. Stem A., 302. Stratégie psychotique, 27. Styx, 6l. Suicide, suicidose, 200, 201, 209. Sujet, 9 0 . . Surmoi, 51, 142.