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1 LYON PRESQU'ILE L’actualité de la Presqu'Ile 2017 - semaine 01 Une page se tourne Le 11 juillet dernier, le conseil de la Métropole de Lyon a délibéré pour demander officiellement à l'État le déclassement de l'autoroute A6/A7 entre Limonest et Pierre-Bénite, soit seize kilomètres. Après avoir donné son accord, le ministre a précisé que le décret d’application sortirait d'ici la fin de l'année. Avenir aéré Les jours ont passé, les lyonnais se sont inquiétés quant à la véracité de ces propos gouvernementaux, mais finalement, signé le 27, le décret a été publié au journal officiel le 29 décembre 2016. « Il s’agit d’une étape historique, ce décret marque la fin de l’autoroute, qui va pouvoir être transformé en boulevard urbain entre Limonest et Pierre-Bénite » se réjouit Gérard Collomb président de la Métropole. En effet, ce déclassement est un préalable indispensable pour envisager des aménagements qui permettront, à terme, de résorber le trafic automobile en centre-ville. « Nous sommes là sur un dossier majeur d’intérêt général qui va compter pour la Métropole de Lyon et les générations futures, poursuit Gérard Collomb, ce projet enthousiasmant va changer le visage de notre territoire, il nous reste maintenant à construire ensemble les prochaines étapes ». Les premières mesures pour transformer et apaiser cet axe de circulation, qui permet chaque jour à quarante-quatre mille véhicules de traverser l’agglomération lyonnaise sans s’y arrêter, provoquant des nuisances majeures pour les habitants, pourraient entrer en vigueur d'ici 2020. Elles consisteront en l’ interdiction du trafic de transit des poids lourds dans le tunnel sous Fourvière et sur la portion comprise entre Limonest et Pierre-Bénite, en la création de voies dédiées aux transports en commun, en la diminution de la vitesse maximum autorisée, et les premiers aménagements sur le quai Perrache devraient voir le jour. Reste tout de même le problème du financement qui jusqu’à aujourd’hui était assuré par l’Etat … et aucun budget n’est prévu dans la Programmation Pluriannuelle d’Investissement pour ce nouveau boulevard urbain ! Objectif de dix et quinze ans ! Cette transformation de l’autoroute en boulevard urbain marque la première étape d’une vaste réorganisation des infrastructures routières dans l’agglomération. Le deuxième jalon prévu pour 2025 est celui de la réalisation du grand contournement est de l’agglomération, afin d’éloigner le trafic de transit de la ville. A l’horizon 2030, l’anneau des sciences permettra de boucler le périphérique de Lyon à l’ouest de l’agglomération. Si certains, particulièrement les riverains du cours de Verdun et du quai Perrache, ainsi que ceux qui empruntent le tunnel de Fourvière tous les jours se félicitent de cette avancée, d’autres relèvent que tout est fait à l’envers. « On ferme l’existant et il est prévu qu’une dizaine d’années plus tard le contournement demandé depuis si longtemps, voit le jour ! Pendant ce temps, ce sont les lyonnais qui paieront, plus d’embouteillage, plus de pollution, de fatigue, de stress, d’accidents, une qualité de vie en baisse, car pendant ces dix ans, où va passer le trafic ? » Seul l’avenir dira effectivement ce qu’il en est !

LYON PRESQU'ILElyonpresquile.com/wp-content/uploads/2017/01/Lyon-Presquile-139-docx.pdf · résorber la fracture existant entre les différents quartiers, certains immeubles de la

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LYON PRESQU'ILE L’actualité de la Presqu'Ile

2017 - semaine 01

Une page se tourne

Le 11 juillet dernier, le conseil de la Métropole de Lyon a délibéré pour demander officiellement à l'État le déclassement de l'autoroute A6/A7 entre Limonest et Pierre-Bénite, soit seize kilomètres. Après avoir donné son accord, le ministre a précisé que le décret d’application sortirait d'ici la fin de l'année. Avenir aéré Les jours ont passé, les lyonnais se sont inquiétés quant à la véracité de ces propos gouvernementaux, mais finalement, signé le 27, le décret a été publié au journal officiel le 29 décembre 2016. « Il s’agit d’une étape historique, ce décret marque la fin de l’autoroute, qui va pouvoir être transformé en boulevard urbain entre Limonest et Pierre-Bénite » se réjouit Gérard Collomb président de la Métropole.

En effet, ce déclassement est un préalable indispensable pour envisager des aménagements qui permettront, à terme, de résorber le trafic automobile en centre-ville. « Nous sommes là sur un dossier majeur d’intérêt général qui va compter pour la

Métropole de Lyon et les générations futures, poursuit Gérard Collomb, ce projet enthousiasmant va changer le visage de notre territoire, il nous reste maintenant à construire ensemble les prochaines étapes ». Les premières mesures pour transformer et apaiser cet axe de circulation, qui permet chaque jour à quarante-quatre mille véhicules de traverser l’agglomération lyonnaise sans s’y arrêter, provoquant des nuisances majeures pour les habitants, pourraient entrer en vigueur d'ici 2020. Elles consisteront en l’ interdiction du trafic de transit des poids lourds dans le tunnel sous Fourvière et sur la portion comprise entre Limonest et Pierre-Bénite, en la création de voies dédiées aux transports en commun, en la diminution de la vitesse maximum autorisée, et les premiers aménagements sur le quai Perrache devraient voir le jour. Reste tout de même le problème du financement qui jusqu’à aujourd’hui était assuré par l’Etat … et aucun budget n’est prévu dans la Programmation Pluriannuelle d’Investissement pour ce nouveau boulevard urbain ! Objectif de dix et quinze ans ! Cette transformation de l’autoroute en boulevard urbain marque la première étape d’une vaste réorganisation des infrastructures routières dans l’agglomération. Le deuxième jalon prévu pour 2025 est celui de la réalisation du grand contournement est de l’agglomération, afin d’éloigner le trafic de transit de la ville. A l’horizon 2030, l’anneau des sciences permettra de boucler le périphérique de Lyon à l’ouest de l’agglomération. Si certains, particulièrement les riverains du cours de Verdun et du quai Perrache, ainsi que ceux qui empruntent le tunnel de Fourvière tous les jours se félicitent de cette avancée, d’autres relèvent que tout est fait à l’envers. « On ferme l’existant et il est prévu qu’une dizaine d’années plus tard le contournement demandé depuis si longtemps, voit le jour ! Pendant ce temps, ce sont les lyonnais qui paieront, plus d’embouteillage, plus de pollution, de fatigue, de stress, d’accidents, une qualité de vie en baisse, car pendant ces dix ans, où va passer le trafic ? »

Seul l’avenir dira effectivement ce qu’il en est !

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Vœux aux lyonnais

Après les tragédies qui ont eu lieu en 2016, auxquelles Lyon a su faire face en restant solidaire, il est utile de se rappeler les grands évènements qui tel que l’Euro, ont fait rayonner la ville. « Nous continuerons à irradier le vivre ensemble dans une cité toujours plus innovante, créative, et humaine, respectueuse de son environnement » indique Gérard Collomb maire de Lyon. Une vie apaisée dans une cité dynamique Depuis une quinzaine d’années, les métamorphoses de l’agglomération sont grandes, cela lui a permis de passer de la vingt-cinquième à la dixième place des métropoles européennes les plus attractives. La municipalité a une grande ambition pour Lyon, au service des habitants, que ce soit dans les secteurs économiques, urbanistiques ou patrimoniaux. « Les différents projets que nous devons réaliser ensemble, doivent préserver et améliorer la qualité de vie, poursuit le maire, ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise ».

La France a besoin que des énergies se libèrent afin que les postures qui l’affaiblissent soient dépassées, ce qui lui permettra de reprendre son rang parmi les nations du monde. En souhaitant une bonne année à chacune et à chacun, Gérard Collomb espère que 2017 sera utile et fructueuse pour notre ville, et pour notre pays. « Construire ensemble pour réussir ensemble, est le secret à préserver du modèle lyonnais ».

Aller de l’avant

Les vœux aux Corps Constitués qui ont eu lieu mardi à l’Hôtel de Ville, sont les premiers d’une longue série qui pour les élus, s’étale tout au long du mois de janvier.

Après les difficultés et les attentats rencontrés en 2016, Gérard Collomb maire de Lyon souhaite que cette nouvelle année soit plus sereine. « Nous pensons tous que Lyon pourrait être visée, mais face à ces désordres, il est nécessaire de ne pas reculer, et de vivre le présent ». Ceci, en conservant les grandes manifestations qui font

rayonner la ville, telles que la biennale, ou la Fête des Lumières. « Tous les lumignons déposés sur les fenêtres le 8 décembre dernier, ont marqué l’espérance d’une humanité réconciliée ». Construire ensemble Malgré un contexte difficile, Lyon a toujours voulu aller de l’avant. Grâce au renforcement des grandes filières et à l’implantation de nouvelles entreprises, quelques dix mille emplois ont été créés en 2016 dans la Métropole. La Confluence, encore en devenir, est l’un des projets les plus emblématiques d’Europe ; le déclassement de l’autoroute obtenu il y a quelques jours, va dans les années qui viennent, permettre d’apaiser la cité. La presqu’ile toute entière est en mutation, les places des Terreaux, Louis Pradel, les rues de la République et Victor Hugo vont être relookées d’ici la fin du mandat, quand Grolée s’anime, et que l’Hôtel-Dieu sera un émerveillement. D’autres quartiers, tels que Gerland et la Part-Dieu se transforment et se modernisent, et des infrastructures métropolitaines comme le Grand Stade ou le Carré de Soie montrent leur attractivité. « Nous voulons également, par la rénovation urbaine et la mixité sociale, résorber la fracture existant entre les différents quartiers, certains immeubles de la presqu’ile sont rénovés en logements sociaux ». Cela permet de construire une ville du XXIe siècle forte et égalitaire, qui s’améliore sans cesse de manière à permettre rencontres et partages, dans la tradition de l’humanisme lyonnais.

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Le Chantier avance

La métamorphose de l’Hôtel-Dieu commence à devenir visible. Au sud, le dôme Pascalon dont la façade est restaurée, affiche son nouveau visage. La mue de la rue Bellecordière se dessine, avec quatre nouveaux bâtiments dont deux encore en construction. Au cours de l’année 2017, la façade Soufflot donnant sur le quai sera nettoyée, et dans un an il sera possible de déambuler dans les cours et jardins. Cela constituera la première phase, la seconde sera livrée fin 2018. Relooker le bâtiment Il s’agit de redonner vie aux vieilles pierres en réparant les fissures et en uniformisant la couleur. « Ceci est une phase très complexe, indique Colombe Pérouse, conducteur de travaux, d’autant que nous sommes amenés à en remplacer certaines dont les carrières ne sont plus exploitées, nous devons donc trouver celles se rapprochant le plus de l’existant ». Il faut alors les tailler et recréer les moulures à l’identique.

La rue Rivière et le pavillon Delamonce affichent d’ores et déjà leurs façades restaurées. Dès ces jours-ci, et jusqu’au printemps le petit Dôme va être traité, puis ce sera le Grand, qui sera lifté à partir de mai 2017. A l’intérieur, les reprises des façades de la cour du Midi et de la cour du Cloître sont bien engagées. D’ici l’été les mille quatre cents fenêtres que comptent les trente bâtiments de l’Hôtel-Dieu auront été changées, et la rénovation des toitures sera achevée.

« La presqu’ile mérite le meilleur »

Après une année 2016 active dans le 2e, 2017 va l’être tout autant, voire plus, l’arrondissement continue à se transformer. Un nouveau visage En effet, le quartier Grolée reprend vie, la place de la République va être agrandie, la première tranche de l’Hôtel-Dieu livrée, le site Bellecour de l’Université Catholique poursuit sa mutation, la rue Victor Hugo devrait voir un nouvel éclairage, une nouvelle crèche ouvre à Ainay, la voute ouest doit être aménagée pour les modes doux, des immeubles s’élèvent à la Confluence où quelques deux cent cinquante logements doivent être livrés, tout comme la Halle aux fleurs et la Halle Girard qui vont avoir de nouvelles attributions. « Notre quartier est réellement en mouvement, soutient le maire Denis Broliquier lors de la présentation des vœux le mercredi 4 janvier à l’Embarcadère, cela pour une meilleure qualité de vie de tous les résidents ». Cependant, comme l’indique Gérard Collomb, tous ces travaux ne se font pas d’un coup de baguette magique, mais demandent beaucoup de pugnacité, surtout dans un contexte difficile. « Il faut reconstruire la ville sur la ville, en sachant que la coopération avec le privé est devenue indispensable, car l’argent public est précieux et rare ». Et cela est précisément ce qui se fait à l’Hôtel-Dieu ! Il faudrait qu’il en soit de même pour le Musée des Tissus qui aujourd’hui est en sursis. Mais la Métropole et la ville semblent avoir pris conscience que la fermeture de ce bijou serait une erreur patrimoniale majeure. Aussi, Gérard Collomb souhaite-t-il à travers une coopération entre musées, construire une nouvelle route de la soie ! « On est tout de même en droit de se demander ce que cela signifie, relève Grégory Sansoz élu dans le 2e, conservation ou dispersion des collections ! » Quoiqu’il en soit, agir dans la modernité, c’est se projeter vers l’avenir, en s’appuyant sur les racines du passé !

Agir ensemble

La société française est actuellement confrontée à l’instabilité et aux menaces terroristes, l’Europe semble se déconstruire. Pour lutter contre ces fléaux, l’enjeu crucial est la croissance économique, et la puissance politique. Il est nécessaire de faire preuve d’audace afin de dépasser la situation actuelle. « Pour ce faire, nous devons mesurer l’intelligibilité de nos choix qui vont être déterminants pour notre société » indique Gérard Collomb lors de ses vœux à la presse le vendredi 6 janvier à l’Hôtel de Ville. La métropole lyonnaise agit dans ce sens en visant sur des filières d’avenir,

comme la santé et l’environnement, et par là-même crée des emplois. La rénovation urbaine a pour objectif de donner à chacun une chance de réussite, dans son quartier ou ailleurs. Obtenir de la richesse par l’innovation permet de garantir la solidarité, et de rayonner

internationalement. « Et c’est précisément ce que nous nous efforçons de faire à Lyon, en accueillant de nouvelles entreprises et en nous efforçant en ces temps difficiles, de défendre nos idéaux» poursuit le maire en précisant que face aux grandes puissances mondiales, il est indispensable que la France mise sur l’Europe, de manière à ce que les différents pays qui la composent parlent d’une seule voix, pour ne pas être livrés aux assassins qui actuellement cherchent à les dominer, ce qui est inacceptable.

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Améliorer la qualité du

nœud ferroviaire

lyonnais

Dans le cadre du programme Vigirail lancé par la SNCF en 2013, cent trois aiguillages vont être changés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2017, dont trente-quatre à la gare de Perrache. Fermée par moitié L’objectif est de remplacer les aiguillages très anciens, certains ayant une trentaine d’années. « Avec la commande centralisée à laquelle le site de Perrache a été rattaché le 11 novembre dernier, nous aurons de cette manière un ensemble neuf et plus performant » indique Gilles Cheval directeur territorial de SNCF réseau. Ces travaux qui visent à une amélioration générale, vont

s’étendre sur la période allant du 30 janvier au 8 avril 2017 en

deux phases. Pour cela, la gare sera fermée par moitié : d’abord les voies côté sud, puis celles côté nord, d’où une réduction de la capacité ferroviaire pendant cette période. « Nous avons opté pour une massification des travaux, c’est-à-dire de tout faire ensemble, poursuit Gilles Cheval, beaucoup seront effectués de nuit dans le but de perturber le moins possible ». En conséquence, pendant un peu plus de deux mois, les TGV Lyon-Paris auront leur terminus à la Part-Dieu, et certains TER arrivant ou partant de Perrache habituellement, seront détournés soit sur la Part-Dieu, soit sur la gare de Vaise. A noter que les aiguillages sont très volumineux et très lourds, un seul pèse quarante tonnes, et son remplacement revient à cinq cent mille euros !

De l’antiquité au présent

Les fouilles archéologiques réalisées à l’occasion de la construction en cours du parking Saint-Antoine, ont permis grâce à la découverte d’un mur antique, de révéler que le site était occupé dès le début de notre ère. Les enduits peints et les sols en mosaïque découverts en nombre donnent l’image d’un quartier consacré à l’habitat et aux activités commerciales. Des pentes de la Croix-Rousse à Ainay où se trouvait à l’époque le confluent du Rhône et de la Saône, des vestiges gallo-romains ont été retrouvés. Transformations de siècle en siècle Le premier mur de quai du secteur est érigé en 1509 par les riverains, puis un siècle plus tard des ports sont aménagés pour faciliter le débarquement des marchandises. De cette époque ont été retrouvés de nombreux tessons de céramique. En 1719, le quai est prolongé jusqu’au pont du change, seul axe reliant les deux rives de la Saône, édifié en 1050, et la rivière devient un haut lieu de la navigation et de la vie fluviale qui comme le montrent certaines peintures, est très animé. Au XIXe siècle, la révolution industrielle bouleverse les aménagements urbains, qui doivent alors s’adapter au transport fluvial. L’enrochement du pont du Change qui génère un courant particulièrement dangereux, le défilé de la Mort qui trompe, gêne la navigation. Le déroctage est alors entrepris, mais cela ne suffit pas, il va falloir détruire le pont pour en réaliser un autre, le pont de Nemours qui sera remplacé en 1974 par le pont Maréchal Juin, situé légèrement en aval. Des crues importantes, notamment en 1840 et 1856 obligent la ville à détruire les ports pour construire un mur de soutènement. En 1968, l’actuel parking Saint-Antoine qui empiète sur le lit de la rivière est réalisé, mais cinquante ans plus tard, dans le cadre du réaménagement des rives de Saône, il sera détruit pour être remplacé par celui en construction actuellement, sous le quai où des rails de tramway datant du XIXe sont apparus sous la chaussée Les fouilles préventives ont attesté de la richesse du site, et entre autre d’un vaste réseau hydraulique souterrain d’évacuation datant de l’époque de Louis XVI.

Rédaction : Bruno Lépine http://lyonpresquile.com

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