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Les mots du luxe 2008 NOS TRÉSORS V I VA N T S MAÎTRES D ART

M A Î T R E S D A R T T R É S O R S 2008 N O S · appris dès l’âge de 15 ans, les rudiments du métier de bijoutier-joaillier. Il lui transmet alors cette ... Patrice Cloud

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Les mots du luxe 20

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NOS TRÉSORS VIVANTS

MAÎTRES D’ART

Maîtres d’Art, nos trésors vivantsMaîtres d’Art, nos trésors vivants

Maîtres d’Art, nos trésors vivants

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Le luxe, des métiers de rêve

Faire savoir les savoir-faire

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Ils se nomment Christian Adrien, Raffaele Ilardo, Patrice Cloud et Lionel Hück.

Vous ne les connaissez pas car ces chefs d’atelier travaillent dans l’ombre d’une maison prestigieuse ou d’une grande institution culturelle. En l’occurrence, il s’agit de Cartier, Christian Dior, la Manufacture nationale de Sèvres et le Musée du Louvre. Ils sont joaillier, tailleur, céramiste et tapissier. Confrontés aux exigences de l’art et de la matière, ces artisans de la main sont détenteurs d’un savoir-faire d’exception. Ils se consacrent à la qualité, à l’unique, à l’exigence de la belle ouvrage. Ils apparaissent tels des mercenaires du beau, à l’heure où l’uniformité affadit les productions.

Ils font partie de la nouvelle promotion 2008 des Maîtres d’Art.

La Ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel décernera le 24 novembre prochain, le titre de «Maître d’Art» à des professionnels d’exception des métiers d’art.

Inspiré des «Trésors Nationaux Vivants» du Japon, le titre de Maître d’Art créé en 1994 par le ministère de la Culture, est attribué à vie à des professionnels distingués pour l’excellence de leur savoir-faire et leur immense talent. Ces Maîtres d’Art sont investis d’une mission porteuse d’avenir, celle de veiller à la transmission de cet héritage inestimable, au renouvellement, à la réinvention permanente de leurs techniques. Ces métiers de la main ont une valeur identitaire car ils véhiculent, par-delà les frontières, la beauté, la qualité et l’excellence qui ont fait et continuent de faire le prestige du savoir-faire français. Ces métiers font partie de notre patrimoine culturel ; ils sont liés à notre histoire, à nos racines, et surtout ils sont nécessaires à notre imaginaire.

Depuis 2006, les artisans des maisons du Comité Colbert sont éligibles au titre de Maître d’Art. Engagé dans la valorisation des métiers qui fondent la spécifi cité culturelle du luxe français, le Comité Colbert – association fondée en 1954, par Jean-Jacques Guerlain rassemblant 70 maisons de luxe françaises – a mené campagne dans ce sens, avec succès. Le ministère de la Culture a admis un élargissement des critères de sélection afi n de prendre en compte la grande richesse et la belle diversité des savoir-faire français. C’est une reconnaissance essentielle car, sans le soutien des maisons du luxe, beaucoup de ces métiers de la main auraient disparu. «Les entreprises du Comité Colbert jouent un véritable rôle au sein de la société française en contribuant à préserver et à promouvoir des savoir-faire liés à l’identité de la France et en assurant pour les jeunes générations la transmission de métiers d’avenir» souligne Elisabeth Ponsolle des Portes, Déléguée Générale du Comité Colbert.

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Pour la deuxième fois consécutive, quatre Maîtres d’Art nommés par le ministère de la Culture et de la Communication sont issus de maisons et institutions membres du Comité Colbert. Christian Adrien, 55 ansC’est auprès de son grand-père, maquettiste et maître d’apprentissage, que Christian Adrien a appris dès l’âge de 15 ans, les rudiments du métier de bijoutier-joaillier. Il lui transmet alors cette passion pour ce métier aux multiples facettes. Un métier où tant d’années sont nécessaires pour maîtriser l’excellence du geste et les contraintes techniques : élaborer, façonner, transformer, sculpter, limer, scier, marteler... Sa passion pour les pierres et les matières précieuses l’amena par la suite à travailler pour différents ateliers parisiens de renom, avant d’intégrer en 2002, la maison Cartier en qualité de chef d’atelier. À ce titre, il supervise la fabrication des pièces exceptionnelles de Haute Joaillerie et les commandes spéciales. Aujourd’hui, il est Responsable pédagogique au sein de l’Institut de Formation Cartier où il enseigne à son tour, l’amour du geste et l’expérience des Maîtres Joailliers à de jeunes passionnés.

Raffaele Ilardo, 45 ansJean et baskets sous la blouse blanche font de lui un jeune artisan inscrit dans son époque. Chez les Ilardo, à Naples (Italie), on est tailleur de père en fi ls. Après avoir suivi les cours de la Chambre Syndicale de la Couture à Paris, le jeune Raffaele intègre Chanel en 1989. Entré comme simple ouvrier, il deviendra en quelques années Second d’Atelier Tailleur Haute Couture, réalisant sous la direction du Premier d’Atelier, les créations de Karl Lagerfeld. Après une parenthèse italienne en 1997, qu’il met à profi t pour se former au modélisme des robes de mariées chez Coccia di Mare, il rejoint Jean-Claude Jitrois, en tant que responsable de l’atelier cuir. Aujourd’hui, il s’apprête à fêter ses dix ans chez Christian Dior. Devenu Premier d’Atelier Tailleur en 2006, Raffaele Ilardo assiste John Galliano ; il met en toiles et en volume puis en modèles les dessins de ce directeur artistique particulièrement créatif.

Patrice Cloud, 48 ansC’est le parcours exemplaire d’un homme tombé amoureux de la céramique dès l’adolescence. Avec son CAP de modeleur et de mouleur en plâtre en poche, Patrice Cloud a dix-sept ans quand il intègre, comme tourneur, la Manufacture nationale de Sèvres. Il restera fi dèle à cette institution d’autant que Sèvres est le seul atelier à perpétuer la technique du tournage de la porcelaine dure dont il est l’un des derniers spécialistes. Partout ailleurs, on a abandonné cette technique du XVIIIe siècle au profi t du coulage et du pressage. Médaillé d’argent au concours des Meilleurs Ouvriers de France en 1982, Patrice Cloud met son extraordinaire savoir-faire au service d’artistes de renommée internationale invités à Sèvres comme Ettore Sottsass, Borek Sipek, Jean-Luc Vilmouth ou Fance Franck tout en développant son propre

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travail personnel de concepteur de formes. Son service Eclat, et sa cuillère Eternel Gourmand ont rejoint le répertoire de la Manufacture. Lionel Hück, 43 ans On lui doit entre autres, le plafond plissé soleil pour l’exposition Porphyre dans la galerie d’Apollon au Louvre, les tentures, la courtepointe et les rideaux de la reconstitution de la chambre de Madame Récamier ou l’extraordinaire lit de Madame Valtesse de la Bigne qui est exposé au Musée des Arts Décoratifs, à Paris. Lionel Hück est omniscient sur les garnitures et les coutures qui diffèrent selon les styles ou les sièges. Il est incollable sur les multiples points de piquage, sur la reprise de broderie au fi l d’or ou sur la restauration des tissus anciens. Doté d’un CAP de tapisserie garniture et de tapisserie d’ameublement spécialité couture, ce professionnel émérite a intégré l’atelier tapisserie du Musée du Louvre en 1984. En 1993, Lionel Hück rejoint le centre de restauration et de recherche des Musées de France avant de revenir au Musée du Louvre, à la direction architecture-muséographie-technique, au sein de l’atelier tapisserie. Ces nominations au titre de Maître d’Art sont essentielles pour les maisons du luxe français. Car, à travers cette distinction individuelle, c’est la reconnaissance offi cielle de savoir-faire manuels exceptionnels préservés et transmis par tous les artisans de la maison pour laquelle ils œuvrent : les ateliers de Cartier, Christian Dior, la Manufacture nationale de Sèvres et le Musée du Louvre.

«Cette nomination représente une reconnaissance à l’échelle nationale d’un savoir-faire ancestral et unique. Elle permet également de valoriser le talent de nos joailliers et les techniques de fabrication joaillière qui sont à l’origine de la réputation de la Maison Cartier. À travers une telle distinction, la France peut s’enorgueillir de posséder des savoir-faire d’exception et de se donner les moyens de les préserver. Notre Maître d’Art devient ainsi l’Ambassadeur de ce métier où la passion se mêle à la culture de l’excellence du geste» déclare Bernard Fornas, Président de Cartier.

«Cette nomination est une décision très importante pour la Manufacture nationale de Sèvres, parce qu’elle exprime tout d’abord la reconnaissance d’un talent accompli et d’un engagement formidable dans l’un des métiers d’art essentiels de la céramique, le métier de tourneur. C’est aussi une reconnaissance, à travers celle de ce céramiste hors pair, d’une maison qui l’a formé et lui permet aujourd’hui encore d’exploiter son talent» commente David Caméo, Président de la Manufacture nationale de Sèvres.

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Le Comité Colbert s’enorgueillit de compter parmi ses artisans, huit trésors vivants pour reprendre l’heureuse formule des japonais. Ils font partie de notre patrimoine culturel national. En tant que tels, ils sont des modèles de référence pour les nouvelles générations. De fait, la nomination des Maîtres d’Art met un formidable coup de projecteur sur ces métiers de la main, trop souvent méconnus ou injustement mésestimés.

Des métiers d’avenirLa situation est paradoxale. Aujourd’hui, les maisons du luxe françaises - dont la renommée dépend étroitement de l’excellence des métiers de la main - peinent à recruter des jeunes alors qu’elles connaissent un fort développement économique sur tous les marchés internationaux. En effet, ces métiers porteurs d’avenir souffrent d’une image dépréciée et passéiste qui rebute les jeunes générations. À terme, cela pose un réel problème car la production française a besoin d’artisans de qualité pour poursuivre et justifi er sa singularité vis-à-vis de la concurrence étrangère. Fort de ce constat, le Comité Colbert multiplie les actions d’information et de promotion de ces métiers d’art auprès des scolaires, appelés tôt ou tard à choisir une orientation professionnelle.

Les débouchés en termes d’emplois sont signifi catifs. La France est le premier exportateur mondial dans le luxe, secteur qui emploie plus de 33 000 personnes en France. Ces deux indicateurs disent combien ce sont des métiers d’avenir. Plus concrètement et à titre d’exemple, la maison Dior a procédé à 36 recrutements ces trois dernières années dans les deux ateliers Haute-Couture. Les recrutements se font aux niveaux CAP et BT, auprès de la Chambre Syndicale de la Couture mais aussi de l’Académie internationale de la coupe de Paris et de différents lycées techniques, spécialisés en stylisme, modélisme, et coupe.

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Des métiers d’exigenceLes quatre Maîtres d’Art nouvellement nommés sont tous engagés dans la transmission de leur savoir-faire. Dépositaires de la mémoire de leur métier, ces artisans d’exception ont le devoir de partager avec les plus jeunes, leur savoir et leur expérience. Cette mission de formation n’est pas prise à la légère. Pas moins d’une dizaine d’années d’expérience en interne sont nécessaires pour devenir un professionnel d’excellence, et acquérir l’exigence nécessaire.

«La formation dispensée à la Manufacture est de trois années, à temps complet, avec une formation qui alterne théorie et pratique en atelier auprès d’un céramiste instructeur. Mais pour certains métiers, il faut aisément compter quatre ou cinq années supplémentaires d’essais et d’entraînements répétés pour véritablement maîtriser certains gestes et être en mesure de relever les défi s techniques qui ont contribué, depuis l’origine, au rayonnement de la Manufacture tout au long de son histoire» précise David Caméo, président de la Manufacture nationale de Sèvres.

De façon similaire, le joaillier Cartier a créé son propre Institut de formation afi n de pérenniser et développer les savoir-faire joailliers au plus haut niveau. Son responsable pédagogique n’est autre que Christian Adrien.

La mise en œuvre de ce long apprentissage est une étape obligée pour amener ces artisans à un degré de perfection et d’excellence tel qu’il fait d’eux de véritables trésors vivants. Cela représente pour les maisons du Comité Colbert, un investissement majeur. À ce titre, les maisons du luxe jouent un important rôle social et sociétal. En formant des jeunes, elles contribuent de façon évidente à la préservation de la diversité culturelle à destination des générations futures. Des métiers d’innovationOn a trop souvent tendance à enfermer les métiers d’art dans un mausolée à vocation patrimoniale. Or, un métier d’art qui ne se renouvelle pas est voué à la mort. Au-delà du savoir-faire et de la très grande maîtrise technique dont ils sont les garants, les Maîtres d’Art veillent à l’évolution de leur pratique.

Tous font preuve d’une capacité de créativité et d’innovation sans cesse renouvelée. Ces artisans de la main respectent la tradition et en même temps, ils savent s’en libérer pour explorer des voies inédites. Au contact de John Galliano, Raffaele Ilardo a su élaborer des techniques nouvelles d’entoilage intérieur des vêtements par mélange de matières, pour traduire les volumes spécifi ques imaginés par l’inventif directeur artistique de Christian Dior. Détenteur quasi-exclusif de gestes hérités du passé, le céramiste Patrice Cloud n’en est pas moins attentif à la modernité. Régulièrement, il met sa maîtrise parfaite du tournage au profi t de la création la plus contemporaine. «Patrice Cloud possède un regard, une curiosité, une compréhension des objets qu’il réalise. Cette attitude est précieuse et fait de lui, non seulement un excellent exécutant, mais aussi un interprète du dessin qui lui est confi é. Patrice Cloud a indéniablement conscience de la grande responsabilité qu’il porte quant à la possibilité de faire exister un nouvel objet au sein de la Manufacture. De plus, il est en mesure de transformer cette responsabilité en un plaisir, plaisir qu’il semble éprouver lors de l’exécution d’un objet» raconte le designer Pierre Charpin. De fait, tous contribuent à constituer un répertoire vivant des techniques et des pratiques. Ces artisans d’exception sont porteurs d’une culture vivante et harmonieuse qu’ils s’ingénient à parfaire et à transmettre en l’enrichissant sans cesse.

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Le Comité Colbert entend changer le regard de la société sur les métiers de la main, injustement délaissés par le système éducatif français. Les jeunes seront attirés par ces fi lières manuelles si la société – et les parents en particulier – cessent de considérer ces métiers comme peu valorisants.

Les métiers d’art sont l’une des plus grandes richesses de la France. Il faut le faire savoir. Et donc ne plus attendre pour relever l’image qu’on a de ces métiers de la main. Aujourd’hui, ce sont majoritairement les enfants en échec scolaire qui sont orientés vers ces fi lières dites manuelles. On comprend aisément que ces orientations par défaut ont à terme des effets dommageables sur la qualité des formations. Or, ces métiers merveilleux méritent mieux ; l’avenir des maisons du luxe et leur compétitivité à l’international en dépendent.

«Le luxe est un secteur gagnant qui génère de l’emploi. Encore faut-il que ces métiers du beau soient appréciés à leur juste valeur. L’expérience menée auprès des élèves de collège a montré qu’il suffi sait d’ouvrir aux jeunes, les portes de nos maisons de luxe pour que la magie de la rencontre opère avec les artisans» déclare Elisabeth Ponsolle des Portes, Déléguée Générale du Comité Colbert.

Les actions de promotion sont un axe majeur de la politique de valorisation qu’impulse le Comité Colbert au nom des maisons de luxe françaises. Depuis 2007, la priorité a été donnée aux élèves des classes de 3è dans le cadre des découvertes professionnelles mises en place par le ministère de l’Education Nationale. L’objectif est d’informer ce jeune public, en lui offrant toutes les clés de compréhension pour une orientation réussie et choisie. Une convention de partenariat a été signée entre le Comité Colbert et le Rectorat de Paris en mai 2007. De janvier à mai 2008, les métiers du luxe ont ainsi ouvert leurs portes aux collèges de l’Académie de Paris. Avec au programme, des visites de classes dans les ateliers des maisons membres du Comité Colbert ainsi que des interventions de professionnels du luxe dans les écoles. Ce qui constitue une opportunité exceptionnelle pour les élèves de rencontrer les artisans qui sont l’âme de ces prestigieuses maisons. Dialoguer en direct avec ces hommes et ces femmes de passion, c’est «toucher du doigt» la réalité de ces professions. On imagine sans peine que ces immersions éveillent des vocations, ou du moins, ouvrent des perspectives insoupçonnées. Le bilan est extrêmement positif.

«Je tiens à vous remercier de la qualité des contacts que nous avons eue avec les professionnels de Louis Vuitton et de l’hôtel Le Meurice. La découverte des métiers, vécue à travers des rencontres au sein d’une entreprise est une expérience marquante pour nos adolescents. (...) Le contact avec un professionnel dont on découvre le parcours, la formation, le niveau de responsabilités, les implications, la passion apportée à sa tâche, est une rencontre riche. Les métiers du luxe constituent un secteur ignoré par nos élèves qui élargissent leur horizon d’orientation et découvrent que la voie professionnelle (si méprisée encore) peut être un domaine d’excellence, passionnant et rémunérateur. Pas mal d’élèves de troisième sont au carrefour de leur vie. Merci de leur montrer la variété et l’excellence possible de la voie professionnelle» écrit Nicole Renard, professeur au collège Modigliani, Paris XVe.

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Christian Adrien, Joaillier chez CartierRaffaele Ilardo, Tailleur Haute Couture chez Christian DiorPatrice Cloud, Céramiste d’art à la Manufacture nationale de SèvresLionel Hück, Tapissier au Musée du Louvre

Nommés Maîtres d’Art en 2008

Serge Vaneson, Tailleur graveur sur cristaux chez BaccaratMartine Houdet, Modéliste fl ou Haute Couture chez Chanel Arnaud Philippe, Maroquinier chez Hermès Sellier Jean-Marie Delhoume, Maroquinier chez Louis Vuitton

Nommés Maîtres d’Art en 2006

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Maîtres d’art, nos trésors vivants - 2008© Comité ColbertFrançoise Montenay, PrésidenteElisabeth Ponsolle des Portes, Déléguée GénéraleValérie Sandoz, Directrice de la publicationwww.comitecolbert.com

Crédits photosPatrice Cloud, devant la coupe «Rababah» d’Ettore Sottsass © Manolo Mylonas - Manufacture nationale de SèvresRaffaele Ilardo © Sophie Carre - Christian Dior CoutureLionel Hück © Antoine Mongodin - Musée du LouvreChristian Adrien, Joaillier chez Cartier,nommé Maître d’art 2008 par le Ministère de la Culture © N. Hoeppe - CartierSerge Vaneson © Alexis Lecomte - BaccaratMartine Houdet © Alexis Lecomte - ChanelArnaud Philippe © Alexis Lecomte - Hermès SellierJean-Marie Delhoumme © Alexis Lecomte - Louis Vuitton

Imprimé sur les presses de l’imprimerie CentralFab, AvrilléSecond semestre 2008

Contact Presse grand publicDouzal-Sarkozy & Sauvage - Zelda Wittgenstein

01 53 05 00 33 - [email protected]

Contact Presse art et cultureHeymann Renoult Associées - Lucie Cazassus

01 44 61 76 76 - [email protected]

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BACCARAT 1764 • BERLUTI 1895 • BERNARDAUD 1863 • CHAMPAGNE BOLLINGER 1829 BOUCHERON 1858 • BREGUET 1775 • BUSSIÈRE 1924 • CARON 1904 • CARTIER 1847 CELINE 1945 • CHANEL 1912 • PARFUMS CHANEL 1924 • CHÂTEAU CHEVAL BLANC 1832 CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1855 • CHÂTEAU D’YQUEM 1593 • CHLOÉ 1952 CHRISTIAN DIOR COUTURE 1947 • PARFUMS CHRISTIAN DIOR 1948 CHRISTIAN LIAIGRE 1985 • CHRISTOFLE 1830 • D. PORTHAULT 1924 • DALLOYAU 1802 DELISLE 1895 • ERCUIS 1867 • FAÏENCERIES DE GIEN 1821 • FLAMMARION BEAUX LIVRES 1875 EDITIONS DE PARFUMS FREDERIC MALLE 2000 • GIVENCHY 1952 • PARFUMS GIVENCHY 1957 GUERLAIN 1828 • HÉDIARD 1854 • HERMÈS 1837 • PARFUMS HERMÈS 1948 HÔTEL LE BRISTOL 1924 • HÔTEL PLAZA ATHÉNÉE 1911 • HÔTEL RITZ 1898 JEAN PATOU PARIS 1925 • JEANNE LANVIN 1889 • JOHN LOBB 1899 • CHAMPAGNE KRUG 1843 LACOSTE 1933 • LALIQUE 1910 • LANCÔME 1935 • LE MEURICE 1835 • LENÔTRE 1957 LEONARD 1943 • LONGCHAMP 1948 • LOUIS VUITTON 1854 LA MAISON DU CHOCOLAT 1977 • MARTELL 1715 • MELLERIO dits MELLER 1613 OUSTAU DE BAUMANIÈRE 1945 • CHAMPAGNE PERRIER-JOUËT 1811 • PIERRE BALMAIN 1945 PIERRE FREY 1935 • POTEL ET CHABOT 1820 • PUIFORCAT 1820 PULLMAN ORIENT EXPRESS 1876 • COGNAC RÉMY MARTIN 1724 ROBERT HAVILAND & C. PARLON 1924 • ROCHAS 1925 • SAINT-LOUIS 1586 • S.T. DUPONT 1872 • TAILLEVENT 1946 • VAN CLEEF & ARPELS 1906 CHAMPAGNE VEUVE CLICQUOT PONSARDIN 1772 • YVES DELORME 1845 YVES SAINT LAURENT 1962 • YVES SAINT LAURENT PARFUMS 1962 Membres Associés : ACADÉMIE DE FRANCE A ROME - VILLA MÉDICIS 1666 AIR FRANCE 1933 • CHÂTEAU DE VERSAILLES 1661 • COMÉDIE-FRANÇAISE 1680 LA DEMEURE HISTORIQUE 1924 • MUSÉE DU LOUVRE 1793 MANUFACTURE NATIONALE DE SÈVRES 1738 • LA MONNAIE DE PARIS 864 OPÉRA NATIONAL DE PARIS 1669 • ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE/ADEMMA 1925 • LA SORBONNE 1257

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