Ma Réponse à Moungalla

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  • 8/15/2019 Ma Réponse à Moungalla

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    Nous avons reçu dun de nos fidèles lecteurs la réaction du ministre des télécommunicat monsieur Thierry Moungalla afin que nous puissions lui répondre. Ce que nous allons faire avec plaisir. Nous ne critiquons pas pour le plaisir de critiquer au chaud dans nos appartements ; nous aurions pu nous contenter de vivre nos petitesvies mais comme animés par une force qui serait le nombril invisible qui nous relie toujours au pays, nous ne pouvons pas ne pas louvrir, nous qui navons pas linfluence du ministre.Vous allez vous rendre compte quil y a dans cette affaire une situation ubuesquequi ne saurait se produire au Gabon. Et vous savez pourquoi ? Il y a une telle rigueur implacable à légard de limmigré clandestin dans ce pays que nul étranger ne pe permettre de ridiculiser la république comme le font les kulunas. Il y a des pays en Afrique où la kulunisation des populations nest pas permiseVous trouverez mes remarques au texte du ministre Moungalla au capital sympathie très important en italique et en gras.Le débat suscité par les propos"musclé", pour le moins, du Général Ndenguet à l'encontre des "kuluna", ces bandes orgaisées de voyous venus de RDC me laisse songeur.Arrêtons-nous déjà à cette première phrase. Le ministre semble être sûr de son fait que bandes organisées de voyous venus de la RDC. Il y a là demblée un problème de contrôs frontières. Ailleurs, on ne laisse entrer personne à lintérieur des frontières natioes sans évaluer le risque migrationnel. Et il est assez étonnant que bandes de voyous se promènent dans la capital sans être contrôlées car quest-ce qui fait dire à monsihierry Moungalla que ces voyous viennent de lautre rive du fleuve Congo si aucuncontrôle didentité na jamais été effectué à leur encontre ? La police semble plus enc

    iller de vieilles femmes quà contrôler des voyous. Etrange ! A lheure du téléphone poe, il suffirait, dès lapparition des kulunas quelque part quun citoyen responsable passe un coup de fil pour que la police débarque pour contrôler leurs identités. En tout cas, au Gabon, ça se passerait ainsi.J'ai suivi, sur le Net, la teneur des propos tenus par cetofficier général de valeur, à qui l'on doit, acteur marquant parmi d'autres, le retour à l'ordre et à la tranquillité publics après 1997, ce qui n'est pas rien.Tiens, Jean-François Ndenguet est dépeint comme un officier de valeur à qui lon devrai le retour à lordre et à la tranquillité publics après 1997. Faux ! Cest la maturité le congolais qui a conduit à lordre et à la tranquillité publics : il ny a pas eu destes, des heurts violents à Brazzaville après que les deux camps aient entériné le coup tat de monsieur Denis Sassou Nguesso. Un homme de valeur ? Nous nen voulons pourpreuve que lagissement de sa police à qui il a effectivement injecté ses « grandes val

    urs » : arrestations arbitraires, viols, humiliations de la gent féminine, assassinats dans les postes de police, intimidations, etc. Si lon reconnaît larbre à ses fruit et Ndenguet à sa police, oui, cest un homme de « grande valeur »

    Que dit-il, en substance ? Que leskuluna, qui écument Kinshasa leur ville d'origine, ont débarqué en force à Brazza, et q'il ne leur laissera pas le soin de reproduire chez nous, la terreur qu'ils sèment chez eux. Il est vraiqu'il l'a affirmé avec des mots d'une crudité brutale. Mais que ceux qui ne connaissent pas ce phénomène ne se récrient pas et ne s'abritent pas derrière des concepts verteux et ne jouent pasles vierges effarouchées.Sil y avait par exemple, une coordination entre la police de Kinshasa et celle de

     Brazzaville, notre valeureux Général aurait été mis au courant que les kulunas débarqunt à Brazzaville. Il aurait pu les réceptionner « en force » au lieu de subir leur prése à Brazzaville. Notre grand homme de valeur, notre fameux Général na donc pas pu empêr que des bandes entières de kulunas débarquent à Brazzaville. Si cest la police qui dit contrôler les frontières nationales, le grand Général Ndenguet a échoué : les kulunaaient pu être des mercenaires qui envahissent notre pays que rien naurait pu leur barrer le passage. Comment ? On entre donc au Congo comme dans un moulin et lhomme qui le permet, le Général Jean-François Ndenguet, passe malgré cette faille, cette incmpétence pour un grand homme ? Il est évident que nous navons pas la même vision de lagrandeur avec le ministre Thierry Moungalla.

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    Nos parents congolais souffrent de plus en plus de cette délinquance violente et sans état d'âme (après tout, ces bandits n'ont a priori aucun parent ou proche dans lesquartiers qu'ils écument...), qui tend à mettre en coupe réglée des quartiers entiers d notre ville capitale.Sans vous offenser, monsieur Thierry Moungalla, nos parents (pas ceux des ministres mais ceux du petit peuple) souffraient déjà des turpitudes et de la sauvagerie de notre force publique. Il y a tant de vidéos que je nai pas besoin den dire plus. Si vous dites que nos parents (et non les vôtres) souffrent de plus en plus de cette délinquance, nest-ce pas à la police de protéger ceux-ci ? Or, que fait-elle en dehos de lancer des imprécations tartares par son commandant en chef ? La police a laloi de la république pour elle et face à la délinquance des voyous, le peuple attend le rétablissement de lordre public  non pas par des mots mais par des actions et jusque-là, en dehors, dune menace de mort à lencontre des kulunas, laction de la police Ndenguet se fait attendre. On ne combat pas le haut banditisme par des mots, par du verbiage et des imprécations. Si le ridicule ne tue pas lhomme politique congolais, la menace ne tue pas le kuluna. Donc la kulunisation va continuer. Je signale que jai déjà mis en ligne un texte qui donne des solutions pour lutter contre cette délinquanceTenez, une anecdote: j'habite depuis quelques mois un quartier populaire de Moungali. Les riverains, me voyant arriver avec une garde personnelle, se sont constitués en délégation, afin de me dire combien ils étaient soulagés de voir arriver une arité, tant lequotidien, pour eux, était perturbé par lesdits voyous: vols à la tire, tabassage de celles et ceux qui refusaient de se soumettre à la "loi kuluna", viols etc. Or, et

    malgré ma garde, jetémoigne que la violence des bandits reste endémique dans mon quartier (non loin del'ex-cinéma ABC, soit dit en passant). Il y a " jours, je rentre à mon domicile, dans ma voiture officielle,passe devant une bande de jeunes kinois (ces fameux "kuluna"). L'un d'eux, avecun regard agressif, me fait ce qui ressemble à un "doigt d'honneur'. Choqué par ce manque de respect, je faischercher le jeune, qui, conduit auprès de moi, jure m'avoir simplement "salué"...Mon Dieu, des voyous qui ne respectent même pas un ministre de la république et dès que lon arrête lun des kulunas, il ny a même pas contrôle didentité, juste un échanget cela vous étonne que ces voyous naient pas peur de lordre républicain ? Moi à votreace, jaurais fait en sorte de lexpulser. A moins que vous ne nous dites pas la vérité monsieur le ministre ! Un immigré sans papier vous fait un doigt dhonneur et vous

    le laisser repartir en paix ? Lisez la suite, chers abonnés et chers lecteurs mais moi, ça ne me surprend pas !Le soir venu, la bande du matin passe devant mon domicile et procède à des actes deprovocation, au point ou unebagarre se déclenche avec ma garde, nous obligeant à appeler la Compagnie d'intervention de la Police. Sans compter l'agression, quelques semaines auparavant, de mon cuisinier, qui s'est faitrosser sans raison, et voler son téléphone, à quelques dizaines de mètres de chez moi. lors, si je suis, malgré mon statut privilégié, une cible desdits voyous, qu'en est-il des malheureuxcitoyens de notre ville, ni gardés ni influents ?Diantre, tudieu ! Je vous rappelle que vous ne rêvez pas : cest bien un ministre de la république qui parle ! Des voyous qui viennent attaquer la garde dun ministre e

    t que la police narrête pas comme sils bénéficiaient eux aussi de limpunité du clan & Nguesso mais omona où ? Et le ministre se gargarise dêtre une cible sans que la répulique ne fasse rien ! Quel homme de TRES TRES grande valeur, Ndenguet ! Des voyous qui terrorisent un ministre se sentent renforcés dans leur impunité. Diable, quont-ils donc fait de mon pays ?Avant de faire feu politicien de tout bois, et de vilipender systématiquement tout propos sous prétexte qu'il émane d'un représentant du pouvoirque vous abhorrez, éloignez-vous un instant de vos claviers, visualisez le phénomène,examinez la situation avec sang-froid et pondération, et pensez donc, pour une fois, au quotidien de nos

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    concitoyens.Cest ce que nous faisons, monsieur le ministre, cest ce que nous faisons ! Avec sang-froid, nous disons que vous bafouez tous autant que vous êtes les lois républicaines et si des petits voyous vous mettent en échec, ce nest que le penchant pacifique de notre peuple qui permet encore à cette dictature de perdurer ! Les voyous, dans tout pays où lordre républicain règne un tantinet, on les arrête au lieu de les lair écumer les rues ! Cest ce qui me fait dire que ces voyous doivent avoir la protection du chef de lEtat lui-même puisquils semblent bénéficier de son impunité ! Et quaus ajoutez lincompétence de la police du grand homme Ndenguet, bonjour les dégâts ! Siles kulunas fuient Kinshasa, cest parce quils sont désormais traqués par la police kioise. Et vous que faites-vous ? Vous les invitez à boire la bière à votre domicile puis vous les laissez repartir ! Vous avez la charge de protéger le peuple, autant que vous êtes, vous les ministres et autres briscards. Et vous vous contentez de soutenir un imprécateur incompétent qui ne fait rien contre les voyous ? Mais de qui se moque-t-on ? Jespère que le chef de lEtat lira cet article pour quil prenne la mesue de la décadence de sa police. Mon Dieu ! Mon pays ressemble à une jungle où le roi nzokou se contente de jeter largent du pays par les fenêtres au lieu de défendre le peuple ! Jenrage, je fulmine, je bave, je tempeste contre cet ordre minable servi par des incapables qui ne sont même pas capables déradiquer quelques bandes de voyous! Quelle honte pour le Congo ! Jai honte pour mon peuple !Le Général Ndenguet, avec ses mots crus, tentait de rassurer des populations excédées pr cette délinquance qui nargue, qui tue et qui reste impunie. Qui sommes-nous, dans le confortde nos vies douillettes, parfois à des milliers de kms de Brazzaville, pour condam

    ner sans nuance ces propos? Bon dimanche à tous. J'ai dit!Et merde, moi aussi, jai dit ! Il ne sagit pas de rassurer avec des mots mais dagir sinon à quoi sert la police, merde de merde ! Vous, vous êtes ministre et avez le pouvoir de parler de cette affaire au président avec qui vous mangez le ngoki, vous, vous avez une garde mais qui défend le peuple congolais ? Personne ! Vous avez démissionné de votre mission et vous osez défendre un homme incompétent dont la police ne fait que bavures sur bavures ? Oui, vous êtes soumis à la solidarité gouvernementalemais ne venez pas nous donner des leçons. Qui sommes-nous ? Ce qui reste de conscience au peuple congolais car moi, à la place de Jean-François Ndenguet, en trois jours, jaurai mis fin à cette racaille ambulante qui terrorise la population, qui kulunise avec doigt dhonneur même des ministres de la république ! Jai parlé !