Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Compétitivité des Industries de Madagascar(MECI/2008)

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    1/127

    1

    R E P U B L I Q U E DE M A D A G A S C A RMINISTERE DE L`ECONOMIE, DU COMMERCE ET DE LINDUSTRIE

    Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP)

    Programme National de Renforcement de la Comptitivitdes Industries de Madagascar

    Phase 1 (2009-2011) / Phase 2 (2012-2014)

    Appui au secteur priv, promotion de la normalisation et de la qualit, renforcement des industries

    Dvelopp en partenariat avec le programme rgional SADCpour la mise niveau et la modernisation des industries

    16/12/2008 draft n. 5

    Ralis avec lappui technique de lONUDI

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    2/127

    2

    ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DVELOPPEMENT INDUSTRIEL

    PROJET DE MADAGASCARNumro : XX/MAG/08/XXX

    Titre : Madagascar Industrial Competitiveness Plan Programme National de Renforcement de la Comptitivit desIndustries de Madagascar Phase 1 (2009-2011)

    Code thmatique :Date de dmarrage : le plus tt possible en 2009

    Dure : 3 ans (avec une phase II de 3 ans supplmentaire)

    Site du projet : Tananarive et lensemble du territoire de MadagascarAgence gouvernementalede coordination : Ministre de lEconomie, du Commerce et de lIndustrieContrepartie : Ministre de lEconomie, du Commerce et de lIndustrie,

    en coopration avec Ministre de lAgriculture, de lElevage etde la Pche

    Agence de coopration /excution : ONUDIBudget du projet :Apport de lONUDI : 6,626,000 euros hors frais dappuiFrais dappui (13%) :Apport de la contrepartie : en nature pour la phase I, (financement du Bureau de Mise

    Niveau partir de la phase II)Total Programme : 6,626,000 euros hors frais dappui

    DESCRIPTION SOMMAIRE : voir rsum excutive

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    3/127

    3

    PLANSigles et abrviationsRsum excutifExecutive summary (English)

    PARTIE A CONTEXTE GENERAL

    A.1 Contexte conomique globalA1.1 Potentiel et atouts du paysA1.2 Evolution gnrale de lEconomieA1.3 La situation des changes extrieursA1.4 Stratgie de dveloppement de lEtat malgacheA.2 Contexte spcifique des entreprisesA2.1 Le secteur priv et lenvironnement des affairesA2.2 La typologie des entreprisesA2.3 Le secteur industrielA2.4 Les PMEA2.5 Le secteur artisanal et linformelA2.6 La question centrale de la qualitA.3 Le dispositif dappui lentreprise

    A3.1 Institutions dappuiA3.2 Dispositif dappui en matire de qualit

    PARTIE B JUSTIFICATION DU PROGRAMMEB.1 Les problmes rsoudreB.2 La stratgie du gouvernementB.3 Choix de lagence dexcution

    PARTIE C LE PROJETC.1 Objectifs du projetC.2 Approche de lAssistance TechniqueC.3 Result Base Management Code (RBM code)C.4 Rsultats attendus

    C.5 Produits et activitsC.6 Plan des activitsC.7 Risques

    PARTIE D FINANCEMENT DU PROGRAMMED1 Apport de la contrepartieD2 Apports des partenaires financiers

    PARTIE E BUDGETE.1 Budget consolidE.2 Budget dtaill

    PARTIE F SUIVI ET EVALUATIONPARTIE G OBLIGATIONS ET CONDITIONS PRALABLES

    PARTIE H CONTEXTE LGAL

    ANNEXESAnnexe 1 Page de couverture de projet ONUDIAnnexe 2 Listing des institutions et programmes dappui MadagascarAnnexe 3 Cadre logique dinterventionAnnexe 4 Approche mthodologique pour la mise niveau Madagascar (obj. immdiat 4 et 5)Annexe 5 Personnes rencontres pendant la mission de formulationAnnexe 6 Sources documentaires

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    4/127

    4

    SIGLES ET ABREVIATIONS

    ACDI Agence canadienne de Dveloppement International

    AGOA African Growth and Opportunity ActAPE Accord de Partenariat EconomiqueASH Autorit de Scurit Halieutique

    BAD Banque Africaine de DveloppementBIPAF Bureau dInformation, de Partenariat, dAppui et de FormationBNM Bureau des Normes de MadagascarBPHA Bonnes Pratiques dHygine AlimentaireBM Banque MondialeBMMNM Bureau de Modernisation et de Mise Niveau de MadagascarBSTP Bourse de sous-traitance et de partenariatCCI Chambre de Commerce et dIndustrieCCIFM Chambre de Commerce et dIndustrie France MadagascarCENAM Centre national de lArtisanat malgacheCERAM Centre rgional de lArtisanat malgacheCERDIC Centre dExpansion rgional pour le Dveloppement Industriel et CommercialCDE Centre pour le Dveloppement de lEntrepriseCCIFM Chambre de Commerce et dIndustrie Franco-MalgacheCEN Conseil Europen de NormalisationCENAM Centre National de lArtisanat MalagasyCERDIC Centre dExpansion Rgional pour le Dveloppement Industriel et CommercialCGA Centre de Gestion AgrCIDST Centre dInformation et de Documentation Scientifique et TechniqueCIRAD Centre de Coopration Internationale en Recherche Agronomique pour le DveloppementCNARP Centre National dApplication des Recherches PharmaceutiquesCNCA Comit National du Codex AlimentariusCNRE Centre National de Recherches sur lEnvironnementCNRIT Centre National de Recherches Industrielle et TechnologiqueCOFRAC Comit Franais dAccrditation

    COI Commission de lOcan IndienCREAM Centre de Recherches, dEtudes et dAppui lAnalyse Economique MadagascarCTHA Centre Technique Horticole dAntananarivoCTHT Centre Technique Horticole de TamataveCITE Centre dinformations techniques et conomiques destination des TPE/PMECOI Commission pour lOcan IndienCOMESA March Commun de lAfrique de lEst & AustraleCSR Comit de Suivi RestreintDAOA Denre Alimentaire dOrigine AnimaleDQPC Direction de la Qualit et de la Protection du ConsommateurDCECAE Direction de la Coopration Economique et de la Coordination des Aides Extrieures du

    MECI

    DSEP Direction du Suivi Evaluation des programmes MECIEDBM Economic Development Board of MadagascarECOCERT Organisme de contrle et de certification pour lagriculture biologiqueEPIC Etablissement Public caractre Industriel et CommercialEPIC Etablissement Public Caractre CommercialFAD Fonds Africain de DveloppementFCCI Fdration des Chambres de Commerce et dIndustrieFENU Fonds dEquipement des Nations UniesFHORM Fdration des Hteliers et Restaurateurs de Madagascar

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    5/127

    5

    FOMMNM Fonds de Modernisation et de Mise Niveau de MadagascarFIVMPAMA FIVondronanny MPAndraharaha Malagasy (Association des Oprateurs Malgaches)FMI Fonds Montaire InternationalGEFP Groupement des Entreprises Franches PartenairesGEM Groupement des Entreprises de MadagascarGCAM Groupement des Aquaculteurs et des Pcheurs crevettiers de MadagascarGOTICOM Groupement des Oprateurs des Technologies de lInformation et de la CommunicationGo to Madagascar Groupement des Oprateurs du TourismeGSB Global Sustainable BusinessHACCP Hazard Analysis Critical Control PointIFC International Finance CorporationIGM Institut de gemmologie de MadagascarICBPG International Collegiate Business Policy GameIPM Institut Pasteur de MadagascarIRCA International Register of Certificated AuditorsISO International Organization for StandardizationLACAE Laboratoire dAnalyse et de Contrle des Aliments et des EauxLCM Laboratoire de Chimie et de Microbiologie du SMLLCP Laboratoire de Contrle des Pesticides

    LHAE Laboratoire dHygine des Aliments et de lEnvironnementLME Laboratoire de Microbiologie de lEnvironnementLNTPB Laboratoire National des Travaux Publics et du BtimentLPI Lettre de Politique IndustrielleMAEP Ministre de lAgriculture de lElevage et de la PcheMECI Ministry of Economy, Trade and IndustryMEFT Ministre de lEnvironnement, des Forts et du TourismeMEM Ministre de lEnergie et des MinesMFB Ministre des Finances et du BudgetMPE Micro et petites entreprisesMENRS Ministre de lEducation Nationale et de la Recherche ScientifiqueMICP Madagascar Industrial Competitivenes Plan

    MSPF Ministre de la Sant et du Planning FamilialMPME Micro petites et moyennes entreprisesMTPM Ministre des Travaux Publics et de la MtorologieOMC Organisation Mondiale du CommerceONTM Office National du Tourisme de MadagascarONUDI Organisation des Nations Unies pour le Dveloppement IndustrielOIML Organisation Internationale de la Mtrologie LgaleOMS Organisation Mondiale de la SantOTC Obstacles Techniques au CommerceOPEP Organisation des pays Producteurs de PtrolePAECI Programme dAppui conomie, au Commerce et lIndustriePER Promotion Emploi Revenu

    PME Petites et Moyennes Entreprises,MICP Programme de Modernisation et de Mise Niveau de MadagascarPNDR Programme National de Dveloppement RuralPNUD Programme des Nations Unies pour le DveloppementPNPA Politique Nationale de Promotion de lArtisanatPPP Partenariat Priv PublicPRPV Programme Rgional de Protection des VgtauxQSE Qualit, Scurit, EnvironnementSADC Southern African Development Community

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    6/127

    6

    SEBTP Syndicat des Entrepreneurs des BTP MadagascarSEM Socit dEconomie MixteSML Service de Mtrologie LgaleSPS Sanitaire et phytosanitaireSRSAPS Service Rgional de la Sant Animale et du phytosanitaireSQV Service de la Quarantaine des VgtauxSIM Syndicat des Industries de MadagascarUE Union EuropenneUNDAF Plan Cadre des Nations Unies pour lAssistance au DveloppementUPFL Union des Producteurs de Fruits et Lgumes

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    7/127

    7

    RESUME EXECUTIF

    Madagascar est un pays riche de ses hommes, de ses ressources naturelles et de son positionnementgostratgique. Son potentiel de dveloppement lautorise migrer de son statut actuel de PMA pourdevenir un pays revenu intermdiaire. Dans cette perspective, diffrents processus de concertationont t engags depuis six ans pour mobiliser le pays autour dun plan daction national : leMadagascar Action Plan (MAP). Le MAP, cadre stratgique de rfrence pour les programmes dedveloppement du pays, a t dclin en politiques sectorielles.

    Le Programme National de Renforcement de la Comptitivit des Industries de Madagascar(Madagascar Industrial Competitiveness Plan MICP) sinscrit dans le cadre du MAP, de la Lettre dePolitique Industrielle de Madagascar, du Programme dAppui lconomie, au Commerce et lIndustrie (PADECI) et du programme rgional de modernisation des industries de la SADC validpar lensemble de ses Etats Membres en avril 2008 en Afrique du Sud.

    Le prsent programme vise appuyer le secteur priv par le renforcement de la comptitivit dusecteur productif (en priorit agroalimentaire, puis textile/artisanat, puis tous les secteurs), doter lepays dinfrastructures de mtrologie, normalisation et de qualit et de dispositifs dappui auxentreprises performantes comme les CERDIC, les clusters et les consortium dexportation.

    Le MICP sera excut dans une logique de responsabilisation des acteurs, de prennit et defficacitdu systme. Il permettra de densifier et dintgrer le tissu productif national tout en crant lesconditions pour linscrire dans les chanes de valeur au niveau sous rgional et international. A ceteffet le MICP dveloppe une stratgie en deux phases de trois ans chacune 2009-2011 et 2012-2014.Le budget pour la premire phase est de 6,626,000 euros1 (le budget de la deuxime phase est value 10,5 millions deuros dont le budget sera notamment mobilise auprs du programme rgional deModernisation et de Mise Niveau des industries de la SADC, la deuxime phase est galementdcrite dans le prsent projet par un souci de cohrence entre les deux phases).

    Lagroalimentaire est la filire prioritaire de la phase I, avec des ouvertures sur les filirestextile/artisanat, qui pourra, en fonction des budgets mobiliss, couvrir dautres filires. Au terme duprogramme, le pays disposera de manire global:

    dune vision prospective consensuelle et permanente sur la stratgie nationale de comptitivitet dun cadre de concertation entre lEtat et le secteur priv oprationnel ( travers le Comitde Pilotage COPIL, le Comit Restreint de Suivi-CSR et le Bureau de Mise Niveau deMadagascar-BMNM), ce dernier sera financ par lEtat de Madagascar partir de la deuximephase du programme,

    dun systme complet de management dun programme de comptitivit industriel et de mise niveau au plan de la gestion stratgique et oprationnelle,

    dun corpus de consultants capables dapporter des services qualifis aux entreprises etlaboratoires en matire de mise niveau, normalisation et qualit,

    dun corpus de groupements dappui du secteur priv pour les entreprises dun corpus dindustries comptitives, dun corpus dinfrastructure qualit accrdite, dun environnement financier dynamis, assaini et diversifi.

    Madagascar disposera aussi dun mcanisme national prenne et efficace lui permettant de concevoir,planifier, mettre en uvre et valuer des programmes de renforcement de la comptitivit desindustries.

    1 Hors frais dappui de lONUDI

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    8/127

    8

    Spcifiquement, les objectifs atteindre et les produits mettre en uvre seront les suivants :

    Phase I / 2009-2011 (la filire agroalimentaire est prioritaire, dautres filires seront considres enfonction des budgets mobiliss).

    Objectif immdiat 1: Renforcement des capacits nationales de promotion, gestion et suivi du

    Madagascar Industrial Competitiveness Plan

    Raliser les activits de pr dmarrage du MICP Appui technique de lONUDI la mise en uvre du MICP Configuration du dispositif institutionnel Configuration du dispositif institutionnel Renforcement des capacits de suivi du MECI Renforcement des capacits du Comit de pilotage et du BMNM Renforcement des capacits de 100 experts/consultants la mthodologie ONUDI et dans les

    diffrents aspects (technique, conomique/financier, etc.) de modernisation et mise niveaude prfrence partir des centres et institutions dappui

    Formation de 10 consultants nationaux la dmarche de promotion de partenariat international Conception et mise en place dun Tableau de bord du MICP Conception et mise en uvre du programme de communication du PMMN dans toutes les

    rgions du pays

    Objectif immdiat 2: Renforcement des capacits du dispositif dappui aux entreprises

    Appui la mise en place dun service de modernisation/mise niveau des industries etppinire dentreprises au sein des CERDIC

    Dveloppement de clusters dans les branches dactivit prioritaires en suivant la mthodologieONUDI en 7 tapes (Cluster Textile Mada, clusters soie, broderie, miel, huiles essentiels,aviculture, Cluster Fruits et Lgumes (UPFL), Cluster Produits Laitiers (MDB))

    Ralisation dun Programme de partenariat/coaching industriel Etude sur la filire emballage Mise en place de Consortium export (Fruits et Lgumes, Huiles Essentielles, Miel) Elaboration dun Guide de lExportateur pour la COI, la SADC et le COMESA

    Objectif immdiat 3: Promotion de la Normalisation et de la qualit

    Vulgariser les concepts de qualit et de normalisation, notamment dans le secteuragroalimentaire et artisanat/textile

    Formation et mise en place effective de la certification industrielle (normes ISO 9000,ISO14001 et ISO22000, auditeurs ISO17025, 15 entreprises ISO 9001, 5 entreprises ISO14001, 15 entreprises agroalimentaires HACCP et/ou ISO 22000 et ou Ecocert)

    Mettre en lien la qualit au niveau national avec le programme qualit de la Commission delOcan Indien

    Objectif immdiat 4: Appui direct aux industries

    30 industries modernises et mise niveau, en priorit du secteur agroalimentaire 30 entreprises informelles de transformation assistes dans lapplication des BPH avec une

    possible application du HACCP

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    9/127

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    10/127

    10

    PARTIE A CONTEXTE GENERAL

    A1 Contexte conomique global

    A.1.1 Potentiel et atouts du pays

    Madagascar est la 4ime

    plus grande le du monde avec une superficie 595 790 Km. Grce ses ressources naturelles et son positionnement gographique dans lOcan indien entrelAfrique, lOrient et lAsie, Madagascar dispose datouts majeurs pour devenir un paysmergent.

    Le pays compte 18 millions dhabitants dont 53 % dactifs potentiels. La population est jeuneet diversifie. Les accords de coopration signs avec les organisations sous rgionales luipermettent daccder un march de plus de 400 millions de consommateurs. Madagascar estbien dot en ressources naturelles. De lagriculture, llevage, pche en passant par les mineset le tourisme, le pays dispose datouts significatifs pour dvelopper une conomie mergentecapable de le hisser rapidement au premier rang des pays niveau de dveloppement humainintermdiaire.

    Selon la FAO, les forts couvrent le cinquime du territoire national de Madagascar. Lasuperficie totale des forts est en rgression, malgr le reboisement, car la pressiondmographique augmente constamment la demande pour la terre. Les forts primaires (80 %du total) abritent une faune et flore exceptionnelles, qui favorise lcotourisme.Lexploitation des ressources forestires couvre les besoins nergtiques des foyers et permetun commerce de bois tropical transform florissant.

    Madagascar jouit de potentialits gographiques permettant une grande diversit deproductions vgtales, tropicales et tempres. Cest un grand pays d'levage dot dunegamme de productions animales diversifie et disposant dun secteur pche industrielle etd'aquaculture important.

    La population agricole est estime environ 13,3 millions (environ les de la populationtotale). Produisant surtout pour lautoconsommation, la population rurale est gnralementpauvre.

    Le pays compte une superficie totale de 58 704 000 ha dont prs de 18 millions dhectares deterres cultivables. Toutefois, seuls un peu plus de 2 millions dhectares sont mis sous culture.La superficie physique des exploitations agricoles, estime 2 083 590 ha, a connu une lgreaugmentation de 0,9 % en 20 ans. La surface agricole potentielle pouvant se prter auxgrandes cultures, zones de pturage et ranching ou autres grandes productions est estime plus de 35 millions dhectares. Par ailleurs, les exploitations sont de petite taille (0,87 ha en

    moyenne) et se morcellent au gr des hritages. Certaines zones rurales connaissent unesaturation foncire et laissent envisager des mouvements de migrations.

    L'agriculture pratique est traditionnelle et peu intensive, do de faibles rendements. Lestechniques de production sont rudimentaires et peu mcanises, et le niveau d'utilisationdintrants (semences amliores, engrais, pesticides) reste faible. Lenclavement des zones deproduction rend difficiles laccs aux rcoltes et leur commercialisation.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    11/127

    11

    Les cultures vivrires qui sont dominantes, sont en majorit autoconsommes, lexceptiondu riz pour les moyens et les grands exploitants qui disposent d'un surplus de productioncommercialisable. Les cultures de rente et les cultures dexportation, destines lacommercialisation, sont en faible proportion. Les lgumes et les fruits constituent des activitsdappoint, gnratrices de revenus.

    Les trois principaux types de cultures sont: le riz, aliment de base, les racines et lestubercules. Les cultures industrielles (arachide, canne sucre, coton, tabac) fournissent lesmatires premires pour les units agro-industrielles locales d'huiles alimentaires, de sucre, decoton fibre, et de cigarettes et les cultures de rente destines principalement lexportation(vanille, girofle, poivre, caf, cacao).

    Depuis le premier EPC de Madagascar en 2001, la production du riz est la hausse, tandisque celle des cultures industrielles stagne et celle des cultures de rente est la baisse, l'exception du cacao (cf. tableau). Une augmentation de la production des fruits et lgumes,surtout en milieu priurbain, a t enregistre.

    Madagascar possde galement un gros potentiel en matire dlevage de gros et petits

    ruminants. Llevage est pratiqu par la plupart des mnages en milieu rural o le cheptel estconsidr comme source dalimentation et premire source dpargne. Llevage bovindomine celui du gros btail et il est, avec llevage porcin, en forte expansion. Madagascarpossde un cheptel de: 9,7 millions de bovins ; 1,3 million de porcins ; 700 000 ovins ; 1,3million de caprins ; et 29 millions de volailles. La production de lait ne couvre pas lesbesoins nationaux, d'o l'importance des importations de lait en poudre.

    Dans le contexte de la crise alimentaire mondiale Madagascar a lopportunit de valoriser sesterres cultivables et retrouver ainsi une position de leader dans la production de crales pourle march national et lexportation. Les ressources en eau sont abondantes et faiblementexploites mais ncessitent des amnagements importants et une meilleure gestion. Lavalorisation de son potentiel hydrolectrique (7 800 MW), dont seulement 2% mis en uvre,constitue un socle important de dveloppement du tissu productif, singulirement dans lecontexte de cris nergtique mondial actuel

    Pour la pche et laquaculture, il existe plus de 5 000 km de ctes, 300 000 ha de mangrovesconsidres comme nurseries, 1 140 000 km de zone conomique exclusive, 117 000 km deplateau continental, 15 600 ha propices la culture des crevettes, 1500 km 1600 km deplans deau naturels dintrts piscicoles y compris lacs et lagunes, 150 000 ha de rizires bonne matrise deau propices la pisciculture.

    Le potentiel halieutique et daquaculture est denviron 480 000 tonnes par an, dont 300 000tonnes d'intrt commercial. En 2005, lexportation totale de produits de la pche par

    Madagascar sest leve environ 34 515 tonnes, sans compter la pche hauturire pratiquepar les navires trangers sous les accords bilatraux. La valeur totale de cette exportationsest leve 358 milliards dAriary, essentiellement compose de crevettes (environ 60 %),et de poissons divers (32 %).

    L'activit minire figure parmi les trois principaux secteurs porteurs (avec la pchelaquaculture et le tourisme) sur lesquels les autorits comptent asseoir le dveloppementconomique du pays moyen terme. Sa contribution au PIB national reste marginale (environ5 % en 2007) bien que le pays dispose de ressources minires importantes. Il sagit plus

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    12/127

    12

    particulirement du nickel, de lilmnite, du fer, du ptrole, et dune diversit de pierresprcieuses et semi-prcieuses. Selon les experts, Madagascar contiendrait 5 % des rservesmondiales dilmnite et de nickel.

    La quasi-totalit de la chromite et du graphite est exporte ltat brut et sans valeur ajoute.En 2006, la valeur des exportations sest leve 86 milliards dAriary, ce qui est peu prs

    le double du niveau de 2000. Ces exportations pourraient se dvelopper dans un avenirproche suite la mise en uvre de grands chantiers miniers (ilmnite et nickel). Lactivitminire est celle qui attire le plus dinvestissements directs trangers depuis le premier EPC3de Madagascar en 2001.

    Madagascar produit et exporte galement des pierres gemmes prcieuses, semi-prcieuses etornementales. La production est majoritairement artisanale, et la quasi-totalit est exporte, ltat brut, principalement vers les marchs de lAsie pour la taille et la confection de bijoux.Des circuits informels dominent la filire, rendant difficile l'valuation de lapport de cetteactivit lconomie, et par consquent du secteur minier tout entier au PIB, lemploi, ainsiqu'aux exportations.

    Les potentialits touristiques offrent au pays une gamme de produits diversifie. Face sesvoisins et concurrents les plus proches (Ile Maurice, Seychelles, Runion,..) Madagascar offreun potentiel dune trs grande richesse, tant par son volume (vaste pays, 5 000 kilomtres decte, importance de la biodiversit et innombrables sites intrieurs) que par sa varit(circuits, escalade, cotourisme, activits de loisirs, etc.) et sa spcificit culturelle(architecture, sites historiques, civilisation, etc.).

    Le secteur du tourisme connat actuellement un dveloppement spectaculaire, avec letriplement du nombre de visiteurs non rsidents entre 1998 et 2007 passant de 121 000 344000 visiteurs. Le nombre de nouveaux emplois crs, annuellement, est de 18 000. Lescapacits dhbergement ont presque doubl passant de 7000 chambres en 2001 13 700 en2007.

    Mais le secteur connat encore toute une srie de contraintes limitant son dveloppement.Parmi ces contraintes, il y a labsence ou le mauvais tat des infrastructures et desquipements, le dficit des systmes de management et dinspection, le manquedamnagement des zones touristiques, et le cot lev du transport arien. En effet,linfrastructure du tourisme malgache, notamment le transport, lhbergement et les servicesconnexes, est limite certaines rgions seulement, dont Antananarivo, Nosy-Be et Fort-Dauphin.

    Le projet de la Banque mondiale, Ples intgrs de croissance (P.I.C.), identifie trois zones dedveloppement prioritaires, dont deux consacres au tourisme : Nosy-Be et Fort-Dauphin. Un

    Plan directeur du tourisme pour Madagascar a t adopt en 2003 et intgre la gestiondurable.

    3 Examen des politiques commerciales

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    13/127

    13

    Afin de favoriser le dveloppement de lcotourisme, des rserves foncires touristiques sonttablies (Isalo est la premire, huit autres sont cres, et dautres sont en cration).4 Pourfaciliter laccs des investisseurs trangers aux biens fonciers, les terrains sont acquis par leMinistre charg du tourisme et font lobjet dappel doffres international5. Linvestissementdans le sous-secteur est soumis au rgime du droit commun, mais les promoteurs trangerspeuvent bnficier des services de lEDBM lors de la cration de leurs entreprises.

    Les tablissements touristiques doivent se conformer des normes co touristiques. Le cadrerglementaire pour le tourisme na pas volu depuis le premier EPC de Madagascar en2001.6 En principe, les tablissements touristiques doivent obtenir une autorisation et seconformer aux normes tablies. En pratique, seuls les tablissements d'Antananarivosemblent se conformer ces obligations et leur dernier recensement remonte 2006.

    Madagascar est membre de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) depuis 1975.

    Le secteur touristique bnficie des atouts dun secteur artisanal riche de plus de 1,8 millionsdactifs qui jouissent dun savoir-faire original lorigine de la trs grande richesse de laproduction locale.

    Malgr ces atouts significatifs, Madagascar fait partie des PMA avec 67,5% de pauvres en2006. Lesprance de vie la naissance est de 62 ans et le crot annuel de 3 % de lapopulation rend ncessaire une acclration du taux de croissance de lconomie.

    Cest ainsi que malgr un taux de croissance encourageant de 5 % entre 2002 et 2006, lapauvret na recul que de 13 % sur la priode. La tendance est cependant favorable ; lIndicede Dveloppement Humain est suprieur 0,5 depuis 2003 et le score EPIN est pass de 3,3en 2003 3,7 en 2007.

    Dans ce contexte, Madagascar bnficie de programmes daide extrieure important quireprsentent 48 % du PIB en 2006.

    4 Ministre de lconomie, du commerce et de lindustrie, "Madagascar, une le paradisiaque, offre tous les

    investisseurs qui veulent entrer dans le tourisme, une grande opportunit"

    http://www.meci.gov.mg/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=106&Itemid=282 [3 janvier

    2008].5

    Consult sur: http://www.tourisme.gov.mg/.6

    Loi N 95-017 portant code du tourisme. Dcret N96-773 tablissant les normes rgissant les entreprises, les

    tablissements et les oprateurs touristiques.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    14/127

    14

    A1.2 Evolution gnrale de lEconomie

    Le PNB de Madagascar a t estim environ 5,5 milliards de dollars E.U. en 2006 (ycompris la contribution du secteur informel, estime environ 30 pour cent du PIB total). LePIB par habitant tait estim 313 dollars E.U. en 2006, ce qui classe Madagascar parmi lesPays moins avancs (PMA).

    Nanmoins, depuis plusieurs annes, Madagascar progresse et plusieurs indicateursmacroconomiques et sociaux samliorent :

    Une croissance conomique soutenue estime en moyenne 5 % par an, passant de 5,3 %en 2004 6,2% en 2007 ;

    Un accroissement des investissements privs estims 12,3 % du PIB en 2005 et 20,7 %du PIB en 2007 ;

    Un taux dinflation ayant significativement chut passant de 27 % en 2004 10,8 % en2006 et 8,2 % en 2007 ;

    Une pauvret en recul sensible, avec un taux de pauvret de 66,3 % en 2007 contre 73,6 %en 2003 soit une baisse moyenne par an de 1,2 point ;

    Un taux de pression fiscale en constante progression passant de 9,7 % en 2001 11,7 %en 2007 ;

    Le dficit budgtaire sest nettement amlior se situant - 4,3% du PIB en 2005 et -2,8% du PIB en 2007 ;

    Un environnement conomique plus favorable marqu par lamlioration de lindice de

    perception de la corruption passant de 1,7 en 2002 2,8 en 2005 et 3,2 en 2007(Transparency International) ;

    Un accroissement significatif, du flux des Investissements Directs Etrangers constats en2006 et 2007 respectivement de 150,5 millions de DTS et 652,1 millions de DTS ;

    Leffectivit de la nouvelle loi organique sur les finances publiques.

    Lconomie malgache est essentiellement porte par le secteur des services (56,8 % du PIB en2007).

    Elle est caractrise par une faible productivit du secteur agricole (27,3 % du PIB) et dusecteur industriel (15,8 % du PIB).

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    15/127

    15

    VALEUR AJOUTEE SECTORIELLE ET CONTRIBUTION AU PIB (EN % DU PIB)2000 2001 2002 2003 2004 2005

    Agriculture 13.6 13.7 16.6 15.4 15.5 15.5Elevage et Pche 7.8 7.3 8.8 7.6 7.2 6.9Sylviculture 5.1 4.8 4.5 3.8 3.5 3.4Agro-industrie, alim. et papiers7 6.6 6.5 6.2 6.2 5.9 5.7Mines 0.2 0.2 0.1 0.1 0.1 0.1Ptrole 1.5 1.4 1.2 1.0 1.0 1.0Industrie Textile 0.2 0.2 0.1 0.1 0.1 0.1Matriaux de construction et mtallique 1.7 2.1 1.9 1.9 1.9 2.1Mat. Transport 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2Zone Franche Industrielle 2.4 2.8 3.8 4.6 5.2 5.0Btiments et Travaux Publics 1.6 1.8 1.8 1.9 2.3 2.7Transport 13.7 10.7 10.1 9.6 10.2 10.2Tourisme et Htellerie 3.1 3.1 3.0 2.8 3.0 3.0Tlcommunications 0.8 0.8 0.8 0.8 0.9 0.9Commerce 10.8 11.2 11.8 11.5 10.8 10.8Banque 0.9 0.7 0.5 0.6 0.7 0.7Assurance 0.3 0.3 0.3 0.3 0.2 0.2

    Services 15.5 16.6 15.3 15.7 14.6 14.9Administration 5.5 5.8 5.5 6.4 6.2 6.1Source : Direction Gnrale des Impts (extrait tir de la revue des Dpenses Publiques 2006-2007)

    Madagascar bnficie dun taux de croissance global encourageant (6,3 % en 2007), prochede celui de la production industrielle (6 %) mais infrieur au taux dinflation (10,7 %). Bienque la croissance se soit amliore, elle reste menace par des problmes structurels lis lagestion des finances publiques, une lente rforme du secteur publique, des problmes degouvernance et un climat des affaires insatisfaisant qui dcourage linvestissement priv.

    Cette performance conomique na pas permis une rduction significative du solde ducommerce extrieur dficitaire de 1,1 milliards de dollars US en 2007 (111 % desexportations annuelles et 18,5 % du PIB). Ce dficit est compens par les IDE (17,5 % du

    PIB) et les flux relatifs aux aides extrieures. La situation au plan fiscal est paradoxale.

    LEtat nexerce quune pression fiscale de 11 % sur le PIB mais cette fiscalit est supportepar le secteur formel. A terme, cette distorsion structurelle devra tre corrige par unlargissement de lassiette fiscale afin que lEtat augmente ses revenus tout en baissant lacontribution unitaire du secteur formel.

    Cet ajustement est particulirement important compte tenu du rle prpondrant desinvestissements publics dans la croissance du PIB (mise en place des infrastructures de basedu pays).

    7Inclut lagro-industrie, alimentaire, boissons, tabac, corps gras, pharmaceutique, cuir, bois et papeterie

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    16/127

    16

    CONTRIBUTION SECTORIELLE PAR RAPPORT AUX RECETTES FISCALESINTERIEURES TOTALES (EN % DES RECETTES FISCALES INTERIEURES TOTALES)8

    2001 2002 2003 2004 2005Elevage et Pche 0.5 0.2 0.2 0.3 0.7Agro-industrie 0.3 0.1 0.1 0.2 0.4Industrie 22.4 19.3 19.9 16.8 15.0

    Mines 0.3 0.3 0.4 0.3 0.2Ptrole 3.4 5.7 10.7 4.1 5.0BTP 1.9 2.2 3.0 3.0 1.7Transport 2.1 1.9 2.9 3.0 3.0Htellerie 1.1 0.6 1.1 1.3 1.2Tourisme 0.4 0.2 0.2 0.3 0.3Tlcommunications 8.5 13.0 10.0 12.0 7.7Commerce 28.2 24.9 31.4 31.2 32.0Banques 19.9 14.1 5.9 13.2 20.1Assurance 4.4 4.7 2.5 2.8 4.2Immobilier 0.3 0.5 0.5 0.6 0.3Mtiers 0.3 0.3 0.3 0.3 0.3

    Profession Librale 1.1 1.8 2.0 2.2 1.0Prestation de Service 4.6 10.2 8.6 8.1 6.9EPIC 0.1 0.1 0.1 0.0 0.0Grand Total 100 100 100 100 100

    Source : Direction Gnrale des Impts (extrait tir de la revue des Dpenses Publiques 2006-2007)

    Lenjeu fiscal nest pas le seul dfi qui devra tre relev par lconomie malgache pouraugmenter substantiellement son taux de croissance.

    Des actions dterminantes sont programmes pour pallier i) la faiblesse des infrastructures debase, ii) le cot lev des transactions, iii) la faible productivit du secteur primaire et sa

    sensibilit par rapport aux chocs climatiques, iv) la non comptitivit du secteurmanufacturier, v) les besoins importants de renforcement des capacits du capital humain, etvi) la vulnrabilit du tissu productif par rapport lnergie.

    La mise en uvre des grands projets miniers devrait galement permettre une consolidation sice nest une augmentation du taux de croissance actuel qui devrait dpasser 7 % en 2008-2009.

    8 Tous impts confondus

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    17/127

    17

    Cette stratgie devrait permettre Madagascar de mieux se positionner dans le cadre sousrgional.

    INDICATEURS MACROECONOMIQUES DES ETATS MEMBRES DE LA SADC

    1997-2001 2002 2003 2004 2005 2006* 2007*

    Real GDP Growth (%) 2.3 3.7 3.1 5.1 5.7 5.5 7.1Real Non-Oil GDP Growth (%) 2.4 3.2 3.4 4.9 4.6 6.0 8.1

    Real Per Capita GDP Growth (%) 0.7 2.3 1.8 3.8 4.4 4.1 5.6

    Real Per Capita GDP (Mil. USD)** 889 917 927 955 989 1,022 1,069Consumer Prices (Annual delta in %) 21.4 17.8 16.7 10.8 10.6 14.6 17.3

    Total Investment (% of GDP) 17.7 13.3 17.1 18.3 18.1 20.0 20.1

    Domestic Saving (% of GDP) 17.6 14.0 16.8 18.6 18.7 20.2 18.8Government Revenue, Excluding Grants (%of GDP)

    23.4 22.3 23.4 24.5 26.4 28.2 28.5

    Reserves (months of imports of goods andservices)

    3.4 3.6 3.1 3.4 3.6 3.9 3.7

    Source : Programme de modernisation et de mise niveau de la SADC

    CLASSEMENT DES PAYS DE LA SADCGDP atmarketprice,

    million USD

    2006Ranking

    GDP percapita,USD

    2006Ranking

    Angola 1 47 260 2 2 882 5Botswana 2 10 050 5 5 711 1DRC 8 798 6 148 14Lesotho 1 443 14 806 8Madagascar 5 493 11 288 12Malawi 2 193 13 167 13Mauritius 2 6 424 9 5 115 3Mozambique 7 262 7 360 10Namibia 2 6 248 10 3 045 4South Africa 2 251 099 1 5 276 2Swaziland 2 533 12 2 461 6Tanzania 12 847 3 329 11Zambia 10 945 4 923 7Zimbabwe 7 034 8 538 9Total SADC 379 629

    SADC Average 27 116 2 004AFRICA Total, 2006 1 092 772 1 182Source : Programme de modernisation et de mise niveau de la SADC

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    18/127

    18

    A.1.3 La situation des changes extrieurs

    Madagascar commerce essentiellement avec lEurope (50 % des exportations et 16 % desimportations), lAsie (20 % des exportations et 15 % des importations) et les Amriques.

    Estimations des statistiques du Commerce extrieur (2007) :

    Principaux clients (2006) : France (32,7 %), tats-Unis (25,3 %), Allemagne (6,1%, Italie(5 %), Grande-Bretagne (4,1 %) ;

    Principaux fournisseurs (2006) : France (14,5 %), Chine (12 %), Iran (9,3 %), Maurice(5,6 %), Hong Kong (4,7 %).

    Les transactions avec lAfrique et les pays membres des institutions sous rgionales (COISADC et COMESA) prsentent un potentiel de dveloppement lev (10 % du commerceextrieur).

    Lappartenance de Madagascar ces institutions sous rgionales lui offre lopportunit

    daccder un marche de 400 millions de consommateurs.

    Source : Programme de modernisation et de mise niveau de la SADC

    A.1.4 Stratgie de dveloppement de lEtat malgache

    Madagascar dispose dune vision couvrant 8 engagements cls sur 5 ans (2007-2012) pour

    atteindre les objectifs ci-aprs dfinis dans le cadre dun processus de concertationparticipatif :

    Une croissance conomique de 8 10%, Une augmentation de lexportation des biens de 22.3% par an, La part du march rgional 15 % du commerce extrieur.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    19/127

    19

    LES GRANDS OBJECTIFS DE MADAGASCAR POUR 2012 (SOURCE MAP)

    2005 2012

    Taux de croissance conomique (%) 4,6 7 10

    PIB (en Milliards de USD) 5 12PIB par tte (USD) 309 476

    Taux d'investissement dans le PIB (%) 22,5 30

    Investissement Direct Etranger (en Millions de USD) 84 500

    Taux d'inflation annuelle (%) 18,34 5

    Taux de pauvret (Pourcentage de la population vivant

    avec moins de 2 USD par jour) 85,1 50

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    20/127

    20

    A2 Contexte spcifique des entreprises

    En 2006, le secteur manufacturier tait compos, pour l'essentiel, des entreprises tablies sousle rgime de la Zone franche (43 %), contre 24 % en 2001. Il sagit notamment dentreprisesde confection darticles de textiles, de transformation des produits halieutiques ou de bois, etdaquaculture de crevettes. Tournes vers les exportations, les entreprises de la Zone franche

    sont gnralement plus comptitives que celles tablies hors de ce rgime.

    Le secteur manufacturier hors Zone franche, tourn principalement vers le march intrieur,est domin par l'agro-industrie (boissons, produits alimentaires et tabacs) qui reprsenteenviron 49 % du sous total. Cette branche dactivit est suivie par les industries mtalliques(12 %), lectriques (9 %), pharmaceutiques et BTP (7 % chacune).

    Distribution des activits au sein du secteur manufacturier, hors Zone franche1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

    Agro-industrie 7 6 5 6 5 5 5 4Industrie alimentaire 21 20 20 21 22 21 21 22Industrie de boissons 28 27 26 25 24 24 22 21

    Industrie du tabac 7 7 7 7 8 7 7 6Industrie du corps gras 3 3 3 2 3 3 3 3Pharmacie 8 7 7 7 7 7 8 7Industrie textile 2 2 2 1 1 1 1 1Industrie du bois 3 3 3 3 3 3 3 2Matriaux deconstruction 5 5 6 5 5 5 6 7Industrie mtallique 6 7 8 9 9 10 12 12Matriaux de transport 2 2 2 2 2 2 2 2Appareil lectrique 7 8 9 8 8 8 9 9Industrie du papier 1 2 1 1 2 2 1 1Total 100 100 100 100 100 100 100 100

    Source : Calculs du Secrtariat sur la base des statistiques fournies par les autorits malgaches.

    Le secteur agroalimentaire est appel conforter son avance grce notamment au soutien dontil bnficiera en amont par les mesures prises dans le cadre du Madagascar Action Plan(MAP) et du Programme National pour le Dveloppement Rural (PNDR) en vue de doper laproduction agricole et favoriser le dveloppement des agro-industries.

    Le PNDR, adopt en 2005, vise laugmentation des revenus en milieu rural dans le respect dela dimension environnementale.

    Selon le MAP9 le dveloppement rural se ralisera par 6 dfis principaux :

    Scuriser la proprit foncire ; Amliorer laccs au financement rural ; Lancer une rvolution verte durable ; Promouvoir les activits orientes vers le march, aussi bien intrieur quextrieur ; Diversifier les activits agricoles ; Accrotre la valeur ajoute agricole et promouvoir lagrobusiness.

    9 FMI (2007a).

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    21/127

    21

    A2.1 Le secteur priv et lenvironnement des affaires

    LEtat malgache a manifest une volont politique forte visant libraliser lconomie tout endveloppant un partenariat de qualit avec le secteur priv.

    Ce dernier est appel, travers les organisations consulaires et professionnelles, assumerdes responsabilits dans la formulation, la mise en uvre et le suivi valuation des politiquesconomiques.

    Cette approche a permis de doper linvestissement priv qui est pass de 3,5 % du PIB dansles annes 1980 12,4 % en fin 2007. Les mesures prises se sont traduites galement par uneamlioration de la position de Madagascar dans Doing Business puisque le pays gagne 11points entre 2006 et 2007 en passant du 160me au 149me rang. Ce classement est de 144pour 2008.

    LEtat sest engag poursuivre ce partenariat responsable afin de parvenir i) une meilleurecontribution du secteur priv la croissance, ii) atteindre un niveau dinvestissement priv

    proche de ceux des pays mergents (environ 20 %) et iii) doter le pays dentreprisescomptitives et bien positionnes sur les chanes de valeur du commerce mondial.

    Dans cette perspective, la poursuite de politiques macroconomiques et sectorielles adaptesainsi que lamlioration de lenvironnement des affaires, des infrastructures physiques etsociales, constituent des lments dterminants de la stratgie mettre en uvre.

    Les amnagements apports au cadre rglementaire rpondent ces objectifs :

    Au plan multilatral, Madagascar a adhr lAgence Multinationale pour la garantiedes Investissements (MIGA) et sign laccord portant cration de lAfrican TradeInsurance Agency (ATI) qui scurise les transactions commerciales et financires enmatire de risques politiques ;

    Au plan bilatral, Madagascar a pass des conventions pour la promotion et laprotection des investissements avec la France, Maurice, lAllemagne, la Chine,lAfrique du Sud, lUnion Belgo-Luxembourgeoise et les Pays de lOPEP ;

    Au plan national, Madagascar a rvis le rgime des marchs publics et envisage demettre en place un Conseil National de la Concurrence ;

    Sur le plan institutionnel, le Ministre de lEconomie, du Commerce et de lIndustrie(MECI) a t mis en place comme interface principale du secteur priv. Le MECI estresponsable de la mise en uvre des activits ddies au secteur priv dans le MAP etexerce la tutelle des institutions dappui dont la liste est jointe en annexe.

    A2.2 La typologie des entreprises

    Les diffrentes enqutes menes au niveau national permettent de rpartir les entreprisesactives Madagascar sous trois rubriques principales :

    Les grandes entreprises capitaux nationaux ou trangers, suffisamment structurespour disposer dune organisation moderne, attirer des employs qualifis et saffirmerde manire optimale sur les marchs nationaux, sous rgionaux et internationaux ;

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    22/127

    22

    Les entreprises de petite ou moyenne taille, faiblement structures, disposant depotentiels intressants en matire de savoir faire et opportunits mais difficilementligibles aux conditions courantes de lenvironnement administratif, social etfinancier ;

    Les micros et petites entreprises, formelles et informelles, peu organises,essentiellement centres sur le march intrieur et de proximit, employant de manire

    prcaire du personnel peu qualifi.

    Lenqute sur les entreprises ralise en 2005 par linstitut des statistiques (INSTAT) et leMCA, value le nombre des entreprises formelles Madagascar 221 318 dont 0,8 % degrandes entreprises, 11,4 % de PME et plus de 87 %de microentreprises. Ces entreprisesformelles emploient 753 500 personnes. Elles sont toutes concernes par les questions decomptitivit tant sur les marchs nationaux, sous rgionaux quinternationaux.

    40 % des grandes entreprises, 91 % des PME et plus de 99 % des micro entreprises ont adoptle rgime dentreprises individuelles.

    REPARTITION DES ENTREPRISES

    PAR CATEGORIE ET PAR FORME JURIDIQUE

    Forme juridique Catgorie (%)

    ME PME GESA 0,02 1,05 22,71

    SAU 0,01 0,03 0,00

    SARL 0,40 7,59 36,53

    EURL 0,00 0,03 0,06

    EI 99,58 91,31 40,70

    Ensemble 100,00 100,00 100,00

    Source : Enqute auprs des entreprises 2005.Analyse : FTHM Conseils

    Cette tendance se confirme en 2006 avec 97 % des entreprisses cres sous le rgime delentreprise individuelle.

    CREATIONS DENTREPRISES SELON LA FORME JURIDIQUEAnne Autres EI EURL GIE SA SARL SAU Total20052006Accroissement(%)

    1231294,8

    17 33719 0349,7

    3863952,3

    95-44,4

    2673180,7

    8071 13540,6

    12100,0

    18 68920 77311,5

    Source : Rapport Economique et Financier 2006-2007

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    23/127

    23

    A2.3 Le secteur industriel

    Lindustrie malgache est relativement diversifie si lon considre la typologie des entreprisesde la SADC. Cependant, avec moins de 16 % de contribution aux recettes fiscales de lEtat en2005 et au PIB en 2007 (en progression de plus de 15 %par rapport 2005), le secteur

    industriel noccupe pas la place souhaite dans lconomie nationale.

    La comptitivit de lIndustrie malgache est fortement pnalise par i) la faiblesse desinfrastructures physiques et sociales, ii) la fin des rgimes commerciaux dexception (Accordmulti fibres pour le secteur textile), iii) limpact du cot et de la disponibilit des facteurs deproduction, en particulier lnergie, iv) la volatilit des taux de change et v) les pesanteurs delenvironnement des affaires.

    ECHANTILLON DE COUTS DES FACTEURS DE MADAGASCAR

    Telecom Costs (USD/ minute) Internet costs Electricity costsWatercosts

    Localcalls

    Internationalcall to adjacentcountry

    Internationalcallto the USA

    High

    bandwidthInternet(USD/mo.)

    Usagecharge forindustrialuse(USD/kWh)

    Demand

    chargefor indust-rial use(USD/kVA)

    Water forindustrialuse(USD/m)

    Lesotho 0.33 0.36 1.08 814 0.04 7.07 0.49Madagascar 0.08 0.75 0.90 840 0.08 12.02 0.26Mauritius 0.03 0.19 0.19 188 0.06 3.25 0.38Mozambique 0.06 0.42 0.77 594 0.05 5.25 0.88South Africa 0.06 0.26 0.54 42 0.08 0.88 1.38Tanzania 0.07 0.47 1.11 1900 0.06 6.01 0.67

    Comparator countryTunisia 0.01 0.48 0.52 18 0.07 1.48 0.68

    France 0.02 0.17 0.17 34 0.07 n/a 1.99Ireland 0.05 0.15 0.19 43 0.12 8.70 1.63Ghana 0.02 0.28 0.39 252 0.05 12.29 0.77Kenya 0.04 0.16 0.88 1690 0.06 3.68 0.42Mali 0.03 0.59 0.89 1089 0.12 2.91 0.56Sngal 0.23 1.07 1.07 57 0.14 13.10 1.56Nigeria 0.16 0.43 1.45 236 0.28 n/a 0.91Uganda 0.07 0.38 0.76 3548 0.10 2.33 0.76Source: Snapshot Africa (2007), World Bank

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    24/127

    24

    ECHANTILLON DE COUTS DES FACTEURS DE MADAGASCARFRET

    ContainerType

    To Rotterdam To New York To Long Beach To Yokohama To SingaporeStandar Refriger S R S R S R S R

    Lesotho 1450 2900 3500 7000 3700 7000 1250 2500 1100 2000Madagascar 1948 5948 5445 None 5755 None 2484 5084 1684 5284Mauritius 1161 1161 5050 5050 5815 5815 n/a n/a n/a n/aMozambique 3123 4842 4621 5146 5071 6546 2131 5456 1731 5256South Africa 2606 3750 3540 4405 3850 5500 1700 3600 1500 3000Tanzania 1118 2118 4286 6786 4350 6900 n/a n/a n/a n/a

    Comparator countryTunisia 2000 5475 4900 5675 5400 7075 2200 6275 1400 6075France 3111 2940 4552 7975 5600 4775 2852 5800 1700 4800Ireland 3500 6500 6800 8400 7000 8800 3500 4500 3500 4500Ghana 1953 4948 3500 4500 2900 4200 3500 4500 3500 2600Kenya 3800 9500 3800 10691 4100 10691 3200 10691 3000 10491Mali 4392 5218 6926 7754 8525 9377 4703 7168 4393 7061

    Sngal 2193 4239 4500 5902 6477 9362 2431 6706 2106 6206Nigeria 2161 3824 4756 7256 5456 7956 n/a n/a n/a n/aUganda 1097 1097 2891 2891 n/a n/a n/a n/a n/a n/aSource: Snapshot Africa (2007), World Bank

    Les difficults releves se traduisent par la faiblesse de linvestissement dans le secteurindustriel qui enregistre un taux de croissance en de de la moyenne nationale :

    EVOLUTION DU TAUX DE CROISSANCE DU SECTEUR INDUSTRIEL2002 2003 2004 2005 2006

    -20,7 14,5 6,6 3,0 4,7Source PADECI

    Afin de rsorber ces difficults et permettre au secteur de raliser un taux de croissance de 7 12 % dici 2012, le SIM propose un plan daction lEtat autour de domaines deconcentration appels FACTEURS CLES :

    Laccs aux marchs (rgional, local et international).

    Pour renforcer la position de la production malgache sur le march national, et sous rgionalavec des produits de qualit, comptitifs et haute valeur ajoute, le SIM propose entre autresmesures:

    La mise en place dun dispositif efficace de prservation du march intrieur parlapplication effective du cadre rglementaire national, le renforcement du systme denormalisation et daccrditation malgache ;

    Llaboration dune rglementation spcifique pour limportation, le transport et lafabrication de produits alimentaires ;

    Ldition dun Guide de lexportateur pour les marchs sous rgionaux ; Une action dcisive sur quipements industriels.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    25/127

    25

    Afin de faire passer le taux dutilisation de la capacit de production de 30 50 % selon lesbranches une moyenne de 75 % et doper les investissements, le SIM propose notammentde :

    Encourager la matrise technologique en particulier la maintenance des quipementsproductifs ;

    Faciliter la cration de ppinires et clusters dentreprises.

    Les matires premires et intrants, notamment par la dtaxation des matires premiresimportes par les entreprises exportatrices de droit commun et la mise en place dun cadrefiscal incitatif pour les intrants imports.

    LEnergie, Le Transport, et Les Communications, conditionnent la performance desentreprises. Le SIM propose une politique concerte de libralisation de rhabilitation, deformation et dinvestissements afin de rduire les cots et assurer la qualit des produitsdlivrs dans ce cadre.

    Les ressources humaines dont le potentiel mrite dtre valoris par une politique deformation initiale, continue et professionnelle approprie.

    La mise en place dune fiscalit simple incitative, stable et quitable favorisantllargissement de lassiette fiscale, laugmentation des recettes fiscales de lEtat et ladiminution de la pression fiscale sur le secteur formel.

    La cration dune institution spcialise pour les financements dinvestissements,lamlioration du cadre rglementaire et la mise en uvre dactions de communication ciblevisant assurer une bonne information des chefs dentreprise sur les mcanismes definancement existants.

    A 2.4 Les PME

    Un atelier de validation de la Politique Nationale de Promotion des PME a permis de dgagerun consensus sur la dfinition de cette catgorie dentreprise. Cest ainsi que, nonobstant sonsecteur dactivit, une entreprise est considre comme PME si elle satisfait au moins lundes critres suivants :

    Disposer dun effectif permanent compris entre 5 et 100 employs ; Justifier dun total du bilan compris entre 60 et 600 millions Ariary.

    Lenqute sur les entreprises ralise par lINSTAT et le MCA en 2005 relve un peu plus de

    24 000 PME Madagascar.

    Six villes concentrent 83 % de cette population dont 57 % Antananarivo.

    Les PME offrent 31 % de lemploi total du secteur priv, contribuent pour plus de 29 % lavaleur ajoute du secteur priv et se retrouvent plus de 48 % dans le secteur du commerce.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    26/127

    26

    REPARTITION DES PMES SUIVANT LES BRANCHES D'ACTIVITE EN 2004

    SOURCE : ENQUETE AUPRES DES ENTREPRISES 2005.ANALYSE : FTHM CONSEILS

    Les PME sont gnralement peu organises et ne disposent pas de systme comptable formel.

    Pourcentage des PMEsDisposant dune comptabilit formelle

    TenueComptabilit

    CatgorieME PME GE

    Oui 6,64 34,88 99,82Non 93,36 65,12 0,18Ensemble 100,00 100,00 100,00Source : Enqute auprs des entreprises 2005.Analyse : FTHM Conseils

    Les PME voluent dans un environnement peu favorable. Le cadre rglementaire nest pasoptimal, les crdits dinvestissements sont peu accessibles et les services dappui inexistantsou insuffisamment professionnels.

    A2.5 Le secteur artisanal et linformel

    Lartisanat occupe prs de 1,8 million de personnes dont 250 000 professionnels rpartis surtout le territoire national et alphabtiss plus de 70%. Plus de 85 % de ces actifs sont dans lesecteur informel et se rpartissent dans 12 corps de mtier.

    Malgr toutes les difficults lies la collecte dinformations sur le secteur, sa contributionest value 5,4 % du PIB et 13 % des artisans exportent.

    Le secteur fait face des difficults importantes qui entravent la valorisation optimale de ceriche terreau de comptences et demplois :

    La commercialisation des produits est pnalise par le manque de fiabilit dessystmes de production, la faiblesse de linnovation et la concurrence de la productionasiatique ;

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    27/127

    27

    Le systme productif est fragilis par des approvisionnements, onreux et irrguliers,des financements inexistants ou peu accessibles, et une formation professionnelleinadapte ;

    Le dispositif dappui est peu professionnel et manque de moyens pour amliorer saperformance ;

    Les artisans sont faiblement organiss avec seulement 14 % de taux moyen dadhsion

    aux Chambres de mtier et 10 % aux coopratives. Cette situation ne risque pas dechanger court terme puisque 71 % des artisans ne sont pas satisfaits des prestationsdes Chambres de mtier et prs de 48 % ne le sont pas des coopratives. Lesorganisations professionnelles UAMA, GROUPROAMA, FIVMPAMA ont le mritedexister et pourraient tre accompagnes dans leurs initiatives visant i) renforcer laconcertation avec le secteur public, ii) mener des campagnes dinformation et desensibilisation des artisans, iii) appuyer les artisans au plan technique et financier .

    Les institutions dappui, CENAM et EPA ne couvrent pas la totalit du territoire etfonctionnent au ralenti en raison de la faiblesse de leurs moyens dintervention.

    Une fois dynamises, ces institutions pourraient sappuyer sur un dispositif deformation diversifi et dlocalis dans plusieurs rgions de Madagascar. Cest le casnotamment en milieu rural du Centre artisanal de promotion rural de Fianarantsoa, leCentre de Vinanin karena, le centre professionnel Rural et Artisanal dAntsirabe, lesmaisons familiales et les antennes du CITE. En milieu urbain lInstitut national dePromotion Formation, le TEFISOA le dispositif de Formation des artisans duVakinankaratra, lassociation pour la Formation professionnelle Franco-malgache etles centres PAISE.

    Le secteur bnficie de lappui de plusieurs partenaires au dveloppement, notamment :

    Le centre de formation des mtiers dart bnficie du soutien de lAfD dans le cadredun programme de 1,49 millions deuros qui sachve en 2011 ;

    Le cluster textile artisanal dmarr en 2005 avec le soutien de la SFI et de lAfD ;

    le Madagascar Magic Fingers (MMF) cre en 2002 avec lappui de lUSAID ; Taolandy cre en 2003 avec le soutien de lONUDI au secteur de la soie.

    Certaines initiatives dartisans formels mritent un accompagnement pour la constitution ou lerenforcement de clusters et la mise en place de mcanismes de promotion des exportations :

    EQUIMEDA cr en 2006 dans le domaine des huiles essentielles ; ACMECA, cr en 2002 dans la filire mtal ; GROPROAFIV cr en 2002 dans la filire des filires vgtales.

    A2.6 La question centrale de la qualit

    Madagascar se caractrise par une dmarche qualit rcente et trs parcellise. LEtatmalgache, travers le MECI plus particulirement, associ aux chambres consulaires et auxorganisations patronales affiche une ambition forte en matire de contrle de la qualit desproduits tant en production et distribution nationale que dimport / export.

    Cette volont de dvelopper la qualit dans les entreprises malgaches rpond une doubleproccupation :

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    28/127

    28

    Assurer la population malgache des produits de qualit et conformes la scurit desconsommateurs ;

    Permettre aux entreprises malgaches ouvertes sur des marchs trangers de respecterles normes en vigueur au niveau international.

    En intgrant cette dimension qualit dans son programme national de modernisation et de

    mise niveau industrielle, lEtat malgache sinscrit totalement dans la perspective des accordsde lOMC, en particulier en matire de SPS et dOTC.

    Ce volet qualit du MICP est destin favoriser le pilotage, le dploiement et la prennit dudispositif national en sappuyant sur un partenariat priv / public (PPP) privilgi.

    A2.6.1. Les atouts

    Lengagement marqu de lEtat malgache dans le dispositif est incontestablement un atoutmajeur pour la russite du MICP.

    Cependant, indpendamment de cette volont, dautres atouts apparaissent dj trs

    clairement :

    limplication des organisations patronales (GEM, SIM, CCIFM, UPFL, FHORM,FIVMPAMA, Chambre des Mtiers, CENAM ;

    la prsence effective de nombreux laboratoires (Institut Pasteur, CNRIT, LNTPB,CNARP, Institut de Gemmologie, SML, LCM ;

    lorganisation dcentralise en cours du MECI (CERDIC) qui assure des relaisdinformations dans les diffrentes rgions ;

    le travail daccompagnement des laboratoires sous la responsabilit du MECI traversla mission dun expert du COFRAC.

    En outre, le projet de mise en place dun Centre de Gestion Agr (CGA) par le CENAMdans les rgions constitue un facteur cl de russite de laccompagnement des petitesentreprises.

    A2.6.2 Les points de progrs

    Ces atouts ne peuvent toutefois eux seuls compenser certains points qui mritent uneattention toute particulire :

    Le pilotage de la dmarche qualit au niveau national est trop dispers : le MECI, leMAEP, le MENRS, le MSPF, le MFB ;

    Un seul laboratoire est accrdit ISO 17025 : le LHAE, au niveau de la qualit des

    crevettes ; La dmarche est trop concentre au niveau de la capitale, Antananarivo, au dtriment

    des rgions o les besoins daccompagnement sont encore plus prgnants pour les trspetites entreprises ;

    Le rseau dinformations aux entreprises doit tre professionnalis et adapt auxspcificits du tissu entrepreneurial, le risque majeur en matire de dmarche qualitrsidant dans le surdimensionnement des outils et des mthodes pour les petites et trspetites entreprises.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    29/127

    29

    Compte tenu de ces contraintes, les prconisations suivantes sont importantes :

    En matire de contrle de la qualit, de la conformit et de la normalisation

    La situation actuelle ne permet pas de contrler de manire atteste la qualit et la conformit

    des produits.

    Ce constat pose bien entendu davantage dinconvnients pour les activits dimport / exportcompte tenu des normes dautres ensembles rgionaux tels que lUE, mais terme galementen march intrieur, les associations de consommateurs envisageant dobtenir davantage degaranties, en particulier sur la scurit des produits alimentaires (cf. loi alimentaire de 2008).

    Il est par consquent ncessaire damener un certain nombre de laboratoires existants acqurir les matriels de contrle ncessaires, professionnaliser leurs quipes lutilisationdes quipements et linterprtation des rsultats, et enfin accrditer les laboratoires tel quele prvoit le MAP lhorizon 2010.

    En matire dappui aux entreprises

    Lappui aux entreprises en matire de qualit doit tre envisag 2 niveaux :

    Le niveau de la conformit des produits

    Ce niveau intgre les laboratoires de contrle, accrdits lorsquil sagit dexportations versdautres ensembles rgionaux. Ce niveau ncessite un certain dlai de mise en uvre comptetenu du dlai daccrditation des laboratoires (entre 28 et 24 mois dans le meilleur des cas).Durant cette priode, et outre les produits de la mer, les entreprises peuvent faire contrlerleurs produits par des laboratoires trangers pour leurs exportations.

    Le niveau de la certification des entreprises

    Ce niveau est accessible ds le dbut du programme dans la mesure o les certificateursexistent Madagascar.

    Pour le 1er niveau (conformit des produits), les entreprises ne sont pas accompagnesdirectement ; ce sont les laboratoires qui le seront dans un premier temps.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    30/127

    30

    Par contre, pour la certification, les entreprises doivent pouvoir compter sur un rseau deproximit, professionnalis qui intervienne selon 2 modalits :

    Linformation et la sensibilisation sur la qualit, sur lvolution des pratiquesprofessionnelles dans leurs branches dactivit ainsi que sur la lgislation les

    concernantLaccompagnement par des structures associatives, consulaires, tatiques, prives, leurpermettant de prparer laudit de certification

    En matire de pilotage national de la qualit

    Compte tenu de la dispersion des outils de suivi et de contrle de la qualit sur diffrentsMinistres, il semble pertinent denvisager un suivi national regroup au niveau du BMMNMet assur par un(e) consultant(e) national (e) afin :

    Dassurer une vision globale du dispositif et dviter les doublons interservices ouintra rgionaux

    De supprimer les cots lis ces ventuels doublons De ragir en temps rel en fonction de lvolution du tableau de bord qualit national De garantir la prennit du programme Le BMMNM sera assist dans cette mission par les consultants rgionaux

    idalement prsents dans les CERDIC afin de sassurer dun pilotage efficace etmatris.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    31/127

    31

    A3 Le dispositif dappui lentreprise

    Institutions dappui

    Madagascar dispose de plusieurs structures dappui lentreprise dont le mandat couvre

    lessentiel des besoins des PME. La professionnalisation de ces institutions estune priorit,particulirement en ce qui concerne le renforcement de leurs comptences techniques et deleurs moyens dintervention.

    Organisme sous tutelle de la Prsidence de la Rpublique

    Economic DevelopmentBoard of Madagascar(EDBM)

    Facilitation des procdures administratives ; Promotion des investissements

    Organismes sous tutelle du MECI

    Institut National de laStatistique (INSTAT)

    Etude et analyse des rsultats denqute ; Elaboration des bases de donnes aux finsde large diffusion ; Information et satisfaction des besoins des utilisateursnotamment des indicateurs conomiques (taux dinflation, PIB, variation mensuelledes nouveaux indices de prix la consommation, donnes macro-conomiques,.)

    Centre de recherches,dEtudes et dAppui lAnalyse Economique Madagascar (CREAM)

    Organisation dateliers ; Recherche en gestion conomique (problmatiques dufinancement des investissements Madagascar, analyse des effets dentranementdes PIC, tude dimpact ladhsion la SADC, ) ; Renforcement de capacits(sminaires et ateliers de formation sur les outils de cadrage macro-conomique et degestion conomique lintention des institutions concernes, formation deformateurs) ; Dissmination des rsultats

    Chambres de Mtiers Inscrire les artisans au registre de mtier ; Dlivrer la carte professionnelle du mtierd'artisan ; Organiser et assurer la formation des apprentis ou le perfectionnement del'artisan ; Assurer la mise en place d'un systme de protection sociale de l'artisan ;

    Favoriser le dveloppement conomique des entreprises artisanales ; Reprsenter lesartisans de son ressort territorial

    Chambres de Commerceet de lIndustrie (CCI)

    Structure de dialogue pour les professionnels nationaux et trangers ; Interlocuteursdes instances conomiques nationales et internationales ; Reprsentation auprs desautorits des intrts de tous les secteurs conomiques ; Avis, informations dordreconomique et statistique ; Conseils et assistance aux entreprises et groupesdentreprises ; Prparation la participation aux foires, expositions et manifestationsconomiques locales, nationales et internationales ; Collecte des informations suractivits et problmes conomiques ; Aide la cration des PME ; Formationprofessionnelle initiale et/ou continue ; Participation la ralisation et au suivi desplans nationaux, rgionaux et communaux de dveloppement ; Dlivrance et/ou visade certificats dorigine, attestations.

    Centre National delArtisanat Malagasy

    (CENAM)

    Amlioration, exprimentation et vulgarisation des technologies artisanales ; Conseilet formation techniques ; Appui, conseil la cration et en gestion des groupements

    dartisans ; Recherche de dbouchs.Centre dExpansionRgional pour leDveloppementIndustriel et Commercial(CERDIC) en cours demise en place

    Informations- formations ; Conseils-tudes (tudes dopportunits, tude de march,tude de faisabilit, recherche de partenaires, remise niveau technologiques,rhabilitation matriels, ) ; Lancement promotion (ppinires dentreprises) ;Service dadquation technologique (assistance technique pour montage etmaintenance dquipements, location leasing dquipements ; Scurisation verticale(stockage de matires 1res et de produits finis sous forme de centrale dachat et/oude centre technopole, appuis pour la commercialisation et le marketing

    Office Malgache de laProprit Industrielle

    Administration de la proprit industrielle Madagascar ; Enregistrement demarques, de brevets, de dessins et modles, de noms commerciaux

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    32/127

    32

    (OMAPI)Le Service deMtrologie Lgale(SML)

    Le SML est un service plac sous la tutelle technique du MECI. Il constitue lun destrois piliers de la DCQPC. La DCQPC est le point focal OTC Madagascar ; Ilassure ltalonnage et la vrification de tous les instruments de mesure ainsi que leurcertification ; Il dispose dun laboratoire de chimie et de microbiologie (LCM) ; LeSML est le point focal Codex Alimentarius Madagascar.

    Le Service des Normes

    et du Conditionnement(SNC)

    Le SNC est un service de la DQPC sous la tutelle technique du MECI ; Il assure

    llaboration de la rglementation et la promotion de la qualit. Son rle est derendre obligatoires les normes labores par le BNM.

    Dispositif dappui en matire de qualit

    ORGANISMES ETSTRUCTURES

    MANDAT

    Les laboratoires

    Le LCP Le Laboratoire de Contrle des Pesticides, sous tutelle technique du MAEP, assure desmissions de contrle des pesticides ; Cest le Laboratoire de rfrence de lOcan

    Indien pour le contrle de la qualit des pesticides dans le cadre du PRPV ; Il dlivre descertificats pour limport / export pour les produits vgtaux et dorigine vgtale.Le LACAE Le Laboratoire dAnalyse et de Contrle des Aliments et des Eaux est un laboratoire du

    CNRE ; Le LACAE est un laboratoire amen exercer un rle central dans la loialimentaire ; Sa cration fait suite un programme du PNUD visant le renforcement desstructures de la promotion de la qualit des denres alimentaires Madagascar .

    Le LME Le Laboratoire de Microbiologie de lEnvironnement est un organe du CNRE, dont lunedes sections est intitule section dhygine alimentaire . Son activit reste marginale enmatire de contrle des aliments

    Le CNARP Le Centre National dApplication des Recherches Pharmaceutiques est un EPIC placsous la double tutelle du Ministre charg de la Recherche Scientifique (MENRS) et duMinistre charg des Finances et du Budget (MFB) ; En matire de qualit, le CNARPdispose de 3 dpartements permettant de procder des contrles : Dpartement dePharmacie Galnique pour le contrle de qualit des excipients et adjuvants qui doiventtre conformes aux normes, contrle pharmacotechnique des produits finis, DpartementdExprimentation Clinique pour la dtermination de la toxicit ventuelle chezlhomme et les effets secondaires des mdicaments, Dpartement de Chimie pour lecontrle de qualit des huiles essentielles, Dot dun effectif de 86 employs, le CNARPest en mesure dorganiser des formations dans les entreprises. Le CNARP collabore avecles amricains dans le secteur des plantes mdicinales dans le cadre de lICBPG. LeCNARP participe activement, en collaboration avec le CNCA et le BNM, llaborationde la loi alimentaire.

    Les SRSAPS Services placs sous lautorit des Dlgations Rgionales du Dveloppement Rural(DRDR) du MAEP. Ils sont au nombre de 18 rpartis sur le territoire national. Cesservices sont chargs de lanalyse et du contrle phytosanitaire et garantissent les mesures

    sanitaires et phytosanitaires conformment aux SPS de lOMC. Toutefois, il est noterque le point focal SPS Madagascar est reprsent par le chef de la SQV (Service de laQuarantaine) sans que celui-ci nait autorit sur les SRSAPS

    Le CNRIT Le Centre National de Recherches Industrielle et Technologique, EPIC de 108 employs,est plac sous la double tutelle du MENRS et du MFB. Dot de 5 dpartements, le CNRITprivilgie le PPP : Chimie, pour le traitement des eaux uses, lanalyse des alcools et delessence, Energie, pour la recherche et la promotion des nergies renouvelables (ProjetMAG/88/025) (Projet Solarcyb , laboratoire mobile solaire) (Travaux en cours au sudde lle sur lolien et le solaire), Matriaux et gnie civil, pour la rsistance des

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    33/127

    33

    fibrociments, les normes de construction anticycloniques et la construction propre etautonome , Mtallurgie et gologie, pour la rsistance et la qualit des mtaux et lapromotion des briques rfractaires, Informatique et lectronique appliques. Le CNRIT aobtenu le label ECOCERT.Actuellement, le CNRIT est en mesure daccompagner les entreprises dans les domainessuivants : Diagnostic nergtique, Energie partir du biogaz (en partenariat avec leCIRAD de Montpellier), Transfert technologique.

    Le LNTPB Le Laboratoire National des Travaux Publics et du Btiment, Socit dEconomie Mixte,constitue une ressource pour les travaux publics et le gnie civil en matire dtudes et decontrles gotechniques et des matriaux. Le LNTPB emploie 175 salaris, la moiti dupersonnel se trouvant sur le terrain. Le laboratoire a engag une dmarche qualit (ISO9001) en 2003 mais ce jour, elle nest pas finalise. Une demande de financement dunedmarche ISO 17025 a t formule auprs de la Banque Mondiale en 2006. Lelaboratoire dispose de nouveaux quipements de contrle du ciment depuis 2006 ; il est enmesure de contrler la densitomtrie des matriaux mais pas encore de la rsistance lachaleur

    Le SHSP Le Service dHygine et de la Sant Publique reprsente le service oprationnel duDSAPS (Dpartement de la Sant Animale et du phytosanitaire) du MAEP.Ce service est apte : Elaborer des projets de normes alimentaires ; Promouvoir les textes

    rglementaires en matire dhygine et de salubrit des DAOA et de contrle alimentaire.Le COFRAC Le Comit Franais pour lAccrditation, association but non lucratif loi 1901, constitu

    de 75 salaris, de 200 valuateurs qualiticiens et de 800 experts techniques, est garantdune mission de reconnaissance formelle de la comptence dun organisme assurerlvaluation de la conformit. Actuellement, dans le cadre de la coopration franaise, leCOFRAC, travers un expert mis disposition, accompagne le Gouvernement malgacheet les laboratoires dans la mise en place de la norme ISO 17025.

    LInstitut degemmologie

    Cree dans le cadre du programme de Gouvernance des Ressources Minrales IGM offredes formations spcialises en gemmologie et lapidairerie

    LInstitut Pasteurde Madagascar(IPM)

    Avec 215 employs, lIPM est un tablissement plac sous tutelle du Ministre de la Santet du Planning Familial et reconnu dutilit publique. LInstitut assure 4 missions :Activits de recherche appliques aux priorits de sant nationales, Activits de sant

    publique travers ses Centres de Rfrence OMSActivits de formation et denseignementActivits de service : Centre de Biologie Clinique, Laboratoire dHygine des Aliments etde lEnvironnement (LHAE), Centre International de VaccinationConcernant plus particulirement la qualit et la conformit, lInstitut dispose du seullaboratoire accrdit par le COFRAC selon la norme ISO 17025 au niveau du territoiremalgache. Ce laboratoire est organis autour de 3 mdecins dont un est form la qualit,auxquels sajoutera fin 2008 une personne actuellement en fin de cursus qualit Tours.Le LHAE est ce jour charg de lanalyse des crevettes de Madagascar destines lexportation (dont la qualit sest nettement amliore avec seulement 0,6 % de non-conformit en 2006) par lASH du MAEP. Outre la filire crevettire, le LHAE assuregalement un contrle des produits laitiers ( mettre en perspective avec la loi alimentaire

    programme au Parlement en septembre 2008 et le rapport de la FAO publi en mai2008), des plats cuisins, des eaux de baignade et des eaux de boisson. Le LHAE dlivredes formations destination des entreprises malgaches, en particulier en qualit et hygine(HACCP, BPHA) ; cette activit de conseil est en phase de croissance rgulire depuisplusieurs annes. Le dveloppement dactivits supplmentaires dans le domaineagroalimentaire est lordre du jour, la demande du Gouvernement malgache. Enfin, leLHAE sest fix lobjectif dobtenir la norme ISO 15089 (Analyse mdicale) lhorizon2011.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    34/127

    34

    Les organismes de certification et daccrditation

    Le COFRAC Le Comit Franais pour lAccrditation, association but non lucratif loi 1901, constitude 75 salaris, de 200 valuateurs qualiticiens et de 800 experts techniques, est garantdune mission de reconnaissance formelle de la comptence dun organisme assurer

    lvaluation de la conformit. Actuellement, dans le cadre de la coopration franaise, leCOFRAC, travers un expert mis disposition, accompagne le Gouvernement malgacheet les laboratoires dans la mise en place de la norme ISO 17025.

    ECOCERTLe SGSMadagascarSARL

    Le SGS est un cabinet de certification des entreprises dans les normes suivantes : Systmede management de la qualit ISO 9001 : 2000 ; Systme de management delenvironnement ISO 14001 : 2004 ; HACCP ISO 22000 : 2005 pour lagroalimentaire ;Responsabilit sociale et audits sociaux SA 8000 ; Exploitation forestires / chain ofcustody FSC Qualifor ; Changement climatique vrification dmission de CO2 ; SGSMadagascar existe depuis 2003.Lentreprise sur le territoire malgache est prsente dans 6 rgions : Antananarivo,Tamatave, Majahanga, Tular, Digo et Ivate et emploie 140 salaris. Pour Madagascar,

    SGS dispose des moyens suivants : Laboratoire textile de 8 10 salaris au service duncluster textile (dtient 70 % du march) ; 3 consultants IRCA (+ 1 en cours derecrutement) pour lISO 9001, lISO 22000, lHACCP et le management intgr QSE(ISO 9001 + ISO 14001 + OHSAS 18001) ; Laboratoire agroalimentaire avec 2ingnieurs ; 3 laboratoires mobiles dots de scanners pour le contrle des marchandises limport / export dans les conteneurs sans dpotage (Partenariat avec le MFB et lesdouanes pour la lutte contre la corruption) ; 1 trade-net avec les douanes pour le trackingdes produits ; 1 quipe spcialise sur la tierce dtentionSGS Madagascar est certifi ISO 9001 et a engag une certification ISO 27001 pour lascurit informatique.

    Les structures dinformation, de conseil et daccompagnement des entreprisesLACSQDA LAgence de Contrle de la Scurit Sanitaire et de la Qualit des Denres Alimentaires,

    Etablissement Public caractre Administratif plac sous la tutelle du MSPF, effectueentre autres la promotion des Bonnes Pratiques dHygine (BPH) travers ses 18inspecteurs hygine et salubrit forms en 2005.

    Le BMH Le Bureau Municipal de lHygine de la commune dAntananarivo assure une doublemission de contrle et de sensibilisation sur les BPH auprs des gargotiers

    Le BNM Il sagit dun Etablissement Public Caractre Administratif plac sous la tutelletechnique du MECI. Le BNM est charg : Dlaborer des normes ; De reprsenterMadagascar auprs des organismes internationaux de normalisation (ISO, CEI, CodexAlimentarius, OIML) ; De former les entreprises la normalisation, la certification et laqualit.

    Le CNCA Le Comit National du Codex Alimentarius, Etablissement Public plac sous la tutelle duMECI, se fixe comme objectif de mettre en place un mcanisme dinformation et de

    sensibilisation des consommateurs et des oprateurs du secteur agroalimentaire laquestion de la scurit sanitaire des aliments

    Le CREAM pour lorganisation dateliers et le renforcement des capacits (Sminaires et ateliers deformation sur les outils de cadrage macroconomique, formation de formateurs)

    Le CTHT Le Centre Technique Horticole de Tamatave est une association interprofessionnelleplace sous la tutelle du MAEP qui assure une mission dinformation et de sensibilisationde ses membres pour les certifications Bio et Eurepgap (pour les litchis). Le CTHT peutgalement intervenir dans le contrle des produits exports sur demande de ses membres.Le CTHT a formul une demande auprs du MECI pour obtenir un agrment en tant que

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    35/127

    35

    certificateur officiel reconnu par les importateurs europens.Le CTHA Le Centre Technique Horticole dAntananarivo assure entre autres missions celle

    dapporter un appui pour la conception et la mise en place de dmarches qualit etsystmes de certification.

    Le CIRAD Le Centre de Coopration Internationale en Recherche Agronomique pour leDveloppement participe linformation et la sensibilisation aux BPH et lHACCP

    Programmes dappui des partenaires au dveloppement

    Plusieurs programmes interviennent en faveur de lentreprise.Lapproche du MICP consistant justifier les interventions par un diagnostic stratgiqueglobal de lentreprise est innovante et complmentaire dans le contexte malgache.PROGRAMMEINSTITUTION

    PRINCIPALES ACTIVITES

    Programme Intgrde lONUDI

    Rduction de la pauvret par un appui au dveloppement et ladynamisation du secteur priv

    Centre de Solution

    pour les PME/IFC

    Plate forme dappui technique et financier aux PME

    BIPAF/CCIA,Bureaud'Information dePartenariat d'Appuiet de Formation

    Reprsentation, Administration, Formation

    MUSBC Centre d'information, de formation et de facilitation pour le dveloppement de relationsdaffaires entre les USA et Madagascar

    MDE Maison deL'Entreprise

    Appui aux entreprises afin de leur permettre d'innover, d'amliorer leur productivit, demieux identifier les opportunits de nouveaux marchs, de valoriser leur savoir faire etd'amliorer leur image par des actions d'information au niveau national et international

    FES FriedrichEbert Stiftung

    Appui la gouvernance globale et conomique

    BRGM Centre technique en matire de gologieCNRIT Technologie, Innovation, Recherche applique,CIDST Information scientifique et technologique au niveau national, rgional,

    Promotion des TICCITE/AFD Information technique et conomique et appui technique aux porteurs

    BAMEX / USAIDBusiness AndMarket Expansion

    Renforcer les liens fonctionnels entre les producteurs, les transformateurs et lesexportateurs ; Amliorer les politiques commerciales, financires et conomiques quiencouragent l'investissement et les exportations pour arriver $ 25 millions de nouvellesventes dont 50% l'exportation Favoriser l'expansion des entreprises dans les filiresslectionnesMettre en place des services prennes dans toutes les provinces de Madagascar, BusinessCenters Ivoharena

    CNARP (CentreNational desRecherchesPharmaceutiques)

    Essais des mdicaments chez lhomme en milieu hospitalier ;Production dephytomdicaments et de produits pharmaceutiques ; Contrle de qualit pharmaceutique ;Tests pharmacologiques des mdicaments et extraits actifs in vitro ; Chimie extractive Contrle de qualit physico-chimique- Production pilote dhuiles essentielles et dextraitsvgtauxElaboration de pharmacope malgache.

    FOFIFA Recherche applique pour le dveloppement rural, conomie et sciences socialesSource MECI

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    36/127

    36

    En sus de ces institutions, les partenaires au dveloppement ont mis en place des programmesspcifiques, parmi lesquels :

    La CCIFM qui compte 343 membres excute le programme Cap Export financ hauteur de 600 mille euros par lAFD.en 2006. La CCIFM a sign un accord de

    partenariat avec lONTM et le groupement des exportateurs de litchis pouraccompagner la participation dentreprises aux foires et autres manifestations caractre international (prospections, salons, ). La CCIM a galement dvelopp unprogramme de compagnonnage industriel en partenariat ave la Chambre de Commercede Rouen et vise appuyer les petites entreprises via le programme de micro financesMicrocred.

    Le CDE est en voie de renouveler son programme dintervention et tend privilgierlappui des programmes au dtriment de lappui direct aux entreprises. Il a appuy lecluster textile (Textle Mada), ainsi lun groupe dentreprises dans les NTIC.

    Le FIDA la Banque mondiale le FENU et OFID dmarrent le projet PROSPERERdun cot de 30,3 millions de dollars qui sexcutera sur 7 ans compter de 2008. Leprojet vise : appuyer techniquement et financirement les micros et petitesentreprises rurales en vue de renforcer leur comptitivit, amliorer leurenvironnement en les dotant dun cadre institutionnel et dorganisationsprofessionnelles performantes.

    Lapproche mise en place sinsre dans la stratgie dfinie dans le cadre duProgramme National de Dveloppement Rural (PNDR) et le Programme Nationaldappui au Secteur Priv (PNSP). PROSPERER permettra de renforcer les clustersdans le cadre des secteurs prioritaires viss par le MICP notamment les branchesagroalimentaires, les huiles essentielles et la soie. Le MICP pourra tirer profit des 15

    plans de dveloppement qui seront labors, des 19 Guichets Uniques Multi servicesqui seront mises en place ainsi que des 350 experts qui seront forms pour appuyerprs de 3000 entreprises.

    Avec lappui de partenaires au dveloppement dont la Banque mondiale, lEtat advelopp le concept de Ples Intgrs de Croissance (PIC) dont la vocation estdoptimiser le potentiel de dveloppement rgional en vue de dynamiser la croissanceet les exportations au niveau national. Les PIC donnent la priorit au tourisme,lagrobusiness, lindustrie lgre dexportation, les mines, les infrastructures, et lestechnologies de linformation et de la communication (TIC). Des actions concrtessont prvues avec i) limplantation de zones franches industrielles dans laxeTananarive Antsirabe, ii) le dveloppement touristique de Nosy-Be, iii)

    lexploitation des mines de Taolagnaro.

    Le Cadre Intgr dmarr en 2004 poursuit un plan daction dont la vocation est depromouvoir les exportations en particulier vers les communauts sous rgionales. Cesobjectifs seront soutenus par lamlioration de lenvironnement des oprateursexportateurs, la confection dun Guide lexportation et la mise en place de FondsdAppui aux oprations commerciales.

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    37/127

    37

    Financement

    Les micro et petites entreprises de mme que les grandes disposent duneinfrastructure financire relativement diversifie.

    Les produits offerts aux PME en matire de crdit dinvestissement et aux petitesentreprises en matire de besoin en fonds de roulement semblent cependantinappropris.

    Les entrepreneurs de ces deux catgories ont renouvel leur souhait de disposer deproduits financiers dont la nature, le volume et les conditions daccs rpondraientmieux leurs besoins.

    CLIENTELE CIBLEE INSTITUTIONLignes de crdit microentreprises

    ADEFI : Action pour le Dveloppement et le Financement des microentreprises ; SIPEM : Socit dInvestissement pour la Promotion desEntreprises Madagascar ; APEM : Association pour la Promotion de

    lEntreprise Madagascar ; EAM : Entreprendre Madagascar ; BOAMadagascar : Bank Of Africa Madagascar ; OTIV : Ombona TahiryIfampisamborana Vola (Mutuelle dEpargne au Crdit) ; PROSPERER ;MICROCRED

    Lignes de crdit PME-PMI BOA FMO: Nederlandse Financierings Maats chappijvoorontwibahelingslander N.V ; APDF/SFI : Africa Project DevelopmentFacility/Socit Financire Internationale ; LDI-FIEFE : LandscapesDevelopment Interventions / Fonds dintervention pour les Entreprisesfavorables lenvironnement ; PROPARCO : groupe Agence Franaisede Dveloppement ; UNION COMMERCIAL BANK (UCB) ; BFV-SG: Banque pour le Dveloppement du Commerce Socit Gnrale ;B.I.C.M. : Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar ; BMOI :banque Malgache de lOcan Indien ; SBM : Socit Bancaire de

    Madagascar ; CA BNI : Crdit Agricole Bankinny IndostriaLignes de crdit pour laformation ou appui lentreprise

    IREDEC : Institut de Recherche et dapplication des mthodes deDveloppement Communautaire ; FIARO : Financire dInvestissementARO

  • 8/6/2019 Madagascar Industrial Competitiveness Plan (MICP): Programme National de Renforcement de la Comptitivit des

    38/127

    38

    PARTIE B JUSTIFICATION DU PROGRAMME

    B1 Les problmes rsoudre

    Les processus participatifs ayant abouti la formulation du MAP et des politiques sectoriellespour lindustrie, les PME et lartisanat ont couvert lensemble des problmes rsoudre.

    Les problmes identifis en matire de dveloppement du secteur productif concernent lecadre institutionnel (nature et mode opratoire), rglementaire ainsi que les politiques etstratgies de dveloppement.

    Les niveaux de taux de croissance et d'investissements directs trangers sont insuffisants pourbaisser significativement la pauvret.

    Il sen suit une prdominance du secteur informel dans lconomie malgache, une faibleproductivit des secteurs primaires et secondaire qui expliquent les performances insuffisantesdes entreprises en matire demplois, dinvestissements et dexportations,Rendre Madagascar attractif pour les investisseurs suppose que les principales contraintes ci-

    dessous soient leves :

    La faiblesse des infrastructures physiques, notamment en matire de logistique et decommunication en amont et en aval des systmes productifs ;

    Lamlioration de la fourniture en nergie en termes quantitatifs et qualitatifs ; Lamlioration de la performance de ladministration, notamment en ce qui concerne

    les procdures administratives, laccessibilit des services notamment dans lesrgions ;

    Loptimisation des performances des dispositifs dappui aux entreprises ; Llargissement de lassiette fiscale pour diminuer la pression sur le secteur formel et

    amliorer les finances publiques ;

    Lamlioration de loffre de financement pour linvestissement des PME/PMI et lefonctionnement d