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Madame K. Écrit par Vincent Clergironnet Interprétation : Dominique Posca et Vincent Clergironnet Scénographie : Anne Claire Jude pour la recherche « plastique » et Valentin Monnin pour la construction Machinistes présents sur le plateau : Anne Claire Jude et Thomas Brouchier Lumières : Valentin Monnin Musique : Cédric Le Guillerm

Madame k-janvier-2012

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Madame K. une création de la compagnie demain il fera jour

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Madame K.

Écrit par Vincent Clergironnet

Interprétation : Dominique Posca et

Vincent Clergironnet

Scénographie : Anne Claire Jude pour la

recherche « plastique » et Valentin

Monnin pour la construction

Machinistes présents sur le plateau :

Anne Claire Jude et

Thomas Brouchier

Lumières : Valentin Monnin

Musique : Cédric Le Guillerm

« Dans le monde de Madame K,

il suffit que l’on ait peur d’une chose pour que cette chose se produise. »

Une création en cours de la

Janvier 2012

Maintenant qu’un bout du chemin est parcouru, il nous apparait qu’une certaine

cohérence s’en dégage.

Ce diaporama revient sur les étapes qui nous ont porté jusqu’ici…

parcours d’une création.

Janvier 2011

Nous appuyant sur la confiance de Jacques Boura,

directeur du théâtre de Vitry le François, nous donnons à l’occasion du festival jeune public

« Machabulles », une version contée de Madame K.

L’histoire d’une certaine Madame Kapeurdetou,

dont nous entendons raconter comment elle réussit à se libérer de ses peurs et à

changer le cours de sa vie…

L’enjeu de cette création sur le thème de la peur est intimement lié

à la « réhabilitation » de cette partie de nous même, instinctive,

féminine sans doute, liée à la terre où elle puise sa force et sa vitalité,

et à laquelle, au fil du temps, nous avons souvent cru bon de préférer

notre partie plus mentale, sans doute plus masculine,

celle qui créé les règles et les lois…

Concernant l’interprétation, notre premier travail est donc de mener,

avec l’aide de Floriane Fachini (comédienne et metteuse en scène), une recherche

autour de cette voix que l’on appelle intuition et qui est, dit-on : « intime comme le son du

vent dans les feuillages, rude comme l’écorce et profonde comme la forêt... »

Avril 2011, Lac du Der

Ainsi naquit Mahoungourou, sur les berges et dans la boue du Lac du Der…

15 Juin 2011 :

Première résidence chez la

Compagnie Azimut

Scénographie :

Les éléments de décors et les accessoires

descendront d’en haut… comme si

Madame K avait le pouvoir de matérialiser

sa propre réalité selon où se porte son

attention, ses perceptions, sa conscience.

Les rouages, poulies, tambours et autres

éléments de machinerie sont placés à vue

...

Construction : Valentin Monnin

Travail plastique :

un peu de viande

En papier mâché, ou sur la base d’objets

récupérés existants et transformés,

l’univers de madame K…

Ici, une recherche sur les marchandises de

Monsieur Vitupère,

boucher de la rue Meurtôt….

Travail plastique :

Anne Claire Jude

Trouver la dimension du conte qui nous permettra :

Un questionnement sur la place de la peur dans notre monde…

De camper des personnages représentant des archétypes du psychisme…

De proposer un chemin initiatique à l’issue duquel Madame K, libérée de ses peurs, prend les

commandes de son destin …

Madame K. C’est d’elle dont il est question…

Interprétation Dominique Posca

Monsieur Vitupère Boucher de la rue Meurtôt

Mahoungourou …

Un principe : la transparence, tout est à vue… les machinistes aussi !

A l’issue de cette résidence, la validation, par l’expérience de la scène,

d’un certain nombre d’intuitions de scénographie et de mise en scène,

nous permet d’envisager la phase suivante :

La construction d’une scène tournante.

Un disque de 4m50 de diamètre,

actionné à vue par un machiniste tournant une manivelle,

offrira de multiples solutions de mises en scène

et une grande puissance d’évocation…

Septembre 2011

Construction de la scène

tournante

Septembre 2011 :

Résidence à la Salamandre (Vitry le François)

Premier montage

La scène tournante

Ses mouvements sont déclinés à chaque nouvel acte, selon un nouveau mode.

Celle-ci est donc tour à tour utilisée comme :

- « tapis roulant » permettant de figurer la marche de Madame K dans la rue,

- « horloge » : à chaque jour qui passe, la scène opère une révolution

- univers mental permettant de représenter la circulation des idées qui, comme chacun

sait, ont tendance à revenir avec insistance…

La déclinaison du mouvement circulaire nous permet d’évoquer tout à la fois les cycles, le temps,

la terre et à travers chacune de ces déclinaisons une sorte de principe commun. Le « cercle » est

cet « ici et maintenant », ce centre de réception au sein duquel peut se matérialiser la réalité

« choisie » parmi tous les possibles potentiels….

La machinerie

La machinerie permet aux différents éléments

de décors et accessoires de descendre des

cintres. Placés à vue et au-dessus de la

scène tournante, ils figurent une sorte de

gigantesque réservoir de possible.

C’est ce qui se joue dans la conscience de

Madame K qui orchestre la rencontre de ces

deux principes (vertical et horizontal, émissif

et réceptif , masculin et féminin ) et crée sa

réalité.

Ainsi les machinistes, présents sur le plateau

et placés à vue, actionnent les éléments du

destin de Madame K, non pas selon un

scénario aveugle dont elle est la marionnette,

mais bien, selon une un principe dont elle est

l’élément actif et créatif.

[…]

« Il était une fois donc, une certaine Madame Kapeurdetou

qui avait très vite était nommée Madame K

par cet ensemble de personnes que l’on appelle communément les gens

et qui se constitue des voisins, des connaissances, des commerçants du

quartier et du personnel de l’administration.

Nous continuerons quant à nous

d’utiliser ce patronyme autant par souci de commodité

que pour ne pas contrarier l’administration,

ce qui s’avère toujours des plus fâcheux. »

[…]

« Y a un truc pas normal…

Y a bruit dans ma maison.

Une planche qui craque , une…

Quelque chose…

Y a quelque chose qui fait du bruit ! »

« Je ne connais rien de mieux pour ne rien oublier que de faire une liste… à condition toutefois de ne

pas oublier… la liste »

« Cela me fait toujours un p’tit peu peur de rentrer dans la boutique de Monsieur Vitupère, le boucher

de la rue Meurtôt. Il a un air… un air… patibulaire… oui, c’est ça : patibulaire. Quelque chose de cruel

et de louche à la fois… une vraie tête de bandit ! »

« Lorsque Madame K. sort de chez elle, elle

donne trois tours de clés à chacun des trois

gros verrous qui ferment sa porte.

Après quoi, elle fait descendre un rideau de

fer pareil à ceux qui sont disposés sur les

devantures des magasins (lorsque ceux-ci

sont fermés bien évidemment). Puis elle

dispose, quatre grosses chaines

rassemblées au centre par un gros cadenas,

branche l’alarme dont le code est

régulièrement changé pour éviter les

piratages, et déclenche la mise en marche

de la caméra de vidéosurveillance ; après

avoir, élément dissuasif qui n’est pas

superflu, réajusté l’écriteau « attention chien

méchant ! » sur lequel elle a elle-même

rajouté avec un gros feutre rouge :

« Gaffatagueul », une tête de mort avec deux

os qui se croisent… et des éclairs pareils à

ceux que l’on voit sur les portes de

transformateurs électriques… « Danger de

mort… Ne rentrez pas… Restez dehors…

C’est pas chez toi… Madame K »

Note à propos de Mahoungourou :

Esprit de la forêt, enfant sauvage, homme couvert de boue, primitif,

homme-animal… nous ne saurions définir ce personnage en quelques

mots, disons qu’il est une incarnation de quelque chose de primaire qui

est lié à l’instinct, à la terre, à un principe de vie qui n’a pas à voir avec

l’intellect mais qui n’est pourtant pas dénué d’intelligence…

Mahoungourou par sa présence restaure le lien à la terre, à l’instinct, il

ouvre la porte de la compréhension du langage des sensations et des

émotions… il réhabilite le principe féminin qui procède de la réception de

cette voix intime qui monte des profondeurs de la forêt…

Si l’hypothèse que nous faisons

(à savoir qu’il suffit que l’on ait peur

d’une chose pour que cette chose se

produise) est vraie,

alors sans doute faut il considérer,

compte tenu du nombre de menaces

qui planent sur ce monde, qu’il est

urgent de cultiver une forme de

confiance en l’avenir et d’enthousiasme

pour la vie….

À suivre …

Création les 22 et 23 Mars 2012

à La Salamandre,

Scène conventionnée de Vitry le François

Nous remercions particulièrement :

- La compagnie Azimut pour cet espace de confiance qu’elle sait nous ré-ouvrir à chaque nouvelle création et pour ses magnifiques malles au trésor qui nous ont permis d’essayer à moindre frais….

- Florianne Fachini pour son travail de direction d’acteur sur le personnage de Mahoungourou, son écoute attentive, précise et ouverte, et son œil bienveillant…

- Francis des « Pressoirs de la Saulx », pour sa gentillesse et l’hébergement de nos ateliers de construction qui font de lui le mécène incontournable de cette création.

- Monsieur Jacques Boura pour sa confiance et l’équipe technique de la Salamandre pour leur aide et leurs multiples attentions

- Toute l’équipe du nouveau Relax de Chaumont pour son soutien

Ce spectacle est co-produit par la Salamandre,

scène conventionnée de Vitry le François

Et soutenu par :

La DRAC Champagne Ardenne

La Région Champagne Ardenne

Le Nouveau Relax, scène conventionné de Chaumont.