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MAG LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE RÉGIONAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE LAVAL LAVAL I VILLE I RÉGION PROFONDÉMENT LAVALLOIS NOVEMBRE 2015 VOLUME 5 I NUMÉRO 2 e le boul. Industriel tr Boul. Dagenais, en e Corbusier et le boul. L t 1 timen endu à v 50 % OFFRE LANCEM EN COU CONDOS COM IN SPACE ET E al.co v gdutil@cabela c c DE T EN URS MERCIAUX, S TRIEL NDUS S BUREAUX E Gabriel Dutil 40 om / 438 995-94 al.com v cabela c a b e l a v a l . c o m EN COLLABORATION AVEC Photo © Mario Beauregard Opération relève : réussie ! Fannie Pelletier Présidente Addendum DOSSIER Réinventer les milieux de travail Culture d’entreprise créative 2005 –2015 50 ans de vie économique à Laval

MAG · 2016. 1. 22. · Sa vision complète la mienne. » Bien s’entourer L’entreprise d’Addendum compte 175 employés et possède deux succu-rsales à Laval et à Québec

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  • MAGLE MAGAZ INE ÉCONOMIQUE RÉG IONAL DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D ’ INDUSTR IE DE LAVAL

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    LAVALLOIS

    NOVEMBRE 2015VOLUME 5 I NUMÉRO 2

    e le boul. Industriel trBoul. Dagenais, ene Corbusieret le boul. L

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    OFFRE DELANCEMENEN COU

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    40om / 438 995-94

    al.comvcabelacabelaval.com

    EN COLLABORATION AVEC

    Photo © M

    ario Beauregard

    Opération relève : réussie!

    Fannie Pelletier

    Présidente Addendum

    DOSSIER

    Réinventer les milieux de travailCulture d’entreprise créative

    2005 –201550 ans de vie économique à Laval

  • NOVEMBRE 2015 MAG7

    n ce mat in fr isquet d ’oc t ob re , Fann i e Pelletier s’avance lesourire aux lèvres enoffrant une chaleureuse

    poignée de main. D’allure svelte etsportive, elle vient d’accéder au poste deprésidente d’Addendum, fondée par samère Danielle Savard, en 1987. Parcoursd’une femme d’affaires qui se démarquepar sa curiosité, sa rigueur et ses talentsde communicatrice.

    Plus jeune, Fannie Pelletier balance entreses deux coups de cœur : le droit ou lesfinances. Finalement, elle entreprend unbaccalauréat en administration desaffaires à HEC Montréal. À la fin de sesétudes, elle acquiert une précieuseexpérience en travaillant pour la BanqueNationale du Canada et la Caisse dedépôt et placement du Québec.

    « Je n’avais pas l’ambition de travaillerici, dans l’entreprise familiale. Ce n’étaitpas prévu », raconte-t-elle, une tasse decafé à la main. Dans la salle de confé-rence éclairée par le soleil, elle prend letemps de répondre avec franchise àtoutes les questions.

    En 2002, après un grand coup de balaià la Caisse de dépôt et placement duQuébec, Fannie décide de quitter lemilieu institutionnel pour rejoindre samère Danielle. Cette dernière lui proposele poste de directrice administration-finances. En peu de temps, Fannie se distingue grâce à sa rigueur et seshabiletés de négociatrice.

    Ses proches parlent de ses qualités et deson esprit entrepreneurial. « Fannie a unesoif d’apprendre et elle possède unegrande curiosité. Elle aime voyager etdécouvrir ce qui se fait ailleurs dans ledomaine des ressources humaines »,raconte Carole Deslongchamps qui lacôtoie depuis 13 ans.

    Transfert harmonieuxNeuf ans après son arrivée chez Addendum, Fannie devient directricegénérale en 2011. Peu de temps après,s’amorcent les premières étapes du trans-fert d’entreprise. « Ce fut un processusharmonieux qui a pris cinq ans »,témoigne-t-elle.

    Même son de cloche du côté de la fondatrice, Danielle Savard qui a dimi-nué à 64 ans la cadence de travail : « Fannie est bien préparée à prendre larelève. Elle est compétente et scolarisée.Sa vision complète la mienne. »

    Bien s’entourer L’en t repr ise d’Addendum compte 175 employés et possède deux succu-rsales à Laval et à Québec. Au quotidien,Fannie Pelletier sait s’entourer des bonnespersonnes. « Elle n’hésite pas à faire appelà des gens qui ont une expertise qu’ellen’a pas », indique Carole Deslonchamps.

    « Si Fannie travaille sur un projet, elle aimeobtenir les suggestions des gens. Elle tientà ce qu’on travaille tous ensemble. Lesemployés ont vraiment l’impression d’êtreses collaborateurs », ajoute-t-elle.

    En entrevue, Fannie Pelletier renchérit surce propos : « Je m’assure de communi-quer efficacement nos attentes, notrevision et nos objectifs. »

    Est-ce plus difficile pour une femme demonter les échelons ? Elle ne croit pas. « Une chose est sûre, pour réussir enaffaires, cela prend des qualités essen-tielles : la détermination, la passion, ladiscipline », affirme-t-elle.

    Comment réussit-elle à fidéliser sesemployés ? « La fidélisation passe par lamise en place de plusieurs pratiques etinitiatives dont la reconnaissance des succès et bons coups de notre équipe. »

    Un soutien est offert à l’équipe de gestion-naires. Un plan de développement descompétences assure aussi la rétention del’équipe de conseillers.

    En tant que dirigeante, Fannie Pelletierreste à l'écoute des besoins des autres. « Elle n’oublie jamais de souligner unanniversaire par exemple », préciseMme Deslonchamps.

    Sortir de sa zone de confortDans sa vie personnelle, Fannie Pelletieradore sortir de sa zone de confort. Elleaime l’aventure. « Elle a déjà convaincuun guide d’explorer le Sahara en pleinmois d’août. Pas un seul Bédoin nevoulait nous y conduire », raconte sameilleure amie, Sophie Théberge, qui laconnaît depuis 35 ans.

    « Finalement, on s’est retrouvées dansle désert sous une pluie torrentielle »,ajoute-t-elle en riant.

    E

    UN BEL EXEMPLE DE RELÈVE CHEZ ADDENDUM

    ENTREPRENEURE DE MÈRE EN FILLE

    PORTRAIT

    Annie BourqueJournaliste

    Fannie Pelletier et sa mère Danielle Savardqualifient d’harmonieux le processus derelève de l’entreprise Addendum.

    Photos © C

    ourtoisie

  • NOVEMBRE 2015 MAG8 PORTRAIT

    u cours des 28 der-nières années, à l’instarde plusieurs entreprisesau Québec, Addenduma grandement évolué

    afin de s’adapter aux besoins du marché.

    À l’origine, en 1987, la compagnie portait le nom d’Emploi Rive-Nord. Spé-cialiste en ressources humaines, DanielleSavard crée alors une agence de recru-tement. Elle aide les entreprises àembaucher du personnel en soutienadministratif, dont des secrétaires.

    L’avènement des logiciels, dont Word etExcel, entraîne par la suite l’ajout d’unnouveau service, soit la formation enbureautique.

    Un partenaire majeurDurant les années 80, Danielle Savardréalise un premier mandat avec la Caissepopulaire Desjardins. Au fil des ans, laFédération des caisses Desjardins duQuébec et l’Institut coopératif Desjardinsdeviendront d’importants partenaires.

    L’avènement des nouvelles technologies etdes réseaux sociaux entraîne des change-ments. Les besoins des entreprises ne sontplus les mêmes. « Au cours des dernièresannées, nous avons dû faire des choix.Nous avons abandonné les formations enbureautique et le recrutement pour lesentreprises », précise Fannie Pelletier.

    Aujourd’hui, les compagnies cherchent àaugmenter leur performance. « On s’ajusteaux besoins du marché en proposant des formations aux gestionnaires et auxemployés pour le service à la clientèle, l’efficacité opérationnelle et la gestion despersonnes », explique-t-elle.

    L’équipe de formateurs d’Addendum sedéplace en entreprise ou donne des formations en ligne sur des sujets trèspopulaires, comme la sollicitation télé-phonique, l’art de mener avec succèsdes négociations ou la gestion du tempset des priorités.

    De plus, Addendum propose aux gestionnaires cinq compé-tences clés pour réussir sagestion d’employés.

    Avenir prometteur Addendum dessertplus de 3 000employeurs àLaval, Québec,en Ontario et auNouveau-Brunswick.Depuis 1987, l’entre-prise a formé etrecruté plus de10 000 perso-nnes.

    À l’ère des nouvelles technologies,l’avenir s’annonce prometteur. « L’entre-prise connaît actuellement une croissanceenviable, mais nous souhaitons diversifierdavantage nos activités », explique laprésidente, Fannie Pelletier.

    Sa mère, Danielle Savard, préside uncomité consultatif composé de conseillersexternes. Le but ? Soutenir la directiondans la réalisation de ses projets d’expansion. « On veut être géogra-phiquement plus présent afin de mieuxrépondre aux besoins de la clientèle »,

    conclut Fannie Pelletier.

    A

    L’ENJEU

    DIVERSIFIER LES ACTIVITÉS

    Par Annie Bourque

    Trois conseils à retenir

    La fondatrice d’Addendum, Danielle Savard,vient de confier les rênes de son entreprise à sa fille âgée de 40 ans, Fannie Pelletier. Elle en retire une belle leçon de vie. Quels sont ses trois principaux conseils ?

    1. LA CONFIANCE« On doit faire confiance à nos enfants et bienles supporter de façon à éviter qu’ils répètentles erreurs que nous avons commises. »

    2. MIEUX COMMUNIQUERCe transfert a été une expérience profitable. « Cela nous a permis de développer une relation plus intime, une nouvelle façon decommuniquer et de parler affaires. »

    3. DÉLÉGUERUne chose qu’elle ferait autrement ? « Je travaille-rais de façon plus efficace. Cela signifie mieuxdéléguer et passer plus de temps en famille. »

    Fannie Pelletier devient à 40 ans présidented’Addendum qui compte 3 000 clients au

    Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.

    « On s’ajuste aux besoins du marché en proposant des formations aux gestionnaireset aux employés pour le service à la clientèle, l’efficacité opérationnelle et la gestion des personnes », explique Mme Pelletier.

  • NOVEMBRE 2015 MAG9PORTRAIT

    leurs débuts en affaires,les jeunes entrepreneursont parfois l’impressiond’être embarqués sur untrain qui roule à haute

    vitesse. De là l’importance de faire appelà un mentor susceptible de les aider àprendre de bonnes décisions.

    Depuis trois ans, Fannie Pelletier agitcomme mentor pour la Fondation Cana-dienne des Jeunes Entrepreneurs (FCJE)qui s’appelle dorénavant FuturpreneurCanada.

    « Fannie a le souci de s’engager et de s’im-pliquer auprès des jeunes. C’est importantpour elle de transmettre ses connaissances», raconte Carole Deslongchamps, direc-trice principale et collaboratrice depuis2002 chez Addendum.

    Croire en sa valeurEn novembre 2013, Maxime Calouchea lancé son entreprise Crane Up, uneapplication Web d’envergure. La com-pagnie de deux employés vient tout justede conclure sa première proposition definancement auprès d’investisseurs.

    Durant la ronde de pourparlers, Maximea apprécié le bagage d’expérience de laprésidente d’Addendum. Sur le point deconcéder plusieurs clauses importantes,Maxime garde en tête les propos de samentore Fannie Pelletier. « N’oublie pas de négocier et de faire des compromis », lui dit-elle.

    À 25 ans, Maxime a retenu une choseessentielle : « Même si je n’ai pas le tempérament d’un vendeur, j’ai comprisqu’en affaires, il faut croire en sa valeur. »

    Sa mentore l’incite à repousser ses lim-ites. « Fannie me demande mes objectifspour la semaine, pour le mois. Elle est unpeu comme un professeur qui m’oblige àfaire mes devoirs », ajoute-t-il.

    De son côté, Fannie qualifie son expé-rience d’enrichissante : « Au contact des jeunes, j’apprends sur les nouvellestechnologies. Cela permet aussi de faireévoluer mon propre modèle d’affaires. »

    Quel conseil donne-t-elle souvent ? « Jedemande quel est le “Top 3” de leurstâches à accomplir. Cela permet dem’assurer qu’ils ont une idée claire deleurs priorités. »

    Une aide inestimable En affaires, il est primordial de connaîtreles bonnes personnes. « Fannie m’adonné accès à son réseau de contacts.Elle me dit souvent : “je connaisquelqu’un qui pourrait t’aider” »

    Durant les périodes plus difficiles,Maxime a eu l’impression d’affronter unvent du nord. Durant cette traversée, Fan-nie l’a soutenu afin qu’il atteigne son but.Aujourd’hui, Maxime Calouche est fierd’avoir résisté à l’envie de tout abandon-ner à un moment de grande noirceur. « Je suis sur le point d’obtenir le finance-ment qui pourra me permettre d’engagersept employés », conclut-il fièrement.

    À

    SA CAUSE

    MENTOR AUPRÈS DES JEUNES

    ENTREPRENEURS

    Par Annie Bourque

    Qui l’inspire? Ricardo avec ses 2,5 millions de visiteurs sur le portail de son magazine. Son entreprise a vendu 1 million d’accessoires de cuisine en 2014. « Ricardo est un passionné, un communicateur hors pair et un ambitieux. »

    Son restaurant favori : Le Boating Club, situé sur le boulevard Curé-Labelle dans le Vieux Sainte-Rose.

    Son livre de chevet : Persuasion d’Arlene Dickinson publié chez Harper Collins. Issue d’un milieu modeste, cette mère de famille de quatre enfants est devenue propriétaire de la firme Venture Communications. Sa célébrité atteint un point culminant en raison de sa participation comme jury à la populaire téléréalité Dragons’ Den à CBC. La persuasion, selon Arlene Dickinson, c’est de cultiver d’abord l’authenticité et l’honnêteté dans nos relations avec les autres. L’art de convaincre commence aussi par l’écoute des autres.

    Sa définition de la réussite : « La réussite en affaires passe par la notoriété. Pour moi, c’est la reconnaissance de nos pairs, mais aussi celle de nos employés. Mon noyau d’employés est là depuis longtemps.Cela me permet de mesurer notre réussite. »

    Sa définition du bonheur : « Au plan personnel, je trouve mon équilibre en faisant du ski avec mon conjoint et mes amis. J’aime faire des casse-têtes ou des légos avec mes enfants, Sacha, 8 ans, et Louis, 2 ans.Je me réserve du temps pour des sorties entre amies. »

    Exit la culpabilité : « Je n’ai pas de culpabilité. Pour être heureuse, je me donne à 100 % dans mon rôlede conjointe, de maman, de dirigeante et d’amie. Je tente de ne négliger personne incluant moi-même ! »,précise-t-elle.

    En affaires, il faut croire en sa valeur.- Maxime Calouche, mentoré

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