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Magazine 62 decembre 2014

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magazine Association Gendarmes et Citoyens qui défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité pour les citoyens.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud,

Guy Acquaert, Aurel Cartman Schwantz, Franck

Deliberos, JP Verdier, Raboliot, Mrc Louboutin

Les articles non signés sont le résultat d’un travail

collectif des membres de l’Association Gendarmes

et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 - Edito AG&C existe-t-elle ? 4 - Réponse de la Présidence de la République à notre courrier. 5 - Suite au drame de Sivens, petit cours de maintien de l’ordre. 6 - Libres propos au sujet des forces de l’ordre. 9 - Facebook réactions à l’interview du directeur de la Gendarmerie. 10 - Budget, le directeur de la Gendarmerie à ‘Assemblée Nationale, la clochardisation de la Gendarmerie va se poursuivre. 12 - Grèves d’actualité (des vertes et des pas mûres). 18 - Communiqués AG&C. 19 - Suicides. Nous ne les oublions pas. 20 - Lu dans la presse. 28 - Flash back, la prime de mérite elle irrite. 30 - Du maquis à la gendarmerie. Une vie au service de la France par Edouard Marcaud. 32 - Risques du métier. 34 - Pourquoi adhérer à AG&C, mode d’emploi. 35 - Un regard sur nos supports numériques. 36 - Padchance, la gestion des personnels n’est pas toujours simple. 38 - Livre du mois « Métier de chien » de Marc Louboutin. 39 - Nos partenaires.

Bonne lecture

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AG&C existe-t-elle ?

Par Christian Contini Président AG&C

Pourtant, il serait très intéressant de pouvoir échanger avec des personnes concernées car nous avons des idées pour faire avancer le droit d’expression et anticiper sur les déci-sions que la France sera obligée de prendre pour se conformer à la convention européenne des droits de l’homme. L’une de nos idées serait de collaborer et de partager avec les ins-tances de représentation professionnelle et les membres du conseil de la fonction militaire gendarmerie. Une idée qui démontre que si nous ne sommes pas en phase avec la participa-tion locale et la concertation actuelles nous serions intéressés pour leur donner un pouvoir d’expression par une collaboration constructive. Nous restons à l’écoute des personnes ouvertes au dialogue, à condition qu’elles n’aient pas fait partie de celles qui nous ont clairement rejetés lorsque nous collaborions ou avions voulu collaborer avec elles utilisant parfois des propos ou des méthodes indignes. Dans ce magazine nous ne pouvons éviter d’évoquer le drame de Sivens avec la mort d’un jeune homme mais aussi les causes et les suites de cette affaire qui a défrayé la chronique. Nous tenons avant tout à souligner l’intervention d’un officier supérieur du service d’infor-mation et des relations publiques des armées gendarmerie, interview suivie de celle du di-recteur général de la Gendarmerie. Nous avons pu apprécier le sang froid et le sens de la réserve de ces officiers face à des journalistes particulièrement agressifs qui, comme beaucoup de leurs confrères, prennent ouvertement parti pour les manifestants, qu’ils soient pacifiques ou casseurs. Depuis très longtemps nous souhaitions voir des prestations de ce genre pour venir défendre l’institu-tion. Dans ce cas précis c’est une grande satisfaction pour les gendarmes qui se sentent compris et soutenus. Quant aux journalistes qui s’en prennent aux forces de l’ordre, comme pour les politi-ques qui adoptent une attitude semblable, c’est une erreur d’appréciation. Elle est sanc-tionnée dans de nombreux reportages par les témoignages de citoyens, de plus en plus nom-breux, qui se prononcent ouvertement contre les violences exercées à l’égard des militaires et fonctionnaires chargés de les protéger.

Alors qu’il se sera écoulé bientôt deux mois après la décision de la CEDH condamnant la France pour son refus d’accepter les associations dans les armées, très peu semblent se sentir concernés par cette décision qui risque de révolutionner la militarité dans notre pays. S’agissant de notre association, si les médias continuent de faire appel à nous pour avoir notre ressenti sur l’actualité, beau-coup préfèrent continuer à nous ignorer, ils évitent sagement de nous citer dans les espaces qui traitent de la gendarmerie comme si AG&C avait encore une odeur de souffre. Les responsables à qui nous avons écrit ne prennent pas la peine de nous répondre. Ceci nous amène à nous poser une simple question : Est-ce seule-ment de l’impolitesse ou les destinataires de nos courriers ne sa-vent-ils quoi nous répondre ?

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Tout d’abord nous regrettons tous qu’un jeune homme ait perdu la vie dans des circonstances dra-matiques. Contrairement à certains anarcho-écolos ou politico-écolos (avec ou sans moustaches) nous at-tendons les résultats de l’enquête pour nous pronon-cer sur la responsabilité éventuelle des gendarmes. On nous a posé quelques questions sur les gre-nades utilisées par les forces de l’ordre (gendarmes et CRS) il existe plusieurs sortes de grenades allant de l’engin lacrymogène à la grenade offensive (forte déflagration avec effet de souffle) en passant par la grenade combinée (déflagration et lacrymogène). Ces engins peuvent être envoyés par lanceurs (genre de fusil) ou à la main. La gradation dans l'emploi de la force et sa ré-versibilité ont été érigées en principe absolu. Même si Yann Barthès de Canal+ s'en gausse, le Centre National d'Entrainement des Forces de Gendarmerie de Saint-Astier reste une référence na-tionale (pas d'équivalent chez les policiers), euro-péenne (accueil ou envoi des instructeurs chez les al-lemands, les roumains, les suisses, les ukrainiens,...) et mondiale (Maghreb, Afrique noire, moyen orient, Amérique du sud), malgré un plan de charge énorme, il existe un manque d'instructeurs en raison des restrictions budgétaires. La gendarmerie a perdu 15 escadrons, alors que la police a su protéger ses CRS grâce aux syndi-cats. Ces escadrons intervenant en métropole, outre mer et en opérations extérieures sont en surchauffe au niveau de l'emploi. Le temps consacré à l'instruc-tion reste insuffisant. Il serait bon que les médias s’interrogent. - vient-on manifester pacifiquement cagoulé, avec barres métalliques et cocktail Molotov? - la manifestation est-elle régulièrement déclarée, les violences avec armes à l'égard d’agents de la force publique sont des délits graves. - Les attroupements ne peuvent être dispersés par la force qu'après sommations (pourquoi la victime est-elle restée? c'est un autre délit) Il est courant que les ma-nifestants tentent de renvoyer aux forces de l'ordre leurs pro-jectiles (cas d'explosion de gre-nade dans les mains). La vic-time a pu être atteinte par un renvoi de grenade venant de ses amis manifestants. - Depuis combien de temps ces

escadrons étaient présents sur zone, combien d'heu-res par jour ont-ils travaillé, dans quelles conditions les gendarmes sont logés et nourris? - En définitive, il y avait des hors-la-loi : les manifes-tants et des garants de l'ordre public selon la loi : les gendarmes et CRS qui sont désormais stigmatisés comme des criminels Chez les gendarmes le traitement du dossier par le ministre de l’Intérieur interpelle. Ancien mi-nistre aux finances il est, comme d’autres, responsa-ble des moyens et des effectifs mis à la disposition de la gendarmerie. N’oublions pas que sa lutte anti-cambriolages amène à envoyer les gendarmes mobi-les sur le terrain pour assister les gendarmes dépar-tementaux qui sont souvent épaulé par des intérimai-res, les réservistes, dont la formation peut laisser à désirer. Nous savons qu’il reste un grand nombre d’emploi qui ne sont pas pourvus (1900). C’est l’autorité préfectorale, bras du gouverne-ment sur le terrain qui reçoit les instructions et donne les directives qui influencent l'action des for-ces de l'ordre (si des magasins sont cassés, si des in-terventions sont prématurées si les forces de l’ordre ont utilisées ou tenues à distance, c’est leur responsa-bilité pas celle des gendarmes). Interdire les grenades offensives (aucun inci-dent majeur depuis 1977) est prématuré et prive les forces de l’ordre d’un des moyens dont elles dispo-saient pour accomplir leur mission. En agissant de la sorte le ministre, sans attendre la fin de l’enquête, désigne les gendarmes comme les responsables. On nous a demandé s’il n’y avait pas de provo-cation de la part des forces de l’ordre ? Beaucoup estiment que leur simple présence est une provoca-tion. Comme on agite un drapeau rouge pour exciter un taureau, on envoie des hommes en bleu pour rece-voir des bouteilles d’acide, des cocktails Molotov et soulager la fureur de quelques anarchos-écolos-casseurs incapables de faire la loi dans leurs rangs. On nous demande pourquoi mettre des gendar-mes dans une zone déserte sans matériel à protéger ? Peut être est-ce une façon de fixer l’attention des voyous venus pour « bouffer du flic » et éviter qu’ils

ne se répandent dans les villes du voisinage qui subissent de vérita-bles mise à sac. Peut-être doit-on attendre des morts dans les rangs des gendar-mes pour que les citoyens prennent la défense de ceux qui sont là pour les protéger avant tout. Dur-dur d’être gendarme ou CRS.

AG&C

Suite du drame de Sivens, petit cours de maintien de l’ordre.

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Que dire de plus, cependant je ne peux me taire : les principales missions de la Gendarmerie Mobile sont le maintien de l’ordre et de la sécurité. Cette prestigieuse formation n’a jamais dérogé à sa devise ‟ la Patrie, la Loi, l’Honneur ”. J’ai connu ce type de manifs similaires avec les centrales nucléaires de Chooz (08), Gravelines (59) et Creys-Malville (38) années 1975 - 1980. Seule-ment aujourd’hui les temps ont changé, s’ajoute aux manifestants une faune de casseurs qui se dis-simulent sous des cagoules, qui sont porteurs d’ar-mes (barres de fer, cocktail Molotov) et qui sont présents avec la ferme intention et une farouche détermination de casser du flic ! Lors d’opération de maintien de l’ordre c’est l’autorité civile qui délivre les réquisitions. Avant l’emploi de la Force, des sommations sont faites de façon à ce que le bon manifestant pacifiste ait lar-gement le temps de quitter les lieux ! A moins qu’il ne soit sourd, ……. Celui qui reste, c’est qu’il a décidé volontai-rement de rester, en connaissance de cause face aux risques encourus, et de ce fait il doit accepter les règles du jeu et ne pas venir se plaindre après …… ! Comme d’habitude, les Forces de l’ordre sont dans le collimateur des médias, mais à tous les « Moblos » je peux vous dire que là, vous avez un patron ! Tout comme le pistolet ou le FAMAS, les gre-nades Lacry et OF font partie de la panoplie du gendarme Mobile. Nous en sommes au stade ou l’insécurité est grandissante, la racaille de plus en plus présente ; les vitrines sont cassées, les magasins pillés, les édi-fices publics saccagés, sans parler de notre dra-peau national brûlé, etc. Ces moments d’insécurité ne sont que trop répétitifs et sont le reflet de trop longues années de laxisme. Cependant, il faut espérer un réveil prochain car la Marseillaise pourrait peut être bien un jour commencer par ‟ Aux larmes citoyens... ! ” A vous les « Moblos » je vous dis ceci: vous faites un métier difficile, mais quelle fierté et quel honneur de pouvoir appartenir à cette arme d’élite

qu’est la Gendarmerie. Je vous apporte mon sou-tien, et je souhaite bon courage à tous. Un ancien gradé de la « Mobile », Guy Acquaert. -o-o-o-o-o- Je vous propose chers collè-gues une nouvelle tenue pour ne plus choquer les gentils manifestants et pour que vous ne puissiez plus les blesser: Avec bâton mousse multico-lore , bouclier en tungstène de carton version "Mickey et ses amis", jambière en mousse façon télétubbies, masque apparence mickey pour ne pas choquer les ma-nifestants et pistolet à eau ( non savonneuse sinon ça risque de piquer les yeux ..... ) Sans « oublier » des grena-des contenant de la poudre aromatisée à la rose ou char-gée au bisou... Le CRS/GM du futur en somme... Aurel Cartman Schwantz -o-o-o-o-o- Bonjour, Je suis policier depuis 20 ans, j'ai été CRS pendant 5 ans et je tenais par ces quelques lignes à apporter tout mon soutient et celui de mes collègues de la brigade de nuit de Bourg en Bresse aux collègues gendarmes qui étaient engagés ce jour-là et qui sont la cible des médias et des "bien-pensants". Tenez bon, ne vous laissez pas atteindre par ces gens-là et de tout cœur j'espère que les choses vont changer. Cordialement Franck Deliberos

Suite au drame de Sivens, nous avons reçu de nombreux courriers dont nous vous livrons quelques extraits

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Quelques réflexions, glanées ici et là sur l’état d’esprit et le moral de nos

gendarmes mobiles. Elles font état d'une montée du mécontentement dans les rangs des gendarmes mobiles. Les théâtres de maintien de l'ordre difficiles se multi-plient, la violence à laquelle les gendarmes mobiles font face croît de façon exponentielle. Un manque de reconnaissance commence à peser dans les rangs. Principe du maintien de l'ordre: montrer la force afin de ne pas avoir à l'utiliser. Ce grand principe est tombé à l'eau, en suspendant l'emploi des F4/ GLI et des OF pour les forces de l'ordre. La satisfaction du travail bien fait est altérée par le mé-pris de nos pouvoirs publics qui encore récemment met-tent en danger la vie des personnels en interdisant l'usage de grenades offensives. On nous envoie renforcer la gendarmerie départemen-tale de manière ponctuelle sur des courtes périodes, en étant logés et nourris gratuitement (nous devrions être contents ?). Il est quand même anormal d’envoyer le gendarme mobile en déplacement sans compensation financière. Dans les prochains mois il risque d'y avoir quelques problèmes pour trouver du personnel pour as-surer les déplacements. Les événements actuels montrent encore que des gendar-mes et CRS sont encore blessés par ces "manifestants", qui continuent à utiliser divers projectiles à base d'acide

ou à effet incendiaire, contre lesquels on ne peut compter sur la résistance de la tenue Il serait opportun de sensibiliser les politiques sur le fait que l'unique rempart qui les protègent de la foule en co-lère restent et resteront les unités de maintien de l'ordre. les gendarmes mobiles sont inquiets de la situation ac-tuelle, et ne comprennent pas que les moyens F4/OF leur soient supprimés. Ils ont déjà montré une certaine effica-cité sur le terrain depuis des dizaines d'années, ils étaient la seule alternative face à ces groupes ultra-violents qui ont pour seule envie d'en découdre physiquement et de casser les forces de l'ordre. Les manifestants ultra-violents ont maintenant le champ libre, sachant nos moyens de riposte diminués, et qu'ils auront une moindre opposition face à eux de notre part. L'attente est grande chez nos camarades mobiles pour que quelque chose soit fait urgemment. Il faut demander la fin de la suspension de l’utilisation des OF/F4 en maintien de l'ordre, et à minima obtenir de pouvoir utiliser les F4/ GLI pour retrouver de l’ascen-dant sur l'adversaire et permettre d'économiser physi-quement nos escadrons, ainsi que nos camarades CRS sur le terrain. Demandons également la plus stricte ap-plication de la loi pénale, contre les auteurs de ces trou-bles qui sont interpellés. Un signe fort de nos chefs pour la gendarmerie mobile permettrait peut être d'endiguer cette montée de mé-contentement.

Espérons que l’intervention du général FAVIER aura rassuré les gendarmes mobiles sur l’appui qu’ils peuvent attendre de leur chef.

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TOUCHEZ PAS AU ‟ MOBLO ” - MO à Sivens (81)

Une fois de plus, ce sont des gens ‟pacifistes”, qui ont troublé l’ordre public, cassé les vitrines, pillé les magasins, commis des exactions contre les forces de l’ordre ….. Violence dans les rues, émeutes, guérilla urbaine, toujours cette insécurité sans cesse grandissante, et qui monte, qui monte ….. Un pays en pleine dérive, les voyous et les casseurs régneront bientôt en maîtres dans les rues et impo-seront leurs lois. Quand cela s’arrêtera-t-il ? Et toujours les médias qui décrient les forces de l’ordre, qui nous montrent l’image d’une char-mante dame dont la jambe présente quelques éra-flures (probablement après avoir glissé sur une peau de banane, qui sait…) mais aucune image des blessés parmi les forces de l’ordre, très rarement un maigre entrefilet ……….. Gendarmes mobiles, des gens au service de l’Etat, qui font leur boulot avec professionnalisme, abnéga-tion et sang froid. Combien d’entre vous auraient le courage de faire ce métier ? Je suis certain que la plupart des citoyens, s’ils avaient à subir sur leurs lieux de travail, ce qu’ils endurent au quotidien, s’empresseraient de déposer plainte pour harcèlement !...... La grenade offensive est le moyen utilisé en dernier recours par les forces de l’ordre pour se dégager, l’interdire c’est comme supprimer le parachute de secours pour les adeptes du parachutisme, du para-pente ou du vol en ULM ! Dans bon nombre d’au-tres pays (Etats Unis, pays de l’Est et d’Asie …), tout individu portant une arme face aux forces de l’ordre ou présentant une menace pour la popula-tion est systématiquement abattu, comme cela s’est

produit dernièrement au Canada. La police a alors les éloges de la presse, le policier est applaudi par la foule ……….Nous en sommes à des années lumiè-res ! Mais comme nous le savons tous, tout va bien, la preuve en est, dans certaines zones ou quartiers, même les pompiers ne peuvent plus intervenir sans protection des forces de l’ordre ! Nous le verrons encore prochainement, à l’approche des fêtes de fin d’année, poubelles et voitures brûlées, et comme à l’accoutumé, les mêmes infos de la part des médias ‟ cette nuit était relativement calme, seulement 10 voitures ont été brûlées ” évidemment il y en avait eu une centaine la veille ! … Il serait souhaitable que pour une fois, les médias filment les manifs, d’une manière un peu différente et objective, c'est-à-dire du côté des forces de l’or-dre, au premier rang, parmi les boucliers, et qu’ils subissent des heures durant les insultes, les cra-chats, un caillassage en règle, les jets de bouteilles d’acide et de cocktail Molotov et ce, SANS BOU-GER d’un pouce ……. Et qu’ils donnent leurs impressions seulement à la fin de la manifestation ! J’aimerai bien voir ça !

Guy Acquaert - Oucques (41)

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Lu sur notre page facebook.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Interview du général Denis Favier directeur de la Gendarmerie. Quelques-unes des nombreuses

réactions. 200 commentaires, 1700 partages.

On a beau dire ce qu'on veut........ C’est lui le pa-tron!! J'aurais toujours du respect pour notre DG! Le soutien aux hommes était nécessaire face aux médias qui sont à charge dans ce dossier!

Si Rémi Fraisse avait tué un mobile, aurait on fait une enquête et une sur médiatisation pour expli-quer sa mort ? Non ! Il aurait fait son devoir et serait mort pour uniquement pour ça......

Quelle patience pour le Général Favier, répondre à des questions d'une ineptie déconcertante d'une journaliste qui ne connait rien à rien ! Denis Favier, un homme de terrain qui aime sa famille : la Gendarmerie qui paye un lourd tribu tous les ans, des militaires de l'arme dans l'exercice de leur fonction perdent la vie en défendant les citoyens et là personne n'en parle.

Je ne suis pas gendarme mais militaire de l'armée de terre et je vous apporte mon soutien, nous aussi nous ne supportons plus le manque de considération envers l'au-torité cette escadron n'a fait que son travail.

J'envoie tout mon soutien aux gendarmes sur place. Ça aurait pu arriver à l'escadron de mon mari employé il y a quelques mois là bas... Merci au DG de faire entendre la voix de la gendarmerie dans les médias !

Voilà un chef qui ne fait pas de politique. Faut quand même rappeler qu'on n’est pas là pour en-filer des perles et pour ces personnes en manque de sensations fortes, fallait pas jouer avec le feu !!! Quand on ne veut pas d'emmerdes, on reste tran-quillement chez soi !!!

Je suis persuadé que 95 % des français approu-vent et comprennent les explications données par notre patron, car il a été convaincant. Seule la journaliste ne l'a pas entendu, car elle était trop concentrée à chercher une question bête et dépla-cée pour essayer de le déstabiliser !!! Elle a sans doute oublié qu'elle avait devant elle l'ancien pa-tron du GIGN !!! Elle peut aller se rhabiller ...

Autant je critique l usage a mon sens disproportionne de la force lors de la manif pour tous (mais c’etait les ordres de la hiérarchie civile) autant dans le cas du barrage l’on peut considérer que c’était une situation de combat avec des moyens de défense, somme toute raisonnables face à des attaques faites pour blesser voire tuer . Mais la mort d un homme est toujours profondément regrettable.

Une très belle intervention du grand patron de la gendar-merie nationale, qui a su expliquer posément à la télévi-sion, une situation exceptionnelle de tension extrême que peut être le maintien de l'ordre rural !

Fière que mon fils fasse parti de cette grande famille

Un grand Monsieur notre Patron. Respect pour lui. Ces journalistes bien tous les mêmes. Connais-sent-ils le sens du mot OBJECTIVITÉ ? C'est vrai que l'agression des Gendarmes à coup de jets de cocktail Molotov c'est une broutille ! A se demander si le Gendarme n'est pas considéré comme du consommable dans l'esprit des journa-listes qui pour la plupart ne semble afficher que mépris pour notre profession.

En tout cas le général FAVIER est un chef, mon chef..

.Accident malheureux pour ce jeune homme, mais les 2 gendarmes de l'escadron blessés à part Mr Favier, personne n'en a parlé, si la victime avait été du côté des gendarmes ça n'aurait sûrement pas été traité de la même façon. la maison d'en face vous envie votre chef qui vous sou-

tient

Belle attitude de Denis Favier qui soutient ses hommes qui n'ont fait que leur devoir dans des conditions particulièrement difficiles; il yen a as-sez des analyses des journalistes qui posent en vic-times les agresseurs, on a à faire non plus à des militants pacifiques mais à des bandes organisées pour la guérilla, des groupes politico anarchistes, ça devient l'affaire de l'armée, quant à la journa-liste, sans commentaire sur sa position et son atti-tude face à Denis Favier! Facile de commenter et de critiquer, que ces journalistes rivés à leur fau-teuil médiatique se rendent sur le terrain, après ils pourront émettre une opinion objective!

Bravo au général Denis Favier qui soutient ses hommes. la journaliste il faut l’envoyer dans les manifs, là elle sau-ra vraiment ce qu il en est et aura peu être des propos moins acerbes. Les journalistes font moins de débats lors-qu'il s agit de la mort d un gendarme ou policier.

Les journalistes c'est toujours la même chose, il faut tou-jours qu'ils amplifient, qu'ils déforment tout sans savoir, souvent ils aiment créer la polémique, c'est mon senti-ment. Il est sûr que si cela avait été un gendarme qui avait été tué, les journalistes en parleraient bien moins, malheu-reusement, c'est habituel.

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Directeur Général de la Gendarmerie à l’assemblée Nationale

Budget : La clochardisation de la Gendarmerie va se poursuivre.

Le général Denis Favier a été entendu par la commission de la défense nationale et des forces armées le 8 octobre. Nous apprécions qu’il ait évité les longues litanies de chiffres en ne conservant que le principal. Cepen-dant il nous parait important d'ajouter nos commentaires aux siens : Le directeur de la Gendarmerie, comme tous ses prédécesseurs a su se montrer respec-tueux des deniers de l’Etat allant jusqu’à un semblant d’optimisme. Il l’explique par le fait que la situation n’est pas la même qu’en 2013 car il vient de bénéficier d’une levée « partielle » de la réserve budgétaire. Ceci va lui permettre de commander 1400 véhi-cule une petite partie des besoins de l’arme. Il va même couvrir les frais de fonctionne-ment de la gendarmerie mobile (que nous savons sur-employée) et va réussir à engager des travaux immobiliers urgents à hauteur de 5 millions d’euros (il ne lui en manquera qu’une soixantaine de millions pour pallier au plus pressé). La rénovation de la proximité reste sa prio-rité numéro 1. Il voudrait optimiser le mail-lage territoriale il envisage manifestement une redistribution des effectifs comme il y a des citoyens avec et sans emploi il y aura des secteurs avec ou sans brigade. Redessiner les cartes d’influence police-gendarmerie reste un objectif. Comme pour les politiques nous irons vers une réforme territoriale. Il compte sur l’internet pour progresser en utilisant tous les leviers entre autre les ré-seaux sociaux. Le directeur envisage de do-ter tous les gendarmes de tablettes numéri-ques qui en feront des brigades à eux seuls puisqu’ils disposeront de tous les fichiers et autres documentations. (Peut être doit il en-visager également de remplacer les ordina-teurs obsolètes). On change de référence et

on obtient un gendarme = une brigade en remplacement de six gendarmes = une bri-gade. Seconde priorité l’optimisation de l’action opérationnelle. Une sous-direction de l’anti-cipation opérationnelle a été créée, une de plus. La troisième priorité : valoriser les hommes et les femmes qui composent la gendarmerie et travailler dans une logique d’investisse-ment matériel ? Il évoque la chasse aux principaux délits, délinquance itinérante, cy-bercriminalité, délinquance financière. Nous découvrons le gendarme en cyberpatrouille. Devant son ordinateur il évite de dépenser du carburant qui, bien que non évoqué cette année, doit rester un souci majeur. La saisie des avoirs criminels est évoquée mais on se rend bien compte que le temps que la procédure aboutisse, la fraction redis-tribuée à la gendarmerie ne permettra pas de sauver le patrimoine immobilier de la gendarmerie comme l’avait si bien évoqué le ministre de l’intérieur. À Aubervilliers, trois escadrons doivent évacuer des logements dé-clarés insalubres, comme deux autres esca-drons à Melun dans les mêmes conditions. Combien d’autres cas existent ? Nous avons l’impression désagréable qu’en matière de logements la gendarmerie n’avance que l’é-pée dans le dos. Pour mettre en œuvre ces trois priorités le général Favier à une formule que nous sou-mettons à votre réflexion : « il faut dévelop-per une stratégie globale en prenant en compte les ressources humaines ainsi que les moyens budgétaires, tout en recherchant les moyens matériels qui nous permettront de remplir nos nouvelles missions »

…/...

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Notre impression : Alors que les effectifs et les budgets se réduisent comment peut-on trouver les moyens matériels ? Le général Favier semble assez satisfait des résultats obtenus dans la lutte contre les cambriolages ou contre l’insécurité dans les ZSP. Il fait appel aux réservistes et aux esca-drons de gendarmerie mobile ce qui démon-tre, si c’était nécessaire, que les unités terri-toriales sont employées au maximum de leurs possibilités. La mise en place des secrétariat généraux pour l’administration du ministère de l’Inté-rieur (SGAMI ) est un dossier très lourd et nous aurions aimé connaître l’effectif gen-darmerie qui sera détourné de ses missions de terrain pour armer ces nouveaux services. En contrepartie, les 162 nou-veaux postes (en réalité 48 équivalents temps plein) qui devraient être légèrement augmentés en 2016 et 2017 ne sont qu’une goutte d’eau face aux 1900 trous à l’emploi, ces affectations non pourvues. D’autres promes-ses de financements sont annoncées pour 2016 et 2017 mais nous ne nous y arrêtons pas tant les crédits sont volatiles lorsqu’il s’agit de la Gendarmerie. Pour 2015 le budget est calibré au plus juste et devrait permettre de répondre aux stricts besoins sans rattraper le vieillissement des équipements SI la mise en réserve est levée. Nous découvrons que l’annulation de com-mande d’hélicoptères, non contente de pro-voquer une perte opérationnelle va coûter 5,5 millions d’euros à la Gendarmerie. Scan-daleux quand on connaît ses difficultés bud-gétaires, il serait logique que ce dédit soit pris en charge sur le budget du ministère de l’Intérieur. Le parc automobile compte envi-ron 30 000 véhicules. Pour le renouveler, il faudrait acheter 3 000 véhicules chaque an-née. Mais 1 250 seulement ont pu être acquis en 2013 et 1 400 en 2014. Pour 2015, il est prévu d’en acquérir 2 000. Par conséquent,

le parc vieillit et se dégrade, sa moyenne d’âge s’établissant entre sept et huit ans, avec un kilométrage moyen de 175 000 kilomètres. Les blindés appro-chent 40 ans d’âge et sont maintenus en vie par des mécaniciens « astucieux ». (Ça va mal et ça continue). Un dispositif de prévention des risques psy-chosociaux est en place (dont acte). Le taux de suicides dans la gendarmerie est compa-rable à la moyenne nationale (Heureux de l’apprendre). De manière générale, les per-sonnels donnent plutôt l’impression de s’épa-nouir en gendarmerie ? Le moral est bon ? Mais les gendarmes sont lucides et veulent principalement les moyens de travailler

(comme en 1989 et 2001). Je leur demande beaucoup et ils donnent beaucoup (et reçoi-vent parfois peu de considéra-tion de leur hiérarchie en échange) Evoquant les deux arrêts de la Cour Européenne des Droits de l’Homme relatifs à la liber-

té d’association, le directeur estime qu’au sein de la gendarmerie, des mécanismes de concertation existent déjà. « Vous seriez sur-pris par ce dialogue interne structuré et per-formant » (nous également). « Des travaux parlementaires y avaient été consacrés il y a quelques années » (nous y avons participé et ils concluaient à la nécessité de création d’as-sociations). En qualité de directeur général de la gendarmerie il ne croit cependant ni souhaitable ni possible d’évoluer vers un mo-dèle syndical. Quant à la concertation, il ne lui semble pas utile d’aller au-delà du dispo-sitif actuel. Ceci à le mérite d’être clair « circulez il n’y a rien à voir ». Le général refuse catégoriquement le pessi-misme mais veut être réaliste. Cette ré-flexion est moins péremptoire que celle d’un de ses prédécesseurs qui avait affirmé : « Le pessimisme n’a plus lieu d’être, tant le contexte général est favorable à la Gendar-merie » AG&C

Page 12: Magazine 62 decembre 2014

Quelques liens vers les médias faisant suite au drame de Sievens avec le décès de Rémy Fraisse.

Président AG&C SUD RADIO

https://www.facebook.com/video.php?

v=336397396542403&set=vb.116013708580774&type=2&theater

DGGN, Denis Favier BFM TV

https://www.facebook.com/video.php?

v=336483473200462&set=vb.116013708580774&type=2&theater

Président AG&C TVACOEUR

https://www.youtube.com/watch?v=6j-17RqfHMs&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-

SYug&index=1

Page 13: Magazine 62 decembre 2014

Un policier se défenestre. Le 27 octobre, Philippe un policer de la brigade des stupéfiants de Bor-deaux s’est suicidé en se jetant d’un immeuble. Son geste s’expliquerait par le départ de son épouse qui lui re-prochait d’être trop obsédé par le tra-vail. Condoléances à la famille aux proches et à ses collègues.

Un militaire donne sa vie au Mali.

29 octobre, le sergent-chef Thomas Dupuy, âgé de 32 ans, natif de Tou-louse, a été tué dans le massif de Tig-harghar, dans le nord du Mali, lors d’un violent accrochage avec un impor-tant groupe armé terroriste de type AQMI. Affecté au Commando Para-

chutiste de l’Air n°10, c’était un spécialiste de l'appui aérien (la dominante du CPA10), des transmissions opérationnelles et du saut à ouverture à très grande hauteur. Ce militaire avait servi sur de nombreux théâtres d’opérations. C’est le dixième militaire qui perd la vie au Mali depuis le début de l’intervention française. Nous adressons nos condoléances à sa fa-mille ses proches et ses frères d’arme. Nous souhai-tons un prompt et complet rétablissement à ses deux camards blessés lors de l’affrontement.

Suicide d’un gendarme mobile.

Le 29 octobre nous avons appris le suicide du lieute-nant Benoit Pascoet affecté à l’escadron 43/2 d’Us-sel (19). Il n’avait pas encore 30 ans et s’est donné la mort avec son arme de service lors d’un déplacement en Nou-velle Calédonie.; Nous ignorons les raisons de son geste, nous compatissons à la douleur de sa famille et nous assurons ses camarades de tout notre soutien.

Gregory, un an déjà.

Le premier novembre 2013, le lieutenant Grégory Girard mettait fin à ses jours dans son bureau de Saint-Amand-Montrond (18) avec son arme de ser-vice. Bien qu’il ait laissé une lettre dénonçant le harcèle-

ment de ses supérieurs dont il était victime, une en-quête partisane a permis à la justice de classer sans suite la plainte de sa famille. Il lui aurait été possi-ble de se porter partie civile devant un juge d’ins-truction, avec toutes les chances de gagner, mais elle a préféré laisser la mémoire de Grégory en paix. Ce jeune officier aurait-il approuvé cette décision ? Personne ne peut le dire et nous n’avons pas à por-ter de jugement sur ce choix. L’Association Gendarmes et Citoyens, comme les nombreux camarades de Grégory qui l’accompa-gnaient lors de ses obsèques, comme tous ceux qui auraient aimé être présents mais n’ont pu s’y ren-dre, tient à perpétuer la mémoire de ce jeune mili-taire amoureux de son métier et apprécié des fem-mes et des hommes qui l’ont côtoyé dans sa courte carrière. Lieutenant Grégory Girard tu as droit à tout notre respect et nous ne t’oublierons pas, repose en paix. AG&C

A la suite des suicides évoqués, un lec-teur nous a fait part de sa réflexion : Je suis le sergent-chef (ER) VERDIER JP, ancien de l'Armée de l'Air, fils de feu le MDL VERDIER Lionel, ancien du 6/11 La Réole (33) et de la BT de Sorgues (84), décédé par pendaison volontaire le 21/10/2004, ayant quitté le service actif le 06/07/1992 Je ne peux nier le fait que des évènements person-nels aient influencé la décision de mon Père, mais devant la décision de ce jeune Lieutenant, je me permets de vous demander, à vous, personnels en activité, de privilégier vos vies plutôt que vos carriè-res ! Parlez avec vos collègues, partagez avec tous, fa-mille, collègues, hiérarchie, ne vous enfermez pas d a n s l e "secret" pour quelque raison que ce soit, cela ne mène qu'à la solitude et au drame. . . "Le respect n'est pas livré dans le pa-cot", ces mots de mon père ont malheu-reusement de plus en plus de véracité... réins-taurez le respect de l'uniforme, dans le respect de nos Lois, à la mode "vieille école"... La mission, on débriefe après! "La peur n'évite pas le danger". Sincèrement, JP Verdier

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Police, gendarmerie : budget 2015 voté. Rien à en attendre de positif.

L’Assemblée nationale a adopté le budget 2015 de la police et de la gendarmerie. Nous vous proposons quelques réflexions sur des dé-clarations qui nous ont interpellés. Le ministre de l’Intérieur a souligné une augmenta-tion des crédits, 0,5% pour la police et 0,4% pour la gendarmerie (pourquoi cette différence ?) ce qui ne représente pratiquement rien face aux besoins réels et ne suffira jamais à combler le retard accumulé ces dernières années. Il se satisfait de 405 « recréations de postes » de na-ture à préserver la capacité opérationnelle des forces de l’ordre. Là aussi nous avons un joli contourne-ment de la vérité car la Gendarmerie a toujours 1900 postes non pourvus et les quelques dizaines de créa-tions d’emplois à temps plein ne représentent rien face aux besoins réels. A notre époque troublée nous allons maintenant découvrir que les quinze esca-drons de gendarmerie dissous vont manquer cruelle-ment pour assurer le maintien de l’ordre c’est pour-tant l’effectif approximatif représenté par le trou à l’emploi cité supra.

La formule mettant en avant la « parole honorée » pour améliorer les condi-tions matérielles de vie et de travail des personnels de sécu-

rité est une contrevérité frappante pour les gendar-mes. Ils savent parfaitement quoi penser des engage-ments pris et du redressement de la barre évoqué par un élu. Le décès de Rémi Fraisse à Sivens a amené un député à plaider pour « former parfaitement » les forces de l’ordre. Nous conseillons fortement d’envoyer cet élu, accompagné de quelques collègues, au centre de formation gendarmerie de Saint-Astier, on pourrait même proposer un stage de formation accéléré, en immersion sur le terrain, face aux casseurs à Sivens ou ailleurs. Un autre sujet évoqué concerne l’impact de la ré-forme pénale sur le fonctionnement des forces de sé-curité. Le ministre veillera à éviter de «nouvelles charges indues ». Heureusement car cette réforme va tellement impacter les charges habituelles de protec-tion des citoyens qu’il serait déjà de bon ton de sup-primer celles qui existent encore comme les transfè-

rements judiciaires. Il ne semble pas que la condamnation de la France par la CEDH sur le droit d’association des gendar-mes ait été évoquée, pourtant chaque fois qu'un chef militaire s'abstient de défendre les intérêts de sa troupe, chaque fois qu'il nie les droits de son subor-donné, chaque fois il légitime encore un peu plus l'existence des associations. Les parlementaires sont à la même enseigne et se doivent de soutenir et défen-dre les membres des forces de sécurité. AG&C

Plaintes multiples des gendarmes ? Le traitement partisan d’une majorité des journalis-tes de la mort de Rémi Fraisse, la façon dont la classe politique leur à emboité le pas et celle dont le minis-tre de l'Intérieur a réagi sous le coup de l'émotion sont scandaleux. Les échauffourées se poursuivent et nos gendarmes sont désarmés. Face à cette atti-tude irresponsa-ble, nous lan-çons un appel aux gendarmes visés par ces violences avec armes, en réunion, contre des agents de la force publique perpétrées avec pré-méditation. - Qu’ils déposent plainte individuellement de ma-nière systématique. - C'est une des seules manières légale de contraindre les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités et conduire des enquêtes en vue de rechercher les au-teurs. - C'est aussi une manière de faire connaître les nom-breuses victimes dans la Gendarmerie et d'exprimer leur désapprobation car ils n’ont pas de droit de re-trait face au danger. AG&C

Suicide d'un policier à Valenciennes.

Le 2 novembre, Guy, 38 ans brigadier du commissa-riat de Valenciennes (59) s’est donné la mort par pendaison à son domicile. Son père dénonce la pres-sion hiérarchique alors qu’un syndicat souligne la déshumanisation de ce commissariat demandant le déplacement immédiat de deux commissaires déjà visés par une manifestation en avril 2014. C’est le 46e suicide de policier depuis le début de l’année. Nous assurons la famille les proches et les collègues de ce policier de toute no-tre compassion.

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Un policier tué par un véhicule qui prend la fuite.

Le 4 novembre à Saint-Denis (93) Un policier a trouvé la mort après avoir été fauché par un automobi-liste. Le fonctionnaire de police, Christophe, un gardien de la paix qui aurait eu 28 ans début décembre était ancien gendarme adjoint volontaire. Il circulait à moto lorsqu'il a été renversé. Il partait prendre son service à Stains (93), où il avait été affecté très ré-cemment. Le véhicule, à bord duquel se trouvaient quatre personnes, a pris la fuite et a été retrouvé vide dans une cité d'Aubervilliers. Une enquête est en cours. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de ce jeune fonctionnaire. Nous assurons ses collègues de Stains de tout notre soutien.

Un policier municipal tué accidentellement.

Le 5 novembre à Vénissieux (69), alors qu’ils pour-suivaient un véhicule dont le conducteur avait refusé d’obtempérer, des policiers municipaux ont été victi-mes d’un accident. Leur véhicule a percuté de plein fouet un bus. Le policier qui conduisait la voiture est décédé alors que son collègue et le chauffeur du bus ont été blessés. Le véhicule en fuite était volé et circulait sous une

fausse immatriculation. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches et nous assurons ses collègues de tout notre soutien.

Rapport d’information sur la lutte contre l’insécurité.

Beaucoup de travail et d’investissement pour un résultat décevant.

Nous avons attendu la diffusion de ce document N° 2311 et des commentaires qui l’accompagnent pour nous faire une opinion sur les résultats de ces tra-vaux qui ont duré une année. Ce rapport d’environ 250 pages et tout à fait indigeste et il nous a fallu na-viguer au milieu des tableaux chiffrés, diagrammes et autres compilations de statistiques pour voir

qu’on y trouvait beaucoup de gesticulation faute d’avoir de réels moyens pour proposer quelque chose d’innovant. Nous rappellerons cependant que plusieurs géné-raux de la gendarmerie ont pu s’exprimer et appor-ter leur expérience sans langue de bois. Nous avons pu avoir confirmation que le directeur général se débattait avec des difficultés incroyables pour faire vivre l’institution vu les moyens de plus en plus dé-risoires. Un autre général a mis sur la table le gigan-tesque trou à l’emploi de 1800 postes (à l’époque) face auquel les créations de quelques dizaines de postes annuels ne sont qu’une goutte dans un océan. Un autre directeur de service à confirmé que cer-tains gendarmes vivaient dans des logements indi-gnes. Le général Soubelet a été particulièrement clair en montrant combien la réponse judiciaire était faible et de nature à démoraliser les enquêteurs. Pour le récompenser de sa franchise il a été relégué de son poste de directeur placé en N° 3 sur l’organigramme de la gendarmerie à une direction de groupement qui n’y figure même pas. Nous re-grettons que certains responsables politiques ne trouvent rien de mieux que d’essayer de faire croire que ses révélations reposent sur des données fausses ou incomplètes et que sa rétrogradation en matière de responsabilités serait une promotion. Nous pourrions reprendre une à une les 60 proposi-tions. Malheureusement elles ne présentent aucun intérêt réel pour les gendarmes : On veut développer des observatoires, concentrer des moyens, identifier des tâches indues (qui le sont depuis longtemps), créer des missions temporaires, adapter les forma-tions, repenser, renouveler des parcs automobiles (vœu pieu sans moyens), dégager des crédits pour des rénovations de locaux (seulement les plus urgen-tes). Nous avons droit à une nouvelle répartition des effectifs, une évaluation de l’emploi des forces mobi-les, le maintien du maillage territorial gendarmerie. En ZSP on propose des états des lieux, on stabilise, on attribue des moyens, on évalue, on articule, on crée des groupes de travail et on établi des partena-riats, des conventions. On forme, on consolide on professionnalise, on communique, on installe des missions d’expertise, on lance des programmes de recherches, des enquêtes de satisfaction. On nous propose même dévaluer le dispositif de pré-plainte en ligne qui existe depuis des années sans apporter grand-chose aux gendarmes.

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Nous pouvons encore vous proposer des états des lieux, des modules de formation et, cerise sur le gâ-teau, des déclassifications d’infractions. Ceci n’est qu’un résumé qui montre bien que l’in-vestissement consenti n’apporte pas grand-chose si-non rien qui puisse faciliter le travail des forces de l’ordre et surtout lutter contre l’insécurité. Tant que les moyens financiers seront aussi maigres les belles propositions n’auront aucune valeur. Si le chef d’é-tat-major des armées a déclaré qu’il n’y avait plus de gras et qu’on attaquait le muscle, nous affirmons qu’en gendarmerie on s’attaque à l’os, formule déjà employée il y a quelques années par un directeur de l’arme. AG&C

En gendarmerie on peut vous muter sans justification pour une faute qui

n'a jamais été commise.

Nous les appellerons Armelle et Arnaud, lui est « gendarme sans reproche » depuis 12 ans et les deux vivent en couple depuis 6 ans. Lorsqu’ils ont décidé d’unir leurs destinées, ils ont prévenu le commandant de brigade que la famille d’Armelle vivait à proximité, un rapport avait été

fait mais il n’a-vait reçu au-cune suite car il paraissait évi-dent que ce voi-sinage n’était pas de nature à nuire à l’indé-pendance d’Ar-naud.

En août 2014 le couple s’est marié et un mois et demi plus tard il apprenait qu’il allait faire l’objet d’une mutation imminente (entre les fêtes de fin d’année et l’accouchement d’Armelle en mars) à cause de relations gênantes (la famille d’Armelle) qui n’ont pourtant jamais posé problème dans l’acti-vité de son conjoint. On n’offre pas le moindre choix d’affectation aux jeunes mariés qui devront rester dans un département de la région. Armelle attend un bébé (fécondation in vitro) et la grossesse risque d’être difficile. Le couple a eu la joie de bénéficier, en août, d’un nouvel appartement avec jardin. Arnaud n’a jamais été puni, il a reçu des félicitations et prépare le concours d’officier de police judiciaire, c’est ce qu’on appelle couramment un très bon élé-

ment, compétent et assidu au travail. Pourtant, ce couple heureux voit son horizon s’assombrir, pour quel motif ? Pourquoi quelque chose qui ressemble à une sanction alors que rien ne peut la justifier ? Où est l’intérêt du service dans cette mutation ? Com-ment peut-on vivre pendant 6 ans sans que le voisi-nage familial ne dérange et que le fait de se marier provoque un brusque revirement ? A l’époque ou le mariage pour tous est devenu la règle, comment un gendarme, du fait de sa profession, peut-il se voir muté après 6 années de vie commune sans le moin-dre problème ? Ou sont les beaux principes d’une institution qui, pendant des années, a bâti sa com-munication sur le slogan « Gendarmerie une force humaine » ? Nous savons déjà, comme ce fut souvent le cas, que le tribunal administratif va se régaler pour sanction-ner une fois de plus la Gendarmerie. Chaque fois qu'un chef militaire s'abstient de défen-dre les intérêts de sa troupe, chaque fois qu'il nie les droits de son subordonné, il légitime encore un peu plus l'existence des associations. AG&C

8 novembre, un policier met fin à ses jours en faisant usage de son arme de

service. Il était âgé de 42 ans et père de deux enfants. Inquiets de ne pas le voir rentrer après son service au commissariat de Valence (26) des proches ont alerté ses collègues. Ceux-ci ont découvert le corps à son domicile après l’avoir recherché toute la nuit. Nous ignorons les causes de cette tragédie, une enquête sera certainement diligentée mais, comme d’habitude, les résultats resteront très confidentiels surtout si les conditions de travail venaient à être mises en cause. Nous compatissons à la douleur de sa famille, de ses proches et de ses collègues.

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Nouvelle polémique sur la décou-verte du corps de Rémy Fraisse à

Sivens (81)

Un journaliste a tenté de relancer une polémique sur la mort de Rémy Fraisse. En utilisant des re-transcriptions d'enregistrements du dossier judi-ciaire, dont on peut se poser la question de sa-voir comment il les détient, il essaie de créer un doute sur l'action des gendarmes. Cette polémique est très largement amplifiée par des reprises dans différents médias qui ont pour habitude de s'en prendre aux forces de l'ordre. Plutôt que de s'engager dans des discussions stériles, nous préférons nous en tenir à l'interview du Direc-teur Genéral de la Gendarmerie sur RTL. Le géné-ral Denis Favier est très clair dans ses propos et dé-montre l'absurdité de certaines accusations en sou-tenant que la politique de l'institution dont il a la

charge, face à ce déballage nauséabond, reste la transparence.

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/suivez-

sur-rtl-des-13h10-l-interview-du-directeur-general-

de-la-gendarmerie-nationale-qui-s-exprimera-sur-

les-circonstances-de-la-mort-de-remi-fraisse-

7775310819

Au maintien de l’ordre le danger ne sera plus du côté des

casseurs, seuls les gendarmes et poli-ciers y seront exposés.

Le 13 novembre, le ministre de l’Intérieur a décidé l’interdiction de l’utilisation des grenades offensives au maintien de l’ordre. Pour faire bonne mesure, il demande le dur-cissement des conditions d’emploi d’autres muni-tions et va revoir les sommations pour une meil-leure information des manifestants. Pour persévérer dans la généralisation des ré-unionites en tous genres, un groupe de travail po-lice-gendarmerie sur l’amélioration de la doctrine du maintien de l’ordre va voir le jour. Comme il fallait bien enfoncer quelques portes ou-vertes il veut un enregistrement vidéo des opéra-tions de maintien de l’ordre à risque, qui se faisait déjà. Sans la retranscription de ces enregistrements comment un journaliste, bénéficiant de fuites bien-veillantes, aurait-il pu lancer une polémique sur la découverte du corps de Rémy Fraisse ? Bernard Cazeneuve appuie ses décisions (déjà prises précédemment pour l’interdiction des grena-des offensives) sur un rapport des inspections géné-rales de la police et de la gendarmerie. Nous pen-sons qu’il s’agit de décisions qui étaient déjà dans les cartons du ministre et qui ont pour but de cal-mer la fièvre de la rue, quitte à augmenter celle qui

monte dans les rangs des forces de l’ordre. Pourtant il est facile de comprendre qu’il n’existe pas de solutions sans danger pour des gens qui viennent attaquer policiers et gendarmes sauf à utiliser la possibilité dont ils disposent : Le retrait avant l’usage de la force. Nos gouvernants semblent confondre des manifestants à visages découverts qui viennent user de leur droit de manifester et des sauvages, mas-qués, qui affrontent gendarmes et policiers avec l’intention de blesser et même tuer. D’ailleurs, il faut souvent que les forces de l’ordre protègent les premiers mis en danger par les seconds. Chaque fois qu'un chef militaire (ou civil) s'abstient de défendre les intérêts de sa troupe, cha-que fois qu'il nie les droits de son subordonné, il lé-gitime encore un peu plus l'existence des associa-tions. AG&C

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Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.

Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à votre adresse et

affranchie au tarif normal à : Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes, 41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

En retour vous recevrez deux autocollants. Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux gendarmes en général et à notre association en particulier

il n’est pas nécessaire d’être adhérent.

Vous pouvez recevoir gratuitement notre magazine mensuel directement dans votre boîte de réception, pour ce faire adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:

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Une lettre particulièrement sympathique d’un jeune garçon qui formule une proposition pour entretenir des vocations qui pourraient se manifes-ter. Qui sait peut être est-ce une idée à creuser (quand les finances de la Gendarmerie seront un peu moins contraintes). Et si nos camarades de

Coulommiers veulent offrir une visite de la Gendarmerie à ce futur mili-taire de l’arme, nous nous tenons à leur disposition pour leur fournir

l’adresse exacte de ce candidat.

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LA PRIME AU MERITE, ELLE M’IRRITE Nous vous proposons un article de notre magazine N° 22 de août 2011.

Il s’agit du ressenti d’un gendarme au sujet de cette fameuse prime.

http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_aout_2011

Page 29: Magazine 62 decembre 2014

Où en sommes nous aujourd’hui? Si cette prime au mérite existe toujours, pas ou peu de chose n’a changé dans son attribution et les rancœurs ou jalousies qu’elle peut susciter. Beaucoup de services

ont opté pour des primes collectives attribuées au personnel de toute une unité plutôt que des primes individuelles toujours très controversées.

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Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Pages 3 et 4

Page 31: Magazine 62 decembre 2014

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

A suivre dans notre prochain magazine

Page 32: Magazine 62 decembre 2014

Nous avons tout d’abord une pensée pour les dizaines de policiers et gendarmes blessés lors de manifestations au cours du dernier mois. Que ce soit au chantier du barrage du Testet à Sivens ou dans les manifestations qui ont suivi le décès de Rémy Fraisse nous déplorons les multiples agressions qu’ont eu à subir les forces de l’ordre. 19 octobre, Auxonne (21) intervenant sur un tapage nocturne, les gendarmes se trouvent face à un trio passablement alcoolisé. Un gendarme est frappé alors qu’il immobilisait l’un des individus au sol. 18 octobre, Libourne (33) un lieutenant de gendarmerie mobile se jette dans la Dordogne pour en extraire un homme de 39 ans suicidaire et parvient à le sortir de l’eau glacée. Agé de 26 ans le militaire appartient à l’escadron de Sarreguemines. 26 octobre, Paris VIIIe. Le conducteur d’un véhicule sans plaque a refusé de se soumettre à un contrôle de police. Un fonctionnaire a fait usage de son arme et les cinq occupants du vé-hicule ont été interpellés. 26 octobre, Mer (41) suite à une perte de contrôle un véhicule s’est retrouvé sur le toit dans un bassin de rétention. Sur les quatre occupants âgés de 21 à 27 ans, on déplore deux morts. Malgré l’intervention de trois gendarmes du PSIG qui se sont jetés à l’eau pour extraire deux personnes bloquées dans le véhicule immergé, les victimes n’ont pu être ranimées. 29 octobre, Saint-Lizier (09) lancé à la poursuite d’un véhicule, alors qu’il roulait à vive al-lure un motard de gendarmerie a percuté une automobile. Agé de 39 ans le militaire a été sérieusement blessé. 30 octobre, Blois (41) de violents affrontements se sont produits entre policiers renforcés par des gendarmes et des habitants de la ZUP. Un manifestant a perdu un œil suite à un tir de flash ball et sept policiers ont été blessés. Tout a commencé avec un rodéo à moto et une prise à partie de la patrouille qui intervenait. Les troubles ont duré plusieurs jours avec harcèlement des policiers et véhicules incendiés. 31 octobre, Cerizay (79) un motard de la gendarmerie blessé dans une collision. Le militaire de 47 ans a été touché à une jambe. 1er novembre, Lillebonne (76) un individu alcoolisé impliqué dans une rixe blesse un policier municipal 5 novembre, Berck (62) deux gendarmes, âgés d’une cinquantaine d’années, Techniciens à la section des systèmes d’information et de communication (SSIC) à Arras, on fait une chute de 7 à 8 mètres alors qu’ils démontaient l’antenne de l’ancienne brigade. Souffrants de blessures plus ou moins graves ils ont été évacués par les pompiers. 7 novembre, Grenoble (38) un policier a fait usage de son arme en tirant dans les pneus d’un fourgon qui fonçait sur l’un de ses collègues. Les 3 occupants ont été interpellés.

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8 novembre, Levallois-Perret (92) un individu a été interpellé pour avoir jeté 2 cocktails Moltof sur les locaux de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure ne provoquant que de très légers dégâts. L’individu de 38 ans est connu pour des délits mineurs et devra expli-quer son geste.

8 novembre, Toulouse (31) un policier de Pau (32) a été blessé à la tête dans une manifesta-tion interdite en rapport avec le barrage de Sivens. Un autre fonctionnaire a été blessé. Se-lon un représentant syndical, les policiers avaient pour consigne de ne pas mettre de casque pour ne pas « provoquer » les manifestants. 12 novembre, Villeurbanne (69) un chauffard de 39 ans en état d’ivresse a blessés 3 poli-ciers. Refusant d’obtempérer il a percuté volontairement 4 véhicules de police. Il s’est re-bellé lors de son arrestation. 14 novembre, Lorient (56) à la suite d’un simple contrôle routier, un footballeur a été em-mené au commissariat, après des outrages, il a porté un coup de poing à un policier et a dû être maîtrisé.

16 novembre Montpellier (34) quarante à cinquante jeunes dont certains masqués ont agressés policiers et pompiers à coups de pierres. Des containers dans lesquels ont été pla-cés des bouteilles de gaz ont été enflammés. Des guet-apens avaient déjà été tendus aux professionnels de la sécurité au cours de deux autres nuits de la semaine. On ne déplore pas de blessé 15 novembre, Evreux (27) Alors que des policiers intervenaient pour calmer une rixe entre clients et vigiles d’une boîte de nuit une fonctionnaire a eu le nez fracturé par un coup au visage d’une femme alcoolisée. 16 Novembre, Montélimar (26) un forcené de 33ans a tiré sur une voiture de police dont les occupants intervenaient pour calmer un différend de voisinage s’est livré au GIPN.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de vio-lences et d’agressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos re-cherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un tra-

vail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

Page 34: Magazine 62 decembre 2014

Adhésions 2014 - 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

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Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]

Page 35: Magazine 62 decembre 2014

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57 – Padchance . La gestion des personnels n’est

pas toujours simple.

Dans une brigade de la compagnie un jeune gendarme féminin se fait remarquer par son activi-té au travail. Toujours disponible elle s’intéresse à toutes les facettes du métier de gendarme y compris une réglementation complexe, celle de la coordina-tion des transports. Elle s’y intéresse tellement que certains routiers choisissent d’évi-ter la brigade en préférant faire un détour d’une dizaine de kilo-mètres. Cette jeune gendarme pré-pare son certifi-cat d’aptitude technique pour pouvoir passer de carrière. Elle obtient d’excel-lents résultats dans la partie professionnelle. Malheureuse-ment elle pré-sente des lacunes en sport a tel point qu’elle ne parvient pas à obtenir les résultats minimums pour éviter les notes élimi-natoires. Il est certain qu’on ne lui demande pas de courir après les voitures mais il faut se rendre à l’é-vidence, elle ne peut obtenir son CAT et devra quit-ter la gendarmerie. Malgré les bonnes appréciations de la hiérarchie et la qualité de son travail rien n’y fait. Padchance reçoit un appel de l’adjudant ad-joint au commandant de la brigade, il a découvert une faille. Cette jeune gendarme ayant été blessée en sport lors de son stage de sous-officier, un texte prévoit qu’elle peut être dispensée des épreuves sportives lors des examens CAT. En lisant et reli-sant ce texte on découvre qu’elle entre bien dans le cadre et peut bénéficier de cette exception. Pad-chance s’adresse à son commandant de groupement au chef lieu département en annonçant que la gen-darmerie allait se retrouver confrontée à un recours si on refusait à cette jeune gendarme de se présenter à l’examen CAT. Il est un mot en gendarmerie qui fait toujours son effet : « recours ». Après avoir un peu grogné le colonel annonce qu’il va étudier le problème. La réponse ne se fera pas attendre et quelques jours plus tard, la jeune

gendarme sera convoquée devant le commandant de la région centre. Il est obligé de prendre en compte le texte extirpé du « mémorial », ce condensé de tex-tes qui représente une documentation gigantesque régissant toute les règles à appliquer en Gendarme-rie. L’officier ne pose qu’une condition, que la gen-

darme en question continue de faire preuve de profession-nalisme et de disponi-bilité. Cette marque de confiance sera ré-compensée car lors du concours pour ob-tenir la qualification d’officier de police judiciaire, la gen-darme sera reçue pre-mière à l’échelon na-tional sur plus de deux milles candidats. Il est vrai qu’il n’y a pas d’épreuve de sport à ce concours. Nous sommes en décembre, début d’a-

près midi, Padchance commande toujours la com-pagnie en l’absence du capitaine qui sert en Centra-frique. La journée a été calme et la soirée promet d’être agréable avec l’arbre de Noël pour les en-fants organisé à la salle des fêtes de Pezou. Un appel à la radio casse l’ambiance. C’est un gendarme de la brigade de Selommes qui semble affolé et déses-péré à la radio, il a du mal à s’expliquer. Il se ren-dait avec son commandant de brigade à Pezou et ils ont été victimes d’un accident « sur la quatre voies », c’est particulièrement grave. Deux possibili-tés s’offrent pour situer l’accident mais Padchance opte pour un secteur possible et fait diriger le per-sonnel disponible et les secours sur cette portion de route. Il se rend sur les lieux et découvre qu’il a eu raison d’envoyer les secours vers ce secteur. Les circonstances sont éclaircies rapidement. Deux indi-vidus fortement éméchés circulaient avec une voi-ture attelée d’une remorque. Sur un dos d’âne, le conducteur a perdu le contrôle de l’ensemble qui s’est retrouvé en sens inverse du flot de circulation sur une portion de route à quatre voies. Les gendar-mes qui passaient là par hasard ont immédiatement garé leur véhicule tous feux allumés.

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Alors que le maréchal des logis chef remon-tait le flot de circulation en faisant signe aux véhi-cules d’utiliser la voie de gauche, un automobiliste qui arrivait trop vite au sommet du dos d’âne a été surpris par le ralentissement et s’est engagé dans la voie de droite à vive allure. Il a percuté le militaire l’envoyant en l’air (5 mè-tres selon le gendarme témoin) avant de heurter le véhicule gendarmerie. Heureusement le gradé n’a pas été pris entre les deux voitures. Les secours ne sont pas encore arrivés mais le nécessaire est rapidement fait pour éviter un sur-accident. Le chef n’a pas perdu connaissance mais il est très gravement atteint au niveau des jambes et c’est un jeune pompier de passage qui se charge de lui porter secours en attendant l’ambulance. Il faut gérer le gendarme qui a assisté à la collision et qui est à la limite de la crise de nerf, une patrouille reçoit pour instruction de le ramener chez lui et de faire appel à un médecin pour lui administrer une bonne dose de calmant. Une fois les secours repar-tis, il faut adresser les sacrosaints comptes-rendus avant d’aller à l’hôpital prendre des renseignements sur l’état du blessé. Si dans un premier temps le pronos-tic vital semblait engagé, les méde-cins se montrent rassurants même si les blessures sont graves. Il faut aus-si prévenir l’épouse qui se trouve avec ses enfants à la fête de l’arbre de Noël. Elle avait bien remarqué des regards insistants mais n’avait aucune idée de ce qui avait pu se produire. L’avantage d’être passé par l’hôpital permet de la rassurer un peu. Après une nuit blanche Padchance reprend contact avec l’hôpital, l’opération s’est bien pas-sée, comme nous approchons de Noël le transfèrement vers un hôpi-tal militaire n’est pas envisagé. C’est un soulagement après une forte tension qui s’est concrétisée quand un employé de la direction de l’équipement est venu réclamer les références de la procédure pour signaler à ses chefs qu’il avait aidé à la régu-lation de la circulation sur les lieux de l’accident et constaté que de la peinture bleue du véhicule gen-darmerie s’était déposée sur un rail de sécurité. Il est sorti très rapidement des locaux de la brigade. Une correspondante sociale du groupement apporte son aide pour gérer les nombreux comp-tes-rendus à rédiger et les aides à solliciter. Les fê-tes passées le service médical des armées reprend le dossier en mains. Le mdl chef est transféré à l’hôpital de Percy où il est réopéré car les militai-res ne sont pas satisfaits du travail des civils. Les mois qui suivent sont difficiles pour la famille.

L’épouse ne peut se rendre en voiture à l’hôpital. Padchance prend la responsabilité d’organiser des allés et retours avec le véhicule gendarmerie pour emmener l’épouse à l’hôpital ce qui permet aussi aux personnels d’aller rendre visite à leur com-mandant de brigade à tour de rôle. Après une lon-gue convalescence le chef reprend le travail, son état demande des soins constants et brusquement il développe une septicémie. Lorsque Padchance sol-licite l’utilisation de l’hélicoptère pour perdre le moins de temps possible lors de se transfèrement médical, un adjoint du commandant de groupe-ment refuse de faire la demande estimant qu’il fal-lait s’adresser aux ambulances militaires pour as-surer ce transport. Devant la complexité de la pro-cédure à mettre en place, Padchance demande aux gendarmes de la brigade de vider au maximum le break de service, d’y allonger leur commdant de brigade et de l’emmener rapidement à l’hôpital de Percy. La septicémie sera jugulée. Par la suite le gradé obtiendra un poste sédentaire où il pourra poursuivre une belle carrière.

La vie continue sans problème avec parfois des interventions pour des décisions très surpre-nantes. C’est le cas lorsqu’un juge d’instruction décide une reconstitution d’un homicide qui s’est produit à la porte d’une boîte de nuit. Dans sa commission rogatoire il demande que le couteau qui a été utilisé soit récupéré au greffe du tribunal pour être utilisé lors de la reconstitution. Pad-chance doit essuyer quelques moqueries du juge relayées par des gendarmes lorsqu’il s’oppose à la décision. Il demande et obtient qu’une arme factice et non dangereuse soit utilisée. Personne ne semble s’inquiéter de l’intégrité physique du gendarme chargé de figurer la victime lors de cette reconsti-tution.

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