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MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA MRC DE JOLIETTE AUTOMNE 2017 N O L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ARRIVE EN VILLE ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE : UNE QUESTION DE SOUTIEN 1 DOSSIER LES AFFAIRES DANS LE SANG PATRICK MORIN : UNE HISTOIRE DE FAMILLE

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MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA MRC DE JOLIETTE

AUTOMNE 2017

NO

L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE ARRIVE EN VILLE

ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE : UNE QUESTION DE SOUTIEN

1

DOSSIER LES AFFAIRES DANS LE SANGPATRICK MORIN : UNE HISTOIRE DE FAMILLE

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SOMMAIRE

ÉDITO 04

DOSSIER | LES AFFAIRES DANS LE SANG 06

PATRICK MORIN : PLANIFIER LA RELÈVE, C’EST PAYANT 08

FAITES LE POINT | AVEZ-VOUS UN PLAN DE RELÈVE ? 12

LE POINT SUR… | LES ENTREPRISES FAMILIALES 14

DU MAGASIN GÉNÉRAL À LA TRADUCTION : EN AFFAIRES DEPUIS 100 ANS 18

FAITES LE POINT | UNE CONVENTION POUR ÉVITER LES REMOUS 21

ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE : UNE QUESTION DE SOUTIEN 22

FAITES LE POINT | VENDRE LE CENTRE-VILLE AUX INVESTISSEURS 27

UN ENTREPRENEUR DANS LA FLEUR DE L’ÂGE 28

L’ÉPARGNE, OUI, MAIS PAS À TOUT PRIX 31

LE POURQUOI DU COMMENT... | LE PLAN D’AFFAIRES 34

FAITES LE POINT | JE VEUX M’INCORPORER ! 36

LE COBAYE | CONJUGUER AFFAIRES ET ENTRAINEMENT : DES POIDS POUR S’ALLÉGER 38

FAITES LE POINT | ET SI LA CULTURE ÉTAIT UN FACTEUR D’ÉCONOMIE ? 42

L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENT 44

FAITES LE POINT | OUVREZ L’ŒIL, ET LE BON ! 47

LE POINT FINAL | INSPIRATIONS ET INNOVATIONS 48

Design et mise en page :Rodéo Créatif

Rédactrice en chef :Audrey Desrochers

Collaborateurs :Étienne Dupuis Valérie BergeronClaude Bouchard

Photographes :Claudia Morin-Arbour (couverture)Audrey Desrochers

Publicité : Marco LalancetteVincent Masse

Impression : Imprimerie FL Chicoine

Révision linguistique :Marie-Noël Laporte

Éditeur : Rodéo atelier créatif 323, boulevard Manseau Joliette (Québec) J6E 3C9 [email protected]

Rédaction : [email protected]

Publicité : 450 [email protected]

Prochaine édition : Hiver 2018

Réservation d’espace publicitaire : 15 décembre 2017

Dépôt légal :Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

Ce magazine est publié trois fois par année. Dans la présente publication le générique masculin est employé sans discrimination et uniquement dans le but d’alléger le texte.

Le contenu du magazine Point inc. ne peut être reproduit sans autorisation écrite. Tous droits réservés.

MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA MRC DE JOLIETTE

LE MAGAZINE POINT INC. EST UNE RÉALISATION DE RODÉO ATELIER CRÉATIF + LA BOÎTE COMMUNICATIONS.

CRÉER | COMMUNIQUER | PARTAGER

rodeocreatif.com laboitecommunications.com

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J e mijote l’idée de publier un magazine économique dans la région de Joliette depuis plusieurs années. À l’hiver dernier, j’ai trouvé des collaborateurs motivés à se joindre à l’aventure et le projet a pris forme au cours des derniers mois.

Nous avons brainstormé, nous avons pris le pouls du milieu des affaires et nous sommes (enfin !) prêts à vous présenter la première édition du Point inc., un magazine économique gratuit destiné aux gens d’affaires de chez nous.

Vous découvrirez entre autres dans cette édition un dossier spécial sur les familles en affaires. Les entreprises familiales, comme Patrick Morin, sont au cœur de l’économie québécoise. En région, elles ont non seulement la responsabilité d’innover et de prospérer, mais elles agissent également comme un véritable pilier en matière d’emploi.

Chaque famille en affaires ajoute à notre richesse collective et il nous apparaissait tout à fait naturel d’y consacrer un dossier spécial.

Vous trouverez également dans ce premier numéro une série de reportages, de portraits, d’entrevues et de chroniques qui reflètent le dynamisme économique de notre belle région.

Prenez place… et bonne lecture !

Marco Lalancette Président, Rodéo Créatif

ÉDITO

PRENEZ PLACE

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DOSSIER

Véritables locomotives de l’économie lanaudoise, les familles en affaires font partie intégrante de notre quotidien. Qu’il s’agisse d’une station-service, d’un nettoyeur, d’un manufacturier de serres ou d’une quincaillerie en pleine expansion, elles façonnent notre région, une innovation à la fois.

AU TOP DU CLASSEMENT DES MEILLEURES COLLECTIVITÉS ENTREPRENEURIALES AU QUÉBEC !

*Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les collectivités entrepreneuriales

© Photo : Christian Rouleau

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LES AFFAIRES DANS LE SANG

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DOSSIER

PATRICK MORIN : PLANIFIER LA RELÈVE, C’EST PAYANTPar Audrey Desrochers

La troisième génération de Morin fait aujourd’hui ses premiers pas au sein de l’entreprise familiale. Grâce au processus de relève mis en place il y a cinq ans, elle pourra gravir les échelons avec le soutien des parents.

1 960. Patrick Morin fait l’ac-quisition de deux moulins à scie et d’une quincaillerie à

Sainte-Marcelline-de-Kildare. Au fil des ans, l’entreprise familiale prend de plus en plus d’expansion et la petite « cour à bois » devient rapide-ment un véritable centre de rénova-tion. Si la deuxième génération de Morin a intégré l’entreprise au fil de sa croissance, les petits-enfants, eux, doivent s’engager dans un processus de transfert rigoureux et structuré.

Les neuf enfants de Patrick Morin ont mis la main à la pâte dès leur plus jeune âge. Livraison, travail de commis, opérations quotidiennes… Ils ont commencé à la base et ont appris les rouages du monde de la quincaillerie « comme monsieur et madame

Tout-le-monde », raconte le direc-teur général actuel de Patrick Morin, Daniel Lampron.

Aujourd’hui, sept frères et sœurs sont actionnaires de l’entreprise familiale.

« Ce qui fait la force de la famille, c’est qu’on prend le temps de bien faire les choses. On ne prend pas de l’expan-sion de manière accélérée », explique M. Lampron.

La croissance de l’entreprise s’est donc étalée sur plusieurs décennies. Aujourd’hui Patrick Morin compte 21 succursales, de Trois-Rivières à Valleyfield.

« On s’assure que la culture familiale soit transférée dans chaque nou-velle succursale avant d’en ouvrir une

autre, soutient le directeur général. Ici, dans Lanaudière, c’est assez facile, mais quand on ouvre un magasin en dehors de la région, on doit mettre beaucoup d’efforts pour transmettre cette culture. »

Cela permet entre autres, dit-il, de poursuivre la tradition d’excellence en matière de service à la clientèle.

« Ce qui fait la force de la famille, c’est qu’on prend le temps de bien faire les choses. On ne prend pas de l’expansion de manière accélérée », explique M. Lampron.

UNE QUESTION D’HUMILITÉAvec les années, les Morin ont dû trouver comment conserver les valeurs familiales au sein d’une com-pagnie grandissante. Selon eux, la clé du succès repose avant tout sur l’humilité.

« Au sein du conseil d’administration, les Morin tentent toujours d’avoir un consensus. Ils ont également assez d’humilité pour dire lorsqu’ils ont atteint la limite de leurs compétences et qu’il est temps de bien s’entourer pour continuer d’avancer », mentionne Daniel Lampron.

En plus de leur fonction au conseil d’administration, les frères et sœurs Morin occupent chacun un poste au sein de l’entreprise, poste qui relève directement du directeur

général. « Ça prend beaucoup d’hu-milité pour accepter ça. Ils ont tous une ouverture extraordinaire et ça crée un environnement de travail sain », assure Daniel Lampron.

Si un jeune Morin veut se joindre à l’entre-prise, il doit d’abord se trouver un emploi dans une autre compagnie et y travailler pendant au moins deux ans.

PRÉPARER LA RELÈVELa famille Morin compte aujourd’hui 15 petits-enfants, dont les plus vieux font leur entrée au sein de

l’entreprise. Pour préparer cette relève, mais surtout pour assurer la pérennité des valeurs familiales, les actionnaires et le groupe de direction ont décidé de mettre en place un processus de transfert structuré.

Le directeur général rencontre ainsi les petits-enfants au moins une fois par année. C’est alors l’occasion de leur expliquer les projets en cours et la vision d’avenir de l’entreprise. « On les conseille aussi sur leur choix de carrière et leur domaine d’études », souligne Daniel Lampron.

Si un jeune Morin veut se joindre à l’entreprise, il doit d’abord se trouver un emploi dans une autre compagnie et y travailler pendant au moins deux ans. « Ça leur permet d’aller chercher de l’expérience dans un autre domaine que celui de la quincaillerie », indique le directeur général.

Après cette période de transition, ils peuvent postuler chez Patrick Morin, mais seulement si un poste est ouvert. Même s’ils représentent la relève de l’entreprise, les jeunes Morin doivent poser leur candidature pour le poste et faire les entrevues « comme tout le monde », affirme M. Lampron.

« On protège ainsi la famille et on aide les jeunes à comprendre les rouages de la compagnie. Ensuite, c’est notre rôle de les accompagner jusqu’à ce qu’ils atteignent un poste de direction. »

De la modeste quincaillerie de Sainte- Marcelline-de-Kildare aux 21 succur-sales à travers le Québec, du fonda-teur jusqu’à la troisième génération, les Morin ont su conserver l’esprit de famille qui anime chacune de leurs décisions d’affaires.

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Le directeur général de Patrick Morin, Daniel Lampron, à la succursale du boulevard Firestone.

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DES RACINES LANAUDOISESEn 2007, les Morin ont construit un nouveau siège social sur le boulevard de L’Industrie à Saint-Paul-de-Joliette. « Depuis les débuts, Lanaudière est au cœur de l’entreprise. Pour la famille, c’était important de continuer d’avoir ses racines ici », s’enthousiasme le directeur général, Daniel Lampron.

TROIS CONSEILS POUR RÉUSSIR SON TRANSFERT FAMILIAL> Impliquer les jeunes le plus tôt possible pour qu’ils

comprennent les rouages de la gestion d’une entreprise d’envergure.

> Obliger la relève à suivre le processus de carrière normal : faire des études, se trouver un emploi par soi-même, postuler au sein de l’entreprise seulement si un poste est ouvert, passer des entrevues, etc.

> Intégrer la relève au bas de l’échelle et non directement dans l’équipe de direction pour que les jeunes comprennent les enjeux que vivent les employés.

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FAITES LE POINT

AVEZ-VOUS UN PLAN DE RELÈVE ?Par Mario Turcot | Directeur général | Desjardins Entreprises Lanaudière

Saviez-vous que seulement 10 % des propriétaires de PME disposent d’un plan de relève formel ? Le transfert d’entreprise est pourtant un enjeu important au Québec, alors que plus de la moitié des PME vont changer de main d’ici dix ans.

R éussir à transférer son entreprise de façon optimale exige une approche rigoureuse et une grande préparation. Bien souvent, les entrepreneurs ne savent pas par où commencer ni de qui s’entourer. Voici cinq étapes simples pour entamer tranquillement, mais sûrement, la réflexion.

SOYEZ PRÊT, AU MOINS DIX ANS À L’AVANCE !Avec les années, vous avez su bâtir et développer votre entreprise à tous points de vue. Il vous faudra donc investir de votre temps afin de bien mener à terme la transition de votre projet de vie. Demandez-vous dès maintenant : quels sont mes projets de retraite ? Quelles sont les réalisations que je désire mener à bien pour mon entreprise ? Pendant combien de temps devrais-je demeurer actionnaire de mon entreprise ?

COMMUNIQUEZ VOS INTENTIONSDiscutez de vos réflexions avec vos enfants, vos employés, vos clients et vos fournisseurs. Par le fait même, vous verrez si certains acteurs de votre entourage sont intéressés et motivés à assurer votre continuité. Une simple discussion peut mener loin. Votre réseau de contacts est plus puissant que vous ne le croyez.

ENTOUREZ-VOUS DES BONNES PERSONNES Parce que beaucoup d’éléments entrent en ligne de compte dans le transfert d’une entreprise, la meilleure stratégie est de vous appuyer sur l’expertise de toute une équipe de spécialistes. Tous ont un rôle à jouer pour une démarche réussie : des comptables aux avocats, en passant par les conseillers en ressources humaines ou en transfert d’entreprise, auxquels pourront se joindre les experts de Desjardins. Profitez également des avis d’autres entrepreneurs qui ont relevé les mêmes défis que vous avec succès : l’expérience des autres est toujours enrichissante.

DÉTERMINEZ LA VALEUR DE VOTRE ENTREPRISEDans les faits, vous avez une idée assez claire de la valeur de votre entreprise. Dans le cadre d’un processus de transfert, il est toutefois essentiel que cette valeur soit appuyée par une validation indépendante pour établir un prix réaliste. Cette validation permettra de revoir les attentes et d’éviter les conflits, notamment s’il s’agit d’un transfert aux membres de la famille.

IDENTIFIEZ VOTRE RELÈVEVos enfants n’ont pas la capacité de gérer des affaires ou ne démontrent pas d’intérêt pour l’entreprise familiale ? Vous n’avez pas d’acheteur en vue ? Avez-vous pensé à vos alliés de tous les jours, vos employés ?

Pour une relève différente et avantageuse, considérez l’option coopérative ! La Coopérative de développement régional accompagne les cédants qui sont prêts à laisser leurs travailleurs prendre part à l’administration de leur entreprise, en proposant une coopérative de travailleurs actionnaires : une démarche simple et mobilisante à évaluer.

Vous avez à cœur votre entreprise. Sa relève se doit de refléter toute votre passion et vos accom-plissements : c’est votre fierté et c’est une fierté pour la région.

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DOSSIER

LE POINT SUR… LES ENTREPRISES FAMILIALESPar Audrey Desrochers et Étienne Dupuis

Les entreprises familiales sont au cœur de l’écono-mie du Québec, surtout dans les régions comme Lanaudière où elles ont un rôle important à jouer en matière d’emploi. Entrevue avec la directrice du Centre des familles en affaires Deschênes-Molson- Lesage et ancienne présidente de La Business Families Foundation, Denise Paré-Julien.

Audrey Desrochers : Quelle impor-tance ont les entreprises familiales dans l’économie québécoise ?

Denise Paré-Julien : Elles sont l’épine dorsale de notre économie ! Il suffit de prendre deux secondes pour penser à ce qu’on fait dans une journée et on s’en rend compte rapidement. Épicerie, poste d’essence, pharma-cie… Elles sont toutes des entreprises familiales. Même le McDonald du coin risque d’être une franchise achetée par une famille en affaires.

A. D. : Quelle importance ont les en-treprises familiales dans des régions comme Lanaudière ?

D. P.-J. : C’est une grande responsabi-lité d’être une entreprise familiale en région, parce que les gens dépendent de la pérennité de l’entreprise pour leur gagne-pain, encore plus que dans les centres urbains. Il faut penser que quand une entreprise familiale ferme ses portes, c’est toute la grande famille qui est perdante, y compris les employés.

A. D. : Quels sont les avantages d’avoir une entreprise familiale ?

D. P.-J. : Les recherches le confir-ment : les entreprises familiales sont plus concurrentielles que les autres, parce qu’elles ont une vision à plus long terme. Pour la génération mon-tante, c’est aussi très stimulant de pouvoir progresser rapidement dans l’entreprise.

A. D. : Quels sont les principaux défis auxquels font face les entreprises familiales ?

D. P.-J. : Les membres d’une entreprise familiale jonglent avec trois balles : la prospérité de l’entreprise, l’harmonie familiale et les aspirations personnelles. Si une de ces trois balles tombe, c’est tout le système qui tombe. Je ne peux pas parler à ma patronne, qui est ma mère, comme je parle à ma mère dans un souper de famille. Je dois savoir, à tout moment, quel chapeau je porte. C’est le grand défi. Parfois, ça devient émotif, mais les familles en affaires sont très résilientes.

A. D. : Quelles sont les structures de gouvernance les mieux adaptées aux entreprises familiales ?

D. P.-J. : Il est préférable qu’il y ait un conseil de famille, mais l’important est de respecter la complexité, la culture et les valeurs de chacune des familles. Il faut respecter son ADN. C’est comme ça qu’on surmonte les défis.

A. D. : Comment les clients perçoivent-ils les entreprises familiales ?

D. P.-J. : On a beaucoup progressé dans les dernières années. Avant, les gens n’étaient pas fiers de dire qu’ils avaient une entreprise familiale. C’était perçu comme petit, mal géré, etc. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. C’est rendu vendeur de dire qu’on fait partie d’une entre-prise familiale. Tout le monde voudrait pouvoir s’identifier à ça !

Denise Paré-Julien est formatrice et consultante auprès des

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EN BREFAU QUÉBEC

90 % DES PME SONT FAMILIALES

ELLES ASSURENT 50 % DE L’EMPLOI DANS LA PROVINCE.

30 % des entreprises passent le cap de la première génération.

13 DES 30 PLUS GRANDES ENTREPRISES FAMILIALES CANADIENNES SONT QUÉBÉCOISES.

Source : Chambre de commerce du Montréal métropolitain

AU CANADA

64 % des entreprises familiales ont affiché une croissance en 2016.

89 % d’entre elles prévoient une croissance de leurs activités dans les prochaines années.

60 %DU PIB CANADIEN EST CRÉÉ PAR LES ENTREPRISES FAMILIALES

Source : Price Waterhouse Cooper, Banque Nationale

LA RELÈVE

38 % des proprié-taires considèrent le transfert de leur entreprise familiale comme important, comparé à 53 % en 2014.

1 entrepreneur sur 2 ne dispose d’aucun plan de transfert de son entreprise.

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DOSSIER

DU MAGASIN GÉNÉRAL À LA TRADUCTION : EN AFFAIRES DEPUIS 100 ANSPar Audrey Desrochers*

En affaires depuis cinq générations, les Desrochers ont bel et bien la fibre entrepreneuriale.

Depuis cinq générations, la famille Desrochers a démarré des dizaines d’entreprises dans différents

secteurs. Ceux qui se qualifient avant tout d’aventuriers ont toujours préféré l’entrepreneuriat au traditionnel 9 à 5.

L’aventure entrepreneuriale des Desrochers a commencé avec Alexis, au début des années 1900. Agriculteur, il a quitté sa terre à Saint-Jacques pour s’établir près du moulin à papier qui allait devenir l’usine Kruger. Il y a ouvert un magasin général avant même que le village de Crabtree soit fondé.

Son fils Armand a suivi les traces de son père. Run de lait et de glace, services d’autobus et de taxi, aqueducs… Il a mis sur pied toutes les entreprises dont avait besoin un petit village à ses balbutiements.

« Il avait aussi une érablière, se souvient son fils Gervais Desrochers, qui n’était qu’un enfant à l’époque. Il a été un des premiers à servir des repas de cabane à sucre aux riches de Joliette. Ça coûtait 5 $ par repas, ce qui était très cher dans ces années-là ! »

Armand Desrochers rêvait de faire de Crabtree une ville digne de ce nom. « Il en était tellement convaincu qu’il a été très généreux et ça n’a pas toujours été payant pour lui », raconte Gervais.

Sa philosophie ? Développer pour rendre service plutôt que pour faire de l’argent.

« C’est dangereux, des entrepreneurs qui rêvent, mais c’est bon pour la collectivité ! » lance Gervais Desrochers.

*L’auteure du texte n’a aucun lien de parenté avec la famille Desrochers dont il est question ici.

LA TROISIÈME GÉNÉRATION

Entrepreneur à son tour, Gervais Desrochers a quelque peu ajusté la philosophie de son père. « Il faut avant tout réussir pour pouvoir aider le monde », dit-il.

Après avoir appris les rudiments de la vente dans le secteur automobile, le jeune Gervais a lancé une école de conduite.

« J’ai patenté une auto avec deux volants et deux pédales de frein, rigole-t-il. Ça n’a pas duré longtemps, parce que je n’avais pas assez d’argent pour continuer. »

Selon lui, un des principaux défis des gens d’affaires est d’avoir un bon cash flow pour que l’entreprise se suffise à elle-même.

Dans les années 1950, dans l’espoir de vendre les terrains légués par son père, Gervais Desrochers s’est lancé dans un nouveau projet : la vente de maisons usinées. S’il n’a vendu aucune maison – et aucun terrain – la première année, son entreprise a connu plus de succès dans les années suivantes.

Après un passage au sein du comité organisateur des Jeux olympiques de Montréal, il a ouvert son cabinet de « suivi de dossiers », qu’on appellerait aujourd’hui « lobbyisme ».

« Dans ma génération, je suis un des rares habitants de Crabtree à ne pas être allé travailler à l’usine. Je n’aurais jamais été capable de m’enfermer là chaque jour et de faire la même chose tout le temps », admet-il.

« C’est dangereux, des entrepreneurs qui rêvent, mais c’est bon pour la collectivité ! »

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Aujourd’hui retraité, Gervais Desrochers

continue d’entre-prendre. L’octogé-

naire a d’ailleurs fait partie du projet du

Manoir du Boisé, une résidence pour

personnes âgées à Crabtree.

Armand Desrochers offrait des services de transport par autobus entre Berthier et Saint-Donat.

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FAITES LE POINT

UNE CONVENTION POUR ÉVITER LES REMOUSPar Mario Masse, notaire | Juriste d’entreprise

Vous avez trouvé les partenaires idéaux pour enfin démarrer votre entreprise. Vous avez déniché un emplacement de rêve. Le financement de votre projet est accepté. Vous êtes fin prêts à réaliser votre projet d’entreprise. Avez-vous pensé à votre convention entre actionnaires ?

Q uelle que soit la forme que prendra votre as-sociation (société par actions, société en nom collectif, coentreprise, copropriété, etc.), vous

devrez prévoir ce qu’il adviendra de votre entreprise si, parmi les associés, il s’en trouve un qui veut vendre sa participation ou qui devient invalide, fait faillite ou décède. Chacune de ces situations provoquera inévita-blement des remous au sein du groupe. Une convention entre actionnaires ou associés permettra d’éviter certains effets négatifs.

Lors de l’émission de nouvelles actions ou participations, cette convention prévoira que chacun ait la possibilité de conserver le pourcentage qu’il détient dans l’entreprise. Un actionnaire ou un associé ne pourra pas vendre ses actions ou ses participations sans les offrir à ses partenaires.

Dans certaines situations, un mécanisme d’achat-vente obli-gatoire (communément désigné clause shotgun) permettra de sortir d’une impasse lorsque deux partenaires veulent se séparer, mais ne s’entendent pas sur qui fera l’acquisition.

La convention accordera aussi un droit aux actionnaires ou aux associés de se porter acquéreurs des actions ou des participations d’un des leurs qui se retrouverait, par exemple, en situation de faillite, d’invalidité légale, qui ne remplirait pas ses fonctions prévues à l’origine ou qui serait coupable de fraude. Dans tous ces cas, les autres auront

le droit d’acheter les actions ou les participations, et celui visé aura l’obligation de leur vendre.

La situation de l’incapacité physique nécessite une réflexion approfondie. Les activités de l’entreprise, de même que les fonctions occupées par chacun, pourront influencer les conditions d’achat de la personne en incapacité.

La question du décès est évidemment traitée dans la convention. On prévoira généralement une obligation par la succession du défunt de vendre ses actions ou ses participations aux autres actionnaires ou associés qui auront l’obligation de s’en porter acquéreurs.

Un mécanisme d’établissement de la valeur des actions sera aussi prévu à la convention. Cette valeur correspondra gé-néralement à celle de la valeur de l’entreprise sur le marché.

Comme on peut le voir, la convention entre actionnaires ou associés couvre un large spectre de situations. Elle force les associés à réfléchir au règlement de conflits de façon proactive pour ainsi éviter de fragiliser l’entreprise à des moments cruciaux de son existence.

Pour bien comprendre l’impact de ces engagements, on doit s’imaginer dans chacune des situations. C’est une question de droit préventif, et un juriste pourra vous accompagner dans vos démarches.

L’HISTOIRE SE POURSUITTrois des enfants de Gervais Desrochers se sont lancés en affaires à un moment ou à un autre de leur carrière.

L’aîné de la famille, Luc, a fondé une entreprise de culture hydroponique, Hydroserre Mirabel, qui produit entre autres la laitue Boston de marque Mirabel.

Un autre fils de Gervais Desrochers, Martin, a gravité autour de l’entreprise pendant plusieurs années, notamment via sa compagnie de transport. Il a finalement racheté les parts d’Hydroserre en 2000 et a triplé la superficie de production, avant de vendre le tout en 2008.

« Jusqu’à maintenant, on a toujours eu des entreprises qui n’ont pas de relève familiale, mentionne Martin Desrochers, qui s’implique actuellement dans une petite compagnie de fabrication de jouets de bois. Je comprends que la compagnie devient comme notre bébé, mais on finit par réussir à s’en détacher. »

La fille de Martin, Julie, comme plusieurs de ses cousins et cousines, est également en affaires. Voyant qu’elle n’était pas prête à se lancer dans un emploi de 9 à 5, la jeune traductrice a opté pour le travail autonome.

« C’est notre façon de vivre, conclut son grand-père, Gervais. Le gène de l’entrepreneuriat existe surement et il vient d’un goût de liberté qu’on partage tous chez les Desrochers. »

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Martin et sa fille, Julie Hydroserre Mirabel a été fondée par la famille Desrochers.

« C’est notre façon de vivre, conclut son grand-père, Gervais. Le gène de l’entrepreneuriat existe surement et il vient d’un goût de liberté qu’on partage tous chez les Desrochers. »

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ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE : UNE QUESTION DE SOUTIENPar Étienne Dupuis

Qu’on se lance seul ou à plusieurs, la clé pour réussir en affaires est de bien s’entourer.

L undi matin. Dans l’atelier de fabrication de confi-tures d’Annie-Claude St-Jean, c’est jour de produc-tion. Au comptoir, la mère de l’entrepreneure coupe

des poires sur une douce musique de Jack Johnson. À l’autre bout de la pièce, pendant qu’une amie remue la tartinade qui commence à bouillir sur le poêle, la pro-priétaire de l’entreprise Dimanche Matin, elle, brasse des affaires avec ses clients. Aux dires de la jeune confiturière, c’est l’aide de ses proches qui lui a permis de relever le défi de se lancer seule dans l’entrepreneuriat.

« Le soutien de mon entourage, c’est 90 % de la réussite de mon entreprise, explique Annie-Claude St-Jean. Si je n’avais pas eu ma famille et mes amis, Dimanche Matin aurait cessé d’exister deux ans après sa création. »

Le conseiller en démarrage et gestion d’entreprises au Carrefour jeunesse-emploi (CJE) de D’Autray-Joliette, Pascal Lévesque, abonde dans le même sens. « Je demande tou-jours aux entrepreneurs qui veulent se lancer en affaires s’ils ont un entourage solide pour les soutenir, note-t-il. C’est particulièrement vrai pour ceux qui démarrent seuls. »

Selon le conseiller, ça prend « une bonne couche de cuir », pour se lancer seul en affaires. Alors que de nombreux outils sont mis à la disposition des entrepreneurs pour les aider dans leur projet d’affaires, il existe très peu de ressources de soutien psychologique pour les propriétaires d’entre-prise en démarrage. « Le travailleur autonome, il est seul, souligne-t-il. Seul avec ses succès, mais également avec ses échecs. Et il entend plus parler de ses échecs que de ses succès. »

Assise au bureau d’où elle gère toutes les activités de son entreprise de tartinades, Annie-Claude St-Jean finalise une facture qu’elle doit envoyer à un de ses clients. Si l’aventure en solo comporte des avantages certains, comme celui de percevoir 100 % des profits et de pouvoir réellement appliquer sa vision sur le développement de l’entreprise, elle suscite également son lot de défis.

« Gérer une entreprise seule, ça t’oblige à sortir de ta zone de confort, avance-t-elle. La comptabilité, ce n’est vraiment pas ma force, mais je n’ai pas eu le choix de me mettre les deux mains dedans. »

MISER SUR LES FORCES DE SES PARTENAIRESUn des gros avantages de lancer un projet d’affaires avec plusieurs partenaires, c’est de pouvoir miser sur les forces de chacun, avance Pascal Lévesque. C’est exactement ce qu’a fait Pierre-Hugues Marsolais en 2009 lorsqu’il a fondé, avec cinq autres associés, le resto-bar Le Melkior (ancien-nement Le Balthazar) au centre-ville de Joliette.

« L’idée est venue parce qu’un des associés tripait vraiment sur les bières de microbrasseries, indique l’entrepreneur de 36 ans. Moi j’ai un background en cuisine. Ce sont des connaissances qui se complètent. » Celui qui a fait ses études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec mentionne également que l’investissement pour le dé-marrage de l’entreprise se fait beaucoup plus facilement en groupe.

« Le soutien de mon entourage, c’est 90 % de la réussite de mon entre-

prise, explique Annie-Claude St-Jean. Si je n’avais pas eu ma famille et mes

amis, Dimanche Matin aurait cessé d’exister deux ans après

sa création. »

Un des gros avantages de lancer un projet d’affaires avec plusieurs

partenaires, c’est de pouvoir miser sur les forces de chacun, avance

Pascal Lévesque

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Annie-Claude St-Jean (au centre), entourée de sa sœur, Frédérique, et de sa mère, Manon.

Pierre-Hugues Marsolais se

passionne pour les bières de

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Se lancer en affaires en groupe comporte toutefois des in-convénients. « Il est possible que les associés ne possèdent pas tout à fait la même vision ou que certains s’impliquent plus que d’autres dans le projet, soutient le conseiller du CJE, Pascal Lévesque. C’est pourquoi il est important d’élaborer une convention d’actionnaires dès le départ. »

C’est d’ailleurs ce qu’ont fait les associés du resto-bar Le Melkior lorsqu’ils ont créé leur entreprise. « Nous avons signé une convention d’actionnaires qui encadrait les res-ponsabilités de chacun, témoigne Pierre-Hugues Marsolais. Quand j’ai racheté des actions plus tard, on a signé une nouvelle convention. C’est primordial de signer ce type de document quand tu pars en affaires. »

ENTREPRENDRE OU COENTREPRENDRE ? En plus de continuer l’aventure du Melkior, Pierre-Hugues Marsolais lancera un nouveau projet dans le monde de la bière et de la restauration dans les prochains mois. Trois autres entrepreneurs se joindront à lui dans cette nouvelle aventure.

« Mon expérience avec le Melkior va m’aider dans mon nouveau projet, croit-il. Nous allons être plus précis dans la convention d’actionnaires. » Le document comprendra une clause qui stipule que tous les actionnaires doivent travailler au sein de l’entreprise. Selon l’homme d’affaires joliettain, cela aidera à ce que tous les actionnaires se sentent très impliqués dans le projet.

De son côté, Annie-Claude St-Jean ne ferme pas la porte à coentreprendre dans un nouveau projet d’af-faires. « Je ne voudrais pas inclure une nouvelle personne dans Dimanche Matin, confie-t-elle cependant. Si on avait démarré l’entreprise à deux, ça aurait pu fonctionner, mais intégrer quelqu’un au fil du temps, c’est plus difficile. »

La confiturière estime que le lancement de Dimanche Matin lui a permis d’apprendre à bien se connaitre comme entrepreneure. « Ça m’a permis de me bâtir une carapace et je serais prête maintenant à me lancer en affaires avec d’autres. » Dans son atelier, il n’y a d’ailleurs pas que les tartinades qui mijotent, mais plusieurs nouveaux projets d’affaires.

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FAITES LE POINT

VENDRE LE CENTRE-VILLE AUX INVESTISSEURSPar Joanne Dubois | Directrice générale | Société de développement du centre-ville de Joliette

À Joliette, les occasions d’affaires sont nombreuses. Avec ses festivals et ses évènements, mais également avec son design urbain unique et sa vitalité, le centre-ville demeure sans nul doute un endroit stratégique pour concrétiser ses projets d’affaires.

V endre le centre-ville de Joliette aux investisseurs demeure néanmoins une tâche complexe et im-plique de répondre aux besoins des entrepre-

neurs. Vendre le centre-ville, c’est vendre la réputation du lieu, son image et son milieu de vie. C’est envoyer le signal que l’endroit offre une ambiance différente dans un cadre urbain branché, avant-gardiste et de qualité.

Pour y arriver, la Société de développement du centre-ville de Joliette (SDCJ) travaille de concert avec la Ville de Joliette pour développer des outils qui facilitent l’im-plantation d’entreprises. Notons, entre autres, le regrou-pement de statistiques diverses, le guide d’implanta-tion au centre-ville, l’inventaire des locaux disponibles et un service d’accompagnement pour le promoteur. L’arrivée de nouvelles places d’affaires témoigne d’ailleurs de l’utilité de ces outils et de l’intérêt grandissant des en-trepreneurs pour le centre-ville.

QUE VEULENT LES CLIENTS ? Pour connaître les besoins de la population, la SDCJ a mandaté la firme Potloc pour mener une étude de clientèle sur son territoire. Ce sondage réalisé auprès de 1591 clients appartenant au bassin de consommateurs du centre-ville de Joliette avait pour thème « Choisissez vos prochains commerçants ».

Quelle que soit leur origine géographique, les clients ont répondu que la première raison qui les pousse à se rendre au centre-ville de Joliette est le magasinage (66 %), suivie de près par les restaurants, les cafés et les bars (62 %).

La clientèle aimerait voir de nouveaux commerces s’implan-ter au centre-ville, notamment des entreprises du secteur de l’alimentation comme une chocolaterie, un marchand de fruits et légumes ou une poissonnerie. Près du quart des répondants aimeraient aussi que de nouveaux commerces dans le secteur « mode et accessoires » viennent s’établir au centre-ville.

La participation remarquable des citoyens à ce sondage démontre hors de tout doute l’attachement exceptionnel de la population pour son centre-ville. De quoi inspirer les investisseurs qui désirent profiter de cet environnement d’affaires particulièrement dynamique !

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UN ENTREPRENEUR DANS LA FLEUR DE L’ÂGEPar Audrey Desrochers

À 15 ans, Jérémy Houde n’a pas peur des défis, alors qu’il poursuit ses études secondaires et gère à lui seul deux petites entreprises.

D errière la maison familiale, Jérémy Houde installe ses équipements sur la remorque de son scoo-ter. Tondeuse, taille-haie, coupe-bordure… Tout

est en place pour une autre journée d’entretien paysager. À seulement 15 ans, le jeune propriétaire de l’entreprise Houde Multi-Travaux bosse matin et soir pour que ses rêves deviennent réalité. Son plus récent projet a d’ail-leurs mené à la création d’une deuxième entreprise, cette fois-ci dans le secteur de la mode.

L’aventure de Houde Multi-Travaux a commencé en 2010, alors que Jérémy n’avait que huit ans. À l’époque, le jeune garçon avait trouvé deux contrats de tonte de gazon. Sept ans plus tard, le bouche-à-oreille a fait son œuvre et l’en-treprise compte une trentaine de clients réguliers.

Parallèlement, Jérémy Houde a lancé ce printemps une marque de vêtements unisexes appelée Collection Underground.

« L’an passé, j’ai eu l’idée de partir ça. J’ai travaillé tout l’hiver sur mon modèle d’affaires et sur le design, raconte-t-il. Après, je suis allé voir un graphiste et on a travaillé sur différents modèles de chandails. »

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Le jeune homme a bien calculé ses investissements et ne garde que quelques vêtements en inventaire. Jusqu’à maintenant, il a vendu une centaine de morceaux.

« Ce que j’aime le plus là-dedans, c’est d’être mon propre patron et de pouvoir gérer mon horaire, dit-il. Il faut que tu aimes ce que tu fais, par contre, parce que tu dois travailler vraiment beaucoup d’heures pour que ça fonctionne. »

LE SOUTIEN QU’IL FAUT Avant de se lancer à fond dans l’entrepreneuriat, Jérémy Houde a suivi une formation en démarrage d’entreprise au Centre multiservice des Samares.

« C’est une madame à l’école secondaire Thérèse-Martin où je vais qui m’a recommandé cette formation. J’ai appris surtout comment bien gérer mes dépenses et mes revenus », souligne le jeune entrepreneur.

Sa famille lui apporte également du soutien. Son frère le plus vieux, Jean-Sébastien, lui a construit une remorque sur mesure pour qu’il puisse transporter son matériel à vélo ou en scooter. Sa mère lui donne un coup de main côté comptabilité et son père l’aide dans l’entretien des équipements à moteur.

« Mes parents sont fiers, assure-t-il. Ils voient que je suis travaillant et que mes affaires fonctionnent bien. »

Jérémy Houde espère ouvrir bientôt une boutique en ligne pour vendre sa collection de vêtements. Il espère aussi que Houde Multi-Travaux pourra grossir lorsqu’il obtiendra son permis de conduire.

En attendant de troquer son scooter pour une voiture, Jérémy fait tourner bien des têtes lorsqu’il sillonne les rues d’un quartier avec sa remorque. Son bolide, comme son parcours de jeune entrepreneur, ne passe pas inaperçu.

Jérémy Houde Les vêtements conçus par Jérémy Houde sont de plus en plus populaires.

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c’est d’être mon propre patron et de pouvoir gérer mon horaire, dit-il. Il

faut que tu aimes ce que tu fais, par contre, parce que tu dois travailler vraiment beaucoup d’heures pour

que ça fonctionne. »

LE BOUCHE-À-OREILLE, NOUVELLE GÉNÉRATIONPour publiciser ses produits et ses services, Jérémy Houde compte sur le bouche-à-oreille et sur les médias sociaux. Il passe d’ailleurs plusieurs heures par semaine à gérer ses pages Facebook et Instagram. « J’investis environ 10 $ par semaine en publicité sur les médias sociaux », calcule le jeune homme. Son plan stratégique fonctionne bien, estime-t-il, puisqu’il a déjà vendu plusieurs chandails de sa Collection Underground à des gens qu’il ne connaissait pas.

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PUBLI-REPORTAGE

LA CHAMBRE DE COMMERCE ? C’EST TELLEMENT PAS POUR MOI !Vous le pensez aussi ? En tout respect, vous n’avez rien compris !

D ans une ère où seule une poignée de main en guise d’entente professionnelle se veut un concept remplacé par des ententes écrites, rédi-

gées soigneusement, décrites dans les moindres détails et dûment signées entre les parties, après avoir été né-gociées par courriel et conclues par voie électronique, les contacts humains sont trop souvent laissés pour compte.

Le travail de bureau pour un gestionnaire est une réalité, on ne s’en cachera pas. La paperasse administrative prime sur les soupers d’échanges professionnels. Je vous entends : « Choisir entre un 5@7 d’affaires ou bedon entrer chez nous voir mes enfants, je choisis la maison ». Bon ok, un point pour vous. Oui, moi aussi j’aime ça, entrer de bonne heure à la maison et troquer mes talons hauts pour des pantoufles.

Mais là où, selon moi, vous vous trompez, c’est que la plupart des gestionnaires d’entreprises prennent tout le procédé de représentation sur leurs épaules. Le réseautage, c’est aussi pour votre relève et pour vos employés qui, plus souvent qu’autrement, sont les MEILLEURES publicités pour votre entreprise. Partagez donc ces moments d’affaires. Ils sont fructueux. Ils apportent un lot de contacts et des occasions d’affaires que nous n’aurions pas obtenues si nous étions restés à scanner les appels d’offres assis sur notre chaise de bureau.

Je vais en rajouter. L’éternel 5@7 qui semble être un concours du plus gros égo – oui, on a tous eu ce genre de préjugé – ça n’existe pas à la CCGJ ! Vous savez pour-quoi ? La Chambre croit sincèrement que le Grand Joliette,

c’est un milieu où la communauté d’affaires est interreliée. On va se le dire une fois pour toutes, la mentalité ici n’est pas pareille comme ailleurs. Eh non ! Puis vous savez quoi ? On doit en être fiers !

Ici, on ne fait pas les choses de la même manière. On s’aide, on s’encourage, on se coache et c’est pour ça que ça marche. On promeut l’achat local puis on s’implique dans la communauté. Parce que oui, la chambre ce n’est pas juste du réseautage. On donne au suivant, on donne de notre temps à la philanthropie puis on s’allie à notre milieu. C’est ça, le Grand Joliette : une communauté d’affaires unique que nous sommes fiers de représenter. Puis ça, je l’ai découvert en côtoyant des entrepreneurs d’ici, qui sont passionnés et investis dans leur communauté.

La CCGJ, c’est aussi un catalyseur du développement économique de la région. Un cata quoi ? Je m’explique : l’idée, c’est de rassembler l’ensemble des entreprises, des organismes, des commerçants et des professionnels de la région sous une même enseigne afin que la communauté d’affaires soit plus forte et que la loi du nombre propulse notre voix dans divers réseaux.

Faire les choses autrement, c’est payant à tous les niveaux et qu’on se le dise, ça peut aussi être marrant.

Alors t’investir auprès de TA communauté d’affaires, ce n’est toujours pas pour toi ?

Jade Poitras Bessette, directrice générale de la CCGJ.

L’ÉPARGNE, OUI, MAIS PAS À TOUT PRIXPar Étienne Dupuis

Étant donné l’investissement nécessaire pour démarrer un projet d’affaires, l’épargne-retraite est souvent reléguée aux oubliettes. Tant que l’entreprise prospère, il n’y a néanmoins pas de presse à regarnir les coffres en prévision des vieux jours.

« Beaucoup d’entrepreneurs considèrent leur projet d’affaires comme leur fonds de pension », lance d’emblée l’associé du Groupe Investors, Équipe

Yves Vadnais, Carl Dumont Perreault, qui estime que ce n’est pas nécessairement une fausse piste. Tant et aussi longtemps que l’entreprise est en croissance, dit-il, il n’y a pas d’urgence à regarnir la tirelire pour la retraite.

« C’est certain que c’est mieux de se mettre des fonds de côté pour faire face aux pressions économiques et aux mois plus tranquilles, mais parfois c’est juste impossible », souligne-t-il.

Le représentant en épargnes collectives croit qu’il est impor-tant pour les entrepreneurs qu’ils soient entourés d’experts qui peuvent poser un regard extérieur sur leur situation. « Les propriétaires d’entreprises en démarrage investissent souvent toutes leurs liquidités dans leur projet, parce que c’est leur bébé, explique Carl Dumont Perreault. Ils ne sont souvent pas des bons juges de la viabilité de leur commerce. »

Si, au bout d’un certain moment, le profit et, par le fait même, l’épargne ne sont pas au rendez-vous, il est peut-être préférable d’aller faire autre chose, mentionne-t-il.

CELI, REER, REEE… QUOI ET COMMENT CHOISIR ?Une fois l’entreprise bien en selle et prospère, il est temps de choisir le meilleur moyen pour économiser pour la retraite.

Le choix du produit financier à privilégier dépend de plusieurs facteurs, et c’est souvent du cas par cas, indique Carl Dumont Perreault.

« Un placement dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) donne plus de flexibilité, explique-t-il. L’argent peut facilement être retiré pour un réinvestissement dans l’entreprise. »

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À l’inverse, un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) offre moins de possibilités de retrait, mais permet d’atténuer la charge fiscale.

Pour les entrepreneurs qui ont des enfants, le conseiller financier suggère de placer une partie des montants de l’épargne dans un Régime enregistré d’épargne-études.

« C’est une autre façon avantageuse de mettre de l’argent à l’abri de l’impôt », note-t-il.

Les entreprises enregistrées peuvent aussi envisager de s’incorporer afin de faire des placements dans une société et être moins imposées. « Toutefois, c’est assez complexe comme processus. La mise en place demande souvent l’aide d’un professionnel », conclut Carl Dumont Perreault.

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PROTÉGER LE POULAILLER ET LA POULE

Selon Carl Dumont Perreault, il ne fait aucun doute que l’épargne est importante. Il estime cependant que, trop souvent, les entrepreneurs négligent l’importance de bien s’assurer.

Les gens d’affaires doivent garder en tête que la valeur d’une jeune entreprise repose avant tout sur son propriétaire, croit celui qui conseille plusieurs entreprises de la région de Joliette.

« Il faut protéger la poule et, pas juste le poulailler. Si le propriétaire se blesse gravement, ça peut avoir un impact désastreux sur la valeur du projet. » Et par le fait même, sur sa retraite dorée.

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?4. Le plan de matchCette section doit contenir le plan marketing, le plan de gestion des opérations, la forme juridique, ainsi que toutes les informations relatives aux ressources humaines.

Les prévisions financièresLes prévisions financières pour les deux prochaines années d’activités devraient être annexées au plan d’affaires.

5.

vous propulse !

« Mon projet était à la fois un démarrage et un transfert d’entreprise, ce qui aurait pu compliquer les choses, mais les conseillers de la CDÉJ m’ont solidement soutenu pour les aspects économiques et finan- ciers de mon projet. En plus d’une aide financière, ils m’ont donné accès à un vaste réseau de contacts que j’utilise encore quatre ans après ! Depuis la création de mon entreprise, ma part de marché au Québec a augmenté de 21 % ! En fait, aujourd’hui je peux dire que j’ai j’installé 81 % de tous les systèmes d’irrigation par pivot au Québec. »Mathieu Ricard Président RIEGO

654, rue De LanaudièreJoliette (Québec) J6E 3M7450 752-5566

Photo : Christian Rouleau

LE POURQUOI DU COMMENT

LE PLAN D’AFFAIRES Par Audrey Desrochers

Qui dit démarrage d’entreprise dit plan d’affaires. Cette étape incontournable peut toutefois causer bien des maux de tête aux nouveaux entrepreneurs. Pour démêler ce casse-tête, le Point inc. s’est entretenu avec le conseiller en lancement d’entreprises à la Corporation de développement économique de la MRC de Joliette (CDEJ), Ayoub Moustakbal.

LE POURQUOI LE COMMENT1. Le sommaire

Le plan d’affaires doit commencer par un sommaire d’au maximum deux pages qui résume le projet et la vision à moyen ou à long terme.

2. Le profil d’entrepreneurCette section est au cœur du plan d’affaires. Les bailleurs de fonds voudront vérifier à quel point l’entrepreneur sera la meilleure personne pour assurer la réussite du projet, notamment sur ses compétences, sa formation, ses expériences professionnelles, ses capacités financières et son réseau de partenaires.

3. L’étude de marchéDans cette section, l’entrepreneur doit dégager les grandes tendances du marché pour ce qui touche les aspects politiques, économiques, socioculturels, technologiques, écologiques et juridiques. Il doit également évaluer sa concurrence directe et indirecte et construire un tableau où l’on retrouve toutes les informations pertinentes sur les concurrents comme le prix de leurs produits et services, ainsi que leurs points forts et leurs points faibles. C’est également dans cette section que l’entrepreneur étudie sa clien-tèle cible.

RACONTER SON PLAN D’AFFAIRESLa matrice d’affaires – mieux connue sous son nom anglais business model canvas – est de plus en plus populaire auprès des nouveaux entrepreneurs. Il s’agit d’un outil pour monter un plan d’affaires d’une page, sous la forme d’un tableau. Chacune des neuf cases du tableau représente une facette de l’entreprise, que ce soit la clientèle, les canaux de distribution, les partenaires, la proposition de valeur, etc. L’entrepreneur doit remplir toutes les cases pour en faire une histoire cohérente. En organisant les idées sous cette forme visuelle, la matrice permet de mieux vulgariser le projet d’entreprise et, peut-être, de séduire les bailleurs de fonds !

LES TRUCSSelon Ayoub Moustakbal, le plan d’affaires ne doit pas être trop théorique. « Il faut éviter de sortir la cassette pour rien », dit-il. Il conseille également de s’ajuster en cours de route, entre le moment où l’on pense au plan d’affaires et le moment où l’on se lance réellement sur le terrain. Selon le conseiller, il est aussi préférable d’aller chercher du soutien, que ce soit auprès des organismes comme la CDÉJ ou encore en suivant le cours de lancement d’entreprises donné par le Centre multiservice des Samares.

Le plan d’affaires, que certains appellent le plan d’action ou la feuille de route, se veut avant tout un exercice de réflexion.

« Avant d’embarquer dans des achats ou avant de signer un prêt, ça vaut la peine de prendre le temps de réfléchir comme il faut à notre projet d’affaires », mentionne Ayoub Moustakbal.

Que ce soit pour une entreprise en démarrage ou pour une entreprise existante qui veut diversifier ses activités, le plan d’affaires permet de mieux structurer un projet et ainsi de minimiser les risques.

Lorsque vient le temps de trouver du financement, le plan devient un outil essentiel pour l’entrepreneur, au même titre qu’un curriculum vitæ pour quelqu’un qui cherche un emploi. « Les bailleurs de fonds ont besoin de comprendre le plus de détails possible sur le projet et le seul document qui répond à toutes ces questions, c’est le plan d’affaires », explique le conseiller.

Ce « n’est pas un roman », conclut-il, mais un outil de travail. « L’idée, c’est de répondre à toutes les questions logiques et pertinentes. »

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FAITES LE POINT

JE VEUX M’INCORPORER ! Par Nathalie Leduc, CPA, CGA | Associée | Gagnon, Leduc, CPA inc.

« Devrais-je m’incorporer ? » Voici une question qui m’est fréquemment posée dans la pratique de ma profession par les clients qui gagnent des revenus d’en-treprise. Ma réponse est toujours la même : pourquoi ? C’est la réponse de mon client qui orientera ensuite notre discussion sur son projet d’incorporation.

D ans un premier temps, il faut savoir que s’incor-porer ne permet pas nécessairement de faire des économies d’impôt. Il faut donc évaluer s’il

y aura réellement la possibilité de faire des économies assez substantielles pour couvrir les coûts d’honoraires professionnels supplémentaires qu’engendrera la nou-velle entité.

Que vous effectuiez une activité commerciale comme tra-vailleur autonome, comme enregistré ou comme actionnaire d’une société, les dépenses déductibles de votre revenu d’entreprise seront les mêmes. Une dépense est déductible si elle est engagée pour gagner un revenu d’entreprise et qu’elle est, naturellement, raisonnable…

Parmi les vraies questions à se poser, on retrouve les suivantes : est-ce que j’ai besoin annuellement de tout mon bénéfice net pour maintenir mon train de vie ? Est-ce qu’au contraire mon entreprise dégage des surplus qui se cumulent à la banque ? Si vous répondez OUI à la deuxième question, alors l’incorporation devient une option intéres-sante. Par contre, si vous avez répondu OUI à la première question, alors seul votre comptable bénéficiera de votre incorporation… compte tenu des honoraires supplémen-taires qu’il pourra vous facturer !

LES POUR ET LES CONTREMême si une société peut bénéficier d’un taux d’imposition généralement plus bas qu’un particulier, l’effet sera presque nul si l’actionnaire a besoin de se verser annuellement une rémunération (sous forme de salaire ou de dividende) équivalente aux bénéfices générés. L’impôt payé par la

société plus l’impôt payé par l’actionnaire donnera une facture fiscale similaire à celle d’une entreprise individuelle (travailleur autonome ou enregistré) pour le même revenu.

Si votre entreprise a le vent dans les voiles et qu’effective-ment vous cumulez des surplus, vous incorporer peut alors vous permettre de retarder une partie de vos obligations fiscales. Vous pourrez gérer vous-même les sommes reti-rées de la compagnie qui vous seront imposées. Une telle gestion est impossible lorsque vous exploitez une entreprise individuelle et votre taux d’imposition sera établi selon l’ensemble de vos revenus annuels imposables, incluant votre revenu net d’entreprise.

Outre l’économie d’impôt potentielle, il existe aussi d’autres bonnes raisons de s’incorporer. Par exemple, même si les surplus engendrés par votre activité commerciale ne sont pas importants, vous pourriez vouloir vous incorporer afin de protéger vos actifs personnels d’éventuelles poursuites en responsabilité civile. Par contre, en cas de situation d’insolvabilité, ne croyez pas vous mettre nécessairement à l’abri de vos créanciers. Il est courant que des prêteurs demandent le cautionnement des actionnaires. De plus, vous devez savoir que les administrateurs d’une com-pagnie demeurent responsables des dettes envers les gouvernements.

Ces quelques lignes n’ont pas la prétention de couvrir l’ensemble du sujet de l’incorporation. Par contre, vous aurez sûrement compris qu’une réflexion s’impose avant d’entreprendre une telle démarche.

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Pour moi qui ai été élevé dans la religion catholique, ren-contrer un entraineur, c’était aussi pire que de passer au confessionnal pour avouer mes péchés de gourmandise et mes surplus de tartes au sucre. Heureusement, le curé s’est avéré sympathique et accessible. Bien que sa mission soit l’enseignement des dix commandements de la gym, il s’avère plus amical que moralisateur.

Comme un étudiant lors d’un examen, moi, j’essaie d’être à mon meilleur, de sauter les étapes pour me classer di-rectement chez les pros. Mais Alexandre Dupéré ne se laisse pas duper.

D’abord, la pesée et la pince à bourrelet confirment qu’il y a quelques retouches plus qu’esthétiques à faire. Puis, le moment de vérité où la virilité de l’homme est mise à rude épreuve arrive : l’évaluation de la force brute et de la résistance.

Le quatrième jour, je n’arrivais plus à attacher mes cordons de souliers !

Je m’installe sur un appareil pour exercer les biceps au-de-vant duquel est écrit : maximum 800 kg. J’attaque durement la série d’exercices de qualification et, fier, je m’exclame : « J’espère qu’il reste encore de la marge pour atteindre les 800 kg ! »

Alexandre lève un œil compatissant et me répond : « Encore un peu… Il n’y avait pas de poids sur l’appareil. »

C’est confirmé : je ne deviendrai pas M. Univers…

JOUR 2Suivant les bons conseils d’Alexandre, je commence la première phase de l’entrainement, avec la fameuse série chest-bras, bras-chest, qui consiste à rééquilibrer la symétrie de mon corps et à raviver les muscles qui ont oublié leurs fonctions.

JOUR 3 ET 4Les jours suivants, nous nous attaquons au dos, puis aux jambes. Durant mes efforts, j’apprécie l’accompagnement d’Alexandre, qui m’explique comment utiliser l’appareil et fortifier les muscles en vue d’obtenir les effets bénéfiques pour mon corps. Sur ce dernier point, laissez-moi vous dire que les effets se font sentir assez vite : le quatrième jour, je n’arrivais plus à attacher mes cordons de souliers !

LE COBAYE

CONJUGUER AFFAIRES ET ENTRAINEMENT : DES POIDS POUR S’ALLÉGERPar Claude Bouchard

Claude Bouchard est un entrepreneur de Joliette. Son entreprise est spécia-lisée dans l’automatisation de bâtiments agricoles. Entre deux rencontres et le développement de produits, le temps manque pour maintenir une bonne santé, selon le copropriétaire d’Intelia. Qu’à cela ne tienne, Le Point inc. lui a lancé le défi de conjuguer affaires et activités physiques en s’entrainant aux côtés d’Alexandre Dupéré, d’Élite Coach Joliette. Compte rendu de cette expérience à la fois douloureuse et libératrice.

A vant de consacrer ma vie à l’entrepreneuriat, je savais doser la bonne chère et les abus de victuailles avec les sports de compétition. Sans

être un modèle de perfection athlétique, j’étais fier de pouvoir accomplir à peu près n’importe quelle activité physiquement exigeante et de récupérer rapidement.

Je serais menteur de vous dire que je n’ai rien vu venir, alors que, matin après matin, je voyais ces trois trous égueulés de ma ceinture qui témoignaient de ma perte de contrôle sur mon équilibre de vie.

À quoi est-ce dû ? Probablement à l’ambition, un péché pardonnable, mais qui entraine des conséquences. Ce qu’il y a de dangereux, avec l’ambition, c’est qu’elle nous convainc que les sacrifices actuels nous ouvriront les portes d’un paradis futur où les excès seront miraculeusement réparés ou compensés.

Pour moi, ces trois trous de ceinture perdus évoquent une série de désagréments et de stress qui m’ont progressive-ment empoisonné. L’essoufflement après un effort, l’énergie en baisse et les factures de chiropraticien me rappellent aussi mon manque d’exercice physique.

Combien de temps mon corps va-t-il réussir à tenir à ce rythme ? Est-ce que j’aurai la chance de profiter des gains de mon ambition ou, au final est-ce que ce sera ma succession qui en bénéficiera ?

Dernièrement, j’ai été mis au défi de conjuguer mon horaire chargé avec un peu d’entrainement. Intrigué, je me suis rendu un bon lundi matin au Koliseum de Saint-Charles-Borromée pour rencontrer Alexandre Dupéré, un coach qui se spécialise dans l’accompagnement d’hommes d’affaires comme moi.

JOUR 1Bien que ma vie soit consacrée aux systèmes d’auto-matisation, le décor industriel du gym me subjugue. L’environnement s’anime d’une symphonie de mouvements mécaniques articulés par des moteurs humains et me fait penser à une chaine robotisée de General Motors.

J’avance maladroitement dans ce décor d’acier et de chrome pour me rendre au bureau où Alexandre Dupéré m’attend, et le doute grandit : est-ce que j’arriverai à m’incorporer à cette chaine humaine de remise en forme ?

Alexandre Dupéré et Claude Bouchard

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LA SUITE L’homme d’affaires masochiste en moi décide de retourner au gym pour une deuxième semaine. Je suis surpris de constater que l’entrainement a déjà porté fruit, que mon corps a assimilé les exercices.

Tel un padawan, je suis même capable de soulever quelques plaques sur l’appareil à biceps. Toujours accompagné de mon jedi Dupéré, je travaille à corriger mes mouvements. Contrairement à mes appréhensions, c’est très humain comme approche.

Ce qui est intéressant dans ce sport, c’est qu’il donne aux gens comme moi la chance de s’évader des obligations pour se centrer sur le corps et ainsi libérer l’esprit des tensions. Bizarrement, lorsque je sors du gym, je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps. Je me sens plus vigoureux, plus concentré. Je ne deviendrai pas un modèle de perfection athlétique, mais j’ai de l’ambition et je compte regagner un à un les trous sur ma ceinture.

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FAITES LE POINT

ET SI LA CULTURE ÉTAIT UN FACTEUR D’ÉCONOMIE ?Par Andrée Saint-Georges | Directrice générale | Culture Lanaudière

Les arts et la culture se conjuguent pour devenir un pilier du développement durable. La société sans les arts et la culture n’existe tout simplement pas. Par intérêt, par proximité, par habitude, nous sommes tous à plus ou moins courte distance des arts et de la culture.

L es arts jouent un rôle majeur dans notre qua-lité de vie. Ils sont aussi très efficaces sur le plan économique. Selon une étude publiée en 2014

par Hill Stratégies, on dénombrerait au Canada près de 810  000  personnes actives faisant partie de la catégo-rie « artiste et travailleur culturel ». Toute proportion gar-dée, cela signifie qu’une personne active sur 129 est un artiste. Du côté des travailleurs culturels, il s’agit plutôt d’une personne active sur 26. Il n’est donc guère éton-nant qu’on les retrouve un peu partout autour de nous.

En observant de plus près leur profil professionnel, nous constatons que près de 45 % des artistes et 38 % des tra-vailleurs culturels détiennent un diplôme universitaire. Près des trois quarts des artistes sont des travailleurs autonomes, alors qu’on en compte 31 % chez les travailleurs culturels.

Ces travailleurs autonomes, ainsi que les organismes culturels, créent des emplois. Ces travailleurs et artistes paient des impôts et collaborent activement à la dynamique économique de la région.

LA CULTURE ET SON EFFET LIANTParallèlement, la culture a un effet liant sur la société et contribue à améliorer la qualité de vie. La proximité des lieux de performance d’arts de la scène, de muséologie ou de patrimoine ainsi que les multiples évènements tant locaux que de calibre international attirent sous une même enseigne les résidents et les touristes.

Aussi, l’univers du web, l’option numérique et la flexibilité interdisciplinaire sont des occasions saisies allègrement par les artistes et les travailleurs culturels. On peut d’ores et déjà confirmer que les arts et la culture revêtent un caractère plus que créatif, s’inscrivant dans les destinées de l’avenir où l’innovation est reine.

Sans contredit, le secteur des arts et de la culture fait partie prenante de l’économie de la région. S’ajoutent à cela l’histoire, la langue, l’art culinaire, le patrimoine bâti et le paysage qui sont autant d’exemples d’éléments cultu-rels qui, en plus de nous distinguer, constituent une base essentielle à la qualité de vie de notre collectivité.

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MAIGRES SALAIRESAu Canada, les gains moyens pour les artistes en 2014 étaient de 32 869 $ pour les hommes et de 22 556 $ chez les femmes. Quant aux travailleurs culturels, les gains moyens se situent à 44 033 $ chez les hommes et à 34 102 $ chez les femmes. En plus de l’iniquité salariale entre les hommes et les femmes, on observe ici les faibles revenus des artistes qui font pourtant partie intégrante du dynamisme économique.

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L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : UN LEVIER DE DÉVELOPPEMENTPar Audrey Desrochers

Économie numérique. L’expression est sur toutes les lèvres. Bien plus qu’une formule à la mode, cet écosystème de collaboration gagne de plus en plus de terrain dans le monde des affaires. En région, pourtant, elle tarde à s’implanter.

S elon le fondateur d’Arche Innovation et spécia-liste de la question, Noah Redler, l’économie nu-mérique couvre toutes les activités économiques

et sociales qui utilisent « les outils technologiques et la collaboration pour s’ouvrir sur le monde ».

Le co-working, les Fab-Lab, le télétravail et les incubateurs d’entreprises sont autant d’initiatives qui prennent vie dans le cadre de l’économie numérique.

En région, s’ouvrir à ce nouvel écosystème permet non seulement de se démarquer, mais également d’attirer des talents et des investisseurs. « Une fois qu’on a défini les forces et l’expertise spécifiques d’une région, ça devient un bon point d’appui pour développer une culture de collaboration et attirer du monde », explique le spécialiste.

En dépit de ses avantages, l’économie numérique met toutefois du temps à s’enraciner à l’extérieur des grands centres urbains.

Selon Noah Redler, les grandes entreprises sont souvent « frileuses » face à cette nouvelle façon de penser les af-faires. Le blocage est également culturel, mentionne-t-il, alors que certaines collectivités ne sont pas habituées à une telle collaboration.

Malgré les écueils, près de 3000 espaces de co-working ouvrent chaque année dans le monde et différentes initiatives voient le jour dans les régions de la Belle Province, comme l’Espace-inc à Sherbrooke ou le DigiHub à Shawinigan.

Dans les régions éloignées, comme dans le nord du Québec, la connexion internet déficiente ne permet pas l’implantation de ce nouvel écosystème basé sur les technologies numériques.

Malgré les écueils, près de 3000  espaces de co- working ouvrent chaque année dans le monde et différentes initiatives voient le jour dans les régions de la Belle Province, comme l’Espace-inc à Sherbrooke ou le DigiHub à Shawinigan.

LES LEADERS DE JOLIETTE SE RASSEMBLENTPour briser le travail en silo et profiter du mouvement collectif de l’économie numérique, il faut d’abord l’impli-cation des leaders qui partagent une vision commune. « Il faut s’ouvrir à l’économie numérique, indique Noah Redler. C’est la base. » Il faut également miser sur les forces de la région et développer une culture de collaboration et de synergie.

Lors d’une journée de réflexion sur les accélérateurs d’entreprises organisée par la Corporation de développe-ment économique de la MRC de Joliette (CDÉJ) en juin dernier, les acteurs du milieu économique de Joliette se sont montrés ouverts à l’économie numérique.

Pour la présidente de la CDÉJ, Ginette Mailhot, cette journée de réflexion se voulait l’occasion « d’explorer des avenues pour positionner [la région de Joliette] comme un endroit innovant ». Pour elle, il s’agissait de « la première pierre d’un projet porteur ».

TROIS MODÈLES POUR VOUS INSPIRER

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« Quand t’es un employé et que tu deviens pro-priétaire de l’entreprise pour laquelle tu travailles, y a pas d’école pour t’apprendre comment deve-nir un bon entrepreneur. Pour nous, ce sont les conseillers de la CDÉJ qui ont joué ce rôle-là. Ils nous ont mis en contact avec les bonnes personnes et nous ont guidés vers la croissance. Quand ils nous donnaient un conseil, on les écoutait, car nous savions qu’ils avaient à cœur notre réussite ! »Éric Archambault, Sébastien Moreau et Martin Sylvestre Copropriétaires CRÉATIONS STYLE PLUS

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Photo : Christian Rouleau

Le co-working :Bien plus qu’un simple espace de travail, le co-working se veut un endroit de collaboration interdis-ciplinaire centré sur les nouvelles technologies et les innovations. Il s’agit d’un milieu de travail dynamique basé sur l’esprit de communauté.

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Les Fab-Lab :Basés sur les mêmes principes que les espaces de co-working, les Fab-Lab (aussi appelés maker- space) sont comme de grands ateliers collaboratifs. Ce sont de véritables aires de jeux pour adultes où artistes, ingénieurs, geeks ou designers expéri-mentent, fabriquent et innovent.

Les incubateurs :Les incubateurs, aussi appelés les accélérateurs de start-up, fa-vorisent la création d’entreprises technologiques qui dynamiseront l’écosystème économique local. Ces structures d’accompagne-ment peuvent être publiques, privées ou liées à des universités.

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FAITES LE POINT

OUVREZ L’ŒIL, ET LE BON !Par Me Vincent Perreault Avocat | Ratelle, Ratelle & Associés

Cette première chronique porte sur un concept dont plusieurs personnes ont peut-être entendu parler, mais qui me semble encore mal compris : la vérifica-tion diligente (qu’on nomme également due diligence ou VD)

S ommairement, la vérification diligente est un pro-cessus de vérification, d’examen et d’enquête préalable de différents aspects d’une entreprise,

d’une personne ou d’une situation afin éclairer la per-sonne pour qui cette vérification est faite dans une prise de décision. La vérification diligente peut être juridique, comptable, environnementale, financière, et j’en passe.

La notion de vérification diligente est souvent mise de l’avant dans le cas d’acquisitions d’entreprise. L’acheteur potentiel tente alors de vérifier si tous les éléments qui constituent l’entreprise qu’il convoite sont conformes aux différentes normes, si l’entreprise est en bonne santé financière, si elle a respecté ses obligations envers le gouvernement, ses employés, l’environnement, etc.

Bien que le terme puisse être plus aisément rattaché à des transactions commerciales, la vérification diligente peut être utilisée dans bien d’autres situations. Ainsi, un employeur souhaitant recruter de nouveaux employés pourrait, préalablement aux embauches, tenter d’obtenir certaines informations sur les candidats (attention toutefois aux informations qu’il est légalement possible d’obtenir).

Il en va de même pour tout nouveau partenaire ou fournis-seur avec qui une entreprise souhaite faire affaire. Dans ce contexte, on tenterait assurément d’obtenir des informa-tions sur la qualité des services ou des produits fournis, sur la présence ou non de décisions jurisprudentielles impliquant ce partenaire, sur la façon générale avec laquelle il traite ou gère ses projets, ses employés, etc.

Ainsi, la vérification diligente prendra en compte différents éléments, fera l’objet de recherches et de questionnements plus ou moins étendus, tout dépendant de sa finalité.

La vérification diligente peut représenter une partie impor-tante d’un dossier ou d’une transaction, et c’est d’ailleurs ce qui, à l’occasion, peut rebuter. Toutefois, une vérification diligente poussée et menée de façon rigoureuse tend généralement à révéler, avant qu’il ne soit trop tard, les problèmes ou les vices potentiels.

De plus, refuser délibérément d’effectuer une vérification diligente peut avoir un impact négatif sur les recours d’un acquéreur si, par exemple, des problèmes surgissent pos-térieurement. Dans certains cas de figure, les tribunaux québécois ont statué que le fait de ne pas procéder à une vérification diligente, dans le cadre d’une transaction visant l’acquisition d’une entreprise, était assimilable à une erreur inexcusable au sens du Code civil du Québec.

Puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, une vérification di-ligente rigoureuse en temps opportun minimise assurément le risque de découvrir de mauvaises surprises a posteriori.

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LE POINT FINAL

INSPIRATIONS ET INNOVATIONSEMPLOYÉS HEUREUX = RÉSULTATS FRUCTUEUXLe logiciel OfficeVibe, créé par une firme montréa-laise, analyse le niveau de bonheur des employés. « Depuis trois ans, je n’ai pas perdu un seul employé », affirme le créateur et PDG de la société de génie logiciel GSOFT Montréal, Simon De Baene. Alors qu’un sondage américain révélait que 73 % des travailleurs sont motivés davantage par le sens de leur travail que par l’argent, ce genre de logiciel – ou encore un simple questionnaire fait maison – pourrait éviter bien des maux de tête aux entrepreneurs.

Par Valérie Bergeron

UNE ENTREPRISE SANS IMAGE DE MARQUEComme son nom l’indique, l’entreprise Brandless n’a pas de logo. La nouvelle start-up située à San Francisco et à Minneapolis veut miser sur le contenu, et non sur le conte-nant. Sur son site web, Brandless offre une centaine de produits ménagers et alimentaires à 3 $ avec une identité graphique minimaliste. De quoi inspirer une toute nouvelle génération d’entrepreneurs.

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PARTAGER L’ENTREPRISEProposer à ses employés d’acheter des actions de l’entre-prise, pourquoi pas ? Maintenant milliardaires, les premiers employés de Facebook n’ont sans doute pas regretté d’avoir accepté des parts de l’entreprise plutôt qu’un meilleur salaire. Selon des études, c’est un fonctionnement qui permet aux employés de se sentir comme des propriétaires, ce qui améliore leur rendement et favorise un environne-ment de travail plus sain.

Par Valérie Bergeron

LOUER SA PISCINEUne entreprise française vient de lancer un site de partage en ligne calqué sur le modèle Airbnb… mais pour les piscines. La plateforme Swimmy permet aux locataires de profiter des joies de l’été à bas prix, tandis que les proprié-taires rentabilisent l’achat de leur plan d’eau extérieur. On y trouve par exemple une grande piscine à débordement avec vue sur la mer, stationnement, spa, toilettes, chaises longues et barbecue en location à seulement 15 euros (22 $) pour une demi-journée. En espérant que la plateforme Swimmy rejoigne les piscines de Joliette d’ici l’été prochain !

Par Audrey Desrochers

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