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Putain de route de Campagne ! Les Révoltés du Pounti
Texte et mise en scène Nadège Prugnard
Musique et chant Géraud Bastar et François Fabre
Avec Pierre Marius Court, Jean-Luc Guitton en alternance avec Éric Blouet,
Gaël Guillet, Pierre Fernandès, Séverine le Blanc, Marie-Do Fréval et Nouche Jouglet-Marcus
Lumières Jean Loup Fié
Son Franck Damour
Costumes Marianne Mangone Visuel Gérald Jay - Crédits photos Laurent Ouisse
« C’est l’histoire d’un western moderne, un long plan séquence rythmé aux effluves d’une guitare accordée à Jim Jarmush « Dead Man ». Poésie suspendue, larmes rentrées. Pétris d’énergie punk, ces personnages noirs promènent leurs couleurs infinies sous une lune blême. Colère sang, fracture d’existence et cliché du « plouc made in cantal » brisé composent leur chant d’insurrection. Et la splendeur ineffable des petites gens scintille dans chacune de leurs fêlures, leur humanité brûlante, leur hauteur derrière les masques, les visages métamorphosés une fois les perruques enlevées. À travers ce corridor constellé de beauté, le public s’est lui aussi épris de chacune des figures rivées à leur sillon. Un hommage violent emprunt de pudeur. » Julien Bachellerie, La Montagne
Nous tenons à remercier Marius L’Herme, Lulu d’Aurillac, Alfred Fournal, André Coutarel, Madame Bouvier, Stéphane Carrier, Pierre Garnier, Nathalie Nailler, Sylvie de Vèze, Chris et
Gilles, Michèle Boutoute, Philippe Soulier, Pépé Poujet, Madame de Remonte Couille, Richard Jambut, Bernard Vinatier, Gaston Gostet, Bernard Giacomo, Serge le poète, Roger de Saint-
Jacques des Blats, Gaby Fournal et sa fille, Madame Chanson, Stéphanie Tantot et Jean Michel
de l’Alternatif Café, le maire de Marcenat, Jean Marc Serre et la Cie des tracteurs à Pleaux…
Partenaires Création avec le soutien du Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée, Communauté de
Communes du Pays de Murat, Communauté de Communes du Cézallier, Communauté
de Communes du Pays de Salers, Ville de Pierrefort.
La compagnie Magma Performing Théâtre est en convention avec le Ministère de la
Culture et de la Communication – DRAC Auvergne, le Conseil Régional d’Auvergne et la
Communauté de Communes Cère et Goul en Carladès.
Projet Après un an d’enquêtes, récolte de parole, interviews et autant de pages noircies dans le département du Cantal, la compagnie Magma Performing Théâtre interroge le rapport « Théâtre et ruralité », un besoin permanent et urgent de repenser le théâtre, son mode de production, son rapport
aux spectateurs, un besoin de concentration au sens de « rester concentré » sur un théâtre de proximité, de maintenant, proche de nous, une aventure qui se fabrique autant avec les artistes qu’avec le public lui-même. A la façon de Women 68 même pas mort et de Suzanne takes you down (guerre 39-45), le projet sous le double titre « Putain de Route de campagne ! par Les Révoltés du Pounti » participe d’une écriture de terrain, cette fois-ci en zone rurale : des enquêtes, interviews, vidéos, photos et témoignages croqués à chaud par l’auteure. Il s’agissait d’écrire une pièce « inspirée » de la parole des « incontournables » du Cantal, ceux que l’on nomme volontiers les « gueules du coin » . L’écriture s’est attachée à explorer et exploser le cliché folklorique du « Plouc » des campagnes, à révéler le présent et le demain, le potentiel et les inquiétudes du monde rural la nécessité de dépasser le conflit passé-modernité, et surtout la convivialité, la fraternité des rencontres dans un univers « préservé » et assez loin de l’enfumage médiatique.
Extraits Faut que je t’explique la beauté Faut que je
t’explique l’été l’odeur des blés le ventre
violet des navets les choux qui commencent à
pommer Faut que je t’explique la pluie le
monde liquide la veste sur les épaules qui
protège mal du déluge le froid faut que je
t’explique la rage de la besogne bien faite
qui s’étale sur la terre le frisson de la plaine
Faut que t’explique l’automne rouge les
marrons grillés la lune qui brule tout ce qui
pousse le brouillard qu’est signe de beau
temps Faut que je t’explique que ceux qui
parlent peu entendent mieux Faut que
t’explique le silence
Je m’appelle Roger le Neiche
Fils de louis éleveur de porc
J’ai 47 ans de souffrance
Célibataire
Pas d’enfant
Je sais pas lire
Je signe d’une croix
Ma façon de parler c’est ça même
Y’a des matins qui puent le gouffre où je tombe m’effondre je sombre Y’a des matins où l’ombre des morts désarticule ta langue au point où les mots se retirent où la mort baise ton rêve où le chaos a peur des lumières où le combat est perdu d’avance où le mur est immense Y’a des matins où je n’arrive pas à secouer l’espace des matins qui ne mènent nulle part où ma révolte n’est qu’un grondement sourd face à l’ignoble vacarme mondial et il te reste plus qu’a te branler dans ton lit et te rendormir les doigts plein de misère Y’a des matins où les réponses restent muettes où les montagnes tu les trouves bêtes Des matins à me déchirer de questions pourquoi moi comment faire qu’est-ce qui m’arrive putain de corps n’ai je pas assez combattu la mort Je m’appelle André je suis coiffeur artisan je veux pas que la campagne elle meurt je veux travailler
Shakespeare fais-moi danser dans ce coin
inconnu du bonheur humain pour abattre
en moi les blessures fais-moi tourner dans
cette boue où nous font patauger les salauds
fais-moi danser sur l’accordéon qui pue le
peuple sur un rock
sur le Nirvana du populo
fais-moi danser sous la boule d’argent
fais-moi frissonner et perdre la tête dans la
boule aux mille miroirs milles folies
irréconciliables ma vie brûlée j’ai soif pour
toujours j’ai soif Shakespeare
je dis juste que quand je suis arrivée en 60 ça a été très dur very hard de me faire accepter un jour j’ai été accueillie à la carabine à Malbo alors j’ai baissé ma culotte je leur ai montré mon cul et ils ont rigolés moi quand je montre ma gueule je montre mon cul ma gueule c’est mon cul j’aime la bite qui pue le cantal very hard je suis une provocatrice et je m’en cache pas et j’en ai gros comme un bœuf à raconter
tu sais que t’as le cheveu abîmé tu devrais te faire des masques de bouse pour les régénérer parce que tu vois le cheveu il est sans arrêt agressé par la pollution psychologique je vais te faire un soin à la bouse bio ça leur fera du bien
je lève mon verre à la vitrine folklorique de notre
belle campagne je lève mon verre à la collection de
nos moments noirs et à toutes ces journées passées
à se faire chier Buvons au boire et au verbe Buvons
Buvons à notre santé à nos gueules à nos bonnes
vielles gueules de phacochères je bois à ma gueule
à moi la mal coiffée à ma cinquantaine archi fêtée
et que s’ouvre enfin le poème nu et troublé je
vais boire jusqu’à mettre mon crâne par terre et
faire une super brouette dans le fut de bière faut boire la tristesse c’est que de la vapeur
Éléments logistiques
Durée : 1h30 Spectacle pouvant être présenté en extérieur en nocturne ou en salle Dimensions minimales de l’aire de jeu : 15 m de profondeur x 3 m d’ouverture Le spectacle se joue en « tri-frontale » : les spectateurs sont placés au fond et de part et d’autre du couloir de jeu. Pour représentation en extérieur en nocturne et en salle, prévoir l’hébergement et repas pour 13 personnes la veille et le jour de représentation. Tarif : 6500 € + prise en charge des transports
Liens vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=-VXZdh85kUc
http://www.dailymotion.com/video/xg4120_les-revoltes-du-pounti_creation
FR3 Auvergne pour le sommet de l’Elevage
http://auvergne.france3.fr/2012/10/05/sommet-de-l-elevage-2012-putain-de-route-de-campagne-l-aspect-culture-de-l-agri-116851.html
Putain de route de Campagne !
Les révoltés du Pounti
L’équipe
MAGMA PERFORMING THEATRE [email protected]
http://magmaperformingtheatre.over-blog.com et http://www.magmaperformingtheatre.com/
Nadège Prugnard
Née en 1975, auteure-metteuse en scène et comédienne, Nadège Prugnard dirige la cie Magma Performing Théâtre depuis 99. Elle a travaillé comme artiste associée au théâtre d’Aurillac scène conventionnée de 2008 à 2014 et est
actuellement artiste associée au Théâtre des Ilets / CDN de Montluçon. Nadège mêle écriture de terrain, écriture du corps de l’acteur et du dire musical. Elle écrit à la fois pour le théâtre, les
arts de la rue, la performance, la scène rock.
Elle travaille depuis plusieurs années sur la création de spectacles et d’événements qui associent actes artistiques et
espace politique dont « qu’ils crèvent les artistes ? » en 2004 à Clermont –Ferrand, « du possible sinon j’étouffe », en 2007 à paris, « croire au monde » en 2008 à Aurillac, , « théâtre et rock écriture » à Riom en 2011, « Les Invisibles »
pour le festival d’Aurillac 2014. Depuis 2008 elle a mis en place ZONES LIBRES dans le cantal, un dispositif mensuel dédié aux écritures d’aujourd’hui et des assemblées radiophoniques « comptoir des vivants » à Aurillac. Elle donne
régulièrement des ateliers d’écriture et de pratique théâtrale et intervient à l’ESAD à Paris aux côtés de Guy
Alloucherie, ainsi qu’à la FAI AR à Marseille sur la dramaturgie dans l’espace public.
Autrice prolifique, elle a écrit de nombreuses pièces de théâtre au sein de sa compagnie et à l’occasion de rencontres artistiques et de commandes d’écritures avec Eric Lareine, Eugène Durif, Pierre Meunier, Kowffi Kwahulé, Marie
Nimier, Kumulus, Générick Vapeur, Guy Alloucherie …
Elle a créé depuis 2003 la Trilogie « Chaos et jouir » avec Monoï, Kamédür(x) Drama-Rock (2005) avec Eric Lareine et M.A.M.A.E « Meurtre Artistique Munitions actions Explosion » (2006). Elle a écrit Jean Jacques ? (Souvenir de la
Garden party de l’Elysée 2003), Suzanne takes you down (2008), Paul Petit (2010-performance philosophique), Fragments pour acteur avec le musicien Jean- François Pauvros, Putain de route de campagne sur le rapport Théâtre
et ruralité en 2011, et est lauréate de la bourse SACD écrire pour la rue pour La Jeannine enterrement Slam Rock (en
2008). On peut citer aussi l’Elan des langues lecture-spectacle avec Eugène Durif, et le ciel rouge n’a plus soif avec le chanteur Géraud Bastar. En parallèle de ses créations, elle a écrit et mis en scène : Women 68 même pas mort pour
la Cie Brut de Béton production, Les pendus pour la Cie Kumulus, Profils atypiques en écritures croisées avec Koffi Kwahulé et Louis-Dominique Lavigne. Elle a aussi co-écrit et joué Sexamor avec Pierre Meunier, Fuckin’Cendrillon –
compte de faits pour Générik Vapeur et l’ouverture du Festival international du théâtre de rue 2011 d’Aurillac, accompagné à l’écriture le projet rock La Forge de Géraud Bastar et Lux Bas-fonds en 2012, Fragiles pour le Théâtre
Molotof en 2013. Récemment elle a joué dans Bye Bye Blondie pour Virginie Despentes et Penthésilée de Kleist pour
Catherine Boskowitz. En 2015 elle crée Putain ce que c’est beau pour le CNES (Centre national des études spatiales) et Alcool un petit coin de paradis. En 2016 elle crée Le Dernier Titan, Conférence de presse du père Noël ainsi que Vie
de Banc en coécriture avec Eugène Durif. Elle vient de terminer Simone, un chant de Bataille pour la batteuse Marylise Frecheville et NO BORDER pour le metteur en scène Guy Alloucherie sur la question des réfugiés politiques
demeurant dans la Jungle de Calais (Création automne 2018). Elle travaille actuellement sur Les Bouillonnantes (en
coécriture avec Koffi Kwahulé) et FADO DANS LES VEINES (sa nouvelle création 2019)
Parutions : Monoï / Brut de béton Editions 2003 // Jean Jacques / Brut de Béton Editions 2004 // Kamédür(x) –Drama rock- Editions Magma Théâtre & Athéna // Les Pendus / Editions de L’Entretemps 2014 // M.A.M.A.E et autres
textes / Editions AL DANTE 2017
Pour présenter Nadège Prugnard, on serait assez tenté d’en rajouter dans l’épate et l’effet. Ce qui est inutile. Il suffit d’aller au plus simple. Au murmure. Et, penser aux cages de Louise Bourgeois : ces grandes installations faites de matériaux bruts, des grilles, des plaques de métal, le tout un peu rouillé, mal agencé, cabossé, plus quantité d’objets hétéroclites et, parmi eux, une pièce délicatement sculptée dans un marbre blanc, des mains, un sourire ou un sexe. Quelque chose d’humain est là, qui semble palpiter au milieu du chaos. Une tendresse. Les pièces de Nadège Prugnard sont de même nature, sous les cris, se cache l’instant fragile, l’émotion. La vie. L’amour et l’envie d’aimer encore quand ça déraille dans la douleur des séparations vite expédiées, ou se heurte à la solitude. Monoï, son premier spectacle personnel peut être lu, à distance, comme un manifeste : en affichant la nudité, elle donnait à voir ce qui d’habitude est caché, pour mieux dévoiler les chagrins enfouis, quelques vérités. Elle travaille sur l’apparence. La brise. Cherche une voie sous la carapace des jours. On peut bien la recouvrir de tous les qualificatifs qui font chic ou choc, la dire rebelle, marginale, écorchée vive ou infernale, tenter de la récupérer ou la détester : elle est au vrai sens du terme et sans compromis, une artiste. Avec une langue singulière– et un univers à nul autre pareil. Elle se reconnaît au premier mot, au premier coup d’œil. Daniel Martin,
France Culture.
Géraud Bastar – musique et chant
Auteur, compositeur, chanteur rock, il tient sa première guitare électrique à l’âge de 13 ans, monte son premier groupe à 16 ans. Leader du groupe Les Barons du Délire (années 80-90), devenu culte dans les réseaux du rock
alternatif, il produit deux albums et donnent des concerts (dont un Olympia) restés dans les mémoires. Géraud Bastar enchaine ensuite plus de 1500 concerts, qu’il soit en solo, rock band, ou en improvisation (avec yoghourt dogs band,
M, Parbelum, Lofofora…). Une réputation de bête de scène s’affirme, tant par l’énergie et la qualité musicale aux
métissages les plus fous, que par l’engagement humaniste... à l’âme révolutionnaire affirmée.
Sous son prénom, « Géraud », il prend un nouveau départ en 2009 et sort l’album Homme ordinaire. En 2010 Géraud crée la forge de Géraud Bastar un rock in progress avec une formation de 6 musiciens mis en scène
par Nadège Prugnard. Chanteur à la voix roc, rauque et rock, au style nerveux et épuré, aux textes conjuguant intime et politique, imbibés de la révolte et de l’énergie de ses pères, Géraud tourne actuellement cette création et prépare
l’album éponyme dont la sortie est prévue début 2013. Des rencontres avec le milieu du théâtre l’amène à une première expérience en tant que comédien dans Chemins d’empreintes de la Compagnie des Champs, puis un clip avec cette même troupe et des amis du monde de la vidéo
(réal : Samy Chatti). Depuis 2008, il travaille avec Nadège sur différents projets.
François Fabre – musique et chant Né en 1978, musicien, auteur, chanteur, comédien, il commence l'accordéon
chromatique à 9 ans et, pendant
plusieurs années, aborde essentiellement le répertoire musette. En 2003 puis 2006
il s’inscrit en auditeur libre (classe accordéon) au Conservatoire de
Clermont-Fd. En 2007 puis 2010, il suit
des stages de perfectionnement au CNIMA (Centre National et International
de Musique et d'Accordéon). Après des études scientifiques (DEA), il se consacre
au spectacle vivant (théâtre, chanson, musique).
En 2004, au sein de la Cie La Lune
Rouge, il crée un tour de chant en duo avec son accordéon. En 2006-2007, avec l’association Printival, il monte un spectacle ludi-comique sur le système
«bibi-binaire» de Boby Lapointe : Si le Bibi de Boby m’était compté. Egalement chroniqueur radio, auteur de feuilleton (Les TranStyloGraphes) et de chansons, François Fabre manie avec
jubilation la grande hache qu’est l’Humour. Fort de ses maintes expériences et explorations musicales, il exerce ses
talents d'instrumentiste dans les domaines du théâtre, de la chanson française ou du rock ; joue et chante en solo, duo ou en groupe ; participe à plusieurs créations, spectacles ou événements, avec le groupe Sabayo, l’humoriste
Chraz, Chanter sur un volcan, Le Théâtre Pas Sage, la Cie La Lune Rouge, La Cie Etc... Art, le collectif Pêli-Mêlo, Saperlipopette et Compagnie.... Également présent sur la compilation Chansons à bretelles (2010), François Fabre
promène son accordéon tout-terrain des routes de campagnes aux salles de spectacle pendant que sa plume acerbe,
poétique ou fantaisiste, sévit sur les ondes radiophoniques ou scotche à leur place les spectateurs d’un festival ou d’un cabaret. Il a récemment participé aux créations de La Forge de Géraud Bastar et de Les chemineaux de la Lune de la Cie des Champs
Eric Blouet Il est comédien depuis 1983. Après une formation de mime, il se familiarise avec l'art du masque, du clown et de
l'improvisation. Puis le travail sur le texte et l'interprétation. En 1989, il découvre le théâtre de rue avec la compagnie Kumulus ; une rencontre avec un autre type de théâtre (théâtre engagé), un autre type d'implication pour le
comédien qu'il était, mais également une rencontre avec la création et le travail d'acteur. Il y travaille toujours.
Il a commencé à enseigner très rapidement, notamment le jeu et le clown. Une façon de comprendre les différents procédés de jeu, la complexité des niveaux d'implication, les multiples rouages de l'acteur. Cela l'aide à avancer dans
sa réflexion de comédien, et dans son jeu. Autant dire, que son approche du travail du Clown, est celle d'un d'acteur.
Pierre Marius Court Formé au Conservatoire régional d’art dramatique de Clermont-Fd et au Ulmer Theater (Allemagne, 1969-1971), il fait
ses débuts comme comédien avec Pierre-Jean Valentin dans l'Histoire du Soldat (Ramuz/Stravinsky) en Suisse
(Genève, Lausanne, Bienne…) en 1972-1973 puis rejoint Jean-Paul Prugne au Théâtre de l'Arc en Ciel (1973), Anne Plumet et Jacques Albaret au Théâtre Permanent (1974-1976), Gérard irardeau et Jean-Luc Guitton au TACA (1976-
1980), Pierre Giraud au Théâtre Permanent (1983), Dominique Freydefont au Théâtre Populaire en Auvergne (1982-1990), Patrick Gay-Belille (1983-1985) puis Bruno Castan (1986-2000) au Théâtre du Pélican, L’illustre Famille
Burattini (1995-1997), Jean-Pierre Jourdain et Jean-Philippe Vidal à La Comédie – Scène nationale de Clermont-Fd
(1998-1999). Il poursuit son parcours de comédien avec Jean-Vincent Lombard - La Folle aZure (2002-2006), Adan Sandoval à l’Ikaros Théâtre, Strasbourg (2003-2004), Compagnie DF (2005), Bruno Boussagol - Brut de Béton
production (2006), Elsa Carayon - Les rescapés de la fosse commune, Janine Reiss - Centre lyrique d’Auvergne (2007), Pascale Siméon - Ecart théâtre (2009) et Nadège Prugnard.
En 1992, il crée avec Jean-Luc Guitton, la compagnie Les ravageurs avec laquelle ils créent des spectacles théâtraux
où la musique se révèle un des éléments dramaturgiques majeurs au même titre que la parole (Airs bovins ou le soutien-gorge ensorcelé, On est prié de renouveler…) ou inspirés du théâtre de Grand-Guignol (Les détraquées). Les dernières créations auxquelles il a participé sont Women 68 même pas mort écrit par Nadège Prugnard pour Brut de Béton production, George Dandin - Ecart Théâtre, Women 89 looking for love - Brut de Béton production.
Pierre Fernandès Comédien, auteur, metteur en scène, diplômé d'état Artiste-Enseignant en Art Dramatique, il est professeur d'Art
Dramatique au Conservatoire de Thiers depuis 2008. Il est responsable artistique de la Compagnie des Champs,
équipe artistique de Théâtre itinérant travaillant depuis douze ans sur le territoire du Parc naturel régional du Livradois-Forez. Artisan du répertoire forain, il met en jeu et se consacre à des écrits théoriques des modes de jeux
forain : épopées Burlesques, cabaret, jeu bouffon, bonimenteurs, chansons, profération du poème, conte populaire, écritures clownesques, Arts du chemin, réalisme poétique, mythes carnavalesques.
Auteur de neuf pièces de théâtre : Côté Place Côté Jardin – 1982, Chemin d’Empreintes – 1996, Les Tribulations de la Famille Camique – 1998, La Fée Printemps - 2001, Le Pays du Serpent d’or - 2002, Le Souffle du Monde (2003-2005), Le Souffle du Monde...International (2005-2006), Mission Biodiversité - 2008, Léo le résisté - 2010, il a également
réalisé l’écriture scénique de 15 spectacles en particulier de Through the Looking Glass de Lewis Carroll, Le Dit d’Alleuze et Le Mont Analogue de René Daumal.
Depuis 1986, il explore en tant qu’acteur, les auteurs classiques Sophocle, Molière, Shakespeare, comme les contemporains José Luis Borges, Yves Navarre, Giuseppe Fava, Yannis Ritsos, Cami, René Daumal, Bernard
Chartreux, Bernard Dimey, Lewis Carroll, Jean Giono, CharlesVildrac, Vercors, Paul Allio, Christophe Bihel, Jean-Yves
Picq, André Ricros, Nadège Prugnard et Cyril Chaussarot, à l’occasion de 30 créations et plus de 1500 représentations. Il participe à plusieurs tournages cinématographiques, en particulier avec Oedipe de Sophocle par Jean-Paul Cathala
(1994), La Belle Verte (1996) par Colline Serreau, Traversées d'eaux vives d'après J.Giono par Yasha Aginsky (1999), La Forêt (2007) par Anne Herbauts, et en 2011 Léon Larchet par Jac Lavergne ainsi que les Chiens Vert par Colas et
Mathias Rifkiss.
Marie-Do Fréval
Marie-Do Fréval est avant tout une femme de théâtre engagée, inventant sur plusieurs fronts, tour à tour ou simultanément comédienne, auteure et metteure en scène.
Elle a commencé par être comédienne avec un parcours atypique où elle relève tous les défis : au trapèze avec les Noctambules, sur roller pour Anticlimax de Schwab à la MC93... Elle se fait traverser par les écritures
contemporaines de P. Minyana, O. Charneux, L. Calaferte, L. Doutreligne, P. Pedrero, P. Malone, E. Drouin... Elle se lance dans la mise en scène avec la création en 2003, au sein de la Cie C. Hubeau (Paris), d’une troupe
réunissant des auteurs, chanteurs, comédiens, musiciens et vidéastes, avec laquelle elle crée chaque année des
spectacles à partir de la vie des habitants. En 2009, la Cie Bouche à Bouche (anciennement Cie C. Hubeau) devient un outil de création à son image. Son parcours d’écriture privilégie l’urgence et se fait seul ou en lien avec ses mises en scènes : suite de textes brefs pour la revue les cahiers du détour, dialogue pour voix et accordéon : Le compagnon de ma mémoire mis en espace
au festival d’Avignon, petite pièce rock : Feuilleton de la Destruction - texte sur le 11 septembre 2001 mis en scène
par L. Vercelletto, Avec des gants - texte sarcastique joué pour « La Plus Grande Pièce du Monde » au Théâtre du Rond Point, plusieurs textes et chansons pour Le Cabaret Explosif qu’elle met aussi en scène pour les Rencontres de
la Cartoucherie, Col’Eros spectacle déambulatoire, Ram’Dame à la française - monologue joué au festival Art en Exil, Bain de pied ou Lavage de cerveau pour le festival de l’Oh 2010, Le cri du poète pour Nuit Blanche 2011. Elle a créé,
depuis 2009, 10 épisodes de rue(S) libre(S) – spectacles déambulatoires - mêlant écriture et installation urbaine (plus
de trente textes brefs écrits à ce jour dont elle prépare l’édition). Elle invente avec des auteurs complices : Anne Avrane avec Cœurs de vaches qui sera jouée 40 fois au Théâtre de la
Tempête et en rue, Nadège Prugnard avec M.A.M.A.E., Bruce Benderson avec PUTCH (création en cours). Elle vient de créer Ma mort n’est la faute de personne, projet pour lequel elle a obtenu la bourse SACD Ecrire pour la
rue, une fantaisie autour de son propre enterrement où elle s’associe avec Nadège Prugnard (création 2012).
Gaël Guillet
Il s’est formé en section théâtre au lycée Madame de Staël à Montluçon et en parallèle a fait des stages avec Claire
Lasne, Didier-Georges Gabily, Joël Pommerat, Philippe Delaigue, Jean-Paul Wenzel, Nicolas Bouchaud, Arlette Namiand, Eugène Durif, Dominique Guihard, Eric Louis, Jean-François Sivadier, Benoît Lambert, Sarah Chaumette…
Il joue avec Pommerat dans Pôles, avec Sivadier dans Le mariage de Figaro, avec Wenzel dans Caveo et Blessures au visage, avec Perrier dans La passion du jardinier et La Noce chez les petits bourgeois, avec Coulon dans Prendre appel…. et Qui va là ?, avec Kunze dans Woyzeck. Il joue des auteurs comme Beaumarchais, Barker, Darley, Rouabhi,
Buchner, Pommerat, Durif, Kwale, Sarrazac, Brecht, Griselin. Il est aussi formateur en section théâtre dans les lycées et s’occupe de classes primaires rurales depuis quelques
années. Il a mis en scène deux spectacles : Une année sans été de Catherine Anne créé au CDN Les Fédérés et Erreur de construction de Jean-Luc Lagarce créé à La Comédie – Scène nationale de Clermont-Fd. Depuis deux ans, il fait parti d’un collectif, Les Commun’Arts, qui regroupe des amateurs de différentes disciplines
artistiques sur le bassin montluçonnais et avec lequel il a repris, en partenariat avec le Footsbarn et la Mairie, le
festival d’été d’Hérisson. Il va jouer cette saison avec Pierre Meunier et a créé une compagnie professionnelle : la cie Alexandre Marais.
Jean-Luc Guitton Après des études au Conservatoire régional d’art dramatique de Clermont-Fd, Jean-Luc Guitton participe à partir de
1972 à la création de plusieurs compagnies théâtrales : Théâtre de l’Arc en Ciel, Théâtre permanent, T.A.C.A., et
débute comme comédien et metteur en scène. Il contribue encore à l’aventure de nombreuses compagnies : le Théâtre Populaire en Auvergne, la Compagnie de Saint Just de Clermont-Fd, la compagnie Athra, le Théâtre de
l’Alauda du Puy en Velay, le Théâtre en scène de Lille, le Théâtre de l’Ephémère au Mans. Il travaille à une quinzaine de créations du Théâtre du Pélican, et apporte son concours au Théâtre de l’Incendie, puis à La Comédie – Scène
nationale de Clermont-Fd. Il se distingue également avec l’Illustre famille Burattini, Etc…Art, Brut de Béton et plus récemment le Wakan Théâtre. Au cinéma, il a travaillé avec Jean Marboeuf, Coline Serreau et Sophie Deflandre.
En 1991, il crée la Compagnie Les Ravageurs qu’il anime toujours.
Jean-Luc Guitton anime aussi plusieurs ateliers sur la région Auvergne, en particulier au Service Universités Culture et, de façon plus sporadique, au Théâtre Vice Versa de Clermont-Fd.
Nouche Jouglet-Marcus
Elle crée à 17 ans Sombre Printemps d’Unica Zürn mis en scène par Bruno Boussagol sous la direction de qui elle interprétera ensuite les personnages d’Estragon dans En attendant Godot de Samuel Beckett, Médée dans Médée de
Sénèque, Phèdre dans Phèdre de Racine, et jouera dans 4.48 Psychose de Sarah Kane, ainsi qu’une adaptation libre de l’Ancien testament en hommage à Kurt Cobain.
Elle travaille également sous la direction de Patrick Haggiag (dont elle est l'assistante sur La Trilogie de la villégiature
au théâtre de Vidy-Lausanne), Dominique Dolmieu, Pascale Spengler, Jean Vincent Lombard, Pascale Nandillon, Estelles charles, Mustapha Aouar sur des textes de Bertold Brecht, Aziz Chouaki, Velibor Colic, Elizabeth Mazev,
Fabienne Mounier, Jon Fosse, Dejan Dukovski, Hristo Boïchev, Heiner Müller, Evguenie Grichkoviets… Entre 1990 et 1998, avec Bruno Castan et Flash Marionnettes elle joue dans de nombreuses créations « jeune public ». Elle a
enregistré pour France Culture Sombre Printemps d’Unica Zürn, Orgie Nuptiale de Marion Aubert ainsi que Les lettres de Pelafina de Mark Z. Danielewski, La tête dans le ciel par Myron Meerson, Sables mouvants et Sur les docks, Richard Dindo réalisé par Irène Omélianenko, François Teste et Nathalie Battus.
Elle a suivi des formations avec Anatoli Vassiliev, Patrick Haggiag, Joel Pommerat, Alain Gintzburger, Philippe Goyard, Alain Recoing, Pascale Nandillon…
En 1996, elle crée La boite à chuchotements, tête-à-tête pour un spectateur sur des textes de Beckett, Duras, Prigent, Tarkos, Cioran, Calaferte…
En 2009, elle participe à la création du collectif "Les Permaloso" et le spectacle d’agitation Mondo cane3 en invitant
les textes de Beckett, Müller, Pasolini et Ginsberg aux débats de l’Assemblée Nationale ; puis engage, toujours avec ce collectif, un travail autour de la politique migratoire en France ainsi qu'un spectacle de réflexion autour de la
politique sécuritaire en France.
Séverine le Blanc
Après un passage au Conservatoire régional d’art dramatique de Clermont-Fd, elle se forme au cours de stages avec
Yves Marc et le théâtre du mouvement, avec Ivan Wolfe et la danse contact ; le corps sera l’unique outil, le mouvement et les gestes seront ses gammes. Il y a déjà une pointe de clown avec Hervé Haggaï.
Elle monte, en 2000, avec des copains, une première compagnie « Le Grand chantier », un théâtre Politique, Pauvre, Populaire et une première création en 2001 : la tête de ma mère . En 2003, elle monte sa deuxième compagnie, « le
Bazar ambulant », et crée, avec La Comédie - Scène nationale de Clermont-Fd, deux monologues : L’inattendu (texte
de Fabrice Melquiot – 2005), et Au galop… qu’elle écrit en 2007 ; le tragique pour l’un, le rire pour l’autre. Depuis 2007, elle se forme aux techniques clownesques avec Michel Dallaire, metteur en scène d’Archaos, du Cirque
du Soleil, du cirque Gosh… C’est avec lui qu’elle travaille son premier numéro, en 2009, il mio refugio qui tourne encore aujourd’hui. On y passe du rire aux larmes sans y prêter attention. Et c’est lui qui met en scène son premier
solo-clown il mio refugio, toujours, en 2010, tour de chant émotif avec parole, orchestre et danse intégrés. En Belgique où elle vit, elle continue aujourd’hui à nourrir ses envies de clown en partant en mission pour Clowns et
magiciens Sans Frontières, en Palestine en 2011.
Elle est en train de monter un nouveau numéro, à base de sol glissant et de chutes.
Putain de route de Campagne !
Les Révoltés du Pounti
Revue de Presse
MAGMA PERFORMING THEATRE [email protected]
http://magmaperformingtheatre.over-blog.com et http://www.magmaperformingtheatre.com/
30/10/15
Une route culturelle de campagne
Comédiens et musiciens ont agité l’âme du public. - Menini Serge
Avec « Putain de route de campagne », spectacle de Nadège Prugnard, joué samedi soir par « Les révoltés du pounti », dans la salle polyvalente bien remplie, la Communauté de communes ose une fois de plus l'innovation et la différence, n'hésitant pas à montrer du théâtre contemporain sur le territoire. Spectacle engagé, mobilisant sept comédiens et deux musiciens, « Putain de route de campagne » rend compte (parfois crûment) de la réalité du monde rural d'aujourd'hui, de sa souffrance de ses attentes et de ses joies. Une heure et demie de talent qui « déménage », secoue, agite, fait rire et fait du bien. Soulignée par une visiteuse de marque, Danielle Roy, députée du Puy-de-Dôme, en charge des affaires européennes à l'assemblée nationale (et surtout porteuse et signataire de l'amendement à la loi « NOTRe », pour conserver des communautés de communes de 5.000 habitants dans les zones rurales ou peu peuplées), « la culture ne doit pas être l'affaire de grands centres urbains, mais rester accessible à tous, en venant à la rencontre des habitants ». Une phrase qu'apprécie au plus haut point Michel Besombes, adjoint en charge de la culture, sur Cère et Goul.
26/10/15
Un passage remarqué des 20e Palhàs
La 20ème édition des Palhàs a été l'occasion d'un partenariat avec les communautés de communes du pays de Massiac et du pays de Blesle pour proposer au public la pièce de théâtre Putain de route de campagne par Les Révoltés du Pounti dirigés par Nadège Prugnard, le 17 octobre, à Blesle. Une soirée qui s'est révélée être une réussite avec plus de 130 spectateurs, des moments de rires, de larmes, devant un spectacle tantôt grave, tantôt drôle. Le jeu des acteurs, l'écriture de Nadège Prugnard rendent hommage au Cantal en abordant les thématiques actuelles de la réalité des agriculteurs, la réalité de la vie en milieu rural : en chacun des personnages, les spectateurs peuvent reconnaître un voisin, une connaissance et même se reconnaître. C'est suite à un travail de rencontres, de témoignages auprès des « gueules du coin » que Nadège Prugnard a écrit ce spectacle où l'on retrouve des personnages tels que la Lulu d'Aurillac qui a tenu son bar jusqu'au bout. La troupe de théâtre a répété pendant trois jours à Massiac avant la représentation du 17 octobre : l'occasion de faire se rencontrer bénévoles et acteurs lors de l'épluchage des pommes notamment et donnant lieu à de beaux moments de rencontres et de discussions.
Les Révoltés du Pounti ont amené un peu des Palhàs à Blesle. - BRIOUDE Agence
17/10/15
Un apéro-théâtre comme mise en bouche
Les révoltés du Pounti ont offert des scènes de vie poignantes,
jeudi soir, au bar La Barrière, à Blesle. - BRIOUDE Agence
La saison culturelle du Pays de Blesle s'est poursuivie, jeudi, avec un apéro théâtre orchestré par les Révoltés du Pounti, au bar La Barrière de Blesle. Cette représentation a donné un très bel avant-goût de leur spectacle attendu ce soir, à Massiac : sur des airs de café-théâtre, ce sont des scènes de vies qui se sont offertes au public, celles d'un bistrotier, d'un paysan, de coiffeurs, etc.
Autant de témoignages drôles, poignants, pleins d'humanité qui dessinent le monde rural qui nous entoure, le tout rythmé d'airs interprétés à la guitare.
La voix du cantal Pierrick Delobelle - 14/10/2015
Les révoltés du Pounti débarquent en campagne Le spectacle Putain de Route de Campagne par les Révoltés du Pounti sera présenté dans trois communes : Blesle (43), Massiac et Polminhac. Ode à la ruralité aux allures de western moderne, le spectacle Putain de Route de Campagne par les Révoltés du Pounti sera présenté dans trois communes : jeudi 15 octobre à 19 heures à Blesle (43), samedi 17 octobre 20 h 30 à Massiac et samedi 24 octobre 20 h 30 à Polminhac. Né de la plume poétique et punk de Nadège Prugnard, Putain de Route de Campagne est une vision saisissante, bouleversante : succession de tableaux crus et à vif de figures du Cantal, paroles d’hommes et de femmes : bistrotiers, coiffeurs, paysans… Fragments de vies rurales, décors sombrement épurés, musique saturée et chants d’une juste violence, le spectacle de la compagnie Magma Performing Théâtre, fruit d’un long travail de terrain et de proximité prend aux tripes avec humanité, irrévérence et sincérité.
14/10/15
Un apéro-théâtre au programme, demain
Cette semaine, Blesle tient le haut de l'affiche avec une soirée apéro-théâtre, prévue demain jeudi et qui se poursuivra à Massiac le samedi. Mais aussi un passage sur les ondes de France Bleu de l'association des Apéros musique, ce soir. Spectacle. Pour accueillir des moments forts et culturels, les communautés de communes de Cère et Goul en Carladès et celle du Pays de Blesle ont allié leurs forces à l'association des Palhas. Un partenariat culturel pensé sur tout un bassin de vie qui se traduira, demain jeudi, par un extrait du spectacle Putain de route de campagne et un échange avec les comédiens donnés à Blesle, à deux jours de la représentation officielle à Massiac. Un spectacle des révoltés du Pounti de Nadège Prugnard transplantant les questionnements du monde rural dans un western moderne. Demain jeudi, à 19 heures, les comédiens livreront des extraits roots et rock du spectacle à la brasserie La barrière de Blesle. Renseignements au 04.71.74.64.22.
France bleu. Pour son « 5 à 7 » de ce mercredi, Jean-François Pujante recevra l'association des Apéros musique de Blesle sur les ondes de France Bleu Pays d'Auvergne, de 17 heures à 18 heures, aujourd'hui.
L’HUMANITE 29 Mars 2011 - Saint-Cernin - envoyée spéciale Marie-José Sirach
Le Cantal sur un plateau, l'autre country du punk Dans les Révoltés du Pounti : putain de route de campagne, Nadège Prugnard part de la parole des gens du cru. Et c'est formidable. C'est une procession qui s'avance et qui traverse le plateau improvisé de la salle des fêtes de Saint-Cernin. Ça rappelle l'Enterrement à Ornans, de Courbet, et c'est aussi païen, vivant et irrévérencieux que le tableau du maître. Il y a là la Lulu, et puis Jeanine, un certain Antonin et d'autres encore. Ils sont bistrotiers, paysans, valets de ferme, coiffeurs, miss Cantal, employé municipal, femme au foyer. C'est un bout d'humanité taillée dans le roc des paysages rudes et majestueux de ce pays du bout du monde, enclavé, désertifié, entouré de volcans qui sommeillent. Et c'est une éruption de paroles, de mots oubliés que régurgite une mémoire enfouie
sous des couches de lave et de décrets agricoles assassins. Instants de survie, instantanés de vie et de morts saisis au vol. Nadège Prugnard a conçu ce spectacle après avoir collecté des paroles auprès des habitants du cru un an durant. Elle ne se contente pas de les restituer sur le plateau. Elle les malaxe, les triture, leur invente un ordonnancement. Et les mots sonnent fort et l'on est groggy. On n'est pas dans le théâtre documentaire, ni dans le naturalisme. Ici, c'est rock et roots à tous les étages. Á la pointe du progrès, le coiffeur crêpe, teint, expérimente, garant de la modernité. Et ça fait des tronches pas possibles, des looks invraisemblables. On guinche punk au son de l'accordéon. On boit de la piquette. On est crotté de la tête aux pieds. On cherche l'amour à tout bout de champ. On a la rage, on enrage. Vous prendrez bien un peu de RSA ? Plutôt crever. Le paysan est têtu, ici pas plus qu'ailleurs. Il y tient à la terre, à sa terre. Alors dans le Cantal, on regarde la marche du monde et les lentilles lentement pousser. Certains tours opérateurs proposent des excursions à des touristes esseulés, vive l'économie du tourisme ! Mais on n'est pas au zoo. On est à la campagne et les routes se perdent dans des lacets improbables. Parfois, d'étranges fruits pendent aux branches des peupliers. Shakespeare, réveille-toi ! C'est du théâtre politique, à contre-courant de l'air du temps. Feu sur la compassion. Tir à vue sur le misérabilisme. On est les révoltés du Pounti ! Avec trois fois rien, un pupitre, un fauteuil de coiffeur et quelques vieilles perruques, la bande d'acteurs et de musiciens qui accompagnent Nadège Prugnard dans cette aventure sont aguerris à l'exercice, experts dans l'hiatus et le chaos. Le rythme est soutenu, organisé à contretemps. Pas de crescendo, on entre de plain-pied dans le propos, tant pis si on n'est pas préparé. Mais ces putains de routes de campagne, dans la salle des fêtes de Saint-Cernin, on les connaît par le bout du cour. Alors on s'accroche, on rit de ce miroir déformé qui nous est tendu, on reconnaît son voisin à défaut de s'y voir soi-même. Et l'émotion est palpable. Parce qu'ici, on s'adresse
à l'intelligence des gens. Et c'est la tête haute qu'ils repartent chez eux, sur ces putains de routes de campagne.
Zoom la rue 2012
« Nadège Prugnard et sa Compagnie, le Magma Performing Théâtre, nous projettent dans l’histoire quotidienne et violente des hommes des campagnes face aux discours urbains. Nous plongeons dans le monde rural de l’Auvergne profonde de blessures, de déni de la condition humaine face au tout profit, aux restructurations en tout genre et à tous ces gens bien pensants qui imposent leurs choix. Loin des discours politiques convenus, le texte théâtral défie le temps, met en mots les maux, donne la force aux hommes ordinaires de crier leur indignation sous le réverbère blême de cette route de campagne. Plan nuit travelling et guitare grinçante punck rock pour nous dire la lutte des paysans, des vivants de nos campagnes, ni ploucs ni balourds mais Hommes. La scène, fragment de route, où les acteurs nourris par un long travail d’enquête en amont, sont les porte-parole de ces insolents du Cantal … et d’ailleurs. Fêlure de vie, espoir de nuit, douleurs et cris, les textes sont violents forts et crus. Un théâtre acéré, âpre, sans faux semblant à la mise en scène sobre et violente à la fois. »
31 juillet 2011 – Aurillac - Matthieu Perrinaud
Les 4 vérités théâtrales du Cantal Un travail d’enquête pour un spectacle dans le mille. L’artiste Nadège Prugnard a joué la carte de l’immersion pour toucher de sa plume la parole sincère d’un département trop souvent caricaturé. Putain de route de campagne ! hurle une vérité rurale inédite. Nadège Prugnard est une artiste à part. Comédienne, directrice artistique de sa compagnie, Magma Performing Théâtre, elle distille, pièce après pièce, l’antidote au poison de l’apathie d’une société moribonde. Les moutons de Panurge, elle les ventile, les disperse, les invitant à semer la zizanie sur les chemins de traverse plutôt qu’être les suivants de celui qu’ils suivaient. Nadège Prugnard est à part comme son théâtre, un travail aux marges, constamment sur le fil tendu de la désobéissance artistique. C’est le cas de Putain de route de campagne ! – Les révoltés du pounti, pièce créée en 2010, qui sera notamment jouée le 15 août à Jussac, lors des Préalables du Festival international du théâtre de rue d’Aurillac. Un coup de sabot dans la fourmilière des clichés. Un portrait-robot du Cantal fidèle jusqu’aux cicatrices. Sans jouer les porte-parole ni les saintes-nitouches. Les pieds dans le plat et la main tendue. Avec une rigueur à la croisée de la science et du journalistique. « Le déclencheur, ça a été la « Lulu », une bistrotière d’Aurillac, une vraie personnalité haute en couleur, originale et gardienne de la mémoire de plusieurs générations. J’ai alors commencé à mener un travail d’enquête sur ces « gueules » du coin. » À des lieux de l’image d’Épinal, elle entre dans le vif de ses sujets. « En parlant avec eux, je me suis aperçue qu’il existait des thèmes récurrents, comme le problème de la solitude dans les campagnes, le chômage, la désertification, la politique... » Chemin faisant sur ce champ des possibles, elle prend acte de la latitude de son sujet. Et de ses dangers, aussi. « J’aurais pu faire ça façon cabaret, ça aurait marché. Mais j’étais allée trop loin dans mes recherches, c’était beaucoup plus intéressant d’élargi le propos. Et il existait un réel besoin d’en finir avec les images trop souvent colportées, toutes ces petites opinions. Ce ne sont pas des péquenauds ! Au contraire, ce sont souvent des poètes. D’ailleurs, beaucoup d’agriculteurs suivent mes ateliers d’écriture. Dans le Cantal on aime le mot qui claque. » Et dans Putain de route de campagne ! toutes ces « gueules » se suivent, ne se ressemblent pas et ne se taisent pas non plus. Un bataillon de comédiens armés jusqu’au dedans, jetant les mots à la face du public comme des milliers de balles tirées en plein front, pour triturer les méninges, et
démettre les idées en place. « une meute de loups qui avance de village en village, traverse les intempéries pour questionner la population sur les endroits où ça ment, mais aussi pour raconter le vivant des campagnes. » De ces dizaines de rencontres, de cette part pas tarte de Cantal à l’état brutal, rural, théâtral, Nadège Prugnard a dessiné les contours d’une pièce de théâtre rageuse et libertaire, qui boit le calice de l’essentiel jusqu’à la lie et pousse l’assaut artistique jusqu’à l’hallali. Nadège Prugnard est une artiste à part. Et salutaire.
INFO MAGAZINE – n°139 – novembre 2012
3 octobre : du théâtre au sommet de l’élevage Pour sa 21ème édition, le Sommet de l’Elevage a décidé de faire une proposition théâtrale au public avec « Putain de route de compagne » du Magma Performing Théâtre, le mercredi 3 octobre à 19h. Ce spectacle, écrit par Nadège Prugnard porte à la scène la parole, la mémoire et les récits de vie des « incontournables » du Cantal, de ceux qu’on nomme volontiers les « Gueules du coin », des profils atypiques qui apparaissent souvent comme garants d’une mémoire, d’un lieu, d’un savoir-faire particulier, d’une parole autre. L’écriture s’est attachée à explorer et exploser le cliché folklorique du « plouc » des campagnes, à révéler le présent et le demain, le potentiel et les inquiétudes du monde rural et à mettre en abîme les notions d’aménagement culturel du territoire, d’enclavement, le problème régionaliste, la montagne, l’écologie, la désertification, l’éloge de la nature, les identités, les racines, la tradition, la nécessité de dépasser le conflit passé-modernité, et surtout la convivialité, la fraternité des rencontres dans un univers « préservé » et assez loin du tout image médiatique.
8 août 2012 – Mathilde Duchatelle (interview)
« Putain de route de campagne ! », ce vendredi, dans le parc Marie-Laval La saison de « culture à l’hôpital » ne fait pas relâche cet été. Magma performing théâtre présentera « Putain de route de campagne ! Les révoltés du pounti », ce vendredi, dans le parc Marie-Laval, à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Nadège Prugnard, de la compagnie Magma performing théâtre, est artiste associée au théâtre d'Aurillac, scène conventionnée « nouvelle écriture ». Comment est né « Putain de route de campagne ! Les révoltés du pounti » ? C'est parti d'une rencontre avec une femme d'Aurillac, la Lulu, une "gueule" du coin. Au fur et à mesure de mes promenades, j'ai vu qu'il y avait énormément de personnes avec des façons de vivre et opinions originales, et je me suis dit que ce serait bien de faire un texte là-dessus. J'ai conduit une enquête dans le Cantal, pris rendez-vous avec des tas de gens, en milieu rural, en ville… Je me suis aperçue qu'ils me racontaient le Cantal, la façon dont ils vivent, avec des dénominateurs communs : l'enclavement, le chômage, la solitude, les problèmes paysans. Ils m'ont alertée sur la carte postale renvoyée sur l'Auvergne et plus particulièrement sur le Cantal, de "trou du cul du monde"… La carte postale à la Jean-Pierre Pernaud, qui donne une image obsolète du Cantal. Ces personnes avaient envie d'autre chose, une autre image de la campagne et de la ruralité. Quelle autre image ? J'ai mis l'accent sur le vivant. Certes, il y a la mort, le chômage, mais il y a aussi une grande solidarité, une joie de vivre, un art assez truculent de raconter, ou d'inventer les histoires, avec cet accent, qui est presque du sud… Comment avez-vous retranscrit ce travail d'enquête au théâtre ? Ce n'est pas un défilé de portraits, mais une pièce musicale, avec des personnages. Les Révoltés du pounti traversent les villes et les villages pour raconter leur histoire et la beauté de la vie en milieu rural. Chaque figure n'est pas une addition de témoignages. J'ai pris beaucoup de notes, mais je ne les ai pas forcément
gardées pour l'écriture. Ce sont des déclencheurs. Sauf pour des phrases chouettes ou des anecdotes précises. Ce n'est pas du naturalisme à la Zola, mais mes carnets d'enquêtes sont aussi larges ! Qui sont ces personnages ? Il y a Marilyne, la patronne de bar ; Shakespeare, le coiffeur ; Antonin, le paysan ; le maire, qui s'appelle juste le maire ; la Malcoiffée, la Parisienne ; Rose jambon, Miss Cantal Avenir… Le maire n'est d'aucun bord politique. Miss Cantal est un peu garçon manqué, une dure à cuire qui joue à la pétanque et boit du pastis. La Parisienne m'a été inspirée par une dame qui se faisait appeler madame de Remontecouilles. Elle s'était fait bizuter en alpage, coursée par un troupeau de vaches… Vous dénoncez beaucoup de choses, dans cette pièce, et dans votre théâtre en général… C'est mon côté militant politique. Je suis sur un théâtre, pas de la crise, mais qui interroge. Je n'ai pas envie de monter Shakespeare, car, malgré tout, c'est d'une autre époque. Chaque époque mérite son écriture. Je suis sur un théâtre qualifié d'engagé. En fait, je fais juste le théâtre normalement ! On qualifie souvent votre théâtre de violent, âpre, cru, volcanique… Il y a beaucoup de légende urbaine autour de mon écriture. Si j'utilise un verbe cru, ce n'est pas gratuitement. On est aujourd'hui dans un monde d'obscénités, les gens ne se parlent pas forcément bien. La langue crue, c'est la vulgarité du désespoir, la langue du pauvre. Les mots ne sont parfois pas suffisants pour exprimer les émotions. Il peut m'arriver de n'écrire que des consonnes, ou des litanies d'insultes à la Rabelais… J'emploie le verbe de l'urgence, de l'audace, de l'humain.
19 juillet 2011 – Clermont-Fd – Nina Chatré
Un théâtre qui décoiffe ! Hier, la première journée des Contre-Plongées a fait place à la pièce de Nadège Prugnard, « Putain de route de campagne ! » Engagé. Avec le théâtre de Nadège Prugnard, pas de tabou, tout est dit, tout est fait. C’est en plein air, dans la cour du centre Blaise-Pascal, que s’est déroulé la pièce : « Putain de route de campagne ! les révoltés du pounti ». Du théâtre moderne, où Nadège Prugnard, metteur en scène, va s’interroger avec la compagnie Magma Performing Théâtre, qu’elle dirige, sur le rapport « théâtre et ruralité ». Un théâtre critique, dur, bien que désopilant. Ce projet a nécessité un an d’enquêtes, de récolte de paroles dans le département du Cantal. Le résultat est époustouflant : des personnages hauts en couleur, de l’humour, des flots de paroles à n’en plus finir ! le jeu des acteurs est admirable. On rentre dans le cru, sans tabou. Ils sont sept acteurs à se partager l’espace. Deux musiciens les accompagnent. Un cocktail détonnant qui laisse à réfléchir. Les spectateurs, venus en nombre, malgré le mauvais temps, ont plébiscité cette prestation.
25 septembre 2010 - Julien Bachellerie
Le Chemin processionnaire des humbles Dans la campagne, les villages, sur le mince fil tendu au dessus des gouffres, Les Révoltés du Pounti ont, dans une lente procession, jeté à la face de la mort le crachat d’une soif de dire débordante. Une création magistrale, forgée à l’airain des « Gueules » d’ici et signée Nadège Prugnard. Donner des mots à qui n’a pas de langue. « Questionner le réel ». Faire raisonner le silence des campagnes à coups de marteau. .. Au terme d’une foule de rencontres avec les gens du pays, et autant de feuillets noircis, l’auteur et metteur en scène Nadège Prugnard a signé Les Révoltés du Pounti. Un texte dramaturgique fragile et explosif tracé sur des sentiers d’existence, nourri de cris arrachés au vent. Depuis le siège du coiffeur Shakespeare, divan cathartique, la parole se délie, enfle, grossit comme une lame. Une langue retrouvée par la Lulu, petite princesse en son bar. « La Mal Coiffée », parisienne déracinée et
libératrice, Rose Jambon, visage d’ange et poings serrés, Antoine, paysan dont la terre se meurt… Le pied au dessus du gouffre à regarder la mort en face, la peuplade des humbles se meut pour ne pas tomber, chemine lentement dans la nuit pas à pas. « J’aime que les mots claquent » La procession entame sa marche, parabole des clairvoyants dans la pénombre, nef des fous sur la « Putain de route de campagne ». « Y a quelqu’un ? » interroge, éperdue la Lulu : « j’aime que ça claque, que les mots claquent » lance, percutante, la pom pom girl Rose : « j’arrive pas à vivre de mon métier », éructe le paysan… Et, tandis que les paysages entrent en danse, on valse sur scène comme virevolte l’accordéon, on pleure l’amour défunt, on se cabre face au marbre qui scelle la vie. C’est l’histoire d’un western moderne, un long plan séquence rythmé aux effluves d’une guitare accordée à Jim Jarmush « Dead Men ». Poésie suspendue, larmes rentrées. Pétris d’énergie punk, ces personnages noirs promènent leurs couleurs infinies sous une lune blême. Colère sang, fracture d’existence et cliché du « plouc made in cantal » brisé composent leur chant d’insurrection. Et la splendeur ineffable des petites gens scintille dans chacune de leurs fêlures, leur humanité brûlante, leur hauteur derrière les masques, les visages métamorphosés une fois les perruques enlevées. « J’aime les gens, le théâtre n’existe pas si on n’aime pas les gens », insiste Nadège Prugnard. A travers ce corridor constellé de beauté, le public s’est lui aussi épris de chacune des figures rivées à leur sillon. Un hommage violent emprunt de pudeur…
19 juin 2010 - Murat
Les Gueules dessinent des visages d’ici Suite au choix assumé de la Communauté de Communes du Pays de Murat d’accueillir des spectacles contemporains, c’est un spectacle en cours de création qui a été présenté récemment par Nadège Prugnard. Auteur de théâtre, metteur en scène et comédienne, Nadège Prugnard s’est vite ennuyée dans un « théâtre réservé à la bourgeoisie et à l’élite ». Elle a donc choisi de travailler sur son époque, des sujets tels que la féminité, la solitude, toutes les problématiques de la société d’aujourd’hui. L’artiste a apprécié dans le Cantal la problématique d’être « franc du collier ». Pour le spectacle Les Gueules, elle a fait beaucoup de rencontres dans tout le département. Toutes les régions ont leur gueule », et celles qu’elle présente au public hautes en couleur. Dotée d’une écriture choc, elle livre un texte poétique et violent, porté par la langue des gens minuscules et des gestes d’ici… Elle a tenté de retrouver la hauteur des personnages, transformer au plus près la parole des personnes qui se sont confiées et mises à nu. Les acteurs (…) sont extraordinaires de justesse et de talent. Les musiciens, dont Géraud Bastar, donnent la touche finale à un spectacle qu’on n’oubliera pas de sitôt. Actuellement encore en chantier, celui-ci sera présenté dans sa forme définitive en septembre à Aurillac. Il sera agrémenté de photos de ces personnes rencontrées sans hasard.
25 mars 2010 - Julien Bachellerie
Sillons de vie au visage des gueules Avec Gueules, l’auteur et metteur en scène Nadège Prugnard donne une voix à quelques figures illustres du Cantal : bistrotière, coiffeur, maire d’un village minuscule… Une parole pour dire une révolte enfouie, la vie d’un territoire, ses inquiétudes, sa part profonde et ineffable. Sarabande furieuse des figures minuscules, paraboles des humbles, Nadège Prugnard creuse la problématique des rapports entre théâtre et ruralité avec quelques « gueules » récoltées au vent. Des gueules d’ici, des tronches cassées, des trognes qui sourient dans le silence de la campagne, des visages teintés d’une résignation séculaire. « Faire péter les tabous » Au grès des routes cantaliennes, des raidillons que l’on emprunte qu’à pied, patiemment, l’auteur et metteur en scène à multiplier les rencontres, noirci des cahiers de notes. Le résultat – provisoire – a donné lieu à un premier texte dramaturgique dense et enlevé. Puissant et maculé de fragilité. A travers ces figures illustres que
l’on ne célèbre bien qu’appuyé à un comptoir ou installé dans le fauteuil d’un antique coiffeur, l’auteur rend une parole à qui n’a pas assez dit. Donne des mots à qui n’a pas su dire. Des mots de révolte, souvent, des mots de rien aussi, des mots de vie qui disent la mort résignée. Des mots qui dessinent une hauteur infime. Tour à tour, dans un chemin processionnaire, les « Gueules » violentent la caricature du « plouc made in Cantal », font péter les tabous avec un pruneau-pounti. Ils livrent aussi leurs craintes sur un territoire que guette la fossilisation commerciale, les inquiétudes du monde rural… Un chant de vie qui clame la proximité du théâtre avec son public. Où qu’il soit.
Magma Performing Théâtre
Créée en 1999, la compagnie Magma Performing Théâtre est dirigée par Nadège Prugnard. Notre compagnie a axé son projet culturel sur les moteurs, formes, enjeux et nécessité de l’écriture théâtrale contemporaine. Un théâtre qui se veut « critique de son temps », mettant en couple et en crise les mots et les maux du monde d’aujourd’hui. Un théâtre qui prend à bras le corps l’actualité, une immersion dans les secousses sociales et les problématiques politiques, philosophiques et existentielles de l’homme d’aujourd’hui
Magma Performing Théâtre se définit comme une compagnie « Artiviste », qui mène à la fois un projet artistique sur l’écriture théâtrale d'aujourd'hui et un projet militant qui associe actes artistiques et espace politique : spectacles, débats, Duos d’écritures, Zones libres, performances, assemblées « Comptoir des vivants », lectures, et autres « épluchages du réel »... dont l’enjeu est de démocratiser l’accès à la culture, de convoquer de nouveaux publics, tracer de nouveaux chemins pour accéder à l’œuvre artistique autrement et parer au malaise présent.
La compagnie Magma Performing Théâtre est actuellement en convention avec le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne, le Conseil régional d’Auvergne et la Communauté de Communes Cère et Goul en Carladès.
Direction artistique Nadège Prugnard / [email protected]
06 99 28 24 01 Administration
Anaïs Lagrange / [email protected]
06 82 28 35 91 Diffusion
Marie-Stéphane Cattanéo [email protected]
06 67 49 73 59 Communication & Médiation
Caroline Parisot [email protected] 06 85 98 50 63 /
Technique Jean-Louis Fié / 05 65 44 50 74 /
Siège social 4 rue d’Aubiat 63118 Cébazat Adresse de résidence Maison des associations 8 place de Paix 15000 Aurillac
Courriel
Web http://magma-theatre.com
