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PRIX : 1.05 - N° 1245 MARDI 16 FÉVRIER 2021 HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES Maison de l'horloge Serait-ce enfin le bout du tunnel ? Et la fin d'une période que l'on peut prati- quement considérer comme un double hiver, rempli de contraintes et qui aura beaucoup duré. Au moment même où les journées rallongent et où le ciel se fait plus clé- ment, reviennent en mémoire des souve- nirs de courses de débuts d'autres saisons. Des images diffuses, diverses, à Nîmes sous la Bulle, à Ajalvir, à Val- demorillo, à Samadet, à Magescq, et en d'autres endroits. Ces rendez-vous de début d'année manquent terriblement, et les perspec- tives de périples taurins sont à la fois li- mitées et bloquées à ce jour. Mais au fond, il paraît hors de ques- tion d'être cette fois privés d'un autre printemps. En attendant de pouvoir emprunter de nouvelles routes, on prend son mal en patience, et on ne peut que se contenter d'images de temporadas pas- sées, faute de grande actualité. Des perspectives, il en faut, même en période de crise. C'est ce qu'a parfaite- ment compris depuis maintenant plu- sieurs saisons, avant même le coronavirus, l'empresa Tauroemoción, dirigée par le très actif Alberto García, de Teruel, et qui est ancien recortador. Et le bout du tunnel, cela pourrait être La Cubierta de Leganés, dans la banlieue de Madrid. En partant de Madrid en métro, de- puis la ligne 10 qui traverse la capitale depuis Hospital Infante Sofia au Nord jusqu'à Puerta del Sur, c'est là qu'on ac- cède à la ligne 12, dite elliptique, du Metro Sur, et qui passer par plusieurs villes de banlieue. Parmi elles, Leganés, avec une station à proximité des arènes qui s'appelle Casa del Reloj. Littérale- ment, la maison de l'horloge. À Leganés, Tauroemoción espère cé- lébrer du 9 au 11 avril une feria dont la structure est non sans rappeler celle des arènes – elles aussi – couvertes de Val- demorillo, qui a habituellement lieu en février, figurant parmi les toutes pre- mières de la saison, avec une novillada piquée et deux corridas. Parmi les trois affiches pour Leganés en avril 2021, on retrouverait en ouver- ture une novillada piquée de La Quinta pour Francisco Montero, le nîmois El Rafi et le colombien Leandro Gutiérrez, triomphateur l'an passé pour ses débuts en piquée à Añover de Tajo. Le cartel majeur de cette feria, c'est le samedi 10, avec des toros de Núñez del Cuvillo pour Enrique Ponce, Emilio de Justo et Juan Ortega. Et en clôture, une affiche avec du sens, un mano a mano, pour le retour en costume de lumières de deux toreros très grièvement blessés en fin de saison 2019 à Madrid. Javier Cortés, qui est de Getafe, ville voisine de Leganés, et le madrilène Gonzalo Caballero, face à six toros d'El Parralejo. De quoi donner quelque espoir dans cet hiver qui paraît sans fin. Peut-être aurons nous bientôt des nouvelles de Séville, dont l'empresa semble avancer des pions, avec le souhait de se rattra- per d'une saison blanche en 2020... L'aficionado, pour sa part, est à la recherche d'un printemps perdu. Un printemps dont il fut privé l'an dernier. Florent MOREAU ENTRETIEN : JEAN-BAPTISTE JALABERT, EMPRESARIO ARÈNES DE NOVILLADAS : HAGETMAU HOMMAGES : ROLAND CHASSAIN, MAIRE DES SAINTES- MARIES-DE-LA-MER, ET LES FRÈRES DOMINGUEZ CAMACHO, GANADEROS

Maison de l'horloge - Semana Grande

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Page 1: Maison de l'horloge - Semana Grande

PRIX : 1.05 € - N° 1245 MARDI 16 FÉVRIER 2021

HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES

Maison de l'horlogeSerait-ce enfin le bout du tunnel ? Et

la fin d'une période que l'on peut prati-quement considérer comme un double hiver, rempli de contraintes et qui aura beaucoup duré.

Au moment même où les journées rallongent et où le ciel se fait plus clé-ment, reviennent en mémoire des souve-nirs de courses de débuts d'autres saisons. Des images diffuses, diverses, à Nîmes sous la Bulle, à Ajalvir, à Val-demorillo, à Samadet, à Magescq, et en d'autres endroits.

Ces rendez-vous de début d'année manquent terriblement, et les perspec-tives de périples taurins sont à la fois li-mitées et bloquées à ce jour.

Mais au fond, il paraît hors de ques-tion d'être cette fois privés d'un autre printemps.

En attendant de pouvoir emprunter de nouvelles routes, on prend son mal en patience, et on ne peut que se contenter d'images de temporadas pas-sées, faute de grande actualité.

Des perspectives, il en faut, même en période de crise. C'est ce qu'a parfaite-ment compris depuis maintenant plu-sieurs saisons, avant même le coronavirus, l'empresa Tauroemoción, dirigée par le très actif Alberto García, de Teruel, et qui est ancien recortador.

Et le bout du tunnel, cela pourrait être La Cubierta de Leganés, dans la banlieue de Madrid.

En partant de Madrid en métro, de-puis la ligne 10 qui traverse la capitale depuis Hospital Infante Sofia au Nord jusqu'à Puerta del Sur, c'est là qu'on ac-cède à la ligne 12, dite elliptique, du Metro Sur, et qui passer par plusieurs

villes de banlieue. Parmi elles, Leganés, avec une station à proximité des arènes qui s'appelle Casa del Reloj. Littérale-ment, la maison de l'horloge.

À Leganés, Tauroemoción espère cé-lébrer du 9 au 11 avril une feria dont la structure est non sans rappeler celle des arènes – elles aussi – couvertes de Val-demorillo, qui a habituellement lieu en février, figurant parmi les toutes pre-mières de la saison, avec une novillada piquée et deux corridas.

Parmi les trois affiches pour Leganés en avril 2021, on retrouverait en ouver-ture une novillada piquée de La Quinta pour Francisco Montero, le nîmois El Rafi et le colombien Leandro Gutiérrez, triomphateur l'an passé pour ses débuts en piquée à Añover de Tajo.

Le cartel majeur de cette feria, c'est le samedi 10, avec des toros de Núñez del Cuvillo pour Enrique Ponce, Emilio de Justo et Juan Ortega.

Et en clôture, une affiche avec du sens, un mano a mano, pour le retour en costume de lumières de deux toreros très grièvement blessés en fin de saison 2019 à Madrid. Javier Cortés, qui est de Getafe, ville voisine de Leganés, et le madrilène Gonzalo Caballero, face à six toros d'El Parralejo.

De quoi donner quelque espoir dans cet hiver qui paraît sans fin. Peut-être aurons nous bientôt des nouvelles de Séville, dont l'empresa semble avancer des pions, avec le souhait de se rattra-per d'une saison blanche en 2020...

L'aficionado, pour sa part, est à la recherche d'un printemps perdu. Un printemps dont il fut privé l'an dernier.

Florent MOREAU

ENTRETIEN : JEAN-BAPTISTE JALABERT,

EMPRESARIO

ARÈNES DE NOVILLADAS :

HAGETMAU

HOMMAGES : ROLAND CHASSAIN, MAIRE DES SAINTES- MARIES-DE-LA-MER,

ET LES FRÈRES DOMINGUEZ CAMACHO,

GANADEROS

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EN ESPAGNE . La finale de "Las Raíces del Toreo" Le samedi 13 février dans la finca "Mirandilla" de l'élevage de Mar-qués de Albaserrada, située à Ge-rena, dans la province de Séville, a été célébrée la finale du concours "Las Raíces del Toreo". La fiesta campera, à huis-clos, et diffusée en direct par la chaîne To-roflix, a vu combattre six erales de l'élevage de Marqués de Albaser-

rada par les novilleros sans pica-dors Rafael Camino, de Camas (une oreille), Manuel Osuna, de La Lentejuela (une oreille), Diego Vázquez, d'Hinojos (une oreille), José María Rosado, de Ronda (une oreille), et les becerristas Ma-riscal Ruiz, de Mairena del Alja-rafe (deux oreilles), et Daniel Fernández, d'Espartinas (deux oreilles et queue). Le trophée de "Las Raíces del Toreo" au meilleur novillero sans picadors a été attribué à Manuel

Osuna et celui du becerrista triom-phateur à Daniel Fernández. Les prix ont été remis en piste en présence notamment du mayoral français Fabrice Torrito.

ACTUALITÉS

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LECTURE

Un nouveau livre sur la légendaire ganadería de Miura vient de pa-raître sous le titre "Miura, a cora-zón abierto". Ce magnifique ouvrage de 500 pages et 700 illustrations, avec de nombreuses signatures différentes, a été réalisé par le photographe et aficionado José Joaquín Diago, qui est de La Vall d'Uixó, dans la province de Castellón. On y retrouve des thèmes très dif-férents, avec des images inédites, des témoignages, autour des

arènes, du campo, ou encore de la rue avec des villes et villages de la Comunidad Valenciana qui ont l'habitude de faire courir des toros de Miura. Ce livre est au bénéfice de la Fon-dation Satine, qui l'a édité. Il coûte 35 euros, et l'on peut se le procurer en écrivant à [email protected] , sur Internet via la page dédiée "Libro Miura" sur Instagram, ou "Miura, a corazón abierto" sur Facebook, ou encore via Amazon.

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Page 3: Maison de l'horloge - Semana Grande

ENTRETIEN

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Jean-Baptiste Jalabert : "Les cartels d’Arles sont prêts. Ils seront annoncés quand nous serons certains

que la feria de juin se déroulera".Pendant ses dernières années comme matador de toros, Juan Bautista a mené de front sa car-rière et celle d’empresario des arènes d’Arles. Il ne pouvait pas rêver meilleur scénario pour conclure ses vingt ans d’alterna-tive, riches de trois grandes portes à Madrid (dont une comme novil-lero), et de multiples triomphes des deux côtés des Pyrénées. Un final émouvant, le 8 septembre 2019, devant son public et sa famille dans un amphithéâtre plein jusqu’à la cîme pour créer un su-perbe ballet avec la bravoure et la classe du toro "Ingenioso" de la ganadería de Vegahermosa. Après avoir coupé deux oreilles face à "Secretario" de La Quinta et une du toro de Garcigrande pour sa dernière corrida goyesque en mano a mano avec Enrique Ponce, Juan Bautista n’aura pas l’occasion de prendre l’épée – qui lui a remporté tant de trophées par le passé avec cet atout – pour porter sa dernière estocade. "Ingenioso" pouvait retourner dans son campo de Mérida et Jean-Baptiste se consacrer exclusi-vement au métier d'empresario. L'émotion était forte avec "l’hymne à l’amour" chanté par son épouse Anne-Céline, tandis que son père, Luc Jalabert, semblait présent dans le ciel d’Arles pour l’accompagner lors de cette dernière vuelta. Aujourd’hui, Jean-Baptiste Jalabert dirige pas moins de quatre arènes et pilote la progression du jeune et prometteur becerrista Marco Perez. Rencontre avec un professionnel taurin qui doit naviguer dans la tempête en pleine crise sanitaire. Semana Grande : On parle souvent de "petite mort" pour un sportif de haut niveau ou un torero qui prend sa retraite. Ce choix semble avoir été mûri et la transition s’est faite naturellement ? Jean-Baptiste Jalabert : Je n’ai ab-solument pas ressenti cette impres-sion de petite mort. Je m’étais toujours juré de choisir le bon mo-ment pour arrêter ma carrière de torero. Plein de circonstances ont dicté ce choix. Entre mon activité d’empresa, ma propriété agricole, la ganadería et l’activité familiale avec mon oncle Marc, il devenait difficile de tout concilier. J’étais matador de toros depuis vingt ans

et je devais prendre le relais sur les affaires familiales avec la dis-parition de mon père. Je pense avoir fait le tour et même si les to-reros ne veulent pas se l’avouer, on voit évoluer les choses. Tu gagnes les contrats sur le sable, mais quand tu as toréé plus de 700 corridas pendant deux décen-nies, le public a envie de découvrir de nouveaux talents. Je ne voulais pas affronter ce moment où je de-vais toréer la moitié de mes corri-das habituelles ou accepter des cartels ou des cachets différents. Je voulais vraiment partir "a gusto" et à mon meilleur niveau. Je préfère que l’afición regrette de ne plus me voir plus plutôt que de laisser un sentiment de ras-le-bol ! Et comment rêver de meilleurs adieux que pour cette goyesque où nous avons partagé un moment historique avec mon afición ? S.G : Vous avez pris la succession de votre père à la tête des arènes d’Arles et vous avez imprimé votre marque de fabrique avec un mé-lange d’événements et de diver-sité dans les élevages choisis… J.B.J : Nous dirigeons les arènes depuis cinq ans avec ma sœur et Alain Lartigue et le maire a retenu notre projet pour nous reconduire

avec ce nouveau bail. On a es-sayé d’apporter de nouvelles idées tant dans la partie adminis-trative et communication que dans les cartels. Il y a eu des événe-ments importants comme les re-tours ponctuels de Luis Francisco Esplá et de Chamaco, des figuras qui ont réalisé des gestes particu-liers sur des élevages différents comme Andrés Roca Rey (rem-placé par Enrique Ponce) face à

©Mélanie Huertas

Juan Bautista lors de ses adieux, la goyesque de 2019 (©Mélanie Huertas)

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un toro d'Adolfo Martín. L’an der-nier, le retour dans les ruedos de Talavante et Rafaelillo devaient se faire à Arles. Comme dans toutes les arènes françaises, nous avons une temporada courte avec cinq corridas, mais on essaye de don-ner un sens à chacune. S.G : Avoir été un torero important est-elle la clé pour ces gestes de figuras ? J.B.J : Ne plus être en activité faci-lite les choses pour l’élaboration des cartels car c’est moins grave si je me fâche pendant un an avec un torero. Je peux vraiment aller dans l’intérêt des arènes et de l’afición. Pendant vingt ans, j’ai toréé avec les figuras actuelles et nous avons de très bonnes rela-tions avec la plupart et une confiance réciproque. Avec certains, nous avons un contact direct régulier et cela per-met de dénouer certaines situa-tions au niveau artistique. Cela peut heurter les apoderados même si je discute de la partie ca-chet seulement avec eux. Je me rappelle notamment du remplace-ment d'Enrique Ponce par Morante de la Puebla, son premier depuis des années, une manière de faire un effort inhabituel pour moi. S.G : La temporada 2020 d’Arles a été amputée comme partout ailleurs... J.B.J : J’ai d’autant plus de regrets que nous avions prévu de grands cartels avec le retour de Talavante en mano a mano avec Juan Leal, la réapparition de Rafaelillo face aux Miura pour l’alternative de Maxime Solera et le premier solo en France de Diego Ventura. Tout a été annulé au dernier moment avec le contexte sanitaire et nous avons dû ensuite recomposer les cartels de la Feria du Riz avec les limitations de jauge. S.G : De nombreuses rumeurs cou-rent sur deux grands événements pour la feria d’Arles 2021. Sont-elles avérées ? J.B.J : Les cartels sont prêts mais nous attendons d’avoir plus de vi-sibilité sur le contexte sanitaire pour déterminer la date d’officiali-sation. Nous ferons l’annonce seu-lement quand nous aurons la certitude que la Feria pourra se dérouler du 4 au 6 juin. Nous pou-vons attendre jusqu’à un mois et demi avant pour lancer la commu-nication et les réservations. De nombreuses variables (ouverture des commerces, jauge dans les

arènes…) peuvent encore influen-cer la quantité de spectacles et les cartels. Mais déplacer la Feria de Pâques en juin nous oblige à sacri-fier une corrida et la course ca-marguaise et déplacer la novillada piquée en septembre. En parfait accord avec la Mairie, nous avons décidé de cette nouvelle date afin de préserver l’espoir et un week-end taurin quand nous avons com-pris que ce serait impossible en avril. Il a fallu s’adapter car la jauge sera très probablement limi-tée en juin et on espère que l’on se rapprochera de la normale pour la feria du Riz les 11 et 12 septembre. Je ne vais pas alimen-ter les rumeurs sur la programma-tion même si certaines sont avérés. Oui, il y aura de supers cartels si l'on peut organiser les ferias. S.G : En septembre, vous avez prévu une feria 100% goyesque ? J.B.J : Exactement, tous les specta-cles de la feria du Riz se feront en costume goyesque. L’idée a émergé suite à l’annulation de celle de 2020. Comme tous les to-reros veulent toréer la goyesque, j’aurai moins de problème cette année ! On espère que septembre mar-quera la réouverture totale des arènes et deux gros cartels sont prévus. La décoration sera assurée par la même personne avec la grande goyesque le premier jour et des suppléments pour la novil-lada et la corrida du dimanche. S.G : Vous poursuivrez votre volonté de mettre en valeur les élevages et les matadors français ? J.B.J : Quand de jeunes français ont des qualités, ils méritent d’avoir leur chance. Idem pour les élevages français que je pro-gramme systématiquement pour les non piquées et les novilladas piquées. C’est une obligation à Arles. Ensuite, c’est plus compliqué en corrida de toros, car il est qua-siment impossible de les faire com-battre par les figuras à l’heure actuelle dans les grandes arènes. Il y aura pas mal de français en 2021 et ceux qui ont des qualités seront à l'affiche pourvu qu’ils les acceptent face aux ganaderías programmées. S.G : Vous êtes également empresa-rio des arènes du Domaine de Mé-janes et prestataire à Saint-Martin- de-Crau et Mont-de-Marsan dont les cartels ont été salués en 2020… J.B.J : La mission est différente dans les arènes que je gère en di-

rect et celles où je suis prestataire de services. Je suis associé à Mont-de-Marsan avec Alain Lartigue et c’est un travail d’équipe avec la mairie et la commission taurine. Eux nous font part de leurs projets et intentions et nous sommes dans le conseil pour les guider vers des événements possibles. En 2020, nous avions bâti de beaux cartels qui correspondaient au goût de l’afición du Sud-Ouest avec cet équilibre torista et torerista (Alcur-rucén, Jandilla, Pedraza de Yeltes, Cuadri et Adolfo Martín), des gestes de figuras et l’alternative de Tomás Rufo, le novillero numéro un. Nous avons tous été frustrés de devoir annuler l’édition 2020 des fêtes de la Madeleine. S.G : Optimiste à l'idée de revoir des toros dans les Landes cette année ? J.B.J : Le maire souhaite attendre pour annoncer les cartels pour prendre une décision et s’adapter au contexte sanitaire. Pour déter-miner le nombre de spectacles et la programmation selon la jauge imposée et la possibilité de célé-brer les fêtes de la Madeleine. Le projet serait de refaire cinq corri-das, une novillada piquée et une corrida portugaise mais les déci-sions finales seront dictées selon la situation sanitaire avec une pro-grammation dans le même esprit que l’an dernier. Il reste beaucoup d’inconnus mais le maire est très aficionado, la commission taurine très impliquée et nous voulons tous voir des toros à Mont-de-Marsan cette année. S.G : Vous avez postulé aux arènes de Nîmes où le verdict a été très serré. Envisagez-vous de diriger des plazas espagnoles à l’avenir ? J.B.J : Un empresario se doit d’avoir un contact très régulier avec l’afición, les peñas et les élus pour être à l’écoute de son public. Je suis régulièrement en Espagne mais je n’y vis pas et cela ne ren-tre pas dans mes projets. On ne sait jamais selon l’évolution de la situation et de la tauromachie et si j’ai un intérêt et un rôle à y jouer. Mais, je le répète, l’Espagne ne m’intéresse pas actuellement. En revanche, je reste attentif sur l’évo-lution des choses en France dans les années à venir. A quarante ans, on est vieux torero mais jeune empresario et je veux jouer un rôle dans l’avenir. S.G : Avec votre retraite et le départ de Sébastien Castella, pensez-vous

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ENTRETIEN

qu’un torero français puisse s’ins-taller pendant plus de dix ans dans les ferias françaises et espagnoles ? J.B.J : Déjà, il faudra voir l’évolu-tion de la situation sanitaire pour revenir à la normale. Je ne vais pas citer de noms mais plusieurs jeunes matadors et novilleros fran-çais ont le potentiel pour faire un bout de chemin dans les toros. En-suite, devenir figura nécessite d’ouvrir une ou deux fois la grande porte de Madrid et durer dans le temps. Cela sera encore plus compliqué dans l’avenir avec le nombre de spectacles qui de-vrait diminuer. Ainsi, les empresa-rios français doivent leur donner des opportunités car les triomphes en France peuvent servir à ouvrir les portes de l’Espagne. C’est un chemin très difficile car aucun fran-çais ne s’est imposé dans la durée après Nimeño II jusqu’à notre arri-vée avec Sébastien Castella. Il faut espérer ne pas attendre vingt ans pour avoir un torero qui concur-rence les figuras en Espagne et en Amérique du Sud. Avec la période compliquée que nous traversons, des toreros peuvent avoir travaillé et évolué pour surprendre à la réouverture des arènes. Un torero peut exploser en six mois. S.G : On peut également évoquer ce pari d'être l'apoderado du tout jeune Marco Pérez… J.B.J : Je ne me considère pas en-core comme apoderado car Marco n’a que treize ans. Il est vraiment incroyable. C’est un sur-doué. Toutes les figuras veulent partager des tientas avec lui et hallucinent. El Juli me disait qu’il était meilleur que lui à son âge. C’est un gamin qui est bien édu-qué et doué pour tout que ce soit à l’école ou en sport et il est tota-lement centré sur les toros. Il s’en-traîne tous les jours avec son père. Il est à l’école de Salamanque et nous prévoyons de nous voir trois jours par mois. Actuellement, c’est plus compliqué mais nous sommes en contact permanent et il m’en-voie ses vidéos pour suivre son évolution. S.G : Comment s’est déroulée votre rencontre ? J.B.J : Nous avons partagé une tienta en Espagne chez Carlos Charro quand il avait sept ans. Il a intégré l’école taurine de Sala-manque à l’âge de cinq ans. Au terme du tentadero, nous avons fait une photo et son professeur, José Ignacio Sánchez, a plaisanté en me disant que je deviendrai son

apoderado dans quelques années ! Un an après, je l’ai fait venir à Arles pour une capea puis je l’ai amené en tienta avec moi à Sala-manque. Ensuite, tout s’est accéléré quand des apoderados comme José Antonio Campuzano et En-rique Martín Arranz se sont intéres-sés à lui. J’avais une relation de confiance avec les parents et ils ont préféré s’engager sur un projet avec un torero plus proche de la génération de Marco. S.G : Pour l’anecdote, des dates clés de votre carrière correspondent à la naissance de Marco Pérez ! J.B.J : En effet, il est né le 6 octo-bre 2007, le jour de ma première grande porte comme matador de toros à Madrid pour la feria d’automne. Octobre 2007 correspond aussi au mois de naissance de "Golo-sino", ce toro de La Quinta que j’ai gracié à Istres et qui est le pi-lier de mon nouvel élevage. S.G : Quel est le projet fixé pour l’accompagner dans sa carrière ? J.B.J : Au départ, le projet était de débuter en Amérique du Sud avant son quinzième anniversaire puis de se présenter en Europe pour ses seize ans. Peut-être direc-tement en piquée puisque les non piquées n’existent pas au Mexique. Il a toutes les aptitudes pour être celui qui fera exploser les toros quand cela repartira. Dans l’histoire, c’est toujours un to-rero qui a relancé la tauromachie : Manolete, El Cordobés, Jesulín, El Juli… J’aimerais que Marco joue

ce rôle dans cinq ans et tant mieux si d’autres talents peuvent éclore. S.G : Parfois, cet excès de tech-nique peut nuire à l’émotion et à la dimension artistique voire se donner des avantages J.B.J : C’est vrai que l’on a connu ce genre de situation par le passé. Mais je suis confiant pour Marco car, à l’heure actuelle, il utilise sa technique pour rechercher le bon toreo. Il faut qu’il poursuive son évolution dans cette direction car il veut toréer avec pureté et se fire passer les toros près. Il est dans un toreo très classique. S.G : Marco Pérez est un projet à long terme. Envisagez-vous de de-venir apoderado d’un torero ou un novillero actuels ? J.B.J : J’ai eu plusieurs opportuni-tés d’apoderamiento intéressantes mais je n’ai pas voulu franchir le cap pour l’instant. Sur mes pre-mières années comme empresario, je ne voulais pas prendre en otage mes arènes en imposant un torero dont je suis l'apoderado pour bâtir des cartels qui répondent aux at-tentes du public. Ce n’est pas un problème si tu as une grande fi-gura mais sur des toreros en deve-nir, cela peut en poser. Ce n’est pas une obsession et je m’investis plus sur des projets à long terme comme Marco et ma ganadería pour partager des moments forts. Après, rien n’est impossible si un torero qui me plaît me sollicite.

Propos recueillis par Stéphan GUIN

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©Mélanie Huertas

Page 6: Maison de l'horloge - Semana Grande

SUR LES RÉSEAUX

Les prouesses du jeune becerrista Marco Pérez.

Les cérétans de l'ADAC au travail.

À Valdemorillo le 7 février 1991, la première sortie en habit de lumières pour un certain José Tomás.

Le Carnaval 2021 de Ciudad Rodrigo aurait dû avoir lieu du vendredi 12 au mardi 16 février.

Après l'annulation frustrante au dernier moment du solo de Daniel Luque en septembre 2020, Car-los Zúñiga hijo semble avoir de nouveaux projets pour Aranjuez...

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Page 7: Maison de l'horloge - Semana Grande

ARÈNES DE NOVILLADAS

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Au fil des décennies, Hagetmau s'est forgée la réputation de place forte des novilladas. Avec un ca-ractère torista, et une identité bien ancrée, en mettant des élevages renommés face aux novilleros du moment. À partir des années 70, Hagetmau a été considérée comme l'une des capitales de la novillada, parve-nant même à fidéliser un public lointain, comme par exemple des aficionados du Sud-Est. Il faut dire également que sur la carte taurine française, les Landes sont le dé-partement des novilladas par ex-cellence. Si le format a changé à plusieurs reprises, on retient tout de même la régularité dans la programma-tion des novilladas, et même si la feria ne compte plus qu'une seule piquée depuis 2017. Hagetmau est également le der-nier bastion de la famille Chopera à ce jour. À la tête de la commis-sion taurine, plusieurs personnali-tés se sont succédées, pendant longtemps ce fut André Dupérier, qui composait un trio avec Jean Costedoat et Christian Larrezet (cf Semana Grande 1043 du 3 avril 2017 – "En hommage à André Du-périer"). Il fut aussi l'un des créa-teurs du Cercle taurin "El Rocío" d'Hagetmau, baptisé en l'honneur de l'élevage de Rocío de la Cá-mara, qui a connu bien des grandes tardes dans cette plaza. Vinrent ensuite Jacques Lotterie, à partir de 1995, et plus récemment Alain Dufau, qui est l'actuel prési-dent de la commission taurine. Dotée d'une arène de près de 4.000 places, avec une grande piste et des corrales, Hagetmau est restée fidèle aux novilladas et n'a jamais été tentée par les corri-das. Pendant la Feria du Novillo, la formule qui était devenue clas-sique était composée de deux no-villadas piquées le dimanche et le lundi des fêtes, et d'une novillada sans picadors le mardi. En 2021, la commune fêtera les soixante ans de ses arènes, inau-gurées en 1961. C'est aussi une belle occasion pour faire un retour sur les extraordinaires novilladas qui ont parsemé l'histoire de ces arènes de Chalosse... Années 60 Construites par l'entreprise Ca-miade de Montfort-en-Chalosse,

les arènes d'Hagetmau sont inau-gurées le 17 septembre 1961 par une novillada de José Escobar pour Alfonso Vázquez "Vázquez II", Alfredo Sánchez et José Si-moes, qui obtiennent une oreille chacun. L'élevage de la Isla Mínima, de José Escobar, reviendra à Haget-mau en 1962 et en 1964. A l'époque, la novillada est célébrée au mois de septembre. Le 9 septembre 1962, les novillos de José Escobar sont combattus par Alfredo Sánchez (une oreille et une oreille), Efraín Girón, et El Satélite. Le 8 septembre 1963, c'est une novillada de Salvador Guardiola Fantoni pour Oscar

Realme (une oreille), Amadeo dos Anjos (une oreille) et Joaquín Ca-mino (deux oreilles et une oreille). Le 20 septembre 1964, retour des novillos de José Escobar, donc, avec sept novillos destinés au rejo-neador Josechu Pérez de Men-doza (deux oreilles), et aux novilleros Antonio Sánchez Fuentes (une oreille, blessé par le cinquième novillo), Joaquín Ca-mino et José Fuentes (deux oreilles). A la fin des années 60, il y a no-tamment une novillada de María Andrade Salgueiro le 12 septem-bre 1965 qui voit Gregorio Tébar "El Inclusero" et "Tinín" couper une oreille. En 1966, la rejoneadora Amina Assis se produit lors de la novillada face à deux exemplaires d'Antonio Pérez, tandis que Héctor Alvarez et "Macareno" (une oreille) estoquent des novillos de Luisa Flamarique. Le 3 août 1969, c'est la présenta-tion en France de l'élevage de Marqués de Albaserrada, qui a fait gracier un novillo à la Real Maestranza de Séville quatre ans plus tôt. A Hagetmau, les six no-villos sont combattus et estoqués par Gregorio Lalanda, Alain Montcouquiol "Nimeño I" et Anto-nio Porras. Le triomphateur est ce dernier, Porras, qui obtient deux fois une oreille, et exécuta notam-ment un saut à la garrocha ! C'est au cours de cette année 1969 que la novillada d'Hagetmau passa au mois d'août. Années 70 Les années 70 seront la décennie

HAGETMAU, parmi les capitales de la novillada

Le portugais Amadeo dos Anjos en 1963

Page 8: Maison de l'horloge - Semana Grande

ARÈNES DE NOVILLADAS

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des grands succès, permettant de propulser Hagetmau au rang de grande arène de novilladas. C'est aussi à la fin de cette décennie que sera créée la Feria du Novillo. Pas moins de cinq novilladas pri-mées pour Hagetmau en fin de sai-son dans les années 70, avec les María Luisa Domínguez Pérez de Vargas en 1977, 1978, et 1979, les Isaías y Tulio Vázquez en 1971, et les Ana Romero en 1974 ! Des novilladas de prestige, et la réussite de l'équipe emmenée par André Dupérier travaillant de concert avec Manolo Chopera. Le 2 août 1970 est proposé un lot de novillos de María Teresa Oli-veira pour Morenito de Cáceres, Antonio Porras et Pascual Mez-quita, qui fut blessé. Mezquita remplaçait José Luis Galloso. Le 1er août 1971, la novillada pri-mée d'Isaías y Tulio Vázquez est combattue par Pascual Mezquita, Ricardo Chibanga et Niño de la Capea. Le 30 juillet 1972, retour des Isaías y Tulio Vázquez pour Ma-nolo Rubio, Francisco Mariscal et Freddy Omar "El Negrito". Le 5 août 1973, novillada de Joa-quín Buendía pour Luis Alcarra "El Estudiante", Eladio Peralvo et Ma-nolo Arruza. Le 4 août 1974, novillada encas-tée d'Ana Romero pour Sebastián Cortés (une oreille), José Ortega Cano et Celestino Correa, qui fut blessé. Le 3 août 1975, toujours du Santa Coloma, avec six novillos de Fe-lipe Bartolomé pour Manili, Alvaro Márquez et Luis Francisco Esplá. Vinrent ensuite les années Pérez de Vargas, à partir de 1976. La première de la série des María Luisa Domínguez Pérez de Vargas à Hagetmau est le 1er août 1976, avec à l'affiche Juan Ramos, Chris-tian Montcouquiol "Nimeño II" et Juan Antonio Esplá. Le 31 juillet 1977, six novillos de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Lucien Orlewski "Chi-nito", Jesús Márquez et Tomás Campuzano. En 1978, lors de la première des deux novilladas, le 30 juillet, il y a le mémorable triomphe de José Aguilar Granada, qui remplaçait Emilio Muñoz, et obtient les deux oreilles et la queue du novillo "Za-nahoria" de Rocío de la Cámara. Il alternait ce jour-là avec Fer-nando Vera et Patrick Varin. Le 31 juillet, les novillos de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas sont combattus par Curro Cruz,

Manolo Sales et Mario Triana. Le 5 août 1979, la Feria du No-villo s'ouvre avec un lot de Váz-quez Hermanos pour Fernando Vera, Pepe Luis Vázquez hijo et Roberto Bermejo. Le lendemain, ce sont six novillos de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Mario Triana, José Aguilar Gra-nada et Richard Milian. Années 80 En 1980, alors que la feria est im-plantée pour la troisième année, c'est le tout jeune José Cubero "Yiyo", âgé de 16 ans, qui éblouit Hagetmau. La veille, le dimanche 3 août, face aux novillos de María Luisa Domín-guez Pérez de Vargas qui poussè-rent longuement sous la pique, on retrouve Rafael Sandoval (une oreille et tour de piste, qui rempla-çait Pepín Jiménez) Richard Milian (une oreille et une oreille et sortie en triomphe), et "Niño de la Plaza". Ce dernier "Niño de la Plaza", qui se présentait en France lors de cette novillada, n'est autre que Florito Hernández, de sa véri-table identité. Il deviendra plus tard veedor et mayoral des arènes de Las Ventas ! Le lundi 4 août, devant les novillos de Manuel Santos Galache, il y a à l'affiche Pepe Luis Vázquez (une oreille), Vicente Ruiz "El Soro" (une oreille et une oreille), et José Cubero "Yiyo", en blanc et or, qui signe deux faenas merveilleuses et obtient quatre oreilles. Les trois no-villeros feront ensemble un tour de piste final. Le 2 août 1981, face à six novillos de María Luisa Domínguez Pérez

de Vargas, excellents, le trio de no-villeros est composé par Pedro Cas-tillo, Vicente Yestera et Rafael Perea "El Boni", dont c'est la révéla-tion. Cette novillada de Guardiola est primée en fin de saison, comme déjà bien d'autres avant elle... Le 3 août, six novillos de Manuel Santos Galache sont combattus par Pepín Jiménez, Arturo Blau Es-padas et Luis Miguel Campano. Le 1er août 1982, novillada d'Alonso Moreno pour Curro Durán, Fernando Galindo et Oli-vier Pervenchon. Le 2 août, novil-lada de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Rafael Perea "El Boni", Luis Miguel Cam-pano et "Porteño". Le 31 juillet 1983, novillada de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas pour Carlos Avila, Ricardo Sánchez-Marcos (une oreille) et Jaime Malaver (une oreille) Le 1er août, novillada d'Eugenio Marín Marcos pour Emilio Oliva (une oreille et une oreille), Luis Mi-guel Campano (une oreille) et André Viard. A l'initiative de Pierre Miquel, no-tamment, Hagetmau accueille le 18 septembre la "Coupe des novil-leros", avec des triomphateurs de la saison. Cinq novillos de Juan y José et un de Maribáñez (cin-quième) sont combattus par Fermín Vioque (une oreille), Emilio Oliva et Luis Miguel Campano. C'est Vioque qui remporte la Coupe. Le dimanche 5 août 1984, novillos de Conde de la Maza pour le jeune trio madrilène : José Miguel Arroyo "Joselito", José Luis Bote et José Pedro Prados "El Fundi", qui n'obtiennent pas de trophées. La concurrence est forte, car il y avait le même jour novillada à Soustons, novillada à Parentis, et corrida à Bayonne ! Pour illustrer la place privilégiée d'Hagetmau dans le choix des no-villos, Michel Florenza, aficionado et ancien organisateur de Collioure, qui allait fréquemment assister aux novilladas d'Hagetmau, me racontait une anecdote concernant cette course de Conde de la Maza. A peine dix jours plus tard était prévu un autre lot de cet élevage en novil-lada à Collioure. Stupeur pour Mi-chel Florenza qui vit "sortir en piste à Hagetmau, trois novillos que nous avions choisis pour Collioure ! Il avait fallu retourner en Espagne pour refaire un autre lot – les no-villos ne manquaient pas à l'époque chez Conde de la Maza –, et heu-reusement, la course des fêtes de la Saint-Vincent était très bien sortie...".

José Cubero "Yiyo" au paseo d'Hagetmau en 1980

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Le lundi 6 août 1984 à Hagetmau, après les Conde de la Maza assez décevants de la veille, c'est une belle novillada de Rocío de la Cá-mara (avec tour de piste au troi-sième "Barbapartida" et tour de piste final du mayoral), qui est combattue par Emilio Oliva (une oreille et une oreille), Emilio Sil-vera et Álvaro Amores (une oreille et tour de piste). Le 4 août 1985, novillada de Río Grande pour "Carmelo", Luis Mi-guel Calvo et Rafael Gago. Le 5 août, novillada de Rocío de la Cá-mara, qui sera primée en fin de saison, pour José Miguel Arroyo "Joselito", Pedro Lara et Rafael Camino. En ouverture de la feria du Novillo 1986, le 3 août, c'est une novil-lada qui va marquer l'histoire tau-rine locale, avec orages et fortes averses. Encore les Rocío de la Cá-mara au cartel, braves et puis-sants, pour Rui Bento Vasques (une oreille, deux oreilles et une oreille), Andrés Caballero (bles-sure à la jambe gauche face au deuxième) et Luis Parra "Jerezano" (tour de piste et une oreille). Une grande novillada... elle aussi distin-guée en fin d'année. Le lundi 4 août, les novillos sont d'Aldeaquemada pour José Luis Ramos, Jean-Charles Boué "El Galo" et Carlos Collado "Niño de la Taurina" (une oreille). Le 2 août 1987 sort une difficile novillada de Puerto de San Lo-renzo, pour Rafael de la Viña, qui estoque trois novillos, Alberto Martínez, qui est blessé à la main face au cinquième, et "Niño de la Taurina" (une oreille et une oreille). Le 3 août, ce sont six no-villos de Rocío de la Cámara, braves et difficiles, pour Rui Bento Vasques (une oreille), Stéphane Fernández Meca (une oreille) et Raúl Zorita (une oreille). Le 31 juillet 1988, les novillos de Puerto de San Lorenzo sont âpres, difficiles et mansos. Pour les af-fronter, il y a Juan Cuéllar (tour de piste), Manolo Corona et Antonio Caba. Le lendemain, les novillos de Soto de la Fuente sont estoqués par "Niño de la Taurina" (une oreille), Pepe Luis Martín et Anto-nio Vaamonde. Le 30 juillet 1989, pour affronter une difficile novillada de Rocío de la Cámara, on retrouve Denis Loré, en rose et or (tour de piste et une oreille), Enrique Ponce, en blanc et argent souligné de noir (silence et applaudissements) et Felipe Martins, en paille et or (si-

lence et une oreille). Le banderil-lero Emilio Fernández est blessé lors de cette novillada par le cin-quième exemplaire. Le 31 juillet, devant des arènes pleines, six novillos de María Luisa Paniagua sont combattus par Julio Aparicio, Martín Pareja-Obregón et Jesulín de Ubrique (une oreille). Années 90 Les années 90 seront elles aussi marquées par de grands succès. En 1990, la feria commence le 29 juillet avec une novillada de Rocío de la Cámara, assez décevante par rapport à d'autres qui eurent lieu par le passé, pour Antonio Manuel Punta (tour de piste), Luis de Pauloba (tour de piste) et Fe-lipe Martins (tour de piste). Le 30 juillet, il y a à l'affiche six novillos de Luis Algarra pour Mar-tín Pareja-Obregón, en vert pis-tache et or, Jesulín de Ubrique, en rose et or (une oreille et une oreille), et Marcos Sánchez-Me-jías, en havane et or (deux oreilles). C'est Mejías qui sort triomphateur. Le 4 août 1991, c'est la présenta-tion à Hagetmau de l'élevage de Dolores Aguirre, avec une novil-lada sérieuse de présence et d'ar-mures, et des exemplaires lourds et mansos, totalisant pas moins de vingt rencontres au cheval pour deux chutes. Les novillos d'Aguirre furent de difficiles adversaires

pour Domingo Valderrama, Luis de Pauloba (trois avis face au cin-quième) et Raúl Gracia "El Tato". Le 5 août, dans la série des bril-lantes novilladas de Rocío de la Cámara, un autre bon lot, avec tour de piste final du mayoral, pour Manuel Caballero (une oreille), Sánchez-Mejías (une oreille) et Juan Carlos García, en vert et or (une oreille et deux oreilles). Le 2 août 1992, un lot décevant de Puerto de San Lorenzo pour Manuel Díaz "El Cordobés", Erick Cortés et Manolo Carrión (une oreille et tour de piste). Le lende-main, six novillos de Rocío de la Cámara, d'excellente présentation, prenant un total de quinze piques, et encastés, sont combattus par Joaquín Díaz, Juan Carlos García (tour de piste) et Manolo Sánchez. Le 1er août 1993, ce sont des no-villos de Manuel Martín Peñato, bien présentés mais mansos, pour Juan Carlos García, Manolo Car-rión (tour de piste) et Gilles Raoux (tour de piste). Le 2 août, la novil-lada de Martínez Elizondo est es-toquée par Jesús Pérez "El Madrileño", Pedrito de Portugal (une oreille) et Javier Conde (tour de piste). Le trophée "Yiyo" à la meilleure faena de la feria revient au malagueño Javier Conde. La feria 1994 commence le 31 juil-let avec six novillos de Miura, grands, peu armés, et donnant du jeu, pour Jesús Romero (une

Difficile après-midi pour Luis de Pauloba en 1991 face à une impressionnante novillada de Dolores Aguirre

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oreille), Abel Oliva et Pepe Luis Gallego. Le mayoral salua à la fin de la novillada tandis que le cin-quième "Vaporcito", avait visité le callejón. Cette novillada fut primée en fin de saison 94. Le 1er août, les novillos de Ce-bada Gago sont combattus par Víctor Puerto, Francisco Rivera Or-dóñez (une oreille) et Luis Miguel Encabo (une oreille et deux oreilles). Élève de l'école taurine de Madrid, Encabo, en fuschia et or souligné de noir, fait sa présen-tation en France, s'illustre dans les trois tiers et triomphe. 1995 est l'année du changement à Hagetmau. Alain Dutoya, maire depuis 1971, cède son siège à Serge Lansaman. A la tête de la commission taurine, et alors que les affiches étaient déjà bouclées pour cette temporada, Jacques Lotterie succède à André Dupérier. 95 à Hagetmau fut un grand cru. Avec tout d'abord le 30 juillet, cinq novillos de Salvador García Ce-bada et un de Cebada Gago (en quatrième position) pour José Tomás, en rose et or (ovation et tour de piste) le colombien Luis Mi-guel Domínguez, en bleu de France et or (un avis avec silence et un avis avec sifflets) et Luis Miguel En-cabo, en rose et or souligné de noir (silence et une oreille). Les trois novilleros furent sérieusement soulevés lors de cette novillada. Le 31 juillet, les six exemplaires de Miura, braves et nobles, compo-sent un grand lot. Ils sont destinés à Álvaro de la Calle, en céleste et or (tour de piste après un avis et tour de piste), Antonio Ferrera, en rouge et or (une oreille et deux oreilles) et Eduardo Dávila Miura, en bordeaux et or (un avis avec si-lence et tour de piste). Mémorable après-midi pour le tout jeune Ferrera, qui triomphe face à "Jaguelillo" et "Ojeroso", et sort en triomphe en compagnie du mayoral José Mateo Navarro. Eduardo Dávila se présentait en France face à l'élevage dirigé par son grand-père Eduardo Miura ! Álvaro de la Calle se fit spectacu-lairement déchirer le costume par le premier novillo. Lors du concours landais, le 2 août 1995 en nocturne, le cavalier Ginés Cartagena affronte un no-villo de Pérez de la Concha au-quel il coupe deux oreilles. Il disparaîtra tragiquement dans un accident trois mois plus tard sur la route de Talavera de la Reina. Le 4 août 1996, novillada de Miura pour Francisco José Porras (une oreille), Antonio Ferrera (qui

répète son triomphe face au même élevage et obtient deux oreilles) et Eduardo Dávila Miura. Le 5 août, ce sont six novillos de Baltasar Ibán pour Morante de la Puebla (une oreille et une oreille), Guil-lermo Marín et Antonio Losada. Le 3 août 1997, de nouveau un lot de Baltasar Ibán pour Eugenio de Mora, Antonio Losada, et Miguel Abellán, en saumon et or (tour de piste et une oreille). Le lendemain, les novillos de Miura sont combat-tus par Emilio Chamón Ortega (tour de piste, tour de piste et divi-sion d'opinions), Marc Serrano (blessure), Aníbal Ruiz (tour de piste, une oreille et tour de piste après deux avis). Le novillero gar-dois est sérieusement blessé par le deuxième Miura, souffrant d'un coup de sabot au cuir chevelu et d'un traumatisme crânien. En 1998, novillada de Salvador García Cebada encastée le 2 août pour Domingo López-Chaves (une oreille et tour de piste), Alberto Ramírez et le français Diamante Negro (une oreille). Le 3 août, en matinée, non piquée de Roland Durand pour Vicente del Río (une oreille), Javier Castaño, Luis Gon-zález, Sébastien Castella (deux oreilles) et Julien Lescarret. Dési-gné triomphateur, le biterrois Cas-tella affronte le sixième, et obtient une autre oreille. L'après-midi, novillada de Miura pour Antonio Pérez "El Renco", Ra-fael Cañada (une oreille) et Al-varo Ortega (une oreille et tour de piste). Le prix "Yiyo" à la meilleure faena de la feria 1998 est décerné à Ra-fael Cañada, qui coupe une oreille face à "Hablador", numéro 56, de pelage sardo. Le 1er août 1999, c'est une novil-lada compliquée avec cinq no-villos de Cebada Gago et un de Salvador García Cebada (deuxième) pour Manuel Jesús "El Cid", Fernando Robleño (une oreille) et Javier Castaño (deux oreilles). Le 2 août, la novillada de Miura est estoquée par Marc Serrano, Juan Bautista et David Fandila "El Fandi" (tour de piste après un avis et une oreille). Et le 3 août, Hagetmau propose une non piquée de Roland Durand pour Julien Lescarret, José Cuenca, Luis Vital Procuna (trois avis avec silence), Miguel Ángel Franco (une oreille, qui affronta deux erales) et Jérémy Banti. Années 2000 Dans la continuité, Hagetmau pro-

pose encore des élevages presti-gieux et des grands noms de l'es-calafón novilleril dans les années 2000. Le 30 juillet 2000, les novillos de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas sortent bons pour Luis Vilches, qui remplaçait Javier Cas-taño (silence, ovation et tour de piste) Sébastien Castella, en lilas et or (une oreille avec blessure face à "Vocalisto", numéro 75) et César Girón. Sébastien Castella est blessé en fin de faena à la cuisse gauche par le deuxième, et moins de quinze jours avant son alternative de Bé-ziers. Le banderillero "Rubio de Utrera" est lui aussi légèrement blessé par le premier novillo. Le 31 juillet, les Miura déçoivent de par leur mauvaise présentation. Pour les affronter, il y a Ricardo Torres, Antonio Bricio et Luis Vital Procuna (une oreille et tour de piste). Le 1er août, non piquée de Tardieu pour le rejoneador Olivier Bruzy dit "Olivero", Gabriel Martínez, José Cuenca (une oreille), Julien Miletto (une oreille) et César Jimé-nez (ovation). Cuenca est désigné pour affronter le sixième Tardieu. Le 5 août 2001, novillada de Prieto de la Cal pour Javier Val-verde, Salvador Vega et César Ji-ménez (une oreille). Le 6 août, cinq novillos de María Luisa Do-mínguez Pérez de Vargas et un de Prieto de la Cal (cinquième bis) pour un mano a mano Julien Les-carret (une oreille) et Julien Mi-letto (une oreille). Le cinquième fut changé à cause d'un possible pro-blème de vue, et la présidence dé-cida de faire rentrer le picador devant l'impossibilité de le réinté-grer au toril après vingt minutes. Résultat : le picador Rafael Sauco fut renversé et sérieusement blessé à la cuisse droite par le titulaire de María Luisa. Le 7 août, Fernando Cruz est le grand triomphateur de la novil-lada sans picadors de Gallon avec trois oreilles. Il alterne avec Jé-rémy Banti (une oreille), Ángel Gómez (une oreille), et Raphaël Viotti (applaudissements). Fer-nando Cruz avait été cette année-là triomphateur du bolsín de Bougue. Le 4 août 2002, novillos d'Ade-laida Rodríguez, aux comporte-ments variés, pour Emilio Laserna, Manuel Escribano et Fernando Cruz. Ce dernier passe un après-midi inconfortable, en étant pris à plusieurs reprises et en écoutant cinq avis.

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Le 5 août, novillos compliqués d'Isaías y Tulio Vázquez, braves au cheval en quinze rencontres et fortement piqués, assez éteints en-suite, pour Jesulí de Torrecera, Luis Rubias (une oreille) et Jona-than Veyrunes. Le 6 août, Camille Juan est grave-ment blessé lors de la novillada sans picadors par un pensionnaire de l'élevage de Gallon. Cinq Gal-lon sont combattus par Eva Floren-cia (une oreille et ovation), Daniel Rodríguez (applaudissements), Ca-mille Juan (une oreille avec grave blessure) et Alberto Aguilar (ova-tion). Le français est pris en esto-quant le troisième, souffrant d'un coup de corne de trois trajectoires à la cuisse droite. Il est transporté en hélicoptère au centre hospita-lier de Mont-de-Marsan. La novillera italienne Eva Florencia tombe sur les deux erales les plus abordables, tandis que les trois autres s'avèrent difficiles. Sous une forte chaleur, le 3 août 2003, est combattue une novillada de Hoyo de la Gitana par Julien Miletto, Javier Perea et le colom-bien Luis Bolívar. Le 4 août, c'est une splendide faena de Fernando Cruz, qui par-vient à vaincre le mauvais souvenir de l'année précédente, en coupant les deux oreilles du grand "Santa-nero", numéro 78, colorado lu-cero, de Baltasar Ibán, honoré d'un tour de piste. Fernando Cruz avait déjà obtenu un trophée face à son premier adversaire, et il sort en triomphe en compagnie du mayoral. Partageaient l'affiche avec lui "Azuquita" et Miguel Ángel Franco devant un excellent lot d'Ibán. Le 5 août, Alejandro Talavante est blessé lors de la novillada sans pi-cadors, en recevant un coup de corne de dix centimètres à la cuisse droite. Il arrive néanmoins à rester en piste, en obtenant une oreille. Les cinq erales de Gallon (tour de piste au cinquième), fu-rent estoqués par un cartel interna-tional, avec l'équatorien Pablo Santamaría (tour de piste), le por-tugais António João Ferreira (une oreille), l'espagnol Talavante (une oreille avec grave blessure) et le français Mehdi Savalli (une oreille, qui estoqua deux erales et fut dési-gné triomphateur). Le 1er août 2004, on retrouve des novillos de Marqués de Albaser-rada, 35 ans après leur présenta-tion à Hagetmau, et qui dominèrent l'après-midi. Ils furent combattus par Sebastián Sánchez Mora, Jé-rémy Banti et Carlos Doyague.

Le lendemain, six exemplaires d'Adelaida Rodríguez pour Salva-dor Cortés (une oreille), Morenito de Aranda (tour de piste) et Eduardo Gallo (une oreille). Le 2 août, pour clôturer la feria, c'est une novillada sans picadors de Fernay, très volumineuse et vio-lente dans ses charges, pour Ale-jandro Lalana (blessé, souffrant d'une entorse au genou), David Es-teve, Mehdi Savalli (blessure à la clavicule face au troisième) et Car-los Guzmán. Au final, le valencien David Esteve estoqua quatre erales et coupa deux oreilles face au dernier. Héroïque. Le dimanche 31 juillet 2005, cinq novillos de Baltasar Ibán, encastés et de jeu varié, et un de Lorenzo Rodríguez Espioja (quatrième), pour Francisco Torres Jerez (tour de piste), Juan Andrés González et Mehdi Savalli (une oreille et une oreille). Le 1er août, un lot d'Adelaida Ro-dríguez, bien présenté, brave à di-vers degrés sous la pique et donnant en général un bon jeu, pour Gabriel Picazo (tour de piste et une oreille), Mario Miguel et David Esteve. Le picador Angel Rivas fut blessé par le sixième exemplaire d'Adelaida Rodríguez, souffrant d'une fracture de la che-ville gauche. Le 2 août, cinq erales de Gallon sont combattus par "El Rubito", Pepe Moral (une oreille), Marco Leal (deux oreilles et une oreille) et Julien Dusseing "El Santo" (une oreille).

Chute et blessure du picador Angel Rivas face à un novillo d'Adelaida Rodríguez en 2005 Pour ouvrir la feria 2006, le 30 juillet, six novillos de La Campana, lourds, faibles et décastés, sont es-toqués par Gabriel Picazo, Anto-nio López "El Moronta" et David Esteve. Le 1er août, Hagetmau fait le plein, avec une novillada d'Ade-laida Rodríguez pour trois fran-çais, Mehdi Savalli, en noir et or (une oreille et silence) Julien Dus-seing "El Santo", en blanc et or

(tour de piste et deux oreilles) et Marco Leal, en tabac et or (ova-tion et un avis avec silence). David Bessières dans Semana Grande ti-trera "El Santo, un vrai triomphe". Après avoir combattu un grand no-villo, encasté, le cinquième, le lan-dais remportera le trophée de la Chaise d'or. Le 2 août, cinq erales de Gallon sont destinés à Miguel Hernández "Miguelín", Román Pérez (une oreille et une oreille), Alberto Durán et le novillero local Mario Guirao. Le dimanche 5 août 2007, c'est un lot de Camino de Santiago, pro-priété du gersois Jean-Louis Darré, qui est combattu par Pepe Moral (une oreille), Rubén Pinar et Al-berto Durán. Le lendemain, la no-villada est annulée à cause de la pluie. Les six novillos de Lorenzo Rodríguez Espioja étaient annon-cés pour António João Ferreira, Joselito Adame et Román Pérez (ces deux derniers devant rempla-cer "El Santo" blessé à Parentis et Marco Leal blessé à Riscle). Le 7 août, cinq erales de Pierre-Marie Meynadier sont combattus par Patrick Villebrun (qui plus tard prendra l'alternative sous le nom de Patrick Oliver), Miguel Cuar-tero, Mario Guirao (une oreille, et qui affronte deux erales) et Da-mián Castaño (une oreille). Le 3 août 2008, novillada de Co-quilla de Sánchez-Arjona, encas-tée, pour Rubén Pinar, Juan Luis Rodríguez et Román Pérez (une oreille). Le 4, novillos d'El Ventor-rillo, braves et encastés, pour le courageux Alberto Lamelas, en violet et or, qui va deux fois face au toril, torée avec courage et envie (une oreille et tour de piste après un avis), le mexicain Mario Aguilar, en vert bouteille et or (ovation et deux avis avec si-lence), et le français Marco Leal, en bleu marine et or (une oreille et une oreille). Le 5 août, novillada non piquée des Héritiers de Christophe Yonnet pour Manuel Sarrión, Cayetano

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Le regretté Mario Aguilar, alors novillero, en 2008 face à un novillo d'El Ventorrillo

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Ortiz, Cristian Escribano (une oreille et une oreille avec coup de corne à la cuisse) et Sergio Flores (une oreille). En 2008, la feria d'Hagetmau est aussi marquée par les nombreuses caméras de télévisions françaises, sensibles à la polémique, et ve-nues voir Michelito Lagravère, âgé de 10 ans, et qui torée en capea le 6 août. Cette capea était d'ail-leurs parvenue à attirer une très large assistance ! Le 2 août 2009, six novillos d'El Ventorrillo sont combattus par Marco Leal, Dámaso González hijo et José Manuel Mas. Le 3 août, ce sont six novillos de Par-tido de Resina, superbes mais fai-bles, à l'exception du dernier, brave et encasté, qui fut de loin le meilleur, pour Juan Luis Rodrí-guez, Javier Cortés et Juan Carlos Rey. Le picador "El Pimpi" est ova-tionné après avoir été renversé par le dernier. Le 4 août, non piquée avec quatre exemplaires de Roland Durand et un d'Alma Serena (cinquième) pour Mateo Julián (une oreille), Diego Fernández, José Miguel Va-liente (une oreille, qui affronte deux erales) et Luis Rivera. Années 2010 La décennie 2010 est celle qui verra la feria d'Hagetmau passer à une seule novillada piquée. Elle avait pourtant très bien commencé avec deux intéressantes novilladas de Ricardo Gallardo (fer de Fuente Ymbro) et de Miura en 2010. Le dimanche 1er août 2010, avec un quasi-plein, c'est une bonne novillada de Fuente Ymbro (avec

tour de piste au cinquième "Holga-zán", numéro 205), pour Cristian Escribano, Thomas Dufau (deux oreilles) et Juan del Álamo (deux oreilles et une oreille). Sortent en triomphe Thomas Dufau, Juan del Álamo et le mayoral. Le 2 août, la novillada de Miura, de jeu varié mais fort abordable, est combattue par Gómez del Pilar, Mathieu Guillon, en bleu roi et or souligné de noir (une oreille et une oreille) et Esaú Fernández, nacre et or (une oreille et tour de piste). Salut final du mayoral, tandis que le landais Guillon sort en triomphe après une prestation très aboutie et deux grandes estocades. La feria 2011 commence le 31 juil-let avec une novillada piquée de Fuente Ymbro pour Mathieu Guillon, Víctor Barrio et Alberto López Simón (une oreille), qui re-çoit le prix à la meilleure faena. Le 1er août, c'est encore une novil-lada de Miura pour Damián Cas-taño, Emilio Huertas (une oreille) et Javier Jiménez (une oreille). La novillada sans picadors, pro-grammée le 31 juillet en matinée, avait vu sortir quatre erales d'Alma Serena (tour de piste au quatrième) pour Dorian Dejean (une oreille) et Cédric Fructueux "El Kike" (une oreille). Le dimanche 5 août 2012, le mau-vais temps, contraint à l'annulation de la novillada d'Alcurrucén pour Fernando Adrián, Juan Leal et Ro-berto Blanco (ce dernier devait remplacer Conchi Ríos, blessée à Tudela). Le matin, la non piquée avait pu être célébrée, avec qua-tre erales d'Alma Serena (tour de piste au quatrième) pour Clément Dubecq "Clemente" (une oreille) et Lilian Ferrani (trois oreilles). Le lundi 6 août, six novillos de Joaquín Moreno de Silva sont combattus par Gómez del Pilar, Adrián de Torres et Javier Jiménez (une oreille). La temporada 2013 à Hagetmau commence le samedi 13 juillet avec les vingt ans de la Peña Muy Bien et une novillada mixte, avec deux novillos d'Alma Serena pour Imanol Sánchez (une oreille et une oreille), et deux erales de Mala-bat pour le novillero sans picadors Álvaro García (deux oreilles et une oreille). Le dimanche 4 août, la feria du Novillo est marquée par une novil-lada de Miura spectaculaire, d'un imposant trapío, brave et encas-tée, pour Imanol Sánchez, en cé-leste et or, excellent lidiador (une oreille face au quatrième "Are-

nero", numéro 47), Cayetano Ortiz, en vert et or, et le vénézué-lien César Valencia, en gris plomb et noir (une oreille face au troi-sième "Inquisidor", numéro 53). On apprécie notamment un grand novillo, "Estribero", numéro 16, de pelage sardo, sorti en sixième, et très encasté. Le lundi 5 août, la novillada de Cebada Gago, d'une grande no-blesse (tour de piste au quatrième "Peluquero", numéro 34), est desti-née à Manuel Dias Gomes, Rafael Cerro (tour de piste et une oreille) et Fernando Rey (une oreille). Cu-riosité de cette novillada, puisqu'à la fin... le mayoral Manuel Flor sort seul en triomphe. Le 6 août, la feria prend fin avec une non piquée d'Alma Serena (l'élevage des frères Bats), et qua-tre erales pour Daniel Soto et Louis Husson (deux oreilles). Le dimanche 3 août 2014, c'est le grand retour à Hagetmau du fer de Rocío de la Cámara, avec trois exemplaires portant le C et la croix, et trois autres avec le fer de Cortijo de la Sierra (second fer). Hélas, les novillos sont mansos et décastés. A l'affiche, il y a David Martín Escudero, Filiberto (tour de piste face au cinquième) et Ginés Marín, qui remplaçait Vicente Soler. Le 4 août, des novillos de La Quinta assez commodes de pré-sentation, bravitos et donnant un bon jeu, pour Borja Jiménez, en lilas et or (une oreille et deux tours de piste), Fernando Rey, en vert empire et or (un avis avec si-lence et un avis avec silence) et José Garrido, en violet et or (qua-tre oreilles). Tour de piste du mayoral et prix "Yiyo" pour Gar-rido. Pour Marc Lavie dans ces mêmes colonnes, José Garrido "a survolé cette deuxième novillada de la feria d'Hagetmau, bien plus joyeuse et intéressante que la pre-mière". Le 5 août, quatre erales d'Alma Serena pour l'arlésien Andy You-nès (tour de piste et une oreille) et le nîmois Joaquín Dupont-Ferrier. Le dimanche 2 août 2015, sous une forte chaleur, la novillada de José Escolar Gil est de présenta-tion assez discrète et décevante. Le meilleur du lot est le quatrième, applaudi à l'arrastre. Le trio pour affronter cette novillada est com-posé de Louis Husson, Andrés Roca Rey (une oreille) et Álvaro García. Le 3 août, sous la pluie, c'est une noble novillada de La Quinta pour

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L'affiche d'Hagetmau en 2010

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Posada de Maravillas, en bleu roi et or (une oreille et une oreille), Li-lian Ferrani, en turquoise et or (une oreille et silence), et Joaquín Galdós, en pêche et or (ovation et deux oreilles). Sortie en triomphe de Posada, de Galdós et du mayo-ral... avec un certain triompha-lisme. Le 4 août, non piquée de Roland Durand pour Tibo García (une oreille et une oreille) et Adrien Sa-lenc (une oreille et une oreille). Le samedi 30 juillet 2016, Haget-mau présente cinq redoutables no-villos de Raso de Portillo et un du fer d'El Quiñón (quatrième), très bien présentés, sérieux, pour qua-torze rencontres à la pique, en étant plus violents que braves. So-lides et exigeants ensuite, avec tour de piste au cinquième "Sa-boyano", numéro 11, pour Manolo Vanegas, Guillermo Valencia (tour de piste) et Juan de Castilla (deux fois trois avis). Le mayoral Juan Antonio Agudo est invité à saluer à l'issue de cette dure novillada. Le dimanche 31, cinq novillos d'Ana Romero, nobles (avec tour de piste au premier "Fragata", nu-méro 63), et un de Raso de Por-tillo (en sixième position), sont combattus par Pablo Aguado (ova-tion et une oreille), Leo Valadez (silence et une oreille) et Luis David Adame (une oreille et ova-tion). Le mayoral de l'élevage d'Ana Romero salue au terme de la course. En 2017, la feria d'Hagetmau passe à une seule novillada pi-quée. Celle-ci a lieu le 30 juillet, et commence par une émouvante mi-nute d'applaudissements en mé-moire d'André Dupérier et d'Iván Fandiño. Les novillos de Cebada Gago sont destinés à Jesús En-rique Colombo, Leo Valadez, et Andy Younès (en remplacement d'Adrien Salenc), qui obtiennent chacun une oreille. Le prix au triomphateur revient à Valadez. La veille, le 29 juillet, avait eu lieu la novillada sans picadors avec cinq erales d'Alma Serena (tour de piste au cinquième), pour Clément Hargous (qui affronta un seul eral), Dorian Canton (une oreille et ovation), Yon Lamothe (une oreille et deux oreilles). Le samedi 28 juillet 2018, novil-lada non piquée d'Alma Serena pour Adam Samira (qui affronte deux exemplaires), Solalito (un seul eral), et Yon Lamothe (triom-phateur avec trois oreilles comme en 2017). Le 29 juillet, novillada piquée sous forme de défi ganadero avec trois

Ana Romero et trois Rehuelga pour Antonio Catalán "Toñete" (une oreille et une oreille) El Adoureño (blessure face au cin-quième au moment de l'estocade) et Dorian Canton (une oreille d'un novillo de Rehuelga). Le samedi 3 août 2019, la feria commence par une novillada sans picadors et cinq erales d'Alma Se-rena pour Christian Parejo, Sola-lito (deux oreilles et une oreille) et Jean-Baptiste Lucq. Solalito et Lucq affrontent deux erales. Le 4 août, pour la seule novillada piquée de la feria, Hagetmau pro-pose un lot de Montealto intéres-sant pour Rafael González, Diego San Román (une oreille) et Manuel Diosleguarde (une oreille). Le prix à la meilleure faena est attribué au mexicain Diego San Román. En 2020, la feria du Novillo aurait dû avoir lieu le samedi 1er et le di-manche 2 août, avec une novil-lada sans picadors d'Alma Serena et une novillada piquée de Mon-tealto. C'est la première année de l'histoire de ces arènes sans novil-lada ! Depuis 2018, les arènes d'Haget-mau portent le nom de Marcel Lux, ancien vétérinaire de profes-sion, premier adjoint de la ville, puis maire de 1965 à 1971, qui avait permis leur édification. Actuels présidents de l'embléma-tique Peña "A las cinco de la tarde", lieu taurin et festif, Laurent Lucasson et Antonio Prévot revien-nent avec nous sur l'histoire et les perspectives d'avenir de la tauro-machie à Hagetmau.. Laurent Lucasson évoque "la grande force d'Hagetmau, qui consistait à mettre les premiers de l'escalafón devant des élevages de respect. Avec José Tomás face aux Cebada Gago, Juan Bautista face aux Miura, Sébastien Castella face aux Guardiolas, etc". Parmi ses grands souvenirs, il y a notam-ment "Antonio Ferrera en 1995, avec un esprit de novillero et des tiers de banderilles spectacu-laires", et plus récemment "un com-bat de César Valencia face à un énorme novillo de Miura en 2013, et le grand triomphe de José Gar-rido en 2014 devant l'élevage de La Quinta". La preuve qu'il y a eu aussi, dans l'histoire récente des novilladas à Hagetmau, des mo-ments d'intérêt majeur. Sur la situation actuelle, Laurent Lucasson déplore "le déclin de la novillada piquée en général, car c'est un spectacle qui coûte cher à organiser".

De son côté, Antonio Prévot rap-pelle que la jeune génération d'afi-cionados d'Hagetmau "a grandi en écoutant les anciens parler du triomphe du Yiyo en 1980, et des grandes sorties d'élevages illustres, de María Luisa Domínguez Pérez de Vargas et de Rocío de la Cá-mara, notamment". Il souligne aussi que "même dans les années 2010, on a vu à Hagetmau des choses in-téressantes et une certaine compe-tencia entre les novilleros". Quant au passage de deux à une novillada piquée dans la feria, il est selon Antonio Prévot dû à plu-sieurs facteurs, et pas seulement au déclin de la novillada dans son ensemble. "Il y a eu une stratégie propre à Hagetmau pendant des années d'offrir des places de novil-ladas à chaque foyer. Si cela peut être une bonne initiative, le revers de la médaille est que cela dévalo-rise quelque peu la catégorie du spectacle, en s'appuyant exclusive-ment sur les spectateurs venus de l'extérieur au moment de passer aux guichets". Malgré une saison blanche en 2020, Hagetmau pourra, avec le concours de l'afición locale, et en s'appuyant sur un passé fort et marquant, aller de l'avant.

Florent MOREAU

ARÈNES DE NOVILLADAS

Editions atlantica

LECTUREEMOCION

Texte : Zocato Photos :

P. Becquelin & F. Desmesure

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HOMMAGES

Roland CHASSAIN

Roland Chassain, maire des Saintes-Maries-de-la-Mer depuis 1995, est décédé le mardi 9 février à l'âge de 74 ans. Il était maire, mais aussi président du Parc naturel régional de Camargue, et vice-président de la Communauté d'Agglomération Arles-Crau-Camargue- Montagnette. Il fut aussi député et conseiller gé-néral des Bouches-du-Rhône. Originaire du Cantal, Roland Chassain s'était installé aux Saintes au début des années 70 pour y exercer la profession de boucher. Aficionado, très attaché aux tradi-tions, à la tauromachie camar-guaise et à la tauromachie espagnole, il n'était pas rare de le voir en piste pour des remises de prix. Lors de l'année 2020, les Saintes-Maries-de-la-Mer ont été la pre-mière commune française à accueillir une corrida, le samedi 9 août. Les obsèques de Roland Chassain ont eu lieu en l'église Notre-Dame-de-la-Mer le vendredi 12 février. Les frères DOMINGUEZ CAMACHO Le monde des toros a déploré à un jour d'inter-valle la dispari-tion des frères Domínguez Ca-macho, Fran-cisco et Antonio, éleveurs de toros dans la province de Huelva et propriétaires du fer Hermanos Domínguez Camacho. Francisco Domínguez Camacho, âgé de 77 ans, est décédé brutale-ment des suites d'un accident vas-culaire cérébral le jeudi 11 février à Cumbres Mayores. Son frère, Antonio, s'est éteint à l'âge de 84 ans des suites d'une longue maladie, le lendemain, ven-dredi 12 février.

Installés à Cumbres Mayores (pro-vince de Huelva), près de l'Extré-madure et non loin de Jabugo, leur activité initiale était le jambon ibérique à la tête de la marque "La Valla". Ils possédaient déjà un élevage de toros avant d'acquérir l'actuel, en 1984. Celui-ci, au nom de Ventas del Ciervo, fut vendu et sortit plu-sieurs fois ensuite à Zestoa, au Pays Basque, en novilladas sans picadors. Le fer actuel des frères Domínguez Camacho, à la devise céleste, jaune et rouge, et dont la finca est celle de "Los Llanos" à Cumbres Mayores, a été acheté en 1984 à José Murube Escobar. Il s'agissait de l'ancien fer au nom de Pilar Herráiz, la femme de Car-los Urquijo, et dont l'ancienneté à Madrid avait été prise le 25 octo-bre 1970. En 1987, les frères Domínguez Camacho augmentèrent leur trou-peau d'encaste Murube en ache-tant d'autres bêtes à José Murube. À la fin des années 90, ils décidè-rent de tout éliminer afin d'opter pour une origine Marquis de Do-mecq et Martelilla. Ainsi, jusqu'au début des années 2000, il n'était pas rare de voir en-core des produits de l'élevage, de la rame Murube, en corridas à cheval. Le rejoneador camarguais Rafi Du-rand coupa notamment les deux oreilles d'un novillo de Domínguez Camacho à Ampuero, en Canta-brie en 2002. Cette localité, répu-tée pour ses encierros et ses novilladas, a pris pendant des an-nées des lots chez les frères Do-mínguez Camacho.

Dans la rue, dans les provinces de Valencia et de Castellón, il n'est pas rare non plus de retrouver an-noncés des toros de cet élevage. La camada annuelle de la ganade-ría est en général assez courte, avec une ou deux corridas et une novillada. L'actuel propriétaire est David Domínguez Chacón, le fils de Francisco. En France, les frères Domínguez Camacho ont fait leur présentation avec une corrida de toros, d'en-caste Murube, pour la feria de la Pêche et de l'Abricot à Saint-Gilles (Gard) le 24 août 1997, combat-tue par Stéphane Fernández Meca, en bleu outremer et or (tour de piste et une oreille), Denis Loré, en bleu et or (ovation et tour de piste après un avis) et Ruiz Ma-nuel, en grenat et or soutaché de noir (une oreille et tour de piste). On recense aussi une corrida à cheval, le 4 avril 1999 à Arles, avec cinq toros pour les cavaliers João Moura, Javier Buendía, Fer-mín Bohórquez (une oreille) et Pa-tricia Pellen. La corrida était complétée par un toro d'El Pilar en sixième position, et les deux der-niers furent combattus en duos par les rejoneadors. Plus proche de nous, on retrouve une corrida le 6 août 2013 à Ville-neuve-de-Marsan, avec six toros de Domínguez Camacho pour Víctor Mendes, en bleu nuit et or (ovation et ovation, qui frôla la correction-nelle aux banderilles face au pre-mier), Thomas Dufau, en céleste et or (une oreille et une oreille) et Juan Leal, en violet et or (quatre oreilles). Cette corrida s'était termi-

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Le toro "Victorioso" dans les rues de

Museros (Valencia) en octobre 2018, et

à la morphologie typique de l'origine Marquis de Domecq

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HOMMAGES

née sur un orage dantesque ! La ganadería avait été répétée à Villeneuve, avec une autre corrida complète le 5 août 2014 pour Tho-mas Dufau, fuchsia et or (silence et une oreille), Diego Silveti, bleu pervenche et or (silence et une oreille) et Juan Leal, violet et or (silence et deux oreilles). Ces dernières années, il y a eu un toro gracié de Domínguez Cama-cho, "Dominante", numéro 13, par Antonio Ferrera lors de la corrida pinzoniana à Palos de la Frontera (province de Huelva) le 13 octo-

bre 2018. La même année, il y avait eu un autre lot de toros à Cintruénigo (Navarre). En 2019, l'élevage fit lidier une novillada à Ampuero et une cor-rida à Palos de la Frontera. Et en 2020, il y eut la novillada piquée dans le cadre du concours de la Fondation du Toro de Lidia à Antequera (province de Málaga), le samedi 19 septembre, avec no-tamment un exemplaire honoré d'un tour de piste, "Tamborilero", numéro 15, combattu par Jaime González-Écija.

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Tour de piste d'Antonio Ferrera et du ganadero Francisco Domínguez Camacho après la grâce du toro "Dominante" en 2018 à Palos de la Frontera

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ÉCHOS DU CALLEJÓN

. Feria de Leganés Comme nous l'évoquions la semaine dernière, l'empresa espagnole Tau-roemoción, dirigée par Alberto García, a affiché sur les réseaux so-ciaux ses intentions pour les arènes couvertes de Leganés, dans la ban-lieue Sud-Ouest de Madrid. Des précisions ont été apportées ces derniers jours quant à la struc-ture de l'ambitieuse feria, avec deux corridas et une novillada pi-quée, au début du mois d'avril. Il faut aussi savoir qu'il n'y a plus eu de corridas dans la Comunidad de Madrid depuis le mois de février 2020 à Valdemorillo. Les cartels proposés par Tauroemo-ción à Leganés seront les suivants. Le vendredi 9 avril, novillada avec pi-cadors de La Quinta pour Francisco Montero, Raphaël Raucoule "El Rafi" et Leandro Gutiérrez. Le samedi 10 avril, corrida de Núñez del Cuvillo pour Enrique Ponce, Emi-lio de Justo et Juan Ortega. Le dimanche 11 avril, corrida d'El Parralejo pour Javier Cortés et Gonzalo Caballero, en mano a mano, qui feront leur réapparition après leurs graves blessures de fin de saison 2019 à Las Ventas.

L'impressionnant toit ouvrant de Leganés . La cuadrilla d'Emilio de Justo pour 2021 Le matador Emilio de Justo, dont la carrière est dirigée par Tauroemo-ción et Simon Casas, a défini sa cuadrilla pour 2021. Les picadors seront Juan Bernal et Germán Gon-zález, et les banderilleros Manuel Gómez, Morenito d'Arles et José Manuel Pérez Valcarce. . La feria de mai à Boujan décalée La feria qui était prévue les samedi 1er et dimanche 2 mai à Boujan-sur-Libron (Hérault) aura finalement lieu le week-end des samedi 4 et di-manche 5 septembre. Elle sera com-posée de la novillada dans le cadre du premier trophée Julio Robles et du festival du club taurin "El Mun-dillo". La feria "Toros y Campo", annon-cée du 25 au 27 juin, est pour sa part maintenue à ces dates.

. Deux corridas à San Cristóbal La société Miura Producciones va proposer deux corridas à San Cris-tóbal, au Venezuela, au mois d'avril. Le vendredi 16 avril, corrida avec trois toros de Rancho Grande et trois d'El Prado pour Uriel Moreno "El Zapata", Antonio García "El Chihuahua" et Fabio Castañeda. Le samedi 17 avril, corrida de San Antonio pour Octavio Chacón, Ser-gio Flores et Antonio Suárez. Ces corridas auront lieu au "Bare Bare Ranch", sur la commune de San Cristóbal, et non pas à la Mo-numental Hugo Domingo Molina. . Le prix Henri Fanton pour "Comadroso" de Dolores Aguirre Le trophée Henri Fanton du club taurin "Palmas y Pitos" de Nîmes au titre de l'année 2020 a été décerné au novillo "Comadroso" de Dolores Aguirre combattu le 26 juillet à Beaucaire par Francisco Montero, et honoré d'un tour de piste. . Deux apoderados pour Alejandro Marcos La carrière du torero Alejandro Marcos, de La Fuente de San Este-ban (province de Salamanque), sera désormais dirigée par le gana-dero Andoni Rekagorri et Jesús Benito Cruz. . Un livre sur José Cubero "Yiyo" Un livre consacré au matador José Cubero "Yiyo" va paraître prochai-nement. Réalisé par Alfonso San-tiago, il est intitulé "Por siempre Yiyo". . Polémique à Espartinas Juan Leal et son banderillero Agus-tín de Espartinas se sont vus refuser l'accès au complexe sportif munici-pal d'Espartinas (province de

Séville) pour s'entraîner la semaine dernière. Il s'agissait d'une solution de repli, à cause de la forte pluie tombée sur la commune. L'adjoint au maire d'Espartinas, qui est située aux portes de Séville, leur a sèchement répondu que cela était impossible et que la municipa-lité actuelle ne cautionnerait en aucun cas des actes taurins, corri-das ou autres ! Cette lamentable posture a forcé-ment été très commentée, et avec raison, par les professionnels tau-rins et les aficionados... Un rassemblement a été organisé devant les arènes d'Espartinas ce lundi 15 février. . Bouillargues prend date La Peña La Embestida de Bouil-largues (Gard) a retenu la date du samedi 9 octobre pour organiser sa traditionnelle novillada sans pica-dors avec des élevages français. . Les arènes d'Albufeira amenées à disparaître ? Achetées l'an dernier par un groupe immobilier, les arènes d'Albufeira, qui sont les seules fixes de la région d'Algarve, au Sud du Portugal, pourraient bientôt disparaître. Le projet du groupe est de les transfor-mer en complexe touristique. Ces arènes, gérées par l'empresa-rio portugais Fernando dos Santos, ont longtemps donné des corridas et novilladas estivales, profitant de l'afflux touristique important dans la cité balnéaire. D'une capacité de 3.800 places, les arènes d'Albufeira ont été inaugu-rées le 10 avril 1982. Le dernier paseo qui y a eu lieu à ce jour est une novillada le 25 octobre 2019. La curieuse architecture des arènes d'Albufeira

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À L’AFFICHE

FÉVRIER 2021 21. JESUS MARIA – CORTIJO LAS FUENTES (Mexique) (novillada) 5 Xalmonto. Jorge Didier, Mira-fuentes de Anda, Eduardo Castro, José Miguel Arellano, Rodrigo Ortiz MARS 2021 7. SAINT-SEVER (15h) (novillada sp) 2 Alma Serena + 2 Casanueva. Alejandro Peñaranda, Jean-Baptiste Lucq (sobresaliente : Andoni Verdejo) 14. JESUS MARIA – CORTIJO LAS FUENTES (novillada) 6 Puerta Grande. Rodolfo Mejía "El Tuco", Alejandro Rodríguez "El Sigala", José de Alejandría, Emanuel Cuenca, Tomás Martínez, Juan del Castillo 21. LIMA – LA ESPERANZA (Pérou) (festival) 4 Santa Rosa de Lima. Joaquín Galdós 28. GAMARDE-LES-BAINS. 6 Zacarías Moreno. Daniel Luque, Ginés Marín (mano a mano) AVRIL 2021 9. LEGANÉS (Madrid) (novillada) 6 La Quinta. Francisco Montero, El Rafi, Leandro Gutiérrez 10. LEGANÉS. 6 Núñez del Cuvillo. Enrique Ponce, Emilio de Justo, Juan Ortega 11. GARLIN. Novillada de Pedraza de Yeltes 11. LEGANÉS. 6 El Parralejo. Javier Cortés, Gonzalo Caballero (mano a mano) 16. SAN CRISTÓBAL (Venezuela) 3 Rancho Grande + 3 El Prado. El Za-pata, El Chihuahua, Fabio Casta-ñeda 17. SAN CRISTÓBAL. 6 San Antonio. Octavio Chacón, Sergio Flores, An-tonio Suárez MAI 2021 16. ÉVORA (Portugal) (rejones) Palha, Veiga Teixeira, Branco Núncio, Murteira Grave, Passanha, Calejo Pires JUIN 2021 13. BAYONNE (17h) (festival) Jose-lito, Garcigrande, Monteviejo, Los Maños, Los Llanos y La Nava. Juan Mora, Finito de Córdoba, Uceda Leal, Antonio Ferrera, Adrien Sa-lenc, Tristan Barroso (nsp) 18. ISTRES (18h30) 6 Zalduendo. Morante de la Puebla, Antonio Ferrera, Juan Leal 19. ISTRES (11h) (novillada sp)

4 Durand. Juanito, Tony Martin, Rafael Ponce de León, Antonio Plaza 19. ISTRES (18h) Cuillé, Pagès-Mailhan, Fernay, Robert Margé, Durand, Jalabert. Thomas Dufau, Andy Younès, Leo Valadez, Adrien Salenc, Tibo García, Maxime Solera 20. ISTRES (11h) (novillada) 6 Pagès-Mailhan. Adam Samira, Manuel Perera, Christian Parejo 20. ISTRES (18h) (corrida Charra) 6 Victoriano del Río. Enrique Ponce, Paco Ureña, Luis David 26. ÉVORA (Portugal) (rejones) 3 Murteira Grave + 3 Passanha JUILLET 2021 24. ÉVORA (Portugal) Corrida de rejones AOÛT 2021 1. ISTRES (18h) 3 Concha y Sierra + 3 Robert Margé. Adrien Salenc et deux triomphateurs de la feria de juin 28. BELLEGARDE (novillada sp) 3 Roland Durand + 3 La Paluna

OCTOBRE 2021 2. SAINT-MARTIN-DE-CRAU (16h30) Corrida de competencia : Gallon, Pagès-Mailhan, Alain et Frédérique Tardieu, Jalabert, Turquay, Tardieu frères. Gómez del Pilar, Andy You-nès, Jesús Enrique Colombo 3. SAINT-MARTIN-DE-CRAU (11h) 6 Hubert et Christophe Yonnet. Octavio Chacón, Alberto Lamelas, Miguel Ángel Pacheco 17. ISTRES (11h) Novillada de Jalabert 17. ISTRES (15h30) Corrida de Virgen María

SEMANA GRANDE. N°1245 MARDI 16 FÉVRIER 2021

édité par la Société César ÉDITIONS S. L. Directeur Jean-Michel RIPA

Fondateur : Marc LAVIE Rédacteur en chef : Florent MOREAU

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Juan Bautista Manolete, la légende Les yeux dans le noir

Carlos Arruza Curro Romero La course de taureaux

El Juli Arènes sanglantes Luis Miguel Dominguin

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