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EHESS Maître spirituel. Maître intérieur; Médecines nouvelles et psychologies transpersonnelles Review by: Françoise Champion Archives de sciences sociales des religions, 33e Année, No. 66.2 (Oct. - Dec., 1988), pp. 301-302 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125710 . Accessed: 10/06/2014 05:57 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.145 on Tue, 10 Jun 2014 05:57:44 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Maître spirituel. Maître intérieur;Médecines nouvelles et psychologies transpersonnelles

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Maître spirituel. Maître intérieur; Médecines nouvelles et psychologies transpersonnellesReview by: Françoise ChampionArchives de sciences sociales des religions, 33e Année, No. 66.2 (Oct. - Dec., 1988), pp. 301-302Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125710 .

Accessed: 10/06/2014 05:57

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BULLETIN DES OUVRAGES

Le Temps des tribus. Le d6clin de l'indi- vidualisme dans les soci6t6s de masse. Paris, M6ridiens Klincksieck, 1988, 226 p. (Coll. < So- ciologies au quotidien >>).

66. 352 MAFFESOLI (Michel).

Pour M.M. le fait soci6tal majeur de l'6po- que contemporaine est le va-et-vient constant qui s'6tablit entre la massification croissante et le d6veloppement d'une socialit6 61lecti- ve > de micro groupes : des < tribus a. Ii n'y a, selon lui, nul repli sur l'individu, mais au contraire, d6clin de l'individualisme, en m&- me temps que << saturation de l'organisation 6conomico-politique a de la societ6. Ce nbo- tribalisme relkve du o dyonisiaque et subs- titue A < l'ordre politique a, I'ordre du < fusion- nel a : < l'on assiste tendanciellement au rem- placement d'un social rationalis6 par une so- cialit6 A dominante empathique >. Cette grille de lecture oriente le regard de l'auteur vers tous les lieux (nouveaux et anciens) et tous les r6seaux ofi se d6ploie cette socialit6 61lective: quartiers, caf6s, messageries informatiques, r6seaux sexuels, rassemblements sportifs et musicaux, groupes religieux, etc. A ce propos, les remarques les plus int~ressantes sont peut etre celles sur le < quant-a-soi populaire a, sur une certaine fagon faite de < silence, de ruse, de passivite, d'humour, de duplicit6 b> qu'ont les couches priv6es du ( pouvoir a, d'affirmer leur ( puissance >, notamment celle de < r6- sister aux ideologies a. La maniere de proc6- der de M.M. 6claire d'une lumibre vive les formes de la sociabilit6 tribale : fluidit6, adh6sions et regroupements au "feeling", renou- vellement d'anciennes formes de sociabilit6 populaires, etc. Ii rejoint lA les observations de divers autres auteurs que d'ailleurs il cite lar- gement. Sur cette convergence des analyses, remarquons que la socialite empathique a de M.M. offre bien des similitudes avec la (< communication par modulation > de P. Babin (Arch., supra, no 234).

La m6thode sociologique de M.M. est com- me en connivence avec la sociabilit6 qu'il decrit: privilegiant I'empathie - plus preci- s6ment pour reprendre un terme que lui- m6me emprunte A E. Morin une < participa- tion esth6tique a - sur l'l61ucidation, privi- 16giant I'intuition sur l'enqu6te de terrain.

Les explications r6currentes par des < struc- tures anthropologiques >> et par un < vitalis- me a (< ce puissant vouloir vivre qui malgr6 les diverses impositions, continue d'irriguer le corps social >) apparaissent faciles. Mais le

probleme majeur que pose la th~se de l'A. est la r6duction (essentielle et non pas par option m6thodologique) de l'ordre social aux meeurs et au v6cu quotidien, et du lien social aux relations de < proxemie a (mettant en jeu pro- ximit6 et affectivit6). Comme si une soci6t6 ne devait pas aussi, sinon d'abord, etre structur6e par du lien politique, articulant en droit (au moins coutumier) des statuts, des rapports, des interd6pendances et des d6pendances. Que < l'esprit du temps > pr6sent veuille l'igno- rer n'oblige-t-il pas le sociologue A une pru- dence accrue quand il s'interroge sur les rap- ports du politique et des moeurs ? Signalons enfin un < malentendu a entre I'A. et les prin- cipaux tenants de la <e these de l'individua- lisme a, pour lesquels individualisme ne signifie pas seulement repli sur soi mais, dans le meme mouvement, recherche de petits grou- pes affinitaires et chaleureux.

Frangoise Champion.

Dom Grammont, abb6 du Bec-Hellouin. Paris, Fayard, 1986, 168 p.

66.353 MAILLARD de la MORANDAIS (Alain).

Dom Grammont, restaurateur en 1948 de la vieille abbaye du Bec-Hellouin (Eure) qui fut fond6e au XP si~cle, illustr6e par Lanfranc et S. Anselme, puis s6cularis6e A la R6volution frangaise, appartient A la congr6gation b6n6- dictine des Oliv6tains. Forte personnalit6 spi- rituelle, il en a 6t6 l'abb6 jusqu'A sa d6mission en 1986. Cur6 A Paris, et oblat de l'abbaye, l'auteur de ce livre a eu de longs entretiens avec lui: il a adopt6 le genre mixte du r6cit biographique entrecoup6 d'extraits de ces conversations. Il en r6sulte un ouvrage riche, parfois impr6cis sur le plan historique - oh I'on voit les limites de l'histoire orale -, et qui, en toute hypothese, laisse inexpliqu6 le pas- sage de la ligne Pere Emmanuel - Dom Ma- r6chaux (qui figurent en bonne place dans la galerie des ancetres du traditionalisme ca- tholique) A l'orientation beaucoup plus ou- verte de Dom Grammont.

lmile Poulat.

Maitre spirituel. Maitre int6rieur. 83640 Le Plan-d'Aups, Ed. de l'Ouvert, 1987, 168 p.

66.354

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

et

M6decines nouvelles et psychologies trans- personnelles. 83640 Le Plan-d'Aups, Question de, no 63, Ed. de l'Ouvert et Albin Michel, 1986, 215 p.

66.355 QUESTION DE

Deux ouvrages qui reproduisent deux col- loques tenus au Centre international de la Sainte-Baume, ce haut lieu de rencontre entre christianisme et spiritualit6s orientales, no- tamment par le biais de l'Institut pour la rencontre et l'6tude des civilisations. Sont ain- si, par exemple, intervenus au premier col- loque J.Y. Leloup (de spiritualit6 chr~tienne, se r6f6rant A lI'Evangile de Thomas et emprun- tant A Karlfried Graf Diurckheim), F. Skali pour l'islam, le lama Denis Treundroup pour le bouddhisme. Le second colloque est publi6 conjointement par les 6ditions de l'Ouvert (La Sainte-Baume) et par la revue Question de, une des principales revues de la < n~buleuse mys- tique-6sot6rique >. La perspective ( transper- sonnelle >> vise A < permettre au "spi" d'entrer dans le "psi" et de le transformer; A permettre au spirituel, au "pneumatique", cette dimen- sion oubli6e de l'homme d'agir dans le psychi- que et somatique >. Parmi les interventions: ( Stress, cancer, liens transg6n6rationnels > (A. Ancelin Schitzenberger), < Conscience du pr6sent et m6moires des vies pass6es > (D. Des- jardins), Le Bouddha comme th~rapeute >, (J.P. Schnetzer), < Psychoth6rapie initiatique dans le christianisme > (J.Y. Leloup).

Deux documents fort int6ressants. Frangoise Champion.

Le Renouveau paren dans la pens6e fran- 9aise. Paris, Le Labyrinthe, 1986, 271 p.

66.356 MARLAUD (Jacques).

Bien qu'issu d'un travail universitaire (une these soutenue devant l'universit6 de Port- Elisabeth), cet ouvrage est l'apologie de ce que l'auteur appelle avec des majuscules la < Nou- velle Droite >>. Cr6dit~e d'une lucidit6 dont elle serait l'ultime refuge, elle sert A 6tayer une conviction qui se voudrait un constat: le paganisme, indestructible au plus profond de l'Ame europ6enne, est aujourd'hui redevenu pleinement conscient de son h6ritage, de ses valeurs... > ou encore: Le long assoupisse-

ment de notre culture sous le coup de charme jud6o-chr6tien peut faire apparaitre le paga- nisme comme une provocation, mais ce n'est qu'une beaut6 r~veill6e > (p. 257).

Aux complaisances des theories sur le retour des religions, il faut done ajouter celles sur le retour du paganisme. Les unes et les autres ont en commun l'aversion de ce que I'A. qualifie de pens6e rationalisante >.

Paul Ladribre.

Introduction d la thbologie de la lib6ration. Paris, Descl6e de Brouwer, 1988, 172 p.

66.357 MARLE (Rent).

Ce livre nuanc6 et intelligent pr6sente les id6es majeures de la thbologie de la lib6ration au public europ6en. A partir des 6crits de Jon Sobrino, Leonardo Boff, Enrique Dussel, Gus- tavo Gutierrez, Juan Luis Segundo et plusieurs autres, il met en evidence la diversit6 des thdologiens latino-americains et examine leurs conceptions de la foi, de l'glise, de la spiri- tualit6 et de la christologie.

La thbologie de la liberation ne se veut pas une branche sp6ciale de la thbologie, mais une nouvellefagon defairela thdologie, A partir d'une option sociale pour les pauvres. C'est une thdologie r6solument moderne, qui fait appel aux sciences sociales mais qui, en m~me temps, critique la modernit6 occidentale et la th0o- logie progressiste > europ~enne qui en est issue. Enfin, c'est une thdologie qui se sait et se veut situ6e : sa r6flexion a pour point de d6part l'Ambrique latine opprimbe, les pauvres et leur pratique de lib6ration sociale. Sans accep- ter les propositions m6taphysiques du marxis- me (son mat~rialisme ath~e), et encore moins les soci6t6s du < marxisme r6el >>, elle mani- feste une parent6 avec la m6thode mar- xiste en tant que science qui ne se contente pas d'interpr6ter le monde, mais se propose de le transformer.

Le Dieu des thbologiens de la lib6ration est tout d'abord le Dieu de l'Exode et des pro- ph~tes bibliques, un Dieu dontla signification est A rechercher dans l'avenir plut6t que dans l'origine. La question de l'ath~isme les prboc- cupe moins que celle de l'id6latrie, le culte des forces asservissantes qui r6gissent l'univers social. Comme l'6crit Segundo, la vraie et d6cisive ligne de d6marcation entre les hom- mes ne se situe pas entre << croyants >> et ( in-

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