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2010-2014 mammuthus Et si notre ultime terra incognita, notre dernière frontière, était la glace ?

Mammuthus 2010-2014

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Une vingtaine de pages pour comprendre les racines du projet, ses développements futurs et découvrir les visages qui composent l’univers de Mammuthus. La brochure est disponible en français et en anglais.

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2010-2014mammuthus

Et si notre ultimeterra incognita,notre dernière frontière,était la glace ?

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Un campement Nenets, péninsule de Yamal

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Mammuthus Expéditionsest un programme d’exploration dédié à la découverte et à la sauve-garde de fossiles conservés depuis des dizaines de milliers d’années dans le permafrost sibérien.

L’étude de ce patrimoine rare et fragile est une clé pour compren-dre l’histoire de notre planète. Décrypter les fossiles, c’est aussi contribuer à répondre aux plus grandes questions des Sciences de l’Environnement : changement climatique, déséquilibre de la bio-diversité, évolution des écosystè-mes, mécanismes d’adaptation du vivant…

Mammouths, rhinocéros, chevaux, loups et bien d’autres spécimens de la fin du Pléistocène reposent dans le sous-sol gelé des terres boréales. Le froid extrême et la qualité du sous-sol de la toundra maintiennent les fossiles dans un état de conservation exceptionnel. Ces conditions n’existent nulle part ailleurs qu’en Sibérie. Mais l’accès à ces territoires isolés requiert sa-voir-faire et expérience.

2010-2014mammuthus

Il y a quinze ans, la rencontre de l’explorateur Bernard Buigues et du Pr. Yves Coppens a inspiré la créa-tion de Mammuthus Expéditions pour développer au cœur de cette Terra Incognita sibérienne une aventure scientifique unique au monde.

Un patrimoine en dangerAujourd’hui, l’explorateur et le sa-vant font face à un nouveau défi : les fossiles sont menacés. Sous la pression de l’activité humaine et du réchauffement climatique, les équilibres naturels de la toundra sont perturbés. L’allongement de la période d’été accélère la fonte du permafrost, laissant des ves-tiges plurimillénaires à la merci des éléments et des trafiquants d’ivoire. Bernard Buigues et son équipe s’engagent dans une véri-table course contre la montre pour éviter que ce patrimoine ne soit à jamais perdu.

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EXPLORATION Une grande aventUre aU septentrion dU monde

Mammuthus est né d’un rêve d’aventure. Animé par cette quête d’un ailleurs inconnu qui a guidé les grands voyageurs d’antan, Bernard Buigues arpente depuis plus de vingt ans l’immensité des terres de l’ex-trême nord. Il y a trouvé la promesse de l’aventure faite à l’explorateur : les découvertes sont sans limites.

Aujourd’hui, la planète n’aurait plus de secrets. Les hommes peuvent désormais accéder aux régions les plus reculées, en simples touristes. Nous recevons grâce aux satellites des images de plus en plus pré-cises de contrées inaccessibles. Pourtant, les mythi-ques terres boréales de la Sibérie recèlent encore des trésors inconnus. >

«les mythiques terres boréales de la Sibérie recèlent des trésors inconnus »

"Bukhta Tikhaya" Archipel de François Joseph, 1993Baie de Pronticheva, 1994

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EXPLORATION Une grande aventUre aU septentrion dU monde

Il parcourt le Grand Nord depuis plus de

vingt ans. A partir de la base logistique

de Khatanga, en Péninsule du Taïmyr,

au-delà du Cercle Polaire, il a d’abord

organisé des expéditions pour les autres

– aventuriers, sportifs et touristes -

jusqu’au pôle Nord géographique. Depuis

sa rencontre avec le mammouth Jarkov

en 1997, il consacre sa vie et ses voyages

en terres boréales à la sauvegarde des

fabuleux trésors du permafrost. En 1998,

il crée avec le Professeur Coppens le

programme Mammuthus. Répondant à

son invitation, des scientifiques du monde

entier ont rejoint l’aventure.

Bernard Buigues

Pêche en Mer du Nord, 2001

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> Pour découvrir ces trésors, il faut s’attarder un peu en Sibérie et y revenir souvent. Le voyageur sen-sible y renouvelle sans cesse son regard. Chaque visite est une pre-mière fois. L’émotion, l’étonnement, l’enthousiasme sont intacts. L’hiver polaire impose à ce pays une nuit sans fin. Mais l’été réveille faune et flore dans une explosion de vie. C’est à la saison où le soleil ne se couche plus que le dégel révèle les profondeurs d’une terre glacée où dorment, parfois depuis 50 000 ans, des fossiles uniques. La découverte de ces animaux venus d’un autre âge invite à un voyage à travers le temps.

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Pour collecter ces vestiges, le pro-gramme Mammuthus a défini plu-sieurs grandes zones d’exploration au nord de la Sibérie. Ces terres s’étendent au-dessus du Cercle Polaire, de l’Oural au détroit de Béring. Elles ont été choisies en fonction de leur histoire, de leur potentiel paléontologique et des contraintes logistiques.

Au cours de ses nombreuses expé-ditions menées jusqu’au pôle Nord géographique, Bernard Buigues a développé un réseau d’amitiés avec les administrations et les popula-tions locales. Ces contacts, ainsi que le soutien de l'Académie des Sciences russe, sont essentiels et

permettent d'envisager les quatre futures années d'exploration avec assurance.

Forte de son expérience, l’équipe du programme Mammuthus mène ses missions sous les hautes latitudes avec toute la sérénité requise dans ces conditions extrêmes.

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REchERchE L'expLorateUr, Le mammoUth...

L’objectif des expéditions Mam- muthus a été atteint pour la pre-mière fois le soir du dimanche 17 octobre 1999, quand le mam-mouth Jarkov, tout juste extrait de sa gangue de glace, fut soulevé de terre par l’hélicoptère le plus puis-sant du monde. Dans son sarco-phage de limon congelé, l’animal s’est envolé au-dessus de la toundra pour atterrir 300 kilomètres plus loin, sur le tarmac de l'aéroport de Khatanga. Là, l’évidence s’est imposée : l’intérêt de cette décou-verte pour la paléontologie dépas-sait très largement l’exploit. Jarkov le mammouth, vieux de 20 380 ans, rare témoin de son époque, était enfin disponible pour la recherche. Des paléontologues et des zoo- logues du monde entier ont alors rejoint l’aventure pour étudier ce phénomène.

Aujourd’hui, la recherche à partir des vestiges du permafrost enappelle à bien d’autres disciplines.

« Jarkov, rare témoin de son époque »

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Près de quinze ans après Jarkov, Mammuthus est à l’origine d’une multitude de découvertes : une variété de spécimens, faune, flore et micro-organismes qui permet-tent d’explorer l’ensemble de la paléo-biodiversité.

Les organismes qui survivent dans un environnement aussi extrême que la Sibérie, développent des stratégies d’adaptation uniques. À la fin du Pléistocène, il y a environ 10 000 ans, les conséquences de l'augmentation des températures

à ces latitudes ont provoqué des déséquilibres massifs, marquant le début d’une nouvelle ère : l'Ho-locène. Témoins de ces lents cata-clysmes, les fossiles de l’arctique sibérien collectés et documentés deviennent des archives incontour-nables pour le développement des Sciences de l’Environnement.

Leur analyse mobilise un vaste champ de savoirs et de techni-ques, de la biologie moléculaire aux études comparatives sur les espèces récentes. Les informations

tirées de ces études sont autant d’indices pour déchiffrer ces pro-cessus qui se déroulent sur une large échelle de temps : change-ment climatique, déséquilibre de la biodiversité, évolution des écosystè-mes, mécanismes d’adaptation du vivant… Cette histoire de 50 000 ans, qui s’étend de la fin du Pléistocène à nos jours, a vu les climats basculer, s’éteindre des espèces entières et grandir l’humanité. C’est le terrain idéal pour comprendre les clés de la vie sur Terre.

Lyuba au laboratoire

de Salekhard en

novembre 2008

... et Les savants

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PATRImOINE Un message soUs La gLace

L’hiver sibérien dure cinq mois. Cinq mois de nuit polaire au cours desquels la neige et la glace recou-vrent tout, verrouillant l’accès à la terre. Cinq mois de patience pour le chercheur de fossiles. Car il faut attendre l’été, pendant le court dégel, pour que le permafrost appa-raisse et libère quelques pièces de son trésor.

Mammouths, bisons, rhinocéros laineux, petits carnivores, pollens, plantes et traces de vie humaine refont surface après un séjour de plusieurs millénaires dans leur piège de glace. Avec ces vestiges, de précieuses informations ont été conservées dans le permafrost. Ces empreintes et ces reliefs

racontent à qui sait les décrypter la petite et la grande histoire de notre environnement.Mais l’intérêt que représentent ces fossiles pour la communauté scientifique n’est pas partagé par tous leurs amateurs. Les loups, les renards et les gloutons y trouvent plutôt l’occasion d’un bon festin. Mieux vaut arriver sur place avant ces prédateurs dotés d’un «radar olfactif» bien plus puissant que nos technologies. Dans cette course il faut aussi doubler les trafiquants d’ivoire de mammouths. Toujours aux aguets, ils peuvent compter sur un solide réseau de collec-teurs et de revendeurs. La concur-rence est rude pour l’équipe de Mammuthus.

Le permafrost ou pergélisol est le « sol gelé en permanence »

sur une profondeur de plusieurs centaines de mètres.

A sa surface, seul le molissol- ou « zone active - dégèle en été.

Le permafrost conserve une partie importante de la faune et

de la flore présente dans l’hémisphère nord jusqu’à la fin de la

dernière période glacière, il y a environ 10 000 ans.

La structure physique qui constitue cet environnement paraît

imperturbable. Pourtant, ce milieu complexe est très sensible

aux changements climatiques. C’est précisément pour cette

raison que les climatologues l'étudient. Le permafrost est aussi

un indicateur du réchauffement de la planète.

Le permafrost

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cONsERvATIONLa caverne de Khatanga

Sous le village sibérien de Khatanga, au cœur de la péninsule du Taïmyr, dort un trésor plusieurs fois millé- naire. Creusé à 30 mètres de pro-fondeur dans le permafrost, le Conservatoire Mammuthus abrite des centaines de fossiles dans un environnement naturellement maintenu à -13°C. Des chercheurs du monde entier viennent y sélec-tionner les échantillons qu’ils vont étudier dans leurs laboratoires.

Ces ressources sont fragiles et le nombre de vestiges que recèle le permafrost n’est pas infini. Le Conservatoire Mammuthus est conçu pour les préserver dans les meilleures conditions possibles. Grâce à cette techni-que de conservation, les scien-tifiques auront toujours accès à

ces vestiges uniques au monde. Grâce aux différents spécimens retrouvés quasiment intacts dans la terre gelée, les études géno-miques sur une large échelle de temps pourront mieux cerner les mécanismes d’évolution, d’adap-tation et d’extinction des espèces. Dès demain, le traitement de données concrètes issues de cette banque permettra d’alimenter des programmes de modélisations plus fiables de l’évolution du climat. Les technologies et les connaissances évoluent rapidement. Lorsque de nouvelles questions émergeront, la disponibilité de la "bibliothèque gelée" de Khatanga sera essentielle.

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DÉcOUvERTEs mémoire des temps oUbLiés

Les gens du grand nord connaissent le prix des cadeaux du dégel. Ce sont eux qui, la plupart du temps, repèrent les fossiles. En général, ils avisent les autorités de leur découverte. Si le fossile n’a pas été dérobé, l’équipe de Mammuthus intervient sur le site.

Après l’épopée « Jarkov », bien d’autres découvertes fabuleuses ont suivi. Le mammouth Markel, en péninsule du Taïmyr, avait déjà été partiellement déterré par une famille de Dolgans lorsque l’équipe de Mammuthus s’en est approchée. Ses défenses avaient disparu mais son squelette a pu être retrouvé quasiment entier.

Remarqué dans la même région en 1987, le mammouth Fishhook – un fossile de 20 000 ans - avait aussi souffert, cette fois surtout à cause de la maladresse d’une précédente expédition scientifique. L’équipe Mammuthus a pu le sauver, four-rures et sédiments compris, de la zone inondable où il reposait tou-jours en 2001.

En Yakoutie, c’est le crâne du mam-mouth Yukagir qui a d’abord été aperçu, en 2002, près d’une rivière. En 2003 et 2004, trois expéditions sur le même site ont permis de récupérer une bonne partie du squelette et de la patte avant gauche magnifiquement conservée.

MARKEL, 1996 FISH HOOK, 2001

YUKAGIR, 2003

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Cherskyi, le rhinocéros laineux femelle de 39 000 ans, illus-tre bien la paléobiodiversité révélée au cours des expéditions. Chaque nouvelle trouvaille de- mande la mise en œuvre d’un savoir-faire technique expert. La moindre erreur peut compromet-tre sa valeur pour la recherche. La délicate opération de sauvetage doit permettre de dégager l’ani-mal de sa gangue de boue glacée et de préserver son environnement immédiat. Les pollens, les plantes et parasites sont aussi de précieux indices à conserver.

Lyuba, un bébé mammouth femelle, disparu il y a 42 000 ans, avait encore du lait maternel dans l’estomac le jour où il a été trouvé couché dans la neige au bord du fleuve Juribei, en 2007.

Après plus de 50 000 ans, l'oeil du bébé mammouth Khroma nous interroge sur l'exceptionnel état de conservation de ce spéci-men âgé de un mois. Les renards polaires, premiers arrivés, ne s'étaient pas trompés et avaient commencé à grignoter sa trompe.

Chevaux, élans, bœufs musqués, bisons, loups... Des dizaines d’ani-maux de la faune du Pléistocène – certains disparus après la der-nière période glaciaire, il y a 10 000 ans – ont été découverts grâce au programme Mammuthus, sur ces mêmes terres où vivaient les mammouths. Avec leurs fos-siles, des centaines de fragments sont entreposés dans le conserva-toire de Khatanga. Tous sont impor-tants pour la recherche scientifique. Et bien d’autres encore attendent sous la glace.

En Arctique le climat se réchauffe conti-

nuellement depuis plus de dix ans. Le

permafrost est exposé aux rayonnements

solaires pendant des périodes d’été de

plus en plus longues. La fonte rapide des

couches de surface accélère l’érosion des

berges des lacs et des rivières. Ces mou-

vements de terrains imprévisibles libèrent

plus de fossiles, ce qui peut faciliter notre

travail… Même lorsqu’ils échappent à la

vigilance de leurs prédateurs, les fossiles

sont voués à être détruits. S’ils ne sont pas

collectés rapidement, ils se désintègrent

à l’air libre ou sont entrainés au fond des

lacs et des rivières. Disparaît avec eux la

précieuse mémoire de leurs temps.

Fossiles en péril : Une course contre la fonte

CHERSKYI, 2007

LYUBA, 2008

KHROMA, 2009

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le retour du soleil est accueilli en « Taïmyrie » par une grande fête. Les Dolgans, l'un des 26 « petits peu-ples » des hautes latitudes, organi-sent les réjouissances pour célébrer le retour du printemps. C'est lors d'un de ces rassemblements, il y a plus de quinze ans, que Bernard Buigues a fait la connaissance de ceux qui sont bientôt devenus des amis et ses meilleurs guides dans la chasse au mammouth disparu.

Parmi les 6 000 Dolgans seules quelques familles sont encore no-mades. Vivant de chasse, de pêche, de cueillette mais aussi de l'élevage des rennes, elles parcourent sans arrêt la toundra à la recherche de pâturages. Ces déplacements an-cestraux leur ont appris à décrypter cet immense désert mieux que per-sonne. Là où le visiteur occasionnel ne perçoit qu'une blanche mono-tonie, les nomades distinguent le plus léger mouvement, la moindre variation de relief.

Leurs transhumances croisent par-fois le sanctuaire d'un mammouth. Pour les Dolgans, une telle rencon-tre a longtemps été un signe ma-léfique. Ils se résignaient pourtant à prélever les défenses de l'animal sorties de terre. Dans les paysages polaires où le bois et certains mé-taux sont rares, l'ivoire constituait une bien précieuse matière première pour confectionner pièces de har-nachement du traîneau, boutons, cuillères... Aujourd'hui, les maté-riaux modernes le remplacent peu à peu. Mais le mammouth n'a rien perdu de sa valeur. Car certains collectionneurs sont prêts à payer très cher pour cette version fossile de l'ivoire d'éléphant. Ce commerce promet aux découvreurs une petite

fortune. Or les Dolgans sont pauvres. Le produit de la vente d'ivoire leur permet de se procurer les denrées coûteuses qui leur sont devenues indispensables: cartouches pour la chasse, motoneiges, essence, sucre... Pourtant, la génération des anciens se méfie du marché de l'ivoire. Ceux qui ont lutté pour protéger leur culture, si menacée pendant l'ère soviétique, refusent de se laisser influencer par la société de consommation.

C'est ce que les hommes de la fa-mille Jarkov ont expliqué à Bernard Buigues avant de le conduire à l'en-droit où ils avaient repéré deux dé-fenses. L'explorateur a donné leur nom à sa première découverte : le mammouth Jarkov. Respectueux des

RENcONTRE Le don des peUpLes dU nord

Après la longue nuit polaire,

Jury Khudi, Nenetse.

Découvreur du bébé mammouth Lyuba

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traditions des gens de la toundra, il a su, au fil du temps, leur faire par-tager l'intérêt patrimonial et scien-tifique que représentent ces archives dissimulées dans leur sous-sol. Il mène toutes ses expéditions avec le souci d'associer de la même ma-nière chercheurs et autochtones à sa quête.

Aujourd'hui, les nomades de la toundra sont les meilleurs alliés de Mammuthus. Les Dolgans, mais aussi les Yukagirs, les Yakoutes, les Nénètses savent que leur participa-tion à cette aventure scientifique est essentielle. L'équipe de Mammuthus sait qu'elle ne peut rien entrepren-dre sans tous les peuples du Grand Nord rencontrés sur la piste du mammouth.

Piotr Jarkov, Dolgan.

Découvreur du mammouth Jarkov

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programme 2010

REChERChE SCiEntifiqUE

EXPÉDitiOnS

Lyuba, bébé mammouth• mars 2010, imagerie médicale : CT scanner et IRM, réalisés avec The General Electric Company (GE), Michigan (Etats-Unis)• septembre 2010, imagerie médicale : scanner intégral réalisé par Ford, sous la direc-tion de Dan Fisher, spécialiste de biologie évolutive à l’université du Michigan (Etats-Unis)

tAïMyR, région de Popigay. découverte d’un squelette mam-mouth dans le lac Korzo

yAKOUtiE, région de Batagay.mise à jour d’un site unique, le « Tadpole », une brèche naturellement ouverte dans la toundra qui permet d’analyser le permafrost dans ses couches profondes / découverte d’un cheval (non daté), d’un bébé bison (non daté) et de plusieurs fossiles de mammouths

yAKOUtiE, région de Bokh-Khaya, nord-Est de tiksi.découverte d’un bébé élan (non daté)

nOUVELLE ZEMBLE, région sud de l'île.recherches de mammouth insulaire

Khroma, bébé mammouth • juillet 2010, traitement biocide réalisé par ARC-Nucléart, à Grenoble • août 2010, imagerie médicale : scanner, réalisé avec le matériel GE, à Clermont Ferrand • août 2010, autopsie et prélè-vements pour analyses, réali-sés à l’hôpital du Puy en Velay. Détermination du sexe et des causes de la mort de l’animal

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programme 2011

REChERChE SCiEntifiqUE

EXPÉDitiOnS

Khroma, bébé mammouth• Recherches sur l’appareil vocal et auditif de l’animal• Etudes génétiques

Autre• Etudes comparatives sur les bébés mammouths Lyuba et Khroma et des bébés éléphants • Etudes préliminaires sur les découvertes récentes : bébé bison, cheval, élan et rhinocéros laineux • Recherches sur les paléo-mi-croorganismes découverts avec les fossiles• Mise en place d’une station d’observation permanente du permafrost sur le «Tadpole» à Batagay (Yakoutie)

Août 2011, yAKOUtiE, région de Batagay.Programme d’observation et d’étude consacré à l’effet du réchauffement climatique sur le permafrost.

Mai, Juin et Octobre 2011, yAMAL, région de la rivière Juribey. Sauvetage de deux carcasses de mammouths adultes

Septembre 2011, yAKOUtiE, île Kotelny . Programme consacré aux mam-mouths insulaires. Exploration de l’île, excavation d’un mammouth découvert en 2010

Août - Septembre 2011, tChOUKOtKA, île Wrangel. Programme dédié aux mam-mouths holocènes qui, sur l’île Wrangel, ont survécu 7 000 ans de plus que les mammouths « continentaux ».

Juillet 2011, tAïMyR, région de Popigay. Récupération d’un squelette de mammouth dans un lac

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comité scientifiqUe

yves COPPEnS France. Mammuthus depuis 1998.

Professeur au Collège de France, Chaire de Paléontologie et de Préhistoire

Membre de l'Académie des Sciences

AlainfOUCAULt France.

Professeur émérite au Muséum National d'Histoire Naturelle

Président de l'Association Française pour l'Avancement des Sciences

frédéric LACOMBAt France.

Docteur en paléontologie des vertébrés au Musée Crozatier Le Puy en Velay

Président du Comité scien-tifique de la 5e Conférence Internationale sur les mam-mouth

Secrétaire du CNF - INQUA

Alexei tiKhOnOVRussie. Mammuthus depuis 1998.

Docteur en sciences. Vice Président de l'Institut de Zoologie de Saint Pétersbourg

Secrétaire scientifique du "Russian Mammoth Committee"

CatherinehÄnniFrance.

Directrice de Recherche au CNRS

Spécialiste de la paléogénétique des mammifères du quaternaire

Directrice dePALGENE, la plateforme nationale de paléogénétique à l'ENS de Lyon.

Régis DEBRUynEFrance.

Docteur en systématique phylogénétique, Muséum d'Histoire Naturelle.

Spécialiste en ADN ancien, Ancient DNA Center, McMaster University - Canada

Dan fiShER USA. Mammuthus depuis 1999.

Professeur, Conservateur en paléontologie, University of Michigan

Spécialiste dans l'étude des défenses de mammouth et de mastodonte

Peter LAZAREV Russie.

Professeur, Directeur du Musée du Mammouth de Yakutsk

Conseiller auprès de la Présidence de la République de Sakha

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coLLaborations mULtidiscipLinaires

ÉtAtS UniS

• Université du Michigan• Université de Penn State• Université du Minnesota• Université de l'Utah• The Field Museum, Chicago

fRAnCE• Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris • Ecole Normale Supérieure (ENS | CNRS), Lyon• Collège de France, Paris• Institut Pasteur, Paris• ARC-Nucleart (CEA), Grenoble

DAnEMARK• Institut Niels Bohr, Copenhague

JAPOn• Université de Jikei, Tokyo

PAyS-BAS• Centre de Recherche des Isotopes, Université de Groningen • Université d’Amsterdam• Natur Museum de Rotterdam

ALLEMAGnE• Institut de Recherche et Muséum d’Histoire Naturelle Senckenberg

RUSSiE• Institut de zoologie et bioingé-nierie, Académie des Sciences de Russie, Saint-Pétersbourg• Institut Kurchatov, Moscou• Institut de l’Histoire de la culture matérielle, Académie des Sciences de Russie, Saint-Pétersbourg • Institut d’Ecologie appliquée du Nord, Yakoutsk, Sibérie • Institut Melnikov du Permafrost, Yakoutsk, Sibérie

CAnADA

• Université McMaster, Toronto

« Les partenariats et collaborations que vous mettez en place avec différentes universités et instituts de recherche, en France et à l'étranger, sont exemplaires et je tiens à vous exprimer le plein soutien de mon ministère. »

Valérie Pécresse, Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, avril 2011.

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média

ViSiBiLitÉ RÉCEntE

PRESSENational Geographic MagazineLe Monde 2Paris MatchScience & VieScience et AvenirFigaro MagazineLe Parisien

tV France 2 et France 5 : Documentaire « Le réveil du bébé Mammouth » France 2 Magazine 13:15, JT 13hNational Geographic Channel

LiVRES Baby Mammoth Mummy frozen in time! , Christopher Sloan, ed. National Geographic Children’s BooksDolgans, Francis Latreille, ed. M.C.E

EXPOSitiOnS juin-nov 2010, Musée Crozatier au Puy en Velay mars-septembre 2010, The Field Museum Chicago oct 2010-jan 2011 Liberty Science Center, Jersey city, NJ

SyMPOSiUMS Août-sept 2010, 5ème symposium sur les mammouths au Puy en Velay Sept 2009, Society of Vertebrate Paleontology à Bristol, Grande Bretagne

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PUBLiCAtiOnS SCiEntifiqUES RÉCEntES

“Early Tooth Development, Gestation, and Season of Birth in Mammoths” Quaternary International January 31, (2011).

“Sequencing the nuclear genome of the extinct woolly mammoth” Nature, vol 456: 387-90 (2008).

“The earliest immigration of woolly rhinoceros (Coelodonta tologoijensis, Rhinocerotidae, Mammalia) into Europe and its adaptive evolution in Palearctic cold stage mammal faunas” Quaternary Science Reviews, vol 27: 1951-1961 (2008).

“The ecological implications of a Yakutian mammoth’s last meal” Quaternary Science Reviews, vol 69: 361-376 (2008).

“Intraspecific phylogenetic analy-sis of Siberian woolly mammoths using complete mitochondrial genomes” Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol 105: 8327-8332 (2008).

“Whole-genome shotgun sequen-cing of mitochondria from ancient hair shafts” Science, vol 317: 1927–30 (2007).

“Metagenomics to Paleogenomics: Large-Scale Sequencing of Mammoth DNA” Science, vol 311: 392–394 (2006).

“Radiocarbon Chronologies and Extinction Dynamics of the Late Quaternary Mammalian Megafauna of the Taïmyr Peninsula, Russian Federation” Journal of Archæological Science, vol 29: 1017-1042 (2006).

“Results of the Cerpolex / Mammuthus Expeditions on the Taïmyr Peninsula, Arctic Siberia, Russian Federation” Quaternary International, vol 142: 186-202 (2006).

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ContaCts

Document imprimé en mai 2011. Photos: Francis Latreille. Carte: Benjamin Flao.Graphisme: Victor Gurrey.

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