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Strasbourg mai 2010 2 e Rencontre des métiers de la santé : Management de la qualité et gestion des risques Les méthodes et outils de la qualité et de la gestion des risques au service de la santé Palais de la musique et des congrès de Strasbourg Mardi 25 mai et mercredi 26 mai matin Université de Strasbourg - Cellule congrès 21 rue du Maréchal Lefebvre – F-67100 STRASBOURG Tél. : 03 68 85 49 40 - télécopie : 03 68 85 49 41 - web : qualite-risques-sante.fr Livret des résumés

Management de la qualité et gestion des risques · Nous vous serions reconnaissants de prendre un peu de temps pour remplir le ... Check-list au bloc opératoire : outil de partage

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Strasbourg mai 2010

2e Rencontre des métiers de la santé :Management de la qualitéet gestion des risques

Les méthodes et outils de la qualitéet de la gestion des risques au service de la santé

Palais de la musique et des congrèsde Strasbourg

Mardi 25 mai etmercredi 26 mai matin

Université de Strasbourg - Cellule congrès21 rue du Maréchal Lefebvre – F-67100 STRASBOURG

Tél. : 03 68 85 49 40 - télécopie : 03 68 85 49 41 - web : qualite-risques-sante.fr

Livret des résumés

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Les résumés et les diaporamas seront téléchargeables sur le site :

www.qualite-risques-sante.fr

Rubrique « Congres 2010 », sous-rubrique « Communications ».

Cette page sera à accès protégé pendant un mois :

Mot de passe : « RMS2010 »

Après un mois, elle sera accessible sans mot de passe.

Nous vous serions reconnaissants de prendre un peu de temps pour remplir le

questionnaire de satisfaction avant de quitter ce congrès.

Le comité de pilotage

de la 2e Rencontre des métiers de la santé :

management de la qualité et gestion des risques.

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Les 28 communications et leurs orateurs

1. La démarche qualité dans une unité de stérilisation centrale : un outil de management

Issa DIOUF

2. EPP : audit sur le tri des déchets dans un centre de réadaptation. Dynamique d'amélioration

Jean-Claude SCHREPFER et Martine HELL

3. La certification AFNOR "métier" d'une entreprise de transport sanitaire de 70 personnes

Serge WADEL

4. Qualité ? Fiction, défi : mobilisation pour la qualité du personnel d'un centre hospitalier psychiatrique

Nicole JEZEQUEL

5. L’analyse comparée des résultats des certifications V2 et V2007 de près de 1700 établissements

Hélène LOGEROT

6. Autoévaluations dans le contexte du 1er niveau d’excellence EFQM au CHU de Charleroi

Nathalie ZANDECKI

7. Outil d'évaluation et d'autoévaluation spécifique à la santé et au social : SPEQ (Suisse)

Gilles FAURE

8. De l’évaluation de la non-qualité au changement organisationnel. Consultation d’ophtalmologie

Caroline MERDINGER-RUMPLER et Thierry NOBRE

9. De l'autoévaluation HAS en HAD à l'évaluation interne en SSIAS. Dynamique institutionnelle

Renelle MENNESSIER

10. Certification NF Services dans le secteur médico-social : dans les EHPA et les SAD (SIAD…)

Nathalie GREGOIRE et Malika BELMADANI

11. Audit du circuit du médicament : de la prescription à l'administration (réseau CRIQUE)

Pascal BARREAU

12. La gestion des risques en établissement de santé : le point de vue de la SOFGRES

Gilbert MOUNIER, Marie-Françoise DUMAY

13. Evaluation préliminaire des risques appliquée à la transmission des ATNC (MCJ)

Eric BERTRAND et Joël SCHLATTER

14. Gestion des risques sanitaires de type infectieux. Exemple de la grippe A H1N1

René NOTO

15. Evaluation des risques à l'aide de scénarios cliniques

Pauline OCCELLI

16. Analyse approfondie des erreurs d'identité de patients

Florence DELAPERCHE

17. Evaluation du risque d'erreur d'identité avec des patients fictifs

Jean-Luc QUENON

18. Analyse et prévention des accidents liés aux anti-vitamine K en Alsace

Martine TEBACHER-ALT

19. Check-list au bloc opératoire : outil de partage d'information ou simple support de traçabilité ?

Patrice PAPIN

20. Mise en place de la RMM dans un CRLCC. Lien avec certification 2010 et gestion des EI

Isabelle BERNARDI

21. Suivi des pratiques professionnelles à partir d'une base de données cliniques

Jean-Louis BOURGAIN

22. Programme « Mobilisation pour l'amélioration de la qualité des soins » (MobiQual)

Sébastien DOUTRELIGNE

23. Evaluation de la sécurité des soins : suivi d'indicateurs en chirurgie de la thyroïde

Cyrille COLIN

24. Dispositif de retour d'expérience de certification 2010 à la DAQSS de la HAS

Bruno LUCET

25. Deux types de réunion d'EPP : RMM et CREX. Antinomie apparente, mais complémentarité

Patrick NACHIN

26. Qualité au bloc opératoire : comment avancer ? L'aide apportée par les check-lists

Cyrille COLIN, Irène PHILIP

27. EPP sur la prévention de la maladie thrombo-embolique en chirurgie gériatrique

Marie NOBLET-DICK

28. Les EPP en 2010 : où en sommes-nous ? Où allons-nous ? Le DPC. Le point par la HAS

Marielle LAFONT

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Démarche qualité dans une unité de stérilisation centrale : outil de management

I. DIOUF, M.C.LLOPIS, T. COHEN, M. LEBAS-CERTAIN CHU Ambroise Paré (AP-HP), 9 avenue Charles de Gaulle, 92104 Boulogne-Billancourt

[email protected]

Introduction

Suite à la rédaction d’un Manuel Assurance Qualité en 2003, un tableau de bord d’indicateurs qualité a été mis en place. L’objectif de ce travail est de montrer le lien entre l’analyse des indicateurs qualité et le management d’une équipe.

Matériels et méthode

Douze indicateurs qualité obtenus par un relevé des données, par un audit de documents ou par observations couvrent 5 domaines : gestion documentaire, suivi de la validation des cycles, traçabilité du processus de stérilisation, hygiène et formation.

Résultats et discussion

Les indicateurs sont présentés deux fois par an à l’équipe de stérilisation et aux représentants de la direction, du pôle et du service de pharmacie. Cette présentation est utilisée comme outil de communication afin de valoriser et de faire reconnaître le travail souvent méconnu des agents de stérilisation à des personnes extérieures à l’unité.

A titre d’exemple, l’indicateur n°11 a été analysé sur l’efficacité du bio-nettoyage des surfaces effectué par les agents (domaine hygiène). Après une montée en charge, les taux de conformité étaient supérieurs à 95% jusqu’au second trimestre 2009. Ceci a permis de féliciter l’équipe qui y trouve une source de motivation. Puis des dérives sont apparues au cours du troisième trimestre 2009 (88%) probablement liées à une diminution de la vigilance de l ‘encadrement et à l’arrivée de nouveaux agents. Une réunion de crise a rappelé les procédures du bio-nettoyage et a officialisé la réactualisation des plans de nettoyage par secteur. Cet épisode a permis un recadrage de l’équipe et une remise en question de l’encadrement. Depuis cet événement, les taux sont de 100%. L’encadrement a pu ainsi féliciter l’équipe tout en l’encourageant à continuer dans ce sens.

Conclusion

Les indicateurs qualité sont un outil précieux intégré dans le management au quotidien de l’équipe de stérilisation, tour à tour source de motivation ou de remise en cause. En effet, ils permettent d’instaurer un véritable état d’esprit qualité à travers une sensibilisation permanente des agents sur la démarche qualité devenue obligatoire pour garantir la maîtrise du processus de stérilisation.

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Centre HospitalierSt-Morand

ALTKIRCH

EVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES l’audit des pratiques sur le tri des déchets et dynamique d’amélioration

Jean-Claude SCHREPFER, Coordinateur Qualité et Gestion des Risques du centre de réadaptation de Mulhouse

Mme Martine HELL, Infirmière Hygiéniste de l’équipe opérationnelle d’hygiène inter-établissements (CH Altkirch, CRM, HL Dannemarie, Hl Rixheim, HL Sierentz)

1. Objectifs :

Présentation de la méthodologie d’évaluation (plan d’audit, rapport d’audit, diffusion des résultats)

Mise en place du suivi des actions en relation avec les instances

Suivi par des indicateurs

Intégration de l’audit dans le cadre d’une Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) de la certification V2010

2. Contenu de la présentation

Le Centre de Réadaptation de Mulhouse a mis en place une dynamique d’audits internes depuis 1998.

Une programmation annuelle des audits est réalisée. Dans le cadre de la dynamique institutionnelle,

un audit des pratiques portant sur le tri des déchets a été programmé pour vérifier la mise en œuvre

des bonnes pratiques au regard de la réglementation, des protocoles existants et des exigences de la

certification HAS. Des outils d’évaluation ont été créés en se basant sur les grilles d’audit ciblé

conçues par l’HAS. Des audits réguliers (2007, 2009) ont permis d’identifier les points à améliorer et

de les intégrer dans un plan d’actions pour réduire les risques identifiés. Ce plan d’actions est suivi

régulièrement par un groupe « Circuit des déchets » qui a également mis en place un tableau de bord

d’indicateurs. Cette approche a été intégrée dans une Evaluation des Pratiques Professionnelles qui

sera présentée aux experts visiteurs dans le cadre de la certification V2010.

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Vous avez dit qualité ?

Nicole JEZEQUEL, cadre supérieur de santé, responsable de l'Unité de coordination hygiène-qualité-risques-vigilances,

Centre hospitalier Le Valmont, spécialisé en psychiatrie, à Montléger (F-26)

Alors que dans tous les établissements de santé, la démarche qualité devient une constante, force est de constater que la gestion des risques alimente- voire conditionne- cette démarche en l’amenant à inventorier « a priori » les événements indésirables.

Telle a été la réflexion des équipes du Centre Hospitalier Spécialisé du « Valmont », qui se sont emparées de cette dimension afin de sensibiliser leurs équipes par un regard critique sur des pratiques devenues « coutumières »

Évaluation atypique, s’il en est, certes, mais le travail pluri catégoriel des équipes en amont se reflète parfaitement dans cette fiction intitulée « Vous avez dit qualité ? »

L’impact est saisissant sur les spectateurs :

Plusieurs références du Manuel Qualité de la HAS sont alors déclinées dans leurs applications quotidiennes par les équipes qui se mettent en scène, puis deviennent spectatrices de cette mise en scène.

Présentées de façon ludique, les scènes se succèdent jusqu’au moment où le rire cède la place à la réflexion, voire la stupeur, et, se dégage alors la réflexion : comment remédier à ces dysfonctionnements ?

L’évaluation reprend alors tout son sens initial : objectiver, proposer des améliorations, orchestrer les actions nécessaires puis évaluer afin de constater l’amélioration entre les pratiques souhaitées et celles constatées.

L’outil est dépassé, les équipes peuvent alors entrer dans le déploiement réel de l’évaluation à travers des outils plus conventionnels : revue de morbi-mortalité, pertinence de la prise en charge, staffs protocolisés, etc…

Une façon originale mais concluante, d’amener les équipes à faire de l’évaluation un réflexe et une pratique professionnelle à part entière.

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Résultats de la certification des établissements de santé 2005-09

Dr Hélène LOGEROT Conseiller médical

179, rue de Lourmel - 75015 Paris Tél. : 01 53 98 95 23 / Fax : 01 53 98 95 02 / Mobile : 06 83 98 68 41

http://www.fehap.fr/

Résumé :

Dans le contexte des 10 ans des procédures d’accréditation-certification des établissements de santé, l’objectif était pour notre fédération d’analyser les résultats de la certification V2 et V2007 des établissements de santé adhérents, et de les situer par rapport à la totalité du secteur sanitaire français.

Notre fédération s’est interrogée sur le fait de savoir si elle pouvait différencier ses établissements par la qualité, et si oui, quels étaient leurs éventuels points forts et vers quelles pistes d’amélioration faire porter les efforts.

A notre demande, la HAS nous a fourni une base de données décrivant les résultats de la certification de 1 686 établissements, ayant satisfait à la procédure de certification durant la période du 2 novembre 2005 au 12 mai 2009 ; cette base était constituée à partir des rapports de certification : données complètes pour nos établissements, et données anonymisées concernant les autres secteurs d’hospitalisation (publics et privés lucratifs).

Après une présentation du niveau d’engagement dans la procédure de certification, nous présentons les résultats selon des thématiques d’amélioration de la qualité (usagers, prise en charge de la douleur, fin de vie, etc.), et dégageons des thèmes sur lesquels faire plus particulièrement porter les efforts.

Ce travail s’inscrit par ailleurs dans le contexte de la publication des premiers textes d’application de la Loi HPST du 21 juillet 2009, notamment ceux obligeant les établissements à mettre à disposition du public leurs résultats en matière de qualité ; nous avons dans ce contexte lancé une campagne « la qualité, on l’affiche », qui pourra être présentée en fin d’intervention.

En espérant que cette proposition pourra vous intéresser dans le cadre de vos journées, et qu’il sera compatible en termes de planning avec votre programme.

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Autoévaluations dans le contexte du premier niveau d’excellence de l’EFQM au sein du CHU de Charleroi, Belgique

Nathalie ZANDECKI, Responsable Analyse Qualité Organisation et Méthodes, PROMAREX, Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (ISPPC). 1 Bd Zoé Drion, B-6000 CHARLEROI, Belgique [email protected]

L’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi est composée d’un secteur non hospitalier (maisons de repos, crèche, centres pour enfants) et d’un secteur hospitalier (5 sites hospitalier, plusieurs polycliniques et centres médicaux).

Forts de l’expérience de près de 15 ans dans les démarches qualité et de gestion des risques, nous avons pu dégager les facteurs critiques de succès des projets qualité et sécurité. Les niveaux d’Excellence du modèle EFQM permettaient notamment de répondre à certains de ces facteurs critiques de succès. L’objet de l’exposé est relatif aux méthodes de la première étape du processus « Committed to Excellence », l’autoévaluation.

La direction technique, les pharmacies, le département des ressources humaines, le service de gestion des risques, la crèche et le service biotechnique ont été écoutés au niveau de leurs contraintes et souhaits. Chacun a pu bénéficier d’une méthode d’autoévaluation tenant compte de ses difficultés. Les conclusions sont que la méthode par brainstorming dans le cadre d’un workshop reste la méthode la plus efficace tant pour les personnes participant à l’auto-évaluation que pour l’animateur (qui traite l’information à la suite de ces workshop). Une variante ludique de l’autoévaluation a été proposée au personnel de la crèche. La méthode pro-format permet d’atteindre le personnel difficile à mobiliser dans le cadre d’un groupe de travail et peut être un complément à la méthode par workshop.

Une combinaison pro-format et workshop a été utilisée dans le cadre du service des ressources humaines où le principe de double lien a été utilisé lors de la sélection des projets.

La direction technique a bénéficié lors de sa deuxième autoévaluation de la méthode par questionnaire (50 questions) proposée par l’EFQM. Ce questionnaire a été administré au groupe d’autoévaluation et constituait une aide pour l’animateur. Cette méthode a permis d’inviter progressivement le groupe à s’évaluer de façon chiffrée.

Adaptée aux contraintes et au type de personnel, cette première étape peut donc être un véritable apprentissage et une mobilisation pour l’amélioration continue.

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Le Système de promotion et d’évaluation de la qualité (SPEQ) : un modèle d’évaluation en pleine santé

Monsieur Gilles FAURE ([email protected]) Procert SA (organisme de certification et de formation), Av. des Sciences 3, Y-Parc, CH-1400 Yverdon (Suisse) Responsable ProCert Santé-Social France, 44 avenue d'Alésia, 75682 Paris CEDEX 14 (France) Représentant APEQ (Agence pour la promotion et l'évaluation de la qualité dans le domaine de la Santé et du Social), Bois de Cery, 1008 Prilly (Suisse)

Texte de présentation

Développé en 1997 par l’APEQ (Agence de la Promotion pour l’Evaluation de la Qualité

dans le domaine de la Santé et du Social dont le siège se trouve en Suisse), le SPEQ

(Système de Promotion et d’Evaluation de la Qualité) est un outil d’évaluation et

d’autoévaluation spécifique à la santé et au social. Intégrant les exigences de la norme

ISO 9001 : 2008 , il est complété par des exigences sectorielles et permet de disposer

d’un instrument de gestion adapté à l’ensemble d’une institution.

Sa mise à jour en 2008, en collaboration avec les partenaires gravitant autour de ces

typologies de client, a permis de valider un référentiel renforcé sur les exigences des

normes et standards inhérents au domaine et en lien avec une prise en charge

interdisciplinaire et multi-missions

En 2009, L’APEQ, en collaboration avec ProCert (organisme de certification et de

formation en Suisse et en France), a décliné le SPEQ en un référentiel modulaire, en vue

de permettre aux institutions françaises d’intégrer progressivement un outil de

management (approche évolutive et utile à la gestion) et par la-même de répondre au

décret du 15 mai 2007 portant sur l’obligation d’évaluation interne et externe.

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TOTAL

21 95 116

310 531 334 1 175 50 223 125 140 67 58

240 11240

120

90

69 21

6860 8

217 198 285 700201 198

16285

244 44 288152 38

8012 3

3

184 164 348184

10856

2 786

Double saisieSurtemps planif interventions

TOTAL

Attente libération des boxAttente de patientsEloignement des bureaux

Appels téléphoniques mal orientés

6. Informations médicales

7. Système d'information

Manque le dossier pour courrier

1. Matériel

4. Codage

5. Dossiers

Absence de feuilles de cotation

Non communication des absencesRetard des internes aux urgences

Consultations sauvages

Absence dossier post-op CECAMise en ordre des dossiers médicaux

Accompagnement des patientsDérangements par des patients

Manque le dossier rdv

Para-médical Médical

Secrétariat indisponible pour prise de RDV et hospitalisation

3. Disponibilité secrétariat

Administratif

2. Locaux

De l’évaluation de la non qualité au changement organisationnel : la réorganisation d’un service de consultations externes d’ophtalmologie

Thierry Nobre, Professeur ; Caroline Merdinger-Rumpler, Maître de conférences Université de Strasbourg, Ecole de Management Strasbourg, Laboratoire : CESAG Claude Speeg, Professeur, Chef de service du service d’ophtalmologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

Résumé :

Cette communication présente un projet de changement organisationnel réalisé au sein d’un service de consultations externes d’ophtalmologie et visant l’amélioration de la qualité de la prise en charge du patient. Le levier de déclenchement actionné consiste à valoriser la non qualité à partir de la surconsommation en temps des professionnels mobilisés pour réguler les dysfonctionnements existants dans ce service (figure 1).

Après avoir présenté la méthodologie retenue pour cette valorisation et les résultats obtenus, la communication expose les différentes étapes conduisant à la définition et à la mise en œuvre d’un plan d’actions transformant le mode de fonctionnement du service et les différents processus participant à la prise en charge du patient.

Cette communication montre la forte interaction des différents professionnels dans le processus global de prise en charge et la nécessité de les impliquer dans la définition du plan d’action ainsi que dans sa mise en œuvre. Elle permet également d'apporter un éclairage sur la problématique de la restructuration des établissements puisque ce projet se situe dans le cadre d’un déménagement dans de nouveaux locaux. Elle montre en particulier la nécessité d’adopter des mesures d’ajustement pour tenir compte des décalages éventuels entre les caractéristiques des nouveaux locaux et les besoins des professionnels pour assurer une prise en charge performante du patient.

Mots clés : Changement organisationnel

Figure 1 : Les dysfonctionnements valorisés en heures par an

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De l’auto évaluation de certification en HAD à l’évaluation interne en SSIAD, création d’une dynamique institutionnelle

Renelle MENNESSIER, HaD France

Le concept d’évaluation n’est jamais un concept simple à aborder en équipe. Trop souvent associée à la notion de contrôle, de menace ou de sanction, en particulier lorsque cette évaluation est réalisée de manière externe, elle peut être perçue différemment et plus sereinement lorsqu’elle est réalisée en interne par les acteurs eux même et si elle s’inscrit dans une dynamique collectivement partagée.

Elle peut surtout PRENDRE SENS lorsqu’elle est axée sur la pratique professionnelle centrée sur l’usager.

Directeur du soin, chargé de mission qualité et gestion des risques en HAD et SSIAD au sein d’une même entreprise, j’ai géré ces deux structures au service de populations, dans les deux cas, prises en charge et soignées à domicile.

Amenée à conduire l’auto évaluation dans le cadre de la certification V1 puis V2007 de l’HAD , j’ai perçu cette « obligation » dans un calendrier retreint et fixé, en établissement sanitaire( l’HAD), comme une opportunité pour l’établissement médico-social ( SSIAD) : Opportunité de créer une dynamique institutionnelle d’évaluation , favorisée par le contexte environnemental commun de prise en charge, les passages fréquents de mêmes patients d’une structure à l’autre, l’implication forte des professionnels de l’HAD, les partages d’expérience entre professionnels et les questionnements suscités de part et d’autre.

J’ai donc profité de ce contexte propice et favorable, pour initier l’auto évaluation en SSIAD et développer une véritable dynamique partagée d’évaluation des organisations, des fonctionnements, des missions et des complémentarités…. Dynamique débouchant sur des actions d’amélioration partagées et complémentaires entre les deux équipes, actions centrées sur le service rendu aux patients.

C’est ce retour d’expérience que je propose de vous présenter.

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La certification NF Services dans le secteur MEDICOSOCIAL : NF Etablissement Recevant des Personnes Agées (EHPA)

et NF Services A la Personnes (SAD y compris soins infirmiers à domicile)

ou Certification NF Services dans le secteur médicosocial dans le dispositif de l'évaluation externe

Nathalie GREGOIRE : responsable des marques NF Services du secteur MEDICO SOCIAL pour le groupe AFNOR. Elle a participé à la création de ces référentiels normatifs et à leur évolution régulière.

Tél : 01 41 62 86 42 AFNOR CERTIFICATION 11 rue Francis DE PRESSENSE 93 571 LAPLAINE SAINT DENIS cedex France, mail : [email protected]

Malika BELMADANI : auditrice NF Services, référente SAD /SIAD. Elle a réalisé plus de 600 audits.

Tél : 01 41 62 86 42 AFNOR CERTIFICATION 11 rue Francis DE PRESSENSE 93 571 LAPLAINE SAINT DENIS cedex France

Résumé :

La présentation sera faite par les 2 intervenantes : 20 minutes + 10 questions réponses

Historique des référentiels NF SERVICES dans le secteur médicosocial

Les engagements de service NF services : EHPA et SAD/SIAD

Exemple : NF386

Concerne

Service des établissements d'hébergement pour personnes âgées

Caractéristiques certifiées :

- Le respect de l'éthique - La qualité de l'accueil - L'information fournie - Le cadre de vie - Le projet personnalisé (garantissant l'accompagnement et le soin) - Le traitement des réclamation clients - La qualité et la formation du personnel - La prise en compte de la satisfaction client

Les évolutions des référentiels en parallèle des évolutions réglementaires du secteur MEDICOSOCIAL

Retours d'expérience sur les apports pour les patients, les clients internes, les partenaires externes.

Questions/réponses

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AUDIT DU CIRCUIT DU MEDICAMENT : DE LA PRESCRIPTION A L’ADMINISTRATION

Pascal BARREAU, Préparateur en Pharmacie Hospitalière, Technicien Supérieur Hospitalier Hôpital Local de la Châtaigneraie, pour le réseau C.RI.QU.E (Coordination de la prévention et de la gestion des RIsques et de la Qualité des Etablissements de santé de Vendée) Pascal BARREAU 9 av du Maréchal Leclerc BP 25 85120 LA CHATAIGNERAIE - Tel 02 51 53 65 65 [email protected] C.RI.QU.E Centre Hospitalier Départemental 85925 LA ROCHE/YON cedex 9 -Tel 02 51 44 63 84 [email protected]

La C.RI.QU.E est un réseau chargé d’assurer une cohérence entre les établissements de santé de Vendée en termes de Qualité et de Gestion des Risques.

La problématique de la sécurisation du circuit du médicament est très vite apparue à son conseil de gestion comme nécessitant une démarche globale et structurée, notamment au travers les résultats des procédures d’accréditation (V1), puis de certification (V2 et V2010 en cours).

Le circuit du médicament à en effet cela de particulier qu’il est extrêmement complexe, concernant notamment de multiples intervenants ; qu’il fait l’objet d’une réglementation à la fois exhaustive et détaillée, mais aussi d’application difficile ; et enfin qu’il existe, de la part des professionnels, une prise de conscience et des questionnements relatifs au risque iatrogène auxquels il convient d’apporter des réponses.

Le Comité Technique, instance opérationnelle du réseau, s’est donc employé à mettre en place en juin 2008 une démarche d’audits croisés dans le double objectif de mesurer le niveau de risque, puis de proposer des outils d’amélioration des pratiques.

Les grilles d'audit ont été élaborées à partir du référentiel HAS "Prescription des médicaments en chirurgie programmée". Le groupe de travail a extrapolé les grilles à l'ensemble du circuit du médicament afin de l'appliquer au contexte d'un établissement sanitaire.

La CRIQUE a mobilisé 27 auditeurs préalablement formés, chargés de réaliser sur 4 jours ces audits croisés au sein de 16 établissements, et plus particulièrement de leurs services soins de suite, soins de longue durée et EHPAD, dont on sait qu’ils sont généralement gros consommateurs de médicaments. L’ensemble des circuits du médicament a ainsi été examiné, de la prescription à l’administration " aide à la prise" des médicaments per os.

Une présentation des résultats a été réalisée dans le cadre des "1ères Rencontres de la C.RI.QU.E" qui se sont tenues le 4 juin 2009 à La Roche-sur-Yon. Un groupe de travail constitué de 5 membres du comité technique a ensuite été mis en place ; ses travaux ont été orientés vers deux objectifs maintenant atteints :

-D’une part la réalisation d’une grille d’analyse permettant de d’effectuer une cartographie exhaustive des risques liés au circuit du médicament dans son intégralité.

-D’autre part un ensemble de documents-qualité « standards » construits sur la base des dispositions législatives et réglementaires, et permettant de répondre aux principaux risques recensés.

Les établissements peuvent désormais s’approprier ces documents en y apportant les modifications nécessaires, en fonction de leurs organisations et moyens matériels et humains.

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Analyse préliminaire des risques appliquée au risque de transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob

Bertrand Eric, gestionnaire des risques, et Schlatter Joël, Pharmacien Hospitalier Schlatter Joël, centre hospitalier universitaire Jean Verdier - APHP, Avenue du 14 juillet, 93140 Bondy, France, Téléphone : 33.1.48.02.66.04, Fax : 33.1.48.02.66.23, Email : [email protected] Correspondant : Bertrand Eric : Centre Hospitalier Universitaire Ambroise Paré - APHP, 9 avenue Charles de Gaulle, 92100 Boulogne-Billancourt, France, Email : [email protected]

Objectif : L’objectif du présent travail est de construire une analyse fonctionnelle pour identifier les situations dangereuses dans le but final de réduire les risques de transmission de la MCJ lors des actes chirurgicaux.

Méthode : Une analyse préliminaire de risque (APR) est construite permettant d’identifier tous les risques et événements qui peuvent mener à un accident et identifier des actions de réduction des risques. Les dangers génériques sont identifiés et une cartographie des situations dangereuses est modélisée. Des mesures correctives sont planifiées pour réduire au minimum les risques.

Résultats : Sont identifiés 62 points de criticité 1 et 69 de criticité 2. Seules les situations dangereuses de criticité 1 seront traitées pour assurer une gestion bloquée du risque de transmission de la MCJ. Pour chaque scénario, la cause de la situation dangereuse potentielle est évaluée selon les conséquences possibles. Le diagramme de Kiviat des risques initiaux prouve que la dispersion maximum de risque a un impact sur les secteurs de la stérilisation et des consultations, alors que le diagramme moyen de dispersion de risque a un impact sur le remplissage du questionnaire et le conditionnement des boîtes du bloc. Après le plan de réduction de risque, les situations dangereuses potentielles sont réduites en C2 donc acceptables et sous contrôle. Le plan de réduction des risques comporte 32 actions divisées en 5 catégories comme : achat de matériel (1 action), traçabilité des instruments (6 actions), assurance qualité (10 actions), gestion (2 actions), plan de formations (13 actions). La période d’action nécessite pour la majorité des actions un délai immédiat.

Le délai immédiat correspond à l’effort le plus important à mettre en œuvre. Pour chaque action, on établit un procédé qui spécifie le scénario cible, qui est responsable, la description de l'action, les objectifs, et le taux des risques résiduels.

Discussion : Les risques des phases de séquestration, de destruction, de remplissage du questionnaire MCJ, de la vérification du questionnaire MCJ ne sont pas maîtrisés. Après l’application du plan de réduction des risques, ces phases se situent dans une zone de maîtrise acceptable mais sous contrôle. Les actions de réduction des risques doivent se concentrer sur la formation du personnel, sur le risque juridique d’un non-respect de la réglementation.

Conclusion : Le risque de transmission de la MCJ à un patient opéré est potentiellement redouté pour ses conséquences humaine, collective, juridique et financière. Depuis plusieurs années, différentes mesures de prévention ont été prises afin de réduire au niveau le plus faible possible particulièrement dans les établissements de santé. Cependant, l’évaluation de ces mesures n’est pas réellement quantifiée. L'analyse préliminaire des risques de transmission de la MCJ est appliquée à l'hôpital jean Verdier, en réalisant sur une l'analyse fonctionnelle, la cartographie des situations dangereuses, et la cartographie des risques.

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Risques sanitaires d’origine infectieuse Exemple de la pandémie grippale AH1N1

René NOTO Société française de médecine de catastrophe

Résumé

Les risques sanitaires sont communs à de nombreux comportements et activités de l’homme ainsi qu’aux éléments de son environnement.

Ainsi le risque infectieux est » transversal » des comportements alimentaires et sexuels, à l’environnement animal, à certaines activités industrielles, aux activités de soins et ailleurs le risque infectieux un risque naturel.

Parmi ces risques infectieux le risque « Grippal » a été au premier plan des préoccupations dans le domaine de la santé publique au cours des derniers mois en raison de son caractère épidémique voire pandémique.

Face à ces risques sanitaires d’origine infectieuse il est logique et classique de mettre en place une politique de prévention et de protection.

Celle-ci repose sur la réalisation de plusieurs actions :

- le recueil et l’analyse des données épidémiologiques à l’échelon international autant que national ;

- la mise en œuvre de mesures de prévention passives qui tiennent compte des modalités de transmission, de contamination et des contraintes logistiques et économiques ;

- la mise en œuvre de mesures de protection active des possibilités d’immunisation individuelle et collective qui tiennent compte des vulnérabilités spécifiques ;

- la mise en œuvre d’une campagne d’information de la population pour obtenir son adhésion complète à ces mesures de santé publique ;

- l’élaboration d’une stratégie homogène en matière de prise en charge médicale des sujets atteints.

Cette stratégie globale nécessite l’adhésion complète de tous les acteurs sanitaires participant à cette chaîne de prévention et de soins.

Cette stratégie globale peut rencontrer un certain nombre d’obstacles nuisibles à son efficacité telle la survenue de rumeurs sur l’efficacité ou la « dangerosité »des actions préconisées et la mise en doute d’actions sanitaires sans aucune preuve scientifique.

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Améliorer la sécurité des soins par des analyses de scénarios cliniques d’événements indésirables liés aux soins

Dr Pauline OCCELLI, Médecin de santé publique Dr Jean-Luc QUENON, Chef de projet Gestion des risques CCECQA - Comité de Coordination de l'Évaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine Hôpital Xavier Arnozan 33604 PESSAC Tel : 05 57 65 61 34 - Fax : 05 57 65 61 36 E-mail : [email protected]

Thème du sujet

Gestion des risques en milieu hospitalier - Évaluation a priori des risques

Communication orale

L’analyse de scénarios cliniques d’événements indésirables liés aux soins (EI) est une approche par problème qui consiste à analyser avec les professionnels d’une unité de soins des EI qui ont eu lieu dans d’autres établissements de santé ou unité de soins, afin de mettre en place des actions visant à éviter leur survenue. Cette méthode d’analyse a priori des risques est basée sur une approche systémique.

Les scénarios utilisés sont issus de cas cliniques réels ayant fait l’objet d’analyses approfondies des causes. L’analyse dure 45 minutes et se déroule de la façon suivante : une introduction rappelant les objectifs et les modalités du déroulement, la présentation du scénario, une analyse des défaillances (causes immédiates) et des facteurs ayant contribué à la survenue de ces défaillances (causes profondes), l’analyse des vulnérabilités et des barrières de l’unité de soins pour la survenue d’un scénario identique, suivi de la recherche de solutions dans un but d’amélioration de la sécurité. Les thématiques abordées lors des analyses peuvent être adaptées aux problématiques locales.

En santé, l’analyse de scénario est une méthode qui a été utilisée afin d’évaluer les pratiques des professionnels (concernant le médicament et l’hygiène hospitalière par exemple), de réaliser un retour d’expérience (suite à une analyse approfondie des causes d’un EI) ou de faire évoluer les perceptions des professionnels sur certaines questions de sécurité (suite à une mesure de la culture de sécurité des soins). Des exemples de scénarios, et de résultats issus d’analyses seront présentés.

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LES APPORTS D’UN RETOUR D’EXPERIENCE A PARTIR DE L’ANALYSE APPROFONDIE DES CAUSES D’UNE ERREUR D’IDENTITE

Florence DELAPERCHE, Gestionnaire des risques Dr Jean-Luc QUENON, Chef de projet Gestion des risques CCECQA - Comité de Coordination de l'Évaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine Hôpital Xavier Arnozan 33604 PESSAC Tel : 05 57 65 61 44 - Fax : 05 57 65 61 36 E-mail : [email protected] [email protected]

Thème du sujet

Gestion des risques en milieu hospitalier. Évaluation et amélioration de la maîtrise des risques d’erreur d’identité.

Communication orale

Un projet aquitain de prévention du risque d’erreurs d’identité propose une démarche a posteriori de gestion des risques par l’analyse approfondie de cas d’erreurs. La méthode utilisée est celle développée dans le cadre de l’étude ÉNÉIS (Étude Nationale sur les Événements Indésirables liés aux Soins, 2004 et 2009) basée sur le modèle de James REASON. L’analyse approfondie d’une erreur de prescription d’un médicament contenant du potassium administré à une patiente à la place de son époux hospitalisé dans la même chambre, a permis d’identifier les causes immédiates et profondes de l’erreur. Un outil de structuration de plans d’action est proposé. Une réflexion sur la régulation de l’activité cognitive pour résoudre un problème selon le modèle de Jens Rasmussen, a ouvert un autre regard sur la survenue de certaines erreurs.

Chronologie des faits

Une patiente de 74 ans est admise dans un centre de rééducation pour une convalescence suite à la pose d’une prothèse du genou gauche. Elle présente des antécédents d’hypertension artérielle, de diabète, d’athérome et de phlébite. Environ trois semaines plus tard, son mari est admis dans le même établissement pour une hémiparésie liée à un accident vasculaire cérébral ischémique. Il présente des antécédents d’hypertension artérielle. Il est porteur de deux endo-prothèses vasculaires. Les deux patients sont hospitalisés dans la même chambre. Trois semaines plus tard, vers 11 h 30, les résultats biologiques des patients sont transmis par fax par le laboratoire d’analyses biologiques et médicales prestataire. Parmi ces résultats figurent un bilan d’hémostase pour madame et un ionogramme pour monsieur. Deux médecins s’occupent du service où séjournent ces deux patients: celui du matin et celui de l’après-midi. Les résultats destinés à être traités par le médecin de l’après-midi sont placés dans la bannette des infirmières chargées de répartir l’ensemble des résultats arrivés dans les bannettes des quatre services de l’établissement. Les résultats sont classés par service et par numéro de chambre. Entre 12 heures et 14 heures, une personne de l’équipe soignante agrafe malencontreusement la feuille de résultats du patient avec la feuille de résultats de son épouse portant le même nom. Ainsi, se retrouvent en page 1, les résultats de madame et en page 2, les résultats de monsieur. Ces résultats seront rangés dans le dossier médical de madame. L’après-midi, le médecin de l’unité de soins consulte les bilans biologiques. Ne s’apercevant pas de l’erreur de classement de la deuxième page, il fait une prescription de KALEORID® (comprimés de chlorure de potassium utilisés pour traiter les hypokaliémies) pour madame à partir de la lecture des résultats de son mari. Trois jours plus tard, l’autre médecin de l’unité de soins s’aperçoit de l’erreur lors de sa visite en remarquant dans le dossier de la patiente l’absence de prescription d’un ionogramme. Il prescrit alors un bilan biologique pour madame et du KALEORID® pour monsieur.

Conséquences

Après la prise du traitement indu, la patiente présente une kaliémie à 4,8 mmol/l (normale entre 3,5 et 5 mmol/l), sans conséquence clinique. L’hypokaliémie non traitée du patient persiste à 3,3 mmol/l. Deux jours plus tard, avec son nouveau traitement, sa kaliémie revient à 3,7 mmol/l.

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Actions immédiates

Le médecin informe les deux patients concernés et leur médecin traitant. Il établit une fiche de signalement d’événement indésirable transmise en interne. Une note de service destinée à attirer l’attention du personnel sur ce risque d’erreur est diffusée par la responsable des ressources humaines.

L’analyse approfondie des causes

L’analyse a duré deux heures. Un climat de confiance s’est établi dès le début de l’entretien collectif. Chacun s’est librement exprimé, n’hésitant pas à parler des différents facteurs ayant contribué à la survenue de l’erreur. Le groupe dynamique et motivé a également été moteur pour proposer des solutions. Les causes profondes de l’erreur de prescription et d’administration du médicament ont été recherchées en partant des causes immédiates identifiées.

Les causes immédiates

Elles représentent les défauts de vérifications et se retrouvent au niveau du couple patient-soignant. L’analyse a permis d’identifier trois causes immédiates de l’erreur en lien avec les professionnels.

• L’erreur de rangement du résultat biologique du patient, effectué à partir de la lecture du nom du patient et du numéro de chambre.

• Le défaut de vérification de l’identité du patient avant la prescription du médicament.

• Le défaut de vérification de la prescription d’un ionogramme et de la cohérence des résultats avec la situation clinique.

Les causes profondes

Elles représentent les facteurs latents ou terrains favorables à l’erreur d’identité. Elles sont classées par catégorie de facteurs latents.

EN LIEN AVEC LES DEUX PATIENTS

• L’homonymie.

• L’hospitalisation durant une même période dans le même service et dans la même chambre.

AU NIVEAU DES TACHES A ACCOMPLIR

• L’absence de règle pour l’identification avant tout soin.

• L’absence de règle pour l’identification des patients homonymes.

AU NIVEAU DE L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL

• Dans le dossier médical, sur les étiquettes d’identification, l’absence de nom de naissance de la patiente.

• Le manque d’informatisation: du dossier patient, des transmissions des résultats biologiques et du circuit du médicament.

AU NIVEAU DE L’ORGANISATION

• Un défaut d’adaptation à une situation inhabituelle: la présence de patients homonymes dans la même chambre.

AU NIVEAU DU CONTEXTE INSTITUTIONNEL

• L’absence de politique d’identification des patients dans l’établissement.

L’identification des causes de l’erreur a permis de déployer au sein de l’établissement une démarche de prévention des erreurs d’identité liées à des homonymies et a créé une opportunité d’amélioration plus générale de l’identification du patient. Cette démarche se retrouve dans les solutions proposées lors de l’analyse dont certaines ont été mises en place depuis l’événement.

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Tester et améliorer la sécurité des soins par des exercices avec un patient fictif

Dr Jean-Luc QUENON, Chef de projet Gestion des risques Florence DELAPERCHE, Gestionnaire des risques CCECQA - Comité de Coordination de l'Évaluation Clinique et de la Qualité en Aquitaine Hôpital Xavier Arnozan 33604 PESSAC Tel : 05 57 65 61 44 - Fax : 05 57 65 61 36 E-mail : [email protected]

Thème du sujet

Gestion des risques en milieu hospitalier - Évaluation a priori des risques

Communication orale

Un projet aquitain de prévention du risque d’erreurs d’identité propose une démarche a priori de gestion des risques par la réalisation d’exercices avec un patient fictif.

L’objectif de ces exercices est de tester l’efficacité des barrières contre les risques d’erreurs mises en place dans un établissement de santé. La méthodologie est celle de l’évaluation d’un système. Elle nécessite pour sa mise en œuvre une organisation préalable avec l’établissement, l’information des professionnels, des scénarios sans piège, la préparation d’un parcours de soins adapté aux spécificités locales, un patient fictif non connu, la participation d’un responsable des exercices appartenant à l’établissement, une restitution et discussion avec l’ensemble des professionnels à la fin de l’exercice.

Les résultats de plusieurs exercices seront présentés (film montrant des exercices tournés en caméra cachée pour une émission télévisuelle), ainsi que les enseignements tirés par les professionnels à l’issue de ces exercices.

La réalisation d’exercices avec un patient fictif est une méthode innovante d’amélioration des pratiques professionnelles, efficace et bien acceptée par les professionnels pour apprécier rapidement les facteurs humains et organisationnels.

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Analyse et prévention des surdosages et/ou des effets indésirables hémorragiques sous antivitamine-K (AVK) en milieu hospitalier en Alsace

Groupe de travail de la région Alsace concernant la pharmacovigilance des AVK Coordination : Centre régional de pharmacovigilance de Strasbourg - Dr TEBACHER-ALT

Objectifs L'objectif primaire de cette étude prospective de pharmacovigilance intensive est l’analyse étiologique des augmentations d'INR (INR > 3.5) et/ou des effets indésirables hémorragiques chez des patients sous AVK en milieu hospitalier ou dont c’est le motif d’hospitalisation. Les objectifs secondaires sont la gestion de ces situations ainsi que l’éducation thérapeutique du patient. Méthodes Cette étude, réalisée entre juin 2006 et septembre 2008 dans divers établissements hospitaliers publics et privés de la région Alsace fait intervenir, au sein de chaque établissement, un groupe de gestion pluridisciplinaire de professionnels de santé associant médecins, biologistes, pharmaciens, infirmiers et étudiants. Ont été recueillies les données démographiques, l’indication et la date d’introduction de l’AVK, les co-morbidités, les médicaments associés, la possession d’un carnet de surveillance AVK. Résultats 451 patients d’âge moyen de 78 ans (34-100 ans) ont été inclus.. 50,66% avaient plus de 80 ans. L’indication de l’AVK était les ACFA (301 cas), l'embolie pulmonaire (35 cas), la TVP (22 cas), une valve mécanique cardiaque (20 cas), un IDM (19 cas), une thrombophilie (10 cas). Les étiologies des augmentations d'INR étaient essentiellement les interactions médicamenteuses (38.1 %), l'insuffisance rénale d’apparition récente ou l’aggravation d’une insuffisance rénale préexistante (29 %), l'adaptation posologique à l’instauration du traitement (14,6 %) et la posologie trop élevée chez le sujet âgé (14 %). L’augmentation de l’INR était asymptomatique dans 418 cas ; 33 observations d’effets indésirables (EI) hémorragiques ont été relevés (parmi eux 5 EI avec un 2<INR<3) ; ils sont classés comme graves dans 27 cas (critères OMS). 2 décès sont survenus : l’un dans les suites d’un AVC hémorragique (INR 4,09) le second dans les suites d’un hématome de la paroi abdominale (2<INR<3). Un retour d’information a été effectué vers le prescripteur notamment pour les interactions médicamenteuses, les posologies trop élevées chez la personne âgée et les adaptations posologiques. Parallèlement, l'éducation thérapeutique du patient a été menée via un diaporama au lit du malade par des étudiants hospitaliers ou un programme d'éducation réalisé par des infirmières. Concernant le carnet de surveillance AVK : 35,7 % des patients voire plus n’en possédaient pas. Conclusion Ce travail prospectif confirme la prépondérance des interactions médicamenteuses et des insuffisances rénales dans la survenue d’augmentation de l’INR chez les patients en milieu hospitalier. Un renforcement de l’information des professionnels de santé et de l’éducation thérapeutique des patients, une utilisation du carnet de surveillance AVK à optimiser doivent être des objectifs de qualité de tout établissement de santé.

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Check list : outil de partage ou support de traçabilité ?

Patrice PAPIN, chirurgien orthopédiste et traumatologue, Centre hospitalier de Villefranche-sur-Saône (F-69), secrétaire général du Syndicat national des chirurgiens orthopédistes et traumatologues (SNCO), médecin expert extérieur (MEE) à la Haute autorité de santé (HAS)

A l‘initiative de la Harvard School of Public Health et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la check-list au bloc opératoire a été présentée le 25 Juin 2008 à Washington dans le cadre de l’action « Une chirurgie plus sûre pour sauver des vies ».

La check-list au bloc opératoire s’intègre dans une démarche qualité et sécurité conduite par tous les acteurs du bloc opératoire. La mise en œuvre de la check-list devient systématique pour l’ensemble des blocs opératoires à partir de 2010 au travers de la certification des établissements de santé (critère 26a de la V2010). Pour la certification, l’organisation du bloc opératoire est une pratique exigible prioritaire (PEP), c’est à dire une référence, des critères ou des éléments d’appréciation pour lesquels des attentes particulières sont exprimées. La vérification par l’équipe d’experts-visiteurs sera systématique et bénéficiera d’une approche standardisée.

La non-atteinte de ces exigences conduira systématiquement à une décision de certification péjorative, voire à une non certification. Certains organismes agrées comme Orthorisq ont intégré la check-list dans leur programme de spécialité.

L’adaptation française de la check-list de l’OMS, élaborée par la HAS avec l’ensemble des acteurs du bloc opératoire, la rend plus proche du contexte de pratique français. La check list doit être adaptée à nos pratiques, aux équipes (chirurgicales, de soins, de bloc) et à l’établissement de santé : Il ne faut pas imposer une procédure non reproductible et non comprise, source de surcharge de travail pour l’équipe, qui serait alors mal faite et n’atteindrait pas ses objectifs. Il faut prendre le temps de faire un audit de ce qui se fait déjà et est accepté par tous ; check-list et mode d’emploi évolueront en fonction des résultats.

L’objectif central de la check-list est de favoriser la verbalisation au bloc, en formalisant la communication.

La check-list est ainsi un support pratique qui doit permettre de faire progresser la culture sécurité du patient au bloc opératoire. C'est un outil de partage de l'information au sein de l'équipe permettant d'effectuer, de manière croisée, les vérifications ultimes.

L'évaluation doit plus porter sur la réalité du décloisonnement de l'information, des échanges entre professionnels que sur le pourcentage de fiche bien rempli. La pression juridique peut entrainer une attitude défensive dans la mise en place de la check-list.

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L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) : la mise en place de la revue de morbidité-mortalité (RMM) dans un Centre régional de lutte contre le cancer (CRLCC).

Son articulation avec la certification dans sa version 2010 et avec la gestion des évènements indésirables

Isabelle BERNARDI Centre régional de lutte contre le cancer de Lorraine (Alexis Vautrin)

Il y a une dizaine d’année, les établissements ont initié leur démarche de gestion des risques, par la gestion des risques à postériori, et plus précisément la mise en place de la gestion des évènements indésirables. Depuis quelques années plusieurs méthodes et outils se succèdent…

Comité de retour d’expérience, Revue de morbidité mortalité, dernièrement la check-list du bloc opératoire etc. Avec cet éventail d’outils et de méthodes, les établissements de santé sont un peu désarçonnés par rapport à l’objectif de chaque démarche et sa mise en œuvre concrète et utile dans les services de soins

Comment mettre en place une RMM dans un établissement et comment l’articuler avec les démarches déjà existantes ? Comment rendre ces démarches utiles et pertinentes pour les équipes ?

Les établissements doivent assurer une cohérence dans la sécurité des soins en utilisant ces méthodes et ces outils qui étaient proposés et maintenant imposés - critères souvent « prioritaires » - par la certification HAS V2010 et pour la cancérologie.

L’articulation de ces différentes démarches ayant pour objectif final la sécurisation du processus de soins.

Le Centre Alexis Vautrin a mis en place son 1er comité de retour d’expérience (CREX) en radiothérapie en 2007, puis dans le cadre du circuit du médicament et en radiologie.

Cette structure complète les Comité de Retour d’Expérience (CREWX) mis e place depuis 2007 (radiothérapie, circuit du médicament et radiologie)

L’implication et la participation active des soignants et des médecins est un facteur clés de réussite.

Des analyses systémiques sont réalisées et les actions sont suivies à chaque réunion. Un bilan annuel d’activité permet de suivre l’évolution de ces différentes structures et démarches.

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SUIVI DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES A PARTIR D’UNE BASE DE DONNEES CLINIQUES

BOURGAIN JL, Chef du pôle bloc opératoire Institut Gustave Roussy - 94800 VILLEJUIF

[email protected]

L’évaluation des pratiques professionnelles est entrée dans la pratique courante et chacun a pu se rendre compte de son intérêt pour améliorer la sécurité des patients [1] et développer la culture de l’esprit d’équipe. Le plus souvent, cette évaluation s’intéresse aux problèmes de façon ponctuelle par l’analyse d’évènements sentinelles rares mais démonstratifs, par des enquêtes ponctuelles ou par de courtes séries prospectives. Ces techniques ne sont pas exemptes de pièges et de biais. De plus, il est difficile d’en faire le suivi régulier car la reproductibilité de telles analyses n’est pas assurée. Répéter ces travaux tous les ans est de plus pénible et décourageant. Les systèmes basés sur la traçabilité électronique sont les instruments de référence [2]. Le dossier informatisé plus ou moins couplé à des systèmes électroniques de détection d’erreurs a déjà prouvé son efficacité. Néanmoins, plusieurs obstacles s’opposent à sa diffusion parmi les quels la résistance des médecins est souvent mise en exergue [3]. Dès le début des années 1990, le service d’anesthésie de l’IGR s’est investi dans la construction d’un système informatisé d’acquisition des paramètres monitorés et des évènements cliniques. Dès 1998, il a été possible d’analyser certaines données, impliquant une démarche qualité. Nous avons déjà utilisé deux systèmes et nous sommes en train d’implémenter le troisième. Chaque lit est équipé d’un ordinateur relié à un serveur ; il recueille les paramètres vitaux de façon continue et les infirmières anesthésistes saisissent les informations au fil de l’eau : injection médicamenteuse, actes techniques etc. Ces données sont conservées sous deux formes : un fichier séquentiel indexé reproduisant la feuille infalsifiable et une base de données interrogeable. Plus de dix ans après le début de l’exploitation de cette base de données [4], un certain nombre d’enseignements peuvent être énoncés :

L’exhaustivité est satisfaisante pour la plupart des items importants et l’argumentation classique de la non-adhésion des médecins aux systèmes informatisés n’est pas forcément la règle !

Les pannes techniques du système sont très rares et ne gênent pas l’analyse.

L’analyse de la compliance à l’application des procédures est assez facile

L’analyse parallèle du suivi des protocoles et d’indicateurs simples (score de douleur, hypothermie …) est riche en enseignement. Elle fédère les équipes et permet la réactualisation des protocoles

L’identification et le suivi d’évènements sentinelles rares est chose simple. Ce peut être l’objet de publications

Les médecins et les infirmières sont réceptifs aux messages issus de l’analyse de ces données.

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Plusieurs limites doivent être formulées :

L’écriture des requêtes interrogeant la base de données n’est pas chose simple et, dans notre expérience, reste du domaine de trop peu de personnes. Les outils performants comme l’analyse bayésienne ne sont pas encore utilisables en routine pour l’analyse de ces données.

Ces données ne sont pas conservées de façon pérenne au delà de la durée de vie du système qui, nous le rappelons, est limitée à moins de dix ans.

Ces systèmes sont propriétaires et il est encore difficile de les interfacer au système d’information centrale de l’établissement. Ainsi, il est souvent difficile de lier les indicateurs d’activité et de qualité médicale.

Il manque encore de standard sémantique pour nommer les évènements et la configuration reste un processus assez artisanal.

L’optimisme est de mise et, en France comme aux Etats Unis, de gros moyens financiers sont mis à notre disposition pour développer les systèmes d’information. Nos demandes doivent être crédibles et pugnaces pour que le processus qualité ne soit pas le parent pauvre de l’informatisation.

Références

1. Garg AX, Adhikari NK, McDonald H, Rosas-Arellano MP. Effects of computerized clinical decision support systems on practitioner performance and patient outcomes : a systematic review. JAMA 2005 ; 293 : 1223-38

2. Amalberti R., Gremion C., Auroy Y., Michel P., Salmi R., Parneix P. et al . Les systèmes de signalement des événements indésirables en médecine. Etudes et résultats 2007 ; 584 :

3. Benson M, Junger A, Fuchs C, Quinzio L, Bottger S, Jost A et al . Using an anesthesia information management system to prove a deficit in voluntary reporting of adverse events in a quality assurance program. J Clin.Monit.Comput. 2000 ; 16 : 211-7

4. Bourgain JL, Puizillout JM, Ropars JM. [Centralized information system of data on anesthesia]. Ann.Fr Anesth.Reanim. 1997 ; 16 : fi23-fi24

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LE PROGRAMME MOBIQUAL : UN PROGRAMME AU SERVICE DE LA QUALITE DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES

Sébastien DOUTRELIGNE Coordonnateur national du programme MobiQual

Le programme MobiQual est une action nationale dont l’objectif est d’améliorer la qualité des pratiques professionnelles et du prendre soin en faveur des personnes âgées et handicapées. Il concerne les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), les établissements de santé ainsi que les services intervenant au domicile.

Différents outils de sensibilisation, de formation et d’aide à la pratique quotidienne sous forme de mallette ont été conçus sur des thématiques majeures, et en particulier sur la thématique de la bientraitance. Cet outil, mis à disposition gratuitement en échange d’un engagement à une bonne utilisation, représente pour tout établissement une occasion d’amorcer ou de renforcer une démarche institutionnelle de bientraitance, avec l’organisation de rendez-vous réguliers et d’une évaluation.

Le cœur de la « trousse de bientraitance » est un film, dénommé « 24 heures de la vie d’un EHPAD », permettant de suivre les temps forts de la vie d’un établissement. Son visionnage en tout ou partie a vocation à susciter une réflexion sur les comportements et pratiques des professionnels dans le but d’identifier des problématiques spécifiques à l’établissement puis, dans un second temps, d’inciter à des changements jugés bénéfiques, tant pour les résidents que pour les professionnels.

L’intervention permettra, tout d’abord, de rappeler rapidement les éléments constitutifs du programme MobiQual (modalités de diffusion, liens entre les outils disponibles, protocole d’évaluation, …) et de faire le point sur son état d’avancement et sur ses perspectives de développement d’ici à 2012. Ensuite, les contenus de l’outil relatif à la bientraitance seront présentés, et en particulier le film « 24 heures de la vie d’un EHPAD ». Enfin, des éléments d’évaluation concrète de l’utilisation de cet outil seront présentés à partir de l’analyse qualitative et quantitative des questionnaires renvoyés par les établissements engagés au niveau national (acteurs impliqués, sujets majoritairement abordés, impact en termes de valorisation des soins…).

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Résumé pour Congrès à Strasbourg le 26/05/2010

SUIVI D’INDICATEURS EN CHIRURGIE THYROÏDIENNE

C. COLIN1, A. DUCLOS1, J. C. LIFANTE2, J. L. PEIX2 1 Pôle Information Médicale Evaluation Recherche

2 Centre Hospitalier Lyon Sud 1 2 Hospices Civils de Lyon, Université Lyon I

La maîtrise statistique des processus, introduite par Walter SHEWART en 1920 dans l’industrie américaine, consiste à suivre dans le temps un ou plusieurs indicateurs qui évaluent la qualité et/ou la sécurité d’un processus de production.

C’est une méthode graphique qui analyse dans le temps à la fois le niveau et la variabilité de l’indicateur, objectivant ainsi que pour améliorer un processus il faut d’abord en réduire la variabilité pour ensuite en améliorer la valeur.

Appliquée au soins, et à la chirurgie en particulier, cette méthode permet de suivre un taux de succès ou un taux de complication d’une technique, d’une prise en charge pour en maîtriser la variabilité et ainsi améliorer la qualité et la sécurité de la prise en charge du patient.

Nous avons mis en place cette méthode dans un service de chirurgie endocrinienne du Centre Hospitalier Lyon Sud (Hospices Civils de Lyon). Le taux de paralysie du nerf récurrent, le taux d’hypocalcémie, la durée de séjour après chirurgie de la thyroïde sont suivis maintenant depuis 5 ans dans ce service.

Le recueil des données comprend quelques variables additionnelles au recueil de routine du PMSI : calcémie, difficulté opératoire, utilisation du neuromonitoring. Ces variables sont analysées avec les données diagnostiques et acte du PMSI par le pôle IMER et transmises chaque mois au service. Des réunions trimestrielles de débriefing des résultats sont organisées dans l’équipe avec suivi des actions engagées dans un journal de bord et analyse collective des complications les plus graves (paralysie bilatérale du nerf récurrent).

� Le premier résultat important est la faisabilité de ce suivi d’indicateurs qui est maintenu dans le temps grâce à l’implication constante des leaders chirurgiens de cette équipe.

� Le deuxième résultat est la capacité de l’outil à détecter des périodes de moindre performance et ainsi de permettre une analyse des causes seulement dans la situation où la variabilité de l’indicateur a dépassé le seuil choisi par l’équipe et calculé dans la carte de contrôle.

� Le troisième résultat est l’observation au cours du temps d’une réduction de la variabilité des indicateurs collectés et la possibilité d’observer l’effet d’un changement de technique opératoire (neuromonitoring) sur l’amélioration des résultats.

En perspective, il sera utile d’observer l’effet de l’introduction de la check-list au bloc opératoire sur ce suivi d’indicateurs et d’examiner à long terme quels sont les changements d’organisation, de management, de gestion des équipements et des ressources humaines, qui sont susceptibles d’améliorer encore la qualité de la prise en charge chirurgicale.

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Mise en place au sein de la Direction de l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins d’un Comité de Retour

d’Expérience de la certification version 2010

Bruno LUCETRencontre des métiers de la santé Strasbourg 26 mai 2010

La version 2010 de la certification des établissements de santé apporte de profondes modifications à la procédure. La HAS met en place un dispositif de suivi et d’évaluation de cette nouvelle procédure dès la production des premiers rapports.

Cette évaluation précoce porte sur le fonctionnement du processus décisionnel et son articulation avec le système de cotation des critères, sur la cohérence et la pertinence de l’ensemble des potentielles décisions de certification, ainsi que sur l’intégration des indicateurs dans la certification et la nouvelle approche arrêtée en matière de sécurité sanitaire et d’interface avec les autorités de tutelle.

Cette évaluation s’inscrit dans une double logique d’amélioration continue de la qualité et de gestion des risques de la démarche de certification des établissements de santé; elle vise à objectiver les ajustements à mettre en œuvre pour consolider la procédure ainsi qu’à alimenter la réflexion en matière de développement continu de la certification.

D’un point de vue méthodologique, le choix privilégié a été celui d’une approche de type systémique qui puisse prendre en compte les différents aspects politiques, techniques, organisationnels et humains qui sont mis en œuvre dans la procédure de certification. Le cadre conceptuel du retour d’expérience, qui propose des outils adaptés aux processus complexes et à leur management, a été retenu.

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Deux types de réunion pour l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) : la revue de morbidité mortalité (RMM) et le comité de retour d’expérience (CREX) : de l'antinomie apparente à la complémentarité

Patrick NACHIN RéQua

Le concept de conférence d’analyse des décès est apparu aux Etats-Unis au début du XXe siècle dans le rapport sur l’éducation médicale de FLEXNER. Le plaidoyer pour une formation médicale institutionnalisé va rapidement faire de la RMM un outil pédagogique de premier plan permettant une analyse des pratiques et un égard critique par les pairs sur leurs pratiques. Ainsi en 1917 les conférences de mortalité sont intégrées aux standards pour les pratiques hospitalières et sont à l’origine du dispositif d’accréditation des hôpitaux Nord Américains (Joint Session of Committee Standards). En 2001, 90% des programmes de formation comportent outre Atlantique des RMM.

La RMM est considérée comme un véritable programme d’apprentissage par l’erreur permettant un regard constructif des pratiques professionnelles pour les juniors mais aussi pour les seniors.

L’émergence des démarches qualité et amélioration des soins a permis dans les années 1990 une vision moderne des RMM qui sont devenues outils de progression des pratiques et de la sécurité des soins. Aujourd’hui la RMM apparaît applicable à toutes sortes de contextes et à toutes les disciplines de soins de santé.

Les médecins qui réalisent ces réunions se déclarent enthousiastes et convaincus de leur utilité toutefois ils identifient des freins certains : manque de temps, manque de méthode.

Les médecins sceptiques par rapport à la méthodologie argumentent en sus leur parfaite connaissance de leur spécialité, l’ignorance de la méthodologie …

Après une présentation rapide de la méthodologie, l’auteur fera part du caractère chronophage certain de la méthode d’analyse « a posteriori » si elle est appliquée dans toutes ses exigences.

C’est pourquoi il peut être plus facile, eu égard à l’argument temps en particulier de proposer une autre méthodologie d’analyse : la CREX.

Moins connue certainement mais ayant une efficacité certaine, la CREX est utilisée dans les services de radiothérapie

Un service n’est pas un service qui n’a pas d’accidents…c’est une service qui a mis en place un système de prévention efficace. La CREX se propose de prendre en compte les incidents ou écarts qui ont été décelés lors d’épisodes antérieurs à l’accident ce sont les précurseurs…En effet avant l’accident les précurseurs l’annoncent …encore faut il les détecter vouloir les identifier, vouloir les exploiter. C’est le but des CREX : méthode conçue pour les systèmes complexes faisant intervenir de nombreux acteurs. La méthode d’analyse n’es pas une méthode qui permet de déterminer la responsabilité de chacun dans l’événement identifié, d’identifier une éventuelle faute ou une méthode descriptive de l’événement.

La méthode utilisée consiste à collecter des données qui permettent une reconstitution de l’événement dans sa chronologie et une identification des facteurs contributifs et influents. Suite de quoi, des actions d’amélioration sont identifiées et le tout colligé dans un rapport d’analyse.

LA RMM est une méthode d’étude « top to bottom » partant de l’accident pour en étudier les causes alors que la CREX apparaît comme un travail « bottom up », pro actif partant du précurseur afin d’éviter l’accident. Il existe donc à l’évidence une complémentarité malgré des méthodes de travail fort différentes. L’une paraît aussi le « starter « de l’autre.

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QUALITE AU BLOC OPERATOIRE : Comment avancer ? Aide des check-lists

Irène PHILIP, Hervé ROSAY, Marie-Thérèse LUPO, Michel RIVOIRE

Centre régional de lutte contre le Cancer Léon Bérard, Lyon.

Après avoir dépassé le drame suscité par la survenue d’un accident grave au bloc

opératoire, et pour éviter que de telles situations se produisent, les équipes chirurgicales

se doivent de réagir avec efficacité et rigueur par la réflexion sur les causes possibles.

La mise en œuvre et l’évaluation de solutions normalisées pour la sécurité des patients,

apparaît comme la meilleure solution pour réduire de manière significative, soutenue et

mesurable la survenue d’accidents dans les activités médicales à hauts risques, et en

particulier au bloc opératoire.

Une telle organisation va être la condition sine qua non pour affirmer l’objectif de

sécurité auprès des patients et aborder dans des conditions satisfaisantes, la

certification V 2010.

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EPP sur la prévention de la maladie veineuse thrombo-embolique dans la prise en charge post-opératoire des fractures de l’extrémité supérieure du fémur en SSRG

Référence 41 SSR

Dr Marie Noblet-Dick

Groupe de travail

Nom, Prénom Fonction Service

Koell Andrée Brossens Marc

kinésithérapeutes SSRG

Dalsheimer Hélène Lawniczak Nathanaël

Internes SSRG

Ambiehl Geneviève IDE SSRG

Weckmann Fanny IDE SSRG

Galland Marguerite Félix Sandrine

AS

SSRG

Boehler Dominique Sauder Michèle

cadres SSRG

Noblet-Dick Marie Vogel Thomas

PH SSRG

Ebel Marc PH Référent méthode

Service de soins et de réadaptation gériatrique, 56 lits, Pôle de Gériatrie, CHU Strasbourg

Contexte :

•30% des patients admis en SSRG viennent dans les suites opératoires d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur, chirurgie à risque de maladie thrombo-embolique, en particulier dans une population âgée (85 ans) poly-pathologique

Objectifs :

•Harmoniser les pratiques de prévention de la maladie veineuse thrombo-embolique en SSRG chez les patients opérés pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur

Référentiels

Information des prescripteurs sur l ’utilisation des HBPM par l ’AFSSPS (octobre 2002)

P. Mismetti et coll. Prévention de la maladie thromboembolique en orthopédie et traumatologie : recommandations pour la pratique clinique. Annales françaises d ’anesthésie et de réanimation, 24 (2005).

Méthode retenue : Audit clinique ciblé sur dossier Organisation : Analyse rétrospective des dossiers sur 2 mois par l’équipe pluri-professionnelle (IDE, AS, kiné, médecin, cadre) à l’aide d’une grille d’évaluation de 10 items concernant :

recherche de signes de phlébite kinésithérapie de mobilisation précoce bas de contention éducation thérapeutique du patient anticoagulation

DQCORRU

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Etat d’avancement du programme

• Résultats de l’audit ciblé : 33 dossiers – Points forts :

• Signes cliniques de phlébite : 88% (dossiers médicaux) • Kinésithérapie : 80% • Anticoagulation : 97%

– conformité de la durée : 91%

Points faibles : • Recherche de signes de phlébite : 12% (dossiers soins) • Bas de contention : 45% • Education thérapeutique : 0% • Anticoagulation :

Conformité surveillance plaquettes : 9% � Axes d ’amélioration :

Formation des soignants au dépistage de la maladie thrombo-embolique (présentation d’un diaporama) Généralisation de l’utilisation de bas de contention (au lieu des bandes) Guide de bonnes pratiques (liste à cocher)

• diffusé en réunion pluri-disciplinaire • intégré au dossier patient

Fiche de conseils pour le patient remis à l ’admission � Réévaluation à prévoir…

L’audit clinique ciblé

� Choix du thème : fréquence � Référentiels : recommandations à haut niveau de preuve, fort consensus professionnel � Acteurs : pluri-professionnels

• 3 étapes : – Phase d’évaluation :

• Prospective par auto-évaluation ou rétrospective par analyse de dossiers patient • Nombre limité de critères

– Actions d’amélioration : • Concrètes • Faciles à mettre en œuvre

– Réévaluation • Avantages :

– Faisabilité – Acceptabilité