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1 OREDD Marrakech Safi Evaluation de la vulnérabilité au changement climatique dans la région Marrakech-Safi, élaboration d’un cadre d'orientation pour l’adaptation et formation au bénéfice du Maroc et des pays partenaires d’Afrique de l’Ouest et du Nord MANUEL DE FORMATION Avril 2016

MANUEL DE FORMATION · Les paticipants deviennent des « expets de l’étude de cas » cha gés de mene à bien le travail évoqué dans le module. Ensuite, les « expets de l’étude

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OREDD Marrakech Safi

Evaluation de la vulnérabilité au changement climatique dans la région Marrakech-Safi, élaboration d’un cadre d'orientation pour l’adaptation et formation au bénéfice du

Maroc et des pays partenaires d’Afrique de l’Ouest et du Nord

MANUEL DE FORMATION

Avril 2016

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Ce programme de formation sur l’"Evaluation de la vulnérabilité et l'élaboration d’un cadre d'orientation pour l’adaptation au changement climatique" est basé sur le document d’orientation correspondant de l’OCDE-GIZ. Il utilise également la plateforme1 de l'outil de planification et de gestion de projets CRiSTAL, conçu par UICN, IIDD, SEI-E-U et l’Inter-coopération. Le programme ainsi que la formation sont appuyés par le projet « 4C » Maroc de la coopération internationale allemande (GIZ), financé par le Ministère fédéral allemand de l’Environnement et de la Sécurité nucléaire (BMUB) dans le cadre de l’Initiative Internationale Climatique (IKI).

Ce document a été élaboré par une équipe d’experts de la Faculté des Sciences Semlalia, dans le cadre du partenariat 4C Maroc -Université Cadi Ayyad, Marrakech.

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Table des Matières

Liste des figures ....................................................................................................................... 5

Liste des matrices .................................................................................................................... 6

1. Avant propos..................................................................................................................... 7

2. Comprendre les fondements scientifiques du changement climatique ............................ 9

3. Module 1: Comprendre les liens entre changement climatique et developpement durable

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4. Module 2: Prisme climatique .......................................................................................... 22

5. Module 3: Evaluer la vulnérabilité .................................................................................. 25

6. Module 4 : Identifier des options d'adaptation .............................................................. 32

7. Module 5 : Sélection des mesures d'adaptation ............................................................. 35

8. Module 6 : Application des modules 1 à 5 aux cas des pays partenaires invités............. 37

9. Annexes .......................................................................................................................... 38

9.1 Objectifs du projet de plan de développement de la Région Marrakech-Safi ............................................. 38

9.2 : Information sur le changement climatique et impacts prévus pour la Région Marrakech-Safi ........ 44

9.3 : Liste de contrôle des options d’adaptation ............................................................................................................. 48

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Liste des abréviations

4C Maroc : Centre de Compétences Changement Climatique AR5 : 5ème Rapport du GIEC BMUB: Ministère fédéral allemand de l’Environnement et de la Sécurité nucléaire CC : Changements climatiques CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique COP : Conférence des Parties à la CCNUCC CPDN: Contribution Prévue Déterminée au niveau National DPA: Direction Régionale de l'Agriculture GES : Gaz à Effet de Serre GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat GIZ : Coopération Internationale allemande GIZC : Gestion Intégrée des Zones Côtières IKI : Initiative Internationale Climatique INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change MdE : Ministère délégué chargé de l`Environnement OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique ODD : Objectifs du Développement Durable OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS : Organisation Mondiale de la Santé OREDD : Observatoires Régionaux de l'Environnement et Développement Durable PNA : Programme National d’Adaptation PANA : Programmes d‘Action Nationaux d‘Adaptation PCCM : Politique du Changement Climatique au Maroc PCD : Plan Communal de Développement PIB : Produit Intérieur Brut PNDM : Programme National des Déchets Ménagers PNRC : Plan National de lutte contre le Réchauffement Climatique PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Indicateurs de variabilité et changement climatique ................................ 9

Figure 2: bases conceptuelles de l'adaptation et de l'atténuation ......................... 10 Figure 3: les déterminants de la vulnérabilité ....................................................... 12

Figure 4: Déterminants de la capacité d'adaptation (extrait modifié tiré de Smit et al., 2003) .............................................................................................................. 12

Figure 5: Impacts physiques et socioéconomiques du changement climatiques ... 14 Figure 6: Chaine d’impact du changement climatique sur les ressources naturelles

et les moyens de subsistance................................................................................ 15 Figure 7: Fonctions de la vulnérabilité .................................................................. 16

Figure 8: Impacts du CC sur les trois piliers du développement durable ................ 19 Figure 9: Liens entre les ODD et mesures d'adaptation pour diminuer la

vulnérabilité au CC................................................................................................ 20

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LISTE DES MATRICES

Matrice 1: Evaluer la pertinence du changement climatique par rapport aux

objectifs de développement ................................................................................. 23 Matrice 2: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Agriculture) ............. 26

Matrice 3: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Eau) ......................... 27 Matrice 4: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (forêt et biodiversité) 27

Matrice 5: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Littoral) ................... 28 Matrice 6: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir

(Agriculture) ......................................................................................................... 29 Matrice 7: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (Eau) 30

Matrice 8: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (forêt) ................................................................................................................... 30

Matrice 9: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (Littoral) ............................................................................................................... 31

Matrice 10 : Développer des options d’adaptation (Agriculture)........................... 33 Matrice 11: Développer des options d’adaptation (eau) ....................................... 33

Matrice 12 : Développer des options d’adaptation (Forêt et biodiversité) ............ 33 Matrice 13: Développer des options d’adaptation (Littoral) .................................. 34

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1. AVANT PROPOS

Ce travail s’inscrit dans le cadre des activités de mise en œuvre des programmes tracés par le Centre de Compétences Changement Climatique « 4C Maroc » notamment celles impliquant des pays partenaires d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Plus précisément, la réalisation de ce manuel répond aux axes du 4C intitulés "Développement d’instruments d’atténuation et d’adaptation au changement climatique" et "Formation et information sur le changement climatique". Il s'agit d'élaborer un cadre d’orientation pour l’adaptation au changement climatique et la mise en œuvre d’une série de mesures d’adaptation applicables dans la région pilote Marrakech-Safi et aussi transposables dans d’autres régions marocaines et des pays partenaires d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Le manuel est conçu pour servir de guide aux participants aux ateliers de formation. Il leur permettra, i) de valoriser et capitaliser les connaissances sur la science du climat pour les études de vulnérabilité, d’impact et d’adaptation au changement climatique ; ii) faire intégrer la dimension changement climatique dans les plans d’actions, les programmes et les stratégies régionales, nationales et locales de développement. Le manuel vise également à former des cadres de haut niveau qui seront capables d’aider leurs pays à s’intégrer activement dans les débats intergouvernementaux sur le climat. >> Objectifs

Aider les utilisateurs à comprendre systématiquement les liens qui existent entre les moyens d’existence, le climat et le développement durable;

Rendre une politique, un programme, un plan ou un projet plus résilient au changement climatique ou plus favorable à l’adaptation en comprenant les risques et les opportunités pertinents, inhérents au changement ;

Apprendre les approches systématiques de l’adaptation au changement climatique : identifier des facteurs qui contribuent à la vulnérabilité dans un système (sensibilité, exposition, impacts et capacité d’adaptation) ;

Identifier un éventail d’options pour adapter ou améliorer la gestion du système considéré dans le contexte du changement climatique;

Parvenir à une stratégie d'adaptation. >> Résultats prévus : Améliorer la capacité d’adaptation afin de mieux comprendre :

La façon dont les risques actuels liés au changement climatique affectent une zone de projets et les moyens d’existence locaux;

La façon dont les personnes font face au stress lié au climat, en ciblant spécifiquement les ressources nécessaires;

Comment les activités du projet influencent les ressources vulnérables aux risques liés au changement climatique et/ou qui sont importantes pour les stratégies d’adaptation locales;

La façon dont les activités menées dans le cadre des plans de développement peuvent être ajustées afin de rehausser la capacité d’adaptation.

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>> Méthodologie de formation

La formation s'inspire du document d’orientation correspondant de l’OCDE-GIZ, basé sur la méthode des cas de Harvard qui délivre les enseignements en recourant principalement à des travaux pratiques interactifs qui favorisent le renforcement de capacités axées sur la pratique et sur l’action. Outre l’enseignement des connaissances méthodologiques et techniques nécessaires, l’étude de cas favorise la réflexion analytique et critique indépendante, l’agissement auto-responsable et les modes de travail participatifs. Ces compétences sont essentielles pour renforcer les capacités d’adaptation des institutions.

Tous les modules suivent la même séquence, qui comprend les éléments de base suivants :

L’introduction du formateur présente le contexte théorique nécessaire et introduit l’étude de cas.

L’étude de cas permet aux participants d’aborder de manière systématique les différents aspects de l’adaptation au changement climatique, guidés en cela par une description claire des tâches à accomplir (et, si nécessaire, de l’aide des formateurs). Les participants deviennent des « experts de l’étude de cas » chargés de mener à bien le travail évoqué dans le module.

Ensuite, les « experts de l’étude de cas » présentent leurs résultats au groupe, ce qui donne lieu à un partage d’expériences et à un apprentissage mutuel. Si nécessaire, les formateurs proposent des alternatives et des corrections.

La réflexion finale permet aux participants de réaffirmer leur propre position dans la vie réelle. Ils évoquent leurs expériences et font le lien avec leur propre travail afin de donner davantage de sens concret aux connaissances nouvellement acquises. Les formateurs posent des questions pour orienter le processus.

>> Supports de formation

De multiples documents sont disponibles :

Le présent Manuel de formation s’adresse aux participants. Il explique le déroulement de l’étude de cas par module et contient toutes les informations nécessaires pour réaliser les exercices.

Des packs pédagogiques informant sur les 17 objectifs du développement durables ODDs, sont mis à la disposition des participants.

Une bibliothèque de diapositives PowerPoint assorties de commentaires vient étayer les sessions de formation théorique.

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2. COMPRENDRE LES FONDEMENTS SCIENTIFIQUES DU CHANGEMENT

CLIMATIQUE

Changements Climatiques :

Les changements climatiques désignent une variation de l’état du climat qui peut être identifiée (par exemple à l’aide de tests statistiques) par des changements affectant la moyenne et/ou la variabilité de ses propriétés, persistant pendant de longues périodes, généralement des décennies ou plus (figure 1).

Figure 1: Indicateurs de variabilité et changement climatique

Les changements climatiques peuvent être la conséquence de processus naturels internes ou de forçages externes tels que : les modulations des cycles solaires, les éruptions volcaniques et les changements anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou de l’utilisation des terres. On notera que la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) définit le changement climatique comme étant : « des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables». La CCNUCC établit ainsi une distinction entre le changement climatique qui peut être attribué aux activités humaines altérant la composition de l’atmosphère, et la variabilité climatique due à des causes naturelles.

L'objectif de cette partie est i) d'informer sur la variabilité, le changement et les extrêmes

climatiques; ii) d'examiner comment les aléas climatiques, les facteurs humains et

l’environnement interagissent pour influencer les incidences des risques et les options en

matière d'adaptation, de gestion des risques et de réalisation des Objectifs du Développement

Durable (ODD).

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Lutter contre le changement climatique Les réponses pour lutter contre le changement climatique incluent l'adaptation et l'atténuation comme indiqué sur la figure 2.

Figure 2: bases conceptuelles de l'adaptation et de l'atténuation

Des cobénéfices importants existent entre l’atténuation (la baisse des émissions de gaz à effet de serre) et l’adaptation. Cela concerne notamment des domaines comme l’eau, l’énergie, l’exploitation des terres et la biodiversité. Ces cobénéfices comprennent aussi l’amélioration de l’efficacité énergétique et l’utilisation de sources d’énergie plus propres ; la réduction des émissions de polluants atmosphériques dangereux pour la santé ; le verdissement des villes et le recyclage des eaux ; la gestion durable des forêts et de l’agriculture ; la protection des écosystèmes.

Ce manuel se limitera par la suite à l'adaptation. Qu’est ce que l’adaptation aux changements climatiques?

« Initiatives et mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains aux effets des changements climatiques réels ou prévus. On distingue plusieurs sortes d’adaptation : anticipative ou réactive, de caractère privé ou public, autonome ou planifiée » (GIEC, 2008). « On entend par adaptation toute action qui réduit les impacts négatifs du changement climatique ou qui permet de tirer profit de nouvelles occasions qui se présentent. L'adaptation est nécessaire pour s'attaquer aux problèmes du changement climatique, en plus d'être un complément essentiel à l'atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) »

Bases conceptuelles: Adaptation et Atténuations

Concentration croissante des GES

Changement Climatique

Impacts

Réponses

Atténuation Adaptation

Adaptation = ajustements des systèmes naturels ou

humains de manière à

réduire les dégâts

engendrés par le CC ou

d’en exploiter les opportunités

Atténuation = Actions en vue

de réduire les émissions de Gaz à effet de serre et

multiplier les puits de

carbone pour limiter le

réchauffement climatique

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(Lemmen et al., 2008). L'accord de Paris (COP21) reconnait l’importance de l’adaptation tout autant que l’atténuation et annonce que l'objectif mondial est de: " renforcer les capacités d’adaptation, accroitre la résilience aux CC et réduire la vulnérabilité, en vue de contribuer au développement durable" (encadré 1).

Encadré 1: Extraits des décisions de l'Accord de Paris COP21 - Adaptation

… 125. Décide de lancer, pendant la période 2016-2020, un processus d’examen technique des mesures d’adaptation; 126. Décide aussi que le processus d’examen technique des mesures d’adaptation visé au paragraphe 125 ci-dessus recensera, dans la mesure du possible, les possibilités concrètes en vue de renforcer la résilience, de réduire les vulnérabilités, ainsi que d’accroître la connaissance et la mise en œuvre des mesures d’adaptation; 127. Décide également que le processus d’examen technique visé au paragraphe 125 ci-dessus devrait être organisé conjointement par l’Organe subsidiaire de mise en œuvre et l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique, et mené par le Comité de l’adaptation; 128. Décide que le processus visé au paragraphe 125 ci-dessus sera mené en :

(a) Facilitant l’échange des bonnes pratiques, expériences et enseignements tirés; (b) Recensant des mesures susceptibles de renforcer considérablement la mise en œuvre de

mesures d’adaptation, y compris les mesures qui pourraient accroître la diversification de l’économie et avoir des retombées bénéfiques dans le domaine de l’atténuation;

(c) Promouvant une action concertée en matière d’adaptation; (d) Recensant les possibilités de renforcer des cadres propices et d’accroître l’appui à

l’adaptation dans le contexte de politiques, pratiques et mesures précises…

Qu'est ce que le processus des pertes et préjudices ?

Reconnaissance de la nécessité d’éviter ou réduire les pertes et préjudices liés aux effets néfastes des CC et d’y remédier, ainsi que du rôle joué par le développement durable dans la réduction du risque. Les pertes et préjudices représentent la manifestation réelle et/ou potentielle des impacts climatiques qui influent négativement les systèmes humains et naturels. Les « préjudices » peuvent être considérés comme des impacts négatifs qui peuvent être réparés ou restaurés (tels que les dommages au toit d'un bâtiment dus à une tempête ou les dommages dus à un ouragan subis par une mangrove côtière et affectant des villages). Les « pertes » peuvent être caractérisées comme des impacts négatifs qui ne peuvent pas être réparés ou restaurés (comme la perte de sources d'eau douce géologique liée à la fonte des glaciers ou à la désertification, ou la perte d’éléments culturels ou du patrimoine associée au déplacement d’une population en dehors de zones devenues inhospitalières au fil du temps avec les changements climatiques). De la vulnérabilité à l’adaptation : le cadre théorique

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Des relations dynamiques entre vulnérabilité et adaptation. L’essence même de l’analyse de la vulnérabilité d’un système est de comprendre comment ce dernier fonctionne (quels risques ? Quels enjeux ? Quelles régulations sont nécessaires ?), pour ensuite envisager des scénarios d’avenir et proposer des réponses pragmatiques (Downing et Patwardhan 2003). En retour, la mise en œuvre de stratégies d’adaptation a pour but de réduire la vulnérabilité du territoire aux risques naturels sur le long terme. La vulnérabilité: « Mesure dans laquelle un système est sensible – ou incapable de faire face – aux effets défavorables des changements climatiques, y compris la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité est fonction de la nature, de l’ampleur et du rythme de l’évolution et de la variation du climat à laquelle le système considéré est exposé, de la sensibilité de ce système et de sa capacité d’adaptation » (GIEC, 2008).

Figure 3: les déterminants de la vulnérabilité

Adapté de Allen Consulting Group (2005)

« La vulnérabilité présente donc à la fois une dimension externe (l’exposition au climat) et des caractéristiques internes au système étudié (la sensibilité et la capacité d’adaptation) » (Füssel et Klein, 2006). C’est ce qui différencie la sensibilité de la vulnérabilité ; la sensibilité ne tient pas compte de l’effet modérateur de l’adaptation, alors que la vulnérabilité peut être vue comme les impacts subis une fois l’adaptation mise en œuvre (figure 3).

La capacité d’adaptation: « Ensemble des capacités, des ressources et des institutions d’un pays ou d’une région lui permettant de mettre en œuvre des mesures d’adaptation efficaces » (GIEC, 2008). (1) Les compétences, connaissances et ressources nécessaires pour s’acquitter d’une fonction. (2) Ensemble de moyens (financiers et humains, techniques, administratifs, sociaux, économiques et scientifiques) mis en place en vue d’accomplir un objectif déterminé. Les termes de « capacité d'adaptation » et « d'adaptation », même s'ils sont liés, sont bien distincts dans la documentation sur le CC. La capacité d'adaptation est une caractéristique d'un système qui indique son aptitude à s'adapter efficacement au changement (figure 4). Un système doté d'une grande capacité d'adaptation serait capable de faire face aux changements du climat, et peut-être même d'en tirer profit, alors qu'un système de faible capacité d'adaptation serait plus susceptible de souffrir des mêmes changements. L'adaptation, quant à elle, se rapporte à un processus ou à une action spécifique.

Figure 4: Déterminants de la capacité d'adaptation (extrait modifié tiré de Smit et al., 2003)

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Déterminants de la capacité d’adaptation, représentés par les morceaux d’un casse-tête. Le premier de ces déterminants est l’accès à l’information, suivi par le capital social, la richesse économique, la connaissance et les aptitudes, et enfin l’accès aux technologies, l’infrastructure et les institutions. « Accroître la capacité d'adaptation fait partie des stratégies d'adaptation, et un système avec de nombreuses options d'adaptation a généralement une plus grande capacité de s'adapter qu'un système n'en ayant que peu ou pas. Certains pensent que la capacité d'adaptation peut être vue comme un potentiel d'adaptation et, lorsque la capacité d'adaptation est utilisée à cette fin, la vulnérabilité s'en trouve réduite » (Lemmen et al., 2008). La capacité d'adaptation est difficile à mesurer. Des indicateurs indirects, tels que le revenu par habitant, le niveau de scolarité et la densité de la population, ont été utilisés dans le cas de certains déterminants (Yohe et Tol, 2002), mais d'autres sont plus complexes à évaluer. En outre, même si c'est au niveau local que la capacité d'adaptation prend tout son sens, à cause de la nature des données disponibles, elle n'est souvent évaluée qu'aux niveaux national et régional (Yohe et Tol, 2002). Sensibilité à la variabilité et au CC:

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La sensibilité au CC fait référence à la proportion dans laquelle un élément exposé (collectivité, organisation…) au CC est susceptible d’être affecté, favorablement ou défavorablement, par la manifestation d’un aléa. Les effets ou impacts d’un aléa peuvent être directs (par exemple une modification des rendements agricoles liée à un changement de la valeur moyenne, de l’amplitude ou de la variabilité de la température) ou indirects, par exemple des dommages causés par la fréquence accrue des inondations de zones côtières dues à l’élévation du niveau de la mer (OCDE, 2010). La sensibilité d’un territoire aux aléas climatiques est fonction de multiples paramètres : les activités économiques sur ce territoire, la densité de population, le profil démographique de ces populations… La sensibilité est inhérente à un territoire. Exemple : En cas de vague de chaleur, un territoire avec une population âgée sera plus sensible qu’un territoire avec une forte proportion de jeunes adultes. Impacts: Les impacts désignent généralement les conséquences sur les vies, les moyens de subsistance, la santé, les écosystèmes, les économies, les sociétés, les cultures, les services et les infrastructures dues à l’interaction des changements climatiques ou des événements climatiques dangereux, se produisant à une période donnée, et la vulnérabilité d’une société ou d’un système exposé. Les impacts du CC sur les systèmes géophysiques, notamment les inondations, les sécheresses et l’élévation du niveau de la mer, constituent un sous-ensemble des impacts appelés impacts physiques. La figure 5 résume les principaux impacts biophysiques et socioéconomiques.

Figure 5: Impacts physiques et socioéconomiques du changement climatiques

source : EC (2009)/Centre d’appui de l’AMCC

La combinaison de l’exposition et de la sensibilité va déterminer l’impact potentiel du changement climatique. Par exemple des épisodes de forte pluie (exposition) conjugués avec des pentes abruptes et des sols sensibles à l’érosion (sensibilité) se traduiront par une érosion

Impactsbiophysiques

Haussedet°,changementdans:

*lerégimedespluies*laqualitéetdisponibilitédel’eau*lesécosystèmes*lecycledesmaladies,desravageursGlissementdessaisonsPlusgrandefréquenceouintensitédestempêtes,inonda ons,sécheresses,Eléva onduniveaudelamerErosion,désersifica onPertedebiodiversité

Impactsocio-économiques

Endommagementetdestruc ond’infrastructures

Diminu ondelasécuritéalimentaire,malnutri on

Troubleséconomiquesetsociaux,pertesdemoyensdesubsistance

Haussedelamortalitéetdelamorbidité

Diminu ondelacapacitédeproduc ond’hydroélectrécité

Conflits,déplacementsdepopula on,migra onshumaines,…

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(impact potentiel). Les effets du changement climatique peuvent former une chaine d’impact plus ou moins directs (par ex. l’érosion comme impact direct et la baisse des rendements et la perte de revenus comme impacts indirects) qui s’étend de la sphère biophysique à la sphère sociale. Dans de nombreux pays en développement, la dépendance directe à l’égard des ressources naturelles signifie que le lien entre les impacts biophysiques du changement climatique et les activités humaines et le bien-être des populations est particulièrement étroit (figure 6).

Figure 6: Chaine d’impact du changement climatique sur les ressources naturelles et les

moyens de subsistance

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Les interactions entre les différentes composantes de la vulnérabilité sont illustrées au niveau de la figure 7.

Figure 7: Fonctions de la vulnérabilité

Quelles pistes pour une adaptation efficace?

Il n’existe pas d’approche unique et appropriée pour mettre en place des stratégies d’adaptation efficace : en effet, ces dernières dépendent très largement de la région et du contexte. Toutefois, une chronologie des étapes d’adaptation semble pouvoir s’appliquer globalement avec l’idée de transition entre ces différentes étapes2.

1. Réduction de la vulnérabilité et de l'exposition

RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ

Meilleur contrôle et meilleur accès aux ressources locales. Accès à la propriété foncière. Réduction des risques de catastrophe. Développement des réseaux de sécurité sociale et de protection sociale. Développement des régimes d’assurance SÉCURITÉ DES MOYENS DE SUBSISTANCE

Diversification des revenus, des capitaux et des moyens de subsistance. Amélioration des infrastructures. Accès à la technologie et aux instances de décision. 2http://leclimatchange.fr/impact-adaptation-vulnerabilite/ (AR5)

E X P O S I T I O N Nature et amplitude des variations climatiques auxquelles un système

est exposé

S E N S I B I L I T É Degré d'affectation positive ou négative d'un système

par des stimuli liés au climat

I M P A C T S Impacts qui peuvent survenir, sans

considérer l'adaptation

C A P A C I T É D ' A D A P T A T I O N Capacité d'ajustement d'un système afin

d'atténuer les effets négatifs, d'exploiter les

opportunités, ou de faire face aux impacts

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Accroissement du pouvoir de décision, changement des pratiques culturelles, d’élevage et d’aquaculture.

Mise à profit des réseaux sociaux. GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE

Mise en place de systèmes d’alerte précoce. Zonage des risques et de la vulnérabilité. Diversification des ressources en eau. Amélioration du drainage. Construction d’abris contre les cyclones et les inondations. Normes de construction. Gestion des tempêtes et des eaux d’évacuation. Amélioration des transports et des infrastructures routières.

2. Adaptation avec des ajustements progressifs

GESTION DES ÉCOSYSTÈMES

Préservation des zones humides et des espaces verts urbains. Boisement du littoral. Gestion des réservoirs et des zones de partage des eaux. Réduction des facteurs de stress sur les écosystèmes, fragmentation des habitats. Maintien de la diversité génétique. Limiter les perturbations écologiques.

AMÉNAGEMENT: ESPACE ET TERRITOIRE

Mise à disposition de logements, d’infrastructures et de services adéquats. Gestion du développement dans les zones sujettes aux inondations et à d’autres risques. Mise en place de programmes de modernisation urbaine.

STRUCTUREL / MATÉRIEL

Mise en place de digues et structures de protection des côtes. Abris et digues de protection contre les inondations. Réservoirs d’eau. Amélioration du drainage. Normes et pratiques de construction. Gestion des eaux d’évacuation. Amélioration des infrastructures routières. Options technologiques Développement de nouvelles variétés de cultures et d’élevage. Utilisation des connaissances locales, traditionnelles et autochtones. Technologies et méthodes. Irrigation efficace. Technologies pour économiser l’eau. Désalinisation. Agriculture contribuant à la conservation. Installations dédiées au stockage et à la conservation de nourriture.

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surveillance des risques et vulnérabilités. Systèmes d’alerte précoce. Isolation des bâtiments. Refroidissement mécanique et passif.

3. Transformation

Domaine pratique Innovations sociales et techniques. Modifications des comportements, ou changements institutionnels et d’encadrement

aboutissant à un changement significatif des résultats. Domaine politique Décisions et actions politiques, sociales, culturelles et écologiques cohérentes avec la

réduction de la vulnérabilité et des risques et encourageant l’adaptation et le développement durable.

Domaine personnel Théories, croyances, valeurs et visions du monde individuelles et collectives influençant les

réactions face au changement climatique.

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3. MODULE 1: COMPRENDRE LES LIENS ENTRE CHANGEMENT

CLIMATIQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Liens entre le changement climatique, l’environnement et le développement Les activités économiques, l’un des moteurs indirects de changement des écosystèmes constituent un facteur-clé du CC, lequel est à son tour un moteur direct des changements au niveau des services rendus par les écosystèmes. Le changement climatique affecte directement les services écosystémiques et le bien-être humain et entrave, en l'occurrence, les efforts visant à réduire la pauvreté. Le CC est à la fois un problème de développement et un problème environnemental. Si l’on n’apporte pas de réponses à la vaste gamme d’effets biophysiques et d'impacts socio-économiques du CC, ceux-ci vont compromettre les trois piliers (économique, social et environnemental) du développement durables, tel qu'illustré par la figure 8. L’adaptation au changement climatique peut soutenir un développement plus durable – tandis que la recherche du développement durable peut augmenter la capacité de réponse de la société en termes à la fois d’adaptation et d'atténuation (GIEC, 2013).

Figure 8: Impacts du CC sur les trois piliers du développement durable

ENVIRONNEMENT

ECONOMIESOCIAL

DEVELOPPEMENTDURABLE

ChangementClima que

EffetsBiophysiques

ImpactsSocio-économiques

Source:centredel’appuidel’AMMC

Le lien entre les changements climatiques et le développement durable naît du fait que ces changements freinent le développement et que le développement durable est indispensable au renforcement des capacités d’atténuation et d’adaptation. L'exercice vise à identifier les points communs des stratégies permettant de réaliser ce développement et de s’adapter aux changements climatiques et dont l'association donne lieu à des synergies.

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Au Sommet sur le développement durable le 25 septembre 2015, les États membres de l'ONU ont adopté un nouveau programme de développement durable pour mettre fin à la pauvreté, lutter contre les inégalités et l'injustice, et faire face au CC d'ici à l’horizon 2030. Le plan d'action du programme s'articule autour de 17 Objectifs de Développement Durable (ODD), eux-mêmes assortis de 169 cibles. Le changement climatique est un thème de développement essentiel qui met en péril la réalisation des ODD. Les déterminants de la capacité d'adaptation et les indicateurs de développement durable se chevauchent. Les solutions impliquent un développement à la fois sobre en carbone (énergies renouvelables, efficacité et gestion des terres en matière de stockage du carbone) et résilient au climat (adaptation).

Votre tâche: Un pack de cartes ODD-Cibles est mis à votre disposition. Utilisez également la figure 9 et le tableau 1. 1. Pour chaque objectif de développement durable (ODD), expliquez si et comment il pourrait être affecté par le CC, ex. le CC pourrait affecter les ressources naturelles dont dépend l’objectif (colonne A). 2. Dans la colonne B, identifiez dans quelles mesures les ODD pourraient contribuer à la réduction de la vulnérabilité (diminution de la sensibilité et/ou

renforcement des capacités).

3. Les changements climatiques peuvent être liés à certains ODD plus facilement qu'à d'autres. Reliez l'évolution des ODD à la vulnérabilité à chaque fois que les preuves scientifiques d'établir des liens entre le CC et les cibles-ODD sont convaincantes.

Figure 9: Liens entre les ODD et mesures d'adaptation pour diminuer la vulnérabilité au CC

SENSIBILITÉ

CAPACITÉD’ADAPTATION

VULNÉRABILITÉ

EXPOSITION

IMPACTPOTENTIEL

augmentent

diminuent

Favoriselesmesuresd’adapta on

entrave

Ob

jecfsd

udévelo

pp

emen

tdu

rable(O

DD

)

ODD

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Tableau 1:interactions changement climatique et Objectifs du Développement Durable

OBJECTIFS A. Effets du CC sur l'objectif

B. Importance des ODD pour lutter contre le CC

Éliminer l’extrême pauvreté et la faim

éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable

Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, d’égalité, et promouvoir l’apprentissage

Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles

Garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau

Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable

Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable…

Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et encourager l’innovation

Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre

Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables

Établir des modes de consommation et de production durables

-

Changement climatique

Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du DD

Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, exploitation de façon durable

Paix justice et institutions efficaces

Partenariats pour la réalisation des objectifs

Consulter les cibles pour chacun des objectifs au : http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

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4. MODULE 2: PRISME CLIMATIQUE

Un prisme climatique est la première étape pour déterminer comment répondre aux risques du changement climatique liés à une initiative ou un objectif.

Prisme Climatique : Selon l’OCDE, la notion de prisme climatique consiste à déterminer : i) le degré de vulnérabilité d’une politique, d’un plan ou d’un projet à l'étude face aux

risques qu’entraînent la variabilité et le changement climatique ; ii) la mesure dans laquelle les risques liés au changement climatique ont été pris en

considération ; iii) la mesure dans laquelle la politique, le plan ou le projet pourrait conduire à une

vulnérabilité accrue, conduisant à une mal-adaptation ou, inversement, passer à côté d'opportunités importantes offertes par le changement climatique, et

iv) dans le cas de politiques et plans préexistants en cours de révision, quels sont les amendements qui apparaissent nécessaires pour faire face aux risques climatiques et exploiter les opportunités qu’ils pourraient offrir.

L'idée consiste à améliorer les solutions en les orientant dans la bonne direction. Un prisme climatique se révèle essentiel pour formuler des politiques ou des stratégies sectorielles /thématiques ainsi que des initiatives intersectorielles, mais aussi pour procéder aux adaptations nécessaires des polices, programmes et projets qui sont examinés périodiquement. Le but est que le langage nécessaire soit intégré dans une politique ou un plan qui garantit que les risques identifiés dans l'analyse du prisme climatique seront traités lors de la prochaine étape de la programmation ou de la mise en œuvre. Objectif d’apprentissage de l’exercice

Comprendre la nécessité d’identifier la pertinence du CC envers une politique, un programme, un plan ou un projet : contribuer à les rendre plus résilients au CC ou plus favorables à l’adaptation en comprenant les risques et les opportunités engendrés par le CC.

Contexte Le processus de développement de la région Marrakech-Safi (RMS) est déterminé par son plan de développement (voir annexe 1). Ce plan est extrait du rapport sur l'état de l'environnement (OREDD MS, 2013), des PCD de certaines communes de la région, mais des fois des programmes, initiatives et projets nationaux (CPDN, INDH, PMV, Halieutis, etc…). Le plan de développement de la région ne précise pas, du moins explicitement, d’intégrer les priorités de l’adaptation au CC dans ses objectifs. Il est fort probable que certaines incidences

L’application d’un prisme climatique a pour objectif de contribuer à rendre une politique, un programme, un plan ou un projet plus résilient au changement climatique ou plus favorable à l’adaptation en comprenant les risques et les opportunités pertinents, inhérents au changement.

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soient liées au CC: modification des chutes de neige, érosion des zones côtières, baisse de productivité des cultures en raison de la sécheresse et de la diminution des pluies prévisibles. Toutefois les dirigeants sont conscients que le développement de la région est affecté par le CC et que les objectifs de développement prioritaires que sont en particulier la réduction de la pauvreté et une croissance économique durable, sont menacés. Instructions : La Pièce de l'annexe 1 fournit une première ébauche et les principaux objectifs de développement envisagés pour le plan de développement de la région. Les objectifs de la Matrice 1 (colonne A) ont été choisis pour l’exercice. La pièce de l'annexe 2 donne un aperçu du CC et des impacts prévus pour la RMS. La Matrice 1 aide à examiner ces objectifs à travers un « prisme climatique » afin d’identifier la pertinence du CC pour chaque objectif. Votre tâche

Votre tâche consiste à identifier les priorités régionales et les responsabilités administratives potentielles en vue d’une analyse ultérieure. Utilisez la Matrice 1 pour vous guider à travers les étapes suivantes : Dans la colonne B, pour chaque objectif de développement, expliquez si et comment il pourrait être

affecté par le CC, ex. le CC pourrait affecter les ressources naturelles dont dépend l’objectif. Dans la colonne C, sur la base de ce que vous savez de la RMS, choisissez la/les zones(s) à haut risque. Dans la colonne D, identifiez les acteurs clés au niveau national qui devraient prendre des mesures, ex. œuvrez davantage à la compréhension et à l’identification des risques et des réponses, assumer la responsabilité des étapes suivantes.

Matrice 1: Evaluer la pertinence du changement climatique par rapport aux objectifs de

développement

A : objectif B : comment l’objectif pourrait-il être affecté par le CC

C : dans quelle(s) région(s) le risque est-il le plus élevé

D : quels acteurs devraient contribuer aux étapes suivantes

Agriculture

exemple

Augmentation de la superficie actuelle sous irrigation localisée et diversification de la production agricole et des revenus ruraux.

Production et revenus agricoles dépendent des rendements attendus, influencés par les modèles de précipitations.

Hausse de température influence le rendement (différent suivant la culture).

Les plaines arides du centre

Zones littorales

Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement

Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime

Ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique

ABHT, DPA, ORMVAH

A l’horizon 2020, la superficie

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dédiée à l’olivier passera à 172 000 ha contre 123 000 actuellement et la production sera de l’ordre de 861 000 tonnes soit une augmentation de +250%.

EAU

Transfert de 150 Mm3/an des bassins du nord aux bassins du sud via le barrage Al Massira (100 pour AEP de Marrakech et Rhamna et 50 pour l'irrigation du Haouz)

Rendre l'approvisionnement en eau potable et assainissement disponibles pour 80 % de la population d’ici 2020.

FORET ET BIODIVERSITE

Reconstitution et augmentation de la couverture forestière et arborée de 12,5%

Préservation et sécurisation du patrimoine forestier existant.

Une réduction dans la consommation du charbon de bois de près de 15% à l’horizon 2030.

LITTORAL

Protection des plages de la région contre l'érosion du trait de côte par rechargement

Installation des équipements de traitement et d'évacuation des effluents

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5. MODULE 3: EVALUER LA VULNÉRABILITÉ

Il s'agit de soutenir l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la révision du programme de la région pour la gestion de quatre domaines clés : 1. Agriculture: Augmentation de la superficie actuelle sous irrigation localisée et

diversification de la production agricole et des revenus ruraux. Pour contribuer à cet objectif du plan de développement, la révision du Programme de la Région vise à reconvertir les cultures céréalières en arboricultures et à valoriser les ressources en eau allouées à l’irrigation.

2. Eau: Approvisionnement en eau potable et assainissement. Pour contribuer à cet objectif la

révision du programme de la région pour la gestion de l’eau vise à garantir l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement pour 80 % de la population d’ici 2020.

3. Foret et Biodiversité : Augmentation de la couverture forestière. Pour contribuer à cet objectif du plan de développement, la révision du Programme de la région pour la gestion des écosystèmes forestiers vise à augmenter la couverture forestière de 12,5% à l’horizon 2030 en donnant la priorité aux espèces autochtones.

4. Littoral : développer les potentialités économiques du littoral au travers d’une gestion intégrée des zones côtières, protection des plages contre le désensablement et l’érosion du littoral, Installation des équipements de traitement et d'évacuation des effluents.

La tâche est divisée en 2 parties.

La Partie 1 est une étape préparatoire pour l’évaluation complète dans la partie 2. Elle traite de la situation récente dans le système considéré : inventaire des acteurs et des atouts dans le système qui vous intéresse et analyse de leur sensibilité et de leur capacité d’adaptation récentes. (Voir description de tâche, Matrice 2 à 5. La partie 2 traite de l’avenir dans le cadre du CC. Vous analyserez les impacts potentiels du CC sur le système qui intéresse et vous définissez finalement la vulnérabilité/la nécessité d’agir (Voir description de tache, Matrices 6 à 9).

Objectif d’apprentissage: Apprendre la première étape de l’approche systématique de l’adaptation au CC : identifier des facteurs qui contribuent à la vulnérabilité dans un système (sensibilité et exposition aux signaux climatiques, sources d’impacts potentiels ainsi que les capacités d’adaptation) et attribuer un ordre de priorité aux mesures lorsqu’elles sont nécessaires. Cette étape fournit la base pour intégrer l’adaptation dans les efforts de développement.

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3.1. Évaluer la vulnérabilité, partie 1: sensibilité et capacité d'adaptation

Dans la partie 1, vous rassemblez des informations pour comprendre la situation récente des systèmes considérés. Ceci vous aidera à effectuer une évaluation complète de la vulnérabilité/nécessité d’agir dans la partie 2.

Vos tâches

- Utilisez les Matrices 2 à 5 pour vous guider dans votre travail. - D’abord, explorez les atouts naturels et sociaux (ex. cultures, équipement, institutions communautaires) et les acteurs concernés (ex. fermiers, agriculteurs, commerçants) à l’intérieur du système. - Dans la colonne A, notez les changements climatiques déjà observés, comme la variation des modèles de précipitations (ex. début retardé de la saison des pluies), extrêmes des températures, etc.

- Dans la colonne B, voyez si et comment les acteurs et les atouts du système considéré sont actuellement sensibles à la variabilité climatique. Songez à la sensibilité écologique et sociale. Des exemples de facteurs de sensibilité sont les matériaux de construction des logements locaux, les besoins en eau des cultures, la dépendance d’une communauté envers les ressources naturelles. La question qui doit vous orienter est la suivante : quelles sont les caractéristiques du système étudié qui le rendent sensible aux effets néfastes des signaux du changement climatique identifiés dans l’étape précédente (A) ?

- Dans la colonne C, développez en détail la capacité d’adaptation actuelle du système, ex. une chaîne de valeur clairement négociée, qui laisserait aux cultivateurs une part ou un accès suffisant à des prévisions météorologiques saisonnières fiables, renforcerait la capacité d’adaptation d’une communauté. La question clef de cette étape est la suivante : quelles sont les capacités et les ressources à l’intérieur du système qui permettront de lutter contre les impacts du CC?

Afin de structurer votre approche lors de cette étape, référez-vous à la figure 4.

Matrice 2: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Agriculture)

Système considéré

A B C

Variabilité actuelle du climat

Sensibilité actuelle Capacité d’adaptation actuelle

La reconversion des cultures céréalières en arboricultures (Objectif de développement : amélioration des revenus des agriculteurs).

Atouts • Volonté politique Acteurs • agriculteurs

• Période de sécheresse prolongée • Fortes précipitations sur courtes périodes • Nombre croissant de journées chaudes pendant l’année • Diminution de la durée de l’enneigement

• Ressources en eau limitées. • Dépendance de la population riveraine envers l’emploi dans l’agriculture. • Retard du développement rural, mesurable notamment à l’importance des taux d’analphabétisme et de pauvreté et par la faible diversification économique. • Nombre important de petits agriculteurs. • Faible organisation des agriculteurs en associations.

• Les opportunités offertes par le PMV. • Une main d’œuvre agricole qualifiée et très compétitive. • La présence d’un marché national potentiel et dynamique, qui peut constituer un débouché important grâce à la croissance démographique et l’augmentation du

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• Commune •Communautés locales

• Résistance au changement pour des raisons culturelles.

niveau de vie.

Matrice 3: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Eau)

A B C

Système considéré Variabilité actuelle du climat

Sensibilité actuelle Capacité d’adaptation actuelle

Système de gestion efficace et planifiée des ressources en eau dans la région par la réduction de l’utilisation des eaux souterraines d’ici 2020, le remplacement des pompages souterrains par des prélèvements à partir des eaux de surface et par le maintien d’un débit minimum des cours d’eau Atouts : Acteurs :

...

….. Atouts Acteurs

Matrice 4: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (forêt et biodiversité)

A B C

Système considéré Variabilité actuelle du climat

Sensibilité actuelle Capacité d’adaptation actuelle

Augmentation de la couverture forestière Atouts • Mise en place d’un Programme Forestier National (PFN) pour la période décennal 2015-2025 Acteurs • DREFLCD •communes • Communautés locales..

...

….. Atouts Acteurs

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Matrice 5: Evaluer la sensibilité et la capacité d’adaptation (Littoral)

A B C

Système considéré Variabilité actuelle du climat

Sensibilité actuelle Capacité d’adaptation actuelle

développer les potentialités économiques du littoral au travers d’une gestion intégrée des zones côtières Atouts Acteurs

… Atouts Acteurs

3.2. Évaluer la vulnérabilité partie 2: impacts

La Partie 2 porte sur les impacts potentiels, sur les composantes biophysiques et socioéconomiques du système. L’information de la partie 1 (sensibilités et capacités d’adaptation) soutient cette évaluation. Les impacts biophysiques du changement climatique, peuvent varier de manière considérable selon l’endroit, englobent :

des changements dans les températures moyennes et/ou extrêmes et le régime des pluies, glissement des saisons ;

une plus grande fréquence et/ou gravité des événements climatiques extrêmes; une élévation du niveau de la mer, une aggravation de l'érosion côtière et des berges des

cours d'eau ; une accélération des processus de désertification et d’érosion du sol ; une diminution de la disponibilité de l'eau et de sa qualité, des changements dans le

niveau des eaux souterraines, le régime de drainage des eaux de surface ; la perte d’habitats, des changements au niveau des écosystèmes, la perte de la

biodiversité; une fréquence et/ou gravité accrue des maladies et des attaques des ravageurs ; des changements au niveau des mécanismes de pollution atmosphérique.

Ces effets biophysiques peuvent à leur tour entraîner :

l’endommagement et la destruction d’infrastructures ; une diminution de la capacité de production d’énergie (hydroélectricité) ; des troubles économiques et sociaux, la perte de moyens de subsistance ; une diminution de la sécurité alimentaire, une augmentation de la malnutrition ; une hausse de la mortalité et de la morbidité ; une augmentation de la probabilité et de l’intensité des conflits ; des déplacements de population et des migrations humaines.

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Vos tâches

- Revoyez le graphique 3 ci-dessous (et le glossaire) pour veiller à avoir à l’esprit les termes différents et leurs connexions.

- Utilisez la Matrice 6 et la Matrice 7 pour vous guider dans votre travail. - Dans la colonne D, identifiez les principaux signaux préoccupants du CC. - Examinez l’information fournie sur la région dans la Pièce 2.

- Dans la colonne E, explorez les impacts potentiels sur la partie biophysique du système en considérant la colonne D associée aux facteurs

de sensibilité (partie 1 colonne B), ex. périodes sèches engendrent recharge d’eau souterraine insuffisante.

- Dans la colonne F, explorez les impacts socioéconomiques dont vous prévoyez l’émergence suite au changement climatique (colonne D) et aux impacts biophysiques (colonne E). Prenez aussi en considération des facteurs de sensibilité (partie 1, colonne B). Vous pourriez aussi décider de considérer les impacts positifs. P. ex. production réduite et perte de revenus puisqu’il n’y a pas assez d’eau pour l’irrigation.

- Dans la colonne G, évaluez la vulnérabilité sur une échelle de 1 à 5. Ceci donne une idée de la nécessité d’agir.

o Souvenez-vous que la vulnérabilité est une fonction d’exposition, de sensibilité et

de capacité d’adaptation, et que souvent, une mesure de développement concerne les vulnérabilités.

o Discutez les colonnes E et F à l’aide des questions suivantes : Dans quelle mesure les impacts potentiels sont-ils pertinents pour l’objectif

de développement ? Quelle est la probabilité que les impacts surviennent ? Quelle est l’étendue des dégâts attendus ?

o Prenez en compte la capacité d’adaptation (partie 1, colonne C). Si le système peut affronter des impacts sans aide extérieure, il est jugé moins vulnérable.

o Résumez vos conclusions en indiquant 1-5 pour l’étendue de la vulnérabilité (5 = très vulnérable).

o Ajoutez une courte explication (à des fins de documentation).

Matrice 6: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (Agriculture)

D E F G

Système considéré Signaux préoccupants de CC auxquels le système considéré est exposé

Impacts biophysiques potentiels (tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Impacts socioéconomiques potentiels tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Taux de vulnérabilité et nécessité d’agir 1-5 tenant aussi compte de la capacité d’adaptation) (C)

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La reconversion des cultures céréalières en arboricultures (Objectif de développement : amélioration des revenus des agriculteurs).

- La pluviosité saisonnière devient irrégulière.

- les périodes de sécheresse récurrentes. - L’augmentation progressive de l’aridité.

- L’accroissement des besoins en eau des cultures irriguées. - La Perte de la fertilité des sols. -L’indice de satisfaction des besoins en eau sera impacté.

- La réduction des rendements. -les pertes de revenus.

-Les effets défavorables sur la sécurité alimentaire.

4 : très vulnérable, problèmes de sécurité alimentaire et perte de PIB.

….

Matrice 7: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (Eau)

D E F G

Système considéré Signaux préoccupants de CC auxquels le système considéré est exposé

Impacts biophysiques potentiels (tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Impacts socioéconomiques potentiels tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Taux de vulnérabilité et nécessité d’agir 1-5 tenant aussi compte de la capacité d’adaptation) (C)

Système de gestion efficace et planifiée des ressources en eau dans la région par la réduction de l’utilisation des eaux souterraines d’ici 2020, le remplacement des pompages souterrains par des prélèvements à partir des eaux de surface et par le maintien d’ un débit minimum des cours d’eau

Matrice 8: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (forêt)

D E F G

Système considéré Signaux préoccupants de CC auxquels le système considéré est exposé

Impacts biophysiques potentiels (tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Impacts socio économiques potentiels tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Taux de vulnérabilité et nécessité d’agir 1-5 tenant aussi compte de la capacité d’adaptation) (C)

Augmentation du couvert forestier (Objectif : Etendre la couverture forestières sur près de 12,5% par l’introduction d’espèces autochtones)

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Préservation et sécurisation du patrimoine forestier existant (Object : réduction des prélèvements du bois de près de 15%

à l’horizon 2030)

Matrice 9: Evaluer les impacts, la vulnérabilité et définir la nécessité d’agir (Littoral)

D E F G

Système considéré Signaux préoccupants de CC auxquels le système considéré est exposé

Impacts biophysiques potentiels (tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Impacts socioéconomiques potentiels tenant aussi compte de la sensibilité) (B)

Taux de vulnérabilité et nécessité d’agir 1-5 tenant aussi compte de la capacité d’adaptation (C)

développer les potentialités économiques du littoral au travers d’une gestion intégrée des zones côtières

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6. MODULE 4 : IDENTIFIER DES OPTIONS D'ADAPTATION

Contexte

L’adaptation au CC est un nouveau défi pour la Région MS. Quelques activités existantes peuvent être utiles. Cependant, de nouvelles réponses doivent être identifiées pour assurer une gestion durable des ressources.

Les facteurs de sensibilité et d’adaptation identifiés servent de point de départ pour la réflexion collective qui peut être facilitée par des questions du type : quelle est la meilleure façon de s’attaquer aux facteurs de sensibilité et de renforcer la capacité d’adaptation, de façon à limiter l’impact ? (Cela revient à formuler une hypothèse d’adaptation). N’hésitez pas à échanger sur les mesures potentielles au-delà des facteurs de sensibilité et de capacité d’adaptation identifiés. À ce stade, il est important de réfléchir aussi largement que possible pour trouver des idées nouvelles. L’exercice est donc mené au moyen d’un « brainstorming ». (Ceci signifie que, pour l’instant, toutes les idées que vous pouvez proposer sont les bienvenues. Aucune idée ne devrait être critiquée ; les facteurs limitatifs seront examinés pendant l’analyse de la prochaine étape).

L'annexe 3 vous fournit une liste de contrôle des options d’adaptation. Les Matrices 10 -13 vous aident à organiser votre travail. Elles incluent des impacts climatiques déjà sélectionnés engendrant une vulnérabilité élevée/moyenne dans la colonne H.

Votre tâche

- Revoir les impacts du CC sélectionnés dans la colonne H et, si vous le souhaitez, ajoutez des éléments issus de votre travail dans M3. - Dans la colonne I, imaginez des options d’adaptation qui peuvent réduire la vulnérabilité en considérant des impacts sélectionnés qui engendrent une vulnérabilité élevée/moyenne dans la colonne H. o Examinez l'annexe 3 et choisissez les options d’adaptation que vous

jugez utiles. o Ajoutez des options en explorant toutes les catégories d’options d’adaptation (voir

glossaire). Souvenez-vous que des options d’adaptation pourraient Empêcher, réduire ou éviter les impacts biophysiques et socioéconomiques

néfastes. Améliorer les possibilités offertes par le changement climatique. Améliorer la capacité d’adaptation des acteurs pertinents.

- Dans la colonne J, songez à des acteurs principaux qui seront essentiels pour appliquer les

Objectif d’apprentissage: Dans l’approche systématique de l’adaptation au CC, apprendre, dans cette deuxième étape, comment identifier un éventail d’options pour adapter ou améliorer la gestion du système considéré dans le contexte du CC.

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options élaborées.

Matrice 10 : Développer des options d’adaptation (Agriculture)

- Système considéré - H: Impact sélectionnés engendrant une vulnérabilité élevée /moyenne et nécessité d’agir

- I : options d’adaptation - J : Acteurs/ parties prenantes pertinents

La reconversion des cultures céréalières en arboricultures (Objectif de développement : amélioration des revenus des agriculteurs).

- Rendements réduits (eau disponible ne répond pas aux besoins des cultures à cause d’une évapotranspiration accrue et une pluviométrie saisonnière de plus en plus irrégulière). - L’accroissement des besoins en eau des cultures irriguées.

-

- Renforcer les capacités des acteurs agricoles (petits exploitants, organisations professionnelles agricoles, services techniques, agro-industriels, assureurs, etc.). - Diffuser l’irrigation localisée dans le cadre du projet d’amélioration de la gestion des ressources en eau. - Réaliser le revêtement des canaux d’irrigation.

Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement

Ministère de l’agriculture et de la pêche maritime

Le Ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique ABHT, DPA, ORMVAH

- … - -

Matrice 11: Développer des options d’adaptation (eau)

Matrice 12 : Développer des options d’adaptation (Forêt et biodiversité)

Système considéré H impacts sélectionnés engendrant une vulnérabilité enlevée/moyenne et nécessite d’agir

I : Options d’adaptation J : Acteurs / parties

prenantes pertinents

Système considéré H impacts sélectionnés engendrant une vulnérabilité enlevée/moyenne et nécessite d’agir

I : Options d’adaptation J : Acteurs / parties

prenantes pertinents

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….

Matrice 13: Développer des options d’adaptation (Littoral)

Système considéré H impacts sélectionnés engendrant une vulnérabilité enlevée/moyenne et nécessite d’agir

I : Options d’adaptation J : Acteurs / parties

prenantes pertinents

….

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7. MODULE 5 : SÉLECTION DES MESURES D'ADAPTATION

- A ce stade les options d’adaptation retenues lors de l'étape précédente sont évaluées d’un œil critique.

- S’il y’a plusieurs options d’adaptation pour un risque climatique donné, celles-ci doivent être priorisées. Des critères de sélection doivent être adoptés selon la nature du projet comme par exemple :

Évaluation du rapport coûts/utilité ; Faisabilité politique et/ou financière ; Mesures « sans regrets » ou « à faibles regrets » (qui présentent un intérêt même en

l’absence du CC, mais améliorent la capacité d’adaptation du groupe cible, de l’écosystème ou du secteur si les changements climatiques devaient se produire) ;

Probabilité d’occurrence du dommage prévu ; Intensité de la réduction de la vulnérabilité assurée par cette mesure d`adaptation ; Effets annexes positifs pour le groupe cible ou d’autres objectifs de développement ;

La grille de notations du tableau ci dessous donne un exemple des aspects d’hiérarchisation qui peuvent être adoptés dans le cas d’un projet.

Désignation Qualificatif Note

Coût de la mesure de 5 à 1

Très important : cout très élevé supportable par ensemble de communes ou appui extérieur Important : le cout est supportable par la commune Moyen : Le cout est supportable par le village Faible : Le cout est supportable par la famille Très faible : cout supportable par des personnes

1 2 3 4 5

Efficacité: Intensité de la réduction de la vulnérabilité assurée par cette mesure d`adaptation de 1 à 5

Intensité d`envergure Intensité très forte Intensité forte Intensité moyenne Intensité faible

5 4 3 2 1

Objectif d’apprentissage: L’objectif de cette étape est de parvenir à une stratégie d’adaptation. La stratégie devrait être constituée d’éléments complémentaires et garantir (a) une réduction efficace des risques de changement climatique et (b) la cohérence envers les priorités et les contraintes pratiques d’une situation donnée.

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Champ d’action de la mesure d`adaptation de 1 à 5

Au niveau individu Au niveau famille Au niveau village Au niveau commune Au niveau région

1 2 3 4 5

Mesures sans regret de 1 à 2

Mesure avec regret Mesure sans regret

1 2

Exemple tiré de l’étude de cas du module

I Options d’adaptation L Critère 1

Coût

K Critère 2

Efficacité

M Critère 3

Champ d'action

N Critère 4

Sans regret

Evaluation globale

Améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau par des techniques de pompage et d’irrigation plus modernes

2 4 3 5 14

Recommandée

Investir dans recherche sur cultures pour développer des variétés plus résistantes à la sécheresse

2 3 3 2 10

Si financement et collaboration garantis

Ajuster plan d’assurance des cultures pour réduire encouragement à cultiver du maïs

1 4 1 3 8

Mener analyse ultérieure

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8. MODULE 6 : APPLICATION DES MODULES 1 A 5 AUX CAS DES PAYS

PARTENAIRES INVITES

Ce module est particulièrement bénéfique pour les participants impliqués dans un processus de planification de l’adaptation. Le module vise à aider les participants à « utiliser le contenu de la formation » dans le cadre de leur travail, par exemple, en appliquant l’approche d’adaptation au changement climatique à leurs projets, en agissant en tant que diffuseur, en élaborant des plans d’action, etc.

Les modules précédents appliqués au cas de la région Marrakech Safi seront transposés et appliqués aux cas des pays partenaires invités. Les participants devront être en mesure de présenter leurs propres projets pour l’étude de cas réels, projets qui pourront faire l’objet d’un débat. A défaut les pays partenaires invités pourront se baser sur les Communications Nationales, CPDN (INDC), PNA etc…de leurs pays respectifs pour une application des différentes étapes des modules 1 à 5.

Les participants pourront utiliser CRiSTAL3, un outil de planification et de gestion de projets (outil d’identification des risques au niveau communautaire –Adaptation et moyens d’existence), il a été conçu par UICN, IIDD, SEI-E-U et l’Inter-coopération. L’outil vise à aider les planificateurs et les gestionnaires de projets à intégrer aux projets communautaires les notions de réduction des risques et l’adaptation aux changements climatiques.

3 CRisTAL est disponible au : https://www.iisd.org/cristaltool/

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9. ANNEXES

9.1 Objectifs du projet de plan de développement de la Région Marrakech-Safi

Les besoins du Maroc en matière d’adaptation Historiquement, sur la période 2005-2010, le Maroc a consacré 64 % de ses dépenses climatiques à l’adaptation, ce qui équivaut à 9 % des dépenses globales d’investissement. La part considérable du budget national d’investissement dédié à l’adaptation démontre l’ampleur des enjeux pour la société marocaine. Cet effort est nécessairement appelé à augmenter dans les années et décennies à venir. Une extrapolation permet d’entrevoir un accroissement de l’investissement National en matière d’adaptation pour atteindre au moins 15 % à l’horizon 2030. De façon plus spécifique, et a titre d’exemple, le Plan d’Investissement vert présente des initiatives prévues à court terme pour atteindre les objectifs escomptés dans les secteurs de l’eau, l’agriculture et la forêt, dont les besoins d’investissements ont été évalués à 2,5 milliards de dollars américains. Dans ce contexte, le Maroc sollicite l’appui de la communauté internationale, qui n’a consacré que 5% du financement climatique à l’adaptation. Au-delà d’un appui financier, le Maroc compte également pouvoir bénéficier d’un appui en matière de renforcement des capacités techniques et institutionnelles, notamment en ce qui concerne la création de données et le partage des connaissances, ainsi que les aspects juridiques, financiers et d’ingénieries pour la conception et la mise en œuvre de projets aux niveaux régional et local, leur suivi et l’évaluation de leurs impacts socioéconomiques. En absence d'un Plan Climat Régional pour Marrakech-Safi, nous avons énuméré un ensemble d'objectifs annoncés par le gouvernement marocain pour lutter contre le changement climatique au sein des différentes régions. Dans certains cas les actions, programmes ou initiatives menés sont spécifiques à la Région ou transrégionaux.

Stratégie de Préservation et de Gestion Durable de la Forêt Des actions spécifiques ont été programmées dans le cadre du programme décennal

2015/2024 à l’échelle de plusieurs bassins versants. Au niveau du Bassin versant de l’oued Rhdat et Zat (CCDRF d’Ait Ourir), il est prévu : - Le reboisement de 100 à 200 ha/an ; - L’entretien des plantations sur une superficie totale de 600 ha ; - L’amélioration sylvopastorale de 600 ha à base essentiellement de Cactus ; - L’entretien et traitement sylvicole (élagage) sur une superficie globale de 1200 ha ; - Le traitement mécanique de 4000 m3 de ravins /an ; - L’entretien des tranchées pare-feu de 3,4 km/an ; - L’aménagement et entretien de 8 points d’eau ;

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- L’entretien de 5 postes vigies et la construction d’un poste vigie ; - Le recrutement de 4 guetteurs de feu/an ; - La distribution de 60 ruches /an, de 9000 plans fruitiers/an et de 120 fours a gaz/an. Au niveau du bassin versant de l’oued N’fis (CCDRF d’Amizmiz), il est prévu : - Le recrutement de 6 guetteurs/an ; - L’ouverture de 5 km de tranchés pare-feu ; - L’entretien de 1500 mètre linéaire/an de clôture ; - La distribution de 40 ruches/an, de 6000 Plants fruitiers /an et de 50 fours a gaz/an ; - Le reboisement de 2015 ha (à base essentiellement du Pin d’Alep, du Pin maritime) ; - La régénération de 650 ha du Cyprès de l’Atlas ; - L’amélioration sylvopastrale de 1640 ha ; - La correction mécanique de 115500 m3 ravins ; - La réhabilitation de 76 km et l’ouverture de 37 Km de pistes ; - Le traitement sylvicole (élagage) de 1200 ha . Au niveau du bassin versant de Rheraya (CCDRF de Tahanaoute), il est prévu : - Le reboisement de 1900 ha - L’entretien de 2600 ha de plantations anciennes - L’amélioration sylvopastorale de 1550 ha (cactus ou/et Atriplex) - Le traitement sylvicole de 1573 ha - La correction mécanique de 4000 m3/an de ravins - La réhabilitation de 37 km de pistes forestières - L’aménagement de 74 points d’eau : - L’entretien de 7 Km pare-feu - La distribution de 40 ruches/an, de 6000 plants fruitiers/an et de 120 fours a gaz/an - La construction de 2 postes vigies et le recrutement de 4 guetteurs/an.

Développer le domaine forestier et des régions avoisinantes. Finaliser la délimitation et la conservation foncière du domaine forestier. Réaliser l’œilletonnage, le renouvèlement ou le boisement d’environ50000 hectares par

an, avec la réhabilitation de l’espace en accordant la priorité aux espèces naturelles ainsi que le soutien de la recherche forestière.

Augmenter la couverture forestière de 12,5% à l’horizon 2030 en donnant la priorité aux espèces autochtones.

Protéger les bassins hydriques (versants) contre l’érosion et l’envasement des barrages. Réhabiliter les écosystèmes et assurer la protection des espaces naturels et des espèces

animales menacées de disparition et la valorisation de ces ressources. Ancrage de la réduction des risques de catastrophe à la Stratégie Nationale et plan d'action

sur la biodiversité Réduire la consommation du charbon du bois de près de 15% à l’horizon 2030. Assurer la formation de la relève dans le domaine de l’économie de la biodiversité et des

services écosystémiques, afin de développer des mécanismes de financement novateurs pour la conservation et la gestion de la biodiversité, notamment par le moyen de systèmes de paiements des services écosystémiques.

Réduire la dépendance de la forêt par le développement de plusieurs projets communautaires (ex. Apiculture, arboriculture)

Préserver et sécuriser le patrimoine forestier existant. Améliorer le dispositif de lutte contre les incendies de forêts (construction de postes vigies,

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points d’eau, entretien et ouverture des tranchées pare feux…etc.) Développer un service de santé de forêt. Augmenter la production des plants à l’échelle des pépinières forestières (2.100.000 de

plants forestiers/an) Agriculture Les principaux objectifs pour renforcer la résilience agricole à l’horizon 2030 sont : La réhabilitation des réseaux d’irrigation en grande hydraulique et en petites et moyennes

hydrauliques (PMH) sur 15600 ha. La mise à jour des systèmes de régulation des adducteurs d’irrigation de la grande

hydraulique du Haouz. La réhabilitation de la grande irrigation portant sur un linéaire de 170 Km de canaux

tertiaires dans le périmètre de la Tassaout Amont pour un montant de 200 millions de DH (Zone ORMVAH).

L’économie de l’eau, 1ère tranche du Programme National d'Economie d'Eau en Irrigation (PNEEI), financée par la BIRD (5 000 ha ; 300 MDHS) ;

La construction de prises d’eau et le revêtement de 20 séguias pour un montant de 33 millions de dirhams (Zone ORMVAH) ;

L’aménagement hydro-agricole sur une superficie de 280 ha, l’extension de l’oliveraie sur 1500 ha et la réhabilitation de 500 ha pour un coût de 19,5 millions de dirhams (DPA Essaouira) ;

L’aménagement hydro-agricole sur une superficie de 1080 ha, l’extension de l’oliveraie sur 2500 ha et la réhabilitation de 1000 ha pour un coût de 33 millions de dirhams (DPA Marrakech) ;

L’aménagement hydro-agricole sur une superficie de 1900 ha, l’extension de l’oliveraie sur 1500 ha et la réhabilitation de 500 ha pour un coût de 28,85 millions de dirhams (DPA Chichaoua).

Le renforcement du programme oléicole - Plantation de 44 700 ha par année sur une durée du programme de 12 ans au Maroc.

Le renforcement du programme d’arboriculture fruitière hors agrumes et oliviers avec la plantation de 55 300 ha par année sur une durée du programme de 12 ans au Maroc.

Le programme de Plantation au Maroc de 3 000 000 palmiers- dattiers à l’horizon de 2020. Le programme national de pompage solaire lancé en 2013 a pour objectif l’installation de

3 000 systèmes photovoltaïques de pompage, dont la puissance totale installée serait de 15 MW.

Le "programme de reconversion du système gravitaire d’irrigation en irrigation localisée’’. Ce programme vise à accroitre la superficie sous irrigation localisée de 154000 ha, à la mise en place du Plan Maroc Vert, à 555 000 ha à l’horizon 2020.

La réduction de 22% de la filière céréalière au profit de systèmes arboricoles, avec association de dispositifs antiérosifs. Il en résulterait un accroissement des superficies des cultures maraîchères, des fruits et légumes de 40%, et un accroissement des surfaces plantées de 52% pour les agrumes et de 76% pour les oliviers. De ce réaménagement des assolements, il est attendu une amélioration de la qualité des sols, de leur fertilité et de leur durabilité.

A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale devrait contribuer à créer 54 millions de journées de travail supplémentaires, soit 19% de plus qu’actuellement. Le plan prévoit également une utilisation d’engrais de l’ordre de 470 000 quintaux contre 86 300 q

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actuellement et 80 000 qx de semences sélectionnées contre 30 000 qx aujourd’hui. A l’horizon 2020, la superficie dédiée à l’olivier passera à 172 000 ha contre 123000

actuellement et la production sera de l’ordre de 861 000 tonnes soit une augmentation de +250%.

Le Plan Maroc Vert prévoit également de: Moderniser le secteur agricole pour le rendre plus compétitif et intégré au marché mondial

en créant de la richesse sur toute la chaîne de valeur. Prendre en compte le secteur agricole dans toutes ses composantes sociologiques et

territoriales en intégrant les objectifs de développement humain comme exigence majeure.

Améliorer la valorisation et la gestion durable des ressources naturelles. Augmenter la superficie actuelle sous irrigation localisée et diversifier la production

agricole et les revenus ruraux. Définir des politiques d’appui nécessaires à une croissance pérenne. Valoriser les ressources en eau allouées à l’irrigation. Promouvoir le pompage solaire à grande échelle en substitution de l’électricité, du gaz

butane et du gasoil. Eau Substitution des prélèvements (85 millions de m3/an) à partir des nappes surexploitées

par des prélèvements à partir des eaux de surface ; Atteindre un volume d’eau usée traitée de 50% en 2016, 60 % en 2020 et 100 % en 2030. Maintenir un débit minimum de tous les cours d’eau pour répondre aux besoins de

l’agriculture, des populations urbaines, des transports et de l’industrie Le programme prioritaire défini par le SDNAL (Schéma Directeur National

d’Assainissement Liquide), qui prévoit la prise en charge La réhabilitation des réseaux d’assainissement de des villes d’Essaouira, El kalâa des

Sraghna, Chichaoua et Ben guérir Augmenter l'offre en eau de 30% d’ici 2030 : Transfert de 150Mm3/an des bassins du

nord aux bassins du sud via le barrage Al Massira (100 pour AEP de Marrakech et Rhamna et 50 pour l'irrigation du Haouz); A

Apport supplémentaire de 50Mm3 de l’oued Lakhdar pour la grande irrigation; Augmentation de la superficie actuelle sous irrigation localisée de 154 000 ha

actuellement à 555 000 ha à l’horizon 2020; Les principaux objectifs pour renforcer la résilience des systèmes hydriques à l’horizon 2030 sont : Dessalement de 285 millions de m3/an pour l’alimentation en eau potable de plusieurs

villes et centres ; Réutilisation de 325 millions de m3/an d’eaux usées épurées ; Construction de 38 nouveaux barrages et réalisation de l’inventaire et du traitement de

tous les sites vulnérables aux inondations; Raccordement au réseau d’assainissement et épuration des eaux usées à 100 % en milieu

urbain ; Amélioration du rendement des réseaux d’eau potable et industrielle, avec un objectif de

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80 % comme moyenne nationale, de façon à économiser 120 millions de m3/an d’eau potable;

Recharge artificielle des nappes avec un potentiel de 180 millions de m3; Littoral

Les principales mesures prévues concernant le littoral sont :

L’institutionnalisation de la gestion du littoral et la mise en place des plans directeurs d’aménagement du littoral;

La mise en place d’un système d’alerte et de lutte contre la pollution accidentelle; Gestion préventive des accidents: La protection des plages contre l’ensablement :

plantation d'une végétation appropriée permettant la fixation du sable et protection mécanique.

La gestion de la salubrité du port Mise en place de plans directeurs d'aménagement du littoral: Structurer l'occupation

des zones côtières Assurer la pérennité des plages: Protection des plages de la région contre l’érosion du

trait de côte par rechargement Installation des équipements de traitement et d'évacuation des effluents

Revenu et pauvreté dans la région

Porter la part dans le PIB des nouvelles activités à vocation exportatrice à 20 % d’ici 2020.

Réduire le chômage parmi les personnes instruites à moins de 5 %.

Augmenter de 20 % le taux de salaires réel des travailleurs non qualifiés. Le premier défi est d’activer la baisse des inégalités sociales Le deuxième défi est d’atténuer la pauvreté ressentie en allégeant ses causes, dont celles

attribuées aux faibles niveaux d’éducation-formation, à la précarité de l’emploi et, au-delà, à l’insécurité financière et sociale

Le troisième défi est d’activer la cadence de la baisse de la vulnérabilité et des différentes facettes de la pauvreté en milieu rural de façon à rendre socialement tolérable l’écart urbain/rural dans le domaine des conditions de vie.

A l’horizon 2020, l’activité agricole régionale devrait contribuer à créer 54 millions de journées de travail supplémentaires, soit 19% de plus qu’actuellement. PMV

Entre 2001 et 2014 : le taux de pauvreté absolue a été réduit de plus des deux tiers : – de 85 % en milieu urbain, de 7,6 % à 1,1 % ; – et de 64 % dans le milieu rural, de 25,1 % à 8,9 %.

activer la cadence de la baisse de la vulnérabilité et des différentes facettes de la pauvreté en milieu rural

Amélioration sylvopastorale de 1000 à 3000 ha/an à l’horizon 2024 à base essentiellement de cactus ou/et d’Atriplex.

Augmentation des compensations des droits d’usage d’un revenu additif variant entre 250 et 300 DH/ha en fonction des essences.

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Enseignement Généralisation du préscolaire et de la scolarisation dans les régions éloignées. Amélioration de l’encadrement pédagogique, de la formation et de la qualification des

enseignants Amélioration des infrastructures scolaires qui sont inadéquates et sans les moindres

conditions sanitaires, surtout en milieu rural. Amélioration de la qualité de l’enseignement : lutte contre l’encombrement des classes et

les classes à niveaux multiples. Lutte contre les déperditions scolaires. Promotion des investissements destinés à rendre les écoles agréables (espaces verts,

accès à l’eau et l’assainissement, etc.). L’évolution de l’effectif des enfants préscolarisés a été caractérisée par une baisse de 8,2

% entre 1990-1991 et 2013-2014, puisque l’effectif est passé de 812 487 à 745 991 enfants, épousant la même tendance de l’évolution de la population à scolariser (enfants âgés de 4-5 ans) qui est passée de 1 289 000 en 1994 à 1 154 000 en 2014, soit une baisse de 10,5%.

En revanche, l’évolution de l’effectif des filles préscolarisées s’est caractérisée par un taux d’accroissement de l’ordre de 31%, ce qui reflète les efforts déployés, surtout en milieu rural, pour encourager la préscolarisation des filles.

Santé Augmentation des allocations budgétaires pour le secteur de la santé. Réduction de la mortalité des enfants et amélioration de la santé des femmes. Production des médicaments génériques. Renforcement de la prévention et de la prise en charge. Renforcement d’une formation de qualité des professionnels de la santé, du personnel

médical et paramédical. Amélioration de la qualité des prestations sanitaires (accueil, infrastructures sanitaires). réduction de la mortalité infanto-juvénile à 20 ‰, la mortalité infantile à 19 ‰ et la

mortalité néonatale à 12 ‰.HCP –OMD. accélérer la réduction de la mortalité infanto-juvénile sur la période 2012-2016 en ciblant

la période périnatale. Eviter la dissémination de la leishmaniose dans la région. Infrastructure Assurer le raccordement électrique de tous les villages et ménages sous le seuil de

pauvreté. Relier chaque village au téléphone et à un réseau à haut débit d’ici 2020. Fournir des terres d’exploitation agricole à tous d’ici 2015 et augmenter le rythme de

construction des maisons pour les populations démunies en zone rurale afin de couvrir toute la population pauvre d’ici 2016–17.

Résorption des bidonvilles, "l’objectif zéro bidonvilles à l'horizon 2020". Augmenter le pourcentage d’hydroélectricité de 15 à 25 % d’ici 2020. Assurer un accès routier en tout temps pour toutes les habitations des lieux comptant

1000 habitants et plus.

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9.2 : Information sur le changement climatique et impacts prévus pour la Région

Marrakech-Safi

Information climatique Température 1. Dans les plaines, des augmentations attendues de 1,4 à 2,0 °C d’ici les années 2050 (en

comparaison de la moyenne de 1940-60).

Précipitations 2. La tendance du climat de la région de Marrakech-Safi à l’assèchement 3. En moyenne, faible augmentation seulement des précipitations annuelles d’ici les années

2050 en comparaison de la moyenne de 1970 à 2000. 4. Davantage de précipitations sous forme de pluie que de neige dans l'Atlas essentiellement

en automne et à la fin de l’hiver. 5. Des épisodes de précipitations plus intenses avec des périodes plus longues entre les

épisodes. 6. L’arrivée plus tardive et durée plus courte des pluies saisonnières abondantes. 7. Une tendance à la baisse de la pluviométrie, durant la période 1961–2014, de l’ordre de

50 mm pour Marrakech et 20 mm pour Essaouira.

Précipitations moyennes en mm dans la région Marrakech-Safi novembre-mars, période 1950-2000

Source Theilen-Willige et al., 2011

15/04/2016

WorldClim—GlobalClimateData.DataforCurrentCondi ons(~1950–2000).Availableonline:h p://www.worldclim.org/current(accessedon11June2014).

VulnérabilitéetAdapta ondanslaRégionMarrakech-Safi

Précipita onsmoyennes(mm)Novembre-Mars

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Précipitations moyennes en mm dans la région Marrakech-Safi Avril-octobre, période 1950-2000

Source Theilen-Willige et al., 2011

Extrêmes climatiques 8. De fortes tendances à la baisse des vagues de froid pour la région 9. La tendance à l’augmentation de la fréquence des années de sécheresse. 10. La fréquence des vagues de froid pour l’horizon futur 2080 sera probablement divisée par

trois 11. augmentation de la fréquence et des durées des vagues de chaleur à l'horizon 2050 Niveau de la mer 12. Des submersions marines plus fréquentes 13. L’élévation du niveau de la mer de 17 à 31 cm d’ici les années 2050. 14. Chaque année, durant la dernière décennie, la température de surface de la mer a été plus

chaude que la moyenne de 1981 à 2010 (NOAA). Impacts prévus Hydrologie de surface 1. 40% de la neige se sublime (passe de l'état solide à l'état gazeux) 2. La neige fond prématurément et expose le sol qui absorbe alors plus d'énergie 3. Les débits des oueds plus variables

Précipita onsmoyennes(mm)Avril-Septembre

15/04/2016 VulnérabilitéetAdapta ondanslaRégionMarrakech-Safi

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4. Les inondations plus fréquentes (milieux urbain et rural) 5. Les périodes plus longues sans précipitations significatives 6. Les débits fluviaux plus faibles à la fin de l’été 7. La hausse des pertes par évaporation dans les réservoirs et canaux 8. L’érosion accrue des pentes et des zones de captage des réservoirs 9. Les charges sédimentaires accrues dans le bassin de Tensift Hydrologie souterraine 1. La recharge de la nappe phréatique peu profonde réduite de 15 à 25 % d’ici les années

2050. 2. L’assèchement de plusieurs forages (région de l’Oudaya et Mejjate) 3. La détérioration de la qualité de l’eau 4. La salinisation des aquifères côtiers Zones côtières 1. A Safi les enjeux installés sur la falaise Amouni, très instable, sont de plus en plus

vulnérables aux submersions qui contribuent graduellement au recul de côte 2. A Essaouira la submersion d’une hauteur d’eau de 4 m risque d’inonder presque 237 ha de

terrain (bâtiments, réseau routier, espaces verts…) 3. La ville d’Essaouira souffre du problème de la remontée de l’eau de mer à l’intérieur des

canaux des eaux pluviales lors des périodes d’une forte marée haute et par la suite vont bloquer l’évacuation des pluviales lors des intempéries.

4. La hausse attendue du niveau des mers pourrait mettre en péril de nombreux secteurs socio-économiques vitaux de la région et compromettre son développement futur.

5. A Essaouira, l'action éolienne est importante vents dominants de direction NNE à NE, problème d’ensablement

6. Les causes naturelles de cette érosion provoquée s’expliquent par des conditions climatiques très sévères qui entraînent une forte migration des sables vers le Sud (houle oblique très active entraînant une forte dérive littorale, pluies torrentielles et crues violentes de l’oued Ksob).

7. Aux causes naturelles de cette érosion s’ajoutent les actions anthropiques 8. Les aquifères côtiers peu profonds deviennent plus salins. 9. Les mascarets salins remontent plus haut le Tensift et oued Ksob. 10. La détérioration des activités littorales (pêche artisanale côtière et lagunaire, récolte des

coquillages et des algues, etc.). 11. Le décalage dans la période de reproduction, la disparition de certaines espèces, la

diminution des jours de pêche suite à l’augmentation des tempêtes et des inondations, et la diminution de stocks qui jusqu’alors avaient été très abondants.

12. Le déplacement de multiples espèces, hors de leur domaine d’origine, à la recherche des conditions adaptées à leurs exigences.

13. La durée des sorties en mer devient plus longue lorsque les ressources se raréfient, ce qui oblige les pêcheurs à se déplacer sur de plus longues distances et de rester plus longtemps en mer pour éviter les aller-retours coûteux.

Agriculture 1. Rendements du maïs et du blé réduits en cas de hausse de température de 1 à 2°C. 2. Rendements des cultures de plantation améliorés par des températures plus chaudes (en

supposant des apports d’eau suffisants).

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3. Besoins en arrosage des cultures augmentent de 3-5 % d’ici 2050. 4. Mauvaises récoltes plus fréquentes à cause des inondations et des sécheresses. 5. Les vagues de chaleur menace la chute des fruits 1. Une baisse sensible des indices de satisfaction en eau des cultures (orge et blé); 2. La chute de la productivité agricole, surtout pour les cultures pluviales et celles pour

lesquelles le progrès technologique réalisé est faible ou nul, tels que l'orge, le blé dur, le blé tendre, l'olivier, et les légumineuses alimentaires;

3. Le déplacement de l'aire de culture de certaines espèces comme celles qui sont exigeante en eau (maïs, tournesol, fève, olivier) ou qui seront affectées par la hausse des températures (espèces arboricoles fruitières ayant besoin du froid);

4. La perte de fertilité des sols en raison de la baisse de la matière organique des sols et de l'érosion hydrique et éolienne;

5. Les cultures irriguées seront aussi affectées en raison de la diminution des ressources en eau mobilisables pour l’agriculture;

6. Dégradation des parcours; 7. Les productions animales seront affectées (effectifs et production) en raison de la

diminution des ressources fourragères cultivées et pastorales; 8. Baisse du revenu des agriculteurs; 9. Augmentation du chômage en milieu rural; 10. Augmentation de l’exode rural. 11. On prévoit que le changement climatique se traduirait par un accroissement des besoins

en eau des cultures irriguées compris entre 7 et 12% en raison de l’augmentation prévisible des températures et de l’évapotranspiration.

12. La diminution de la disponibilité en eau pour l’irrigation et une baisse de la productivité agricole, notamment celle des cultures pluviales.

13. Les sols perdraient de leur fertilité à cause de la baisse de leur teneur en matière organique et sous l’effet de l’érosion hydrique et éolienne.

14. La production animale connaitrait des situations de détérioration corrélativement aux impacts négatifs sur la production végétale.

15. L’aridité augmenterait progressivement en raison de la diminution de la pluviométrie et de l’augmentation de la température. Cette augmentation de l’aridité aurait des répercussions négatives sur les rendements agricoles surtout à partir de 2030

Forêt et Biodiversité 1. Augmentation des risques de feux de forêt naturels et des superficies incendiées (avec un

allongement de la saison des incendies). 2. Modification ou/et réduction de la biodiversité (diminution ou extinction de certaines

espèces plus vulnérables et extension d’espèces adaptées ou introduction de nouvelles espèces invasives).

3. Fragmentation ou disparition d’habitats. 4. Augmentation des invasions par les ravageurs. 5. Dépérissement des essences forestières. 6. Réduction de la densité et des superficies boisées (extension de la désertification dans les

zones arides). 7. Réduction des valeurs et des produits forestiers (réduction des services écosystémiques). 8. Réduction de la production forestière (Réduction de la production du bois) 9. Diminution de la régénération naturelle des essences forestières

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9.3 : Liste de contrôle des options d’adaptation

Options basées sur l’offre

1. Installer plus de puits 2. Construire plus de structures de diversion sur le fleuve 3. Construire des barrages de stockage 4. Recharger artificiellement les eaux souterraines 5. Traiter et réutiliser les eaux usées 6. Dessaler l’eau saumâtre ou saline 7. Redistribuer l’eau entre les secteurs ou les usagers

Options basées sur la demande

1 Passer à des cultures de valeur accrue qui consomment moins d’eau 2 Promouvoir la technologie d’irrigation par goutte à goutte 3 Réaliser le revêtement des canaux d’irrigation 4 Développer et promouvoir des pratiques agricoles aménagées et un choix des

cultures mieux adaptées 5 Améliorer la gestion de l’eau extraite (systèmes d’information, pratiques de

gestion, renforcement des capacités en ressources humaines) 6 Promouvoir la conservation des eaux dans les zones urbaines, l’utilisation et

l’assainissement des eaux grises 7 Rationner physiquement l’eau 8 Introduire une tarification de l’eau/augmenter les tarifs de l’eau 9 Moderniser l’infrastructure de l’eau 10 Réduire la quantité d’eau non comptabilisée 11 Introduire des mesures d’encouragement (et de découragement) pour un usage

responsable de l’eau (utilisation excessive) 12 Introduire un paiement pour les services environnementaux 13 Réguler le prélèvement des eaux souterraines, introduire le paiement de droits

d’utilisation

Options basées sur l’information

1. Étendre les programmes de suivi pour l’approvisionnement et l’utilisation de l’eau, le climat, les rendements agricoles, la qualité de l’eau et la santé de l’écosystème (ex. installation de stations météorologiques)

2. Développer des capacités pour modéliser les effets du CC à une échelle régionale 3. Développer et appliquer des modèles pour évaluer les impacts potentiels des

paramètres du CC sur la production agricole et les rendements économiques pour l’agriculture

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Littoral

1. GIZC en tant qu’instrument d’adaptation pour les pays côtiers et insulaires 2. Economie Bleue pour mettre à profit les avantages et les ressources côtières 3. Adaptation communautaire pour les populations côtières et les groupes sociaux

vulnérables 4. Adaptation basée sur les écosystèmes pour renforcer la résilience des zones côtières

fragiles et sensibles du point écologique

Autres options

1. Mettre au point et diffuser de nouvelles variétés de semences 2. Déplacer les populations vulnérables 3. Déplacer les infrastructures vulnérables 4. Créer et appliquer des normes de rejet des eaux usées ( 5. Améliorer la gestion des bassins hydrologiques

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