REPUBLIQUE DU SENEGAL Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire

Direction de l’Horticulture Direction de la Protection des Végétaux

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EN APPUI AU COMITE DE LUTTE CONTRE LES MOUCHES DES FRUITS DU SENEGAL

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1ere édition : Mars 2007

Auteurs: Mbaye Ndiaye (DPV)

Mamadu Dabo (DHORT)

International Resources Group 1211 Connecticut Avenue, NW, Suite 700 Washington, DC 20036 202-289-0100 Fax 202-289-7601 www.irgltd.com DÉSISTEMENT Ce rapport est rendu possible par l'appui des américains par l'agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). Le contenu de ce rapport est la responsabilité unique de l'auteur(s) et ne reflète pas nécessairement les vues d'USAID, ou du gouvernement des Etats -Unis.

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EN APPUI AU COMITE D E LUTTE CONTRE LES MOUCHES DES FRUITS DU SENEGAL

TABLE DES MATIERES INTRODUCTION I. PRESENTATION DES ESPECES DE MOUCHES

DES FRUITS

II. CYCLE DE VIE DES MOUCHES DES FRUITS

III. SYMPTÔMES ET DÉGÂTS

IV. MÉTHODES DE LUTTE PRÉVÉNTIVE

V. MÉTHODES DE LUTTE CURATIVE

VI. MESURES DE CONTROLE EN POST RECOLTE RECAPITULATIF DES OPERATIONS SUIVANT LE STADE PHENOLOGIQUE

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INTRODUCTION

Actuellement, Le point critique majeure de la filière mangue se trouve être les mouches des fruits principalement le Bactocera invadens. Les mouches des fruits sont devenues pan endémique et constituent une menace agronomique, économique, sociale et sur la biodiversité. Si des dispositions ne sont pas prises immédiatement, leurs impacts négatifs risquent d’être un frein pour le développement de la production fruitière au Sénégal en particulier celle de la mangue. Pendant ces deux dernières années, la Bactrocera invadens, une espèce de mouche des fruits exotiques, a causé énormément de dégâts sur les mangues de variétés Kent et Keit. Elle a fait perdre aux producteurs des ressources financières et physiques importantes. Les exploitants sont dépassés par l’ampleur des attaques et ne disposent d’aucune information sur les mouches et les méthodes de lutte efficace. Aujourd’hui, la mouche est perçue comme une endémie (sous)régionale qui a des conséquences économiques et sociales, avec le risque à court et moyen terme de ruiner la filière mangue. Ce phénomène justifie une mobilisation générale et immédiate des acteurs de la filière et de leurs partenaires. En effet, il leur est très difficile de mener des actions efficaces. Cette mobilisation générale leur étant inconnue car les espèces de mouches autochtones n’ayant jamais occasionné des pertes économiques aussi importantes.

Les exploitants ont toujours cohabité avec elles sans vraiment mener des actions de préventions ou de traitement pour limiter leurs dégâts.

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Aujourd’hui ils sont plutôt désarmés et ne trouvent pas de solution à même de remédier à cette situation préoccupante.

Le présent manuel est destiné aux petits producteurs de mangue. Il présente les principales méthodes de lutte préconisées pour les producteurs. Elles ne demandent pas assez de moyens. Certaines méthodes seront à adapter aux différentes conditions climatiques et agroécoloqiques. L’objectif visé par ce manuel est de renforcer la capacité des producteurs à lutter contre les mouches des fruits , dans les zones intensives de production de mangues. Il sert de support pédagogique pour la formation des exploitants. Le programme de formation vise à :

• informer, sensibiliser et former les producteurs sur les mouches des fruits de la mangue, notamment en ce qui concerne son écologie, son cycle de vie, ses dégâts et leurs effets et impacts sur l’économie nationale, ainsi que les moyens de lutte disponibles;

• Rendre les participants capables d’initier des actions de reconnaissance, de contrôle, de suivi et d’évaluation des populations de mouches des fruits ;

• Proposer et appliquer des méthodes de lutte préventive contre les mouches des fruits ; Des indications sur la biologie et les symptômes sur mangue et agrume ont été illustrés. Chaque planche est accompagnée d’un petit commentaire pour permettre d’aller uniquement à l’essentiel.

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11.. MMOOUUCCHHEESS DDEESS FFRRUUIITTSS

Les mouches des fruits appartiennent à la famille des Téphritides avec quelques 4 500 espèces connues dont 250 d’importance économique. En Afrique occidentale, les études ont montré que les espèces les plus abondantes (B. invadens, C. cosyra , C. silvestrii, C. fasciventris etc.) sont polyphages.

B. cucurbitae

C. cosyra C. fasciventris

B. invadens

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22.. CCYYCCLLEE DDEE VVIIEE DDEESS MMOOUUCCHHEESS DDEESS

FFRRUUIITTSS

Phase accouplement des adultes. Les pontes ont lieu sous les épidermes des fruits. Les œufs éclosent en 2 à 3 jours.(2-3 jours)

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Les larves se développent en 5 à 10 jours en se nourrissant de la chaire du fruit. Les fruits tombent.

Les asticots quittent la fruit pour se puper dans le sol à des profondeurs variables jusqu’à 20 cm suivant la texture pour une période de 9 à 12 jours. L’adulte émerge du sol et peut avoir une durée de vie de 40 à 60 jours.

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33.. SSYYMMPPTTOOMMEESS EETT DDEEGGAATTSS

L es symptômes dépendent plus ou moins des fruits mais en général sur mangues :

Au début, les symptômes sont de petits points noirs à l’emplacement des piqûres au moment des pontes. Dans certains cas, la sève apparaît et se dessèche en ressemblant à de petits cristaux translucides Le sectionnement de la chair du fruit fait transparaître des galeries dues par la présence des asticots. L’attaque se traduit souvent par le mûrissement précoce et la chute du fruit.

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En phase finale, le fruit tombé pourrit sur le sol Chez les agrumes le point de piqûre est entouré par un halo jaune. Le stade final est une pourriture du fruit.

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Les pertes peuvent allez à plus de 60 % de la récolte pour les variétés tardives comme ‘Keit’ et ‘Kent’ en l’absence de mesures de protection.

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44.. MMeessuurreess pprroopphhyyllaaccttiiqquueess

Désherbage et confection de cuvettes : Les vergers sont tenus propres en éliminant les hôtes alternatifs ou leur production tout en exposant les pupes hors du sol.

Enfouissement : Les fruits sont ramassés et enfouis dans des trous profonds à plus 20 cm au-dessus du sol pour éviter des émergences d’adultes à partir des fruits superficiels. Dans le cas des trous peu profonds, les fruits sont recouverts de chaux ou asperger d’insecticide.

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Ramassage : Les fruits ramassés quotidiennement sont mis dans des sachets en plastique de préférence de couleur noire. Ils sont bien fermés puis exposés au soleil pendant 3 jours Ramassage : Les fruits ramassés peuvent être incinérés dans un trou ou un fût vide.

Récolte précoce : La récolte précoce prévient une

infestation continue, la cause des pullulations des populations de mouches des fruits.

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Ensachage : Une méthode de lutte raisonnée consistant à mettre les fruits dans des sachets. Elle est appliquée avec succès contre les

mouches en verger d’agrumes ou de manguiers en Asie. En Afrique, son utilisation peut être limitée à des situations particulière comme sur les pieds domestiques ou en cas de main d’œuvre disponible. Elle présente l’avantage de protéger les fruits contre les autres insectes et maladies en prévenant d’autres infestations.

5. MÉTHODES DE LUTTES 1. Technique d’Elimination des Mâles :

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Cette démarche consistera à installer des appâts secs avec les paraphéromones (méthyle eugénol, trimedlure, cue lure) + de l’insecticide comme le DDVP. Il peut s’agir de cartouches imbibées de para phéromones prêtes à l’emploi ou d’une préparation par les applicateurs du programme de lutte. Le para phéromone est remplacé tous les 2 mois alors que la fréquence est de tous les mois pour l’insecticide.

Support de Seau de fabrication cartouche imprégné locale à suspendre et d’une plaquette à plus de 1, 5 m de DDVP (un fil de fer du sol. Peut servir de support) Dans le cas de la préparation, elle doit avoir un caractère visqueux et adhérant. Ce qui aura pour effet de faire coller le mélange et de résister à la dessiccation facile. Le traitement est renouvelé tous les 2 mois.

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Les blocs sont carrés avec environ 5 cm de côte et une épaisseur de 1,25 cm. Il faut en moyenne 10 blocs imprégnés à l’hectare. Un bloc est trempé dans un mélange de 9 ml de Méthyle Eugénol (ME) et 3 ml malathion 96 UL pendant 24 heures. Les blocs sont ensuite fixés sur un support à 2 m du sol dans la zone d’opération

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Des pompes à pression sont notamment utilisées pour asperger un mélange gluant de ME, d’insecticide et de gel qui se fixe sous forme de tache sur une branche ou sur le tronc de l’arbre. Les supports imprégnés conviennent bien à l’intérieur des vergers que dans les zones non cultivées car ils peuvent jouer un rôle déterminant en ce qui concerne les hôtes alternatifs sauvages dont la gestion peut être difficile. 2. Technique de l’appât alimentaire : L’appât liquide a la particularité d’être non sélectif pour les deux sexes et de ne pas être spécifique pour une espèce de mouche des fruits. Les pulvérisations sont hebdomadaires et avant la démarrage de la constitution des pics des populations de mouches des fruits avant les premières pluies. Un nombre de 36 traitements est nécessaire pendant la période considérée. Environ, le tiers des arbres est traité sur 1 ha. L’appât peut être composé d’un

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pesticide EC et d’un hydrolysât de protéine (HP). Dans les nouvelles spécialités commerciales, l’insecticide est un bio pesticide (spinosad) comme « Success Appât ». Ce sera une partie de l’arbre ou une entité d’un ensemble qui est traitée. Application sur portion de la surface foliaire

Application sur une portion du tronc.

Il peut s’agir objet confectionné à cet effet et imprégné du mélange HP + insecticide. L’objet est suspendu sur une branche des arbres à protéger.

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L’appât peut aussi, être une substance soluble dans de l’eau en lui conférant un aspect gélatineux qui permet d’engluer les mouches comme « Torula » et « Buminal ».

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6. MESURES POST RECOLTE Le triage est une opération essentiel à tous les niveaux sur les fruits:

Au verger les fruits récoltés subissent un premier triage. Ils sont ensuite enterrés.

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A la réception du chargement au Centre de conditionnement, un second triage peut avoir lieu Le triage doit continuer à l’intérieur du Centre Le travail de sélection est poursuivi au niveau des polices phytosanitaires.

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CONCLUSION Si on se réfère aux sites de localisation des différentes

étapes de développement (œuf-asticot-pupe-adulte) de

ces diptères, il serait irrationnel de recommander une

seule méthode de lutte. Le contrôle de ces insectes par

une utilisation massive de pesticides, aurait aussi

comme résultat est une pollution de notre

environnement, une destruction des ennemis naturels,

une résurgence des attaques, un gaspillage économique

etc.

Aussi, l’approche «Lutte intégrée contre les grandes

invasions d’insectes » pour le contrôle de ces

mouches des fruits, est à privilégier. Elle passe par

l’application de tous les conseils prodigués en temps

opportun et par tous suivant le niveau des moyens

disponibles. Et la réussite aura pour effet de baisser les

niveaux des infestations en vue d’accroître la quantité et

la qualité des fruits.

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RECAPITULATIF DES OPERATIONS SUIVANT LE

STADE PHENOLOGIQUE

- Suppression des plantes hôtes par le désherbage et l’arrachage - Labour profond pour exposer les larves et pupes à l’air libre e aux prédateurs Traitements préventifs localisés avec un appât alimentaire 1 arbre sur 3 ou 1 ligne sur, 3 toutes les semaines (spinosad) Traitements préventifs localisés avec un appât alimentaire 1 arbre sur 3 ou 1 ligne sur, 3 toutes les semaines (spinosad)

Stade floraison

Stade nouaison

Stade végétatif

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Dans des cas de fortes infestations pulvériser avec des insecticides homologués au sein du verger seulement. Ce traitement permet ramener les populations à des niveaux acceptables de gestion. - Traitements en fixant 10 plaquettes trempées dans un mélange de méthyl-eugénol (10 ml) + malathion 96 % UL (5 ml) / ha de verger. - Poursuite des pulvérisationsà l’appâts alimentaires.

Prendre soin de ramasser chaque jour, les fruits tombés et de trier soigneusement après chaque récolte. Tous ces fruits sont ensuite enterrés.

Nouaison avancée

Pré maturation-maturation

Maturation Récolte

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NOTES:

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NOTES:

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NOTES

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Pour plus d’information contacter :

• La Direction de la protection des vegetaux du Senegal

Contact : Mbaye Ndiaye, mbaye52@yahoo.fr

• La Direction de l’Horticole du Senegal

Contact : Mamadou Dabo, dabokl@yahoo.ca