8
Le 20 a tenu ses promesses 70% de grévistes dans les écoles du département, plus d’une école sur deux fermée, des milliers de manifestants à Bayonne et Pau, la grève du 20 novembre appelée par les 8 fédérations de la Fonction Publique et celles de l'Education Nationale a été incontestablement un temps fort de mobilisation. Si les revendications sur les salaires, la défense des statuts, la lutte contre la précarité ont fédéré une réelle combativité dans les trois Fonctions Publiques, la mobilisation était aussi porteuse d’une aspiration à défendre les Services Publics, les solidarités (retraites, santé) et l’Ecole publique. La réponse « positive » du gouvernement à l’ultimatum des 8 fédérations sur une négo- ciation salariale ne doit pas nous faire oublier les autres objectifs du 20, en particulier la défense du Service Public d’Education. Dans l’Education, la mobilisation massive témoigne de l'exaspération des enseignants et de l’ensemble des personnels vis-à-vis des remises en cause successives de leur tra- vail et des conditions dans lesquelles ils doivent l’exercer Pour l’école, les propositions Darcos interviennent dans un contexte de restrictions sans précédent du budget de l'Education nationale. Elles se situent dans la continuité idéologi- que de la loi Fillon et de son socle commun, avec le renoncement à la réussite de tous. Ces attaques se précisent à un moment où se discutent des projets et annonces remet- tant profondément en cause les structures du système éducatif : regroupement des écoles en EPEP, fin du collège unique, autonomie et mise en concurrence des établissements, suppression des BEP et du bac pro en 3 ans, développement de l’apprentissage, suppres- sion de la carte scolaire, loi LRU à l’Université… L’objectif politique des propositions de Xavier Darcos est clair : montrer qu’il peut améliorer l’école sans augmenter les moyens voire même en les réduisant. C’est le cadre budgétaire fondamental de ses propositions. Stage «début de carrière» « Des dispositifs en Lecture-Ecriture pour favoriser la réussite de tous » avec André Ouzoulias Professeur à l’IUFM de Versailles voir p.2 Attention demande à faire avant le 18 décembre Déposé le 8 novenbre 2007 Dispensé de timbrage DISTRIBUEE PAR PAU CTC PRESSE N° 90 –3 supplé- ment au numéro de septembre 2007 imprimé par nos soins N° CPPAP : 0410 S 07349 - Directeur de la publication : Sargeni-Chetaud I - Exp: école et syndicalisme 0.70€ Dès à présent, dans la continuité du 18 octobre et du 20 novembre, le SNUipp, avec la FSU, dans l’unité la plus large, portera auprès des parents, des étudiants, des personnels la nécessaire construction d’un rapport de force in- dispensable pour obliger le gouvernement à entendre nos revendications sur les retraites, la protection sociale, l’emploi et les Services Publics. Le SNUipp-FSU 64 défend l’idée d’une grande journée d’action nationale et unitaire en janvier (grève, manifestation nationale…) pour la défense du Service Public d’Education Yann Moreau secrétaire départemental

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Le 20 a tenu ses promesses 70% de grévistes dans les écoles du département,

plus d’une école sur deux fermée, des milliers de manifestants à Bayonne et Pau,

la grève du 20 novembre appelée par les 8 fédérations de la Fonction Publique et celles de l'Education Nationale a été incontestablement un temps fort de mobilisation. Si les revendications sur les salaires, la défense des statuts, la lutte contre la précarité ont fédéré une réelle combativité dans les trois Fonctions Publiques, la mobilisation était aussi porteuse d’une aspiration à défendre les Services Publics, les solidarités (retraites, santé) et l’Ecole publique.

La réponse « positive » du gouvernement à l’ultimatum des 8 fédérations sur une négo-ciation salariale ne doit pas nous faire oublier les autres objectifs du 20, en particulier la défense du Service Public d’Education.

Dans l’Education, la mobilisation massive témoigne de l'exaspération des enseignants et de l’ensemble des personnels vis-à-vis des remises en cause successives de leur tra-vail et des conditions dans lesquelles ils doivent l’exercer

Pour l’école, les propositions Darcos interviennent dans un contexte de restrictions sans précédent du budget de l'Education nationale. Elles se situent dans la continuité idéologi-que de la loi Fillon et de son socle commun, avec le renoncement à la réussite de tous.

Ces attaques se précisent à un moment où se discutent des projets et annonces remet-tant profondément en cause les structures du système éducatif : regroupement des écoles en EPEP, fin du collège unique, autonomie et mise en concurrence des établissements, suppression des BEP et du bac pro en 3 ans, développement de l’apprentissage, suppres-sion de la carte scolaire, loi LRU à l’Université…

L’objectif politique des propositions de Xavier Darcos est clair : montrer qu’il peut améliorer l’école sans augmenter les moyens voire même en les réduisant. C’est le cadre budgétaire fondamental de ses propositions.

Stage «début de carrière»

« Des dispositifs en

Lecture-Ecriture pour favoriser la réussite de tous »

avec

André Ouzoulias Professeur

à l’IUFM de Versailles voir p.2

Attention demande à faire

avant le 18 décembre

Déposé le 8 novenbre 2007 Dispensé de timbrage

DISTRIBUEE PAR

PAU CTC PRESSE

N° 90 –3 supplé- ment au numéro de septembre 2007 imprimé par nos soins N° CPPAP : 0410 S 07349 - Directeur de la publication : Sargeni-Chetaud I - Exp: école et syndicalisme 0.70€

Dès à présent, dans la continuité du 18 octobre et du 20 novembre, le SNUipp, avec la FSU, dans l’unité la plus large, portera auprès des parents, des étudiants, des personnels la nécessaire construction d’un rapport de force in-dispensable pour obliger le gouvernement à entendre nos revendications sur les retraites, la protection sociale, l’emploi et

les Services Publics. Le SNUipp-FSU 64 défend l’idée d’une grande journée d’action nationale et unitaire en janvier (grève, manifestation nationale…) pour la défense du Service Public d’Education Yann Moreau secrétaire départemental

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Stage syndical « début de carrière » Vendredi 18 janvier

PAU, complexe de la République 9H30– 17H00

Matin : « Un dispositif pour favoriser la réussite,

les MACLE » Un MACLE (module d’Approfondissement des Compétences en Lecture-Ecriture) consiste en une action intensive, concentrée sur une courte pé-riode visant prioritairement le progrès des élèves les plus fragiles. Par exemple, pendant toutes les matinées sur trois semaines en octobre, les deux classes de CE2 d’une école sont encadrées par leurs maître, le poste E du réseau, le maître surnuméraire du poste mission REP, l’assis-tant d’éducation, ce qui permet de constituer un petit groupe de très fai-bles lecteurs (6 élèves par ex.) et de proposer des activités adaptées aux besoins de tous. Les résultats obtenus laissent penser que les MACLE peuvent contribuer, de façon décisive, à la réussite des élèves les moins expérimentés en lecture. Lors du stage, on développera les réflexions qui ont conduit à imaginer ce dispositif, on donnera divers exemples de fonctionnement de la GS au CM2 et on s’efforcera d’expliciter les conditions d’une mise en place réus-sie.

Le SNUipp-FSU 64 vous propose, comme chaque année une journée de stage plus particulièrement destinée aux nouveaux venus dans le métier (PE2, T1,T2,T3… et plus) et ouverte à tous afin d’échan-ger sur les premières expériences, l’évolutions des pratiques, les doutes, les bonnes idées, les diffi-cultés… afin de s’enrichir des points de vue d’un chercheur, de pouvoir en débattre.

Demande d’autorisation d’absence à demander avant le 18 décembre

L’autorisation d’absence est acquise de droit, que vous soyez syndiqué(e) ou pas au SNUipp, avec maintien intégral du salaire. Nous avons informé l’Inspecteur d’Académie de la date et du lieu du stage.

Modèle de lettre Nom et prénom, Fonction et poste, Adresse ecole à M. l’Inspecteur d’Académie s/c de M. l’IEN de ............. J’ai l’honneur de solliciter une autorisation d’absence pour participer au stage de formation syndicale sur …………………… (titre du stage), le 18 janvier, toute la journée à Pau, conformément aux dispositions de la loi 84-16 du 11 /01 /84. Ce stage est organisé par le SNUIpp des Pyrénées-Atlantiques sous l’égide du Centre National de Formation Syndicale de la FSU, organisme agrée sur la liste des centres dont les stages ou sessions ouvrent droit aux congés pour formation syndicale (arrêté du 2/2/95 publié au journal officiel du 10/02/95 ).

Fiche d’inscription au stage syndical à retourner au SNUipp-64, 14 av. de Saragosse 64 000 PAU

mail: [email protected] Nom/prénom : ......................................... tél personnel:………………… Ecole:...................................................… tél de l’école:.......................…

participera au stage syndical du 18 janvier à PAU, organisé par le SNUipp des Pyrénées-Atlantiques.

avec André OUZOULIAS, professeur de psychopédagogie à l’IUFM de Versailles

Après-midi : le métier,

la vie de l’école, la carrière

Avec les délégués du personnel du SNUipp-FSU 64 : carte scolaire et moyens (CTPD & CDEN), mouve-ment, formation continue, avance-ments, congés (CAPD)etc.

« Des dispositifs en Lecture-Ecriture

pour favoriser la réussite de tous »

Page 3: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

Depuis plusieurs semaines, étudiants et lycéens, à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques et dans toute la France, sont mobilisés pour dénoncer la loi « Pécresse », adoptée le 10 Août 2007, pendant les vacances universitaires… Le SNuipp-FSU 64 donne la parole à Marie Paule Lavergne, secrétaire du SNASUB-FSU (syndicat national de l’administration scolaire et universitaire et des bibliothèques.)

La FSU, avec ses syndicats du supérieur (SNESup, SNASUB…) , est au côté des étudiants et des personnels mobilisés… Pourquoi ? « Cette loi s’intègre dans une logique de désengagement de l’Etat en faveur des financements privés. C’est un changement radical du système universitaire et de la recherche qui est mis en place.

Il se caractérise par : la mise en concurrence accrue entre établissements, les étudiants et les personnels dans le cadre des regroupements de prestige. la valeur des diplômes qui n’auront plus la même reconnaissance selon la région et l’établissement; même si la Ministre dit qu’elle veillera à ce qu’il y ait une reconnaissance nationale rien dans la loi ne le préserve. Le ministre suivant y veillera-t-il aussi? la casse des statuts des personnels, à travers la possibilité de recruter des CDD et des CDI à la place d’emplois publics statutaires (transformation des budgets en emploi de fonctionnement). Par exemple, des personnels BIATOSS de catégorie A pourront être recrutés sur des emplois CDD ou CDI à la place des postes d’Etat avec concours. une remise en cause du fonctionnement démocratique des Conseils avec une diminution importante de la représentativité des étudiants et des personnels au profit des personnalités extérieures et du monde économique des Présidents d’Université qui deviennent de véritables chefs d’entreprises avec la possibilité de recruter, d’indemniser et avec un droit de véto sur le nominations et mutations des personnels ensei-gnants et BIATOS. Ex: aujourd’hui ce sont des commissions de spécialistes élues par discipline qui permettent le recru-tement des enseignants, ces commissions vont disparaître au profit d’un comité de sélection désigné par le Conseil d’Administration restreint, sur proposition du président qui a de plus un droit de véto sur les choix de retenus par ces comités. Cette loi, rejetée par la grande majorité des syndicats est dangereuse car elle est porteuse d’une uni-versité à plusieurs vitesses (les établissements de seconde zone, sous tutelle du MEDEF et les plus prestigieux faisant de la Recherche). Elle accentue les inégalités dans le traitement des usagers et des personnels et accentue le désengagement de l’Etat en matière d’emplois publics en renforçant le recours à la précarité. »

Pour aller plus loin : http://www.snasub.fsu.fr/ http://www.snesup.fr/

Pour défendre le service public de l’enseignement supérieur,

soutenons les étudiants, les lycéens et les personnels mobilisés: signons, faisons signer massivement « l’appel des cordeliers »

sur http://www.universite-recherche-democratie.fr

Page 4: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

Outre le fait, qu’une fois encore, les person-nels ont appris par le journal télévisé les évolutions importantes dans le fonctionne-ment et l’organisation de l’Ecole, de nom-breuses questions se posent, tant dans l’or-ganisation que dans les conséquences…

Tous à la semaine de 4 jours ? La semaine scolaire passe partout officiellement à 24 heures (soit une baisse de 72 heures an-nuelles) ; pour les écoles qui pratiquaient la se-maine de 4 jours (26% en France, la quasi-totalité du département à l’exception de Monein) il n’ y aura plus de récupération sur les vacances. Pre-mière satisfaction, certes, de savoir que la cou-pure du premier trimestre sera plus profitable que la petite semaine de cette année et que l’absurdi-té des 4 jours consécutifs et des mercredis tra-vaillés ne sera plus ! Même si les arguments avancés sont ceux des rythmes, les interroga-tions subsistent sur lune réelle prise en compte des rythmes de l’enfant (sur la journée par exem-ple), une fois encore…

Et le samedi matin alors ? Le ministre demande aux mairies de laisser les écoles ouver-tes le samedi matin pour que puissent y avoir lieu des activités d’accompagnement ! Bref, moins de temps ensemble et col-lectif au profit d’un temps individualisé, où les hypothétiques activités de substitution sont laissées à la charge des mai-ries…. Seront-elles vraiment pratiquées par tous où le samedi matin ne risque-t-il pas d’être définitivement, un beau long week-end en famille pour les uns et plus d’heures de télé ou de désoeuvrement en plus du mercredi pour les autres ? De plus, le développement en matière d’accompagnement éducatif, tant au niveau sportif et culturel que pour l’aide aux devoirs doit se faire en complémentarité de l’école et non en subsidiarité. Ces questions, pour la FSU, doivent relever d’un service public qui, pour l’heure, ne les prennent en charge qu’imparfaitement. Laisser le champ aux officines privées ou à la charge (une de plus) des mairies ne ferait qu’accroître les

Quel service pour les ensei-

gnants ? Le temps consacré aux conseils de cycle, de maîtres, d’école, aux animations péda-gogiques est conservé, sans un volume horaire augmenté, ce qui serait bien né-cessaire, rappelons le encore. Le SNUipp vient de lancer une pétition à ce sujet reçu avec le dernier fenêtre sur cours A ce jour, après une première entrevue le ministère envisage la possibilité d’organi-sation suivante pour les deux heures dé-gagées : - le mercredi matin - une heure après la classe deux fois par semaine - une ½ heure après la classe quatre fois par semaine

Dans quel objectif ? Le Ministre justifie sa décision par 3 raisons : la confusion ac-tuelle due aux variations de calendrier scolaire, une charge ho-raire trop importante pour les écoliers français, la nécessité d’ai-der les élèves en difficulté… Entre nous, pour ne pas être dupes, dès juillet, dans sa lettre de mission le président demandait au ministre de l’éducation de diminuer le nombre d’heures des élèves, propos repris en conclu-sion de sa Lettre aux éducateurs. Le ministère déplore en réalité que les français aient beaucoup plus d’heures de cours que la moyenne européenne sans pour autant obtenir de meilleurs ré-sultats aux évaluations. Mais une véritable analyse de ces résul-tats nécessiterait la prise en compte d’autres données telles que les taux d’encadrements, les contenus des programmes avec la présence ou non des disciplines artistiques et sportives sur le temps scolaire, les sélectivités précoces du système, les disposi-tifs d’aides aux élèves en difficulté, les rythmes sur la journée, les différences culturelles, sociales, démographiques, etc.

Page 5: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

Moins d’heures pour tous les élèves ? Pas vraiment… Le ministre a annoncé que ces deux heures dégagées devraient être consacrées à « ceux qui en ont le plus besoin ». Là encore beaucoup de ques-tions, pour l’instant sans réponse : comment s’opérera le choix des dits élèves en difficulté ? Qu’advient-il des autres élèves ? Les enfants de l’école maternelle sont-ils compris dans le dispositif ? Quelle égalité entre les éco-les quand on sait que le nombre d’enfants en difficulté est très variable d’un établissement à l’autre ? Quelle place pour les réseaux d’aide ? Quelle obligation de pré-sence pour les élèves choisis ? Quel ramassage scolaire dans le rural ? Si il est bien évident que nul ne peut refuser la prise en compte de l’aide aux élèves en difficulté, on peut s’inter-roger sur ce choix d’un supplément horaire qui permet-trait de mieux apprendre! Ceux qui échouaient sur 27h d’enseignement pourraient réussir avec 2 heures de même chose! De plus une journée de 6 heures est déjà très longue, et les enfants en échec scolaire verrait cette journée rallon-gée alors que l’on sait pertinemment que plus elle s’al-longe plus les capacités d’apprentissage diminuent ! Ou alors ces élèves viendraient le mercredi matin le temps que leur camarade (les bons) pratiqueraient des activités sportives, culturelles habituelles du mercredi pour ces enfants! S’il s’agit vraiment de faire mieux réussir les enfants, le SNUipp trace des pistes depuis longtemps (plus de maî-tres que de classes, 3heures de concertation pour plus de travail en équipe, travail en lien avec des RASED complets, développement de la formation continue, ré-duction des effectifs…) !

Faire mieux en moins d’heures et moins de postes ! ? Nul doute q’une grande partie de la société soit satisfaite de la suppression du samedi matin, mais en primaire le passage de 936 h à 864h sur l’année va obliger à une réécriture (encore une !) des programmes. Le Ministre a d’ailleurs annoncé une journée banalisée en 2008 pour permettre aux enseignants de discuter des projets de nouveaux programmes. Alors qu’à la rentrée était demandée une heure de sport supplémentaire ! Il y a de quoi rester perplexe !De quoi susciter l’inquiétude d’un socle commun revu à nouveau à la baisse et le transfert de pans entiers de l’activité scolaire vers des partenaires (ou prestataires privés)… de quoi accroître encore les inégalités sociales et territoriales. Deux heures d’école supplémentaires pour ceux qui s’en-nuient à l’école, avec le même enseignant a fort peu de chance de faire aimer l’école à ceux qui n’avaient pas réussi à s’y investir, deux heures de soutien restent bien insuffisantes pour venir en aide à l’ensemble des enfants en difficulté. C’est d’une véritable transformation dont l’école a besoin ! Ces annonces successives ne peuvent en tout cas pas mas-quer le souci d’économie et les millions de suppressions de postes avec leurs conséquences pour tous les élèves : des effectifs encore plus chargés, des réseaux d’aide en difficulté, des ambitions à la baisse ! Est-ce ainsi que l’on conçoit l’aide aux élèves en difficulté ? Le SNUipp et les syndicats on obtenu l’ouverture de discus-sion, profitons-en pour faire entendre nos projets, nos ambi-tions d’une école pour tous !

« Derrière une mesure apparemment organisationnelle, c’est bien une idéologie qui est à l’œuvre, une logique de stigmatisation des élèves les plus en difficulté, qui natu-ralise les différences et ajoute un dispositif supplémen-taire dans la mise en place d’une école primaire à deux vitesses. […] la fin du collège unique a précédé de peu la la fin de l’école primaire unique. Désormais tous les élè-ves ne bénéficieront pas des mêmes apprentissages.[…]La mesure prise est en cohérence avec la politique édu-cative menée depuis trois ou quatre ans. C’st une logi-que de renoncement pour certains qui tourne le dos à l’exigence pour tous. Que la semaine dure 24 ou 27 h n’y change rien! » Christine Passerieux

« L’aide peut induire à notre insu un effet de mar-quage, de stigmatisation. Pour les élèves être dési-gnés de façon sélective risque d’être interprété comme un classement du côté des « mauvais », contribuer alors à l’intériorisation d’une image péjo-rée d’eux-mêmes. Par ailleurs, la relation de proximi-té, d’assistance renforcée peut augmenter la dépen-dance intellectuelle à l’égard de l’adulte « expert », ce dont souffrent déjà trop les élèves fragiles, sou-vent plus en attente de la réponse qu’engagés dans sa recherche. […] porter attention à chacun ne signifie pas néces-sairement individualiser l’enseignement »

Jacques Bernardin

Page 6: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

Le SNUipp-FSU 64, avec le collectif départemental Non A BASE ELEVES (SNUipp-FSU, SGEN-CFDT, CGT Education, FCPE, MRAP, Ligue des Droits de l'Homme Bayonne, Ligue des Droits de l'Homme Pau, Collectif anti-délation 64, Réseau Education sans Frontières 64)

se prononce pour : • un autre outil informatique gratuit garantissant la confidentialité des informations limitées au strict caractère d’ensei-

gnement et d’éducation en empêchant la centralisation au niveau national, les interconnexions et le partage systé-matisé des informations,

• - des choix qui privilégient la logique d’éducation et de responsabilisation citoyennes. TANT QUE LE GOUVERNEMENT ET L’ADMINISTRATION N’AURONT PAS REPONDU A NOS DEMANDES

Nous appelons les personnels, les directrices et directeurs d’école, collectivement

• à ne pas mettre en œuvre le dispositif base élèves,

• à ne plus le renseigner là où il a été lancé,

• à informer les familles (notamment par les élus au Conseil d’école) et les municipalités,

• à signaler toute forme de pression subie. Base élèves est potentiellement dangereux pour les libertés individuelles, la solidarité et la cohésion sociale !

Attention : déjà au mois de juin 2007, le ministère a rendu les directeurs d' école responsables de l'absence de sécurité du fichier.

Chacun doit être bien conscient qu'en cas de problèmes (sécurité, responsabilité…), l’administration risque encore une fois de soutenir les collègues comme la corde soutient le pendu !

Pétition citoyenne

à signer et faire signer

et à retourner au SNUippFSU 64

La pétition est aussi accessible en ligne sur

http://www.fcpe64.org/

spip.php?article465

Page 7: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

Sans aucune discussion préalable avec les organisations syndicales et alors qu’un rapport de l’inspec-tion générale avait rendu, en septembre 2005, un avis critique négatif sur l’expérimentation du Bac professionnel en trois ans, le ministre de l’éducation nationale Xavier Darcos a décidé la généralisation de celui-ci, le ministère de l’Agriculture en étendant l’application à l’enseignement agricole.

Cela a pour conséquences : * la suppression des formations BEP à court terme dans la quasi-totalité des filières tertiaires, industrielles et agricoles.

* le niveau V maintenu au seul CAP à vocation à insertion professionnelle immédiate. * le report de la mise en œuvre en l’état de la réforme du BEP tertiaire.

Les syndicats enseignants du second degré de la FSU (SNUEP, SNETAP, SNES et SNEP) considèrent que ces mesures correspondent pour l’essentiel à des objectifs d’économie budgétaire qui ne font que peu de cas de l’é-lève et de sa formation. La mission du service public de l’Enseignement Professionnel consiste à accueillir l’ensemble des élèves orientés vers cette voie afin de leur assurer un niveau de qualification le plus élevé possible. L’accueil en BEP des élèves de classe de troisième permet souvent, malgré des difficultés réelles, une orientation positive en plaçant nombre des élèves en situation de réussite. La suppression des sections de BEP ne peut qu’entraîner un accroissement des sor-ties sans qualification du système éducatif car de nombreux élèves ne pourront accéder à un Baccalauréat Professionnel en trois ans au lieu de quatre actuellement. Cela d’autant que les exigences de ces bacs pro devraient être augmentées pour permettre, selon le ministre, une poursuite massive d’études en BTS et DUT. Cela risque d’aboutir à une fusion des voies technologique et professionnelle. Ce dispositif fait fi des élèves en difficulté dont l’avenir ne saurait se régler dans des sections de CAP, qu’il soit à vocation sociale ou à vocation qualifiante.

Le fait de pouvoir passer un BEP à l’issue de la 2e année du Baccalauréat Professionnel en 3 ans, ne saurait remplacer une formation effective et spécifique à ce diplôme et n’est une solution ni acceptable ni appropriée aux sorties du système éducatif, qui s’accentueront. Les syndicats enseignants de second degré de la FSU considèrent indispensable le maintien des sections de BEP dans les Lycées Professionnels car elles sont l’un des maillons essentiels au sein d’une filière de formation complète. Ils rappellent leur attachement au Baccalauréat Professionnel après 2 années de formation qualifiante en BEP. Ils rappellent également leur refus d’orientation précoce avant la 3ème. La décision ministérielle est à relier à la volonté de réduire considérablement le nombre de personnels à l’éducation nationale et dans l’enseignement agricole et aux projets concernant les lycées généraux et technologiques (réduction du nombre de filières et d’options, regroupements, …) qui devraient être connus en janvier : nous sommes confrontés à une transformation très profonde du système éducatif, qui remettrait en cause la diversification des formations dans le second cycle du second degré et qui n’offrirait plus de réelles remédiations et possibilités de poursuite d’études aux jeunes en difficulté à l’issue de la troisième.

Les mesures mises en œuvre et prévues impliquent à terme des suppressions massives de postes, de sec-

tions, de filières entières voire même de lycées professionnels. Le statut des personnels, notamment ceux de lycée profes-sionnel, leur avenir seraient de fait remis en cause.

En conséquence, les syndicats enseignants du second degré de la FSU appellent tous les person-nels des lycées professionnels, généraux et technologiques, de l’éducation nationale et de l’agriculture à se réunir au plus vite et à se mobiliser, dans l’unité la plus large, afin d’agir pour exiger le retrait des modifications imposées sur les structu-res pour la rentrée 2008 qui mènent inéluctablement à la disparition de la voie professionnelle initiale scolaire publique et laïque. Ils organiseront l’information des parents et des élus pour montrer que cette mesure ne saurait répondre aux be-soins des jeunes et du pays et mettront en avant leurs propositions pour un service public d’éducation, dans les trois voies du lycée, capable d’assurer la réussite du plus grand nombre.

X. Darcos a annoncé sa volonté de généraliser rapidement les bacs pro en 3 ans (actuellement 10 000

jeunes soit 10% des bacheliers professionnels sont concernés).

On pourrait se réjouir de voir la voie professionnelle se rapprocher des voies technologique et géné-rale mais derrière cette mesure se profilent aussi l'accentuation de la disparition (dans l'enseignement public notamment !) des CAP et BEP .

On sait qu'à l'issue de la 3°, nombre d'élèves en difficulté se voient «proposer » la voie professionnelle

et que pour nombre d'entre eux elle permet via un cursus plus long d'accéder à un bac : 46% destitulaires d'un BEP poursuivent en bac professionnel.

Le projet du ministère vise évidemment une nouvelle réduction des coûts de formation et risque de

conduire dès la fin de la 3° à deux cursus « séparés », accentuant encore le tri social entre élèves, certains étant jugés aptes à poursuivre directement vers un bac en trois ans, les autres étant relégués vers des filières plus courtes (en apprentissage notamment) sans guère de poursuites possibles.

Page 8: maquette bulletin d cemb - SNUipp.fr

CAPD Formation Continue du 16 novembre : déclarations syndicales et compte-rendu des délégués du personnel

sur www.snuipp.fr/64

Le Pére Noël n’existe pas, syndiquez-vous !

CAPD promotions du 10 décembre : résultats dès lundi soir en appelant le SNUipp-FSU 64

Les chiffres sont têtus ! L’objectif politique des propositions de Xavier Darcos est clair : montrer qu’il peut améliorer l’école sans augmenter les moyens voire même en les réduisant. C’est le cadre budgétaire fondamental de ses propositions.

Rappelons quelles sont les tendances budgétaires de l’investissement éducatif dans de ce pays.

Les dépenses d’éducation ont baissé en part du PIB entre 1998 et 2005. Depuis 2002 tous les budgets successifs ont accentué la tendance.. Conséquences : les dépenses annuelles par élève dans le primaire placent la France en dessous de la moyenne des 33 pays de l’OCDE (Regards sur l’éducation – OCDE - 2007 p. 180).

Le Ministre, qui utilise volontiers les comparaisons entre systèmes éducatifs pour pointer les « échecs » de l’école (fort taux d’échec lourd, mauvais rang dans les évaluations internationales), oublie systématiquement – et pour cause ! - l’élément explicatif fondamental des limites actuelles de l’école dans la lutte contre l’échec scolaire : le nombre trop important d’élèves par classe. Le nombre d’élèves par enseignant (maternelle et élémentaire) y est fortement plus élevé que dans les autres pays européens (5 élèves de plus que la moyenne des pays de l’UE –Regards sur l’éducation –OCDE-2007 p. 399).

SNUipp 64 14, av. de Saragosse

64 000 PAU tél. : 05 59 80 28 27 Fax : 05 59 80 67 50

Mail :[email protected]

PERMANENCES du lundi au vendredi de 14 à 17 heures.

DÉLÉGUÉ(E)S du PERSONNEL

Mathilde BLANCHARD Yann MOREAU

Catherine BEAUMATIN Renaud BOUSQUET Danièle JARRIE

Jean-Paul RODRIGUEZ Cécile SENDERAIN Christophe IZARD

Marie-Christine BALDONADO Georges BELLES Hélène OURY

Monette LACOMME-DUMAS

SECRÉTARIAT DÉPARTEMENTAL Yann MOREAU

1er degré Catherine BEAUMATIN

Georges BELLES Renaud BOUSQUET

Isabelle MELKA IUFM - Débuts de carrière Mathilde BLANCHARD

Collège Huguette MAZET ASH / SEGPA

Françoise DALIA Isabelle SARGENI-CHETAUD

Trésorerie Danièle JARRIE

Jean-Philippe CHETAUD

Site Internet Vous trouverez en ligne toutes les

infos d’actualité, les actions en cours, les infos

administratives …

http://www.snuipp.fr/64 et tous les Lundis, le « Kisaitou va loin » dans la boite mail de votre école

Sommaire p2 Stage Ouzelias p3 loi « Pecresse » p4/5 samedi matin P6 base élèves

p7 enseignement professionnel p8 précarité

La précarité n'est pas simplement

le problème des précaires Appel à l’initiative de :

* intersyndicale éducation 64 : FSU (SNUipp, SNES), SGEN-CFDT, CNT, FERC-CGT

* Comité des précaires de l’Education nationale * FCPE 64

Nous appelons tous les précaires, tous les personnels tous les usagers (Parents et Elèves)

du Service Public de l’Education Nationale à participer massivement aux rassemblements

Mercredi 12 décembre devant

la préfecture 14h et

le Conseil Général en suivant