12
Marco Polo «L’incroyable voyage» Un livre et une Exposition Elise et Louis-Marie Blanchard Le temps d’un salon, d’un festival ou d’une semaine thématique, partez sur la Route de la Soie, jusqu’en Chine, dans les pas du grand voyageur vénitienExposition Scénographiée Gravures Cartes Collections Contact Louis-Marie et Elise Blanchard La Picardie 49380 Notre-Dame d’Allençon Tel : 02 41 54 26 99 et 06 12 11 07 42 Site Internet : www.blanchard-prod.com Email : [email protected]

Marco Polo - Botanistes explorateurs en France - … · Le Livre des Merveilles de Marco Polo : Récit de voyage et Encyclopédie La Marine chinoise : Les grandes expéditions de

Embed Size (px)

Citation preview

Marco Polo «L’incroyable voyage»

Un livre et une Exposition Elise et Louis-Marie Blanchard

Le temps d’un salon, d’un festival ou d’une semaine thématique, partez sur la

Route de la Soie, jusqu’en Chine, dans les pas du grand voyageur vénitien…

Exposition Scénographiée Gravures – Cartes – Collections

Contact Louis-Marie et Elise Blanchard

La Picardie 49380 Notre-Dame d’Allençon

Tel : 02 41 54 26 99 et 06 12 11 07 42

Site Internet : www.blanchard-prod.com Email : [email protected]

Thématique de l’exposition Marco Polo

1271 : A l’âge de 17 ans, Marco Polo s’embarque avec son père Niccolo et son oncle Matteo, pour un long voyage à travers l’Asie : il ne sait pas encore que ce voyage durera vingt-quatre ans. Traversant la Perse, l’Afghanistan puis le Pamir, Niccolo, Matteo et Marco parviennent en un peu plus de trois ans à la cour de Koubilaï Khan, qui les garde à son service pendant plus de quinze ans, ce qui permet à Marco d’effectuer de longs voyages dans l’Empire chinois. Leur retour se fait d’abord par mer : Sumatra, Ceylan, et le golfe Persique, puis par terre, par la Perse jusqu’à la Mer Noire. En 1295, les Polo sont de retour à Venise. En 1298, emprisonné lors d’un conflit qui oppose Venise et Gênes, Marco Polo en profite pour faire rédiger les souvenirs de cette épopée hors du commun par un codétenu, l’écrivain Rusticello. Ce livre connaîtra un succès extraordinaire… Si les grandes caravanes ont aujourd'hui disparu, l'esprit de ces longues itinérances demeure bien présent lorsque l'on parcourt à pied ou à cheval, comme nous l’avons fait, les vastes plateaux de la Haute Asie, dans les pas de l’illustre voyageur vénitien. Le livre et l’exposition retracent au plus près le voyage de Marco Polo, sur la Route de la Soie, en mettant son itinéraire et ses descriptions, en perspective, par l’apport circonstancié de récits de grands voyageurs, missionnaires, commerçants, explorateurs, archéologues qui l’ont précédé ou suivi. Louis-Marie et Elise Blanchard

Le voyage de Marco Polo

Contenu des Panneaux d’interprétation

Venise au 13ème siècle : Une puissance maritime et commerciale

Les Précurseurs de Marco Polo : Jean du Plan Carpin et Guillaume de Rubrouck, à la Cour Mongole

L’Empire des steppes et l’Empire chinois : De Gengis Khan à Kubilaï

Le premier voyage des frères Polo : De Venise à la Chine

Le Voyage de Marco Polo :

De la Méditerranée au golfe Persique : En Arménie et en Perse

En Asie centrale et au Pamir : Sur la Route de la Soie

Aurel Stein et Paul Pelliot (Musée Guimet) : Des archéologues en Chine et sur la Route de la Soie

De Kashgar à Pékin : L’arrivée en Chine, la rencontre avec l’Empereur de Chine Koubilaï

Marco Polo à l’intérieur de la Chine : Du Cathay (Chine du nord) au Manzi (Chine du sud)

Le voyage maritime de retour vers l’Inde et Ormuz : Par Sumatra, Ceylan et l’Inde

Le Livre des Merveilles de Marco Polo : Récit de voyage et Encyclopédie

La Marine chinoise : Les grandes expéditions de l’Amiral Zheng He vers l’Inde et l’Afrique

Mise en œuvre de l’Exposition Marco Polo Exposition :

15 panneaux d’interprétation : format 80 x 60 cm (Voir Contenu des panneaux d’interprétation) 40 agrandissements de gravures et cartes : Venise, Route de la Soie, Chine, Indonésie, Inde, Arabie Yourte Mongole, meublée et scénographiée, en extérieur ou en intérieur : 20 mètres carrés

Collections Grande maquette de Jonque chinoise Collection de Peintures mongoles et chinoises Livres, Calligraphies, Gravures, Epices et Thés de Chine Objets et denrées, échangés entre la Chine et l’Occident, sur la Route de la Soie Vaisselle de verre de Venise et du Moyen-Orient, Jades et Perles de verre, porcelaine chinoise Soie, Brocards, Cachemires, Céramiques de Boukhara et Samarkand Objets ethnographiques d’Asie Centrale, de Mongolie et de Chine Vêtements et Bijoux, Vie quotidienne, Objets rituels

Animation de l’Exposition par les auteurs : Visite commentée de l’exposition Projection en continu du Film : « Route de la Soie, Nomades et Caravanes »

Dédicace du livre : « Marco Polo, l’incroyable voyage », Editions Paulsen

Conférence-débat sur le thème de Marco Polo par les auteurs

Installation : Prévoir 1 journée de montage avant le début de la manifestation

Conditions Financières

Pour l’ensemble décrit ci-dessus : Avec Yourte 20 mètres carrés .................................................................... 1500 euros Frais de déplacement et d’hébergement à la charge du commanditaire TVA non applicable, régime de la micro-entreprise

Frais de transport et d’hébergement, à la charge du commanditaire

Ensemble modulable en fonction du budget, de la surface disponible, des conditions d'installation et de la durée de la manifestation (nous consulter)

Le Voyage de Marco Polo « Vous tous qui voulez connaître les différentes races d’hommes, et la variété des diverses régions du monde, et être informés

de leurs us et coutumes, prenez donc ce livre et faites le lire, car vous y trouverez toutes les grandissimes merveilles de la

Grande et de la Petite Arménie, de la Perse, de la Turquie, des Tartares et de l’Inde et de maintes autres provinces de l’Asie

moyenne et d’une partie de l’Europe, quand on marche à la rencontre du Vent-Grec, du Levant et de la Tramontane, c’est ainsi

que notre livre vous les contera en clair et bon ordre, tout comme Messire Marco Polo, sage et noble citoyen de Venise les

décrit parce qu’il les a vues de ses propres yeux. Sans doute il y a ici certaines choses qu’il ne vit pas : mais il les tient

d’hommes dignes d’être crus et cités. C’est pourquoi nous présentons les choses vues pour vues et les choses entendues pour

entendues, en sorte que notre livre soit sincère et véritable sans nul mensonge, et que ses propos ne puissent être taxés de

fable ».

Marco polo, Le Devisement du monde ou Livre des merveilles

1260 : Premier voyage des frères Polo A la recherche de routes nouvelles, vers l’Asie Centrale et la Chine. Au 13ème siècle, la « Pax Mongolica » établie par Gengis Khan et ses descendants, va permettre un essor sans précédent des échanges entre l’Orient et l’Occident. Les chrétiens cherchent à s’allier aux Mongols face aux Sarrasins ; une légende, celle du « Prêtre Jean », à la tête d’un mythique royaume chrétien d’Asie, n’est pas étrangère à l’idée d’une grande coalition contre l’islam. En 1245-1246, le Pape Innocent IV a déjà envoyé Jean du Plan Carpin, à la rencontre du souverain mongol, et en 1253-1254 Saint Louis envoie à son tour un ambassadeur, Guillaume de Rubrouck, à la rencontre du Grand Khan. Ces deux récits : Histoire des mongols et Voyage dans l’Empire mongol, très différents dans leur forme, éclairent d’un jour nouveau le monde extraordinaire pour l’époque des nomades des steppes. « On apporta des chariots de viande cuite, sans sel, et on distribua chaque morceau pour quatre ou cinq personnes. Ceux de la tente reçurent aussi de la viande, avec du bouillon salé comme sauce. Et ils banquetèrent ainsi pendant plusieurs jours » Jean du Plan Carpin, à propos des banquets mongols « Trois jours après avoir quitté Soldaïa, nous rencontrâmes les Tartares. Lorsque j’entrai parmi eux, il me sembla véritablement que j’entrai dans un autre monde… » Guillaume de Rubrouck, première rencontre avec les Tartares Avec la 4

ème croisade, les Vénitiens sont devenus maîtres de Constantinople, d’où partent les frères Polo. Un des oncles de

Marco, dit Marco le Vieux, possédait déjà une maison à Constantinople et vécut aussi en Crimée. A Acre, les frères Polo rencontrent le pape Grégoire X, qui leur procure une lettre officielle destinée à Koubilaï Khan. Cette missive fait des commerçants vénitiens, des ambassadeurs du Pape. La première partie de leur itinéraire conduit les Polo à Soldaïa en Crimée, puis à Saraï sur la Volga, où a lieu leur rencontre avec le Khan mongol de la Horde d’Or, à qui les vénitiens remettent des présents.

1262 : Séjour des Polo à Boukhara et Samarkand

« Arrivés en cette cité, les deux frères ne purent aller plus avant, ni retourner en arrière, à cause de la grande guerre contre les Tartares ; et pour cela demeurèrent à Bucara trois ans » Marco polo, à propos de l’arrivée des frères Polo à Boukhara En 1404, voyage de Ruy Gonzales de Clavijo, ambassadeur du roi de Castille à la cour de Tamerlan, à travers la Perse et l’Afghanistan jusqu’à Samarkand Ce récit nous fournit un témoignage, on ne peut plus vivant sur les cités et le faste des cours d’Asie Centrale « Cette montagne possède un passage qui la traverse de part en part ; c’est une faille aux parois si bien tranchées, qu’on pourrait croire qu’elle a été faite par la main de l’homme. Ce passage s’appelle « Les Portes de fer », c’est le seul qui existe dans ce massif montagneux et il sert de poste de garde pour l’entrée dans l’empire de Samarkand » Ruy Gonzales de Clavijo, à propos des fameuses « Portes de fer », célèbres depuis Alexandre, et citées par Marco polo

1264 : Départ des frères Polo pour la Chine, par la vallée de l’Illi en Kirghizie et le désert de Gobi. Pour leur arrivée à

Khanbaliq (Pékin), ils accompagnent une ambassade à la résidence du grand Khan Koubilaï. Suite à cette entrevue, le Khan leur confie une missive demandant au Pape de lui envoyer une centaine de moines chrétiens lettrés et de l’huile sainte de la lampe éclairant le Saint Sépulcre… « Il avait très grande joie de leur venue, comme un qui n’a jamais vu aucun latin, puisque de son temps, les hommes du soleil couchant, n’avaient pas été dans son pays » Marco Polo, à propos de l’entrevue des frères Polo, avec le Khan kubilaï

1269 : Retour des frères Polo à Venise : Niccolo y retrouve sa femme et son fils Marco âgé de 15 ans.

1272 – le grand départ pour la Chine de Marco Polo

« Sachez que de l’Ayas au pays où le Grand Khan était, Ils peinèrent trois ans et demi, et ce fut à cause des très fortes neiges et des glaces et des pluies, de la mauvaiseté du temps qu’ils eurent, des grands froids et des grands fleuves » Marco polo, à propos des difficultés de leur grand voyage

L’itinéraire : La première partie du voyage mène Marco polo de la Méditerranée au Pamir, « Toit du monde », par Tabriz en Perse et Balkh en Afghanistan, puis par le couloir de Wakhan, Marco atteint les oasis du Taklamakan : Yarkand, Khotan, le Lopnor et Dunhuang. Les Polo traversent ensuite le sud du Gobi, jusqu’au seuil de la Chine, pour gagner Ciandu (Kalgan), à la frontière de la Mongolie et de la Chine, et enfin Khanbaliq (Pékin), la nouvelle capitale de l’empire de Koubilaï…

« Ce désert est si long, selon ce qu’on dit, qu’il faut un an pour le traverser, et en travers, un mois, là où il est le moins large. Dans sa longueur, il ne saurait être franchi, car on ne pourrait emporter assez de nourriture. Il est tout en montagnes et en

plaines de sable et à travers ce désert, on doit aller un jour et une nuit, avant de trouver de l’eau à boire »

Marco Polo, à propos du désert du Taklamakan Au Turkestan chinois, les oasis du sud du Taklamakan situés sur l’itinéraire de Marco Polo, sont retournées au désert jusqu’à leur redécouverte par l’explorateur suédois Sven Hedin en 1899. « De tous côtés, de la surface ondulée du désert, émergent des vestiges d’habitations admirablement conservés. Un passé vieux de dix siècles renaît devant nous » Sven Hedin, à propos des oasis enfouies du désert du Taklamakan, sur l’itinéraire de Marco Polo En 1905-1906, la campagne archéologique d’Aurel Stein dans les oasis du Taklamakan, révèle l’existence des fameux manuscrits de Dunhuang. Aurel Stein a par ailleurs étudié avec précision le fonctionnement de la Grande Muraille de Chine, éclairant le récit confus de Marco Polo sur la grande muraille, confondu avec le mur d’Alexandre. « Nul doute n’était possible que le principal devoir des détachements était de fournir des soldats de garde pour les tours de guet, afin de donner l’alerte par signaux tout au long de la ligne, au cas où des attaquants seraient en vue. L’un des délits les plus graves était de manquer de retransmettre un signal, en allumant immédiatement un autre feu ». Aurel Stein, à propos du fonctionnement de la grande Muraille de Chine En 1906-1908, l’archéologue Paul Pelliot, en mission au Turkestan chinois, achète au moine Wang plusieurs milliers de manuscrits des grottes de Dunhuang rédigés en sanskrit, tibétain, khotanais, sogdien et ouigour, qui se révèlent d’une importance capitale pour l’étude de l’Asie Centrale, du Tibet, de la Chine, et du fonctionnement de la Route de la soie. « Sur les 15000 rouleaux qui me sont passés par les mains, je pris tout ce qui, par sa date ou son contenu, offrait un intérêt

primordial, un tiers de l’ensemble environ. Dans ce tiers, j’avais mis tous les textes en écriture brahmi ou ouigour, beaucoup de

tibétain, mais surtout du chinois. Il y a là pour la sinologie, des richesses inappréciables : beaucoup de bouddhisme sans doute,

mais aussi de l’histoire, de la géographie, des philosophes, des classiques, de la littérature proprement dite et encore des actes de

toutes sortes, des baux, des comptes, des notes prises au jour le jour, et tout ça antérieur au 11ème

siècle »

Paul Pelliot, Carnets de route, à propos des manuscrits de Dunhuang

Les Ouigours dominent le Turkestan chinois du 9ème

au 13ème

siècle. Sur le plan religieux, les Ouigours pratiquent à la fois le manichéisme, le bouddhisme et le christianisme nestorien. Ils sont un maillon incontournable sur la route de la soie entre la Perse et la Chine. La langue ouigour devient la langue usuelle sur la partie centrale de la Route de la Soie. C’est vraisemblablement la langue qui sera employée par Marco Polo pour voyager.

1273 : L’arrivée au Pays des Merveilles

1273-1274 : Séjour des Polo à Ganzhou, lieu de séjour habituel des ambassades en attente d’une entrevue avec le souverain de l’Empire chinois. « Ils ont une grande quantité se soie, car ils ont des mûriers et des vers qui en produisent en grande abondance»

Marco Polo, à propos du Cathay

1419-1423 : voyage en Chine du peintre et lettré persan Ghiyath Ed-Din, membre de l’ambassade de Shahrokh, fils de Tamerlan, à la cours de Young Lo, empereur chinois de la dynastie des Ming. Son récit nous livre des renseignements très importants sur l’itinéraire, le fonctionnement et le commerce de la route de la soie entre l’Asie Centrale et la Chine. « Au départ de toute auberge postale, on amenait pour les ambassadeurs 450 chevaux et ânes de course, avec quelques 50 ou 60 voitures. Il y a toujours une foule de coolies pou hâler les voitures, toute voiture est traînée par douze hommes. On vous amène les chevaux tout sellés et bridés ; les écuyers courent devant avec le même zèle que nos courriers professionnels » Récit de Ghiyat Ed Din, à propos des relais de poste chinois, sur l’itinéraire suivi par Marco Polo

1275 : Arrivée probable des Polo à la cour du Grand Khan Koubilaï « Or il advint que Marco, fils de Messire Nicolas, apprit si bien les coutumes des tartares et leur langage et leurs lettres, que ce fut merveille » ; Marco Polo, à propos de son séjour en Chine

Pour pallier au manque de cadres lettrés dans l’administration mongole, Koubilaï Khan s’entoure de personnel étranger, afin d’asseoir son pouvoir en Chine. Le ministre des finances de Koubilaï Khan, Ahmed, était un Tadjik originaire de Samarkand, et devait probablement s’exprimer en ouigour avec Marco Polo. Ce dernier, selon toute probabilité, sera employé par le grand Khan comme inspecteur des impôts et responsable de la logistique à travers l’empire nouvellement conquis de la Chine du sud. Koubilaï Khan sera apparemment friand des comptes-rendus de voyage de Marco Polo, à ses retours de mission. « Messire Marco demeura avec le Grand Khan bien dix-sept ans entiers et que, en tout ce temps, il ne cessa d’aller en mission ; parfois pour des affaires privées, mais toujours avec le bon vouloir et l’ordre du Grand Khan » Marco Polo, à propos de ses missions en Chine

1277 – 1290 : les voyages de Marco Polo à l’intérieur de la Chine 1277 : Voyage et mission probable de Marco Polo au Sichuan et au Yunnan, régions récemment conquises par les Mongols

« Ils n’ont pas de vin de vigne, mais font vin de froment et de riz avec maintes épices, et c’est une boisson très bonne » ; Marco polo, à propos de la province du Sichuan De 1279 à 1294, construction du canal impérial pour relier la capitale Khanbaliq aux grands ports chinois de la côte est ; une manière d’unir le Cathay (Chine du nord) au Manzi (Chine du sud)

« Une grande rivière passe par le milieu de la cité, et l’on y porte bien des marchandises vers la cité de Cambaluc, car avec les nombreux canaux et fossés qu’ils ont faits, elle court tout droit vers cette cité » Marco polo, à propos de la cité de Ganzhou

1280 – 1290 : Voyages probable de Marco Polo vers les grands ports de la Chine de l’Est, qui assurent le commerce maritime de la Chine vers les Iles de la Sonde et les Indes

« Il y a beaucoup de grands navires qui vont et viennent de l’Inde, et d’autres pays étrangers, et qui en rapportent toutes sortes de marchandises » Marco Polo, à propos des ports de Quinsay et Zaïton 1321-1328, voyage d’Odoric de Pordenone, missionnaire franciscain, en Inde puis en Chine : Son itinéraire passe par Yazd en Perse, puis le détroit d’Ormuz, Bombay et Madras en Inde, et rejoint par mer Sumatra et le port de Canton en Chine. De Zaïton, il remonte sur Quinsaï, puis emprunte le grand canal et atteint Khanbaliq. L’itinéraire d’Odoric de Pordenone recoupe donc, à l’envers, les grandes étapes du périple de Marco Polo en Chine et de son voyage maritime de retour à Venise. « Je trouvai dans ce pays des résidents chrétiens et des musulmans et me renseignai auprès d’eux et aussi auprès des officiers du Grand Khan. Tous s’accordaient à dire que le Manzi a bien deux mille grandes villes, si importantes que les plus grosses agglomérations de l’occident ne sauraient leur être comparées. La population est incroyablement dense » Odoric de Pordenone, à propos des villes chinoises

1284 : Mission de Marco Polo à Ceylan 1285 -1288 : Missions de Marco Polo en Indochine 1291 : Les Polo parviennent enfin à quitter la Chine : ils accompagnent la princesse Cocacin, destinée à épouser le khan mongol de Perse.

1291 : le voyage maritime vers l’Inde et la Perse

« Et quand les nefs furent équipées, le Grand khan leur fit donner par des hommes de nombreux rubis et autres joyaux très beaux et de très grand prix, et aussi leurs dépenses pour deux ans. Ils prirent la mer et naviguèrent bien trois mois pleins, jusqu’à arriver à une grande île située vers le midi et qui a nom Java » Marco Polo, à propos du voyage maritime de retour

L’itinéraire de retour : L’itinéraire maritime suivi par les Polo passe par Sumatra, Ceylan, puis la côte du Malabar, en Inde. Ils

atteignent le détroit d’Ormuz en 1293/1294, puis rejoignent par terre Tabriz, Erzurum, et Trébizonde sur la Mer Noire, où la famille Polo se fait dépouiller de la plus grande partie de ses bagages.

Deux ans après le retour de Marco Polo, Ibn Battuta (1304 – 1328), pèlerin musulman, originaire de Tanger, donne un récit très imagé de ses voyages à travers le Moyen-Orient, l’Asie Centrale et l’Inde.

« On me dit qu’un indien était mort, qu’on avait allumé un bûcher pour le brûler et que sa femme s’incinèrerait avec lui. Lorsque tous les deux furent consumés, mes compagnons vinrent me rapporter que l’épouse avait étreint son mari jusqu’à ce qu’elle brû le avec lui » Ibn Battuta, à propos des coutumes funéraires en Inde

1295 : Le retour en Europe Les Polo regagnent Venise par Constantinople et Négrepont Un an plus tard, Marco Polo, peut-être dans l’espoir de récupérer tout ou partie des avoir perdus, lors de son retour de Chine, arme une galère dans le conflit qui oppose Venise à Gênes.

1296 - 1298 : Marco Polo est fait prisonnier par les Génois au large du port arménien d’Ayas. En prison, à Gênes, Marco fait la rencontre de Rusticello de Pise. Rusticello rédige le manuscrit du livre des Merveilles en langue d’oïl. Après leur déconvenue en Méditerranée et en Asie mineure, les Vénitiens s’orientent vers un commerce nordique, via les foires de Champagne.

1299 : Paix entre Gênes et Venise et libération de Marco Polo En 1299, Marco Polo se marie, de cette union, naitront trois filles, et durant une vingtaine d’années, Marco polo mène une vie prospère de commerçant vénitien, il meurt en 1324, âgé de 69 ans.

1307 : Une copie du livre de Marco Polo est remise à Thibault de Cepoy, représentant de Charles de Vallois, frère du roi de France

« N’y eut jamais aucun homme, ni Chrétien, ni Sarrazin, ni Tartare, ni Païen, qui ait jamais visité d’aussi vastes régions du monde que ne le fit Messire Marco, fils de Messire Niccolo Polo, noble et grand citoyen de la cité de Venise » Marco Polo, Le Devisement du monde ou Livre des merveilles

Sources bibliographiques principales :

Sur Marco Polo Christopher Moule et Paul Pelliot : Marco Polo, le Devisement du monde, 1955 Victor Chklovski : Le voyage de Marco Polo, 1938 Jacques Heers : Marco Polo, 1983 Alvise Zorzi : Marco Polo, voyageur vénitien, 1983 Pierre Racine : Marco Polo et ses voyages, 2012 Récits de Voyage Jean Du Plan Carpin : Histoire des Mongols Guillaume de Rubrouck : Voyage dans l’Empire Mongol, 1253-1255 Ibn Battouta : Périples, 1304-1328 Les voyages d’Odoric de Pordenone, 1316-1330 Ruy Gonzales de Clavijo : Relation de l’ambassade d’Henri de Castille au grand Tamerlan, 1404 Ghiyat Ed-Din : journal d’un membre de l’ambassade persane à la cour de Young Lo, empereur chinois de la dynastie des Ming, 1419-1423 Saïd el Akber : Traité de la Chine, d’un marchand tadjik, ambassadeur d’un prince de Samarcande, 1500 Louise Levathes : Les navigateurs de l’Empire Céleste, la flotte impériale du dragon (1405-1433) Dominique Lelièvre : Le dragon de lumière, les grandes expéditions des Ming au début du XVème siècle Sur la Route de la Soie et la Chine Sven Hedin : Trois ans de lutte dans les déserts d’Asie, 1909 Paul Pelliot : Carnets de route, 1906-1908 René Grousset : Le Conquérant du Monde, Vie de Gengis Khan, 1944 René Grousset : L’Empire des Steppes, 1952 Jean Paul Roux : L’Islam en Asie, 1958 Aly Mazahéri : La Route de la Soie, 1983 Morris Rossabi : Kubilaï Khan, Empereur de Chine, 1988 Michel jan : Le voyage en Asie Centrale et au Tibet, Anthologie, 1992 Ninette Boothroyd et Muriel Détrie : Le Voyage en Chine, Anthologie, 1992 Annabel Walker : Aurel Stein, pionnier de la route de la soie, 1995 Iaroslav Lebedynski : Les Nomades des steppes, 2003 Etienne de la Vaissière : Histoire des marchands sogdiens, 2004 Jacques Gernet : La vie quotidienne en Chine à la veille de l’invasion mongole (1250-1276) Claude Mutafian : Le royaume arménien de Cilicie (XIIème – XVème siècle)

Les Auteurs : Louis-Marie et Elise Blanchard Grands voyageurs et marcheurs, mais aussi auteurs, photographes et réalisateurs, Louis-Marie et Elise Blanchard ont promené leur regard des montagnes françaises aux vallées reculées des Andes et du Tibet, et publié leurs reportages dans les magazines : Géo, Terre sauvage, Grands Reportages, Trek Magazine. De multiples séjours au Tibet, en Mongolie et en Asie Centrale, leur ont permis de réaliser livres, films et expositions pour mieux faire connaître les peuples nomades de Haute-Asie. Aujourd’hui ils vous proposent de partir sur les traces de Marco polo, dans son incroyable voyage sur la Route de la Soie, de la Méditerranée à la Chine.

Publications : Aux Editions Ouest-France : « Tibet, Les Cavaliers du Vent » « La Traversée des Pyrénées de l’Atlantique à la Méditerranée » « La Corse, Par chemins et sentiers » « Routes de la Soie, Sur les traces des caravanes » « Sur les traces des Grands Voyageurs en Chine, au Tibet et en Asie Centrale » Aux Editions Hermé - Aubanel - La Martinière : « Tibet, Le Peuple Nomade » « L’Artisanat du Tibet » « Nomades et caravanes d’Orient, Sur les Routes de la Soie » « Explorateurs du Toit du Monde, Carnets de route en Haute-Asie (1850-1950) Aux Editions Territoires nomades : « Chasseurs de plantes, Explorateurs botanistes autour du monde » « Montagnes d’Asie Centrale, de Kashgar au Pamir, dans les pas d’Ella Maillart » Aux Editions Paulsen : « Marco Polo, L’incroyable voyage »