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Le mot du Président
Chers adhérentes et adhérents, chers amis
Comme chaque année nous sommes au rendez-vous pour vous présenter le journal de la
section.
Je remercie Notre ancien Président Pierre GRANDJEAN.
Avec ces quelques lignes, je voudrais témoigner ma très grande satisfaction d’avoir collaborer
avec Pierre. Sa vision, son talent et son investissement nous ont permis de mener à bien cette
formidable aventure associative.
Sachez que ces quelques mots ne sont qu’une infime partie de ma reconnaissance et ne peuvent
suffire à remplir ma jarre de remercîments et d’éloges à son égard.
Merci Pierre et bonne route.
Cette année, dans le traditionnel second volet du journal on parlera des zones économiques
exclusives Françaises des DOM-TOM et des bâtiments de gros tonnage déployés dans ces régions
pour en assurer la protection, nous parlerons essentiellement des Avisos Escorteurs pour la
séquence nostalgie et des Frégates de Surveillance qui les ont remplacés.
Je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne lecture.
Le président :
Marc PRIV .
COMPTE RENDU DE LA REUNIONDU 13 JANVIER 2016.
Présents : Pierre GRANDJEAN, Patrick BESPEA, Jean GOMET, Jean Luc OSMOND, Cyril
MERCIER, Louis DA FONSECA, Marc PRIVE, Stéphane VEILLON, Laurent Maillard.
-=o=-
La séance débute à 20h00.
-=o=-
Le nouveau Conseil d’Administration de la section de GOUESNOU s’est réuni afin d’élire son bureau
pour l’année 2017.
La séance est ouverte par Pierre GRANDJEAN.
Le Conseil procède à l’élection du nouveau bureau, sont élus aux postes suivants :
PRESIDENT MARC PRIVÉ
VICE PRESIDENT STEPHANE VEILLON
SECRETAIRE JEAN-LUC OSMOND
TRESORIER PATRICK BESPÉA
PORTE DRAPEAU JEAN GOMET
MEMBRES CYRIL MERCIER
LOUIS DAFONSÉCA
LAURENT MAILLARD
Fait à Gouesnou le 14 décembre 2017
Secrétaire de séance
Vu le Président. Jean-Luc OSMOND
Marc PRIVÉ
De gauche à droite : Debout : Laurent Maillard, Louis Dafonséca, Stéphane Veillon, Jean Gomet, Cyril Mercier.
Assis : Patrick Bespéa, Marc Privé, Jean-Luc Osmond.
Activité de la Section
Réunions du bureau
Les membres du bureau se sont réunis 10 fois.
Participation des membres du bureau aux différentes manifestations :
Dimanche 7 aout 2016 : Cérémonie de recueillement pour le massacre de
Penguérec.
Lundi 08 août 2016 : Cérémonie de recueillement pour les massacres de
Lormeau à Plabennec et Creach burguy à Guipavas.
Le 21 septembre 2016: Inauguration de la borne de la libération à
Loc-Maria Plouzané.
11 novembre 2016 : A l’issue de la
cérémonie Yvon Guen président de l’UNC,
a remis quatre médailles :
- la médaille du Djebel échelon bronze à
notre ex président, Pierre Grandjean pour
ces activités de porte-drapeau Opex au
cours de diverses manifestations.
- la médaille du Djebel échelon argent
pour Hervé Paul et Stéphane Roudaut.
- La médaille du Djebel échelon bronze à Alain Vandenboomgaerde.
5 décembre 2016 : Commémoration UNC
du cessez-le–feu en Algérie.
Nota : Yvon Guen, président de la section UNC de
Gouesnou, a reçu la médaille militaire à Pleyben. Il a
été décoré par le colonel Labat.
Samedi 18 mars 2017 : Dévoilement de la plaque commémorative du
cessez-le feu en Algérie, déclaré le
19 mars 1962. Ainsi que les plaques
nominatives de la place.
Dimanche 19 mars 2017 : Cérémonie
anniversaire du cessez le feu en
Algérie, à Gouesnou. (FNACA)
Dimanche 30 avril 2017 : Cérémonie pour la journée de la déportation, à
Gouesnou.
Lundi 8 mai 2017 : Commémoration du 8
mai, au cours de laquelle « Killian
Guen » a passé la charge du drapeau
jeunesse de la section UNC de
Gouesnou à « Alexis Tassel ».
« Killian Guen » s’est vue confier la
charge du drapeau des prisonniers de
guerre 39-45 de Gouesnou.
Activité de la Section ( su i t e )
Samedi 29 octobre 2016 : Concours de pétanque
de la section au boulodrome du Crann, 33
doublettes ont participées.
Dimanche 11 décembre 2016 : Assemblée Générale de la section au centre
Henri Queffelec.
Samedi 03 juin 2017 : Réunion / gouter au profit des veuves de la section.
MEMBRES Á L’HONNEUR CETTE ANNEE
-=o=-
Nous avons rendu une petite visite à notre camarade jean GUILLERM qui suit la section
depuis 1972 et qui fut notre doyen de la section en 2016. Mais l’arrivée dans celle-ci en
janvier d’un nouvel adhérent lui a valu d’être détrôné (voir ci-dessous).
-=o=-
Depuis janvier nous avons donc un nouvel adhérent qui
est devenu le nouveau doyen de la section :
Yves JAOUEN né le 13/04/1927.
Il a rejoint notre section suite à la dissolution de son
ancienne section du DRENNEC.
Il s’est engagé à l’âge de 18 ans.
Puis est rentré à la D.P. (direction du port) en 1952.
En 1953 il part pour l’école de plongée de
Saint-Mandrier.
Pour la petite histoire :
L'origine de l'Ecole de plongée remonte à 1860 : les premières dispositions sont prises pour
former des "mécaniciens-chauffeurs-scaphandriers" au sein d'ateliers centraux de la Flotte
(actuellement atelier militaire de la Flotte), implantés dans les 5 grands ports militaires français.
Un arrêté ministériel de 1873 spécifie "qu'un scaphandre sera désormais obligatoire pour tout
navire s'éloignant des côtes françaises".
Le certificat de scaphandrier est officialisé en 1910.
En 1948, la compagnie de scaphandrier de l'école des apprentis mécaniciens, installée à Saint-
Mandrier depuis 1936, forme environ 10 scaphandriers lourds (pieds lourds) et 15 plongeurs
autonomes (équipés du nouvel appareil COUSTEAU-GAGNAN) tous les deux mois.
En 1953 est créé le certificat de plongeur démineur.
En 1958 la compagnie de scaphandriers devient une unité indépendante sous le nom d'Ecole de
plongée. Parallèlement, la formation des nageurs de combat est assurée par l'Ecole des nageurs de
combat (E.N.C.) d'Arzew jusqu' en 1953, puis au Centre d'application commando (C.A.C.) à Saint-
Mandrier.
En 1960 l'Ecole de plongée et le CAC sont groupés sous le nom de "Centre d'Instruction et
d'Entraînement à la Plongée" dont le sigle est C.I.E.P. En 1964 la spécialité de plongeur démineur
est créée.
L'arrêté n°6 du 15 février 1965 dissout le C.I.E.P. et crée l'Ecole de plongée sous sa forme actuelle :
tous les plongeurs de bord, plongeurs démineurs et nageurs de combat reçoivent là leur formation.
Il a reçu la médaille militaire en 1973.
- « J’ai un très bon copain, qui était chauffeur à la DP c’est François GOURLAOUEN qui
habite Gouesnou ».
Yves a fait 32 ans à la D.P. il a quitté maître de manœuvre échelle 4.
QUELQUES BREVES
Rubrique nécrologique.
Une pensée pour nos membres disparus depuis Février 2016, il s’agit de :
Monsieur Michel BLEUNVEN le .. juillet 2016.
Monsieur Jean-Louis ROC’H le .. juillet 2016.
Monsieur Pierre LARSONNEUR le .. juillet 2016.
Madame Joséphine DREO le .. décembre 2016.
Monsieur Maurice QUERE le 14 décembre 2016.
Monsieur Alexandre SEGALEN le 09 janvier 2017.
Monsieur Paul MARTEAU le 19 mars 2017.
SECOND VOLET DU JOURNAL.
Comme il est dit dans le mot du Président, cette année nous allons vous faire découvrir ou
redécouvrir pour beaucoup, les enjeux que doit défendre la France dans tous ces territoires et
départements d’Outre-mer. Nous parlerons plus particulièrement des grosses unités déployées
dans ces zones avec une séquence nostalgie pour nos chers Avisos Escorteurs du type Cdt
Rivière et la relève, les frégates de surveillance type Floréal.
Les Zones Economiques Exclusives Française.
La France possède des territoires dans chaque océan, ce qui lui donne une place stratégique dans le contrôle
des mers et de leurs ressources. En effet, chaque île, chaque atoll, chaque kilomètre de littoral se prolonge par
une mer territoriale puis par une zone économique exclusive qui appartient à la France. Au total, ces ZEE
représentent 11 millions de km2, dont la moitié outre-mer. La France est ainsi la deuxième puissance maritime
mondiale derrière les États- Unis. La zone économique exclusive s’étend jusqu’à 200 milles marins. Son
périmètre fait l’objet de négociations avec les autres états. De nombreuses ZEE sont ainsi toujours en
discussion. Pour la France, c’est notamment le cas de celle de Saint-Pierre-et-Miquelon, mais également des
négociations sont toujours en cours à l’ONU pour des périmètres perdus en Guyane, dans le golf de Gascogne,
la Nouvelle Calédonie et les Iles Kerguelen, qui pourraient nous rapporter 1.5 million de km2 et nous
placeraient au premier rang mondial.
Protéger les poissons et se défendre de la piraterie.
Une autre ZEE très convoitée, la ZEE des Terres australes et antarctiques françaises, très vaste, s’étend du
canal du Mozambique à l’océan Antarctique. Cette ZEE et ses îles sont un réservoir de biodiversité. C’est
pourquoi la pêche y fait l’objet d’une gestion exemplaire. La ZEE est traversée de routes maritimes importantes
dont la France participe à la sécurisation, notamment dans la lutte menée contre la piraterie par la Marine
nationale. Mais les limites de la ZEE ne font pas l’unanimité, et des contentieux territoriaux existent avec
Madagascar ou l’île Maurice. Ce dernier état revendique l’îlot de Tromelin, dans les îles éparses. Un accord
vient d’être trouvé pour gérer conjointement l’île et sa ZEE.
La plus grande ZEE Française.
La ZEE de Polynésie représente près de 40 % de l’ensemble des ZEE française. Elle est essentielle à
l’économie locale, du fait des activités qui s’y pratiquent : pêche, aquaculture, tourisme. Cette ZEE présente
aussi d’autres potentiels qui pourraient être développés, notamment la pêche hauturière ou l’exploitation des
ressources minérales et des énergies renouvelables. La France y exerce sa responsabilité en veillant à la
gestion durable des milieux et à la protection de l’océan. Elle contribue aussi à la sécurité maritime en luttant
contre les trafics et la pêche illicites, ainsi qu’en organisant des opérations de secours en mer ou la prévention
des risques majeurs.
Bonne ou mauvaise affaire.
La ZEE est un espace majeur dans les domaines stratégique et environnemental. Mais son contrôle oblige les
états à s’engager fortement pour en assurer la sécurisation. Et pour cela la France dispose d’un certain nombre
de bâtiments déployés dans tous ces territoires et départements.
- Des patrouilleurs militaire de type P400 ou d’ancien chalutier (Fulmar à St Pierre et Miquelon) et
palangriers comme le Malin et l’Osiris à la Réunion qui ont été saisis après un flagrant délit de pêche
illicite et tout deux convertis en patrouilleur. Leurs principales missions :
o Surveillance maritime
o Contrôle d'embargo o Actions de souveraineté
o Secours en mer
o Police de la navigation o Police des pêches
o Assistance aux zones isolées
o Lutte contre les trafics
o Lutte antipollution
- Des frégates de surveillance du type Floréal, les frégates de surveillance répondent à un besoin
opérationnel précis : le contrôle des espaces maritimes éloignés de la métropole sur lesquels la France
étend sa souveraineté et l'action en zone de crise limitée.
De nombreuses missions peuvent leur être confiées :
o Permanence à la mer avec la capacité de surveiller, renseigner ou s'opposer à un perturbateur
o Police de la navigation et surveillance des pêches en zone économique exclusive (ZEE)
o Mise à terre d'éléments d'intervention
o Évacuation de ressortissants
Dotées d'équipements de qualité, avec notamment un hélicoptère embarqué, les frégates de
surveillance disposent du potentiel de détection et d'armement optimal pour renforcer la présence
française en outre mer.
Ce ne sont là que les principaux moyens de surveillance sur l’eau, on trouve également des avions de
patrouille maritime et l’Etat major peut également déployer d’autres bateaux de plus gros tonnage pour
renforcer la présence Française , comme dans le cadre de la lutte contre la piraterie le long des cotes
Somaliennes.
Petit retour historique.
Nous allons maintenant remonter à la fin des années fin 1950 avec la mise en place des avisos escorteurs, plus
exactement entre 1958 et 1964 où la Marine Nationale commande à l’arsenal de Lorient la construction de 9
bâtiment léger dont la tête de série sera baptisé « Commandant Rivière ». Cette série de 9 avisos escorteurs
primitivement désignés "escorteurs de l'Union Française", est destinée (en temps de paix) à assurer présence et
souveraineté dans les départements et territoires d'outre-mer et, en temps de guerre, les rôles et fonctions
d'escorteur (principalement ASM) et de protection de convois.
La série des avisos-escorteurs, fort bien conçue à son époque,
innovait de nouvelles technologies d’armement, de
propulsion, d’habitabilité pour l équipage (climatisation,
bannettes...). Ce furent d’excellents navires par leurs qualités
marines et militaires. Ces bâtiments ont malheureusement
souffert de leur éloignement de la métropole et de leurs trente
CDT RIVIERE ans de carrière sur toutes les mers du globe.
LE MALIN
P 400
Ces bâtiments disposaient d'une capacité de logement pour une haute autorité et son état-major
(Gouverneur de Territoire d'Outre-mer, ou officier général) ou pour une haute personnalité, pour un
détachement militaire de 84 hommes (pour une courte durée), compagnie d'infanterie ou commando,
et de deux engins de débarquement de type LCPS, faisant partie de la drome de l'unité et pouvant
transporter 25 hommes.
Caractéristiques et
équipage d’origine :
o 15 Officiers
o 43 Officiers Mariniers
o 153 QM et Matelots
A partir de 1983 les avisos ont
subis de grosses transformations
sur l’armement mais également au
niveau de l’équipage qui se
compose désormais de :
o 9 Officiers
o 67 Officiers Mariniers
o 93 QM et Matelots
Quatre autres unités similaires ont été construites aux Ateliers et Chantiers de Bretagne (ACB) à
Nantes pour la Marine Portugaise sous le nom de classe João Belo.
Toutes les unités françaises ont été déclassées au milieu des années 1990. Trois unités ont été
revendues à la Marine Uruguayenne.
Composition de la série el le déploiement des unités.
Le Commandant Rivière donc premier de la série a été mis sur cale à l'arsenal de Lorient en avril
1957, il est mis à flot le 11 octobre 1958.
Dès son admission au service actif le 4 décembre 1962, il rejoint la Polynésie où il prend part aux
premiers essais nucléaire dans le pacifique au sein de la Force Alpha. Il est intégré à la division des avisos du
Pacifique avec les avisos Doudart de l’Agrée, Charner, Protet et l’EV Henry.
Il est transformé en bâtiment d'expérimentation pour la lutte anti-sous-marine à partir de 1984 à Lorient. Le
Service Technique des constructions Navales (STCAN) avait besoin d'un bateau pour remplacer l'Agenais, un
ancien escorteur rapide qui, depuis des années servait à expérimenter des appareils de détection sous-marine,
et qui était à bout de souffle.
A l'issue de son dernier retour à Toulon le 27 mars 1992, il est
alors placé en réserve spéciale puis retiré du service actif le 15
juillet 1992. La dernière cérémonie des couleurs a lieu le
vendredi 16 octobre de la même année. Après avoir servi de brise
lame à Saint-Mandrier il fut démantelé à Gant (Belgique) en
2015.
L'aviso-escorteur Victor Schoelcher a été
mis à flot le 11 octobre 1958 à l'arsenal
de Lorient. Admis au service actif le 15 octobre
1962, il est affecté à l'Ecole d'application des
enseignes de vaisseau, comme conserve de la Jeanne
d’Arc pendant onze campagnes d'application, au
cours desquelles il montrera le pavillon français
dans toutes les parties du monde, et effectuera des
escales dans plus de 70 villes aux noms prestigieux.
Après un bref passage au Centre d'expérimentation du Pacifique (1973), il sert au sein des Forces maritimes de
l'océan Indien de 1973 à 1988 et participe notamment à l'évacuation de la base de Diego Suarez, après
l'indépendance de Madagascar.
Il effectuera par la suite de nombreuses missions d'assistance au cours des années 80 : Seychelles ravagées par
le cyclone Andry (décembre 1983), sauvetage de boat people en mer de Chine (avril 1984), Bangladesh (mai
1984)...
Lors de la guerre Iran-Irak en 1987, il assure la protection de la navigation commerciale après l'attaque du
Ville d'Anvers. Il mène 3 missions particulièrement dangereuses. Navigant entre les mines, il est survolé par
les missiles irakiens, en cherchant à éviter les boghammars et autres frégates iraniennes.
Après trente années de carrière, il a été vendu en 1988 à la marine uruguayenne qui le rebaptise General
Artiga
Le Commandant Bory, est le troisième de la série. Mis sur cale à Lorient en mars 1958, il sera mis à
flot le 11 octobre de la même année et admis au service actif le 5 mars 1964. C'est le troisième
bâtiment à porter le nom de Victor Bory, cet officier qui s'illustra au Tonkin et au Annam.
Il est doté à l'origine d'une propulsion par turbines à gaz, totalement différente des autres bâtiments de la série.
Peu fiable, cette propulsion entraînera de multiples avaries, qui conduiront à une refonte complète à Cherbourg
en 1972-73 et à la mise en place de moteur diesel plus fiables. Le Commandant Bory est aussi l'aviso-escorteur
qui connaîtra le plus d'évolutions techniques au cours de sa longue carrière, c'est notamment le premier
bâtiment de la Marine à être équipé de missiles Exocet.
Le Commandant Bory, a passé quasiment toute sa vie outremer,
affecté alternativement en Atlantique sud, en Océan Indien et
dans le Pacifique sud.
Il est sans aucun doute l'aviso-escorteur qui a montré le
pavillon dans le plus grand nombre de ports du monde.
Alternant les croisières au bout du monde et les missions de
guerre, il aura également été un des derniers bâtiments basé à
Diego Suarez (Madagascar). Nombreux sont les marins qui y
ont été affectés, et qui parlent encore de ce bâtiment attachant avec beaucoup de nostalgie.
Mis en réserve spéciale le 1er septembre 1996. Il est désarmé le 27 décembre de la même année sous le
numéro Q729. Après avoir servi de brise-lames devant le club nautique de la Marine à Brest, il a été coulé
comme cible de tir le 25 février 2004.
Mis sur cale le 4 novembre 1958 à l'arsenal de Lorient, l'aviso-escorteur Amiral Charner a été
lancé le 12 mars 1960. Il part pour l'océan Pacifique aussitôt après son admission au service
actif le 14 décembre 1962.
Basé à Papeete de 1963 à 1980, Il est intégré à la division des avisos du Pacifique Le Charner renoue toutefois
avec la métropole tous les cinq ans, à l'occasion de grands carénages.
Le 8 décembre 1972, il est abordé par un caboteur japonais dans le détroit de
Tomo Gashima. Cet accident, qui ne fera heureusement aucun blessé,
contraindra le Charner à passer plus de quatre mois dans un chantier naval
japonais de Kobe.
En 1980, il est affecté aux Forces maritimes de l'océan Indien avec comme port base
Djibouti, et alterne de fréquentes missions opérationnelles en mer d'Oman et quelques missions de présence et
de représentation dans le sud de la zone. En octobre 1987, l'aviso retourne à ses premiers amours et reprend la
route du Pacifique pour trois années, où il est basé à Nouméa.
Le 8 juin 1990 il quitte définitivement Nouméa et rejoint la Métropole où il est retiré du service actif. Le
bâtiment est remis à neuf pendant près de 4 mois à l'arsenal de Lorient et, le 28 janvier 1991, il reprend du
service mais cette fois sous pavillon uruguayen, et sous le nom de Montevideo.
Cinquième de la série, le Balny est mis sur cale
aux chantiers de la DCAN Lorient le 25 mars
1960, lancé le 17 mars 1962, et admis au
service actif le 1er février 1970.
Dix ans ont donc séparé sa mise sur cale de son
admission au service actif, car sa propulsion, repensée
et expérimentale, associait turbine à gaz et moteurs
diesel.
Par ailleurs, une imposante hélice à pas variable allait lui apporter un comportement manœuvrier « parfois
extravagant », le plus souvent imprévisible, qui lui faisait envier l'agilité de ses aînés à deux lignes d'arbres.
Après avoir gouté un peu d'Atlantique, de Méditerranée, et d'océan Indien, il a rejoint les forces maritimes du
Pacifique en 1976, et n'a plus quitté cette région du monde que pour des pér iodes d'entretien programmée en
métropole. Serviteur de la France sur le Grand océan, il emportait partout avec lui parfums, musiques, et joie
de vivre de ce territoire d'outre-mer qui l'avait adopté.
L'aviso-escorteur Balny a été désarmé en juillet 1994.
Après avoir été utilisé comme brise-lames à Lanvéo, sa coque a été coulée, au large de Brest, le 1er septembre
2003.
Mis sur cale le 24 mars 1960, lancé le 15 mai 1961, l'aviso-
escorteur Doudart de Lagrée a été mis en service le 1er mai
1963. Il effectue alors un premier périple depuis Toulon en
mai et juin 1963, visite Tanger, Dakar, Douala, va jusqu'à
Pointe Noire puis rentre à Lorient A l'issue de ce périple, il fait son
premier carénage à Lorient à la fin 1965.
Ce bâtiment est en Polynésie à partir de juillet 1966, pour les premiers
tirs nucléaires. Il est intégré à la division des avisos du Pacifique le 1er
avril 1968. Il effectuera ainsi 9 missions au profit du Centre d'Essais du
Pacifique.
De 1981 à 1983, il effectue deux campagnes du groupe Ecole d'Application, en temps que conserve de la
Jeanne d’Arc.
La seconde partie de sa vie sera plus centrée sur le golfe Arabo-persique où il effectuera 22 patrouilles,
particulièrement lors d'une opération d'évacuation de ressortissants étrangers à l'est d'Aden du 19 au 28 janvier
1986, puis pendant l'embargo contre l'Irak. Il sera ainsi le premier navire de la coalition à visiter un bâtiment
irakien, le Basrah Sun. Il visite 9 bâtiments de commerce, avec un tir de semonce et d'arrêt. Il participe
également à la libération du Koweït (13 jours en zone de guerre du 17 au 30 janvier 1991).
Après un dernier détour par Djibouti, qu'il quitte le 24 septembre 1991, il prend la direction de Lorient qu'il
rejoint le 15 octobre 1991. Après plus d'un million de miles parcouru, il est mis en réserve spéciale le 28
octobre 1991. Les dernières couleurs ont lieu le 13 décembre 1991. En 1994, il est ramené de Lorient à Brest,
où il sert de brise-lames au club nautique de Brest jusqu'au 25 novembre.
Utilisée comme cible de tir, il est coulé le 29 novembre 1999 par la frégate Latouche Tréville au large de
Brest.
Le Commandant Bourdais est mis sur cale à Lorient le 3 avril 1959 et à flot le 15 avril 1961. Il est
admis au service actif le 10 mars 1963.
A l'origine destiné à l'assistance à la grande pêche, il bénéficie de quelques modifications par rapport à ses
sisterships, dont une étrave renforcée à l'épreuve des glaces et des installations hospitalières.
Il pratiquera l'assistance à la pêche hauturière du Canada au Spitzberg jusqu'en 1972 et ne manquera pas
d'affirmer la présence française sur ces
lieux très fréquentés par des navires de
tous pays.
Lors de son avant dernière campagne le
27 juin 1972, le Bourdais ira au plus près
du pôle Nord. Seule la banquise arctique
l'arrêtera, et le record établi sera de
81°05'48'' de latitude nord.
En 1973, le Bourdais rallie son nouveau
port base Diego Suarez, au nord de Madagascar. En 1974, 1975 et 1978, il visite les Terres australes et
antarctiques françaises (TAAF) retrouvant le froid et la tempête, puis passe les dernières années de sa carrière
autour du monde, comme conserve du bâtiment porte-hélicoptère Jeanne d’Arc (1983 à 1989).
Le Commandant Bourdais est vendu le 14 mars 1990 à la marine uruguayenne, et devient le ROU Uruguay.
La cérémonie de transfert a lieu le 20 août 1990.
Avant dernier de la série des 9 aviso-escorteurs,
le Protet est mis sur cale aux chantiers de la
DCAN Lorient en septembre 1961, lancé le 8
décembre 1962.
Le Protet appartient à la catégorie des avisos-escorteurs,
conçus en temps de paix pour des missions maritimes
lointaines et en temps de guerre pour l'escorte des convois.
C'est pourquoi, il fut affecté dans le Pacifique, dès son admission au service actif le ler mai 1964, avec comme
port-base Papeete. Il est intégré à la division des avisos du Pacifique (DIVAVPACI).
Jusqu'en 1975, il ne quittera le Pacifique que pour une affectation de 1971 à 1974 dans l'océan Indien. Il subit
sa première refonte de 1975 à 1976 à Lorient (installation de missiles exocet MM38). Il retourne alors à
nouveau en océan Indien (1976-78), puis dans le Pacifique (1978-81). A l'issue d'un grand carénage (1981-82),
qui voit la mise en place de systèmes de guerre électronique, il repart en océan Indien, une zone « chaude »
qu'il ne quittera presque plus jusqu'à la fin de sa carrière.
Il s'illustre tout particulièrement lors du conflit Iran-Irak (1987-89), en escortant des convois de navires
marchands, et participe également à la guerre du Golfe (1991).
Il est retiré du service actif le 29 juin 1992, et, le 24 mai 2001, il est coulé au large de Toulon par une force
combinée aéromaritime pendant un exercice Trident.
Dernier de la série des avisos-escorteur, l'Enseigne de
vaisseau Henry a été mis sur cale à l'arsenal de Lorient
en septembre 1962, lancé le 14 décembre 1963. Il est
entré en service le 1er janvier 1965.
La carrière de ce bâtiment se déroulera essentiellement en
Polynésie, avec laquelle il scellera une alliance : Uturoa sera sa
deuxième ville marraine. Il est intégré à la division des avisos du Pacifique.
On le retrouve pourtant pour un bref intermède dans l'océan Indien, basé à Diego-Suarez de 1970 à 1972.
Comme tous les avisos-escorteurs, sa vie sera également rythmée par des carénages réguliers en Métropole.
Il débutera une nouvelle carrière, en 1991, en devenant le bâtiment escorte, la conserve de la Jeanne d’Arc.
Le 14 mars 94 il franchit le goulet de Brest au retour de sa quatrième et dernière croisière annuelle
d'instruction. Placé en réserve spéciale le 31 mai 94, il est désarmé le 20 août 1996. Il sert de brise-lames
devant le club nautique de Brest jusqu'en mai 2006, date à laquelle il est remorqué au cimetière marin de
Landevenec, en attendant sa démolition à Gand en 2016.
Composition de la relève des avisos ; les frégates de surveillance.
Les conflits de grande envergure semblant moins probables avec la fin de la guerre froide, la Marine Nationale
considère que ses avisos escorteurs ne sont plus adaptés aux conflits de basse intensité et demande un nouveau
type de navire plus adapté à ce nouvel environnement. Une des principales missions prévues est la surveillance
de la Zone Economique Exclusive (ZEE), d'une étendue de 11 000 000 km² pour la France. Il faut donc des
bateaux plus petits, plus rapides et emportant un hélicoptère, moins sophistiqués, mais moins chers et plus
faciles à construire.
Fruit d'une expression de besoins datant de 1987, le projet est lancé en avril 1988 avec l’emploi d'un chantier
civil, les Chantiers de l’Atlantique, pour construire les six navires. Et pour la première fois ce chantier
applique une des règles de construction des bateaux civils, la construction par « blocs ». Les frégates de la
classe Floréal profitent de ce nouveau savoir-faire. Autre
nouveauté, cette classe répond aux normes civiles des
bateaux transportant des passagers, cloisons étanches,
fourniture d'énergie ou règles de sécurité.
Les six frégates rentreront en service actif entre 1992 et
1994. Elles étaient dotées de deux rampes de missile
MM38 devenu obsolète, Il ne sera pas remplacé à bord
des types Floréal par le MM40. La marine française
considère en effet que cette capacité offensive n’est pas
indispensable sur ce type de bâtiment, qui sert avant tout à la surveillance et au contrôle des grands espaces
océaniques dans un contexte de menaces de « relativement faible » intensité. En revanche, les dernières années
ont démontré le rôle accru de ces bâtiments dans les missions de lutte contre la piraterie, les trafiquants de
drogue ou encore la pêche illicite. Des interventions qui requièrent l’emploi de solides moyens d’interception,
voire de forces spéciales. C’est pourquoi les frégates de surveillance, qui peuvent mettre en œuvre un
hélicoptère (Panther ou Alouette III selon les zones), vont recevoir de nouveaux bossoirs spécialement conçus
pour le déploiement des grandes embarcations semi-rigides employées par les commandos Marine.
Détails et affectation des six frégates de surveillance.
Construites par les chantiers de Saint-Nazaire et armées à Lorient par DCNS, les frégates de
surveillance mesurent 93.5 mètres de long pour une largeur de 14 mètres. Ces bâtiments de 2950
tonnes en charge, mises en œuvre par un équipage de 100 marins (détachement aéro compris)
peuvent atteindre la vitesse de 20 nœuds et franchir 10.000 milles à 15 nœuds. Leur armement
comprend une tourelle de 100mm, deux canons de 20mm et de l’artillerie légère. En cas de besoin, il
est possible d'installer un système surface-air à très courte portée Simbad (missiles Mistral) au dessus
du hangar.
Le Floréal (F730) mis en service actif le 27 mai 1992 est
affecté au port de la Pointe des Galets à la Réunion
Le Nivôse (F732) est lui aussi affecté à la Réunion au port
de la Pointe des Galets, il a été mis en service actif le 15
octobre 1992
Le Prairial (F731) est quant à lui affecté en Polynésie
Française à Papeete, il est rentré en service actif le 20
mai 1992.
Le Vendémiaire (F734) qui est entré en service
actif le 21 mars 1993, est pour sa part affecté en
Nouvelle Calédonie à Nouméa.
Le Ventôse (F733) qui a été admis au service actif
le 5 mai 1993 à rejoint les Antilles à Fort de
France
Le Germinal dernier né des 6 frégates est entré en
service actif le17 mai 1997. Il a tout d’abord servi en
métropole à Brest puis a rejoint en août 2010 son
nouveau port d’attache, Fort de France aux Antilles.
Ces navires qui ont essentiellement des missions de temps de paix ont tout de même participés à plusieurs
faits, comme intercepter des narcotrafiquants, des pirates ou encore à l’évacuation de ressortissants, ce qui les
amènent parfois à être déployés sur d’autres parties du globe que leurs théâtres habituels.
Mr. Louis Da Fonseca Membre du bureau
Contributeur au journal
Mr. Patrick BESPÉA Trésorier de la section de Gouesnou
Rédacteur, illustrateur et mise en page du journal
Mr. Marc PRIVÉ Président de la section de Gouesnou
Rédacteur, illustrateur du journal