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CAHIER 1 - No 6369

*Journal respectueux de l'environnement, 100% papier recyclé

Ils sont les champions de l’économie!

Qui remportera laguerre du burger? Le coup de sang

des avocats

Hier soir, au Palais de la Bourse de Marseille et en présence de Bernard Tapie, "La Provence" a attribué ses traditionnels"Trophées de l’économie" à sept chefs d’entreprise parmi les plus innovants de notre région. / PHOTO NICOLAS VALLAURI P.4 à 6

IMMOBILIER

À Cannes,Marseilleveut séduireles investisseurs P.2

SANTÉ

12millions d’eurosen Paca pourle plan Autisme P.III

ÉDUCATION

Alain Bentolila:"Nous sommesdevenus cons" P.VI

Cinq Françaiset un sacré défi

PHOTO DAVID ROSSI P.8

SPECTACLE

Norman,du web auone man showStar incontestée des ados sur internet,Norman fait aujourd’hui ses premierspas sur scène. Il sera ce soir, à 20 h 30,à l’espace Julien. / PHOTO PQR P.41

PHOTO FRÉDÉRIC SPEICH P.3

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noVembre 2014

243687

PUn coup de filet jamais vu, des gardes à vue de 36 h et aucune charge retenue aufinal : décryptage du jeu de la justice ces derniers jours avec l’OM. PÀ Nîmes, sixpersonnes ont été mises en examen pour le trucage présumé de matches de L2 P.30

MANIFESTATION305812

OM: tout çapour ça...

PHOTO AFP P.33

COUPE DAVIS

VENDREDI 21 NOVEMBRE 2014 MARSEILLE laprovence.com / 1,10¤

Marseille

S i vous saviez tout ce qu’ils’est passé au Palais de laBourse hier soir ... Plagier

le slogan de la CCIMP qui vanteles mérites du territoire depuisquelques semaines à Paris, c’estaussi souligner tout le travailréalisé par les entreprises d’unerégion en pleine expansion,dont le journal La Provenceaime à parler quotidiennement.Mais c’est aussi un prétexteidéal pour saluer chaque annéel’œuvre générale. Cette réussitecollective a un nom, les Tro-phées de l’économie, qui ont fê-té hier, déjà, leur 19e anniversai-re. "Ce monde de l’imaginationet de l’innovation" qu’a décrit lemaître de cérémonie PhilippeSchmit, accompagné dansl’animation de cette soirée parles journalistes Jean-Luc Crozelet Marie-Cécile Bérenger, a vé-cu de véritables moments departage et de découverte. De-vant un parterre d’invités presti-gieux, et en présence de son ac-tionnaire principal Bernard Ta-pie, La Provence a évoqué autre-ment l’entreprise qu’en termesde "plan sociaux, grèves ou licen-ciements", ainsi que l’a soulignéle président-directeur généralMarc Auburtin.

Abnégation, innovation,pertinence et persévéranceQu’il s’agisse de tremplins,

coup de cœur, développement,emploi ou direction, l’idée glo-bale consiste à faire souffler unvent d’optimisme autour deceux qui s’engagent, qui réussis-sent, et qui entraînent les sala-riés dans leurs belles aventures."Une société, c’est plus fragilequ’un être humain. Quand elle

est malade, elle meurt", a ainsirappelé Félix Julien, dirigeant,MATI Industries & Technolo-gies, l’un des récipiendaires dela soirée parrainée par le nageurdu CNM Frédéric Bousquet.L’abnégation et l’innovationsont donc les clés de voûte dusystème. Comme pour Terrado-

na, qui fait du neuf avec duvieux en réinventant le principede la consigne. Ou Wiko, récom-pensé de ses efforts alors qu’ilsont au départ "été pris pour desilluminés", dixit le directeur gé-néral Michel Assadourian. "Per-tinence et persévérance" sonté g a l e m e n t d e u x a u t r e s

mots-clés sur lesquels est reve-nu le manager de l’année, Her-vé Brailly, arrivé in extremis deLondres pour recevoir son tro-phée qui vient récompenser"une révolution thérapeutiquequi est en cours dans l’immunothérapie, 2015 étant une annéecharnière". Charnière pour son

entreprise, elle le sera aussipour les Trophées qui fêterontleurs 20 ans. Une belle année detravail (et de plaisir) en perspec-tive. Franck MEYNIAL

Retrouvez ce soir en images dans le18-18 de LaProvence.com les temps fortsde la soirée

L’entreprise marseillaise fon-dée il y a cinq ans par LaurentDahan et Michel Assadourian,est un petit pouce à la croissan-ce rapide sur un marché en plei-ne évolution : celui des smart-phones low cost. C’est-à-direcommercialisés entre 100 et400 euros.

Adossée au Chinois Tinnoqui détient 70 % de son capital,Wiko conçoit et développe sesproduits à Marseille, dans deslocaux proches de la place du4-Septembre. Mais la produc-tion des appareils qui se veu-lent novateurs et abordables, sefait en Chine pour des raisonsde coût. Employant cinq per-sonnes il y a seulement troisans, Wiko est aujourd’hui uneruche qui compte 120 collabora-teurs, dont 114 au siège de Mar-

seille. Un choix volontairementassumé que cette présence aucœur de la cité phocéenne, ju-gée préférable à la banlieue.Quant à l’effectif dont la moyen-ne d’âge est actuellement de28 ans, il est encore appelé àcroître au fur et à mesure des dé-veloppements attendus àl’international.

Wiko qui a l’ambition de fairejeu égal avec Apple et Samsung- ce qui est déjà le cas sur le mar-ché francais ou elle est d’ores etdéjà la seconde marque la plusvendue avec près de 4 millionsd’appareils commercialisés -,entend en effet conduire unep o l i t i q u e o f f e n s i v e e ns’appuyant sur les réseaux etl’esprit communautaire qui estle sien. J.-L.C.

Innate Pharma, l’entreprisequ’il a fondée en 1999 avec sixautres associés, est une biotechreconnue dans le monde del’immunothérapie. Une sciencedont l’objet est d’aboutir à destraitements qui stimulent le sys-tème immunitaire humain afinde mieux lutter contre les can-cers et les maladies inflammatoi-res. Dans cet univers pointu, In-nate Pharma produit de nouvel-les molécules pharmaceutiques,des candidats médicaments. Unmétier qui réclame des capi-taux, de solides compétencesscientifiques et des partenairesque sont les grands laboratoiresmondiaux.

Installée à Luminy ou elle em-ploie 90 salariés, l’entreprise quidispose d’un potentiel de finan-cement supérieur à 40 millionsd’euros et dont la capitalisationboursière atteint les 500 mil-lions d’euros, est devenue l’unedes pierres angulaires du pôlede compétitivité Eurobiomed.

Ainsi l’a voulu Hervé Brailly, doc-t e u r e n i m m u n o l o g i e d el’Université d’Aix-Marseille, in-génieur des Mines et entrepre-neur, qui considère "qu’une en-treprise comme ne peut pas se dé-velopper sans un écosystème fa-vorable". D’où l’implication dece Breton tombé amoureux deMarseille dans plusieurs projets,dont la structuration du clusterMarseille-Immunopole. Il estaussi avec le professeur Vivier, lepère d’un projet de plate-formepartenariale. Membre du comi-té de prospective stratégiqued’Aix Marseille Université, il mili-te aussi pour un renforcementdes formations permanentes etdiplômantes. Alors, présent par-tout et boulimique, HervéBrailly ? "Ma priorité, c’est monentreprise. Mais on ne peut toutfaire seul dans son coin. C’est ceque je fais en travaillant en équi-pe. Car voyez-vous, je ne suis pasaddictif au travail."

J.-L.C

Les lauréats réunis hier soir autour de Bernard Tapie, actionnaire principal du groupe La Provence. / PHOTOS FRÉDÉRIC SPEICH ET NICOLAS VALLAURI

Philippe Michard, secrétaire général de Paoli-Calmettes,Jacques-Thierry Monti, délégué régional Méditerranée EDF etPatrick Figuières, directeur général Sud-Est Orange, ont félicitéJean-Jacques Tarpinian, directeur général de La Fermière.

Cela fait 19 ans que La Pro-vence décerne chaque an-née ses Trophées del’Économie. Avec pour objec-tif de mieux faire connaîtrele tissu de notre région etde la métropole marseillai-se. Pour cela, les Trophéessont attribués à des entre-prises confirmées (plus detrois ans d’existence) qui sesont distinguées par leursperformances en termesd’emploi et de développe-ment. Le prix de Managerde l’année cible un entrepre-neur à la tête d’une entrepri-se performante certes, maisqui s’implique également auservice de son environne-ment, de l’intérêt général.Il y a trois ans, La Provencea franchi une nouvelle éta-pe en créant les Tremplins.Trois bourses de 10 000,7 000 et 5 000 euros attri-bués à de jeunes poussescréées il y a moins de troisans et présentant un fortpotentiel de croissance. Unedémarche à ce jour toujoursunique dans l’univers de laPresse quotidienne.Tant pour les Trophées quepour les Tremplins, c’est grâ-ce un jury composé desmembres du Club del’Économie de La Provence,que ces prix peuvent êtreattribués. Jean-Luc CROZEL

Alain Lacroix, Président du Directoire de la Cepac, JacquesPfister, Président de la CCI, François Berlan, président de l’Amu,Bernard Tapie, actionnaire de "La Provence".

Jean-Luc Le Clech, directeur régional Afpa, Nicolas Garnier,directeur territorial Pôle Emploi et André Bendano, président dela Chambre des Métiers, remettent le prix à Michel Assadourian,directeur général de Wiko, et notre témoin, Frédérick Bousquet,champion du monde de natation.

MANAGER 2014

Hervé Brailly, scientifique et entrepreneur

CONTRIBUERÀ DIRE CE QUISE PASSE ICI

"La Provence" salue l’audace Hier soir au Palais de la Bourse, trois Tremplins et trois Trophées, dont celui du Manager de l’Année, ont été remis

L’entreprise, dont le siège est à Aubagne, est une laiterie indus-trielle que caractérisent deux mots : qualité de ses préparations lai-tières et capacité d’innovation. Fondée à Marseille il y a 60 ansdans le quartier de La Valentine, elle est aujourd’hui le vaisseauamiral du groupe Tarpinian que préside Jean-Jacques Tarpinian,lequel regroupe également la biscuiterie du Lacydon et les conser-ves Titus. Positionnement de La Fermière : être une marque hautde gamme dont les yaourts et les desserts sont élaborés à partir dulait produit dans le département des Hautes-Alpes. Sa traçabilitéest assurée depuis la traite des vaches jusqu’à l’arrivée à la laiterie.Dotée d’un outil informatique moderne et d’un automate quicontrôle les dosages des recettes, La Fermière est une PME de120 salariés qui fait jeu égal avec les géants du secteur, en veillant àne rien perdre de son esprit familial et pionnier grâce à sa capacitéd’innovation.

Caractérisée par un conditionnement en pots de grès colorés, lagamme phare de ses produits s’enrichit chaque année de huit nou-velles recettes au minimum. À ce jour, plus de 60 sont proposées àla clientèle. La diffusion se fait en grande distribution et c’est de laconstante créativité de la marque que résulte la valeur ajoutée.Une formule qui porte ses fruits puisque La Fermière réalise unchiffre d’affaires de 24 millions d’euros, a enregistré une progres-sion de 50 % sur les trois dernières années. L’entreprise souhaite àprésent se développer en Europe ou elle réalise 8 % de son chiffred’affaires.

J.-L.C.

TROPHÉE DÉVELOPPEMENT

La Fermière sait fairede bons yaourts

TROPHÉE DE L’EMPLOI

Wiko, les smartphones conçus à Marseille

Vendredi 21 Novembre 2014www.laprovence.com

Créée en juillet 2011 par six associés, dont Jean-LucG a c h , a n c i e n c h e r c h e u r d u L a b o r a t o i r ed’astrophysique de Marseille (le Lam), cette jeune en-treprise dont le siège est à Meyreuil, a mis au point lacaméra Ocam 2. Particularité : elle est la plus rapideau monde dans sa catégorie et est surtout capabled’intervenir en lumière dite faible. À même de filmerdes particules de lumières isolées - des photons - à lavitesse de 2 000 images par seconde (la concurrencene va actuellement pas au-delà de 400 images par se-conde), elle capte des événements très brefs qui nepeuvent pas être éclairés et donc, ne sont pas visibles.

Susceptible d’applications en biologie, en défense,en médecine, en qualité industrielle et surtout en as-tronomie pour la découverte d’exoplanètes, cette ca-méra infra-rouge va être officiellement lancée au dé-but de l’année prochaine. Mais d’ores et déjà, la Nasavient de faire connaître son intérêt pour cette mer-veille technologique made in Provence. Apportant à lastart-up sont plus gros marché. L’Agence spatiale amé-ricaine lui permettra d’équiper le futur télescope spa-tial WFIRST destiné à remplacer Hubble. Avec Ocam,WFIRST pourra travailler dans le noir quasi-absolu.

J.-L.C.

Gilles Rousseau de Veolia, Christian Pascal, directeurrégional ou Fabrice Bruno, directeur marketing pourPoint P, Éric Navarro, directeur de France BleuProvence, Anne-Pierre Timon-David, directeur de lacommunication pour ISMC La Cadenelle et DavidBoutolleau, président de First Light Imaging.

L’entreprise a été fondée en août2013 par Jean-Marc Toubiana. Ac-tuellement installée à Gardanne, elleenvisage de prendre ses quartiers àMarseille, sur la technopole de Cha-teau Gombert. Ancien cadre dans lesecteur du tri de déchets, Jean-MarcToubiana a imaginé avec le CEA deGrenoble, un boîtier universel qui,posé sur tous les types de conte-neurs urbains réservés aux déchetsrecyclables, permettra d’optimiserla collecte en identifiant les produitsapportés : le verre, le papier et le car-ton, les plastiques... Ce boîtier, un sé-same breveté, devra être loué aux col-lectivités locales. Qui, grâce à lui, op-timiseront le recyclage de déchetsnobles. Les communautés urbainesde Marseille et d’Aix, intéressées parl’approche innovante, ont acceptéde le tester le système début 2015.Avant de procéder à l’équipementglobal du parc de conteneurs au se-

cond semestre.Mais l’originalité est surtout que

Terradona propose aussi un systèmede consigne électronique. Celui quiapporte des déchets télécharge uneapplication sur son portable et seconnecte au boîtier du conteneurpour engranger des points. Aux col-lectivités de décider de leur valeuren contrepartie. Terradona, de soncôté, propose d’assurer la gestion etd’amortir le coût grâce à des partena-riats avec des industriels ou des dis-tributeurs. Le développement del’entreprise nécessitant des volu-mes, d’autres contacts sont en coursen France et en Europe.

Le concept, basé sur une véritablerupture technologique brevetéesans concurrence à ce jour, doit per-mettre aux collectivités de réduire lafacture d’achat et d’entretien des ma-chines de tri en dopant l’intérêt desparticuliers. Prometteur.

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First Light Imaginga la Nasa pour client

On peut être artisan et industriel. En témoigne l’exemple livrépar Mati Industrie et technologie. Une entreprise de Saint-Andiolque dirige Félix Julien, spécialisée dans la conception et la réalisa-tion d’équipements de contrôles. Elle vient de se diversifier en met-tant au point un système breveté qui permet, à partir d’un véhicu-le d’intervention qui circule à une vitesse qui peut atteindrejusqu’à 25 km à l’heure, de procéder à la dépose et à la récupéra-tion paramétrable et rapide, et surtout en toute sécurité, de cônesde signalisation d’urgence sur un axe routier. Un outil utile et prati-que, dont on espère qu’il sera promis à un bel avenir en raison,justement, du gain de sécurité qu’il procure aux équipages qui opè-rent en pleine circulation.

Amorcé il y a deux ans, le projet de Mati a d’ores et déjà permis lamise au point d’un prototype qui doit à présent entrer dans sa pha-se de développement. D’où un appel à financement prévu pour2015, lequel doit permettre d’aboutir aux premières séries. Avecen ligne de mire pour ce système innovant, le marché françaisbien sûr, mais aussi celui européen. J.-L.C.

TREMPLIN 7000 EUROS

Terradona a pour consigned’optimiser le tri des déchets

❚ Que représente cette soiréepour les chefs d’entreprise ?Nous, on aime bien recevoir destrophées ! Fondamentalement, ce-la crée une émulation. Il y a tou-jours de belles entreprises à décou-vrir, et La Provence nous permetsouvent d’en découvrir, cela sertde détection. Au-delà de la décou-verte de pépites, les Trophéesdonnent l’occasion aux chefsd’entreprises de se rencontrer,de créer du réseau et c’est aussitrès important. La très grandemajorité des personnes présen-tes y voient un intérêt pour la sui-te.

❚ Les Trophées interviennentaussi au cœur d’une actualité brûlante pour la CCIMP avec cettecampagne médiatique lancée le mois dernier à Paris ?On a des retours excellents. On avait un volet consistant à donner lecoup d’envoi de la découverte économique de ce territoire quin’avait pas d’image et on a attisé la curiosité. Cela se traduira pardes voyages de presse. Et puis à côté de ça, pour créer l’événement,on a une utilisation beaucoup plus large, un "claim" territorial. Il y aplusieurs lectures à notre slogan "Si vous saviez tout ce qui se passeici", et je trouve ça génial. Ça nous fait rebondir et ça a été fait pourça, pour donner une capacité à nous unir. Les grandes collectivitéssont séduites et c’est tant mieux. La route est encore longue mais ona déjà des rendez-vous qui nous autorisent aussi à penser à la suite,de Marseille à Aix.

❚ Le calendrier est plutôt bien fait puisque récemment le labelFrench Tech est tombé dans l’escarcelle du territoire...Oui, c’est un super truc. Il y a des porteurs de projets très impor-tants, qui vont nous faire avancer. Mais il faut être réaliste et se direque nous ne sommes pas seuls, qu’il y a de la concurrence et du mon-de au balcon. On sait que c’est quand même Paris qui va être privilé-gié, on le savait dès le départ, mais ça nous encourage à travaillerbeaucoup plus. On a fait découvrir au territoire qu’il avait une vraierichesse en matière de numérique et d’entreprises innovantes. Toutle monde ne le savait pas forcément, et c’est donc très bénéfique.Mais on n’a pas décroché le Graal. On est dans la compétition, on estau niveau, et c’est ça qui est intéressant, d’autant qu’on a eul’intelligence de travailler ensemble. Propos recueillis par Franck MEYNIAL

COUP DE CŒUR DU JURY

Mati invente le ramasseautomatique des cônes

Fondée il y a un an sur le mo-d è l e d ’ u n e c o o p é r a t i v ed’amorçage par un groupe dechercheurs, Gene Greentech quiintègre actuellement la facultéde médecine de la Timone, seveut un acteur des biotechnolo-gies appliquées à la santé et àl’environnement. Jeune poussequi entend grandir de manièreéquitable, elle utilise pour celades enzymes sélectionnés pourleurs propriétés.

Outils biologiques très perfor-mants, ces enzymes sont parexemple à même de servir la dé-contamination de fruits et de lé-gumes souillés par des pestici-des. Ils peuvent aussi trouver ap-plication dans la décontamina-tion des eaux ou des sols pol-lués. D’autres enzymes qui sontcapables de bloquer la virulencebactérienne, apparaissent com-me une alternative aux antibioti-ques. Dont une moindre utilisa-tion permettrait de réduire lesphénomènes de résistance. Undes projets en cours de Gene etGreentech est d’ailleurs la miseau point avec Urgo et Texinov,d ’ u n p a n s e m e n t c a p a b l ed’empêcher le développementd’infections nosocomiales.

Dans un autre domaine, la jeuneentreprise propose des enzymesqui peuvent être utilisés dans lesp e i n t u r e s p o u r p r é v e n i rl’apparition du biofouling sur

les coques de navires et sur lesplateformes maritimes. Unautre projet est en cours avec lasociété Monsanto pour luttercontre le feu bactérien. Une ma-

ladie qui ravage les vergers etlaisse démunis nos agriculteurs.Pas de doute, Gene & Greentechest une pépite prometteuse. J.-L.C.

LES 3 QUESTIONS Jacques PFISTER CCIMP

"On est dans la compétition,on est au niveau"

de nos entrepreneursau cours d’une soirée événementielle à laquelle plus de 600 personnes, chefs d’entreprise et élus, ont pris part

Comme chaque année, hier soir dans le grand hall duPalais de la Bourse, à l’occasion de la soirée de remi-se des Trophées de l’Économie et des Tremplins deLa Provence, a été présentée l’édition 2014 du maga-zine hors série "Entreprises".Réalisé avec le concours de notre partenaire Altares,il livre des renseignements pratiques sur 2 000 entre-prises de la région Provence-Alpes et Côte d’Azur quiinterviennent dans les principaux secteurs d’activité

qui constituent le tissu économique régional. Chaquesecteur est par ailleurs illustré avec des exemplesd’entreprise dont les performances ont été évoquéesau cours de l’année 2014 dans nos différentes édi-tions. Permettant ainsi de découvrir ou de mieuxconnaître les talents de notre région.Vous pouvez vous procurer le hors-série Entreprisesdès aujourd’hui_ dans les kiosques ou auprès du servi-ce des ventes de La Provence. Son coût : 3 euros.

Régis ArnouxCIS

Paul d’OrtoliNuméri Compta

Jean-Luc BlancCafé Henry Blanc

Alfred TestaArcaclean

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Pour SMTPC, Françoise Lassalle-Cottin, directeur formationcontinue de Kedge, Maxime Defous, directeur général del’Incubateur Impulse et Julien Félix, créateur de Mati. Un sacrécoup de cœur.

Michel Penet, directeur général Méditerranée pour Groupama, Patrick Siri,président des Provence Business Angels et Pierre Reboud, directeurgénéral de la RTM avec Jean-Marc Toubiana, président de Terradona.Son entreprise a su séduire le jury.

Jacques Pfister, président de laChambre de commerce.

Mohamed Laquila, président régional des experts comptables, Hervé Serekian représentant descommissaires aux comptes, Luc Bouvet, vice-président du BTP 13 et Serge Jacquet, président pourMutuelle France Plus ont remis une bourse à Éric Chabrière, fondateur de Gene & Greentech.

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Marseille Vendredi 21 Novembre 2014www.laprovence.com