MEDEF Actu-Eco n°271 · Direction des Etudes : Gérard de Lavernée//Anthony Benhamou 6 3. Confiance des ménages en décembre 2016 : stabilité, craintes concernant le chômage

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MEDEF Actu-Eco semaine du 9 au 13 janvier 2017

MEDEF Actu-Eco - n°271 Direction des études

Semaine du 9 au 13 janvier 2017

SOMMAIRE FRANCE

1. Production manufacturière en novembre 2016 : +2,3 % sur un mois, -0,3% en moyenne mobile sur trois mois en glissement annuel

2. Commerce extérieur en novembre 2016 : amélioration sur un mois, contraction des échanges et creusement du déficit en glissement annuel à -49,6 milliards d’euros

3. Confiance des ménages en décembre 2016 : stabilité, craintes concernant le chômage encore en baisse

4. Durée du travail en 2015 : 1652 heures par an pour les salariés à temps complet, 10% de moins dans le secteur public que dans le secteur privé

INTERNATIONAL

5. Climat des affaires aux Etats-Unis en décembre 2016 : activité en expansion, orientation toujours favorable des perspectives

6. Marché du travail aux Etats-Unis en décembre 2016 : +156 000 créations d’emploi, remontée du taux de chômage (4,7%)

7. Tendance récente des marchés : Baisse du pétrole, remontée des matières premières industrielles

Direction des Etudes : Gérard de Lavernée//Anthony Benhamou

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1. Production manufacturière en novembre 2016 : +2,3 % sur un mois, -0,3% en moyenne mobile sur trois mois en glissement annuel

* La production a fortement rebondi de +2,3%

dans l’industrie manufacturière en novembre 2016, après un recul de -0,6% (données CVS-CJO). Ce rebond de la production manufacturière recouvre :

- Un redressement de +1,3% de la production des industries agricoles et alimentaires, après une baisse de -0,6 % le mois précédent ;

- une accélération de la fabrication de matériels de transport (+3,4% après +1,5 % en octobre) ainsi que dans les activités de cockéfaction et raffinage (+6,3% après +3,5%) ;

- un rebond de +3 % de la production des

« autres produits industriels » (-1,5% en octobre), particulièrement marqué dans la

chimie (+5,3% après -4,2%) et la métallurgie (+3,1% après -3,7%). La production a décéléré dans le textile-habillement-cuir-chaussure (+0,8% après +4,7%), et s’est tassée dans les activités du bois et du papier (-0,1% après +0,4%) ;

- une stabilité dans la fabrication de biens d’équipement, (+2,3 % en octobre) qui recouvre une forte croissance pour les équipements électriques (+6,5% après -1,3%), les produits informatiques, électroniques et optiques (+4,3% après -1,2%), et un fort recul pour les machines et équipements de la mécanique (-7,1% après +7%) ;

Source : INSEE

* En moyenne sur les trois derniers mois connus (novembre, octobre et septembre 2016), l’activité manufacturière a progressé de +0,6 % par rapport aux trois mois précédents. Dans le détail, ces évolutions recouvrent :

- une hausse modeste de +0,5% dans la fabrication d’équipements (dont +1,9% dans les équipements électriques et mécaniques, -1,4% dans les produits informatiques et électroniques), ) et de +0,2% dans celle des «autres produits industriels» (+2,4% dans la chimie et +2,5% dans la métallurgie, -4,4% dans le textile-habillement-cuir-chaussure ) ;

- une progression de +0,9% dans les industries agricoles et alimentaires et de +1,1 % dans la fabrication de matériels de transport (+0,5% dans la construction automobile et +1,6% pour les « autres matériels de transport »);

* En glissement sur un an, la production manufacturière des trois derniers mois connus a baissé de -0,3%, avec de grandes disparités sectorielles, de -5,7% dans le textile-habillement-cuir-chaussure ou -5,6% dans les produits informatiques, électroniques, optiques à +2,6% dans la chimie et +3,1% dans les équipements électriques.

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Indice de la production manufacturière (100 = 2010, moyenne mobile sur trois mois)

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Source : INSEE

*

* La production manufacturière des trois derniers mois connus est inférieure de -13,1% à son point haut du premier trimestre 2008. La perte d’activité depuis cette date peut aller jusqu’à -20 / -25% dans les biens d’équipement, l’automobile ou la métallurgie. En revanche, la production a retrouvé son niveau d’avant crise dans les

industries agro-alimentaires (+0,3%) et le dépasse nettement dans la chimie (+6%). *En Allemagne, la production manufacturière plafonne depuis le début 2016 sur un niveau qui dépasse de +0,9% son point haut du premier trimestre 2008.

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production dans les industries agro-alimentaires(100 = 2010, moyenne mobile sur trois mois)

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production dans de matériels de transport(100 = 2010, moyenne mobile sur trois mois)

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production de biens d'équipement(100 = 2010, moyenne mobile sur trois mois)

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production des "autres produits industriels"(100 = 2010, moyenne mobile sur trois mois)


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2. Commerce extérieur en novembre 2016 : amélioration sur un mois, contraction des échanges et creusement du déficit en glissement annuel à -49,6 milliards d’euros

*Le déficit FAB-FAB des échanges de

marchandises s’est réduit de -5,2 milliards d’euros en octobre à -4,4 milliards d’euros en novembre 2016 (données CVS-CJO).

Cette amélioration résulte d’un fort rebond des

exportations (+5,3% sur octobre), qui tient essentiellement aux performances dans les matériels de transport (grands contrats des industries aéronautique, spatiale et navale) et les

biens intermédiaires. De moindre ampleur (+2,8%) la hausse des importations a été plus diversifiée.

* Au-delà des variations mensuelles, en cumul sur douze mois, le déficit a poursuivi la dégradation amorcée en juin 2016 pour revenir à -49,6 milliards d’euros en novembre, contre -44,9 milliards d’euros un an plus tôt. Sur la période, en effet, les exportations ont reculé de -1,2%, alors que les importations sont restées quasiment stables (-0,1%).

Source : Douanes

* En données FAB-CAF (pour une analyse sectorielle et géographique), le déficit commercial, toujours en cumul sur douze mois, s’est creusé de -62,8 milliards d’euros en novembre 2015 à -67,2 milliards d’euros en novembre 2016. Cette dégradation recouvre :

par secteur : - une importante réduction du déficit

énergétique de -40,9 à -31,2 milliards d’euros, grâce à une contraction des importations nettement plus forte que celle des exportations (-13,3 milliards contre -3,6 milliards d’euros) ;

- un alourdissement du déficit manufacturier de -31,2 à -43 milliards d’euros, sous l’effet conjugué d’un tassement des exportations (-0,4%) et d’une hausse des importations (+2,8%) ;

- une forte dégradation de l’excédent

agroalimentaire de +9,2 à +6,3 milliards d’euros, (baisse de -2,4% des exportations, hausse de +2,8% pour les importations) : excédent agricole tombé de +2,6 à +0,6 milliard d’euros (chute de -8% des exportations et poussée de +5% des importations), et celui des industries agroalimentaires de +6,6 à +5,6 milliards (tassement des exportations, hausse de +2% des importations).

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Evolution sur un an des échanges de marchandises

(glissement sur douze mois, %)

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Solde FAB-FAB des échanges de marchandises (milliards d'euros, cumul sur douze mois)


par zone géographique : - un creusement du déficit de nos échanges

avec l’Asie, de -29,1 milliards d’euros à -32,7 milliards d’euros, qui s’explique pour plus des deux tiers par le recul des exportations (-4,4%) ;

- un alourdissement du déficit avec nos

partenaires de l’Union européenne de -28,9 à -30 milliards d’euros, et plus encore avec ceux de l’Europe hors UE (de -6,5 à -3,4 milliards d’euros) ;

- une contraction de moitié du modeste excédent avec l’Amérique (de +1,5 à +0,8 milliard d’euros) ;

- une contraction de l’excédent avec le Proche et Moyen Orient de +6,3 à +4,9 milliards d’euros, malgré la baisse de -11,5% des importations (chute de -15,5% des exportations) ;

- un raffermissement de l’excédent avec

l’Afrique de +5,1 à +5,4 milliards d’euros, du fait d’une baisse des importations (-13%) plus importante que celle des exportations (-9,8%).

Solde des échanges de marchandises (cumul sur douze mois, milliards d’euros)

Novembre 2015 Novembre 2016

Ensemble CAF/FAB (hors matériel militaire) -62,8 -67,2

Energie -40,9 -31,2

Industrie manufacturière* -31,2 -43,0

Agroalimentaire +9,2 +6,3

Asie -29,1 -32,7

Union européenne (27 partenaires) -28,9 -30,0

Zone Euro -36,9 -36,8

Europe hors UE -6,5 -3,4

Amérique +1,5 +0,8

Proche et Moyen-Orient +6,3 +4,9

Afrique +5,1 +5,4

Source : Douanes / (*) hors IAA et produits pétroliers raffinés et coke


6

3. Confiance des ménages en décembre 2016 : stabilité, craintes concernant le chômage encore en baisse * Selon la dernière enquête de l’INSEE, la

confiance des ménages est restée stable en décembre 2016, après cinq mois de hausses consécutives.

L’indicateur qui la synthétise s’est en effet maintenu à 99, soit au-dessus de sa moyenne de longue période (2000-2015).

Source : INSEE

* Dans le détail, concernant le contexte économique, les ménages sont toujours aussi optimistes concernant le niveau de vie futur en France : le solde d’opinions correspondant a légèrement augmenté (+1 point) par rapport au mois de novembre, au plus haut depuis octobre 2007. En revanche, la perception sur leur niveau de vie passé s’est dégradée : le solde d’opinions correspondant a baissé de -4 points par rapport à novembre, effaçant de fait la totalité de la hausse qui avait alors été enregistrée par rapport à octobre.

Leurs craintes concernant le chômage se sont

nettement réduites pour le deuxième mois consécutif (-5 points après déjà -12 points en novembre), faisant ainsi oublier les inquiétudes exprimées au mois d’octobre dernier (+8 points). Le solde d’opinons sur les perspectives d’évolution du chômage est désormais à un plus bas depuis juin 2008.

Concernant la situation personnelle, la perception des ménages sur leur situation financière future est restée quasi stable, le solde d’opinions restant ainsi au-dessus de sa moyenne de long terme. Pour ce qui est de leur situation financière passée la perception des ménages s’est légèrement redressée, l’indice correspondant gagnant + 2 points après avoir diminué de – 1 point le mois dernier.

La proportion des ménages considérant

comme opportun de « faire des achats importants » a très légèrement progressé (+ 1 point) tandis que les ménages estimant qu’il est opportun d’épargner ont été nettement moins nombreux qu’en novembre (-5 points)

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Indicateur synthétique de confiance des ménages

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Perspectives d'évolution du niveau de vie en France (solde d'opinions, %)

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Perspectives d'évolution du chômage (solde d'opinions, %)

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Perspectives d'évolution de la situation financière personnelle (solde d'opinions, %)

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+50 Opportunité d'épargner et de réaliser des achats importants (solde d'opinions, %)

Opportunité d'épargner

Opportunité de faire des achats importants


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4. Durée du travail en 2015 : 1652 heures par an pour les salariés à temps complet, 10% de moins dans le secteur public que dans le secteur privé

* Selon la dernière enquête Emploi de l’INSEE

sur 2015, les salariés à temps complet ont déclaré une durée habituelle hebdomadaire du travail de 39,1 heures, c’est-à-dire une semaine « normale », sans évènement exceptionnel (congé, jour férié).

Dans bien des cas en effet, la « durée

collective » du travail dépasse de fait 35 heures (contrepartie en droits à congés de façon à atteindre l’équivalent de 35 heures sur l’année, soit 1607 heures annuelles ; heures supplémentaires régulières ; forfait annuel en jours).

*La durée annuelle effective des salariés à

plein temps s’établit en moyenne à 1652 heures. Cette durée intègre des éléments de variations individuelles du temps de travail (heures

supplémentaires régulières et occasionnelles, congés, absence…). *Au-delà des variations conjoncturelles, la remontée de la durée du travail entre 2003 et 2011 tient au développement de nombreuses mesures favorable à son allongement : « augmentation des contingents annuels d’heures supplémentaires, mesures fiscales et sociales de diminution de leur coût, dispositifs d’encouragement au rachat de jours de congés par les employeurs, souplesse accrue d’utilisation des comptes épargne-temps, etc… ». La baisse depuis 2013 s’explique par « l’augmentation des jours de congés effectivement pris par les salariés », la durée du travail s’étant ainsi rapprochée de celle qui prévalait en 2007, avant la crise de 2008-2009.

Source : DARES résultats (n°80, décembre 2016) / * évolution affectée par un changement dans le questionnaire de l'enquête 2013

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1700durée annuelle effective du travail en heures(salariés à temps complet âgés de 15 ans et plus,France métropolitaine)

(*)

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39,4

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39,8durée habituelle hebdomadaire du travail en heures(salariés à temps complet âgés de 15 ans ou plus,France métropolitaine)

(*)


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* Ce sont les non-salariés qui travaillent le plus (2100 heures par an). A l’autre extrémité, les salariés à temps partiel ont une durée annuelle effective du travail de 976 heures (durée hebdomadaire habituelle de 23,3

heures). S’agissant des salariés à temps complet, la durée individuelle du travail est très variable selon le sexe, la catégorie des actifs et le secteur.

Source : DARES résultats (n°80, décembre 2016)

- par sexe : les hommes à temps complet travaillent davantage que les femmes, et ce quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle.

- par catégorie socioprofessionnelle : les

cadres à temps complet déclarent les durées les plus longues tant annuelles (1814 heures) qu’hebdomadaires (43,5 heures). Les ouvriers et les employés affichent des durées effectives très proches (respectivement 1627 et 1617 heures) supérieures à celles des professions intermédiaires (1592 heures).

- par secteur : à temps complet, les salariés du secteur privé travaillent en moyenne 1688 heures par an. Avec 1526 heures par an, la durée annuelle du travail dans le secteur public est inférieure de 10% à celle dans le secteur privé (et de 6% si l’on considère le secteur public hors enseignants).

A temps partiel, en revanche, les salariés du

privé ont des durées moins élevées que ceux du public hors enseignants (respectivement 974 heures et 1004 heures).

*Autre enseignement de l’enquête, le recours aux heures supplémentaires rémunérées est le plus important :

- dans les petites entreprises de 10 à 19

salariés (63% des salariés à temps complet sont concernés) avec 171 heures supplémentaires en moyenne par salarié qui en fait, contre 54 heures dans les entreprises de 500 salariés ou plus ;

- dans trois secteurs d’activité : la construction (72% des salariés à temps complet pour une moyenne de 133 heures supplémentaires), l’hébergement-restauration (63% des salariés à temps complet, moyenne de 156 heures supplémentaires), les transports (60% des salariés, moyenne de 138 heures supplémentaires). Dans l’industrie, 53% des salariés à temps complet sont concernés (moyenne de 92 heures supplémentaires).

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2 500 durée annuelle effective du travail en 2015 (heures)


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5. Climat des affaires aux Etats-Unis en décembre 2016 : activité en expansion, orientation toujours favorable des perspectives

* La dernière enquête de l’Institute for Supply Management (ISM), réalisée auprès des directeurs d’achat en décembre 2016, montre une nouvelle expansion de l’activité dans l’industrie manufacturière ainsi que dans le secteur non manufacturier.

* Dans le secteur manufacturier, l’indicateur

synthétique a progressé pour le quatrième mois consécutif pour s’établir à 54,7 soit un plus haut depuis décembre 2014.

Parmi les entreprises sondées, certaines ont

pointé « un excellent mois en termes de remplissage des carnets de commandes » ou encore « une demande solide pour les produits manufacturiers et de très bonnes perspectives pour 2017 ».

Dans le détail, on constate : - une hausse des nouvelles commandes sur

le marché intérieur (60,2 après 53 en novembre) comme à l’exportation (56 après 52 en novembre),

- de bonnes perspectives sur l’emploi (53,1 après 52,3 en novembre),

- une hausse marquée des perspectives de production (60,3 après 56,0 en novembre).

* Dans le secteur non manufacturier, l’activité a continué de progresser, au même rythme qu’au mois de novembre (l’indicateur synthétique s’est maintenu à 57,2). Il s’agit du 83ème mois consécutif d’expansion d’activité dans ce secteur.

Certaines entreprises interrogées ont évoqué

« une fin de quatrième trimestre très chargée due aux fortes dépenses de fin d’année des clients » ainsi qu’« une hausse des ventes au détail liée aux vacances », notamment « dans le e-commerce ». D’autres ont souligné que « les affaires en décembre ont été aussi bonnes que le mois précédent ».

Dans le détail, on note : - une très légère modération des

perspectives de production qui demeurent néanmoins très optimistes (61,4 contre 61,7 en novembre),

- une hausse marquée de la composante « nouvelles commandes » (61,6 contre 57),

- un net ralentissement des perspectives d’emploi (53,8 contre 58,2).

Source : Institute for Supply Management

57,2

54,7

46

48

50

52

54

56

58

60

62

Indice synthétique ISM (solde d'opinion des chefs d'entreprise, %)

non manufacturier

manufacturier

Expansion de l'activité

Contraction de l'activité


11

6. Marché du travail aux Etats-Unis en décembre 2016 : +156 000 créations d’emploi, remontée du taux de chômage (4,7%)

*Le Bureau Statistique du Travail américain vient de publier son dernier Rapport sur l’emploi mensuel. Les créations d’emploi (nettes des suppressions de postes) dans le secteur non agricole aux Etats-Unis ont ralenti en décembre 2016, avec +156 000 postes supplémentaires, (+204 000 en novembre après +178 000 en première estimation), portées principalement par le secteur privé (+144 000). Le nombre d’emploi créé a été inférieur à la moyenne de 2016 (+180 000).

Le détail des créations d’emploi par grand secteur fait apparaître les éléments suivants :

- +43 200 dans le secteur des soins et de la santé (après déjà + 30 900 en novembre), principalement dans les services de soins ambulatoires (+29 700),

- +29 600 dans la restauration, secteur toujours aussi porteur puisque pourvoyeur de +247 000 emplois en 2016 après déjà +359 000 en 2015,

- +20 000 dans l’assistance sociale, reflétant notamment la hausse des emplois dans les services aux particuliers et aux familles,

- +13 000 emplois dans les activités financières, en ligne avec le nombre de créations mensuelles moyennes dans ce secteur depuis deux ans.

*En décembre, le taux de chômage américain représentait 4,7% de la population active, en légère augmentation par rapport au mois de novembre (4,6%, un plus bas de neuf ans). Cette hausse s’explique par la légère remontée du taux de participation au marché du travail qui s’est établi à 62,7% contre 62,6% en novembre.

*Enfin, la progression des salaires en décembre a été plus soutenue qu’en novembre, tant en rythme mensuel (+0,4% contre -0,1%) qu’en glissement sur douze mois (+2,9% contre +2,5%).

Source: US Bureau of Labor Statistics

* Ce dernier Rapport mensuel sur l’emploi de 2016 permet de réaliser un bilan de l’année et d’esquisser la politique monétaire en 2017 :

- en 2016, 2 157 000 emplois ont été créés après déjà 2 744 000 en 2015,

- le taux de chômage a oscillé autour des 5% les dix premiers mois de l’année (à l’exception du mois de mai) avant de tomber à 4,6% en novembre et 4,7% en décembre. Cette trajectoire (outre le contexte électoral) a justifié la « prudence » de la Banque centrale américaine (FED)

durant une grande partie de l’année. Ce n’est que le 14 décembre dernier qu’elle a procédé à son unique remontée des taux des fonds fédéraux en 2016,

- les dernières projections économiques de la FED retiennent pour 2017 une croissance de 2,1% et un taux de chômage de 4,5%. Aussi, pourrait-elle procéder à trois hausses de taux en 2017, selon les minutes de la dernière réunion de la FED. Cette orientation paraît d’autant plus crédible que l’Administration Trump conduira une politique budgétaire accommodante.

156

0

50

100

150

200

250

300

350 Moyenne 2014 : 251Moyenne 2015 : 229

Nombre de création d'emploi salarié dans le secteur non agricole

Moyenne 2016 : 180

4,7

4

5

6

7

Taux de chômage (%)


12

7. Tendances récentes des marchés : Baisse du pétrole, remontée des

matières premières industrielles

0,79

0,26

-0,4

-0,2

0

+0,2

+0,4

+0,6

+0,8

+1,0

Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)

France

Allemagne 1,43

1,87

4,06

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)

Espagne

Portugal

Italie

6,92

6

7

8

9

10

Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ansde la Grèce (%)

1,05

1,03

1,05

1,07

1,09

1,11

1,13

1,15

1,17 1 euro = ... dollar


13

90

95

100

105

110

115 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008)

76

81

86

91

96

101 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008)

160

164

168

172

176

180

184

188Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008)

55,1

52,5

35

40

45

50

55

60 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord(brent) dollars

euros

140

150

160

170

180

190

200

210

Cours des matières premières alimentaires (1988 = 100)

dollars

euros

120

130

140

150

160

170

180

190

200Cours des matières premières industrielles

(1988=100)

dollars

euros


14

Contacts : [email protected] // [email protected] Rédaction achevée le 13 janvier 2017

130

140

150

160

170

180

190

200

210

220

230 Cours des matières premières : métaux communs (1988=100)

dollarseuros

dollarsdollars

1178,55

1110

1160

1210

1260

1310

1360

1410 Cours de l'once d'or (en dollars)

http://www.meteodeleco.fr/

Documents

MEDEF Actu-Eco n°271 · Direction des Etudes : Gérard de Lavernée//Anthony Benhamou 6 3. Confiance des ménages en décembre 2016 : stabilité, craintes concernant le chômage