132
Université d’Antananarivo Faculté de Droit- d’Economie- de Gestion- de Sociologie DEPARTEMENT GESTION MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET CONTROLE CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DU SYSTEME COMPTABLE AU SEIN DE LA MUTUELLE D’ASSURANCE MALAGASY (MAMA) Présenté par : RAJAONANDRASANA Narindra Miandrisoa Sous l’encadrement de : Encadreur pédagogique : Encadreur professionnel : Aimée Lucie RANOROVOLOLONA Brunot RANAIVOARIMANANA Enseignant chercheur Directeur Financier (MAMA) Date de soutenance : 21 Décembre 2011 Année universitaire : 2010-2011 Session : Décembre 2011 PDF Editor

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

  • Upload
    others

  • View
    14

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

Université d’Antananarivo

Faculté de Droit- d’Economie- de Gestion- de Sociologie DEPARTEMENT GESTION

MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION

OPTION : AUDIT ET CONTROLE

CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DU

SYSTEME COMPTABLE AU SEIN DE LA

MUTUELLE D’ASSURANCE MALAGASY

(MAMA)

Présenté par : RAJAONANDRASANA Narindra Miandrisoa

Sous l’encadrement de :

Encadreur pédagogique : Encadreur professionnel :

Aimée Lucie RANOROVOLOLONA Brunot RANAIVOARI MANANA

Enseignant chercheur Directeur Financier (MAMA)

Date de soutenance : 21 Décembre 2011

Année universitaire : 2010-2011

Session : Décembre 2011

PDF Editor

Page 2: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

REMERCIEMENTS

Nous tenons à adresser avant tout nos sincères remerciements à Dieu, car sans lui

Nous n’aurions eu ni la force ni le courage de pouvoir réaliser cet ouvrage.

Nous adressons également nos vifs remerciements à :

• Monsieur ANDRIATSIMAHAVANDY Abel , Professeur titulaire, Président de

l’Université d’Antananarivo.

• Monsieur RANOVONA Andriamaro , Maître de conférences, Doyen de la Faculté de

Droit d’Economie de Gestion et de Sociologie (DEGS)

• Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène , Maître de conférences, Chef du

Département Gestion

• Madame ANDRIANALY Saholiarimanana , Professeur en Science de Gestion,

Directrice du Centre d’Etude et de Recherche en Gestion (CERG)

• Madame RANOROVOLOLONA Aimée Lucie , enseignant chercheur, pour ses

précieuses collaborations en tant qu’encadreur pédagogique.

• Et enfin, à tous le corps enseignant du Département Gestion qui ont su nous former

par excellence durant toutes ces quatre années d’étude universitaire.

Nous tenons à remercier également :

• Madame RANIRIMANGA Sabine , Directeur Général de la Mutuelle d’Assurance

Malagasy (MAMA) qui a accepté de nous accueillir dans son établissement.

• Monsieur RANAIVOARIMANANA Brunot Patrice , Directeur financier,

l’encadreur professionnel qui m’a accordé une partie de son temps malgré les lourdes

tâches qui lui sont attribuées.

• Tous les membres du personnel de la Mutuelle pour toute l’attention qu’ils nous ont

accordé.

Tous les membres de ma famille qui m’ont apporté leur soutien moral et leur

encouragement, m’ayant permis de pouvoir réaliser en toute sérénité cet ouvrage.

Enfin, à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

PDF Editor

Page 3: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

I

LISTE DES ABREVIATIONS :

AGO : Assemblée Générale Ordinaire

ARO : Assurances Réassurances Omnibranches

ATB : Avenant de Transfert de Bénéfice

BC : Bon de Commande

BL : Bon de Livraison

BR : Bon de Réception

CA : Conseil d’Administration

CG : Contrôle de Gestion

CrI : Contrôleur Interne

CIF : Carte d’Identité Fiscale

CIT : Cellule Informatique et Technologie

CNAPS : Centre NAtional de Prévoyance Sociale

CPST : Coût Police Sans TACAVA

CPT : Coût Police avec TACAVA

DAA : Département Administratif et Approvisionnement

DAP : Directeur Administratif et du Personnel

DC : Directeur Commercial

DCF : Département Comptabilité et Finance

DCtx : Département Contentieux

DEST : Droit d’Entrée Sans TACAVA

DET : Droit d’Entrée avec TACAVA

DF : Directeur Financier

DG : Directeur Général

Dir.Gen : Direction Générale

Dir.A.P : Direction Administrative et du Personnel

Dir.Com : Direction Commerciale

Dir.Fin : Direction Financière

Dir.IG : Direction Inspection Générale

Dir.Sin : Direction Sinistre

DPS : Département Production Siège

DPD ; Département Production Délégation

DR : Département Recouvrement PDF Editor

Page 4: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

II

DRH : Département des Ressources Humaines

DS : Directeur Sinistre

DSM : Département Sinistre Matériel

G : Gazette

HT : hors taxes

IG : Inspecteur Général

IR : Impôt sur le Revenu

IRSA : Impôt sur le Revenu Salarial et Assimilés

JACH : Journal des Achats

JBNQ : Journal de Banque

JCAI : Journal de Caisse

JEP : Journal d’Encaissement des Primes

JIMMO : Journal des Immobilisations

JIRAMA : JIro sy RAno MAlagasy

JOD : Journal des Opérations Diverses

JSAL : Journal des Salaires

JSTK : Journal des Stocks

OSTIE : Organisme Social Tananarivien Inter Entreprise

P : Pochette

PCAss : Plan Comptable des Assurances

RST : Recettes Sans TACAVA

RT : Recettes avec TACAVA

S.ADM : Service Administratif

S.Appro : Service Approvisionnement

S.Compta : Service Comptabilité

SCV : Service Contrôle et Vérification

SE : Service Enquête

SFB : Service Finance et Budget

SGP : Service Gestion du Patrimoine

S.Pers : Service du Personnel

S.Paie : Service de la paie

SSR : Service Statistiques et Réassurances

TACAVA : Taxe Annexe sur Contrat d’Assurance de Véhicule Automobile

TVA : Taxe sur les Valeurs Ajoutée PDF Editor

Page 5: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

III

LISTE DES FIGURES

Figure N°01 : Organigramme de la Mutuelle d’Assurance MAlagasy ................................. 11

Figure N°02 : Organigramme de la Direction Financière ...................................................... 13

Figure N°03 : Circuit des documents comptables ................................................................... 14

Figure N°04 : Processus d’achat des immobilisations............................................................. 18

Figure N°05 : Processus d’encaissement des primes ............................................................... 20

Figure N°06 : Processus de règlement des sinistres matériels ................................................ 21

Figure N°07 : Hiérarchie dans le secteur des Assurances à Madagascar ............................. 36

Figure N°08 : Circuit raccourci des dossiers sinistres matériels ........................................... 70

Figure N°09 : Circuit de transmission des informations depuis les Agences et les

Délégations vers le siège ............................................................................................................. 82

Figure N°10 : Nouvel organigramme de la Direction Financière .......................................... 84

PDF Editor

Page 6: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

IV

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°01 : Tableau des tarifs proposés par la MAMA ................................................... 9

Tableau N°02 : Présentation du compte Banque .................................................................... 22

Tableau N°03 : Présentation du compte Salaire ...................................................................... 22

Tableau N°04 : Exemple de dépouillement .............................................................................. 24

Tableau N°05 : Comparaison du Contrôle de Gestion avec les autres notions connexes .... 49

Tableau N°06 : Les retards perçus sur l’envoi des courriers ................................................. 55

Tableau N°07 : Notes reçues par les comptables lors d’un test d’évaluation ....................... 58

Tableau N°08 : Répartition des tâches au sein de la Direction Financière ........................... 62

Tableau N°09 : Les coûts afférents à l’acquisition des nouveaux matériels informatiques 69

Tableau N°10 : Calendrier de travail proposé ........................................................................ 71

Tableau N°11 : Les coûts afférents au programme de recyclage ........................................... 75

Tableau N°12 : Les coûts afférents au programme de recrutement...................................... 76

Tableau N°13: Nouvelle répartition des tâches au sein du Service Comptabilité ................ 77

Tableau N°14 : Amortissement du bien acquis, la part de subvention reportée au compte

de résultat et leur incidence sur le résultat .............................................................................. 90

Tableau N°15 : Présentation du tableau de bord .................................................................... 101

Tableau N°16 : Devis sur l’amélioration du système comptable ........................................... 108

PDF Editor

Page 7: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 1

PARTIE I : CONSIDERATIONS GENERALES

CHAPITRE I : DESCRIPTION DE L’ENTREPRISE .......... ................................................ 5

SECTION 1 : Présentation ............................................................................................... 5

SECTION2 : Organisation structurelle .......................................................................... 7

CHAPITRE II : PROCEDURES D’ORGANISATION DU SYSTEME COMPTABLE

AU SEIN DE LA MAMA .......................................................................................................... 14

SECTION 1 : Les procédures Administratives ............................................................. 14

SECTION 2 : Les procédures Comptables ..................................................................... 17

PARTIE II : ANALYSE DE L’EXISTANT SUIVANT L’APPROCH E THEORIQUE

CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE DE L’ANALYSE ...... ...................................... 31

SECTION 1 : Notions d’Assurance ................................................................................. 31

SECTION 2 : Notions de Comptabilité et de système d’organisation comptable –

Notions sur le Contrôle Interne et le Contrôle de gestion ...................................................... 37

CHAPITRE II : ANALYSES ET DIAGNOSTICS PROPREMENT DI TS ......................... 51

SECTION 1 : Une bonne qualité de service .................................................................... 51

SECTION 2 : Mauvaise organisation du travail ............................................................ 54

PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS- RESULTATS A TTENDUS-

IMPACTS

CHAPITRE I : MISE EN ŒUVRE DES SUGGESTIONS ................................................... 68

SECTION 1 : Suggestions liées aux problèmes des procédures administratives ........ 68

SECTION 2 : Suggestions liées aux problèmes des procédures comptables ............... 76

CHAPITRE II : RESULTATS ATTENDUS ET IMPACTS ....... .......................................... 103

SECTION 1 : Résultats attendus ..................................................................................... 103

SECTION 2 : Impacts ....................................................................................................... 105

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................... 110

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. V

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 118

TABLES DES MATIERES ....................................................................................................... 119 PDF Editor

Page 8: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

1

INTRODUCTION GENERALE

Actuellement, le nombre de ceux qui utilisent les routes ne cesse de croître partout

dans le monde. Dans de nombreux pays, la plupart des grandes entreprises constructeurs et

distributeurs de voitures telles General Motors, Toyota, Mercedes Benz, BMW... affichent des

chiffres d’affaires importants et ceux-ci malgré la crise financière mondiale qui prévaut et la

hausse toujours croissante du prix des carburants.

En outre, on constate également l’accroissement du nombre des accidents dont la

plupart se passe dans les grands axes ou dans les grandes villes et capitales. Ces accidents

sont le plus souvent dus à l’imprudence ou la maladresse des conducteurs, d’une part, et,

d’autre part, des fautes des piétons. Les accidents sont imprévisibles, c’est à dire que nous ne

pouvons prévoir ni le moment, ni l’endroit où ils peuvent survenir. Ils peuvent avoir des

conséquences néfastes aussi bien sur les victimes que sur les auteurs.

C’est afin de réduire ces effets néfastes que sont érigées les compagnies d’Assurances

telles ARO, NY HAVANA, ALLIANZ (ex AGF), COLINA et MAMA....

Les compagnies d’Assurances, comme toute entreprise, ont pour obligation la tenue

d’une comptabilité régulière basée sur des règles et des principes facilitant la bonne

organisation des activités liés à la fonction comptable. Le système à mettre en place doit être

fiable, permet de donner une image fidèle à l’entreprise, aboutit à la production

d’informations chiffrées, synthétisées dans les états financiers, et enfin permet la prise de

décision au moment opportun.

La MAMA possède son propre système comptable. Lors de notre stage de trois mois

au sein de son siège social, nous avons pu constater des anomalies au niveau des ressources

allouées au service comptabilité et au niveau de la comptabilité elle-même.

La problématique du thème dépend en partie de l’organisation du traitement des

données brutes pour l’obtention d’informations comptables fiables, assurant d’une part une

image fidèle à ladite Mutuelle et lui permettant, d’autre part, de prendre des décisions au

moment opportun.

Comment, donc, rendre fiables les informations issues de la Comptabilité

Générale chez la MAMA?

L’objectif de notre étude consiste donc à procéder à une analyse critique, mais aussi à

apporter des améliorations et des solutions aux anomalies susmentionnées d’où le choix du

thème du présent mémoire « Contribution à l’amélioration du système comptable ».

PDF Editor

Page 9: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

2

Pour ce faire, la méthodologie suivante a été adoptée : entrevues auprès des

responsables et quelques membres du personnel afin d’identifier les problèmes éventuels,

analyse et synthèse des informations recueillies, documentation (documents internes à la

MAMA, cours dispensés à l’université, site Internet,...) formulation de propositions

d’amélioration permettant aux dirigeants de disposer d’une base d’informations comptables

saines leur permettant de prendre des décisions au moment opportun, ainsi de garantir

l’efficacité de son système comptable.

Pour mener à bien notre analyse, trois grandes parties doivent être prises en

considération :

La première partie, intitulée « Considérations Générales », met en valeur la

description de la Mutuelle et la présentation de ses procédures administratives et comptables.

La deuxième partie, intitulée « Analyse de l’existant suivant l’approche

théorique », met en exergue, d’une part, des énoncés de théories sur l’Assurance, sur la

Comptabilité Générale et le système d’organisation comptable et enfin sur le Contrôle Interne,

et d’autre part, une analyse montrant les points forts et faibles du système.

La troisième partie, intitulé « Propositions de solutions- résultats attendus et

impacts » montre les différentes propositions ainsi que les résultats attendus et leurs impacts

vis-à-vis de la Mutuelle.

PDF Editor

Page 10: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

PARTIE I :

CONSIDERATIONS GENERALES

PDF Editor

Page 11: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

4

Réaliser une analyse au sein d’une société nécessite une bonne connaissance de ladite société

d’une part et, d’autre part, des procédures administratives et comptables s’y trouvant afin de

mieux apprécier les sources des anomalies. Ainsi, cette partie sera divisée en deux chapitres à savoir :

La description de l’entreprise englobant dans une première section, la présentation de son

identité, de ses activités et son historique puis dans une deuxième section, sa structure

organisationnelle.

La présentation des procédures existantes au sein de ladite Mutuelle incluant d’une part les

procédures administratives englobant le circuit des documents comptables, le suivi des règles

et des procédures, la qualification du personnel… ; et d’autre part les procédures comptables

incluant les opérations courantes chez la MAMA, le traitement des informations comptables,

et enfin le contrôle des opérations comptables.

PDF Editor

Page 12: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

5

Chapitre I : Description de l’entreprise

Le présent chapitre consiste à nous donner une connaissance de l’entreprise d’accueil.

Son identité, ses activités, sa structure... y seront mis en exergue et nous permettront de mieux

appréhender le système existant.

Section 1 : Présentation

La présente section nous permet de voir la MAMA d’abord du point de vue de son

identité et de ses activités, ensuite à travers son histoire.

1-1- Identification et activités de la MAMA :

La Mutuelle d’Assurance Malagasy (MAMA), comme son nom l’indique est une

Mutuelle. Par définition, une Mutuelle est un groupement, une association de personnes qui,

réciproquement, s’assure contre certaines éventualités (les risques) et ceci souvent moyennant

paiement de cotisation. Elle ne possède ni de Capital, ni d’actions. Ce sont les adhérents que

l’on compte afin de déterminer la « Réserve Technique ».

Ayant son Siège social à Ambalavao Isotry- IF 12 Bis, Rue Rainibetsimisaraka

ANTANANARIVO, elle est considérée comme la première Mutuelle dans le secteur de

l’Assurance à Madagascar. Elle est inscrite au registre du commerce sous le numéro 2003 B

146, porte le numéro statistique 66011/11/1968/1001, son NIF est le 105 003 805, quant à son

CIF, 0002 147-DGI- A.

En ce qui concerne ses activités, la MAMA se spécialise dans l’assurance automobile.

Auparavant, elle a assuré uniquement des voitures de transport ; mais pour élargir sa clientèle,

elle assure maintenant toutes les voitures (plaisir, taxi, bus...).

Ci-après ses principaux produits : responsabilité civile, dommages éprouvés par le

véhicule, incendie, vol de véhicule, vol d’accessoires automobiles, bris de glaces,

marchandises transportés par le véhicule assuré.

1-2- Historique :

La MAMA est née de l’ambition de plus d’une centaine de transporteurs, le 10 Mai

1968. Dans le but d’éviter les primes d’Assurance excessive imposées par les compagnies

d’Assurance, elle émet des primes abordables et à la portée de la classe moyenne et pauvre.

Elle avait son siège social, auparavant, à Tsiazotafo 16 Ter Rue Gallieni Basse avant d’être

transféré à Ambalavao Isotry.

C’est une entité purement malagasy : les dirigeants, les membres du personnel et

même la langue parlée au sein de tous les établissements (Agences et délégations). On en

PDF Editor

Page 13: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

6

compte jusqu’à maintenant 29 Agences et délégations. On désigne par l’appellation

« Agences » les différents établissements qui se situent dans la capitale (au nombre de 8) et

par l’appellation « Délégations », ceux qui se trouvent dans les régions (au nombre de 21).

Dirigée au départ par une équipe d’Administrateurs, de nombreux transporteurs se sont

succédés à la Direction de la mutuelle selon les statuts en vigueur depuis sa création.

Ambohimanarina fut la 26 e agence inaugurée en 2006.

En Mai 2008, dans le cadre de son 40ème anniversaire la réhabilitation de l’Agence

Anosibe fut terminée et ensuite inaugurée. Les délégations Moramanga, Taolagnaro,

Manakara, Ambositra, Ambanja ont été transférées après que la MAMA a acquis des terrains,

et des bâtiments modernes avec des étages (2007-2010) y sont construits.

En Novembre 2008, c’est au tour de la 27e délégation Maevatanana d’ouvrir

officiellement ses portes.

En février 2009, ce fut le tour de Miarinarivo ; les dirigeants envisagent en ce moment

d’établir des délégations à Ambatolampy et à Ihosy.

Le personnel de MAMA est au nombre de 330 environ dans tout Madagascar.

Malgré sa grandeur, pendant de longues années, MAMA a eu une mauvaise réputation

à l’égard de ses clients. Conséquence de la mauvaise gestion des anciens dirigeants, des

difficultés financières survint et ne lui ont pas permis de régler les paiements des charges sur

sinistres (dédommagement). Ainsi, la plupart de ses membres se sont retirés.

Ce n’est qu’en 2005 que MAMA subit un redressement sur le plan organisationnel en

générale (règlement interne, discipline, statut), elle opéra également un assainissement du

local (siège), on repeint l’intérieur et l’extérieur, on a réaménagé les bureaux par des meubles

neufs.

Des séances de formations ont été fournies aux membres du personnel (départements

et services) de Novembre 2006 à Avril 2009. Des compagnes de communications ont été

lancées pour se rapprocher à nouveau de la clientèle. Depuis sa réserve technique n’a cessé de

croître, ce qui lui permit de rester en compétition avec ses principaux concurrents.

En 2008, on compte 135 000 inscrits chez MAMA, et quelques uns de ceux qui se sont

retirés se sont réinscrits. Ainsi, la confiance est revenue entre MAMA et ses clients... Le

montant des primes d’Assurance a subi également une augmentation de 25%. Le paiement des

dédommagements se fait dans le respect des échéances et des exigences du code des

assurances. En Février 2009, il a été décidé dans une Assemblée Générale Extraordinaire la

révision des statuts qui n’ont jamais été respectés et appliqués depuis sa création jusqu’à

2008. PDF Editor

Page 14: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

7

C’est en Septembre 2009, lors d’une Assemblé Générale Ordinaire (AGO) que furent

élus les 6 membres de Conseil d’Administration (CA). Les membres du pers ont élu le 14

Septembre 2009 les 2 représentants qui vont rejoindre les membres du C A.

C’est en septembre 2009 que fut terminé le mandat de l’Administrateur provisoire,

Mme RANIRIMANGA Sabine, et elle-même fut élue Directeur Général de la mutuelle, après

décision du Conseil d’Administration, et c’est elle qui a désigné ses quatre anciens

collaborateurs comme assistants.

Afin de renforcer les mesures de redressement et d’assainissement de la Mutuelle, le

service Inspection Générale a été mis en place.

Bref, cette section nous a permis d’une part de connaître l’identité de la MAMA et

d’autre part ses activités et son histoire. Entrons maintenant dans la deuxième section

consistant à la description de son organisation structurelle.

Section 2 : Organisation structurelle

Cette section nous éclaire sur la structure de la Mutuelle en général et nous donne un

aperçu sur la structure de la Direction Financière et Budget dans laquelle se situe le Service

comptabilité.

2-1- Organigramme et attributions :

La MAMA comprend en tout cinq Directions (à part la Direction Générale) à savoir :

la Direction Administrative et du personnel, la Direction Commerciale, la Direction Sinistre,

La Direction Financière et enfin la Direction Inspection Générale, se trouvant sous la

supervision du CA.

Sous la présidence du PCA, le CA fixe les objectifs à atteindre, discutent sur les

problèmes à régler du point de vue managérial, l’approbation des budgets,…

La Direction Générale est l’organe exécutif qui oriente les décisions prises lors du

Conseil d’Administration. Elle émet les directives nécessaires à l’exécution des ordres émises

aux cinq (5) directions qui se trouvent sous son autorité. Mais les directives émanant de la

Direction Générale ne doivent en aucun cas entraver la prise d’initiative des responsables de

chaque Direction/Département/service. Elle constitue le principal organe qui régit la

communication interne et externe de la Mutuelle.

La Direction Administrative et du Personnel (Dir.A.P) se divise en deux grands

départements : le Département Administratif et Approvisionnement (DAA) et le Département

des Ressources Humaines (DRH).

PDF Editor

Page 15: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

8

Le DAA s’occupe de tous les papiers administratifs, du traitement des états de frais

divers, la gestion du parking, l’assainissement du local, la gestion et la maintenance de tous

les biens de la Mutuelle, la détention des matériels de bureau et enfin du stockage et du

despatching des fournitures de bureau utiles à chaque Agence et Délégations.

Le DRH, quant à lui, est chargé du recrutement, de l’embauchage ou débauchage des

membres du personnel. Il s’occupe des contrats de travail (tous les membres du personnel

sont soumis à un contrat à durée indéterminée), traite la liste des membres du personnel

voulant recevoir des médailles du travail. Il traite les dossiers afférents à l’affiliation à la

CNAPS et autres organismes sociaux, traite tous les mouvements du personnel, veille au

respect de la discipline et des horaires, et enfin, il se charge également du traitement de la paie

et s’assure à ce que les salariés reçoivent réellement leur salaire.

En outre, la Dir A.P est assistée par la Cellule Informatique et Technologie (CIT) dans

la gestion et la maintenance des matériels informatiques.

La Direction Commerciale (Dir.Com) comprend deux (2) départements : le

Département Production Siège (DPS) et le Département Production Délégation (DPD).

Le DPS, par l’intermédiaire des Agences a pour charge la réception des clients, la

vente des produits qui va aboutir par la conclusion d’un contrat d’Assurance, le

renouvellement des contrats, la proposition des avenants s’il existe des modifications et enfin

de la perception des cotisations. Il se charge du suivi de l’utilisation des attestations

d’Assurance, l’application des notes de service et du tarif imposé en vigueur avec les clauses

de garanties respectives, la vérification des décomptes et avenants émanant des agences et des

délégations, le suivi de l’organisation ordonné par la Direction ou le Département pour le

classement des souches.

Le DPD, par l’intermédiaire des Délégations régionales assure les mêmes rôles que

ceux du DPS.

Une équipe d’agents de classement est mise à la disposition du chef de Département

Production pour le classement et l’archivage des dossiers polices.

Assisté par le SSR, il s’occupe des statistiques périodiques des encaissements (journalier,

hebdomadaire, mensuel, trimestriel, semestriel, annuel) des polices émises, des ristournes

octroyées, et des opérations réalisées. Il est chargé également des statistiques des déclarations

de sinistres graves et le décompte des primes de réassurance. Une équipe d’informaticiens et

d’opérateurs, sous le commandement du DPS veille au suivi de l’utilisation des outils

informatiques et des logiciels par les différents Agences et Délégations, s’occupe de la saisie

PDF Editor

Page 16: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

9

des données nécessaires pour la confection des documents recommandés par le Ministère de

tutelle (livre de police, livre d’adhérents, listing numérologique…)

Tableau 1 : Tableau des tarifs proposés par la MAMA

Tarifs Catégories Types de véhicules

1 1 Tourisme/plaisir

1Bis Taxi/Transport Collectif Urbain

2 2 Commerce/Transport privé de marchandises (société)

3 3 Transport public de marchandises (patenté)

4 4TB Transport public de voyageurs (Taxi-brousse)

4MU Transport public de voyageurs (Minibus)

4Bis Transport public de voyageurs (Autobus)

5 5 Motocyclette/Cyclomoteur (moto, side-car, Quad)

5Bis Mototaxi

6 2 Véhicule divers (arroseuse, balayeuse, camion benne, voiture vidange)

7 1 et 2 Auto-école/Responsabilité Civile

8 1Bis Voiture de location (avec ou sans chauffeur)

9 9 Engins mobiles de chantier (Tracteur, Bulldozer...)

10 10 Garage, véhicule appartenant ou confié au garagiste ou vendeur

automobile

11 11 Garage, moto et cyclomoteur

Source : MAMA, Direction Commerciale

Le tableau ci-dessus nous montre les différentes offres que la MAMA présente à ses

adhérents. Il nous montre que la MAMA assure presque tous les types de véhicules allant des

petites voitures de plaisir (particulier), passant par les véhicules de transport urbain (taxi, bus

et taxi-be), suburbain et rural (taxi-brousse), des voitures de transport de marchandises

(camion, fourgon), et jusqu’aux engins mobiles de chantiers tels les tracteurs, les bulldozers...

La Direction Sinistre (Dir. Sin) se divise en trois (3) grands départements : le

Département Contentieux (DCtx), le Département Recouvrement (DR) et le Département

Sinistre Matériel (DSM).

Le DCtx a pour charge l’analyse et la résolution des dossiers sinistres corporels (cas

d’accident lors duquel une voiture percute un piéton).

PDF Editor

Page 17: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

10

Le DR a pour charge le recouvrement des dettes de la mutuelle vis-à-vis de ses

membres ou autres partenaires (suivi des quittances), l’analyse et la résolution des sinistres

MAMA/Etat malagasy et MAMA/ JIRAMA ou TELECOM, ainsi que des indemnisations.

Le DSM, quant à lui, traite les accidents matériels se référant aux cas suivants :

MAMA/NY HAVANA, MAMA/ARO, MAMA/ALLIANZ, MAMA/COLINA et enfin

MAMA/MAMA.

La Direction Financière s’occupe de tous ceux qui concernent la finance et la

comptabilité au sein de la mutuelle. C’est le Directeur Financier (DF) qui est le premier

responsable de cette direction et qui supervise toutes les activités.

Sous le commandement du DF, le Chef du Département Comptabilité et Finance

(CDCF) fixe les méthodes à mettre en œuvre, organise le travail de la Direction et transmet

toutes les directives du DF.

Le Département Comptabilité et Finance en outre est supporté par deux (2) services

qui sont : le service Comptabilité et le service Finance.

Le service Comptabilité se compose de neuf (9) comptables, trois (3) aides

comptables, un (1) caissier central, deux (2) encaisseurs, vingt-neuf (29) caissiers dont huit

(8) dans les agences et vingt et un (21) dans les délégations.

Le service Finance et Budget se compose d’un chef de service et de son adjoint.

L’exercice comptable commence le 01/01/N et se termine le 31/12/N

La comptabilité de la Mutuelle s’effectue uniquement au siège et la transmission des

pièces justificatives se fait par voie de courrier depuis les agences et les délégations muni

d’un PV d’arrêté de caisse (journalier).

Pour un pilotage plus performant de la Mutuelle, la Cellule Contrôle de Gestion

(actuellement vacant), rattachée au DF, s’occupe de l’élaboration, de l’arbitrage ainsi que du

suivi de l’exécution du Budget annuel de la Mutuelle à partir des données recueillies auprès

des différentes directions, départements et service.

La Direction Inspection Générale (IG), quant à elle s’occupe de tous ceux qui

contribuent à la sécurité de la Mutuelle. Elle assure la gestion et la maintenance des matériels

de sécurité (caméras de surveillance, par ex), effectue des enquêtes au cas où il survient des

conflits en essayant de déterminer leurs causes et origines, contribue au contrôle et

vérification sur l’application des règlements internes…

PDF Editor

Page 18: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

11

Président du C

onseil d’Adm

inistration

Conseil d’A

dministration

Direction G

énérale

Assistante D

G

Sec de D

irection Générale

Cellule de C

omm

unication

Directeur A

dministratif

et du Personnel

Sec de D

irection

C.I.T

Dept A

dministratif

Dept des R

H

Sce Administratif

Sce Approvisionnement

Sce Patrimoine

Sce du Personnel

Sce Paie

Directeur

Financier

Dept F

in et C

omptabilité

Sec de D

irection

Ctrleur de G

estion

Sce Comptabilité

Sce Finance et Budget

Dept P

roduction S

iège D

ept Production

Délégation

Agences

Sce Stat et Réassurance

Ctrl Stat et Suivi Logiciel

Contrôleurs et itinérants

Ctrl utilisation Attestation et F.G

Délégations

Sec de D

irection

Directeur

Com

mercial

Directeur

Sinistre

Dept

Contentieux

Sce Contentieux

Dept

Recours

Sce Recouvrement

Sec de D

irection

Sec S

tat Sinistre

Dept S

inistre M

atériel

Sce Sinistre MAMA/ARO

Sce Sinistre MAMA DELEGATION

Sce Sinistre MAMA/NY HAVANA

Sce E

nquête

Inspection G

énérale

Sec de D

irection

Contrôleur Interne

Figure N

°01 :

OR

GA

NIG

RA

MM

E D

E LA

M

UT

UE

LLE

D’A

SS

UR

AN

CE

M

ALA

GA

SY

(MA

MA

)

Source : Cellule Communication, MAMA

PDF Editor

Page 19: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

12

2-2- Structure et tâches du service comptabilité :

Le service Comptabilité se compose de neuf (9) comptables, trois (3) aides

comptables, un (1) caissier central, deux (2) encaisseurs, vingt-neuf (29) caissiers dont huit

(8) dans les agences et vingt et un (21) dans les délégations.

Ces différents acteurs ont pour tâches respectives :

Le dépouillement Caisse (aides comptables et comptables) qui consiste à faire un

rapprochement entre les feuilles de caisse et les bordereaux des encaissements. Il consiste

également à distinguer les éléments sans TACAVA avec ceux avec TACAVA (Taxe Annexe

sur les Contrats d’Assurance de Véhicules Automobiles).

La Banque s’occupe du traitement de toutes les opérations bancaires (prise en charge des

entrées et des sorties d’une part, et du rapprochement bancaire d’autre part)

Les entrées comprennent les versements par chèques, les versements en espèces, les

intérêts bancaires, les loyers à encaisser...

Les sorties, en revanche, comprennent le paiement des sinistres, les divers impôts

taxes à payer (TVA, IR, TACAVA, IRSA), les loyers à payer, les Agios et divers frais

bancaires.

Ci-après les banques partenaires de la MAMA : Antananarivo (BFV Ampefiloha,

BOA Soarano, BNI Antsahavola, ACCES BANQUE Antsahavola), et dans les régions

(BFV : Antsiranana, Fianarantsoa, Mahajanga, Manakara, Morondava, Tamatave, Fort

Dauphin, Antsirabe, Toliara, Sambava, Farafangana, Nosy-Be Hell Ville ; BOA : Ambanja,

Ambatondrazaka, Ambositra, Antsohihy, Toamasina ; BNI : Antsirabe, Fianarantsoa, Toliara

et Moramanga).

L’établissement des chèques consiste à établir des chèques pour le règlement des dossiers

sinistres matériels d’une part et d’autre part pour le paiement des factures (achats divers) et

d’autres prestataires ainsi que des acomptes des fournisseurs.

La prise en charge des salaires consiste à la comptabilisation des salaires, la récapitulation des

totaux de salaires, paiement mensuel de l’IRSA, paiement trimestriel CNAPS et OSTIE... Le

responsable de cette tâche est en étroite collaboration avec le Service Paie.

Quant à la prise en charge des divers fournisseurs et prestataires, elle concerne le suivi de tous

les mouvements liés aux fournisseurs (téléphonie fixe et mobile, JIRAMA, imprimeries) et

autres prestataires et du suivi des comptes leur concernant également.

PDF Editor

Page 20: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

13

Il est à noter que ces divers agents ne font pas d’imputation comptable mais des prises

en charge (calcul préalable à l’enregistrement, constatation des opérations). C’est le CDCF

qui s’occupe de la journalisation. La prise en charge consiste à faire des dépouillements de

tous les opérations en les classant d’abord par agence/délégation, puis par catégories

d’opérations (caisse, banque, charges de personnel, charges sur sinistres…)

Figure N°02 : Organigramme de la Direction Financière

Source : Direction Financière

En guise de conclusion, cette deuxième section nous a permis de constater d’une part,

comment se présente l’organisation générale de la Mutuelle vu sous l’angle de sa structure et

d’autre part, l’organisation au sein du Service Comptabilité.

Pour conclure, ce chapitre nous a permis, d’une part, de connaître la Mutuelle d’abord

sous l'angle de son identité, de son activité et de son histoire ; et d’autre part il nous donne un

aperçu global de sa structure organisationnelle ainsi que la présentation du Service

Comptabilité. Entrons à présent dans le deuxième chapitre réservé à la présentation des

procédures d’organisation du système comptable au sein de la MAMA.

Directeur Financier

Chef du Département Comptabilité et Finance

Chef comptable/ Chef du Service Finance

Adjoint au Chef du Service Fin.

Caissiers : Agences (8) et Délégations (21)

Caissier central

Encaisseurs (2)

Comptables

(10)

PDF Editor

Page 21: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

14

Chapitre II : Procédures d’organisation du système comptable au sein de la

MAMA

Comme dans toute entreprise, il existe diverses règles et procédures au sein de la

MAMA, et ceux-ci afin de mieux organiser les différentes tâches à faire par chacun des

membres du personnel comptable. Ces diverses règles et procédures retracent les étapes à

suivre dans l’exécution des tâches ainsi que les rôles joués par chacun pour une bonne

synergie.

Ainsi, le présent chapitre va parler de ces diverses règles et procédures vues sous deux

angles bien distincts, à savoir : du point de vue des procédures administratives d’une part, et

d’autre part du point de vue des procédures comptables.

Section 1 : Procédures administratives

Cette section nous montre du point de vue des procédures administratives comment

circulent les documents comptables au sein du système existant. Elle nous apprend également

la méthode et les moyens utilisés par la MAMA dans le suivi des règles et des procédures et

enfin, elle nous retrace la qualification du personnel.

1-1- Circuit des documents comptables :

Dans toute entreprise, plusieurs types de documents circulent en véhiculant différents

types d’informations. Ces documents matérialisent les opérations effectuées et sont considérés

comme des supports juridiques aux écritures comptables.

Toutefois pour des raisons de sécurité et pour qu’on puisse effectuer des contrôles

réguliers, ce circuit doit être présenté conformément à la succession des opérations retracées

dans les procédures. Dans notre cas, ce circuit se présente comme suit :

Figure N°03 : Circuit des documents comptables

Source : recherche personnelle

Agences et délégations

Siège Directeur Financier (DF)

Secrétaire du DF

Service Comptabilité

Chef comptable/Chef du Service Finance

Chef du Département Comptabilité et Finance (CDCF)

PDF Editor

Page 22: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

15

Agences et Délégations : Etablissent toutes les relations avec les adhérents (les clients) et

déclenchent l’offre de service (vente de contrat d’Assurance).S’occupent également du

recouvrement de tous les pièces comptables et de leur envoi sous forme de courriers vers le

Siège.

Siège : Reçoit les courriers venant des Agences et des Délégations par l’intermédiaire

d’Agents de réception des courriers. Après triage, les courriers destinés à la Direction

Financière sont transmis au Directeur Financier.

Directeur Financier (DF) : Reçoit et contrôle tous les courriers destinés à la Direction

Financière, trie les courriers selon leur origine et leur date d’arrivée et transmet à sa secrétaire.

Secrétaire du DF : Note et enregistre les courriers suivant le triage fait par le DF, effectue le

despatch des courriers aux différents Services de la Direction Financière.

Service Comptabilité : A partir des courriers, les aides comptables et les comptables

effectuent le dépouillement des courriers, la prise en charge des courriers (écriture de

constatation sur Excel) et transmet les données au Chef comptable/Chef du service Finance

pour contrôle.

Chef comptable/Chef du Service Finance : contrôle les prises en charge effectuées par les

aides comptables et les comptables, effectue le suivi des entrées et des sorties des fonds et le

rapprochement des données de la Direction Financière à celles du Service Statistique et

réassurance. Transmet également les données comptables contrôlées au CDCF pour

affectation comptable.

CDCF : Reçoit les données du Chef comptable/Chef du service Finance et effectue

l’affectation comptable de toutes les opérations (vérification des pièces comptables, saisie au

journal…) et ordonne après leur traitement le classement des pièces comptables. Il est tenu de

préciser que tous les circuits des documents comptables aboutissent auprès du CDCF. Le

Directeur Financier ne joue qu’un rôle de représentation.

Notons que les documents comptables envoyés depuis les agences ou les délégations

diffèrent les uns des autres, et ceci afin d’assurer la fiabilité voire faciliter la conservation. Les

pièces comptables sont toujours accompagnées d’une feuille de caisse et d’un bordereau des

encaissements récapitulant toutes les opérations effectuées au cours d’une journée.

1-2- Suivi des règles et des procédures :

Les procédures sont mises en place afin de mieux appréhender une bonne répartition et

un bon enchaînement des tâches. Toutefois, comme mesure d’accompagnement, des

dispositifs sont mis en place afin de pouvoir effectuer des suivis sur l’application de ces

procédures. PDF Editor

Page 23: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

16

Dans notre cas, sous l’égide de la Direction Inspection Générale, le contrôleur interne

assiste les responsables dans le contrôle de l’application des notes de service et du suivi de

leur mise en œuvre au sein de tous les Directions, Départements et services de la MAMA. En

effet, Il suit de près et de façon systématique la circulation des documents depuis leur

établissement jusqu’à leur règlement et leur classement par les comptables.

Afin d’illustrer ce qui a été dit, prenons comme exemple le cas d’un achat de mobilier

de bureau.

La démarche de son approche va permettre tout d’abord de déterminer qui a

déclencher la commande ? Quand a été passée la commande ? Quelle quantité a été

commandée ? A quel fournisseur s’est-on s’adressé ?

Ensuite, il va suivre de près la circulation des documents afférents à l’opération

d’achat : bon de commande, bon de livraison, bon de réception, facture…

Qui a déclenché la commande ?

Il s’agit de déterminer le service initiateur de la commande, C'est-à-dire celui qui a

émis la demande de prestation permettant l’élaboration d’une demande d’achat à adresser aux

responsables leur informant d’un quelconque besoin. Ces derniers vont ensuite ordonner

l’élaboration d’un bon de commande si l’achat est justifié.

Quand a été passé la commande ?

Il s’agit ici de déterminer la date exacte du lancement de la commande.

Quelle quantité a été commandée ?

Il s’agit de déterminer la quantité exacte qui a été commandée.

A quel fournisseur s’est on adressée ?

Il s’agit d’identifier le(s) fournisseur(s) qui a (ont) reçu, exécuté et livré la commande.

Concernant les documents comptables, ces derniers vont subir une série de contrôle

pour un bon suivi de l’opération : le bon de commande, le bon de livraison et le bon de

réception vont être rapproché (pour faire le rapport quantité commandée, livrée et

réceptionnée). Pour le cas de la facture, le Contrôleur interne va suivre la démarche de son

traitement par le comptable concerné : depuis la prise en charge au transfert de la facture

auprès du CDCF pour affectation comptable.

1-3- Qualification du personnel :

L’un des éléments qui constituent et qui assurent la sécurité de l’entreprise est la

qualification de son personnel. Si une entreprise veut rester compétitive avec ses principaux

concurrents, posséder un personnel compétent et habile dans l’exécution des tâches est

primordiale. PDF Editor

Page 24: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

17

Or, dans notre cas, la question de qualification du personnel est assez délicate. Nous

allons parler ici uniquement du personnel comptable puisque le stage a été effectué au sein du

Service Comptabilité dans la Direction Financière.

D’abord, le personnel comptable se divise en deux catégories : les aides comptables et

les comptables. Cependant, on ne sait pas encore comment distinguer ces deux catégories l’un

de l’autre puisqu’ils exécutent encore actuellement les mêmes tâches (cas des dépouillements

caisse et banque) et il y a aussi confusion des tâches entre agent financier et agent comptable

parce que tout le personnel comptable fait à la fois la tâche d’agent comptable et d’agent

financier.

De plus, la désignation d’un membre du personnel comptable à un poste quelconque

au sein de chaque Direction ne dépend pas de ses compétences mais de son ancienneté même

si celui-ci n’a pas l’expérience et les aptitudes requises pour un tel ou tels poste.

Ainsi, cette section nous a permis de voir dans un premier temps la circulation des

documents comptables, puis le suivi des règles et des procédures et enfin dernièrement la

qualification du personnel. Passons maintenant dans la présentation des procédures

comptables.

Section 2 : Procédures comptables

La présente section nous apprend à connaître comment se présente l’organisation de la

Mutuelle du point de vue des procédures comptables. Ainsi, trois points essentiels vont être

étudiés ici, à savoir : les opérations courantes chez la MAMA, le traitement des informations

comptables ainsi que le contrôle de ces informations.

2-1- Les opérations courantes chez MAMA :

Les opérations traitées au sein du service comptabilité sont nombreux : achats

d’immobilisation, encaissement des primes d’Assurance, règlement des sinistres matériels…

2-1-1- Achat d’immobilisations :

Généralement, au sein de la MAMA, l’achat se déroule de la façon suivante (cas

d’achat de fournitures de bureau) :

Une commande est déclenchée lorsque le service Approvisionnement constate que la

quantité stockée de fournitures de bureau est moindre. Celui-ci va donc recourir à l’émission

d’une demande de prestation (visée et apposée du cachet du responsable compétent) auprès

du service Administratif qui établit à son tour la demande d’achat. Des agents sont ensuite

désignés pour effectuer une étude de marché et C’est en fonction du rapport de cette étude de

PDF Editor

Page 25: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

18

marché que le Directeur Administratif et du Personnel (DAP) va donner ou non son accord

pour le choix du fournisseur et le lancement de la commande.

Lors de la réception, une délégation de réception est créée. Cette délégation a pour rôle

de vérifier la conformité de l’article livré à celui commandé : caractéristiques techniques,

rapport quantité livrée et quantité commandée (Rapprochement entre BC et BL ) et

établissement d’un BR standard et pré-numéroté dont les doubles sont systématiquement

envoyées au magasin et auprès du service Comptabilité.

Au moment de la constatation des dettes, les doubles du BC et du BR font l’objet

d’une transmission systématique auprès du service comptabilité. Le comptable concerné va

ensuite procéder à l’organisation suivante : attribution de numéro interne à la facture,

oblitération des doubles de la facture par « DUPLICATA NE PAS ENREGISTRER »,

classement des factures non vérifiées, rapprochement des pièces comptables (facture, BC,

BR), vérification de la facture, instruction écrite sur la TVA, envoi de la facture auprès du

CDCF pour affectation comptable et classement en attente de l’échéance.

Lors du paiement de la facture, un avis de décision est transmis aux directions

commerciale, administrative et du personnel, financière et à la Direction Générale afin de

demander leur accord pour le paiement. Après vérification, on appose sur l’original de la

facture le cachet « BON A PAYER » et sur les doubles « DUPLICATA » (Service Finance).

Ensuite, ce service va inscrire un numéro de référence sur la facture enregistrée. Après

paiement, l’inscription « PAYE » est apposée sur la facture payée.

Figure N°04 : Processus d’achat des immobilisations

Source : recherche personnelle

Service Appro : Etablissement de la DP

Service Adm : réception de la DP, établissement de la DA

Agents Adm : étude de marché (sélection de FRNS et comparaison des prix)

DAP : accord pour le choix du FRNS et pour le lancement de la commande

Délégation de réception : réception de la livraison (rapport BC et BL)

Comptable : prise en charge de la facture

Service finance : émission d’un avis de décision pour le paiement, paiement et inscription de numéro de référence à la facture payée.

CDCF : comptabilisation du paiement

CDCF : contrôle et affectation comptable

PDF Editor

Page 26: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

19

2-1-2- Encaissement des primes d’Assurance (au niveau des caisses Agences et Délégations) :

L’encaissement des primes se fait au niveau des caisses Agences et Délégations.

La caisse est tenue journalièrement par le caissier et fait l’objet d’arrêté à la fin de la

journée suivi d’un contrôle par billetage effectué par le Directeur d’Agence ou de Délégation.

Les opérations sont inscrites dans les folios de caisses munies de leurs pièces

justificatives respectives.

Les Agences et Délégations ne sont autorisées à engager des dépenses que lorsque

ceux-ci ont fait l’objet d’établissement d’un ordre de dépense (OD). Ainsi, par mesure de

sécurité, toutes les sommes encaissées doivent être versées intégralement en banque.

Généralement, on n’effectue dans les Agences et Délégations que la prise en compte

des opérations, mais la comptabilité s’effectue uniquement au siège après l’envoi de toutes les

pièces justificatives de puis les Agences et délégations.

La MAMA attribue à la caisse le compte 53, leur distinction réside dans la

subdivision. Le compte caisse est débité ou crédité en fonction des opérations effectuées

(encaissement ou décaissement)

Prenons exemple sur le cas d’un encaissement de prime d’une valeur de 10 000 Ar le

12/04/N par le client Randria, auprès de l’Agence Ampasampito (PSP).représenté par le

compte 53204. L’écriture passée par le CDCF se présente comme suit :

Date Libellés Référence Comptes à

débiter

Compte à

créditer

12/04/N Encaissement de prime PC N°xxxx 53204 465RAN

12/04/N Encaissement de prime 10 000 10 000

Lors du versement en banque (BNI Antsahavola), l’écriture se fait en deux étapes :

Dans le compte caisse :

Date Libellés Référence Comptes à

débiter

Comptes à

créditer

12/04/N Virement interne PC N°xxxx 588204 53204

12/04/N Virement interne 10 000 10 000

PDF Editor

Page 27: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

20

Dans le compte banque :

Date Libellés Référence Comptes à

débiter

Compte à

créditer

12/04/N Versement en banque Reçu N°xxxx 52202201 588204

12/04/N Versement en banque 10 000 10 000

La banque est débitée après solde du compte de virement interne 588204.

Figure N°05 : Processus d’encaissement des primes

Source : recherche personnelle

2-1-3- Règlement des sinistres matériels :

Le règlement des sinistres matériels se fait de la manière ci-après :

Après réception d’une quelconque déclaration, le Service Sinistre matériel effectue des

analyses approfondies sur le dossier (composé d’une copie de la déclaration d’accident, un PV

de la Police ou de la Gendarmerie, un rapport d’expertise avec des photos, une analyse de bon

de caisse,…), une fiche d’avis de décision est ensuite transmis aux Directions commerciale,

Administratif et du Personnel, Financière et à la Direction Générale leur demandant

autorisation de paiement. Si le paiement est autorisé, un ordre de paiement émanant de la

Direction Générale est remis au Service Finance qui transmet à son tour cet ordre au

comptable responsable de l’établissement des chèques. Le comptable concerné établit le

Agences et délégations :

Encaissement des primes d’Assurance, inscription des opérations dans les livres de caisse.

Bureau des agences et délégations : transcription dans les bordereaux des encaissements.

Service statistique : Décorticage et comptage des attestations

Agences et délégations : envoi de toutes les pièces au Siège.

Siège : réception des courriers, transmission des courriers à la Direction Financière.

Direction Financière : contrôle et despatch des courriers auprès du Service Comptabilité

Service Comptabilité : Dépouillement, prise en charge des opérations bancaires,…

CDCF : contrôle et affectation comptable

Service Comptabilité : classement des documents comptables.

PDF Editor

Page 28: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

21

chèque et le transmet au Directeur Financier, Directeur Commercial, Directeur Administratif

et du Personnel, et par conséquent le Directeur Général pour visa et signature. Ensuite le

comptable constate l’émission de chèque et le transmet au CDCF pour affectation comptable

(journalisation du paiement) et ce dernier ordonne ensuite au comptable le classement de la

copie du chèque émis.

Figure N°06 : Processus du règlement des sinistres matériels

Source : recherche personnelle

2-1-4- Prise en charge des opérations bancaires :

Cette opération consiste à faire le suivi des opérations bancaires faites dans une

banque de la MAMA et de prendre en charge tous les comptes relatifs à ces opérations.

Les deux comptables concernés par cette tâche effectue le suivi des opérations

d’entrées et de sorties de fonds et effectue également les états de rapprochement bancaire

mensuel.

Généralement, le compte banque se présente comme suit :

Département Sinistre Matériel : Réception de la déclaration, élaboration et analyse de dossier sinistre, envoi d’un avis de décision aux différentes Directions

Direction Générale : après avoir reçu tous les avis, lance un ordre de paiement et transmet au Service Finance.

Service Finance : reçoit l’ordre de paiement et remet au comptable responsable de l’établissement des chèques

Service Comptabilité : établit le chèque, transmet aux Directions Com, Adm et du Pers, Fin pour visa et signature.

Les Directions Com, Adm et du Pers, Fin : vise et signe le chèque, remet le chèque au comptable.

Service Comptabilité : prise en charge du chèque, transmission du chèque au CDCF pour affectation comptable

CDCF : enregistrement au journal du paiement et ordonne le classement de la copie du chèque.

Service comptabilité : classement de la copie du chèque

PDF Editor

Page 29: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

22

Tableau N°02 : Présentation du compte Banque

Débit Crédit

- Versement en espèces à la Banque

- Versement par chèque

- Virement Bancaire

- Extourne

- Commission sur chèques impayés

- Intérêt Créditeur

- AGIO

- TVA sur AGIO

- Commission chèques

- Commission Bancaire

- Paiement des Tiers

- Construction

- Frais d’attestation

- Virement IRSA/ TVA

- Paiement Sinistre corporel et matériel

- Achat

- Frais de facture téléphonique (TELMA, ZAIN)

- Internet

Source : Service Comptabilité, MAMA

2-1-5- Prise en charge des salaires et autres charges du personnel :

Le compte salaires se présente comme suit :

Tableau N°03 : Présentation du compte salaire

Débit Crédit

- Salaire des Directeur

- Salaire du personnel (Tana et Délégations)

- Heures supplémentaires

- Indemnités de caisse

-Indemnités de permanence, de

remplacement, de chauffeur, de gardiennage,

de déplacement, de représentation,

d’astreinte, de responsabilité, de risques...

- Rémunérations dues

- Avances sociales

- Pension alimentaire

- IRSA

- CNAPS

- OSTIE

- Loyer

- Avance actuelle

Source : Service Comptabilité, MAMA

Cette opération consiste à prendre en charge les salaires (rémunérations dues) et autres

charges du personnel (pension alimentaires, CNAPS, OSTIE,...).

Après avoir reçu les états récapitulatifs des salaires venant du Service Paie, le

comptable concerné effectue le dépouillement de ces états, effectue le calcul des salaires et

PDF Editor

Page 30: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

23

l’écriture de constatation. Le comptable concerné effectue également le paiement mensuel de

l’IRSA, le paiement trimestriel des retenues (CNAPS, OSTIE...) ainsi que le recoupement de

données enregistrées sur Excel avec les éléments ci-après : facture d’honoraire des avocats ou

des experts, loyer des délégations, JIRAMA (Agences et Délégations),...

2-2- Le traitement des informations comptables :

Nous allons voir sur ce point comment la Mutuelle traite-t-elle les informations

financières en nous focalisant sur les outils de travail, les comptes utilisés et enfin le mode de

classement des données.

2-2-1- Les outils de travail :

Dans la réalisation de ses travaux, le Service Comptabilité dispose de trois outils :

Microsoft Excel pour la prise en charge des opérations, le PCAss comme référence

comptable, et le Logiciel comptable EBP Comptabilité.

2-2-1-1- Microsoft Excel : est généralement utilisé pour la prise en charge

(dépouillement des courriers, enregistrement et classement de tous les mouvements d’entrée

et de sortie...).

Tous les courriers subissent des dépouillements lors de leur arrivée au sein du Service

Comptabilité. C’est une opération primordiale car les tâches des comptables en dépendent.

Le dépouillement se déroule de la façon suivante : D’abord, le comptable vérifie si le

courrier est complet, puis il fait le rapprochement entre les opérations inscrites sur les feuilles

de caisse et les bordereaux des encaissements, ensuite il distingue les éléments sans

TACAVA des éléments avec TACAVA. Ainsi, on obtient deux types de recettes (recette sans

TACAVA et celle avec TACAVA) et des coûts police sans et avec TACAVA, des droits

d’entrée avec et sans TACAVA, des coûts accessoires avec et sans TACAVA, des pochettes

et des journaux MAMA.

Nous pouvons voir ci-après, un exemple de dépouillement, opération très courante au

sein du service Comptabilité. (Le CPST s’élève à 2508 Ar et CPT à 2748 Ar, DEST et DET à

1000 Ar, les pochettes à 500 Ar et les journaux MAMA à 300 Ar).

PDF Editor

Page 31: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

24

Tableau N°04 : Ex de dépouillement

Date N°

Folio

N° OD Libellés Recettes Dépenses Classement Soldes

01/10/2010 7722-

7730

RST 2747667 RST

01/10/2010 RT 1512997 RT

01/10/2010 CPST 65208

(2508*26)

Accessoires

sans TACAVA

01/10/2010 CPT 90684

(2748*33)

Accessoires

avec TACAVA

01/10/2010 DEST 4000

(1000*4)

RESERVES

01/10/2010 DET 10000

(1000*10)

RESERVES

01/10/2010 CAT 2364 Accessoires

avec TACAVA

01/10/2010 Pochettes 26000 POCHETTES

01/10/2010 CST 2652459 Enc. sans

TACAVA

01/10/2010 CT 1409949 Enc. avec

TACAVA

01/10/2010 Versement

espèces

3430000 Virement

interne

01/10/2010 Versement

chèques

136215 Virement

interne

01/10/2010 Versement

espèces

664642 Virement

interne

01/10/2010 224796 Crédit

(Septembre)

20000 TELEPHONE

01/10/2010 224795 S&R T 9807 S&R

TOTAL 4260664 4260664 0

Source : Service Comptabilité, MAMA

PDF Editor

Page 32: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

25

On effectue aussi sur Excel les opérations telles la prise en charge des opérations

bancaires, la prise en charge des salaires, la prise en charge des fournisseurs et autres

prestataires, le classement des chèques émises et reçues.

2-2-1-2- Le PCAss (Plan Comptable des Assurances)

Le PCAss est adopté par la MAMA comme référence comptable. Cette référence

retrace est dicte les obligations qu’un établissement d’Assurance doit respecter dans

l’exécution de ses fonctions.

Ci-après les sept classes de comptes proposés par le PCAss :

Classe 1 (Capitaux permanents et Emprunts), Classe 2 (Placements), Classe 3 (Provisions

Techniques), Classe 4 (Comptes de tiers et de régularisation), Classe 5 (Autres Actifs), Classe

6 (Charges), Classe 7 (Produits).

Cependant, l’application du PCAss est actuellement impossible du fait qu’il n’existe

pas encore de logiciel comptable contenant un plan comptable relatif aux opérations

d’assurance.

Ainsi, La MAMA a opté pour une personnalisation du plan comptable de la manière

suivante : la classe 1 (comptes de Capitaux), la classe 2 (comptes des placements et

immobilisations), la classe 3 (comptes de provisions techniques), la classe 4 (comptes de tiers

et de régularisation), la classe 5 (Autres Actifs d’exploitation), la classe 6 (comptes des

charges sur sinistre), la classe 7 (comptes des produits) et enfin, la classe 9 est spécialement

conçue afin d’enregistrer les charges par nature.

2-2-1-3- Le logiciel EBP Comptabilité :

C’est le logiciel de comptabilité choisie par la MAMA pour le traitement de ses

informations financières. Toutefois, il est utile de préciser ici que le logiciel n’est pas encore

opérationnel chez MAMA, mais elle est utilisée sur recommandation de l’expert comptable,

afin de rendre plus crédible les informations issues de la Comptabilité Générale, et ceci

uniquement au niveau du CDCF.

Cependant, la version de ce logiciel que la MAMA utilise actuellement ne répond pas

encore à ses besoins, car il n’y a pas de plan de compte adapté aux opérations d’Assurances.

Ainsi, il est impossible pour le moment de faire appliquer littéralement le PCAss. Toutefois,

les responsables ont effectués des paramétrages pour faire apparaître approximativement la

présentation des comptes conformément à celle proposée par le PCAss. Comme tout logiciel

de Comptabilité, il contient plusieurs menus :

PDF Editor

Page 33: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

26

- Le plan : il contient la liste des comptes du plan comptable de la société, la liste des

comptes particuliers propres aux clients et aux principaux fournisseurs et autres

prestataires.

- La saisie qui permet de comptabiliser les écritures

- La consultation qui contient l’interrogation et le lettrage, la recherche

- L’état qui permet l’édition des états financiers, du journal, du grand livre et de la

balance.

2-2-2- Les comptes :

2-2-2-1- Structure :

Le numéro des comptes de la MAMA se présente comme suit :

- Les trois premiers chiffres correspondent aux initiales du plan comptable, autrement dit le

compte général

- Les trois chiffres suivant ont une signification variable selon le type du compte

- Particulièrement pour les comptes des fournisseurs, ont a inséré leurs initiales pour les

distinguer les uns des autres. Ex : 469TOY001000000 correspond au compte du

fournisseur TOYOTA RASSETA.

- Les trois derniers chiffres indiquent la chronologie.

2-2-2-2- Typologie des comptes :

Il existe deux types de comptes : comptes pivot et comptes auxiliaires.

- Les comptes pivot : sont composées des comptes de virement interne (caisse et

banque) pour le virement des fonds encaissés par les Agences et les Délégations vers

le Siège.

- Les comptes auxiliaires : sont composés des comptes particuliers attribués à chaque

client et fournisseur à crédit de la Mutuelle.

2-2-3- Classement des données comptables :

En Comptabilité, les pièces justificatives constituent des supports aux données

comptables et leur conservation contribue à faciliter ultérieurement toute recherche

d’informations.

Ainsi, le système de classement des pièces justificatives doit répondre au principe de

rapidité de recherche et de sécurité du classement.

Classer les pièces justificatives n’est pas suffisant, il faut également envisager la

sécurité du classement afin de les préserver de tout agression (perte, destruction, fuite

d’informations…).

PDF Editor

Page 34: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

27

Dans notre cas, ce classement se présente comme suit : Après l’imputation des

opérations comptable, le personnel comptable reçoit des instructions émanant du CDCF, leur

ordonnant de classer les pièces comptables. Ces derniers disposent de placards individuels

leur permettant de classer ces pièces.

Les documents anciens sont transférés en archive auprès d’un agent administratif après

obtention d’un accord émanant du DAP.

2-3- Contrôle des informations comptables :

Cette fonction est également très délicate en ce qui concerne le système d’organisation

comptable au sein de la MAMA. Ceci est du au cumul de fonction exercé par le CDCF. Au

fait, il exerce à la fois la fonction d’enregistrement et la fonction de contrôle. Ceci se

manifeste par le fait que C’est le CDCF qui fait l’affectation comptable des opérations sur

EBP et en fait également le contrôle.

En guise de conclusion, cette dernière section nous a permis de voir tout d’abord, les

opérations courantes traitant les informations financières au sein de la MAMA, ensuite elle

nous retrace les outils utilisés pour le traitement des informations et enfin le contrôle des

informations comptables.

Pour conclure, ce chapitre nous a permis de voir les procédures d’organisation du

système comptable au sein de la MAMA, aperçues sous deux angles : d’une part, du point de

vue des procédures administratives (circuit des documents comptables, suivi des règles et des

procédures, qualification du personnel) et d’autre part, du point de vue des procédures

comptables (opérations courantes chez la MAMA, traitement des informations comptables,

contrôle des informations comptables).

PDF Editor

Page 35: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

28

Bref, cette première partie nous a permis d’avoir une vue d’ensemble sur la MAMA,

tout d’abord sur son identité et ses activités, son historique, puis sur sa structure

organisationnelle. Elle évoque ensuite les activités et les prestations qu’elle offre à ses clients.

Enfin, elle montre les différentes procédures administratives et comptables qui existent au

sein de la MAMA.

Abordons à présent la partie suivante consistant à faire des diagnostics nous

permettant de dégager les éventuelles anomalies pouvant gêner le bon fonctionnement du

système.

PDF Editor

Page 36: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

PARTIE II :

ANALYSE DE L’EXISTANT

SUIVANT L’APPROCHE

THEORIQUE

PDF Editor

Page 37: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

30

La présente partie opère suivant l’approche théorique une analyse en vue de

déterminer les principales anomalies et dysfonctionnements du système d’organisation

comptable au sein de la MAMA. Elle sera donc également divisée en deux chapitres à savoir : L’approche théorique de l’analyse incluant dans une première section des notions sur

l’Assurance (définitions et principes, types d’Assurance, histoire de l’Assurance), et dans une

deuxième section des notions sur la Comptabilité et le système d’organisation comptable ainsi

que des notions sur le Contrôle Interne et le Contrôle de Gestion. Analyses et diagnostics

proprement dits incluant notamment l’étude des points forts (dont l’utilisation de pièces

prénumérotées, respect des échéances, performance au niveau de la gestion des quittances) et

des points faibles (lenteur administrative, mauvaise répartition des tâches...).

PDF Editor

Page 38: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

31

Chapitre I : Approche théorique de l’analyse

Ce chapitre consiste à nous éclairer sur les théories dont l’analyse est basée. Dans une

première section, nous allons voir quelques notions sur l’Assurance (définitions, principes,

histoire...) et dans une deuxième section des notions sur la Comptabilité et le système

comptable ainsi que sur le Contrôle Interne et le Contrôle de gestion.

Section 1 : Notions d’Assurance1

Cette section nous retrace des renseignements concernant le domaine de l’Assurance.

Elle relate dans un premier temps des définitions couramment employées dans le domaine de

l’Assurance et des principes le régissant, ensuite elle nous énonce les types d’Assurance et

enfin nous raconte l’histoire de l’Assurance.

1-1- Définitions et principes de l’Assurance :

Nous allons aborder ici les termes et définitions ainsi que les divers principes usités

dans le domaine de l’Assurance.

1-1-1- Définitions :

Assurance : L’assurance est le fait par un assureur de prendre en charge un ensemble de

risques et de le compenser conformément aux lois de la statistique. (L’assurance expliquée à

ses usagers par Jacques Deschamps)

L’assurance est aussi l’organisation de la solidarité entre les hommes.

C’est également une opération par laquelle l’assureur s’engage à indemniser l’assuré

en cas de réalisation d’un risque déterminé, moyennant le paiement au préalable d’une prime

ou d’une cotisation.

Contrat d’assurance : Convention par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre

moyennant une rémunération (la cotisation ou prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de

réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui, prenant en charge

un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique.

Police d’assurance: Document qui matérialise le contrat d’assurance. Ceci doit être apposé des

signatures des deux parties (l’assureur et l’assuré)

Cotisation (Prime): Somme versée par l’assuré à l’assureur en contrepartie de la prise en

charge du risque.

Assureur : C’est la partie qui a l’obligation selon le contrat d’assurance d’indemniser le

titulaire de la police si un événement assuré survient.

1 Microsoft Encarta 2008 Code des Assurances Malagasy PDF Editor

Page 39: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

32

Assuré (le titulaire de la police) : C’est la partie qui a droit a l’indemnisation selon un contrat

d’assurance si un événement assuré survient.

1-1-2- Principes de l’Assurance :

L’assurance s’appuie sur la compensation des risques. Les victimes sont

dédommagées grâce aux contributions versées par la collectivité des cotisants. Grâce au calcul

de probabilités (évaluations) réalisé par un actuaire, l’assureur est en mesure de prévoir les

charges qu’il aura à supporter du fait des risques qu’il couvre en établissant ses polices

d’assurance. La loi des grands nombres permet, en effet, d’établir les lois de survenance et de

fréquence des risques, aboutissant à la détermination du montant des polices d’assurances

auquel s’ajoutent les frais de gestion de l’assureur. En d’autre terme, l’indemnisation est

fonction de la fréquence des sinistres et de la valeur assurée.

1-2- Types d’Assurance :

D’une façon générale, il existe quatre grandes catégories d’Assurances à savoir :

1-2-1- Assurances dommages : Les assurances de dommages, qu’elles soient

maritimes ou non, couvrent une grande variété de risques tels que l’incendie, le vol, le dégât

des eaux, le bris de glaces, ou encore les dégradations consécutives aux intempéries.

L’indemnisation s’opère sur la base d’une déclaration de sinistre, et prend effet à partir d’un

certain montant que l’on appelle la franchise. Dans un très grand nombre de cas, les

assurances de dommages se doublent d’une assurance au tiers, couvrant la responsabilité

civile de l’assuré (par exemple, dans le cas de destructions causées par un incendie).

1-2-2- Assurances de personnes : Les assurances de personnes se présentent comme

des contrats prévoyant le versement d’un capital ou de rentes à un bénéficiaire en cas de

décès, moyennant le paiement de primes par le souscripteur. Contrairement au risque couvert

par les assurances de biens, le risque couvert par les assurances de personnes se produit

inévitablement ; seule la date de réalisation (dans le cas d’un décès, par exemple) reste

inconnue. La possibilité de sa survenance à chaque âge de la vie peut être déterminée grâce

aux lois de la probabilité, ce qui permet ainsi aux actuaires de calculer le montant des primes

devant être demandées chaque année aux souscripteurs.

L’assurance-vie ouvre droit pour les bénéficiaires au versement d’une somme

forfaitaire ou d’un revenu régulier. En général, le souscripteur doit effectuer une visite

médicale préalable. Les primes d’assurance sont versées selon les dispositions du contrat,

mais l’assuré peut obtenir une avance sur sa police et dispose alors de l’argent qu’il a versé à

PDF Editor

Page 40: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

33

l’assureur. Il peut aussi racheter son contrat ou obtenir une réduction du montant des primes à

venir.

Les assurances souscrites par des individus se distinguent des assurances de groupe.

Les assurances individuelles se répartissent en assurance en cas de décès et en assurance en

cas de vie.

1-2-2-1- Assurance en cas de décès : La souscription d’une assurance-vie

entière permet au bénéficiaire de recevoir le paiement de la valeur nominale de la police lors

du décès de l’assuré. Pour s’assurer de pouvoir effectivement bénéficier du montant de la

police, sans risquer de tout perdre en cas de résiliation du contrat, l’assuré doit souscrire une

police à valeur réelle. Il peut, dans ce cas, parvenir à percevoir le montant de la valeur de

rachat de la police souscrite et mettre fin à son contrat, ou obtenir le versement partiel de la

valeur d’une police d’assurance-vie entière, ou encore se voir attribuer, durant une période

déterminée, une assurance temporaire correspondant à la valeur nominale de la police

souscrite. Une clause d’emprunt, stipulée dans ce type de police, permet à l’assuré

d’emprunter à tout moment et dans des conditions déterminées l’équivalent de la valeur de

rachat de son assurance.

L’assurance temporaire décès ne couvre ce risque que dans la mesure où il survient

avant l’arrivée du terme fixé par le contrat d’assurance. Si l’assuré est toujours vivant au

terme du contrat, et à défaut de renouvellement, le contrat devient sans objet. L’assuré peut

renouveler son contrat pendant une période définie, mais le montant des primes à verser

augmentera à chaque reconduction du contrat dans la mesure où il est calculé en fonction de

l’âge de l’assuré au moment dudit renouvellement. Les assurances temporaires comportent

généralement des clauses qui permettent à leur titulaire de les échanger contre des polices

d’assurance-vie entière. L’assurance-vie de crédit consiste en des assurances temporaires qui

couvrent les risques liés à un emprunt, puisqu’elles prévoient le remboursement de l’emprunt

si l’assuré vient à décéder. Le montant couvert par cette assurance diminue à mesure que la

dette est remboursée.

1-2-2-2- Assurance en cas de vie : Lorsqu’une assurance de capital différé est

souscrite, souscripteur et bénéficiaire se confondent en une seule et même personne. Si cette

personne est toujours en vie à une date précisée dans le contrat, l’assureur lui verse un capital

d’un montant déterminé. Le versement de la rente peut être immédiat si le souscripteur verse

PDF Editor

Page 41: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

34

un capital constitutif de rente au moment de la signature du contrat. Ce type d’assurance n’est

pas transmissible aux héritiers en cas de décès.

1-2-3- Assurances mixtes : Les prestations des polices d’assurance mixtes ordinaires

sont payables à la mort de l’assuré ou à une date d’échéance déterminée si ce dernier est

vivant. L’assurance à terme fixe prévoit, quant à elle, la date à partir de laquelle les

prestations de l’assureur commencent. En outre, toutes deux se distinguent par la nature des

risques couverts.

Le versement des primes commence généralement le jour de la signature du contrat et

se termine à son échéance. Le paiement peut, toutefois, porter sur un nombre limité d’années

ou s’effectuer en une seule fois de manière forfaitaire. Le montant des primes correspondant à

ces types de police est nettement supérieur à celui d’autres assurances dans la mesure où la

valeur réelle de cette police croît très rapidement. Ces polices d’assurance conjuguent épargne

et assurance, et peuvent être utilisées à des fins diverses (pour financer ses études, garantir un

emprunt en constituant une hypothèque, ou capitaliser en vue de sa retraite).

1-2-4- Assurance vie de groupe: Qu’elles figurent ou non dans les conventions

collectives, les assurances-vie de groupe constituent un mécanisme d’assurance qui concerne,

à titre principal, les relations de travail. Elles permettent d’assurer un nombre déterminé de

personnes travaillant dans une entreprise. Cette forme d’assurance est très répandue au Japon.

Le contrat conclu par le chef d’entreprise concerne chacun des salariés, qui se voient remettre

un certificat stipulant le montant de l’assurance auquel il peut prétendre. L’employeur

s’acquitte de tout ou partie de la prime. Le montant de l’assurance est généralement fonction

de l’ancienneté de l’assuré et proportionnel à son salaire. Par ailleurs, ces polices sont

généralement échangeables contre des polices individuelles lors du départ du salarié.

La prime liée à ce type d’assurance est généralement moins élevée que pour les polices

individuelles puisque, à prestations égales, une réduction de groupe est appliquée.

1-3- Histoire de l’Assurance

Le système d’assurance tel que nous le connaissons actuellement est récent. Les

mécanismes d’entraide qui existaient dans l’Antiquité entre les individus soumis aux mêmes

risques n’étaient pas des assurances au sens strict : la prévoyance n’y jouait aucun rôle et les

PDF Editor

Page 42: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

35

dédommagements étaient versés après la réalisation du sinistre dans un esprit plus proche de

la charité que d’une logique indemnitaire.

Les tontines, inventées au XVIIe siècle par le banquier Lorenzo Tonti, constituent la

première tentative d’utilisation de lois de probabilité pour constituer des rentes. Ce système

est fondé sur des associations de personnes qui créent un fonds d’investissement par des

apports en capitaux d’un montant identique pour chaque cotisant. À la fin de chaque année,

les intérêts recueillis sont répartis entre les survivants. La dernière personne en vie perçoit les

intérêts cumulés pendant l’année, ainsi que le montant global des fonds investis. Cependant,

ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la science actuarielle permettra l’extension du

domaine d’application de l’assurance, jusque-là limité à l’assurance maritime, l’assurance

incendie et l’assurance-vie.

Le développement des techniques d’assurance accompagne le phénomène de

l’industrialisation qui accroît le nombre et l’importance des risques liés au travail. Cette

évolution motivera, dès la fin du XIXe siècle, la création d’un système d’assurances sociales,

embryon de celui qui existe actuellement dans la plupart des pays occidentaux. La Prusse sera

le premier pays à instaurer une solidarité interprofessionnelle et à rendre l’assurance sociale

obligatoire. Les autres pays d’Europe se rallieront plus ou moins rapidement à cette

technique. Le but était alors de contraindre les salariés les plus défavorisés à épargner pour

leur retraite ou en prévoyance de la survenance d’un accident lié aux conditions d’exercice de

leur profession.

Ce n’est qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale que sera généralisé ce système de

solidarité et d’assurance avec la création de la Sécurité sociale, qui obéit tant à des

considérations liées à la solidarité entre générations qu’à une logique indemnitaire

d’assurance. Les régimes de Sécurité sociale diffèrent du système d’assurance classique sur

deux points : la cotisation n’est pas proportionnelle au risque couru par chaque individu, et il

n’existe pas toujours de lien entre le volume des prestations et celui des cotisations, ce qui

peut amener l’État à devoir combler la différence entre recettes et dépenses.

Le domaine réservé à l’assurance privée dépend donc, dans chaque pays, de l’étendue

du système de Sécurité sociale, et s’intègre dans le débat autour du choix du financement des

régimes de protection sociale qui oppose partisans de la répartition à ceux qui sont favorables

à la capitalisation. L’assurance privée peut, cependant, conserver une certaine utilité pour les

PDF Editor

Page 43: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

36

risques couverts par la Sécurité sociale en jouant un rôle complémentaire, soit par rapport aux

personnes restant en dehors du régime général, soit en accordant des garanties

supplémentaires.

Figure N°07 : HIERARCHIE DANS LE SECTEUR DES ASSURANCES A

MADAGASCAR

Source : Direction Commerciale

Ainsi, cette première section nous a retracé des notions générales sur l’Assurance :

premièrement, elle définit et énonce des principes relatives à l’Assurance ; puis dans un

deuxièmement, elle nous cite les différents types d’Assurance et enfin dans un troisièmement,

elle nous retrace l’histoire de l’Assurance.

Ministère des Finances et du Budget (MFB)

Direction de la Régulation du Secteur Financier et du Portefeuille (DRSFP)

Service des Assurances (S.Ass)

Comité des Entreprises d’Assurance à Madagascar

(CEAM)

ARO NY HAVANA

MAMA ALLIANZ

(Ex AGF)

COLINA

PDF Editor

Page 44: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

37

Entamons à présent la deuxième section réservée à l’énoncé des notions sur la

Comptabilité, le système d’organisation comptable, le Contrôle Interne et le Contrôle de

Gestion.

Section 2 : Notion de Comptabilité et de système d’organisation comptable2- notion sur

le Contrôle Interne et le Contrôle de gestion

Avant d’entamer la première partie de cette section, il importe de définir le terme

« Comptabilité ». En effet, la Comptabilité est un système d’organisation de l’information

financière permettant la saisie, le classement ainsi que l’évaluation, l’enregistrement des

données de base chiffrées correspondant aux opérations de l’entreprise en vue de

l’établissement des états financiers.

A présent, nous allons évoquer des théories qui nous seront utiles pour orienter notre

analyse à savoir : les principes comptables fondamentaux, les conventions comptables de base

dans un premier temps, ensuite, nous allons voir les types de systèmes comptables que nous

pouvons rencontrer dans la réalité et enfin des notions sur le Contrôle Interne et le Contrôle de

gestion.

2-1- Principes comptables fondamentaux et Conventions comptables de base :

Dans cette sous-section, nous allons pouvoir énoncer des principes ainsi que des

conventions qui régissent normalement la Comptabilité et qui constituent des règles que

chaque entreprise se doit de respecter sous peine de sanction.

2-1-1- Principes comptables fondamentaux :

Le PCG 2005 émet huit principes fondamentaux que toute entité est tenue de respecter, à

savoir :

Le Principe d’indépendance des exercices stipule que le résultat de chaque exercice est

indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit. Pour sa détermination, il convient

donc de lui imputer les transactions et les événements qui lui sont propres, et ceux-là

seulement.

2 Plan Comptable Général 2005 www.mesupres.gov.mg: Rajoroarivonysm-ges-m1-08 PDF Editor

Page 45: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

38

Dans l’hypothèse où un événement, ayant lieu de causalité direct et prépondérant avec

une situation existant à la date d’arrêté des comptes d’un exercice, est connu entre cette date

et celle de l’établissement des comptes dudit exercice, il convient de rattacher cet événement à

l’exercice clos. Ce rattachement s’effectue sur la base de la situation existante à la date

d’établissement des comptes.

Si un événement se produit après la date de clôture de l’exercice et n’affecte pas la

situation de l’actif ou du passif de la période précédant la clôture, aucun ajustement n’est à

effectuer. Cependant, cet événement doit faire l’objet d’une information dans l’annexe s’il est

d’une importance telle qu’il pourrait affecter les décisions des utilisateurs des états financiers.

Un exercice comptable a normalement une durée de 12 mois. Dans des cas

exceptionnels où l’exercice est inférieur ou supérieur à 12 mois et notamment en cas de

création ou de cessation de l’entité en cours d’année ou de mois ou en cas de modification de

la date de clôture, la durée retenue doit être précisée et justifiée.

Le Principe d’importance relative (seuil de signification) recommande que les états financiers

doivent mettre en évidence toute information significative, c'est-à-dire toute l’information

pouvant avoir une influence sur le jugement que les utilisateurs de l’information peuvent

porter sur l’entité.

Les montants non significatifs sont regroupés avec des montants correspondant à des

éléments de nature ou de fonction similaire.

Les normes comptables ne sont pas censées s’appliquer aux éléments sans importance

significative.

Le Principe de prudence stipule que des appréciations raisonnable des faits doivent être faites

dans des conditions d’incertitude afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir,

d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l’entité.

Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne

doivent pas être sous-évalués.

Toutefois, l’application du principe de prudence ne doit pas conduire à la création de

réserves occultes ou de provisions excessives.

PDF Editor

Page 46: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

39

Le Principe de permanence des méthodes retrace que la cohérence et la comparabilité des

informations comptables au cours des périodes successives impliquent une permanence dans

l’application des règles et procédures relatives à l’évaluation des éléments et à la présentation

des informations.

Toute exception à ce principe ne peut être justifiée que par la recherche d’une

meilleure information ou par un changement de la réglementation.

Le Principe du coût historique précise que sous réserve de dispositions particulières, les

éléments d’actifs, de passifs, de charges et de produits sont enregistrés en comptabilité et

présenté dans les états financiers au coût historique, c'est-à-dire sur la base de leurs valeur à la

date de leur constatation, sans tenir compte des effets de variations de prix ou d’évolution du

pouvoir d’achat de la monnaie.

Le Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture insiste que le bilan d’ouverture d’un exercice

doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent.

Le Principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (substance over form) impose que les

opérations doivent être enregistrées en comptabilités et présentées dans les états financiers

conformément à leur nature et à leur réalité financière et économique, sans s’en tenir

uniquement à leur apparence juridique.

Le Principe de non-compensation précise que la compensation, entre éléments d’actif et

éléments de passif au bilan ou entre éléments de charges et éléments de produits dans le

compte de résultat, n’est pas autorisée, sauf dans les cas où elle est imposée ou prévue par la

réglementation comptable.

Des charges et produits liés résultant de transactions et d’événements similaires et ne

présentant pas de caractère significatif peuvent être compensés.

2-1-2- Conventions comptables de base :

A part les principes comptables fondamentaux, il existe également des conventions

que tout comptable doit respecter dans l’exercice de ses fonctions. Ce sont :

La Convention de l’entité retrace que l’entité est considérée comme étant un ensemble

autonome, distinct de ses propriétaires, associés ou actionnaires. La comptabilité d’une entité PDF Editor

Page 47: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

40

repose sur une nette séparation entre son patrimoine et celui des personnes physiques ou

morales qui la dirigent ou qui ont contribué à sa constitution et à son développement.

Les états financiers de l’entité prennent en compte uniquement l’effet de ses propres

transactions et des seuls événements qui la concernent

La Convention de l’unité monétaire stipule qu’il nécessite une unité de mesure unique pour

enregistrer les transactions d’une entreprise afin de faciliter la circulation des informations

véhiculées par les états financiers.

Seuls les transactions et événements susceptibles d’être quantifiés monétairement sont

comptabilisés. Cependant les informations non quantifiables mais pouvant avoir une

incidence financière doivent également être mentionnées dans les états financiers.

La Comptabilité d’exercice précise que sous réserve de dispositions spécifiques concernant

les micros et petites entités, les effets des transactions et autres événements sont comptabilisés

sur la base des droits constatés, c'est-à-dire à la date de survenance de ces transactions ou

événements, et non quand interviennent les flux monétaires correspondants. Ils sont présentés

dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

La Continuité d’exploitation impose que les états financiers doivent être établis sur une base

de continuité d’exploitation, c'est-à-dire en présumant que l’entité poursuivra ses activités

dans un avenir prévisible, à moins que des événements ou des décisions survenues avant la

date de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la

cessation totale ou partielle d’activité.

Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base, les incertitudes quant à la

continuité d’exploitation doivent être indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été

arrêtés doit être précisée.

N.B : Il est à noter que le respect de ces conventions et principes réclame un engagement de

toute entreprise dans le respect des normes comptables sinon les informations fournies par

l’entreprise s’avère non fiables aux yeux des utilisateurs des états financiers (les dirigeants,

les organes d’administration et de contrôle et les structures internes de l’entreprise, autorités

fiscales, statistiques nationales, les divers partenaires de l’entité...)

PDF Editor

Page 48: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

41

2-2- Théories sur le système d’organisation comptable :

A titre de rappel, toute entreprise a pour obligation la tenue d’une comptabilité saine,

composée d’informations fiables et régulière et évoquant assez une image fidèle de

l’entreprise. Sur ce, nous allons parler ici de quelques théories sur le système d’organisation

comptable vu sous l’angle de trois points, à savoir : généralités (définition, utilité du système

d’organisation comptable) ; les principaux systèmes comptables (système classique, système

centralisateur), et enfin le rôle de la Comptabilité.

2-2-1- Généralités :

Nous allons voir dans le point ci-après la définition du système d’organisation

comptable ainsi que son utilité pour l’entreprise.

2-2-1-1- Définition : Par définition, on appelle système comptable un ensemble

de méthodes et de procédés permettant à l’entreprise d’organiser l’enregistrement de toutes

ses opérations comptables. Il retrace donc ainsi le chemin que doit respecter le comptable

dans l’enregistrement d’un fait comptable.

2-2-1-2- Utilité du système d’organisation comptable : Afin de fournir des

informations utiles pour l’exploitation, il faut trouver le moyen de tenir compte des activités

quotidiennes de l’entreprise, et de résumer celles-ci dans des rapports comptables.

Le système comptable a pour fonctions principales : la saisie des données financières,

leur classification et leur codification, leur inscription chronologique dans les livres

comptables, le résumé et la synthèse de ces données dans les états financiers (bilan, compte de

résultat, état de variation des capitaux propres, tableau des flux de trésorerie, l’annexe

précisant les règles et méthodes comptables utilisées et fournissant des compléments

d’information sur le bilan et le compte de résultat).

2-2-2- Les principaux systèmes comptables :

Généralement, il en existe deux (2), ce sont : le système classique, le système

centralisateur.

PDF Editor

Page 49: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

42

2-2-2-1- Le système classique : consiste à enregistrer les opérations dans le

journal au fur et à mesure qu’elles ont eu lieu, puis dans le grand-livre, afin d’établir une

balance de vérification des comptes.

Le travail d’enregistrement des opérations au journal se fait quotidiennement. Il en est

de même pour les reports au grand-livre. Quant à la balance, elle s’établit périodiquement

(mensuellement, trimestriellement,…).

Ce système est couramment utilisé par les MPE...

2-2-2-2- Système centralisateur :

Le système centralisateur est fondé sur une méthode d’établissement de divers

journaux et enregistrant les opérations préalablement à toute inscription dans les comptes.

Comme le système classique, le système centralisateur utilise en effet, un journal et un grand-

livre. L’organisation de ce système comprend deux (2) degrés, à savoir :

- la comptabilité auxiliaire qui consiste à enregistrer les opérations dans les journaux

auxiliaires et à reporter ceux-ci dans les grands-livres auxiliaires ;

- la comptabilité centralisatrice qui comporte l’établissement du journal général à partir

des journaux auxiliaires, les reports dans le grand-livre général à partir du journal

général et l’établissement de la balance.

La comptabilité auxiliaire se fait quotidiennement, mais la centralisatrice

périodiquement (mensuellement, trimestriellement,…)

Le système centralisateur utilise en générale quatre types de journal à savoir :

- Journal de trésorerie : On ne peut tenir qu’un journal unique de trésorerie, mais

d’habitude on le subdivise en journal de caisse, journal de banque et de chèques

postaux. Chaque journal enregistre deux mouvements de fonds : une entrée et une

sortie.

- Journal des achats : On enregistre dans ce journal les achats à crédit, les achats au

comptant étant directement comptabilisés dans le journal de trésorerie. Ce journal est

parfois judicieusement appelé « journal des fournisseurs » ou « journaux des crédits

PDF Editor

Page 50: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

43

des fournisseurs ». En générale, on y place non seulement les achats d’immobilisation,

de marchandises, mais également l’ensemble des frais à crédit.

- Journal des ventes : On nomme parfois ce journal « journal des clients » ou « journal

des débits clients du fait qu’on y enregistre uniquement les ventes à crédit. Les ventes

au comptant s’enregistrent directement au journal de trésorerie.

- Journal des opérations diverses : enregistre toutes les opérations qu’on ne peut pas

écrire dans les journaux précédemment cités. En principe, le journal des opérations

diverses est tenu comme un journal ordinaire. Lors de la centralisation, on porte au

débit et/ou au crédit le montant total des opérations s’y rapportant.

Ce système est utilisé par la plupart des grandes entreprises.

Ainsi, à partir de ces deux systèmes, trois phases d’opérations sont considérées :

L’enregistrement chronologique qui consiste à enregistrer chronologiquement et

quotidiennement toutes les opérations qui mettent l’entreprise en relation avec d’autres

entreprises ou agents économiques (achat ou vente de marchandise, prestation de service,

paiement ou encaissement de factures...) ; et à imputer les opérations à la date où elles ont eu

lieu. Chacune de ces opérations donne lieu à une écriture qui sera enregistrée journalièrement

d’où le nom « journal ».

L’enregistrement thématique qui consiste à retranscrire les sommes figurant dans les colonnes

« débit » et « crédit » du journal dans le grand-livre, telles qu’elles ont été transcrites

précédemment. Chaque ensemble d’événements se trouve ainsi regroupés par catégorie. Ex :

La catégorie « fournisseurs » regroupe la liste de tous les fournisseurs en relation avec

l’entreprise.

L’enregistrement synthétique consiste à présenter la synthèse des données comptables sous

formes de deux tableaux : la balance et le bilan

La balance d’une part permet de vérifier le principe de la partie double, généralement

établie à chaque fin de mois.

Le bilan, quant à lui résume la situation de l’entreprise à une date donnée. Il exprime

l’origine et l’emploi des ressources.

PDF Editor

Page 51: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

44

2-2-3- Rôle de la Comptabilité

Le rôle de la comptabilité peut être perçu sous trois angles : vis-à-vis du chef

d’entreprise, de l’Etat et enfin des tiers.

Pour le chef d’entreprise, elle constitue un instrument de mesure indiquant la situation

patrimoniale et ses variations : origine et emploi des capitaux mis à la disposition de

l’entreprise, résultats réalisés au cours d’un exercice (qu’ils soient des résultats de

l’exploitation normale ou des résultats à caractère exceptionnel), résultats réalisés à l’issu de

vente de produits grâce à la CAE.

Pour l’Etat, elle sert d’une part à déterminer la base d’imposition de l’entreprise, C'est-

à-dire l’assiette fiscale ; et d’autre part à dresser les comptes nationaux à partir des totaux

issus des comptabilités de chaque entreprise se référant au « plan comptable ».

Enfin pour les Tiers, elle constitue un moyen de preuve préétablie dans les relations

entre commerçants, pour faits de commerce ; un élément d’information pour les actionnaires

détenteurs du capital social, pour les obligataires prêteurs de capitaux aussi bien que pour les

salariés que pour le public.

2-3- Notions sur le Contrôle Interne et sur le Contrôle de gestion3 :

Nous allons voir dans cette sous-section d’une part, des notions sur le Contrôle Interne

et d’autre part, des notions sur le Contrôle de gestion, outils de pilotage de la performance.

2-3-1- Notions sur le Contrôle Interne :

Trois points essentiels seront pris en considération ici, à savoir : la définition du

Contrôle Interne, ses objectifs et enfin son champ d’application et sa mise en œuvre.

2-3-1-1- Définition :

Le Contrôle Interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de

l’entreprise. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des

activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci.

2-3-1-2- Les objectifs du Contrôle Interne :

Assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine. La protection du patrimoine est le fait

de protéger, de défendre contre un agresseur, un danger. La sauvegarde du patrimoine

complète et prolonge la protection dans la mesure où elle vise plus précisément la

conservation et la préservation à plus long terme.

Assurer la qualité de l’information. Le Contrôle Interne permet d’uniformiser la qualité des

informations. Les informations transmises ou reçues sont significatives si elles sont précises,

3 Cours de Contrôle Interne, 4ème Année Cours de Contrôle de gestion, 4ème Année PDF Editor

Page 52: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

45

homogènes et suffisantes. L’élaboration des procédures et instructions écrites contribue au

respect de ces critères.

Assurer l’application des instructions transmises. Un ensemble de procédures écrites à

l’intention des différents membres du personnel de l’entreprise constitue une sécurité

permanente car il favorise la transmission des instructions afin que celles-ci soient comprises

et bien appliquées.

Favoriser l’amélioration des performances. Le CI est l’origine d’alèsement des tâches tout en

maintenant un niveau général de sécurité élevé : d’une part, par la mise en évidence des

faiblesses de l’entreprise tout en soulignant les erreurs, les négligences, les fraudes qui se

trouvent en terrain favorable et d’autre part, par l’analyse des procédures et circuits de

documents pour l’obtention d’une rationalisation des tâches et l’élimination des travaux

inutiles.

2-3-1-3- Champs d’application et mise en œuvre du Contrôle Interne :

Concernant son champ d’application, le Contrôle Interne s’applique à l’ensemble de

l’entreprise. Il s’applique à tous les biens de l’entreprise (ces derniers peuvent être soumis à

des risques variés dont les plus fréquents sont les vols et les détournements ; mais ils peuvent

être aussi victimes de dégradation physique, de mauvais entretien, de vieillissement et de

gaspillage…)

Il concerne tous les membres de l’entreprise (le Contrôle Interne n’est pleinement

efficace si tous les membres de l’entreprise y sont soumis et y adhèrent car la sécurité qu’il

assure implique une discipline collective.

Le Contrôle Interne concerne toutes les informations (Il ne s’applique pas uniquement

aux informations comptables mais à toutes les informations et renseignements circulant au

sein de l’entreprise en assurant leur fiabilité).

Le Contrôle Interne s’applique d’une manière permanente (intégré au procédure de

l’entreprise, c’est un dispositif d’alerte permanent déclenchant des réactions spontanées de

gestion de l’entreprise.

Quant à sa mise en œuvre, un bon Contrôle Interne repose notamment sur cinq (5)

impératifs :

Une organisation adaptée se reposant sur deux idées essentielles : le respect du principe de

séparation de fonction et la définition, si possible, formalisée des tâches, pouvoirs et

responsabilités de chacun.

PDF Editor

Page 53: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

46

Des méthodes et procédures appropriées permettant d’assurer la mémorisation complète de

la vie de l’entreprise (et de son contrôle), les recoupements ainsi que les contrôle réciproques

des tâches et la détection de situations anormales le plus rapidement possible.

Un personnel de qualité possédant la capacité, l’expérience, la moralité et l’enthousiasme

requis pour le bon fonctionnement de l’entreprise.

Une protection matérielle assumée par toute personne détenant physiquement les biens de

l’entreprise ainsi que les informations y afférentes.

Et enfin une saine maîtrise des risques impliquant la mise en place de façon permanente

toutes les sécurités juridiques et contractuelles disponibles (rédaction d’un contrat, par

exemple).

2-3-2- Notions sur le Contrôle de gestion (CG) :

Nous évoquerons ici trois points essentiels, à savoir : les définitions possibles et les

objectifs du CG, l’approche classique du CG et enfin la comparaison du CG avec les autres

notions connexes.

2-3-2-1- Définitions et Objectifs du Contrôle de gestion :

Il existe de nombreuses définitions du contrôle de gestion. Chacune développe un

aspect particulier de cette discipline en constante évolution. Longtemps considérés comme un

contrôle de l’utilisation des ressources allouées aux différentes divisions d’une organisation,

le Contrôle de gestion est perçu actuellement comme une fonction indispensable au pilotage

de la performance.

Le CG est un système permettant à la direction de s’assurer de la cohérence entre les

plans annuels, les choix stratégiques des centres de responsabilités et celui de l’entreprise. Il

incite chaque responsable à gérer les facteurs clés de succès (variables d’actions essentielles

conditionnant la réalisation des objectifs du centre) dans le sens requis par la stratégie ;

permet de comparer le déroulement de son action aux objectifs du plan annuel et enfin permet

l’identification de la cause des divergences éventuelles afin d’en déduire la nature des

mesures à mettre en œuvre.

Perçu du côté maîtrise de la performance, on peut également définir le CG comme

étant un processus par lequel les dirigeants influencent les membres de l’organisation pour la

mise en œuvre des stratégies de manière efficace et efficiente.

Par ailleurs, le CG a comme objectif la maîtrise de la performance. Or, la maîtrise de

la performance suppose la mise en œuvre d’un ensemble de dispositifs afin que les objectifs

stratégiques soient atteints (efficacité) et que les moyens dégagés maximisent la valeur perçue

et obtenue par les clients et les actionnaires (efficience). PDF Editor

Page 54: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

47

La maîtrise de la performance suppose une définition claire des objectifs stratégiques

et des moyens à mettre en œuvre afin de les atteindre. La déclinaison de ces objectifs

stratégiques en terme quantifiable et en période de temps, définit les actions à réaliser à

moyen terme. Le CG consiste dans ce cadre à construire un système d’objectif et à en piloter

la réalisation.

La maîtrise de la performance impose également que les moyens employés pour

atteindre le résultat ne soient pas disproportionnés (concept d’efficience qui peut être

réaffirmé et précisé sous la nouvelle terminologie couple coût/valeur. Cette évolution traduit

la préoccupation des dirigeants d’orienter l’efficience vers l’extérieur de l’organisation.

L’obtention d’un niveau de productivité suffisant et satisfaisant ne suffit plus ; il convient

dorénavant de consacrer des ressources, c'est-à-dire engager des coûts, dans le but prioritaire

de créer de la valeur identifiée par les actionnaires et/ou les clients.

2-3-2-2- Approche classique du CG :

Selon cette approche, le CG est défini comme un « processus » par lequel les

dirigeants de l’entreprise s’assurent que les ressources ou moyens sont obtenus et utilisés

d’une manière efficiente et efficace pour atteindre les objectifs fixés (3 E : Efficacité –

Economie – Efficience).

L’approche classique considère le CG comme faisant partie intégrante d’une démarche

logique appelée : processus de décision – action, démarche qui comporte sept étapes

successives à savoir :

Etape 1 : Reconnaissance du problème

Détection à priori d’un écart entre un résultat observé ou anticipé d’une part et une

norme implicite ou explicite d’autre part.

Etape 2 : Analyse et mobilisation des ressources + diagnostics

Identification et examen des explications possibles.

Etape 3 : Recherche de solution

Envisager toutes les solutions possibles et évaluer leurs conséquences.

Etape 4 : Sélection

Eliminer les solutions considérées comme non réalistes et irréalisables et choisir parmi

les solutions conservées.

Etape 5 : Mise en œuvre de la solution retenue

Etape 6 : Contrôle

S’assurer que l’objectif va être atteint à travers une mesure du résultat partiel (analyse

des résultats intermédiaires) PDF Editor

Page 55: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

48

Etape 7 : Mise en œuvre des actions correctives.

Ainsi, le contrôle est alors conçu comme un processus de pilotage et de régulation.

En outre, l’approche classique distingue quatre grandes étapes dans le processus du

CG, à savoir :

Le cycle de planification permet de passer des finalités à des objectifs précis et

opérationnels en élaborant les plans d’action qui contribue à l’atteinte de ces objectifs.

Le cycle de mesure amène à construire des indicateurs afin d’identifier et de mieux

connaître les résultats obtenus. L’ensemble des indicateurs finalement retenus, pour

interpréter la réalité constitue le système de mesure. Sa construction suppose une réflexion sur

les facteurs clés de la gestion exprimés sous forme de variables dont : les variables de

commande sur lesquelles l’entreprise peut agir (prix, délai, niveau d’activité,

investissement… ; les variables d’état qui, généralement non maîtrisables par l’organisation et

qui ont un impact décisif sur ses performances (taux d’inflation, taux de change,…).

Le cycle de contrôle qui a pour objectif la confrontation des résultats mesurés aux

résultats attendus, l’analyse des écarts pour déterminer s’ils traduisent une dérive par rapport

aux plans d’actions ; ce qui implique des décisions correctives ou simplement s’ils

s’inscrivent dans les seuils de tolérance induits par l’imprécision de toute prévision.

Le cycle de modélisation sous entend la conjugaison des trois cycles précédents, dans

la mesure où il détermine la nature des relations de cause à effet utilisées pour élaborer des

plans d’action initiaux et corrigés.

On distingue dans ce cycle deux sous ensembles : une base de données historique

alimentée par les résultats passés et présents tels qu’ils découlent du système de mesure ; un

modèle formel liant variables d’actions et variables d’état qui s’affirment progressivement par

des analyses découlant du cycle de contrôle.

L’approche classique s’efforce non seulement de définir le CG et le présente comme

un processus quasi-cybernétique, mais aussi d’analyser le contexte dans lequel ce processus

s’insère en distinguant trois niveau de décision dont :

Décisions stratégiques portant sur les axes de développement que l’entreprise veut

mettre en œuvre au cours des prochaines années (généralement sur un horizon de cinq ans) en

d’autre terme, sur un horizon du long terme. Elles conditionnent le devenir de l’entreprise et

constituent ainsi le domaine privilégié de la haute direction.

Décisions de gestion qui s’intéressent aux modalités selon lesquelles les moyens

humains, matériels et financiers seront mis en œuvre afin d’atteindre les objectifs issus de la

réflexion stratégique. PDF Editor

Page 56: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

49

Décisions opérationnelles qui concernent le déroulement des opérations courantes et

qui visent l’accomplissement des tâches quotidiennes de manière efficace. Elles portent

généralement sur l’horizon du très court terme.

2-3-2-3- Le CG comparé aux autres notions connexes :

Il n’est pas toujours facile de clarifier les frontières entre les domaines respectifs du

CG et des différents types de contrôles tels que le Contrôle Interne et l’audit.

Tableau N°05 : Comparaison du CG avec les autres notions connexes

Notions connexes Contrôle de gestion

L’Audit : est communément perçu comme

une forme de contrôle par les procédures. On

peut distinguer deux types d’audit, à savoir :

L’audit externe composé de deux types,

dont : l’audit financier qui a pour objectif la

certification de l’image fidèle des comptes ;

et l’audit opérationnel qui contribue à

l’amélioration des performances de

l’entreprise dans tous les domaines de la

gestion.

L’audit interne qui consiste en

l’appréciation du contrôle des opérations,

réalisé de façon indépendante et pour le

compte de la direction. On peut le considérer

comme un contrôle visant à évaluer

l’efficacité des autres contrôles.

Le travail du CG est plus général et plus

permanent que celui de l’auditeur. D’ailleurs,

aux yeux de l’audit interne, le CG est un

service comme un autre qui a besoin d’être

audité. Les budgets sont en effet des

systèmes d’information dont la sincérité doit

être vérifiée, de même que celles des

tableaux de bords et autres documents de

reporting.

Le Contrôle Interne : est l’ensemble des

sécurités contribuant à la maîtrise de

l’entreprise. Il relève de la fonction du CI la

définition des règles d’accomplissement des

actions choisies, à savoir : les règles de

décision et les règles d’exécution.

Le CG apparaît comme chargé de définir

d’une part les règles relatives aux choix des

actions à entreprendre et des moyens à mettre

en œuvre et d’autre part les procédures

d’évaluation des résultats.

Source : cours de Contrôle de gestion, 2009

Nous avons pu grâce à ce tableau démontrer la différence entre le CG et les autres

notions connexes. Toutefois, malgré ces différences, nous pouvons retenir la complémentarité

des formes de contrôles qui s’exercent : PDF Editor

Page 57: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

50

D’abord, par une action préventive et prévisionnelles : prévision des événements

(CG) ; prévision des conduites à tenir par organisation des rôles, fixation des règles et des

procédures (CI).

Ensuite par une évaluation des actions et de leurs résultats : dans une optique de

régularité (Audit interne), dans une optique économique d’efficacité et d’efficience (CG).

Bref, cette deuxième section nous a permis d’énoncer d’une part des notions sur la

Comptabilité et le système d’organisation comptable et d’autre part, des notions sur le CI et le

CG, dispositifs que tout entreprise afin de maîtriser l’entreprise et de gérer la performance.

Les théories ainsi énoncées, en complément des considérations générales, nous

pouvons entrer à présent dans le second chapitre réservé aux analyses proprement dites qui

nous permettra de dégager les points forts et faibles du système existant.

PDF Editor

Page 58: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

51

Chapitre II : Analyses et diagnostics proprement dits

La présentation des différentes procédures dans la partie précédente nous a permis

d’une part de nous familiariser avec le système et d’autre part de localiser où se trouvent les

anomalies du système. Il nous est maintenant possible de faire des analyses sur la situation

existante afin de dégager dans ce chapitre les points forts et les points faibles du système.

Section 1 : Une bonne qualité de service

Dans cette section, nous allons essayer de dégager les points forts du système

d’organisation comptable de la MAMA à savoir : l’utilisation de pièces prénumérotées, le

respect des échéances, la performance au niveau de la gestion des quittances.

1-1- Utilisation de pièces pré numérotées évoquant un contrôle strict des opérations de

décaissement par les responsables :

L’utilisation de pièces prénumérotées, permet de rendre plus exhaustives les

informations issues de la Comptabilité. Elle permet de suivre systématiquement le traitement

d’une opération depuis l’engagement de la dépense, jusqu’à son enregistrement par l’agence

ou la délégation.

Le principe réside dans le fait qu’aucune opération de décaissement ne peut en aucun

cas être effectuée ; soit auprès du siège ; soit auprès des agences et des délégations sans

l’élaboration au préalable d’un ordre de dépense pré numéroté, approuvé par les responsables.

Prenons comme exemple le cas d’un achat de crédit de téléphone du 1er Octobre 2010

(agence Besarety) pour 20 000 Ariary. Cette opération a fait l’objet d’une élaboration d’un

ordre de dépense portant le N°224796, signé et approuvé par le Chef d’Agence.

Ce procédé est mis en place afin de limiter les fraudes et toute forme de détournement

(achat fictif), et permet de faciliter le suivi des engagements des dépenses de chaque agence et

délégation par le Contrôleur interne. Pour ce faire, ce dernier reçoit ainsi de la part des

responsables une copie des états de dépenses mentionnant les opérations effectuées au cours

d’une période donnée ainsi que les ordres de dépenses y afférents.

PDF Editor

Page 59: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

52

De ce fait, les contrôles ainsi effectués permettent de déterminer l’exactitude et de

refléter la réalité des données.

1-2- Respect des échéances :

L’une des caractéristiques qui caractérise la MAMA et qui constitue également l’un de

ses points forts est sa capacité à respecter ses échéances.

La MAMA est consciente des erreurs commises dans le passé et de l’importance du

respect des adhérents (clients) et de ses principaux partenaires; et veut faire régner un climat

de confiance (au niveau de sa solvabilité) entre elle et ces derniers. Vu l’influence de la

concurrence sur le marché des Assurances, elle a pour stratégie l’amélioration continue et

croissante des services offerts. Or, amélioration des services offerts sous-entend amélioration

de toutes les actions commerciales et surtout le respect des délais fixés (échéances) entre

contractants.

Prenons comme exemple le cas d’un contrat avec un fournisseur d’imprimés. Le mode

de paiement et l’échéance sont fixés par les contractants (le fournisseur et le Service

Approvisionnement). Le paiement s’effectue en trois acomptes dont :

- Premier acompte payable à la commande (35%)

- Deuxième acompte payé lors de la livraison partielle (35%)

- Troisième acompte, payé un mois après paiement du premier acompte (30%).

Cette faculté s’observe également lors de la déclaration de la TVA, le paiement

trimestriel des retenues CNAPS, OSTIE,...

1-3- Performance au niveau de la gestion des quittances :

Les quittances constituent non seulement des moyens de communication avec les

clients mais aussi une première démarche dans le recouvrement des primes auprès de ces

derniers.

L’amélioration de la qualité des services rendus constitue la stratégie de redressement

opérée par la MAMA depuis 2005. Ainsi, la performance s’observe essentiellement au niveau

du traitement des quittances termes et du suivi de leur paiement.

PDF Editor

Page 60: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

53

Au niveau du traitement des quittances termes, l’amélioration apportée par le

redressement consiste à limiter et à faire disparaître tout type de retard afin de rendre plus

systématique le traitement des quittances : respect du principe d’envoi des avis d’échéance,

limitation des retards au niveau des annulations des quittances termes.

En principe, l’avis d’échéance est envoyé au moins un mois avant l’échéance afin

d’aviser à temps les adhérents de la fermeture d’une période d’assurance et de l’ouverture

d’une nouvelle. Toutefois, quelques mois avant l’échéance, des contrôles sont effectués sur

des brouillons termes (établis par le Service d’Agence) par des inspecteurs commerciaux afin

de déceler si des rectifications ou des modifications se sont survenues au cours de la période

en cours de clôture.

Prenons comme exemple, le cas d’un changement de catégorie sur une voiture

quelconque. (Voiture de catégorie plaisir en catégorie taxi). En d’autre terme une

modification de la catégorie 1 à la catégorie 1Bis. Cette modification fera l’objet d’un avenant

avisant l’assureur du changement de catégorie subi par le véhicule.

Ces contrôles sont utiles parce que les quittances termes sont souvent renouvelables à

l’échéance de la période garantie et les modifications et/ou les rectifications peuvent gêner le

bon fonctionnement du processus de traitement. Au cas où il existe un tel ou tel besoin de

modification ou de rectification, les brouillons seront envoyés auprès du Bureau d’Agence,

seront rectifiés puis envoyés auprès des opérateurs qui vont s’occuper de la saisie et du tirage

de la quittance. Cette dernière sera établie en quatre exemplaires dont l’avis de débit, l’avis

d’échéance, l’attestation d’assurance et enfin la quittance proprement dite. Ensuite, les

quittances reviennent auprès des inspecteurs commerciaux pour une seconde vérification et

rectification au cas où il y aurait eu un changement entre temps. S’il survient des

rectifications, celles-ci seront annulées et deviennent des quittances au comptant.

Les trois exemplaires, incluant la quittance proprement dite, sont classés

temporairement auprès du Service Recouvrement par le quittancier, en attente du paiement.

Concernant le suivi des paiements des quittances, le redressement apporté permet de

vérifier avec efficacité si toutes les quittances termes payées sont enregistrées, si le traitement

des « polices diverses » est assez systématique (pièces pré numérotées, les polices

d’assurances sont assez détaillées (sur les attestations et/ou les feuilles de caisse), les

PDF Editor

Page 61: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

54

quittances annulées sont classées systématiquement par le Service Recouvrement, les

avenants de résiliations de contrat ou les avenants de ristourne sont correctement classés selon

leur catégorie.

Ainsi, cette section nous a permis de voir dans un premier temps les éléments

constituant les points forts du système d’organisation comptable au sein de la MAMA.

Entrons à présent dans le sujet concernant ses points faibles.

Section 2 : Mauvaise organisation du travail

Cette section traite et retrace les points faibles du système sous l’angle de deux points

de vue : nous allons ainsi essayer de détecter leur source et leur cause du point de vue des

procédures administratives d’un côté et du point de vue des procédures comptables de l’autre.

2-1- Problèmes liés aux procédures administratives :

Lors de notre stage, nous constatâmes que diverses anomalies importantes empêchent

la MAMA d’avancer dans l’amélioration de son traitement comptable. Ils sont du notamment

à la lenteur administrative dont les causes seront exposées plus bas, au changement fréquent

des règles et des procédures, et enfin au manque de personnel de qualité.

2-1-1- Lenteur administrative :

Nombreuses sont les causes de ce problème à savoir : retard au niveau de la

transmission des courriers venant des agences et des délégations, insuffisance et obsolescence

des matériels informatiques, va et vient incessante des documents comptables sur les sinistres

matériels au sein du siège social, mauvaise gestion du temps.

Parlons d’abord des retards observés au niveau de la transmission des courriers venant

des agences et des délégations.

En principe, les courriers sont envoyés par voie routière (via Colis Express) ou

aérienne (cas de Nosy Be Hell-ville). En outre, le problème qui se pose est que des

Délégations se trouvent à de distance très éloignée et qui demandent des coûts d’expéditions

élevés ; or, ces derniers n’enregistrent que de maigres opérations ne leur permettant de

PDF Editor

Page 62: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

55

subvenir à temps à l’expédition, comme le cas d’Ambanja par exemple qui n’enregistre que

dix à vingt opérations par jour.

Tableau N°06: Les retards perçus sur l’envoi des courriers

Délégations Délai d’expédition (jour) Retard (jour)

AMBANJA 2 5

DIEGO-SUAREZ 2 5

MAHAJANGA 2 3

MANAKARA 2 4

NOSY BE 2 8

Source : recherche personnelle

Le tableau ci-dessus retrace les retards perçus sur l’envoi des courriers depuis les

Délégations. Ici nous avons choisi les Délégations Ambanja, Diégo-Suarez, Mahajanga,

Manakara et Nosy Be parce qu’ils représentent les Délégations qui subissent le plus

fréquemment des retards sur l’envoi des courriers. Nous pouvons observer ici que les nombres

de jour de retard varient selon la distance à laquelle se trouve les Délégations allant de trois à

huit jours. Ceci entraîne des conséquences néfastes sur le bon déroulement du circuit des

documents comptables : des délégations n’arrivent pas à respecter les délais d’expédition

fixés par les responsables (envoi hebdomadaire) provoquant ainsi des retards au niveau des

prises en charge, puis au niveau des affectations comptables et ainsi de suite.

Le deuxième facteur de cette lenteur réside dans l’insuffisance et l’obsolescence des

matériels informatiques.

L’insuffisance se caractérise par le fait qu’un ordinateur est partagé entre deux

comptables à la fois occasionnant ainsi une file d’attente pouvant contraindre au bon

déroulement du traitement des informations.

Prenons comme exemple le cas des comptables s’occupant des opérations sur caisse

des agences et des délégations. Ils sont au nombre de cinq (deux comptables et trois aides

comptables) et se partage deux ordinateurs.

PDF Editor

Page 63: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

56

L’obsolescence se manifeste par l’ancienneté et la vétusté des matériels informatiques.

Considérons l’exemple suivant et prenons le cas de l’utilisation d’ordinateur de troisième

main. Les responsables permettent au personnel d’utiliser ces ordinateurs malgré leur

vieillesse du point de vue technologique sans tenir compte des problèmes fréquents qui

pourrait gêner le bon déroulement de leurs tâches (panne, défaillances des accessoires et des

périphériques tels les claviers et les souris).

La cause suivante est l’existence de va et vient incessant des documents comptables

qui s’observe surtout au niveau du règlement des dossiers sinistres au sein du siège.

Le règlement des dossiers sinistres se fait généralement par analyse de bon de caisse.

Lors de cette analyse de bon de caisse, rappelons, une fiche d’avis est élaborée et

jointe au document par la Direction Sinistre pour obtenir les avis des autres Directeurs,

demandant ainsi autorisation de paiement. Il est important de souligner que dans le cas des

règlements des dossiers sinistres, la décision est unanime, C'est-à-dire que si l’un des

Directeurs s’oppose, pour une raison quelconque, au paiement du sinistre, le règlement est nul

et non avenu.

Des fois, l’attente d’une signature d’un Directeur peut prendre des jours voire des

semaines au cas où ce dernier n’est pas disponible. Ainsi, le document restera classé par le

Secrétaire de la Direction concernée en attente de la signature ou sera remis au Service

expéditeur.

Ainsi, la plupart du temps, des dossiers sinistres prennent plusieurs semaines voire des

mois avant qu’ils soient réglés.

La Mauvaise gestion du temps constitue également l’un des causes de la lenteur.

Celle-ci se manifeste de différentes manières :

Des fois, quelques uns des comptables mettent trop de temps à exécuter leurs tâches et

ne respectent pas les consignes des responsables ; puis, il se trouve également que le

personnel comptable ne sait pas gérer leur emploi du temps.

La cause directe de cette anomalie réside dans le fait qu’il n’existe pas de calendrier de

travail approprié qui régit l’enchaînement des tâches. Chacun fait comme bon lui semble, et

PDF Editor

Page 64: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

57

chacun ne se soucie même pas si l’objectif fixé au départ est atteint ou non (notion

d’efficacité et d’efficience non assimilée).

2-1-2- Changement fréquent des règles et des procédures :

Les procédures constituent la ligne de conduite pour une bonne organisation.

Généralement, elles retracent les successions et l’enchaînement des tâches, désignent la ou les

personnes intervenant dans l’exécution des tâches.

La première observation qu’on fait quand nous regardons de près la MAMA est qu’il

n’existe pas de procédure bien défini dans l’exécution des tâches. Ce sont des notes de service

émanant des responsables qui régissent toutes les activités exercées au sein du Service

Comptabilité. Ainsi, ces derniers peuvent modifier à leur guise les procédures à mettre en

œuvre leur donnant la possibilité de suivre de près les tâches effectuées par les comptables.

Or, ce procédé peut faire naître chez le personnel comptable un sentiment de

frustration parce que comment pourront-ils exercer en toute sérénité les tâches qui leur sont

confiées si les consignes changent tout le temps ?

L’absence de manuel de procédure au sein d’une organisation enfreint aux

recommandations du principe de permanence des méthodes. Une entreprise n’ayant pas de

procédure bien définie ne pourra pas effectuer des contrôles plus approfondis pour éviter les

fraudes et autres malversations. Elle peut occasionner des difficultés aux agents de contrôle

externe (auditeurs externes, contrôleurs fiscaux…) dans l’exercice de leurs fonctions. Nous

pourrions trouver également des travaux redondants, inutiles et coûteux pour l’entreprise (ex :

une opération peut être enregistrée deux fois).

En principe, une procédure ne doit en aucun cas subir de quelconque modification que

cinq ans après sa formalisation et la validation de son application au sein d’un système.

2-1-3- Manque de personnel de qualité :

Le plus apparent voire le plus délicat des points faibles du système d’organisation

comptable de la MAMA s’observe au niveau de la qualité de son personnel comptable. Ceci

se distingue par le faible niveau d’instruction, la non maîtrise des matériels informatiques, les

comportements et attitudes vis-à-vis des changements,…

PDF Editor

Page 65: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

58

La faiblesse du niveau d’instruction se caractérise par le fait que le personnel

comptable, en plus d’être insuffisants possède des niveaux d’instructions assez faibles sur la

Comptabilité. Ils ignorent les principes et les normes qui régissent la Comptabilité, ils ne

savent même pas comment utiliser les principaux comptes du plan comptable.

Tableau N°07 : Notes reçues par les comptables lors d’un test d’évaluation

Comptables 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Notes/10 02 01.5 0.5 04.5 03.5 01 02.5 04 03

Source : Direction Financière

Nous observons dans ce tableau que le résultat du test d’évaluation est assez médiocre.

Les notes obtenues en témoignent largement la faiblesse des connaissances des comptables.

Nous pouvons voir ici que les notes varient de 0.5 à 04.5/10.

De plus, les erreurs dans les écritures proposées par les comptables lors des prises en

charges provoquent des frustrations chez les responsables du fait de l’importance des

corrections à faire, alors que leurs attributions sont déjà assez lourdes.

Pourtant, lors de notre stage, les responsables affirmèrent que des séances de

formation ont été fournies afin de renforcer les connaissances du personnel comptable. Nous

pouvons alors en déduire que l’anomalie vient de l’incapacité de ces derniers à assimiler les

formations.

Prenons exemple sur les cas suivants : achat de petits matériels, salaire…

Concernant l’achat de fournitures de bureau, nous allons présenter ci-après l’écriture

passée par le comptable concerné lors de la prise en charge :

Date N° débit N° crédit Libellés Débit Crédit

02/03/N 9105 Achat de petits matériels 250 000

02/03/N 4456 TVA déductible sur achat 50 000

02/03/N 4693J Imprimerie 3J 300 000

(suivant FAC N°xxxx)

PDF Editor

Page 66: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

59

Nous pouvons observer dans cette écriture que le comptable a enregistrée par erreur le

compte 4456 (TVA déductible sur achat) au crédit.

Le comptable qui a passé cette écriture ne se soucie même pas de ses conséquences sur

le résultat. Ce dernier n’est pas conscient qu’à chaque fois qu’il fait des erreurs, les temps

consacrés aux corrections retardent considérablement le processus de traitement des

informations, en d’autre terme, l’établissement des balances des comptes contribuant à

faciliter l’établissement des états financiers.

Pour le cas du traitement des salaires, l’erreur qui persiste se situe au niveau du calcul

des retenues (CNAPS, OSIE…). Elles sont souvent victimes de sous-évaluation ou de

surévaluation. En principe, les retenues sont soumises à des barèmes : CNAPS et OSIE (1%

du salaire brut)

A titre d’exemple considérons le cas suivant : Salaire brut de l’employé: 600 000Ar.

L’écriture passée par le comptable se présente comme suit :

Date N°

Débit

Crédit

Libellés Débit Crédit

31/05/N 941 Rémunérations du personnel 600 000

31/05/N 421 Pers. Rémunérations dues 586 135

31/05/N 432 CNAPS 5 990

31/05/N 4372 OSIE 5 875

31/05/N 447 IRSA 2 000

(Suivant bulletin de paie N°xxxx)

Si nous laissons se répéter ces erreurs, nous pouvons en juger que les données sont

corrompues et nous aurons des problèmes s’il survient un contrôle fiscal parce que les organes

de contrôle extérieurs à la Mutuelle seront dans l’obligation de nous pénaliser.

Ces anomalies constituent tant un risque plus qu’une menace pour la MAMA puisque

affecter une personne à un poste dont il n’a pas les compétences nécessaires peut être néfaste

voire fatal pour l’entreprise. Cette méthode enfreint directement au critère d’intégrité et

d’honnêteté professionnelle et les informations produites par la personne seront vues d’un

mauvais œil.

PDF Editor

Page 67: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

60

Concernant la non maîtrise des outils informatiques, elle constitue la principale

anomalie qui fait obstacle au développement des ressources humaines au sein de la MAMA.

Dans le cadre de son redressement, la MAMA a opté pour l’informatisation de son

système d’information en générale. Toutefois, lors de notre stage au sein du siège social, nous

avons pu constater que bon nombre de son personnel, qu’il soit responsable ou subordonné, a

du mal à se familiariser avec les outils informatiques ou les utilise avec un minimum de

connaissance. Ceci constitue 2/3 de son effectif.

Cette situation est défavorable pour la Mutuelle, car la capacité à manipuler les outils

informatiques constitue un atout s’il veut rester en compétition avec ses principaux

concurrents sur le marché.

Les causes de cette lacune sont diverses à savoir : la vieillesse de certaines personnes

qui limite leur capacité d’apprendre, le manque de temps consacré à la formation en

informatique... Par conséquent, il est normal que les conditions de traitement des informations

comptables soient mauvaises et nécessite des améliorations urgentes.

Or, nous savons que l’informatique est très en vogue actuellement et constitue une

étape incontournable pour toute organisation à la recherche d’informations fiables et à jour.

De plus, toute entreprise se doit de tenir compte et de s’adapter aux diverses

évolutions subites par son environnement (notion de flexibilité).

A propos des comportements et des attitudes vis-à-vis du changement, il n’est pas rare

de voir que dans toute organisation les individus créent un réseau de relation et de

communication. Ainsi, l’arrivée d’un changement important risque de nuire aux rôles et aux

relations établies entre eux. C’est pourquoi, il arrive des fois que quand les responsables

essayent de changer quelque chose au sein d’une organisation, ils auront toujours à faire face

à diverses formes de résistance.

Dans le cas de la MAMA, ce comportement se présente de diverses manières : la

perception négative du changement ou de la personne apportant le changement, peur de la

destruction des réseaux de relations, et surtout la peur de l’inconnu et de ses conséquences.

PDF Editor

Page 68: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

61

Un exemple qui permet d’illustrer ce qui a été dit est le cas du refus de suivre les

consignes des responsables dans la mesure où ces consignes modifient en partie ou en totalité

le mode de traitement des informations.

Compte tenu de ces diverses formes de résistance, Il n’est pas étonnant que les

informations issues du Service Comptabilité soient non fiables au regard des divers

utilisateurs des états financiers.

2-2- Problèmes liés aux procédures comptables :

Comme pour les anomalies constatées du point de vue des procédures administratives,

nous avons également détecté divers dysfonctionnements au niveau des procédures

comptables à savoir : la présence de tâches mal réparties, l’existence de traitement manuel

exagéré, et enfin le classement des données qui est non-systématiques.

2-2-1- Tâches mal réparties et confuses :

Lors de notre stage, nous avons pu constater que les tâches au niveau du Service

Comptabilité sont mal réparties.

A première vue, nous observons qu’il existe une large disproportion entre le volume

de travail à effectuer par les responsables et leurs subordonnés. Si nous regardons de près,

nous pouvons en conclure que les tâches confiées au personnel comptable constituent

uniquement les tâches préliminaires qu’exerce normalement un comptable avant la saisie au

journal.

De plus, nous constatons que les responsables éprouvent des réserves vis-à-vis du

personnel comptable, à cause de leur manque de qualification, en gardant pour eux les tâches

les plus importants et ne laissant que de légères occupations à ces derniers. Il n’est pas

étonnant que le personnel comptable soit frustré car en plus d’être routinier, les tâches à

effectuer sont ennuyeuses.

La confusion se manifeste dans le fait qu’un agent comptable joue en parallèle le rôle

d’agent financier.

Par exemple, à part les opérations de prise en charges, les responsables affectent les

aides comptables à un rôle de remplacement dans les Agences au cas où l’un des caissiers est PDF Editor

Page 69: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

62

contraint à une absence. Ou encore, il arrive parfois, que le personnel comptable transcrit les

montants figurant dans les attestations d’assurance dans le livre de caisse ; alors que ces

tâches reviennent aux caissiers normalement.

En conséquence, malgré l’existence d’une passation, des corrections sont à pourvoir

concernant les éventuelles erreurs commises par le remplaçant.

Nous constatons également que parallèlement à son rôle de Chef comptable, ce dernier

exerce en même temps le rôle de chef du Service Finance.

Tableau N°08 : Répartition des tâches au sein de la Direction Financière

Aides

comptables/Comptables

Chef Comptable/Chef du

Service Finance

Chef du Département

Comptabilité et Finance

Dépouillement des

courriers.

Remplacement (absence

ou départ en congé)

Calculs préalables

aboutissant aux soldes

des caisses et banques

(Agences et délégations).

Prise en charge (sur

Excel) des opérations sur

caisse, banque, salaire,

achats et émission et

réception des chèques.

Vérification de toutes les

opérations de prise en

charge.

Enregistrement des entrées

et sorties de fonds.

Rapprochement des données

du Service Finance avec

celles du Service Statistique

et Réassurance.

Vérification des pièces

comptables.

Imputation comptable en

tenant compte des

opérations de prise en

charge.

Contrôle des imputations

comptables et

établissement des états

financiers.

Source : Service Comptabilité

En effet, ces deux rôles sont distincts et doivent être séparés pour qu’il puisse exister

une synergie au sein du système. Le rôle de Chef comptable se limite à superviser les tâches

PDF Editor

Page 70: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

63

effectuer par les comptables, vérifier et contrôler les opérations traitées par les comptables et

opérer des corrections si nécessaire.

Quant au rôle de Chef du Service Finance, il se limite à la vérification des soldes des

opérations d’entrées et sorties des fonds (en espèces ou par chèques, par virement), la

supervision des tâches effectuées par les caissiers et le suivi des billetages effectués par les

encaisseurs...

Cette mauvaise répartition des tâches est résumée dans le tableau N°08.

2-2-2- Traitement manuel exagéré :

Cela constitue la principale anomalie à réduire de façon adéquate à un certain degré

pour que le système d’organisation comptable de la MAMA soit plus fiable qu’actuellement.

Lors de notre stage, nous avons constaté que beaucoup d’informations au sein du

Service comptabilité sont traités manuellement : pointage dans le cas des dépouillements,

rapprochement bancaire,... Vu les faiblesses du personnel comptable du point de vue

informatique, le système est actuellement à moitié informatisé.

Prenons comme exemple le cas des comptables responsables des opérations bancaires.

Lors des opérations de prise en charge, le dépouillement et le rapprochement bancaire se font

sur Excel, ensuite le comptable enregistre l’opération manuellement dans une sorte de registre

appelé « journal auxiliaire » avant de transmettre les données auprès du CDCF pour

l’affectation comptable sur EBP.

Un autre exemple apparent est la situation perçue au sein du Service

Approvisionnement qui traite en majeur partie les données manuellement : enregistrement des

entrées et sorties sur des registres...

Des formations ont été dispensées par des spécialistes engagés par la Direction

Générale, cependant, à cause de leur manque de volonté (à accepter le changement) et

d’initiative, le personnel comptable est incapable d’assimiler les acquis.

Toutefois, le traitement manuel comporte divers risques : erreur (au niveau des

imputations), omission (il peut exister des opérations non enregistrées), les détournements

d’actifs sont fréquents, il peut arriver même qu’il existe des travaux redondants… PDF Editor

Page 71: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

64

De plus, le traitement manuel est signe de retard puisque actuellement, la plupart des

entreprises optent pour un système d’organisation comptable informatisé.

2-2-3- Classement des données non systématique :

Divers types de pièces sont utilisés au sein du Service Comptabilité. Avant d’entamer

l’analyse concernant leur classement, rappelons leurs caractéristiques : elles sont datées et

établies sous formes d’imprimés prénumérotées assurant la fiabilité, la facilité

d’enregistrement et le classement.

Une pièce peut représenter soit une opération (par exemple : double des attestations

d’assurance, double du bulletin de paie...), soit plusieurs opérations de même nature (état des

frais généraux, état récapitulatif des salaires...).

Dans notre cas, compte tenu de cette diversité, les mobiliers de classement sont

rapidement remplis, les placards sont vite occupés. Ce qui implique une totale confusion et de

perte de temps au cas où des recherches d’informations s’imposent.

En outre, en Comptabilité, les pièces constituent la base des imputations et leur

rangement doit être méthodique afin d’assurer la rapidité de la recherche et la sécurité de leur

classement.

En effet, le problème réside dans le fait que les comptables entassent les pièces dans

les placards sans en faire le triage, en d’autre terme, ils ne distinguent les pièces les unes des

autres malgré leurs diversités. Nous constatons également, par exemple, que dans les placards

nous arrivons à voir des pièces et des documents comptables relatifs à des exercices vieux de

deux à trois ans alors que les places sont déjà insuffisantes.

En plus de cela, le Service Comptabilité ne dispose pas de lieu d’archivage de dossiers

qui lui est propre, ce rôle revient à un agent administratif subordonné du Directeur

Administratif et du Personnel (DAP). Ainsi, les consultations et les recours aux pièces

nécessitent des autorisations émanant du DAP provoquant donc des difficultés au niveau de la

disponibilité des pièces. Cet état de chose provoque des difficultés de recherche et gêne toute

activité de contrôle.

PDF Editor

Page 72: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

65

Pour conclure, cette dernière section nous a permis de voir les éléments qui

représentent les points faibles de la MAMA, vu sous deux angles différents à savoir : du point

de vue des procédures administratives (lenteur administrative, changement trop fréquent des

règles et procédures, manque de personnel de qualité) ; ainsi que du point de vue des

procédures comptables (tâches mal réparties, traitement manuel excessif, classement des

données non systématique).

En guise de conclusion, le présent chapitre nous a permis de voir dans une première

section les éléments constituants les points forts de la MAMA, ensuite dans une deuxième

section les éléments constituant ses points faibles.

PDF Editor

Page 73: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

66

Cette seconde partie nous a permis d’une part de voir les théories sur lesquelles notre

analyse se fonde à savoir : des notions sur l’Assurance, des notions sur la Comptabilité et le

système d’organisation comptable et d’autre part d’analyser le système et d’en détecter les

principaux anomalies pouvant causer des dysfonctionnements en mettant en valeur les points

forts et les points faibles du système existant.

Abordons à présent la troisième et dernière partie réservée aux différentes propositions

de solutions, les résultats attendus sur ces propositions et leur impact sur la Mutuelle.

PDF Editor

Page 74: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

PARTIE III :

PROPOSITION DE SOLUTIONS-

RESULTATS ATTENDUS ET

IMPACTS

PDF Editor

Page 75: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

68

Cette dernière partie met en évidence les différentes propositions de solutions ainsi

que les résultats attendus et leurs impacts sur la situation de l’entreprise (sous l’angle des

deux points de vue : procédures administratives et procédures comptables). Ainsi, elle se

divisera en deux chapitres dont :

Les propositions de solutions contribuant à améliorer la situation actuelle incluant

dans une première section les solutions liées aux problèmes des procédures administratives

(solutions à la lenteur, élaboration d’un manuel de procédure comptable, mise en œuvre d’un

programme de recyclage, de rotation de poste et de recrutement) et dans une deuxième section

les solutions liées aux procédures comptables (répartition correcte des tâches, informatisation

de la tenue de la comptabilité, et enfin le renforcement du contrôle des opérations

comptables).

Les résultats attendus et les impacts des propositions sur la MAMA incluant :

Dans une première section les résultats attendus à savoir : au niveau administratif (rapidité de

l’information, permanence des méthodes, acquisition de nouvelles compétences) et au niveau

comptable (harmonie au sein de l’équipe comptable, système adapté au NTIC, réduction des

fraudes et autres malversations) et ;

Dans une deuxième section les impacts des propositions sur la MAMA à savoir : au niveau

administratif (informations à jour permettant d’améliorer la situation économique de la

MAMA, performance du personnel comptable, accroissement des résultats financiers) ; et au

niveau comptable (Comptabilité régulière, informations fiables).

PDF Editor

Page 76: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

69

Chapitre I : Mise en œuvre des suggestions

Ce chapitre consiste à présenter les différentes propositions de solutions pouvant

contribuer à l’amélioration du système d’organisation comptable au sein de la MAMA.

Ainsi, dans une première section, nous allons parler des solutions liées aux problèmes des

procédures administratives et dans une deuxième section, nous allons fixer les solutions liées

aux problèmes des procédures comptables.

Section 1 : Suggestions liées aux problèmes des procédures administratives

Divers solutions sont envisageables dont : La réduction des retards, l’élaboration d’un

manuel de procédure comptable et enfin la mise en œuvre d’un programme de recyclage, de

rotation de poste et de recrutement.

1-1- Réduction des retards:

Diverses solutions sont possibles pour réduire la lenteur administrative au sein du

Service Comptabilité : acquisition de nouveaux matériels informatiques, réduction des va et

vient des documents comptables, établissement d’un calendrier de travail pour une bonne

gestion du temps.

1-1-1- Acquisition de nouveaux matériels informatiques et informatisation du système

des courriers :

Compte tenu de l’insuffisance et de l’obsolescence des outils informatiques, nous

proposons de définir dans le Budget à venir l’acquisition de matériels plus modernes et plus

perfectionnés (dans un contexte de facilité d’utilisation). Rappelons que notre objectif est de

fournir des données fiables et à jour permettant de donner une image fidèle à la situation de la

MAMA. Ainsi, nous devons disposer des machines compatibles (répondant dans une large

mesure au besoin ressenti) afin de respecter les délais relatifs aux différentes étapes des

travaux comptables et de pouvoir connaître au jour le jour la situation de la Mutuelle, en

d’autre terme, pour faciliter le suivi des opérations effectuées par jour. En plus de cela,

actuellement, l’existence de matériels informatiques à prix réduit permet à toute entreprise de

pouvoir informatiser le système comptable.

De plus, le domaine de la haute technologie évolue à grande vitesse actuellement et la

Mutuelle est en droit de pouvoir suivre cette évolution (notion de flexibilité de l’entreprise).

En effet, l’utilisation de matériels plus performants permettra de réduire voire éliminer

toute perte de temps, d’énergie et d’argent.

PDF Editor

Page 77: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

70

Les coûts afférents aux nouveaux matériels informatiques se présentent comme

suit (en Ariary):

Tableau N°09 : Les coûts afférents à l’acquisition des nouveaux matériels informatiques

Désignations Quantité Prix unitaire Montant

Siège 2 750 000 1 500 000

Agences 21 750 000 15 750 000

Délégations 63 750 000 47 250 000

TOTAL 86 64 500 000

Source : personnelle

Concernant l’informatisation du système des courriers.

Afin de remédier aux retards et pour une rapidité de la circulation des informations,

informatiser le système de transmission des données comptables est nécessaire.

Pour ce faire, comme la plupart des ordinateurs de la MAMA sont déjà connectés à

internet et sont branchés en réseau, il est possible d’opter pour un transfert des données par

internet.

Les données vont suivre les étapes suivantes :

D’abord, les opérations de caisse doivent être traitées sur Excel, ceci est aussi valable

pour le cas des bordereaux des encaissements (établis par le bureau d’agence/délégation).

Cela va rendre plus rapide la circulation des données traitées), qui facilitera ensuite les tâches

de l’unité comptable.

Puis, après la réception des pièces comptables, l’unité comptable instaurée au sein de

l’agence ou de la délégation va appliquer sur ces dernières la procédure proposée auparavant

avant de faire la saisie des données dans l’ordinateur sur EBP.

Ensuite, le responsable de cette unité va effectuer des vérifications sur les données

traitées et faire des corrections en cas d’erreur.

Enfin, les données traitées et vérifiées seront transmises au Siège par ce même

responsable par voie de courriers électroniques avec comme pièces jointes les fichiers Excel

(folio de caisse et Bordereau des encaissements).

L’envoi des pièces comptables au Siège (pour contrôle, vérification et archivage)

depuis les Agences et les Délégations se fera hebdomadairement (premier jour ouvrable de la

semaine suivante).

PDF Editor

Page 78: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

71

1-1-2- Réduction adéquate des va et vient des documents comptables (cas du

siège) :

Le va et vient trop fréquent des documents comptables représente tant de risques que

de menace dans l’organisation comptable et engendre des retards. Il se peut qu’à l’issu de ce

flux de va et vient, les documents peuvent être victime de perte ou d’égarement.

En outre, une décision unanime peut être source de conflits internes entre les

responsables.

Ainsi, nous proposons la solution suivante : Délégation de pouvoir qui va entraîner le

raccourcissement du circuit des documents (règlement des sinistres matériels)

La délégation de pouvoir va consister à donner plus de perspective aux deux

Directions (Sinistre et Financière) pour qu’elles puissent prendre des décisions sur le

règlement des sinistres. En effet, ce sont ces deux Directions qui sont les plus concernées par

les flux de données concernant les dossiers sinistres.

La délégation de pouvoir va aboutir sur un circuit raccourci des documents que nous

proposons ci-dessous :

Figure N°08 : Circuit raccourci des dossiers sinistres matériels

Source : personnelle

Ce circuit permet de diminuer le temps perdu lors des va et vient des documents

comptables et de gagner plus de temps dans le traitement des dossiers sinistres.

Direction Sinistre :

Réception de la déclaration, ouverture d’un dossier sinistre, analyse technique des dossiers (Service Sinistre Matérielle), transmission du dossier et des documents y afférents à la Direction Financière.

Direction Financière :

Analyse financière des dossiers, établissement de l’ordre de paiement, transmet cet ordre au Service Finance qui remet l’ordre à son tour au comptable responsable de l’établissement des chèques.

Service Comptabilité :

Etablissement du chèque pour le paiement, comptabilisation du chèque établi, envoi du chèque (original)

Chef comptable ou CDCF :

Vérification de l’écriture de comptabilisation, ordonne la comptabilisation du paiement (si accepté et approuvé), classement du chèque.

Service Comptabilité :

Comptabilisation du paiement et Classement du chèque.

PDF Editor

Page 79: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

72

Si dans l’ancien circuit, les adhérents sont obligés d’attendre des semaines voire des

mois avant qu’un dossier sinistre soit réglé, ce nouveau circuit leur satisfait en diminuant leur

temps d’attente à au moins une semaine.

1-1-3- Etablissement d’un calendrier de travail pour une bonne gestion du temps:

Nous avons constaté dans la précédente partie qu’il n’existe pas de calendrier de

travail formel au sein du Service Comptabilité. C’est pourquoi, les retards persistent dans

l’exécution des tâches.

Or, nous savons que sans un bon enchaînement des tâches, une organisation ne

fonctionnera pas correctement.

Nous conseillons alors au responsable qu’il est nécessaire d’établir un calendrier de

travail permettant de poser des délais pour l’exécution des tâches à temps et à bon terme.

Nous proposons alors un type de calendrier pouvant aboutir à un bon enchaînement

des tâches.

Tableau N°10 : Calendrier de travail proposé

1ère semaine 2ème et 3ème semaine 4ème semaine

Collecte des données,

dépouillement et

imputations comptables :

Réunion de tous les

documents de base: les bons

de commandes, toutes les

factures, les pièces

d’encaissement ou de

décaissement autre que les

factures (ordre de dépenses,

reçu de versement en

espèces…), les bons de

livraison ou de réception…

Imputation de toutes les

opérations aux comptes

correspondants.

Saisie des données dans les

journaux respectifs :

Saisie complète, enregistrement

chronologique, et conservation

sous haute surveillance des

données de base imputées (sous

EBP).

Préparation de l’édition de la

Balance (mensuelle) :

Généralement, l’édition de la

balance se fait chaque fin de

mois afin de s’assurer du

respect du principe de la partie

double, en d’autre terme, de

suivre la situation exacte de

chaque compte.

Source : Personnelle

PDF Editor

Page 80: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

73

1-2- Elaboration d’un manuel de procédure comptable :

Disposer d’un manuel de procédure comptable constitue l’assurance d’une bonne

organisation au sein du Service Comptabilité. Ceci permet, d’une part d’optimiser la qualité

des informations, et d’autre part, facilite toute opération de contrôle. Cette procédure doit

notamment être mise à jour par les programmes pour faciliter la compréhension du système

comptable qu’on met en place.

Pour sa formalisation, elle doit être écrite, distribuée aux divers agents affectés au sein

du Service Comptabilité et retrace les différentes étapes à suivre dans le traitement des

opérations comptables ainsi que les différents intervenants à chaque étape.

Trois étapes fondamentales doit figurer dans cette procédure : Contrôle et vérification

des pièces justificatives, ventilation des pièces comptables, traitement des pièces comptables.

1-2-1- Contrôle et vérification des pièces justificatives :

Il s’agit avant tout de s’assurer de l’existence de toutes les pièces et de leurs

authenticités (cachets ou signature autorisée) puis de contrôler l’exactitude des calculs, la

concordance entre les factures, les bons de commande et les bons de livraison ou de réception

et enfin de la certification du service fait s’il a eu lieu...

1-2-2- Ventilation des pièces comptables :

Les pièces comptables doivent être traitées en fonction de leur nature en vue de

couvrir les opérations qu’elles pourraient engendrer.

Prenons toujours comme exemple une opération d’achat d’immobilisation.

En principe l’achat peut se faire de deux manières différentes : achat à crédit et achat

au comptant.

Pour un achat à crédit, la ventilation des pièces se fait de la façon suivante :

- Un exemplaire de la facture classé en instance suivant l’ordre alphabétique (nom des

fournisseurs). Un échéancier est à établir avec l’accord des deux parties.

- Un deuxième exemplaire (original) est classé dans le chrono des achats

(comptabilisation des achats)

- Pour chaque règlement, le bon de caisse ou la copie du chèque et l’ordre de dépense

(OD) sont joints au troisième exemplaire de la facture et la liasse est classée par la

suite dans le chrono de trésorerie correspondant.

Dans le cas d’un achat au comptant, elle se présente comme suit :

- Un exemplaire de la facture (original) est classé dans le chrono des achats muni de la

mention « payé ».

- Un autre exemplaire est classé dans le chrono de trésorerie correspondant. PDF Editor

Page 81: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

74

A noter que l’original de la facture doit être apposé de la mention « bon à payer » et

les copies apposées de la mention « duplicata ne pas enregistrer » (en vue d’éviter une

double comptabilisation ou un double paiement).

1-2-3- Traitement des pièces comptables :

Le traitement des pièces comptables se déroule en quatre étapes : l’imputation des

pièces comptables par des cachets d’imputation, la saisie des pièces comptables, le contrôle

des saisies et enfin le classement des pièces.

1-2-3-1- L’imputation des pièces par des cachets d’imputations :

Après leur vérification et leur ventilation, les pièces comptables vont être imputées

aux opérations qu’elles couvrent. Cela va se faire par l’intermédiaire de cachets d’imputation,

qui notamment, contiennent les informations suivantes :

- Numéro et intitulé du journal devant contenir l’opération ;

- Date comptable correspondant à la date de saisie

- Numéro ou référence de la pièce comptable

- Numéro de compte dans lequel l’opération doit être imputée

- Montant Débit ou Crédit

Cette opération doit être faite obligatoirement par l’agent comptable avant la saisie.

1-2-3-2- Saisie des pièces comptables :

Après leur imputation, les pièces vont être transmises au Chef comptable ou au CDCF

pour contrôle des imputations. En cas d’erreur d’imputation, des corrections s’imposent et ce

n’est qu’après approbation des imputations que la saisie peut se faire.

La saisie consiste à faire entrer dans l’ordinateur les données comptables et ceci

suivant les règles et principes de comptabilisation recommandées par le PCAss.

Il est important de souligner que toutes les pièces saisies doivent porter une mention

attestant de ce fait. Ex : « Facture saisie le… sous le numéro… »

1-2-3-3- Contrôle des saisies :

Le Chef comptable ou le CDCF procède au contrôle des saisies par confrontation des

brouillards de saisie des opérations concernées avec les pièces comptables appropriées tout en

s’assurant du respect des règles et principes comptables admises et en vigueur.

En cas d’erreur, des corrections doivent se faire avant l’édition des journaux définitifs.

1-2-3-4- Classement des pièces comptables :

Après la saisie ainsi que leur contrôle, les pièces comptables vont être classées comme

suit :

- Numérotation séquentielle des pièces comptables en fonction de leur date d’arrivée. PDF Editor

Page 82: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

75

- Attribution d’un numéro d’ordre à chaque pièce.

- Classement de toutes les pièces numérotées par ordre chronologique dans les chronos

respectifs selon le journal auxiliaire de saisie comptable.

- Mettre sur le dos du chrono l’année, le mois, la nature de l’opération concernée.

1-3- Mise en œuvre d’un programme de recyclage, de rotation de poste et de recrutement :

La compétence et l’intégrité des membres du personnel constituent les garants d’une

information fiable au sein d’une organisation. Dans notre cas, il est nécessaire d’opérer des

programmes de recyclage, de recrutement et de rotation de poste.

1-3-1- Programme de recyclage :

Tout en sachant les faiblesses constatées au sein de l’équipe comptable, la mise en

ouvre de la procédure proposée sera accompagnée de différentes séances de recyclage des

comptables.

Toutefois, ce programme doit suivre un plan bien défini :

- Classer les besoins en recyclage selon le degré d’influence du changement subit par

chaque poste.

- Fixer et identifier les objectifs du recyclage : décrire explicitement les procédures à

appliquer (les étapes à suivre dans le traitement, les différents intervenants et leurs

rôles…)

- Voir quelles sont les ressources en main : salle de conférence, directives et consignes

professionnelles…

- Bien définir les détails des séances : son contenu, les participants, la stratégie de

remplacement des employés en formation, la date et l’heure, le lieu, les instructeurs,

les supports et outils de formations…

- Envisager ensuite de demander aux participants de partager les acquis avec leurs

collègues de travail après les séances.

- S’assurer que les participants comprennent les nouvelles procédures par des

évaluations (incitation à faire des commentaires et des remarques et mesurer l’impact

des séances).

Encore mieux, il est conseillé, afin de développer les connaissances des employés, de

solliciter la collaboration de spécialistes et d’experts en plus des responsables concernés de la

société.

Les coûts afférents au programme de recyclage se présentent comme suit :

PDF Editor

Page 83: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

76

Tableau N°11 : Les coûts afférents au programme de recyclage

Désignations Montant (en Ariary)

Honoraire du formateur 1 300 000

Indemnités du formateur interne 700 000

Loyer de la salle (si à l’extérieur) 500 000

TOTAL 2 500 000

Source : personnelle

1-3-2- Programme de rotation de poste :

Ce programme constitue une autre solution pour améliorer les niveaux intellectuels

des agents comptables. Après avoir pratiqué pour un moment assez long les acquis des

séances de recyclages, il est conseillé de faire des permutations sur les agents comptables

pour se faire transmettre les acquis.

1-3-3- Programme de recrutement :

Les tâches au sein du Service Comptabilité sont nombreuses. De plus, des contraintes

majeures (niveau d’instructions bas, et la non-maîtrise des outils informatiques) freinent le

développement des compétences et le nombre des agents comptables est insuffisant. Dans le

but d’apporter notre contribution, nous conseillons donc, compte tenu des améliorations que

nous envisageons d’apporter, de procéder à des recrutements.

Puisque nous voulons mettre en place des unités comptables (composées de 2

comptables et d’un Chef d’unité) au sein des Agences et Délégations, au total nous avons

besoins de 84 personnes.

Le recrutement doit, en outre, répondre au besoin ressenti par les responsables et les

candidats choisis doivent posséder le profil suivant :

Titulaire d’un Bacc+4 en gestion, option finance et comptabilité ou Audit et Contrôle

Au moins trois ans d’expérience dans le domaine financier et comptable

Connaissant assez les règles et les principes régissant la Comptabilité

Familier avec les outils de bureautique (WORD, EXCEL,...) et les logiciels comptables

(SAGE SAARI, CIEL COMPTA, EBP...)

Agé de plus de vingt cinq ans

Intègre, honnête et ayant beaucoup de maturité organisationnelle

Apte à travailler en équipe...

Les coûts afférents au programme de recrutement se présentent comme suit :

PDF Editor

Page 84: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

77

Tableau N°12 : Les coûts afférents au programme de recrutement

Désignations Quantité Prix unitaire Montant (en Ariary)

Parution de l’avis au

journal (21 jours)

3 40 000 2 520 000

Copies d’examen 200 300 60 000

Loyer de la salle (si à

l’extérieur)

600 000

TOTAL 3 180 000

Source : personnelle

Nous tenons à remarquer qu’il arrive parfois que même si les séances ont eu lieu et

que les objectifs sont atteints, des membres du personnel se résignent à refuser le changement.

C’est un comportement tout à fait légitime de leur part.

Quatre stratégies courantes sont susceptibles de lutter contre ce comportement chez le

personnel : l’information, la participation, le soutien et le support, la manipulation et enfin la

coercition.4

L’information consiste à combattre l’ignorance en indiquant et en expliquant aux employés ce

qu’ils auront à faire et pourquoi ils devront le faire. Les informations ne doivent en aucun cas

être opposées aux valeurs et croyances.

La participation doit être di-directionnelle, susciter des rencontres ou des discussions et créer

un climat de confiance et un esprit d’ouverture

Le soutien et le support consistent à encourager, soutenir et supporter les employés éprouvant

de l’insécurité face aux changements. L’instigateur du changement doit être patient et attentif

face aux différentes réactions des employés.

La manipulation, C’est relier les besoins des employés avec les objectifs visés

Quant à la coercition, il s’agit de mettre en place un système de promotion et de récompenses.

Section 2: Suggestions liées aux problèmes des procédures comptables

Compte tenu des anomalies que nous avons perçues, nous proposons les solutions ci-

après : la répartition correcte des tâches, l’informatisation de la tenue de la comptabilité, et

enfin le renforcement du contrôle des informations issues de la Comptabilité générale.

4 Cours de Management des Organisations, 4ème année PDF Editor

Page 85: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

78

2-1- Répartition correcte des tâches :

Nous avons constaté auparavant que la répartition des tâches au sein du Service

Comptabilité présente des proportions inégales. Ceci marque l’absence d’une bonne

organisation et limite le développement des connaissances du personnel.

Nous avons remarqué également l’existence de confusion des tâches.

Ainsi, compte tenu de la procédure proposée auparavant, nous proposons la répartition

qui suit :

Tableau N°13 : Nouvelle répartition des tâches au sein du Service Comptabilité

Aides comptables Comptables Chef Comptable

(Siège)/Responsable de

l’unité comptable

(Agences ou

Délégations)

CDCF

Dépouillement des

courriers ;

Vérification des

pièces justificatives ;

Imputation des

pièces comptables

par les cachets

d’imputation.

Ventilation des

pièces

comptables

Saisie des pièces

comptables

Classement des

pièces

comptables

Contrôle des imputations

Contrôle des saisies

Correction d’erreur

Contre-contrôle des

saisies.

Approbation des

écritures.

Etablissement et

édition des états

financiers.

Source : personnelle

Nous conseillons d’affecter la fonction de Chef du Service Finance à une personne

totalement indépendante du Service Comptabilité ; ceci est également valable pour les tâches

en relation directe avec le rôle d’agent financier, à savoir : enregistrement des entrées et

sorties de fonds (Caissier central et Caissiers Agences et Délégations), vérification des soldes

(Adjoint au Chef du Service Finance), rapprochement des données du Service Finance et du

Service Statistique et Réassurance (Chef du Service Finance)…

2-2- Informatisation de la tenue de la Comptabilité :

Le but de tout système comptable est de produire des informations fiables et

disponibles au moment voulu afin de pouvoir prendre des décisions. De plus, à la vue de

l’évolution croissante et rapide de la technologie, il est préférable d’informatiser le système

comptable.

PDF Editor

Page 86: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

79

La plupart des organisations évoluent d’un système manuel, en passant par un système

mixte d’outils sur papier et de tableur informatique (comme ce qui est du cas de la MAMA),

et enfin vers un seul système informatisé, qui est souvent constitué d’un ensemble de

plusieurs systèmes ou programmes plaçant les données dans des tableurs ou des bases de

données. En effet, actuellement, la disponibilité de technologies à coûts relativement faibles

permet facilement de passer d’un système manuel ou d’un système mixte au système

informatisé.

Prendre la décision d’informatiser le système comptable requiert des études et des

analyses suivant un plan bien élaboré à savoir : l’étude des besoins et des objectifs, l’étude de

l’état de préparation de l’organisation, préparation des documents et dossiers nécessaires,

l’installation du logiciel comptable et enfin, l’entrée des renseignements généraux sur la

MAMA pour initialisation du nouveau système informatisé.

2-2-1- Etude des besoins et des objectifs :

Dans notre cas, les responsables ressentent des besoins et des objectifs divers à savoir :

des informations opportunes et exactes pour prendre des décisions ; identifier et résoudre les

problèmes ; examiner les données sous divers angles pour prendre de bonnes décisions de

gestion ; préparer et émettre plusieurs rapports différents tout en présentant les informations

financières sous différents formats exigés par les organes directeurs, produire avec efficacité

et efficience.

2-2-2- Etude de l’état de préparation de l’organisation :

Cette phase est de la charge du CDCF assisté de plusieurs techniciens de la CIT qui

vont mettre en place toutes les formalités de la mise en place de l’informatisation.

Elle consiste à voir si l’organisation est prête à informatiser. En d’autre terme, vérifier

si tout le personnel clé participe au processus ; voir si nous disposons d’un personnel qualifié

pour faire fonctionner le système ; percevoir s’ils sont prêts à accepter le nouveau système ou

s’ils sont prêts à intégrer dans leurs emplois du temps des séances de formation ; voir si un

système manuel acceptable et fonctionnel est déjà en place ; déterminer l’existence d’un

budget pour la formation, l’entretien, le soutien et le perfectionnement du matériel

informatique et des logiciels ; …….la fiabilité du Service Electrique ; voir la disponibilité des

fonds nécessaires aux améliorations...

2-2-3- La mise en œuvre de l’informatisation :

Après avoir étudié toutes les possibilités d’appliquer l’informatisation, C'est-à-dire

l’étude des besoins et des objectifs… et terminé toutes les préparations, il s’en suit la mise en

œuvre de l’informatisation. PDF Editor

Page 87: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

80

Il consiste en la préparation des documents et des dossiers primaires renfermant les

renseignements généraux sur la MAMA, l’installation du logiciel comptable (EBP dans le cas

de la MAMA) au sein du Service Comptabilité (siège, Agences/Délégations) et enfin l’entrée

des données et renseignements primaires sur la MAMA pour initialisation du logiciel.

Cependant, vu les faiblesses du personnel comptable au niveau informatique et le

manque d’effectif en personnel comptable, sa mise en service reste limitée aux responsables

(au sein du siège uniquement) qui s’occupent à la fois de l’affectation comptable ainsi que du

contrôle des informations.

La formation que les responsables, avec assistance d’un ou de plusieurs spécialistes,

doit permettre de mettre à jour et de renforcer les connaissances du personnel en Comptabilité

(règles et principes comptables, environnement interne et externe du Service Comptabilité, les

résultats que les responsables attendent d’eux...) ; apprendre aux comptables comment

manipuler le logiciel EBP...

Ainsi, afin de rendre plus fiables les données, nous proposons les solutions suivantes :

mise en service générale du logiciel comptable EBP dans le traitement comptable;

informatisation du système des courriers; mise en œuvre d’une bonne méthode

d’enregistrement des opérations; un mode de classement des documents comptables assez

systématique.

2-2-3-1- Mise en service général du logiciel comptable EBP dans le traitement

comptable et mise en place d’unités comptables dans les Agences et Délégations :

Pour améliorer la qualité des informations fournies par le traitement comptable, il est

nécessaire de mettre en service d’une manière générale le logiciel EBP d’abord au sein du

Service Comptabilité siège et mettre en place des unités comptables dans les Agences et les

Délégations, ce qui implique que la comptabilité doit concerner tous les points de vente de la

MAMA.

Parlons d’abord d’EBP et ensuite organisons la mise en place des unités comptables

dans les Agences et les Délégations.

EBP est un logiciel multifonction (C'est-à-dire incluent le traitement de la gestion

comptable, la gestion des immobilisations, la gestion des stocks, la gestion de la paie, la

gestion du personnel et la gestion commerciale). A noter que ces fonctions sont indépendantes

les unes des autres, certaines d’entre elles peuvent avoir des relations.

Il facilite l’obtention de certains états financiers tel le compte de résultat ou le bilan à

partir de l’établissement préalable du journal, le grand-livre et la balance en faisant une saisie

unique à la manière d’un journal. PDF Editor

Page 88: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

81

Son adoption permettra au Service Comptabilité de faire le cadrage, le lettrage,

l’analyse, la correction et la codification des opérations.

Le cadrage permet au dirigeant à satisfaire son besoin d’avoir un aperçu global de la situation

pour prendre des dispositions utiles à la Mutuelle et par la suite prendre une décision dans un

prompt délai. Dans ce cas, le responsable du Service comptabilité est obligé de trouver des

moyens lui permettant de faciliter les tâches.

Avec EBP, il suffit de faire entrer toutes les données nécessaires et il se charge de leur

stockage et de leur comparaison. Ainsi, on peut voir, par exemple, les états des arriérés

(primes impayées)...

Ainsi, EBP aide et facilite le cadrage.

Le lettrage permet de distinguer les comptes soldés des comptes non soldés, donc, il peut faire

l’annulation automatique de ces derniers. Par exemple, il permet de distinguer les primes

payées des primes impayées.

Prenons comme exemple le cas du client RAKOTO qui se charge du paiement d’une

prime qui s’élève à 20000 le 01/01/N payable deux mois (fin février).

L’écriture se présente comme suit :

Date N° pièce N° de

compte

débit

N° de

compte

crédit

Libellé Echéance Débit Crédit

01/01/N xxxxx 467RAK Client

Rakoto

28/02/N 20000

01/01/N xxxxx 70201 Primes 28/02/N 20000

(Suivant émission de primes N°xxxxx)

A la fin du mois de février, l’échéance arrive et le client règle le montant de prime en

espèces. L’écriture se présente comme suit dans le journal caisse :

Date N° pièce N° de

compte

débit

N° de

compte

crédit

Libellé Echéance Débit Crédit

28/02/N xxxx 53 Caisse 28/02/N 20000

28/02/N xxxx 467RAK Client

Rakoto

28/02/N 20000

(Suivant pièces de caisse N°xxxxx)

PDF Editor

Page 89: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

82

L’écriture de lettrage se présente comme suit :

Code Date N°

pièce

N° de

compte

débit

N° de

compte

crédit

Libellé Lettrage Débit Crédit

OD 28/02/N

xxxx 467 RAK Client

Rakoto

FJK 20000

CAI 28/02/N xxxx 467RAK Client

Rakoto

FJK 20000

Suite à cette opération, nous pouvons dire que le client est totalement soldé.

Cependant, au cas où le client n’arrive pas à payer, il reste débiteur dans la situation

des tiers. L’envoi d’une lettre de rappel est à pourvoir.

Dans ce cas, l’écriture se présente comme suit :

Code Date N°

pièce

N° de

compte

débit

N° de

compte

crédit

Libellé Echéance Débit Crédit

OD

28/02/N xxxx 467RAK Client 28/02/N 20000

Concernant l’analyse, EBP permet d’analyser une situation quelconque, par exemple,

la situation de trésorerie d’une Délégation, situation des tiers... Il suffit de consulter tous les

renseignements de ces situations en regardant dans la rubrique Grand-livre en précisant les

numéros de compte concernés par la demande.

Ex : pour consulter la situation de trésorerie, il faut entrer tous les numéros de compte allant

de 52- Banque à 53- Caisse...

Concernant la correction, avec EBP, nous pouvons, en cas d’erreur, avoir la possibilité

de remplacer les données erronées immédiatement.

Quant à la codification, elle est obtenue par la création et la personnalisation du plan

comptable contenu dans EBP. Ce procédé facilite la recherche d’information et entraîne

l’absence de confusion entre les données.

Prenons, à titre d’exemple, le cas d’un fournisseur nommé RANDRIA.

PDF Editor

Page 90: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

83

Dans le domaine de l’Assurance, et selon le plan recommandé par le PCAss le compte

général fournisseurs et comptes rattachés porte le numéro 469. Afin de distinguer le

fournisseur RANDRIA des autres fournisseurs partenaires de la MAMA, nous pouvons lui

attribuer un compte individuel portant le numéro 469RAN000000...

Entrons à présent dans la mise en place d’unités comptables dans les Agences et

Délégations car l’informatisation du système des courriers en dépend largement.

Rappelons que la méthode actuelle, nous avons dit, engendre des retards et beaucoup

de perte de temps. Il nous est venu à l’esprit, pourquoi ne pas mettre en place des unités

comptables dans les Agences et les Délégations ? En effet, cela permet de gagner du temps

dans le traitement des informations et raccourcit par la suite le circuit comptable.

En conséquence, nous pouvons avoir des informations à jour puisque les données

seront traitées sur place par ces unités, puis l’envoi des données traitées se fera

immédiatement sur internet par voie de messages électroniques.

Nous conseillons donc à mettre en place un système comptable centralisateur au

niveau du Siège.

C’est alors que les informations suivront le circuit ci-après :

Figure 09 : Circuit de transmission des informations depuis les Agences/Délégations vers

le Siège

Source : personnelle

Nous observons ici que la transmission des informations suit plusieurs étapes à savoir :

Enregistrement des opérations d’encaissement de primes (1)

Dépouillement des opérations (2)

Caisse (3) (rapprochement)

Banque (3) (Rapprochement)

Journal auxiliaire Caisse (4)

Journal auxiliaire Banque (4)

Journal centralisateur (5)

Grand-livre

SIEGE SOCIAL

Balance (6)

Etats Financiers (7)

PDF Editor

Page 91: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

84

1ère étape : Enregistrement des opérations d’encaissement des primes

La caisse tient un rôle important dans la collecte des informations comptables en

effectuant d’une part, les paiements sur ordre de dépense (pré-numérotés), des différents

services en définissant clairement les paramètres comptables qui faciliteront une exploitation

informatique : code général comptable, code auxiliaire comptable, le cas échéant, code

catégorie du produit ou de la police d’Assurance, code service émetteur du document... (Voir

en Annexe), et d’autre part, des encaissements des primes en affectant directement ces fonds

au compte concerné, influencer un compte d’attente et demander l’affectation par un compte

de liaison. L’application se fera au moyen d’un document ressemblant à celui destiné aux

dépenses. Ceci nécessite également des indications paramétrables en vue d’une exploitation

informatique.

2ème étape : Dépouillement des opérations

Le dépouillement des opérations consiste à éclater les données suivant leur mode de

paiement (espèces ou chèques), distinguer les polices d’assurances selon leurs catégories et

type...

3ème étape : Vérification de concordance entre caisse et banque

Il s’agit de faire des rapprochements entre les soldes caisses et banques en vue de

s’assurer de la réalité de la situation.

4ème étape : Saisie des données comptables dans les journaux auxiliaires caisse et banque

Il s’agit de saisir dans les journaux auxiliaires caisse et banque toutes les opérations y

afférentes.

5ème étape : Centralisation au journal général au sein du Siège social, puis report dans le

grand-livre général.

Il s’agit de transférer par internet les données comptables traitées au sein des Agences

ou des Délégations vers le Siège social, pour être centralisées dans le journal général de la

Mutuelle. Pour ce faire, le siège doit établir des comptes de liaison pour donner une identité

unique aux agences et délégations.

La comptabilité siège peut utiliser le compte N° 471- compte d’attente à régulariser

pour identifier les agences et les délégations. Inversement, les agences et délégations pourront

utiliser le compte 18- compte de liaison des succursales pour communiquer avec le siège.

Considérons l’exemple suivant : le siège peut attribuer le N° 47101000 pour identifier

l’agence Besarety. Inversement, l’agence Besarety pourra utiliser le compte 18010000 comme

compte de liaison pour communiquer avec le siège.

PDF Editor

Page 92: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

85

Cette transmission sera suivie de l’envoi des pièces comptables après une semaine au plus

tard.

6ème étape : Etablissement des balances

7ème étape : Etablissement des états financiers

Ceci aura pour conséquence l’allègement du circuit comptable et entraîne une

modification sur l’organigramme de la Direction Financière.

Toutefois, le transfert des données par internet comporte des risques, à savoir :

l’existence des virus qui peuvent endommager les données, les logiciels espions qui peuvent

nuire à la confidentialité, les erreurs de frappe fait par l’opérateur, pouvant entraîner la perte

des données.(adresse e-mail erronée).

L’allègement du circuit comptable parce qu’actuellement, l’attente de l’envoi des

courriers depuis les agences et les délégations entraîne beaucoup trop d’attente pour les

responsables et provoquent des frustrations chez les comptables travaillant au Siège.

Figure N°10 : Nouvel organigramme de la Direction Financière

Source : personnelle

Directeur Financier

Chef du Département Comptabilité et Finance

Chef du Service Comptabilité

Chef du Service Finance

Comptables Sièges

Comptables Agences et Délégations

Encaisseurs

Caissier central

Caissiers Agences et Délégations

Contrôleur de gestion

Sec. DF

PDF Editor

Page 93: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

86

L’organigramme que nous proposons ici nous montre des modifications sur la

structure de la Dir. Fin.

Nous observons ici que les deux services Comptabilité et Finance sont bien séparés

l’un de l’autre. Leurs tâches étant distinguées, de nouveaux postes sont à pourvoir (Chef du

Service Comptabilité, les postes de comptable qui vont travailler dans les Agences et les

Délégations).

Nous voulons mettre en place un système comptable pouvant nous procurer des

informations rapides, à jour et fiables. Et nous pensons que l’organigramme proposé est

adapté à ce système. Ceci constitue un plus puisque le système actuel ne nous permet pas de

se procurer d’informations rapides et à jour alors que celui proposé permettra de réduire voire

effacer complètement les retards.

2-2-3-2- Mise en œuvre d’une bonne méthode d’enregistrement des

opérations :

Nous proposerons ici quelques méthodes courantes qui pourront aider à faciliter

l’enregistrement des opérations comptables au sein de la MAMA.

Rappelons que nous optons pour un système comptable informatisé centralisateur au

niveau du siège. Nous devrons ainsi tenir au moins huit (8) journaux auxiliaires dont : un

journal des achats (JACH), un journal des encaissements de primes (JEP), un journal de caisse

(JCAI), un journal de Banque (JBNQ), un journal des opérations diverses (JOD), un journal

des stocks (JSTK), un journal des immobilisations (JIMMO), un journal des salaires (JSAL).

- Le journal des Achats : enregistre toutes les opérations relatives aux achats effectuées par la

Mutuelle.

En général, l’achat peut se faire de deux manières : achat à crédit et achat au comptant.

Achat à crédit : Considérons l’exemple suivant concernant les opérations suivantes :

Achat de petits matériels pour un montant de 350 000 Ar HT le 02/02/N (la somme est

payable à la fin du mois) ; achat de fourniture d’entretien : 125 000 Ar HT le

05/02/N (somme payable le 15 du mois); achat de fournitures informatiques pour un montant

de 80 000 Ar HT le 12/02/N (somme payable à la fin du mois)

(1) Constatation de la charge :

Débit : Compte de charge du montant hors taxe de la facture de biens et services

Compte de TVA déductible sur achat.

Crédit : Compte de fournisseur de biens et services du montant TTC de la facture.

PDF Editor

Page 94: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

87

Journal auxiliaire Achat

Date Libellés N° Facture Comptes à débiter Comptes à

créditer

02/02/N Achat de petits matériels Fac N°xxxx 9105 4456 469MRB

02/02/N Achat de petits matériels 350 000 70 000 420 000

05/02/N Achat de fournitures

d’entretien

Fac N°xxxx 9104 4456 469BAL

05/02/N Achat de fourniture

d’entretien

125 000 25 000 150 000

12/02/N Achat de fournitures

informatiques

Fac N°xxxx 9102 4456 469HAY

12/02/N Achat de fournitures

informatiques

Fac N°xxxx 80 000 16 000 96 000

TOTAL 666 000 666 000

(2) au moment du règlement de l’achat :

Journal auxiliaire Caisse

Date Libellés Références Comptes à

débiter

Comptes à

créditer

15/02/N Règlement de l’achat de

fournitures d’entretien

PC N°xxxx 469BAL 53

15/02/N Règlement de l’achat de

fournitures d’entretien

150 000 150 000

28/02/N Règlement de l’achat de

petits matériels

PC N°xxxx 469MRB 53

28/02/N Règlement de l’achat de

petits matériels

420 000 420 000

28/02/N Règlement de l’achat de

fournitures informatiques

PC N°xxxx 469HAY 53

28/02/N Règlement de l’achat de

fournitures informatiques

96 000 96 000

TOTAL 666 000 666 000

PDF Editor

Page 95: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

88

(3) Cas de retour de marchandise : Supposons que le Magasinier a constaté des articles non-

conformes à la commande lors de la livraison le 15/02/N, un rabais de 5% est accordé par le

fournisseur.

Débit : Compte du fournisseur de biens et service

Crédit : Compte de charge

Journal auxiliaire Achat

Date Libellés N° Facture Comptes à

débiter

Comptes à

créditer

15/02/N Retour de marchandises Fac. Av

N°xxxx

469MRB 4456 9105

15/02/N Retour de marchandises 399 000 66 500 332 500

TOTAL 399 000 399 000

Achat au comptant :

Débit : Compte de charge du montant hors taxe de la facture

Compte de TVA déductible sur achat

Crédit : Compte de trésorerie du montant TTC de la facture

Reconsidérons l’exemple précédent et optons pour le cas d’un achat au comptant

Journal auxiliaire Caisse

Date Libellés Référence Comptes à débiter Comptes à

créditer

02/02N Achat de petits matériels PC N°xxxx 9105 4456 53

02/02/N Achat de petits matériels 350 000 70 000 420 000

05/02/N Achat de fournitures

d’entretien

PC N°xxxx 9104 4456 53

05/02/N Achat de fournitures

d’entretien

125 000 25 000 150 000

12/02/N Achat de fournitures

informatiques

PC N°xxxx 9102 4456 53

12/02/N Achat de fournitures

informatiques

80 000 16 000 96 000

TOTAL 666 000 666 000

PDF Editor

Page 96: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

89

- Le journal des immobilisations : enregistre toutes les opérations relatives aux

immobilisations. Afin d’illustrer, deux cas vont être étudiés, à savoir : l’acquisition d’une

voiture de service et le cas des immeubles.

Prenons exemple sur le cas d’acquisition d’une voiture de service le 15/03/N pour un

montant de 25.000.000 Ar, et dont la durée d’utilité est estimée à dix (10) ans.

Entrée du bien à l’Actif :

(1) Achat auprès d’un fournisseur d’immobilisation :

Débit : Compte de charge du montant HT du coût d’acquisition.

Compte de TVA déductible sur achat.

Crédit : Compte de fournisseurs d’immobilisation du montant TTC du coût d’acquisition.

Journal auxiliaire Achat

Date Libellés N° Facture Compte à débiter Comptes à

créditer

15/03/N Achat d’une voiture Fac N°xxxx 91051 4456 469CON

15/03/N Achat d’une voiture 25 000 000 5 000 000 30 000 000

(2) Dans le cas où il y a subvention reçue :

Débit : Compte d’immobilisation de la valeur approchée ou réelle du bien acquis.

Crédit : Compte de subvention d’équipement.

Supposons que nous avons reçu de l’Etat une subvention d’équipement d’un montant

de 15 000 000 Ar.

Journal auxiliaire Immobilisation

Date Libellés Comptes à débiter Comptes à créditer

15/03/N Réception de la

subvention

225112 131

15/03/N Réception de la

subvention

15 000 000 15 000 000

(3) Dans le cas où il y a paiement direct par les bailleurs de fonds (financement extérieur) :

Débit : Compte d’immobilisation de la valeur approchée ou réelle du bien acquis.

Crédit : Compte de subvention d’équipement.

PDF Editor

Page 97: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

90

Journal auxiliaire Immobilisation

Date Libellés Compte à débiter Compte à créditer

15/03/N Réception de la

subvention

225112 131

15/03/N Réception de la

subvention

15 000 000 15 000 000

Opération de fin d’année :

(1) Constatation de l’amortissement :

Débit : Compte de dotation (charge) du montant de l’annuité

Crédit : Compte d’amortissement du montant de l’annuité

Journal auxiliaire Immobilisation

Date Libellés Comptes à débiter Comptes à créditer

31/12/N Constatation de

l’amortissement

6811 28225112

31/12/N Constatation de

l’amortissement

625 000 625 000

Notons que pour les biens reçus par subvention, il y a lieu de reprendre chaque année

la subvention du montant de la dotation annuelle, soit :

(2) Virement de la subvention au compte de résultat :

Débit : Compte de subvention du montant de la dotation annuelle

Crédit : Compte de produits du montant de la dotation annuelle

Journal auxiliaire des opérations diverses

Date N° débit N° crédit Libellés Débit Crédit

31/12/N 131 Subvention

d’équipement

375 000

31/12/N 754 Q.p de subvention viré

au compte de résultat

375 000

(suivant reprise de la dotation sur la subvention reçue)

Le tableau ci-dessous nous montre d’une part le suivi des dotations aux

amortissements, et d’autre part, le suivi des subventions reportées au compte de résultat ainsi

que leur incidence sur le résultat.

PDF Editor

Page 98: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

91

Sachant que l’amortissement suit un plan d’amortissement linéaire, la valeur de la

dotation est égale à 2 500 000 et celle de la subvention reportée annuellement au compte de

résultat s’élève à 1 500 000. Concernant l’année N et N+10, comme le bien est acquis au mois

de mars de l’année N, la valeur sera calculée au prorata de la période encourue, en d’autre

terme des valeurs respectives de 625 000 (année N) et de 1 875 000 (N+10) pour la dotation

aux amortissements et des valeurs de 375 000 (année N) et de 1 125 000 (N+10) pour la

subvention.

Tableau N°14 : Amortissement du bien acquis, la part de subvention reportée au compte

de résultat et leur incidence sur le résultat

Années Dotations aux amortissements Subventions reportées au compte

de résultat

Incidence

sur le

résultat

N 25 000 000*10%*3/12= 625 000 15 000 000*10%*3/12= 375 000 (250 000)

N+1 25 000 000* 10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+2 25 000 000* 10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+3 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+4 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+5 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+6 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+7 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+8 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+9 25 000 000*10%= 2 500 000 15 000 000*10%= 1 500 000 (1 000 000)

N+10 25 000 000*10%*9/12= 1 875

000

15 000 000*10%*9/12= 1 125

000

(750 000)

Source : personnelle

Sortie d’immobilisation :

Supposons que suite à une décision de la Direction, ainsi amortie pour 15 625 000, la

voiture a été cédée le 01/01/N+6 pour un montant de 18 000 000 Ariary.

(1) Dotation complémentaire :

Débit : Compte de dotation du complément d’amortissement sur l’année avant la cession.

Crédit : Compte d’amortissement du complément d’amortissement sur l’année avant la

cession

PDF Editor

Page 99: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

92

Journal auxiliaire Immobilisation

Date Libellés Comptes à débiter Comptes à créditer

01/01/N+6 Dotation complémentaire 6811 28225112

01/01/N+6 Dotation complémentaire 2 500 000 2 500 000

(2) Constatation de la sortie d’actif :

Débit : Compte d’amortissement d’immobilisation

Compte de plus ou moins values sur cession d’immobilisation

Crédit : Compte d’immobilisation de la valeur brute figurant au bilan

Journal auxiliaire Immobilisation

Date Libellés Comptes à débiter Comptes à créditer

01/01/N+6 Sortie d’actif et

annulation

d’amortissement

28225112 652 225112

01/01/N+6 Sortie d’actif et

annulation

d’amortissement

15 625 000 9 375 000 18 000 000

(3) Constatation de la vente :

Débit : Compte de créances sur cession d’immobilisation

Crédit : Compte de plus values sur cession d’immobilisation

Journal auxiliaire des opérations diverses

Date N° débit N° crédit Libellés Débit Crédit

01/01/N+6 462 Créances sur cession

d’immobilisation

18 000 000

01/01/N+6 752 Plus values sur cession

d’immobilisation

18 000 000

(Suivant constatation de la vente)

(4) Constatation de la plus ou moins value :

Il s’agit de solder le compte 652 pour ne faire apparaître que la plus value nette de

cession.

Débit : Compte de plus value sur cession d’immobilisation

Crédit : Compte de moins value sur cession d’immobilisation

PDF Editor

Page 100: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

93

Journal auxiliaire des opérations diverses

Date N° débit N° crédit Libellés Débit Crédit

01/01/N+6 752 Plus-value sur

cession d’immo.

9 375 000

01/01/N+6 652 Moins value sur

cession d’immo.

9 375 000

(Suivant constatation de la plus ou moins value)

La plus value nette de cession correspond alors au solde final du compte 752 qui est

égale à : PVN= 18 000 000 – 9 375 000= 8 625 000

(5) Régularisation des subventions d’investissement :

Débit : Compte de subvention d’investissement du montant de la dotation aux amortissements

de l’exercice

Crédit : Compte de reprises sur amortissement du montant de la dotation de l’exercice.

Journal auxiliaire des opérations diverses

Date N° débit N° crédit Libellés Débit Crédit

01/01/N+6 132 Subventions

d’investissement

2 500 000

01/01/N+6 781 Reprise sur

amortissements

2 500 000

(Suivant régularisation des subventions d’investissement)

Concernant les immeubles de la MAMA, ces derniers se divisent en deux groupes : les

immeubles destinés à être utilisés à des fins administratives et les immeubles de placements.

Ils sont tous les deux soumis aux mêmes règles d’évaluation et de comptabilisation

régissant les immobilisations corporelles.

Prenons le cas du bâtiment B au sein du Siège dont une partie sert de bureau au

Service Enquête, une partie est louée par une imprimerie, et une dernière partie sert de point

de vente à l’Homéopharma

Pour faciliter leur comptabilisation, un barème exprimé en pourcentage permettra d’en

faire le suivi : 60% pour l’imprimerie, 30% pour le Service Enquête, et 10% pour

Homéopharma. Supposons que ce bâtiment s’élève à 125 000 000 Ariary, nous pouvons

répartir donc les valeurs de la façon suivante :

60% (imprimerie) : 75 000 000 Ariary

PDF Editor

Page 101: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

94

30% (Service Enquête) : 37 500 000 Ariary

10% (Homéopharma) : 12 500 000 Ariary

La distinction étant faite, Il faudra ensuite appliquer sur chacun les règles d’évaluation

et de comptabilisation propre à chaque catégorie.

- Le journal des opérations diverses : enregistre les opérations sur les salaires et autres

opérations non prises en compte par les journaux précédents.

Supposons que le salaire brut d’un employé s’élève à 500000 Ariary.

Rémunération à verser au personnel :

(1) Constatation des rémunérations :

Débit : Compte des charges du personnel du montant total des rémunérations brutes

Crédit : Compte de personnel, rémunérations dues

Comptes relatifs aux avances et acomptes (s’il existe)

Comptes des retenues sur salaires et autres retenues

Journal auxiliaire des opérations diverses

Date Libellés Comptes à

débiter

Comptes à créditer

30/06/N Constatation des

salaires

941 421 432 4372 446

30/06/N Constatation des

salaires

500 000 488 000 5 000 5 000 2 000

TOTAL 500 000 500 000

(2) Règlements des sommes dues :

Débit : Compte de personnel, rémunérations dues (nets à payer)

Crédit : compte de trésorerie

Journal auxiliaire Caisse

Date Libellés Référence Comptes à

débiter

Comptes à

créditer

30/06/N Règlement des sommes

dues

PC N°xxxx 421 53

30/06/N Règlement des sommes

dues

488 000 488 000

TOTAL 488 000 488 000

PDF Editor

Page 102: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

95

- Le journal des stocks : enregistre les opérations relatives au stock et ses mouvements.

Traitement des stocks en fin d’exercice :

Débit : Compte de variation des stocks du montant des stocks en début d’exercice

Crédit : compte de stock

Débit : Compte de stocks du montant des stocks finaux inventoriés

Crédit : Compte de variation des stocks

- Le journal de trésorerie : enregistre toutes les opérations d’entrées ou de sorties de fonds.

Opération de virement :

Débit : Compte de virement interne lors des versements d’espèces.

Crédit : Compte de caisse du montant versé/

Débit : Compte de la banque concernée à la réception de l’avis du relevé ou de l’avis de crédit

Crédit : Compte de virement interne du montant versé figurant sur le relevé.

N.B : On procède à l’opération inverse lorsqu’il s’agit d’un prélèvement auprès de la banque

pour approvisionnement de la caisse ou d’un autre compte bancaire.

Puisque nous avons opté pour un système informatisé centralisateur au siège, la

centralisation des comptes doit se faire normalement à chaque fin de mois. Afin d’illustrer ce

qui a été dit, prenons comme exemple le cas des opérations d’achat de caisse et des opérations

diverses. La centralisation de ces comptes se présente comme suit :

Pour l’Achat :

Journal centralisé des opérations d’achat (au niveau du siège)

N° de compte

Débit

N° de compte

Crédit

Intitulés Mouvements

Débit

Mouvements

Crédit

4456

469

9102

9104

9105

4456

469

TVA déductibles sur achat

TVA déductible sur achat

Fournisseurs

Fournisseurs

Achat de fournitures info.

Achat de fournitures d’ent.

Achat de petits matériels

111 000

399 000

80 000

125 000

350 000

66 500

666 000

332 500

Total des comptes du Bilan 510 000 712 500

Total des comptes de gestion 555 000 332 500

Total du journal centralisé 1 065 000 1 065 000

PDF Editor

Page 103: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

96

Pour les opérations de caisse :

Journal centralisé des opérations sur Caisse (au niveau du siège)

N° de compte

Débit

N° de compte

Crédit

Intitulés Mouvements

Débit

Mouvements

Crédits

421

469

53

Personnels, rémunérations

dues

Fournisseurs

Caisse

488 000

646 000

1 134 000

Total des comptes du Bilan 1 134 000

Total des comptes de gestion 1 134 000

Total du journal centralisé 1.134 000 1 134 000

Pour les opérations diverses :

Journal centralisé des opérations diverses (au niveau du siège)

N° de compte

Débit

N° de compte

Crédit

Intitulés Mouvements

Débit

Mouvements

Crédit

131

132

462

752

941

421

432

4372

446

652

752

754

781

375 000

2 500 000

18 000 000

9 375 000

500 000

488 000

5 000

5 000

2 000

9 375 000

18 000 000

375 000

2 500 000

Total des comptes du Bilan 9 875 000 500 000

Total des comptes de gestion 20 875 000 30 250 000

Total du journal centralisé 30 750 000 30 750 000

PDF Editor

Page 104: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

97

A titre de remarque :

(1) Il importe de préciser ici que les écritures ci-dessus sont des simulations permettant

d’aider les responsables à la formation des comptables.

Vu les faiblesses mentionnées auparavant, les écritures reçues par les responsables via

les opérations de prises en charge comportent souvent trop d’erreurs et provoquent des pertes

de temps aux responsables à cause des corrections à faire.

(2) Nous pouvons remarquer en exemple l’existence de comptes de classe 9. La classe 9 a été

créée par la MAMA afin de classer les charges par nature (la classe 6 enregistre uniquement

les charges sur sinistre)

2-2-3-3- Mise en œuvre d’un mode de classement assez systématique :

Afin de mieux arranger le classement des documents comptables et pour une rapidité

de recherche de l’information, nous proposons le système de classement ci-après : reclasser

les documents comptables ; trouver un meilleur lieu d’archivage à proximité des bureaux du

Service comptabilité et enfin mettre en place un système de codification.

Le reclassement consiste à transférer les documents anciens (vieux de plus de deux ans)

depuis les placards en archives.

Pour ce faire, le responsable regroupe les documents qu’il juge inutiles suivants leur

type et surtout suivant leur numéro d’ordre de passation.

Après, il les envois en archive pour leur classement définitif. Ce classement, doit en

outre, être systématique, à chaque fois que les placards commencent à se remplir.

En conséquence, il y aura assez d’espace pour recevoir d’autres documents et rend la

recherche plus facile.

Toutefois, il importe de classer les documents suivant les ventilations effectuées par

les comptables. Nous conseillons de mettre les pièces dans des classeurs à leviers portant le

nom des journaux auxiliaires respectifs où les opérations sont enregistrées (achat de biens et

services, encaissement de prime, opérations diverses...)

Les documents seront classés dans ces classeurs suivant le mois où les opérations se

déroulent (de Janvier à Décembre). Le principe à mettre en œuvre est que les pièces les plus

anciennes se placent en bas et les pièces plus récentes en haut.

Concernant la nécessité d’un meilleur lieu de rangement, ceci peut rendre plus rapide

les recherches d’informations.

En plus, la personne responsable de l’archivage doit être une personne dépendant de la

Direction Financière afin d’éviter de long processus frustrant, générant toujours des attentes.

PDF Editor

Page 105: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

98

Les pièces comptables et tous les autres documents doivent être classés de manière à

ce qu’ils puissent être retrouvés à l’endroit et au moment opportun que les responsables jugent

nécessaire de les consulter.

Mise en place d’un système de codification permettant d’améliorer le classement et de

faciliter la recherche des informations au cas où les responsables ou par conséquent les

dirigeants en demandent.

Or, améliorer le classement n’est pas suffisant pour rendre plus rapide la recherche

d’informations. Notre système étant informatisé, nous devons trouver le moyen de pouvoir

faire une exploration informatique de ces informations. C’est ainsi qu’il est important de

mettre en place un système de codification.

Lors de la réception d’une pièce quelconque, l’agent responsable de la réception

attribuera un numéro d’ordre qui va faciliter sa lecture lors de la recherche.

Cette codification se présentera comme ce qui suit :

Les trois premières lettres représentent le sigle de l’Agence ou Délégation d’origine de la

facture.

Les deux premiers chiffres représentent le code activité5.

Les deux chiffres suivants représentent le mois qui concerne l’opération.

Les deux chiffres suivants représentent l’année de l’opération.

Et enfin les trois derniers chiffres représentent la chronologie.

Prenons à titre d’exemple la recherche d’une facture d’achat de fournitures de bureau.

FAC N°AIS011108012. Il s’agit de la facture d’achat de fournitures de bureau du 11

Novembre 2008 numéro12.

A titre de remarque, notons que pour que les nouveaux matériels soient toujours

performants, la Mutuelle doit disposer d’agent spécialisé en maintenance informatique et des

dépanneurs disponibles à tout moment. Ils auront pour responsabilité de faire des inventaires

périodiques sur l’état des machines (performance), l’état des connections pour éviter les

retards.

2-3- Renforcement du contrôle des informations issues de la Comptabilité générale :

Afin de rendre encore plus fiables les informations issues de la Comptabilité générale,

nous proposons de renforcer le contrôle des opérations comptables à tous les niveaux.

Pour ce faire, il est indispensable de mettre à jour régulièrement les procédures et les

diffuser à toutes les personnes concernées ; disposer d’un plan comptable interne, soumis

5 Cf. voir en Annexe 4 PDF Editor

Page 106: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

99

généralement à un contrôle approprié par le conseil d’administration, par exemple ; mettre en

œuvre une procédure de mise à jour des livres légaux.

Nous sommes alors amenés à préciser l’importance du contrôle dans un système de

gestion (en générale) et en particulier au niveau de la comptabilité. Ainsi, deux points seront

mis en exergue ici, à savoir : La mise en place d’un outil de contrôle de gestion qui est le

tableau de bord de gestion, d’une part, et la mise en œuvre d’un contrôle adéquat des

informations financières, d’autre part.

2-3-1- Mise en place d’un outil de contrôle de Gestion :

Pour un bon pilotage du système et afin de mettre à jour régulièrement les

informations essentielles à la prise de décision, nous allons mettre en place un outil de

contrôle de gestion à savoir, le tableau de bord de gestion6.

Le tableau de bord accompagne et assiste le budget dans la gestion à court et moyen

terme de l’utilisation des ressources et leur diffusion dans les différents centres de

responsabilité.

La fonction du tableau de bord ressemble de près à la fonction de reporting puisque les

deux consistent en la remontée régulière d’une information formalisée vers la hiérarchie.

Toutefois, la différence réside dans le fait que le tableau de bord représente un

instrument de synthèse permettant de connaître en permanence et avec une mise à jour la plus

rapide possible les données nécessaires à l’action de court terme et au contrôle des

responsabilités déléguées.

C’est également un ensemble d’informations présentées de façon synthétique destinées

au pilotage de l’entreprise et de ses centres de responsabilités.

Les tableaux de bords sont : d’une part centrés sur les facteurs clés du succès de

l’entreprise et d’autre part adaptés à un responsable. En général, ils ne comportent qu’un petit

nombre d’indicateurs qui sont non seulement financiers mais aussi physiques, voire

qualitatifs.

La construction d’un tableau de bord requiert toutefois la définition des objectifs de

l’entreprise, la détermination des facteurs clés de succès permettant d’atteindre ces objectifs et

enfin la sélection des indicateurs représentatifs de ces facteurs clés de succès.

La définition des objectifs repose sur une réflexion concernant les missions du centre

de responsabilité et les principaux objectifs (quantitatif ou qualitatif) qui lui sont assignés.

6 Cours de Contrôle de Gestion, 4ème Année, 2009 PDF Editor

Page 107: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

100

Prenons comme exemple les cas suivant :

Objectif quantitatif : conquérir une part de marché plus élevé (10% ou 20% de plus), accroître

le Chiffre d’affaires, diminuer un coût, améliorer la rentabilité des Actifs…

Objectif qualitatif : améliorer la qualité des services rendus, respecter les échéances de

règlement…

La détermination des facteurs clés de succès consiste à déceler les faits générateurs du

succès, à savoir : des compétences distinctives, des performances minimum à réaliser dont

l’insuffisance compromettrait la position de l’entreprise face à ses concurrents et qui pourrait

même entraîner son élimination.

En outre, elle passe par deux étapes, dont :

Etape 1 : Etablissement de la liste complète des facteurs conditionnant le succès d’un centre

de responsabilité.

Etape 2 : Elimination des facteurs moins importants et regroupement des facteurs restants. A

l’issu de cette étape, il ne doit rester que trois à huit facteurs éventuellement décomposés en

sous facteurs.

La sélection des indicateurs, quant à elle, consiste à la mise en place d’un système de

mesure (données chiffrées) permettant d’exprimer l’évolution des facteurs clés de succès.

Par exemple, si nous voulons produire à moindre coût, l’indicateur représentatif

pourrait être le suivant : [(Coût réel – Coût préétabli)/Coût préétabli]

Toutefois, nous pouvons rencontrer couramment des indicateurs adaptés aux

différentes fonctions se trouvant au sein de l’entreprise. Nous pouvons les utiliser à titre

indicatif et nous saurons être exhaustives. En cas de mise en place d’un tableau de bord pour

des responsables, nous pouvons partir de la liste proposée ci-après et analyser leur utilité au

travers des critères suivant :

Les indicateurs sont ils existants ? Indispensables ? Utiles ? Intéressants ?

Ci-après quelques indicateurs que nous pouvons rencontrer fréquemment en entreprise

et qui peut nous aider dans la construction des tableaux de bord qui nous sont nécessaires dans

le pilotage de l’organisation :

- La fonction Commerciale :

Indicateurs économiques : part de marché total, chiffres d’affaires total, marge totale,

résultat…

Indicateurs physiques : activités (nombre de nouveaux clients), qualité (indice de

satisfaction des clients, taux de fidélisation, nombre de réclamations ou de litiges traités…),

délais (gestion des retards, respect des échéances) PDF Editor

Page 108: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

101

Autres indicateurs : indicateurs d’éclairage (croissance du marché, suivi des part de

marché et des prix des concurrents,…), indicateurs humains (effectif, embauche démission

licenciement…)

- La fonction Achat :

Indicateurs économiques : Montant annuel des achats, condition de paiement négociée,

dépenses de fonctionnement, coût moyen de recherche de fournisseurs…

Indicateurs physiques : Nombre de demande d’achat, nombre d’appel d’offre, nombre

de compte fournisseur…

Indicateurs d’activités : nombre de commande passé en urgence, taux de couverture

des besoins…

Indicateurs de productivité : Délai moyen de traitement de commande, coût moyen de

recherche d’informations.

Autres indicateurs : Indicateurs d’éclairage (suivi des projets, carnet de commande, fiabilité et

solvabilité des fournisseurs…), indicateurs humains (effectif, embauche…)

- La fonction Ressources Humaines :

Indicateurs économiques : budget de formation, coût moyen des recrutements, budget

de fonctionnement de la fonction Ressources Humaines…)

Indicateurs physiques : Activités (nombre de personnel recruté, nombre de stagiaire,

nombre de candidature spontanée… Qualité (nombre de départ en période d’essai, nombre de

promotion,…).

Indicateurs de productivité : délai moyen de recrutement, effectif de la

fonction/effectif total,...

Autres indicateurs : Indicateurs d’éclairage (prévision de départ à la retraite, prévision

de nouveaux postes…), …

- La fonction administrative et comptable :

Indicateurs économiques : Délai de règlement des fournisseurs, frais financiers,

rentabilité de projet d’investissement…

Indicateurs physiques : Activités (nombre de mouvements enregistrés, nombre de

salariés gérés…), qualité (nombre de corrections ultérieures, présentation éclatée des

documents, nombre d’anomalies, écarts significatifs…

Indicateurs de productivité : Nombre de pièces comptables/agent, délais d’émission

des informations, délai de traitement des factures…

PDF Editor

Page 109: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

102

Autres indicateurs : Indicateurs d’éclairage (suivi de projet d’informatisation ou de

décentralisation), indicateur humain (qualification du personnel, plan de formation,

absentéisme).

Nous proposons ainsi une présentation du tableau de bord de la manière suivante:

Tableau N°15 : Présentation du tableau de bord

Centre ou Activité Indicateurs

Réalisations N Réalisations

N-1

Objectifs

Mois Cumul Mois Cumul Mois Cumul

TOTAL

Source : personnelle

Il est important de souligner ici que la périodicité d’un tableau de bord peut être

journalier, hebdomadaire ou mensuel… Mais une périodicité mensuelle est favorable est

satisfaisante pour la Mutuelle puisqu’elle établie un budget dont le découpage est

généralement mensuel. Ceci en effet facilite l’établissement du tableau de bord en fin de mois.

En plus du tableau de bord, il est conseillé de posséder des données à jour concernant

tous les mouvements d’entrées ou de sorties de ressources afin de pouvoir faire des

comparaisons entre les enregistrements.

2-3-2- Mise en œuvre de contrôle adéquat des informations financières :

Le pilotage du système n’est pas du tout suffisant. Ainsi, il est plus sage de mettre en

œuvre des contrôles de façon à ce que les informations soient réelles, exhaustives et

pertinente… C'est-à-dire représentatives des opérations enregistrées.

PDF Editor

Page 110: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

103

Divers contrôles peuvent être mis en œuvre, à savoir : le contrôle de vraisemblance, le

contrôle de cohérence, le contrôle physiques…

Le contrôle de vraisemblance consiste à vérifier si les informations se recoupent entre

elles.

Considérons l’exemple suivant.

Créances en ouverture : 1 200 000 Ar Créances à la clôture : 30 000 000 Ar

Ventes TTC : 100 000 000 Ar Recettes sur créances : 80 000 000 Ar

TVA : 20 000 000 Ar

Suite au test de vraisemblance, nous observons les résultats ci-après :

Au départ : 1 200 000

Ventes TTC : 100 000 000

TVA : 20 000 000

121 200 000

Créances à la clôture 30 000 000

Encaissements 91 000 000 qui est totalement différent de 80 000 000

Le contrôle de cohérence consiste à vérifier de façon sommaire si les données

comptables se recoupent avec les données techniques et de gestion (confrontation des données

de la Comptabilité générale et de la Comptabilité analytique). En d’autre terme, il s’agit de

déterminer s’il existe des disparités entre les données.

Le contrôle physique consiste à effectuer l’inventaire des données de base qui a permis

la constitution des données finales. Il s’agit de vérifier si la situation qu’on a vue de nos

propres yeux correspond correctement aux données figurant dans la note d’inventaire.

Le contrôle d’exhaustivité consiste à voir s’il existe des relations réelles entre les

opérations enregistrées et les pièces comptables qui justifient leur existence.

Le contrôle de conformité aux procédures et aux règles comptables et administratives

consiste à la vérification de l’existence de signature ou d’approbation des divers responsables

intervenant dans le processus de traitement des opérations.

Tous ces types de contrôle convergent tous dans un seul et unique objectif : rendre

fiables les informations comptables, en d’autre terme, fournir des informations exempte

d’erreurs ou d’omissions, des informations qui ne suscitent pas des soupçons concernant les

fraudes et autres malversations.

PDF Editor

Page 111: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

104

Chapitre II : Résultats attendus et impacts

Le présent chapitre retrace les résultats attendus et les impacts des solutions proposées

ci-dessus. Ainsi, ce chapitre va parler dans une première section les résultats attendus pour la

réalisation des propositions et dans une seconde section ses impacts vis-à-vis de la MAMA.

Section 1 : Résultats attendus

Cette section montre dans un premier temps les résultats à quoi nous devons nous

attendre suite à l’application des propositions sus mentionnées, et ceux vus sous deux angles

également, à savoir du point de vue des procédures administratives et du point de vue des

procédures comptables.

1-1- Du point de vue des procédures administratives :

Du point de vue des procédures administratives, nous observons les résultats ci-après :

la rapidité de l’information, la permanence des méthodes, l’acquisition de nouvelles

compétences.

1-1-1- Rapidité de l’information :

L’application des solutions proposées pour contrer les retards évitera tout type de perte

de temps et augmentera la vitesse de la circulation des informations.

Malgré les dépenses générées par l’acquisition des nouveaux matériels, nous pensons

que l’utilisation de nouveaux matériels informatiques pourra aider le personnel à avancer plus

vite dans l’exécution des travaux comptables (absence de panne fréquent pouvant retarder les

tâches).

L’informatisation du système des courriers permettra également de réduira toute

attente et permettra d’avoir des informations régulièrement à jour.

La réduction adéquate des va et vient des documents comptables, dans le cas de

règlement des sinistres, le raccourcissement du circuit assurera une bonne image à la MAMA

et permettra de régler dans un bref délai les dossiers sinistres.

Quant à l’établissement d’un calendrier de travail, ceci va entraîner un bon

enchaînement dans l’exécution des tâches. De plus, fixer des délais pour l’exécution des

tâches facilitera encore plus le respect des échéances et constitue la marque d’une bonne

qualité de service.

1-1-2- Permanence des méthodes :

La permanence des méthodes est liée directement avec l’existence d’une procédure

bien définie au sein d’une entreprise. La mise en œuvre de la procédure proposée auparavant

PDF Editor

Page 112: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

105

permettra donc à la MAMA d’avoir plus de maturité organisationnelle et d’améliorer les

conditions de traitement de ses informations comptables.

De plus, l’application d’une procédure bien définie facilite l’évaluation des éléments

d’informations utiles aux travaux comptables et permet de voir s’il existe entre les données

fournies un état de cohérence et de comparabilité d’un exercice comptable à un autre.

1-1-3- Acquisition de nouvelles compétences :

La qualité des informations dépend étroitement de la qualité de la personne qui les

traite. Malgré l’importance des dépenses engagées par les différentes séances de formations

dispensées par les spécialistes, la Mutuelle pourra en tirer des avantages. Premièrement, les

procédures à appliquer seront clairement assimilées par les comptables réduisant ainsi le

risque d’erreurs, en d’autre terme, les séances de formations vont apporter beaucoup de

professionnalisme et enrichira les connaissances en matière de comptabilité. Tout ceci

entraînera une augmentation de la productivité humaine.

Concernant la rotation de poste, cela permettra d’avoir des agents polyvalents

augmentant ainsi la fierté de la Mutuelle. Elle permettra de combler les postes vacants au cas

où l’un des comptables part en congé ou empêché par des circonstances variées.

Quant au recrutement, il permettra à la Mutuelle de combler les postes dans les unités

comptables. De plus, parfois, les nouveaux recrus possèdent de nouvelles conceptions du

point de vue organisationnel et technique, ce qui permettra d’élargir le champ de vision de la

Mutuelle en ce qui concerne le traitement des données.

1-2- Du point de vue des procédures comptables :

Du point de vue des procédures comptables, quant à elles, nous observons les résultats

suivants : L’harmonie au sein du Service Comptabilité, l’obtention d’un système adapté au

NTIC, et enfin, la réduction des fraudes et autres malversations.

1-2-1- Harmonie au sein du Service Comptabilité :

Une bonne répartition des tâches fait naître un climat de confiance au sein de l’équipe

comptable.

Un climat de confiance parce que la bonne répartition des tâches limite la tâche qu’un

agent puisse faire, ainsi, il n’aura pas à réfléchir sur les problèmes afférents aux autres tâches

dont il n’est pas responsable.

Aussi, la bonne répartition des tâches est signe d’une bonne organisation.

1-2-2- Système adapté au NTIC :

L’adoption d’un système informatisé montre que notre entreprise est flexible. La

flexibilité stipule que notre entreprise évolue en parallèle avec l’environnement. PDF Editor

Page 113: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

106

En informatisant notre système, nous adaptons notre entreprise dans le monde de la

NTIC. De plus, nous avons l’avantage d’avoir des informations rapides, à jour, précises et

exactes.

Malgré les risques engendrés par la connaissance des limites et des dangers de

l’informatisation, ce procédé, nous le savons, marque l’évolution et est signe de modernité.

En effet, l’informatisation du système comptable est en vogue actuellement, presque la

plupart des entreprises convergent vers un système informatisé dans le traitement de leurs

opérations comptables et ne pas suivre le rythme nous met en position de faiblesse et de retard

par rapport à la concurrence.

1-2-3- Réduction des fraudes et autres malversations :

Il est très courant de rencontrer dans les entreprises des cas concrets de forme de

fraudes. Nous pensons que la mise en place de système de contrôle adéquat permet de réduire

à une large mesure toute tentative de fraude et autres malversations.

Il est très important de traiter correctement les informations, mais ce n’est pas suffisant

car il importe de songer à leur protection car nous savons qu’il n’est pas rare de trouver,

malgré les efforts déployés par les responsables à lutter contre les fraudes, des gens qui

trouvent le moyen de détourner des fonds...

Section 2 : Impacts

La présente section nous montre les impacts des propositions vis-à-vis de la Mutuelle,

vus cette fois-ci, sous trois angles : du point de vue des procédures administratives, du point

de vue des procédures comptables et enfin du point de vue du Budget.

2-1- Du point de vue des procédures administratives :

Du point de vue des procédures administratives, nous constatons les impacts ci-après :

L’obtention d’informations à jour permettant l’amélioration de la situation économique de la

MAMA, la performance du personnel comptable, l’accroissement du résultat financier.

2-1-1 Informations à jour permettant d’améliorer la situation économique de la

MAMA :

Les améliorations apportées permettent une bonne circulation des informations et

conduisent à la production d’informations à jour permettant aux dirigeants de prendre des

décisions au moment opportun.

Les décisions prises s’orientent autour de deux modules (commercial et comptable)

qui amélioreront la rentabilité de la Mutuelle. En effet, en améliorant le système comptable,

l’efficacité commerciale se développera et la rentabilité économique de la Mutuelle PDF Editor

Page 114: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

107

s’accroîtra lui permettant de rester en compétition dans le marché et participer avec efficacité

et efficience à la vie économique de notre pays.

2-1-2- Performance du personnel comptable :

Les séances de recyclage et de recrutement engendrent d’une part des dépenses

importantes (en temps, en argent et en énergie) et d’autre part, elles assurent la performance

du personnel comptable en apportant de nouvelles connaissances et beaucoup de

compétences.

De plus elles permettent de rendre le personnel plus confiant dans l’exécution des

tâches. En effet, même si des efforts sont déployés pour améliorer la situation de la Mutuelle,

sans un personnel compétent et intègre, ces efforts seront réduits à néant.

2-1-3- Accroissement du résultat financier :

Malgré l’apparition de nouveaux coûts à savoir : les coûts de formation, de

recrutement, les coûts d’installation des nouveaux matériels etc.… l’amélioration du système

comptable permettra à la Mutuelle d’améliorer son résultat financier. Ce résultat est obtenu à

partir de la maîtrise des différentes techniques administratives, le contrôle adéquat de la

circulation monétaire, la mise à jour régulière des dossiers, le règlement des contrats dans le

respect des échéances.

La MAMA a intérêt à toujours surveiller sa capacité financière car elle favorise toute

forme d’investissement, lui permettant de rester en compétition avec ses principaux

concurrents.

2-2- Du point de vue des procédures comptables :

Du point de vue des procédures comptables, nous observons les impacts ci-après : Une

Comptabilité régulière, des informations fiables, prise en considération des dangers et limites

de l’informatisation.

2-2-1- Comptabilité régulière :

L’amélioration du système comptable permet de suivre de plus près le circuit des

informations et permet d’éviter tout retard de traitement.

Il n’aura plus des enregistrements antidatés et d’accumulation des travaux comptables.

Les délais fixés par le calendrier de travail susciteront chez les comptables le désir

d’accomplir à temps leurs tâches respectives.

Les informations issues de la Comptabilité générale répondront aux critères de réalité

et d’exactitude, permettant d’effectuer des comparaisons d’une situation à une autre.

2-2-2- Informations fiables :

L’amélioration du système comptable entraîne l’obtention d’informations fiables. PDF Editor

Page 115: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

108

La fiabilité de ses informations, en effet, va contribuer à donner à la Mutuelle une

image fidèle vis-à-vis de ses principaux collaborateurs.

Cette fiabilité est le résultat du respect des conditions imposées par les normes et

principes comptables, l’exhaustivité des données...

2-2-3- Dangers et les limites de l’informatisation :

En opposition avec ses avantages, l’informatisation comporte des dangers et des

limites qu’il ne faut pas négliger, à savoir :

Elle requiert des données exactes et à jour, les ordinateurs ne peuvent pas résoudre

tout seul les problèmes du système comptable (nécessité d’un opérateur).

L’informatisation demande l’acquisition de nouvelles compétences ; l’informatisation

comporte des risques (virus et autres dangers pesant sur l’intégrité des données : erreur au

niveau des saisies pouvant conduire à des calculs inexacts et à une représentation erronée des

états financiers…) ;

L’informatisation comporte parfois des coûts cachés concernant les équipements

périphériques (imprimantes) et les fournitures nécessaires (cartouches d’encres, papiers) ;

En plus, il n’est pas sage d’informatiser le système tout entier...

2-3- Du point de vue du Budget :

Enoncer les différentes solutions n’est pas suffisant. Il importe également de voir leur

impact au niveau du budget (du point de vue des coûts).

Le budget des dépenses de la MAMA s’élève à 290 000 000 Ar qui se répartissent de

la façon suivante :

60% constitue les règlements des dossiers sinistres soient 174 000 000 Ar et ;

40% pour les matériels informatiques, la connexion internet, la formation, les recrutements et

autres soient 116 000 000 Ar.

Or, le devis concernant l’amélioration que nous proposons se présente de la façon

suivante :

PDF Editor

Page 116: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

109

Tableau N°16 : Devis sur l’amélioration du système comptable

Désignations Montants

(Ariary)

Observations

Matériels informatiques 64 500 000 86 ordinateurs à 750 000 l’unité

Connexion à internet 2 880 000 Connexion mensuelle de 1 200 000

Formation 2 500 000 Dont honoraire du formateur : 1 300 000 ; indemnité du formateur interne : 700 000 ; loyer de la salle de formation : 500 000

Recrutement 3 180 000 Dont parution de l’annonce dans trois journaux : 2 520 000 (40 000/parution) environ 3 semaines ; 200 copies d’examen : 60 000 (300 la pièce) ; loyer de la salle d’examen (si à l’extérieur de l’établissement : 600 000

TOTAL 73 060 000

Ce tableau nous montre un devis sur l’amélioration du système comptable. Nous

pouvons observer que le total des dépenses que nous pourrons engager s’élève à 73 060 000

Ar soit 25.19% du budget des dépenses.

Ce taux est assez conséquent, si nous voulons combler ce taux, il faudra envisager une

augmentation d’au moins 30% sur les chiffres d’affaires. Ce qui nécessite une approche

marketing plus poussée afin d’attirer la clientèle (par exemple, il fallait organiser une porte

ouverte pour entrer en contact direct avec la clientèle). En effet, la qualité de service actuelle

de la MAMA lui permet de se rapprocher considérablement de sa clientèle.

PDF Editor

Page 117: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

110

Cette dernière partie nous a permis d’une part de proposer des solutions aux anomalies

constatées au niveau des procédures administratives et des procédures comptables.

D’autre part, elle nous a permis d’apprécier les résultats attendus pouvant servir à

valoriser encore plus l’analyse que nous avons fait et contribuer à renforcer les procédures

administratives et comptables de la MAMA.

Elle nous a permis également de constater les impacts possibles résultant des

améliorations proposées.

Ainsi s’achève notre analyse, terminons maintenant par la conclusion générale.

PDF Editor

Page 118: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

111

CONCLUSION GENERALE

Notre stage au sein de la MAMA (Siège) nous a permis de faire une analyse, qui à

première vue, paraît difficile. Pourtant, au fur et à mesure que nous nous sommes familiarisés

avec le système, nous avons pu soutirer différents types d’informations (son identité et ses

activités, sa structure organisationnelle, ses problèmes du point de vue des procédures

administratives et comptables...).

C’est grâce à ses informations que nous avons pu faire des analyses contribuant à la

réalisation de ce mémoire intitulé « Contribution à l’amélioration du système comptable au

sein de la Mutuelle d’Assurance Malagasy (MAMA) ».

Lors de notre analyse, nous avons pu distinguer les problèmes des procédures

administratives (lenteur administrative, changement fréquent des règles et procédures,

manque de personnel) et ceux au niveau des procédures comptables (mauvaise répartition et

confusion des tâches, l’exagération du traitement manuel, classement des données non

systématique)

Ces différentes analyses nous ont permis d’apporter des propositions de solutions

susceptibles d’aider la MAMA à améliorer ses conditions de travail au niveau administratif

(réduction des retards : acquisition de nouveaux matériels informatiques, réduction adéquate

des va et vient des documents comptables, établissement d’un calendrier de travail pour une

bonne gestion du temps ; élaboration d’un manuel de procédure comptable ; mise en œuvre

des programmes de recyclage, de rotation de poste et de recrutement) et comptable

(répartition correcte des tâches, informatisation de la tenue de la comptabilité, renforcement

du système de contrôle des opérations comptables).

Pour terminer cette analyse, nous avons évoqué les résultats attendus par l’application

des solutions proposées au niveau administratif (rapidité de l’information, permanence des

méthodes, acquisition de nouvelles compétences) et comptable (harmonie au sein de l’équipe

comptable, système adapté aux NTIC, réduction des fraudes et autres malversations) ainsi que

leurs impacts possibles sur la MAMA, au niveau administratif (informations à jour permettant

d’améliorer la situation économique de la MAMA, performance du personnel comptable,

accroissement des résultats financiers) et au niveau comptable (comptabilité régulière,

informations fiables).

Les solutions ainsi proposées permettront à la MAMA d’une part de moderniser son

système, donner un coup de pouce au traitement des informations financières et comptables,

d’avoir des données fiables et répondant assez aux attentes des dirigeants leur facilitant la

PDF Editor

Page 119: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

112

prise de décision au moment voulu ; et d’autre part elles permettront à la MAMA de redorer

son image vis-à-vis de ses principaux collaborateurs (partenaires, ses fournisseurs, ses

bailleurs de fonds, clients…) et de ses principaux concurrents.

En d’autres termes, les suggestions susmentionnées permettront à la Mutuelle de

respecter ses obligations et de fournir des informations assez convaincantes et répondant assez

aux critères de fiabilité, de sincérité, et de régularité.

PDF Editor

Page 120: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

120

ANNEXES

PDF Editor

Page 121: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

V

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Ordre de virement simple ....................................................................................... VI

Annexe 2 : Ordre de virement ponctuel ................................................................................... VII

Annexe 3 : Etat de frais (+OS) .................................................................................................. VIII

Annexe 4 : Liste des Agences et Délégations ............................................................................ IX

Annexe 5 : Codes Activités-Numéros des comptes utilisés en exemple ................................. X

PDF Editor

Page 122: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

VI

Annexe 1 : Ordre de virement simple

PDF Editor

Page 123: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

VII

Annexe 2 : Ordre de virement ponctuel

PDF Editor

Page 124: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

VIII

Annexe 3 : Etat de frais (+OS)

PDF Editor

Page 125: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

IX

Annexe 4 : Liste des Agences et Délégations

Délégations Sigle Délégations Sigle

AMBANJA ABJ SAMBAVA SAV

AMBATONDRAZAKA LAC TOAMASINA TOA

AMBILOBE BLB TOLIARA TOL

AMBOSITRA AMB TOLAGNARO FDU

ANTSIRANANA DSU TSIROANOMANDIDY TSD

ANTSOHIHY THH

FARAFANGANA FRF

FIANARANTSOA FIA

MAEVATANANA MVT

MAHAJANGA MAG

MANAKARA MKR

MORAMANGA MOR

MORONDAVA MDA

NOSY BE HELL

VILLE

NSB

Agences Sigle

AMBALAVAO-

ISOTRY

AIS

AMBODIVONA BDV

AMBOHIMANARINA MNR

AMPASAMPITO PSP

ANDRANOMENA PCM

ANOSIBE SBT

ANTSIRABE SIR

MAHAVOKY-

BESARETY

BSR

MIARINARIVO MRV

67HA TDK

PDF Editor

Page 126: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

X

ANNEXE 5 : CODES ACTIVITES-NUMERO DE COMPTE UTILISES EN

EXEMPLE

Codes Activités

01 Achats (biens et services)

02 Loyer

03 Locations diverses

04 Transport

05 Magasinage

06 Autres

Comptes Intitulés des comptes

131 Subvention d’équipement

132 Subvention d’investissement

225112 Matériels de transport

28225112 Amortissements sur matériels de transport

421 Rémunérations dues

432 CNAPS

4372 OSIE

4456 Etat, TVA déductible sur achat

446 IRSA à payer

462 Créances sur cession d’immobilisations

469MRB Mr BRICOLAGE

469CON CONTINENTAL AUTO

53 Caisse

652 Moins-values sur cession d’immobilisations

6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations incorporelles et

corporelles

752 Plus-values sur cession d’immobilisations

754 Quote-part de la subvention virée au compte de résultat

781 Reprise sur amortissements

9105 Achat de petits matériels

91051 Achat de matériels de transport

PDF Editor

Page 127: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

BIBLIOGRAPHIE

Références des ouvrages :

FOURASTIER Jean, « La Comptabilité », Presses Universitaires de France (1961), Paris,

128p

LEJEUNE Charles, « Le Commerce et la Comptabilité », 9ème édition, Librairie Garnier,

435p

VALIN George, « Gestion des entreprises d’assurances », DUNOD, Paris, 1983, 216p

Documents :

« Code des assurances Malagasy », Présidence de la République de Madagascar,

Imprimerie nationale, 97p

« Guide annoté du PCG 2005 », Présidence de la République de Madagascar, JURID’IKA,

163p

« Plan Comptable des Assurances » (PCAss), Présidence de la République de Madagascar,

JURID’IKA, 158p

Références de cours :

« Comptabilité Générale » Madame RANOROVOLOLONA Aimée Lucie, notions sur la

comptabilité et l’organisation comptable, 2006

« Contrôle Interne » Mr RABENORO. Barry, contrôle comptable, 2009

« Contrôle de Gestion » Mr RANDRIAMIANDRISOA Jean Patrick, Contrôle de gestion,

2009

« Management des Organisations » Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, résistance

aux changements et ses résolutions, 2009

Webographie :

http://www.mesupres.gov.mg

http://www.procomptable.com

http://www.erc.msh.org

http://www.colloc.bercy.gov.fr

PDF Editor

Page 128: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. I

LISTE DES FIGURES............................................................................................................... III

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... IV

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................. 1

PARTIE I : CONSIDERATIONS GENERALES

CHAPITRE I : DESCRIPTION DE L’ENTREPRISE .......... ................................................ 5

SECTION 1 : Présentation ............................................................................................... 5

1-1- Identification et Activités de la MAMA .......................................................... 5

1-2- Historique .......................................................................................................... 5

SECTION2 : Organisation structurelle .......................................................................... 7

2-1- Organigramme et attribution .......................................................................... 7

22- Structure et tâches du Service Comptabilité ................................................... 12

CHAPITRE II : PROCEDURES D’ORGANISATION DU SYSTEME COMPTALE AU

SEIN DE LA MAMA ................................................................................................................. 14

SECTION 1 : Procédures Administratives ..................................................................... 14

1-1- Circuit des documents comptables .................................................................. 14

1-2- Suivi des règles et des procédures ................................................................... 15

13- Qualification du personnel ................................................................................ 16

SECTION 2 : Procédures Comptables ............................................................................ 17

2-1- Les opérations courantes chez la MAMA ....................................................... 17

2-1-1- Achat d’immobilisations ...................................................................... 17

2-1-2- Encaissement des primes d’assurance ................................................ 19

2-1-3- Règlement des sinistres matériels ....................................................... 20

2-1-4- Prise en charge des opérations bancaires ........................................... 21

2-1-5- Prise en charge des salaires et des autres charges du personnel ...... 22

2-2- Le traitement des informations comptables ................................................... 23

2-2-1- Les outils de travail .............................................................................. 23 PDF Editor

Page 129: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

2-2-1-1- Microsoft Excel ......................................................................... 23

2-2-1-2- Le PCAss ................................................................................... 25

2-2-1-3- Le logiciel EBP Comptabilité .................................................. 25

2-2-2- Les comptes ........................................................................................... 26

2-2-2-1- Structure ................................................................................... 26

2-2-2-2- Typologie des comptes ............................................................. 26

2-2-3- Classement des données comptables ................................................... 26

2-3- Contrôle des informations comptables ........................................................... 27

PARTIE II : ANALYSE DE L’EXISTANT SUIVANT L’APPROCH E THEORIQUE

CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE DE L’ANALYSE ...... ...................................... 31

SECTION 1 : Notions d’Assurance ................................................................................. 31

1-1- Définition et principes de l’Assurance ............................................................ 31

1-1-1- Définitions ............................................................................................. 31

1-1-2- Principes de l’Assurance ...................................................................... 32

1-2- Types d’Assurance ............................................................................................ 32

1-2-1- Assurances dommages ......................................................................... 32

1-2-2- Assurances de personne ....................................................................... 32

1-2-2-1- Assurance en cas de décès ....................................................... 33

1-2-2-2- Assurance en cas de vie ............................................................ 33

1-2-3- Assurances mixtes ................................................................................ 34

1-2-4- Assurances vie de groupe ..................................................................... 34

1-3- Histoire de l’Assurance .................................................................................... 34

SECTION 2 : Notions de Comptabilité et de système d’organisation comptable-

Notions sur le Contrôle Interne et le Contrôle de gestion ...................................................... 37

2-1- Principes comptables fondamentaux et Conventions comptables de base .. 37

2-1-1- Principes comptables fondamentaux .................................................. 37

2-1-2- Conventions comptables de base ......................................................... 39

2-2- Théories sur le système d’organisation comptable ........................................ 41

2-2-1- Généralités ............................................................................................ 41

2-2-1-1- Définition .................................................................................. 41

2-2-1-2- Utilité du système d’organisation comptable ........................ 41

2-2-2- Les principaux systèmes comptables .................................................. 41

2-2-2-1- Le système classique ................................................................ 42 PDF Editor

Page 130: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

2-2-2-2- Le système centralisateur ........................................................ 42

2-2-3- Rôle de la Comptabilité......................................................................... 44

2-3- Notions sur le Contrôle Interne et le Contrôle de gestion ............................. 44

2-3-1- Notions sur le Contrôle Interne ............................................................ 44

2-3-1-1- Définition .................................................................................. 44

2-3-1-2- Les objectifs du Contrôle Interne ........................................... 44

2-3-1-3- Champs d’application et mise en œuvre du contrôle

Interne ......................................................................................................................................... 45

2-3-2- Notions sur le Contrôle de gestion ....................................................... 46

2-3-2-1- Définition et objectif du Contrôle de gestion ......................... 46

2-3-2-2- Approche classique du Contrôle de gestion ........................... 47

2-3-2-3- Le Contrôle de gestion comparé aux autres notions

connexes ....................................................................................................................................... 49

CHAPITRE II : ANALYSES ET DIAGNOSTICS PROPREMENT DI TES ...................... 51

SECTION 1 : Une bonne qualité de service .................................................................... 51

1-1- Utilisation de pièces pré numérotées évoquant un contrôle strict des

opérations de décaissement par les responsables .................................................................... 51

1-2- Respect des Echéances ..................................................................................... 52

1-3- Performance au niveau de la gestion des quittances ..................................... 52

SECTION 2 : Mauvaise organisation du travail ............................................................ 54

2-1- Problèmes liés aux procédures administratives ............................................. 54

2-1-1- Lenteur administrative ........................................................................ 54

2-1-2- Changement fréquent des règles et des procédures .......................... 57

2-1-3- Manque de personnel de qualité ......................................................... 57

2-2- Problèmes liés aux procédures comptables .................................................... 61

2-2-1- Tâches mal réparties et confuses ......................................................... 61

2-2-2- Traitement manuel exagéré ................................................................. 63

2-2-3- Classement des données non systématique ........................................ 64

PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS- RESULTATS A TTENDUS-

IMPACTS

CHAPITRE I : MISE EN ŒUVRE DES SUGGESTIONS ................................................... 68

SECTION 1 : Suggestions liées aux problèmes des procédures administratives ....... 68

1-1- Réduction des retards ....................................................................................... 68 PDF Editor

Page 131: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

1-1-1- Acquisitions de nouveaux matériels informatiques et

informatisation du système des courriers ................................................................................ 68

1-1-2- Réduction adéquate des va et vient des documents comptables ...... 70

1-1-3- Etablissement d’un calendrier de travail pour une bonne gestion

du temps ...................................................................................................................................... 71

1-2- Elaboration d’un manuel de procédure comptable ....................................... 72

1-2-1- Contrôle et vérification des pièces justificatives ................................ 72

1-2-2- Ventilation des pièces justificatives .................................................... 72

1-2-3- Traitement des pièces comptables ...................................................... 73

1-2-3-1- L’imputation des pièces par des cachets d’imputation ........ 73

1-2-3-2- Saisie des pièces comptables .................................................... 73

1-2-3-3- Contrôle des saisies .................................................................. 73

1-2-3-4- Classement des pièces comptables .......................................... 73

1-3- Mise en œuvre d’un programme de recyclage- de rotation de poste- de

recrutement ................................................................................................................................. 74

1-3-1- Programme de recyclage ..................................................................... 74

1-3-2- Programme de rotation de poste ......................................................... 75

1-3-3- Programme de recrutement ................................................................ 75

SECTION 2 : Suggestions liées aux problèmes des procédures comptables ............... 76

2-1- Répartition correcte des tâches ....................................................................... 77

2-2- Informatisation de la tenue de la Comptabilité ............................................. 77

2-2-1- Etude des besoins et des objectifs........................................................ 78

2-2-2- Etude de l’état de préparation de l’organisation ............................... 78

2-2-3- La mise en œuvre de l’informatisation ............................................... 78

2-2-3-1- Mise en service général du logiciel EBP Comptabilité dans

le traitement comptables et mise en place d’unités comptables dans les Agences et les

Délégations .................................................................................................................................. 79

2-2-3-2- Mise en œuvre d’une bonne méthode d’enregistrement des

opérations .................................................................................................................................... 85

2-2-3-3- Mise en œuvre d’un système de classement assez

systématique ................................................................................................................................ 96

2-3- Renforcement du contrôle des informations issues de la Comptabilité

générale ....................................................................................................................................... 97

2-3-1- Mise en place d’un outil de contrôle de gestion .......................................... 98 PDF Editor

Page 132: MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION OPTION : AUDIT ET …

2-3-2- Mise en œuvre de contrôle adéquat des informations financières ............ 101

CHAPITRE II : RESULTATS ATTENDUS ET IMPACTS ....... .......................................... 103

SECTION 1 : Résultats attendus ..................................................................................... 103

1-1- Du point de vue des procédures administratives ........................................... 103

1-1-1- Rapidité de l’information .................................................................... 103

1-1-2- Permanence des méthodes ................................................................... 103

1-1-3- Acquisition de nouvelles compétences ................................................ 104

1-2- Du point de vue des procédures comptables .................................................. 104

1-2-1- Harmonie au sein du Service Comptabilité ....................................... 104

1-2-2- Système adapté au NTIC ..................................................................... 104

1-2-3- Réduction des fraudes et autres malversations ................................. 105

SECTION 2 : Impacts ....................................................................................................... 105

2-1- Du point de vue des procédures administratives ........................................... 105

2-1-1- Informations à jour permettant d’améliorer la situation

économique de la MAMA .......................................................................................................... 105

2-1-2- Performance du personnel comptable ................................................ 106

2-1-3- Accroissement du résultat financier ................................................... 106

2-2- Au niveau comptable ........................................................................................ 106

2-2-1- Comptabilité régulière ......................................................................... 106

2-2-2- Informations fiables ............................................................................. 106

2-2-3- Dangers et limites de l’informatisation .............................................. 107

2-3- Au niveau du Budget ........................................................................................ 107

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................... 110

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................. V

BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................................... 118

TABLES DES MATIERES ....................................................................................................... 119

PDF Editor