12
mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées 10 rue des alpes, 1201 genève, téléphone 022 716 56 30 plus de détails dans viva la musica et sur www.amr-geneve.ch

mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et … · et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons ... sax ténor / Andrea Bosman,

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mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées10 rue des alpes, 1201 genève, téléphone 022 716 56 30 plus de détails dans viva la musica et sur www.amr-geneve. ch

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373 16 et 1:Mise en page 1 10.12.16 13:42 Page2

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v e n D R e D I D e L ’ e t h n o

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

ci-dessus, mette rasmussen par dawid laskowski

MARC PERRENOUD TRIO

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pourles concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

malamute

J I M B L A C K Q UA R T E T

�������������������������������������������������������������������������������������������������������

20 h un atelier jazz latin de Michel Bastet avec Yasmine Briki et Krystyna Huber, chantCarmelo Pangallo, guitare / Benjamin Tribe, piano / Jean-Claude Risse, basse électriqueAlain Moullet, batterie / Marie-Laure Toppo, percussion21h un atelier jazz moderne d'Alain Guyonnet avec Katia Baltera, chant / Thilo Pauly,trompette / Andrea Bosman, sax baryton / Filippo Cattafi, guitare / Olivier Favre, pianoLuc Vincent, basse électrique / Davide Cortorreal, batterie22 h un atelier Big Band AMR/CPMDT sous la direction de Alain Guyonnet et de Ian Gordon-Lennox avec, comme solistes invités : Dmitry Rasul-Kareyev, clarinette et Ernie Odoom,voix... et avec Daniel Verdesca, Coralie Desbrousses, Jean-François Chavaillaz, Lam DanN'guyen, trompette / Fabien Clivaz, Blaise Dewaele, Daniel Da Costa Marques, Didier Estrada, trombone / Basile Rickli, Florian Erard, sax alto / Niccolo Aylward, Leonardo Monti,sax ténor / Andrea Bosman, sax baryton / Yann Aebersold, guitare / Gabriel Guth Ferreira,Dario Santandrea, piano / Benoît Gautier, contrebasse / Richard Cossettini, batterie

J e U D I 26 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Claude Wehrli, clarinette, sax alto / Jean-Paul Müller, sax ténorPhilippe Houzé, clarinette / Alejandro Tavera, guitare / Marguerite Gavillet, pianoGaétan Herbelot, contrebasse / Laoise Ni Bhriain, batterie21h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Frank Schmidt, trompette / Claudio Mascotto, sax ténor / Fabrizio Furano, guitareNatalia Vokatch, piano / Yann Emery, contrebasse / Varoujan Cheterian, batterie

22 h un atelier « Bill Evans » de Thomas Florin avec Yann Bonvin, trompette / Maëllie Godard, flûte / Alain Courvoisier, guitareJérôme Gloppe, piano / Matthieu Potier, contrebasse

J e U D I 19 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h 30 en seconde ouverture un atelier jazz moderne de Ninn Langel avec Nuno Polido Rufino, sax alto / Pierre Prigioni, sax ténor / Gilles Doessegger, pianoDavid Zanni, basse électrique / Adélaïde Gruffel, batterie

19 h 30 en ouverture un atelier de Nicolas Masson avec Veronika Janjic, clarinettePaul Frank, trompette / Margaux Oswald, piano / Benoît Gautier, contrebasseLionel Nendaz, batterie

MeRc ReD Ià la cave deS ateLierS 25

MARD I 24 JAM SE SSION à 21 h

MARD I 17 JAM SES SION à 21 h

sAMeD I

sAM

eDI

21

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

André Minvielle, chansons, improvisations, cante/conte, bouteille électrique,

wave drum, boîte à boucle

ELENA GREANDÍA

Elena Greandía a une ap-proche très personnelle duchant flamenco, mettantsa formation classique auservice de la fougue et dela passion du cante jondole plus vrai. Accompagnéepar le guitariste AntoniPor car et la percussion-niste Marta Themo, elleinterprète les formes(palos) traditionnelles duflamenco tout en honorantl´héritage des composi-teurs classiques espagnolsavec une adaptation deZarzuela Flamenca.

Confronté à la profondeur du bassiste Chris Tordini, ici aussi à la guitare et au chant, et à ladensité des claviers d’Elias Stemeseder, l’axe principal de ce nouveau quartet en est le son re-marquable du saxophone ténor de l’Islandais Oskar Gudjonsson, véritable objet de culte dubatteur et leader Jim Black, qui en a composé la musique originale et très synthétique sur sonlaptop/sampler !

«Nature Boy» est le quatrième enregistrement du trio de Marc Perrenoud, qui célèbre a cetteoccasion ses dix ans d’existence. Evocation d’une époque incertaine et inquiétante, la nôtre, ilnous parle de la nature, de sa grandeur, de sa puissance qui transcende et ranime l’humain, enoptant pour une approche résolument ouverte et novatrice. Une forme de méditation sur notremonde, sublime et cruel.

Louis est un compositeur climatique, un mélodiste des grands espaces. Sa musique trace d’uneligne claire des champs d’improvisations dans lesquels évoluent les membres du groupe; libreà chacun de les peupler et de les parcourir à sa manière, de les étirer, de les ouvrir sur un ail-leurs... Pour Immersion, ce sont les tableaux de son frère Romain qu’il a mis en musique, avecamour et délicatesse.

chant flamenco

20

Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Louis Billette, saxophone ténorZacharie Ksyk , trompette

François Lana,pianoBlaise Hommage, contrebasse

Marton Kiss, batterie

30 31 1+ & 2

Elena Greandía, chant

Toni Porcar, guitare

Marta Themo,cajón

Samuel Jakubec,batterie

Basile Rickli, saxo-phone alto

Pierre-AlexandreChevrolet, contre-

basse

invités:Gregor Vidic,

saxophone ténor(mardi & jeudi)

Anthony D. Buclin,

trombone (mercredi & jeudi)

Jim Black, batterie / Elias Stemeseder, synthétiseur, clavierChris Tordini, basse électrique, guitare / Oskar Gudjonsson, saxophone ténor

LE BO VÉLO DE BABEL

IMMERSIONjazz-art brut

LOUiS BiLLette QUiNtet

r é c i t a L v O c a L ' c H i M i s t e d ' a n d r é M i n v i e L L e

28

CONCERT et Jam

BEFORE NOTHING 3IO

presents

DU LUnDI AU JeUDIJeUDI DU LUnDI AU JeUDI16 17 18 19

Tribute to Ornette Coleman

J A N V I E R

J'aime André Minvielleparce qu'il swingue jazz comme pas deuxparce qu'il compose et chante de belles chansons teintées de mots et d'accentsparce qu'il vit dans l'arrièrepays, et en dehors des circuits commerciaux, à la manière du Festival d'Uzesteparce qu'il est encore vivant et que l'on n’attende pas sa mort pour découvrir son immensetalent d'improvisateurparce que j'ai envie de faire partager mon coup de coeur au public et aux amis Sandro Rossetti

André Minvielle vide son « sac y’a d’dans ».

Des rhizomes en voix ci en voix là.Les élucubrations en chants,

en sons, en dire du voc’alchimiste.

Scat compris. Mettre l’accent

est son maître mot. Pas de musique

sans accents, c’est le retour de manivelle.

Les petites musiques de la langue

quand on la tire.

Anthropophoniqueà souhait !

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

bobo stenson trio

1982 trio14

15

WELCOME SCANDINAVIA

En ouverture de ce weekend scandinave, on pourra découvrir la saxophoniste Mette Ras-mussen, jeune musicienne danoise établie en Norvège, accompagnée de deux contrebassisteset de deux batteurs, configuration insolite pour son nouveau quintet. L’intensité du son etl’originalité du phrasé de l'altiste l’ont rapidement menée à de nombreuses collaborationsavec, entres autres, Chris Corsano, Craig Taborn ou encore Zeena Parkins. Poésie pure !

Unique en son genre, le 1982 Trio l’est d’abord par ses musiciens et le choix de leurs instru-ments : Nils Økland, violoniste folk reconnu pour son style novateur, Sigbjørn Apelan, quijoue de l'harmonium et de l'orgue d'église, et à la batterie Øyvind Skarbø qui a étudié la per-cussion cubaine yoruba. Et leur musique, rare comme leur instrumentation, se joue des pa-radoxes entre tradition norvégienne et improvisation contemporaine. L’esprit est là !

Qui mieux que Bobo Stenson, le maître-piano venu du froid, pourrait refermer cette fin desemaine nordique ? Avec ses compagnons de longue date, Anders Jormin qui n’a pas sonpareil pour faire chanter la contrebasse, et Jon Fält qui caresse fûts et cymbales avec la joiedes enfants, il nous raconte les lieux pas communs des grands espaces sous la neige. Emusnous découvrons son toujours saisissant paysage…

Bobo Stenson, pianoJon Fält, batterieAnders Jormin, contrebasse

Nils Økland, violon Hardanger, violonSigbjørn Apeland, piano, orgue, harmoniumØyvind Skarbø, batterie, percussions

Mette Rasmussen, saxophone altoTorbjörn Zetterberg, contrebasse

TBA, contrebassePaul Lytton, batterie

Raymond Strid, batterie

27

v e n D R e D I

v e n D R e D I

s A M e D I

D I M A n c h e

mette rasmussenquintet

Marc Perrenoud, pianoMarco Müller, contrebasseCyril Regamey, batterie

février

U IEJ AQUARTET

C CML I EHP

Ce nouveau projet de la harpiste Julie Campiche, composé de musiciens suisses de la nouvellegénération, propose une musique cinématographique teintée d’une étrange mélancolie. Les effetsélectroniques de chaque instrument s’imbriquent dans des ambiances sonores délicates et puis-santes à la fois. Un projet électro-acoustique et épuré qui fait la part belle à l’improvisation !

MARD I 31 JAM SE S SION à 21 h

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12

prix unique, 10 francsfaveurs suspendues

faveurs suspendues

Dirigé par le batteur Sam Jakubec, ce projet rend un hommage biscornu et déjanté à OrnetteColeman. Before Nothing 3io refaçonne quelques compositions du saxophoniste en compagniede deux souffleurs invités qui complètent le combo. Du "free" schizophrénique au "blessing"sous speed, le groupe fera de chaque soir un épisode unique, spontané, before nothing.

Trois jours de musique représentant divers courants de la musique improvisée,la fougueuse Mette Rasmussen ouvre le bal, le trio 1982 suivra avec toute safinesse et on finira en extase avec le trio de Bobo Stenson... ne manquez pasce premier rendez de vous de l'année concoctée spécialement par la commis-sion de programmation pour un maelström d'émotions musicales!

13

à 20h30

à 20h30

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

programme de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées

17

Julie Campiche, harpe, effets

Manu Hagmann, contrebasse,

effetsLeo Fumagalli,

saxophone, effets

Clemens Kuratle,batterie, effets

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

Abonnement pour les trois jours: 60 francs (plein tarif) 40 francs (membres,ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) 30 francs (carte 20 ans)

373 flyering !!!:Mise en page 1 10.12.16 13:33 Page1

Il vous demande si vous auriez voulu un deuxièmemalakof. Une salade peut-être ? Vous ne buvez pas devin, n’est-ce pas? Il reste des yaourts…– Merci, c’était parfait.Vous vous tâtez pour trouver une cigarette et vous vouscalez dans votre chaise. Alors le radin raconte l’his-toire qui suit. Pas plus tard que ce matin, dans la rue,un type lui a demandé de l’argent sous le prétexte im-

probable qu’il n’avait pas mangé depuis deux jours.Dans une telle situation les radins répondent

que par principe ils ne donnent pas d’argent.Pas d’argent aux pauvres! Ils seraient ca-

pables de s’en servir. En revanche (sic)les radins invitent le mendiant à les

suivre dans une boulangerie où ilpourra, déboutonné, bâfrer tout cequ’il désire, c’est offert de boncœur.Or, dit le radin, l’affamé a re-fusé la proposition. Ah le malin!Le coquin! Ça ne pense qu’àson plaisir ! Ce n’est pas dupain, qu’il veut mais l’argentdu pain. Et puis quoi encore?La main de la boulangère? Labrioche de la petite mitronne?Voilà l’histoire prétendumentvécue que racontent les radins,tous les radins, histoire qui est

pure invention car ils ne daigne-raient même pas baisser les yeux

sur un feignant qui fait la manche.Manquerait plus que ça. Le radin a

déjà une vie sociale: il pétitionne.

P A I N P e R D U

par Jean-Luc Babel

c’est mette rasmussen qu’on voit en couverture (unephoto de dawid laskowski) et parfois dans le journal. elle

n’est pas la seule à jouer au sud des alpes en ce mois de jan-vier, voyez les deuxième et avant-dernière pages de ce maga-

zine, que vous pouvez d’ailleurs détacher et afficher sur le frigoavec des magnets tout le mois de janvier, aloys lolo

73

3j

av

ni

re

17

On l’a vu avec le durcissement progressif des débats que cesoit lors de l’élection américaine ou dans les discours poli-tiques ici même ou en France. C’est l’impression grandis-

sante que les points devues sont irréconciliables,le factuel accessoire etqu’aucun débat critique

n’est possible. Ce constat n’est pas innocent, en effet depuisque facebook est devenu le principal média d’informationd’une majorité d’entre nous, ses algorithmes de gestion duflux ont eu un impact considérable sur nos habitudes depenser.C’est simple: à chaque fois que vous cliquez sur j’aime, quevous cachez un article qui vous déplaît, que vous en parta-gez un qui vous touche, les programmes de facebook peau-finent le profil qu’ils ont construit à partir des informationsque vous leur avez données, afin de vous proposer ducontenu qui vous plaise, c’est-à-dire qui ne vous confronteà aucun inconfort, et par conséquent vous fait rester pluslongtemps en ligne et maximiser leurs profits publicitaires.Après l’idée de «vendre du temps de cerveau disponible»chère à Patrick Le Lay du groupe TF1, on est passé à la vitessesupérieure et le danger est bien plus grand. Ce système créeune «echo chamber» personnalisée à votre goût et de ma-nière opaque, qui ne fait que vous renvoyer l’écho de ce quevous pensez et connaissez déjà. En l’absence de confronta-tion avec les idées, les expériences, les cultures et les arts des autres, nous tombons inévitablement dans un nombrilismeextrême rappelant des passés lointains.Les barrières physiques des océans,des montagnes et des désertssont remplacées par les fron-tières virtuelles généréespar les algorithmes.J’ai parfois l’impressionde voir ce phénomènedans nos milieux cul-turels, ces tribus deplus en plus diffé-renciées, chacuneavec la certitudede sa propre im-portance, de lanécessité abso-lue de son exis-tence. Et puis il ya aussi la tribudes autres, ceuxqui nous pen-sent inutiles.Comment briserces barrières? Jen’ai évidemmentpas de recette.Juste le plaisir deconstater qu’à l’AMR,malgré les tiraille-ments entre les diffé-rentes branches de l’ar-bre à jazz, nous parvenonsencore à discuter, partager,et à conserver une hétérogé-néité au sein des musiques im-provisées. Je m’en réjouis, pourvuque ça dure!

l e x e c h oéditorial, par ninn langel

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v e n D R e D I D e L ’ e t h n o

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

ci-dessus, mette rasmussen par dawid laskowski

MARC PERRENOUD TRIO

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pourles concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

malamute

J I M B L A C K Q UA R T E T

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20 h un atelier jazz latin de Michel Bastet avec Yasmine Briki et Krystyna Huber, chantCarmelo Pangallo, guitare / Benjamin Tribe, piano / Jean-Claude Risse, basse électriqueAlain Moullet, batterie / Marie-Laure Toppo, percussion21h un atelier jazz moderne d'Alain Guyonnet avec Katia Baltera, chant / Thilo Pauly,trompette / Andrea Bosman, sax baryton / Filippo Cattafi, guitare / Olivier Favre, pianoLuc Vincent, basse électrique / Davide Cortorreal, batterie22 h un atelier Big Band AMR/CPMDT sous la direction de Alain Guyonnet et de Ian Gordon-Lennox avec, comme solistes invités : Dmitry Rasul-Kareyev, clarinette et Ernie Odoom,voix... et avec Daniel Verdesca, Coralie Desbrousses, Jean-François Chavaillaz, Lam DanN'guyen, trompette / Fabien Clivaz, Blaise Dewaele, Daniel Da Costa Marques, Didier Estrada, trombone / Basile Rickli, Florian Erard, sax alto / Niccolo Aylward, Leonardo Monti,sax ténor / Andrea Bosman, sax baryton / Yann Aebersold, guitare / Gabriel Guth Ferreira,Dario Santandrea, piano / Benoît Gautier, contrebasse / Richard Cossettini, batterie

J e U D I 26 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Claude Wehrli, clarinette, sax alto / Jean-Paul Müller, sax ténorPhilippe Houzé, clarinette / Alejandro Tavera, guitare / Marguerite Gavillet, pianoGaétan Herbelot, contrebasse / Laoise Ni Bhriain, batterie21h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Frank Schmidt, trompette / Claudio Mascotto, sax ténor / Fabrizio Furano, guitareNatalia Vokatch, piano / Yann Emery, contrebasse / Varoujan Cheterian, batterie

22 h un atelier « Bill Evans » de Thomas Florin avec Yann Bonvin, trompette / Maëllie Godard, flûte / Alain Courvoisier, guitareJérôme Gloppe, piano / Matthieu Potier, contrebasse

J e U D I 19 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h 30 en seconde ouverture un atelier jazz moderne de Ninn Langel avec Nuno Polido Rufino, sax alto / Pierre Prigioni, sax ténor / Gilles Doessegger, pianoDavid Zanni, basse électrique / Adélaïde Gruffel, batterie

19 h 30 en ouverture un atelier de Nicolas Masson avec Veronika Janjic, clarinettePaul Frank, trompette / Margaux Oswald, piano / Benoît Gautier, contrebasseLionel Nendaz, batterie

M e R c R e D Ià la cave deS ateLierS 25

MARD I 24 JAM SE SSION à 21 h

MARD I 17 JAM SES SION à 21 h

sAM e D I

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André Minvielle, chansons, improvisations, cante/conte, bouteille électrique,

wave drum, boîte à boucle

ELENA GREANDÍA

Elena Greandía a une ap-proche très personnelle duchant flamenco, mettantsa formation classique auservice de la fougue et dela passion du cante jondole plus vrai. Accompagnéepar le guitariste AntoniPor car et la percussion-niste Marta Themo, elleinterprète les formes(palos) traditionnelles duflamenco tout en honorantl´héritage des composi-teurs classiques espagnolsavec une adaptation deZarzuela Flamenca.

Confronté à la profondeur du bassiste Chris Tordini, ici aussi à la guitare et au chant, et à ladensité des claviers d’Elias Stemeseder, l’axe principal de ce nouveau quartet en est le son re-marquable du saxophone ténor de l’Islandais Oskar Gudjonsson, véritable objet de culte dubatteur et leader Jim Black, qui en a composé la musique originale et très synthétique sur sonlaptop/sampler !

«Nature Boy» est le quatrième enregistrement du trio de Marc Perrenoud, qui célèbre a cetteoccasion ses dix ans d’existence. Evocation d’une époque incertaine et inquiétante, la nôtre, ilnous parle de la nature, de sa grandeur, de sa puissance qui transcende et ranime l’humain, enoptant pour une approche résolument ouverte et novatrice. Une forme de méditation sur notremonde, sublime et cruel.

Louis est un compositeur climatique, un mélodiste des grands espaces. Sa musique trace d’uneligne claire des champs d’improvisations dans lesquels évoluent les membres du groupe; libreà chacun de les peupler et de les parcourir à sa manière, de les étirer, de les ouvrir sur un ail-leurs... Pour Immersion, ce sont les tableaux de son frère Romain qu’il a mis en musique, avecamour et délicatesse.

chant flamenco

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Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Louis Billette, saxophone ténorZacharie Ksyk , trompette

François Lana,pianoBlaise Hommage, contrebasse

Marton Kiss, batterie

30 31 1+ & 2

Elena Greandía, chant

Toni Porcar, guitare

Marta Themo,cajón

Jim Black, batterie / Elias Stemeseder, synthétiseur, clavierChris Tordini, basse électrique, guitare / Oskar Gudjonsson, saxophone ténor

LE BO VÉLO DE BABEL

IMMERSIONjazz-art brut

LOUiS BiLLette QUiNtet

r é c i t a L v O c a L ' c H i M i s t e d ' a n d r é M i n v i e L L e

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CONCERT et Jam

BEFORE NOTHING 3IO

presents

DU LUnDI AU JeUDIJeUDI DU LUnDI AU JeUDI16 17 18 19

Tribute to Ornette Coleman

J A N V I E R

J'aime André Minvielleparce qu'il swingue jazz comme pas deuxparce qu'il compose et chante de belles chansons teintées de mots et d'accentsparce qu'il vit dans l'arrièrepays, et en dehors des circuits commerciaux, à la manière du Festival d'Uzesteparce qu'il est encore vivant et que l'on n’attende pas sa mort pour découvrir son immensetalent d'improvisateurparce que j'ai envie de faire partager mon coup de coeur au public et aux amis Sandro Rossetti

André Minvielle vide son « sac y’a d’dans ».

Des rhizomes en voix ci en voix là.Les élucubrations en chants,

en sons, en dire du voc’alchimiste.

Scat compris. Mettre l’accent

est son maître mot. Pas de musique

sans accents, c’est le retour de manivelle.

Les petites musiques de la langue

quand on la tire.

Anthropophoniqueà souhait !

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bobo stenson trio

1982 trio14

15

WELCOME SCANDINAVIA

En ouverture de ce weekend scandinave, on pourra découvrir la saxophoniste Mette Ras-mussen, jeune musicienne danoise établie en Norvège, accompagnée de deux contrebassisteset de deux batteurs, configuration insolite pour son nouveau quintet. L’intensité du son etl’originalité du phrasé de l'altiste l’ont rapidement menée à de nombreuses collaborationsavec, entres autres, Chris Corsano, Craig Taborn ou encore Zeena Parkins. Poésie pure !

Unique en son genre, le 1982 Trio l’est d’abord par ses musiciens et le choix de leurs instru-ments : Nils Økland, violoniste folk reconnu pour son style novateur, Sigbjørn Apelan, quijoue de l'harmonium et de l'orgue d'église, et à la batterie Øyvind Skarbø qui a étudié la per-cussion cubaine yoruba. Et leur musique, rare comme leur instrumentation, se joue des pa-radoxes entre tradition norvégienne et improvisation contemporaine. L’esprit est là !

Qui mieux que Bobo Stenson, le maître-piano venu du froid, pourrait refermer cette fin desemaine nordique ? Avec ses compagnons de longue date, Anders Jormin qui n’a pas sonpareil pour faire chanter la contrebasse, et Jon Fält qui caresse fûts et cymbales avec la joiedes enfants, il nous raconte les lieux pas communs des grands espaces sous la neige. Emusnous découvrons son toujours saisissant paysage…

Bobo Stenson, pianoJon Fält, batterieAnders Jormin, contrebasse

Nils Økland, violon Hardanger, violonSigbjørn Apeland, piano, orgue, harmoniumØyvind Skarbø, batterie, percussions

Mette Rasmussen, saxophone altoTorbjörn Zetterberg, contrebasse

TBA, contrebassePaul Lytton, batterie

Raymond Strid, batterie

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v e n D R e D I

v e n D R e D I

s A M e D I

D I M A n c h e

mette rasmussenquintet

Marc Perrenoud, pianoMarco Müller, contrebasseCyril Regamey, batterie

février

U IEJ AQUARTET

C CML I EHP

Ce nouveau projet de la harpiste Julie Campiche, composé de musiciens suisses de la nouvellegénération, propose une musique cinématographique teintée d’une étrange mélancolie. Les effetsélectroniques de chaque instrument s’imbriquent dans des ambiances sonores délicates et puis-santes à la fois. Un projet électro-acoustique et épuré qui fait la part belle à l’improvisation !

MARD I 31 JAM SE S SION à 21 h

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prix unique, 10 francsfaveurs suspendues

faveurs suspendues

sous speed, le groupe fera de chaque soir un épisode unique, spontané, before nothing.

Trois jours de musique représentant divers courants de la musique improvisée,la fougueuse Mette Rasmussen ouvre le bal, le trio 1982 suivra avec toute safinesse et on finira en extase avec le trio de Bobo Stenson... ne manquez pasce premier rendez de vous de l'année concoctée spécialement par la commis-sion de programmation pour un maelström d'émotions musicales!

13

à 20h30

à 20h30

programme de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées

17

Julie Campiche, harpe, effets

Manu Hagmann, contrebasse,

effetsLeo Fumagalli,

saxophone, effets

Clemens Kuratle,batterie, effets

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

Abonnement pour les trois jours: 60 francs (plein tarif) 40 francs (membres,ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) 30 francs (carte 20 ans)

373 flyering !!!:Mise en page 1 09.12.16 09:01 Page1

Il vous demande si vous auriez voulu un deuxièmemalakof. Une salade peut-être ? Vous ne buvez pas devin, n’est-ce pas? Il reste des yaourts…– Merci, c’était parfait.Vous vous tâtez pour trouver une cigarette et vous vouscalez dans votre chaise. Alors le radin raconte l’his-toire qui suit. Pas plus tard que ce matin, dans la rue,un type lui a demandé de l’argent sous le prétexte im-

probable qu’il n’avait pas mangé depuis deux jours.Dans une telle situation les radins répondent

que par principe ils ne donnent pas d’argent.Pas d’argent aux pauvres! Ils seraient ca-

pables de s’en servir. En revanche (sic)les radins invitent le mendiant à les

suivre dans une boulangerie où ilpourra, déboutonné, bâfrer tout cequ’il désire, c’est offert de boncœur.Or, dit le radin, l’affamé a re-fusé la proposition. Ah le malin!Le coquin! Ça ne pense qu’àson plaisir ! Ce n’est pas dupain, qu’il veut mais l’argentdu pain. Et puis quoi encore?La main de la boulangère? Labrioche de la petite mitronne?Voilà l’histoire prétendumentvécue que racontent les radins,tous les radins, histoire qui est

pure invention car ils ne daigne-raient même pas baisser les yeux

sur un feignant qui fait la manche.Manquerait plus que ça. Le radin a

déjà une vie sociale: il pétitionne.

P A I N P e R D U

par Jean-Luc Babel

c’est mette rasmussen qu’on voit en couverture (unephoto de dawid laskowski) et parfois dans le journal. elle

n’est pas la seule à jouer au sud des alpes en ce mois de jan-vier, voyez les deuxième et avant-dernière pages de ce maga-

zine, que vous pouvez d’ailleurs détacher et afficher sur le frigoavec des magnets tout le mois de janvier, aloys lolo

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On l’a vu avec le durcissement progressif des débats que cesoit lors de l’élection américaine ou dans les discours poli-tiques ici même ou en France. C’est l’impression grandis-

sante que les points devues sont irréconciliables,le factuel accessoire etqu’aucun débat critique

n’est possible. Ce constat n’est pas innocent, en effet depuisque facebook est devenu le principal média d’informationd’une majorité d’entre nous, ses algorithmes de gestion duflux ont eu un impact considérable sur nos habitudes depenser.C’est simple: à chaque fois que vous cliquez sur j’aime, quevous cachez un article qui vous déplaît, que vous en parta-gez un qui vous touche, les programmes de facebook peau-finent le profil qu’ils ont construit à partir des informationsque vous leur avez données, afin de vous proposer ducontenu qui vous plaise, c’est-à-dire qui ne vous confronteà aucun inconfort, et par conséquent vous fait rester pluslongtemps en ligne et maximiser leurs profits publicitaires.Après l’idée de «vendre du temps de cerveau disponible»chère à Patrick Le Lay du groupe TF1, on est passé à la vitessesupérieure et le danger est bien plus grand. Ce système créeune «echo chamber» personnalisée à votre goût et de ma-nière opaque, qui ne fait que vous renvoyer l’écho de ce quevous pensez et connaissez déjà. En l’absence de confronta-tion avec les idées, les expériences, les cultures et les arts des autres, nous tombons inévitablement dans un nombrilismeextrême rappelant des passés lointains.Les barrières physiques des océans,des montagnes et des désertssont remplacées par les fron-tières virtuelles généréespar les algorithmes.J’ai parfois l’impressionde voir ce phénomènedans nos milieux cul-turels, ces tribus deplus en plus diffé-renciées, chacuneavec la certitudede sa propre im-portance, de lanécessité abso-lue de son exis-tence. Et puis il ya aussi la tribudes autres, ceuxqui nous pen-sent inutiles.Comment briserces barrières? Jen’ai évidemmentpas de recette.Juste le plaisir deconstater qu’à l’AMR,malgré les tiraille-ments entre les diffé-rentes branches de l’ar-bre à jazz, nous parvenonsencore à discuter, partager,et à conserver une hétérogé-néité au sein des musiques im-provisées. Je m’en réjouis, pourvuque ça dure!

l e x e c h oéditorial, par ninn langel

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accd gcd Tom Brunt & Co

The Black Buoy ProjectA l’origine de The Black Buoy Project, leguitariste Tom Brunt a voulu évoquer sesorigines anglaises avec des compositions in-terprétées par un septette essentiellement ge-nevois. Auquel il faut ajouter William Blakecomme personnage principal. Les textes dupoète, peintre et graveur du 19e, gothiquepréromantique adulé par les surréalistes, etla musique du band plantent un univers deprairies grasses semées de moutons, unmonde au goût de bière mousseuse, dégus-tée à l’abri de la bruine dans de sombres ta-vernes, dont le pub The Black Buoy àWivenhoe (Essex) qui a donné son nom àce projet. L’Angleterre et sa folk-musicdonc, tout comme Led Zeppelin et la mu-sique indienne, sont les influences revendi-quées par Tom Brunt. La chanteuse JoanneGaillard y scande les textes, portés par desarrangements comme autant de territoiresfantasmés par William Blake ou d’espacesauditifs bien distincts, tour à tour lissescomme des lacs, semés de collines à perte devue ou bordés de falaises vertigineuses. Unmonde où se déploient les solos inspirés declarinette ou de sax ténor. On peut s’étonnerde la référence au baroque sonore de LedZeppelin mais arrivé le quatrième titre,What’s the Life of a Man, le doute n’est pluspermis: toutes proportions gardées, lescoups de grosse caisse, le lamento de la voixet une guitare orientalisante sont là pournous faire observer qu’il n’y a désormaispas plus folklorique que le rock de l’ancienempire. Une vidéo soignée évoque l’aven-ture sur:

https://theblackbuoyproject.com/video/

En la ville de Barcelone est un homme étrange, affamé de vieilleries qu’ilpasse sa vie à traquer dans de poussiéreux catalogues. Des choses dont onn’a pas (ou plutôt plus) idée qu’il retape et habille de tous leurs atours pourles disposer avec amour, tels des petits pains tout frais dans les présentoirsde l’ancienne boutique de lingerie de son épouse. Le miracle, qui va tou-jours s’amplifiant, est que, pour peu que l’on tende l’oreille (et peut-êtremême sans) l’ensemble commence à bruire, d’abord imperceptiblement, telun ongle effleurant un bas de femme. Puis l’on perçoit un son de trom-pette, aussi discrète que celle annonçant le jugement dernier dans l’encom-brement du monde, un roulement de tambour, un lointain piano commeun papier chiffonné jeté à la lisière du temps. Alors Jordi Pujol esquisse unsourire, humble et malicieux tout à la fois, celui du devoir accompli et dutravail bien fait et s’en va de par le monde répandre la bonne nouvelle dela résurrection. Non pas toujours la résurrection des chefs-d’œuvre (bienqu’on en compte un certain nombre dans sa production, d’autres s’en char-gent avec largesse!) mais celle des musiciens oubliés ou en voie de dispa-rition, des laissés pour compte qui constituent le terreau, le back groundperçu comme indifférencié permettant l’éclosion des dits chefs-d’œuvre.Là chacun cherche son chemin. Par exemple: nous sommes en 1955. Milesqui hors la tourmente parkérienne s’est déjà frotté à des gens comme LeeKonitz, Gil Evans ou Monk (le fameux «silence de la nuit de Noël») est in-vité à Boston en résidence d’une semaine par le Hi-Hat All Stars. Car Milestravaille (autrement peut-être risque-t-il même de se faire engueuler parson papa qui est dentiste!). On peut tout imaginer n’est-ce pas? Il n’a pasencore monté le premier de ses fameux quintettes, ferraille dur pour creu-ser son sillon et doit en découdre avec un certain Jay Migliori qui lui donnela réplique au ténor. Pas mauvais du tout ce Migliori remontant sesmanches soir après soir aux côtés du futur prince des ténèbres, lui aussicherchant sa voie. Dans le dictionnaire du jazz, pas une trace. Je le connais-sais déjà pourtant comme un de ces fantômes que l’on se souvient à peineavoir croisé quelquefois dans les rues de notre quartier. Idem pour Al Wal-cott et Jimmy Zitano. Jimmy Woode se trouvait là probablement parce qu’ilétait de Boston. Il allait entrer chez Duke Ellington pour plusieurs années.Dans les années 1970 il traînait un peu à Genève. Quel homme charmant!C’est dans ces «live» au son cartonné que l’on entend bien le jazz. Milessoudain entonnant Darn That Dream comme une pépite à l’instant de saformation.L’engagement fut paraît-il prolongé d’une semaine pour cause de good bu-siness. Les bienfaits de Dieu sont innombrables et n’ont d’égal que sa clair-voyance! par claude tabarini

hi-hat all-stars& autres produits analogues

enveloppe accd gcd Jacques Mühlethaler

Tom Brunt & Co

he Black Buoy Project l’origine de The Black Buoy Project, le

guitariste Tom Brunt a voulu évoquer sesorigines anglaises avec des compositions in-terprétées par un septette essentiellement ge-nevois. Auquel il faut ajouter William Blakecomme personnage principal. Les textes du

oète, peintre et graveur du 19e, gothiqueréromantique adulé par les surréalistes, et

la musique du band plantent un univers derairies grasses semées de moutons, un

monde au goût de bière mousseuse, dégus-tée à l’abri de la bruine dans de sombres ta-vernes, dont le pub The Black Buoy àWivenhoe (Essex) qui a donné son nom àce projet. L’Angleterre et sa folk-musicdonc, tout comme Led Zeppelin et la mu-sique indienne, sont les influences revendi-quées par Tom Brunt. La chanteuse JoanneGaillard y scande les textes, portés par desarrangements comme autant de territoiresantasmés par William Blake ou d’espaces

auditifs bien distincts, tour à tour lissescomme des lacs, semés de collines à perte devue ou bordés de falaises vertigineuses. Unmonde où se déploient les solos inspirés declarinette ou de sax ténor. On peut s’étonnerde la référence au baroque sonore de LedZeppelin mais arrivé le quatrième titre,What’s the Life of a Man, le doute n’est plus

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empire. Une vidéo soignée évoque l’aven-ture sur:

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Wolfgang Muthspiel

R i s ing G ra ceOn pensait pas, tout de même. WolfgangMuthspiel, si l’on en croit les références àdisposition, ne serait pas loin d’avoir pu-blié quarante disques. Il faut dire qu’avecou sans son pianiste de frère, le quinquaWolfgang joue dans la cour des grandsquasiment depuis ses débuts. Ce qui ex-plique peut-être l’aspect masterpiece duprésent CD car on n’en arrive pas là sansun certain aplomb. Nul doute que le sonECM y est pour quelque chose, comme lesjazzmen de luxe dont s’entoure ici le gui-tariste autrichien. Allez, cela devient unehabitude: qui c’est-y qui tient le piano?Brad Meldhau. Non! Si. Lequel compteautant de disques comme leader que Muth-spiel, plus une cinquantaine comme side-man. Pas étonnant qu’on retrouve l’oiseauà tous les coins de rue. Avec Brian Blade etLarry Grenadier, compères attitrés de Meldhau, voici la base du mélange. Auquels’ajoute un jeune homme au talent déjàconfirmé: le trompettiste Ambrose Akin-musire. Si ce qu’il a publié à ce jour sousson nom peut paraître un brin compliquéà digérer, celui-ci donne ici toute la mesurede son talent dans un contexte moins alam-biqué. Tudieu quel son! Large comme uneautoroute, cette sonorité dans le registregrave de son instrument fait littéralementfrémir. Quant à Muthspiel, pas du tout usépar sa déjà longue route, il reste tout fraispour nous gratifier d’une série de compo-sitions tranquilles mais qui tiennent le cap.On regrettera juste le choix d’un petit sonde guitare, sans doute un effet de sa modes-tie.

hi-hat all-stars& autres produits analogues

Andres Jimenez Quintet

NirodhaOh là! quel feu d’artifice ouvre cet albumet avertit qu’il va falloir s’accrocher poursuivre une proposition énergique! On sedit que Phil Woods et Tom Harrell trouve-raient carrément leurs petits dans cette ou-verture. Pourtant ces dévoreurs de mesuressont bien des pays qui déboulent de Ge-nève et de France voisine dans l’arène hardbop où ils n’ont rien à envier aux autresgladiateurs. Andres (Marcos) Jimenez acomposé pour ce quintette lémanique pleinde jus une aventure dont on n’a plus tropl’habitude par ici; le pianiste fait ainsi unenouvelle proposition discographique –après deux albums solos – et collaboreavec un nouveau band. En véritable cocherde cet attelage, on remarque d’abord der-rière tambours et cymbales l’étonnantesouplesse du batteur Antoine Brouze, gym-naste subtil de la batterie, tout en nuances,qui fouette ici, break par là, ouvre grand lesfenêtres pour les solistes. Au sax alto, ManuGesseney, au lyrisme confondant, tout àl’opposé des tricoteurs de gammes, et letrompettiste au grain magnifique JeffBaud, trapéziste audacieux qui attrape lesaiguës avec aisance. Andres Jimenez poursa part apporte swing, savoir-faire et mélo-dies fortes pour une vraie partie de plaisir.Dont on allait oublier… la contrebasse deNinn Langel, en symbiose avec Brouze, àentendre en solo sur la balade Magga ha-billé d’un son de fût de chêne à goûter sansmodération. Une galette à retenir donc, enprélude à d’autres acrobaties sur scène oùle groupe s’avère tout aussi bluffant.

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The Black Buoy ProjectA l’origine de The Black Buoy Project, leguitariste Tom Brunt a voulu évoquer sesorigines anglaises avec des compositions in-terprétées par un septette essentiellement ge-nevois. Auquel il faut ajouter William Blakecomme personnage principal. Les textes dupoète, peintre et graveur du 19e, gothiquepréromantique adulé par les surréalistes, etla musique du band plantent un univers deprairies grasses semées de moutons, unmonde au goût de bière mousseuse, dégus-tée à l’abri de la bruine dans de sombres ta-vernes, dont le pub The Black Buoy àWivenhoe (Essex) qui a donné son nom àce projet. L’Angleterre et sa folk-musicdonc, tout comme Led Zeppelin et la mu-sique indienne, sont les influences revendi-quées par Tom Brunt. La chanteuse JoanneGaillard y scande les textes, portés par desarrangements comme autant de territoiresfantasmés par William Blake ou d’espacesauditifs bien distincts, tour à tour lissescomme des lacs, semés de collines à perte devue ou bordés de falaises vertigineuses. Unmonde où se déploient les solos inspirés declarinette ou de sax ténor. On peut s’étonnerde la référence au baroque sonore de LedZeppelin mais arrivé le quatrième titre,What’s the Life of a Man, le doute n’est pluspermis: toutes proportions gardées, lescoups de grosse caisse, le lamento de la voixet une guitare orientalisante sont là pournous faire observer qu’il n’y a désormaispas plus folklorique que le rock de l’ancienempire. Une vidéo soignée évoque l’aven-ture sur:

https://theblackbuoyproject.com/video/

En la ville de Barcelone est un homme étrange, affamé de vieilleries qu’ilpasse sa vie à traquer dans de poussiéreux catalogues. Des choses dont onn’a pas (ou plutôt plus) idée qu’il retape et habille de tous leurs atours pourles disposer avec amour, tels des petits pains tout frais dans les présentoirsde l’ancienne boutique de lingerie de son épouse. Le miracle, qui va tou-jours s’amplifiant, est que, pour peu que l’on tende l’oreille (et peut-êtremême sans) l’ensemble commence à bruire, d’abord imperceptiblement, telun ongle effleurant un bas de femme. Puis l’on perçoit un son de trom-pette, aussi discrète que celle annonçant le jugement dernier dans l’encom-brement du monde, un roulement de tambour, un lointain piano commeun papier chiffonné jeté à la lisière du temps. Alors Jordi Pujol esquisse unsourire, humble et malicieux tout à la fois, celui du devoir accompli et dutravail bien fait et s’en va de par le monde répandre la bonne nouvelle dela résurrection. Non pas toujours la résurrection des chefs-d’œuvre (bienqu’on en compte un certain nombre dans sa production, d’autres s’en char-gent avec largesse!) mais celle des musiciens oubliés ou en voie de dispa-rition, des laissés pour compte qui constituent le terreau, le back groundperçu comme indifférencié permettant l’éclosion des dits chefs-d’œuvre.Là chacun cherche son chemin. Par exemple: nous sommes en 1955. Milesqui hors la tourmente parkérienne s’est déjà frotté à des gens comme LeeKonitz, Gil Evans ou Monk (le fameux «silence de la nuit de Noël») est in-vité à Boston en résidence d’une semaine par le Hi-Hat All Stars. Car Milestravaille (autrement peut-être risque-t-il même de se faire engueuler parson papa qui est dentiste!). On peut tout imaginer n’est-ce pas? Il n’a pasencore monté le premier de ses fameux quintettes, ferraille dur pour creu-ser son sillon et doit en découdre avec un certain Jay Migliori qui lui donnela réplique au ténor. Pas mauvais du tout ce Migliori remontant sesmanches soir après soir aux côtés du futur prince des ténèbres, lui aussicherchant sa voie. Dans le dictionnaire du jazz, pas une trace. Je le connais-sais déjà pourtant comme un de ces fantômes que l’on se souvient à peineavoir croisé quelquefois dans les rues de notre quartier. Idem pour Al Wal-cott et Jimmy Zitano. Jimmy Woode se trouvait là probablement parce qu’ilétait de Boston. Il allait entrer chez Duke Ellington pour plusieurs années.Dans les années 1970 il traînait un peu à Genève. Quel homme charmant!C’est dans ces «live» au son cartonné que l’on entend bien le jazz. Milessoudain entonnant Darn That Dream comme une pépite à l’instant de saformation.L’engagement fut paraît-il prolongé d’une semaine pour cause de good bu-siness. Les bienfaits de Dieu sont innombrables et n’ont d’égal que sa clair-voyance! par claude tabarini

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Tom Brunt & Co

The Black Buoy ProjectA l’origine de The Black Buoy Project, leguitariste Tom Brunt a voulu évoquer sesorigines anglaises avec des compositions in-terprétées par un septette essentiellement ge-nevois. Auquel il faut ajouter William Blakecomme personnage principal. Les textes dupoète, peintre et graveur du 19e, gothiquepréromantique adulé par les surréalistes, etla musique du band plantent un univers deprairies grasses semées de moutons, unmonde au goût de bière mousseuse, dégus-tée à l’abri de la bruine dans de sombres ta-vernes, dont le pub The Black Buoy àWivenhoe (Essex) qui a donné son nom àce projet. L’Angleterre et sa folk-musicdonc, tout comme Led Zeppelin et la mu-sique indienne, sont les influences revendi-quées par Tom Brunt. La chanteuse JoanneGaillard y scande les textes, portés par desarrangements comme autant de territoiresfantasmés par William Blake ou d’espacesauditifs bien distincts, tour à tour lissescomme des lacs, semés de collines à perte devue ou bordés de falaises vertigineuses. Unmonde où se déploient les solos inspirés declarinette ou de sax ténor. On peut s’étonnerde la référence au baroque sonore de LedZeppelin mais arrivé le quatrième titre,What’s the Life of a Man, le doute n’est pluspermis: toutes proportions gardées, lescoups de grosse caisse, le lamento de la voixet une guitare orientalisante sont là pournous faire observer qu’il n’y a désormaispas plus folklorique que le rock de l’ancienempire. Une vidéo soignée évoque l’aven-ture sur:

https://theblackbuoyproject.com/video/

Wolfgang Muthspiel

R i s ing G ra ceOn pensait pas, tout de même. WolfgangMuthspiel, si l’on en croit les références àdisposition, ne serait pas loin d’avoir pu-blié quarante disques. Il faut dire qu’avecou sans son pianiste de frère, le quinquaWolfgang joue dans la cour des grandsquasiment depuis ses débuts. Ce qui ex-plique peut-être l’aspect masterpiece duprésent CD car on n’en arrive pas là sansun certain aplomb. Nul doute que le sonECM y est pour quelque chose, comme lesjazzmen de luxe dont s’entoure ici le gui-tariste autrichien. Allez, cela devient unehabitude: qui c’est-y qui tient le piano?Brad Meldhau. Non! Si. Lequel compteautant de disques comme leader que Muth-spiel, plus une cinquantaine comme side-man. Pas étonnant qu’on retrouve l’oiseauà tous les coins de rue. Avec Brian Blade etLarry Grenadier, compères attitrés de Meldhau, voici la base du mélange. Auquels’ajoute un jeune homme au talent déjàconfirmé: le trompettiste Ambrose Akin-musire. Si ce qu’il a publié à ce jour sousson nom peut paraître un brin compliquéà digérer, celui-ci donne ici toute la mesurede son talent dans un contexte moins alam-biqué. Tudieu quel son! Large comme uneautoroute, cette sonorité dans le registregrave de son instrument fait littéralementfrémir. Quant à Muthspiel, pas du tout usépar sa déjà longue route, il reste tout fraispour nous gratifier d’une série de compo-sitions tranquilles mais qui tiennent le cap.On regrettera juste le choix d’un petit sonde guitare, sans doute un effet de sa modes-tie.

hi-hat all-stars& autres produits analogues

Andres Jimenez Quintet

NirodhaOh là! quel feu d’artifice ouvre cet albumet avertit qu’il va falloir s’accrocher poursuivre une proposition énergique! On sedit que Phil Woods et Tom Harrell trouve-raient carrément leurs petits dans cette ou-verture. Pourtant ces dévoreurs de mesuressont bien des pays qui déboulent de Ge-nève et de France voisine dans l’arène hardbop où ils n’ont rien à envier aux autresgladiateurs. Andres (Marcos) Jimenez acomposé pour ce quintette lémanique pleinde jus une aventure dont on n’a plus tropl’habitude par ici; le pianiste fait ainsi unenouvelle proposition discographique –après deux albums solos – et collaboreavec un nouveau band. En véritable cocherde cet attelage, on remarque d’abord der-rière tambours et cymbales l’étonnantesouplesse du batteur Antoine Brouze, gym-naste subtil de la batterie, tout en nuances,qui fouette ici, break par là, ouvre grand lesfenêtres pour les solistes. Au sax alto, ManuGesseney, au lyrisme confondant, tout àl’opposé des tricoteurs de gammes, et letrompettiste au grain magnifique JeffBaud, trapéziste audacieux qui attrape lesaiguës avec aisance. Andres Jimenez poursa part apporte swing, savoir-faire et mélo-dies fortes pour une vraie partie de plaisir.Dont on allait oublier… la contrebasse deNinn Langel, en symbiose avec Brouze, àentendre en solo sur la balade Magga ha-billé d’un son de fût de chêne à goûter sansmodération. Une galette à retenir donc, enprélude à d’autres acrobaties sur scène oùle groupe s’avère tout aussi bluffant.

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Page 8: mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et … · et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons ... sax ténor / Andrea Bosman,

Voici Noël. On s’embarque. On guirlande. On scintille. On pétille.On ouvre les ailes. On encocodéconne. Un soir j’entends lors d’un

concert de jazz à Genève un éclatde notes dissonantes et même dis-cordantes à l’orée du couac certi-

fiable – mais que sont la discordance et le couac? Et qu’estl’harmonie, l’inverse ? C’est ce que perçoit notre oreille telle quenotre esprit lui prescrit d’agréer. Ce n’est pas ce qui est. Ce quiest, c’est la réalité. Et c’est notre problème de l’accepter tout en-tière ou de la normaliser.Notre pauvre problème depauvres humains.Tenez, il me vient à ce pro-pos cette histoire. Celle dePupillette et Pupillon.Pupillon louchait maisl’ignorait. Comment aurait-il pu le savoir, d’ailleurs,puisque depuis sa tendre en-fance il lui semblait parfai-tement naturel de voir touteschoses et leur complément:non seulement ce qui était àsa gauche et ce qui était à sadroite, ce qui était dessus etce qui était dessous, ce quiétait à l’envers et ce qui étaità l’endroit, ce qui était ordi-naire et ce qui ne l’était pas,ce qui était évident et ce quiétait secret, ce qui était figéet ce qui fuyait, ce qui étaitéternel et ce qui finissait parmourir, et ce qui demeuraitéternel dans ce qui mourait?Un jour des amis lui firentcomprendre qu’il louchait,et qu’il s’agissait là d’unbien vilain défaut. D’abordPupillon ne les crut pas mais dut bien leur donner raison quandils lui placèrent un miroir sous le nez. Il fut très affecté par lachose, courut s’acheter des lunettes noires et se cacha jusqu’à sarencontre avec Pupillette qui louchait elle aussi, et ne s’en étaitjamais aperçue.– Comment, dit-elle, je louche comme toi? Moi qui pensais par-faitement naturel de voir depuis ma tendre enfance toutes choseset leur complément: non seulement ce qui était à ma droite et cequi était à ma gauche, ce qui était dessus et ce qui était dessous,ce qui était à l’envers et ce qui était à l’endroit, mais aussi la larmeà côté du rire, la solitude au cœur des foules, la folie mêlée à lasagesse et l’angoisse au centre de la sagesse?

– Eh bien tu louches, lui répéta Pupillon.– Ah, répondit Pupillette fort abattue par la révélation, puis ellecourut s’acheter des lunettes noires semblables à celles de son amiet partit se cacher avec lui jusqu’à ce qu’ils en eussent ras le bol,parce que beaucoup d’années avaient passé et qu’ils estimèrentles avoir perdues.Alors ils décidèrent de vivre ensemble et tous leurs amis rigolèrenten imaginant la suite : vous pensez, deux loucheurs ne peuventqu’avoir des enfants louchetants et loucheteurs. Ce qu’eurent ef-

fectivement Pupillon et Pu-pillette. Ils louchoyèrent etlouchardirent tant et si fort,s’entrelouchant tout ember-lilouchés en leurs momentsde calouchage, qu’ils mirentau monde dix petits louche-tants et dix petites louche-teuses et furent obligésd’acquérir au fond d’unevaste vallée une grande la-louche où loger tous lesvingt-deux, fort joyeux des’embelloucher en famille etde se rebloucher de louchar-dises en milouches chalou-chées et blouchissantes,loulochichitant et louchilou-battant à longueur de jour-née, ombellilouchant etclouchant la nuit, les plusjeunes louchottant sur le ho-chet du voisin, les un peuplus âgés louchinant entreleurs langes et l’avenir, lesencore un peu plus âgés ba-louchant de drames en co-médies, les encore un peuplus âgés hésilouchant entreles vessies et les lanternes,

les presque adultes intégralement partalouchés entre leurs désirset la réalité, et Pupillon et Pupillette regardant leur propre exis-tence s’écouler comme grains de sable dans le temps immobile,mais les uns et les autres trouvant parfaitement naturel de voirtoutes choses et leur complément.On vit au fond de la vaste vallée Pupillon et Pupillette mourir,leurs louchetants et leurs loucheteuses mettre au monde louche-tannets et louchetonnettes puis mourir à leur tour et ainsi de suitetrès longtemps, jusqu’à ce que leur lignée s’éteigne. Depuis cetteépoque les hommes ont bien du mal à conjuguer leur gauche etleur droite, par exemple l’espoir et la souffrance, l’amour et lahaine et beaucoup d’autres choses plus simples encore.

Discordances, couacs et louchardises

par Christophe Gallaz

d e s é c r i v a i n s , d e s m u s i c i e n sIl adore enchaîner, aprèsdes heures ou des jours,sur une conversation interrompue. Cela luisemble la chose la plusnaturelle du monde.Il me dit: «Tu sais, si tu veux voir des Guaharibos, chez moi, tu

en verras: il y en a des quantités, plein la forêt, toutautour. Si tu veux les interroger et prendre desimages, tu n’auras pas besoin de te déranger, je lesferai venir chez moi. Mais ça n’est pas bien intéressant, tu sais; ils chantent des choses idiotes,ils n’ont ni flûtes ni tambours, rien du tout.»Je connais ce discours.

Alain Gheerbrandt, L’expédition Orénoque-Amazonie: 1948-1950Paris (Le livre de poche exploration 339-340), 1961, p. 3

l ’ a m r V o u S S o n d eChers membres, afin de mieux vous connaître,l’aMr fait un sondage! L’invitation aura été en-voyée par e-mail avant les fêtes. Si vous nel’avez pas reçue, vous pouvez adresser un e-mail à

[email protected] de recevoir une invitation. Si vous ne dé-sirez pas nous donner votre adresse e-mail ouque le bruissement du papier est plus tendreà vos oreilles que le cliquetis du clavier, vouspouvez passer à l’accueil pour obtenir unecopie imprimée du questionnaire, ou mêmevous la faire envoyer par courrier. nous vousremercions d’avance pour vos réponses quenous espérons nombreuses!

Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

vendredi 22 à 9 heuresDès les premiers pasdans la rue, beaucoup demonde et de bruits par-tout, les gens sont tota-lement hyperactifs. Unecirculation monstre,bruyante, puante, stres-sante, il est clair que dejour le charme de cetteville opère moins que denuit. En plus il fait unechaleur du diable.Le quartier est en totalemutation, les buildingspoussent partout aubeau milieu des maisonspopulaires promises àune destruction certaine.Les carrefours sont trèsdifficiles à traverser. Onreste plantés au milieude la route de longuesminutes en plein soleilavant de bénéficier d’une rare accal-mie de trafic. Et alors là il faut pren-dre son courage à deux mains et yaller au bluff. La meilleure tech-nique est de s’engouffrer sans hési-ter et de traverser de biais, face auxvéhicules qui se rapprochent en re-gardant les conducteurs droit dansles yeux. Etonnés, ils consentent àmodifier leur trajectoire. En généralça fonctionne, en tout cas pour l’ins-tant… Le fleuve est un gigantesque portsans fin qui se faufile comme unserpent dans la ville. Les rives nesont pas très accueillantes et sententfranchement mauvais, mon idéen’était vraiment pas terrible. Sur le chemin du retour nous pas-sons à côté d’un immeuble officiel.Dans le jardin trônent plusieursavions et hélicoptères américains,glorieuses prises de guerre d’il y abientôt quarante ans. Il s’agit du«Musée des vestiges de guerre», an-

ciennement appelé «Musée descrimes de guerre chinois et améri-cains». Le nom du musée à changépour des raisons diplomatiques il ya environ vingt ans, mais le contenudu musée est resté le même. On ytrouve toutes les preuves des atroci-tés perpétrées en particulier par lesAméricains, et les témoignages de

leurs conséquences aujourd’hui en-core, comme les malformations denouveaux-nés dues à l’agent orangedéversé pendant près de quinze ans.Ce produit, fabriqué par la mêmeentreprise qui commercialise au-jourd’hui le désherbant «Roundup»et les semences transgéniques quipeuvent lui résister était conçu àbase de dioxine. La mise au points’est faite au Vietnam avant d’encommercialiser la version civiledans le monde entier.

à 14 heuresNous jouons ce soir dans la grandesalle du conservatoire de musiquede Saigon. Un édifice qui date del’époque des Français, doté unebelle salle de type classique, un peucomme chez nous. Avec son par-terre et ses balcons de sièges capi-tonnés, elle peut accueillir environcinq cents places. Ngan m’avais promis un Steinway,

et j’hérite d’un grand Fazioli deconcert pour ainsi dire neuf. Mis àpart l’accordage, c’est du grandluxe! Sur scène nous sommes plutôt bienservis, mais dans la salle Salvatorelutte comme un beau diable pourque les lignes branchées sur scènearrivent jusqu’à sa table de mixage

avec un rapport signal bruit accep-table. Pendant plusieurs dizaines deminutes c’est loin d’être le cas. J’enprofite pour pianoter un maximumsur le monstre de plus de trois mè-tres gracieusement mis à ma dispo-sition.Pendant ce temps une averse extrê-mement violente s’abat sur la ville.Des trombes célestes se déversentsur les toits. Les rues et les trottoirssont instantanément gorgés d’eau.L’air, même à l’intérieur de la salle,est rapidement saturé d’humidité.C’est un peu malsain car je me re-trouve vite trempé alors que l’airconditionné de la salle est glacial. En fin de sound-check, nous répé-tons avec une danseuse du Conser-vatoire. Elle fera une apparition sur«The Walk of the Giant Turtle», enfin de spectacle. Nous jouons lemorceau deux fois pour qu’ellepuisse prendre ses marques. Çasonne chaud, rond, velouté et puis-

sant. Avec ce piano Fazioli, je sensque l’on fera de belles choses cesoir. Je me réjouis d’avance.La pluie a cessé lorsque nous met-tons le nez dehors. L’air est devenuplus frais et il y a de grosses flaquesd’eau partout.

à 20 heuresPeu avant le concert je sensque je couve une crève. Ça de-vait arriver tôt ou tard, avec ceschauds-froids incessants,avion, clim, chaleur, pluie… La salle est pleine, le publicplutôt attentif et concentré.Dès le début, il y a une telleronflette sur mon clavier élec-tronique et mes amplis que jedécide de passer au piano pourla plupart des morceaux. Ceconcert sera plus acoustiqueavec un cachet particulier, debonnes surprises en quantité,une jolie énergie et beaucoupde fraîcheur. Une fois sorti de scène, je neressens plus aucun symptômede ma crève naissante. Ou-bliés, volatilisés, disparus, lesfrissons et sueurs de tout àl’heure sont de l’histoire an-

cienne. J’ai dû repousser tout ça trèsloin, au fond de moi, simplement enjouant. Nous restons jusque tard dans lanuit sur une terrasse près de l’hôtel. Tout comme hier l’ambiance n’arien à voir avec la ville de jour. Il y a encore une quantité non négli-geable de monde et de scooters biensûr. Mais ce remue-ménage, cessons et ces lumières sont maintenantauréolés d’un délicieux filtre suaveet sucré. Même les klaxons ont l’air plusdoux, plus courts, une simplemarque de politesse pour annoncerleur présence. Ici la magie de la nuitopère, c’est certain.Est-ce le simple plaisir de la fraî-cheur retrouvée? Probablement. Mais la bière y est peut-être aussipour quelque-chose…

samedi 23 à 9 heuresLes nuages ne laissent que peu deplace au bleu du ciel et la lumièreest bien grise ce matin. Je suis unpeu triste de devoir déjà quitter cetteville, mais la perspective de décou-vrir Hanoï tout à l’heure me consolefacilement. J’attaque cette future journée de dé-couverte en prenant des forces dèsle petit déjeuner avec un copieuxBun Bo: bouillon avec pâtes de riz,soja, basilic, épices, citronnelle,bœuf, et piments évidemment. Notre fidèle et courageuse Ngan,qui a fêté son anniversaire toute lanuit, nous attend devant l’hôtel pournous accompagner jusqu’à l’aéro-port. Son tempérament rieur et cha-leureux aura incontestablementcontribué à colorer notre séjour etnotre perception de cette ville. Nousla quittons une demi-heure plus tard,le cœur serré.

le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

Page 9: mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et … · et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons ... sax ténor / Andrea Bosman,

Voici Noël. On s’embarque. On guirlande. On scintille. On pétille.On ouvre les ailes. On encocodéconne. Un soir j’entends lors d’un

concert de jazz à Genève un éclatde notes dissonantes et même dis-cordantes à l’orée du couac certi-

fiable – mais que sont la discordance et le couac? Et qu’estl’harmonie, l’inverse ? C’est ce que perçoit notre oreille telle quenotre esprit lui prescrit d’agréer. Ce n’est pas ce qui est. Ce quiest, c’est la réalité. Et c’est notre problème de l’accepter tout en-tière ou de la normaliser.Notre pauvre problème depauvres humains.Tenez, il me vient à ce pro-pos cette histoire. Celle dePupillette et Pupillon.Pupillon louchait maisl’ignorait. Comment aurait-il pu le savoir, d’ailleurs,puisque depuis sa tendre en-fance il lui semblait parfai-tement naturel de voir touteschoses et leur complément:non seulement ce qui était àsa gauche et ce qui était à sadroite, ce qui était dessus etce qui était dessous, ce quiétait à l’envers et ce qui étaità l’endroit, ce qui était ordi-naire et ce qui ne l’était pas,ce qui était évident et ce quiétait secret, ce qui était figéet ce qui fuyait, ce qui étaitéternel et ce qui finissait parmourir, et ce qui demeuraitéternel dans ce qui mourait?Un jour des amis lui firentcomprendre qu’il louchait,et qu’il s’agissait là d’unbien vilain défaut. D’abordPupillon ne les crut pas mais dut bien leur donner raison quandils lui placèrent un miroir sous le nez. Il fut très affecté par lachose, courut s’acheter des lunettes noires et se cacha jusqu’à sarencontre avec Pupillette qui louchait elle aussi, et ne s’en étaitjamais aperçue.– Comment, dit-elle, je louche comme toi? Moi qui pensais par-faitement naturel de voir depuis ma tendre enfance toutes choseset leur complément: non seulement ce qui était à ma droite et cequi était à ma gauche, ce qui était dessus et ce qui était dessous,ce qui était à l’envers et ce qui était à l’endroit, mais aussi la larmeà côté du rire, la solitude au cœur des foules, la folie mêlée à lasagesse et l’angoisse au centre de la sagesse?

– Eh bien tu louches, lui répéta Pupillon.– Ah, répondit Pupillette fort abattue par la révélation, puis ellecourut s’acheter des lunettes noires semblables à celles de son amiet partit se cacher avec lui jusqu’à ce qu’ils en eussent ras le bol,parce que beaucoup d’années avaient passé et qu’ils estimèrentles avoir perdues.Alors ils décidèrent de vivre ensemble et tous leurs amis rigolèrenten imaginant la suite : vous pensez, deux loucheurs ne peuventqu’avoir des enfants louchetants et loucheteurs. Ce qu’eurent ef-

fectivement Pupillon et Pu-pillette. Ils louchoyèrent etlouchardirent tant et si fort,s’entrelouchant tout ember-lilouchés en leurs momentsde calouchage, qu’ils mirentau monde dix petits louche-tants et dix petites louche-teuses et furent obligésd’acquérir au fond d’unevaste vallée une grande la-louche où loger tous lesvingt-deux, fort joyeux des’embelloucher en famille etde se rebloucher de louchar-dises en milouches chalou-chées et blouchissantes,loulochichitant et louchilou-battant à longueur de jour-née, ombellilouchant etclouchant la nuit, les plusjeunes louchottant sur le ho-chet du voisin, les un peuplus âgés louchinant entreleurs langes et l’avenir, lesencore un peu plus âgés ba-louchant de drames en co-médies, les encore un peuplus âgés hésilouchant entreles vessies et les lanternes,

les presque adultes intégralement partalouchés entre leurs désirset la réalité, et Pupillon et Pupillette regardant leur propre exis-tence s’écouler comme grains de sable dans le temps immobile,mais les uns et les autres trouvant parfaitement naturel de voirtoutes choses et leur complément.On vit au fond de la vaste vallée Pupillon et Pupillette mourir,leurs louchetants et leurs loucheteuses mettre au monde louche-tannets et louchetonnettes puis mourir à leur tour et ainsi de suitetrès longtemps, jusqu’à ce que leur lignée s’éteigne. Depuis cetteépoque les hommes ont bien du mal à conjuguer leur gauche etleur droite, par exemple l’espoir et la souffrance, l’amour et lahaine et beaucoup d’autres choses plus simples encore.

Discordances, couacs et louchardises

par Christophe Gallaz

d e s é c r i v a i n s , d e s m u s i c i e n sIl adore enchaîner, aprèsdes heures ou des jours,sur une conversation interrompue. Cela luisemble la chose la plusnaturelle du monde.Il me dit: «Tu sais, si tu veux voir des Guaharibos, chez moi, tu

en verras: il y en a des quantités, plein la forêt, toutautour. Si tu veux les interroger et prendre desimages, tu n’auras pas besoin de te déranger, je lesferai venir chez moi. Mais ça n’est pas bien intéressant, tu sais; ils chantent des choses idiotes,ils n’ont ni flûtes ni tambours, rien du tout.»Je connais ce discours.

Alain Gheerbrandt, L’expédition Orénoque-Amazonie: 1948-1950Paris (Le livre de poche exploration 339-340), 1961, p. 3

l ’ a m r V o u S S o n d eChers membres, afin de mieux vous connaître,l’aMr fait un sondage! L’invitation aura été en-voyée par e-mail avant les fêtes. Si vous nel’avez pas reçue, vous pouvez adresser un e-mail à

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Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

vendredi 22 à 9 heuresDès les premiers pasdans la rue, beaucoup demonde et de bruits par-tout, les gens sont tota-lement hyperactifs. Unecirculation monstre,bruyante, puante, stres-sante, il est clair que dejour le charme de cetteville opère moins que denuit. En plus il fait unechaleur du diable.Le quartier est en totalemutation, les buildingspoussent partout aubeau milieu des maisonspopulaires promises àune destruction certaine.Les carrefours sont trèsdifficiles à traverser. Onreste plantés au milieude la route de longuesminutes en plein soleilavant de bénéficier d’une rare accal-mie de trafic. Et alors là il faut pren-dre son courage à deux mains et yaller au bluff. La meilleure tech-nique est de s’engouffrer sans hési-ter et de traverser de biais, face auxvéhicules qui se rapprochent en re-gardant les conducteurs droit dansles yeux. Etonnés, ils consentent àmodifier leur trajectoire. En généralça fonctionne, en tout cas pour l’ins-tant… Le fleuve est un gigantesque portsans fin qui se faufile comme unserpent dans la ville. Les rives nesont pas très accueillantes et sententfranchement mauvais, mon idéen’était vraiment pas terrible. Sur le chemin du retour nous pas-sons à côté d’un immeuble officiel.Dans le jardin trônent plusieursavions et hélicoptères américains,glorieuses prises de guerre d’il y abientôt quarante ans. Il s’agit du«Musée des vestiges de guerre», an-

ciennement appelé «Musée descrimes de guerre chinois et améri-cains». Le nom du musée à changépour des raisons diplomatiques il ya environ vingt ans, mais le contenudu musée est resté le même. On ytrouve toutes les preuves des atroci-tés perpétrées en particulier par lesAméricains, et les témoignages de

leurs conséquences aujourd’hui en-core, comme les malformations denouveaux-nés dues à l’agent orangedéversé pendant près de quinze ans.Ce produit, fabriqué par la mêmeentreprise qui commercialise au-jourd’hui le désherbant «Roundup»et les semences transgéniques quipeuvent lui résister était conçu àbase de dioxine. La mise au points’est faite au Vietnam avant d’encommercialiser la version civiledans le monde entier.

à 14 heuresNous jouons ce soir dans la grandesalle du conservatoire de musiquede Saigon. Un édifice qui date del’époque des Français, doté unebelle salle de type classique, un peucomme chez nous. Avec son par-terre et ses balcons de sièges capi-tonnés, elle peut accueillir environcinq cents places. Ngan m’avais promis un Steinway,

et j’hérite d’un grand Fazioli deconcert pour ainsi dire neuf. Mis àpart l’accordage, c’est du grandluxe! Sur scène nous sommes plutôt bienservis, mais dans la salle Salvatorelutte comme un beau diable pourque les lignes branchées sur scènearrivent jusqu’à sa table de mixage

avec un rapport signal bruit accep-table. Pendant plusieurs dizaines deminutes c’est loin d’être le cas. J’enprofite pour pianoter un maximumsur le monstre de plus de trois mè-tres gracieusement mis à ma dispo-sition.Pendant ce temps une averse extrê-mement violente s’abat sur la ville.Des trombes célestes se déversentsur les toits. Les rues et les trottoirssont instantanément gorgés d’eau.L’air, même à l’intérieur de la salle,est rapidement saturé d’humidité.C’est un peu malsain car je me re-trouve vite trempé alors que l’airconditionné de la salle est glacial. En fin de sound-check, nous répé-tons avec une danseuse du Conser-vatoire. Elle fera une apparition sur«The Walk of the Giant Turtle», enfin de spectacle. Nous jouons lemorceau deux fois pour qu’ellepuisse prendre ses marques. Çasonne chaud, rond, velouté et puis-

sant. Avec ce piano Fazioli, je sensque l’on fera de belles choses cesoir. Je me réjouis d’avance.La pluie a cessé lorsque nous met-tons le nez dehors. L’air est devenuplus frais et il y a de grosses flaquesd’eau partout.

à 20 heuresPeu avant le concert je sensque je couve une crève. Ça de-vait arriver tôt ou tard, avec ceschauds-froids incessants,avion, clim, chaleur, pluie… La salle est pleine, le publicplutôt attentif et concentré.Dès le début, il y a une telleronflette sur mon clavier élec-tronique et mes amplis que jedécide de passer au piano pourla plupart des morceaux. Ceconcert sera plus acoustiqueavec un cachet particulier, debonnes surprises en quantité,une jolie énergie et beaucoupde fraîcheur. Une fois sorti de scène, je neressens plus aucun symptômede ma crève naissante. Ou-bliés, volatilisés, disparus, lesfrissons et sueurs de tout àl’heure sont de l’histoire an-

cienne. J’ai dû repousser tout ça trèsloin, au fond de moi, simplement enjouant. Nous restons jusque tard dans lanuit sur une terrasse près de l’hôtel. Tout comme hier l’ambiance n’arien à voir avec la ville de jour. Il y a encore une quantité non négli-geable de monde et de scooters biensûr. Mais ce remue-ménage, cessons et ces lumières sont maintenantauréolés d’un délicieux filtre suaveet sucré. Même les klaxons ont l’air plusdoux, plus courts, une simplemarque de politesse pour annoncerleur présence. Ici la magie de la nuitopère, c’est certain.Est-ce le simple plaisir de la fraî-cheur retrouvée? Probablement. Mais la bière y est peut-être aussipour quelque-chose…

samedi 23 à 9 heuresLes nuages ne laissent que peu deplace au bleu du ciel et la lumièreest bien grise ce matin. Je suis unpeu triste de devoir déjà quitter cetteville, mais la perspective de décou-vrir Hanoï tout à l’heure me consolefacilement. J’attaque cette future journée de dé-couverte en prenant des forces dèsle petit déjeuner avec un copieuxBun Bo: bouillon avec pâtes de riz,soja, basilic, épices, citronnelle,bœuf, et piments évidemment. Notre fidèle et courageuse Ngan,qui a fêté son anniversaire toute lanuit, nous attend devant l’hôtel pournous accompagner jusqu’à l’aéro-port. Son tempérament rieur et cha-leureux aura incontestablementcontribué à colorer notre séjour etnotre perception de cette ville. Nousla quittons une demi-heure plus tard,le cœur serré.

le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

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v e n D R e D I D e L ’ e t h n o

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

ci-dessus, mette rasmussen par dawid laskowski

MARC PERRENOUD TRIO

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pourles concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

malamute

J I M B L A C K Q UA R T E T

�������������������������������������������������������������������������������������������������������

20 h un atelier jazz latin de Michel Bastet avec Yasmine Briki et Krystyna Huber, chantCarmelo Pangallo, guitare / Benjamin Tribe, piano / Jean-Claude Risse, basse électriqueAlain Moullet, batterie / Marie-Laure Toppo, percussion21h un atelier jazz moderne d'Alain Guyonnet avec Katia Baltera, chant / Thilo Pauly,trompette / Andrea Bosman, sax baryton / Filippo Cattafi, guitare / Olivier Favre, pianoLuc Vincent, basse électrique / Davide Cortorreal, batterie22 h un atelier Big Band AMR/CPMDT sous la direction de Alain Guyonnet et de Ian Gordon-Lennox avec, comme solistes invités : Dmitry Rasul-Kareyev, clarinette et Ernie Odoom,voix... et avec Daniel Verdesca, Coralie Desbrousses, Jean-François Chavaillaz, Lam DanN'guyen, trompette / Fabien Clivaz, Blaise Dewaele, Daniel Da Costa Marques, Didier Estrada, trombone / Basile Rickli, Florian Erard, sax alto / Niccolo Aylward, Leonardo Monti,sax ténor / Andrea Bosman, sax baryton / Yann Aebersold, guitare / Gabriel Guth Ferreira,Dario Santandrea, piano / Benoît Gautier, contrebasse / Richard Cossettini, batterie

J e U D I 26 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

un atelier jazz moderne de Luca Pagano

un atelier jazz moderne de Luca Pagano / Claudio Mascotto, sax ténor / Fabrizio Furano, guitare

/ Yann Emery, contrebasse / Varoujan Cheterian, batterie

un atelier « Bill Evans » de Thomas Florin / Maëllie Godard, flûte / Alain Courvoisier, guitare

/ Matthieu Potier, contrebasse

J e U D I 19 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

en seconde ouverture un atelier jazz moderne de Ninn Langel

en ouverture un atelier de Nicolas Masson avec Veronika Janjic, clarinette

MeRc ReD Ià la cave deS ateLierS 25

24 JAM SE SSION à 21 h

MARD I 17 JAM SES SION à 21 h

sAMeD I

sAM

eDI

21

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

André Minvielle, chansons, improvisations, cante/conte, bouteille électrique,

wave drum, boîte à boucle

ELENA GREANDÍA

Elena Greandía a une ap-proche très personnelle duchant flamenco, mettantsa formation classique auservice de la fougue et dela passion du cante jondole plus vrai. Accompagnéepar le guitariste AntoniPor car et la percussion-niste Marta Themo, elleinterprète les formes(palos) traditionnelles duflamenco tout en honorantl´héritage des composi-teurs classiques espagnolsavec une adaptation deZarzuela Flamenca.

«Nature Boy» est le quatrième enregistrement du trio de Marc Perrenoud, qui célèbre a cetteoccasion ses dix ans d’existence. Evocation d’une époque incertaine et inquiétante, la nôtre, ilnous parle de la nature, de sa grandeur, de sa puissance qui transcende et ranime l’humain, enoptant pour une approche résolument ouverte et novatrice. Une forme de méditation sur notremonde, sublime et cruel.

Louis est un compositeur climatique, un mélodiste des grands espaces. Sa musique trace d’uneligne claire des champs d’improvisations dans lesquels évoluent les membres du groupe; libreà chacun de les peupler et de les parcourir à sa manière, de les étirer, de les ouvrir sur un ail-leurs... Pour Immersion, ce sont les tableaux de son frère Romain qu’il a mis en musique, avecamour et délicatesse.

chant flamenco

20

Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Louis Billette, saxophone ténorZacharie Ksyk , trompette

François Lana,pianoBlaise Hommage, contrebasse

Marton Kiss, batterie

30 31 1+ & 2

Elena Greandía, chant

Toni Porcar, guitare

Marta Themo,cajón

Samuel Jakubec,batterie

Basile Rickli, saxo-phone alto

Pierre-AlexandreChevrolet, contre-

basse

invités:Gregor Vidic,

saxophone ténor(mardi & jeudi)

Anthony D. Buclin,

trombone (mercredi & jeudi)

Jim Black, batterie / Elias Stemeseder, synthétiseur, clavierChris Tordini, basse électrique, guitare / Oskar Gudjonsson, saxophone ténor

LE BO VÉLO DE BABEL

IMMERSIONjazz-art brut

LOUiS BiLLette QUiNtet

r é c i t a L v O c a L ' c H i M i s t e d ' a n d r é M i n v i e L L e

28

CONCERT et Jam

BEFORE NOTHING 3IO

presents

DU LUnDI AU JeUDIJeUDI DU LUnDI AU JeUDI16 17 18 19

Tribute to Ornette Coleman

J A N V I E R

J'aime André Minvielleparce qu'il swingue jazz comme pas deuxparce qu'il compose et chante de belles chansons teintées de mots et d'accentsparce qu'il vit dans l'arrièrepays, et en dehors des circuits commerciaux, à la manière du Festival d'Uzesteparce qu'il est encore vivant et que l'on n’attende pas sa mort pour découvrir son immensetalent d'improvisateurparce que j'ai envie de faire partager mon coup de coeur au public et aux amis Sandro Rossetti

André Minvielle vide son « sac y’a d’dans ».

Des rhizomes en voix ci en voix là.Les élucubrations en chants,

en sons, en dire du voc’alchimiste.

Scat compris. Mettre l’accent

est son maître mot. Pas de musique

sans accents, c’est le retour de manivelle.

Les petites musiques de la langue

quand on la tire.

Anthropophoniqueà souhait !

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

bobo stenson trio

1982 trio14

15

WELCOME SCANDINAVIA

En ouverture de ce weekend scandinave, on pourra découvrir la saxophoniste Mette Ras-mussen, jeune musicienne danoise établie en Norvège, accompagnée de deux contrebassisteset de deux batteurs, configuration insolite pour son nouveau quintet. L’intensité du son etl’originalité du phrasé de l'altiste l’ont rapidement menée à de nombreuses collaborationsavec, entres autres, Chris Corsano, Craig Taborn ou encore Zeena Parkins. Poésie pure !

Unique en son genre, le 1982 Trio l’est d’abord par ses musiciens et le choix de leurs instru-ments : Nils Økland, violoniste folk reconnu pour son style novateur, Sigbjørn Apelan, quijoue de l'harmonium et de l'orgue d'église, et à la batterie Øyvind Skarbø qui a étudié la per-cussion cubaine yoruba. Et leur musique, rare comme leur instrumentation, se joue des pa-radoxes entre tradition norvégienne et improvisation contemporaine. L’esprit est là !

Qui mieux que Bobo Stenson, le maître-piano venu du froid, pourrait refermer cette fin desemaine nordique ? Avec ses compagnons de longue date, Anders Jormin qui n’a pas sonpareil pour faire chanter la contrebasse, et Jon Fält qui caresse fûts et cymbales avec la joiedes enfants, il nous raconte les lieux pas communs des grands espaces sous la neige. Emusnous découvrons son toujours saisissant paysage…

Bobo Stenson, pianoJon Fält, batterieAnders Jormin, contrebasse

Nils Økland, violon Hardanger, violonSigbjørn Apeland, piano, orgue, harmoniumØyvind Skarbø, batterie, percussions

Mette Rasmussen, saxophone altoTorbjörn Zetterberg, contrebasse

TBA, contrebassePaul Lytton, batterie

Raymond Strid, batterie

27

v e n D R e D I

v e n D R e D I

s A M e D I

D I M A n c h e

mette rasmussenquintet

Marc Perrenoud, pianoMarco Müller, contrebasseCyril Regamey, batterie

février

U IEJ AQUARTET

C CML I EHP

Ce nouveau projet de la harpiste Julie Campiche, composé de musiciens suisses de la nouvellegénération, propose une musique cinématographique teintée d’une étrange mélancolie. Les effetsélectroniques de chaque instrument s’imbriquent dans des ambiances sonores délicates et puis-santes à la fois. Un projet électro-acoustique et épuré qui fait la part belle à l’improvisation !

MARD I 31 JAM SE S SION à 21 h

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������������������������������������������������������������������������������������������������������

12

prix unique, 10 francsfaveurs suspendues

faveurs suspendues

Dirigé par le batteur Sam Jakubec, ce projet rend un hommage biscornu et déjanté à OrnetteColeman. Before Nothing 3io refaçonne quelques compositions du saxophoniste en compagniede deux souffleurs invités qui complètent le combo. Du "free" schizophrénique au "blessing"sous speed, le groupe fera de chaque soir un épisode unique, spontané, before nothing.

Trois jours de musique représentant divers courants de la musique improvisée,la fougueuse Mette Rasmussen ouvre le bal, le trio 1982 suivra avec toute safinesse et on finira en extase avec le trio de Bobo Stenson... ne manquez pasce premier rendez de vous de l'année concoctée spécialement par la commis-sion de programmation pour un maelström d'émotions musicales!

13

à 20h30

à 20h30

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

programme de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées

17

Julie Campiche, harpe, effets

Manu Hagmann, contrebasse,

effetsLeo Fumagalli,

saxophone, effets

Clemens Kuratle,batterie, effets

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

Abonnement pour les trois jours: 60 francs (plein tarif) 40 francs (membres,ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) 30 francs (carte 20 ans)

373 flyering !!!:Mise en page 1 09.12.16 09:01 Page1

VIVA LA MUSICAmensuel d’ information de l’AMRassociAtion pourl’encourageMent de la musique impRovisée

10, rue des alpes, 1201 genèvetél. (022) 716 56 30Fax (022) 716 56 39 www.amr-geneve.ch

coordination rédactionnel le : jean f irmann ,viva.stampa@gmail .com publ i c ité : tarif sur demandemaquette: les studios lolos, [email protected]

imprimerie genevoise tirage 2200 ex. + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651

deveNez membrede l’Amr !nom et prénom

adresse

NPA-localité

e-mail:

à retourner à l’AMR,10, rue des Alpes, 1201 Genève

nous vous ferons parvenirun bulletin de versementpour le montant de lacotisation (50 francs,soutien 80 francs)

soutenez nos activités(concerts au sud des alpes,festival de jazz et festivaldes cropettes, ateliers,stages) en devenant mem bre de l’AMR: vous serez tenus au courantde nos activités en recevantvivalamusica tous les moiset vous bénéficierez de ré duc tions appré ciablesaux con certs organisés par l’AMR

L�association Genève Art Contemporain a pour but de promouvoir l�art contemporain et de diffuser une newsletter bimestrielle sur les activités des galeries, musées, centres d�art et institutions d�art contemporain de Genève.

17 galeries et institutions membres de l�association Genève Art Contemporain seront présentes durant le salon d�art artgenève qui aura lieu du 26 au 29.01.2017 à Palexpo, Genève.

Toutes les informations sur notre site, sur www.facebook.com/GeneveArtContemporain et sur www.artgeneve.ch

Art Bärtschi & Cie Galerie Laurence Bernard Galerie Sébasitien Bertrand Blondeau & Cie Gagosian Gallery Gowen Contemporary Galerie Joy de Rouvre Skopia Art contemporain Rosa Turetsky Galerie Xippas Andata.RitornoCentre d�Art Contemporain Genève Centre d�édition contemporaine Centre de la photographie Genève Head � GenèveMamco Médiathèque du Fmac

www.geneve-art-contemporain.ch

Cinq groupes pourront être retenus pour une périodede trois dates.Les groupes doivent s'inscrire et être disponibles pourdes périodes définies. Les cinq périodes sont:Période 1: vendredi 30 juin, vendredi 7

et vendredi 14 juilletPériode 2 : lundi 17, vendredi 21 et vendredi 29 juilletPériode 3 : mardi 1, vendredi 4 et vendredi 11 août Période 4 : mardi 15, vendredi 18 et vendredi 25 août Période 5 : mardi 29 août, samedi 16

et mardi 19 septembre

Merci encore de tenir compte des critères suivants:• une seule offre par musicien (leader)• nom et instrumentation des musiciens du groupe• ouvert aux membres de l’association uniquement• description du projet• mentionner les périodes pour lesquelles le groupe estdisponible

Les dossiers de candidature seront à déposer auprès dusecrétaire de la programmation au plus tard le vendredi10 Février 2017

Orangerie aPPeL D'OFFre

a n i ma t i o n e s t i v a l e 2017

En partenariat avec le Théâtrede l'Orangerie, l'AMR proposeraà nouveau des groupes pour desprestations durant l'été 2017 (fin juin à mi-septembre) sur le podium de la terrasse de l’Orangerie.Il s'agit de prestations en acoustique, avec une légère am-plification pour basse, guitare,clavier et chant, niveau sonore à l'avenant.Duo, trios attendus. Un ou deuxquartettes pourront être retenus.Concerts prévus en soirée. Durée de la prestation: 1 h 30.Boisson et nourriture offertes.Il y aura du matériel sur place que les musiciens devront installer et ranger:ampli basse et guitare, et voix,batterie, micro chant, pied demicro, clavier et ampli clavier.Cachets: CHF 200.- par musicien.

Page 11: mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et … · et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons ... sax ténor / Andrea Bosman,

v e n D R e D I D e L ’ e t h n o

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, ADEM, AVS, AC, AI, étudiants)15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

ci-dessus, mette rasmussen par dawid laskowski

MARC PERRENOUD TRIO

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pourles concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

malamute

J I M B L A C K Q UA R T E T

�������������������������������������������������������������������������������������������������������

20 h un atelier jazz latin de Michel Bastet avec Yasmine Briki et Krystyna Huber, chantCarmelo Pangallo, guitare / Benjamin Tribe, piano / Jean-Claude Risse, basse électriqueAlain Moullet, batterie / Marie-Laure Toppo, percussion21h un atelier jazz moderne d'Alain Guyonnet avec Katia Baltera, chant / Thilo Pauly,trompette / Andrea Bosman, sax baryton / Filippo Cattafi, guitare / Olivier Favre, pianoLuc Vincent, basse électrique / Davide Cortorreal, batterie22 h un atelier Big Band AMR/CPMDT sous la direction de Alain Guyonnet et de Ian Gordon-Lennox avec, comme solistes invités : Dmitry Rasul-Kareyev, clarinette et Ernie Odoom,voix... et avec Daniel Verdesca, Coralie Desbrousses, Jean-François Chavaillaz, Lam DanN'guyen, trompette / Fabien Clivaz, Blaise Dewaele, Daniel Da Costa Marques, Didier Estrada, trombone / Basile Rickli, Florian Erard, sax alto / Niccolo Aylward, Leonardo Monti,sax ténor / Andrea Bosman, sax baryton / Yann Aebersold, guitare / Gabriel Guth Ferreira,Dario Santandrea, piano / Benoît Gautier, contrebasse / Richard Cossettini, batterie

J e U D I 26 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Claude Wehrli, clarinette, sax alto / Jean-Paul Müller, sax ténorPhilippe Houzé, clarinette / Alejandro Tavera, guitare / Marguerite Gavillet, pianoGaétan Herbelot, contrebasse / Laoise Ni Bhriain, batterie21h un atelier jazz moderne de Luca Pagano avec Frank Schmidt, trompette / Claudio Mascotto, sax ténor / Fabrizio Furano, guitareNatalia Vokatch, piano / Yann Emery, contrebasse / Varoujan Cheterian, batterie

22 h un atelier « Bill Evans » de Thomas Florin avec Yann Bonvin, trompette / Maëllie Godard, flûte / Alain Courvoisier, guitareJérôme Gloppe, piano / Matthieu Potier, contrebasse

J e U D I 19 L E S AT E L I E R S D EL ’amr E N C O N C E R T

20 h 30 en seconde ouverture un atelier jazz moderne de Ninn Langel avec Nuno Polido Rufino, sax alto / Pierre Prigioni, sax ténor / Gilles Doessegger, pianoDavid Zanni, basse électrique / Adélaïde Gruffel, batterie

19 h 30 en ouverture un atelier de Nicolas Masson avec Veronika Janjic, clarinettePaul Frank, trompette / Margaux Oswald, piano / Benoît Gautier, contrebasseLionel Nendaz, batterie

M e R c R e D Ià la cave deS ateLierS 25

MARD I 24 JAM SE SSION à 21 h

MARD I 17 JAM SES SION à 21 h

sAM e D I

sAM

eDI

21

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

André Minvielle, chansons, improvisations, cante/conte, bouteille électrique,

wave drum, boîte à boucle

ELENA GREANDÍA

Elena Greandía a une ap-proche très personnelle duchant flamenco, mettantsa formation classique auservice de la fougue et dela passion du cante jondole plus vrai. Accompagnéepar le guitariste AntoniPor car et la percussion-niste Marta Themo, elleinterprète les formes(palos) traditionnelles duflamenco tout en honorantl´héritage des composi-teurs classiques espagnolsavec une adaptation deZarzuela Flamenca.

Confronté à la profondeur du bassiste Chris Tordini, ici aussi à la guitare et au chant, et à ladensité des claviers d’Elias Stemeseder, l’axe principal de ce nouveau quartet en est le son re-marquable du saxophone ténor de l’Islandais Oskar Gudjonsson, véritable objet de culte dubatteur et leader Jim Black, qui en a composé la musique originale et très synthétique sur sonlaptop/sampler !

«Nature Boy» est le quatrième enregistrement du trio de Marc Perrenoud, qui célèbre a cetteoccasion ses dix ans d’existence. Evocation d’une époque incertaine et inquiétante, la nôtre, ilnous parle de la nature, de sa grandeur, de sa puissance qui transcende et ranime l’humain, enoptant pour une approche résolument ouverte et novatrice. Une forme de méditation sur notremonde, sublime et cruel.

Louis est un compositeur climatique, un mélodiste des grands espaces. Sa musique trace d’uneligne claire des champs d’improvisations dans lesquels évoluent les membres du groupe; libreà chacun de les peupler et de les parcourir à sa manière, de les étirer, de les ouvrir sur un ail-leurs... Pour Immersion, ce sont les tableaux de son frère Romain qu’il a mis en musique, avecamour et délicatesse.

chant flamenco

20

Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Louis Billette, saxophone ténorZacharie Ksyk , trompette

François Lana,pianoBlaise Hommage, contrebasse

Marton Kiss, batterie

30 31 1+ & 2

Elena Greandía, chant

Toni Porcar, guitare

Marta Themo,cajón

Samuel Jakubec,batterie

Basile Rickli, saxo-phone alto

Pierre-AlexandreChevrolet, contre-

basse

invités:Gregor Vidic,

saxophone ténor(mardi & jeudi)

Anthony D. Buclin,

trombone (mercredi & jeudi)

Jim Black, batterie / Elias Stemeseder, synthétiseur, clavierChris Tordini, basse électrique, guitare / Oskar Gudjonsson, saxophone ténor

LE BO VÉLO DE BABEL

IMMERSIONjazz-art brut

LOUiS BiLLette QUiNtet

r é c i t a L v O c a L ' c H i M i s t e d ' a n d r é M i n v i e L L e

28

CONCERT et Jam

BEFORE NOTHING 3IO

presents

DU LUnDI AU JeUDIJeUDI DU LUnDI AU JeUDI16 17 18 19

Tribute to Ornette Coleman

J A N V I E R

J'aime André Minvielleparce qu'il swingue jazz comme pas deuxparce qu'il compose et chante de belles chansons teintées de mots et d'accentsparce qu'il vit dans l'arrièrepays, et en dehors des circuits commerciaux, à la manière du Festival d'Uzesteparce qu'il est encore vivant et que l'on n’attende pas sa mort pour découvrir son immensetalent d'improvisateurparce que j'ai envie de faire partager mon coup de coeur au public et aux amis Sandro Rossetti

André Minvielle vide son « sac y’a d’dans ».

Des rhizomes en voix ci en voix là.Les élucubrations en chants,

en sons, en dire du voc’alchimiste.

Scat compris. Mettre l’accent

est son maître mot. Pas de musique

sans accents, c’est le retour de manivelle.

Les petites musiques de la langue

quand on la tire.

Anthropophoniqueà souhait !

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bobo stenson trio

1982 trio14

15

WELCOME SCANDINAVIA

En ouverture de ce weekend scandinave, on pourra découvrir la saxophoniste Mette Ras-mussen, jeune musicienne danoise établie en Norvège, accompagnée de deux contrebassisteset de deux batteurs, configuration insolite pour son nouveau quintet. L’intensité du son etl’originalité du phrasé de l'altiste l’ont rapidement menée à de nombreuses collaborationsavec, entres autres, Chris Corsano, Craig Taborn ou encore Zeena Parkins. Poésie pure !

Unique en son genre, le 1982 Trio l’est d’abord par ses musiciens et le choix de leurs instru-ments : Nils Økland, violoniste folk reconnu pour son style novateur, Sigbjørn Apelan, quijoue de l'harmonium et de l'orgue d'église, et à la batterie Øyvind Skarbø qui a étudié la per-cussion cubaine yoruba. Et leur musique, rare comme leur instrumentation, se joue des pa-radoxes entre tradition norvégienne et improvisation contemporaine. L’esprit est là !

Qui mieux que Bobo Stenson, le maître-piano venu du froid, pourrait refermer cette fin desemaine nordique ? Avec ses compagnons de longue date, Anders Jormin qui n’a pas sonpareil pour faire chanter la contrebasse, et Jon Fält qui caresse fûts et cymbales avec la joiedes enfants, il nous raconte les lieux pas communs des grands espaces sous la neige. Emusnous découvrons son toujours saisissant paysage…

Bobo Stenson, pianoJon Fält, batterieAnders Jormin, contrebasse

Nils Økland, violon Hardanger, violonSigbjørn Apeland, piano, orgue, harmoniumØyvind Skarbø, batterie, percussions

Mette Rasmussen, saxophone altoTorbjörn Zetterberg, contrebasse

TBA, contrebassePaul Lytton, batterie

Raymond Strid, batterie

27

v e n D R e D I

v e n D R e D I

s A M e D I

D I M A n c h e

mette rasmussenquintet

Marc Perrenoud, pianoMarco Müller, contrebasseCyril Regamey, batterie

février

U IEJ AQUARTET

C CML I EHP

Ce nouveau projet de la harpiste Julie Campiche, composé de musiciens suisses de la nouvellegénération, propose une musique cinématographique teintée d’une étrange mélancolie. Les effetsélectroniques de chaque instrument s’imbriquent dans des ambiances sonores délicates et puis-santes à la fois. Un projet électro-acoustique et épuré qui fait la part belle à l’improvisation !

MARD I 31 JAM SE S SION à 21 h

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12

prix unique, 10 francsfaveurs suspendues

faveurs suspendues

Dirigé par le batteur Sam Jakubec, ce projet rend un hommage biscornu et déjanté à OrnetteColeman. Before Nothing 3io refaçonne quelques compositions du saxophoniste en compagniede deux souffleurs invités qui complètent le combo. Du "free" schizophrénique au "blessing"sous speed, le groupe fera de chaque soir un épisode unique, spontané, before nothing.

Trois jours de musique représentant divers courants de la musique improvisée,la fougueuse Mette Rasmussen ouvre le bal, le trio 1982 suivra avec toute safinesse et on finira en extase avec le trio de Bobo Stenson... ne manquez pasce premier rendez de vous de l'année concoctée spécialement par la commis-sion de programmation pour un maelström d'émotions musicales!

13

à 20h30

à 20h30

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

programme de l’ et du sud des alpes , club de jazz et autres musiques improvisées

17

Julie Campiche, harpe, effets

Manu Hagmann, contrebasse,

effetsLeo Fumagalli,

saxophone, effets

Clemens Kuratle,batterie, effets

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

Abonnement pour les trois jours: 60 francs (plein tarif) 40 francs (membres,ADEM, AVS, AC, AI, étudiants) 30 francs (carte 20 ans)

373 flyering !!!:Mise en page 1 10.12.16 13:33 Page1

VIVA LA MUSICAmensuel d’ information de l’AMRassociAtion pourl’encourageMent de la musique impRovisée

10, rue des alpes, 1201 genèvetél. (022) 716 56 30Fax (022) 716 56 39 www.amr-geneve.ch

coordination rédactionnel le : jean f irmann ,viva.stampa@gmail .com publ i c ité : tarif sur demandemaquette: les studios lolos, [email protected]

imprimerie genevoise tirage 2200 ex. + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651

deveNez membrede l’Amr !nom et prénom

adresse

NPA-localité

e-mail:

à retourner à l’AMR,10, rue des Alpes, 1201 Genève

nous vous ferons parvenirun bulletin de versementpour le montant de lacotisation (50 francs,soutien 80 francs)

soutenez nos activités(concerts au sud des alpes,festival de jazz et festivaldes cropettes, ateliers,stages) en devenant mem bre de l’AMR: vous serez tenus au courande nos activités en recevanvivalamusica tous les moiset vous bénéficierez de ré duc tions appré ciablesaux con certs organisés par l’AMR

L�association Genève Art Contemporain a pour but de promouvoir l�art contemporain et de diffuser une newsletter bimestrielle sur les activités des galeries, musées, centres d�art et institutions d�art contemporain de Genève.

17 galeries et institutions membres de l�association Genève Art Contemporain seront présentes durant le salon d�art artgenève qui aura lieu du 26 au 29.01.2017 à Palexpo, Genève.

Toutes les informations sur notre site, sur www.facebook.com/GeneveArtContemporain et sur www.artgeneve.ch

Art Bärtschi & Cie Galerie Laurence Bernard Galerie Sébasitien Bertrand Blondeau & Cie Gagosian Gallery Gowen Contemporary Galerie Joy de Rouvre Skopia Art contemporain Rosa Turetsky Galerie Xippas Andata.RitornoCentre d�Art Contemporain Genève Centre d�édition contemporaine Centre de la photographie Genève Head � GenèveMamco Médiathèque du Fmac

www.geneve-art-contemporain.ch

Cinq groupes pourront être retenus pour une périodede trois dates.Les groupes doivent s'inscrire et être disponibles pourdes périodes définies. Les cinq périodes sont:Période 1: vendredi 30 juin, vendredi 7

et vendredi 14 juilletPériode 2 : lundi 17, vendredi 21 et vendredi 29 juilletPériode 3 : mardi 1, vendredi 4 et vendredi 11 août Période 4 : mardi 15, vendredi 18 et vendredi 25 août Période 5 : mardi 29 août, samedi 16

et mardi 19 septembre

Merci encore de tenir compte des critères suivants:• une seule offre par musicien (leader)• nom et instrumentation des musiciens du groupe• ouvert aux membres de l’association uniquement• description du projet• mentionner les périodes pour lesquelles le groupe estdisponible

Les dossiers de candidature seront à déposer auprès dusecrétaire de la programmation au plus tard le vendredi10 Février 2017

Orangerie aPPeL D'OFFre

a n ima t i o n e s t i v a l e 2017

En partenariat avec le Théâtrede l'Orangerie, l'AMR proposeraà nouveau des groupes pour desprestations durant l'été 2017 (fin juin à mi-septembre) sur le podium de la terrasse de l’Orangerie.Il s'agit de prestations en acoustique, avec une légère am-plification pour basse, guitare,clavier et chant, niveau sonore à l'avenant.Duo, trios attendus. Un ou deuxquartettes pourront être retenus.Concerts prévus en soirée. Durée de la prestation: 1 h 30.Boisson et nourriture offertes.Il y aura du matériel sur place que les musiciens devront installer et ranger:ampli basse et guitare, et voix,batterie, micro chant, pied demicro, clavier et ampli clavier.Cachets: CHF 200.- par musicien.

Page 12: mensuel de l’ et du sud des alpes , club de jazz et … · et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons ... sax ténor / Andrea Bosman,

OMHU

Autrefois, j’étais un nomade, unvrai. Le monde entier était nomade.Le monde entier sillonnait laTerre. Les gares couraient la cam-pagne avec les trains. Passait unegare, elle était immédiatement sui-vie d’un train. Et vice-versa. L’ho-raire n’existait pas: lui ou le soleil,c’était pareil, on était toujours for-cément à l’heure. Ça collait. Lesvoyageurs n’existaient pas, ilsétaient partout à la fois. Voyagerne voulait pas dire grand chose,on se contentait d’antipodes. Unenuit d’amour faisait l’affaire.(… )Ainsi bruissait plein de promesses lepremier alinéa de la chronique inti-tulée «Traverses» que le poèteJean-Luc Babel (ci-haut le type augalure) confiait au printemps de1998 au Viva la Musica. Il n’a paschômé depuis et nous a livré rubissur l’ongle & pépites en paume avecune rare fidélité 172 textes en dix-huit ans. Nous espérons pouvoirbientôt réunir en un ouvrage seschroniques et sommes heureux enattendant de vous annoncer lafraîche parution aux Editions duSavon Noir du dernier ouvrage deJ.-L. B. au titre un peu comme unefoudre: «C’EST PLIÉ».En voici le premier texte:Parking assuréMimi Pinson, la Fauvette du dimanche,la môme Moineau, l’autre Piaf, l’Hi-rondelle du faubourg sont bien morteset leurs noms sautillent dans les im-passes aux myosotisLe tag a pris la suiteLes dernières abeilles campent sur lestoits des villes – sanctuaire, maquis?CantareChanter. Le ci-devant français est dulatin d’Auvergne, au mieux du cadavreexquisAinsi parle Z. Fouchtra. Et d’un!Le goût des mots croisés relève de lanécrophilieLa première nécessité de la languen’est pas négociable. Et de deux!On vante sa clarté, c’est très exagéré.Et de trois!Sa musique – quasi nulle. La langue estcreuse comme les phares de mer. Gar-dez la langue mais rendez la lumière!Et de quatre!Un poème est plus doué pour les rico-chetsEt de cinq! Pas mal quand même! Pasmal pour de la prose.

En point d’orgue et post-face aux45 poèmes mordants & ciselés of-ferts dans cet ouvrage, on peutlire notamment:

Jean-Luc Babel écrit, soleil aufront têtu & qui porte cha-peau, à la pioche profonde dupauvre, celle à deux picsd’acier bleu et dont le manchede frêne fauve garde si fortesles empreintes – à main gauche –à main chaude que laisse aux mi-neurs de fond la marraine deDieu. Mais c’est bien lui tout seulqui est allé par les veines intimes & somptueusesdécortiquer desongles nusjusqu’au sangflou la terre. Mystère & premierbaiser d’enfant sur la bouche.Chapeau !

Il est de ces modestes & glorieuxpatients soudeurs qui soudent &dessoudent – inventant tout, nevantant rien – la souple couturedu feu, cette cicatrice muette pro-fonde. A l’acétylène, au bec Bun-sen. Babel dresse de ces colliersparfaitement soudés qu’auraientvoulu porter pâles & scintil-lant aux poignets, aucou si doux du peu-ple libre, tant dereines. Et puisce Jean-Luc-làsait aussi quel’eau salée desyeux, entrempe douceraidit l’acier da-massé mieux queles grands tonneauxd’huile & d’eau des plusfolles forges de Tolède.

Au creux nu contre le vent d’unemain où la parole tremble, d’uncoup de deux doigts de soufrerouge au frottoir, il l’ enflamme,Babel, la boîte d’alouettes. J. F

Pour vous procurer cet ouvrage auprix de 20 francs, il suffit de passercommande à l’adresse e-mail sui-vante: [email protected]

Ah! bienheureux depuis novembre quel’on ait rendu un peu à l’astre du jourson véritable rythme; heureux de rôder

par les rues où le soleil rasant de 15h30catapulte noir-blanc les ombres souplessur le magnésium des trottoirs; heureuxde voir le jour tombé, la nuit de noirtoute harnachée (& jusqu’au cœur ju-teux des mandarines) dès avant 18h,lors que la ville est en ébullition encore.Là j’ai rencontré l’autre jour BrooksGiger, le responsable de la programma-tion de l’AMR, rentré pétant le feu &diamants aux pupilles de trois jours pas-sés au Bimhuis d’Amsterdam.

Le Bimhuis, cet extraordinaire club dejazz de la capitale du royaume des paysqu’on dit bas, est né en 1974 aux tempsfiévreux & libertaires où naquit sousCornavin l’AMR. Lors qu’on jetait la tra-dition par les fenêtres pour tenter libresla fabrique du plus dense. Jazz & mu-

siques improvisées. Notre boîteà outils était la même et nousavons tôt échangé. Les forge-rons créateurs du Bimhuis qui à

l’époque tenaient leur scène au cœurdu Red Light District de la ville aux ca-naux tendres & fous se nommaientMisha Mengelberg, Han Bennink & au-tres Willem Breuker. En 2005, (lors quel’on agrandissait le Sud des Alpes) ilsémigrèrent vers une fabuleuse maisonde la musique qui se trouve au cœur dela ville debout comme en pleine mer.C’est là qu’il est ravi d’être allé troisjours durant Brooks Giger. Vingt-deuxjeunes musiciens de toute l’Europe invi-tés – amazones & gavroches de la mu-sique osée – pour créer en quelques

jours (jusque dans les ascenseurs de l’ex-traordinaire édifice) des musiques cin-glantes & frappaneuves. Une trentainede tenanciers comme lui de boîtes àjazz de l’Europe vivante invités à venir ybrasser leurs cartes. Cela donne pargrands coups échangés d’étrilles & debrosses à risette pour janvier au 10 ruedes Alpes un cinglant festival-éclairnommé Welcome Scandinavia.Jus qu’aux larmes. De joie, de fougue.Tonnerre, murmure, tout est dit.

2017

&hop !

manger la nuit des mandarines

par Jean Firmann

AMSTERDAM LA FRANGINE

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