L

-2-EDITO

Je sais, je sais, pas la peine d'en dire plus: Mauvaise

Gralne est encore en retard sur son horaire. D,abord,si la revue est ainsi nommée, et bien ça justifie;ensuite, se faire attendre, c'est se faire désirer; enfinles rebondissements de ma vie privée (et pubrigue) n' y

sont pas pour rien.Ma vie privée... J'aurai.s mieux fait de La laisser au

placard cell-e-ci! Mais il est sans doute déjà trop tard:Mauvaise Graine est une revue intime et il serait faux de

dire que je n'entretiens pas une re]ation de proximité(Dieu sait ce que cela peut bien vouloir diret ) avec mes

auteurs, mes abonnés et certains des revuistes qui reçoi--vent Ia revue.

ce numéro en sera I'apothéose. un numéro où vous retrou--verez mes textes à moi, alnsi que ceux d' auteurs fortsappréciés.

Numéro intime et égocentrique. Je n'en dis pas plus etvous l-aisse Ie découvrir.

PS- c'est depuis Manchester que j'écris cet édito al_orsque la revue ell-e-même fut composée à South cerney dansl-a maison que je partageais avec mon ancien compagnon:

craig MccAFFERTy pendant l-es dernières semai_nes de notrerel-ation.

r AVIS SUR LES PARUTIONS

ÀIors qu'iI prépare sans doute avecautant d'amour gue res précédents r-e dernier numéro dePRESS-STANCES, Frédéric MArRE car_me notre lmpatienceavlde avec ce court recuell puissant cependant grâce àtout ce qu'il dégage de passion, d,amour, d,émotion etde sensibirité, dont un extrait avait été pubtié dans r-enuméro B de MAUVAISE GRAINE.

REDEM'TT.N est peut-être r-e seur- recueir_ queFrédéric ait écrit sans essayer de se masquer sous r_esmots- une certaine pudeur s'en échappe pourtant car cegarçon ne saurait, à r- ' instar de certai-ns autres,total-ement se dénuder car ir est en outre difficired'all-er ensuite prus r-oin, sinon de s'écorcher vif ... cequi, j'en conviens, peut-être doul_oureux!

A qui s'adresse_t_il? A un garçon. Mais Iàencore ir a r-a décence d'en conserver I, anonymat. Etpuis, ir pourrait s'agir de tous res garçons de fa Terre,car il faut se souvenir que Frédéric est un amoureuxinsatiabte, pas à l_a manière du Dom Juan, mais d ,unefaçon beaucoup plus profonde et vlctj_me.

REDEMPTION mais la faute n,rachetée, tout bonnement car ell_e n,enquoique puisse en penser l-es olibrius les

a pas à êtreest pas une;

plus tartes !

Frédéric tu as du talent et iI afois récompensé... tu le sais. REDEMpTION metsur l_es i avec toi-même et avec d,autres.doute le recueil- 1e plus réussi et celui quinouveau départ.

été maintesl-es pointsC'est sansmargue ton

REDEMPTIoN FrédéricMÀRS 7997. 15FF.

MAIRE. Editlons PRESS - STANCES,

-4-NOTES

FLAOUES DU CHEMIN. Louis RAOUL. Editions TRACES.

Ces haikus nous bercent dans un lit de sai-sons sentant

bon Ia campagne profonde. L'auteur arrive à nous fairerêver. Il- réussit un joli tour de magie Iexicale et je

reconnais bien Ià 1e choix de 1'éditeur qui nous séduira

toujours; ce qui entretient sa notoriété.***

LES PETITS OUINTILS ENTRETIENNENT L'AMITIE. FévTieT 1.997.

Rol-and NADAUS. ST QUENTIN NOUS FAIT AIMER LA VILLE BP 46

F-78185 ST-QUENTIN-EN-YVELINES Cédex.

Ro1and NADAUS nous rappelle que sa publication n'est pas

une revue mais une l-ettre poétique qui prenait ce mois-l_à

une al1ure plus sèrieuse, un aj-r plus grave; voirepessimiste à certains points. En tout cas, rien qui ne

Iaisse indifférent et c'est tant mieux.

***

A paraitre du même auteur: 19 OUINTILS POUR FINIR LE

SIECLE ICI (PLUS UN POUR SUIVRE), aux éditions CLAPAS rue

de Ia plume F-L252O AGUESSAC, au prix de 10FF.

*+*

L'association TERPSICHODORE nous annonce I'organisationd'une journée de Ia poésie le dimanche 27 avril J,997 à la

-5-

Ferme du paradis, à Meulan. Pour tout renseignement

contacter madame Plarie-Andrée BALBASTRE, L, allée des

violettes F-78250 MEULAN. TeI/Fax: Ol- 30 99 05 68.

**+

h]ITH A CANDLE LIGHT IN YOUR HAND. Ree HAN HO. EditionsrbrA. I996 -

Trois poèmes en langue américaine à savourer et à garder

au plus profond de soi. Une vague de paix et de

sensibilité qui touche le l-ecteur 1à où ça fait du bien.

LIBELLE. Miche]. PRADES , 7 , rue Ju].es DUMIEN, F-75o2o

PARIS. Mars 1997. n'63.

De Ia poésie en veux-tu, en voilà, mais je deviens

sceptique quant aux choix de monsieur pRADES. Les chroni--ques quant à el,Ies poussent toujours Ie Lecteur à une

découverlli plus profonde des ouvragesi bravo Arexandra

BERDAH !

A paraÎtre en mai 1997: LES OBSERVATOIRES NOCTURNES,

écrit et auto édité par lrùaLter RUHLMANN. souscription:L2-5O (25FF, ect. . . )

-6-LE COIN DE CALIOPPE

S5>écia.-È rnoi(c'est à dj-re ûrlalter RUHLMANN )

Fruits de I'imagination d'un petit musicien, res notes noiresdéversent leurs venins à la surface des étangs d'or

El-les surveil-l-ent l-es cygnes chantant des refrains divins en

I'honneur des graces criminerl-es qui trouvent res voies d'eau

afin de surgir des ténèbres mêl-odieux.

Et dans 1'esprit torturé de L'enfant naissent les émois

passionnés des toutes premières expèriences délicates etfortuites.

***

Les yeux de ton regard me dévisagent.

Et les richesses de ces nults sans fin ont transpercé lesfruits de mon corps.

Polluer l-es rêves de désirs fânés reste ma seure issue de

secours pour échapper à ton domaine: cimetière envahj. par 1es

ronces et Les orties quand ton cimeterre empale mes besoj-ns

quel autre secret veux-tu connaître? toi dont le coeur

s'efface chague fois qu'i1 mord.

Extraj.ts de LES OBSERVATOIRES NOCTURNES.

Le mur jaune est en sueur ma soeur

Toutes les nuits passées dans lesrevi-ennent à moitu n'as plus le droit de me voirni toi, ni aucun autreprotégé par Ia l-oides rois.

Le mur jaune est en sueur ma soeur.

bras du froldpleurer

Le

Je revoi-s Zeldaprotégée par mes brasmais mes bras ne veulent plus de çatout mon corps n'accepte plusque l-a virilité des anges,de mes frères de joie.

mur jaune est en sueur ma soeur.

La lumière s'éteindsous tes seins blancs et mutinsSapho m'a hebergéIsls caresséI'homme m'a condamné.

mur jaune est en sueur ma soeur.

Et tandis que la bière s'évaporesur ton corps chaud1a cigarette entre mes doigtscontinuede l-entement se consunmer.

Le mur jaune est en sueur ma soeur.

J'ai rêvé de Ia roussej 'ai rêvé de la berlinoisej'ai rêvé de celle qui chante synthétiquej 'al touché l-es pierres du domaineconquis et reconquisje suls I'homme neutronrêvant de voyager à la même vitessegu'un photon.

mur jaune est en sueur ma soeur.

J'ai du mal- à imaginer la suiteet ce que nos corps pourraient donnerà ces nuitsédulcorées.

mur jaune est en sueur ma soeur.

Dans ma prison dorée de .l_'ordes oies col_lées au mur jaunedont je ne cesse de te parlerà toi ma soeur, toi mon naj_n jaune.

Le

-8-

Le mur jaune est en sueur ma soeur. ---

Et j'écoute encore 1a germaniqueexcentriquehystériquele mur jaune est soignéma fée.

Le mur jaune est en sueur ma soeur.

Si tu savais conme i] est difficilede te savoir l_oin de mon regardl-oin de mes yeux.

Le mur jaune est en sueur ma soeur.

Tu as été Zelda dans un essai d'hi-stoireun soirmais notre amour impossiblea voulu bien viteque je te tue.

Le mur jaune est en sueur ma soeur.

Demainl-e mur jaune saigneraet son venin rouge et brûIantsera bu par Les chj_ens du roidu pays de mes rêveset des chants du maLaise.

Le mur jaune ma soeur me brisera l-e coeur.

***

Les yeux parcourent les chemins

Ies canaux du temps assassi-n

et tandls que les dieux s'endorment

tes idées noires se déforment

les oS, l-a moell_e et les cavaux

Les cimetières et l-es halos

de 1'oxygène gris

du carbone au paradis.

CXtraits de LES CHANTS DU MALAISE.

-9-

A I'ombre des peupliers

à I'ombre des palfreniers

écrire les vers

damnés.

Soeur Bernadette

pj-rouette

avec le martyr universel

au chaud

dans ta ceLlule

imagines-tu encore

son corps

qui te purifiait

dans 1'été

à l- 'ombre des olivierssur tes monts depuis Iongtemps défigurés

à l- 'ombre, opiniâtreté. . .

extrai.t de JEAN ET SES CHIENS.

J'ai ies l-armes sal-éessous mes yeux

ton ombre sucréesur mon corps

nos cris dépenséssur la vie

et ton réverbèreamoureux.

EXtTait de DEUX ANGES SOUS LA LUNE.

-10-

Tobacco

and many other poisons in my bl-ood. My brain is crowded withthese nlght images from another past.

And some men knew me far much before I was born.

Do you remember?

Today, r am frying abray and the bitches are back in my head.

Because you hrere dancing with witches around a bonefire, youreaLized you hrere one of these men that can see through themirror.

But our lives aresetting apart one from another.

I ' 1l- always remember you as the wool_len boy.

FROM SPACE UNCOUNSCIOUSNESS, MARCH 97.(Du tabacet beaucoup d'autres poisons dans mon sang. Mon cerveau estenvahi par ces images nocturnes d'un autre passé.

Et des hommes me connai-ssaient bien avant que je ne sois né.

T'en souviens-tu?

Aujourd'hui, je m'envol-e aj-l-l-eurs et res saropes sont deretour dans ma tête.Parce que tu dansais avec des sorcières autour d'un feu dejoie, tu as réal,isé gue tu étais |un de ces hommes quipeuvent voir au travers du miroirPlais nos vies se dêplacent I'une loin de f 'autre.

Je me souviendrai toujours de toi conme du garçon de raine)***

I

-l-1-

Tulleri-es. Ruban rouge près du bassin, une étoffe sur ta peau.

Bête tremblant sous fe sol_eil-.

Regards inquislteurs. Des vj_sages me frôl_ent, murmurent ma peineanathème et I'entrainent jusqu'à l-a seine. Les noyés s,en emparent,plongent, atteignent La vase pour s, accoupler à de putridessirènes en d'ignobJ-es épousailles. Leur chant d'amour défail_l-antne peut couvrir l-es rires et Les sarcasmes des anges dont lesnoirs crachats étoirent 1e corps enracé des amants à r-a pulpeIiquéfiée.

L'asphalte brûle mon f ront.Les androgynes dansent sur ton corps mandragore.

Les centaures n'en finissent prus d'agoniser, res Hommes deEt ma mère, Ia femme, rit de ma doul_eur.

MORGANE

-12-

LE PROJECTIONNISTE.

Je te visionne par cette al-côve ByzantineO ma chienne KafkaïenneTu sais innée la comédie vicieuse et câl_ineEt des regards doux en postures paiennes.Te voilà emplumée sous mes projosTu disjonctes mes phasesJ'ai bal-butié guelques phrasesTu as ri - "euel idj_ot!',Fou j 'ai bousillé Ie miroirMil]e éclats de sol-eil ont tailladé l_e soirL'un m'a coupé l-es cornéesEt l-'amour virtuel par ellesEn un faux coul_is coagulantS'est mis en quête d'autres débutants.Depuls j'attends juvênile impatienceLa lumière en faisceaux fiLtrés.Dans l-e noir de chaque scéanceDe vant ]e décor raid de ce monde en carton pâteS'écrit l-e scénarlo parfalt du désespoirOù j e végète second rôl-eSur Le cel-l-uIo de ma vie au trois quart éventée.

BRUNO TOMERA

Tu prendsune douchePour Ie sal-ut de

Ton sourire aiguiséA fait voler bien des

-13-

ton âme

têtes

Maintenant,Tu ne souris plusTout ruisselant d'eau

dc. @t/tz, ?au tsl&lnuë,e de, 5o'lpri/,

Tu t'entêtes à regarderLe ciel

Pour mieux petævoin l_a nuit9uand el-le viendra

Ne rien perdreDu sacrif 1ce chaque fois répété de L'astre bril.l_ant

Le voir rougeoyerDe douleur

Resplendir encoreAgoniser et se fondre

Dans les mauves et les viol_ets.

JULIEN BURRI

extrait de LA TETE OUVERTE.

a

-74-

RESTE PRES DE MOI.

Partir regagner les routesPartir pour ne plus revenirS'envoler sans aucun douteOu personne ne pourra nous détruireChaque kilomètre est un atoutTous l-es chemlns sont fous

R:

Mais reste près de molTu me manques déjàJe ne reconnais plus Que ;Èon pas

Qui ne mène 1à jusqu'à toiDans cet univers ingratReste près de moi

L'excuse n'étant pas de rigueurLe chien reflète I'apesanteurQui règne sur ces cartesDont 1'enjeu s'acclimateDe La douceur qui est partoutDe l-a folie qul est en nous

Prend ma main 1'autre passeL'échange se fait sans menace

C'est pourquoi les rois s'associentEntrainant leur reine dans l_'oubLiLe tapis est col-oréNotre vie se trouve étaLée

Un trop pl-ein d'émotionQui vire à la passionC'est pourquoi tes yeux illuminentLa pénombre de mon abîmeUn nouveau monde nous habiteOù nos deux coeur palpitent.

AURORE

(chanteuse et gui-tariste du groupe prLE ou FACE (cf MG # 8) )

R

R

R

l-

-15-LA PAROLE A

CRAIG McCAFFERTY.

I - lrJhat's on your mind then?

craig- Nature. painting. Spirit. The three of them go

together. You can't set them apart. For a start, r

beLleve we al-l- have a path , a spirituar path to wal-k

a1ong.

I - lùhat do you see a]_ong that path?

c-- rt depends on what you're here for, it's carled Karma

ie al-L the things you've done in a past life come back toyou and put you on your path or Life. Around you are yourspirit Gui-des that have lived years before and herp and

guj-de you along your path, in everyday 1ife.I- So, your path is palnting? Artwork?

c-- Yes, Nature is spirit and my paintingsare made of thespi-ritual aspects of life. Because in every physicalparts of Nature you've got the spiritua] side of it: TreeSun/ Bear/ Flower/ Bee... This is why our ancestorsworshiped the sun as the Llght Giver, somehow Father' saspect . I€ s the belief system, hre shourd be f ree robel-ieve whatever we want as long as we don't hurt others.I- So, who are your Spj-rit Guides?c-- r have two of them that i know best: one is a chineseMandarin dressed in four robes and colours. r feel_ hispresence not only when I paint but when r walk or justmake a cup of tea or have a bath, anytime. The second one1s a wise and knowJ-edgable Red Indian. But alr this doesnot make me a better person, r^re al-l have passions andmake mi-stakes -

I- So, do you reckon everything's Nature?c-- No' everything's not Nature. r believe in Man, buteven_ though everythlng has come from God, or the spirlt,or whatever you call- 1t, and been through the'ùnoreprocess down to Earth, and Man has got the Énowrèàgè- ofcreation himsel-f, everything he cieates doesn't matchwith Nature, computers, or misuse of the atomic energy,for exampfe...

-16-

pour ceux qui n'auraient rien capté, Ia traduction depage précédente.

Mauvaise Graine, revue mensuel-Ie de littérature. N. g

avril 1997. r -s-s-N.: 1365-5418. Dépôt 1êgal: avrir 1,gg7.Imprimerie spéciale. Directeur de la publication: lrralterRUHLMANN; assisté de: Morgane et Frédéric MÀIRE.( c ) MAUVAISE GRAINE, AVRIL 1.997 . 5, GEORGE STREET,

Et1a

Moi- Qu'as-tu donc en tête?craig- La Nature. La peinture. L'Esprit. Les trois vontensembl-e. on ne peut pas r"g séparei. D'aboiu,-- j;- croisque nous avons tous un chemin, un sentler spiriiuer surlequel avancer.M- Qu'est-ce que l.'on voit sur ce sentier?c- ca dépend ce pour quoi tu es rà, ça s' appelJ-e IeKarma: les choses gue tu as faites dans une vieantèrieure reviennent à toi et tè rànôànt sur ton sentierou ta vie- Autour de toi, tu as des Guides spirituels qulont_vécu il y a des années de cela, ils t'aident et teguldent au long de ton chemin, dani rà-vie de tous Lesj ours .

M- Al_ors, ton chemin à toi, art?C- Oui, l-a Naturg est Esprit faitesdes aspects spirltuels dà Ia aspectphysique de la Nature, tu as irituel_:l- 'Arbre, ]e So1eil_, l_ 'Ours, . . e, estpourquoi nos ancêtres vénéra: ant queFaiseur de Lumière, 1e côté p sorte.9,g=t le système de la croyance, nous devrions tous êtreribre de croire ce gue nouè voulons à condition dà-ne pasblesser autrulM- Al_ors, quels sont tes Guides?c- 11 en est.dgu".que je connais r-e mieux: r-e premier estun Mandarin chinois habirré de quatre--robes différentesaux coureurs différentes. Je iessens sa présence passeul-ement rorsque je peinds mais rài=q"e je me fais unetasse de thé ou prendè un bain. La iéË"àa est un peau_Rouge sage et cul-tivé. Mais tout cecj- ne fait p.=--0"- moiune meir-leure personne, nous connaissons tous despasslons et faisons des erreurs.M- Al_ors, crois-tu que tout fC- Non, tout ne faif pas partl-'Homme, mais bien què tout sI'Esprit ou de guel que soitque tout soit passé à traversTerre, et que l_ 'Homme ait l-uitout ce qu'iI créé ne s,accorordinateurs ou r-e mauvais usage de 1, énergie atomique,par exempfe...

PREST!{ICH. MANCHESTER. M25 9!{S. GRANDE.BREIAGNE.