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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1906 MERCREDI 8 JANVIER 2014 www.lesdepechesdebrazzaville.com 200 FCFA ÉDITORIAL Vœux Page 2 L’actuel président centrafricain de transition, Michel Djotodia, survivra- t-il au sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) convoqué pour le 9 janvier à N’Djamena, au Tchad ? Au point où en sont les choses, on peut spéculer, car près d’une année après sa prise du pouvoir par les armes, non seulement la situation dans son pays n’a fait qu’empirer, mais les partenaires de la Centrafrique doutent de plus en plus des capacités de l’ex-chef de la rébellion de la Séléka à conduire la transition jusqu’à son terme Page 11 Plus d’une centaine de journalistes stagiaires et pigistes de la communication ont manifesté mardi devant le siège de la fonction publique pour réclamer leur intégration. Ces pigistes qui évoluent, depuis plusieurs an- nées, dans différents médias d’Etat, notamment à l’Agence congolaise d’information, La Nouvelle République, l’Imprimerie nationale, la Radio Brazzaville ainsi qu’au Centre national de la ra- dio et télévision accusent le gouvernement de trainer les pieds dans la prise en compte de leur situation. « Nous constatons que même des jeunes bachelierssansuneformationquelconquesontre- crutés alors que parmi nous, nombreux sont pas- sés par des écoles de formation ou ont passé beau- coup d’années sur le terrain. Nous sommes bien ici pour manifester notre sentiment de désola- tion », a déclaré le président du collectif, des ma- nifestants, Hermann Babiessa, Page 5 Suite à l’avis de grève lancé en fin d’année par les Syndicats des enseignants de l’uni- versité Marien Ngouabi, dans toutes leurs composantes, les cours sont perturbés au sein de l’unique établissement supérieur du pays depuis le 2 janvier. Ces enseignants qui revendiquent égale- ment l’application intégrale et immédiate du décret portant revalorisation des allocations familiales en République du Congo, repro- chent à la direction rectorale la non-prise en compte de leurs revendications portant sur la concomitance du paiement des salaires des agents de l’université avec ceux des au- tres personnels de l’État. Page 3 Après avoir mené à Pointe-Noire une enquête sur les dangers de la cohabitation de l’homme avec les objets plastiques, le Réseau natio- nal agropastoral et de l’environne- ment (Renape) a invité le gouver- nement à étendre l’application de la loi interdisant les sacs en plastique à d’autres objets plastiques déver- sés dans la nature et qui causent un grand préjudice à la population. L’enquête a détecté près 85 types d’objets plastiques usuels ou do- mestiques régulièrement em- ployés dans les ménages, sur les lieux de travail, dans les usines et les commerces. « Nous suggérons au gouverne- ment que la journée du 20 janvier soit une journée de réflexion sur la cohabitationharmonieuseentreles objets plastiques et l’homme », es- time le Renape, fort des enseigne- ments tirés de cette étude. Page 22 Centrafrique Michel Djotodia sur la corde raide ? MEDIAS Despigistesetstagiairesréclament leurintégrationàlafonctionpublique ENVIRONNEMENT LeRenapesuggère l’interdictiondes objetsplastiques UniversitéMarienNgouabi Les enseignants boycottent les cours Façade principale des facultés de sciences et de droit

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1906 MERCREDI 8 JANVIER 2014www.lesdepechesdebrazzaville.com200 FCFA

ÉDITORIAL

VœuxPage 2

L’actuel président centrafricain de transition,MichelDjotodia, survivra-t-il au sommet extraordinaire de laCommunauté économiquedesÉtatsde l’Afrique centrale (CEEAC)convoquépour le 9 janvier àN’Djamena,au Tchad ? Au point où en sont les choses, on peut spéculer, car prèsd’une année après sa prise du pouvoir par les armes, non seulement lasituation dans son pays n’a fait qu’empirer, mais les partenaires de laCentrafrique doutent de plus en plus des capacités de l’ex-chef de larébellion de la Séléka à conduire la transition jusqu’à son terme

Page 11

Plus d’une centaine de journalistes stagiaires etpigistes de la communication ont manifestémardi devant le siège de la fonction publiquepour réclamer leur intégration.Ces pigistes qui évoluent, depuis plusieurs an-nées, dans différents médias d’Etat, notammentà l’Agence congolaise d’information, La NouvelleRépublique, l’Imprimerie nationale, la RadioBrazzaville ainsi qu’au Centre national de la ra-dio et télévision accusent le gouvernement detrainer les pieds dans la prise en compte de leursituation. « Nous constatons quemême des jeunes

bachelierssansuneformationquelconquesontre-

crutés alors que parmi nous, nombreux sont pas-

sés pardes écoles de formationouont passé beau-

coup d’années sur le terrain. Nous sommes bien

ici pour manifester notre sentiment de désola-

tion », a déclaré le président du collectif, des ma-nifestants, Hermann Babiessa,

Page 5 Suite à l’avis de grève lancé en fin d’annéepar les Syndicats des enseignants de l’uni-versité Marien Ngouabi, dans toutes leurscomposantes, les cours sont perturbés ausein de l’unique établissement supérieur dupays depuis le 2 janvier.Ces enseignants qui revendiquent égale-ment l’application intégrale et immédiate du

décret portant revalorisation des allocationsfamiliales en République du Congo, repro-chent à la direction rectorale la non-prise encompte de leurs revendications portant surla concomitance du paiement des salairesdes agents de l’université avec ceux des au-tres personnels de l’État.

Page 3

Après avoir mené à Pointe-Noireune enquête sur les dangers de lacohabitation de l’homme avec lesobjets plastiques, le Réseau natio-nal agropastoral et de l’environne-ment (Renape) a invité le gouver-nement à étendre l’applicationde laloi interdisant les sacs en plastiqueà d’autres objets plastiques déver-sés dans la nature et qui causent ungrand préjudice à la population.L’enquête a détecté près 85 typesd’objets plastiques usuels ou do-mestiques régulièrement em-ployés dans les ménages, sur leslieux de travail, dans les usines etles commerces.« Nous suggérons au gouverne-

ment que la journée du 20 janvier

soit une journéede réflexion sur la

cohabitationharmonieuseentreles

objets plastiques et l’homme », es-time le Renape, fort des enseigne-ments tirés de cette étude.

Page 22

Centrafrique

MichelDjotodiasur la corderaide ?

MEDIAS

Des pigistes et stagiaires réclamentleur intégration à la fonction publique

ENVIRONNEMENT

Le Renape suggèrel’interdiction desobjets plastiques

UniversitéMarien Ngouabi

Les enseignantsboycottent les cours

Façade principale des facultés de sciences et de droit

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2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

Les Dépêches de Brazzaville sont une publicationde l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)

Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTION

Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

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RÉDACTIONS

Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

Secrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara,Norbert Biembedi

Rédaction de Brazzaville

Rédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),

Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba(chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia,Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula(chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service),Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service),Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service),Rock NgassakysChronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service),Luce Jennyfer Mianzoukouta

Rédaction de Pointe-Noire

Rédacteur en chef : Faustin AkonoLucie Prisca Condhet N’Zinga, Hervé Brice Mampouya,Charlem Léa Legnoki, Prosper Mabonzo, Séverin IbaraCommercial :Mélaine EtaBureau de Pointe-Noire : Av. Germain Bikoumat :Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-CongoPointe-Noire). Tél. (+242) 06 963 31 34

Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultCoordonateur : Jules Tambwe ItagaliPolitique : Alain DiassoÉconomie : Laurent EssolomwaSociété : Lucien DianzenzaSports :Martin Enyimo

Service commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe -Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200

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Maquette : Eudes Banzouzi (chef de service)Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

INTERNATIONAL

Directrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication :Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

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INFORMATIQUE

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IMPRIMERIEDirecteur : Emmanuel MbenguéAssistante : Dina Dorcas TsoumouChef d’atelier : François Diatoulou MayolaService pré-presse et contrôle de qualité :Eudes Banzouzi (chef de service)

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84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers(Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

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LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARIS

Directrice : Bénédicte de CapèleResponsable achats, logistique : Béatrice YsnelResponsable animation :Marie-Alfred NgomaAssistante : Laura Ikambi23, rue Vaneau - 75007 Paris - FranceTél. : (+33) 1 40 62 72 80www.lagaleriecongo.com

ADIACAgence d’Information d’Afrique centrale

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Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

Bureau de Paris (France)38 rue Vaneau 75007 ParisTél. : (+33) 1 45 51 09 80

L es premiers jours de la nouvelle annéeétant traditionnellement réservés auxvœux, nombreux sont celles et ceux qui

viendront ce matin serrer la main de DenisSassou-N’Guesso et de son épouse dans le salond’honneur du Palais présidentiel. Dirigeants desinstitutions, sénateurs et députés, élus locaux,ministres , hauts fonct ionnaires , cadressupérieurs de l’armée et des forces de l’ordre,universitaires, chefs d’entreprise, représentantsde la société civile et des cultes, tous diront enquelques mots au chef de l’État leur volonté deservir le Congo en cette année 2014. Et tousseront écoutés avec attention.

Au-delà du protocole rigoureux qui gèrecette cérémonie, la rencontre de la plus hauteautorité de la République avec les forces vives dela nation est un moment exceptionnel en ce sensqu’il témoigne de l’unité profonde du pays. Filméet diffusé sur toute l’étendue du territoire par lesmédias congolais, il rappelle aux citoyens qu’ilsforment une nation au sens plein du terme, quel’intérêt général est un bien commun auquelchacun se doit de contribuer à sa place et avec lesmoyens qui sont les siens.

En ces temps troublés où la mort et la violencerôdent à notre porte, déstabilisant nos plusproches voisins et menaçant indirectement notrepropre existence, ce rappel est vital. Il témoigne,tout d’abord, de l’unité retrouvée du peuplecongolais au terme d’épreuves semblables àcelles que vivent aujourd’hui ses frères d’Afriquecentrale. Il montre, ensuite, que la paix intérieureest un capital commun, collectif, auquel rien nedoit porter atteinte.

2014, chacun le sait en son for intérieur, sera uneannée charnière. Marquée par des scrutinsélectoraux majeurs, cette année verra à coup sûrle Congo accélérer sa marche en avant sur la voiedu progrès si dumoins l’intérêt national l’emporte surles intérêts individuels. Et c’est bien à cette tâchecommune que chacun doit s’attacher.

S’il est donc un vœu que l’on doit formuler en cedébut d’année, c’est bien que les poignées demain échangées ce matin avec le coupleprésidentiel ne soient pas de simples gestes pro-tocolaires, mais traduisent la volonté de chacund’œuvrer, à sa place, à la renaissance du Congo.

Les Dépêches de Brazzaville

ÉDITORIAL

VœuxRoger Dieudonné N’Zaba a été sanc-tionné pour une durée de six mois. Ils’agit de la décision n°001/P.P.C/C.E.Ndu 4 janvier 2014 portant suspensiondu président du bureau exécutif na-tional du Parti du peuple congolais(PPC).Cette décision a été prise au cours dela session extraordinaire qui a réuniles deux tiers des membres du bureau

de cette formation politique. Le prési-dent du PPC a été suspendu pour : lanon-tenue des promesses ; l'abusd’autorité sur les instances du parti ;la nomination d’une commission adhoc remplaçant les instances du partiissues du congrès du 26 février 2012 ;la confiscation du matériel du parti ;enfin, pour les nominations exces-sives de personnes étrangères au

parti à certains postes, sans consulterau préalable les instances habilitées.Pendant cette période, Paul MarieM’Pouele assurera l’intérim jusqu’à la te-nueduprochaincongrèsnationalextraor-dinaire. Il est noté que dans cet intervalle,les membres du bureau peuvent égale-ment être sanctionnés pour les mêmesfautes.

Josiane Mambou Loukoula

PARTI DU PEUPLE CONGOLAIS

Le président a été suspendu

En remettant une clé symbolique au prési-dent de la Dynamique Républicaine pour leDéveloppement (DRD), Hellot MatsonMam-pouya, les sages de l’arrondissement 8 Madi-bou ont, à travers ce geste, ouvert leur porteà cette formation politique.L’acte a eu lieu le 5 janvier à l’occasion d’ungrand meeting tenu à l’école primaire de cetarrondissement, devant une foule immensevenue pour la circonstance. Au cours de cerassemblement dit de prise de contact et dedialogue avec la base, le président du parti a,tout en souhaitant une bonne et heureuse an-

née 2014 à ses militants, appelé ces derniers àrenforcer l’amour fraternel, la cohésionet ledia-logue entre eux.À cette même occasion, il a expliqué à lafoule les symboles du parti, avant de rendreun hommage au premier président de la Ré-publique du Congo, l’abbé Fulbert Youlou,dont la manière d’être et de vivre aura été unexemple à suivre dans notre vie de tous lesjours. Plusieurs discours ont été lus, parmilesquels celui lu par une fillette de neuf ans,qui a déclaré que la DRD était le type mêmede cette composante qui manquait à la jeune

fille de cet arrondissement. Elle a invité lesdirigeants de ce parti à véhiculer partout lemessage de paix et de concorde nationalepour le bien-être de tous les Congolais,quelles que soient leurs origines.Le sénateur Léonard Sita Bitori a, pour sapart, exhorté la jeunesse de Madibou à êtresereine et à ne pas se laisser emporter parles mauvaises langues dont le but n’est quede déstabiliser le parti. Il faut rappeler quec’est la première fois que ce parti était reçuà Madibou.

Jean Jacques Koubemba

Une Convention de partenariat stratégique a étésignée ce 7 janvier à Brazzaville entre leministère de l’Économie, des Finances, du Plan,du Portefeuille public et de l’Intégration,représenté par le ministre délégué Léon RaphaëlMokoko, et le Comité français pour la solidaritéinternationale (CFSI), pour le Programmeconcerté pluri-acteurs (PCPA-Congo), représentépar son délégué général, Jean-Louis Vielajus.Le Programme concerté pluri-acteurs (PCPA)-Congo est un programme de coopération inno-vant dont l’élaboration et la mise enœuvre sonteffectuées dans le cadre d’une concertationpermanente entre les Organisations de la so-ciété civile (OSC), et entre elles et les pouvoirspublics. C’est un outil de coopération qui per-met aux OSC du Nord et du Sud d’échanger etde progresser ensemble afin de créer une réelledynamique collective, et qui s'adresse aussi auxinternationaux.Le PCPA est réalisé avec le soutien financier del’Agence française de développement (AFD),duministèreduPlande laRépubliqueduCongoet de l’Union européenne. Il est placé sous laresponsabilité administrative et financière duCFSI. Il a démarré auCongoen2008 et fait suiteau programme Dialogue Citoyen mené de 2004

à 2007. L’enjeu du programme dans les trois an-nées à venir (2014-2016) est de poursuivre lerenforcement de la société civile congolaise envue de sa participation à l’élaboration et au suivides politiques publiques dédiées à la luttecontre la pauvreté et les inégalités, aux niveauxnational et local. En effet, le PCPA-Congo a étébénéficiaire pendant 2 ans, en 2010 et 2011,d’une subvention du gouvernement congolais,désignée comme contrepartie du gouverne-ment au PCPA du Congo. La convention signéece jour résulte des différents échanges engagésauprès du ministère délégué du Plan et de l’In-tégration et des services pour garantir la parti-cipation financière du gouvernement congolaisau renforcement des capacités de la société ci-vile du Congo, à travers la mise en œuvre duPCPA-Congo.En effet, le PCPA-Congo a pour objectif globalde renforcer la société civile congolaise et saparticipation à l’élaboration et au suivi des poli-tiquespubliquesdédiées à la lutte contre la pau-vreté et les inégalités. Il a trois objectifs : renfor-cer la crédibilité et l’exemplarité des OSCcongolaises, renforcer la structuration collec-tive et l’expertise de la société civile congolaise; renforcer la contribution de la société civile lo-

cale des territoires. Ce programme rassembleactuellement 121 membres de la société civileet des pouvoirs publics congolais et français etsa mise en œuvre s’étend sur 7 départementsdu Congo : la Bouenza, Brazzaville, la Cuvette,le Niari, les Plateaux, Pointe-Noire et la Sangha.La convention signée ce jour définit le contenudu partenariat stratégique entre ministère del’Économie, des Finances, du Plan, du Porte-feuille public et de l’Intégration et le CFSI, entant que ONG garante du PCPA-Congo pour lapériode 2014-2016. Le ministère de l’Économieet des Finances s’engage, entre autres, à soute-nir les activités du PCPA sur les thématiques etplusieurs axes stratégiques suivants : la crédibi-lité des associations à travers le renforcementdes pratiques associatives, la représentativitéde la société civile à travers les plates-formesthématiques, etc.À noter que la contrepartie congolaise s’élève àcent millions de FCFA, pendant trois ans. Cellede l’AFD à 1,5 milliard FCFA. Le Fonds euro-péen de développement (FED) finance déjàune partie de ses activités à travers le Pro-gramme d’actions pour le renforcement del’État de droit et des associations (Pareda).

Guillaume Ondzé

LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ ET LES INÉGALITÉS

1,5milliard de FCFApour le financement duPCPA

VIE DES PARTIS

Les sages de l’arrondissement 8 ouvrent leur porte à la DRD

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SOCIÉTÉ | 3Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

À la demande du Syndicat desenseignants du supérieur(Synesup), du Syndicat nationalde l’université (Synalu) et duSypenes, les cours sontperturbés à l’Université Marien-Ngouabi depuis le 2 janvier.Tout le personnel et notammentles enseignants de l’unique éta-blissement public d’enseigne-ment supérieur au Congo, ontbel et bien suivi l’appel à la grèvelancé le 28 décembre par le Col-lège intersyndical.Que ce soit aux facultés desSciences techniques et de Droit,à l’École normale supérieure ouà la faculté des Lettres etSciences humaines, Les Dé-pêches de Brazzaville ont fait lemême constat, lundi : à peinequelques étudiants sont pré-sents. « Les professeurs sont engrève. Voilà pourquoi noussommes dehors », nous a ré-pondu un étudiant à la facultédes Sciences.En effet, dans leur déclaration,les syndicats de l’Université Ma-rien-Ngouabi reprochent à la di-rection rectorale la non-prise encompte de leurs revendications

déposées le 25 mai 2013. Ils’agit, entre autres, de la conco-mitance du paiement des sa-laires des agents de l’universitéavec ceux des autres personnelsde l’État pour, disaient-ils, met-tre fin sans délai au paiementpar « délestage » des salaires.Pour eux, jusqu’au 28 décembre,les salaires des travailleurs, lesheures complémentaires et sup-plémentaires, les heures d’enca-drement des thèses et mémoiresn’étaient toujours pas payéscomme d’habitude.

L’allocation familiale pose aussi problèmeLe personnel universitaire re-vendique également l’applica-tion intégrale et immédiate dudécret n°2012 du 7 janvier 2012portant revalorisation des allo-cations familiales en Républiquedu Congo. Selon eux, ils perçoi-vent toujours 2.000 FCFA au lieude 5.000 FCFA comme les autresagents de l’État. L’intersyndicaleexige ensuite la rédaction et lamise en œuvre sans délai destextes relatifs au reclassementdes promus du Cames et aux in-demnités et primes diverses, sur

la base des conclusions de lacommission sur l’applicabilité in-tégrale du statut du personnelde l’Université Marien-Ngouabi.Par ailleurs, les syndicats de-mandent aux autorités d’opérerimmédiatement un mouvementprofond et général du personnelde la direction des Affaires fi-nancières à l’Université Marien-Ngouabi.

Conditions de reprise des activitésLes syndicalistes conditionnentla reprise effective du travail parla satisfaction totale de toutesleurs revendications. Selon unsyndicaliste que nous avonsjoint au téléphone, en dépit dedeux des quatre revendicationsprises en compte - notamment lepaiement des salaires des tra-

vailleurs, les heures complé-mentaires et supplémentaires,les heures d’encadrement desthèses et mémoires du mois dedécembre ainsi que la signaturedes textes relatifs au reclasse-ment des promus du Cames etaux indemnités et primes di-verses - le mouvement se pour-suit.

Parfait Wilfried Douniama

REVENDICATIONS SOCIALES

L’Université Marien-Ngouabi paralysée par la grève du personnel

L'entree de la Faculte des lettres et sciences humaines

À travers ce foyer, la fondationJeunesse éducation etdéveloppement (JED) entendapporter une assistancemultiforme aux meilleurs élèvesdu Congo après l’obtention dubaccalauréat. Ceux d’entre leslauréats n’ayant pas d’assisesfamiliales à Brazzaville serontreçus dans cette ”auberge del’excellence”.La présidente de cette fondation,Esther Ahissou Gayama, a an-noncé la nouvelle le 6 janvier, lorsde la cérémonie de remise de dis-tinction des meilleurs élèves desétablissements scolaires publics etprivés ainsi que des écoles spé-ciales au titre de l’année acadé-mique 2012-2013.« C’est un projet qui dure depuisplus de trois ans. Nous avonsdonc actuellement en locationune maison d’habitation quenous sommes en train d’équiper,car nous constatons que la plu-part des lauréats, surtout ceuxqui viennent de l’intérieur, aprèsl’obtention de leur Baccalauréatont des difficultés de logement àBrazzaville. Ils vivent pour laplupart dansdes conditions dou-teuses ne favorisant pas desétudes harmonieuses, et sontsouvent confrontés aux pro-blèmes de déplacement. Cettepremièreaubergede l’excellence,que nous souhaitons inaugureravant la fin du premier trimes-tre, va recevoir essentiellement

dix lauréats de l’intérieur », a dé-claré Esther Ahissou Gayama.Au total, vingt-trois élèves ont étéprimés au cours de la septièmeédition de « Premier des meil-leurs », dont le niveau d’études va-rie de la classe de CM2 à celle de

terminale. Les lauréats ont été ré-partis en quatre catégories : pardépartement, par niveau d’études,ceux ayant réussi les examensd’État, et ceux des écoles spé-ciales.

Qui a-t-on primé ?Concernant la première catégorie,les élèves venus de dix départe-ments ont été primés avec desmoyennes allant de 13,20 et 17,47.La distinction des lauréats desécoles spéciales a été décernée à

cinq établissements scolaires : lelycée d’excellence de Mbounda,l’école militaire préparatoire Gé-néral-Leclerc, l’Institut nationaldes aveugles du Congo, l’Institutde jeunes sourds de Brazzavilleainsi que des écoles convention-

nées catholiques. Les moyennesdes élèves primés varient entre11,07 et 19,12.Cinq élèves ont reçu le prix demeilleur lauréat par niveaud’études. Issus des écoles pu-bliques, ils ont obtenu une

moyenne allant de 15,08 à 18,98.Deux élèves ont reçu la distinctionde meilleur élève aux examensd’État élémentaires, avec unemoyenne de 9,07 pour le candidatau certificat d’études primaires(CEPE), YvonErmaneMassamba,

et de 17,47 pour Scill TaylorNgandzion, candidat au brevetd’études du premier cycle(BEPC). Élève à l’école militairepréparatoire Général-Leclerc, cedernier a également été primémeilleur élève du département deBrazzaville ainsi que meilleurélèves des écoles spéciales.Dans l’objectif de promouvoir lemérite à travers l’excellence, lafondation distingue, depuis septans, des élèves venus de diversétablissements scolaires, avec lacollaboration de 303 collèges et 43lycées de tout le territoire. Grâce àcette initiative, plusieurs lauréatsont obtenu des bourses d’étudesen Chine, en Turquie, aux États-Unis, au Maroc et récemment àCuba. « 2013 ayant été instituéeAnnée de l’éducation, JED s’em-ploie à apporter sa contributionà la réalisation de cette pro-messe. Il ne suffit pas de primerdes élèves, siméritants soient-ils,ni de les couvrir de cadeaux sai-sonniers et rituels, mais il fautaussi s’engager à en faire des ci-toyens imprégnés de valeurs po-sitives. Pour y arriver, l’État, lasociété civile et les personnes in-dividuelles doivent s’impliquerafin d’affronter ensemble les dé-fis dumoment et apporter des re-mèdes adaptés aux crises de tousordres », a indiqué la présidentede ladite fondation.

Josiane Mambou Loukoula

ÉDUCATION

La fondation JED crée une « auberge de l’excellence »

Scill Taylor Ngandzien recevant le trophée

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4 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

MOTDE CIRCONSTANCE DUMINISTRE D’ETAT,MINISTRE

DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE A L’AUDIENCE ACCORDEE AU BUREAU EXECUTIF NATIONAL DE

LA CONCERTATION POUR LA REVALORISATION

DE LA PROFESSIOND’ENSEIGNANT (CRPE)

________

Le Général de division FLORENT NTSIBABrazzaville, 6 janvier 2014

-Messieurs les ministres,

-Monsieur le Président du Bureau exécutif national de la Concertation pourla revalorisation de la profession d’enseignant (CRPE) ;

-Mesdames et messieurs les membres du Bureau exécutif national de laCRPE ;

-Chers Collaborateurs

En mon nom propre et en celui de mes collègues en charge des enseigne-ments primaire, secondaire et technique, je vous remercie pour la tenue decette rencontre qui réaffirme le caractère permanent de nos échanges ausein du Comité national du dialogue social.

L’option de nos rencontres revient à chacune des trois composantes de notreComité, en l’occurrence au gouvernement, aux organisations patronales etaux syndicats des travailleurs.

Pour la présente initiative qui témoigne de votre engagement dans la voie dudialogue fécond, je vous adresse mes félicitations les plus chaleureuses.

Je vous prie également d’accepter mes remerciements les plus sincères pourles mots aimables que vous avez eus à l’endroit du Président de la Répu-blique, Son Excellence Denis SASSOU-NGUESSO, à travers vos vœux lesmeilleurs pour l’année nouvelle et qui lui seront transmis avec célérité.

J’ai noté, avec une attention soutenue, tout l’intérêt que vous portez à la tenuede la prochaine session du Comité national du dialogue social.

L’organisation de la session bilan de notre activité en 2012 est imminente. Ellepermettra d’évaluer le chemin parcouru et les performances réalisées, l’an-née dernière, par le Comité national du dialogue social.

Partie prenante à cette session, la CRPE apportera, comme à l’accoutuméeet nous en sommes convaincus, sa contribution pertinente sur les préoccu-pations qui seront incessamment examinées par le Comité national du dia-logue social.

Nous nous réjouissons de l’attitude responsable et patriotique de la CRPE,loin de l’anarchie, du trouble à l’ordre public et de la volonté nue de mise enpéril des institutions de la République.

Pour sa part, le gouvernement s’est engagé et a confirmé la prise en chargedes effets des négociations du 12 août 2013, avec les partenaires sociaux,dans le budget de l’Etat exercice 2014.

Le Comité national du dialogue social veillera au respect, par toutes les par-ties concernées, de la conformité à la loi des initiatives entreprises et desactes posés en matière de revendication sociale et de grève.

Dans notre pays, le droit de grève est formellement reconnu par la législationen vigueur.

Toutefois, la grève demeure régie par des dispositions juridiques appropriéesqui ne laissent nulle place au désordre mais, bien au contraire, engagent to-talement la responsabilité de ses auteurs.

Dans son essence, la grève reste l’ultime recours lorsque tous les voies etmoyens offerts par la concertation, le dialogue et la négociation ont été épui-sés.

Même lorsqu’elle devient inévitable, la grève répond toujours à des critèresbien spécifiés par les textes en vigueur. Nous sommes tous comptables de-vant les exigences et les rigueurs de la loi.

Quels que soient leurs mobiles, les revendications syndicales n’autorisent pastout. Elles ne peuvent surtout être placées au-dessus de l’intérêt supérieur de

la Nation.

C’est pourquoi la grève ne saurait s’apparenter à la destruction de l’outil detravail, encore moins à des violences sur les enfants innocents dans leurscrèches et leurs garderies, comme ce fut le cas en mars et avril 2012.

La destruction des biens expose les initiateurs de la grève et les auteurs devandalisme à des poursuites pénales, conformément aux dispositions en vi-gueur articulées au nom de l’Etat de droit.

Les personnes ayant subi des préjudices, suite à des mouvements de grève,sont couverts par la loi.

Aucun dirigeant syndicaliste impliqué dans des actes répréhensibles ne peutempêcher aux victimes d’exiger justice et réparation.

Dans ce cas, les propriétaires des biens détruits disposent de toute la lati-tude nécessaire pour ester en justice contre les organisateurs de la grèveainsi que les participants coupables d’actes de violence et de destruction.

Il sied aussi de rappeler que l’adhésion à la grève est volontaire et aucune par-ticipation sous contrainte ou menace ne pourrait être tolérée.

A l’école du syndicalisme et aux antipodes de l’anarcho-syndicalisme, l’hu-milité commence par l’apprentissage et la connaissance de la loi qui régit lemonde du travail et sous-tend les relations professionnelles.

La belle leçon qu’il nous faut retenir et intégrer dans notre grille d’action porte,une fois de plus, sur les vertus inaltérables et le caractère irréversible du dia-logue social, en tant qu’outil qui apaise les tensions et rapproche les acteurs,notamment dans la prévention et la résolution des conflits susceptibles desurvenir dans les relations de travail.

La tolérance est foncièrement une vertu. Elle est le sens même de la diver-sité qui caractérise notre comité.

La sagesse nous invite à ne guère naviguer aux extrêmes généralement en-vahis par les bancs de sable, mais plutôt d’avancer au beau milieu du fleuveen eau profonde.

« MEDIO TUTISSIMUS IBIS »(Le milieu est le chemin le plus sûr).

C’est par cette devise généralement comprise comme une incitation à la mo-dération que le SOLEIL confiait à regret son char à son fils PHAËTON en luirecommandant de ne pas monter trop haut, de peur d’embraser le ciel, nide descendre trop bas, au risque d’enflammer la terre, mais de s’efforcer derester entre les deux.Le conseil ne servit à rien, car PHAËTON perdit le contrôle de son attelage etZEUS se vit contraint de le foudroyer pour éviter des désastres encore plusgraves.

Cette incursion dans la mythologie grecque ancienne permet une meilleureillustration de notre perception du dialogue qui pourrait se résumer à la re-cherche permanente du point d’équilibre pour asseoir le compromis utile.

Dans une telle vision, le juste milieu reste la voie la plus sûre.

C’est tout le sens à donner aux accords du 12 aout 2013 négociés patiem-ment 2 mois durant, accords qui nous lient tous et que nous sommes tenusde respecter.

Alors ni victimes, ni bourreaux. Encore moins ennemis.

Rien ne vaut plus que de naviguer ensemble dans le bateau de la responsa-bilité, du patriotisme.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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SOCIÉTÉ | 5

Idées-forcessujet en débat

Anecdotes, petites phrases, cris du coeur et coups degueule meublent la vie de tous les jours. Cette rubrique sepropose de sélectionner les idées les plus saillantes qui font

la force des débats de société.

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B O N N E A N N É E - 2 0 1 4

POUR VOS CADEAUXEN PEINTURE, SCULPTURE,

CÉRAMIQUE ET VASES MURAUX :UNE SEULE ADRESSE :LE MUSÉE GALÉRIE

DU BASSIN DU CONGO

LE MUSÉE DU BASSIN DU CONGOSIS DANS L’ENCEINTE

DES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Plus d’une centaine de journalistesstagiaires et pigistes ainsi qued'autres agents du ministère de laCommunication évoluant dans desmédias d’État ont manifesté, le 7janvier à Brazzaville, devant leministère de la Fonction publique,pour exprimer leur mécontentementsuite au non aboutissement deleurs dossiers d’intégration.Cette prise d’assaut duministère dela Fonction publique dans la mati-née suivi d’un concert de casserolesa fait réagir la police qui n’a pas hé-sité à disperser les manifestants.Parmi ce collectif, on peut citer lesjournalistes travaillant à l’Agencecongolaise d’information, à la Nou-velle République, à l’imprimerie na-tionale, à la Radio Brazzaville etdans les différentes agences duCentre national de la radio et télévi-sion (Cnrtv).SelonHermannBabiessa, présidentdu collectif, le ministère de la Com-munication n’a même pas bénéficiéd’un quota de recrutement au titrede l’année 2013. Outre leur intégra-tion, la plupart des agents ne béné-ficient même pas de leur prime destage alors qu'ils comptabilisentune ancienneté de quatre, voire deplus de dix années dans les servicesde communication.

Pas de quota pour la communication !« Si l’État recrute, pourquoi ne paspenser à nous ? Au terme des dé-marches administratives au minis-tèrede laFonctionpubliqueonnousa répondu qu’il y avait des quotaspour d’autres ministères dont celuidel’EnseignementetnonpaspourleministèredelaCommunication.Des

bénévoles, iln’yenapasqu’à l’ensei-gnement, il y en a partout », a indi-qué Hermann Babiessa, présidentdu collectif. Et d'ajouter : « Nousconstatons quemême des jeunes ba-cheliers sans une formation quel-conque sont recrutés alors queparmi nous, nombreux sont ceuxqui sont passés par des écoles de for-mation ou qui ont passé beaucoupd’annéessurleterrain.Quellesexpé-riences professionnelles ont les ba-cheliers?Noussommesbienicipourmanifester notre sentiment de dés-olation. »À la suite de leur dispersion par lapolice, les membres du collectif desjournalistes se sont entretenus avecle conseiller juridique du ministre.Un compromis a vraisemblable-ment été trouvé. Ainsi devront-ilsrevenir prochainement munis deleurs dossiers. Ensuite des tracta-tions pourront se poursuivre afind’aboutir à l’octroi d’un quota pourle recrutement de 2014. Pour ceuxdont les dossiers sont déjà à laFonction publique, ils devront re-monter cette information avec lenuméro de bordereau comme justi-ficatif. Le conseiller a affirmé de-vant les manifestants que le minis-tre examinera la situation. « Noussortonsdecetteconcertationàmoitiésatisfaitsparcequenous sommesauCongo.Eneffetparfois l'onpeutnousprendre au mot et être décus par lasuite », a déclaré Hermann Ba-biessa.

Une situation latenteCertains manifestants pointent dudoigt leministère de la communica-tion alors que d’autres accusent la

Fonction publique qui conçoit malla répartition des quotas au niveaudes différents ministères.En 2002 par exemple, le ministèrede la Communication avait reçu unquota de pigistes journalistes à re-cruter et il y a eu des oubliés. En2010, ce ministère a reçu un quotade 384 places alors que dans la réa-lité, le nombre de pigistes n’attei-gnait pas les 200. D’où la possibi-lité de tous les recruter. Or moinsde 100 journalistes ont intégré lafonction publique. À qui ont doncété attribuées les autres places ?Informés de cette situation, les pi-gistes concernés avaient saisi leministère de la Justice, le média-teur de la République, la directiongénérale de la sécurité territo-riale, la direction générale de lapolice, la gendarmerie et la prési-dence de la République.Ce que l'on sait, c'est que ce potaux roses fut géré par des per-sonnes mal intentionnées du mi-nistère de la Communication quis'en sont mis plein les poches envendant à des non journalistes,les places attribuées et à des prixexorbitants. « Cette situation de-vait être réglée depuis 2010. Sur-tout que chaque année le minis-tère de la Communicationbénéficie de 100 places de souve-raineté. Qu'en fait-il ? », s’est in-terrogé un manifestant, fustigeant lecomportement du ministère de tu-telle et clamant : « Trop c’est trop ! Ilfaut que l’on sorte denotre sommeil.La récréation a trop duré. »

Nancy France Loutoumbaet Fortuné Ibara

COMMUNICATION

Les journalistes pigistes réclament leur intégrationà la Fonction publique

� « Dix ans de fonctionnement ne suffisent, certaine-ment, pas à faire de la Cour constitutionnelle une insti-tutionexpérimentée.Maiscetempsnel’autorisepas,nonplus, à démeurer, toujours, balbutiante. C’est pourquoi,elle s’efforcededeveloperquelques initiatives,aunombredesquelles lamise en ligne de son siteweb »

Auguste Iloki, président de la Cour constitutionnelle,dans l’agenda 2014 de l’institution

� « Il ne suffit pas de primer des élèves, si méritantssoient-ils, ni de les couvrir de cadeaux saisonniers et ri-tuels, mais il faut aussi s’engager à en faire des citoyensimprégnés de valeurs positives. »

Esther Ngayama, présidente de la fondation JED,le 6 janvier, lors de la cérémonie de distinction

des meilleurs élèves du Congo.

� « Le conflit centrafricain n’est pas religieux.Il est politique. »

Kobine Layama, Imam de Bangui, le 7 janvier 2013 sur RFI

� « Il est difficile de ne pas avoir confiance en une

cour de justice.»

Robinson Jean-Louis, 2e à l’élection présidentielle Malgache,Jeune Afrique, 7 janvier 2013.

� « Les oeuvres d’Afrique centrale ont toujours plus la cote quecelles d’Afrique de l’Ouest. »

Bernard Dulon, Français expert d’art et collectionneur, dansLes Dépêches de Brazzaville/ le magazine N°5 février 2006

� « La baisse des charges sociales sur les bas salaires conduiten effet àmoyen terme à une baisse des charges sociales sur lessalaires les plus élevés. »

Patrick Arthus, directeur de la recherche économique Netixis,dans l’éco sans tabou. Le Point, 6 mars 2013.

Huit officiers supérieurs, sixofficiers subalternes (sous-lieutenants/capitaines) et quatre-vingt-onze sous-officiers ontporté leurs nouveaux insignes degrades, le 7 janvier, au coursd’une cérémonie solennelleprésidée par le commandant de laGendarmerie nationale, legénéral Paul Victor Moigny.La cérémonie organisée au com-mandement de la Gendarmerienationale, situé àBacongo, dans ledeuxième arrondissement deBrazzaville, s’est déroulée en pré-sence des parents, amis etconnaissances des heureux réci-piendaires. Le commandant de laGendarmerie nationale a rappeléaux promus que l’avancementétait un acte de commandementpermettant de récompenser lespersonnels qui se sont manifestésde manière très positive au cou-rant de l’année. « Ceux qui ont eula promotion en ce jour doivent sesentir donc fiers d’avoir été choisispar le commandement pour êtreavancés au 1er trimestre. Je vousexhorte à ne pas considérer cettepromotioncommeétantune finensoi,mais plutôt commeune stimu-lation dans l’exercice de vos mis-

sions quotidiennes », a invité PaulVictor Moigny.S’adressant aux gendarmesn’ayant pas eu la chance d’êtreinscrits au tableau d’avancementau titre de cette année, il leur ademandé de ne pas se découragercar le commandement ne les a pasoubliés. La prochaine occasion, a-t-il espéré, sera la leur. Il a égale-ment demandé à tous les person-nels de redoubler d’ardeur,d’efficacité pour plus de rende-ment parce que la République lesdemande.

Le rappel à l’ordre des chefsLe général Paul Victor Moigny a,par ailleurs, rappelé à tous leschefs la nécessité de la questionde la notation des personnels quiest une opération fondamentale.Elle ne doit pas dépendre, a-t-ilinsisté, essentiellement de l’avan-cement. « Lanotation doit se fairechaque année et au quotidien detelle sorte qu’au bout de trois an-nées, elle doit refléter réellement lecomportement de l’individu surtrois années comme cela se doit.Nous avons souvent constaté cesdernier temps que les chefs ne no-tent plus leurs hommes et atten-

dent la période de l’avancementpourpouvoirapporterdesannota-tionsquisontparfoisfallacieusesettrèspeuprochesde la réalité.Doncjedemandeàpartirde ce jour, quetous les chefs hiérarchiques assu-rent la notation de leurs person-nels d’année en année et de ma-nièrequotidienne», a-t-il martelé.Promu au grade de commandant,le chef de division emploi et en-traînement des forces à la direc-tion de l’organisation et de l’em-ploi, Mesmin Lemany Tsiki, pensequ’il doit multiplier les effortspour être toujours élevé de lamême manière. « Le 1er trimestre,il fautd’abordlemériter.Lesautresn’ont pas démérité, mais il émanede la volonté du commandementqui a porté, au regard du quota, lechoix sur moi. Ce matin je suisdans la joie, j’ai changé de cap, lemode de vie doit changer, le com-portement, le mode de travailaussi. Mon secret est d’arriver àtempsauboulot avant les chefs, ré-pondre à toutes les tâches qui mesont confiées avec efficacité et ri-gueur, bref être discipliné et tra-vailleur », a-t-il expliqué.

Parfait Wilfried Douniama

GENDARMERIE NATIONALE

Une centaine de nouveaux promusau1er trimestre

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6 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Une Banque de la place, filiale d’un grand groupe français re-

cherche son Directeur des Risques, membre du comité Exécutif.

Missions :

•Mettre en œuvre la stratégie et piloter les engagements : contre

analyse crédits, surveillance des engagements, ….

•Garantir la communication, le reporting et les alertes auprès

des instances concernées…

•Elaborer et suivre le budget de sa direction

•Développer la motivation et le professionnalisme de l’équipe

Formation initiale :

•Titulaire d’un diplôme de niveau Bac+5 en Banque/Finance ou

équivalent

Expérience :

•Vous disposez d’une expérience avérée sur une fonction simi-

laire au niveau d’un siège bancaire avec une dimension de pilo-

tage et d’animation d’un réseau décentralisé.

•Vous justifiez d’une expérience reconnue dans le management

d’une équipe.

Envoyer CV et prétentions à [email protected]

ANNONCE RECRUTEMENT DIRECTEUR DES RISQUES ET DE LA CONFORMITÉ

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SOCIÉTÉ/ INTERNATIONAL | 7Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Logiciel WhatsApp : pour échanger des SMS sans payerLes technologies mobiles filent à grande vitesse. Après lesuccès du BBM (BlackBerry Messenger), c’est au tour del’application WhatsApp de faire le bonheur des mordusdes SMS. Bien sûr, il n’y a pas que la voix dans le télé-phone, il y a aussi et surtout les messages instantanés etWhatsApp l’a bien compris.L’application mobile de messagerie multiplateforme vouspermet d’échanger des messages sans avoir à payer pourvos SMS. Ce n’est pas étrange. Lorsque vous faites habi-tuellement des SMS vous êtes facturés sur votre crédit. Etc’est parfois onéreux, surtout lorsque vous communiquez avecune personne utilisant un réseau différent. Les tarifs intra ré-seaux pour les SMS sont parfois de l’ordre de 40FCFA.Vous pouvez économiser cet argent si vous téléchargezWhatsAppMessenger disponible pour iPhone, BlackBerry,Android, Windows Phone et Nokia. Ces appareils peuventcommuniquer désormais entre eux !Pour cela, cette application se base sur les échanges via leforfait données de votre opérateur mobile (3G+, Edge)utile à votre connexion Web ou courriel sans jamais dé-compter une seule fois de texto dans votre forfait SMS.Cela permet d’échanger du texte, des photos, de la vidéoou des messages audio vers n’importe quel Smartphonesous Android, Symbian, iOs, Windows Phone, BlackBerryOS ou Nokia.À côté de WhastApp Messenger que les jeunes branchésont tous fini par installer sur leur Smartphone, BBM n’apas dit son dernier mot. Depuis le 21 octobre dernier, il estpossible d’utiliser cette application sur un Smartphonesous Android ou iOS1. Et ce n’est pas tout. Une nouvelleversion bêta à destination des utilisateurs d’Androidajoute notamment la prise en charge des appels audio.BBM se positionne donc davantage face à Skype et Viber.Qui dit mieux ?

Téléphone mobile : pensez à un antivirusAvec la montée de l’Internet mobile, les Smartphones sontdésormais susceptibles de subir des attaques des pro-grammes malveillants. Or, les utilisateurs de Smartphonesne pensent généralement pas que lorsqu’ils surfent sur In-ternet, ils s’exposent éventuellement au virus commelorsque l'on utilise un ordinateur classique.Même si encore très peu de virus et vers informatiques ontfait leur apparition sur les téléphones mobiles, ces der-niers ne sont pas non plus exclus d’être infectés à leur tourà l’avenir. En 2011 par exemple, Google avait retiré sur sonAppstore (boutique en ligne qui offre des applications gra-tuites en téléchargement) 21 applications gratuites conte-nant des malwares, qui permettaient de subtiliser les don-nées stockées sur les Smartphones.Et oui ! En téléchargeant via son téléphone mobile et ens’échangeant des données, des petits parasites indésira-bles peuvent être nocifs pour le système d’exploitation dutéléphone, les applications, les informations personnelles,les contacts, etc.Pour se protéger, il existe des solutions antivirales gra-tuites et payantes. Attardons-nous sur quelques logicielsgratuits téléchargeables sur Internet, même directementsur votre mobile. Pour les téléphones Android, essayez parexemple le Sophos mobile security, ou AVG Mobilation. LeNitQin Mobile antivirus pour Windows et android est aussiefficace que les autres. Vous pouvez mieux opter pour lesprogrammes payants, qui vous assurent plus de sécurité.

Quentin Loubou

Le numérique et vous

Le gouvernement guinéen dirigé parle Premier ministre Mohamed SaïdFofana s'apprête à donner sadémission, comme le veut latradition, dans le système des Étatsà régime démocratique, a indiquédimanche son porte-parole AlbertDamantang Camara, ministre del'Enseignement technique et de laformation professionnel, dans unedéclaration faite sur les antennesde la radio nationale.

Cette démission se fera selon un"calendrier" qui sera fixé au hautniveau, et qui sera à la discrétionde la présidence de la République etla Primature, a souligné le ministre.Elle participe de "l'apprentissage dujeudémocratiquenormal"dans lequella Guinée a inscrit dorénavant sonévolution. Pour Albert DamantangCamara, c'est "presque méca-

nique" qu'au sortir d'un scrutincomme celui du 28 septembreayant conduit à l'élection de lanouvelle assemblée nationale, quel'équipe gouvernementale enplace, dépose sa démission, pourlaisser place à une nouvelle équipe"capable de relever les nouveaux

défis" que se fixe le pouvoir enplace. Cette intervention du porte-parole du gouvernement guinéen

vient éclairer la lanterne de l'opi-nion sur le bruit qui courrait dansla capitale depuis jeudi dernier, surl'éventualité d'une démission dugouvernement avant le 13 janvier,date retenue pour l'ouverture de lanouvelle législature.La Guinée se dirige donc vers unerestructuration gouvernementale,et le président Alpha Condé a dé-

claré la semaine dernière au coursd'un meeting animé dans un quar-tier de la ville, son intention deformer un gouvernement de mis-sion, avec des ministres ayant unefeuille de route, dès leur nomina-tion, ce qui les contraindra à uneobligation de résultats, a-t-il laisséentendre.

Xinhua

Après deux nouvelles journéesd’affrontements entre ex-rebellesmusulmans de la Séléka etmilices chrétiennes « anti-balaka », l’ONG Médecin sansfrontières (MSF) a décidé deréduire au minimum ses activitésmédicales dans le camp dedéplacés de l’aéroport.

« Quarante personnes blessées

ont été prises en charge par

les équipes MSF travaillant

dans le camp de déplacés de

l'aéroport. Nous n’allons pas

continuer à mettre la vie de

notre personnel en danger.

Une équipe composée de cinq

de nos seize médecins restera

sur place pour les cas d’ex-

trême urgence », a précisé Lin-dis Hurum, coordinateur du dis-pensaire dans un communiqué.Par ailleurs, l’ONG a expliquédans un communiqué qu’ellen’abandonnera pas complète-ment le camp de réfugiés quis’est constitué aux abords del’aéroport de Bangui. « Notre

équipe a été réduite et seuls

les cas les plus graves sont

désormais pris en charge

avant d’être envoyés vers

d’autres structures de santé. »

Jusqu’à présent, Médecin sansfrontières est la seule organisa-tion médicale présente dans cecamp où se sont réfugiéesquelque 100.000 personnes.L’ONG y dispensait en moyennecinq cents consultations, réali-sait une centaine de pansementset sept accouchements par jour.La réduction du personnel del’ONG suscite une vive inquié-tude parmi les pensionnaires ducamp, craignant des massacresqui pourraient s’ensuivre. Selonle Haut-Commissariat pour lesréfugiés (HCR), les affronte-ments entre ex-rebelles musul-mans de la Séléka et miliceschrétiennes « anti-balaka » ontfait 935.000 déplacés, dont200.000 ces derniers semaines,en République centrafricaine.« Les attaques ciblées contre

les civils, les pillages et la pré-

sence d’éléments armés dans

certains sites accueillant des

déplacés limitent l’accès des

organisations humanitaires

auprès des personnes ayant

besoin d’une assistance ur-

gente », déplore en outre l’orga-nisation dans un communiqué.Plus de 510.000 personnes sontactuellement hébergées danssoixante-sept sites à Bangui, lacapitale, ou au sein des famillesd’accueil, ce qui représente plusde la moitié de la population to-tale de la capitale, poursuit-elle,ajoutant que 60% des déplacéssont des enfants.Les Nations unies, qui ont lancéun appel aux dons, disent avoirbesoin de cent cinquante-deuxmillions de dollars pour faireface à la crise humanitaire dansles cents jours qui viennent.Les autorités tchadiennes ont,quant à elles, accéléré l’évacua-tion de leurs ressortissants, sou-vent pris pour cibles par les mi-lices chrétiennes qui lessuspectent d’être liés à la Sé-léka. Douze mille d’entre euxont été rapatriés ces derniersjours par avions et par la route,d’après l’Organisation interna-tionale pour les migrations.

Yvette Reine Nzaba

CENTRAFRIQUE

Médecin sans frontières réduit son effectif du fait des violences

GUINÉE

Le gouvernement donnera bientôt sa démission

le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana

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8 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

DATE D’OUVERTURE: jeudi 02 janvier 2014;DATE DE CLOTURE: jeudi 16 janvier 2014Nature du contrat : Contrat à Durée indéterminée (CDI), après la périodeprobatoire (période d’essai).

L’Ambassade des États Unis à Brazzaville recherche trois (3) individus ayantun diplôme d’études secondaires (BEPC), un niveau acceptable de la langueanglaise ainsi que les compétences professionnelles requises pour travaillerdans le département de la sécurité. Les intéressés (ées) auront entre autrestâches: d’assurer la surveillance, la sécurité et la protection des propriétéset du personnel du gouvernement américain. Les intéressés (ées) exécute-ront également d’autres tâches sur instructions de leur superviseur respec-tif. Un test est prévu, pour les candidats qui seront présélectionnés. Lescandidats dont les dossiers ne seront pas retenus pour ce test ne seront pascontactés.

Pour postuler, prière de visiter notre site internet:http://brazzaville.usembassy.gov/job-opportunities.html.Pour de plus amples informations concernant cette offre d’emploi, prière decontacter le bureau des Ressources Humaines aux numéros suivants : 06-612-2073 / 06-612-2133 / 06-612-2143 / 06-612-2109Par courrier électronique (E-mail) à l’adresse suivante : [email protected]

Veuillez adresser vos candidatures en Anglais uniquement.N.B : LES DOSSIERS DEVRONT ETRE COMPLETS, LES DOSSIERS INCOM-PLETS NE SERONT PAS ACCEPTES ET SERONT DONC REJETES.

Merci de votre intérêt et Bonne chance!

OFFRE D’EMPLOI

AMBASSADE DES ETATS-UNIS, BRAZZAVILLENUMERO D’ANNONCE : 001/2014

OFFRE D’EMPLOI pour le poste de: Agent de SécuritéGrade du Poste : FSN-02 (Grille salariale des agents de sécurité del’Ambassade des Etats-Unis)

La Représentation du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR),lance un avis d’appel d’offres pour l’audit de ses sous projets mis en œuvre en Républiquedu Congo en 2013, par ses partenaires opérationnels et de mise en œuvre dans les loca-lités suivantes :

-Brazzaville-Bétou-Impfondo-Liranga / Ndjoundou-Loukoléla.

Les dossiers de candidatures sont à retirer à la guérite de la Représentation de l’UNHCR,sise au nº 06, rue du 18 mars 1977, quartier Cathédrale Sacré cœur, centre-ville.

Les offres signées et cachetées et devront être déposées dans la caisse marquée à cet effetet placée à la réception de l’UNHCR Brazzaville, au plus tard le 20 janvier 2014 à 12 h 00.

INVITATION À SOUMISSIONNER

Nº HCR/BZV/UAL/001/14

POUR L’AUDIT DES SOUS PROJETS DE L’ANNEE 2013 DU HAUT COMMISSARIAT DES NA-TIONS UNIES POUR LES REFUGIES, MIS EN ŒUVRE PAR SES PARTENAIRES A BRAZZA-

VILLE, BETOU, IMPFONDO, LIRANGA/NDJOUNDOU ET LOUKOLELA.

MISSIONSRattaché(e) au Coordonnateur agence, vous avez comme principalemission d’assister ce dernier dans la gestion de l’agence et le suivi dela clientèle (locale et/ou internationale).

RESPONSABILITES•Suivi des campagnes & coordination media-Gestion / contrôle fournisseurs media / hors media, sous la supervi-sion du Coordonnateur-Dispatching des supports à diffuser (créa / EXE) et des plans de diffu-sions-Contrôle de la mise « on air » des campagnes-Suivi et coordination opérationnelle des campagnes-Gestion du monitoring & des bilans de campagne-Elaboration d’un ‘statut hebdomadaire des actions

•Recommandations Medias-Participation à l’élaboration d’un Rationnel Media et des plans medias/ de diffusion-Réalisation des enquêtes environnementales (terrain) en fonction dubrief du client

•Suivi financier-Elaboration des états de paiement des fournisseurs et suivi-Préparation des pré factures et suivi facturation / AL Congo & client-Suivi règlements

•Développement et acquisition nouveaux comptes-Elaboration d’un fichier prospects-Présentation d’un plan de visite prospects-Rapport hebdomadaire des visites / CR réunion clients

COMPÉTENCESIssu(e) d’un Bac+3/4 dans le domaine de la Communication et duMarketing, vous jouissez d’une expérience en agence de communica-tion (2 ans minimum) ou chez l’annonceur dans le même domaine

Qualité requises :-Bonne connaissance de l’environnement des medias au Congo-Avoir un esprit ouvert et être apte à travailler en équipe-Avoir le contact facile et être dynamique-Avoir le sens de l’organisation, être rigoureux (se) et faire preuved’initiative-Force de proposition-Maîtrise de l’anglais nécessaire

Type de contrat : CDI (3 mois d’essai renouvelable une fois)Disponibilité : immédiateLieu de travail : Pointe Noire

Envoyez les CV à l’adresse suivante: [email protected] et/ou dépôt au bu-reau, sis à l’adresse : Bollore Africa Logistics (ex SDV) Avenue de Loango

Dernier délai de réception des candidatures :16.01.14

OFFRE D’EMPLOI : ACCOUNT MANAGER

Niveau d’études / Bac + 3

Spécialisée dans les domaines du conseil et de l’achat d’espace publicitaire, HAVAS MEDIA CONGO fait partie du groupe HAVAS MEDIA, n°1 sur le marché français.

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DOCUMENTS | 9Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

-Madame la Doyenne du corps Diplomatique,-Excellences Mesdames et Messieurs les Am-bassadeurs et Chefs des Missions Diploma-tiques et Consulaires,-Mesdames et Messieurs les Représentants desOrganisations Internationales,-Mesdames et Messieurs,

La noblesse de votre propos et de vos senti-ments, Madame La Doyenne, et les vœux cor-diaux que vous avez bien voulu, à titre person-nel et au nom de l’ensemble du corpsdiplomatique, adresser au peuple congolais, àmon épouse et à moi-même, m’ont profondé-ment touché.Je vous en remercie et vous prie d’accepter,en retour, les mêmes vœux que je forme, àl’aube de l’année 2014, pour vous-mêmes,pour vos familles et pour tous ceux qui voussont chers.Je vous prie de transmettre aux éminentschefs d’États et responsables des Organisa-tions internationales, aux pays et peuple amisque vous représentez si dignement,mes souhaits affectueux de santé, debonheur et de prospérité.Au début de chaque année, le désir le plus ar-dent que nous avons tous est que l’année nou-velle nous offre unmonde de paix, de sécuritéet de bien-être, un monde d’amour et de jus-tice. C’est ce que, en l’occurrence, nous avonsespéré, il ya un an, pour l’année 2013 et quemalheureusement, nous n’avons pas pu réali-ser ; notre espoir ayant été une fois encorecontrarié.Parce que vous avez dit, Madame la Doyenne,au cours de l’année dernière, la paix et la sé-curité ont été, en maints endroits du monde,mis en péril. Particulièrement au Proche-Orient et en Afrique.La situation de l’Afrique est fragile et délétère.Elle est préoccupante. Elle nous interpelle.Le continent est exposé au terrorisme, à la cri-minalité transfrontalière, aux rebellions etaux guerres civiles. Autant de facteurs d’insta-bilité qui constituent un frein à son dévelop-pement. Autant de ferments qui alimententdifférentes crises sur le continent, dont cer-taines ont connu leur intensification en 2013.C’est le cas de la République Centrafricainequi connaît une situation grave avec des mil-liers de morts, de blessés, de déplacés et dedestructions matérielles.La Centrafrique est au bord de la déliques-cence. Au-delà de l’urgence sécuritaire et hu-manitaire, il faut apporter à ce pays meurtritoutes les ressources nécessaires à la restau-ration de l’autorité de l’État, au fonctionne-ment de son administration à la relance del’économie, à la préparation des élections.C'est le pressant message que nous n'avonscessé de porter depuis plus d'un an.L'adoption de la Résolution 2127 par le conseilde Sécurité des Nations Unies est la preuveque la Communauté internationale a pris lapleine mesure du drame que subit le peuplefrère de la République Centrafricaine.

Nous nous en félicitons.Nous saluons cet engagement de tous les par-tenaires. Nous renouvelons à la France, enparticulier, notre reconnaissance pour sonsoutien, son appui et son engagement exem-plaire dans la recherche d'une solution dura-ble à la crise centrafricaine.D'autres partenaires comme l'Union Euro-péenne et les États-Unis d'Amériqueméritentd'être encouragés pour cet intérêt salutaire.Au sujet de la crise en République Démocra-tique du Congo, nous sommes heureux quedes progrès notables aient été enregistrésainsi qu'en témoigne la conclusion des pour-parlers de Kampala. Il s'agit d'une évolutionqui devrait consacrer le triomphe de la paixdans ce pays frère, trop longtemps éprouvé.La situation au Mali a connu une améliorationremarquable. Le rétablissement de l'autoritéde l'Etat sur l'ensemble du territoire national,

la préservation de l'intégrité territoriale, lesefforts entrepris pour la restauration de la dé-mocratie, illustrés par la tenue des électionsprésidentielle, et législatives, sont des indica-teurs du retour à la paix qui méritent d'êtresalués.S'agissant de la Somalie, la Communauté In-ternationale ne doit pas relâcher ses effortsen faveur de ce pays. Longtempsconfiné dans le triste sort de non-État, la Somalie retrouve peu à peules attributs de sa souveraineté.Enfin, nous déplorons la persistance de latension entre les deux soudans et lesviolences au Soudan du Sud. Nousen appelons à la retenue et au dia-logue entre les protagonistes.Notre conviction est que les crises qui sévis-sent au Proche etMoyenOrient ne trouveronsde solution que par la voie du dialogue poli-tique entre tous les protagonistes : cela estvrai du conflit syrien comme du programmenucléaire iranien, en passant par l’épineusequestion palestinienne, pour laquelle la re-lance des pourparlers entre Israéliens et Pa-lestiniens revêt aujourd’hui un caractère d’ur-gence.

Mesdames et Messieurs,Le Congo, je réaffirme, accorde au multilaté-ralisme un intérêt particulier. Car il est lasource des réponses aux grandes questionsqui préoccupent le monde.Le Congo a foi en une communauté Interna-tionale solidaire et agissante. Car elle est lelieu irremplaçable où s’élaborent les consen-sus nécessaires en vue de faire face aux mauxqui minent le monde : résurgence des foyersde tension et des conflits locaux, menaceschroniques sur la paix, effets néfastes accrusdu changement climatique, terrorisme, aggra-vation de la pauvreté…Le Congo croit à la vertu du dialogue commeseul moyen de règlement des crises et desconflits.

Madame la Doyenne du Corps Diplomatique,Votre lecture objective de la situation qui aprévalu en République du Congo en 2013 est,à nos yeux, un signe d’encouragement et desolidarité de la Communauté Internationale.Notre attachement aux valeurs de paix,d’unité et de concorde nationales demeureimmuable.C’est une quête de tous les jours.C’est pour cela que nous veillons à ce que leclimat de paix qui règne dans notre pays, vousen êtes témoins, se consolide davantage ettoujours.Nous faisons les mêmes efforts dansle domaine du développement afinde rendre irréversible la marche denotre pays vers le progrès.

-Mesdames et Messieurs les Membres du CorpsDiplomatique et Consulaire,-Mesdames et Messieurs les Représentants desOrganisations Internationales,Votre présence auCongo est la preuve de l’excel-lence des relations qui lient les États et les Orga-nisation que vous représentez à notre pays.Je vous redis toute notre disponibi-lité à œuvrer, avec vous, au renfor-cement de ces relations.Je voudrais, pour terminer, vous renouveler,au nom du peuple congolais, de mon épouseet au mien propre, nos sincères remercie-ments et notre profonde gratitude pour lesvœux chaleureux que vous venez de nousadresser.Je vous réitère à vous tous, aux chefs d’État,de Gouvernement et aux Organisations Inter-nationales que vous représentez, mes meil-leurs vœux de bonheur, de santé, de paix etde prospérité, à l’occasion de cette nouvelleannée 2014.

Je vous remercie.

RÉPONSE DE SON EXCELLENCEMONSIEURDENISSASSOU-N’GUESSO, PRÉSIDENT DE LA

RÉPUBLIQUE DU CONGO

AUX VŒUXDUCORPSDIPLOMATIQUE

À L’OCCASIONDUNOUVEL AN 2014Brazzaville, le 06 janvier 2014

Excellence Monsieur le Président de la

République,

C’est un grandhonneur pourmoi de pren-dre la parole, au nom de Leurs Excel-lences, Mesdames et Messieurs les ChefsdeMissionsDiplomatiques etConsulaires,ainsi que les Représentants des Organisa-tions internationales ici présents, pourformuler à Vous-même, Monsieur le Pré-sident, au Gouvernement, au Peuplecongolais à Votre très chère Epouse ainsiqu’à toute Votre famille et à Vos prochecollaborateurs, nos vœux les plus chaleu-reux d’une bonne et heureuse année2014, marquée par la paix, la croissance,la prospérité et le bien-être pour toutesles Congolaises et tous les Congolais.Avant tout autre propos, permettez-moid’exprimer à Votre Excellence, à l’ensem-ble du Gouvernement et à tout le peuplecongolais, toute notre gratitude pourl’hospitalité chaleureuse et la sollicitudeconstante dont nous sommes l’objet, etpour la diligente et cordiale collaboration,qui nous permettent d’exercer en toutesérénité notre mission diplomatique dansVotre cher et beau pays.

Excellence Monsieur le Président de la

République,

L’année écoulée a été marquée dans lemonde par diverses crises politiquesayant pour corollaire des tensions etconflits qui ont affecté et affectent encoreplusieurs régions et pays, et dont l’Afriquene fait pas exception. Je citerai entre au-tres le Mali en Afrique occidentale, la Li-bye et l’Egypte en Afrique septentrionale,la République Démocratique du Congo etla République Centrafricaine en Afriquecentrale, la Syrie au Proche Orient, et lesempiternel conflit Israélo-palestinien.Les conséquences de ces conflits se ré-percutent dangereusement sur les équili-bres sociopolitiques et géostratégiques dumonde entier, de même qu’ils remettentsimplement en cause la survie même del’être humain et assombrissent l’horizondu futur où devrait pourtant se projeter lemeilleur de nos rêves et de nos plus no-bles ambitions.Les crises politiques et les conflits de di-vers ordres qui secouent plusieurs paysdu continent africain ont un impact trèsnégatif sur nos populations qui connais-sent la faim, la nudité, la souffrance, le dé-nuement. Des milliers de personnes sontdéplacées et vivent dans des conditionsinhumaines, des femmes, des enfantssans abris et fuyant la guerre, sont obligésde parcourir des dizaines, des centainesvoire des milliers de kilomètres comme àla recherche de verts pâturages, pour s’yétablir. Hélas, ce n’est très souvent que del’illusion car les localités qui les accueillentn’offrent jamais les conditions de vie tantespérées. Les guerres, le terrorisme, lesviolences de toutes sortes rendent deplusen plus la vie pénible dans de trop nom-breux pays, plongeant ainsi l’être humaindans la peur d’être tué par un explosif, lapeur d’être enlevé comme otage, la peurd’être agressé, la peur d’être violé, et quesais-je encore ?Rappelons-nous toujours que c’estl’homme qui est l’auteur, le centre et la finde toute la vie économico-sociale. La di-gnité de la personne et les exigences de lajustice demandent, aujourd’hui davantagequ’hier, que les dirigeants où qu’ils setrouvent, dans n’importe quel pays, entiennent fondamentalement compte.

Excellence Monsieur le Président de la

République,

Je nepasserai pas cettematinée à peindrele tableau sombre de notre Afrique, cetteAfrique que nous aimons tant, et pour la-quelle nous nous battons, pour laquellenous travaillons, pour que demain, sesdignes fils, puissent y vivre en paix, dansla tranquillité, la prospérité et l’épanouis-sement. L’espoir reste donc permis, au re-

gard de cette volonté de convergence devues et de synergie d’action qui reste lacaractéristique essentielle des relationsinternationales et en demeure le cœur.Ainsi, dans ce concert de nations, je vou-drais saluer avec déférence l’apport de laRépublique du Congo dont l’action et lesefforts diplomatiques, sous Votre haute etclairvoyante responsabilité, s’inscriventdans cette volonté de promouvoir laconcertation et le dialogue dans la re-cherche de solutions adéquates aux défisque traversent lemonde et la sous-région.Une illustration de cet apport est Votreengagement personnel et celui de Votregouvernementdans les différentesmédia-tions, notamment en République Démo-cratique du Congo et en République Cen-trafricaine, qui ont porté des fruits trèsappréciés aussi bien dans la sous-régionqu’au sein de l’ensemble de la commu-nauté internationale.Grâce à Votre médiation, conduite avecpatience et persévérance, et en appuiavec vos Homologues d’Afrique cen-trale, les choses ont bougé positivementà notre sens, aussi bien en RépubliqueDémocratique du Congo qu’en Répu-blique Centrafricaine, même si des diffi-cultés subsistent.Nous Vous savons engagé à aller jusqu’aubout, pour que la République Centrafri-caine par exemple retrouve la place quiest et qui doit être la sienne dans leconcert des nations. La récente nomina-tion d’un natif congolais pour diriger laMission International de Soutien à la Cen-trafrique (MISCA) est assez illustrative del’enseignement de Votre pays pour rame-ner la paix là où elle est ébranlée. Noussoulignons pour nous en féliciter, Votreengagement lors du Sommet France-Afrique des 06 et 07 décembre 2013 àl’Elysée, sur la Paix et la sécurité enAfrique, sommet au cours duquel vousavez milité, avec vos pairs, en faveur de lacréation d’une force africaine demaintiende la paix.Je voudrais saisir l’opportunité pour sa-luer le soutien discretmais efficace deVo-tre chère épouse qui, lors de la rencontredes Premières Dames en marge du som-met de l’Elysée susvisé, a fait un vibrantplaidoyer en faveur de la paix en Centra-frique et en République Démocratique duCongo.

Excellence Monsieur le Président de la

République,

Je voudrais saisir ici l’occasion pour Voustraduire encore toute la reconnaissanceémue de chacun des pays où Vous avezœuvré et oeuvrez encore, pour une solu-tion négociée et pacifique aux crises qui yont court, j’ai cité la RépubliqueCentrafri-caine, la République Démocratique duCongo et la République du Mali.En plus des faits d’armes ci-dessus men-tionnés, la scène internationale a été éga-lement négativement marquée au coursde l’année 2013par de profonds boulever-sements climatiques avec un déchaîne-ment violent des éléments de la nature,déchaînement qui a connu son pa-roxysme dans les cyclones qui ont ravagéles pays de l’Asie du Sud-Est, et provoquéde nombreuses pertes en vies humaines.Face à ces malheurs, la République duCongo, à travers sa diplomatie, reconnuecommediscrètemais audacieuse, apporteà la communauté internationale, non seu-lement sa vision dumondemais aussi sonsavoir-faire, montrant par là que grâce audonde soi et à l’intelligence de ses hommes,on peut toujours apporter aux autres, sonexpérience et ses conseils avisés.

Excellence Monsieur le Président de la

République,

Nous avons suivi avec un grand intérêt ledéveloppement de la vie nationale duCongo pendant les douze derniers mois.En mars dernier, j’ai eu l’honneur d’assis-

ter aux travaux de la Concertation poli-tique de Dolisie, concertation qui avaitpour objectif de fixer le cadre devant per-mettre à l’ensemble des acteurs politiquesde poser de nouveaux jalons sur le chan-tier de la construction de la démocratiedans Votre pays. En dépit de nombreuxdéfis à relever, et qui du reste sont com-muns à tous les pays en transition démo-cratique, le Congo avance irréversible-ment vers le progrès, le droit et la justicesociale, avec l’engagement de Votre gou-vernement et sous la direction éclairée deVotre personne.Cette année, une fois n’est pas coutume,je ne vais pas tenter d’égrainer le chapeletdeVos réalisations auxplans économique,social et culturel, tant il est vrai que cetexercice devient, au fil des ans, de plus enplus fastidieux, au vu de l’impressionnantpanorama de réalisations accomplies parle Chemin d’Avenir sur l’ensemble du ter-ritoire national.Tout observateur averti de l’action de Vo-tre Excellence à la tête de l’Etat remar-quera que le développement du Congoreste la préoccupation constante et cen-trale de toute Votre politique menée aveccourage. Votre volonté de lutter contre lapauvreté, dans une accélération de lacroissance, Vous conduit à accorderchaque jour des avantages supplémen-taires aux fonctionnaires de l’Etat et àaménager sur l’ensemble du territoire na-tional des structures sociales en santé eten éducation, à construire des infrastruc-tures de base pour le bien être des popu-lations.

Excellence Monsieur le Président de la

République,

Je ne saurais terminer mon propos sansrendre hommage à la mémoire d’unhomme qui nous a quitté il y a environ unmois, je veux parler de Nelson Mandela.Alors que Madiba était emprisonné dansles geôles de l’apartheid, Vous vous êtespersonnellement engagé en faveur de lalutte contre ce régime inique de dévelop-pement séparé de races, délégant tantôtl’undeVosMinistres pour faire le lobbyingauprès des protagonistes de cette crise,prenant tantôt la parole devant l’Assem-blée des Nations Unies et lors de grandssommets internationaux, pour dénoncerl’apartheid et appeler à la libération sansconditions de Mandela. Ces efforts, parmitant d’autres, ont fini par aboutir. La na-tion Arc-en-ciel est née à la liberté et auxrespects des droits, et nous avions voulusaluer lamémoire de l’hommepar qui toutcela est arrivé. Il n’est plus de notremonde. Néanmoins ses idées en faveur dela Liberté et de la tolérance lui survivront.

En somme, Monsieur le Président de

la République,

Dans un tel contextemarqué par de nom-breux défis internationaux et nationaux,mais aussi par autant de raisonsd’espérer,au moment où nous amorçons cette nou-velle année avec toujours plus d’opti-misme, de volonté et d’engagement, maisconscients aussi des difficultés à surmon-ter, je voudrais au nom du corps diploma-tique et consulaire accrédité dans Votrebeau et accueillant pays, Vous exprimertous nos vœux de santé et de réussitepour Vous-même et Votre famille, ainsique pour tous les Congolais.Nous Vous souhaitons la même sagesseafin de poursuivre Votre mission qui n’estcertes pas aisée, loin s’en faut, mais quireste à la portée de l’Homme engagé queVous êtes, et qui croit à la paix, au dia-logue, à la justice et au progrès.

Vive le Congo,

Vive la coopération internationale,

Je vous remercie.

S.E Marie-Charlotte FAYANGA

Ambassadeur

de la République Centrafricaine

Échanges de voeux entre le corps diplomatique et le président de la République

DISCOURSDEMADAME LA DOYENNE DU CORPSDIPLOMATIQUE

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10 | ANNONCES Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

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INTERNATIONAL | 11Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Le représentant du Tchad à l’ONU,Mahamat Zene Cherif, a annoncé latenue, le 9 janvier, d’un sommet de laCommunauté économique des Étatsd’Afrique centrale (Cééac) consacréà la situation en Centrafrique. Il auranotamment pour but de chercher à yramener la paix de manière àfavoriser la tenue des élections leplus rapidement possible.« La Cééac se prépare à tenir le 9

janvier prochain un autre sommet

extraordinaire avec la participation

de tous les partenaires internatio-

naux notamment sur l’absence des

avancées au niveau sécuritaire et

politique », a souligné Mahamat ZeneCherif lors d’un sommet des Nationsunies organisé le 6 janvier à New York(États-Unis), qui faisait le point sur lasituation en RCA.La situation en Centrafrique, il faut lerappeler, a déjà conduit la Cééac à seréunir pour chercher des solutions àla crise qui déchire le pays. Ce fut lecas à N’Djamena en octobre dernier,lorsque l’organisation régionale avaitdécidé de renforcer les effectifs dessoldats composant la Mission interna-tionale de soutien à la Centrafrique(Misca). Il en fut de même le 11 jan-vier 2013 à Libreville (Gabon) avec lasignature d’un accord entre les re-belles, alors dirigés par Michel Djoto-dia, et le régime de François Bozizé.Ce texte prévoyait un cessez-le-feuentre Bangui et la rébellion Séléka etle maintien au pouvoir du présidentFrançois Bozizé. Il n’avait pas été res-pecté puisque la Séléka en avait pro-fité pour lancer une nouvelle offen-sive, débouchant sur la chute dupouvoir en place.À New York, le représentant du Tchadà l’ONU s’est opposé au déploiementdes Casques bleus en RCA voulu parla quasi-totalité des États membresqui estiment que la situation s’estconsidérablement détériorée dans le

pays. Il a défendu la force africaine surplace, la Misca, souhaitant qu’unechance lui soit donnée pour ramenerla paix en Centrafrique, au lieu de laremplacer par unemission onusienne.En attendant un rapport du secrétairegénéral de l’ONU, Ban Ki-moon, quidoit décider de l’envoi des Casquesbleus, les pays intéressés à ce déploie-ment, dont la France, ont été appelésà accélérer les préparatifs.Les Nations unies manifestent égale-ment leur inquiétude concernantl’aide humanitaire d’autant que l’appellancé pour la Centrafrique a reçu laréponse la plus faible des donateurs.Pour faire face à cette situation, la mi-nistre centrafricaine des Affairesétrangères, Léonie Banga Bothy, pré-sente au sommet de New York, a ap-pelé à l’organisation dans les plusbrefs délais d’une conférence des do-nateurs. « Face à l’extrême com-

plexité de la crise actuelle, qui ap-

pelle des moyens conséquents pour

venir à bout, nous sollicitons la

communauté internationale. Et

j’appelle à l’organisation assez ra-

pide de la table ronde des bailleurs,

souhaitée non seulement par

l’Union africaine, mais également

par les autorités centrafricaines »,a-t-elle insisté.En raison de l’urgence de la situationhumanitaire en RCA, où 2,2 millionsde personnes - soit environ la moitiéde la population - ont besoin d’aidehumanitaire, il a été décidé que laconférence des donateurs se tien-drait le 1er février à Addis-Abeba, enÉthiopie.Le secrétaire général adjoint de l’ONUaux affaires politiques, Jeffrey Felt-man, a prévenu que les affrontementsintercommunautaires en RCA pour-raient dégénérer en conflit religieuxet embraser la région. « Les violences

meurtrières sont quotidiennes dans

la capitale, Bangui, et le reste du

pays : la population reste divisée par

les appartenances religieuses », a-t-il expliqué au Conseil de sécurité lorsd’un exposé sur la situation en RCA,où des milliers de personnes ont déjàété tuées, près d’un million chasséesde leurs foyers.Selon ce responsable de l’ONU, l’ac-cès aux quartiers résidentiels deBangui est contrôlé soit par des mili-ciens anti-chrétiens, soit par desanti-musulmans. De même, les loca-lités situées en dehors de Bangui,comme Bossangoa, Bouar, Bozoumet Paoua, entre autres, sont le théâ-tre d’atrocités et d’affrontements di-rects entre communautés chrétienneet musulmane.« Les violences et les atrocités de la

RCA doivent cesser, a poursuivi Jef-

frey Feltman. Ceux qui exercent une

autorité ou une influence doivent

faire davantage pour mettre fin aux

violences et aux violations graves

contre des civils, y compris des en-

fants. Les attaques contre le person-

nel humanitaire et l’utilisation de

bâtiments civils, tels que les écoles et

les hôpitaux, à des fins militaires

doivent également prendre fin. Je

demande au conseil de rappeler à

nouveau à toutes les parties au

conflit leurs responsabilités au re-

gard du droit international et de

veiller à ce que tous les responsa-

bles de violations soient traduits en

justice. »

Rappelons que la Centrafrique estdans la tourmente depuis que les re-belles de l’ex-Séléka, des musulmanspour l’essentiel, commettent desexactions à travers le pays. Unmouve-ment dit des anti-balaka (anti-ma-chettes) a pris à son tour les armescontre ces derniers et les affronte-ments interconfessionnels qui ontéclaté à Bangui début décembre ontgagné d’autres parties du pays.

Nestor N'Gampoula

C’est à partir de la base aérienne de Brindisi, dans la pro-vince des Pouilles, que l’ONU et l’Italie ont lancé un vasteballet d’avions gros porteurs pour venir en aide à la Répu-blique centrafricaine. Les violences que ce pays a connuesdepuis le mois de mars dernier et les affrontements inter-communautaires de ces derniers jours ont jeté hors de chezeux près d’un million de personnes. « Quelque 512.672 per-sonnes sont actuellement réfugiées sur 67 sites dans la ca-pitale Bangui ou bien vivent dans des familles d'accueil. Celareprésente plus de la moitié de la population totale de Ban-gui. Environ 60% des personnes déplacées sont des enfants», indique Babar Baloch, porte-parole du Haut-Commissa-riat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).Ce qui est déjà qualifié de guerre civile a coûté la vie à 1000personnes, toujours selon les estimations de l’ONU.Quelque75.000 Centrafricains ont également fui à l'étranger depuisle mois de mars, trouvant principalement refuge en Répu-blique démocratique du Congo, au Congo, au Tchad et auCameroun voisins. Cela porte le nombre total de réfugiés enprovenance du pays à 240.000 personnes, affirme encorel’ONU. Cette situation, déplore l’organisation, rend encoreplus difficile l’envoi de l’aide humanitaire aux plus nécessi-teux et son arrivée sur les lieux où elle serait le plus difficile.Mais c’est à ce genre de situations que tente de répondre de-puis le 28 décembre l’opération combinée Binuca, qui meten œuvre la logistique du Centre des services globaux desNations unies (UNGSC) disposée sur le port italien de Brin-disi depuis 1994. C’est pour cela précisément que ce dispo-sitif fonctionne à partir des flancs est de l’Italie, sur la merAdriatique. De nuit comme de jour, des Boeing 747-200 cargode lacompagnieSaudiaAirlinesontainsi fait larotationsurBan-gui, en alternance avec des Antonov-12 ukrainiens affrétés parle Programme alimentaire mondial, pour faire arriver sur placel’aide alimentaire de première nécessité.Rations alimentaires spéciales pour enfants, unmodule pré-fabriqué à usage de bureau, un véhicule de transport, desmilliers de kits à même de répondre aux premières nécessi-tés ont ainsi pu quitter l’Italie en direction de la capitale cen-trafricaine depuis une semaine. Violences et insécurité ontjeté les populations hors de leurs villages et de leurs quar-tiers. Les circuits habituels d’approvisionnement sont déré-glés. Il faut répondre à l’urgence en attendant que les poli-tiquesmettent fin aux violences et aux tensions qui frappentdes dizaines de milliers de Centrafricains.

Lucien Mpama

L’actuel président centrafricain detransition, Michel Djotodia,survivra-t-il au sommetextraordinaire de la Communautééconomique des États de l’Afriquecentrale (CEEAC) convoqué pourle 9 janvier à N’Djamena, auTchad ? Au point où en sont leschoses, on peut spéculer, carprès d’une année après sa prisedu pouvoir par les armes, nonseulement la situation dans sonpays n’a fait qu’empirer, mais lespartenaires de la Centrafriquedoutent de plus en plus descapacités de l’ex-chef de larébellion de la Séléka à conduirela transition jusqu’à son termeDe source informée, la CEEAC,organisation tutélaire de la transi-tion en cours en Centrafrique,profitera du sommet qui s’ouvredans la capitale tchadienne pourfaire un point complet des enga-gements pris par les acteurs poli-tiques de ce pays. Elle y dresseraun bilan annuel assorti de pointsqui seront distribués aux uns etaux autres, notamment aux trois

têtes d’affiche que sont le prési-dentDjotodia, le PremierministreNicolas Tiangaye, et le présidentdu Conseil national de transition,Alexandre Nguendet.L’idée, ajoute-t-on, est de parvenirà un large consensus autour du-quel les Centrafricains de tous ho-rizons se retrouveront pour réap-prendre à se parler. Les partispolitiques, la société civile, lesconfessions religieuses, la dias-pora, les ex-Séléka, les anti-Bala-kas, les pro-Bozizé, etc. voilà au-tant de forces vives de la nationcentrafricaine ébranlée que laCEEAC voudrait associer au nou-veau dialogue qui doit s’instaurerdans ce pays. C’est assurémentdans cette perspective que leTchad, qui assure la présidence enexercice de l’organisation sous-ré-gionale, et qui siège au Conseil desécurité depuis le 1er janvier, de-mande à l’instance onusienne delaisser l’Afrique centrale poursui-vre son expérience en Centra-frique à travers la Misca.On pourrait se poser la question

de savoir ce qui se passerait sur leterrain si la CEEAC retire saconfiance à l’équipe dirigeante dela transition et notamment à Mi-chel Djotodia. D’après certainesindiscrétions, ce ne sera pas unboulevard ouvert pour le retouraux affaires de l’ancien présidentFrançois Bozizé. Au contraire, cedernier, comme tous les autres di-rigeants, devrait s’inscrire dans ladynamique de la réconciliationnationale. S’il rejoue la revendica-tion de sa légitimité perdue du faitdu coup d’État du 24mars 2013, ilrisque demal s’y prendre d’autantqu’on attribue l’enchaînement desviolences enregistrées en Centra-frique à son activisme ou à celuide ses proches.Son successeur n’est pas non plusépargné par ces analyses qui lerendent responsable des exac-tions perpétrées par les ex-Sélékadepuis une année. La CEEACpourrait-elle peut-être les ren-voyer dos-à-dos, de telle sortequ’ayant plus ou moins péché, ilslaissent gérer la transition par des

hommes nouveaux, sans conten-tieux avec la population centrafri-caine, et qui bénéficieraient enmême temps de la pleineconfiance des partenaires exté-rieurs et des pays de la CEEAC.On estime, par ailleurs, qu’une ré-sistance venant desdeuxhommesou de leurs lieutenants contre laCEEAC serait suicidaire d’autantque personne parmi eux ne dis-pose de moyens, mêmes déri-soires, pour assurer ne fut-ce queles urgences de première néces-sité à leurs compatriotes. Le pou-voir pour le pouvoir, cela ne ser-vira à rien si, en plus, on est isolésur la scène nationale, sous-régio-nale et internationale. C’est bienévidemment la position de MichelDjotodia aujourd’hui que des ma-nifestations hostiles de Banguis-sois, désemparés et désespérés,appellent depuis quelques se-maines à la démission.En marge du sommet de l’Élyséesur la paix et la sécurité enAfrique, les 6 et 7 décembre à Pa-ris, en France, une première

alerte en avait été donnée par lavoix du président français, Fran-çois Hollande. L’hôte du sommetconsidérait en effet que MichelDjotodia avait été incapable à lafois de prévenir des massacresdans sonpays etmêmede les fairecesser.Chaque jour qui passe, desmassa-cres supplémentaires sont perpé-trés en Centrafrique, des tueriesinterconfessionnelles font rage, lacrainte du génocide enfle, le paysse vide de ses habitants, les étran-gers qui en avaient fait leurdeuxième patrie retournent chezeux par convois entiers, les forcesextérieures venues à son secourssont prises à partie par des mili-ciens incontrôlés, ses voisins sontinquiets. Bref, un cocktail explosifqui mérite d’être désamorcé et leplus vite possible. La meilleure fa-çon qui soit est sans doute de po-ser cartes sur table et de situer lesresponsabilités. Ce que la CEEACva certainement tenter de faire àN’Djamena ce 9 janvier.

Gankama N’Siah

SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CEEAC

Michel Djotodia sur la corde raide ?

Pont humanitaire pourla République centrafricaineL’ONU et l’Italie font parvenir des tonnes d’aides à Banguipour les populations prises dans l’étau des violences.

Un nouveau sommet de la Cééac prévu à N’Djamena

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12 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

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CULTURE | 13Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

1er janvier 1804 - 1er janvier2014, cela fait exactement 210ans que la première Républiquenoire de l’histoire de l’humanité aété proclamée. Dans le cadre de lacélébration de cet anniversaire, lechercheur congolais en histoire etanthropologie socioculturelle desNoirs des Amériques, ArsèneFrancoeur Nganga, a retracél’histoire de ce pays qui étaitd’abord une colonie française deSaint Domingue avant de devenirHaïti en 1804, et dont lapopulation la plus nombreuse étaitdes Bantu, principalement desesclaves en provenance duroyaume Kongo.Pour le chercheur et anthropologuecongolais, la thèse selon laquelle lesBantu, principalement les esclavesen provenance du royaume Kongo,était la population la plus nom-breuse, a été soutenue par l’histo-rien haïtien Gabriel Debien, dans Y.

Farraudière (2005 ; p.106). Il aaffirmé que plus du tiers des es-claves africains à Saint Domingueétaient d’origine Kongo, suivis parles Aradas du Dahomey, les Ibosdu Nigeria…L’historien belge Hein Van Hee, citépar Linda Heywood de la HowardUniversity (USA), est allé dans lemême sens dans son Heywood

1998, (p.246). « Au milieu du 18è

siècle, écrit-il, les Français ont

acheté beaucoup d’esclaves au

royaume Kongo, pour l’Ile de Saint

Domingue, entre 1720 et 1780, soit

64% du nombre total des esclaves

concentrés au nord de l’Ile qui est

aujourd’hui Haïti », a-t-il soutenu.

Un registre du compte des nègresen fuite et du décompte des es-claves fugitifs arrêtés - J. Fouchard

1988 - fait ressortir que les Kongooccupaient toujours le sommet dela liste des esclaves fugitifs. Le plusgrand fugitif de la période pré révo-lutionnaire, véritable bouc-émis-saire de l’idéologie révolutionnaire,sera un esclave fugitif kongo dunom de François Makanda, dit Ma-kandal L. Heywood 1998, (p.250).Il est le premier à avoir uni les com-munautés fugitives des montagnesdu nord d’Haïti pendant les années1750, où il visait de tuer tous lesBlancs de la colonie par le poison etde libérer tous les nègres. C’était ungrand féticheur, tel qu’écrit dansPierre de Vaissière 1909, (p.236-237). Il avait fanatisé les esclaves dela colonie et on disait de lui qu’ilétait immortel. On prétendait qu’ilse dédoublait et pouvait être vud’un endroit à l’autre au même mo-ment. Il organisait des raids la nuitpour incendier les habitations desmaîtres d’esclaves. Il avait réussimême à empoisonner l’eau cou-rante des habitations des colons,causant près de 6.000 décès.

La fin d’une aventureMakanda fut capturé et brûlé vif àCap Haïtien, le 10 janvier 1758. Destémoignages rapportent qu’il s’étaittransformé en oiseau et s’était en-volé des flammes. Cette transfor-mation en oiseau ramène au pèreVan Wing, Études Bakongo (p.37),où il dit que, chez les Kongo, leshommes se transforment en bêtes,les sorciers se changent en ani-

mauxminuscules. Ainsi trouve-t-ond’après la croyance Bakongo despersonnes qui peuvent se méta-morphoser en animal de grandetaille à partir d’un fétiche Kitu dingo, Kitu di ngandu.David Geggus a considéré FrançoisMakanda comme étant un sorcier,un bokor en créole haïtien. Le per-sonnage de Makanda en Haïti estresté la figure emblématique dusorcier. Il a passé plus de 10 ans àcombattre l’esclavage avec un suc-cès éclatant. Il a engendré desbandes,matrice indispensable pourla liberté et l’indépendance. Dansles cérémonies vaudou de BaronSamedi, le tout puissant maître desmorts Makanda, est considérécomme Papaloa.En 1792-1793, une bande d’es-claves révolutionnaires dirigés parun Kongo, du nom de Macaya, seproclamant comme étant un des-cendant d’un roi du Kongo,contrôle la région de Limbe. AprèsMakanda, d’origine kongo ; Don Pe-dro, d’origine kongo ; Macaya fut leplus influent des esclaves insurgésdu nord d’Haïti. La révolution haï-tienne est une insurrection des es-claves dunordd’Haïti, peuplémajo-ritairement des esclaves kongo. Onpeut citer d’autres rebelles tels queMavoungou, Télémaque Canga, Ra-cine Jean Zenga, Jérôme Poteau,Lamour Derance, Romaine Ri-vière…Pour le chercheur et anthropologuecongolais, la lecture unilatérale del’histoire de Saint Domingue a faitque le vodou haïtien a été pendantlongtemps abordé comme un culte

d’origine daho-méenne. Sessources kongo ontété inexplorées, si cen’est à peine qu’on acommencé à décou-vrir toute leur im-portance.Les Kongo ont dirigéla lutte contre l’op-pression coloniale, leroi du Kongo était leroi de tous les Noirs !Cette prétention afait la peinture de la suprématiepour les sujets de ce roi à Saint Do-mingue. Quand Napoléon Bona-parte envoie le général Leclerc, le1er février 1802 pour rétablir l’es-clavage à la suite de l’auto procla-mation de Toussaint Louverture,comme gouverneur à vie de SaintDomingue, la défense héroïque desindigènes sera surtout illustrée parJean Baptiste Sans Souci et HenryChristophe, ce dernier qui était uncréole dont le côté africain n’est pasconnu, alors que Sans Souci étaitun kong (lire Laurent Dubois etJohn Garrigus, 2006, p.104). Il estdonc l’un des plus grands leadersmilitaires talentueux de Saint Do-mingue, et était actif dans le nord,près de la ville de Limonade, enseptembre 1802, au cours d’une at-taque française contre Sans Souci.Quelque 400 Français furent tués.

Jean Jacques Dessalines déclarel’indépendance de la colonie deSaint DomingueC’est le 1er Janvier 1804, que JeanJacques Dessalines déclare l’indé-

pendance de la colonie de Saint Do-mingue, qui devient Haïti (ayiti : laterre des montagnes), le nom in-dien de l’île d’avant l’arrivée desEu-ropéens. Il déchire la partie blanchedu drapeau français, pour former ledrapeau haïtien, bleu et rouge. Ti-molean Brutus, dans Haïti HistoryAnd The God, Berkeley Universityof California Press 1995 (p.52), as-serte que Dessalines avait chantéen kikongo en étant en transe.Après s’être autoproclamé gouver-neur à vie d’Haïti, Dessalines rejettel’autorité de Rome sur l’Église ca-tholique d’Haïti et se proclame chefde l’Église catholique haïtienne.C’est le grand schisme qui a duré 56ans. On parle même d’un catholi-cisme populaire à la Dessalines, quiaura comme culte important la dé-votion à la vierge Marie et le cultede la saint Jacques.Notons enfin que le Congolais Ar-sène Francoeur Nganga, chercheuren histoire et anthropologie socio-culturelle desNoirs des Amériques,s’est référé sur quelques docu-ments de reférence.

Bruno Okokana

DEVOIR DE MÉMOIRE

Les Bantu haïtiens ont commémoré le 210e anniversaire de la proclamation de leur République

Le chercheur et anthropologue Arsène Francoeur Nganga

Arsène Francoeur Nganga

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14 | CULTURE / SPORTS Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

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pêches de Brazzaville, Jean Ata-

rabounou, journaliste retraité,

Jonquet Mbossa, George Ngoue-

let (Moto na KO) ont la profonde

douleur d’informer les parents,

amis et connaissances du décès

de leur père Joseph Assiana

Ossebi, survenu le 3 janvier à

Lessia (Gamboma) à l’âge de 114

ans, laissant de nombreux en-

fants, et petits fils.

L’inhumation a eu lieu le di-

manche 5 janvier dans la meme

localité.

Que son âme repose en paix.

NÉCROLOGIE

Paru aux Éditions Mélonic, ceromanmet en exerguel’indiffrénce et l’injustice subiespar Isati, une fille qui s’estretrouvée hors du foyer parental.Aînée d'une fratrie de cinq en-fants, Isati vit dans des conditionsprécaires car son père instituteura un salaire mensuel qui ne ré-pond pas aux attentes quoti-diennes. De son côté, la mamand’Isati est vendeuse de produitsalimentaires au marché.Malgré leurs efforts pour as-surer le loyer, les parentsd’Isati subissent continuel-lement les humiliations deleur logeur. Ils doivent barri-cader la porte d’entrée deleur maison sujette auxinondations pendant la sai-son des pluies, et où l’élec-tricité et l’eau posent pro-blème, autant d’actes et dedifficultés auxquels la fa-mille d’Isati fait face.Une situation qui conforteIsati dans ses études, dont laseule ambition est de rele-ver le défi et d’épargner auxsiens les humiliations quoti-diennes. Douabi, une cousine quivit à Kiessé, propose d’emmenerIsati afin de lui permettre depour-suivre ses études et de s’occuperde ses enfants. La maman d’Isati,étonnée de cette offre, s’y opposecar Douabi est réputée égoïste.Elle soupçonne autre chose der-rière cette main tendue. Aprèsdes heures de discussions, uncompromis est trouvé avec cet

engagement de Douabi : « Je ne

lui permettrai pas de négliger ses

études. » Malheureusement, c’estle contraire qui se produit. ÀKiessé, Isati est maltraitée, bri-mée et considérée comme unebête de somme. Un destin cruelque la jeune fille décide d’affron-ter…À travers ce roman, l’auteure s’in-terroge comment vivre en harmo-nie dans un monde ou diversité,

différence et injustice s’embras-sent et se haïssent.Née au Congo Brazzaville, Ghis-laine Nelly Huguette Sathoud adéjà publié plusieurs ouvrages,parmi lesquels : Rendez aux Afri-caines leur dignité ; L’art de lama-ternité chez les Lumbu du Congo; Le combat des femmes auCongoBrazzaville ; et Itiana, l’ombre deBanda.

Rosalie Bindika

LITTÉRATURE

Ghislaine Nelly Huguette Sathoudpublie « Hymne à la tolérance »

L’ancien international congolaissouhaite briguer le poste afind’apporter les réformes visant,selon lui, à développer ladiscipline à travers la villecapitale.Blanchard Okemba se porte can-didat à la présidence de la liguedépartementale de basket-ball.L’assemblée générale élective dela structure aura lieu le 12 janvier,sauf modification. À en croire lepostulant, le basket congolais aconnu des contre-performancesces dernières années. La ligue deBrazzaville, a-t-il poursuivi, n’apas été épargnée. C’est donc pourapporter des solutions à ces pro-blèmes que Blanchard Okemba arésolu de se présenter à l’électionqui pointe à l’horizon. « Je suis le

candidat qui mettra une nouvelle

politique de gestion pour tirer le

basket vers le haut », a-t-il déclaré.Son programme d’activités pré-voit la redynamisation de la disci-pline qui aura pour point de dé-part l’identificationdesproblèmesqui bloquent le développement dela discipline. Après, viendront lesapproches de solutions pour re-monter la pente. Il promet, par ail-leurs, d’accompagner les clubs enmettant à leur disposition leséquipements nécessaires pourréaliser de bonnes performances.«Comparativementàd’autresdis-

ciplines, le basket est lamoins per-

formante de toutes. Nous devons

tout faire pour sortir la tête de

l’eau », a indiqué BlanchardOkemba, soulignant qu’un modede financement formalisé seramisen place dans le cadre de l’assis-tance à apporter aux équipes. Ladiscipline sera davantage vulgari-sée afin d’élever le nombre de li-cenciés et celui des équipes ausein de la ligue départementale deBrazzaville.En rappel, Blanchard Okemba estun joueur international qui a faitses preuves auRacingClub dePa-ris en France avant de poursuivresa carrière aux États-Unis. Au ni-veau national, il a fait ses débutsnotamment à Cara. Aujourd’hui, ilcompte servir le basket à la prési-dence de la ligue départementale.

Seulement, rien n’est gagnéd’avance pour lui. D’autant plusque le bureau sortant de la liguedépartementale a réalisé une sai-son sportive accomplie. Les com-pétitions prévues ont été organi-sées, allant de la Coupe de la villeà la super Coupe. Idem pour lesstages de formationdes joueurs etdes encadreurs techniques. Enoutre, les clubs ont bénéficié d’as-sistance, dans la limite desmoyens du bureau sortant de laligue. C'est pourquoi pourconvaincre l’électorat, le bilantoutefois acceptable de ce bureaudevra confronter les promessesdu candidat Blanchard Okemba.

Rominique Nerplat Makaya

L’Afrique a été le deuxièmecontinent le plus violent contreles serviteurs de Dieu l’an dernier,selon les statistiques de l’Église.Si le Saint-Siège a fait part de sasatisfaction pour la libération, le31 décembre dernier, du pèreGeorges Vandenbeusch après unmois et demi de captivité entrele nord-Cameroun et le Nigéria,cet événement heureux, sur-venu le dernier jour de l’année,ne doit pas faire illusion. L’année2013 a été encore très meur-trière pour les missionnaires ca-tholiques dans le monde, selonles chiffres du Vatican qui tientle décompte précis des assassi-nats, violences et enlèvementdes personnels religieux dans lemonde. Et comme l’année pré-cédente, la plupart des actes ontété commis dans un contexte detensions et même de guerres in-ternes dans les différents pays.Pourtant, contrairement à ceque l’on pourrait penser deprime abord, c’est bien dans unemajorité de pays chrétiens que

la plupart des assassinats ont eulieu, à l’instar de la Colombie,pays très largement catholiquedans une Amérique latine toutaussi majoritairement catho-lique, qui remporte la tristepalme des assassinats de mission-naires avec sept prêtres tués en2013. Suivent, toujours en Amé-rique latine, le Mexique (quatreprêtres assassinés), puis le Brésil,le Venezuela, Panama etHaïti avecchacun unmissionnaire tué.L’Afrique se situe en deuxièmeplace, même si les chiffres sonten régression par rapport auxautres années. La Tanzanie etMadagascar ont enregistré cha-cun un missionnaire tué, alorsqu’au Nigéria, où on ne comptepourtant plus les attaquescontre les églises et les templeschrétiens, le missionnaire catho-lique qui y a été assassiné l’andernier n’est pas un prêtre nigé-rian. C’est donc en termes deviolences « seulement », si l’onpeut dire, contre les mission-naires chrétiens que ce pays

s’est signalé l’an dernier, ainsiqu’on l’a vu avec le rapt du pèreVandenbeusch. Enlevé dans lediocèse camerounais de Ma-roua-Mokolo mi-novembre, c’estdans le nord-est du Nigéria qu’ila été libéré par la secte islamisteBoko-Haram qui avait revendi-qué cet acte.En Asie, les tensions entrechrétiens, musulmans ou hin-dous ont également fait leurlot de victimes parmi les mis-sionnaires catholiques auxPhilippines, au Pakistan et enInde. Sans parler de la Syrie,pays en guerre où les démarca-tions religieuses ont tendanceà s’effacer devant la violencedes combats. Un prêtre catho-lique y a été assassiné l’an der-nier tout comme… en Italie,pays très fortement catho-lique, qui est le seul du conti-nent européen à avoir enregis-tré une mort violente parmi lepersonnel religieux catho-lique en 2013.

Lucien Mpama

RÉLIGION

Les assassinats demissionnaires dans lemondeont augmenté l’an dernier

LIGUE DE BASKET-BALL DE BRAZZAVILLE

Blanchard Okemba candidatà la présidence

Blanchard Okemba

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ANNONCES | 15Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Joyeux anniversaire Mama Jeanne Onanga

COMMUNNIQUÉ

Djoson Philosophe “The Winner” leader de l’orchestre Super

Nkolo Mboka, vous informe que sa conference de presse a

été reportée sine die au jeudi 9 janvier aux Dépêches de

Brazzaville à 11h00.

La presence des chroniqueurs culturels et hommes de culture

est vivement souhaité.

Joyeux 60e anniversaire à

ma mère chérie !

En découvrant aujourd’hui

ta version nature, je m’en

inspire pour vivre à ton

image et espère devenir

aussi sage que toi quand

j’aurai cet âge.

Joyeux anniversaire !

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16 | ANNONCE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

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SPORTS | 17Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

32es de finale

Il y avait quatre Congolais dimanche soir,au Vélodrome et c’est finalement l’Olym-pique de Marseille de Brice Samba junior,Giannelli Imbula et Gérald Passi qui l’em-porte face au Stade rémois de PrinceOniangué. Ce dernier, remplaçant, a faitson apparition à la 82e, à la place de Char-bonnier. Utilisé dansun registre très of-fensif, il tente unpremier rush, sanssuccès, avant la findu temps réglemen-taire. Dès l’entamedes prolongations, ilprofite d’une bévued’Abdallah pourmettre Samba àcontribution, maisne cadre pas safrappe (92e). Aprèsl’ouverture du scorephocéenne, il conti-nue son pressinghaut et à la 110e, ilest parfaitementplacé, au point de penalty, pour reprendreun ballon venu de la gauche : sa reprise, unpeu trop axiale, est bloquée par Samba, quise couche bien devant sa ligne.Cet arrêt scellera la fin d’un match bienmaîtrisé par l’ancien Havrais, qui disputaitson premier match professionnel. Une in-tervention à l’entrée de la surface, à la 18e,aurait pu tourner au cauchemar, mais lecoup-francqui suivit lui a permis de semet-

tre en évidence et en confiance. À la 51e, ilest de nouveau décisif face à De Préville :dupied gauche, il dévie la frappe en corner.À la 70e, c’est son poteau qui le sauve surun essai d’Atar. Mais à la 80e, il fait le bonchoix en restant debout et en bouchantl’angle de tir pour Ayité, dont la frappe esthors cadre. Impeccable dans les sorties aé-

riennes tout au long du match, il a faitpreuve de sang-froid et de maturité. Soncoéquipier Giannelli Imbula a également li-vré un bon match. Gêné en début de ren-contre par lemilieu rémois, il a ensuite prisl’ascendant et a effectué de belles percées.ArnoldBoukaMoutou, rapidement touché,a été remplacé à la 11e minute lors de laqualification d’Angers à Chambly (2-0).Après la rencontre, le latéral gauche ne

semblait pas inquiet quant à la nature de sablessure.Cédric Lubasa, titulaire, a joué toute la ren-contre perdue par Romorantin face à Tou-louse (1-2). Dangereux aux 8e et 46e, l’an-cien Clermontois n’est pas parvenu àtromper le gardien adverse.Ladislas Douniama n’était pas dans le

groupedeGuingamp, qualifié face àBourg-Péronnas (2-0).BarelMouko était remplaçant lors de la vic-toire de Lille face à l’AC Amiens (2-0).Jordan Massengo purgeait, lors de la dé-faite de Vannes face à Monaco (2-3), soncinquième match de suspension.Sans Rahivi Kifoueti, resté en tribunes,Carquefou est éliminé par le FC Sète (0-2).

C.D.

COUPE DE FRANCE

Le week-end des Diables rouges et des Congolais de la diaspora

Brillant sur sa ligne et dans les airs, Brice Samba junior n'a pas manqué

sa première apparition en pro et a réalisé plusieurs arrêts déterminants

En difficulté à l’Espanyol Barcelone (11 appari-tions, mais seulement 387minutes de jeu en Liga,pour 3 buts inscrits), Thievy Bifouma pourraittrouver, comme la saison dernière, son salut dansl’exil. Rennes et plusieurs formations espagnoles

sont sur les tablettespour obtenir le prêt duFranco-CongolaisL’an passé, c’est LasPalmas qui lui avaitpermis de s’épanouir(28 matchs, 11 buts, 9passes décisives) et deretrouver grâce auxyeux de son club, quiavait prolongé, l'étédernier, son contrat.

Mais le comportement extra-sportif du jeune atta-quant (21 ans) semble avoir raison de la patiencedes dirigeants et du staff barcelonais, qui l’ont re-légué sur le banc cette saison.Sous contrat jusqu’en juin 2017, l’ancien Stras-bourgeois devrait donc être prêté cet hiver. En-traîné par Philippe Montanier, qui a opéré sur lebanc de la Real Sociedad entre 2011 et 2013,Rennes s’est manifesté auprès de l’Espanyol pourbénéficier du renfort de l’explosif attaquantfranco-congolais. Il pourrait d’ailleurs remplacerposte pour poste le Burkinabé Pitroipa, annoncésur le départ. Mais le club breton, 15e de Ligue 1,devra faire face à la concurrence de plusieursclubs espagnols : la presse ibérique fait en effetétat de l’intérêt prononcé deMalaga, du Rayo Val-lecano ou encore d’Elche.

Camille Delourme

TRANSFERTS FOOTBALL

Rennes sur la pistede Thievy Bifouma

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18 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D��������������C��E��F�����D����������

L'équipe sera composée de sept

personnalités dont deux conseils,

deux consultants et trois

chargées de dossier. Le président du Mouvement delibération du Congo et sénateurcongolais, Jean-Pierre Bemba,vient de réaménagé sa défense.Il a librement désigné, par deslettres (confidentielles parcequ’elles contiennent des infor-mations privées), Me PeterHaynes, en qualité de conseillerprincipal de l’équipe assurant sadéfense dans l’affaire qui l’aamené devant la Cour pénale in-ternationale (CPI). Selon des in-formations émanant du bureau lo-cal de la CPI en RDC, ce premierdésigné sera secondé dans cettetâche par Me Kate Gibson, en qua-lité de conseiller adjoint.Tenant compte de ces réaména-gements, cette équipe en chargede la défense de l’ancien vice-pré-

sident congolais est actuelle-ment composée de Me PeterHaynes, conseiller principal, Me

Kate Gibson, conseiller adjoint,M. Gueneal Mettraux, consul-tant, Mme Melinda Taylor,

consultant ainsi que Mmes Nata-cha Lebaindre, Cecille Lecolle etCindy Josseran, qui sont deschargées de gestion du dossier.On rappelle qu’après avoir perdu,par décès, l’un de ses avocats, MeKwebe, et l’arrestation d’un autremembre de sa défense, Me Kilolo,pour subornation des témoins etde présentation de preuvesfausses ou falsifiées, le sénateurcongolais s’est vu obligé de choi-sir d’autres personnes pour le dé-fendre devant la CPI où il estdoublement accusé. D’abordpour crime de guerre et crimecontre l’humanité ainsi que poursubornation des témoins.Open society justice initiative anoté que depuis décembre 2013,les juges de la CPI ont accédé à lademande de Jean-Pierre Bembapour que Peter Haynes agisse enqualité de conseiller principaldans son procès pour crimes de

guerre. Alors que cet avocat an-glais était jusque-là co-conseillertandis que Me Aimé Kilolo Mu-samba était conseiller principal.Dans une décision du 6 décembre2013, les juges Sylvia Steiner(juge présidente), Joyce Aluochet Kuniko Ozaki ont autorisé MeHaynes à agir en qualité de conseildu sénateur congolais « jusqu’à cequ’il en soit décidé autrement ».

Par ailleurs, Jean-Pierre Bemba ademandé aux juges, dans unenote rédigée à la main datant du5 décembre, une prolongationdu délai pour étudier la compo-sition de son équipe. Il a toute-fois demandé aux juges de per-mettre à MeHaynes de continuerà le représenter.La composition de cette équipetelle indiquée vient donc deconfirmer les charges confiées àl’avocat britanique.

Lucien Dianzenza

Acteur politique de poigne connu

pour la pertinence de ses

analyses, le sénateur Jacques

Djoli partage ses convictions

dans un entretien à bâton rompu

avec les Dépêches de Brazzaville

sur quelques sujets d’actualité.

Les Dépêches de Brazzaville : Quelle

lecture faites-vous des dernières at-

taques perpétrées le 30 décembre

2013 sur des sites stratégiques à

Kinshasa, Lubumbashi et Kindu ?

Jacques Djoli : On croyait que laRDC n’avait de problèmes sécuri-taires qu’à l’Est. L’on vient de serendre compte avec les évène-ments que vous évoquez qu’on ades problèmes même au cœur desgrandes villes du pays. Le carac-tère plus ou moins cohérent des-dites attaques pose effectivementla question de l’efficacité des ser-vices de sécurité, de leur capacitéd’anticipation et même de leurréaction qui semble assez dispro-portionnée. Il faut mettre en placeune commission d’enquête parle-mentaire ou autre pour déterminerles causes de ces attaques et cher-cher à identifier les assaillants. Onparle d’un pasteur comme cerveaumoteur sans donner des élémentsclairs. Les services ont certes réagi,mais n’ont pas pu anticiper sur lesévènements.

LDB : Après la signature des décla-

rations de Nairobi mettant fin aux

pourparlers de Kampala, l’opposition

a accusé le gouvernement de trahi-

son estimant que cet acte caution-

nait le retour en force du M23. Par-

tagez-vous cette approche ?

JD : Il faut d’abord rappeler quedepuis pratiquement deux ans,l’est de la RDC est ravagée par uneguerre ayant une implication ex-térieure forte et qui traduit aussides difficultés de convivialité dans

une zone trouble. La solution mili-taire était la plus plausible parcequ’elle a permst aux Fardc soute-nues par la Monusco de venir àbout du M23. Mais comme touteguerre, il fallait une conclusion. Etla RDC a estimé qu’ayant long-temps négocié avec le M23, elle nepouvait pas être placée sur unmême pied d’égalité avec un mou-vement rebelle du reste vaincumilitairement. Aujourd’hui, jecrois que ce qui est important,c’est la paix à restaurer à l’est dupays. Bien sûr que le M23 estparti, mais il reste plus de qua-rante groupes armés qui sont opé-rationnels et qui continuent àtuer, violer et piller. Personnelle-ment, je pense que ce débat sur lavictoire, ces scènes de liesse et deproclamation n’ont pas lieu d’être.L’on doit se féliciter d’avoir signéun accord pour qu’un groupe no-cif quitte définitivement la scène.

LDB : D’après un rapport de l’ONU, le

M23 se prépare au Rwanda et en Ou-

ganda pour une nouvelle aventure

militaire en RDC. Qu’en dites-vous ?

JD : Pour analyser la probléma-tique globale de la restauration dela paix, de l’autorité de l’État et dudéveloppement de l’ensemble dela RDC en partant du Nord-Kivu,du Sud-Kivu jusqu’au Katanga, ilfaut éliminer tous ces groupes re-belles et asseoir une paix durable.En finir avec le M23, c’est bien,mais il faut que les causes ayantconduit à l’existence de ce groupearmé soient éradiquées. Pourcela, nous devons réfléchir surune vraie réforme du secteur desécurité, sur la création d’une ar-mée nationale républicaine et pro-fessionnelle. Nous avons au-jourd’hui une armée à pyramiderenversée avec plus d’officiers

que des soldats. Ce n’est pas bonque nous comptions sur desforces internationales, les troupesde l’Afrique du Sud, du Botswana,les drones de la Monusco et j’enpasse. Il faut que les uns et les au-tres, dans une vision partagée, ré-fléchissent sur la restauration denotre capacité de défense et denotre capacité étatique. Ce sont làdes questions essentielles qui in-téressent le MLC.

LDB : Le problème de la RDC n’est

pas aussi le fait d’un voisinage pré-

dateur toujours à l’affût de ses res-

sources naturelles ?

JD : La question de convoitise denos ressources me paraît banale.Nous avons un grand pays qui dis-pose d’énormes ressources natu-relles. Nous avons aussi des voi-sins ayant des densités despopulations immenses, qui man-quent d’espace. Ce sont des paysqui avaient comme ressources, lethé et le café et qui cherchent àétendre leur capacité économiquepar une économie de pillage eninstrumentalisant les groupes ar-més à l’est de la RDC. C’est le casdes FDLR qui, à travers leurs acti-vités illégales d’exploitation des ri-chesses de la RDC, participent àl’économie rwandaise. Il y a deuxniveaux de responsabilité : le pre-mier, c’est la gouvernance éta-tique congolaise. Si nous disonsque nous sommes un État, nousdevons avoir une armée qui saitprotéger ses frontières, une gou-vernance économique à mêmed’exploiter les richesses pournous-mêmes et une administra-tion qui fournit un service efficaceau bénéfice de sa population. Ledeuxième niveau est régional.Nous devons avoir une capacitédiplomatique réelle et non proto-

colaire. Nous ne pouvons pas éva-cuer nos ressources à l’étrangersans passer par le Rwanda, l’Ou-ganda, le Kenya et la Tanzanie.Nous devons avoir une écono-mique intégrée symétrique et nonune intégration calamiteuse depillage. Donc ces deux niveaux deresponsabilité ont comme soclenotre leadership tant sur le planinterne qu’externe. Rien ne sert àse plaindre des voisins. Si vousavez des richesses, sachez les ex-ploiter et développer une géostra-tégique économique…

LDB : Comment alors faire en sorte

que les ressources de la RDC finan-

cent son développement comme ail-

leurs ?

JD : En RDC, certains ont parlé dela malédiction des richesses. Maisil a été dit clairement qu’il n’y apas de malédiction des richesses.C’est un problème de gouver-nance, de la vision collective quenous avons de notre pays. Il nousfaut construire les outils de gou-vernance rationnelle de la RDC.Nous sommes capables en moinsde cinq ans de quitter le statut despays pauvres très endettés pourdevenir un pays à revenu intermé-diaire. Ce qui manque, ce ne sontpas les moyens, mais la volontépolitique, les qualités managé-riales pour y parvenir.

LDB : Quel est l’état de santé du MLC

aujourd’hui ?

JD : Le MLC va se retrouver pro-chainement pour établir un pro-gramme clair en vue de faire despropositions concrètes en rapportavec la marche du pays. Nous nevoulons plus faire de la politiquespectacle, ponctuée par des com-muniqués. Les Congolais ont be-soin des solutions à leurs pro-

blèmes : les questions de la ré-forme du secteur de la sécurité,du secteur économique, la ques-tion de la décentralisation, lesélections, etc. C’est sur cela quenous travaillons au MLC et, entemps utile, nous allons proposeraux Congolais notre projet degouvernance pour faire en sorteque la RDC cesse d’être un nainavec des moyens colossaux. Untravail de réimplantation du partiest en cours pour nous mettre enordre de bataille pour les pro-chaines élections provinciales, lo-cales, municipales et autres.

LDB : Comment expliquez que même

après l’incarcération de Jean Pierre

Bemba, la Centrafrique continue

d’être à feu et à sang ?

JD : Nous avons toujours dit sansaccuser personne que le procèsde Jean Pierre Bemba est poli-tique. Nous avons toujours sou-tenu qu’il est victime d’un complotou d’une méprise internationale.Nous avons toujours affirmé quece qui s’est passé à Bangui entre2002 et 2003 est une affaire cen-trafricaine qui n’a rien avoir avecles Congolais. Aujourd’hui les faitssont en train de nous donner rai-son. Je pense que les Centrafri-cains devraient au contraire déco-rer Jean Pierre Bemba quand bienmême il y a eu des dérapages dontles auteurs avaient du reste étésanctionnés. Vouloir mettre tousles crimes commis en Centra-frique sur le dos du seul Congolaisqu’il est me paraît excessif. La vé-rité est têtue, elle finira par triom-pher. Et aujourd’hui ou demain,Jean Pierre Bemba finira par ren-trer en RDC en homme libre pourjouer le rôle qu’il est censé joueren tant que fils de ce pays.

Alain Diasso

INTERVIEW

Jacques Djoli : « Jean-Pierre Bemba finira par rentrer en RDC en homme libre »

CPI

Jean-Pierre Bemba recompose sa défense

Jean-Pierre Bemba

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RDC / KINSHASA| 19B���A���E����F���D��D��������������C��E��F�����D�����������

Le secteur agricole de la RDC a

enregistré des performances l’année

dernière, lesquelles performances

portent la signature du ministre de

l’Agriculture et développement rural,

Jean-Chrysostome Vahamwiti, qui a été

au four et au moulin afin d’offrir aux

Congolais les premiers fruits de cette

campagne lancée à travers le pays, qui

leur a donné du travail. Le ministère de l’Agriculture et déve-loppement rural a été marqué aucours de l’année 2013 par la validationdu Plan national d’investissementagricole (PNIA), qui a eu comme re-tombées l’organisation du premierbusiness meeting en RDC, le finan-cement sur fonds propre du gouver-nement de la campagne agricole àtravers la signature des contrats-pro-grammes avec les gouverneurs detoutes les provinces de la RDC ainsique la mise sur le marché kinois despremiers poulets du DAIPN, six moisaprès la signature du contrat de ges-tion de la ferme entre le gouverne-ment congolais et LR Group.En effet, le gouvernement congolais afinancé à hauteur de septante mil-liards de francs congolais les activitésde la campagne agricole dans toutesles provinces du pays. À travers cegeste, le gouvernement, par le biais duministère de l’Agriculture, avait pour

objectif de contribuer à l’améliorationde la production agricole, à la relanceagricole et à la réduction de la pau-vreté. Pour une bonne collaborationentre Kinshasa et les provinces, le mi-nistre Jean-Chrysostome Vahamwitiet les gouverneurs des provincesavaient signé le Contrat-programmefixant les modalités de collaborationsur la mise en œuvre des projets ins-crits dans la campagne 2013-2014.Le trésor public a décaissé vingt mil-lions de francs congolais, en raisond’un million et demi de francs congo-lais par province.Dans le cadre de cette campagne, le

ministre de l’Agriculture a lancé àNkamba, au Bas-Congo, le pro-gramme national de réhabilitation de700 km des routes de desserte agri-cole sur les 3.500 km ayant déjà béné-ficié de l’entretien. L’année 2014 seraconsacrée à la mise en place des pro-vinces agricoles, cadres déconcentrésd’inspection et de supervision des ac-tivités agricoles à la base.

Les partenaires engagés

à financer le PNIA

L’an 2013, c’est aussi l’organisation àKinshasa du premier business mee-ting, au mois de novembre, pour le

financement du PNIA.Organisé par le minis-tère de l’agriculture etdéveloppement rural, ceforum de haut niveau, àen croire Jean-Chrysos-tome Vahamwiti, n’étaitpas une occasion de col-lecter des fonds au profitde l’État, mais plutôt unstimulus pour séduire lesecteur privé à investirdans le secteur agricole,grâce aux deux mille op-portunités d’investisse-ments présentés auxquatre cents partici-pants mobilisés. À la fin ,séance tenante, les par-

tenaires financiers et techniques, lescommunautés économiques sous-régionales et du secteur privé sesont engagés à financer le PNIA àhauteur d’environ un milliard etdemi de dollars américains. En outre, la relance du Domaineagro-industriel de la N’Sele (DAIPN)est devenu réalité grâce au partena-riat établi entre le gouvernement etle groupe Israélien LR GROUP. Ré-sultat : la mise en vente de la pre-mière production pilote des pou-lets de chair, soit vingt-six millepoulets, a été rendue possible, six

mois seulement après la signaturedu contrat. Après plus de trente ans,le ministre de l’Agriculture a donnéen septembre 2013 le coup d’envoisolennel à partir de Bunia, en Pro-vince Orientale, de l’opération devaccination du bétail dans six pro-vinces de la RDC : Province Orien-tale, Maniema, Nord et Sud-Kivu,Kasaï- Occidentale et Bas-Congo.

Des partenaires publics-privés

à l’étranger

À l’issue de la huitième édition dusalon international de l’agriculture,la sixième édition des assises del’agriculture qui s’est tenue au Ma-roc, un accord de coopération enmatière de pêche maritime etd’aquaculture et un mémorandumd’entente dans ce secteur-clé du dé-veloppement ont été signés entre leministre congolais de l’Agricultureet son homologue marocain, AzizAkhannouch, ayant en charge l’Agri-culture et la pêche maritime. Aumois d’août à Santiago del Estero enArgentine, Jean-Chrysostome Va-hamwiti a également signé avec sonhomologue argentin, un accord decoopération dans le domaine del’agriculture, l’élevage et la pêche etde l’agroalimentaire.

Gypsie Oïssa Tambwe

Le montant est destiné au fonds panafricain de

développement des infrastructures 2 (PAIDF 2)

pour le développement des infrastructures

dorsales de l’Afrique. La prise de participation a été approuvée parle conseil d’administration de la Banque afri-caine de développement (BAD) le 17 décem-bre 2013 dans le PAIDF 2. Fonds de capital-in-vestissement qui sera investi dans des projetsdes secteurs de l’énergie, des transports, del’eau et de l’assainissement, des technologiesde l’information et de la communication (TIC)et des infrastructures de santé à travers lecontinent, les investissements du PAIDF 2contribueront au développement des infra-structures dorsales de l'Afrique, appuieront lacroissance économique et contribueront à lacréation d'emplois directs et indirects. Selon la BAD, le déficit d'infrastructures adé-quates constitue un obstacle majeur de l’envi-ronnement des affaires en Afrique. Le dévelop-pement de nouveaux projets d'infrastructure,souligne-t-elle, contribuera à la croissance éco-nomique par le biais d’une compétitivité ac-crue, de l’augmentation des investissementsdirects étrangers et de l'amélioration des op-portunités d’échanges commerciaux. « Parces canaux, les investissements dans des

projets d'infrastructures contribueront à

la réduction de la pauvreté en plus

d'améliorer les conditions de vie des po-

pulations ciblées », estime la BAD.

Un défi à releverL’étude du diagnostic des infrastructures na-tionales en Afrique (Africa InfrastructureCountry Diagnostic) a montré que chaque an-née, 93 milliards de dollars devraient être in-vestis pour résoudre le déficit des infrastruc-tures du continent. À en croire la BAD, l’accès

limité aux financements privés et, en particu-lier, au fonds propres et aux instruments dequasi-fonds propres constitue un défi majeurpour le développement de projets d’infrastruc-tures privés. Le choix a été porté sur HarithGeneral Partenrs qui dispose d’une deséquipes les plus expérimentées du continentet qui peut ainsi adresser ces déficits avec lePAIDF 2 positionné par rapport à la concur-rence. « Nous sommes fermement d'avis quenotre partenariat continu avec la BAD per-

mettra de livrer encore plus de transac-

tions innovantes dans le secteur des infra-

structures comme nous le démontrons avec

le projet d'énergie éolienne du lac Turkana

au Kenya et du pont à péage Henri Konan

Bédié à Abidjan », a déclaré le directeur gé-néral de Harith General Partenrs.Pour sa part, le chef du département du porte-feuille du secteur privé de la BAD, SamuelEkue Mivedor, a fait savoir que son institutions’appuie sur l’expérience acquise par Harith entant qu’équipe au cours des six dernières an-nées afin d' investir de façon stratégique etpragmatique dans les secteurs de l’énergie, destransports, des TIC, de l'eau et de l'assainisse-ment, ainsi que des projets d'infrastructure desanté à travers le continentPour rappel, en 2007, la BAD a approuvé un in-vestissement de 50 millions de dollars dans lePAIDF 1 dont la gestion a été confiée à HarithGeneral Partners créé à cet effet et qui est en-gagé dans neuf opérations. Les résultats duPAIDF 1 étant palpables, la BAD, à travers lePAIDF 2, capitalisera sur la qualité de laplate-forme d’investissement, l’expériencede l’équipe et les réseaux d’identification deprojets développés par Harith au cours dessix dernières années.

G.O.T.

Les pays producteurs de produits de base africains

dont l’Angola, l’Afrique du Sud et le Congo

démocratique devront se préparer à des turbulences

suite aux projections revues à la baisse de la Chine

et d’autres pays émergents ayant des liens forts avec

le système financier mondial. Durant de nombreuses années, les pays émer-gents ont boosté la croissance mondiale, alimentéla demande internationale en matières premièreset protégé l’Afrique subsaharienne des effets né-fastes de la crise financière mondiale. Le Fondsmonétaire international (FMI) avait fait état pourla première fois des répercussions du ralentisse-ment de l’économie chinoise sur les pays produc-teurs de produits de base africains, dont l’Angola,l’Afrique du Sud et la RDC, en octobre 2013. Àl’instar de la Chine, les projections ont été égale-ment réduites pour le Mexique, l’Inde et la Russie.En effet, au fil des années, la Chine est devenue leplus grand partenaire commercial de l’Afrique.

L’Empire du milieu est aussi un fournisseur incon-tournable de l’investissement et de l’aide. Ce géantd’Asie, deuxième plus grande économie dumonde, a augmenté sa demande en matières pre-mières africaines, notamment le pétrole, le cuivreet le platine. Toutefois, le ralentissement des éco-nomies émergentes n’occultent pas les perspec-tives « encourageantes » de croissance del’Afrique subsaharienne qui connaît une expan-sion moyenne supérieure à 5% depuis dix années.Pour autant, les changements défavorables desprix des matières premières et les couts de finan-cement élevés sont présentés comme des poten-tiels risques à ne pas négliger. Le FMI a invité aussiles pays africains à se préparer aux effets d’entraî-nement possibles de la reprise dans les économiesavancées. Cette reprise ouvrira la voie à une pé-riode de volatilité des marchés, et contraindra lespays émergents à de nouveaux défis.

Laurent Essolomwa

La décision a été prise à la paroisse Saint-Raphaëlde Limete lors de la célébration du 43e anniversairede l’œuvre de l’éducation à la vie initiée par laregrettée Sœur Betsy Brock en 1970. Le Service central de l’éducation à la vie (SCEV)s’est fixé trois objectifs: travailler davantage avecles parents pour mieux asseoir les valeurs fami-liales dans l’objectif de constituer des familles so-lides qui soient de vraies oasis de paix et desmoules du citoyen; intégrer des enseignementsspécifiques sur l’écologie humaine et la grammairede la vie dans les programmes d’éducation à la viedestinés aux jeunes; actualiser des programmes,de la documentation et des supports pédago-giques d'éducation à la vie, spécifiquement ceuxutilisés dans le secteur non formel. Ces objectifsont été définis par le directeur général ad interim

du SCEV, Gabriel Kissala. Le directeur général ad interim a indiqué qu’aucours de l’année qui vient de se clôturer, sastructure a réalisé plusieurs actions. Au nombrede ces réalisations, il y a notamment la remise àniveau des éducateurs à la vie et l’animationd’une campagne pour la promotion des valeurset des familles épanouies. Cette structure a éga-lement formé trois cent trente-sept nouveauxéducateurs. Elle a participé à l’atelier d’élabora-tion d’un programme national d’éducation à lavie familiale. Dans la Province Orientale et auKatanga, le SCEV a mené une grande campagnesur la promotion de la culture de la paix et lalutte contre les violences faites aux femmes,aux filles et aux enfants.

Aline Nzuzi

AGRICULTURE

L’an 2013 marqué par la campagne agricole dans les onze provinces

Les fruits de la campagne agricole

CROISSANCE

Le ralentissement de l’économie chinoise affectera la RDC

SCEV

La structure déterminée à asseoir les valeurs familiales

BAD

Approbation d’une prise de participationn’excédant pas 25 millions de dollars

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20 | RDC / KINSHASA B���A���E����F���D��D��������������C��E��F�����D����������

Les mauvaises conditions

météorologiques n’avaient pas

eu raison de la détermination de

nombreux Kinois à participer à

la reprise solennelle d’Ensemble

pour la délivrance de la Nation

(Eden). Le Terrain Assossa fort

animé était occupé au tiers de

sa superficie le 29 décembre en

fin de soirée, témoignage de la

popularité de cette rencontre

que même la pluie n’avait pas pu

empêcher. La grande réunion de prière enfaveur de la RDC, tenue dans lecadre de l’action évangéliqueEden, avait été décalée de deuxbonnes heures en raison de lapluie qui tombait à quelquesminutes de son début. Loind’être timide, la relance de ladémarche initiée en 2011 parfeu Alain Moloto, quatre moisaprès sa disparition, était unmoment fort. En effet, malgréque le ciel ne se décidait pas àdevenir clément, l’on observaitl’arrivée continue de gens enplus des premiers venus. L’on

bravait le yoyo incessant de lapluie qui, tantôt fine tantôt as-sez abondante pour dégouliner,était quasiment omniprésentependant presque tout le cultepopulaire de fin d’année.Certes, en comparaison aux

précédentes du même genrequi rassemblaient des foulesplus ou moins considérablessur le terrain vague en face duBoulevard Triomphal, la der-nière rencontre d’Eden n’avaitpas massé drainé de mondemais il serait mal penser que decroire qu’elle a perdu son privi-lège. Il était clair que l’échan-tillon venu au terrain Assossaattestait de l’importance qu’ellerevêt encore en dépit de la dis-parition de son initiateur, lechantre Alain Moloto. Fait d’ail-leurs ponctué par le prédica-teur de la soirée, le pasteurNgalasi. L’allusion faite au dé-but de sa prêche, en guise d’in-troduction était limpide. «Beaucoup avaient cru

qu’Eden n’allait plus revivre.

Mais la réalité c’est que nous

sommes là. Eden ne vient pas

d’un homme, Eden, c’est le

fardeau que Dieu a donné à

un homme. Et ce qui vient de

Dieu ne disparaît pas. Nous

pouvons tous passer mais ce

que Dieu a donné ne passera

pas », a déclaré l’homme deDieu. Et la date du prochainrendez-vous est même déjàconnue, ce sera le 26 janvier.Acquiesçant au moyen d’accla-mations les déclarations du

pasteur Ngalasi, les habituésd’Eden ont semblé aussiconfiants en l’avenir de cetteaction que l’était son initiateur.Ainsi, plus que jamais, ils ont,

par leur présence, donné lajuste preuve de leur engage-ment personnel à s’investirpour un devenir meilleur de laRDC. C’est du reste sur ce cha-pitre que se sont étendus lesorateurs, le pasteur Ngalasi

mais aussi Clovis Santu qui as-sure la coordination du comitédirecteur d’Eden. Si le premiera exhorté l’assemblée à laprière en paraphrasant Jérémie29 : 7 à la manière d’un ordreimpératif : « Priez pour la Na-tion dans laquelle vous vous

trouvez car votre bonheur en

dépend », le second a ramenéchacun à sa responsabilité quo-tidienne qui ne se limite à laprière. Clovis a exigé de tousl’obligation à s’investir pour unvécu plus sain quitte à contri-buer, entre autres, à la préser-vation d’un environnement devie salubre. C’était là un clind’œil aux orientations d’Edenqui pense aboutir à un pleinépanouissement de l’hommecréé à l’image de Dieu.

Kitisa moto, un chant de ralliement

La louange et l’adorationavaient la part belle de ce der-nier Eden de l’année 2013.Ainsi, l’attente prolongée de larencontre proprement dite a euun sacré prélude qui a large-ment contribué à mettre l’as-semblée dans le bain de laprière. Le chant Kitisa moto,chanté à la fin en chœur par

l’assistance a rappelé à plu-sieurs l’épisode douloureux dudeuil d’Alain Moloto. Alors ré-clamé à cor et à cri par la foulecompatissante venue assister lafamille et les proches de l’illus-tre disparu en août dernier, cecantique passe depuis pour unchant de ralliement.Il est apparu, le 29 décembredernier, qu’une bonne frangede Kinois est plus que jamaisdéterminée à poursuivre en-semble la démarche dans la-quelle s’était investi l’illustredisparu. Aussi, le lancement del’opération 1 000 francs congo-lais par mois, est-il considéré àjuste titre comme un engage-ment solennel à pérenniser latenue des rencontres men-suelles à l’instar de celles te-nues autrefois. Le retour sou-haité de son lieu habituel derendez-vous, à savoir la placedu Boulevard Triomphal, tra-duit la volonté de chacun à sonmaintien. Eden reste bien uneaction d’évangélisation d’enver-gure. Ce ne serait pas exagérerde dire qu’elle est la réunion deprière interconfessionnelle laplus populaire qui soit du pays.

Nioni Masela

Pour l'agence onusienne, un système

d’approvisionnement en médicament

est dit fiable quand il répond à

certaines conditions. Le système devra donc intégrer lagestion de l’approvisionnementdans le développement du systèmede santé, mettre sur pied une com-binaison efficace de partenariatspublic-privé, veiller au maintien dela qualité des médicaments dansles circuits de distribution et réus-sir à améliorer l’accès aux médica-ments essentiels.L’organisation mondiale de la Santé(OMS) reste, par ailleurs, convain-cue que l’efficacité des systèmes

d’approvisionnement en médica-ments est intégralement liée à lasolidité des systèmes de soins desanté. Ce qui implique des res-sources humaines appropriées, unfinancement durable, des systèmesd’information complets, et la coor-dination entre partenaires et éta-blissements de santé.La réunion de tous ces élémentspermettront d’assurer une disponibi-lité et une accessibilité ininterrom-pues en médicaments essentiels.Malheureusement, indique l’OMS,dans bien de pays en l’occurrence enAfrique subsaharienne, les stratégiesd’approvisionnement en médica-

ments à long terme font défaut. Pouraider ces pays à surmonter cette dif-ficulté, l’OMS a conçu des outils pourévaluer les systèmes de gestion del’approvisionnement en médica-ments dans les pays.l’objectif visé est celui de recenserles forces du système dont ilconvient de tirer parti et les fai-blesses auxquelles il faut remédierpour l’améliorer. L’OMS fournit desorientations et préconise des sys-tèmes d’approvisionnement en mé-dicaments sûrs et efficaces afind’améliorer la disponibilité et l’accèsaux médicaments essentiels.

Aline Nzuzi

EDEN

La populaire action évangélique conserve son privilège

Clovis Santu animant un moment de louange

Le pasteur Ngalasi en pleine prédication

OMS

L'organisation milite pour un système d’approvisionnement en médicaments fiable

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RDC / KINSHASA | 21B���A���E����F���D��D��������������C��E��F�����D�����������

La manche retour du championnat

national de football débutera le 2

février, juste après la finale de la

troisième édition du Championnat

d’Afrique des Nations (Chan) à laquelle

prend part la RDC. Cette phase retour

s’achèvera le 6 avril. La Ligue nationale de football (Lina-foot) a publié, le 6 janvier, le calen-drier des matches de la manche re-tour de la 19e édition du championnatnational de football. L’on retient quecette deuxième partie de la Division 1débute le 2 février pour s’achever le 6avril, avant la dernière partie duchampionnat qui se disputera entreles deux premiers de chaque groupe(A et B) pour enfin dégager le vain-queur de la saison 2013-2014 en RDC.La première rencontre du groupe Amené de main de fer par Mazembeopposera, le 2 février, au stade desVolcans de la commune de Birere àGoma, la formation locale DauphinsNoirs de au CS Makiso de Kisangani.Le même jour dans le groupe B do-miné par l’AS V.Club, Shark XI FC af-frontera OC Muungano au stade TataRaphaël, probablement parce que lestade des Martyrs est déjà fermé pourles travaux de réfection en prévisionde l’organisation par la RDC en 2015de la phase finale de la Couped’Afrique des Nations de moins de 23

ans. Voici le calendrier de toutes lesrencontres de la manche retour de laDivision 1

Groupe A

8e journée 2 février, 5 févrierDauphins Noirs-Makiso, Don Bosco-Lupopo, FC MK-Nika et le 5 févrierElima-Mazembe9e journée 8 février et 12 févrierLupopo-Nika, Dauphins Noirs-FCMK, Makiso-Elima et Mazembe-DonBosco

10e journée 16 février, 22 février et23 févrierNika-Dauphins Noirs, Don Bosc-Elima, Makiso-FC MK et Mazembe-Lupopo11e journée 26e février, 27 février, 28février et 04 mars Makiso-Mazembe, Lupopo-Dau-phins-Noirs, Elima-Nika et DonBosco-FC MK12e journée 05 mars, 08 mars, 12mars et 15 marsNika-Mazembe, Dauphins Noirs-

Elima, Makiso-Don Bosco et FCMK-Lupopo13e journée 16 mars, 25 mars et 26marsMazembe-Dauphins Noirs, Nika-Don Bosco, FC MK-Elima et Lu-popo-Makiso14e journée 20 mars, 22 mars, 02avril et 06 avrilElima-Lupopo, Don Bosco-Dau-phins Noirs, Nika-Makiso et Ma-zembe-FC MK

Groupe B

8e journée Le 2 février, 04 février, 05févrierShark XI FC-Muungano, V.Club-Tshinkunku, Lubumbashi Sport-Sanga Balende et DCMP-Rojolu9e journée 8 février, 09 février, 12févrierL’Shi Sport-DCMP, Sanga Balende-Muungano, Rojolu-Tshinkunku etShark XI-V.Club10e journée 16 février, 19 février et23 févrierTshinkunku-Sanga Balende, Muun-gano-L’Shi Sport, Rojolu-Shark XI etV.Club-DCMP11e journée 23 février, 26 février, 27février et 01 marsTshinkunku-Shark XI, V.Club-Muun-gano, L’Shi Sport-Rojolu et Sanga Ba-lende-DCMP12e journée 04 mars, 08 marsL’Shi Sport-V.Club, Muungano-Tshin-kunku, Sanga Balende-Rojolu etDCMP-Shark XI13e journée 15 mars, 16 marsShark XI-Sanga Balende, Muungano-DCMP, Tshinkunku-L’Shi Sport et Ro-jolu-V.Club / 14e journée 22 mars, 02avril et 06 avrilRojolu-Muungano, DCMP-Tshin-kunku-Shark XI –L’Shi Sport etV.Club-Sanga Balende.

Martin Enyimo

Pour l’ONG, la réussite du transfert de

compétences est soutenue par le

travail appréciable abattu par les

points focaux, qui ont déjà

documenté, à mi-parcours de ce plan,

plus de cent vingt cas de violations

dans la zone d’action. La voix des sans-voix pour les droitsde l’homme (VSV) s’est dite satis-faite du parcours de son projet «Droits humains pour tous », la VSV àl’heure de transfert des compé-tences, mené avec ses points fo-caux dans certaines provinces dupays. Ce point de vue a été soutenuau cours d’une conférence depresse tenue, le 7 janvier, au Cen-tre de rééducation pour handica-pés physiques, à Gombe.S’appuyant sur de nombreux cas do-cumentés par les points focaux duprojet, la VSV a fait constater qu’àmi-parcours, le bilan démontre que «les points focaux sont en train de

contribuer à l’amélioration de la si-

tuation des droits humains(DH)

dans les zones de l’action ».

Cette ONG a, par ailleurs, soulignéque ce début d’amélioration de la si-tuation des DH est rendue possiblegrâce à l’implication des autorités lo-cales dans la mise en œuvre des ac-tivités du projet.Dans le cadre ce projet, la VSV ac-compagne les points focaux dansl’accomplissement de leur mission,qui consiste à suivre de près la situa-tion des DH, de rencontrer les auto-rités et d’échanger avec celles-ci en

vue d’obtenir leur implication en fa-veur de l’amélioration de la situationdes DH dans la zone du projet.Plus de cent vingt cas enregistrésÀ mi-parcours du projet, les pointsfocaux ont déjà documenté, de marsà novembre de l’année dernière,cent vingt et un cas d’arrestations ar-bitraires et détentions illégales. Se-lon ce rapport, les auteurs de cesviolations sont les policiers, les ma-gistrats, les officiers de la police judi-ciaire, les militaires, les agents de po-lice judiciaire, les agents des servicesde sécurité, etc. « Il revient à la VSVque la plupart de précités auteurs

procèdent souvent aux arrestations

arbitraires et détentions illégales

dans le but de rançonner aux vic-

times des sommes d’argent dont les

montants varient selon le rang so-

cial des personnes victimisées », asouligné l’ONG qui regrette que l’ar-ticle 11 de la Constitution, qui sti-pule sur la responsabilité pénale in-dividuelle, et des instrumentsrégionaux et internationaux desdroits humains soient, de fois, violés.Le projet « Droits humains pourtous », cofinancé par la délégation del’Union européenne en RDC, a étéconçu par la VSV, pour une périodeallant de janvier 2013 à décembre2014, en vue de contribuer, à longterme, au respect des droits et liber-tés fondamentales des populationsdans la zone de l’action qui couvreles provinces de l’Équateur, du Ban-dundu, du Bas-Congo ainsi que les

deux Kasaï où des points focauxsont implantés.Dans le cadre de ce projet, la VSVs’emploie au transfert des compé-tences à seize organisations localesen matière de promotion et de pro-tection des DH, en général, et de lamise en œuvre des activités du pro-jet, en particulier. Selon la VSV,cette nouvelle approche de travailse justifie par le souci, non seule-ment de travailler en synergie avecdes structures locales mais, égale-ment de partager sa longue expé-rience de travail professionnel surle terrain « afin de faire bouger la

société civile de partout, même

pour des dossiers sensibles ».

Lutte contre les antivaleurs

La VSV, qui s’est dite convaincue quel’amélioration de la situation des DHest tributaire de l’implication des au-torités, à qui incombent, au premierplan, la promotion et la protectiondes droits de la personne humaine, aexhorté les autorités du pays à sévircontre le rançonnement dont la po-pulation est victime au travers desarrestations arbitraires et détentionsillégales devenues monnaie cou-rante et une source d’enrichisse-

ment illicite à travers le pays. L’ONGexige également des sanctionsexemplaires avec des circonstancesaggravantes assortie d’une répara-tion conséquente, notamment pourle cas de viol sur mineure dont l’ad-ministrateur du territoire de Ge-mena, à l’Équateur, serait l’auteur.Il a été noté que cette activité qui aréuni le directoire de la VSV, sescomités droits de l’homme à labase et les journalistes a permiségalement à cette ONG de procé-der à un échange de vœux avec cesdifférents groupes.

Lucien Dianzenza

VSV

L'organisation satisfaite du deroulement du projet « Droits humains pour tous »

DIVISION 1

La Linafoot rend public le calendrier de la manche retour

Des membres du directoire de la VSV, devant l'assistance

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22 | POINTE-NOIRE Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

Le 20 janvier 2014,

l’application du décret

0485/2011 du 11 juillet 2011

interdisant la fabrication,

l’importation et la vente des

sachets au Congo, aura deux

ans. Pour accompagner cette

action gouvernementale, le

Réseau national agropastoral et

de l’environnement (Renape) a

mené, à Pointe-Noire, une

enquête sur les méfaits

découlant de la cohabitation de

l’homme avec les objets

plastiques hors d’usage.Sous la conduite de son prési-

dent, Crépin Télinganou, le Re-

nape a répertorié les objets plas-

tiques courants utilisés dans les

ménages, les administrations,

les commerces. Des objets qui fi-

nissent le plus souvent non dans

les poubelles mais sont, la plu-

part du temps, déversés dans la

nature. Une véritable menace

environnementale au même ti-

tre que les sachets ou sacs plas-

tiques.

Selon l’enquête, près de 85

types d’objets plastiques usuels

ou domestiques sont régulière-

ment utilisés dans les ménages,

sur les lieux de travail, dans les

usines, les commerces… Des

objets qui ne sont jamais recy-

clés après usage. Les consé-

quences pour la santé humaine

sont catastrophiques (maladies

pulmonaires, diarrhéiques, cho-

léra, fièvre typhoïde, palu-

disme). Jetés dans la nature,

ces produits empêchent le

ruissellement des eaux de

pluies, appauvrissent le sol,

polluent la nature ; bref ces

produits posent un grave pro-

blème de santé publique.

Les résultats de l’enquête me-

née par le Renape indiquent que

dans les ménages, les objets

ENVIRONNEMENT

Le Renape initie une enquête sur les dangersdes objets plastiques courants

plastiques courants sont essen-

tiellement : tables, chaises, lits,

armoires, assiettes, verres, cu-

vettes, seaux, nappes de table,

matériel informatique, coques

de portable, emballages divers,

jouets, chaussures, vêtements,

stylos, pots, bouteilles, bidons,

fûts, cuves, bacs à fleurs,

tuyaux, mèches d’électricité, ob-

jets de plomberie, couches à je-

ter, préservatifs. Stylos, ordina-

teurs, porte-documents,

classeurs, pneus, boîtes de colle,

cachets… sont régulièrement

utilisés dans les administrations

; tandis que dans les commerces,

presque tous les produits ont

une composition plastique. Les

pharmacies, le secteur agricole,

l’industrie pétrolière, sont quant

à eux de grands consommateurs

de matières plastiques.

Pour le Renape, l’entassement

des matières plastiques dans les

poubelles n’est pas sans consé-

quences puisque cela entrave le

bon fonctionnement du travail

des services de ramassage des

ordures de la municipalité. Et le

curage des eaux des rivières et

des cours d’eau devient presque

impossible à cause du déverse-

ment volontaire des matières

plastiques et autres. Ce qui ac-

centue les crues et les inonda-

tions fatales aux habitations ri-

veraines. Les écosystèmes (ani-

maux, végétaux) paient aussi

leur tribut du fait de la pollution

et de l’écoulement difficile des

eaux de surface.

Quelles mesures prendre ?Ainsi, le Renape souhaite que le

décret 0485/2011 du 11 Juillet

2011 s’applique aussi aux autres

objets plastiques déversés dans

la nature après leur utilisation.

«Nous suggérons au gouverne-

ment que la journée du 20 jan-

vier soit une journée de ré-

flexion sur la cohabitation

harmonieuse entre les objets

plastiques et l’homme. Au lieu

d’utiliser des emballages plas-

tiques qui circulent encore

trop, nous proposons des em-

ballages en carton, en papier

ou en caissons de bois. Par ail-

leurs, le recyclage des objets

plastiques par les fabricants,

notamment les bouteilles, de-

vrait être la préoccupation de

tout industriel exerçant dans

ce domaine », a indiqué Crépin

Telinganou.

Le 20 juillet, le Réseau national

agropastoral et de l’environne-

ment (Renape) va lancer l’ému-

lation « Quartier et village le

plus propre ». Au cours de la cé-

rémonie, seront également dis-

tingués les gouverneurs de l’en-

vironnement sur la période

2006-2013, pour leur engage-

ment au niveau des questions de

protection de l’environnement

en général et de la lutte contre

les sachets en particulier.

Hervé Brice Mampouya

« Nous suggérons au gouvernement que la journée

du 20 janvier soit une journée de réflexion sur

la cohabitation harmonieuse entre

les objets plastiques et l’homme.»

Une vue des matières plastiques polluant la nature

Crépin Telinganou, président du Renape

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POINTE-NOIRE | 23Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

La conférence a abordé la question de l’évaluation annuelle des ser-

vices de police et envisagé les perspectives de la nouvelle année

2014.

S’exprimant pour la circonstance, le colonel Gaëtan Victor Obora-

bassi a indiqué : « Il s’agit d’un moment propice aux échanges de

vues entre les différents responsables de police des départements

de Pointe-Noire et du Kouilou. Chaque responsable exposera les

différents problèmes concernant sa structure notamment sur l’ef-

fectif, le matériel, l’aspect opérationnel, l’organisation du service

; il faudra aussi faire une projection sur l’ensemble des activités

à mener pendant l’année 2014. »

Notons que cette rencontre a réuni plusieurs responsables de la po-

lice des départements de Pointe-Noire et du Kouilou, à savoir les

chefs de secrétariat, les chefs de service départementaux, le com-

missaire central de la police de Pointe-Noire, les chefs des commis-

sariats spéciaux et les chefs de commissariat de police de district.

Séverin Ibara

Le Festival des

musiques et des arts

se tiendra du 1er au 5

mars prochain au

stade Tata Loboko,

situé dans le

troisième

arrondissement de

Pointe-Noire, Tié-Tié.

Médard Mbongo,

directeur de la

maison MB

Production et

promoteur de

l’évènement, l’a

annoncé la semaine

dernière lors d’une

conférence de presse

organisée pour la

circonstance, en

présence du maire de

l'arrondissement, Guy Edmond

Loemba.La deuxième édition du Festival

desmusiques et des arts accueil-

lera comme invités de marque

Oxy-Oxygène d’Universal Zan-

gul, la sœurMarie, Richelle Elisé

de Cotonou, les groupe Les

Prestigieux de Dolisie et Pain

chaud de Nkayi.

Ce festival s’est donné lamission

de valoriser l’identité culturelle

congolaise dans le domaine de la

musique. La première édition,

qui s’est déroulée du 5 au 8 jan-

vier 2013, a connuunécho inter-

national.

Cette manifestation regroupe

des groupes de musiques chré-

tiennes et profanes de Brazza-

ville, de Kinshasa et d’ailleurs,

ainsi que des groupes de théâtre

et des comédiens. Cette année,

elle aura la particularité de por-

ter sur la formation et l’orienta-

tion des artistes congolais sur la

scène internationale. Une visite

guidée des différents sites tou-

ristiques du Kouilou profond

sera également organisée.

« Nous donnons aux jeunes ta-

lents la possibilité de se faire

connaître», explique Médard

Mbongo, précisant que le Festi-

val des musiques et des arts se

veut une plate-forme musicale

permettant le brassage culturel

et la promotion des groupes

congolais. En avant-goût des

festivités, le public ponténégrin

a pu apprécier les animations de

groupes comme « La fondation

zoulou bad » et «Azah » (groupe

chrétien), ainsi que le comédien

Papa Chabani.

Prosper Mabonzo

Le Cercle culturel pour enfants

(CCE) a présenté du 29 au 31

décembre dans différentes

écoles du district de Hinda,

dans le département du

Kouilou, un spectacle de

théâtre destiné à sensibiliser

les enfants sur les règles

d’hygiène élémentaires à

observer.Intitulée Kudia et Kubanza, la

pièce de théâtre jouée par les

enfants du CCE met en scène

deux frères : Kudia, qui mange

et défèque sans se laver les

mains et consomme de l’eau non

potable ; et Kubanza, qui res-

pecte scrupuleusement les rè-

gles d’hygiène élémentaires en

se lavant les mains avant et

après chaque repas.

Mais Kudia tombe malade, vomit

et fait de fortes fièvres. Désem-

parés, les parents et amis pen-

sent qu’il faut l’emmener à

l’église pour le sauver. Les au-

tres membres de la famille par

contre décident d’aller consulter

un médecin, qui confirme la né-

gligence de Kudia à qui il pres-

crit un traitement médical et

surtout lui demande de respec-

ter dorénavant les règles d’hy-

giène.Le spectacle a été joué

dans les écoles de Makola,

Hinda, Tchibanda-Mboukou,

Tchitondi et Louémé-Nangama.

Chaque représentation a été sui-

vie d’un échange entre les en-

fants, les comédiens et les orga-

nisateurs de l’activité. Le débat a

été étayé par les dessins de Jus-

sie Nsana, qui a transcrit la pièce

en bandes dessinées, un support

matériel qui va permettre aux

enfants de se rappeler les règles

d’hygiène. Cette action s’inscrit

dans le cadre du Projet intégré

Hinda (PIH) initié dans le dis-

trict par la société Eni Congo.

Grâce à ce projet, qui bénéficie

de l’assistance de l’ONG Méde-

cins d’Afrique, des points de la-

vage des mains et des toilettes

sont construits dans les écoles et

des comptines sont enseignées

afin de prévenir les maladies

d’origine hydrique.

Le CCE a ainsi mis fin aux diffé-

rentes activités sur la protection

de l’enfant auxquelles il a pris

part en 2013, dont la plus mar-

quante aura été la Semaine de

l’enfance organisée à l’Institut

français du Congo du 7 au 12 oc-

tobre dernier : une rencontre in-

ternationale ponctuée par des

conférences, des échanges, des

animations et des spectacles au-

tour de l’enfance pour célébrer

le vingtième anniversaire de la

signature par le Congo de la

Convention internationale rela-

tive aux droits de l’enfant.

Hervé Brice Mampouya

Le Cercle culturel pour enfants boucle les activités de l’année

Une scène de la pièce de théâtre Kudia et Kubanza (© Adiac).

DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE LA POLICE

L’évaluation et la planificationsont à l’ordre du jourLa réunion s’est tenue ce mardi 7 janvier au siège de la directiondépartementale sous la houlette de son directeur, le colonel GaëtanVictor Oborabassi

Les participants à la conférence. (Adiac )

FESTIVAL DES MUSIQUES ET DES ARTS

Le rendez-vous a lieu du 1erau 5mars prochain

Médard Mbongo pendant la conférence de presse (© Adiac).

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24 | SPORTS Les Dépêches de Brazzaville n°1906 - Mercredi 8 janvier 2014

La Fédération congolaise detennis de table (Fécoten) a faitde l’encadrement despratiquants de la discipline,l’une des priorités de l’année quidémarre.Les responsables de la Fécotensont déterminés à réunir lesconditions pouvant permettreaux pongistes congolais de sefaire des médailles aux onzièmesJeux africains. En dehors des au-tres compétitions internationalesauxquelles ils s’engageront bienavant. Pour ce faire, le présidentde la Fécoten, Henri Djombo, es-time que la formation de haut ni-veau est l’unique clé capable d’ou-vrir les portes de la gloire pour lesathlètes nationaux.Dévoilant donc les objectifs à at-teindre cette année, le premierresponsable de la fédération a ex-pliqué que les pongistes pren-dront part à un stage technique àl’étranger notamment en Chine,pendant une année. Les athlètes,a-t-il précisé, ne quitteront le lieude formation que lorsqu’ils au-ront une compétition à livrer.Après quoi, ils y reviendront pourpoursuivre l’apprentissage. « Lapréparation des Jeux africainsne se fera en étant assis à Braz-

zaville sans confrontation avecles athlètes des autres pays ouencore sans formation adé-quate », a déclaré Henri Djombo.Un déploiement des encadreursdans les départements de l’inté-rieur du pays est par ailleursprévu. L’objectif étant de réveillerles talents qui y somnolent. En-core que les équipes d’Enyélé, dePokola, d’Impfondo (Likouala),de la Sangha ainsi que celles desautres localités de l’interland ontprouvé leurs capacités lors du ré-cent championnat national dis-puté les 28 et 29 décembre 2013à Dolisie dans le département duNiari. Puisqu’ils ont glané desmé-dailles là où les pronostics leurétaient défavorables.L’affectation des entraîneurs serasuivie de la mise en place desligues départementales au coursdu premier trimestre de cette an-née, a assuré le président de laFécoten. Sur toute l’étendue duterritoire national, rappelons-le, ilexiste neuf ligues de tennis de ta-ble. Lesquelles ligues ont d’ail-leurs pris part au championnatnational 2013. Des installationspour la pratique du tennis de ta-ble seront également construitesdans ces localités, à en croire

Henri Djombo.Le budget qui permettra à la Fé-coten d’exécuter ce programmeest estimé à un milliard de FCFA.Le président de la structure sou-haite que l’année 2014 soit meil-

leure en matière de financementpar rapport à 2013. « L’annéepassée, la Fécoten n’a reçu que150 millions de la part de l’Étatsur un milliard attendu. Soit35% de la couverture des dé-

penses. Alors que la structure afinalement décaissé 425 mil-lions dans le cadre de l’organi-sation, entre autres, de la Couped’Afrique des Nations et de laCoupe des clubs champions àOyo dans le département, enjuillet dernier », a-t-il expliqué.Le bilan de l’année 2013L’année écoulée, les perfor-mances des pongistes congolaisont été moyennes, selon HenriDjombo. Ils ont pris part à plu-sieurs compétitions internatio-nales, glanant au total 17 mé-dailles dont 2 en or, 5 en argent et10 en bronze. Sur le plan des in-frastructures, des salles dédiées àla pratique du tennis de table ontété construites dans plusieurs lo-calités de l’intérieur du pays no-tamment à Betou, Enyélé et Imp-fondo. Sans compter celles dePointe-Noire, de Brazzaville et legymnase de tennis de table quivient d’être construit à Dolisie, oùse sont jouées la 10e édition duchampionnat national et la 9e édi-tion de la coupe Denis SassouN'Guesso. « L’œuvre se poursui-vra cette année, pourvu que lesmoyens soient mis à disposi-tion », a conclu Henri Djombo.

Rominique Nerplat Makaya

TENNIS DE TABLE

2014 dédiée à la formation technique des pongistes

Henri Djombo dévoile le programme d'activités 2014 de la Fécoten. Crédit photo Adiac

L’international portugais, d’originemozambicaine, qui a fait les beauxtemps du football de son paysadoptif, a succombé d’un arrêtcardio-respiratoire le 5 janvier àLisbonne à l’âge de 71 ans.Eusébio da Silva Ferrera est né le25 janvier 1942 à Lourenço-Mar-quès, dans le quartier de Mafalala,ancien nom de Maputo, la capitaledu Mozambique. C’estdans cette petite localitéqu’il a débuté sa grandecarrière footballistique. Lejoueur n’avait que quinzeans. Son talent a convaincules émissaires du club por-tugais SL Benfica qui ontdébarqué avec lui dansleur pays le 16 décembre1960. Alors que les indé-pendances soufflaient àgrand vent dans le conti-nent.Arrivé au Portugal, Eusé-bio da Silva Ferrera a en-flammé les stades en réali-sant une carrière doréeassortie d’un riche palma-rès. Il a, en effet, été près deonze fois champion du Por-tugal (1961, 1963, 1964, 1965,1967, 1968, 1969, 1871, 1972, 1973et 1975). L’attaquant a, par ailleurs,remporté à sept reprises le titre demeilleur buteur dudit championnat(1964, 1965, 1966, 1967, 1968,1970 et 1973) outre celui de meil-

leur buteur de la Coupe du monde1966 avec 9 réalisations. Ce mon-dial était, malheureusement pourEusébio, remporté par l’Angleterre.Il s’est donc consolé avec les cinqcoupes du Portugal empochées en1962, 1964, 1966, 1969, 1970 et1972. Le tableau de ce palmarèsn’est pas exhaustif.Au moins, ce renard de surface a

été immortalisé au Portugal plu-sieurs années avant sa mort.Puisqu’au stade de la Luz, le plusgrand du pays, une place lui étaitdéjà réservée à vie dans la loge offi-cielle. À l’entrée, une statue enbronze à son effigie est érigée pour

l’immortaliser. Un devoir de mé-moire. Dans sa longue et riche car-rière Eusébio da Silva Ferrera auradonc marqué 473 buts en 440 ren-contres officielles pour son clubBenfica. S’il faut tenir compte desmatchs amicaux, les chiffres attein-dront alors 638 buts en 614matchs.Un record jusque-là indéboulonna-ble dans l’histoire du football portu-

gais. Même si Cristiano Ronaldo, re-grettant lamortd'Eusébio, tented'enfaire autant. Un peu plus que LouisFigo, Nuno Gomes, Rui Costa... Ladate de l’inhumation du grand foot-balleur reste à déterminer.

Rominique Nerplat Makaya

FOOTBALL

L’ancien attaquant portugaisEusébio a tiré sa révérence

Eusébio da Silva Ferrera

Le Club athlétique Renaissance Aiglon(Cara), qui figure parmi lesreprésentants congolais encompétitions africaines, a déjàcommencé sa préparation dans l’espoird’aller le plus loin possible.Cara s’est fixé pour objectif de mar-quer positivement son retour sur lascène footballistique continentaleaprès près de quatre ans d’absence, sadernière participation datant de 2009.Cette année-là, l’équipe était écartéede la compétition dès le premier tourpar Primero d’Angola. Pour l’édition2014 de la Coupe de la Confédérationafricaine, Cara veut faire mieux encommençant par dépasser le tour pré-liminaire. Ainsi, l’équipe a démarré lesséances d’entraînement pour faire desréglages techniques. Après quoi, lesjoueurs s’envoleront pour la RD-Congo, afin de prendre part à un tour-noi dont les clubs participants sont :Mounana du Gabon, MK de Kinshasaet V Club de RD-Congo qui organise lacompétition du 16 au 23 janvier. Cetournoi permettra à Cara d’avoir unecompétition dans les jambes avantd’entrer de plain-pied en Coupe de laCAF. D’autant plus que le champion-nat national, qui devait servir de miseen jambesdes représentants congolaisen compétitions africaines, tarde àcommencer.Dans le cadre de cette préparation,l’ossature de l’équipe ainsi que le staffont été renforcés. Des sources sûresexpliquent qu’un entraîneur en prove-nance de RD-Congo a été recruté.L’adjoint, Cédric Nanitélamio, ayantconduit l’équipe à la quatrième placedu championnat national, est main-tenu à son poste. C’est de cette perfor-

mance que découle la qualification deCara en Coupe de la confédérationafricaine cette saison.Par ailleurs, des joueurs comme ÉricNiemba, ancien sociétaire de l’ACLéo-pards, Nguimbi en provenance deTongo FC, Mouanda qui était à l’ASCheminots ont regagné Cara. La listen’est pas exhaustive. Pourtant, lesnoms des joueurs sélectionnés pourcette campagne africaine ont déjà étéenvoyés à la CAF.

Jean François Ndenguet annoncé à CaraLebruit selon lequel l’ancienprésidentde la section football des Diables noirsserait désormais à la tête deCara courtles rues de Brazzaville. Ce qui estcontraire à la version officielle. Car,pour l’heure, les pourparlers entre lesmembres du conseil d’administrationdu club et Jean François Ndenguet,qui serait disposé à servir Cara, sepoursuivent. Les joueurs acquis à sacause sont également prêts à suivre lechemin de leur mentor. L’assembléegénérale élective de Cara, qui étaitprévue pour le 12 décembre, sera sansnul doute reportée, le temps de finali-ser l’affaire.Pour rappel, lors du tour préliminairede la coupe de CAF, Cara, premièreéquipe congolaise à avoir remporté lesacre continental en 1974, a pour ad-versaire le FC Malakie du Soudan duSud. Cette équipe, qui a remporté lechampionnat du pays, participe pourla première fois de son histoire à unecompétition africaine, le Soudan duSud ayant vu le jour le 9 juillet 2011.Peut-être l’expérience de Cara fera-t-elle la différence…

R.N.M.

COUPE DE LA CAF

Cara amorce sa mise au vert à Djiri