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BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
SERVICE G É O L O G I Q U E NATIONAL
B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
MINÉRAUX INDUSTRIELSDE
FRANCEpar
M. GRES
Département matériaux
B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.80.01
78 SGN 270 MTX Marsi978
INTRODUCTION ET RESUME
Le B.E.G.M. a présenté au 3è Congrès International des MinérauxIndustriels à Taris en Mars 19783 une communication sur les Minéraux Industrielsde France qui résume la situation dans ce domaine.
Celle-ci a été réalisée par le Département M.T.X. avec le concours desprofessionnels exploitant ces minéraux et les spécialistes de divers départementsdu B.R.G.M.
Elle a été complétée par quelques éléments de commerce extérieur.
La liste et l'ordre de description des minéraux exploités sontdonnés en p. 4.
Leur importance par rapport aux autres substances minérales produites(valeur égale à celle des produits énergétiques et dix fois celle des mineraismétalliques pour un tonnage égal à dix fois à chacun de ceux-ci) est donnée enpages 1 et 2.
Après un rappel de la géologie de la France p.2} chaque minéral estdécrit sommairement (géographie - géologie - gitologie - productions -producteurs - utilisations - commerce extérieur).
Les minéraux potentiels nouveaux et le rôle du B.R.G.M. dans lapromotion de nouveaux gisements et de minerais originaux avec la collaborationde la Profession termine cet exposé.
— 1 —
IMPORTANCE DES MINERAUX INDUSTRIELS DE LA FRANCE
Le poids économique", représenté par les minéraux industriels en
France est relativement important dans l'ensemble de la production minérale.
En 1974, la meilleure année avant la récession, la production des
différents secteurs était la suivante, en tonnes :
- Produits énergétiques :
concentrés U :
- Minerais métalliques :
- Minéraux industriels
• concessibles :
(Fluorine - sel - po-
tasse - soufre - as-
phalte)
. non concessibles :
(dont matériaux cons-
truction et viabili-
té) :
Millions Francs
42 500 000 t tec :::: x 200 F/t 9 500
5 328
57 000 000 t dont Fer 54 000 000 t 1 160
11 000 000 t 1 430
500 000 000 t
(460 000 000 t)
8 200
(7 600)
L'extraction et la préparation des minéraux industriels (exceptés le
soufre et les matériaux pour céramique, ciment, plâtre, construction et viabi-
lité)
est le fait de 74 entreprises
occupant 15 000 salariés
vente HT 2 600 MF.
Extraction et préparation des minerais pour céramique, ciment, plâtre,
construction et viabilité ainsi que les industries du plâtre, ciment, céramique
et leurs produits (faïenceries, briques, tuiles, préfabriqués) occupent 2 000 en-
treprises et 160 000 salariés.
" A la fin de chaque paragraphe sur un minéral sont données les statistiquesdouanières 1976. Les autres sources sont mentionnées.
"" tonne équivalent charbon.
Toutes ces industries extractives sont en continuelle évolution et
adaptation. Parmi les principaux projets concernant des minéraux non produits
se situent l'exploitation des grès à rutile et zircon du massif Armoricain et de
l'albitite à lépidolite du Massif Central.
Commerce extérieur
Granulats (1)
Matériaux de construction(2)
Minéraux pour l'industriede transformation (3)
1
4
8
Importations
t
670
565
500
000
000
000
1 000
78
213
2 150
F
000
000
000
9
3
6
t
030
260
900
Exportations
000
975
000
1 000
73
384
875
F
000
000
000
(1) Sables et graviers d'alluvions. Roches eruptives et calcaires.
(2) Calcaires et autres pierres de construction. Marbre brut et scié. Ardoises -
gypse et plâtre - Clinker et ciments - Chaux hydrauliques.
(3) Fluorine - Barytine - Talc - Feldspaths - Andalousite - Diatomite - Sel -
Potasse - Soufre - Phosphate - Tourbe - Asphalte naturel - Amiante - Abra-
sifs naturels - Ilménite - Rutile - Oxyde de Titane - Zircon - Magnésie -
Dolomie - Mica - Vermiculite et Perlite - Borates - Minéraux et composés
de Lithium - Calcaires (à castine ; sucrerie...) - Craie - Terres coloran-
tes et décolorantes - Argile réfractaire et dérivés - Argiles kaoliniques
(Kaolin) - Autres argiles - Sables industriels.
Le commerce extérieur (Annales des Mines - Sept.-Oct. 1977) des princi-
paux métaux et de leurs minerais (et concentrés) (Al-Cr-Cu-Sn-Fe-Mn-Ni-Pb-W-Zn)
est :
Importations" 26 800 000 t pour 18 350 000 000 Francs
Exportations"" 25 600 000 t pour 13 000 000 000 Francs.
" dont 21 000 000 t pour Fe - 2 500 000 t pour Al - 1 000 000 pour Un et leursminerais
::" dont 22 000 000 t pour Fe - 2 700 000 t pour Ni - 400 000 pour Al et leursminerais
- 2 -
GEOLOGIE
La structure géologique de la France remonte à 2 milliards d'années :
c'est l'âge des plus vieilles roches connues. Après l'orogenèse précambrienne
représentée dans le Nord du massif Armoricain, les orogénies calédonienne et
surtout hercynienne ont formé l'ossature cristalline et métamorphique du pays,
dont ne restent observables actuellement que quelques secteurs mis en saillie
après la pénéplénation de la majeure partie de la chaîne : massif Armoricain,
Massif Central, Vosges et Ardennes.
Dès la fin des" temps primaires (270 x 106 ans) et succédant à la phase
de pénéplénation, des processus de subsidence dans certaines régions, orogéniques
avec formation de géosynclinaux dans d'autres régions, se sont manifestés durant
le Secondaire.
Les plissements pyrénéens puis alpins ont affecté essentiellement les
sédiments géosynclinaux du Sud du pays créant les massifs des Pyrénées au Sud-
Ouest, des Alpes ..u Sud-Est et du Jura à l'Est. Simultanément, les bordures mé-
ridionales et orientales des vieux massifs ont été rajeunies et des fossés
d'effondrement, localisés en particulier dans l'Est du pays (vallées du Rhin, de
la Saône et du Rhône), furent comblés progressivement par d'épais dépôts
jusqu'au Quaternaire. Par ailleurs, les bassins de Paris et d'Aquitaine corres-
pondaient à des secteurs qui se sont affaissés lentement avec sédimentation
tout au long du Secondaire et du Tertiaire, laquelle a cessé définitivement
au Pliocène.
Enfin d'importants phénomènes volcaniques ont eu lieu dans le Massif
Central du Miocène au Quaternaire.
Depuis, 4 glaciations, intercalées de réchauffements, ont achevé de
modeler le pays.
"Toutes les entités sont minéralisées différemment en substances indus-
trielles dont les productions sont assez variées :
- fluorine, barytine, talc, andalousite, feldspaths à l'intérieur ou
en bordure des massifs hercyniens,
- sels dans les fossés de subsidence,
- gypse, silice, argiles dans les bassins non plissés,
- diatomite dans les sédiments volcaniques...
Sommaire des productions
en milliers de tonnes
Fluorine brute
(CaF2 contenue)
Barytine marchande
Silice industrielle
Feldspath
Kaolin
Mica
Argile céramique et réfractaire
Andalousite
Bauxite
Potasse contenue (K20)
Sel de gîtes
Sel marin
Soufre de Lacq
Asphalte
Tourbe
Gypse
Diatomite brute
Talc marchand
Argiles spéciales :
- bentonite
- smectite
- attapulgite
Ocre
Phosphate naturel
Phosphate•scories
Craie et calcaire blanc
Dolomie
Calcaire, marne et argile à ciment
Pouzzolane
Pierre de taille
couverture1
Ardoise < dallage
poudre
Graviers et sables d'alluvions
Matériaux rocheux
1974
700
328
105
6 400
250
250
1 600
9
2 850
2 080
5 460
1 270
1 850
120
185
6 300
200
300
1Q
10
10
25
3 400
1 500
44 000
750
•\, 2 500
98
270 000
130 000
1976
680
308
150
6 400
195
205
7
1 400
18
2 220
1 600
5 160
1 430
1 750
120
200
5 900
200
260
10
10
1.5
2,5
25
2 450
> 1 000
1 500
38 000
720
'v, 2 500
92
22
55
225 000
110 000
— 3 —
FLUORINE Production, commerce extérieur et consommation française
La France a toujours été un pays producteur important de fluorine.
Elle a toujours fait face à ses besoins intérieurs et exporte, depuis de nom-
breuses années, une quantité notable de spath métallurgique, son principal
client étant la République fédérale allemande. Elle dispose en outre de réserves
importantes.
Les gisements exploités jusqu'à ce jour sont de type filonien. Ils
sont inclus dans des massifs hercyniens - Massif Central, Vosges, zone axiale
pyrénéenne, massifs cristallins provençaux, massifs externes des Alpes - et se
localisent dans des fractures souvent importantes à l'échelle régionale. Plu-
sieurs gîtes du Massif Central et de Provence sont en outre situés au voisinage
de bassins permo-carbpnifères. Ces gîtes se caractérisent par une minéralisation
massive à quartz et fluorine dominante. La teneur en CaF¿ du minerai varie en
général de 40 à 70 %, mais a pu atteindre dans des gîtes généralement épuisés
aujourd'hui des valeurs très élevées (85 voire 90 % ) . On compte parmi eux beau-
coup de petits gîtes de quelques dizaines de milliers de tonnes de minerai qui
ont pu cependant faire l'objet d'une exploitation en raison de la bonne qualité
de leur minerai et 19 gîtes importants, de 200 000 à 1 Mt de fluorine contenue.
Parmi tous les gîtes :
- 16 sont actuellement exploités et assurent la quasi-totalité de la
production nationale. Il s'agit des gisements de : Maine (Saône-et-Loire),
Chaillac-le-Rossignol (Indre), La Charbonnière (Haute-Vienne), Chavaniac-Lafayette
(Haute-Loire), Trébas, Montroc et le Burg (Tarn), Escaro et Sahorre (Pyrénées-
Orientales), Fontsanté (Var) ;
- 4 sont considérés comme épuisés : Voltennes (Saône-et-Loire), le Beix
(Puy-de-Dôme), Langeac (Haute-Loire) et St-Jean-de-Jeannes (Tarn) ;
- 2 sont actuellement inexploités et constituent des réserves pour
l'avenir : Nizerolles (Allier) et le Rocheray (Savoie).
La production française, qui s'était maintenue en hausse constante
depuis 1946, accuse depuis 1973, un fléchissement sensible. Celui-ci affecte
également la part que la France consacre à ses exportations et est en relation
avec la crise économique mondiale et la récession spécifique du marché de la
fluorine.
Le bilan comparatif des années 1973 et 1976 s'établit ainsi :
Production
Importations
Exportations
spathacidespath mé-tallurg.
spathacidespath mé-tallurg.
1973
400 000 t
1 000 t
510 t
7 100 t
115 B00 t
1976
375 000 t
700 t
1 400 t
4 200 t
88 100 t
Valeur enmilliers de F
1976
120 00Q
400
800
2 500
27 000
F/t
•v. 3 0 0
^ 550
"v- 500
<*- 310
Au cours de cette année 1976, la consommation intérieure française
s'est élevée à 280 000 t environ et s'est répartie ainsi :
Métallurgie de l'aluminium et industrie chimique
Sidérurgie
Industries diverses y compris céramiques
70
27
2
Sociétés productrices
La production française est réalisée à 80 % environ par cinq sociétés,
deux d'entre elles -la SECME et la SOGEREM- appartenant au groupe Péchiney-
Ugine-Kuhlmann. Le rôle joué en 1976 par les différentes sociétés productrices
est résumé dans le tableau ci-après :
— 4 —
P R I N C I P A U X G I S E M E N T S F R A N C A I SD E F L U O R I N E
PONTAUBERT COURCELLES
.•.XV-.-.1CHAVANIACX^X^X-X-XvX* LAFAYETTE'
/LE ROCHE RAY
ÏFONTSANTE
Fllon
Stratiform*
Git* *n «xploltation
Gil* *'pul**
Git* inaxploit*
P*tit» gltaa *n «xploitation
Domain* h*rcyni*n
„ alpin
Sociétés
Sté d'entreprises,carrières et raines del'Estérel (SECHE)
Denain-Anzin minéraux
Sté Générale de re-cherches et d'exploi-tations minières(SOGEREM)
Cie Française des Mi-nerais d'uranium(CFMU)
Sté Minière de Trébas
Sté Indus, du Centre(SIC)
Cie Minière de Dong-Trieu
Sté des Mines deGarrot
Sté des Mines du Hautdu Them
Ets Teisset-Kessler
Aciéries de Paris etd'Outreau
Gisements exploitésen 1976
Fontsante,Chavaniac-Lafayette
Escaro, Sahorre
Montroc, le Burg
Maine, Argentolle(Saône-et-Loire)
Trébas
Chaillac-le-Rossignol
La Charbonnière
Les Trois VallonsPic Martin (Var)
Maxonchamp(Vosges)
Le Beix (2)
Montgoury et lePérault (Indre)
7. prod,française
25
22
17
9
9
6
h
3
2
2
1
Produits fluorés livrés
Spath acide
Spath acide (1) etpellets métallurg.
Spath acide etmétallurgique
Spath métallurgique
Spath acide
Spath métallurgique
Spath métallurgique
Spath métallurgique
Spath métallurgique
Spath métallurgique
Spath métallurgique
TOTAL 100
(1) Le spath acide élaboré à partir du minerai d'Escaro et de Sahorre est fabri-qué par une société mixte -la Société de concentration de minéraux fluorés(COMIFLUOR)- constituée par Denain-Anzin et Péchiney-Ugine
(2) Gîte épuisé dont l'exploitation a été arrêtée en avril 1977.
— 5 —
Reserves BARYTINE
Les réserves exploitables (certaines) françaises exprimées en fluorine
contenue s'élèvent à 7 Ht ce qui assure à la France une autonomie de 30 années
au rythme de la consommation intérieure actuelle. A ce chiffre, s'ajoutent des
tonnages probablement importants de minerai exploitable ou marginal.
Ces réserves sont représentées en partie (2,5 Mt) par les gros gîtes
filoniens précédemment cités -Escaro, Sahorre et Montroc principalement- mais
surtout (4,5 Mt) par des gîtes de type stratiforme, localisés à la base de la
série mésozoîque transgressive sur le socle hercynien du Morvan. Ces gîtes sont
caractérisés par des tonnages de un à plusieurs Mt de minerai à 30-35 % de
CaF2- Les principaux sont ceux de Pierre-Perthuis et Pontaubert (Yonne), de
Marigny-sur-Yonne et d'Egreuil (Nièvre), de Courcelle-Frémoy (Côte-d'Or) et
d'Antully (Saône-et-Loire).
On compte en France de nombreux gisements de barytine qui se répartis-
sent principalement dans le Massif Central, les Corbières et en Provence. Les
principaux d'entre eux, actuellement en exploitation, sont ceux de Chaillac
(Indre), les Farges (Corrèze), Pessens (Aveyron) et les Porres (Var).
On distingue des gîtes stratiformes et des filons.
Les gîtes stratiformes sont représentés essentiellement par ceux de
Chaillac et de Pessens. Ils sont localisés soit dans des niveaux détritiques
(Chaillac), soit dans des niveaux carbonates (Pessens) appartenant à la base de
la série mésozoîque transgressive sur le socle hercynien du Massif Central.
L'âge de ces niveaux est hettangien à Pessens ou présumé hettangien à Chaillac.
On peut rapporter à ce type stratiforme des gîtes résiduels localisés
dans des calcaires paléozoîques surmontés directement par la transgression méso-
zoîque dans la Montagne Noire (Font d'Arqués) et les Corbières (Auriac et Mont-
gaillard).
Les autres gisements français sont, pour la plupart, de type filonien.
Ils sont encaissés généralement dans le socle hercynien et parfois, à St-Rome-
du-Tarn par exemple, dans la couverture mésozoîque. Il s'agit de filons subver-
ticaux à minéralisation massive. La barytine peut être accompagnée de sulfures,
de galène principalement. Ce dernier minéral peut présenter un intérêt économique.
Il est exploité conjointement à la barytine dans le gisement des Farges.
Production
La production française s'est élevée en 1976 à 150 000 t de barytine.
Elle a marqué un net progrès par rapport aux années antérieures. Ce progrès est
lié principalement à la mise en exploitation du gisement de Chaillac. Corrélati-
vement les importations françaises ont très sensiblement diminué tandis que les
exportations ont augmenté.
PIINCIPAIX IISEMEITS FIANÇAIS IE IAIYTINE— 6 —
I COIOMDIES/V^TPESSENSI: ::j
S 'ROMEPRIVAT
FONT.D'ARQUES
/ : Filon
A : Stratiform«
| C H A I L L A c ] : Git« «n exploitation
[•*;/*•.*•.••'.;:•;] : Domain« h«rcyni«n
Le bilan de cette année s'établit comme suit :
production :
importation :
exportation :
consommation apparente :
150 000 t
11 000 t pour 3 200 000 F
60 000 t pour 15 000 000 F
101 000 t
(Source = Chambre syndicale des minerais de spath-fluor, de baryum, de strontium
et produits annexes).
La production a été assurée par trois sociétés dans les proportions
suivantes :
Sociétés
Sté Barytine de Chaillac
Sté des Couleurs zinciques
Sté des Mines de Garrot
Autres sociétés
Gîtes exploités
Chaillac
Pessens - Colombies
Les Porres
Montpestels
St Gêniez
Bertholène
St Privat
Les Farges
Mt Jara
l
Z
39"
27
13
21
100
" Chaillac a produit 106 000 t de barytine en 1977
Réserves
Les réserves de la France s'élèvent à 5 Mt de barytine dont plus de la
moitié est représentée par le gisement de Chaillac. Ce tonnage assure à la France
une autonomie de 50 années au rythme de la consommation intérieure actuelle.
Le gîte d'Arrens, situé dans les Pyrénées, pourrait assurer une augmen-
tation subtantielle des ressources en barytine française. Il n'a pas été compris
dans le calcul des réserves.
M I N E R A U X INDUSTRIELS
Verrerie-Céramique-Réfractair«
Massifs hareynitns
Domain» plissé alpin
— 7 —
LA SILICE INDUSTRIELLE
Elle comprend des sables, des galets, des quartz et quartzites carac-
térisés par une teneur en silice supérieure à 99 %.
- Les sables, environ 6 200 000 t/an, dont 15 % sont exportés, sont
utilisés à 45 % en fonderie, 40 % en verrerie, 15 % en filtration, second oeuvra
de bâtiment, charges et produits chimiques.
5 gisements assurent 98 % de la production.
- Le Bassin Parisien assure 70 % de la production : au Nord les sables
de Beauchamp, de 1'Eocène inférieur, du Sud de la Picardie ayant 30 m d'épais-
seur et 100.106 de réserves fournissent 2 500 000 t/an de minerai à 99,1 % de
SÍO2 - 0,05 % de Fe2O3 - 0,5 A12O3, inférieur à 0,5 mm ; au Sud les Sables de
Fontainebleau, de l'Oligocène supérieur, atteignant 60 m d'épaisseur et au moins
80.106 t de réserves fournissent 1 900 000 t/an de minerai à 99,2 % de SÍO2 -
0,03 % Fe2O3 - 0,5 A12O3, inférieur à 0,4 mm.
SAMIN-BERVIALLE-SIFRACO sont les principaux exploitants du Bassin
parisien.
- Dans le Sud-Est le minerai du Vaucluse résultant du lessivage des
sables glauconieux de l'Albien Cénomanien fournit des sables à 12-14 % d'argile
pour fonderie et des.sables à 97-99 % pour verrerie.
La production varie autour de 600 000 t/an. PERRIER et SIFRACO sont
les principaux exploitants.
- Dans la Drôme un sable à 12 % de kaolin s'étend sur 20 km,au flanc
des calcaires urgoniens redressé,sur 50 m d'épaisseur et se prolonge dans le
flat de l'Isère sous un recouvrement très important (réserves exploitables
^ 10 000 000 t ) . Le traitement de 220 000 t de minerai/an fournit 170 000 t de
sables extra siliceux pour fonderie et 25 000 t de kaolin.
- 8 -
SIKA - Silice et Kaolin sont les principaux exploitants. LES FELDSPATHS
- Le Nord-Ouest du bassin Aquitain comporte :
. le gisement de sables très peu argileux du Cognacien (Crétacé
inférieur) à St-Cézaire dans la vallée du Coran, non loin de Cognac, exploité
pour verrerie ;
. le gisement de sable des Landes de Marcheprime alimentant les
verreries du Bordelais.
SAMIN est le principal exploitant.
Par ailleurs de nombreux petits gisements sont exploités dans les
régions de vieille industrie en particulier dans les Vosges alsaciennes, le Nord,
le Pas-de-Calais et la' Normandie.
Tous ces minerais sableux peuvent être améliorés par lavage, cyclonages
séchage et broyage pour satisfaire la demandé.
- Les galets, environ 160 000 t de galets provenant du démantèlement
de la craie très épaisse du Sénonien (Crétacé supérieur) sont exploitées dans.la
région de St-Valéry-en-Caux et Dieppe. Leur extrême dureté, leur forme arrondie,
la gramllarité des produits broyés et leur pureté (99,5 % SÍO2, 0,07 % Fe^03,
0,1 % MgO) en font un matériau de choix pour le broyage des produits céramiques,
la filtration, les papiers abrasifs et l'élevage avicole. Le principal exploi-
tant est la Cie du Silex de Mer - 80140 - CAYEUX.
- Quartz et quartzites. Quelques 500 000 t sont exploitées dans l'Allier,
l'Aveyron, le Gard et la Savoie pour la fabrication de produits électrométallur-
giques (Péchiney-Ugine), réfractaires siliceux et céramiques.
Commerce extérieur (sables industriels)
Importation : 1 419 438 t (42 869 000 F)
Exportation : 3 858 208 t (87 981 000 F ) .
La production, 200 000 t, en est très groupée :
- Massif primaire métamorphique de l'Agly près des Pyrénées Orientales : 75 %,
Limousin (Creuse) : 12 %, Lozère : 5 %, Drôme : 3 %, Pyrénées Atlantiques : 3 %.
- Massif de l'Agly : plusieurs filons et amas pegmatitiques à feldspaths sodiques
truffent ce massif. Les plus importants sont près de St-Paul-de-Fenouillet,
Caudies et Salvezines. Le minerai, extrait à ciel ouvert, titre de 7 à 10 % de
Na20, 1 à 3 % K2O et 0,1 à 0,5 % Fe203- II est séché, broyé pour la verrerie
ou pulvérisé pour la céramique et les émaux. Les principaux exploitants sont
D.A.M., Feldspaths du Midi, Ets BAUX, CERATERA.
- Creuse : la pegmatite de Montebras légèrement lithinifère est exploitée par
Villeroy et Boch (25 000 t/an).
- Lozère : à St-Chély-d'Apcher, D.A.M. produit 13 000 t de feldspath potassique
à 10 % K20.
- Drôme : à Larnage au Nord de Valence est exploité un sable à 30 % de kaolin
contenant de l'orthose ; il est utilisé pour le ciment blanc.
- Pyrénées-Atlantiques : à St-Esteben, de la pegmatite de Baygoura(massif gneissi-
que Précambrien d'Ursuya)sont extraites 4 000 t de pegmatite potassique.
Commerce extérieur
Feldspaths
Leucite, Néphéline, Syénite
10
31
Importations
t
806
770
1 000 F
2 043
6 908
37
Exportations
t
528
453
1 000 F
ï 400
232
— 9 —
LES KAOLINS
Le kaolin est exploité à l'intérieur et au voisinage des massifs her-
cyniens. La Bretagne assure les 3/4 de la production avec 3 gisements principaux
exploités :
- par la Société Nouvelle d'Exploitation des Kaolins du Morbihan -
SNEKDM et Kaolins d'Arvor S.A. à Ploemeur près de Lorient,
- par la Société des Kaolins du Finistère S.A. à Berrien près de
Huelgoat,
- par la Société Kaolinière Armoricaine à Quessoy près de St-Brieuc.
Le minerai résulte de l'altération de granulite ou de granite et se
compose de quartz, kaolin, mica. Les teneurs moyennes sont dans les 3 gisements :
. Kaolin 30, 40 et 45 %
. Mica 12, 15 et 8 %
- A Ploemeur : SNEKDM produit 60 000 t de kaolin pour papier, caoutchouc,
céramique, verrerie et pharmacie, 6 000 t de mica pour plastique, pein-
.ture et colles
- 70 000 t de quartz sableux.
Kaolins d'Arvor qui produit 60 000 t de kaolin se spécialise dans la fa-
brication de kaolin de couchage (1 000 t/mois depuis un an).
- A Berrien le kaolin résulte du granite de Huelgoat ; exploité depuis
1968 pour le couchage, cette fabrication a dû être abandonnée à cause
de l'accroissement considérable du coût de l'énergie et des ingrédients
chimiques. Actuellement la Société des Kaolins du Finistère produit
du kaolin pour porcelaine et céramique.
- A Quessoy on ne connaît pas de roche-mère. A partir des 180 000 t
brutes la SOKA commercialise :
30 000 t déchiquetées pour faïencerie
65 000 t de kaolin pour faïencerie sanitaire, réfractaires et
charges
10 000 t de kaolin quartzeux pour ciment blanc.
Quant au quartz résiduel il est utilisé en construction et
viabilité.
En dehors de la Bretagne, la Drôme produit 25 000 t de kaolin à partir
du gisement de sable de silice pour fonderie.
Sur le pourtour du Massif Central plusieurs petits gisements produisent
pour les manufactures de porcelaine et faïence.
MICA
SNEKDM exploitant le kaolin en Bretagne est le seul producteur
1/3 de sa production est micronisée.
Commerce extérieur
Argiles kaoliniques
Micas
Importations
t
288 500
4 238
1 000 F
96 659
5 659
Exportations
t
104 572
3 142
1 000 F
19 524
4 010
- 10 -
ARGILES CERAMIQUES ET REFRACTAIRES
Deux régions extraient l'essentiel des argiles grasses permettant la
fabrication de chamottes à 38 % pour céramique et 42 % pour réfractaires. Elles
exportent la moitié de leurs produits.
Par contre les argiles maigres grasantes, présentes aussi dans ces
2 régions, n'existent qu'en petits gisements dans le Nord du Massif Central,
en Normandie et dans le Nord ; la France doit en importer 200 000 t.
Principales régions productrices
- Centre : environ 150 000 t d'argile à faïencerie sont produites
dans les départements du Nord-Ouest et Nord-Est du Massif Central pour fabrica-
tion de carrelages essentiellement. Sociétés : Cérabati - D.A.M..
- Charentes : les argiles relativement blanches du Nord-Ouest du bassin
Aquitain sont des dépôts de 1'Eocène en milieu lacustre et marécageux alimentés
par le lessivage d'horizons latéritiques provenant de l'érosion du Massif Central.
Elles sont en lentilles de plusieurs hectares de 6 à 10 m de puissance noyées
dans des sables argileux et ferrugineux, réparties dans un rayon de 20 km autour
de Montguyon. Le tout-venant brut, 740 000 t à 20 % d'eau sert :
. pour 350 000 t à la fabrication de chamottes (220 000 t)
. pour 160 000 t à la fabrication d'argiles broyées séchées (120 000 t)
pulvérisées servant de charges pour engrais, caoutchouc, insecticides...
Le reste est vendu cru, déchiqueté à 15 % d'eau environ.
Chamottes et argiles crues '»ont utilisées en réfractaire (2/3) et céra-
mique (1/3). Le bassin des Charentes alimente 70 % du marché européen en réfrac-
taires > 42 % AI2O3.
Les principales sociétés sont AGS - SARCA - EXTERAL.
- Bassin de Provins-Sézanne (̂ 70 x 20 km2 à l'Est de Paris). Les
argiles (Eocène inférieur) fluvio-lacusires sont en lentilles de quelques
dizaines d'ha et de 4 à 5 m de puissance. Généralement, seule la moitié infé-
rieure plus alumineuse est exploitée en souterrain par 18 sièges pour 300 000 t ;
6 à ciel ouvert extraient toute la couche (150 000 t). La production est davan-
tage utilisée en cru, en effet, l'argile de Provins, si elle est un peu moins
alumineuse et un peu plus ferrifère et titanifère que celle des Charentes, a de
meilleures résistances mécanique et plasticité. Ses utilisations sont :
- 300 000 t en cru pour réfractaire - sanitaire et faïencerie.
- 75 000 t séchées-broyées (60 000 t) pour réfractaire principalement.
- 75 000 t chamottées (50 000 t) pour réfractaire principalement.
Les principales sociétés sont : Denain Anzin Minéraux - Manufacture de
Faïence du Moulin-des-Loups - Villeroy et Boch...
- Nord et Normandie : chaque bassin produit environ 50 000 t d'argile
céramique et réfractaire dont une petite partie est chamottée : (10 000 t par
Beugin dans le Nord).
Commerce extérieur
Argiles crues
Argiles séchées broyées
Chamottes en blocs
Chamottes broyées
Terres réfractaires et à grèst argiles altérées brutes,broyées et calcinées
Importations
t 1 000 F
(Conférence Euro-péenne des Produc-teurs d'argile)
(Statidoi
219 841
ätiquesjanes)
42 069
Exportations
t
251 534
81 450
84 064
34 904
495 992
1 000 F
factura-tion69 000
113 062
— 11 —
L'ANDALOUSITE LA BAUXITE
Le seul gisement exploité (D.A.M.) depuis 1969 est à 80 km au Sud de
St-Brieuc à Glomel, dans les schistes ordoviciens du massif Armoricain, fortement
métamorphisés lors du plissement hercynien.
La roche à 15 % d'andalousite assez fine (0,4 x 0,4 cm2 x quelques cm
de long) est exploitée à ciel ouvert. Les réserves sont de 5 à 10 000 000 t
d'andalousite.
2 usines enrichissent le minerai, la première depuis 1969, la deuxième
depuis 1976 ; une troisième est prévue pour 1979.
1ère : broyage à sec - dépoussiérage - SMHI - Hydrocyclonage en milieu
dense (M.D.)
2ème : broyage en pulpe - hydrocyclonage - séchage - SMHI - hydrocyclonage
M.D.
Leur capacité (10 000 t + 25 000 t) a permis de produire en 1977,
25 000 t de 2 types de concentré :
- après SMHI : Al 20 3 : 53 % - Fe2O3 < 1,1 % - CaO + MgO < 0,5 - < Na2O + Kz0
< 0,7
- après-milieu dense : A12O;, : 59,5 %
Fe2O3 < 1 % - CaO + MgO < 0,4 % - Na20 .+ K20 < 0,5 %
Ils peuvent être broyés et vendus sous diverses granulométries ; une
grande partie est exportée, en 1976 l'Allemagne a acheté 4 250 t.
Commerce extérieur :
Sur les 2 400 000 t extraites principalement du Sud-Est de la France :
200 000 t entrent dans la fabrication des ciments
3 000 t entrent dans la fabrication des réfractaires
25 000 t entrent dans l'industrie chimique.
Le reste soit plus de 90 %, sert à la fabrication d'alumine.
Les bauxites résultent de l'altération et du transport de roches durant
le Crétacé en milieu continental intertropical.
Utilisations principales et caractéristiques des bauxites :
Ciment ordinaire : bauxites impropres aux autres usages Al 20 3 ^ 40
Ciment réfractaire : Fe2O3 < 6 %, Si02 < 7 %, A12O3 > 55 %
Ciment alumineux : Fe2O3 < 15 %, SiO2 < 5,5 %, A12O3 > 50 %
Alumine : Fe203 ^ 20-25 % - CaO < 5 %, Si02 < 8 %, A12O3 40-45 %
Trois producteurs : PECHINEY - SABAP - ALUSUISSE.
Commerce extérieur :
Importation
Exportation
2 269 755 t à 138 F/t
32 307 t à 150,7 F/t
Importations
Exportations
3 913 t pour 3 452 000 F
4 463 t pour 2 560 000 F.
•D•s
A
: Potasse
: Sel
: Gypse
: Soufre
: Asphalte
MINERAUX INDUSTRIELS
Evaporites - Soufre -Asphalte
Massifs hercyniens
Domain» plissé alpin
12 —
LA POTASSE
Le bassin potassique de Mulhouse est compris dans une série évaporitique
oligocène du Fossé rhénan. C'est un dépôt lagunaire cyclique marin de marnes,
anhydrite, sel et sylvinite. La série est faillée et les couches légèrement on-
dulées.
Le gisement s'étend sur 200 km2 au Nord-Nord-Ouest de Mulhouse et com-
prend 2 couches de sylvinite séparées par une vingtaine de mètres de morts-terrains
(sel, marne, anhydrite). La couche supérieurs, 1 à 2 m de puissance, titre 30
à 35 % KC1 et la couche inférieure, 1 à 5 m de puissance, 29 % KC1.
Les mines dont l'exploitation a débuté en 1908, travaillent actuellement
entre 400 et 900 m de profondeur et fournissent 10 276 000 t de tout-venant à
28 % KC1 contenant NaCl - CaSOi* - dolomie et argile.
2 procédés sont utilisés pour obtenir des concentrés à 96 % KC1 :
2 640 000 t
- l'un est basé sur les différences de solubilité entre 28 et 105°C
- l'autre sur la flottation aux amines, qui, installé vers 1960 à
Théodore, produit 545 000 t
- des eaux-mères sont également récupérées : 5 000 t de brome, 250 000 t
de sel utilisé au déneigement et 70 000 t pour l'industrie chimique.
Ventes : 1 240 000 t K20 en France + 390 000 t aux pays voisins.
Commerce extérieur
Exportation de 12 689 t de "minerai" pour 1 620 000 F
et de 591 168 t à 40-60 % K20 pour 185 061 000 F
Importation de 322 891 t à 40-60 % K20 pour 120 633 000 F.
— 13 —
LE SEL
1 430 000 t de sel sont fournies par les marais salants essentielle-
ment en Méditerranée à Aiguës-Mortes et Salin de Giraud à l'Ouest de Marseille.
5 160 000 t sont extraites de gîtes salifères situés dans l'Est ; (près
de Nancy) dans le fossé de la Saône et du Rhône et au Sud de l'Aquitaine. Ces
gîtes sont du Trias ou de l'Oligocène.
Gîtes triasiques
- LORRAINE : Le gisement très important s'étend en couches horizonta-
les jusqu'en Champagne. Un faisceau de 90 m d'épaisseur, contenant du sel, du
gypse, de l'argile, est exploité sur 15 à 60 a par :
. sondages de 250 à 300 m de profondeur à La Madeleine - Dombasle -
Varangeville et Einville
. la mine de St-Nicolas à 170 m de profondeur.
- FRANCHE COMTE : Les couches horizontales légèrement ondulées sont
exploitées aux environs de Poligny par sondages de 250 à 300 m de profondeur.
- AQUITAINE : Les gîtes sont moins réguliers
. en Haute-Garonne des lentilles sont exploitées près de Salies-du-
Salat par des sondages de 250 à 300 m de profondeur
. dans les Landes, près de Dax un diapyr est exploité par sondages
à 250 m
. près de Bayonne deux diapyrs sont exploités par sondages à Salies-
de-Béarn et à Urt-Urcuit.
Gîtes oligocènes
Ils sont plus puissants mais plus profonds et localisés dans le fossé
Rhodanien :
- DAUPHINE : Série salifère horizontale à niveaux d'anhydrite et
dolomie. Le gisement de 500 m de puissance est exploité à Hauterives par sonda-
ges à une profondeur de 1 200 à 1 700 m.
- CAMARGUE : Série calcaréo-salifère. Les couches horizontales fail-
lées de 200 à 300 m de puissance sont exploitées à Vauvert à une profondeur de
1 800 à 2 400 m' par sondages.
- BRESSE - DAUPHINE - PROVENCE : De nombreuses cavités ont été créées
par sondages au-delà de 1 000 m de profondeur, pour stocker des hydrocarbures.
Les saumures non saturées sont cédées aux exploitants.
Production - Utilisations - Réserves - Exploitants
- Mine de St-Nicolas : - 330 000 t à 94 % NaCl pour déglaçage des routes et ali-
mentation animale - 60 000 t sont exportées
- Saumures saturées : - 1 070 000 t de sel ignigène dont 42 000 t exportées
- 3 830 000 t de sel en saumures utilisées directement
pour fabriquer NaCl, Na2CO3, Cl, NaOH, CaCl2.
- Réserves : très importantes, le gisement lorrain est donné à lui seul pour
165 x 109 t
- Remarque : à Salin-de-Giraud, les eaux-mères, après extraction du sel", fournis-
sent environ :
. 1 400 t/an de NH^Br
. 20 000 t/an d'oxydes et de sel de magnésium.
- Exploitants : Cie des Salins du Midi et Salines de l'Est, Solvay, Rhône-Poulenc
Industries, salines de Bayonne, Cie Fermière de Salines de Béarn.
Commerce extérieur
D'après les statistiques douanières :
Importations 127 491 t pour 23 807 000 F
Exportations 128 836 t pour 22 977 000 F
" Production de sel de mer en France : I 431 000 t dont 11 000 exportées.
— 14 —
LE SOUFRE L'ASPHALTE
II provient uniquement du gisement de gaz naturel de Lacq situé au
Nord de Pau dans le bassin Aquitain.
Le gisement de la SNEA produit 11 x 109 m3 de gaz désulfuré et 1 800 000 t
de soufre par an.
La consommation intérieure, environ 1 500 000 t, dont les 9/10 sous
forme d'H^SOi,, est utilisée pour moitié à la fabrication d'engrais.
740 000 t ont été exportées pour 190 000 000 F et 505 000 t importées
pour 150 000 000 F.
Après l'arrêt des exploitations des Alpes (Ain et Hte-Savoie), seuls
les gisements du Gard et du Puy-de-Dôme sur le bord oriental du Massif Central
sont exploités par la SMAC (Société des Mines de- bitume et asphalte du Centre)
et la SFA (Société Française des Asphaltes).
Dans le Gard, la couche de minerai très fin de 1'Oligocène inférieur
d'une douzaine de mètres d'épaisseur, compartimentée par des failles, et pentée
de 10 à 30° est exploitée actuellement à 250 m de profondeur. L'asphalte (90 000 t)
contient 8,5 % de bitume et 90 % de CaCO3.
Dans le Puy-de-Dôme à Pont-du-Château, 2 couches de calcaires bitumi-
neux de l'Oligocène supérieur pentées de 3 à 4° sont exploitées en galerie sous
80 m de recouvrement ; la production est de 20 000 t d'asphalte à 9 % de bitume
et 89,5 % de CaC03.
L'asphalte naturel est obligatoire pour les travaux d'étanchéité.
8 236 t d'asphalte naturel ont été exportées pour 834 000 F et 478 t
importées pour 301 000 F.
LA TOURBE
200 000 t proviennent de diverses régions du Bassin parisien et du
Nord des Alpes principalement et servent à la fabrication d'amendements humiques.
One grande partie est importée : 100 000 t pour 34 000 000 F (Exportations 3 600 t
pour 1 400 000 F).
— I S -
LE GYPSE
5 900 000 t de gypse sont extraites dont 4 550 000 t pour la fabrica-
tion de plâtre et 1 350 000 t pour la fabrication des ciments, environ 15 % est
exporté. D'après les statistiques douanières, 932 377 t de gypse et plâtre pour
55 000 000 F. Deux bassins en produisent plus des 4/5.
- BASSIN PARISIEN - 4 000 000 t. Dans le secteur NE de Paris, le gypse
ludien (Eocène inférieur) couvre une superficie exploitable de 20 000 ha. La
couche supérieure horizontale de 15 à 20 m d'épaisseur est exploitée par une
dizaine de carrières et trois mines.
- BASSIN DU RHONE - 800 000 t.
Vaucluse : Le gypse d'âge éocène supérieur forme à Mazan une couche de 140 m
d'épaisseur pentée à 20 % et faillée. 500 000 t sont extraites annuellement du
gisement de 600 000 000 t.
Bouches-du-Rhône : A Saint-Pierre-Les-Martigues, une mine exploite 300 000 t
par an de la couche oligocène de 30 m d'épaisseur (200 000 000 t de réserves).
- Portel dans l'Aude, également oligocène ; réserves 4 000 000 t, produit 80 000 t.
- Alpes Provençales : Le gypse triasique d'Auriol (Bouches-du-Rhône) et de Lan-
tosque (Alpes-Maritimes) -4 000 000 t de réserves- ou plus exactement de l'anhy-
drite réhydratée par altération, sur 15 m d'épaisseur, fournit 20 000 et
100 000 t/an.
Les autres gisements producteurs triasiques sont :
- Tarascon/Ariège
- Caresse/Pyr. Atl.
- Cognac/Charente
: 150 000 t : diapyr dont le gypse est exploité à ciel
ouvert et 1'anhydrite en souterrain
: 150 000 t : diapyr, réserves : 40 000 000 t
: le gisement portlandien, Jurassique supérieur produit
270 000 t.
Les principales sociétés exploitantes sont S.A.M.C. (Poliet) - Plâtriè-
res de France (Lafarge) - Lambert - Garandeau - Plâtrières de Crozon - SALSI -
Et s Boutaz - L'Anfiydrite Lorraine.
N.B. 250 000 t de gypse chimique sont également utilisées dans l'industrie.
Kedange en Lorraine : 50 000 t en carrière
Crozon dans le Jura : 100 000 t
Savoie : 220 000 t
DC
P
8A9O
eE
Dolomies
Craie et Calcaires blancs
Phosphates
Oiatomite
Talc
Ardoise
Ocre et attapulgite
Argile smectique
Argile bentonitique
Tourbe C—-r̂ i
Minéraux industriels pour Agriculture
Charges - Ardoises
Vulcanites
Massifs hercyniens
Domaine plissé alpin
- 16 —- 27 -
LA DIATOMITE
Les trois gisements exploités sont des dépôts lacustres en relation
avec les manifestations volcaniques s'échelonnant du Miocène supérieur au Quater-
naire dans le Sud du Massif Central.
. Riom-es-Montagne (Cantal) : La diatomite est protégée de l'érosion
par une coulée de basalte. Elle est pure et homogène dans le niveau de 30 m
d'épaisseur , exploité en mine par C.E.CA..
. Murât (Cantal) : Une moraine glaciaire protège la diatomite exploitée
à ciel ouvert par Johns MANVILLE.
. St-Bauzile (Ardèche) : Une coulée de basalte protège la diatomite
exploitée à ciel ouvert par C.E.C.A..
Les réserves sont très importantes.
L'extraction, 200 000 t/an, aboutit à 60 000 t de produits finis
fabriqués dans 3 usines. Environ 35 000 t sont exportées".
L'utilisation essentielle est la filtration, un faible tonnage est
utilisé comme charge.
" D'après les statistiques douanières 18 000 t pour 16 000 000 F (importations6 900 t pour 6 000 000 F).
— 17 —
LE TALC
Le gisement de Trimouns exploité dans les Pyrénées ariégeoises par la
S.A. des Talcs de Luzenac fournit la totalité de la production française : 270 000 t.
Situé à 1 700 m d'altitude entre les gneiss du massif de St-Barthélémy
et 1'Ordovicien épimétamorphique, il est dû au broyage et à la métasoraatose magné-
sienne de la série schisteuse ordovicienne transformant les niveaux alumineux en
talc et chlorite et les dolomies en talc.
La structure de 15 à 60 m d'épaisseur pentée de M-0 à 70° vers l'Est
reconnue sur 11 km est exploitée sur 1 200 m. Les réserves sont supérieures à
10 H de t.
Annuellement la découverte de schistes et dolomies est de 3 500 000 t.
Le minerai est exploité durant l'été de mai à octobre en gradins de 3 à 5 m , trié
en 5 qualités (selon la blancheur) qui sont descendues à l'usine de Luzenac par
un téléphérique de 5,5 km sur 1 050 m de dénivelé, ayant un débit de 180 t/h.
L'usine dont le sotck brut atteint 150 000 t élabore de nombreux produits
caractérisés par leur blancheur, finesse et diverses caractéristiques selon leur
utilisation dont : - 50 % en papeterie, - 10 % pour peintures et mastics, - 8 %
pour l'alimentation du bétail, - 7 % pour la céramique, - 5 % pour les engrais.
Environ le 1/4 de la production est exportée".
" Statistiques douanières :Talc poudre : exportations 56 800 t pour 27 000 000 F
importations 8 300 t pour 5 700 000 FTalc roche : exportations 2 600 t pour 550 000 F
importations 56 t pour 58 000 F.
ARGILES SPECIALES
- L'argile bentonitique de La Bessede, près de Bergerac, sédiment
lacustre stampien (Oligocène S ) chimique ou détritique constitue une butte-
témoin. La montmorillonite est prépondérante vis-à-vis de kaolinite et illite.
Le minerai (10 000 t/an) est séché, une partie est activée. Les
8 000 t de produits finis de "Carbonisation et Charbons Actifs" (CECA) et de
la Société Lafaure sont utilisés en fonderie, coulis d'injection et charges.
- Sepiolite de Salinelles (Gard) de CECA. C'est un dépôt lacustre
Stampien de précipitation directe ; 4 couches de 0,5 m, séparées de calcaires
sont exploitées, 2 par 2, en souterrain. La très haute qualité des produits
obtenus compense les difficultés de production des 2 500 t/an utilisées dans
les boues de forage en milieu salin.
- Attapulgite : l'argile du Bartonien (Eocène Moyen) exploitée à
Mormoiron, en lentilles contenant jusqu'à 80 % de montmorillonite dans les
faisceaux inférieurs (cf. carte géol. 1/50 000 de Cavaillon et Ruillaume) est
constituée au voisinage des calcaires du toit, d'attapulgite pure dont 1 000 et
1 500 t par an sont extraites par LAMY Marius et Cie et utilisées en pharmacie.
Autrefois, 10 000 t d'impure servait de charge pour insecticide et litière pour
animaux domestiques ; actuellement on l'importe d'Espagne.
OCRES
Les sables ocreux très fins (cf. 1/50 000 Cavaillon) Albo-Turoniens,
glauconieux altérés et remaniés en milieu continental sont exploités dans la
région d'Apt. Le niveau a 6 m de puissance à Roussillon.
30 000 t de minerai extrait à ciel ouvert fournit par lavage et décan-
tation, 2 500 t d'ocre employé comme colorant en peinture, céramique, ciment,
carton, caoutchouc, plastique. Environ les 2/3 sont exportés. Le sable résiduel
sert en second oeuvre pour les façades.
Trois exploitants dont LAMY Marius et Cie et la Sté des Ocres de France.
Commerce extérieur
Exportations
Importât ions
2
terres colorantes
707
609
pour 2 715 000 F
t pour 714 000 F
5
93
ûentonixes
722 t pour 3
080 t pour 20
448
092
000 F
000 F
- 18 —
LES PHOSPHATES LA DOLOMIE
Seule la Craie sénonienne du Bassin parisien est encore exploitée dans
la Somme à Nurlu et Hallencourt, et fournit une production de 30 000 t environ
par an à 10 % P 20 5 contre 500 000 t exploitées en 1900.
La seule ressource importante exploitée actuellement est constituée par
le minerai de fer oolithique Lorrain de l'Aalénien (Lias) : 45 000 000 t/an à
1 - 2 % P¿05 et 35 % Fe donnant 2 400 000 t de scories de déphosphoration titrant
17 % P2O5 - 45 % CaO - 1-4 % MgO - 8 % Fer - 6 .% SiO^ - 5 % Mn. Cette production
couvre 15 à 20 % de la consommation française en P2O5.
Commerce extérieur
Importations : 4 069 956 t pour 919 216 000 F
Exportations : 1 952 t pour 622 000 F.
LA CRAIE ET LES CALCAIRES BLANCS
La craie du Sénonien, très blanche et très pure est activement
exploitée surtout près de Creil (Oise) et Châlon-sur-Marne : environ 1 000 000 t/an
servent surtout à la fabrication de charges pour plastiques, caoutchouc, peintures,
mastic et papier.
Le calcaire métamorphique oxfordien des Pyrénées au NE de Perpignan est
aussi activement exploité : environ 500 000 tonnes. Il en est de même près d'Orgon
entre Marseille et Avignon.
La verrerie utilise 300 000 t de calcaire pur.
Commerce extérieur
Exportations : 500 000 t pour 87 000 000 F
Importations : 22 000 t pour 1 700 000 F.
La dolomie contenant 17,5 à 21,8 % MgO est exploitée dans diverses
régions dans des niveaux compris entre le Cambrien et le Crétacé. Les réserves
sont énormes :
Dolomie Primaire
- Bordure orientale du Massif Armoricain : le Dévonien dolomitique de Neau près
de Laval, compact et puissant, est exploité au rythme de 600 000 t/an en 1977.
Il titre 21 à 21,5 % Mgo et il est utilisé à la fabrication de dolomie frittée,
d'enfournement et d'amendements.
- Au Nord du Bassin parisien entre Boulogne et Calais le gisement tournaisien
(Carbonifère), diverticule du massif Ardennais, fournit près de 500 000 t de
dolomie à 19 - 21 % MgO utilisée en sidérurgie et agriculture.
- Au Sud du Massif Central, la dolomie cambrienne à 21 - 21,5 % MgO est exploitée à.
Graissessac (80 000 t/an) pour fabriquer de la dolomie frittée.
Dolomie du Muschelkalk (Trias moyen) à 20,5 MgO sert à la fabrication d'amendements.
- A l'Est du Bassin parisien à Voisey (Haute-Marne).
Dolomie Jurassique : la dolomie jurassique est généralement plus friable et les
gisements exploités sont plus purs et blancs/
- A Chanac près de Mende et à Pennes-Mirabeau près de Marseille, elle est exploi-
tée pour la verrerie qui en consomme 300 000 t/an. Elle titre moins de 0,05 %
(> 0,3 % pour la Devonienne).
— 19 —
- En bordure des Pyrénées, la dolomie saccharoîde (Oxfordien) très blanche
(100 000 t/an) de Ste-Colombe-sur-Guette au Sud de Carcassonne est utilisée
en peintures, charge, amendements, verrerie, décoration. Elle est exploitée
également dans la région de Lourdes (150 000 t).
Sociétés : Dolomie Française - Randon - Magnésie et Dolomie de France, SAMIN,
D.A.M., Sopromine, Magnésienne et SPIER réunis.
LES CALCAIRES INDUSTRIELS
Utilisés comme castines pour l'industrie surtout en sidérurgie ainsi
que pour la fabrication de chaux destinée à la sucrerie, 6 000 000 t/an sont
extraites en Lorraine (surtout dans la Meuse), Pas-de-Calais, Bouches-du-Rhône.
250 000 t sont importées pour 6 500 000 F et 150 000 t exportées pour 3 600 000 F.
Commerce extérieurLES CALCAIRES, MARNES ET ARGILES A CIMENTS
Dolomie crue,
tée et pisé
MgCO3 naturel
fritte
calcinée, frit-
, cru, calciné,
Importations
t
360 362
72 633
1
40
64
000 F
506
485
Exportations
t
37 481
461
1 000 F
7 895
554
38 000 000 t sont utilisées pour la fabrication de 25 000 000 t de
clinker. La préparation de 29 000 000 t de ciments utilise en outre 1 350 000 t
de gypse, 950 000 t de cendres volantes, 3 000 000 t de laitiers, 750 000 t de pouz-
zolane.'
Sauf la Bretagne, tout le pays est relativement bien fourni en calcai-
res à ciments.
Commerce extérieur"
Ciment + clinker
Chaux hydraulique
Importations
t
76 672
149 413
1 000 F
11 901
21 539
Exportations
t 1 000 F
11 897 152 i 284 707
1301 009 48 175
ARGILES A BRIQUES ET TUILES
La production, 10 000 000 t/an, est répartie dans tout le pays ;
cependant le Nord, l'Alsace et surtout le Sud-Ouest et le Sud-Est sont les
plus gros fabricants de briques et tuiles.
" En 1977 Production ciments + chaux hydrauliques : 29 835 000 t (30 414 000 en 76)Exportation " " " : 947 000 t ( 810 000 en 76)
clinker : 1 573 000 t ( 1 172 000 en 76)(Ciments, bétons, plâtres, chaux, n° 1/78, 710, p. 4).
- 20 -
L'ARDOISE MATERIAUX DE VIABILITE ET DE CONSTRUCTION
Contrairement aux autres matériaux de construction exploités dans
tout le pays, l'ardoise voit sa production cantonnée essentiellement dans le
massif Armoricain.
- Bassin d'Angers-Segré : 100 000 t dont 80 000 t de couverture
- Région de Carhaix : 5 000 t
- Région de Ploermel : 2 000 t.
Toutes les exploitations sont souterraines (100 à 500 m ) .
A Angers-Segré, les gisements ardoisiers sont dans les schistes ordovi-
ciens fortement plissés (3 veines subverticales). L'ardoise de couverture repré-
sente 15 à 20 % du schiste abattu à l'explosif. Les sièges sont à Trélazè près
d'Angers à Misengrain-Bel-Air près de Segré.
Les Ardoisières d'Angers S.A. et la Société Ardoisière de l'Anjou sont
les deux producteurs.
- Près de Ploermel à Cô ce sont les schistes verts cambriens qui sont
exploités par les Ardoisières d'Angers.
- A Mael-Carhaix le gisement est dans les schistes carbonifères très
redressés. Tout le schiste ardoisier scié et abattu au fond est remonté au jour,
l'ardoise de couverture représente 30 à 65 % du tout-venant.
La Société André est le producteur principal, plusieurs petits exploi-
tants fabriquent de l'ardoise rustique.
A Lacaune près d'Albi sont exploités des schistes Siluriens et à
Labassere (Pyrénées) des schistes Crétacés.
La production française comprend : 91 500 t d'ardoise de couverture
.soit 3 000 000 m2 environ - 4 100 t de dalles d'ardoiserie - 3 680 t de pierre
de maçonnerie - 13 400 t de dallage. En outre, 55 000 t de poudre et paillettes
d'ardoise servant de charge pour production de matériaux synthétiques ou la
fabrication de "schingels" (ardoises bitume) sont produites à partir des dé-
chets de terrils d'anciennes ardoisières des Ardennes (Cambrien) et d'Anjou.
En 1907, la France fabriquait 330 000 t d'ardoise de couverture, elle
est encore l'un des principaux producteurs mais doit importer 105 000 t (pour
82 000 000 F) dont .103 000 d'Espagne. Elle en exporte 4 255 t pour 7 521 000 F.
- Sables et graviers d'alluvions : 250 000 000 t/an sont extraits des flats
des grands fleuves
C.A. : 3 350 000 000 F - 1 500 entreprises - 15 000 salariés (UNICEM)
Importation : 210 000 t (3 700 000 F). Exportation : 9 000 000 t (68 000 000 F).
- Matériaux de carrière : 120 000 000 t de sables, gravillons et cailloux sont
fabriqués à partir de roches calcaires et eruptives
C.A. : 2 000 000 000 F - 750 entreprises - 10 000 salariés (UNICEM)
Importation : 4 500 000 t (75 000 000 F). Exportation : 210 000 t (5 500 000 F).
Par ailleurs, 720 000 t de pouzzolane sont extraites essentiellement
du Massif Central volcanique. Une partie est exportée.
- Pierre de taille (extraction brute)
granite : 800 000 t dans 3 principaux bassins :
- Bretagne
- Massif Central - Sidobre
- Vosges
Importations : 113 000 t (62 000 000 F)
Exportations : 5 000 t ( 2 000 000 F)
. marbre : 220 000 t (Pyrénées, Massif Central)
Importations : 50 000 t (35 000 000 F)
Exportations : 7 000 t ( 4 400 000 F).
pierre marbrière 800 000 t :
- Bourgogne
- Bassin parisien
- Alpes du Sud.
Ces pierres de taille sont travaillées dans 350 entreprises
(14 000 salariés), C.A. : 1 500 000 000.
— 21 —
LES MINERAUX POTENTIELS NOUVEAUX ROLE DU B.R.G.M. DANS LE DOMAINE DES MINERAUX INDUSTRIELS
Le massif Armoricain et le Massif Central recèlent 2 gisements impor-
tants de minéraux industriels dont l'Europe n'est pas productrice :
Rutile-Zircon et Lépidolite.
- Le rutile-zircon des grès armoricains de l'Ordovicien inférieur représente
des tonnages considérables surtout dans la région Cherbourg - Falaise.
Le minerai qui titre 8 % TiO;. - 4 % ZrSiOi, - 0,5 % Monazite fournit après
traitement deux concentrés :
. Rutile à 65 - 75 % TiO2 (rendement 55 %)
. Zircon à 93 - 95 % Zr SiOj, (rendement 75 % ) .
Toutefois, l'exploitabilité est liée à la mise en évidence de cubages
exploitables importants au même endroit et à la valorisation industrielle.
- La granulite d'Echassières (Allier) dans le NE du Massif Central représente
50 000 000 t de minerai de'quartz - albite - lépidolite et cassitérite. Tous
ces minéraux sont récupérables après traitement en concentrés différents :
. Quartz
. Albite à 9 - 9,5 % Na20 et 2,5 - 3 % K20
. Lépidolite à 4,5 - 5 % LiO2 mais 2 % Fe2O3 (300 000 t Li20 contenu)
. Cassitérite.
Commerce extérieur :
Titane
Ilménite
Rutile
Oxyde TiO2
Zircon
Li Minéraux
Dérivés chimiques
Importations
t
185 073
8 929
26 756
27 822
2 000
780(=140t Li)
I 000 F
47 373
14 640
103 090
43 106
1 830
9 330
Exportations
t
55
370
12 700
999
10
90
I 000 F
42
793
45 590
1 823
1 500
A - Le rôle du B.R.G.M. est double, en ce qui concerne ces minerais :
1 - Agissant en tant que service public, il cherche à mettre en évidence
des réserves sur le territoire national et à fournir les informations corres-
pondantes aux professions intéressées ;
2 - Agissant en tant qu'établissement public à caractère industriel et
commercial, il peut aller jusqu'au stade de l'exploitation, seul ou avec un
partenaire, en France ou a l'étranger. Il peut également prêter son concours à
un pays ou à une société étrangère pour mener les études à l'amont évoquées
au paragraphe précédent.
Ces études de l'amont sont du ressort du Service géologique national,
l'une des deux grandes directions opérationnelles du.B.R.G.M., pour tout ce qui
concerne les méthodes de prospection, qui vont du lever géologique systématique,
au cours duquel les formations susceptibles de receler des matériaux intéressants
sont recensées, aux méthodes plus directes (prospections géophysiques, forages
légers...) ; ainsi que pour les méthodes de valorisation (évaluation des traite-
ments à faire subir à tel ou tel matériau pour une meilleure adaptation à la
demande). C'est par contre la Direction des Recherches et du Développement Minier
qui se charge des opérations plus aval pour les substances concessibles. L'inven-
taire systématique entrepris en France actuellement, véritable T'ratissage'' du
territoire, est mené par cette direction ; de même les études plus précises de
gisements qui doivent mener jusqu'à la décision d'exploiter ou d'abandonner.
Une réelle symbiose existe d'ailleurs entre ces deux structures, auxquelles se
joignent juristes et économistes.
L'industrie peut donc compter, de la part du B.R.G.M., sur un appui
efficace au niveau de la documentation générale : ses fichiers, ses cartes sont
disponibles. Une collaboration plus précise, sur un sujet bien délimité peut
s'instaurer sur une base contractuelle. Enfin, lorsque les circonstances s'y
prêtent et que le B.R.G.M. peut être utile et efficace dans une telle opération,
une participation à l'exploitation n'est pas à exclure.
— 22 —
B - Quelques exemples d'interventions pratiques du B.R.G.M. dans la recherche et
la valorisation de minéraux industriels :
1 - L'implantation du B.R.G.M. à l'étranger, en particulier dans les pays
neufs, aide à la mise en valeur de minerais variés :
- TALC : La prospection à partir d'indices a mis en évidence une couche
de talc de 3 m d'épaisseur sous un recouvrement latéritique dans le Précambrien
schisto-calcaire gabonais. Des essais de valorisation sojxt en cours.
- BARYTINE : Au Gabon également des travaux sont en cours pour déter-
miner les possibilités d'enrichissement en barytine d'une formation ferrifère de
2 km2 titrant 7 à 10 %
. La barytine plombo-argentifère des Farges (Creuse) exploitée
actuellement par la société Minière de Corrèze (Compagnie Industrielle et
Minière).
b) révélé les possibilités d'exploitation de :
. La granulite d'Echassières : Feldspath - Lépidolite
. Le rutile - zircon de Bretagne
. La giobertite de Montner (Pyrénées-Orientales) : 700 000 t à
43 % MgO
. Le feldspath potassique d'An Nivit en Bretagne.
3 - Le département Minéralurgie :
- PHOSPHATE : Au Niger et en Haute-Volta des prospections sur les
gisements éocambriens et leur valorisation sont en cours. En Mauritanie et au
Sénégal le B.R.G.M., en syndicat, participe à l'inventaire des possibilités.
- ARGILES, CALCAIRES à ciment, SILICE industrielle, SABLES d'alluvions
sont systématiquement inventoriés en Arabie Saoudite.
- PIERRES ornementales : Etudes techniques de gisement de marbre, ser-
pentine et granite sont effectuées en Arabie Saoudite et au Sénégal.
- KAOLIN : Reconnaissance d'un gisement en Guyane.
2 - En France, des prospections traditionnelles ainsi que géochimiques,
géophysiques, des campagnes de sondages, des essais de valorisation
menés conjointement avec la profession ont :
a) effectue de nombreux essais de valorisation pour la profession de
minerai étrangers ou français :
. Les phosphates
. Les kaolins
. Les argiles
. Les ordures urbaines...
b) met au point des matériels conçus au B.R.G.M. tel le panneau-
tamiseur utilisé dans plusieurs installations.
c) étudie des procédés originaux de valorisation couverts par des
brevets.
a) provoqué la mise en exploitation de :
. La barytine de Chaillac (Indre), ce gisement de 4 000 000 t dont
le'minerai est complexe a pu être mis en production grâce à la collaboration de
la société des Mines de Garrot et du B.R.G.M., la production actuelle de
110 000 t/an de concentrés alimente l'exportation.