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N°11 — Septembre 2013 Mont Ararat, 2006 Jansem n’est plus… (1920-2013) 2-3 TURQUIE Baptêmes à l’église Sainte-Croix, sur l’île d’Aghtamar à Van 4 ARMÉNIE L’Europe à l’honneur. Journées européennes du Patrimoine 4 ARMÉNIE Mort de Lévon Ananyan 5 MUSIQUE Un Bal masqué de Verdi sous la direction d’Alain Altinoglu 6 Naissance d’un festival 7 LIVRES Une nouveauté. La littérature jeunesse en arménien: Nechanes (Ma tache) aux éditions Kotot 7 Manifestations culturelles cueillies par Alakiaz 8 sommaire n’est plus… “L’art c’est l’âme”

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N°11 — Septembre 2013

Mont Ararat, 2006

Jansem n’est plus… (1920-2013) 2-3

TURQUIEBaptêmes à l’église Sainte-Croix,sur l’île d’Aghtamar à Van 4

ARMÉNIEL’Europe à l’honneur. Journées européennes du Patrimoine 4

ARMÉNIEMort de Lévon Ananyan 5

MUSIQUEUn Bal masqué de Verdisous la direction d’Alain Altinoglu 6

Naissance d’un festival 7

LIVRESUne nouveauté.La littérature jeunesse en arménien:Nechanes (Ma tache)aux éditions Kotot 7

Manifestations culturellescueillies par Alakiaz 8

sommaire

n’est plus…

“L’art c’est l’âme”

Page 2: Mise en page 1 · 2020-05-04 · Nˆ11 ˝ Septembre 2013 ˝˙˜ ˛ ˛ ˜, 00 Jansem n’est plus… (1920-2013) 2-3 TURQUIE Baptêmes à l’église Sainte-Croix, sur l’île d’Aghtamar

2Alakyaz — Septembre 2013

Les télégrammes lus lors desobsèques de Hovhannès SemerdjianJansem, provenant pour la plupart d’Ar-ménie soulignaient l’importance dupatriote, de l’humaniste et de l’artiste,un triptyque constituant l’Homme.

Dans son bel atelier d’Issy-les-Moulineaux dont il était fier, Jansemaccueillait ses visiteurs sans apparat,leur préparant le café oriental, discu-tant de choses et d’autres et… depeinture.

Il est parti, lui qui a si souventreprésenté la mort et sa faux dans sestableaux de composition.

La Galerie Matignon pour prouverqu’il est immortel, expose, jusqu’au30 septembre, un suivi de ses œuvres,quel meilleur hommage peut lui êtrerendu ?

Lors de notre tout premier entre-tien à Issy-les-Moulineaux, il y a

quelques années, JANSEM racontaitcomment à l’âge de 19 ans, après êtrepassé de Turquie en Grèce, puis deGrèce en France, il était sorti de l’Écoledes Arts décoratifs et participé à desSalons, à des expositions de groupes.Buffet, Brayer, Rohner comptaientparmi ses amis. À 32 ans, sa peinturese vendait au grand étonnement desa mère. L’acteur Anthony Quinn avaitvu ses œuvres, et en avait achetébeaucoup, suivi en cela par de nom-breux acteurs d’Hollywood dont YulBrynner. 80 % de ses tableaux se ven-daient aux Etats-Unis dans desventes publiques, et il avait plus detrente expositions. Les Japonais, euxaussi, avaient eu un coup de cœurpour ses œuvres et lui consacraient 3musées privés. Il ajoutait qu’il étaitsouvent invité d’honneur dans desexpositions organisées par les villes

et qu’il acceptait toujours. Il en étaitde même pour les associations armé-niennes, il ne refusait jamais deprêter des tableaux pour des exposi-tions voire en donner pour desœuvres humanitaires.

Parlant de la peinture il disait « Onpeint comme on parle, on ne sait pasce qu’on va dire après, les motssortent… L’art c’est l’âme », au sujet del’évolution du matériau il expliquait« Je fais très attention à la qualité dela peinture, elle est de moins enmoins épaisse, surtout pour le blanc,plus la peinture est fine, moins ellejaunit, je mets rarement plusieurscouches. »

Dans son exposition « Massacres»fin octobre 2001-janvier 2002 àlaquelle il avait travaillé pendantpresque deux ans, le blanc du froid, dela mort, ce blanc irisé si caractéristique

Jansem n’est plus…Son œuvre marquera son temps

« Chaque artiste a une écriture particulièrequi représente, une facette, un point de vue

de ce diamant qu’est l’univers »Jansem

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3Alakyaz - Septembre 2013

se transformait en gris, voire en noircréant une menace. Par l’intensité del’expression et le dépouillement dutrait, toute la douleur de tous les sup-pliciés endormis dans la mort vousglaçait Violence IV, Violence VI,Requiem, Au-delà de la nuit, autant detoiles bouleversantes où les mortesflottent entre terre et ciel, innocenteset absoutes.

Ces tableaux, offerts par Jansemà la République d’Arménie, auMusée du Génocide de Yerevan, onttrouvé leur vraie demeure ajoutant

aux documents et photos du Muséeune dimension mystique.

Merci Jansem pour cette produc-tion d’une absolue maîtrise. Les10 000 Arméniens qui ont assisté,défilé, à l’inauguration le 24 avril2002, avaient pu lui montrer leurreconnaissance. En effet Jansem asu ressusciter les morts. L’émotionétait grande à l’Ambassade d’Ar-ménie à Paris lorsque S.E. l’ambas-sadeur E. Nalbandian remettaitalors leurs passeports arméniens àMonsieur et Madame Semerdjian.

Jansem savait aussi parfaitementmêler les techniques et les doser :mine de plomb, fusain et pastel secomplètent dans ses Visages, siexpressifs, l’aquarelle apparaît dansdes détails ou sur le fond du tableau.

Que dire de ses paysages d’Ar-ménie, hommages à cette terre, auxmontagnes et au lac Sevan, à lalumière sereine qui s’en dégage. Quedire de ses merveilleux dessins de vil-lages italiens souvent vides de toutêtre humain, mais comme en attente.Sa peinture ? La couleur se joue devous, indicible, indéfinissable, vivante,vibrante. L’exposition « Les Murs»exprimait la valeur des murs, signesdu travail des hommes et jamaisl’idée de barrière, l’homme humble-ment absent, produisait le résultatbrut ou raffiné de son travail.

La Danse, la Mythologie, le Car-naval, l’Atelier ont été des thèmes quiont beaucoup inspiré Jansem puisquedes séries de peintures leur ont étéconsacrées et des livres imprimés.

Certes, nous avons perdu un ami,un grand artiste, mais par son œuvresi originale, si singulière, Jansem mar-quera son temps.

A.T. Mavian

Quatre femmes devant un mur, 2003

Le Balcon, 2004

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4Alakyaz — Septembre 2013

arménie

L’EUROPE A L’HONNEUR

Journées européennes du patrimoine

Dans le cadre de la présidence du Conseil del’Europe par l’Arménie, celle-ci a accueilli lesJournées européennes du Patrimoine les 31 aoûtet 1er septembre. Ces deux journées consacréesà la culture et aux échanges ont débuté par laconférence annuelle portant sur les perspec-tives et les stratégies pour 2013-2014 et réunis-sant des représentants de plus de 30 pays ;coordonnateurs, spécialistes du patrimoine ou

personnalités officielles du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne y par-ticipaient. La ministre de la Culture de la République d’Arménie, Mme ArevSamuelyan a prononcé lediscours d’ouverture de lasession en insistant sur lanécessité de connaître larichesse du patrimoineeuropéen et de travailler àune meilleure compréhen-sion interculturelle. Elle aaussi mentionné que cesdeux journées allaient êtrel’occasion d’ouvrir au publicun certain nombre demonuments et de muséesqui n’étaient pas accessiblesen temps ordinaire. Ces journées de rencontres donnaient lieu à des festivitésdans tout le pays ; 60 centres culturels y participaient et près de 200 évène-ments y étaient attendus.

Etant partie prenante du projet, le centre d’art Cafesjian proposait un pro-gramme artistique ou éducatif ainsi que des visites guidées ouvertes au public,ou à caractère privé, pour les représentants officiels : danses folkloriques, un

« voyage à travers lescouleurs » et présenta-tion interactive dudisque multimédia Vieet Art.

Une exposition dephotographies de Rome,intitulée Rome, doublede ma ville proposait desregards croisés sur lesdeux capitales, l’espritqui les anime depuis l’An-tiquité et leur évolution

historique. Parallèlement, le Fonds Erebuni permettait de (re)découvrir la forte-resse construite au VIIIe siècle avant J.C. par le roi Arguishti Ier, les restaurations encours des bâtiments et de certaines structures, des objets provenant des fouillesarchéologiques et des multiples témoignages de la civilisation ourartéenne.

Effectivement, ces journées peuvent être des moments de partage et d’ouver-ture aux autres. Souhaitons qu’elles trouvent un large écho dans la population.

Anahid Samikyan

BAPTEMES À L’ÉGLISE

SAINTE CROIX

SUR L’ILE D’AGHTAMAR

À VAN

Le dimanche 8 septembre, après lacérémonie religieuse annuelle auto-risée par les autorités turques àl’église Ste Croix sur l’île d’Aghtamar,six personnes, dont un bébé, ont étébaptisées, plongées dans les eaux dulac de Van. Cela ne s’était pas produitdepuis cent ans. Près d’un millier depersonnes a participé à l’événement,sous haute surveillance. Parmi lesbaptisés, certains sont des Arménienscachés (issus de familles islamisées)voulant retrouver la foi de leurs ori-gines.

Rappelons que l’église du Xe siècleest pratiquement tout ce qui reste,avec une chapelle et des murs d’en-ceinte, d’un ensemble monastiquequi était le siège du patriarcat du Vas-pouragan en 1895. Les bâtimentsmonastiques ont été détruits et lesmoines massacrés en 1915. Le minis-tère de la Culture turc a entrepris lestravaux de restauration de l’égliseSainte Croix en 2005-2006 et elle aété réouverte au public en 2007,transformée en musée. Le Patriarcatarménien d’Istanbul a obtenu le droitd’y pratiquer la liturgie une fois paran depuis le 19 septembre 2010. Cetteannée-là, la croix a été replacée sur lacoupole le 30 septembre. Aujourd’hui,des fissures sont constatées sur lacoupole et la chapelle et des pans demurs sont encore à restaurer. A.S.

turquie

Musée Erébuni

Centre Cafesjan

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Le président de l’Union des Écrivains d’Arménie estdécédé le 2 septembre dernier dans sa 67e année. Hommeardent et énergique, écrivain, journaliste, traducteur, il pré-sidait cette institution depuis 12 ans.

Il se proposaitde promouvoir lalittérature et laculture armé-nienne et voulaitvoir revivre leplaisir de la lectureen Arménie. Entant qu’intellec-tuel il ne se privaitpas d’exprimer sesopinions sur la viepublique avechumour et esprit.

Lévon Ananyan était né le 13 octobre 1946 à Koghb dansla province du Tavoush. Il était fier des liens de sa familleavec l’Arménie historique. Ses ancêtres appartenaient à ladynastie princière des Bagradouni.

En 1968 il avait été diplômé de l’Université d’Etat deYerevan, département de philologie, et avait très vite par-ticipé à un certain nombre de périodiques et publié lejournal Mankavarj (pédagogue). En 1975 il était déjà rédac-teur du fameux mensuel littéraire Karoun et devenu rédac-teur en chef en 1990.

Au début de la période postsoviétique il avait fondé lamaison d’édition Apolon spécialisée dans la traduction dela littérature étrangère. En 2001 il était élu Président del’Union des Ecrivains et cessait de publier Karoun.

Il a été capable de préserver les avantages et la créati-vité de l’Union des Ecrivains et lui a permis de continuer àbénéficier du soutien matériel et moral de l’Etat. Plusieursfois candidat à la députation, il a échoué.

Lévon Ananyan a réussi à trouver des mécènes pouraider la littérature à prospérer.

L’Union des Ecrivains a rajeuni et il est parvenu àobtenir plus d’aides pour les jeunes écrivains. De nouveauxprix littéraires et de nouveaux périodiques ont été créés. Ila été réélu président de l’Union des écrivains en juilletdernier. Parallèlement, il a continué à enseigner à l’Univer-sité d’Etat de Yerevan en tant que professeur de journa-lisme. Il a écrit et publié de nombreux livres et descentaines d’articles et préfaces. Il a traduit en Arméniendes œuvres de langue russe et de langue anglaise.

En 2008 la république d’Arménie lui a décerné le titrede personnalité culturelle méritante.

Il s’est efforcé de faire le lien entre les écrivains de dias-pora et ceux d’Arménie par une série de conférences et a

ainsi fait connaître un certain nombre d’écrivains de dias-pora aux lecteurs d’Arménie.

Sa disparition a causé une vive émotion et les plushautes personnalités d’Arménie, des personnalités de dias-pora, de nombreux écrivains ont exprimé leur tristessetout en louant l’énergie, le dynamisme et l’intelligenceainsi que l’importante contribution d’Ananyan à la propa-gation de la culture et de la littérature arméniennes ycompris celles de l’Artsakh.

C’était un amoureux de la vie, de la culture et de l’Ar-ménie.

ALAKYAZ adresse ses très sincères condoléances à lafamille de Lévon Ananyan, à ses collègues et à ses amisd’Arménie et d’ailleurs.

A.T.M.

5Alakyaz — Septembre 2013

arménie

Mort de Lévon Ananyan

L’Arménie a gagné le concours des Nations-Uniesde la meilleure affiche de tourisme.

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6Alakyaz — Septembre 2013

L’édition 2013, dont la programmation a célébré lebicentenaire de la naissance de Wagner et de Verdi, s’estachevée le 6 août dernier avec l’opéra de la maturité ducompositeur italien dirigé par le chef Alain Altinoglu. UnBal masqué est né d’une commande du théâtre San Carlode Naples, mais contraint par la censure qui ne peut

accepter que soit représenté sur scène l’assassinat d’unmonarque dans un contexte politique trouble, Verdi et sonlibrettiste Somma modifient le sujet de l’ouvrage. Ainsi, entransposant l’action au XVIIIe siècle en Amérique, Gustave,roi de Suède, devient comte de Warwick, gouverneur deBoston et c’est finalement à Rome le 17 février 1859 quesera créé l’ouvrage. Un Bal masqué marque une étape déci-sive dans l’évolution du musicien vers une plus grandeconcision de l’écriture et tout en mêlant les genres, envariant les modes du discours musical, il atteint, par unsens dramaturgique aigu, à une vérité profonde des situa-tions et des sentiments que la musique infuse de manièresi singulière.

La direction tout à la fois efficace et nuancée d’AlainAltinoglu, attentive aux plus délicates indications, auxmoindres intentions de la partition a enchanté le public parsa force d’évocation. Avec cette faculté d’entrer en empa-thie avec le texte musical et la volonté du compositeur, cegrand musicien, investi avec intelligence et sensibilité dansson art, possède cette capacité de faire sonner juste l’or-chestre, d’exploiter les ressources expressives des instru-ments et de soutenir les inflexions du chant pour en faireéclore les timbres et les coloris et pour mettre en valeur lessubtilités de la partition. A l’opéra, en particulier, où l’or-chestre s’allie à la voix pour générer cet envoûtant fluxd’énergie sonore, le chef s’est montré attentif afin de forti-fier l’unité de l’ouvrage. Présent auprès de chaque pupitrede l’Orchestre Bordeaux-Aquitaine, Alain Altinoglu a, par sadirection, magnifiquement soutenu les chœurs et lessolistes de haut niveau réunis par Raymond Duffaut, direc-teur général des Chorégies, dont la soprano Kristin Lewisqui a incarné une magnifique Amalia aux aigus lumineux,Sylvie Brunet-Grupposo saisissante dans le rôle d’Ulrica, la

sorcière, la merveilleuse Anne-Catherine Gillet dans le per-sonnage d’Oscar, Ramon Vargas, ténor à la voix généreuseen Riccardo et Lucio Gallo, un Renato au timbre chaleureux.

Un Bal masqué réunit tous les ingrédients du drameverdien : la passion, l’amitié trahie, la conjuration politiquede conspirateurs infâmes, la mort du héros, victime de sonimpossible amour. Ce beau spectacle mis en scène sobre-ment par Jean-Claude Auvray, habillé par la grande costu-mière Katia Duflot, éclairé par Laurent Castaingt, a étéretransmis en direct sur France 2 et vers de très nombreuxpays européens, signe que l’art lyrique peut être mis à laportée de tous et toucher un public de plusieurs millionsde spectateurs.

Marguerite Haladjian

musique

EN cLôtURE dEs cHORégiEs d’ORANgE

Un Bal masqué de Verdisous la direction d’Alain Altinoglu

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7Alakyaz — Septembre 2013

livres

Hratch a une tache de naissance sur la jambe qu’ildéteste. Il tente de la camoufler, il invente toutes sortesd’histoires pour lui attribuer des origines magiques, il vou-drait la voir disparaître mais la tache est toujours là… Unjour, il se blesse la jambe et un bandage cache la tache.C’est alors qu’il se demande s’il la retrouvera quand sajambe sera guérie.

L’auteur, Hasmig Chahinian, est une spécialiste de la lit-térature arménienne pour la jeunesse ; elle a étudié pour sathèse de doctorat les envies de lectures d’enfants armé-niens de la diaspora, en France, en Turquie et au Liban. Enfondant les éditions Kotot il y a environ un an, elle offre auxjeunes lecteurs des livres qu’elle aurait aimé lire dans sonenfance. Son texte est bien construit, avec une situation dedépart simple qui touche à la prise de conscience du corpset de la différence par l’enfant ; à l’aide de phrases limpideset poétiques, d’un rythme de langue fluide, elle amène lelecteur à se poser des questions sur lui-même et à accepterce qui est vécu comme un sujet de honte ; en un mot, ellel’aide à grandir. Elle aborde l’univers enfantin avec ses préoc-cupations, son imaginaire et sa candeur. Les très belles illus-trations d’Alik Arzoumanian, aux couleurs chaudes et vives,laissent deviner une riche gamme de sentiments et d’émo-tions. A chaque page, texte et images se répondent harmo-nieusement, pour mener l’histoire à son terme. AlikArzoumanian est illustratrice ; elle vit aux Etats-Unis et aillustré de nombreux livres de jeunesse édités en Amérique,en Afrique du Sud ou au Liban.

Le projet des éditions Kotot (Ourson en arménien) estd’offrir aux enfants des livres de qualité en langue armé-nienne. Ce premier titre est une réussite. Nous souhaitonsde nombreuses publications à cette toute jeune maisond’édition.

A. S.

Prix : 10€

En vente à la librairie Samuelian, 51 rue M. le Prince 75006Paris ou sur le site des éditions Kotot (paiement sécurisé)

UNE NOUVEAUté : LA LittéRAtUREJEUNEssE EN ARMéNiEN

Nechanes (Ma tache)aux éditions Kotot

Naissanced’un festival

L’été est propice pour participer à de nombreuses mani-festations musicales partout en France. Cette année, ont étécréées, sous la responsabilité des Amis du Patrimoine « LesVariations musicales de Saint Estèphe », dont la premièreédition a reçu un accueil très chaleureux de la part du public.David Haroutunian, violoniste et directeur artistique de cefestival de musique de chambre qui a eu lieu la dernièresemaine du mois d’août, a réuni autour de lui six artistes : lepianiste Laurent Wagschal, la violoniste Rachel Givelet, lesaltistes Hélène Desaint et Noriko Inoue et enfin, les violon-cellistes Aurélien Sabouret et Mikayel Hakhtanazarian. Il

s’agit de jeunes musiciens enthousiastes qui ont su donnerla mesure de leur talent en deux soirées de concert auxtonalit és très différentes, dans la belle église baroque SaintEtienne ; le premier concert était dédié à la musique russeavec des œuvres de Scriabine, Rachmaninov, Chostakovitchet Tchaïkovski, le second était un hommage aux amours deClara Schumann, réunissant les œuvres de Clara et RobertSchumann et de Brahms.

Elégance du décor baroque, force des sentiments et desémotions, passion commune des interprètes pour lesœuvres proposées, tous les éléments ont été réunis pource moment musical exceptionnel qui a débuté cet été etqui, souhaitons le, se renouvellera chaque année, avec denombreux jeunes artistes.

Anahid Samikyan

musique

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8Alakyaz — Septembre 2013

PARIS ILE-DE-FRANCE

EXPOsitiONs• Jusqu’au 29 septembre, Les petits livres d’AnaMadureira et les dessins de Maral Kerovpyan.Péniche ANAKO. Entrée libre.• Du 7 au 30 novembre – PHOTOS de Roger KASPA-RIAN. Galerie VELVET 11 rue Guénégaud 75006 Paris.Téléphone 01.43.26.14.90• Du 4 au 30 septembre – HOMMAGE A JANSEM —Galerie Matignon- 18 avenue Matignon 75008 Paris.Du lundi au samedi 10h-13h et 14h30-19h. Tél01 42 66 60 32.• Du 30 septembre au 12 octobre – RAPHY pein-tures, Galerie Everarts 8 rue d’Argenson 75008 Paris,métro Miromesnil, de 11h à 19h. tél 0142655488• Du 2 au 27 octobre – GUMRI : les temps du trem-blement, photographies de Grégory Combes et ElsaFabre. Péniche ANAKO, face au 61 quai de Seine,75019 Paris, entrée libre.

sPEctAcLE dANsE• Dimanche 29 septembre – 14h30 – YERAZ –Théâtre Jean ARP – 22 rue Paul Vaillant-Couturier92140 Clamart. Renseignements et Réservations06.81.12.15.51 et 06.70.50.74.32

ciNEMA• Mardi 8 octobre, 20h, V comme Verneuil d’ArtoPehlivanian, Péniche Anako. Paf 6¤.Jeudi 10 octobre, 20h30, Les fontaines de HavavFondation Hrant Dink en collaboration avec Terre etCulture ; projet, film documentaire et débat. Entréelibre. Péniche Anako.

PREsENtAtiON – dEdicAcE• 13 novembre – 20h30, l’Institut Tchobanian orga-nise une soirée pour Edmond Azadian, éditorialistede The Armenian Mirror Spectator (USA) qui présen-tera son livre regroupant 100 articles traduits enFrançais. Centre Culturel A. Manoogian – 118 rue deCourcelles – 75017 Paris métro Courcelles

reuniOn pOurnOtre JOurnal alaKYaZ

Mardi 15 octobre – 19h – Réunion pour lacréation de l’Association des Amis dujournal ALAKYAZ.Venez nombreux pour manifester votreintérêt, nous vous attendons.Centre Alex Manoogian de l’UGAB,118 rue de Courcelles - 75017 ParisVous pouvez nous informer de votrevenue via [email protected].

cONcERts• Dimanche 29 septembre 18h Areni Aghbabianpiano solo et voix. PAF 10 et 8 ¤.Péniche Anako.• Vendredi 4 octobre, 20h30, NARA NOÏAN et sesmusiciens venus spécialement de Bruxelles. Centreculturel A. Manoogian de l’UGAB – Réservations06 07 15 35 28. tarif plein 15€, TR 10€, gratuit moinsde 15 ans.Vendredi 11 octobre, 20h30, Concert Djivani. PénicheAnako, PAF 12€.

diMANcHE cULtUREL A cHAU-MONt-sUR-LOiRE AVEc L’UcFAF• 22 septembre – Visite du château de Chaumontsur Loire, de ses jardins et des 72 vitraux de notrecompatriote SARKIS ; déjeuner au restaurant.

HOMMAGE A ROUSTAM RAZA, mameluk de Napo-léon, par les Anciens Combattants arméniensJeudi 3 octobre Réunion à Dourdan, cérémoniesuivie d’un déjeuner (27¤) Réservations avant lemercredi 25 septembre, contact : [email protected]

LYON et RHONE ALPES

EXPOsitiONs• Jusqu’au 12octobre2013 – Photographies de RogerKASPARIAN- Art Club Galerie 22-23 place Bellecour62002 LYON 04.78.37.47.37• Du 11 octobre au 23 février 2014- HOMMESRACINES photos de Pierre de Vallombreuse.CPA 14 rue Louis Gallet Valence (Drôme) du mardiau dimanche 14h à 17h30, 3€/2€.• Jeudi 10 octobre – 20h – Rencontre dédicace avecPierre de Vallombreuse autour de son livreHOMMES RACINES. CPA Valence entrée libreJusqu’au 29 septembre ARMENIACA Les pionniersde l’étude de l’architecture arménienneValence. CPA 14 rue Louis Gallet Valence (Drôme).

diNER cULtUREL par la McA dedEciNEs• Vendredi 4 octobre – 19h30- Restaurant ARA 32rue du 24 avril 1915 Décines, renseignements etréservations au 0478494297. Au cours du dînerHrant NORSEN présentera son livre Guide de lamémoire arménienne en présence de l’éditeur AraKrikorian

cONcERt• Vendredi 27 septembre – 20h30- musique tradi-tionnelle arménienne, concert organisé par l’UGAB-valence, 15€. Conservatoire 32 av. ClémenceauValence. Réservations 06 29 69 49 86 [email protected]

MARSEILLE PACA

REPAs• Tous les premiers mercredis du mois LA TABLE DEBEA à la JAF MARSEILLE -47 avenue de Toulon –13006 Marseille – repas 15€ tout compris.Rés. 04 91 802 820.

EXPOsitiONs• Jusqu’au 15 novembre. Dans le cadre de Marseille,capitale européenne de la Culture, Entre Orient etOccident, le poète Rouben Mélik et le peintre EdgarMélik, Château de Cabriès (13480) MUSEE EDGARMELIK www.musee-melik.fr, téléphone 0442224281• Jusqu’au 12octobre, PEINTURES de Guillaume Tou-manian, Galerie Sordini, 51 rue Sainte- Marseille,Téléphone 0491555999.

• HOMMAGE A GILBERT LEVON MINASSIAN22e anniversaire de la République d’Arménie,organisé par l’Association des Anciens Combat-tants et Résistants d’origine arménienne.Samedi 21 septembre à 18h30Cérémonies pourle retour en France de Gilbert Levon Minassian,bénédiction, dépôt de gerbes, discours, réceptionavec la participation de la Chorale Sahak Mesropet de l’Ensemble Sassoun. Infos 04 91 77 84 70

OPERA BOUFFE• Samedi 9 et dimanche 10 novembre – 14h30-GARINE de Dikran Tchouhadjian, livret nouvelleversion française de Gérald Papasian. Théâtre Muni-cipal de l’Odéon 162 La Canebière 13001 Marseille.Réservations Théâtre 0496125270 ou 0496110461.

cOURs d’ARMéNiEN à tOULON• 2 octobre 17h15-19h15 Début des cours de languearménienne organisés par l’Abris’s club au CollègePEIRESC, bd de Strasbourg. Inscrivez-vous très viteauprès de Madame Sargsyan Roumaillac0652396578.

MANiFEstAtiON sPORtiVEPOUR LA MEMOiRE• 27 octobre – Course de Marseille à Cassis.Inscriptions ouvertes :[email protected]

RENtREE dEs EcOLEs dE LA JAF• Mercredi 25 septembre 18 h Réunion d’informa-tion avec l’équipe des professeurs. Ecole de danse,04 91 80 28 20 JAF Avenue de Toulon. Marseille

TOURAINE• Jusqu’au 31 décembre «AILLEURS, ICI » 72 vitrauxde SARKIS au château de Chaumont sur Loire(41150) (voir Paris).

PARUTIONS• LES FILS DU SOLEIL Arméniens et Alévis du Dersimpar Erwan KERIVAL, préface de Denis Donikian. Edi-tions Sigest [email protected] tél +33 1 43754285« … Les Alévis dersimis et les Arméniens ont encommun le destin mortel d’être tombés sous lescoups de la barbarie. Un génocide et un ethnocideà vingt ans d’intervalle environ, auront eu raison decette diversité culturelle du Dersim qui faisait sipeur aux tenants de la politique de la “race pureturque”… Les maillons dela chaîne d’amitié furentbrisés par ces évènements tragiques et les Alévis duDersim cachèrent et intégrèrent parmi eux ceux desArméniens qu’ils avaient pu sauver du carnage san-guinaire. C’est afin de refondre ces maillons que jeme suis attelé à ce livre. »

DISPARITION• Alice Varvarian-Saboundjian dont les livres LASAGA DES HEROS DE SASSOUN et MON AMI TOU-MANIAN avaient été publiés aux Editions Sigest estdécédée le 19 août. Son dernier ouvrage Trois contesde Ghazaros Aghayan qu’elle a traduit et adapté vasortir en Octobre. Nos sincères condoléances à safamille et aux Editions Sigest.

Manifestations culturellesCueillies par l’Equipe d’Alakyaz

N° 11 - septembre 2013

Jean-Luc Hinsinger