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Rosebud Le MaGaZINe dU cINéMa KaToRZa N° 67 - JaNVIeR 2018 Le cINéMa bRITaNNIQUe de dINaRd à NaNTeS Le Top 5 de L’éQUIpe L’INSULTe de ZIad doUeIRI / Vers la lumière de Naomi Kawase / ROSEBUDjanvier2018_Mise en page 1 29/12/2017 14:50 Page 1

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RosebudLe magaziNe du ciNéma KatorzaN°67 - jaNVier 2018

Le ciNéma britaNNique de diNardà NaNtesLe top 5 de L’équipeL’iNsuLte de ziad doueiri

/ Vers la lumière de Naomi Kawase /

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2 / rosebud / n° 67 / janvier 2018

No p op-corN oN theFLoorédito éphémère

ageNda des éVéNemeNts

à VeNir au Katorza

se délester de 2017 en effectuant un bilan un peu aléatoiredes films vus cette année-là... a l'occasion de la semainetélérama, ou en observant les convergences et les diver-gences cinéphiles de l'équipe du Katorza...mais à quoi reconnaît-on une grande année cinématogra-phique ? est-ce comme pour le vin une question d'ensoleille-ment, de conditions météorologiques alliées à des savoir-fairehumains qui permet de déterminer un grand cru ? est-ce leretour de valeurs sûres, de réalisateurs reconnus revenus enpleine forme ? alors, bof, bof pour 2017 car Nanni, Ken,pedro, jim, andré et les autres avaient déjà illuminé de leursfilms 2016 voire 2015... est-ce l'arrivée de nouveaux talents,comme l'impressionnante julia ducournau qui revisite le filmcannibale avec humour et intelligence dans Grave ? oucomme les incursions à deux points extrêmes de la planète dedeux jeunes cinéastes français, emmanuel gras pour Makalaet clément cogitore pour Braguino ? bizarrement, même sion ne peut pas résumer une année à 5 films, 2017 me sem-ble un moins bon cru que 2016. alors pour 2018, fonçonsVers la lumière avec Naomi Kawase, faisons Razzia de pro-messes avec Nabil ayouch, remettons L'insulte de ziad douerià sa juste place et courons à cette nouvelle éditiond'univerciné britannique qui, alliée au Festival du Film britan-nique de dinard, nous promet cette année de découvrir desavoureux films d'outre-manche.

bonne traversée...

caroline grimault

mercredi 03 jaNVierà 18h30séance spéciale deCoeurs purs deroberto de paolis pré-sentée par le Festivaluniverciné italiencette romance italienne sera présen-tée par gianni cudazzo, co-program-mateur du Festival univerciné italien.agnese et stefano vivent à rome dans deuxmondes que tout oppose. elle, 18 ans, estcouvée par une mère croyante qui luidemande de faire vœu de chasteté jusqu’aumariage. Lui, 25 ans, a grandi entre traficset vols occasionnels, et veut s’affranchir deson milieu en acceptant un travail de vigile.quand ils se rencontrent, se dessine l’espoird’une nouvelle vie…

pré-ventes dès le 29/12.

jeudi 04 jaNVier à 22h00L’absurde séanceprésente OSS 117 :Le Caire - Nidd’Espion de michelhazanaviciusun film hilarant avec un jeandujardin drôlissime. déjà culte !tout le monde se méfie de tout le monde,tout le monde complote contre tout lemonde : anglais, Français, soviétiques, lafamille du roi déchu Farouk qui veut retrou-ver son trône, les aigles de Kheops, sectereligieuse qui veut prendre le pouvoir. Leprésident de la république Française,monsieur rené coty, envoie son arme maî-

drôLe d'eNdroit pour uNe reNcoNtre

rosebud est un magazine imaginéet rédigé par l'équipe du cinéma Katorza.directrice de la publication :caroline grimault.

ont contribué à ce n° de rosebud : jean-maurice bigeard,caroline grimault, marc maesen, mélanie ricolleau, Katy Vite.photographies : Karl colonnier, caroline grimault.

conception graphique 5500 ex. tous droits réservés Katorza.pour vos publicités dans rosebud : [email protected]épôt légal à parution. impression : offset 5.

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n° 67 / janvier 2018 / rosebud / 3

tresse mettre de l'ordre dans cette pétaudièreau bord du chaos : hubert bonisseur de labath, dit oss 117.

pré-ventes dès le 27/12. tarif : 6.70 euros.

LuNdi 15 décembreà 10h30séanceAu ciné avec bébépour les parentsautour de The FloridaProject de sean bakerune séance où les parents peuvent sefaire plaisir au cinéma avec lumièretamisée, son baissé, pleurs tolérés.moonee a 6 ans et un sacré caractère. Lâchéeen toute liberté dans un motel de la banlieuede disney world, elle y fait les 400 coups avecsa petite bande de gamins insolents. sesincartades ne semblent pas trop inquiéterhalley, sa très jeune mère.

en situation précaire comme tous les habitantsdu motel, celle-ci est en effet trop concentréesur des plans plus ou moins honnêtes pourassurer leur quotidien… pré-ventes dès le 08/01. tarif : 6.10 euros.

mercredi 17 jaNVier à14h30Les goûters de l’ecranprésentent Le Kidde charles chaplinun grand classique du cinéma bur-lesque qui nous fait passer du rire auxlarmes. dès 6 ans.un pauvre vitrier recueille un enfant aban-donné par sa mère victime d'un séducteur.L'enfant casse des carreaux pour aider sonpère adoptif, qui l'arrache à des damespatronnesses, puis le rend à sa mère, deve-nue riche.

pré-ventes dès le 10/01.

du 18 au 21 jaNVierFestival univercinébritannique une nouvelle équipe de programmationvous invite cette année à un voyage àtravers l’espace, le temps et les stratessociales.Voir les rubriques Citizen K, pages 13 et 14. pré ventes à partir du 12/01.

drôLe d'eNdroit pour uNe reNcoNtre

/ The Limehouse Golem de juan carlos medina /

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jeudi 18 jaNVier à 22h15L’absurde séanceprésente TheLimehouse Golem dejuan carlos medinaun ébouriffant thriller fantastique dansles bas-fonds du Londres victorien enpartenariat avec le Festival univercinébritannique.Londres, 1880. une série de meurtressecouent le quartier malfamé deLimehouse. selon la rumeur, ces crimes nepeuvent avoir été perpétrés que par legolem, une créature des légendeshébraïques d’europe centrale. scotlandYard envoie Kildare, l’un de ses meilleursdétectives, pour tenter de résoudre l’affaire.un conte gothique, d’après le best-seller depeter ackroyd.

pré-ventes dès le 12/01. tarif : 6.70 euros.

mardi 23 jaNVier à 20h30avant-première deVivir y otras ficcionesde jo sol, en sa pré-sence.Le réalisateur jo sol échangera avecles spectateurs à l’issue de la projec-tion au sujet de ce film qui a obtenule prix jury jeune au 27ème Festivaldu cinéma espagnol de Nantes. antonio est écrivain. il est tétraplégiqueaussi. pour lui, jouir d’une sexualité épa-nouie est un choix vital, voire politique. toutle monde devrait y avoir accès mais per-sonne ne veut s'en mêler. mais c'est un acti-viste. entre l'hostilité de son aide soignante,l'enthousiasme d'une prostituée militante etla perplexité de son assistant de vie,antonio met en place un lieu d’assistancesexuelle chez lui. pepe, sorti de l’hôpitalpsychiatrique, rencontre antonio. La relationqu'il tisse avec lui va définitivement boule-verser son regard sur la vie. pré-ventes dès le 15/01.

drôLe d'eNdroit pour uNe reNcoNtre

/ Razzia de Nabil ayouch /

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du 24 au 30 jaNVierFestival téléramasept jours pour (re)découvrir unesélection des films marquants de l’an-née 2017 pour 3,50 euros la place.Notre sélection : Certaines femmes de Kellyreichardt; Visages Villages d’agnès Vardaet jr; Barbara de mathieu amalric; 120battements par minute de robin campillo;Le Caire Confidentiel de tarik saleh; Fauted’amour d’andreï zviaguintsev; LoganLucky de steven soderbergh; Patients degrand corps malade et mehdi idir. pour lesplus jeunes, Le Grand méchant renard etautres contes de benjamin renner et patrickimbert. et en avant-première, Razzia deNabil ayouch.pass’télérama en échange du coupondécoupé dans le magazine télérama.

3.50 euros sur présentation du pass’télérama.

mardi 30 jaNVier à 20h30avant-premièretélérama de Razziade Nabil ayouchaprès Much Loved, Nabil ayouchévoque le maroc de la fin des années80 et celui de 2015 dans la villephare de casablanca. a casablanca, entre le passé et le présent,cinq destinés sont reliées sans le savoir.différents visages, différentes trajectoires,différentes luttes mais une même quête deliberté. et le bruit d’une révolte qui monte… tarif : 3.50 euros sur présentation du pass’télérama.

drôLe d'eNdroit pour uNe reNcoNtre

Le rosebud du mois

trouvez de quel film est extraite cette photo,envoyez-nous votre réponseà [email protected] 20 premières bonnes réponsesrecevront une invitation valable pourdeux personnes pour l’avant-premièrede Vivir y otras ficciones de jo sol, le23/01 à 20h30, en sa présence oupour l’avant-première de Razzia deNabil ayouch, le 30/01 à 20h30.

Le rosebud de décembre était Des hommes et des Dieux de Xavierbeauvois.

L’image réVéLée

qui Fait gagNer

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Vous les avez aimés !comme tous les ans, le Festival téléramapropose de découvrir ou voir à nouveau unesélection de films importants de l’année quivient de se terminer. un bon moyen dedébuter 2018 en célébrant le cinéma et cesréalisateurs qui nous ont donné envie devenir en salle.couronné du grand prix du Festival decannes 2017, robin campillo a présenté120 battement par minute en avant-pre-mière au Katorza, film plébiscité à sa sortiepar près de 900 000 spectateurs qui ontdécouvert de l’intérieur les actions d’act updans les années 90, à travers l’histoired’amour de Nathan et sean. autre gros suc-cès art et essai de 2017, Le CaireConfidentiel de tarik saleh, véritable filmnoir mené par un flic tourmenté à la veille duprintemps arabe. indissociable de Nantes etdu Katorza, agnès Varda a présenté auxcôtés de jr, leur Visages Villages, joli hom-mage cinématographique et photogra-phique à la France et ses habitants.hommage aussi à Barbara grâce à mathieuamalric et la grande jeanne balibar quicélèbrent la chanteuse dans un biopic sur-prenant, original et surtout très émouvant. etcomme nous aimons suivre les réalisateursqui nous bousculent, est repris égalementFaute d’amour de andreï zviaguintsev, réali-sateur du magnifique Leviathan qui nousplonge ici au sein d’un couple terrible, bous-culé par la disparition de leur enfant.

Nos inédits de l’annéeKelly reichardt est l’une des talentueusesréalisatrices qui émergent aux etats-unis.après les beaux Wendy et Lucy et LaDernière piste, elle revient avec Certaines

femmes et dresse le portrait de quatrefemmes essayant de s’accomplir dans unepetite ville du montana. autre artiste plusconnu pour ses textes, grand corps maladepasse à la réalisation avec mehdi idir.Patients, adaptation de son roman autobio-graphique au titre éponyme, met en scèneson année de rééducation dans un centreaprès un accident.steven soderbergh est également à l’afficheavec une petite pépite nommée Logan Lucky,récit nonchalant sur une association de mal-faiteurs pas très futés qui vont néanmoinss’atteler au casse du siècle. drôle, touchantet doté d’une bande originale explosive !

et les enfants ?ils ne sont bien-sûr pas oubliés avec LeGrand méchant renard et autres contes,adaptés d’après sa bande dessinée parbenjamin renner et son comparse patrickimbert. 1h20 de drôlerie autour de cerenard qui prend des cours de méchancetépour tenter de se faire respecter dans unebasse-cour en folie et remplir son estomacqui crie famine.

bonusréalisateur de Much Loved, Nabil ayouchsigne un nouveau film, Razzia, dont l’avant-première mardi 30 janvier à 20h30 achè-vera le Festival télérama en beauté.

tarif : 3.50 euros sur présentation du pass’télérama.

coup deprojo La belle année 2017

FestiVaL téLérama

du 24 au 30 jaNVier

6 / rosebud / n° 67 / janvier 2018

sept jours pour (re)découvrir une sélection des films marquants de l’année 2017pour 3,50 euros la place avec le pass’ télérama. cette année, 9 films qui vouset nous ont fait vibrer, 6 succès (grâce à vous) à (re)voir, 3 films inédits auKatorza et 1 belle avant-première.

/ Le Caire Confidentiel de tarik saleh /

marc maesen

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n° 67 / janvier 2018 / rosebud / 7

tony est un jeune garagiste libanais vivant àbeyrouth plutôt que dans son village natalpourtant proche. s'il est avant tout amoureuxde sa jeune et jolie épouse qui porte leurenfant, il est aussi très attaché au parti pha-langiste chrétien qu'il suit partout, en mee-ting comme à la radio. alors quand uncontre-maître de chantier qu'il devine réfu-gié palestinien lui signale que sa gouttièren'est pas conforme et entreprend de la répa-rer, tony voit rouge. il brise le travail desouvriers. Yasser, le contremaître sort alors deses gonds et le traite de «pauvre con». dansle Liban d'après la guerre civile où les com-munautés se côtoient sans s'être pardonné lepassé, l'affaire s'envenime vite. Le chef deYasser l'enjoint de s'excuser, ce que Yasser,déjà humilié par son statut de réfugié, peineà faire. Las, le jour où ils viennent trouvertony, ce dernier, échauffé par un discoursanti-palestinien et anti-musulman de sonparti de cœur qui hurle à la télé, insulte àson tour Yasser et son peuple. bilan : deuxcôtes cassées pour tony. L'affaire est portéedevant la justice qui, perplexe face ausilence de Yasser quant aux propos réelstenus par tony, acquitte Yasser. une injustice pour tony qui s'entête à être Lavictime de cette histoire, quitte à mettre endanger sa santé et celle de sa famille.L'occasion est alors trop belle pour l'avocat

des chrétiens phalangistes qui exhorte tonyà porter l'affaire plus haut.dès lors, les réfugiés palestiniens du Liban(massacrés au Liban 30 ans plus tôt pas l'ar-mée israélienne et les phalangistes) et leschrétiens libanais, qui ont aussi payé unlourd tribut pendant la guerre civile, cesdeux communautés ennemies s'enflammentet s'affrontent à travers ces deux hommes. et,malgré les appels au calme de leursfemmes, bien plus sages, rien ne semblepouvoir arrêter cette spirale de violence,dont se repaissent aussi les politiciens desdeux camps. déjà auteure de L'attentat, unfilm-choc où un médecin arabe israéliententait de comprendre sa femme kamikaze,auteur d'un attentat meurtrier, ziad doueiriconnaît bien la situation du proche-orient.pour autant, il s'interdit de céder au pessi-misme. ainsi à travers l'évolution de ses deuxpersonnages, également amoureux du tra-vail bien fait et blessés par la violence deleur passé, il signe comme il le dit lui-mêmeun film «résolument optimiste et humaniste.(qui) montre le chemin d'une alternative auxconflits par la voie de le reconnaissance, dela justice et du pardon.» une bonne manièrede commencer 2018, tout en savourant lejeu magnifique des acteurs et le temposavoureux que ziad doueri donne à sa fablecinématographique. sortie le 31 janvier

étatcritiq ue

L’Insulte

réaLisé parziad doueiriaVecadel Karam, Kamel elbasha, rita hayek

Film franco-libanais20181h52

Les paroles sont-elles plus fortes que les actes ? peuvent-elles réveiller nos douleurs enfouies ou les réparer ? aprèsavoir évoqué la violence du proche-orient dans ses précé-dents films, ziad doueiri s'attache aux blessures enterréesmais encore vives de ceux qui sont encore là.

Le cahiercritique

du Katorza

caroline grimault

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état critique

Vers la lumièresortie Le 10 jaNViermisako est audio-descriptice de films. elle met des motssur les images pour permettre aux non-voyants de suivreun film et d’en retrouver l’intensité visuelle. Nakamori estun célèbre photographe qui, atteint d’une maladie dégé-nérative, perd la vue. Vient la rencontre entre celui quiperd la lumière et celle qui la poursuit.c’est en travaillant sur l’audio-description de son précé-dent film Les Délices de Tokyo que Naomi Kawase a eul’idée d’écrire Vers la lumière : «J’ai eu la sensation deredécouvrir mon film, la description de certaines scènesinduisait une connaissance plus ample et plus profondede la séquence en elle-même». La réalisatrice nousentraîne au sein de séances de travail où misako décritdes scènes d’un nouveau film à des non-voyants poursavoir si sa transcription est juste et leur permet de vivrele film comme il se doit. un exercice délicat qui lui vautcertes quelques compliments mais également des remon-trances notamment du photographe Nakamori avec quiva naître une relation forte. Naomi Kawase crée deux per-sonnages intenses : misako, qui décrit tout ce qu’elle voit,pour que l’invisible n’existe pas, suite à la disparition deson père. Nakamori, qui vivait de sa vision de photo-graphe, dont le coeur est l’appareil photo qui ne le quittepas et qui doit se faire à un nouveau monde de ténèbres.comme dans Shara et la plupart de ses films, NaomiKawase fait se cotoyer mondes visibles et invisibles pourmieux décrire les sentiments, leur fragilité et leur force. unbeau film de début d’année entièrement tourné Vers lalumière. marc maesen

réaLisé parNaomi KawaseaVec masatoshi Nagase, ayamemisaki, tatsuya Fuji

Film franco-japonais20181h43

In The Fadesortie Le 17 jaNVierinspiré par le procès d'un groupuscule nazi allemandaccusé d'avoir assassiné des personnes d'origine turque,In the fade se situe dans la même logique. on y suit lavengeance d'une femme, allemande, dont le mari d'ori-gine turque et leur fils ont péri dans un attentat que toutpousse à croire fomenté par des militants admirateursd'adolf hitler. un chemin de croix en trois temps. celui dela tragédie. celui du procès. et celui de la loi du talionquand, aux yeux de cette veuve, la justice n'a pas fait sonœuvre.toujours sur le fil du rasoir, Fatih akin impose aux specta-teurs un choix difficile que celui entrepris par dianeKruger. avec elle, nous perdons pied et tout espoir derédemption, de pardon, au même titre que tous repères.Nous sombrons dans une lente et désespérée descente enenfer où la justice semble ne pas avoir de prise sur ladouleur vécue et ressentie. de manière inéluctable, noussuivons le parcours émotionnel d'une femme détruite dontla reconstruction passera par ce besoin viscéral de justice.L'interprétation troublante de diane Kruger est d’une jus-tesse fascinante. pour son premier rôle dans sa languenatale, elle incarne ce personnage au plus près de sesémotions, aussi radicales soient elles. sans jamais enrajouter. tout sonne juste, rien n'apparaît fabriqué tantdans les rares moments de bonheur pré-attentat, quedans la douleur, la rage puis la sérénité retrouvée. elletrouve ici le rôle le plus ambitieux de sa carrière, qui lui avalu le prix d'interprétation féminine au festival de cannes2017. jean-maurice bigeard

réaLisé parFatih akinaVec diane Kruger, denismoschitto, Numan acar

Film allemand20181h46

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Fortunatasortie Le 24 jaNVierFortunata, est une cagole italienne, maman d’une petitefille de 8 ans, coiffeuse à domicile, et qui se bat pour unavenir meilleur et son indépendance. Fortunata, chan-ceuse en italien, a un «ex-mari» violent qui veut la gardede sa fille, un ami chicano schizophrène mais très préve-nant et du rimmel qui coule sur ses joues. La comédiennejasmine trinca (Slam, Miele) crève l’écran. elle incarne àmerveille ce personnage attachant et plein de courageface aux obstacles entravant sa route. elle a d’ailleursreçu le prix de la meilleure actrice à un certain regard2017 pour ce rôle. La bande son, proche à certainsmoments du Feel good movie, appuie son déterminisme.on passe des rires aux larmes. La proximité de l’actriceavec la caméra implique émotionnellement le spectateur,jamais tenu à distance durant 1h40. sergio castellittonous montre sûrement là son plus beau film, rempli d’hu-manisme. comme pour tous ses films, le scénario est écritpar son épouse margaret mazzantini. «Cela fait 20 ansque l’idée d’un personnage féminin tel que celui-là mûritdans ma tête explique margaret mazzantini. Un person-nage qui pourrait être fille d’Italie, comme la protagonistede À Corps Perdus, interprétée par Penelope Cruz. Enréalité, Fortunata aurait également dû être interprétée parl’actrice espagnole, mais au fil du temps, j’ai rencontréJasmine et j’ai découvert une femme forte et talentueuse.Fortunata est une combattante qui se bat à mains nues».Film à ne pas louper en ce début d’année. de nom-breuses sensibilités pourront y trouver leur compte.

Katy Vite

réaLisé parsergio castellittoaVec jasmine trinca, stefano

accorsi, alessandro borghi

Film italien20181h43

état critique

Oh Lucy !sortie Le 31 jaNViersetsuko s’ennuie. elle vit seule dans un appartementqu’elle ne range jamais. elle ne supporte pas son travailet ses collègues insipides. Lorsque sa nièce mika lui pro-pose des cours d’anglais qu’elle ne peut plus suivre,setsuko accepte et se métamorphose en Lucy, devientblonde et tombe éperdument amoureuse de john, pro-fesseur américain aux méthodes très particulières. maisquand celui-ci disparait avec mika, elle entraîne sa soeurdans un voyage qui les mène de tokyo à la californie dusud.La réalisatrice s’intéresse ici aux personnages silencieuxqui bouillonnent à l’intérieur et à qui on offre une possi-bilité de s’épanouir. c’est le cas de setsuko qui découvreun développement personnel (et l’amour ?) en changeantde prénom, en s’affublant d’une perruque blonde et enapprenant à faire des calins sans y penser. cette comédiedramatique est royalement menée par l’actrice shinobuterajima qui vient du théâtre Kabuki et qui a obtenul’ours d’argent de la meilleure actrice à berlin en 2010pour Le Soldat Dieu de Koji Wakamatsu. de par sa ges-tuelle et son air décalé et nonchalant, elle s’inscrit commeune digne héritière de la famille des acteurs de cinémaburlesque. elle forme un duo drôle et attachant avec sasoeur (Kaho minami), l’une en quête du prince charmant(josh hartnett), l’autre de sa fille mika dans une amériquequi, par la barrière de la langue, les considère comme dediscrètes japonaises alors qu’elles se crèpent le chignonet que setsuko ne rêve que d’une chose : aimer et s’en-voyer en l’air avec john. marc maesen

réaLisé paratsuko hirayanagiaVec shinobu terajima, joshhartnett, Kaho minami

Film japonais20181h35

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10 / rosebud / n° 67 / janvier 2018

eL presideNteFilm argentin de santiago mitre(2017/1h54) avec ricardo darín, doloresFonzi, erica rivassortie Le 03 jaNVierau cours d’un sommet rassemblant l’en-semble des chefs d’état latino-américainsdans un hôtel isolé de la cordillère desandes, hernán blanco, le président argen-tin, est rattrapé par une affaire de corrup-tion impliquant sa fille. alors qu’il sedémène pour échapper au scandale quimenace sa carrière et sa famille, il doitaussi se battre pour conclure un accord pri-mordial pour son pays.«J’ai souhaité aller encore plus loin que ElEstudiante et Paulina avec El Presidente et fairele portrait d’une figure politique majeure, d’unhomme dont la politique est le métier. J’avaisenvie de confronter sa vie publique et sa vieprivée, de montrer l’homme derrière le politi-cien». santiago mitre

FireWorKsFilm d’animation japonais de akiyukishinbo, Nobuyuki takeuchi (2017/2h00)sortie Le 03 jaNVieren cette belle journée d'été, Nazuna, dis-crète collégienne, décide de défier ses deuxamis Norimichi et Yusuke lors d'une coursede natation. Le vainqueur assistera à sescôtés au feu d'artifice de la soirée. c’estYusuke qui remporte la course mais entretemps, Norimichi découvre le secret deNazuna. obligée de déménager en raisondu divorce de ses parents, la jeune fillecherche à fuir. et si Norimichi pouvait chan-ger le destin de cette journée ?par les producteurs de Your Name, gros suc-cès japanime de l’année 2016.

coeurs pursFilm italien de roberto de paolis(2017/1h55) avec selene caramazza,simone Liberati, barbora bobulovasortie Le 03 jaNVieragnese, 17 ans, vit seule avec une mèrepieuse, qui lui demande de faire voeu dechasteté jusqu’au mariage. stefano, 25 ans,issu d’un milieu marginalisé par la crise, estvigile dans un parking situé face à un cam-pement de roms. quand ces deux-là serencontrent, c’est une parenthèse qui s’ou-

vre, dans laquelle ils oublient les tensionsde leur vie quotidienne. mais les idéauxd’agnese et la violence du monde destefano permettront-ils à cette passion nais-sante d’exister ?un premier film bouleversant qui marque lepassage à la caméra d’un photographe,roberto de paolis.

doWNsiziNgFilm américain de alexander payne(2018/2h15) avec matt damon, KristenWiig, christoph Waltzsortie Le 10 jaNVierpour lutter contre la surpopulation, desscientifiques mettent au point un processuspermettant de réduire les humains à unetaille d’environ 12 cm : le "downsizing".chacun réalise que réduire sa taille est sur-tout une bonne occasion d’augmenter defaçon considérable son niveau de vie. cettepromesse d’un avenir meilleur décide paulsafranek et sa femme à abandonner lestress de leur quotidien à omaha(Nebraska), pour se lancer dans une aven-ture qui changera leur vie pour toujours.une comédie dramatique de science-fictiond’alexander payne (The Descendants,Sideways) qui trouve ici un singulier remède àla surpopulation.

3 biLLboards,Les paNNeauXde La VeNgeaNceFilm britannique, américain de martinmcdonagh (2017/1h54) avec Francesmcdormand, Woody harrelson, samrockwellsortie Le 17 jaNVieraprès des mois sans que l'enquête sur lamort de sa fille ait avancé, mildred hayesprend les choses en main, affichant unmessage controversé visant le très respectéchef de la police sur trois grands panneauxà l'entrée de leur ville.un film à l’humour noir mené par la trèsgrande Frances mcdormand.

coupéscourts

Liste non exhaustive

/El Presidente /

/ Downsizing /

Les résumés

des FiLmsà L’aFFiche

/ Fireworks /

/ 3 Billboards /

/ Coeurs Purs /

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Page 11: Mise en page 1 · cannibale avec humour et intelligence dans Grave? ou comme les incursions à deux points extrêmes de la planète de deux jeunes cinéastes français, emmanuel gras

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La douLeurFilm français d’emmanuel Finkiel(2018/2h06) avec mélanie thierry, benoîtmagimel, benjamin biolaysortie Le 24 jaNVierjuin 1944, la France est toujours sousl’occupation allemande. L’écrivain robertantelme, figure majeure de la résistance,est arrêté et déporté. sa jeune épousemarguerite, écrivaine et résistante, est tirail-lée par l'angoisse de ne pas avoir de sesnouvelles et sa liaison secrète avec soncamarade dyonis. elle rencontre un agentfrançais de la gestapo, rabier, et, prête àtout pour retrouver son mari, se met àl’épreuve d’une relation ambigüe avec cethomme trouble, le seul à pouvoir l’aider. Lafin de la guerre et le retour des campsannoncent à marguerite le début d’uneinsoutenable attente, une agonie lente etsilencieuse au milieu du chaos de laLibération de paris.emmanuel Finkiel adapte le roman demarguerite duras au titre éponyme.

WoNder WheeLFilm américain de Woody allen(2018/1h41) avec Kate Winslet, jamesbelushi, justin timberlakesortie Le 31 jaNVierWonder Wheel croise les trajectoires dequatre personnages, dans l'effervescencedu parc d’attraction de coney island, dansles années 50 : ginny, ex-actrice lunatiquereconvertie en serveuse; humpty, opérateurde manège marié à ginny; mickey, sédui-sant maître-nageur aspirant à devenir dra-maturge; et carolina, fille de humpty long-temps disparue de la circulation qui se réfu-gie chez son père pour fuir les gangsters àses trousses.un an après Cafe Society, le nouveau film deWoody allen, déjà au travail sur deux nou-veaux longs métrages !

à L’heuredes souVeNirsFilm britannique de ritesh batra(2018/1h48) avec jim broadbent, charlotterampling, michelle dockerysortie Le 11 aVriLtony Webster, divorcé et retraité, revient surles quarante dernières années de sa vie,ponctuées d'échecs sentimentaux et d'ami-tiés fragiles. par le réalisateur de theLunchbox.dimanche 21 janvier à 20h00 dans le cadredu Festival univerciné britannique.

ViVir Y otrasFiccioNesFilm espagnol de jo sol (2017/1h25) avecantonio centeno, pepe rovira, arántzazuruizsortie Le 07 FéVrierantonio est écrivain. il est tétraplégiqueaussi. pour lui, jouir d’une sexualité épa-nouie est un choix vital, voire politique. toutle monde devrait y avoir accès mais per-sonne ne veut s'en mêler. mais c'est un acti-viste. entre l'hostilité de son aide soignante,l'enthousiasme d'une prostituée militante etla perplexité de son assistant de vie,antonio met en place un lieu d’assistancesexuelle chez lui. pepe, sorti de l’hôpitalpsychiatrique, rencontre antonio. La rela-tion qu'il tisse avec lui va définitivementbouleverser son regard sur la vie. mardi 23 janvier à 20h30, en présence duréalisateur.

razziaFilm franco-marocain de Nabil ayouch(2018/1h59) avec maryam touzani, ariehWorthalter, abdelilah rachidsortie Le 14 marsa casablanca, entre le passé et le présent,cinq destinés sont reliées sans le savoir.différents visages, différentes trajectoires,différentes luttes mais une même quête deliberté. et le bruit d’une révolte qui monte… mardi 30 janvier à 20h30, dans le cadre duFestival télérama.

coupéscourts

/ Vivir y otras ficciones /

/Wonder Wheel /

aVaNt-premieres

A l’heure des souvenirs

/ Razzia /

/ La douleur /

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citizeN KNous aimoNs beaucoup

ce que Vous Faites

Hussam Hindicette page est destinée à la rencontre d’acteurs culturels, que nous aimonsparticulièrement au Katorza et qui deviennent pour nous des « citizeN K ».rencontre avec hussam hindi, directeur artistique du Festival du Filmbritannique de dinard et invité spécial du Festival univerciné britanniquepour une carte blanche.

comment est née l'idée du Festival du Filmbritannique de dinard ?La mairie de dinard voulait créer un événe-ment culturel important pour le rayonnementde la ville. un des adjoints, thierry de laFournière, a fait le pari de proposer un festivalde cinéma britannique majeur. car dinard estla ville la plus british de bretagne. que ce soitpar son architecture, ses façades, le nom deses rues ou parce qu'au début du 20ème siè-cle, les anglais adoraient y séjourner. de moncôté, j'étais un des membres fondateurs duFestival travelling à rennes et nous avionsconsacré l'édition de 1990 à Londres. alorsdinard m’a donc demandé un coup de mainque j'ai renouvelé ensuite jusqu'à devenirdirecteur artistique du festival en 1997.

quel est ton parcours ?je viens de jordanie. après mon bac, en1979, je suis venu poursuivre mes études enFrance à l'université de rennes. j'ai appris lefrançais, étudié les lettres mais surtout, je mesuis passionné pour le cinéma. j'ai d'abordcréé un ciné-club à la fac tout en suivant desétudes de cinéma. dans les années 80, on acréé le festival travelling à rennes qui consa-crait chaque édition à la cinématographied'une ville. je me suis donc occupé des deux

festivals en même temps jusqu’en 2007.depuis, je me consacre exclusivement auFestival de dinard... tout en étant aussi profes-seur de cinéma à l'université de rennes et àl'esra. du coup, je suis enseignant de cinémad'octobre à mai, et directeur artistique du fes-tival de mai à octobre !

quels ont été tes plus grands souvenirs àdinard ?Le plus impressionnant, ça a été l'adhésionimmédiate de professionnels britanniques. ilsont tout de suite vu le festival comme une fenê-tre de leur cinéma en France. il faut dire qu'en1990, le cinéma anglais était donné pourmort: ils produisaient 15 films par an. et puis,il y a eu Ken Loach, stephen Frears et mikeLeigh. professionnels, producteurs et réalisa-teurs, nous ont tout de suite été reconnaissantsd’avoir accompagné cette renaissance. ducoup, nous sommes le plus important festivalde cinéma britannique d’europe.Ken Loach m'a marqué et aussi hugh grantvenant pour la première fois et déclarant à unpublic conquis, et très féminin : «je me suissouvent baigné nu ici.» … au final, je retiensplus ces moments-là que les films arrivantsans sous-titres, ou sans la bobine de fin !!!!

Le Festival du Filmbritannique de dinarden 2017

40 films

30.000 spectateursdont 10.000 scolaires

6 salles de cinéma

400 professionnels et70 journalistes

un jury de 10 per-sonnes

hitchcock d'or : seulela terre de Francis Lee

propos recueillis parcaroline grimault

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citizeN KNous aimoNs beaucoup

ce que Vous Faites

Les Drôles de Dames d’Univerciné Britanniquecette page est destinée à la rencontre d’acteurs culturels, que nous aimonsparticulièrement au Katorza et qui deviennent pour nous des « citizeN K ».ce mois-ci nous consacrons notre rubrique aux 3 coordinatrices du Festivaluniverciné britannique. rencontre avec celine Letemplé (professeure agré-gée d'anglais à l’université de Nantes), angélique renaud (chargée decommunication de l’université de Nantes ) et margaux capouillez (relationsinternationnales de l’université de Nantes).

agnès blondeau vous a confié les rênes du Festival univercinébritannique. comment s’est faite la passation ?céline Letemplé: en tant qu’enseignante d’anglais à l’uFr desociologie, j’amenais mes élèves à rencontrer des artistes enmasterclass (comme bill clark, le réalisateur de Starfish l’andernier). j’ai fait la connaissance d’agnès blondeau au coursde deux ou trois évenements comme celui çi, et elle m’a faitpart du fait qu’elle cherchait quelqu’un pour prendre sa suite.angelique renaud et margaux capouillez: Nous travaillonstoutes les deux à la Faculté des langues en communicationpour l’une, et relations internationnales pour l’autre. Nousétions intéressées puisque nous connaissions déjà de loin, lefonctionnement des masterclass. Nous avons essayé deconstituer une équipe toutes les trois en fonction des compé-tences de chacune. de quelle façon s'opère le choix des films ?cL : La sélection a fait l'objet d'un véritable projet pédago-gique avec mes étudiants en devenant un exercice concretpour leur permettre de progresser en anglais. tout le semes-tre, ils ont visionné les films en anglais non sous-titré, et nousavons ensuite défini ensemble en classe, des critères de sélec-tion. ils ont été très enthousiasmés par ce projet valorisant quiles met face à des situations concrètes, au point que la plu-part se sont proposés d'être bénévoles durant le festival.quatre d'entre eux m'ont accompagnée pour deux émissionssur euradionantes. et certains vont être avec nous sur scènepour présenter les films en compétition. cela donne du sensà univerciné puisque c'est une vrai collaboration entre univer-sité et cinéma.Vous êtes allé à dinard, avez vous sélectionné des films en

commun ?a.r et m.c : oui, nous avons choisi deux coups de cœurd'hussam hindi, le directeur artistique du festival de dinard.Seule la terre qui a reçu le hitchcock d'or et Patrick's Day(2014) qui est resté inédit en France. cette année nous déve-loppons un partenariat avec l'absurde séance en projetantThe Limehouse Golem, un thriller haletant, qui se passe dansles bas fonds de Londres des années 1880. Jawbone, danslequel un jeune boxeur en perdition tente une rédemption parle sport, passé aussi à dinard. ainsi que Butterfly Kisses, l'undes trois films en compétition. il y a aussi des courts métragesdont The driving seat qui sera présenté par hussam hindi lorsde sa masterclass : Cinéma britannique et humour. et pour lejeune public, Revolting rhymes (un conte peut en cacher unautre) en VostF.Les autres temps forts du festival ?Nous invitons les 3 réalisateurs (dont deux réalisatrices) desfilms en compétition qui traitent de l'adolescence. Le filmd'ouverture Pin Cushion sur le harcèlement scolaire, un pre-mier film très personnel qui navigue entre rêve et réalité. JustCharlie sur la lente acceptation d'une identité sexuelleconquise pas à pas. et Butterfly Kisses, premier long métrageen noir et blanc très puissant.pour remercier les bénévoles nous organisons un concert rockanglais du groupe nantais the gift au café du cinéma, lemême soir que le documentaire musical Pulp, donc soirée àthème.La soirée de clôture sera aussi un temps fort avec l’avant-pre-mière de The Sense of an Ending avec charlotte rampling etjim broadbent.

propos recueillis parmélanie ricolleau

http://britannique.uni-vercine-nantes.org/

Crédit Photo: Jean-Christophe Guary

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rush

queLques cLichés des derNières reNcoNtres au Katorzaphotos : Karl colonnier, caroline grimault

souVeNirs,souVeNirs…

1/ La Sauvage ligne 13 de Kerstin schaefer, en pré-sence de la réalisatrice et du producteur marcoantonio reyes Loredo, Festival univerciné allemand,le 06/12 /

3/ avant-première de L’Echange des Princesses de marc dugain, en sa présence, le 13/12 /

2 / Cultures en transition de Nils aguilar, en sa présence, Festivaluniverciné allemand, le 09/12 /

4/ séance spéciale de L’Usine de rien de pedro pinho, ensa présence, le 14/12 /

L’équipe du Katorza a aimé...

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top 5cette aNNée,

L’équipe du Katorza a aimé...

Céline NovelCorps et âme de ildiko enyediDemain et tous les autres jours de Noémie LvovskyBraguino de clément cogitoreMakala de emmanuel grasAvant la fin de l’été de maryam goormaghtigh

Mélanie RicolleauA voix haute de stéphane de FreitasRock’n’ Roll de guillaume canetLe Sens de la fête de eric toledano et olivier NakacheThe Square de ruben ostlundChavela Vargas de catherine gund et daresha Kyi

Katy ViteThe Square de ruben ostlundBarbara de mathieu amalricThe Florida Project de sean bakerCars 3 de brian FeeCe qui nous lie de cédric Klapisch

Nicolas GuilbaudLe Trou de jacques becker (reprise)Miracle Mile de steve de jarnatt (reprise)Quelques minutes après minuitde juan antonio bayonaBaby Driver de edgar WrightA Ghost Story de david Lowery

Sarah VerdonGrave de julia ducournauLa La Land de damien chazelleAu-revoir là-haut d’albert dupontelL’Ombre d’un doute d’alfred hitchcock (reprise)Carrie de brian de palma (reprise)

Marc MaesenLa La Land de damien chazelleMakala de emmanuel grasThe Florida Project de sean bakerBarbara de mathieu amalricGrave de julia ducournau

Eric RollandLe Caire Confidentiel de tarik salehQue dios nos perdone de rodrigo sorogoyenThe Lost City of Z de james grayDjango d’etienne comarHHhH de cédric jimenez

Olivier MègeDjango d’etienne comar

Ronan BahuaudTwin Peaks fire walk with me de david Lynch (reprise)Indivisibili de edoardo de angelis Que dios nos perdone de rodrigo sorogoyenThe Villainess de byung-gil jungHHhH de cédric jimenez

Caroline GrimaultMakala de emmanuel grasUn Homme intègre de mohammad rasoulofUne Etoile est née de george cukor (reprise)The Florida Project de sean baker120 battements par minute de robin campillo

Joachim HoffmanGrave de julia ducournauThe Jane Doe Identity de andré ovredalKicks de justin tippingProblemos de eric judorNocturnal Animals de tom Ford

Pauline AvrilThe Florida Project de sean bakerDemain et tous les autres jours de Noémie LvovskyJeune femme de Leonor serailleBarbara de mathieu amalricGrave de julia ducournau

Jean-Maurice BigeardChavela Vargas de catherine gund et daresha KyiTragedy Girls de tyler macintyreKung-Fu Yoga de stanley tongCold Skin de Xavier gensWolf Warrior 2 de Wu jing

Robert HuetLes Gardiens de la galaxie 2 de james gunnLa La Land de damien chazelleLife : Origine inconnue de daniel espinozaPrendre le large de gaël morelWallace & Gromit : Coeurs à modeler de Nick park

Marion Le GalBraguino de clément cogitoreGrave de julia ducournauLe Vénérable W. de barbet schroederBarbara de mathieu amalricGet Out de jordan peele

Barbara, The Florida Project et Grave sont lesgrands favoris de l’équipe du Katorza en 2017.

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iNFos pratiques

La Douleurde marguerite duras

En partenariat avec la librai-rie-café Les Bien-Aimés

Tote Bag Katorza6€

La boutique du Katorzaretrouvez dans nos vitrines une sélection de livres et dVd

tariFs3,60€ groupes et scolaires4,50€ tarif -14 ans et dernières séances des films du mardi5,50€ tarif abonnés6,10€ (demandeur d'emploi; -26 ans; séances du matin)6,70€ tarif réduit (abonné bicloo; senior; festivals et absurdeséance)8,70€ plein tarif.

heures d’ouVerture : après-midi : 13h30séances du matin (mercredi, dimanche et mardi) : 10h30pré-vente des billets possible pendant la semaine cinémato-graphique (du mercredi au mardi) dès le lundi après-midi.La programmation de la nouvelle semaine cinéma est surnotre site dès le lundi après-midi, et au cinéma sur papierdès le mercredi matin.si vous souhaitez recevoir nos informations, vous pouvezvous inscrire à notre newsletter sur www.katorza.fr

ciNema Katorza 3 rue corneille, Nantes (près de la placegraslin). tel : 02 51 84 90 60 - www.katorza.fr

/ Citizen Kane, d'orson Welles /

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