Mise en page 1 - KATORZA · préventes dès le 06/05. Tarif -14 ans : 4.50 euros. Jeudi 16 mai à 21h30 l’absurde séance présente Mandingode richard fleischer dans le cadre de

Rosebudle magazine du cinéma kaTorzan°83 - mai 2019

TremBlemenTsalmodovar eT les femmesprofession : généalogisTe

/ Tremblements de Jayro Bustamante /

ROSEBUDmai2019_Mise en page 1 30/04/2019 11:29 Page 1

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no p op-corn on Thefloor

édiTo éphémère

agenda des événemenTs

à venir au kaTorza

promesses cannoises… si la sélection cannoise semble révéler une fois deplus les films de réalisateurs multirécidivistes, unebrise de nouveauté a quand même soufflé sur lasélection officielle. certes, avec Jim Jarmush, ken loach, Jean-pierre etluc dardenne, pedro almodovar, Terence malick etaranud despleschin, on va embarquer avec desvisages connus. et ce n’est pas le suspense autour del’ajout in extremis du prochain film d’abdellatifkechiche qui va changer la donne. pourtant, à yregarder de plus près, quelques petits nouveaux etpetites nouvelles pourraient bien nous ouvrir de nou-veaux horizons. certains sont déjà identifiés maisconcourent pour la première fois à la palme d’or,telle céline sciamma et son mystérieux Portrait deJeune fille en feu, corneliu porumboiu et Les siffleurs,ira sachs avec Frankie et l’incontournable isabellehuppert, dia Yi’nan et Le lac aux oies sauvages ouencore Justine Triet avec Sybil. mais d’autres sontpresque de parfaits inconnus, comme Jessicahausner, mati diop ou ladj ly… sans compter lessélections parallèles qui ont révélé les inconnus deve-nus ces réalisateurs et réalisatrices familères…alors, embarquons ensemble vers des contrées fami-lières ou inconnues….

caroline grimault

Jeudi 02 mai à 22h00eT 22h15l’absurde séanceprésente Iron Sky 2 :The Coming Race deTimo vuorensolala suite de l’ovni filmique en exclusi-vité à l’absurde séance.20 ans après le premier épisode, la Terren'est plus qu'un vague souvenir après avoirété dévastée par les radiations nucléaires.les derniers hommes vivent désormais dansune ancienne base nazie. il va falloir cepen-dant retourner sur la planète bleue pourtenter de sauver l'humanité, car dans sesprofondeurs se cache un pouvoir hors ducommun. par contre, s'il tombe entre demauvaises mains, il ne restera rien.

Tarif : 6.90 euros.

mardi 14 mai à 20h30le festival de cannesau katorza avec TheDead don’t Die deJim Jarmuschdu 14 au 25 mai a lieu la nouvelleédition du festival de cannes. et c’estJim Jarmusch qui a l’honneur d’enfaire l’ouverture avec The Dead don’tDie, une comédie horrifique avec deszombies et un casting d’enfer.dans la sereine petite ville de centerville,quelque chose cloche. la lune est omnipré-sente dans le ciel, la lumière du jour semanifeste à des horaires imprévisibles et lesanimaux commencent à avoir des compor-tements inhabituels. personne ne sait vrai-ment pourquoi. les nouvelles sonteffrayantes et les scientifiques sont inquiets.

drôle d'endroiT pour une renconTre

rosebud est un magazine imaginéet rédigé par l'équipe du cinéma katorza.directrice de la publication :caroline grimault.

ont contribué à ce n° de rosebud : caroline grimault, marcmaesen, mélanie ricolleau, katy vite.photographies : Jorge fuembuena, katy vite.

conception graphique 5500 ex. Tous droits réservés kaTorza.pour vos publicités dans rosebud : [email protected]épôt légal à parution. impression : offset 5.


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mais personne ne pouvait prévoir l’événement le plusétrange et dangereux qui allait s’abattre sur centerville :The dead don’T die – les morts sortent de leurs tombeset s’attaquent sauvagement aux vivants pour s’en nourrir.la bataille pour la survie commence pour les habitants dela ville. pré-ventes dès le 06/05.

mercredi 15 mai à 14h30les goûters de l’ecranprésentent Rita et Crocodilede siri melchiorillustratrice de livres pour enfants, siri melchiorpropose un programme de courts métrages adap-tés aux plus petits. dès 3 ans.rita, petite fille de quatre ans au caractère bien trempé,découvre le monde en compagnie de son fidèle ami,crocodile qui vit dans une baignoire et qui ne pense qu’àmanger comme tout bon crocodile qu’il est. ensemble, ilsapprennent à pêcher, ramassent des myrtilles dans laforêt, tentent d’apprivoiser un hérisson, partent camperdans la montagne et quand il neige, font des courses deluge ou encore du ski. ils partent même sur la lune ! ensomme, une amitié entre aventuriers !

préventes dès le 06/05. Tarif -14 ans : 4.50 euros.

Jeudi 16 mai à 21h30l’absurde séance présenteMandingo de richardfleischerdans le cadre de la commémoration de l’aboli-tion de l’esclavage, séance suivie d’un échange ensalle. int-16 ans.dans le sud des etats-unis, en 1840. a la tête d'une plan-tation, le vieux et riche maxwell, souhaitant perpétuer ladynastie, oblige son fils hammond à se marier avec sacousine Blanche. mais hammond la délaisse lorsqu'ilapprend qu'elle n'est plus vierge. Blanche se réfugie alorsdans les bras d'un puissant mandingue. parallèlement, lesesclaves de la plantation fomentent une révolte…

Tarif : 6.90 euros.

lundi 20 mai à 10h30séance Au ciné avec bébépour les parents autour de Tel Aviv on Fire de samehzoabiune séance où les parents peuvent se faire plaisirau cinéma avec lumière tamisée, son baissé,pleurs tolérés.salam, 30 ans, vit à Jérusalem. il est palestinien et sta-


/ The Dead don’t Die de Jim Jarmusch /


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giaire sur le tournage de la série arabe à succès Tel Avivon Fire ! Tous les matins, il traverse le même check-pointpour aller travailler à ramallah. un jour, salam se faitarrêter par un officier israélien assi, fan de la série, etpour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. pris à sonpropre piège, salam va se voir imposer par assi un nou-veau scénario. evidemment, rien ne se passera commeprévu. pré-ventes dès le 13/05. Tarif : 6.20 euros.

Jeudi 30 mai à 22h00l’absurde séance présenteLes Barbarians de ruggerodeodatoun sommet de ringardise et de kitsch rarement vusur grand écran. un pur bonheur ! int-12 ans.deux frères orphelins sont séparés à la naissance etréduits en esclavage. devenus gladiateurs, ils sontcontraints de s'affronter dans l'arène mais refusent lecombat. les deux frères allient alors leurs forces pour selibérer du joug de leurs maîtres.

pré ventes dès le 15/05. Tarif : 6.90 euros.

vendredi 31 mai à 20h30les nuits en or 2019un programme de courts-métrages constitué ducésar du meilleur film de court métrage, ducésar du meilleur film d’animation (courtmétrage), et d’une sélection de courts choisis parles exploitants de cinéma partenaires de la soirée.programme à venir au katorza. pré-ventes dès le 20/05. Tarif : 6.90 euros.


/ Les Barbarians de ruggero deodato /


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c'était mieux avant ?appel à souvenirspour écrire La folle histoire du Katorza, un livrequi retrace les cent ans de la salle à paraître enoctobre, nous avons besoin de vos souvenirs.ainsi, si vous avez en mémoire les anecdotes devotre grand-tante ou de votre arrière grand-pèresur "ses" séances au katorza avant-guerre, ouencore vos propres souvenirs de films vus, d'anec-dotes, de séances marquantes au katorza dansles années 50, 60, 70 ou même 80, nous serionstrès heureux de les recueillir.merci d'avance de nous envoyer un mail à[email protected] ou de nous laisser un petitmot en caisse avec vos coordonnées et nous précisantvotre souvenir, la période et/ou le titre du film auquel ilse réfère.


le roseBud du mois

Trouvez de quel film est extraite cette photo,envoyez-nous votre réponseà [email protected] 20 premières bonnes réponsesrecevront une invitation valable pourdeux personnes pour la séance spécialede The Dead don’t Die de JimJarmusch le 14/05 à 20h30 ou LesNuits en Or, le 31/05 à 20h30.

le rosebud d’avril était La Fille du RER de andré Téchiné.

l’image révélée

qui faiT gagner


2019 restera sans doute dans les annales dufestival comme une année exceptionnelle.par le nombre de spectateurs qui ont franchiles portes du katorza (ainsi qu’au Théâtregraslin et à l’opéra) comme par les événe-ments singuliers qui font le sel d’un festival.impossible de ne pas penser avant tout à lavenue pendant 3 jours de Javier Bardem quia présenté 6 de ses films, assisté à la projec-tion en salles de deux d’entre eux et a donnéau Théâtre graslin une master class. quece soit à l’occasion d’un échange avec lepublic autour de Biutiful, lors de sa masterclass ou dans les présentations de ses films,chacun.e a pu découvrir son engagementdans son métier et son art, comme celui ducitoyen. et le citoyen n’a pas hésité à sensibi-liser le public de la master class à la causedu peuple sahraoui, ainsi qu’à rappeler faceà la montée des populismes en europe etdans le monde que « l’extrême-droite n’aurajamais [sa] peur ». mais les 24.000 spectateurs qui se sont pres-sés au katorza ne sont pas venus unique-ment voir En chair et en os une star interna-tionale. ils ont aussi vu des films espagnols,inédits, en avant-première ou redécouverts.les spectateurs ont plébiscité de nombreuxfilms à sortir sur les écrans, ou à redécouvrir.ainsi Yuli d’iciar Bollain a touché 2.500spectateurs avant sa sortie le 17 juillet pro-chain en plus de remporter le prix du public,tandis que Champions (Campeones) pré-senté en version originale sous-titrée a tou-

ché 4.500 spectateurs dont un très grandnombre de scolaires.a noter, Le Silence des autres, superbe docu-mentaire sur les méfaits et la douleur dusilence face à la dictature franquiste, a été ànouveau plébiscité par les spectateurs et lesscolaires, au point de remporter le prix duJury scolaire. Tout comme le très justeCarmen et Lola, sorti en novembre dernier,et ayant réuni plus de 900 afficionados aufestival. les jurys du festival ont primé des films enavant-première, à commencer par le cruel etbrillant Petra de Jaime rosales. prix Julesverne, Petra a aussi remporté le prix du JuryJeune et sortira au katorza le 8 mai. Tandisque le jury du meilleur premier film a récom-pensé Viaje al cuarto de una madre de celiarico qu’un distributeur français vient deprendre sous son aile. le prix du meilleurdocumentaire a été décerné à l’étonnantApuntes para una pelicula de atracos deleon siminiani. un autre moment privilégiédu festival a été la venue de paco leon, lechouchou du festival venu à la dernièreminute présenter Arde Madrid, la série qu’ilcoréalise. sans compter le film de clôture enavant-première, El Reino, présenté parrodrigo sorogoyen, qui poursuit brillam-ment son chemin vers le succès depuis bien-tôt un mois au katorza.alors, rendez-vous en 2020, mêmes dates(ou presque) même lieu !

reToursur VIVA EL CINE !le 29ème fesTival de

cinéma espagnol

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47 films et 7 prix plus tard, que reste-t-il de la 29ème édition du festivalde cinéma espagnol de nantes ? un palmarès, des souvenirs et le pas-sage d’une foule dense qui a occupé le katorza et son équipe à fondpendant onze jours…

caroline grimault

/ l’équipe du katorza presque au complet avec l’acteur Javier Bardem /


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pablo, ténébreux barbu de 40 ans, rentredans sa luxueuse propriété des environs deguatemala city. ses serviteurs l’avertissentque sa femme a emmené les enfants chezles voisins et que toute sa famille est là. carl’heure est grave : pablo est amoureux d’unautre homme, cela se sait et sa famille nepeut le tolérer. progressivement, tout se ligue contre lui : safemme, sa famille, son employeur. sous desdehors modernes, surtout dans le milieu depablo, la société guatémaltèque actuelle estavant tout très religieuse (98% de la popula-tion est croyante), les mouvements évangé-listes contrôlant littéralement le pays. et sil’histoire d’amour simple et forte de pabloavec francisco, masseur-thérapeute aimantet bienveillant, aurait tout pour réussir, lapression sociale et surtout morale ne vaavoir de cesse de s’organiser pour semer leplus d’embûches possibles à leur bonheur.le premier d’entre eux étant de priver pablode relations avec ses enfants.« Dieu aime peut-être les pêcheurs, mais ildéteste le péché », dit le synopsis du film. semet donc en marche une homophobie sour-noise. quand pablo, à la différence defrancisco qui assume ouvertement sonhomosexualité (au risque de se faire passerà tabac hors champ), souffre trop de tout

perdre, il se retourne vers sa famille, qui s’enest elle-même remise à son église évangé-liste. cette même église lui procure alors unemploi en son sein et finit par lui proposerune thérapie de conversion comme condi-tion pour revoir ses enfants. on peut noterque dans une société aussi machiste sonépouse n’est pas en reste : elle aussi a failliet va devoir suivre des cours de sexualitéavec la femme du pasteur pour pouvoirmieux répondre aux désirs de son mari…mais cet enseignement est bien peu com-paré à ce qui est infligé à pablo. Jayro Bustamante a recueilli les témoignagesdes hommes qui, comme pablo, ont étéconvaincus par leurs proches de suivre cetenseignement religieux allié à un coachingsur la masculinité et un régime alimentairespécial, le tout pouvant aller jusqu’à la cas-tration chimique… comme il le déclare,«C’est ce qui m’a le plus frappé au cours demes recherches : les familles sont toujoursconvaincues d’agir par amour de leursmembres dont elles pensent qu’ils se sontégarés. Ainsi c’est par amour de l’autrequ’elles font souffrir ceux qui osent être dif-férents.» au spectateur de juger, notammentà travers les yeux de la fille de pablo…

sortie le 1er mai

éTaTcriTiq ue

Tremblements

réalisé parJayro BustamanteavecJuan pablo olyslager,diane Bathen, mauricioarmas

film franco-guatémal-tèque20191h47

après son premier film Ixcanul, Jayro Bustamante poursuitson exploration de la société guatémaltèque actuelle. a lajeune fille maya au destin contrarié d’Ixcanul, succède ici leparcours douloureux d’un homme « comme il faut ».

le cahiercriTique

du kaTorza

caroline grimault


8 / rosebud / n° 83 / mai 2019

éTaT criTique

Dieu existe,son nom est PetrunyasorTie le 1er maipetrunya, 32 ans, un diplôme d’histoire en poche et sansemploi, vit chez ses parents à stip, une petite ville demacédoine. après un entretien d’embauche catastro-phique organisé par sa mère qui la rabaisse tout letemps, petrunya se lance dans un acte irréfléchi qui vabouleverser sa vie, celle d’un prêtre, d’une journaliste etd’un commissariat. chaque année, le prêtre de stip lanceà l’eau une croix de bois que tous les hommes du villageessaient de récupérer pour avoir un an de bonheur et deprospérité. la réalisatrice s’est inspirée d’une histoirevraie. comme dans son film, le fait qu’une femme parti-cipe à un événement religieux a fait un tollé au sein de lapopulation locale et des autorités religieuses. Teonastrugar mitevska crée un personnage fort, une véritablebattante (grandiose zorica nusheva), pour faire face à cemonde d’hommes complètement obtus et bas de front.elle réalise un film féministe en dressant le portrait de plu-sieurs femmes dans la macédoine actuelle, et il faut biendire que leur statut n’est pas joli-joli. entre une mère quila considère comme une ratée mais qui, pour sa défense,mène une vie sans intérêt et une journaliste sûre et cer-taine d’avoir un scoop dont sa hiérarchie se moque car lesujet bouscule trop l’ordre établi, petrunya décide d’impo-ser sa foi en elle et de mener son combat jusqu’au bout.non, elle n’est pas une moins que rien. et oui, elle peuts’imposer face à la bêtise et la bestialité des hommes. etpeut-être gagner. vive petrunya ! marc maesen

réalisé parTeona strugar mitevskaavec zorica nusheva, labinamitevska, simeon monidamevski

film macédonien20191h40

PetrasorTie le 08 maiPetra, jouée par la très magnétique Barbara lennie (déjàvue dans La Nina del Fuego de carlos vermut etEverybody knows d’asghar fahradi) débarque dans la vieet la propriété de Jaume navarro, artiste plasticien aussiriche et célèbre que cruel et manipulateur. la quête artis-tique de petra n’est qu’un leurre. elle est à la recherche deses origines, d’une réponse au silence laissé par sa mèreà sa mort. chez Jaume, elle rencontre surtout son fils,lucas, jeune homme sensible et attirant, peinant à s’af-franchir de la domination paternelle et du système per-vers savamment entretenu par sa propre mère.les fils de la tragédie sont noués et avec une rigueurmathématique, Jaime rosales nous livre ce conte cruel. ilen déroule l’implacable destin à travers des chapitres auxtitres annonciateurs, sans toujours respecter la chronolo-gie. comme l’évoque le nom-même de Petra, la tragédieantique est omniprésente. et si cette histoire de filiation,d’amours interdites et de tabou rappelle sophocle, ouencore racine et corneille, le réalisateur la campe et l’in-tègre parfaitement à notre temps. surtout, plus que le bril-lant exercice de style, c’est l’incarnation qu’en font lesacteurs et actrices qui nous tient en haleine.qu’ils soient d’envergure internationale comme marisaparedes ou Barbara lennie ou non-professionnels à l’ins-tar de Joan Botey, ingénieur aquarelliste à la ville, ils don-nent corps et vie à cette tragédie revisitée.prix Jules verne et prix du Jury Jeune au dernier festivaldu cinéma espagnol.

caroline grimault

réalisé parJaime rosalesavec Bárbara lennie, alexBrendemühl, Joan Botey

film espagnol20191h47


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Just CharliesorTie le 15 maicharlie vit à Tamworth, une petite ville anglaise où tout lemonde se connaît. c'est un adolescent destiné à un belavenir, son père paul, voit se réaliser en lui un rêve d’en-fance : celui de devenir footballeur professionnel. de fait,il encourage son fils et le guide fièrement sur le chemin àsuivre pour devenir la star qu’il n’a jamais pu être. pourcharlie, la pression devient insoutenable, car il est enproie à une crise d’identité qui l’amène à douter de toutdans sa vie, y compris de sa future carrière de footballeur.lors d’un mariage, charlie se rend compte qu’il est plusattiré par les talons hauts et autres accessoires fémininsque par son élégant costume. le col de sa chemisel’étrangle, il a du mal à respirer, il se sent oppressé par lemensonge qu’il raconte depuis toujours aux autres, et sur-tout à lui-même. Just Charlie est avant tout un film sur l’acceptation.rebekah fortune parvient très habilement à maintenirl’équilibre entre la manière dont charlie vit sa dysphoriede genre et celle dont réagissent les gens qui l’entourent,entre l’intérieur et l’extérieur, l’individu et la communauté.car les deux sont enchevêtrés, inséparables. le meilleur conseil que charlie va recevoir vient de sonentraîneur, qui lui rappelle qu’”il y a dans la vie deschoses plus importantes que le football”, une phrase qui,dans sa simplicité, devient presque une déclarationrevendicative.prix du public au festival univerciné Britannique et aufestival cinépride en 2018.

mélanie ricolleau

réalisé parrebekah fortune avec harry gilby, scot Williams,karen Bryson, patricia potter

film britannique20191h37

éTaT criTique

PassionsorTie le 15 maiTrois couples se réunissent lors d’un dîner qui s’annonceplutôt convivial. l’un d’eux annonce son mariage. cettebonne nouvelle va tourner au vinaigre, ravivant chez cha-cun des sentiments passés et présents inavoués.film de fin d’études de ryusuke hamaguchi tourné en2008, Passion a donc été réalisé avant les révélationsSenses et Asako 1 & 2 et montre une belle maîtrise de lanarration pour un débutant. le réalisateur s’attarde ici surles sentiments qu’une relation amoureuse peut enfouir enchacun de nous : l’amour bien sûr, mais aussi la frustra-tion, la déception, les habitudes et l’erreur. suite à l’annonce du mariage, les femmes rentrent chezelles et les trois hommes se réunissent chez une amiecommune. deux d’entre eux vont avoir une aventure, letroisième part, frustré car amoureux de la future mariéequi ne l’a pas choisi. viennent alors de longues discus-sions, notemment lors d’un jeu de la vérité risquant dedégénérer (et particulièrement réussi) où les protago-nistes, sûrs d’avoir fait les bons choix de vie et se disantheureux, vont se rendre compte qu’ils sont dans l’erreur.plus que de badinages, puisque les couples sont trente-naires ou presque, c’est vraiment d’engagement amou-reux dont parle ryusuke hamaguchi et de réalisation etd’épanouissement personnel. Joue-t’on un rôle dans lavie ? pouvons-nous être nous-mêmes avec la personneaimée ? devons-nous nous engager pour la vie quitte àle regretter ? le film commence par une bonne nouvelle.se poursuit par une mauvaise nouvelle. et se finit vérita-blement avec un renouveau. marc maesen

réalisé parryusuke hamaguchiavec aoba kawai, ryutaokamoto, fusako urabe

film japonais 20081h55


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gloria Bellfilm américain de sebastian lelio(2019/1h41) avec Julianne moore, JohnTurturro, caren pistoriussorTie le 1er maila cinquantaine frémissante, gloria est unefemme farouchement indépendante. Tout enétant seule, elle s'étourdit, la nuit, dans lesdancings pour célibataires de los angeles,en quête de rencontres de passage. Jusqu'aujour où elle croise la route d'arnold.s'abandonnant totalement à une folle pas-sion, elle alterne entre espoir et détresse.mais elle se découvre alors une forceinsoupçonnée, comprenant qu'elle peut dés-ormais s'épanouir comme jamais aupara-vant… sebastian lelio signe lui-même ce remakeaméricain du film Gloria qu’il a réalisé en2014 avec l’excellente paulina garcia.

duellesfilm franco-belge de olivier masset-depasse (2019/1h33) avec veerle Baetens,anne coesens, mehdi nebbousorTie le 1er maiau début des années 1960, alice et célinevivent avec leurs familles dans la banlieue deBruxelles. elles sont les meilleures amies dumonde jusqu’au jour où survient un événe-ment tragique qui vient bouleverser leur uni-vers quotidien. un thriller entre alfred hitchcock et davidlynch : « Le plus important pour moi, c’étaitd’atteindre une émotion particulière à traversce film : si, à la fin du film, le spectateur estpartagé entre émotion et effroi, alors j’auraisatteint mon objectif artistique...» oliviermasset-depasse.

le quaTuor à cornesfilm d’animation franco-belge deBenjamin Botella, emmanuelle gorgiard(2018/0h43)sorTie le 1er maiaglaé la pipelette, rosine la tête en l’air,clarisse la peureuse et marguerite lacoquette ne se contentent pas de regarderpasser les trains. ce petit troupeau devaches vous entraine dans leurs aventures àtravers ce programme de 3 courts meuh-trages plein de tendresse et d’humour ! dès 3 ans.

asTridfilm danois de pernille fischer christensen(2019/2h09) avec alba august, mariaBonnevie, Trine dyrholmsorTie le 08 maien 1920, astrid lindgren a 16 ans et desrêves plein la tête.elle décroche un travail de secrétaire dansun journal local, tombe amoureuse de sonpatron, se retrouve fille-mère.Talentueuse et résiliente, libre et déterminée,elle inventera des héroïnes à son image,dans des romans qui la rendront célèbre. astrid lindgren est la quatrième auteure delivres pour enfants la plus traduite au mondeaprès enid Blyton, h. c. andersen et les frèresgrimm. elle a créé, entre autres, FifiBrindacier.

lourdesdocumentaire français de Thierrydemaizière et alban Teurlai (2019/1h31)sorTie le 08 maile rocher de la grotte de lourdes est caressépar des dizaines de millions de personnesqui y ont laissé l’empreinte de leurs rêves,leurs attentes, leurs espoirs et leurs peines. alourdes convergent toutes les fragilités,toutes les pauvretés. le sanctuaire est unrefuge pour les pèlerins qui se mettent à nu,au propre – dans les piscines où ils se plon-gent dévêtus – comme au figuré – dans cerapport direct, presque charnel à la vierge. les réalisateurs Thierry demaizière et albanTeurlai sont allés à la rencontre de ces pèle-rins, qu’ils soient hospitaliers ou malades,gitans, militaires ou prostitués. ils ont écoutéleurs prières murmurées et leurs vies abiméespar les épreuves. Bien au-delà de la foi, ils ontfilmé lourdes comme un grand théâtreanthropologique où se croisent des histoiresbouleversantes.

coupéscourTs

liste non exhaustive

/ Gloria Bell /

/ Le Quatuor à cornes /

les résumés

des filmsà l’affiche

/ Duelles /

/ Astrid /

/ Lourdes /


n° 83 / mai 2019 / rosebud / 11

The dead don’T diefilm américain de Jim Jarmusch (2019)avec Bill murray, adam driver, selenagomezsorTie le 14 maidans la sereine petite ville de centerville,quelque chose cloche. la lune est omnipré-sente dans le ciel, la lumière du jour semanifeste à des horaires imprévisibles et lesanimaux commencent à avoir des comporte-ments inhabituels. personne ne sait vraimentpourquoi. les nouvelles sont effrayantes etles scientifiques sont inquiets. mais personnene pouvait prévoir l’évènement le plusétrange et dangereux qui allait s’abattre surcenterville : The dead don’T die – lesmorts sortent de leurs tombes et s’attaquentsauvagement aux vivants pour s’en nourrir.la bataille pour la survie commence pour leshabitants de la ville.film d’ouverture du festival de cannes 2019.

douleur eT gloirefilm espagnol de pedro almodovar (2019)avec antonio Banderas, asier etxeandia,penélope cruzsorTie le 17 maiune série de retrouvailles après plusieursdécennies, certaines en chair et en os, d’au-tres par le souvenir, dans la vie d’un réalisa-teur en souffrance. premières amours, lessuivantes, la mère, la mort, des acteurs avecqui il a travaillé, les années 60, les années80 et le présent. l’impossibilité de séparercréation et vie privée. et le vide, l’insondablevide face à l’incapacité de continuer à tour-ner. en compétition au festival de cannes 2019.

le Jeune ahmedfilm belge de luc dardenne, Jean-pierredardenne (2019/1h24) avec idir Ben addi,olivier Bonnaud, myriem akheddiousorTie le 22 mai

en Belgique, aujourd’hui, le destin du Jeuneahmed, 13 ans, pris entre les idéaux depureté de son imam et les appels de la vie. le nouveau film des frères dardenne est encompétition au festival de cannes 2019.

siBYlfilm français de Justine Triet (2019/1h40)avec virginie efira, adèle exarchopoulos,gaspard ullielsorTie le 24 maisibyl est une romancière reconvertie en psy-chanalyste. rattrapée par le désir d'écrire,elle décide de quitter la plupart de sespatients. alors qu'elle cherche l'inspiration,margot, une jeune actrice en détresse, lasupplie de la recevoir. en plein tournage, elleest enceinte de l'acteur principal… qui est encouple avec la réalisatrice du film. Tandisqu'elle lui expose son dilemme passionnel,sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. laparole de sa patiente nourrit son roman et lareplonge dans le tourbillon de son passé.quand margot implore sibyl de la rejoindreà stromboli pour la fin du tournage, touts'accélère à une allure vertigineuse… après Victoria, Justine Triet retrouve la comé-dienne virginie efira et présente son nouveaufilm en compétition au festival de cannes2019.

coupéscourTs

/ Le Jeune Ahmed /

/ Douleur et gloire /

cannes au kaTorza

/ Sibyl /

/ The Dead don’t Die /


12 / rosebud / n° 83 / mai 2019

le planaméricain

il y a un début à toutné en septembre 1949 à calzada decalatrava dans une famille pauvre de mule-tiers, pedro almodovar vit son enfance dansune région dévastée par la guerre civileespagnole. il étudie chez les franciscains, cequi lui fera perdre la foi, et est très entouréde femmes, ce qui l’inspirera tout au long desa carrière. a 17 ans, il part seul à madridpour se consacrer à sa passion : le cinéma.l’école officielle de cinéma a fermé sesportes sur ordre de franco. il travaille doncpendant douze ans à la compagnie natio-nale de téléphone espagnole et de 1974 à1979, écrit des scénarii, tourne des courtsmétrages en super 8, fait du théâtre dans latroupe indépendante los goliardos (où il faitla connaissance de l’actrice carmen maura)et créé un groupe punk-rock.

c’est parti avec la démocratie !son premier film, Pepi, Luci, Bom et autresfilles du quartier, pedro le réalise en un an etdemi en 16mm. il marque une première col-laboration avec carmen maura et une sériede films qui vont apporter la touchealmodovar : liberté de ton, goût pour lesmarginaux, histoires sentimentales mâtinéesde sexe. Thématiques qu’il développe avecLe Labyrinthe des passions, Dans les ténèbres,Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? etMatador. pendant cette période oùl’espagne devient une démocratie, le mou-vement créatif La Movida, dont il est le chan-tre, se développe. en 1986, un palier estfranchi avec la société de production qu’ilcrée avec son frère agustin, El Deseo.premier film produit : La Loi du désir.

la reconnaissance internationalec’est en 1989 que le talent de pedroalmodovar sort d’espagne et explose dans lemonde entier avec Femmes au bord de lacrise de nerf. on retrouve dans cette comé-die survoltée, carmen maura, victoria abril,penelope cruz, rossy de palma et antonioBanderas qu’il a révélé dans ces précédentsfilms. après Attache-moi !, le succès explose

avec Talons aiguilles, formidable face à faceentre une mère et une fille, sublimes marisaparedes et victoria abril, qui lui offre lecésar du meilleur film etranger et scellel’amour entre le public français et le réalisa-teur espagnol. en 1998, Tout sur ma mèreréitère le succès avec l’histoire d’une mèreen deuil de son fils qui part à la recherche del’homme qu’elle a aimé. pedro almodovars’affirme dans une mise en scène de plus enplus maîtrisée et confirme qu’il est un trèsgrand directeur d’acteurs. le film lui vaut leprix de la mise en scène à cannes, unoscar, un césar, un golden globe et septgoya ! suit Parle avec elle, film boulever-sant, extrêmement culotté par son sujet etporté une fois de plus par un acteur magni-fique, Javier camara.

amour et gloireen 2003, La Mauvaise éducation revient surl’enfance de pedro almodovar chez lesfranciscains. accueil mitigé mais succèspublic. en 2005, Volver, portrait de troisgénérations de femmes dans un madrid dela classe ouvrière, offre à ses six actrices unprix d’interprétation féminine à cannes.parmi elles, penelope cruz et carmenmaura. il réalise ensuite Etreintes brisées,toujours avec penelope cruz, quelques moisaprès la mort de sa mère. le film parle dedeuil, de cinéma et de jalousie. il est suivi en2011 de La Piel que Habito, un thriller som-bre adapté du roman Mygale de ThierryJonquet et d’une comédie, Les Amants pas-sagers, qui renoue avec l’humour de sesdébuts. retour également sur les relationsmère-fille en 2016 avec le beau Julieta,femme en quête de retrouvailles avec sa filleantia.

une palme d’or ?pedro almodovar revient cette année encompétition à cannes avec Douleur etgloire, un film de fiction tourné vers l’auto-biographie romancée ?verdict le 17 mai.

pedro almodovar

Femmes, je vous aime !

réalisé parpedro almodovaravecantonio Banderas,asier etxeandia,penélope cruz

film espagnol2019

Douleur et gloire signe le retour de pedro almodovar au cinémaet dans la compétition du festival de cannes. mise en abîme d’unréalisateur, ce nouveau film est l’occasion de revenir sur la car-rière d’un homme qui nous fait vibrer depuis 1980.

filmographie sélective

1980 : pepi, luci, Bomet autres filles du quar-tier1986 : matador1989 : femmes aubord de la crise de nerf1992 : Talons aiguilles1998 : Tout sur mamère2002 : parle avec elle2003 : la mauvaiseéducation2005 : volver2011 : la piel quehabito2016 : Julieta2019 : douleur etgloire

porTraiT

marc maesen



14 / rosebud / n° 83 / mai 2019

rush

quelques clichés des dernières renconTres au kaTorzaphotos : Jorge fuembuena.

souvenirs,souvenirs…

1/ Javier Bardem, invité d’honneur de la 29ème édi-tion du festival du cinéma espagnol de nantes /

4/ rodrigo sorogoyen, réalisateur de El Reino, présentéen avant-première à la clôture de la 29ème édition dufestival du cinéma espagnol de nantes, le 07/04 /

2 / david Trueba, réalisateur de Casi 40, le 04/04 /

3 / un goûter de l’ecran espagnolanimé par une momie autour de Tad etle secret du roi Midas, le 03/04 /


n° 83 / mai 2019 / rosebud / 15

ciTizen knous aimons Beaucoup

ce que vous faiTes

Ju l i en Loze l l i , généa log i s tecette page est destinée à la rencontre d’acteurs culturels ou locaux, que nous aimons particulière-ment au katorza et qui deviennent pour nous des «ciTizen k». retour sur le parcours de Julienlozelli qui a été notre généalogiste pour retracer l’histoire du katorza. un passionné passionnant.

parle nous de toi …après un bac B en vendée et un BTs de commerce internatio-nal à strasbourg, j’ai fait plein de missions et d’emplois diffé-rents. commercial chez Boulanger (spécialisé dans lesantennes satellites), j’ai travaillé 9 ans au gaumont (place ducommerce), été recenceur, assistant directeur à centralformpendant 5 ans… en 2016, je me demandais ce que j’allaisbien pouvoir faire de ma vie. J’ai appris de toutes ces expé-riences que si un métier ne nous convenait pas toujours il fal-lait en changer et que j’aimais accueillir les gens, m’intéresserà leur histoire et leur proposer quelque chose qu’il leur plaît,qui leur procure de l’émotion.

comment en es-tu arrivé à devenir généalogiste ?un jour, quand j’étais adolescent, je suis tombé sur l’acte denaissance de mon arrière arrière grand-père paternel, quiétait coiffeur et né de père inconnu. J’ai commencé à écrireaux mairies (les archives n’étaient pas encore toute numé-rique). puis, dans mon cahier d’ado, j’ai commencé lesrecherches sur ma famille et je suis remonté sur deux généra-tions. J’ai également toujours été passionné par les archiveset les blasons que je collectionnais petit…J’ai repris donc en 2016 mon cahier et j’ai continué lesrecherches. Ça a pris de plus en plus d’importance. J’airetrouvé mes ancêtres nés en algérie française qui avaientdes racines à constantine… Je me suis rendu compte quec’était ce que j’aimais. Trouver des squelettres mais avec dela chair autour. pas uniquement des dates et des actes admi-nistratifs mais je veux pouvoir décrire les à-côtés, leur vie detous les jours, les voyages qu’ils ont effectués. J’ai une fois faitdes recherches sur une personne qui s’est révélée être auber-giste et j’avais pu fournir la liste de tous les objets qui compo-saient son auberge. J’ai donc décidé de passer le diplôme de

généalogiste, que j’ai eu avec mention ! J’aimerais repartiren arrière et me dire à 18 ans : pars dans les archives, lagénéalogie ! Tu es fait pour ça !

qu’apprend-on dans les études de généalogistes ?le méthode de recherche, la paléographie (vieux français du16e et 17e), l’héraldique (étude et histoire des blasons), l’his-toire de la fin du moyen age jusqu’au milieu du 19ème siècle,le droit des familles des romains à aujourd’hui et l’anthropo-nymie (l’histoire des noms). aujourd’hui je suis donc généalo-giste familiale professionnel ! J’ai accès à encore plus debases de données professionnelles.

comment as-tu entendu que le katorza recherchait desarchives ?stéphane pajot avait passé une annonce de presse océancomme quoi vous recherchiez des archives sur l’histoire dukatorza, et je me suis dit que ça serait génial d’y participer.

quel est ton meilleur souvenir/ ta meilleure découverte surl’histoire du katorza ?J’ai adoré travailler sur l’histoire de salomon : forain ambu-lant qui a fait des milliers de kilomètres, les découvertes desarchives belges, l’histoire de ses frères et sœurs. on s’attacheaux personnages. salomon a été un peu comme mon grand-père. pouvoir trouver la vraie histoire est mon moteur. lapetite histoire famillale et personnelle dans la grandehistoire. même si salomon et son épouse Julia drummontn’ont pas eu d’enfants, ils ont laissé une trace indélébile dansla ville. le plus beau cadeau qu’ils nous ont fait c’est cecinéma !

propos recueillis parkaty vite

où Trouverl’informaTion

[email protected]


16 / rosebud / n° 83 / mai 2019

infos praTiques

Coffret Almodovar18 films - 115 euros

En partenariat avec la librairie-café Les Bien-Aimés

Tote Bag Katorza6€

la BouTique du kaTorzaretrouvez dans nos vitrines une sélection de livres et dvd

Tarifs3,60€ scolaires / 4€ groupe4,50€ tarif -14 ans et dernières séances des films du mardi5,50€ tarif abonnés6,20€ (demandeur d'emploi; -26 ans; séances du matin)6,90€ tarif réduit (abonné Bicloo; senior; festivals et absurdeséance)8,90€ plein tarif.

heures d’ouverTure : après-midi : 13h30séances du matin (mercredi, dimanche et mardi) : 10h30prévente des billets possible pendant la semaine cinémato-graphique (du mercredi au mardi) dès le lundi après-midi.la programmation de la nouvelle semaine cinéma est surnotre site dès le lundi après-midi, et au cinéma sur papierdès le mercredi matin.si vous souhaitez recevoir nos informations, vous pouvezvous inscrire à notre newsletter sur www.katorza.fr

cinema kaTorza 3 rue corneille, nantes (près de la placegraslin). Tel : 02 51 84 90 60 - www.katorza.fr

/ Citizen Kane, d'orson Welles /


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Mise en page 1 - KATORZA · préventes dès le 06/05. Tarif -14 ans : 4.50 euros. Jeudi 16 mai à 21h30 l’absurde séance présente Mandingode richard fleischer dans le cadre de