Katorza | Accueil - Mise en page 1 · Prix du scénario au tout récent Festival de cannes. le lendemain, mercredi 12 juin à 20h30, olivier ducastel et Jacques martineau présentent

Rosebudle magazine du cinéma katorzan°84 - Juin 2019

Parasite, Palme d’orJohn landis à nantescinéPride revient

/ Parasite de Bong Joon-ho /

ROSEBUDjuin2019_Mise en page 1 04/06/2019 10:41 Page 1

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no P oP-corn on theFloor

édito éPhémère

agenda des événements

à venir au katorza

en juin, oubliez la plage, le soleil, la nature luxurianteet les barbecues car l’actualité du katorza se bous-cule. Je crains qu’il ne vous faille aller au cinéma aumoins 2 fois par semaine (certain.e.s le font déjàtoute l’année) pour profiter des moments cinémato-graphiques que nous vous concoctons.entre une réjouissante Palme d’or, cinépride et sonouverture en compagnie de céline sciamma et duPortrait de la jeune fille en feu, soFilm et son absurdeséance en présence de John landis, il nous a fallurépondre à de multiples propositions.entre fromage et dessert, mousse au chocolat et tarteau citron, tels des enfants trop gourmands, nousn’avons pas su choisir. Quentin dupieux sera bien à nantes avec Jeandujardin pour présenter Le Daim, alain cavalieravec l’émouvant Etre vivant et le savoir. tandis queplace aux jeunes cinéastes, nous accueillerons aussilaure de clermont-tonnerre et Nevada, ladj ly et Lesmisérables, et bien d’autres encore.

espérons que nous ne frôlerons pas l’indigestion....merci encore d’être présent.e.s à tous ces rendez-vous et d’en savourer votre part !

caroline grimault

mardi 04 Juin à 20h30avant-première deNevada de laure declermont-tonnerre,en sa présenceProduit par robert redford, le premierlong métrage de laure de clermont-tonnerre mêle prison, grands espaceset mustangs. elle sera présente pourun échange avec les spectateurs à l’is-sue de la projection.incarcéré dans une prison du nevada,roman n’a plus de contact avec l’extérieurni avec sa fille... Pour tenter de le sortir deson mutisme et de sa violence, on lui pro-pose d’intégrer un programme de réhabili-tation sociale grâce au dressage de chevauxsauvages. aux côtés de ces mustangs aussiimprévisibles que lui, roman va peu à peuréapprendre à se contrôler et surmonter sonpassé.

Prévente au katorza et sur www.katorza.fr

mercredi 05 Juin à 14h30les goûters del’ecran présententLou et l’île aux sirènesde masaaki Yuasaun récit foisonnant sur l’amitié avecun grand a qui fera rire petits etgrands. dès 8 ans. en vF.à la suite du divorce de ses parents, kai, uncollégien solitaire, quitte tokyo pour un petitvillage de pêcheurs. Pour occuper sontemps, il compose de la musique électro-nique et rejoint un peu à contre-coeur legroupe formé par ses deux camarades delycée, Yûho et kunio. il accepte d'aller répé-ter avec eux sur une île mystérieuse. c’est

drôle d'endroit Pour une rencontre

rosebud est un magazine imaginéet rédigé par l'équipe du cinéma katorza.directrice de la publication :caroline grimault.

ont contribué à ce n° de rosebud : caroline grimault, marcmaesen, Julien relj, katy vite.Photographies : marc maesen.

conception graphique 5500 ex. tous droits réservés katorza.Pour vos publicités dans rosebud : [email protected]épôt légal à parution. impression : offset 5.


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alors que sa vie monotone bascule quand, grâce à samusique, il rencontre en secret lou, une sirène qui devientson amie.

Préventes dès le 27/06. tarif -14 ans : 4.50 euros.

Jeudi 06 Juin à 21h30l’absurde séance présente,en avant-première,Le Daimde Quentin dupieux,en sa présence et celle deJean dujardinaprès Rubber, Réalité et Au poste !, Quentindupieux nous invite, avec Jean dujardin et adèlehaenel, dans un univers bien loufoque estampillé100% daim. ils seront présents pour un échangeavec le public à l’issue de la séance.georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont unprojet.

comPlet

du 11 au 16 Juin16ème éditiondu Festival cinépridela 16ème édition de cinépride est de retour avec

une sélection de fictions, documentaires et courtsmétrages qui évoquent à leur manière la diversitédes représentations lgBti+, avec notammant enouverture, le fulgurant Portrait de la jeune fille enfeu de céline sciamma, en sa présence.voir la rubrique Coup de Projo page 6.

Prévente au katorza et sur www.katorza.fr dès le 07/06

lundi 17 Juin à 10h30séance Au ciné avec bébépour les parents autour de Douleur et gloirede Pedro almodovarune séance où les parents peuvent se faire plaisirau cinéma avec lumière tamisée, son baissé,pleurs tolérés.une série de retrouvailles après plusieurs décennies, cer-taines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans lavie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, lessuivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a tra-vaillé, les années 60, les années 80 et le présent.l’impossibilité de séparer création et vie privée. et le vide,l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tour-ner. Pré-ventes dès le 07/06. tarif : 6.20 euros.


/ Nevada de laure de clermont-tonnerre /


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du 19 au 23 JuinFestival soFilm summercampsofilm summercamp est le festival de toutes lescinéphilies : sans compétition, le festival privilégieles cartes blanches à des personnalités issues ducinéma et d’ailleurs qui viennent partager leurgoût du cinéma, en toute simplicité, dans la joie etla bonne humeur.voir la rubrique Coup de Projo page 14.6€ la place. Préventes dès le 14/06.

Jeudi 20 Juin à 22h00l’absurde séance présenteSchlock de John landis,en sa présencele tout premier long métrage de John landis, pré-senté par le réalisateur en personne. impossiblede rater cette séance ! dans le cadre du FestivalsoFilm summercamp. vostF.un singe monstrueux âgé de 20 millions d’années terro-rise la californie : il tombe amoureux d’une jeune aveu-gle qui le prend pour un chien géant. contrarié dans sesamours, il l’enlève et se retrouve poursuivi par l’armée.

6€ la place. Préventes dès le 14/06.

du 30 Juin au 03 Juilletla Fête du cinéma4 euros la séance pendant 4 jours.du dimanche 30 juin au mercredi 03 juillet, faites le pleinde cinéma... avec une absurde séance spéciale hellFestlundi 1er juillet à 22h00 avec Lord of Chaos de Jonasakerlund, et un hommage au cinéma d’agnès varda toutau long de ces quatre jours de fête.


/ Schlock de John landis /


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c'était mieux avant ?appel à souvenirsPour écrire La folle histoire du Katorza, un livrequi retrace les cent ans de la salle à paraître enoctobre, nous avons besoin de vos souvenirs.ainsi, si vous avez en mémoire les anecdotes devotre grand-tante ou de votre arrière grand-pèresur "ses" séances au katorza avant-guerre, ouencore vos propres souvenirs de films vus, d'anec-dotes, de séances marquantes au katorza dansles années 50, 60, 70 ou même 80, nous serionstrès heureux de les recueillir.merci d'avance de nous envoyer un mail à[email protected] ou de nous laisser un petitmot en caisse avec vos coordonnées et nous précisantvotre souvenir, la période et/ou le titre du film auquel ilse réfère.


le roseBud du mois

trouvez de quel film est extraite cette photo,envoyez-nous votre réponseà [email protected] 20 premières bonnes réponsesrecevront une invitation valable pourdeux personnes pour l’avant-premièrede HAUT-PERCHES de olivier ducastelet Jacques martineau, en présence desréalisateurs, le 12/06 à 20h30 ou pourSCHLOCK de John landis, en sa pré-sence, le 20/06 à 22h00.

le rosebud de mai était Volver de Pedro almodovar.

l’image révélée

Qui Fait gagner


engagement, témoignages, humour, amouret cinéma se conjuguent pendant les sixjours de la 16ème édition du Festivalcinépride concoctée par une équipe de pro-grammation bien décidée à vous en mettreplein les yeux, le coeur et la tête avec desinédits et de belles avant-premières.

démarrage en fanfarel’ouverture du festival se fait avec une belleavant-première, trois mois avant sa sortie.mardi 11 juin, nous accueillons la réalisa-trice céline sciamma pour son nouveaufilm, Portrait d’une jeune fille en feu inter-prété par adèle haenel et noémie merlant,Prix du scénario au tout récent Festival decannes. le lendemain, mercredi 12 juin à20h30, olivier ducastel et Jacquesmartineau présentent Haut-Perchés danslequel nous retrouvons les acteurs geoffreycouët et François nambot que les réalisa-teurs avaient mis en scène dans Théo etHugo dans le même bateau, qu’ils nousavaient présenté à cinépride en 2016. sanséquipe cette fois, deux avant-premières lesamedi 15. a 14h00, Conséquences dedarko stante, film slovène dont l’action sesitue dans un centre de détention pourjeunes, et à 18h15, Bixa Travesty de kikogoifman et claudia Priscilla, un documen-taire brésilien précédé de quelques chan-sons de la fameuse chorale nantaise Célineand the Gouines.

discussionsle Festival cinépride donne également laparole aux associations pour des tempsd’échange avec le public. Jeudi 13 à 18h30,l’autre cercle, association luttant contre lesdiscriminations dans le monde du travail,interviendra suite à la projection d’un docu-mentaire poignant, The Lavender Scare deJosh howard. dimanche 16 à 16h00, c’estl’association contact qui prendra laparole autour du documentaire Coming Outde denis Parrot, consacré à la parole dejeunes du monde entier qui, via internet,postent des vidéos où ils font leur comingout, destinées à leurs proches.

Prix et convivialitédeux prix seront attribués par le public pen-dant le festival. celui du Prix du Public longmétrage (tous les films sont en compétitionjusqu’à la séance de 16h00, dimanche 16juin) et celui de l’incontournable soirée courtmétrage, samedi 15 à 20h30 où sera cou-ronnée l’histoire courte qui aura le plus plu.Pour fêter cette nouvelle édition, rendez-vousle 11 juin à 19h00 pour un cocktail d’ouver-ture, le dimanche 16 juin après la projectionde Erik & Erika pour le traditionnel brunchoffert par ginger’s delices, sans oublier lasoirée de clôture, toujours le 16 juin à20h00 autour du nouveau film de marcoBerger, The Blond One, où seront décernésles prix du public. Bon festival !du 11 au 16 juin

couP deProJo LE Festival LGBTI+ !

16ème édition du

Festival cinéPride

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le festival cinépride fête ses 16 ans et partage avec les spec-tateurs, pendant six jours, des moments forts de cinéma, derencontres et d’engagement autour des questions de genre etd’identité qui traversent le 7ème art.

marc maesen

/ Portrait de la jeune fille en feu de céline sciamma /


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ki-taek et sa famille (père, mère et soeur)sont au chômage et vivent précairementdans un sous-sol. le jour où il a l’occasionde donner des cours d’anglais à une étu-diante dans la demeure d’une riche famille,il saute sur cette opportunité pour offrir unavenir meilleur à ses proches en fomentantun plan parfaitement huilé qui va dégénérerpeu à peu.Quel plaisir de voir que le jury de la compé-tition officielle a offert une Palme d’or à unevéritable comédie noire ! si l’histoire mise enscène par Bong Joon-ho pourrait être tiréed’un fait divers, elle réussit à ne (presque)jamais être sordide tant il joue avec lesgenres cinématographiques. nous passonsde la comédie au drame, du polar au thrilleravec maestria d’autant plus que tous les per-sonnages, attachants et surprenants, nousfont adhérer à des situtations délirantes etpourtant complètement d’actualité. Parceque Bong Joon-ho nous parle ici de deuxmondes qui tentent de coexister. d’un côté,les pauvres. de l’autre, les riches. est-il pos-sible de vivre ensemble lorsqu’un tel écart deniveau de vie existe ? «Les protagonistes dufilm sont au départ les membres d’une

famille ordinaire. Ce sont des personnes quiaspirent à vivre avec autrui une relationproche de la symbiose, mais cela ne fonc-tionne pas, ce qui les amène à devenir desparasites. J’ai pensé Parasite comme unetragicomédie quidépeint l’humour, l’horreur et la tristesse quisurviennent lorsque vous voulez réunir tout lemonde autour d’une même vie prospère,mais que vous vous heurtez ensuite à la réa-lité.»Pour parler du monde néo-capitaliste danslequel nous vivons et qui crée cette énormefracture sociale actuelle, Bong Joon-ho améticuleusement choisi son casting en fonc-tion de leurs ressemblances ou de leur affi-nités, et bien sûr de leur talent, afin deconstruire deux vraies familles de cinéma. etcela fonctionne merveilleusement.Pour le reste, c’est à vous de découvrir cefilm où l’on rit franchement, où l’on fris-sonne beaucoup et où l’émotion gagne éga-lement car Bong Joon-ho a fait unedemande expresse auprès des critiques (pro-fessionnels ou en herbe) : merci de ne pasen dévoiler trop !

sortie le 06 juin

étatcritiQ ue

Parasite

réalisé ParBong Joon-hoavecsong kang-ho, choYeo-jeong, so-damPark

Film sud-coréen20192h12

après les grosses coproductions Snowpiercer et Okja (quiavait créé un scandale à cannes en 2017 puisque ce filmdistribué par netflix était présenté en compétition sans sor-tir en salles), Bong Joon-ho revient au cinéma 100% sud-coréen avec Parasite, film qui, cette fois-ci, a fait l’unani-mité en obtenant la Palme d’or.

le cahiercritiQue

du katorza

marc maesen


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état critiQue

Nevadasortie le 19 Juinle nevada, ses mustangs indomptables et ses prisonniersdésespérés, fournit le décor de ce premier film envoûtant.car laure de clermont-tonnerre, actrice française deve-nue réalisatrice, signe un étonnant premier film indépen-dant américain. on y retrouve les archétypes du film deprison, avec caïds, magouilles et chantages, la soif desgrands espaces mais aussi un regard singulier où la pri-son n’est pas qu’une institution qui broie les individus. après un court métrage, Rabbits, où une jeune détenues’ouvre au monde au contact de lapins, laure declermont-tonnerre a creusé son sillon. avec une psycho-logue californienne spécialiste des prisons, elle a déve-loppé un projet mêlant les mustangs et les prisons amé-ricaines, et qui a en toute logique croisé la route de robertredford, devenu le producteur exécutif du film.ainsi, roman, détenu violent ne supportant pas la com-pagnie des hommes, et encore moins la sienne, refusantde voir sa propre fille sans parvenir à briser leur lien, acommis une faute impossible à (faire) accepter. seule lapromiscuité d’un mustang, d’un de ces chevaux sauvagesque l’homme tente de dresser, pourra peut-être le récon-cilier avec l’humanité et lui-même. Pour l’incarner, la réa-lisatrice a choisi matthias schoenaerts, convaincue de saproximité possible avec le personnage. Face à lui, Brucedern, fidèle compagnon du cinéma indépendant us,mène la danse des hommes réconciliés avec les bêtessauvages. et pour décor le désert du grand ouest quinous entraîne dans les contrées lointaines de la sensibilitéhumaine… caroline grimault

réalisé Parlaure de clermont-tonnerreavec matthias schoenaerts,

Jason mitchell, Bruce dern

Film franco-américain20191h36

Le Daimsortie le 19 Juinle réalisateur décalé de Steak, Rubber, Au poste ! etRéalité revient avec son film le plus abouti, Le Daim, unecomédie franchement réussie sur la folie, celle d’unhomme qui rêve de posséder un blouson en daim, tombeamoureux de ce blouson et déraille complètement.«J’avais très envie de me confronter enfin à un person-nage qui déraille, sans artifice, sans mes trucages habi-tuels. Le Daim est donc mon premier film réaliste. Je saisque ça fait marrer les gens quand je le dis mais je lepense profondément. C’est la première fois que je meconfronte à la réalité. Une histoire, des acteurs et c’esttout » explique Quentin dupieux. et quels acteurs ! Jeandujardin est inquiétant, drôle et bluffant dans le rôle degeorge, un homme seul qu’on devine avoir abandonnétravail, famille et vie sociale pour un blouson en daim. lefameux blouson joue parfaitement le troisième person-nage de l’histoire. adèle haenel est une fois de plus for-midable dans cette comédie et amène sérieux et folie àdenise, jeune serveuse qui rêve de monter des films. cequi donnera lieu à une scène hilarante autour du PulpFiction de Quentin tarantino. et de cinéma, il est aussiquestion dans Le Daim même si Quentin dupieux affirmeque ce n’est pas un film sur le cinéma mais plutôt un sou-venir des films qu’il bricolait enfant avec ses amis en met-tant dans les mains de george une caméra avec laquelleil se décide à tourner un film. Quentin dupieux mêleadroitement les genres entre burlesque, comédie, horreur(toujours drôle) et drame (toujours drôle). un petit régal.

marc maesen

réalisé ParQuentin dupieuxavec Jean dujardin, adèlehaenel, albert delpy

Film français 20191h17


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Etre vivant et lesavoirsortie le 19 JuinEtre vivant et le savoir, faire des films pour s’en convain-cre et en profiter... depuis Le filmeur en 2004, alaincavalier a fait de sa caméra sa compagne de tous les ins-tants, et, pour un homme né en 1931, elle est forcémentle témoin de ses interrogations face à la mort.Etre vivant et le savoir débute par les adieux d’alaincavalier à une amie de longue date. en phase terminaled’un cancer, elle a décidé de son suicide assisté en suisseet il est venu la voir une dernière fois. Plus pudique quejamais, il nous donne à entendre sa voix et fait de nousles témoins de son expérience intime d’adieu, nous lamontrant enfin, belle et fascinante sur une photoancienne. cet adieu croise le livre d’emmanuèleBernheim, Tout s’est bien passé, dans lequel elle racontele décès assisté de son père. lié à elle par trente ansd’amitié, il lui propose d’en faire ensemble un film où elletiendrait son propre rôle et lui, celui de son père. ilreprend ainsi le dispositif de Pater, sauf qu’un matin d’hi-ver, emmanuèle Bernheim l’appelle : il faut retarder letournage, elle doit être opérée d’urgence.Filmeur depuis plus de soixante années, alain cavaliern’est pas dupe : un films ne peut pas lutter contre la mort.tout juste peut-il permettre de s’y entraîner, d’y faire face.ainsi va cet objet filmique attachant et bouleversant qui,entre le quotidien singulier de son réalisateur et l’univer-salité de son propos, nous confrontent à nos proprespeurs. caroline grimault

réalisé Paralain cavalier avec emmanuèle Bernheim,alain cavalier

documentairefrançais20191h20

état critiQue

Bixa Travestysortie le 26 Juinle documentaire de claudia Priscilla et kiko goifmanpourrait faire l’effet d’une utopie érotique sur l’identitésexuelle, foncièrement débridée et volontairement provo-cante.Quelques images du sexe masculin et du derrière de l’ar-tiste mises à part, ce n’est guère l’aspect très vaguementpornographique de l’icône gaie linn da Quebrada quiimporte ici, mais plutôt la conception atypique de soncorps en tant qu’œuvre artistique et militante. originaire d’une région très pauvre de são Paulo, la tra-vestie linn da Quebrada s’oppose dans ses perfor-mances sur scène et ses interventions à la radio contre lespréjugés sexuels et raciaux dont sa communauté est lacible.en compagnie de son amie d'enfance Jup do Bairro, ellese prend à réinventer par le biais de ses chansons funk sapropre féminité au delà des cases normatives habituelles.les « trav’tapettes », bixa travesti, à qui est dédié ce docu-mentaire n’ont peur de rien.ce sont les défenseurs hors normes d’un nouvel état d’es-prit – appelé à devenir une forme différente de la norma-lité ou rester fermement marginal, qui sait ?! Bixa Travesty est présenté en avant-première samedi 15juin à 18h15 dans le cadre de la 16ème édition duFestival cinépride. il sera précédé de l’intervention dugroupe de chant céline and the gouines.

réalisé Parkiko goifman, claudiaPriscillaavec linn da Quebrada

documentaire brésilien20191h15


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PiranhasFilm italien de claudio giovannesi(2019/1h52) avec Francesco di napoli, artem, alfredo turittosortie le 05 Juinnicola et ses amis ont entre dix et quinzeans. ils se déplacent à scooter, ils sont arméset fascinés par la criminalité. ils ne craignentni la prison ni la mort, seulement de menerla vie ordinaire de leurs parents. leursmodèles : les parrains de la camorra. leursvaleurs : l’argent et le pouvoir. leurs règles :fréquenter les bonnes personnes, trafiquerdans les bons endroits, et occuper la placelaissée vacante par les anciens mafieux pourconquérir les quartiers de naples, quelqu’en soit le prix. Piranhas est l'adaptation du roman éponymede roberto saviano, déjà auteur de Gomorra,porté à l'écran en 2008 par matteo garrone.

un havre de PaixFilm israélien de Yona rozenkier(2019/1h31) avec Yoel rozenkier, micharozenkier, Yona rozenkiersortie le 12 Juintrois frères se retrouvent pour enterrer leurpère dans le kibboutz de leur enfance.avishaï, le plus jeune, doit partir deux joursplus tard à la frontière libanaise où un nou-veau conflit vient d’éclater. il sollicite lesconseils de ses frères qui ont tous deux étésoldats. itaï souhaite endurcir le jeunehomme tandis que Yoav n’a qu’une idée entête : l’empêcher de partir. dans ce kibboutzhors du temps, le testament du père varéveiller les blessures secrètes et les souve-nirs d’enfance... «Dans Un havre de paix, j’exprime le poids dudevoir qui pèse sur ces jeunes soldats qui ris-quent leur vie et obéissent à une injonction demasculinité de plus en plus toxique qui setransmet de père en fils» Yona rozenkier.Prix du Public au Festival des 3 continents2018

hard PaintFilm brésilien de Filipe matzembacher,marcio reolon (2019/1h58) avec shicomenegat, Bruno Fernandes, guega Peixotosortie le 12 Juindepuis son exclusion de l'université, Pedro vitreclus chez lui à Porto alegre. son seulcontact avec l’extérieur, il l’a à travers sawebcam lorsqu’il s’exhibe contre de l’argent.devant son objectif, il sait comment susciterle désir de ses admirateurs par un subtil jeu

de lumières et de peintures colorées qu’ilétale sur son corps nu. un jour quand ils’aperçoit qu’un autre jeune homme imiteses performances, il décide de rencontrerson mystérieux rival. mais ce rendez-vousaura des conséquences imprévisibles... Présenté à cinépride.

zomBi childFilm français de Bertrand Bonello(2019/1h43) avec louise labeque,Wislanda louimat, adilé davidsortie le 12 Juinhaïti, 1962. un homme est ramené d'entreles morts pour être envoyé de force dansl'enfer des plantations de canne à sucre. 55ans plus tard, au prestigieux pensionnat dela légion d'honneur à Paris, une adolescentehaïtienne confie à ses nouvelles amies lesecret qui hante sa famille. elle est loin de sedouter que ces mystères vont persuader l'uned'entre elles, en proie à un chagrin d'amour,de commettre l'irréparable. Bertrand Bonello pose un regard acéré surl’adolescence avec, en parallèle, la religionvaudou haïtienne comme élément scénaris-tique.

conséQuencesFilm slovène de darko Štante (2019/1h33)avec matej zemljic, timon sturbej, gaspermarkunsortie le 26 Juina 17 ans, andrej est placé dans un centre dedétention pour jeunes. il y intègre un groupede délinquants avec lesquels il se perd dansla drogue et la violence. mais bientôt lesdésirs d'andrej le rattrapent. démasqué, il vadevoir faire un choix pour rester fidèle àluim-ême... «Je me suis toujours interrogé sur l’approchepédagogique de ces centres de redressementpour jeunes qui ne prenaient pas en considé-ration la détresse émotionnelle des garçonsqu’ils accueillaient», darko stante.Présenté en avant-première à cinépride.

YvesFilm français de Benoît Forgeard(2019/1h47) avec William lebghil, doriatillier, Philippe katerinesortie le 26 JuinJérem s'installe dans la maison de sa mémépour y composer son premier disque. il y faitla rencontre de so, mystérieuse enquêtricepour le compte de la start-up digital cool.

couPéscourts

liste non exhaustive

/ Piranhas /

/ Hard Paint /

les résumés

des Filmsà l’aFFiche

/ Un havre de paix /

/ Zombi Child /

/ Conséquences /


n° 84 / juin 2019 / rosebud / 11

elle le persuade de prendre à l'essai Yves, unréfrigérateur intelligent, censé lui simplifierla vie… après Gaz de France, Benoît Forgeard revientavec une comédie décalée bien d’actualité.Présenté au festival soFilm.

la Femmede mon FrèreFilm canadien de monia chokri(2019/1h57) avec anne-elisabeth Bossé,Patrick hivon, sasson gabaisortie le 26 Juinmontréal. sophia, jeune et brillante diplô-mée sans emploi, vit chez son frère karim.leur relation fusionnelle est mise à l’épreuvelorsque karim, séducteur invétéré, tombeéperdument amoureux d’eloïse, la gynéco-logue de sophia… coup de coeur du jury d’un certain regardau festival de cannes 2019, pour cette pétil-lante première réalisation de monia chokri,actrice dans Les amours imaginaires etLaurence Anyways de xavier dolan.

Portrait d’une JeuneFille en FeuFilm français de céline sciamma(2019/2h00) avec noémie merlant, adèlehaenel, luàna Bajramisortie le 18 sePtemBre1770. marianne est peintre et doit réaliser leportrait de mariage d’héloïse, une jeunefemme qui vient de quitter le couvent.héloïse résiste à son destin d’épouse enrefusant de poser. marianne va devoir lapeindre en secret. introduite auprès d’elle entant que dame de compagnie, elle laregarde. mardi 11 juin à 20h00 et 21h00, ouverture decinépride, en présence de céline sciamma.

haut-PerchésFilm français de olivier ducastel et Jacquesmartineau (2019/1h29) avec geoffreycouët, François nambot, manika auxiresortie le 21 aoûtune femme et quatre hommes, qui seconnaissent à peine, se retrouvent dans unappartement en plein ciel au-dessus deParis. ils ont tous été victimes du même per-

vers dominateur. ce soir-là, ils décident d'enfinir avec cette histoire. tour à tour, ils seracontent des souvenirs qui les lient à cethomme et entrent dans l'unique chambre del'appartement pour se confronter à lui. maisce qui s'y passe reste leur secret. mercredi 12 juin à 20h30, dans le cadre decinépride, en présence d’olivier ducastel etJacques martineau.

les miseraBlesFilm français de ladj ly (2019/1h42) avecdamien Bonnard, alexis manenti, djebrildidier zongasortie le 20 novemBrestéphane, tout juste arrivé de cherbourg,intègre la Brigade anti-criminalité demontfermeil, dans le 93. il va faire la ren-contre de ses nouveaux coéquipiers, chris etgwada, deux "Bacqueux" d’expérience. ildécouvre rapidement les tensions entre lesdifférents groupes du quartier. alors qu’ils setrouvent débordés lors d’une interpellation,un drone filme leurs moindres faits etgestes... Prix du Jury au Festival de cannes 2019.Présenté au soFilm summercamp.

alice et le maireFilm français de nicolas Pariser(2019/1h43) avec Fabrice luchini, anaïsdemoustier, nora hamzawisortie le 02 octoBrele maire de lyon, Paul the raneau, va mal. iln’a plus une seule ide e. après trente ans devie politique, il se sent comple tement vide.Pour reme dier a ce proble me, on de cide delui adjoindre une jeune et brillante philo-sophe, alice heimann. un dialogue se noue,qui rapproche alice et le maire et e branleleurs certitudes. Présenté au soFilm summercamp.

BacurauFilm brésilien de kleber mendonça Filho,Juliano dornelles (2019/2h12) avecBarbara colen, sonia Braga, udo kiersortie le 25 sePtemBredans un futur proche… le village deBacurau dans le sertão brésilien fait le deuilde sa matriarche carmelita qui s’est éteinteà 94 ans. Quelques jours plus tard, les habi-tants remarquent que Bacurau a disparu dela carte.Présenté au soFilm summercamp.

couPéscourts

/ Yves /

/ Haut-perchés /

avant-Premieres

/ La Femme de... /

/ Portrait de la jeune... /

/ Les Misérables /

/ Alice et le maire /


12 / rosebud / n° 84 / juin 2019

le Planaméricain

John landis est le plus jeune des cinéasteshollywoodiens qui allaient être surnommésles « movie brats » : la première générationde réalisateurs qui n’étaient pas issus de l’in-dustrie du cinéma, mais qui, jeunes ciné-philes, avaient découvert les films à la télévi-sion puis étudié le cinéma : Francis Fordcoppola, steven spielberg, martin scorsese,Brian de Palma, george lucas… ceux quiallaient faire le nouvel hollywood.

grand cinéphile, John landis commence sacarrière en se faisant embaucher commecoursier à la 20th century Fox. il enchaîneraplusieurs métiers dont celui d’acteur puis decascadeur sur plusieurs westerns spaghettistournés en espagne à la fin des années1960 avant d’écrire et de réaliser Schlockson premier long métrage, tourné avec unbudget dérisoire en 1973, où il endosse lui-même la combinaison en fourrure duschlocktropus, une sorte de singe considérécomme le chaînon manquant et enfindécouvert dans une caverne en californie.ensuite, il tourne plusieurs comédies et deblockbusters à succès tels que AmericanCollege (1978) qui dynamite le film d’ado-lescents en révélant par ailleurs le comédienJohn Belushi qui partagera la vedette, deuxans plus tard, avec dan aykroyd, de TheBlues Brothers, hommage à la musiquenoire présente en filigrane dans presquetous ses films. il réalise aussi deux succèsavec eddie murphy, comédies sur l’identitéde classe et de culture : Un fauteuil pourdeux (1983) et Un prince à New York (1988)ou encore Série noire pour une nuit blancheavec michelle Pfeiffer et Jeff goldblum,sublime fuite nocturne dans un los angelesfantasmé. son film d’horreur Le Loup-garou

de Londres réalisé en 1981 va marquermichael Jackson au point qu’il le sollicitepour écrire et réaliser le clip de Thriller, quideviendra un véritable objet culte connudans le monde entier.

« Avec le recul, je me dis que j’ai eu unechance folle d’arriver à Hollywood à tempspour commencer à y travailler dans lesannées 70. Hollywood s’effondrait, mais j’aipu entrevoir la fin de l’âge d’or des studios,avec ces plateaux immenses à disposition,ces entrepôts encombrés de tous les acces-soires imaginables, de la brosse à dentmédiévale japonaise aux latrines vikings, cesdécors reproduisant à l’échelle des lacs, desnavires, le Grand Ouest ou la gare GrandCentral de New York. Quand vous voyez desfilms sur l’époque, on vous montre des cow-boys croisant des nazis, des gorilles et desshow-girls dans les rues des studios ou à lacantine. Et c’était exactement ça ! Pour moi,c’était le paradis. Notre chance fut que lafabrication des films était aussi en train de setransformer totalement : dans le sillaged’Easy Rider, il y a eu une période où les stu-dios ont laissé aux réalisateurs une incroya-ble liberté. Des films très singuliers, trèsétonnants, pouvaient se faire. Aujourd’hui,un tiers de mes films ne pourraient plus exis-ter. Les gens ont oublié à quel point le Loup-garou de Londres était un objet radicale-ment différent à l’époque, qui a eu uneinfluence massive, et pas toujours heureuse.Mais je n’aurais jamais pu le faire sans lesuccès des Blues Brothers et d’AnimalHouse. » (libération, 21 septembre 2018)John landis est l’invité d’honneur dusoFilm summercamP 2019. au pro-gramme, une rétrospective en 4 films pré-

John landis

Le réal isateur des BluesBrothers , à Nantes !invité d’honneur du sofilm summercamp, John landis est autantle roi de la comédie américaine des années 80 que celui qui aréinventé et subverti le film de genre. c’est lui qui a découvertJohn Belushi et fait connaître leurs plus grands succès à eddiemurphy et dan aykroyd !

Portrait


sentés par le cinéaste : Schlock, son premier film (dans le cadrede l’absurde séance), Les Blues Brothers (en plein air sous lesnefs des chantiers navals pour la Fête de la musique), Sérienoire pour une nuit blanche et Un fauteuil pour deux; une mas-terclass exceptionnelle le samedi 22 juin à 18h au stéréolux,animée par hervé aubron, rédacteur en chef adjoint du

magazine littéraire ; et enfin sa carte blanche, Les Sentiers dela gloire de stanley kubrick sera présentée au katorza vendredi21 juin.

Julien rejlFestival soFilmsummercamp


14 / rosebud / n° 84 / juin 2019

couP deProJo So Film, so fun...

soFilmsummercamP

le rendez-vous est désormais pris : fin juin, quand les vacancespointent, c’est le moment du soFilm summercamp ! cette 5èmeédition ne déroge pas à la règle du dernier-né des festivals nan-tais : un invité d’honneur mondialement connu, des avant-pre-mières en direct de cannes, des cartes blanches à des invités ducinéma et d’ailleurs... et surtout des rendez-vous où se mélangentallègrement artistes et spectateurs. avant-goût de 2019...

/ Yves de Benoît Forgeard /

l’invité d’honneur, cette année, c’est Johnlandis, qui nous fera l’honneur de présenterson premier film à l’absurde séance, en plusde rendez-vous multiples autour de sa filmo-graphie. (cf page précédente).

des avant-premières incontournables côté avant-premières, la qualité de cette72ème édition du Festival de canne ne lais-sait que l’embarras du choix... donc cesummercamp sera politique et frappera fort.ouverture le 19 juin avec Les Misérables deladj ly, en présence du réalisateur, et clôtureavec Bacurau de kleber Filho mendoça, quisera présent lui aussi. entre ces deux coupsde poing filmiques, 5 avant-premières defilms repérés à cannes : Alice et le maire denicolas Pariser, Yves de Benoît Forgeard, Lelac aux oies sauvages de diao Yinan, Perdrixd’erwann le duc et Le Traître de marcoBellochio... et aussi,le bouleversant Etrevivant et le savoir d’alain cavalier quidémarrera sa vie au katorza vendredi 21juin à 18h30 en présence d’alain cavalierlui-même.

des cartes blanches singulièresle pendant de ces avant-premières, c’est lapossibilité pour chacun.e de construire sacinéphilie en rencontrant celle des autres,qu’ils soient réalisateur, actrice, romancierou homme politique. Quels sont les films qui

ont marqué anaïs demoustier, Williamlebghil, Pascale Bodet, François hollandeou tanguy viel ? le summercamp vous pro-pose de le découvrir et d’échanger avec euxautour des choix qu’ils/elles ont eu envie departager.

du cinéma dans tous ses étatscar la convivialité et le partage sont au cen-tre de l’idée-même du festival. dans lessalles d’abord, mais aussi sous les nefs oùchaque soir, un barbecue débute la soiréequi se prolonge avec une séance en plein-air. occasion de frissonner sur Scream deWes craven, de délirer avec The BigLebowski de Joel et ethan coen, de swingueravec Les Blues Brothers de John landis ou departiciper à un karaoké géant...Que ce soit au cours de la master class deJohn landis ou à l’occasion de l’hommage àJean-Pierre marielle que lui rendra Joël sériaen présentant Les galettes de Pont-Aven, lesoccasions de croiser les désirs de cinéma dechacun.e sont nombreuses.enfin, parce que le cinéma est aussi celui quise fera demain, ateliers de pitch, projectionde films de réalisateurs et réalisatricesinconnu.es ou à venir sont aussi prévuesdans le cadre du soFilm summerlab.les places pour le katorza seront en ventedès le vendredi 14 juin, les pass festival sontdéjà en vente sur le site. Bon été !

caroline grimault


n° 84 / juin 2019 / rosebud / 15

citizen kannes

On y é ta i t !une fois n’est pas coutume, nous sommes le citizen kannes de ce mois-ci.car pour la première fois nous étions en force sur la croisette pour une édi-tion exceptionnelle du plus grand festival de cinéma du monde.

enchaîner les films, mais pas que… avec unrythme de 3 à 4 films par jour, nous avonsvisionné en tout 35 films, dont seulement 10en commun. mais quelle dizaine, surtout si ony ajoute le génial Parasite, rattrapé en avant-première au katorza depuis !côté coup de cœur pour caroline, le jubila-toire Bacurau, une ode aux films de genre parle génial kléber mendoça Filho. ne vousattendez pas à retrouver la douce révolted’Aquarius ! cette fois-ci, dans le pays querisque de devenir le Brésil de Bolsonaro, il fautrésister et faire preuve d’ingéniosité face à unennemi mondial sans pitié. les univers detarantino (pas vu) et de ken loach (toujoursaussi percutant) se sont croisés dans le norddu Brésil, et le cinéma en sort ragaillardi. cette année, bonne nouvelle, la comédie étaitde la partie. ainsi Chambre 212 dechristophe honoré nous dévoile tout le talentcomique de chiara mastroiani, justementrécompensée face à Benjamin Biolay etvincent lacoste, à moins qu’ils ne soient lemême homme. sans oublier Le daim, Yves,Alice et le maire et le savoureux et pétillant Lafemme de mon frère de monia chokri quirévèle une réalisatrice très douée pour lacomédie et une actrice formidable, anne-elisabeth Bossé.mais cannes n’est pas que le rendez-vous ducinéma français et il permet aussi de découvrirdes films d’autres coins du monde. ainsiLitigante de Franco lolli, bouleversante chro-nique de la fin de vie d’une mère avec ses

deux filles adultes, confrontées avec grâce àleurs douleurs présentes et passées. côtéeuropéen, outre les dernières œuvres réussiesde ken loach, Sorry we missed you, et Pedroalmodovar, Douleur et Gloire, la surprisevenait du froid avec Hvitur, hvitur Dagur (Awhite white day) de hlymur Palmason un autrefilm sur le deuil oscillant énergiquement entrepolar et comédie dramatique. de chine, Le lacaux oies sauvages de diao Yinan confirmait letalent du réalisateur de Black Coal.Pour marc, outre le très justement récompenséd’une Palme d’or, Parasite de Bong Joon-ho,ladj ly a fait un buzz justifié avec LesMisérables, film de banlieue intelligent et finqui a enflammé la croisette. Plus délicat et fra-gile, Vif-Argent de stéphane Batut conte unehistoire d’amour entre un fantôme et unejeune femme qui a bien les pieds sur terre. il yen aurait une dizaine d’autres au moins àciter, tant ce 72ème festival était réjouissantquant à l’avenir du cinéma. mais s’il fallaitn’en garder qu’un ce serait le Portrait d’unejeune fille en feu de céline sciamma, uneintense et magnifique histoire d’amour quirévèle la jeune noémie merlant et consacreadèle haenel comme une des plus grandesactrices du moment.Pas de panique, tous ces films devraient êtreau katorza dans les semaines et les mois àvenir, quand nous le pouvons en compagniede leur réalisateurs et réalisatrices…


16 / rosebud / n° 84 / juin 2019

inFos PratiQues

Coffret Almodovar18 films - 115 euros

En partenariat avec la librairie-café Les Bien-Aimés

Tout s’est bien passé

d’emmanuelle Bernheim6.80 euros

la BoutiQue du katorzaretrouvez dans nos vitrines une sélection de livres et dvd

tariFs3,60€ scolaires / 4€ groupe4,50€ tarif -14 ans et dernières séances des films du mardi5,50€ tarif abonnés6,20€ (demandeur d'emploi; -26 ans; séances du matin)6,90€ tarif réduit (abonné Bicloo; senior; festivals et absurdeséance)8,90€ plein tarif.

heures d’ouverture : après-midi : 13h30séances du matin (mercredi, dimanche et mardi) : 10h30Prévente des billets possible pendant la semaine cinémato-graphique (du mercredi au mardi) dès le lundi après-midi.la programmation de la nouvelle semaine cinéma est surnotre site dès le lundi après-midi, et au cinéma sur papierdès le mercredi matin.si vous souhaitez recevoir nos informations, vous pouvezvous inscrire à notre newsletter sur www.katorza.fr

cinema katorza 3 rue corneille, nantes (près de la placegraslin). tel : 02 51 84 90 60 - www.katorza.fr

/ Citizen Kane, d'orson Welles /


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Katorza | Accueil - Mise en page 1 · Prix du scénario au tout récent Festival de cannes. le lendemain, mercredi 12 juin à 20h30, olivier ducastel et Jacques martineau présentent