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LA LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com Quotidien dʼinformation indépendant - n° 5144 - Mardi 20 janvier 2015 - Prix : 10 DA NR Ligue Mobilis La e journée favorable au MO Béjaïa p. 24 Education Grève de deux jours dans les paliers à Annaba p. 3 L’Algérie est le premier pays qui a réussi à «mettre à genoux» un terrorisme aveugle, qui n’est pas comme les autres et dont la barbarie a été des plus extrêmes. Ce succès n’aurait jamais pu se réaliser sans les sacri- fices des services de sécurité (tous corps confondus) et des forces vives du pays. Lors de cette tragédie qui a secoué le pays, les Algériens n’ont trouvé aucune personne pour les soutenir ou pour les aider à com- battre les milliers des groupes armés. Si nos «frères et amis» ont complètement tourné le dos à ce qui se passe chez nous, certains autres pays se réjouissaient des assassinats et des massacres perpétrés au nom de l’islam contre le peuple algérien. Sans l’aide de per- sonne, les Algériens se sont mis derrière les éléments des forces de sécurité et ont réussi à vaincre un terro- risme que même les puissances de ce monde n’arri- vent toujours pas à lui trouver ses remèdes. Même si le prix a été payé très cher, la République a été sau- vée et le pays a retrouvé la paix et la sérénité. A la place de l’Algérie, n’importe quel autre pays aurait été détruit pour ne pas dire qu’il a déjà suivi le même chemin emprunté par l’ex-Yougoslavie. Il suffit de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe actuelle- ment dans plusieurs pays arabes que ce soit au Yémen, Libye, Syrie, Irak ou ailleurs pour constater que l’Algérie l’a échappé belle. Ce qu’il faudrait com- prendre est que si le terrorisme a été vaincu, il est loin d’être éradiqué. La chose que certains ne vou- laient pas admettre est que ce terrorisme ne pourrait en aucun cas disparaître par le tout sécuritaire. Com- ment voulez-vous que les forces de sécurité anéan- tissent définitivement ce fléau alors que l’ensemble des facteurs qui l’ont engendré sont toujours intacts ? Même si les forces de sécurité continuent toujours de traquer les groupes armés, le terrorisme sera toujours présent. Ce fléau sera toujours présent et ce, même si le dernier des terroristes sera éliminé par les forces de sécurité. Il n’y aurait plus de terrorisme en Algérie lorsque ce «cancer» sera détruit à partir de ses racines. A ce sujet, le peuple algérien sait que la balle n’est plus dans le camp des forces de sécurité, elle se trouve ailleurs. M. R. C’est pour quand la fin de l’hémorragie ? p. 2 Tribunal d’Alger Report du procès de neuf terroristes MONCEF REDHA ©New Press

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LA

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com Quotidien dʼinformation indépendant - n° 5144 - Mardi 20 janvier 2015 - Prix : 10 DA

NR Ligue Mobilis

La e journéefavorableau MO Béjaïa

pp.. 2244

Education

Grève de deux joursdans les paliersà Annaba

pp.. 33

L’Algérie est le premier pays qui a réussi à «mettre àgenoux» un terrorisme aveugle, qui n’est pas commeles autres et dont la barbarie a été des plus extrêmes.Ce succès n’aurait jamais pu se réaliser sans les sacri-fices des services de sécurité (tous corps confondus)et des forces vives du pays. Lors de cette tragédie quia secoué le pays, les Algériens n’ont trouvé aucunepersonne pour les soutenir ou pour les aider à com-battre les milliers des groupes armés. Si nos «frères etamis» ont complètement tourné le dos à ce qui sepasse chez nous, certains autres pays se réjouissaientdes assassinats et des massacres perpétrés au nom del’islam contre le peuple algérien. Sans l’aide de per-sonne, les Algériens se sont mis derrière les éléments

des forces de sécurité et ont réussi à vaincre un terro-risme que même les puissances de ce monde n’arri-vent toujours pas à lui trouver ses remèdes. Même sile prix a été payé très cher, la République a été sau-vée et le pays a retrouvé la paix et la sérénité. A laplace de l’Algérie, n’importe quel autre pays auraitété détruit pour ne pas dire qu’il a déjà suivi lemême chemin emprunté par l’ex-Yougoslavie. Il suffitde jeter un coup d’œil sur ce qui se passe actuelle-ment dans plusieurs pays arabes que ce soit auYémen, Libye, Syrie, Irak ou ailleurs pour constaterque l’Algérie l’a échappé belle. Ce qu’il faudrait com-prendre est que si le terrorisme a été vaincu, il estloin d’être éradiqué. La chose que certains ne vou-

laient pas admettre est que ce terrorisme ne pourraiten aucun cas disparaître par le tout sécuritaire. Com-ment voulez-vous que les forces de sécurité anéan-tissent définitivement ce fléau alors que l’ensembledes facteurs qui l’ont engendré sont toujours intacts ?Même si les forces de sécurité continuent toujours detraquer les groupes armés, le terrorisme sera toujoursprésent. Ce fléau sera toujours présent et ce, même sile dernier des terroristes sera éliminé par les forcesde sécurité. Il n’y aurait plus de terrorisme en Algérielorsque ce «cancer» sera détruit à partir de sesracines. A ce sujet, le peuple algérien sait que laballe n’est plus dans le camp des forces de sécurité,elle se trouve ailleurs. MM.. RR..

C’est pour quand la fin de l’hémorragie ?

pp.. 22

Tribunal d’AlgerReport du procèsde neuf terroristes

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Les neuf mis en cause ,dont sixsont en fuite, sont également pour-suivis pour des chefs d'inculpationde «création d'un groupe terroristearmé et de pose d'explosifs sur lavoie publique», selon le rôle desaffaires criminelles de 2014. Le pré-sident du tribunal criminel, OmarBenkharchi, a décidé de reporter leprocès sur une requête de la dé-fense de l'un des accusés pourconsulter le dossier de l'affaire. Ledéfenseur du principal accusé danscette affaire, T. Ali, avait été désignéd'office dimanche, et n'a pas eu letemps de consulter le dossier cri-minel de son client, a-t-il dit.Selon l'arrêt de renvoi, les faits del'affaire remontent à 2009 lorsqu'unterroriste repenti, L. Samir, s'étaitrendu aux services de sécurité etavait aidé à la découverte de case-mates de terroristes activant dansle centre du pays et donné lesnoms de ses complices.Les accusés ont participé à plu-sieurs opérations terroristes, dontl'assassinat d'agents de la gardecommunale à Baghlia, dans la wi-laya de Boumerdès, selon lamêmesource.

Des peines allant de 5 et 15 ans

de réclusion criminelle contre 2terroristesPar ailleurs, deux terroristes, dontl'un de nationalité libyenne, ont étécondamnés lundi àdespeinesde ré-clusion criminelle de 5 et 15 anspar le tribunal criminel d'Alger, pournotamment tentatives d'assassinatsentre 2007 et 2012 et financementdegroupes terroristes. Le présidentdu tribunal criminel a ainsi pro-noncé 15 ans de réclusion crimi-nelle contre le Libyen S.A El- Chairipour appartenance à un groupe ter-roriste armé, tentativesd'homicidesvolontaires, faux et usage de faux.Cinq ansde réclusion criminelle ontété aussi prononcées contre You-nès A. pour financement d'ungroupe terroriste activant àTébessaet ses environs depuis 2007. Selonl'arrêt de renvoi, les deux terroristesqui appartenaient à l'organisationterroriste Al-Qaïda au Maghreb is-lamique (Aqmi) avaient participé àune attaque armée contre une pa-trouille de la garde communaledansla région deAït Saâda, à Tizi Ouzouen 2008. Le ressortissant libyen cir-culait enoutre avecune fausse iden-tité, précise lamêmesource.YounesAoun avait été arrêté en 2012 en fla-grant délit alors qu'il transportait

son complice libyen à bord de sonvéhicule, du centre-ville deTébessaaux fiefs des groupes terroristesdans la région dite Boudjellal El-Eulka à El-Malha. Le ressortissant li-byen, alias Abou Loubaba Abdel-ghaffar, a reconnu, selon dessources judiciaires, qu'il activait auseind'Aqmidepuis 2007etqu'il avaitparticipé à la planification de l'at-taque armée contre une patrouillede la garde communale àTiziOuzou

en 2008. S'agissant dudeuxièmemisen cause, Aouan Y., l'enquête a ré-vélé qu'il avait introduit de Tunisievers l'Algérie unproduit utilisé pourla fabrication d'explosifs. Il a égale-ment assuré le passage de terro-ristes d'Aqmi de Tunisie vers l'Al-gérie à bord de son véhicule.

Mohamed L.

Voir sur Internet

www.lnr-dz.com

DerdouriInternet haut débit : l'accès à la 4G LTEsera poursuivi en 2015.

ResponsableAdoption d’une nouvelle stratégiedans la lutte contre le crime.

DécèsLa moudjahida Jacqueline Guerroudjdécédée dimanche à Alger à l'âge de 95ans des suites d'une longue maladie.

Assemblée générale de la CACIà l’hôtel El-Aurassi.

sûreté nationale demain

actuel La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

2Le chiffre du jourLa wilaya de Boumerdès a bénéficié de plus de 89 000logements depuis 2000.

tic personnalité

, Le procès de neuf présumés terroristes, accusés d'ad-hésion à un groupe armé activant au centre du pays etde tentatives demeurtres en utilisant des explosifs, aété reporté lundi par le tribunal criminel d'Alger à laprochaine session criminelle, prévue aumois d'avril .

Tribunal criminel d'Alger

Report au mois d'avril du procèsde neuf présumés terroristes

Plus de 2,45 tonnes de drogue et 91 964 comprimés de psychotropes ont étésaisis en 2014 à travers les wilayas du Sud-est du pays, a-t-on appris hierauprès de l’inspection régionale de la Sûreté nationale.Les saisies, opérées dans le cadre de 635 affaires traitées, sont liées au traficde stupéfiants, dont les grandes prises ont été enregistrées sur le territoiredes wilayas d’Ouargla, Ghardaïa et Biskra, a précisé, dans un point depresse, l’inspecteur régional de la police, le contrôleur Farid ZineddineBencheikh. Ces affaires se sont soldées par l’arrestation de 745 individus,dont 590 ont été placés en détention préventive, 107 ont bénéficié d'unecitation directe, 8 autres placés sous contrôle judiciaire, tandis que 30 ontété remis en liberté, a-t-il ajouté. Dans le cadre de la lutte contre le traficde stupéfiants et comparativement à 2013, l’année écoulée a été marquéepar une hausse de 30 affaires, ainsi qu’un recul en matière de quantité dedrogues saisies (19,38 quintaux de moins) et du nombre de personnes im-pliquées (153 en moins). Par contre, les saisies de psychotropes ont connuune nette hausse de 86 374 comprimés, selon le même responsable. L’ins-pection régionale de la Sûreté nationale du Sud-est coiffe les wilayasd’Ouargla, Laghouat, Biskra, El-Oued, Ghardaïa et Illizi.

N. R.

Sûreté nationalePlus de 2,45 tonnes de drogue et 91 964comprimés de psychotropes saisisen 2014 dans le Sud-Est

Charlie HebdoLes services secrets derrièrel’attaque, selon Le PenDes services spéciaux occi-dentaux auraient été impli-qués dans la récente séried'attentats terroristes enFrance, estime le fondateurdu parti Front national,Jean-Marie Le Pen. Dans uneinterview accordée auxmédias russes, l'hommepolitique français a déclaréque la tuerie perpétrée ausiège du journal satiriqueCharlie Hebdo aurait étéorchestrée par des «agentsaméricains et israéliens»avec la complaisance desautorités françaises. «Lafusillade de Charlie a toutd'une opération secrète,mais nous n'avons pas depreuves», explique-t-il.L'attaque contre l'hebdoma-daire satirique Charlie Hebdoperpétrée le 7 janvier derniera marqué le début d’unesérie d'attentats dans larégion parisienne qui ont fait17 morts, dont trois policiers.Les auteurs de l'attaquecontre le journal, les frèresChérif et Saïd Kouachi, ontété abattus par les forcesd'élite dans la localité deDammartin-en-Goële, situéeà 40 kilomètres de Paris.L'attentat a été par la suiterevendiqué par Al-Qaïda auYémen.Mohamed El-Ouahed

R E P È R E

� Les neuf mis en cause poursuivis pour création de groupe terroriste. (Photo > New Press)

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Ils justifient leur position par lemépris et lemanquede respect af-fichés à leur égardpar la directionlocale de l’éducation. Du côté desparents d’élèves, la colère est dif-ficilement contenue. «Ce sont lesenseignants des 3 paliers, eux-mêmes, qui sont la principalecause de la situation aléatoire à la-quelle est confronté le secteur del’éducation nationale ces der-nières années», ont argumentéplusieurs d’entre-eux. Ils ont réagienmettant l’encadrement pédago-gique au banc des accusés. Ils ontestimé que l’espace du savoir etde la culture vit de plus en plusdes difficultés devant lesquellesils ont noté l’absence d’une sé-rieuse réactionde l’Etat. Abdelma-lek N., père de 3 enfants scolari-sés, dont l’ainée est candidate aubac 2015, considère : «qu’un Etatqui se respecte ne doit pas laisser

passer pareille situation sans trou-ver des solutions appropriées».Selon lui, beaucoup de chosesrestent à clarifier quant à la mis-sion impartie aux enseignants,aux droits et devoirs vis-à-vis deleurs élèves. «C’est comme si cer-tains enseignants obéissent à desinjonctions de quelques officinesextra secteur tendant à hypothé-quer sérieusement l’avenir de nosenfants et du pays», lâchera-t-iltrès excédé tout autant que beau-coup d’autres pères et mèresd’élèves. Cet arrêt de travail de-vrait être appuyé de sit-in de pro-testation devant le siège de la di-rection de l’éducation de la wi-laya. Il est justifié par uneplateforme de revendications en7 points. Il y a celui portant sur lesconséquences négatives induitespar la promulgation du décretexécutif 240/12. Ce dernier com-plète et modifie le décret 315/08portant sur le statut particulierdes travailleurs de l’éducationdont, entre autres, la précarisa-tion des postes de travail. Ainsidonc, sans aucun préavis, les en-

seignants de Annaba n’ont pasattendu la décision de leurs ho-mologues du conseil de la coordi-nation syndicale à Alger pourprendre, une nouvelle fois, leursouailles en otage. Deux jours du-rant, donc, les lieuxdu culte du sa-voir les écoles primaires, les col-lèges d’enseignement moyen etles lycées, les droits humains etles libertés académiques ne se-ront pas respectés par les ensei-gnants à Annaba. Ces derniersont oublié qu’ils sont pour beau-coup dans la clochardisation deleur profession dont la noblesseétait soulignée il y a quelquestemps. Sous leur emprise, toutest devenu permis dans ce typed’établissements et même le tra-fic de drogue et la violence. Cettesituation intervient au lendemaindes réunions de concertation or-ganisées par différents syndicatset leur menace de recourir à laprotestation pourmettre la pres-sion sur les responsables du sec-teur afin de trouver une solutionaux revendications en suspens.Elle intervient également à la suite

de la décisiondes syndicalistes decréer un front commun en lan-çant une intersyndicale des tra-vailleurs du secteur. C’est en toutcas ce qu’a indiqué le communi-qué commun rendu public. Il estaussi précisé que la charte decette intersyndicale, a été signéepar sept syndicats, à savoir leSyndicat national des travailleursde l’éducation (SNTE), le Conseildes lycées d’Algérie (CLA), le Syn-dicat national autonome des per-sonnels de l’administration pu-blique (Snapap), le Syndicat auto-nome des travailleurs del’éducation et de la formation(Satef), et le Syndicat national au-tonome des professeurs de l’édu-cation primaire (Snapep). Il y aégalement l’Union nationale destravailleurs de l’éducation et de laformation (Unpef), le Syndicat au-tonome des professeurs de l’en-seignement secondaire et tech-nique (Snapest) le Syndicat na-tional des travailleurs del’éducation (SNTE). Selon SadekDziri, président de l’Unpef, cettechartematérialise les résolutionsapprouvées lors des réunions or-ganisées depuis la rentrée sco-laire par la majorité de syndicatsdu secteur. «Lors de la réunionqui s’est tenue jeudi passé, lessyndicats ont signé une charted’honneur afin de promouvoirl’action syndicale», avait-t-il indi-qué. Lemême syndicaliste n’a pasécarté l’entame d’unmouvementde grève commun dans le cas oùla tutelle ne répondrait pas favo-rablement aux revendications dessyndicats. Ces derniers sont appe-lés à se revoir jeudi prochain pour

étudier la proposition de lancerune action de protestation com-mune. Cependant, tout porte àcroire que les syndicalistes se-ront les seuls à prendre le che-min de la contestation. C’est entous les cas l’avis de la majoritédes enseignants interrogés surleur éventuelle participation à cesdeux journées de grève de An-naba.

Abdelbaki Djabali

actue l La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

3

�� DDeessttiinnééss àà iinnffoorrmmeerr ddiirreecctteemmeenntt lleess cciittooyyeennss,, les sites web desdifférentes directions exécutives de la wilaya de Blida, bienqu'occupant des pans importants de la Toile, demeurent peu ac-tualisés pour diverses raisons, dont l'absence de personnels d'en-cadrement. Si l’ensemble de ces institutions ont «réservé» uneplace sur la Toile, les informations contenues dans ces sites, créésconformément aux directives gouvernementales relatives à l’E-administration et à la communication institutionnelle, sont, au-jourd’hui, dépassées et, partant, inutiles, au grand dam des ci-toyens et des opérateurs économiques de la wilaya. Une consul-tation quotidienne des divers organes de la presse écrite est,ainsi, devenue incontournable pour être au courant de ce qui sepasse au niveau local. A titre d’exemple, le site officiel de la wi-laya «wilayadeblida.dz» n’est pas alimenté par de nouvelles in-formations depuis plusieurs mois. Les différents onglets «échos dela wilaya», «emploi», «appels d’offres», «projets», «monogra-phie», «communes» et «daïras» renvoient à des données an-ciennes. L’onglet «appels d’offres», en dépit de son importancecapitale pour les opérateurs économiques et le développement dela wilaya de manière générale, comporte une seule annonce enlangue arabe, «appel à consultation n°24/2014» datée du 29 mai2014. Ce manque d’intérêt pour cet aspect contraint, donc, lesopérateurs économiques à consulter les organes de presse écriteou à s’appuyer sur le «bouche-à-oreille» pour être au courant surles chantiers prévus dans les différents secteurs au niveau de lawilaya. «L’on s’interroge sur la finalité de la conception d’un siteélectronique, alors que l’on n'y trouve pas les informations donton a besoin», ont déploré des opérateurs économiques de la wi-laya. Sur l’onglet «emploi», sont affichés sur une page vierge por-tant les titres «directions et dispositifs d’emploi 2009» et «dispo-sitifs d’emplois 2011», des liens renvoyant vers des chiffres et desstatistiques anciennes sur le secteur. Une autre page intitulée«siège wilaya» comporte, tout simplement, une annonce de re-crutement par voie de concours sur titre d’ingénieurs et d’admi-nistrateurs datant de 2007 ! Les autres onglets sont aussi marquéspar une «immobilité» et une absence de nouveautés à même derépondre aux intérêts des citoyens, notamment les jeunes qui

s’appuient souvent sur internet dans leurs différentes démarches.Le site de la wilaya est, toutefois, «agrémenté» de plusieursimages relatives aux différentes visites qui y ont été effectuées parplusieurs ministres.

Des sites videsPour accéder aux sites électroniques des directions locales desdifférents secteurs, on peut utiliser le lien «monographie» à partirdu site officiel de la wilaya, ou taper la touche direction recher-chée sur un moteur de recherche pour trouver le lien. Mais, lesdeux chemins mènent à la même réalité : des sites figés et sansâme. Hormis des statistiques datant de plusieurs mois et qui nesont pas de grande utilité pour les simples citoyens ou les opéra-teurs économiques et des numéros de téléphone, eux aussi non-fonctionnels depuis le changement de la numérotation locale, ef-fectuée récemment par les services des Télecoms, ces pages trou-vent leur raison d’être dans le seul motif de «faire dans lafiguration», regrettent, à l’unanimité, des citoyens interrogés.«Que fait le personnel chargé d’alimenter ces sites ? Pourquoi lespremiers responsables locaux ne veillent pas à l’accomplissementde ce travail», se demandent-ils. Interrogés sur cette «dé-faillance», des responsables ont imputé cette situation à plusieursfacteurs, dont le manque de personnel qualifié et spécialisé,l’absence de données à publier sur les sites et la démarche cen-tralisée prônée par certains ministères, d’où dépendent certainssites web. Pour le chargé de la communication à la wilaya, Moha-med Badjou, le site électronique se trouve dans cet état «station-naire» en raison de l’absence d’un ingénieur en informatique quidevrait s’acquitter de la tâche. «Le site va être actualisé et ali-menté en nouvelles données, dès qu’un ingénieur sera recruté.Pour l’instant, on ne peut rien faire», a-t-il expliqué. De soncôté, Ould El Khir Mohamed, chargé du site web de la direction dela santé et de la population, a expliqué la non-actualisation dusite de la direction par «son long congé de maladie», soulignantqu'il va «l'actualiser dès la réception d’informations utiles et pu-bliables sur le site». Le directeur des transports de la wilaya,Moussa Rezoug, a souligné, quant à lui, que le site web de la di-

rection est lié au ministère de tutelle et, de ce fait, «toute actua-lisation devrait être effectuée par le personnel spécialisé au ni-veau central».«La plateforme électronique dépend entièrement du ministère,où des démarches sont en cours pour redynamiser l’ensemble dessites des directions locales du secteur. Un nouveau système de-vrait être mis en place prochainement à cet effet», a-t-il affirmé.Contrairement à la wilaya et aux autres directions, la direction ducommerce dispose d’un site électronique «dcwblida.dz» jugé dy-namique et actualisé en permanence. Les citoyens et les opéra-teurs économiques sont tenus régulièrement au courant de toutesles nouveautés, mesures ou décisions prises dans le secteur auniveau local. Des statistiques récentes, des projets en cours deréalisation et leur taux d’avancement, activités et bilans, espaceconsommateurs, appels d’offres à, le site dispose, en effet, detoutes les informations nécessaires.

Les réseaux sociaux, l’alternativeAfin de pallier à cette défaillance de communication institution-nelle à travers la Toile, des jeunes de la wilaya ont investi les sitesde socialisation afin de poster des informations jugées utiles etd’échanger sur des données d’intérêt public. Plusieurs pages surle site Facebook, par exemple, sont initiées pour «combler cevide». A titre d’exemple, la page «Blida services» est alimentée enpermanence de nouvelles informations intéressant les citoyensdans divers domaines. «Pour les appels d’offres, les projetsd’avenir, les concours de recrutement…etc. Je m’appuie sur descoupures de journaux pour publier ces annonces. Les autresmembres de la page contribuent à cet effort pour assurer unmaximum d’efficacité de communication pouvant profiter aux ci-toyens des différentes localités», a indiqué Mohamed BenAhmed, administrateur de cette page. «J’aurais aimé avoir lesdonnées directement à partir du site de la wilaya ou des direc-tions concernées, mais puisque ces sites sont immobiles, l’effortdes internautes pourrait remédier, un tant soit peu, à cette situa-tion», observe-t-il.

C. R.

R E P È R E

Grève au port d'Alger : une action en justiceengagée contre les grévistes Une action en justice pour «grèveillégale» a été engagée lundi parl'Entreprise portuaire d'Alger(Epal) contre des capitaines de re-morqueurs, qui ont déclenchédans la même journée un dé-brayage, qui a paralysé les entréeset sorties de navires. L'Epal «aengagé une action en justice pourtraduire les grévistes devant le ré-féré d'heure en heure pour mettrefin à la grève», a indiqué Abder-rahmane Timizar, chargé de lacommunication à l'Epal. Les en-trées et les sorties de navires auport d'Alger sont bloquées depuisla matinée de lundi par une grèvedes capitaines de remorqueurs,qui veulent «destituer leur délé-gué syndical», rappelle t-on.Mais, «cette revendication est duressort de l'Union locale del'UGTA, et non pas de l'Epal», pré-cise la même source, selon la-quelle l'entreprise «est prise enotage» par cette grève. Huit na-vires sont actuellement à quai auport d'Alger, et sept autres sont enrade, en attente de rentrer auport. Par ailleurs, une secondeaction en justice a été engagéepar l'Epal. «Cette action (en jus-tice) est engagée par devant letribunal pénal pour grève illégaleayant donné lieu à la prised'otages de bateaux en entrée etsortie», ajoute le chargé de com-munication de l'entreprise por-tuaire d'Alger. Les quelques 3 000travailleurs du port d'Alger ris-quent un arrêt de travail si lesnavires sont bloqués à l'entrée etla sortie par cette grève, indique-t-on encore.

N. R.

R E P È R E

L’Algérie exprime sa satisfaction suiteà l’annonce d’un cessez-le-feu en LibyeLa France a condamné l'atten-tat perpétré samedi contrel'ambassade d'Algérie à Tripoliet exprimé sa solidarité avecl'Algérie dans la lutte contre leterrorisme, a indiqué lundi leporte-parole du ministèrefrançais des Affaires étrangèreset du Développement interna-tional, Romain Nadal. «LaFrance condamne l'attentatperpétré contre l'ambassaded'Algérie à Tripoli. Nous assu-rons les autorités et le peuplealgériens de notre solidarité etnous nous tenons à leurscôtés dans la lutte contre leterrorisme», a souligné leporte- parole dans un com-muniqué. Par ailleurs, laFrance «appelle l'ensembledes acteurs libyens à pour-suivre les discussions enta-mées à Genève, de façonconstructive, afin de permettrela reprise d'une transitionpolitique pacifique et le retourde la stabilité», a ajouté lamême source.

N. R.

Communication institutionnelle Des sites électroniques «figés» à Blida

Education

Grève de deux jours dans les trois paliers à Annaba, Les syndicalistes de An-naba ont décidé de ne pasattendre la réunion jeudiprochain à Alger des syn-dicats qu’ils représententpour appeler les salariésqui leur sont affiliés à dé-brayer aujourd’hui et de-main 19 et 20 janvier.

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Cette stratégie, a souligné le mi-nistre au cours d’une visite detravail dans cette wilaya, reposesur deux axes principaux : un pro-gramme d’urgence portant sur laréalisation de 155 forages pourmobiliser 60 000m3 d’au par jour,et un programme de transfert dela ressource depuis plusieurs ou-vrages hydrauliques. S’agissantdu programme d’urgence, M.Necib a rappelé que 80% des fo-

rages prévus sont aujourd’hui réa-lisés tandis que les 20% restantsle seront «avant l’été prochain».Cette action a permis, a-t-il relevé,d’améliorer notablement l’AEPdans la majorité des communesaffectées par undéficit en eau dèslors que le précieux liquide y estdésormais fourni aux populations«une fois par jour au lieu d’unefois par semaine auparavant».Pour ce qui est du second axe liéaux transferts, le ministre a rap-pelé que l’acheminement d’eaudepuis le barrage de KoudiatAcerdoun (Bouira) est opération-nel depuis une année puisque lescommunes de Sidi-Aïssa, d’AïnLahdjel, de Bouti-Sayah et de Sidi-Hadjeres en sont alimentées. Deplus, a-t-il ajouté, M’sila bénéfi-ciera, àmoyen terme, d’un trans-fert du barrage d’Aïn Zada (BordjBou-Arréridj) au bénéfice de 5communes de l’est de la wilaya,en attendant un autre transfertdepuis Adrar endirectionde lawi-laya de Djelfa et de la communede Boussaâda. A cela s’ajoute letransfert de 15 000 m3 par jourdepuis la zone de Birine (Djelfa)en direction du chef-lieu de la wi-

laya deM’sila. Par ailleurs, le bar-rage de Soubella, dans la com-mune de Magra, inspecté par M.Necib, et dont le taux d’avance-ment des travaux est de 45%, per-mettra d’alimenter plusieurs com-munes alentours comme Be-rhoum, Ouled Ali Guebala etOuled Derradj. Le ministre, qui aappelé, in situ, à la réception decet ouvrage «avant la fin de l’an-née en cours», a également indi-qué que la réalisation d’un bar-rage à Medjedel a été «rete-nue»dans le cadre de la loi definances pour 2015 et que lesconsultations allaient être lancéesen cours d’année. Lamobilisationdes eaux superficielles permet-tra aussi d’étendre les superficiesirriguées de 20 000 hectares sup-plémentaires dans la wilaya deM’sila, dans le cadre d’un pro-gramme national d’un milliond’hectares, selon leministre qui acependant appelé les fellahs à uti-liser, dans un esprit de rationali-sation, des procédés modernesd’irrigation économes en eau. M.Necib, qui a inauguré une stationd’épuration des eaux usées(STEP) à Boussaâda, a, sur un

autre registre, indiqué que le tauxde traitement des eaux, actuelle-ment de 13%, sera porté «avant fin2015» à 61%, à la faveur de l’exploi-tation de cette STEP, de celleM’sila (opérationnelle) et de celleSidi-Aïssa, en cours de réalisation.Au terme du programme quin-quennal 2015-2019, la wilaya deM’sila sera couverte à 80% enma-tière d’assainissement, a encoreaffirmé le ministre. Abordant leviolet lié à la protection des villescontre les inondations, une pré-occupation fortement ressentiedans unewilaya très exposée, M.Necib a souligné que l’Etat a in-vesti au bénéfice de M’sila 4 mil-liards dedinars pour préserver 17agglomérations.Le ministre qui s’est égalementenquis de l’opération de désenva-sement du barrage de Ksob, de-vait inspecter, dans l’après-midi,les travaux de rénovation de60 000 mètres linéaires de laconduite d’eau potable entre Bi-rine, dans la wilaya voisine deDjelfa, et la localité de Bouti-Sayah.

De notre envoyée spéciale àM’sila, Zahra Kefane

actue l La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

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R E P È R E

5E SÉMINAIRE DE L’UGCAA

Salah Souilahréélu secrétaire généralSous le slogan «La promotionde la production nationale,parier l’avenir», s’est tenu le 5e

séminaire de l’Union généraledes commerçants et artisansalgériens, à l’hôtel El-Aurassi,ou Salah Souilah a été éluautant que secrétaire généralde l’UGCAA pour un autre man-dat.En marge du séminaire, SalahSouilah a indiqué que l’UGCAAs’intéresse à la crise du pétroleet du gaz de schiste, et travailleà étudier la situation afin detrouver des solutions satisfai-santes pour toutes les parties,notant qu'ils ont demandé auprésident d’adopter la journéedu 28 janvier comme une jour-née nationale des commer-çants. «L’UGCAA ne reçoitaucune subvention de l'Etataprès l'adoption d'un systèmemultipartite, soulignant quel'Union continue son travail àtravers ses activités», a-t-ilexpliqué. De son côté, leministre du Commerce, AmaraBenyounès a souligné le rôle del'Union dans l'économie natio-nale, ainsi que le rôle efficaceen aidant le secteur à mettreles préoccupations des citoyenset continue contribution audéveloppement national engénérale, et dans la régulationdu marché et la protection desconsommateurs en particulier,ajoutant que le secteur et parson personnel sont prêt à ouvrirla porte au dialogue avec tousles partenaires. Dans le mêmecontexte, le secrétaire généraldu Front de libération natio-nale, Amar Saâdani, a encou-ragé l'Union générale des com-merçants et artisans algériens àpoursuivre leur travail, tout ensaluant les efforts fournis parl’UGCAA pour la promotion et ledéveloppement de l’économienationale.

Nawel Hami

Le ministre des Ressources en eau en visite de travail à M’sila

«Une stratégie dictée par l’attentionparticulière accordée à cette wilaya», Leministre des Res-sources en eau, HocineNecib, a indiqué, hier àM’sila, qu’un programmedestiné à remédier auxproblèmes d’alimentationen eau potable (AEP) a ététracé il y a trois ans autitre d’une stratégie dictéepar «l’attention particu-lière» qui devait être ac-cordée à cette wilaya.

Durant de la saison hivernale, lesrisques liés à l’utilisation du gazaugmentent sensiblement.D’ailleurs, chaque année, la Sociétéde distribution de l'électricité et dugaz d'Alger (SDA) lance une cam-pagne de sensibilisation, qui s'éta-lera jusqu'à la fin de la périodehivernale, pour informer lescitoyens des dangers qui pourraientsurvenir de la mauvaise utilisationdu gaz naturel. L’objectif de cetteaction de sensibilisation est «d’ex-pliquer aux citoyens les risquesmortels qu’ils encourent en casd’inhalation de monoxyde de car-bone provenant d’un appareil dechauffage ou d’un chauffe-eau

défectueux», a indiqué M. Bazizi,PDG de la SDA, hier, lors d'uneconférence de presse, tenue ausiège de sa direction à Alger. Selonle même responsable, à l'avène-ment de chaque période hivernale,on déplore des accidents qui génè-rent des décès et des blessés dontl'origine, dans la plupart des cas,est la défectuosité des installationsintérieures de gaz en matière sur-tout d'évacuation des gaz brûlés,les appareils et leurs éléments deraccordement. Expliquant les dan-gers du gaz naturel, le conférenciera résumé la problématique à traversdeux paliers. D'abord, c'est à traversles fuites qui peuvent survenir dans

une installation mal faite. Dans cecas, il a rappelé aux citoyens (utili-sateurs de gaz de ville) leur droitd'exiger un certificat de conformitépour toute réalisation ou modifica-tion à l'intérieur de leur maisonafin d'éviter une quelconquedéfaillance. Ensuite, ce sont les gazbrûlés dont on doit vérifier les dif-férentes évacuations. Enfin, il estnécessaire de rappeler que deuxcauses majeures sont à l'origine desdégâts du gaz dans les foyers, lacontrefaçon dans les appareils missur le marché et l'installation nonconforme (faite par des non-profes-sionnels), ainsi que le manqued'entretien. Imane Misraoui

Les dangers du gaz naturel

La SDA poursuit les effortspour diminuer les risques

R E P È R E

AGRICULTURE

Projet detransformation desdéchets de cuir enfertilisants agricolesLe groupe industriel public descuirs «Leather Industry» vainstaller une usine spécialiséedans la transformation en fer-tilisants agricoles à partir desdéchets solides des tanneries,a indiqué le directeur généralde ce groupe, Mohand Zouggar.Il s'agit d'un fertilisant agricolequi ne contiendra aucune sub-stance chimique et qui pourraitêtre utilisé dans l'agriculturebiologique, explique le mêmeresponsable. L'entrée en pro-duction de l'usine, qui seraimplantée à Rouiba dans lesanciens locaux del'ex.entreprise publique dedistribution des produits encuir (Districh) et de la Sociétéde collecte et de conservationdes peaux et cuirs (Socop), estprévue pour l'année 2016,avance le même responsable.Ce projet, dont les étudesd'engineering ont été menéespar une entreprise italienne, aété approuvé par le Conseil desparticipations de l'Etat (CPE) enmars 2011. Un avis d'appeld'offres national et internatio-nal sera lancé en février pro-chain pour le choix de l'entre-prise qui réalisera les travauxd'aménagement de ce site de-vant abriter l'usine dont le ca-pital sera détenue à 100% par«Leather Industry». S'étendantsur une superficie de 45 000 m2

pour un coût d'investissementde 364 millions de DA, cettemanufacture traitera annuelle-ment 7 500 tonnes de déchetssolides provenant des cinqtanneries et mégisseries pu-bliques ainsi que de celles dusecteur privé, pour une capa-cité de production de 4 000tonnes/an de fertilisants agri-coles. Conformément aucontrat signé avec le groupepublic en novembre 2014, l'en-treprise italienne assurera letransfert d'expertise, l'acquisi-tion et l'installation des équi-pements jusqu'à la productiondu fertilisant agricole lequeldoit avoir les mêmes caracté-ristiques du produit italien quiest homologué par les instanceen charge de l'agriculture et del'environnement en Italie.Dans l'objectif de soutenircette activité génératrice d'em-plois, M. Zouggar souhaite as-socier les jeunes transporteursprivés pour assurer le transportde déchets à partir des tanne-ries, activant au niveau natio-nal, jusqu'à cette usine detransformation des déchets. Demême, il espère la collabora-tion du ministère chargé del'environnement pour sensibi-liser les tanneries privées àorienter leurs déchets solidesvers cette usine du fait quel'activité de tannerie est déte-nue à hauteur de 60% par lesecteur privé de production ducuir sur le marché national,constituant ainsi le plus grandpourvoyeur de déchets solidesdu cuir.

N. R.

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monde La NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

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Les heurts ont fait au moinsdeux morts et 14 blessés,selon un premier bilan desource médicale. Le convoidu Premier ministre KhaledBahah a essuyé des tirs demiliciens chiites après avoirparticipé à une réunion avecle présidentAbdRabboMan-sour Hadi sur les moyensd’instaurer un cessez-le-feu.M.Bahahest sorti indemnedeces tirs, a indiqué la ministrede l’InformationNadia al-Sak-kaf. Cette dernière a parailleurs précisé que la télévi-sionnationale et l’agenceoffi-cielle Saba échappaient aucontrôlede l’autoritéde l’Etat.Lesmiliciens chiites, appelésaussihouthis, «refusentdepu-blier une quelconque décla-ration du gouvernement»,selon la ministre. La miliced’Ansaruallah semble ainsichercher à renforcer sonpou-voir à Sanaâ, où elle était en-trée le 21 septembre etcontrôlait jusqu’ici, lesprinci-paux secteurs et bâtimentspublics de la capitale. Le re-gain de violences est inter-venu deux jours après l’enlè-vement par les milicienschiites d’Ahmed Awad benMoubarak, le chef de cabinetdu président et l’un des ar-chitectes duprojet de la nou-velle Constitution. M. benMoubarak, qui a supervisé larédaction de ce projet de Loifondamentale, avait dirigé leprocessus de Dialogue natio-nal lancé après le départ de

l’ancien président Ali Abdal-lahSalehen février 2012aprèsun an de soulèvement. Lesmiliciens chiites, qui n’ontcessédemonterenpuissancedepuis leur entréedans la ca-pitale, s’opposent à ce textequi prévoit un Yémen fédé-ral, composé de six régions.Ledécoupagedupays lespri-verait en effet d’un accès à lamer, l’unede leursprincipalesquêtesdepuisqu’ilsontquittéleur fief montagneux deSaâda, dans le nord, pourconquérir de larges propor-tions du territoire yéménite.

Les civils, victimescollatéralesLes habitants de quartiersproches du palais présiden-tiel, situé dans le sud deSanaâ, ont fui enmasse aprèsle début des affrontements.Sanaâ ressemblait à une villemorte hier. L’impressionnantdéploiement demiliciens surlesprincipauxaxesadissuadéles employés et les élèves dese rendreau travail etdans lesécoles, a rapporté un corres-pondant de l’AFP. Laministre

de l’Information a invité leshabitants de Sanaâ à «resterchez eux», en évoquant «unesituation de tension». Les af-frontementsont étéprécédéspar l’arrivée de renforts demiliciens dans le secteur dupalais présidentiel. Le chef del’Etat avait présidé dans lanuit une réunion extraordi-naire du Conseil national dedéfense pendant laquelle, il ainsisté sur «la responsabilitéde l’armée et des forces desécurité dans le rétablisse-ment de l’ordre». L’un des di-rigeants d’Ansaruallah a ac-cusé la garde présidentielle«d’avoir lancé les escar-mouches». Mais des respon-sables des services de sécu-ritéont affirmé lecontraire, in-diquant que les combatsavaient éclaté lorsque lesmi-liciens ont installé des pointsde contrôleprèsdupalais. Latension était palpable dans lacapitale depuis samedi, datede l’enlèvement revendiquépar lesmiliciens chiites deM.ben Moubarak. Région d’ori-gine du chef de cabinet, laprovincesudistedeChabwaa

arrêté, hier, sa production depétrole, selonun responsablegouvernemental. Songouver-neurAhmedAliBelhaj a expli-qué que cette décision visaità exprimer la solidarité avecM. ben Moubarak, originairede Chabwa. Ce responsablereprésentait le sud au Dia-logue national organisé pourélaborerunprojetdenouvelleConstitution. Les opérationsdu terminal gazier de Balhaf,situé dans la province deChabwa, ont été interrom-pues. Les trois champspétro-lifèresde cette régionprodui-sentquelque50000barils parjour. Dans la province voisinede Hadramout, les employésduchamppétrolierdeMassilaont arrêté la production éga-lement par solidarité avecM.ben Moubarak, selon un res-ponsabledusecteurpétrolier.Ces développements compli-quent la tâche du présidentHadi qui a déjà du mal à as-seoir son autorité depuis queles miliciens chiites d’Ansa-ruallah sont entrés dansSanaâ.

R. I./Agence

La milice chiite tente de renforcerson emprise

Yémen Raid israélien sur le Golan syrien

,Le raid israélienmené di-manche sur le Golan syriena fait douzemorts au total :sixmilitaires iraniens et sixmembres du Hezbollah li-banais ont été tués. Israëls’attend àune réplique loca-lisée contre des soldats is-raéliens patrouillant à lafrontière.Six militaires iraniens ontété tués dans le raid israé-lien dimanche sur le Golansyrien qui a également faitsix morts parmi lesmembres du Hezbollah li-banais, a affirmé hier unesource proche du partichiite à l’AFP.«Le raid israélien a tué, enplus des six membres duHezbollah, sixmilitaires ira-niens, dont des officiers», aaffirmé cette source souscouvert de l’anonymat.L’Iran a d’ailleurs confirméla mort d’un général desGardiens de la Révolution,l’armée d’élite du régime.«Un nombre de combat-tants et des forces de laRésistance islamique, avecle général Mohammad AliAllahdadi, ont été attaquéspar des hélicoptères du ré-gime sioniste en visitant lazone de Qouneïtra (…) Cegénéral courageux et

d’autres membres du Hez-bollah sont tombés enmartyrs», ont indiqué lesGardiens dans un commu-niqué publié sur leur siteinternet Sepahnews.

Attaque préventive ?«Tous étaient dans unconvoi de trois voitures»,visé par l’attaque d’un hé-licoptère israélien di-manche, ajoute la mêmesource proche du Hezbol-lah libanais.Israël ne commente pasl’affaire ouvertement maisune source de sécuritécitée par les médias israé-liens assure qu’il s’agissaitd’une attaque préventivecar les cibles se prépa-raient à frapper l’Etat hé-breu. Le Hezbollah libanais«aura du mal à absorberl’incident sans répondre»,a estimé un ex-général is-raélien interrogé par laradio de l’armée israé-lienne. D’après le Jerusa-lem Post, l’armée israé-lienne est sur ses gardesce lundi, en vue de cetteréplique localisée le longde la frontière israélienne,sans doute contre des sol-dats en patrouille.

R. I./Agence

Six militaires iraniens tués

� LLee ccrraasshh ddee cceett aavviioonn mmiilliittaaiirree ddaannssla province d’Idleb qui aurait coûté lavie à 35 militaires est lié à demauvaises conditionsmétéorologiques, selon l’agenceofficielle Sana. Parrallèlement, Israëla mené ce dimanche un raid aériensur le Golan syrien.Au moins 35 soldats ont été tuéssamedi soir dans le crash d’un avionmilitaire dans le nord-ouest de laSyrie, en raison de mauvaisesconditions météo, selonl’Observatoire syrien des droits del’Homme (OSDH). Le Front Al-Nosra,branche syrienne d’Al-Qaïda, a enrevanche affirmé sur Twitter avoir

abattu l’avion, et le groupe mis enligne des photos de l’appareil détruitet de personnes tuées dans le crash.L’avion cargo «s’est écrasé lors de sonatterrissage à l’aéroport militaired’Abou Douhour en raison demauvaises conditions météo et d’unbrouillard épais», a de son côtéindiqué l’agence officielle Sana, quin’a pas donné de bilan du nombrede vicitmes. L’aéroport d’Abou Douhour est l’unedes dernières positions du régimedans la province d’Idleb, conquise engrande majorité par le Front Al-Nosra.

R. I./Agence

� La capitale yéménite sous l’emprise des milices. (Photo > D. R.)

� Israël, partie prenante en Syrie ? (Photo > D. R.)

,Des affrontementsont éclaté, hier, prèsdu palais présidentielà Sanaâ où la puis-sante milice chiited’Ansaruallah tentede renforcer son em-prise sur la capitaleyéménite et d’obtenirdes modifications àun projet de Consti-tution.

Syrie : Al-Nosra affirme avoir abattu unavion militaire, l’armée dément

Ligue arabe

, Les travaux de la 32e ré-union de la commission deshauts responsables arabeschargés de la préparation de laconférence de 2015 pour la ré-vision du Traité de non-prolifé-ration des armes nucléaires(TNP) ont débuté hier au siègede la Ligue arabe au Caire. Lacommission examinera, pen-dant trois jours, plusieursquestions dont la créationd'une zone exempte d'armesnucléaires et de destructionmassive conformément auxdécisions du TNP et la prépa-ration de la conférence de NewYork prévue en avril pour la ré-vision du TNP. Le directeur dudépartement du désarmementet de la sécurité régionale à laLigue arabe, Fady HannaAchya a indiqué dans une dé-

claration en marge de la ré-union que «les hauts respon-sables arabes examinerontdeux clauses essentielles à sa-voir la coordination arabepour la tenue de la conférencede 2012 sur le désarmementde la région du Proche Orientet les préparatifs arabes de laconférence de 2015 pour la ré-vision du TNP». «Nous devonségalement connaître les posi-tions d’Israël et de l'Iran ausujet de leur participation ounon», a-t-il ajouté. Au sujet dela préparation de la conférencede New York, il a précisé que«nous examinons les princi-pales questions qui seront po-sées et nous nous concertonsautour des questions d'inté-rêt commun».

R. I./Agence

Réunion sur les préparatifs de laconférence sur la révision du TNP

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Cet accord entre les deux struc-tures va singulièrement facili-ter la cohabitation des servicesdes deux structures au profitde leur clientèle.Ainsi, les usagers du serviceMTN Mobile Money, égalementclients d’Ecobank, pourront re-tirer de l’argent aux distribu-teurs automatiques d’Ecobank.Autre avantage : les clients desdeux groupes bénéficieront éga-lement de la possibilité detransférer de l’argent entre leurscomptes MTN Mobile Money etEcobank. Selon l’agence Ecofin,ce service sera bientôt dispo-nible au Bénin, Cameroun,Côte-d’Ivoire, Ghana, Guinée-Bissau, Guinée, Libéria, Congo-Brazzaville, Rwanda, Soudan duSud, Ouganda et en Zambie.

Un deal gagnant-gagnantde grande envergure à l’échelleafricainePour mesurer la portée de cettealliance, il faut savoir qu’au 31décembre 2013, l’opérateur sud-africain MTN revendiquait 14,8millions d’utilisateurs pour Mo-bile Money, soit une hausse de57,3 % en une année.Cette alliance conjuguée à laforce de l’implantation dugroupe Ecobank dans 35 paysafricains avec un réseau de1 250 agences, on comprendque Pieter Verkade, directeur

commercial du groupe MTN,soit ravi. «MTN est particuliè-rement ravi de cet accord quis’inscrit parfaitement dans nosefforts continus d’améliorerl’accès aux services financierspour nos clients», dit-il.Réponse de Patrick Akinwun-tan, directeur exécutif dugroupe Ecobank chargé du do-mestic banking : «Ce déploie-ment démontre notre engage-ment à faire de la banque à dis-tance une réalité. Notreempreinte panafricaine nouspermettra aussi d’être à lapointe du développement d’unmarché transfrontalier de ser-vices bancaires par téléphone

en Afrique.» Une intégration desservices qui accompagne l’in-

tégration des marchés africains.R. E.

économieAfrique - Mobile banking

La NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

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Renault anticipeune nouvellehausse de sesventes en 2015

Renault prévoit unenouvelle hausse de sesventes mondiales en2015 grâce à plusieurslancements en Europeet en Inde susceptiblesde compenser lesincertitudespersistantes danscertains marchésémergents importantspour le groupe.Le constructeurautomobile a fait étathier d’une progressionde 3,2% de sesimmatriculationstotales en 2014 à 2,71millions de véhicules,deuxième année derebond consécutifaprès la baisse de 2012.La performance dugroupe en Europe, oùses ventes ont grimpéde 12,5% et sa part demarché a franchi labarre des 10%, ainsique le succès de sagamme low cost àtravers le monde ontéclipsé l’an dernier lafaiblesse en Russie,Algérie et Argentine,respectivement sestroisième, neuvième etdixième marchés.En 2015, Renaultprévoit une croissancede 2% du marchémondial, la hausseattendue en Europe(+1% à +2%) et lavigueur persistante dela demande en Asiepermettant decompenser unenouvelle chute dumarché russe, attenduen recul de 20% à25%, ou l’absence deperspectives de repriseen Amérique latine.»Globalement, larépartition de nosrisques fait qu’oncontinue à progresserd’une année surl’autre», a déclaréJérôme Stoll, directeurcommercial deRenault, au coursd’une conférence depresse. «C’est ce quim’importe, pouvoir sereposer sur un certainnombre de zonesgéographiques dont lamacroéconomieévolue de manièredifférente.»�

� Faciliter les services aux clients. (Photo > D. R.)

I N F O SE X P R E S S

, Cet accord entre lesdeux structures vasingulièrement faciliterla cohabitation desservices des deuxstructures au profit deleur clientèle.

MTN et Ecobank s’allientpour servir 12 pays

Chine

Le ralentissement de la croissancede l’économie chinoise va se pour-suivre cette année en raison dumanque d’élan du crédit, la chutede l’immobilier et de la faiblesse dela demande globale, montre uneenquête Reuters.La croissance du produit intérieurbrut de la Chine devrait s’établir à7%, cette année et tomber à 6,8%en 2016, selon les prévisions mé-dianes de 40 économistes interro-gés entre le 15 et le 19 janvier.Le consensus des économistes surla croissance au 4e trimestre 2014,dont les chiffres officiels sont pu-bliés, aujourd’hui, ressort à 7,2% enrythme annuel, le chiffre le plusfaible depuis le ralentissement del’activité qui avait suivi la crise fi-nancière de 2008.L’économie chinoise traverse sonralentissement le plus marqué de-puis plusieurs décennies en partieen raison de la volonté des autori-tés de rééquilibrer le modèle decroissance en faveur de la de-mande intérieure et au détrimentde l’investissement et de l’export.La chute du marché immobilier,provoquée par un excédentd’offres et un surinvestissementalimenté par la politique de créditfacile mise en place pour atténuerles conséquences de la crise finan-cière, n’était en revanche pas pla-nifiée.Si le consensus des économistespour le quatrième trimestre cor-respond aux chiffres officiels, la

croissance économique enmoyenne sur l’année ressortira endessous de l’objectif gouvernemen-tal de 7,5% et au plus bas depuisprès d’un quart de siècle.Les économistes interrogés parReuters s’attendent en consé-quence, à une poursuite de l’as-souplissement monétaire par laBanque populaire de Chine (PBoC)avec une réduction de 50 points debase par trimestre du taux des ré-serves obligatoires jusqu’en oc-tobre afin de soutenir le crédit ban-caire.La PBoC avait réduit son principaltaux directeur à 5,6% à la fin del’année dernière et pourrait l’abais-ser à 5,4% au cours du deuxièmetrimestre, estiment les écono-mistes.Un nouveau ralentissement del’économie chinoise risquerait decompromettre les chances d’unereprise, cette année, de l’écono-mie mondiale dont la Banquemon-diale, a souligné récemment que le«seul moteur» était l’économieaméricaine.Une enquête Reuters auprès d’éco-nomistes publiés, la semaine der-nière, a d’ailleurs fait ressortir queles principaux risques pour l’éco-nomie mondiale cette année, rési-daient dans une croissancemoindre qu’espérée en Chinemaisaussi dans la zone euro.�

VoirsurInternetwww.lnr-dz.com

La croissance économique devraitencore ralentir

Russie

,La crise ukrainienne et l’effon-drement du rouble ont dopé lesfuites nettes de capitaux de la Rus-sie. Ces dernières ont ainsi été mul-tipliées par 2,5 en 2014, selon desstatistiques de la banque centralepubliées lundi 19 janvier. Ce phéno-mène, difficulté récurrente dupays, a fini par atteindre 151 mil-liards de dollars (130 milliardsd’euros) l’année dernière, alorsqu’il s’était «limité» à 61 milliardsde dollars (52,6 milliards d’euros)en 2013.Au total, la balance des comptescourants de Moscou, mesure laplus large des échanges écono-miques avec le reste du monde,s’est élevée à 56,7 milliards de dol-lars en 2014 (48,9milliards d’euros)contre 34,1 milliards (29,4 milliardsd’euros) en 2013.La banque centrale avait estimédébut décembre, les fuites de capi-

taux à 128 milliards de dollars(110,3 milliards d’euros), mais l’ef-fondrement du rouble en fin d’an-née, en raison de la chute descours du pétrole et de la paniquede la population qui a converti desfonds massivement, a nettementaggravé le phénomène. Sur le seulquatrième trimestre, les fuites decapitaux ont représenté 72,9 mil-liards de dollars (62,8 millardsd’euros) contre seulement 16,9 mil-liards (14,6 milliards d’euros) un anplus tôt. La banque centrale a sou-ligné que cet indicateur avait étégonflé par les liquidités en devisesfournies pour la première fois auxbanques pour les aider à résister àla chute du rouble. «Ainsi, 19,8 mil-liards (17 milliards d’euros, ndlr)de fuites de capitaux portent uncaractère temporaire», a soulignél’institution dans un commentairetransmis à l’AFP.�

Les fuites de capitaux ontplus que doublé en 2014

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Les citoyens contestataires n'ontpas hésité à réitérer leur refus «descritères retenus par la commissionde la daïra de Tissemsilt qui a étu-dié les dossiers des bénéficiaires»,tout en ajoutant qu'«il n'est pasjuste d'octroyer un logement à uncélibataire et d'en priver une fa-mille de 3 à 7 membres». Des di-zaines de citoyens ont pris d’as-saut le siège de la daira de Tis-semsilt ce mercredi et jeudiderniers. Les autorités locales,pour parer à toute forme de déra-page, ont procédé à l'installationd'un dispositif sécuritaire autourdu siège de la daïra. Les mécon-tents estiment que la commissionn'a pas tenu compte des cas so-ciaux prioritaires. Plusieurs d'entreeux ont interpellé le wali pour blo-quer la liste car, selon eux, ellecomportait des nomsdepersonnesaisées,mais qui reste à vérifier. De-vant cette situation, la nécessité, di-sait un responsable, de formulerdes recours en bonne et due formeet dans les délais est incournable.La déception de ceux qui n'ont pasété retenus était immense et se li-sait aisément sur leurs visages.Notre présence sur les lieux a étéune occasionpour de nombreux ci-toyens de crier leur amertume,chacun y allait de sa version pourtirer à boulets rouges sur certainsmembres de la commission dedaïra.Plusieurs citoyens se sont présen-tés à notre journal pour faire cas

de leur situation. «Nous avons eudes promesses de la part de cer-tainsmembres de la commission etdumédiateur de la daïra, que nousserons retenus parmi les prochainsbénéficiaires. Rien de concret. Lesrequérants n’ont pas été retenus. Ilfaut le dire, la liste connaît beau-coup de dépassements.Plusieurs révélations se sont avé-rées fondées avant même la clô-ture de la liste. Ce phénomène estapparu dans la liste précédentemais aucun changement n’a eu lieu.Les citoyens lésés sollicitent duwali de Tissemsilt, l’ouvertured’une enquête auprès de la com-missionqui s’est chargéede l’étudedes dossiers et de revoir la com-posante de la brigade chargée desenquêtes. Les protestataires n’ontrien voulu savoir et ont maintenula pression durant toute la mati-née. Pour pallier à tout déborde-

ment, un dispositif de sécurité aété déployé. Sur les lieux, les élé-ments de la police judiciaire, de laBRI, de la BMPJ et les éléments dela 4e sûreté urbaine de Tissemsilt,ont usé dans un cadre de dialogue.Les policiers utilisent une stratégieaxée sur la professionnalisation

pour faire barrage à tout dérapage.Ce constat est de rigueur dans lawilaya de Tissemsilt depuis quecette institution s’est fixée commeobjectif le rapprochement du ci-toyen, avec une «police de proxi-mité».

Abdenour

Tissemsilt

Des habitants du quartier deHai El Intissar, à la périphériede la ville se sont ainsi rendusau service du transport et dela circulation de la mairie de laville pour s'enquérir des pro-cédures à suivre, pour une de-mande d'installation de dos-d'âne dans les rues principalesdes cités.Apparemment il y a comme uncouac. Et de préciser : «Cesderniers mois, plusieurs casd'accidents plus ou moinsgraves ont eu lieu au niveau denotre cité, dont les victimesont été pour la plupart des en-fants. Le responsable chargé

du transport et de la circula-tion fait savoir, pour ce quiconcerne ce dossier, que «sonservice reçoit énormément dedemandes d'installation de ceque nous appelons des bandesrugueuses, mais que nous nepouvons satisfaire pour l'ins-tant».Et d'affirmer que «la pose dedos-d'âne obéit à une régle-mentation qui est précisée parun arrêté de la wilaya du moisde mai dernier, avec entreautres la création d'une com-mission qui sera chargéed'étudier au cas par cas cesdemandes, et avec enquête

sur le terrain. L'opération depose de ralentisseurs ne peutse faire qu'après approbationpar cette commission, dira-il.L'APC n'étant que le derniermaillon de la chaîne respon-sable, il est vrai de l'exécu-tion.Et pour ce faire, nous atten-dons que la wilaya installe lacommission chargée de jugerde l'utilité de pose de bandesrugueuses, car composée dereprésentants de la police, dela direction du transport etenfin du service concerné dela mairie».

N.-Malik

Barrages de Tissemsilt

Hausse de laproductionhalieutiqueen 2014

La production de poissonsensemencés dans lesbarrages de la wilaya deTissemsilt a atteint 49tonnes en 2014 contre 39tonnes en 2013, a-t-onappris dimanche auprèsdu chef de la station dewilaya de la pêche et desressources halieutiques.Les espèces de poissonspêchés dans les barragesde Koudiet Rosfa etBougara sont la carpe(argenté, gros bec, royaleet normale) et le tilapia.La hausse de laproduction est due aunombre d’investisseursen pêche continentale,qui est passé de 2013 àdeux investisseurs en2014, ainsi qu'à lacontribution despêcheurs amateurs et àl'augmentation dunombre deconsommateurs depoissons d’eau doucedans la wilaya, a indiquéAhmed Zahaf. Il prévoitune augmentation de laproduction des poissonsdes barrages, cette annéeavec l’entrée en œuvreprochaine d’un autreinvestisseur bénéficiairedu dispositif de l’Agencenationale de soutien àl’emploi de jeunes(Ansej).Par ailleurs, la station dewilaya de la pêche et desressources halieutiques arelevé une consommationdes produits de mer deplus de 75,5 tonnes en2014 contre 72 tonnes en2013.

R. R.

I N F O SE X P R E S S

,Des citoyens qui se sontrassemblés, cemercredi etjeudi derniers devant le siègede la daïra de Tissemsilt,n’ont pasmanqué dedénoncer leur exclusion de laliste nominative desbénéficiaires des 559logements sociaux locatifs,affichée, mercredi dernier.

Relizane

,Des citoyens ne cessent de faire des démarches auprès de l'APC de Relizane ainsi qu'auprès dedes différentes antennes et secteurs urbains pour demander l’installation d’autres ralentisseurs,et ce, devant des écoles ou au niveau de rues à grand trafic.

Alger

Campagne deprévention de laSonelgaz contre lemonoxyde de carbone

Une campagne de sensibilisation etde prévention contre les asphyxiesdues aux intoxications aumonoxydede carbone a été lancée dans les

localités nouvellement raccordées auréseau de gaz naturel dans la wilayad'Alger, indique dimanche ladirection de la distribution deSonelgaz de Bologhine dans uncommuniqué. Entamée le 25novembre 2014 dans la commune deDouéra, en collaboration avec laProtection civile, cette campagne deprévention contre les asphyxies augaz carbonique sera élargie auxautres communes «jusqu'à la fin dela saison hivernale», précise lamême source.

R. R.

B R È V E

régions La NR 5144 Mardi 20 janvier 2015

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Protestation après l'affichage de la liste desbénéficiaires de logements sociaux locatifs

Le gaz arrive à Ouled AbdesselamTlemcen

, C'est sous les premiers floconsde neige que les citoyens du villagedeOuledAbdesselamrelevantde ladaïra frontalière de Sidi Djilali danslawilaya deTlemcen , ont accueillisamedi dernier le premier respon-sablede lawilaya , unevisiteuniqueen son genre programmée dans lalocalité. Au cours de cette visite, ila été procédé à l'alimentation de86 foyers en gaz de ville. Cette opé-rationanécessité uneenveloppede14millions de dinars . Ce fut alorsune journée agréable coincidantavec les premières chutes de neigeavant de se rendre dans la localitéde Aïn Khelil où il s'est enquis desconditions de vie lamentables ca-ractérisées par l'absence de com-modités nécessaires à une vie dé-cente liées à l'eau potable où seuleune ancienne source permet aux80 familles de se ravitailler en lamatière, ajouter à cela l'état alar-

mante de la route menant au vil-lage, l'infrastructure sanitaire fer-mée depuis deux ans obligeant lescitoyens à sedéplacer versd'autresstructures.Même le transport poseproblème à ces citoyens, leur cal-vaire s’amplifie par le manque degazbutaneet où labonbonne se faitrare. Par ailleurs, le wali a inspectéle projet de travaux de réhabilita-tion du chemindewilaya d'unedis-tance de 58 km reliant Sebdou à ElAricha pour lequel unmontant de1500000000,00DAaétédégagé. Enfin de trournée, le wali a procédé àl'inaugurationdupontdestiné à évi-ter la montée des eaux pluviales,empêchant les citoyens de la loca-lité deMagourade se rendre à leurshabitations.

S. T. Smain

VoirsurInternetwww.lnr-dz.com

En attendant la pose deralentisseurs

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,Un prothésiste dentaireétablit une expérience quipermettrait, si elle est réus-sie, de mettre à la disposi-tion des horticulteurs etdes agriculteurs locaux denouveaux horizons, qui de-vront élargir leurs culturestraditionnelles de telle ma-nière qu’elles soient diver-sifiées. Le programme del’Institut technique de l’ar-boriculture fruitière ( ITAF)a fourni un support tech-nique consistant à la miseen œuvre d’un projet de laculture du pistachier, voiremême son expansion à tra-vers une expérience priseen charge par le prothésistedentaire Dr LakhdarMekha-net. Ce dernier a bénéficiéd’une superficie estimée à10 hectares dans la com-mune de Haouita (La-ghouat) où il a lancé en2013, une opération deplantation d’environ 4000

arbres du pistachier Atlasdont chaque plant mesure50 cm. Cette expériencequi fut la première au seinde la wilaya de Laghouatconstitue un axe straté-gique dans l’agriculture ensec.Elle répondpar conséquentaux objectifs de développe-ment des zones semi-aridesainsi qu’à la préservationdes sols contre l’érosion etla désertification. Cetteplantation arboricole rus-tique a prouvé que La-

ghouat est une zone poten-tielle et favorable à la cul-ture du pistachier. A ceteffet, les arbres ont pu at-teindre 2mdehaut aumoisde décembre 2014. Le mé-decin agriculteur attendparailleurs, la période de flo-raison pour accéder à ladeuxième phase de sonprojet, qui consiste à l’assu-rance d’un essor importantde la culture du pistachierfruitier et ce grâce au gref-fage. L’action est program-mée pour le mois de mai

2015 où une greffe de pista-chier Vera (arbre fruitiertrès rustique) sur un porte-greffe pistachier Atlas(croissance rapide) seramise en place.Le pistachier étant une es-pèce dioïque qui nécessitedonc le greffage d’un arbremal sur 9 femelles.A cet égard, la productionmoyenne qui serait obte-nue 5 ans après le lance-ment du projet fut estiméede 4 à 5 kg par arbre.Pour promouvoir la culturedu pistachier, M.Mekhanetinvite les agriculteurs de lawilaya ainsi que les étu-diants du département del’agronomie à se rendre surson terrain pour avoir uneidée sur la mise en placede mesures incitatives à lacréation de vergers de pis-tachier au sein de cette lo-calité.

Yousra Mouloua

Agriculture

La volonté d’un prothésiste dentaire révèlede nouveaux horizons

rég ionsLa NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

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La wilaya d’Illizi a bénéficié d’un programme de réalisation de 40stations d’accès multiservices - MSAN - (téléphone, internet ettélévision), a-t-on appris, hier, de la direction locale d'Algérie Télécom(AT). (Photo > D. R. )

Béchar : formation aux métiersdu bâtiment et des travaux publics

Le ministre de la Formation et de l’Enseignementprofessionnels Noureddine Bedoui, a estimé dimanchesoir à Abadla «que la formation des stagiaires etapprentis aux métiers du bâtiment et travaux publics estnécessaire» (Photo > D. R. )

Boumerdès : concours national desmeilleures olives et huiles d’olive en février

Des échantillons d'huiles d'olive et d’olives sont, actuellement,réceptionnés au niveau de la chambre d’agriculture de la wilayade Boumerdès, dans le cadre d’un concours national de lameilleure olive et huile d’olive. (Photo > D. R. )

La neige refait son apparition dansplusieurs wilayas de l’est du pays

La neige a de nouveau fait son apparition, dans la nuit de samedi àdimanche, dans plusieurs wilayas de l’Est algérien, notamment surles hauteurs de Sétif, Bordj Bou-Arreridj, Oum El Bouaghi et surtoutà Batna où plusieurs axes ont été temporairement fermés à lacirculation. (Photo > D. R. )

Illizi : réalisation prochainede 40 stations MSAN

Mascara : visite de travail du ministre de l’Energie

Le sujet qui fâche a été évité

A quelques encablures, ilsera question dans la loca-lité de Mocta El Menaouersituée dans la communedeSidi-Abdelmoumene, de lamise en service du projetde raccordement en gaz deville.On notera dans le mêmesillage, la mise en servicedu poste électrique cabinemobile, au menu de cettevisite éclair duministre del’Energie. Dans la daïra d’El-Bordj, la délégationministé-rielle tiendra dans la petitelocalité de Kerarma, uneinspection concernant lamise en service du projetde raccordement en gaz.

Dans la commune de Mas-cara, il a été mentionné lamise en service des sta-tions services «Naftal», etce, après réhabilitation quisera à l’ordre jour de cettevisite ministérielle.A la commune de Mate-more, il sera exposé aumi-nistre de l’Energie la miseen service du projet de rac-cordement en gaz de ville.Dans l’après-midi, la com-mune de Sidi Kada verra lavisite duministre qui devraprospecter le poste élec-trique 60/30 KV ainsi qu’àOuled El Abtal, distanted’une cinquantaine de ki-lomètres du chef-lieu dewi-laya, où il aura à visiter leposte électrique 400/220KV. Cette visiteministérielleémanant du cabinet du

wali, a été, rappelons-le,ajournée il y a de cela deuxsemaines, à cause des évé-nements, qui secouent leswilayas du Sud, où il est im-portant de souligner dansce contexte navrant que lawilaya deMascara connaîtdepuis une année des pros-pections au sujet du gaz deschiste, qui ont été«concluantes».L’entreprise nationale degéophysique(ENAGEO), fi-liale du groupe Sonatrach,qui a établi sa base de viedans la localité de Senaissa,daïra de Tizi Ouzou, a vu àplusieurs reprises des pro-testations de jeunes de lalocalité qui réclament untravail précaire (agent desécurité ou portefaix), al’exemple de ce qui se

passe dans le Sud. Au sujetde cette affaire de gaz deschiste, il est important desouligner qu’un véritablesceau «secret défense» estde rigueur. Les respon-sables concernés sont dansune démarche où la mau-vaise communication ins-titutionnelle règne, ce quiengendre que des rumeurs,confusions et surtout desidées noires. Cela ne reflètenullement la réalité et me-nace la stabilité du pays.Alors que fait «ENAGEO»,qui sillonne en toute vitesseles rues de Mascara avecson armada de voituresluxueuses, 4X4, et autrescamions qui font tournerles têtes des jeunes chô-meurs ? Où est la vérité ?

Manseur Si Mohamed

,Leministre del’Energie, YoucefYousfi, effectueraaujourd’hui, une vi-site de travail etd’inspection dans lawilaya deMascara,qui le conduira à tra-vers neuf communes.La commune d’Oggazverra la mise en ser-vice du projet de rac-cordement en gaz deville. La délégationministérielle se diri-gera par la suite versla localité deMocta-Douze, située aunord-ouest du chef-lieu de wilaya où leministre procédera àla mise en service desstations services(Naftal) de l’auto-route Est-Ouest.

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C'est au cours d'une visite touristique àl'est du pays, dans les wilayas de Batna etKhenchela, que nous avons eu l'idée derapporter ce qui nous a frappés, voirechoqués. Pourtant, c'est ici que tout acommencé pour l'Algérie, pour la nation.A la veille de novembre 54, la premièreballe fut tirée à partir de ces montagnesqui restent encore témoins du passé. Maisaujourd'hui, la région pleure son sort carles villages et villes de ces wilayas n'ontjamais eu un minimum de considérationde la part des responsables. En 2015, lesecteur du développement local au Aurèsressemble à l'époque colonial mais sousl'ère de la liberté.Décembre 2014. Nous somme à Kimmel.Cette petite ville qui se trouve au sud-estde Batna a tant donné à la révolution.Selon des Moudjahidines, plusieurs mar-tyrs sont tombés dans le champ d'hon-neur et des noms historiques sont passéspar là et menés plusieurs actes. Maisquand on parle investissement dans cetteville, le débat devient stérile car tout sim-plement, il n'y a pas d'investissement.«Depuis l'indépendance, on n'a rien vuarriver. Cela fait plus de soixante ans de-puis que les Algériens ont pris les com-mandes du pays après avoir expulsé le co-lonisateur français, mais pendant tout cetemps-là, notre ville sombre dans la mar-ginalisation. Les responsables se succè-dent mais sans pour autant nous appor-ter un plus à l'image des projets écono-miques et la création de postes d'emploi.Et après tout, ceux sont les jeunes quisont perdants dans tout cela puisque onvoit que la plupart d'entre eux quitte la ré-gion pour trouver du travail ailleurs»,nous a avoué un ancien combattant.Agé de plus de 80 ans, un autre ancienMoudjahid n'a pas pu retenir sa désola-tion par rapport à la situation actuellede l'ex wilaya Une : «Je sais que Kimmel,Boukhachen, Arris, Merouana, ne sont

pas de la taille de Hydra ou El-Mouradia.Mais je voudrais dire aux plus hauts res-ponsables du pays que nous méritons unminimum de considération. On n'a rien

ménagé pour rendre à ce pays sa liberté,ne méritons-nous pas de vivre le restede nos jours noblement ? Nos enfantssont perdus. Je ne leur demande pas de

nous faire un tramway ou de nous rac-corder au gaz de ville, mais faites nous desstades dignes de noms et d'air de loisirspour les enfants. En hiver les tempéra-

tures déscendent à des niveaux très baset nous ne trouvonsmême pas de quoi ré-chauffer nos foyers à cause de la rareté dela bonbonne de gaz qui franchit des prixastronomiques, à 1500 da et par fois plus.Nous voulons en finir avec tous cela».Un habitant de la commune de «Tawzine»dans les hauteurs de Khenchela nous a af-firmé que même l'eau potable n'arrivepas dans les robinets, alors commentpeut-on penser ou espérer un dévelop-pement quiconque dans la wilaya, «tout lemonde sait que les Aurès ont donné desmilliers de martyrs pour la cause algé-rienne. Des femmes, hommes, vieux etenfants sont morts pour qu'aujourd'huinous vivons sansmême pas avoir de quoirassasier notre soif ! Depuis plus dequinze jours, les robinets sont à sec dansplusieurs localités et nous avons dû nousdébrouiller à gauche et à droite pour trou-ver quelques litre d'eau potable.

Par ailleurs, lce problème a touché toutesles institutions publics, les établissementsscolaires et hospitaliers sont les plus tou-chés et vous pouvez imaginer ce que de-vient un centre de soins sans eaux !», dit-il ironiquement.Pas loin de Tawzine, des jeunes en bonnesanté et en forme se regroupent autourd'un feu bien alimenté. On a réussi à faireparler un d'entre eux. Dos au mur, visagesèche, tête camouflée dans une capuche,le bonhomme avoisine la trentaine etnous lui avons demandé ce qu'il fait iciavec ses amis. Sa réponse était si simpleque l'on s'y soit jamais attendus, il dira :« on se regroupe comme ça presque tousles jours pour tuer le temps. On diraitque nous attendons le jour où nousmour-rons et quitter cette vie pour debon…(l'homme n'a pas pu finir sa phrase,les larmes s'entasse dans ses yeux et luicoupe la voix)».

Farid Harbi

reportageLa NR 5144 — Mardi 20 janvier 2015

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Voyage au cœur des Aurès

Une région historique malrécompensée

«Depuis l'indépendance, on n'a rienvu arriver. Cela fait plus de soixanteans depuis que les Algériens ont prisles commandes du pays après avoirexpulsé le colonisateur français, maispendant tout ce temps-là, notre villesombre dans la marginalisation.»

,Aux montagnes des Aurès, lieusaint de la révolution du 1ernovembre 1954, la vie ressemble àun vrai calvaire. Manqued'investissement, chômage,pauvreté...ici, tout est réuni pourque la population soit abattue etobligée d'immigrer très loin, versd'autre région du pays, ou mêmeà l'étranger, à la recherche d'unavenir meilleur.

«En hiver, les températuresdescendent à des niveaux très bas et

nous ne trouvons même pas de quoi ré-chauffer nos foyers à cause de la raretéde la bonbonne de gaz qui franchit

des prix astronomiques.»

POUR L'INTERROGER SUR DESQUESTIONS RELEVANT DE SON SECTEUR

Un responsable local a fui nosquestions

Afin d'avoir le maximum d'informationssur le secteur du développement dans lawilaya de khenchela, nous avons sollicitéun directeur locale pour nous parler desont secteur et les projets accomplis dansla wilaya pour servir la population locale.Bien que la réponse du directeur soitpositive en nous donnant une promessede parler mais, hélas, il n'a pas respectéson engagement et a disparu dès qu'il asu que nous sommes de la presse.

F. H.

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,Le film documentaire de Nazim Souissi«Merci pour la civilisation», projeté samedi soirà Batna, a permis au public, notamment auxjeunes,dedécouvrir lecaractèredestructeurdela colonisation française enAlgérie, présentéealors commeune «expédition civilisatrice». Aucours du débat qui a suivi la projection aucentre de recherche scientifique de l'univer-sité deBatna, le réalisateurNazimSouissi a es-timé que «Merci pour la civilisation» est unéclairage destiné à «raviver lamémoire sur lespremières années de la présence française enAlgérie, entre 1830 et 1834». Une période pasassez connue, parfois occultée par certainshistoriens français «intéressés» en raison desexactions, souvent atroces, commises par les«civilisateurs» et que Souissi a voulu rappelerau jeune public algérien.Au cours de l'animation de ce débat, organisédans le cadre du Forum Culturel Auressien(FCA) sur une initiative de l'association desAmisd'Imedghassenetde l'universitédeBatna,le réalisateur s'est réjoui du fait que la réactionduparterre d'universitaires, de chercheurs enhistoire, d'intellectuels et d'étudiants, l'objectif

ait été «largement atteint».PourNazimSouissi, "beaucoupont découvertpour lapremière foisdes faits etdesdétails quidonnent un éclairage nouveau à cette périodeprécise qui a bouleversé le destin de tout unpeuple". Ce film documentaire de 69 mn estconstruit en une succession de séquences in-dépendantes les unes des autres, mais consti-tuant chacune un exemple édifiant montrantplusieurs visages du fait prétendu civilisateurde la France. Il s'agit, a ajouté le réalisateur dudocumentaire, de «multiplier les passerellesentre lepasséet leprésent, d'éclairer certaineszones d'ombre et de rompre avec la vision co-lonialeensynthétisant les résultatsdequelquesrecherchesentreprisesautourde laquestiondela colonisation de l'Algérie».En portant un intérêt marqué à certains as-pects «sous-analysés» du fait colonial, l'auteuret la coscénariste ZinebMerzoug refusentma-nifestement de cautionner l'occultation du ca-ractère particulièrement sauvage du colonisa-teur durant les toutes premières années de laconquête française commandéepar le généralde Bourmont. Plusieurs étudiants approchés

par l'APSà l'issuedudébatontestiméque le filmde Souissi exhume une histoire vieille de plusde180ansetnepeutquecontribuerà l'écriturede l'histoirede l'Algérieà laquelle leministredesMoudjahidine ne cesse d'appeler.NazimSouissi a rappelé,danscecontexte, lavo-lonté de la France coloniale de s'approprierl'histoire de l'Algérie en s'emparant des ar-chives de cette période de l'occupation dupays.Unepériodedesouffrances, de larmesetde sang qui constitue un pan important del'histoirede lacolonisationquecertainsveulentdissimuler dans une tentative de brouiller lesrepères de l'identité algérienne."On continue de nos jours à tuer des gens et àtenter d'étouffer l'histoire de grandes civilisa-tions tout endéveloppantdesdiscourspour sedédouaner en+dépravant+ l'histoire et enpré-tendant vouloir +aider les gens+", a souligné leréalisateur de "Merci pour la civilisation". Unhommageposthumea été rendu, à cette occa-sion, au cinéaste anti- colonialiste français dis-paru, René Vautier, décédé le 3 janvier dernierà l'âge de 87 ans.

R. C.

Conquête d'occupation destructrice en Algérie«Merci pour la civilisation» de Nazim Souissi

Un de ces lieux se dédie doréna-vant à la jeune création et aux ar-tistes émergents, Ezzou'art, siseau centre commercial de Bab Ez-zouar, accueille depuis le vendredi16 janvier 2015 une «tonitruante»exposition présentée par la néan-moins «agitée» Amel Benghezala.Pour ceux qui connaissent cettejeuneplasticienneplutôt «élevée»dans le domaine du conseil et duDesign graphique, il est enfin pos-sible de la voir enfin s'arrêter surdes cimaises dans un calme ap-parent, tant cetteplasticiennecou-rait dans l'espace verdoyant desbeaux-arts d'Alger où elle obtientd'abord un diplôme artistique(Ceag) puis un autre en communi-cation visuelle.Tout en restant fidèle aux valeursde la nature-morte et de la ten-dance au réalisme, la plasticiennese consacrera à son travail de gra-phiste, avecensusuneexpérienceacquise auprès de quelques pro-fesseurs plasticiens, commeAnissa Aïdoud, Mohamed Labidi,ou Karim Sergoua. Amel Benghe-zala, se «calme» ainsi juste en ap-parence pour se poser surquelques escales bien fignolées àcoup d'aquarelle ou de gouachesurprenant. Car sous cette cara-pacede jeuneartiste tout le tempsen mouvement se cache une

grande timide qui se pare des ori-peauxde l'humouretde la franchecamaraderie, ce qui n'enlève enrien les qualités artistiquesmisesauserviced'unart enjoué, franche-ment sympathique et dont lemoinsque l'onpuissedire est qu'ilest original. Elle fait montre de cetalent sur quelques vingt travauxetplus surdes formatsdivers, lon-gilignes,debase, enquadriptiques,présentés à la Galerie Ezzou'artdu centre de Bab Ezzouar, géréeactuellement parAmel Benmoha-med, aussi issue des Beaux-Artsd'Alger.Surcesespacesconstituéscommedes immenses tachesde couleurset de graphismes, Amel, regard lu-mineux, sourire plus grandque sabouche laisse sa générositéprendre lepassur sa timidité.C'estalors l'émergenced'uneœuvre es-sentiellement réaliséeà l'aquarelle,construite surunpapier éloquent,qui prend sa richesse, son envolsur de multiples effets de pin-ceaux, graphiques, pointilleux,composés en zones de lumière etde cassures équilibrées. Elle pour-rait se situer génialement dans

quelques zones surréalistes.Nouspréféronspercevoirdansce travaildes élans de figuration libre, unpeu loin de Combas, mais plusprochedeFrançoisBoisrondouDiRosa.AmelBenghezalaprendausérieuxson travail, elle incarne une nou-velle générationdepeintres. Com-pose,metde la rondeur, attenuesaprovocation dans des élémentsgraphiques, sympathiques,mais lefond de son travail ne trompe surson regardsur lemonde. «Trompe-rie», Chimères», «Contraste», «Clé»,«Douleur», ou «Icare»… sont au-tant d'œuvres qui effacent la no-tion d'innocence ou d'apparentecandeur. Ce sont souvent desmainsquimontrent et des visagesqui nous font face dans un rictusimpossible, desdentscarnassièreset des yeuxqui implorent. Sur uneœuvre pas trop souriante malgréson aspect de jovialité imposéepar la tourbillonnante magie descouleurs utilisées.Amel, agitée, Amel, épouse, Amel,mère et Amel Artiste, dans soncalme imposée par cette escaleartistique, elle avoue son amour

d'époux, son amour de fils sanspudeur. Quelle belle déclarationd'honnêteté. C'est ainsi que vacette artiste sur un cheminde tra-verse vers d'autres inspirationsdans lesquellesnousadorerions lavoir s'investir sur des pistes enta-mées à l'acrylique, la toile et lespastels. En attendant et pour en-coreuncertain temps,danscet es-pace dédié dorénavant aux éner-gies artistiques émergentes, ellepoursuit ses quêtes initiatiquesdansdesœuvres très énergiques,animées, colorées de bien bellemanière surdesquestionnementsartistiques en dissonance avecl'apparente bonne humeur.Amel Benghezala, présente unesérie d'œuvres originales, qui sor-tent des sentiers battus de la sty-listique usuelle, du confort am-biant auxquels nous ont habituéscertains producteurs d'art. Uneexposition à voir en toute vitesse,en mettant sa ceinture de sécu-rité…carvertige colorés assurés !!!

Jaoudet GassoumaExposition Amel Benghezala, Ez-

zou'art Galerie, centre commercialBab Ezzouar, entrée libre.

Tourbillonnante chromie !Amel Benghezal expose à la galerie Ezzou'art

,Le monde des artsplastiques algériens, necesse de s'enrichir desexpressions les plusoriginales. Certainsartistes émergents,d'autres plongent dans lesabysses de l'indifférence.Et certains lieux changentde direction pour setourner vers la jeunecréation.

AV I S

GALERIE EZZOU'ART

Espace consacréaux arts plastiques

Depuis l'ouverture de lagalerie «Ezzou'art» au sein duCentre commercial et deloisirs de Bab-Ezzouar,l'espace est très vite devenuun lieu consacré aux artsplastiques qui voit défiler desartistes aux visions multiples.L'espace convivial accueilledepuis, aussi bien un publicaverti que des visiteursprofanes, attirés par cetteprofusion de couleurs destoiles accrochées aux cimaisesde la galerie.Actuellement, se tient unebelle exposition de l'artistepeintre Amel Benghezala (lirearticle ci-dessus). Avant, unautre artiste avait occupél'espace durant un mois (du 13décembre au 13 janvier),offrant un large aperçu de sontravail pictural. AhmedDjabali, puisque c'est de luiqu'il s'agit, à travers«Mouvance en couleur» avaitproposé une séried'aquarelles et de peintures àl'huile aux thématiquesdiverses mais quis'inscrivaient toutes dans unecertaine profondeur de lavision, celle de l'introspectionet du «voyage intérieur»,dans lequel nous entraînel'artiste peintre.Ce dernier né en 1957 à Algeret établi à Londres depuis1975 ne cesse d'explorer laterre de ses ancêtres, à traversce qu'il a comme souvenirs deces scènes de vie qui faisaientjustement l'attrait duquotidien algérien.La touche est prégnante deréalisme et la beauté descouleurs donne encore plusde luminosité aux œuvres decet artiste autodidacte quis'est essayé à plusieurstechniques avant de trouverenfin celle qui lui sied etcorrespond le plus à sasensibilité.De «Thamaghra alakvayel» à«Akham», en passant par «Lespetits potes», «Casbah», «Lerebelle Matoub Lounès » ouencore «Juste un autre jour»,pour ne citer que cesquelques titres, AhmedDjabali nous a proposé uneœuvre riche, tout en nuanceset en harmonies, gorgée desensibilité et pleine defraîcheur. Merci l'artiste !

H. A.

culture La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

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Les archéologues trouvent souvent uncorps, parfois dix, quelque fois cent...Une équipe américaine a décidé quec'était encore trop peu et a fait beau-coup mieux. Elle vient d'annoncer avoirdécouvert un site dans lequel seraientinhumés un million de corps momifiés.Son nom ? Fag el-Gamous.Selon les spécialistes, les lieux seraientremplis de corps de l'époque de la do-mination romaine, puis byzantine, del'Egypte. Ces fouilles n'ont pas encoredonné lieu à une publication scienti-fique de la part de l'équipe d'archéo-logues provenant de l'université mor-mone Brigham Young, dans l'Utah.

Des milliers ou un million de corps ?Les chiffres sont d'ailleurs nettementrevus à la baisse par les autorités égyp-tiennes, mais ils restent tout de mêmetrès impressionnants. Selon LiveScience,le site de Fag el-Gamous aurait été uti-lisé entre les Ier et VIIe siècles. En plus desa durée d'utilisation, la taille du sites'explique par la présence de corps degens du peuple et non pas de membres

d'aristocrates. Pour le ministère égyp-tien des Antiquités, il y aurait là des di-zaines de milliers de corps. «Noussommes vraiment certains qu'il y en aplus d'un million dans ce cimetière», af-

firme au contraire l'archéologue chargédes fouilles Kerry Muhlestzin. «Le siteest vaste et dense. Par contre ce qui cepasse dans ces inhumations n'est pas del'ordre d'une momification rituelle, mais

on peut quand même dire que les corpsont été momifiés».

sc ienceArchéologie

La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

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,Fag el-Gamous serait ladernière demeure d'entreplusieurs milliers et un milliond'Égyptiens, morts pendant ladomination romaine etbyzantine de leur pays. Un sitegigantesque qui suscite ungrand intérêt de la part desarchéologues comme desautorités égyptiennes.

Un extraordinaire site égyptien contiendraitjusqu'à un million de corps momifiés

Politiquesenvironnementales :le bilan tournedu green au bluesAlors que l'urgence écologique ne fait plusdébat, Frédéric Pennel, analyste chez Délitsd'Opinion, s'interroge sur la réelle volontédes politiques d'agir pour l'environnement.L'année 2015 sera verte ou ne sera pas. Cop21, la conférence climat qui se tiendra à Parisau mois de novembre, constituera un desjalons essentiels de l'année. L'occasion pourles climatologues de tirer la sonnetted'alarme et aux innovateurs d'exposer leursinitiatives pro-environnementales. Cetteconférence tombe à pic car la thématiqueécologique, à priori incontournable, semblepourtant avoir déserté le terrain politique.UUnn ccoonnssttaatt qquuii nnee ffaaiitt pplluuss ddéébbaattEntre les années 90 et 2010, l'environnementa tout simplement changé de dimension.Dans le gouvernement Rocard, un simplesecrétaire d'Etat (en l'occurrence BriceLalonde) traitait de l'écologie. Un sondageréalisé en 1993 démontrait que, parmi 13enjeux préoccupants (emplois, menaces deguerre, inflation etc.), l'environnementarrivait avant-dernier (devant la corruption).Aujourd'hui, Ségolène Royal, ministre del'Ecologie, occupe la troisième place dans legouvernement Valls. Il s'agit d'un posteprestigieux, tous les sujets, de l'énergie àl'alimentation, étant désormais associés àcette thématique phare.

I N F OE X P R E S S

B O N À S A V O I R

Désireux d'attirer l'attention sur la lutte contre leréchauffement climatique, Greenpeace a malencontreusementdéposé un message juste à côté d'un géoglyphe de Nazca sur unsite strictement protégé et interdit au public. Depuis plus de quarante ans, l'organisation Greenpeace œuvrepour la cause environnementale à travers des actionsspectaculaires pour la plupart très médiatisées. Si l'on doit à certaines de véritables progrès, la dernière en datemenée au Pérou, dessert complètement la cause. Désireux d'attirer l'attention sur le sommet de Lima sur leclimat, une douzaine de militants de l'association écologisteont investi le site péruvien des lignes de Nazca, pour y inscrireun slogan en faveur de la lutte contre le réchauffement de laplanète. Une campagne bien hasardeuse étant donné que lesite est très strictement protégé. Dans toute cette affaire,

Greenpeace n'aura gagné que l'indignation des Péruviens.«C'est une véritable gifle pour eux qui considèrent le sitesacré», a expliqué dans un communiqué Luis Jaime Castillo,délégué au ministère de la Culture. La zone est en effet réputéepour ses fameux géoglyphes de Nazca, d'immenses figurestracées sur le sol entre 500 avant J.-C. et 500 après J.-C. Grandsmystères de l'archéologie, ces dessins peuvent représenter desplantes, des animaux ou des créatures fantastiques. C'est ainsià quelques mètres seulement du célèbre colibri que Greenpeacea déposé son message en lettre de tissu jaune. Depuis le ciel,on pouvait lire : «C'est le temps du changement, le futur estrenouvelable». Mais qu'en est-il du passé ? Témoignages d'uneère désormais révolue, les géoglyphes sont classés depuis 1994au patrimoine mondial de l'humanité. De par leur fragilité, lesite qui les abrite est formellement interdit au public.

Quand Greenpeace met en danger le site protégé des lignes de Nazca

Les grands carnivores sont de retour en EuropeUne étude parue dans la revue scientifique «Science» démontre que les grands carnivores sont de plus en plus présents en Europe. Envoie d'extinction il y a un siècle, ils connaissent depuis peu, un regain de vitalité remarqué.Le loup gris, le lynx, le glouton et l'ours brun. Ces grands carnivores qui étaient en voie d'extinction il y a une centaine d'années, reviennent en force en Europe. Tels sont les faitsdémontrés par la revue américaine «Science», qui explique entre autres que l'ours brun serait le spécimen le plus répandu, marquant saprésence dans 22 pays du vieux continent. Loin de l'ourson anglais Paddington, il est plutôt question de grizzly dont le poids peutatteindre les 300 kilos.

Deux fois plus de loups qu'aux Etats-UnisQuelque 76 chercheurs répartis dans 26 pays d'Europe - à l’exception de la Russie et la Biélorussie - ont participé à ce recensement.Coordonné par le Français Guillaume Chapron, professeur-adjoint au département d'écologie de l'université des sciences agricoles deSuède, il démontre que les populations de grands carnivores occupent près d'un tiers du territoire européen. Ce million et demi de mètres carrés abrite au moins une espèce de grands carnivores dont le nombre est stable et tend même àaugmenter. Les plus présents sont les ours bruns, au nombre de 17 000, suivis des loups gris avec 12 000 spécimens, des lynx eurasiatiques (9 000) etdes gloutons (1 250). L'étude précise aussi que l'on compterait deux fois plus de loups en Europe qu'aux Etats-Unis, en dépit d'unesurface deux fois plus réduite.

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Cette rencontre a été rehaus-sée par la présence du prési-dent de l’APW, le secrétaire dewilaya de l’UGTA et du direc-teur de la santé de la wilaya.En préambule, chacune despersonnalités a présenté unebrève intervention. Prenant laparole, le secrétaire général abalisé la feuille de route de lafédération. Il a déclaré que lebut de cette réunion régionale,la première à l’échelle natio-nale, est de se préparer pour lecomité exécutif de la fédéra-tion, prévu en fin de février2015, enrichir le programmed’actions relevant de la plate-forme de revendications et dela formation syndicale afin derestructurer les bases de la fé-dération et de composer les 12comités représentant les caté-gories professionnelles du sec-teur.Concernant les résultats obte-nus grâce au dialogue et les né-gociations avec le ministère dela Santé, de la population et dela Réforme hospitalière, il a citél’intégration de tous les tra-vailleurs vacataires par uncontrat indéterminé à compterdu mois de janvier 2015, l’ex-tension de l’attribution de laprime de performance fixée à30% à tous les travailleurs dusecteur et celle de contagionau personnel de l’administra-tion.Au sujet des cadres supérieursen poste à partir de l’année2008, ils percevront des rap-pels avec effet rétroactif jus-

qu’à l’année 2012. Pour ceuxqui n’ont pas rempli les condi-tions requises dans la loi de2012 et jusqu’à l’année 2013,ils seront maintenus dans leurspostes conformément à la loi.En matière d’actions à entre-prendre au futur, M. Aït Taleb arévélé qu’un syndicat des ges-tionnaires des structures sani-taires sera créé sous la coiffede la fédération, l’assainisse-ment du code de la déontolo-

gie, la révision du statut parti-culier notamment pour lespostes professionnels tels queréanimateur, sage femme, bio-logiste et agent paramédical.Parmi les majeurs problèmesrencontrés dans le secteur, il aénuméré les dépassements decertains gestionnaires des éta-blissements sanitaires, la mau-vaise gestion de la ressourcehumaine et le manque de sé-curité dans quelques struc-

tures sanitaires dans les zonesenclavées. Revenons à l’agendade la fédération, il est pro-grammé trois autres rencontresrégionales similaires à Djelfa,Constantine et à Boumerdès. Ila avoué aussi que la fédérationa trouvé une ouïe attentive etresponsable au niveau du mi-nistère de tutelle, ce qui vadans l’intérêt des travailleurset de la santé en Algérie.

S. Djelloul

santéFédération nationale des travailleurs de la santé à Aïn Témouchent

La NR 5144 - Mardi 20 janvier 2015

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, Le secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la santé publique, M. Aït Taleb Réda, accompagné dequelques membres du bureau national, a présidé hier au niveau de l’établissement hospitalier Dr Benzerdjeb d’AïnTémouchent, une rencontre régionale regroupant les cadres syndicaux de l’ouest algérien relevant du même secteur etaffiliés à l’UGTA.

Santé : d’importantesmesures seront prisespour améliorer lasituation du secteur àJijelD’importantesmesuresdestinées à améliorer et àrenforcer le secteur de lasanté à Jijel vont êtreprises, a annoncé,dimanche, leministre dela Santé, de la populationet de la Réformehospitalière, AbdelmalekBoudiaf, au cours d’unevisite de travail dans cettewilaya. L’affectation d’unradiologue à l’hôpital de laville de Taher qui sera dotéd’un scanner, laréévaluation de certainesopérations inachevées etl’extensiondu service desurgencesmédicochirurgicales del’établissementhospitalierde Jijel, figurent parmi lesprincipales décisionsannoncées par leministrelors d’une rencontre avecles cadres locauxde sonsecteur. Il a également faitsavoir qu’une commissiondésignée par sondépartementministériel sedéplacera«prochainement» à Jijel àl’effet d’établir un«diagnostic précis» de cesecteur qui souffre encorede «lacunes» et«d’insuffisances». «Desrésultats positifs ont étéenregistrés,mais certainesinsuffisances persistentencore», a déclaréM.Boudiaf, précisant que leprogrammed’action desonministère vise àaméliorer la situation dusecteur,mais égalementles conditions de travaildes personnels de lasanté.�

N O T E Z - L E !

Intégration de tous les travailleursvacataires ce trimestre

B O N À S A V O I R

Hépatite virale : 157 cas recensésà Oum El-Bouaghi

Malgré les mesures préventives menées sans cesse par les services de la santé qui œuvrentinlassablement pour éliminer certaines maladies virales et contagieuses provoquées par lanon observation des règles d’hygiène, le bilan 2014 communiqué par le service deprévention, indique qu’aucune amélioration sensible n’a été apportée à ces affections pourla plupart endémiques. Le tableau sus indiqué n’est pas reluisant. A titre indicatif, lesmaladies virales telles que les hépatites (HVA 62, HVB 27, HVC 68) connaissent un pic effarantet inquiétant à plus d’un titre, rien que pour l’hépatite C, les services de la prévention ontrecensé 68 cas. Cette pathologie n’est pas prise en charge convenablement faute de moyens.Les soins, les médicaments et la prise en charge lors d’une hospitalisation à Constantine ou àAlger coûtent très chers. Concernant la méningite sous toutes ses formes, 36 cas dont 30purulentes ont été signalés durant l’année 2014.Le bilan fait ressortir également que la tuberculose pulmonaire et extra pulmonaire, quirevient chaque année notamment dans les grands centres urbains, comptabilise, à elleseule, 173 cas dont 131 extra pulmonaire. Sur un autre registre, la brucellose n’a pas connu unnet recul et les 69 cas enregistrés prouvent que les citoyens de certaines bourgadescontinuent à consommer du lait cru, malgré les mises en garde des services d’hygiène. Parailleurs, la consommation d’aliments impropres et périmés servis surtout pendant les fêtesfamiliales ont provoqué 84 cas d’intoxication alimentaire. Enfin signalons 18 cas de kystehydatique, et 10 cas de leishmanioses cutané et viscérale dans les plus grandesagglomérations de la wilaya d’Oum El-Bouaghi. En conclusion, la prévention, l’hygiène, lavigilance et la sensibilisation demeurent la meilleure solution d’éviter certaines pathologies.

A. Remache

Demande d’aide

Prière à toute âme charitable de me veniren aide pour bénéficier d’une prise encharge à l’étranger.

Prendre contact au : 0777.71.70.59Dieu vous le rendra au centuple, InchʼAllah

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Le choix dictatorial, imposer sans dialogue,est totalement dépassé et source de dé-rives nuisibles à l'avenir du pays. Il fautéviter la vison d'assimiler la population al-gérienne à un tube digestif grâce à une re-distribution passive de la rente des hy-drocarbures pour une paix sociale éphé-mère. La question centrale est la suivante: avec la chute du cours des hydrocarburesqui représentent 98%des exportations endevises, 70% du pouvoir d'achat des Algé-riens et de la dépense publique permettantla compression artificielle du taux d'infla-tion et du taux de chômage comment réa-liser une réelle transition économique horsrente en Algérie intiment liée aux facteurspolitiques impliquant la refondation del'Etat algérien.

RReevvooiirr llee ffoonnccttiioonnnneelllleemmeenntt dduussyyssttèèmmee ppoolliittiiqquuee ddeevveennuu oobbssoolleesscceennttL'absence volontaire ou préméditée d'uneélite organique agissante, capable d'éla-borer des idées structurantes et peser parses analyses sur les tendances et les choixmajeurs qui fondent et marquent le liensocial, se fait cruellement sentir actuelle-ment. La logique des alliances et la sé-mantique des discours politiques en vogueexpriment actuellement cette sorte d'éga-rement intellectuel qui frappe de pleinfouet l'action politique et particulièrementson rapport avec la société. Les Algériensveulent vivre leurs différences dans la com-munion et non dans la confrontation queleur imposent les idéologies réfractaireset à tout point de vue fragmentaires. Larefondation de l'Etat doit saisir les ten-dances réelles de la société algérienne enmutation. Le renforcement de l'Etat de droitavec une option claire ente soit le régimeparlementaire, présidentiel, ou semi-pré-sidentiel devient urgent quand on sait quela démocratisation des institutions et l'au-tonomisation vont encourager l'éclosionde nouvelles identités qu'on croyait morteset qui exigent le pilotage d'un Etat et d'unpouvoir fort de sa légitimité et crédible desa compétence. La refondation de l'Etat,pour ne pas dire sa fondation comme en-tité civile, passe nécessairement par unemutation profonde de la fonction sociale dela politique. La fin de l'Etat de la mamelle,puis celle de la légitimité révolutionnaire,signifie que le pouvoir bienfaisant ou debienfaisances inaugurées comme contratpolitique implicite par les tenants du so-cialisme de la mamelle afin de légitimerl'échange d'une partie de la rente contre ladépendance et la soumission politiques etqui efface tout esprit de citoyenneté ac-tive, ce pouvoir doit céder la place à unpouvoir de justice. C'est la norme du droitqui reprend sa place pour légitimer le vé-ritable statut de la citoyenneté nationale.Le passage de l'Etat de «soutien» à l'Etat dejustice est de mon point de vue un paripolitique majeur, car il implique tout sim-plement un nouveau contrat social et un

nouveau contrat politique entre la Nationet l'Etat. L'Algérie ne peut revenir à ellemême que si les faux privilèges sont ban-nis et les critères de compétence, deloyauté et d'innovation sont réinstauréscomme passerelles de la réussite et de pro-motion sociale.. Sans cela, les grandes frac-tures sont à venir et la refondation de l'Etatactuellement ne dépasserait pas une vainetentation de vouloir perpétuer un pouvoirqui n'est plus en mesure de réaliser les as-pirations d'une Algérie arrimée à la mo-dernité tout en préservant son authenticité.La refondation de l'Etat ne saurait se limi-ter à une réorganisation technique (chan-gement de gouvernement ou de ministres)Elle passe par une nouvelle gouvernance,une transparence totale et une clarté sansnuance dans la pratique politique et leshommes chargés par la Nation de la faire,une moralité sans faille de ceux qui aurontà diriger la Cité avec cette corruption quiprend des tendances dangereuses pourl'avenir de l'Algérie étant facilité par uneéconomie totalement rentière. La gouver-nance est une question d'intelligence etde légitimité réelle et non fictive, impli-quant des réaménagements dans l'organi-sation du pouvoir, posant la problématiquestratégique du futur rôle de l'Etat large-ment influencé par les effets de la mon-dialisation dans le développement écono-mique et social et ce grade à une réelle dé-centralisation. L'autonomie des pouvoirslocaux ne signifie pas autonomie de gou-vernement mais un acte qui renforce labonne gouvernance en renforçant le rôle dela société civile. Cellule de base par excel-lence, la commune algérienne a été régiepar des textes qui ne sont plus d'actualité,autrement dit frappés de caducité. L'ob-jectif central de mon analyse se veut unetentative devant transformer la commune«providence» en «commune entreprise»..La révision du fonctionnement du systèmepolitique et économique est la premièrecondition qui doit reposer sur des valeursmorale avec des objectifs stratégiques pré-cis, et une réelle volonté politique de dé-mocratisation, supposant une mutationsystémique Les députés et sénateurs etbien d'autres organisations satellites vi-vant du transfert de la rente des hydro-carbures sont incapables de mobiliser la so-ciété. Le blocage essentiel concerne le fonc-tionnement de la société. Or, la mentalitébureaucratique croit faussement que levote de lois résout les problèmes, loiscontredites quotidiennement par les pra-tiques sociales. Comme il s'agira de revoirle fonctionnement gouvernemental du som-met à la base, qui doit être efficaces alorsqu'elles sont actuellement budgétivores,et surtout proches des populations. Lefutur gouvernement devra regrouper lesMinistères par centres d'objectifs, privilé-giant l'efficacité au lieu de la distribution depostes, pour le partagé de la rente, qui setélescopent, devant aller vers la décentra-lisation et non la déconcentration et versla régionalisation économique qui ne sau-rait signifier régionalisme avatar de l'es-prit bureaucratique jacobin. L'image de lacommune-manager doit reposer sur la né-cessité de faire plus et mieux avec des res-sources restreintes. Il n'y aurait donc plusde place pour le gaspillage et le droit à l'er-reur, ce qui exclut obligatoirement le pilo-tage à vue, au profit des actions fiabiliséespar des perspectives de long terme d'une

part, et les arbitrages cohérents d'autrepart, qu'implique la rigueur de l'acte degestion. Ce qui nous amène à aborder lesfondements politico-institutionnel démo-cratique, la refonte du système partisan, etde la société civile.

RReevvooiirr llee ffoonnccttiioonnnneemmeenntt ddee llaa ssoocciiééttéécciivviillee ddeevveennuuee iimmppootteenntteeToutes les composantes de la société et lesacteurs de la vie économique, sociale et cul-turelle, doivent être impliqués, sans ex-clusive, dans le processus décisionnel quiengage la configuration de l'image de l'Al-gérie de demain qui devra progressive-ment s'éloigner du spectre de l'exclusion,de la marginalisation et de toutes les atti-tudes négatives qui hypothèquent la co-hésion sociale. L'implication du citoyendans le processus décisionnel qui engagel'avenir des générations futures, est unemanière pour l'Etat, de marquer sa volontéde justice et de réhabiliter sa crédibilité endonnant un sens positif à son rôle de ré-gulateur et d'arbitre de la demande so-ciale. En raison des crises internes qui lessecouent périodiquement, du discrédit quifrappent la majorité d'entre elles, de la dé-fiance nourrie à leur égard et à l'endroit dumilitantisme partisan, les formations poli-tiques actuelles sont dans l'incapacité au-jourd'hui de faire un travail de mobilisationet d'encadrement efficient, de contribuer si-gnificativement à la socialisation politiqueet donc d'apporter une contribution effi-cace à l'oeuvre de redressement national .Pour preuve les dernières élections légis-latives et communales montrent une trèsforte démobilisation populaire. Aussi laquestion stratégique est la suivante : ira-t-on vers un réel changement salutaire en ré-organisant la société, du fait des boule-versements géostratégiques mondiaux an-noncés entre 2015/2020, ou simplementdu replâtrage différant les tensions socialesinévitables à terme grâce à la distributionpassive de la rente ? Ce sont là des raisonssuffisamment importantes pour envisagersérieusement de réorganiser le systèmepartisan pour qu'il puisse remplir la fonc-tion qui est la sienne dans tout système po-litique démocratique. D'où l'urgence de sarestructuration loin des injonctions admi-nistratives. En effet, le discrédit qui a frappéles formations politiques nationales doitlaisser la place à des formations crédiblesnon crées artificiellement supposant uneappréciation objective du statut et du rôlequi doivent être les leurs dans une sociétéqui ambitionne de rejoindre le rang dessociétés démocratiques. Afin de mobiliserla société d'autant plus que pour les an-nées à venir, les réformes différées pour unepaix sociale fictive, transitoire, seront trèsdouloureuses. Quant à la société civileforce est de constater qu'elle est impo-tente. La confusion qui prévaut actuelle-ment dans le mouvement associatif natio-nal rend malaisée l'élaboration d'une stra-tégie visant à sa prise en charge et à samobilisation. Sa diversité, les courants po-litico-idéologiques qui la traverse et sa re-lation complexe à la société et à l'Etat ajou-tent à cette confusion et rendent impératifune réflexion qui dépasse le simple cadrede cette contribution. En raison de la jeu-nesse très grande de la société civile, desconditions historiques qui ont présidé à sanaissance et des évènements tragiquesqu'a connus notre pays et auxquels elle a

été directement ou indirectement asso-ciée, la question qui touche à sa mobilisa-tion doit être traitée avec une attention etune vigilance soutenues. Héritière, dansune certaine mesure, des anciennes orga-nisations de masses du parti unique - puis-qu'elle y puisera une partie substantielle deses cadres et de ses militants - elle va lit-téralement exploser dans les tous premiersmois qui ont suivi l'avènement du multi-partisme. Paradoxe : malgré un contexte sécuritaireparticulièrement difficile et dissuasif, dansles années 1990, elle va connaître, à l'instardu système des partis, un développementintensif et débridé durant la décennie écou-lée. Constituée dans la foulée des luttespolitiques qui ont dominé les premièresannées de l'ouverture démocratique, elle re-flètera les grandes fractures survenuesdans le système politique national. Ainsi laverra-t-on rapidement se scinder en deuxsociétés civiles fondamentalement diffé-rentes et antagoniques, porteuses chacuned'un projet de société spécifique : une so-ciété civile ancrée franchement dans lamouvance islamiste, particulièrement ac-tive, formant un maillage dense et d'une ef-ficacité redoutable ; une société civile se ré-clamant de la mouvance démocratique,faiblement structurée, en dépit du nombrerelativement important des associationsqui la composent, et minée par des contra-dictions en rapport, entre autres, avec laquestion du leadership. Sollicitée à maintesreprises, et à l'occasion d'échéances parfoiscruciales, cette dernière manifestera sou-vent sa présence d'une manière formelle etostentatoire, impuissante presque toujoursà agir sur le cours des choses et à formu-ler clairement les préoccupations et lesaspirations de la société réelle. Aujour-d'hui, l'état de désorganisation et de lé-thargie dans lequel se trouve la société ci-vile nécessite une action vigoureuse de ré-organisation et de redynamisation qui nepourra être que salutaire pour elle. Cette ac-tion permettra, entre autres d'offrir uncadre adéquat d'expression collective àdes centaines de milliers de jeunes et demoins jeunes qui ne sont pas structurés etqui ne demandent qu'à être utiles et àmettre au service de la communauté leurbonne volonté et leur générosité. Dans cetordre d'idées, l'Etat doit encourager la créa-tion d'associations dans des secteurs quisont porteurs mais qui restent vierges etcomplètement ignorés du mouvement as-sociatif ; de faire de ce cadre un instru-ment efficace d'encadrement de forcesvives qui agissent dans la société de ma-nière dispersée et un levier puissant deleur mobilisation en vue de leur implicationactive dans l'œuvre de redressement na-tional. Mais cette politique n'a de chance deréussir que si le mouvement associatif estassaini et que si les associations qui lecomposent ne soient pas au service d'am-bitions personnelles inavouables et par-fois douteuses. L'assainissement en ques-tion peut se faire sur la base d'une évalua-tion objective de l'ancrage réel de cesassociations dans les milieux où elles sontsupposées agir. Le soutien multiformequ'accorde l'Etat au mouvement associatifpeut s'avérer un puissant levier de pro-motion pour peu que son utilisation sefasse sur la base de critères objectifs.

(A suivre)Abderrahmane Mebtoul

contributionLa NR 5144 — Mardi 20 janvier 2015

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Tensions au Sud

Dépasser l'entropie actuelle par la refondation de l'Etat,La situation de tensions au Sudde l'Algérie, combinée avec lachute du cours des hydrocarburesest d'une extrême gravité qui me-nace l'unité et la cohésion natio-nale. Cela implique de devoir leschoix par une nouvelle gouver-nance et une autre politiquesocio-économique.

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Mondial de handball

sportLa NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

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Une autre leçon pour les Verts

Que se passe-t-il chez nos profession-nels de handball ? Les Algériens ne lâ-chent pas prise. Ils continuent à faireconfiance à ces jeunes malgré ces dé-faites en cascades. Ce championnat estcertes passé entre les filets à Doha, cen’est pas une raison pour tourner ledos ou ignorer le travail fait lors de laCoupe d’Afrique. Ils resteront lesmeilleurs et nous sommes convaincusqu’aux compétitions prochaines, nousaurons une équipe qui saura se recons-truire. La prochaine sortie face à laSuède (ce soir à 20h) sera certainementune autre occasion pour renforcer sonprofessionnalisme.

Des idées pas nettesL’équipe nationale de France, après sapremière victoire arrachée difficilementface à la République tchèque 30-27, n’apas eu la partie contre les Egyptiens àDoha (28-24) dans une salle vide aux4/5es, où avaient pris place quelque 600supporters tricolores – dont 500 rési-dant sur place, invités par l’ambassadede France au Qatar. Disons que l’en-semble des favoris se sont promenéslors de leurs premières entrées sur lapiste des champions.La preuve, les succès de l’Espagne surla Biélorusse (38-33) et de la Croatiesur l’Autriche (32-30) ont mis du tempsà se dessiner. Ils étaient pourtantconfiants. Le score final aurait été plu-tôt en faveur des Pharaons. Si l’on revi-sitait le match, on comprendra que lesFrançais avaient quelque chose qui blo-quait leur engagement physique. L’en-voyé spécial du journal «Monde.fr», quiignorait qu’il pleuvait aussi à Doha, ra-

portait les propos de Claude Onesta,le électionneur lors de sa conférence depresse animée à l’hôtel Concorde Mont-parnasse à Paris, la veille du départpour Doha.A une question où il lui fut demandéd’exprimer son sentiment sur le faitd’aller disputer un tournoi dans un paysdont les liens avec certains groupesterroristes ne sont pas tout à fait clairs,Onesta dira, «c’est une question quicompte pour nous, mais qui comptepour vous aussi (les journalistes). On vadevoir vivre notre métier à un endroitoù, par moments, on se demande sitout est bien en place. Ce n’est peut-êtrepas l’endroit où on aimerait vivre, entout cas pour moi. Je crois qu’il ne fautpas non plus faire d’amalgame, ni diabo-liser».Pour le joueur Mika, «il va falloir cher-

cher à la manœuvrer plutôt que de vou-loir l’affronter dans des duels perma-

nents qui peuvent laisser des traces.Si on veut faire la bagarre aux Egyp-tiens, on va y laisser des plumes. Il fautêtre prêt à la bagarre, mais il faut es-sayer de les éviter autant qu’on le peut».Val, lui, s’étonne que ce soit «la pre-mière fois que je passe sous un por-tique de sécurité pour entrer dans monhôtel», a-t-il expliqué.Avant de quitter la France pour Doha, lesélectionneur de l’équipe de FranceClaude Onesta disait : «Forcément quec’est dérangeant, d’une certaine façon.C’est sûr que si tu vas en Croatie ouen Espagne, tu as une passion, une fer-veur populaire qui va donner de la di-mension à la situation.Mais comment tu fais pour te dévelop-per si tu restes toujours enfermé entreles experts ? C’est pour toutes ces rai-sons que les experts ne sont plus ex-perts dans le cadre de ce championnatmais des professionnels, qui veulenttout simplement participer à ce ren-dez-vous pour échapper aux sanctionsde l’IHF.Ce sont les idées qui accompagnaientl’équipe de France. Les résultats acquissur le terrain ne reflètent nullementune réelle domination de leur adver-saire.

H. Hichem

, L’ailier-droit suédois Niclas Ekberg a es-timé, hier, que son équipe, qui affronteral’Algérie aujourd’hui àDohapour le comptede la 3e journée duMondial-2015 de hand-ball, s’attend à un match «difficile» face àun adversaire qui pratique un jeu totale-ment différent de celui des Scandinaves.«Les Algériens ont un jeu totalement diffé-rent du nôtre.Ce sera une rencontre différente des deuxpremières contre l’Islande et la Républiquetchèque. Nous allons devoir visionner desmatchs de l’Algérie, moi personnellementje ne connais pas le jeu de cette équipe»,a déclaré à l’APS, le joueur de Kiel (Alle-magne).Pour le meilleur buteur des Jeux olym-piques-2012 à Londres et actuel troisièmemeilleur artificier de l’équipe, cette ren-contre s’annonce «difficilemais si la Suèdejoue comme elle l’a fait face à la Répu-blique tchèque dimanche (victoire 36-22),elle a de grandes chances de battre leschampionsd’Afrique».Mêmesonde cloche

chez l’arrière-gauche de la sélection, Mar-kus Olsson qui affirme que «ses coéqui-piers et lui doivent étudier le jeu de l’Algé-rie sur qui (il) n’a pas d’idées précises.Ce sera unmatch difficile». Revenant sur lafacile victoire contre les Tchèques, lejoueur de l’IFK Kristianstad (24 ans) s’estdit «très content» notamment du «grandmatch» de son équipe.«Il y avait surtout de la possession de ballecontre une bonne équipe de Républiquetchèque», s’est-il félicité.En deux matchs, les Scandinaves ont dé-roulé, dominant l’Islande (24-16) puis ne fai-sant qu’une bouchée de la Républiquetchèque (36-22) pour prendre la tête dugroupeC avec 4 points en compagnie de laFrancemais avec unemeilleure différencedebuts (+22 contre +7). Des chiffres qui dé-montrent la complexité de la tâche de la sé-lection algériennemardi (21h locales, 19halgériennes) face au vice-champion olym-pique-2012 et l’un des plus sérieux candi-dats au sacre final.

Selon Niclas Ekberg

Les Suédois s’attendent à unmatch «difficile» face à l’Algérie

, L’international algérien Anis Zamoum,absent du Mondial-2015 de handball auQatar en raison d’une blessure, a estiméque les Verts, battus dimanche par l’Is-lande (32-24) lors de la 2e journée, pou-vaient réaliser un meilleur résultat.«Face à une sélection d’Islande avec degrands joueurs, nous avons retrouvé notreéquipe nationale qui a remporté le cham-pionnat d’Afrique-2014 à Alger. Nous avonsbien joué surtout en première mi-temps.Il y avait de la place pour un meilleur ré-sultat et nous pouvions gagner facile-ment», a déclaré à l’APS, Zamoumqui a faitle déplacement à Doha avec toute l’équipeduGS Pétroliers pour suivre ce champion-nat du monde.Revenant sur le premier match qui avaitvu la défaite du Sept national contrel’Egypte sur un score assez large (34-20),le jeune et talentueux arrière-droit de 24ans, véritable révélation du dernier cham-pionnat d’Afrique, a reconnu que les Algé-riens étaient tout simplement «passés àcôté». «Il y avait trop de pression sur lesjoueurs, ce n’est ni leur faute ni celle del’entraîneur. Rien n’a marché ce jour-là.L’équipe s’est trop focalisée sur ce derby,notamment après le retrait des Emiratsarabes unis et leur remplacement par l’Is-lande. J’espère que c’était un accident deparcours et c’est tout», a-t-il ajouté.Pour le handballeur algérien, «l’Egypteétait à plus de 100% de ses compétencescontre l’équipe nationale. Elle avait ausside la chance et au fur et à mesure que lescore prenait de l’ampleur, les Algériensbaissaient les bras». Une situation qui s’estvérifiée encore une fois contre les Islandaispuisque les hommes de Réda Zeguili sesont relâchés dès que l’adversaire a refaitson retard après avoir été mené par 6

buts d’écart, pour gagner assez facile-ment. Zamoum a dû déclarer forfait pource rendez-vous planétaire en raison d’unerupture du tendon d’Achille en pleinmatch amical de préparation contre lesQataris d’El Djeïch enTunisie en novembredernier. «Ce sont des choses qui arriventdans la carrière d’un athlète. Ça vamieuxmaintenant, je ne suis pas trop déçu. Deuxmois sont passés depuis ce match, il mereste encore quatre mois avant d’effec-tuer mon retour à la compétition. J’ai dé-buté ma rééducation fonctionnelle, il y aquatre semaines après avoir subi une in-tervention chirurgicale réussie», a-t-ilconclu.

Anis Zamoum«Il y avait de la place pour unmeilleur résultat contre l’Islande»

,Face à l’Islande, on avait cru quecette fois-ci, la balle serait ducôté des nôtres. A 6-0 puis 7-1, lesVerts donnaient l’impressiond’être au rendez-vous d’une vic-toire ce dimanche face l’Islande32-24. Mais ce n’est que balle per-due.

� Les Algériens se dirigent tout droit vers la porte de la sortie. (Photo > La NR)

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Une JSK newlook et surtout avecdes ambitions toujours intactes dejouer les premiers rôles, tels sontles atouts de la formation kabylequi entendbien rester sur sa lancéeet cette dynamique des résultatsprobants réalisés à la fin de laphase aller. En effet, s’étant ren-forcé cet hiver avec l’arrivée detrois nouveaux joueurs, à savoirles émigrés Abdeldjelil et Boutad-jine, et duCamerounais Sohna, tousdes attaquants, les Canaris sous laconduite de leur nouveau coach, leFrançais JeanGuyWallemme, dontce sera son baptêmedu feu sous lemaillot jaune et vert, veulent frap-per unbon coup face auMouloudiad’Oran, pour cette entame de la

phase retour du championnat, am-bitionnant toujours de jouer lespremiers rôles. Revenant en forceen fin de la phase aller, en alignantune belle série de cinqmatchs sansdéfaites (dont deux en coupe), lesCanaris aspirent à rester sur leur

lancée à la quête du podium, qu’ilsveulent retrouver dans les toutespremières journées de cette phaseretour. Une victoire est donc im-pérative pour les Canaris, pourconfirmer leur réveil de la phasealler et surtout afficher leur ambi-tion en championnat, dans unmatch qui ne sera pas une simplesinécure. En effet, la JSK qui a dé-cidé de changer de domiciliation,en optant pour le stade du 1er-No-vembre d’El-Harrach, aura fort àfaire devant une équipe oranaisequi reste sur une étincelante vic-toire ramenée de Sétif, le week-enddernier, face au championd’Afriqueen titre, enmatch demise à jour duchampionnat, donnant ainsi unaperçu de ce que sera ces retrou-vailles entre les deux équipes, dansune rencontre où les absents se

comptent à la pelle. Les deux teamss’affronteront sans plusieurs titu-laires. Ainsi, si la JSK se présenterasans son portier Azzedine Doukha,actuellement enGuinée équatorialeavec l’ENqui sera remplacée à l’oc-casion parMazari, mais aussi sansYoucef-Khoudja et Benlamri blessé,elle enregistrera le retour de Yesliet Raïah, elle verra la titularisationd’au moins deux de ses deux nou-velles recrues, à savoir Abdeldjelilet Sohna. Idem du côté oranais enl’absence de quatre de ses titu-laires, à l’image de Nessakh et Bel-labès entre autre, pour diversesraisons. Des défections qui ne di-minuent nullement de la détermi-nation des deux formations, et quipromet une chaude empoignadeen perspective.

T. M.

JSK - MCO

sport

Malgré les réservesde la commissiond’audit des stadesLe RCA-USMHmaintenu à Larbaâ

Le RC Arbaâ a étéautorisé à accueillirl’USM El Harrach austade Ismail-Makhloufà Larbaâ aujourd’huipour le compte de la16e journée duchampionnat de Ligue1 malgré les nouvellesréserves formulées parla commission d’auditdes stades, qui aeffectué une autreinspection dans cetteinfrastructuredimanche.La Ligue de footballprofessionnel (LFP) aaccédé à la demandede la direction du RCAde programmer sonpremier match de laphase retour dans son«fief» à Larbaâ, enraison du déroulementde cette rencontre àhuis clos, a appris l’APSauprès du club.La commune deLarbaâ, propriétaire dustade Ismail-Makhlouf,est tenue toutefoisd’avoir l’aval desservices du contrôletechnique de laconstruction (CTC) pourrouvrir la tribuneréservée aux visiteursqui vient de connaîtredes travauxd’aménagement.

Quotidien national d’in-formation. Edité par la SarlSEDICOMau capital socialde 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration :Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar,Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.MMeemmbbrreess ffoonnddaatteeuurrss ::Gérant, directeur de la publication:AAbbddeellwwaahhaabb DDjjaakkoouunnee. Directeur de coordination :SSaammiirr SSaabbeekkDirecteur commercial :OOuuaahhiidd KKoouubbaa. Composition PPAAOO LLaa NNoouuvveelllleeRRééppuubblliiqquuee Impression Alger :SSIIMMPPRRAALL.Oran : SSIIOO. Constantine : SSIIEE.Diffusion centre : SSEEDDIICCOOMM.Ouest : SSPPDDOO. Est : EEll KKhhaabbaarr. Sud :TTrraagg ddiiffffuussiioonn Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mail pub :[email protected] - ANEPSpa : 1, avenue Pasteur, Alger. Tél. :021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax : 02173.95.59 - 021 73.99.19.Conception : SSttuuddiioo BBaayyllaauuccqq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

E N D E U X M O T S

� La JSK version Wallemme entame les choses sérieuses. (Photo > New Press)

Les Canaris pour un nouveau départ

La NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

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Sofiane Feghouli explique sonchoix pour l’Algérie,Alors qu’il est avec ses parte-naires en Guinée équatoriale pourdisputer la CAN avec l’Algérie, So-fiane Feghouli explique sans dé-tour pourquoi il a choisi de repré-senter les Fennecs.Depuis 2012, Sofiane Feghouliporte le maillot de la sélection na-tionale d’Algérie. Un choix fortpour le pensionnaire de Valencequi n’était pas encore le joueuraussi courtisé qu’il est aujourd’hui.Né en France, Feghouli fait partiede ce nouveau phénomène qui faittant parler dans la planète du foot-ball : les binationaux. Si certainsprivilégient le choix sportif à leursracines, Feghouli, lui, a longuementexpliqué la raison qui l’a poussé àchoisir les Fennecs. Une décisionqui va au-delà du sportif comme ill’a indiqué dans les colonnes de«L’Equipe». «Mes parents sont Al-gériens. Je suis né en banlieue pa-risienne mais j’ai grandi avec uneculture algérienne à la maison. Cetattachement, il s’est fait de ma-nière très naturelle. Après, je suisfrançais aussi, j’ai profité de la su-perbe formation à la françaisemais, voilà, j’ai appris au fil de mavie l’histoire des deux pays et ceque je ressens, ça va au-delà dufootball. Avec tout ce que j’ai vécu,je ne me sens pas pleinement in-tégré au sein de la société fran-çaise, et le choix de l’Algérie, c’estcelui du cœur. Je me sens algérien,tout simplement.» Un choix dictédonc en partie par un sentiment demal-être vis-à-vis de la société fran-çaise. Un malaise qui ramène for-cément au climat social actuel ré-gnant en France.

Un malaise vis-à-vis de la sociétéfrançaise«Quand je vois l’état de la sociétéfrançaise et ce qu’il s’y passe, jen’ai pas besoin de rentrer dans les

détails… On constate les pro-blèmes qu’il y a vis-à-vis des Magh-rébins, des Africains… Nos grands-parents ont combattu pour laFrance, mais je ne ressens aucunereconnaissance. Il faut toujoursfaire le double ou le triple pour es-pérer acquérir un quelconque mé-rite. Voilà, il y a plein de problé-matiques qui m’empêchent de mesentir pleinement intégré et heu-reux au sein de la société française.(…) Après, j’espère que la cin-quième ou la sixième générationissue de l’immigration pourra sesentir pleinement intégrée etqu’elle partira à chances égales.Et pas seulement dans le football,mais aussi dans le monde du tra-vail, dans la politique ou à la télé-vision, où on fait appel à des per-sonnes dans lesquelles on ne sereconnaît pas… Mais, aujourd’hui,il y a un mélange de différenteschoses qui me fait penser que laFrance a un gros problème avecses binationaux.»Un problème qui avait été soulevéen 2011 par l’affaire des quotas.Un scandale qui avait éclabousséune FFF désireuse de diminuer lerisque de voir des jeunes formés enFrance partir briller pour d’autressélections nationales. Pour ce faire,la 3F avait émis l’idée de limiter à30% le pourcentage des binatio-naux au sein des centres de for-mation. Un nouvel épisode qui n’apas vraiment plaider pour laFrance alors que Feghouli n’avaitpas encore choisi entre les Bleus etles Fennecs. «Il y a différents épi-sodes, comme celui des quotas,qui sont décevants et qui n’aidentpas à renforcer les liens. J’aime-rais vivre dans un monde meilleur,donc si, en tant que binational, jepeux être un exemple pour la so-ciété, je le serais avec plaisir.»

R. S.

Football

Deux clubs entament la phase retouravec de nouveaux entraîneurs,Deux clubs de Ligue 1 algériennede football, la JS Kabylie et l’USMBel Abbès entament, aujourd’hui, laphase retour du championnat, avecdeux nouveaux entraîneurs, aprèsune phase aller marquée par unesérie de changements sans précé-dent à la barre technique de la ma-jorité des 16 formations de l’élite.La JSK qui a «consommé» deuxcoachs durant la première partie dela saison, le Belge Hugo Bross et leFrançais François Chicollini, a en-gagé un nouvel entraîneur durantla trêve hivernale, le Français Jean-Guy Walemme.Le président des «Canaris», Mo-hand Chérif Hannachi, reste ainsi«fidèle» à sa politique de recrute-ment des entraîneurs en privilé-giant la piste européenne. Cepen-dant, cela risque de porter préju-dice à son équipe avec cetteinstabilité chronique au niveau dela barre technique. Force est de re-marquer tout de même que le nou-veau patron technique des «Lionsde Djurdjura» n’atterrit pas dansun terrain inconnu. A priori, il maî-trise bien son sujet grâce à son ex-périence de six mois dans le cham-pionnat algérien.L’ancien driver de l’AJ Auxerre avaitpris part à la première partie del’exercice 2014-2015 sur le banc del’USM Bel-Abbès, le nouveau promu

en Ligue 1. Il a choisi ainsi de chan-ger d’air en optant pour la JSK, unedécision qui n’a pas pour autantmis les dirigeants de la «Mekerra»dans l’embarras, comme l’atteste letemps record qu’ils ont pris pourengager son remplaçant.Le nouvel entraîneur des Vert etRouge n’est autre que BoualemCharef, qui garde un mauvais sou-venir de son passage de quelquesmois chez les autres Vert et Rougede la capitale. Au MC Alger depuisl’intersaison, Charef a été contraintde rendre le tablier au bout de 11journées, laissant le «Doyen» semorfondre dans le bas du classe-ment. A l’USMBA, il n’aura pas nonplus la tâche facile, puisqu’il a hé-rité d’une équipe jouant, elle aussi,sa survie dans la cour des grands.Le club occupe la 12e place avec 19points, devançant de trois unités lepremier relégable, le NA Hussein-Dey.La première manche du cham-pionnat avait connu un mouvementinédit d’entraîneurs : 14 coachsont, soit démissionné de leurspostes soit été limogés.Seuls cinq techniciens ont «tenu lecoup» : Abdelkader Amrani (MOBéjaïa), Abdekader Iaiche (USM ElHarrach), Hubert Velud (USMAlger), Kheireddine Madoui (ESSétif) et Djamel Benchadli.

Ligue 1 de football

,C’est une équipe de la JSKnewlook qui accueillera, cetaprès-midi, le MC Oran austade de Lavigerie d’El-Har-rach, pour le coup d’envoide la phase retour du cham-pionnat.

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La formation de Abdelkader Amrani veutmettre à profit la venue d'une équipe, quise cherche toujours depuis son retouren Ligue 1. Les Crabes qui avaient déjàbattu, lors dumatch aller, leur adversaireà Bologhine (2-0), auront les faveurs despronostics pour signer leur huitième suc-cès de la saison. Leur adversaire du jourse déplacera avec la seule idée de limiterles dégâts. Amoindris par ses deuxmeilleurs éléments de la phase aller Bous-saïd et Ouznadji (suspendus) en plus dela recrue Ghazi, blessé, le NAHD ne pourrapas compter sur le transfuge du club afri-cain tchadien Ndouassel Ézéchiel pourcematch. Du coup, Hugo Broos vise le nulet rien d'autre. Les deux poursuivantsimmédiats du MOB seront tous deux endéplacement, l'USM Alger comme l'USMHarrach. Les Usmistes auront à livrer unmatch difficile à Sétif dans ce qui estconsidéré comme le choc de la journéeface à l'ESS. Les poulains d'Hubert Veludespèrent surprendre les Sétifiens commeont réussi à le faire, vendredi dernier, leMC Oran (2-1). Les gars de Aïn El-Fouarasavent que lors de cette rencontre, ils se-ront sous pression et ils ne peuvent passe permettre un autre faux-pas, surtout àdomicile. C'est ce qui va sûrement pimen-ter la partie encore plus. L'USM Harrachira défier le RC Arbaâ, contraint d'évo-luer hors de ses bases et la huis clos.C'est peut-être là une occasion pour lescoéquipiers de Boumechra de prendreleur revanche sur l'adversaire qui leuradministré la première défaite de la sai-son. Mais gageons que les hommes deMohamed Mihoubi vont tout faire pours'imposer eux aussi.LeMCOran, qui a le vent en poupe depuisl'arrivée de coach Jean-Michel Cavalliveut rester sur la lancée. Cet après-midi,il rendra visite à El-Harrach à la JS Kaby-lie. Les Oranais misent sur le huis clospour réussir un bon résultat surtout que

la JSK de cette inconstante. Le club kabyleespère, pour sa part, que la venue de l'en-traîneur Jean-Guy Wallemme enchaînéavec un autre bon résultat. Le fait queles Oranais soient diminuées par plu-sieurs absences en défense pourrait êtreune belle opportunité pour signer un nou-veau succès.

Le CS Constantine, qui pointe en sixièmeposition avec 22 points, sera en danger austade du 20-Août-1955 d'Alger face au CRBelouizdad. Le club sait qu'il lui faudraréaliser un résultat positif pour espéreraccrocher le premier wagon du classe-ment. Le CR Belouizdad pourrait passerdevant son adversaire du jour. Pour cela,

il lui faudra s'imposer face au CSC. Unemission parfaitement dans les cordes desRouge et Blanc face à un adversaire so-lide, mais qui peut passer à côté de sonsujet à tout moment. Le duel des promusentre l'ASM Oran l'USM Bel-Abbès s'an-nonce prometteur. Mais dans cette partie,il est clair que les Asémistes auront l'avan-tage du terrain.Un succès pourrait permettre à la forma-tion de laM'dina Djedida de se rapprocherdes premières places du classement.L'USM Bel-Abbès ne se déplacera, elle,dans la peau de victime. L'équipe de Me-kerra compte bien contrarie les plans deson adversaire afin de revenir avec unrésultat positif. La JS Saoura mise beau-coup sur la venue de l'ASO Chlef pourconfirmer son dernier succès réussi lorsde la précédente journée face au NAHD.L'équipe chélifienne est condamnée à réa-liser un résultat positif pour sortir dansla zone rouge dans laquelle elle se trouveaujourd'hui. Enfin, le MC Alger, lanternerouge du championnat, doit absolumentgagner à Bologhine face au MC El-Eulmaafin d'amorcer l'opération du maintien.Un résultat autre que la victoire risque decompliquer encore la situation des Vert etRouge. Les Eulmis, qui glissent dangereu-sement vers la zone rouge, sont eux aussisur la corde raide.

Khaled M.

Programme :Aujoud'hui :14h :Blida (Brakni) : RCA - USMH (huis clos)15h :Alger (El-Harrach) : JSK - MCO (huisclos)16h :Alger (20 Août 1955) : CRB - CSCOran (Zabana) : ASMO - USMBA18h :Sétif : ESS - USMAAlger (Bologhine) : MCA - MCEEBéjaïa : MOB - NAHDBechar : JSS - ASO

A voir� Entv : handball, Suède - Algérie à 19h� EuroSport Deutschland : Cameroun - Malià 20h

,Le championnat de la Ligue 1Mobilis reprend ses droits cetaprès-midi avec le déroulement dela seizième journée et s'annonced'ores et déjà favorable au cham-pion d'hiver, le MO Béjaïa, qui re-çoit le NA Hussein-Dey.

� Reprise du championnat de Ligue 1 aujourd’hui. (Photo > New Press)

MondialdehandballUne deuxième leçonpour les Verts

Malgré les réserves de laLFPLe RCA recevra l’USMH àLarbâa

en direct le match à suivre

sportLa NR 5144 – Mardi 20 janvier 2015

JS KabylieLes Canaris pour unnouveau départ

football

LA

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

NR

Alors que tous les regards sont braqués sur Mongomo,en Guinée équatoriale, l’équipe nationale de hand-ball se fait humilier au Qatar. Deux rencontres, deuxcuisantes défaites, et des tas de choses à dire sur cettefaillite. Jamais le handball n’a causé une si grandehonte au sport algérien.On apprend aujourd’hui à regretter les moments fortsde cette discipline, elle aussi durement frappée par lesyndrome des défaites avilissantes. Elle est entréedans les rangs des disciplines dont on attend plusrien, même si à un moment donné elle faisait vibrerles Algériens. La Coupe d’Afrique remportée à Algern’était, en fait, que de la poudre aux yeux, faisant

croire à une nouvelle impulsion donnée au handballalgérien. Au Qatar, tout s’est écroulé comme une châ-teau de cartes à travers les deux gifles de l’Egypte etde l’Islande.Ces deux dernières se sont baladées comme dans unmatch d'entraînement sans aucun enjeu. Pis encore,le sept national n’a opposé aucune résistance nimême montré la moindre qualité. Une faillite sanscommune mesure d’une équipe égarée sur le terrain,sans âme ni la volonté de défendre les couleurs na-tionales. C’est le cas de le dire, ce sept est parti auQatar pour faire du tourisme.Une victime expiatoire offerte en sacrifice à ses adver-

saires qui n’en demandaient pas tant. Que dire en-core, sinon que c’est un véritable gâchis qui sera ins-crit dans le registre de l’oubli tellement le niveau decette équipe est décevant. Elle aurait dû rester à lamaison que de partir au Qatar se faire humilier de lasorte par deux équipes, loin d’être des foudres deguerre. Une chose est certaine, la suite de la compéti-tion sera périlleuse pour notre sept national dont onne comprend pas le très faible niveau qu’il a montréjusque-là. Mieux vaut rentrer au plus vite à la maisonque de subir d’autres humiliations, encore plus avilis-santes que les deux premières.

Assem Madjid

La Der Humiliation

Ligue 1

Une journée favorable au MOB