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7 VOTRE M @ GAZINE D’INFORMATION MUTUALISTE avril 2013 Mutualité Le déficit de l’assurance maladie Juridique Les arnaques sur Internet la criSe de confiance ? DOssier Santé MéDIcAMENTS : M u t u e l l e d u P a y s M a r t é g a l

Mise en page 1 - Mutuelle du Pays Martegal · benfluorex (le principe actif du Médiator) et l’isoméride se transforment en une molécule de norfenfluramine, un poison pour le

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N°7

V O T R E M @ G A Z I N E D ’ I N F O R M A T I O N M U T U A L I S T E

avril 2013

Mutualité

Le déficitde l’assurance maladie

Juridique

Les arnaques sur Internet

la�criSe�de�confiance�?

DOssier Santé

MéDIcAMENTS :

M u t u e l l e d u P a y s M a r t é g a l

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S o m m @ i r e

ACTU MUTUELLE n SITE INTERNETn VOUS AVEZ ENTRE 16 ET 25 ANS,

CETTE INFORMATION EST POUR VOUSn HORAIRES D’ÉTÉ

MUTUALITÉ :LE DÉFICIT DE L’ASSURANCE MALADIE

JURIDIQUE

LES ARNAQUES

SUR INTERNET

BrèveS�

Santé�

DOssier SANTÉ

MÉDICAMENTS :CRISE DE CONFIANCE ?

03

LABELS ALIMENTAIRES : COMMENT S'Y RETROUVER ?

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LA GROTTE DU TROU DE L’ARGENT

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ChristiaN AGNELPrésident

Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 02

Directeur de la publication : Muriel BourretRédacteur en chef : Serge DandevilleConception : Olivier Hochart - CIA GraphicCrédit-photos : ShutterstockImpression : CIA Bourgogne

Votre Mutuelle utilise du papier recyclé pour imprimer son magazine

Imprimé à : 4 050 exDiffusé à : 4 021 exPériodicité : semestrielleISSN : 2109-1129

Le gouvernement s’apprête à transcrire, dans la loi « Accord National Interprofessionnel » (A.N.I.), l’accord négocié entre le patronat et trois syndicats.Parlons de ce qui nous intéresse dans cet accord.

L’article 1 prévoit la généralisation de la couverturecomplémentaire des frais de santé. Nous pourrionsêtre enclins à dire que c’est une bonne chose, puisque cet accord va généraliser la couverture complémentaire santé à l’ensemble des salariés.Jouons les naïfs un instant et demandons-nous si cetaccord aurait d’autres fins qu’une démarche sociale ?Malheureusement il ne découle que d’une motivationpurement politicienne. Tout cela a été monté pourorganiser le transfert des dépenses de la sécuritésociale vers les complémentaires. Il est fait en sorteque cette logique se mette en place et que le mécanisme soit indolore pour les français. En effet, si l’accord signé met en place une généralisation de la complémentaire santé, il propose surtout une couverture minimale pour les salariés, et eux seuls.Pas question d’en faire bénéficier le conjoint ou lesenfants. Autre effet néfaste, avec un panier de soinsau minimum : ainsi les assureurs vont pouvoir proposer des sur-complémentaires.

Ce que nous proposons, c’est une participationpatronale, afin que chaque salarié ait la possibilité dechoisir sa complémentaire santé, ca qui permettrait àchacun de se couvrir selon ses propres besoins.

Nous revendiquons également la mise en place d’un crédit d’impôt sur toutes les cotisations decomplémentaires santé et pas uniquement pour lesseuls salariés comme c’est le cas actuellement.

Si le dispositif contenu dans l’article 1 de la loi A.N.I.est acté, il faut craindre la fin de la solidarité intergénérationnelle.

L’E

DIT

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UN ACCORD« DONNANT-PERDANT »

le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:53 Page3

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aCtu Mutuelle I QUOI DE NEUF ?

Le M@G I N° 1 I Avr i l 2010 Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 03

Comme vous le savez, la Mutuelle du Pays Martégal possède son propre site

internet www.mutuelle-pays-martegal.com. Côté pratique, nous vous rappelons que celui-ci vous permet d’accéder aux informations

concernant les prestations que nous vous avons réglées (sous réserve de

demande de mot de passe) mais aussi de consulter le détail du contrat auquel

vous avez souscrit. Dans le souci de vous rendre toujours de meilleurs

services, sachez que dans les prochains mois, l’espace qui vous est réservé

s’enrichira de nouvelles fonctionnalités telles que : la consultation des

statuts et règlements de la mutuelle, la possibilité de faire un changement

d’adresse, l’accès à des informations pratiques et des messages importants

de votre mutuelle. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés dès que

cet espace sera opérationnel. D’autre part, vous pouvez dès à

présent nous suivre sur Facebook pour y découvrir des actualités

et des conseils mais aussi pour vous exprimer.

La Mutuelle du Pays Martégal mettra en place dès le 1er juillet 2013, une nouvellegarantie spécialement à l’attention des jeunes célibataires âgés de 16 à 25 ans qui nesont plus couverts par la sécurité sociale des parents.

En effet, les besoins des jeunes en matière de santé n’étant pas tout à fait les mêmesque les besoins d’une famille ou d’un sénior, il nous a semblé important de pouvoirrépondre à leurs attentes en prévoyant des prestations adaptées. Le tarif sera un tarifunique valable jusqu’aux 25 ans révolus du jeune adulte.

Les soins courants seront pris en charge à 100%. L’optique et le dentaire ne seront pasnégligés et des prestations de prévention telles que l’ostéopathie, l’aide au sevragetabagique, la contraception non remboursée par le régime obligatoire, seront pris encompte.

RENSEIGNEZ-VOUS auprès de nos conseillères au 04 42 81 03 03 oudirectement à nos bureaux avenue Calmette et Guérin à MARTIGUES.

SITE INTERNET

HORAIRES D’ÉTÉ

VOUS AVEZ ENTRE 16 ET 25 ANS, CETTE INFORMATION

EST POUR VOUS

+

La mutuelle vous informe dès à présent, de la modification de sesheures d’ouverture pour la période

JUILLET- AOUT 2013

A compter du lundi 1er juilletau samedi 31 août inclus

Ouverture du lundi au vendredide 9h à 12h30 et de 13h30 à

16h45

Fermeture les samedis matins

Reprise des horaires habituelsdès le 2 septembre 2013

le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:53 Page4

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Il M fr m F co L M L S le l'A M m P do B m é re ca l’A d

Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 04

S’il est un scandale qui a marqué un tournant dans la relationdu français au médicament, c’est bien celui du Médiator.La commercialisation de ce médicament a eu lieu enFrance en 1976 par les laboratoires Servier pour traiter lediabète et les problèmes d’obésité. C’est pour cette prophylaxie que le Médiator a reçu son autorisation de misesur le marché (AMM). Au fil du temps, ce médicament étaitprescrit hors AMM, c'est-à-dire en infraction à l’autorisationde mise sur le marché, comme coupe faim.Or, dès 1997, l’isoméride, un autre coupe faim destiné auxdiabétiques, est retiré du marché car il provoque des problèmes cardiaques. En 1999, l’Italie retire le Médiator dela vente. En 2000, une étude américaine montre que lebenfluorex (le principe actif du Médiator) et l’isoméride setransforment en une molécule de norfenfluramine, un poison pour le cœur.

L’année 2012 a vu pour la première fois une baissesignificative de la consommation de médicaments.

Il s’agit d’une légère inflexion de 1,5 % pour les médicamentssous prescription et de 0,4 % pour les médicaments en vente libre, soit 40 millions de boîtes en moins

sur un total de 3 milliards.

En 2010, année record, la consommation était de 48 boites de médicament par français et par an. Le pire est que, selon l’Igas (Inspection générale des affaires sociales),

un médicament sur deux n’est pas consommé.

Ce recul sera-t-il durable ? Oui, car les raisons de ce recul sont multiples et profondes.

Ainsi, avec la perte de confiance née des scandales de ces dernières années, c’est notamment tout

le rapport des français au médicament qui est en train de changer.

le�Scandale�du�Médiator

DOSSIER SANTÉ

La Ministre de la Santé l’a encore affirmé le 1er octobre dernier : la France serait une grosse consommatrice de médicaments

et, cerise sur le gâteau, le prix des médicaments serait jusqu’à 30 % plus cher que chez nos voisins européens.

Les différents scandales dont celui du médiator n’ont que très peu infléchi la consommation médicamenteuse française.

Non seulement nous consommons beaucoup mais les autorités de santé françaises ne savent pas négocier les prix des

médicaments. Sur les 5,1 milliards d’euros de déficit de l’Assurance maladie prévu pour 2013, la Ministre de la santé prévoit

1 milliard d’économie sur le poste « médicament » par une meilleure négociation avec les laboratoires pharmaceutiques,

une baisse espérée de la consommation conjuguée à une accentuation de la prise de médicaments génériques.

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le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:53 Page5

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Il faudra attendre le 30 novembre 2009 pour que leMédiator soit retiré de la vente par l’Afssaps (Agencefrançaise de sécurité sanitaire et des produits de santé),malgré le combat de certains médecins comme IrèneFrachon (pneumologue à Brest). Son livre « Médiator,combien de morts ? » sorti le 3 juin 2010.Le 18 décembre 2010, une étude de l’Afssaps impute auMédiator de 1000 à 2000 morts.Le 16 novembre 2010, Xavier Bertrand, Ministre de laSanté souhaite que tous les patients ayant été traités parle Médiator consultent leur médecin. En même temps,l'Afssaps confirme le chiffre de 500 morts imputables auMédiator et conseille à tous les patients qui ont pris lemédicament pendant au moins 3 mois de consulter. Pourtant, l’Agence du médicament avait été saisie dudossier Médiator dès 1998 par l’Assurance maladie deBourgogne qui remettait en cause l’efficacité de ce médicament. L’Agence européenne du médicament avaitémis des inquiétudes dès 1999. Le 16 janvier 2011, l’Igasrend son rapport sur l’affaire du Médiator qui met encause les laboratoires Servier mais n’épargne pasl’Afssaps, estimant que le retrait de la commercialisationdu Médiator aurait dû intervenir 10 ans plus tôt.

Pour faire des économies, l’Assurance maladie privilégie laprescription de médicaments génériques, allant jusqu’à contraindre les assurés sociaux à les prendre sous peine de refusde tiers payant. Apparus en 1996, ils sont majoritairement prescritsdepuis 1999. Ils sont entre 45 et 55 % moins chers que le princeps(à relativiser car, les labos ont baissé les prix des princeps pour lesaligner le plus possible sur les tarifs des génériques). Cependantle générique n’est pas une copie conforme du princeps et iln’est généralement pas aussi efficace car, s’il contient lemême principe actif, la concentration de la molécule peut varierde moins à plus 20 %. On observe plus d’effets secondaires,notamment nausées et vomissements, inexistants avec leprinceps, qui sont dus aux excipients utilisés. Autre petit effetpervers, le packaging fait que le malade doit se faire prescrireplus de boites que s’il utilisait le princeps. Ainsi le malade estdavantage taxé par le biais de la franchise médicale, qui est de0,50 € par boite sous plafond de 50 € par an.

Collusions ou bienveillance des autorités de santé avec leslaboratoires, des génériques dont on ne connait pas encoretous les effets, mises sur le marché et prescription de médicamentsinutiles voire complètement inefficaces, la crise du médicamentest bien installée. Une moindre consommation ne constituepas seulement une économie pour l’Assurance maladie, ellepréserve la santé de chaque individu. D’autres alternatives aumédicament existent et se développent. Il faudrait, pour lesencourager, une participation plus importante dans leur priseen charge par l’assurance maladie.

Le M@G i N° 1 i avr i l 2010 Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 05

DOSSIER SANTÉ

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Elles sont multiples. Le laboratoire Servier bien sûr quiconnaissait de longue date la dangerosité du Médiator etnotamment depuis l’année 2000 avec l’étude américaine surles méfaits conjugués de l’isoméride et du benfluorex.Les autorités de santé portent une lourde responsabilité.L’autorité européenne qui a réagi tardivement mais surtout l’Afssaps qui a laissé les professionnels de santéprescrire ce médicament en sachant que le Mediatorl’était essentiellement comme coupe-faim et en connaissantparfaitement la dangerosité de l’association de ces deuxmolécules pour le cœur. Les médecins ne sont pasexempts de responsabilité en ayant détourné ce médicamentde sa prophylaxie originelle. Le directeur de l’ANSM (AgenceNationale de Sécurité du Médicament) qui a remplacél’Afssaps, Dominique Maraninchi, a été mis en examenmi-mars 2013 dans cette affaire. La justice lui reprochedes fautes de négligences commises en 1995 et 2009.

D’autres scandales sont venus alimenter la défiancedes français envers les médicaments et les labos.Rappelons-nous le vaccin de la grippe A H1N1 en2009, le Di Antalvic (65 décès par an), la Cérivastatine(52 décès et un millier de lésions musculaires graves),le Distilbène (Cancers, malformations, infertilités) etplus récemment la pilule de troisième génération et bon nombre d’anti-inflamatoires. Dans tous ces scandales, les autorités de santé françaises ont tardéà appliquer ne serait-ce que le principe de précaution.

Cardiologie : L’aliskirène (Rasilez) comme antihypertenseur , le fénobibrate(Lipanthyl ou Befizal) comme hypocholestérolémiant, l’ivabradine(Procoralan) contre l’insuffisance cardiaque, le nicorandil (Adancor etautres) comme vasodilatateur qui sont jugés inefficaces avec souvent deseffets secondaires.

Cancérologie : 5 cytotoxiques sont à retirer du marché car ils ont unebalance bénéfices-risques moins favorable que d’autres cytotoxiques, ils’agit du catumaxomab (Removab), le panitumumab (Vectibix), la trabectédine(Yondelis), le vandétabib (Caprelsa) et la vinflumine (Javlor).

Dermatologie : Le tacrolimus dermique (Protopic), un immunodépresseurdans l’eczéma qui expose à des risques de cancers cutanés et lymphomes.La méquitazine (Primalan), un antihistaminique d’efficacité modeste. La prométhazine injectable (Phenergan) qui expose à des nécroses cutanées.

Gynécologie - Endocrinologie : La tibolone (Livial), un stéroïde de synthèsedans le traitement hormonal substitutif de la ménopause qui expose à deseffets secondaires.

Gastro-entérologie : La dompéridone (Motilium ou autre), un neuroleptiquequi expose à des troubles cardiaques et des morts subites.

Infectiologie : La moxifloxacine (Izilox) et la télithromycine (Ketek) qui exposent à des syndromes de Lyell, à des hépatites fulminantes et à destroubles cardiaques.

De nombreux antalgiques et anti-inflamatoires sont à retirer du marchépour leur inefficacité

Source : «Revue Prescrire»

leS�reSponSaBilitéS

leS�génériqueS

Les médicaments à écarter

l

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Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 06

Mutualité� Mutualité�

En soixante ans, la part de la consommation de soins et de biensmédicaux (CSBM) dans le PIB a crû très fortement, passant de 2,6 %en 1950 à 9,1 % du PIB en 2010.

De 1950 à 1985, la CSBM a progressé plus rapidement que le PIB, en raison du développement de l’assurance maladie et d’une fortecroissance des dépenses hospitalières. Cette période est marquéepar d’importants programmes de construction d’hôpitaux. Depuis 1985,dans un contexte économique moins favorable, on observe une alternance de périodes de croissance puis de stabilisation desdépenses de santé sous l’effet de mesures de régulation.

La part du financement de la CSBM par la Sécurité sociale (51 % en1950) a progressé au fur et à mesure de l’extension de l’assurancemaladie à l’ensemble de la population. Après avoir atteint un pic à 80 % en 1980, elle décroît légèrement depuis (75,7 % en 2010).Symétriquement, la part de la CSBM financée par les organismes complémentaires et les ménages a fortement reculé, passant de 37 %en 1950 à 17 % en 1980, pour remonter à 23 % en 2010. Sur les quinzedernières années, la prise en charge par l’assurance complémentairea augmenté de 1,4 point et atteint 13,5 % de la dépense en 2010, tandis que celle laissée à la charge des ménages a fluctué entre 9 %et 10 % pour s’établir à 9,6 % en 2010.

60�annéeS�de�dépenSeS�de�SantéChiffres tirés de l’étude n°831 de février 2013 de la Direction de larecherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)

En 2011, du point de vue des contributeurs, le financement est assuréà 45,3 % par les entreprises, à 45,7 % par les ménages, et à 9 % par lesadministrations publiques. Du point de vue de la structure desrecettes, le financement est assuré par :• les cotisations sociales à hauteur de 59,1 %;• la contribution sociale généralisée (CSG) pour 20,5 %;• les impôts et taxes pour 12,3 %;• des transferts pour 6,1 %;• d'autres produits pour 1,9 %.

Le financement est ainsi principalement assis sur les cotisationssociales et les contributions, telle la CSG. Ces prélèvements sont établis sur la base des salaires bruts de la manière suivante:• des cotisations assises sur le travail salarié, pour lesquelles ondistingue deux parts de cotisations devant être versées parl'employeur aux Unions de recouvrement des cotisations deSécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) :

> une part salariale, correspondant à 7,5% du salaire brut;> une part patronale, correspondant à 30,48% du salaire brut.

• des contributions assises sur les revenus de toute nature, dont lesalaire :

> la contribution sociale généralisée (CSG), représentant7,5% du salaire brut;

> la contribution au remboursement de la dette sociale(CRDS), représentant 0,5% du salaire brut.

coMMent�ça�Marche�?

L’Etat obère cependant ces rentrées d’argent pour l’assurance maladie. C’est notamment le cas avec la niche concernant lescontrats collectifs obligatoires. L’article 113 de la loi du 21/08/2003 diteloi Fillon dispense de charges fiscales les cotisations payées par l’employeur qui souscrit un contrat collectif complémentaire santéobligatoire, c'est-à-dire s’appliquant obligatoirement à tous lessalariés de son entreprise. Les cotisations payées par le salarié sontaussi exonérées de charges fiscales et sociales. Ce qui peut apparaître une bonne idée coûte, selon un rapport de la Courdes Comptes de 2011, plus de 4 milliards d’euros par an à l’Etat, sommequi manque chaque année dans les comptes de la Sécurité sociale. Cette niche fiscale est d’autant plus inégalitaire qu’elle ne concernequ’une partie de la population et seulement pendant le temps où elleest salariée. Beaucoup de français en sont exclus, les 15 millions deretraités, les chômeurs, les étudiants, les fonctionnaires et autresprofessions. Cette niche fiscale a d’ailleurs été jugée inégalitaire parla Cour des comptes.L’Etat affecte normalement l’intégralité des taxes sur les produitsnuisibles à la santé, c’est le cas du tabac, de l’alcool et des boissonssucrées. Or une partie de ces taxes ne rentre pas dans le financementde la Sécurité sociale et plus particulièrement de l’assurance maladie.C’est aussi le cas de la fameuse journée travaillée qui devait venir enaide aux personnes âgées, son affectation comptable n’est pas intégralement reversée à la Sécurité sociale.

leS�cadeaux�de�l’etat en�queStion

,L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale(Acoss), établissement public national à caractère administratif, est laCaisse nationale des Urssaf. L’Acoss est chargée d’assurer la gestioncommune de la trésorerie des différentes branches du régime généralde la Sécurité sociale (gérées par la Caisse nationale de l’assurancemaladie, par la Caisse nationale d’assurance vieillesse et par la Caissenationale des allocations familiales). Elle intervient également pour lecompte d'autres acteurs du système de protection sociale. Chaqueannée, une partie du déficit des régimes de base obligatoires de sécurité sociale est transférée à une caisse d'amortissement de la dette.

,La caisse d'amortissement de la dette sociale(CADES) a été créée par ordonnance en date du 24 janvier 1996 etmodifiée par la loi du 13 août 2004. La CADES a pour principal objectifle rééquilibrage des comptes de la Sécurité sociale par l'apurementde la dette sociale. Pour abonder les comptes de la CADES etrembourser progressivement la dette accumulée, il a été créée etaffectée à cette caisse la contribution pour le remboursement de ladette. Mais c’est l’Etat qui, avec la loi de financement de la Sécuritésociale, fixe les priorités de dépenses et de recettes pour chaqueannée avec pour l’assurance maladie, l’Ondam, l’objectif national dedépenses de l’assurance maladie qui intervient directement sur lesdépenses de santé.

leS�organiSMeS�gérant�la�dettede�la�Sécu

Au début des années 1990, les comptes de l’assurancemaladie étaient quasi équilibrés. En 2008, le déficit était de4,4 milliards d’euros (0,23 point du PIB). Le déficit actuel del’assurance maladie, de l’ordre de un point du PIB (produitintérieur brut), est conjoncturel et résulte pour l’essentielde la crise économique qui a réduit les recettes de cotisationssociales et de CSG (contribution sociale généralisée).Il devrait se résorber automatiquement avec le retour de lacroissance. Avant la crise économique de 2008-2009,l’assurance maladie présentait un déficit de l’ordre de0,2 point du PIB, considéré comme structurel car, sans êtreen plein emploi, l’économie française croissait suffisammentvite pour que le chômage recule et que les recettesfiscales et sociales soient optimisées.

Chaque année une LFSS (Loi de finances de la sécuritésociale) tempère cette hausse par des mesures de non remboursement, de baisse de prise en charge parl’assurance maladie, augmentant d’autant le ticket modérateur,à la charge des assurés et généralement pris en charge parles mutuelles, par la mise en place des franchises sur lesmédicaments et actes médicaux et la création de taxes. Le 2 mai 2011, le remboursement des vignettes bleues parl’assurance maladie passait de 35% à 30%, baisse compenséepar les mutuelles.

Ainsi les contrats mutualistes qui n’étaient pratiquementpas taxés le sont aujourd’hui à hauteur de 13,28 % des cotisations payées par l’adhérent, 6,28 % pour le financementde la CMU (les adhérents des complémentaires santéfinancent intégralement la Cmu-c) et 7 % au titre de la TSCA(Taxe spéciale sur les conventions d’assurance).

L’adhésion à une mutuelle, rendue de plus en plus vitaleavec les désengagements de l’assurance maladie, esttaxée deux fois plus qu’un repas au restaurant.

LE DéFIcITde�l’aSSura

nce�Maladie

le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:53 Page7

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Mutualité�

Le M@G i N° 1 i avr i l 2010 Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 07

• Le régime général compteprès de 57 millions de bénéficiaires.

• 88 % de la populationest assurée par la CNAMTSqui finance 86% de l’ensembledes dépenses d’assurancemaladie.

• 145,9 milliards d’euros deprestations nettes ont été versées en 2011.

• La part des dépenses de santédans le PIB représente prèsde 12,1 % du PIB en 2010.

En soixante ans, la part de la consommation de soins et de biensmédicaux (CSBM) dans le PIB a crû très fortement, passant de 2,6 %en 1950 à 9,1 % du PIB en 2010.

De 1950 à 1985, la CSBM a progressé plus rapidement que le PIB, en raison du développement de l’assurance maladie et d’une fortecroissance des dépenses hospitalières. Cette période est marquéepar d’importants programmes de construction d’hôpitaux. Depuis 1985,dans un contexte économique moins favorable, on observe une alternance de périodes de croissance puis de stabilisation desdépenses de santé sous l’effet de mesures de régulation.

La part du financement de la CSBM par la Sécurité sociale (51 % en1950) a progressé au fur et à mesure de l’extension de l’assurancemaladie à l’ensemble de la population. Après avoir atteint un pic à 80 % en 1980, elle décroît légèrement depuis (75,7 % en 2010).Symétriquement, la part de la CSBM financée par les organismes complémentaires et les ménages a fortement reculé, passant de 37 %en 1950 à 17 % en 1980, pour remonter à 23 % en 2010. Sur les quinzedernières années, la prise en charge par l’assurance complémentairea augmenté de 1,4 point et atteint 13,5 % de la dépense en 2010, tandis que celle laissée à la charge des ménages a fluctué entre 9 %et 10 % pour s’établir à 9,6 % en 2010.

60�annéeS�de�dépenSeS�de�SantéChiffres tirés de l’étude n°831 de février 2013 de la Direction de larecherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)

En 2011, du point de vue des contributeurs, le financement est assuréà 45,3 % par les entreprises, à 45,7 % par les ménages, et à 9 % par lesadministrations publiques. Du point de vue de la structure desrecettes, le financement est assuré par :• les cotisations sociales à hauteur de 59,1 %;• la contribution sociale généralisée (CSG) pour 20,5 %;• les impôts et taxes pour 12,3 %;• des transferts pour 6,1 %;• d'autres produits pour 1,9 %.

Le financement est ainsi principalement assis sur les cotisationssociales et les contributions, telle la CSG. Ces prélèvements sont établis sur la base des salaires bruts de la manière suivante:• des cotisations assises sur le travail salarié, pour lesquelles ondistingue deux parts de cotisations devant être versées parl'employeur aux Unions de recouvrement des cotisations deSécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF) :

> une part salariale, correspondant à 7,5% du salaire brut;> une part patronale, correspondant à 30,48% du salaire brut.

• des contributions assises sur les revenus de toute nature, dont lesalaire :

> la contribution sociale généralisée (CSG), représentant7,5% du salaire brut;

> la contribution au remboursement de la dette sociale(CRDS), représentant 0,5% du salaire brut.

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L’Etat obère cependant ces rentrées d’argent pour l’assurance maladie. C’est notamment le cas avec la niche concernant lescontrats collectifs obligatoires. L’article 113 de la loi du 21/08/2003 diteloi Fillon dispense de charges fiscales les cotisations payées par l’employeur qui souscrit un contrat collectif complémentaire santéobligatoire, c'est-à-dire s’appliquant obligatoirement à tous lessalariés de son entreprise. Les cotisations payées par le salarié sontaussi exonérées de charges fiscales et sociales. Ce qui peut apparaître une bonne idée coûte, selon un rapport de la Courdes Comptes de 2011, plus de 4 milliards d’euros par an à l’Etat, sommequi manque chaque année dans les comptes de la Sécurité sociale. Cette niche fiscale est d’autant plus inégalitaire qu’elle ne concernequ’une partie de la population et seulement pendant le temps où elleest salariée. Beaucoup de français en sont exclus, les 15 millions deretraités, les chômeurs, les étudiants, les fonctionnaires et autresprofessions. Cette niche fiscale a d’ailleurs été jugée inégalitaire parla Cour des comptes.L’Etat affecte normalement l’intégralité des taxes sur les produitsnuisibles à la santé, c’est le cas du tabac, de l’alcool et des boissonssucrées. Or une partie de ces taxes ne rentre pas dans le financementde la Sécurité sociale et plus particulièrement de l’assurance maladie.C’est aussi le cas de la fameuse journée travaillée qui devait venir enaide aux personnes âgées, son affectation comptable n’est pas intégralement reversée à la Sécurité sociale.

leS�cadeaux�de�l’etat en�queStion

Le déficit conjoncturel de l’assurance maladie s’estomperaavec la fin de la crise et la régression du chômage. Il restera ledéficit structurel, de moindre importance, dont la résorption estplus une question de choix politique et de santé publique. Dans l’immédiat, la Cour des comptes propose pour 2013 defaire passer la CRDS de 0,50 % à 0,56 % sur les revenus du travailet du capital et d'aligner le taux de CSG (Contribution socialegénéralisée) qui s'applique sur les retraites (6,6 %) sur celui del'ensemble des actifs (7,5 %), ce qui rapporterait 1,2 milliardsd'euros. Il serait louable que le gouvernement ait le courage desupprimer toutes les niches fiscales et notamment celles descontrats collectifs obligatoires (gain = 4 milliards d’euros par an),d’en finir avec les régimes spéciaux, de rendre aux CPAM lagestion du régime obligatoire des étudiants et des fonctionnaires(gain = 500 millions d’euros par an). Il serait urgent aussi demieux distribuer l’argent récupéré et de ne pas soumettre leschômeurs et les retraités à une double punition. Ces catégoriesde populations sont pénalisées par une perte de revenu subiteet ont de plus en plus de mal à se financer une complémentairesanté convenable. La suppression de la TSCA de 7 % sur lescotisations des mutuelles serait un premier pas. Les mutuellesl’ont demandé et se sont engagées à répercuter intégralementcette baisse sur les cotisations. Il serait temps aussi de redéfinirles remboursements de l’assurance maladie en tenant comptedes progrès techniques et des nouvelles disciplines diteséco-médecines. En remboursant mieux les professionnels desanté, les mutuelles reprendraient leur rôle de complémentaritéen matière de remboursement des frais de santé et mettrait finaux dépassements d’honoraires qui ne seraient alors plus justifiés.

deS�piSteS� pour�le�futur�

,L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale(Acoss), établissement public national à caractère administratif, est laCaisse nationale des Urssaf. L’Acoss est chargée d’assurer la gestioncommune de la trésorerie des différentes branches du régime généralde la Sécurité sociale (gérées par la Caisse nationale de l’assurancemaladie, par la Caisse nationale d’assurance vieillesse et par la Caissenationale des allocations familiales). Elle intervient également pour lecompte d'autres acteurs du système de protection sociale. Chaqueannée, une partie du déficit des régimes de base obligatoires de sécurité sociale est transférée à une caisse d'amortissement de la dette.

,La caisse d'amortissement de la dette sociale(CADES) a été créée par ordonnance en date du 24 janvier 1996 etmodifiée par la loi du 13 août 2004. La CADES a pour principal objectifle rééquilibrage des comptes de la Sécurité sociale par l'apurementde la dette sociale. Pour abonder les comptes de la CADES etrembourser progressivement la dette accumulée, il a été créée etaffectée à cette caisse la contribution pour le remboursement de ladette. Mais c’est l’Etat qui, avec la loi de financement de la Sécuritésociale, fixe les priorités de dépenses et de recettes pour chaqueannée avec pour l’assurance maladie, l’Ondam, l’objectif national dedépenses de l’assurance maladie qui intervient directement sur lesdépenses de santé.

leS�organiSMeS�gérant�la�dettede�la�Sécu

leS�chiffreS�2011�de�la�cnaMtSCaisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés)

DéFIcIT DE L’ASSURANcE

MALADIE ENTRE 2000 ET 2012

LE DéFIcITde�l’aSSura

nce�Maladie

le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:53 Page8

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Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 08

Ma�conSo�et MOi

quelqueS�recetteS�d’arnaqueS�:�

,Un ami en détresse : Il s’appelle « Patrick Ardouin », un nom courant, il vous contacte ens’excusant de ne pas avoir donné de nouvelles depuis un bonmoment. Vous doutez mais vous finissez par vous dire que vousconnaissez probablement cet individu (les bienfaits des réseauxsociaux ou chacun ne sait plus avec qui il est ami). Et là, la litaniecommence et cet « ami », coincé au Mali, vous demande l’envoid’un mandat généralement par Western Union. Il gonfle la sommepour en obtenir qu’une partie…

Conseil : Coupez court de suite car ces escrocs ont un « bagou » très bien rodé.

,De l’argent dans une banque qui m’attend : Trop beau pour être vrai pourtant, surtout en cette période de crise,on a envie d’y croire. Ca se passe au Benin, un décès et un comptebien garni d’un français décédé si loin… Récupérer l’argent est simple, il suffit de donner des informations personnelles et decontacter un avocat sur place dont les coordonnées sont fourniespar l’arnaqueur. L’avocat contacté demande une somme de 2000 euroscorrespondant à ses honoraires pour débloquer l’argent. C’est tellementfacile au Benin. Et là encore, un mandat par Western Union.

Conseil : Ne jamais donner suite à une quelconque demande de mandat surtout parWestern Union.

,Les trop bonnes affaires sur le Bon coin : Ce site réputé contient nombre d’arnaques en tout genre sur desproduits inexistants : location de maison avec envoi du premier loyerpar mandat (vers la Grande Bretagne essentiellement) pour laréserver car il y a beaucoup de monde intéressé, des voitures enpagaille, volées, trafiquées ou virtuelles…

Conseil : Dans les transactions entre particuliers, le site le Bon coin n’est nullementgarant. Il ne faut donc pas payer avant d’avoir reçu le bien.

leS�pluS�connueS�:�

,Le phishing : On vous harponne par un mail qui ressemble às’y méprendre à ceux de votre banque, fournisseurtéléphonique, EDF, compte Paypal …Il vous estsimplement demandé de vous connecter avecvos identifiants et de saisir vos coordonnéesbancaires. Et si vous tombez dedans, votrecompte en banque va rapidement se dégarnir.

Conseil : Avant de répondre, ayez le réflexe de vérifier sur« Google » la présomption d’arnaque. Ne jamais cliquer surun lien dans un mail. Ces établissements ne demanderontjamais un numéro de carte bleue par mail. Ce type d’infosest toujours demandé sur une URL sécurisée (https://www.),si l’URL est en http://www, c’est obligatoirement du phishing.

,La fausse prime : Un faux courriel de la CAF (Caisse d’allocationsfamiliales) vous prévient que vous avez droità une prime de vacances. Pour la toucher, il suffitde communiquer vos informations personnellesavec copie de justificatifs de domicile et de carted’identité. Et là, ça peut faire mal avec desarnaques opérées sous votre identité.

Conseil : Ne jamais transmettre des pièces d’identification.La CAF ne le demanderait jamais par mail.

,Le faux héritage : Un grand classique. Une personne, généralementmalade, préfère donner son argent à un inconnuque de laisser le gouvernement « corrompu »s’en saisir. Il est tombé sur vous par hasard etvous demande vos coordonnées bancaires pourfaire un virement en votre faveur contre un petitacompte pour payer les frais. D’autres variantesexistent avec des loteries gagnantes…

Conseil : Arrêtez de croire au Père Noël !

,Au chantage : Sur un site de rencontre, l’arnaqueur profite souventde la détresse affective ou de la solitude pourentamer un dialogue qui se prolonge par desactes sexuels filmés en Webcam. L’escrocmenace alors de diffuser la scène enregistréesur le Net, sauf versement d’une rançon.

Conseil : Quelles que soient vos pulsions, n’acceptezjamais de vous laisser aller en Webcam

leS�arnaqueS

Sur�internet

Réseaux sociaux, sites de rencontres, petitesannonces… Tous les moyens sont bons pour lesescrocs en tout genre pour sévir sur le Web et tenter de vous soutirer de l’argent. Des techniquesvariées dont nous allons faire l’inventaire.

Info escroqueries : 0 811 02 02 17 etwww.internet-signalement.gouv.fr

Quelques chiffres 2012 (Observatoirenational de la délinquance) :• 33 944 infractions de délinquanceastucieuse par Internet• 50 000 signalements

CONTACT UTILE :

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Le M@G i N° 1 i avr i l 2010 Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 09

brèves saNté

Avant ses 16 ans, votre enfant n'est pas astreint auparcours de soins coordonnés. En revanche dèsqu'il atteint cet âge, il faut déclarer son médecintraitant sinon vos remboursements serontconsidérablement réduits.Quelle conséquence sur les remboursements?Si le jeune ou ses parents oublient de déclarer cemédecin traitant référent, les remboursements desoins sont considérablement minorés : de 70 %,la prise en charge passe à 30 %. Il en sera de même s'il consulte un médecin spécialiste sans avoir préalablement consulté sonmédecin traitant (exception faite des quelquesspécialistes consultables directement).

aSSuré�de�pluS�de�16�anS�:�déclarer�le�Médecin�traitant�

Stéphane Hessel, ancien résistant et diplomate français, auteur du livre Indignez-vous !, est mortdans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 février à l'âgede 95 ans. Le petit manifeste, paru fin 2010, s'estécoulé à plus de 2 millions d'exemplaires. Né en 1917à Berlin (Allemagne), en pleine première guerre mondiale, Stéphane Hessel est notamment connupour ses prises de position concernant les droits del’homme, le droit d’asile et l’accueil des migrants. Il asuccessivement été résistant, déporté, diplomate.

Stéphane�heSSel,�ancien�réSiStantet�auteur�d'"indignez-vouS�!",�eStMort�à�l'âge�de�95�anS�

Alors que la "cigarette électronique" fait de plus en plus d'adeptes, laMinistre de la Santé Marisol Touraine a commandé "une enquête" surla nature et les risques de ce produit. La cigarette électronique, quirecrée l'acte de fumer, est utilisée comme une méthode de sevragepar les fumeurs. Elle est aujourd'hui "consommée par des centainesde milliers de Français. Il faut faire preuve de prudence", a averti laMinistre mardi sur France Info. "J'ai demandé à mes services de me dire très précisément de queltype de produit il s'agit", a annoncé Marisol Touraine. "Est-ce qu'onpeut considérer qu'il s'agit d'un produit de grande consommation ?Est-ce que c'est un dispositif médical ? Quelles sont les caractéristiquesde ce produit ?", s'interroge la Ministre. Il faut également "faire uneévaluation bénéfice/risque de ce dispositif, qui pose un certain nombrede questions".

deux�praticienS�Secteur�1�condaMnéS�pour�dépaSSeMentS�d’honoraireS

Les dossiers de deux praticiens de secteur 1, un chirurgien et un ORL,poursuivis par l’assurance maladie pour non respect des tarifs opposables,ont été examinés hier mercredi en appel, en Commission paritairenationale (CPN). Ils risquaient chacun un an de suspension de laparticipation de l’assurance maladie à leurs cotisations sociales, et lacaisse demandait même un déconventionnement d'un an pour l'un d'eux.Ils ont écopé chacun de six mois de suspension de participation aupaiement de leurs charges sociales, quand bien même les dossiers présentés "n’étaient pas complets", a rapporté un participant, puisque l’undes deux praticiens était affilié à deux caisses primaires et que des piècesafférentes ne figuraient pas dans le dossier.

,Le phishing : On vous harponne par un mail qui ressemble às’y méprendre à ceux de votre banque, fournisseurtéléphonique, EDF, compte Paypal …Il vous estsimplement demandé de vous connecter avecvos identifiants et de saisir vos coordonnéesbancaires. Et si vous tombez dedans, votrecompte en banque va rapidement se dégarnir.

Conseil : Avant de répondre, ayez le réflexe de vérifier sur« Google » la présomption d’arnaque. Ne jamais cliquer surun lien dans un mail. Ces établissements ne demanderontjamais un numéro de carte bleue par mail. Ce type d’infosest toujours demandé sur une URL sécurisée (https://www.),si l’URL est en http://www, c’est obligatoirement du phishing.

,La fausse prime : Un faux courriel de la CAF (Caisse d’allocationsfamiliales) vous prévient que vous avez droità une prime de vacances. Pour la toucher, il suffitde communiquer vos informations personnellesavec copie de justificatifs de domicile et de carted’identité. Et là, ça peut faire mal avec desarnaques opérées sous votre identité.

Conseil : Ne jamais transmettre des pièces d’identification.La CAF ne le demanderait jamais par mail.

,Le faux héritage : Un grand classique. Une personne, généralementmalade, préfère donner son argent à un inconnuque de laisser le gouvernement « corrompu »s’en saisir. Il est tombé sur vous par hasard etvous demande vos coordonnées bancaires pourfaire un virement en votre faveur contre un petitacompte pour payer les frais. D’autres variantesexistent avec des loteries gagnantes…

Conseil : Arrêtez de croire au Père Noël !

,Au chantage : Sur un site de rencontre, l’arnaqueur profite souventde la détresse affective ou de la solitude pourentamer un dialogue qui se prolonge par desactes sexuels filmés en Webcam. L’escrocmenace alors de diffuser la scène enregistréesur le Net, sauf versement d’une rançon.

Conseil : Quelles que soient vos pulsions, n’acceptezjamais de vous laisser aller en Webcam

la�cigarette�électroniquedanS�le�viSeur

Trente entreprises du Nord-Pas-de-Calais se sont uniespour concevoir un prototype de chambre d'hôpital intelligente.

Le nouveau concept de la chambre d'hôpital du futur, dévoiléaujourd'hui par Le Clubster Santé et le CHRU de Lille, préfigure leservice ambulatoire de la médecine de demain. Trente entreprisesdu Nord-Pas-de-Calais se sont unies, à la suite de la réforme desachats hospitaliers visant à réduire les coûts de fonctionnement,pour concevoir ce prototype de chambre intelligente. Toutes lestechnologies « dernier cri » sont mises au service du patient, y compris la reconnaissance vocale et la commande domotique eninterface grâce aux écrans.

la�chaMBre�d'hôpitaldu�futur�voit�le�Jour�à�lille

CONTACT UTILE :

le mag-Numero-7-PaysMartegal-BAT_Mise en page 1 12/04/13 14:54 Page10

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Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 10

LABELS ALIMENTAIRES :

LABEL ROUGE Le Label Rouge est un label officiel français qui atteste que l'aliment possède un ensemble de qualités et decaractéristiques, qui lui confèrent une qualité supérieure par rapport aux autres produits similaires sur le marché. Pourbénéficier du Label Rouge, les producteurs doivent déposer une demande auprès de l’Institut National de l’Origine etde la Qualité (INAO) et respecter un cahier des charges précis. Les éleveurs de bétails doivent notamment assurer àleurs animaux un confort optimal.On le retrouve surtout sur les volailles, la charcuterie, les poissons et les produits laitiers.

COMMENT

S'Y RETROUVER ?

APPELLATION D’ORIGINE PROTÉGÉE (AOP)L’AOP est l’équivalent européen de l’AOC. Elle protège le nom et l’aire géographique de production d’un produit danstous les pays de l’Union européenne.On le retrouve, par exemple, sur les noix de Grenoble, l’huile d’olive de Nimes, le bleu d’Auvergne, les moules deBouchot, le piment d’Espelette.

APPELLATION D’ORIGINE CONTRÔLÉE (AOC) L’AOC est une certification française officielle qui garantit l’origine de produits traditionnels, issus d’un terroir et d’unsavoir-faire spécifique. La qualité ou les caractéristiques sont dus à sa zone géographique.On le retrouve surtout sur les vins, les fruits et légumes et produits laitiers. Depuis janvier 2012, les produits concernésne doivent porter que la mention AOP (voir ci-dessous). Seuls les vins sont autorisés à continuer à porter cette appellation.

INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE (IGP) L’IGP est un signe officiel européen qui désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographiquedans lequel se déroule au moins sa production ou sa transformation

SPÉCIALITÉ TRADITIONNELLE GARANTIE (STG) Le STG est un signe d’identification européen mettant en valeur une composition ou un mode de productiontraditionnel du produit. Il consacre donc une recette et non son lieu de fabrication.

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LABELS ALIMENTAIRES :

Le M@G I N° 1 I Avr i l 2010 Le M@G i N° 7 i av r i l 2 0 1 3 11

AGRICULTURE BIOLOGIQUE (AB)L’AB est le label officiel de l’agriculture biologique français qui impose que 95% minimum des ingrédients composantle produit soient d’origine biologique. Il garantit l’absence de produits chimiques de synthèse. Les pesticides sontremplacés par des produits moins polluants et les engrais chimiques, par des substances organiques. L’utilisationd’OGM est strictement interdite.Concernant les produits d’élevage, les normes portent sur différents critères tels que : la provenance de la nourriture,l’espace vital réservé aux animaux, l’obligation de soigner avec homéopathie ou phytothérapie.

AGRICULTURE BIOLOGIQUECe logo est l’équivalent européen de l’AB, sans toutefois avoir des règles aussi strictes que le sigle AB. Il permet ainsila présence d’OGM, tout autant que celle-ci soit inférieure à 0.09%.

AGRICULTURE BIOLOGIQUE Ce label est l’un des plus exigeants en la matière. Son cahier des charges est encore plus strict que celui du label ABet il intègre des contraintes sociales axées sur le développement.

LES LABELS BIO

ATOUT CERTIFIÉ QUALITÉ Ce logo atteste d’un produit à qualités spécifiques ou suivant des règles particulières, contrôlées. Les produitscertifiés ne sont pas des logos officiels, mais seulement des marques collectives privées, utilisées à l’initiative desfabricants.

RECONNU SAVEUR DE L’ANNÉE Ce sigle est attribué par des consommateurs et des professionnels au vu d’un catalogue. Il est jugé selon l’attractivitéde son emballage et sa valeur d’usage. Il peut être « élu » sans qu’il n’est jamais était gouté.

MAX HAVELAAR Ce label de commerce équitable est le seul label alimentaire de ce type, en France. Il garantit que les cultivateursreçoivent « le juste prix » pour leurs récoltes et que les ouvriers travaillent dans des conditions correctes. Tous lesacteurs de la filière sont contrôlés par des organismes indépendants.

LE CONCOURS GÉNÉRAL AGRICOLE est un concours officiel du ministère en charge de l’agriculture, destiné à distinguer les meilleures productions issuesde l’agriculture française. Chaque année, dans le cadre du Salon international de l'agriculture, à Paris, le Concoursgénéral agricole récompense les meilleurs produits alimentaires par des médailles d'or, d'argent et de bronze. Cettedistinction est attribuée avant tout en fonction des qualités gustatives des produits.

MONTAGNE Cette appellation peut s'appliquer dans toute la communauté Européenne lorsque l'aire géographique de production -indépendamment de l'origine des matières premières - est située en zone de montagne (au-dessus de 700 mètresd'altitude). Lorsque les conditions techniques et économiques le justifient, le lieu de conditionnement des produits peutne pas être situé en zone de montagne.

LES MENTIONS ET LOGO NON GARANTIS PAR L’ETAT

Notre article vous a plu et vous désirez en savoir plus, voici quelques sites internet que nous avons trouvé intéressants : www.agriculture.gouv.fr – www.mescoursespourlaplanete.com – www.certipaq.com – www.alimentation.gouv.fr. Cette liste n’est,bien sûr, pas restrictive, nombreux sont les sites qui pourront alimenter, sans vouloir faire de jeux de mots, votre curiosité.

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V

M

UNE RANDONNÉE AVEC LA SECTION

RANDONNÉE DE SPORTS LOISIRS CU

LTURE MARTIGUES

« LA GROTTE DU TROU DE L’ARGENT

»Récit de Danielle LIGIO

S

« Attention avant de s’inscrire pour cette randonnée il est conseillé de bien lire le topo. Une randonnée ludique mais très sportive avec despassages vertigineux, des grottes, des câbles, il faut avoir le pied sur et être en bonne condition. Pour la descente sur le versant Nord prévoirles bâtons». Avec ces quelques lignes le ton était donné, nous savions à quoi nous en tenir et pourtant 35 personnes avaient répondu présentespour cette sortie tout à fait particulière.

7h00 Départ en bus de la Halle de Martigues. Le bus, d’habitude si bondé, semblait à moitié vide aujourd’hui, un vent d’excitation et d’interrogation se lisaitdans les regards, il est vrai que le club n’est pas coutumier à de telle randonnée et le suspense était de mise.

9h15 Arrivée à Sisteron pour une pause-café avant d’attaquer les hostilités. Enfin c’est le départ, les animateurs de cette journée sont Michel A. (animateuret auteur), Georges, Boune et Thierry. Georges toujours soucieux de la sécurité, réunit tout le monde pour donner les consignes et les détails de la randonnéeet surtout l’importance de suivre et d’écouter les animateurs pour évoluer en toute sécurité : « Aujourd’hui vous ne ferez pas ce que vous voulez, mais vousferez ce que je vous direz… » Avec cette phrase Georges avait tout résumé et tout le monde était conscient qu’il ne parlait jamais au hasard.

Aussitôt après, le groupe s’élançât derrière Boune l’animateur de tête, par un sentier très agréable qui grimpe au milieu de la forêt, jusqu’à buter sur lafalaise, nous arrivons enfin au pied de la grotte il est 13h. Ouf ! La grimpette est finie mais hélas pas la difficulté. Quelques échelles permettent d’y accéder,les regards sont interrogatifs on attend les consignes. Georges, Boune et Dany vérifient si les pluies de la semaine n’ont pas endommagées la grotte, ils reviennent, tout va bien, on y va ! Un premier groupe est désigné, les plus timorés passeront d’abord pour éviter l’angoisse de l’attente. Nous évoluonslentement au milieu de la grotte avec les frontales. La première partie de celle-ci est un peu éclairée avec deux fenêtres dans la falaise qui donnent sur laparoi avec vue sur Sisteron. Puis c'est l'obscurité totale sur une quarantaine de mètres; on sort de la grotte à 4 pattes, par une chatière partiellementbouchée par un bloc rocheux. Passé la grotte, on a un magnifique point de vue à 360° « Quel spectacle » ! A la sortie, on rejoint la crête par des vires etquelques passages escarpés. Nous allons passer par petit groupe car le passage est étroit, pour nous permettre d’évoluer prudemment et sous lasurveillance des animateurs. Voici enfin le pas d’escalade, des passages rocheux avec présences de câbles et de barreaux. Assuré par les animateurs,chacun franchit ce passage très délicat sans encombre, avec un plaisir certain et même pour certains, un peu d’adrénaline. Et c’est l’arrivée sur la crête pouratteindre le sommet à 1141m d’altitude. Que de vues magnifiques sur la vallée et les alpes enneigées s’offrent à nous.

13h30 C’est la pause repas ! Quel bon moment de détente et de convivialité, les regards plongés dans l’immensité de ces paysages qui nous entourent.

14h30 C’est reparti pour la descente par un sentier en forêt qui plonge vers le Mont Mezien. La descente est parfois raide mais très agréable. Nous évoluons ainsi au milieu des chênes et des pins pour atteindre une route qui nous ramène au village, nous apercevons le bus au loin qui sonne la fin de cettebelle randonnée, tout le monde est content. Oh ! Comme l’on se sent fier de soi, oui, nous l’avons fait… Quelques tartes nous attendent pour un petit goûter bien mérité. Quelle intensité cette randonnée ! A quand la prochaine, on en redemande. Il est sûr que nos randonneurs auront cette une nuit desrêves remplis d’images et de souvenirs.

Si vous aussi aimez la marche en pleine nature, si vous souhaitez partager ce loisir avec des personnes passionnées et expérimentées,n’hésitez pas « Rejoignez-nous ». Nous vous proposerons des randonnées pour tous dans une ambiance familiale et conviviale.

SPORTS LOISIRS CULTURE MARTIGUES SECTION Avenue Calmette et Guérin 13500 MARTIGUESContact : tél : 06 89 75 94 13 ou 06 73 43 40 31

Email : [email protected] Internet : httpp//slcrandonnee.wifeo.com

Sortie tous les 15 jours, le dimanche. Des Séjours en France, en Europe et en Raquettes.

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