Mise en place d’un réseau local-régional d’activité ... · Office fédéral du sport – OFSP Travail de projet dans le cadre de la formation de coordinateur de sport 2010

Office fédéral du sport – OFSP Travail de projet dans le cadre de la formation de coordinateur de sport 2010 Novembre 2010

Mise en place d’un réseau local-régional d’activité physique et de sport : planification et réalisation

Hauterive un village en mouvement

Auteur : Martial Eymann, chef technique de la commune

d’Hauterive

Conseillère : Patricia Gacond, cheffe du service des sports de l’Etat

de Neuchâtel

Co-Conseiller : M. René Sarret, titulaire d’un brevet fédéral de formateur

des adultes. Chef de sport militaire. Moniteur 2

Office fédéral du sport – OFSP Travail de projet dans le cadre de la formation de coordinateur de sport 2010 Novembre 2010 Page 2 sur 34

Auteur : Martial Eymann,

Chef technique de la commune d’Hauterive

Rue du Verger l ’Ecuyer 15

2068 Hauterive


Avant-propos

Dans les années soixante, les travaux ménagers, les déplacements, l’éducation des enfants

entre autres, prenaient un temps considérable.

Le travail était aussi des plus astreignants.

Alors, pour gagner du temps et limiter les efforts, notre civilisation s’est mise à inventer

toutes sortes d’appareils pour gagner du temps, tel qu’aspirateurs, lave-linge, sèche-linge,

lave-vaisselle. Ceci afin d’alléger la vie de tout un chacun et pour un gain de temps élevé.

Il en va de même pour les déplacements : la marche et le vélo ont vite été remplacés par le

vélomoteur, le scooter. Sans parler de la « si pratique » automobile. Tous ces moyens de

locomotion, à nouveau, au nom du bien-être et du gain de temps !!

Pareil pour les enfants qui, des couches lavables, sont passés aux couches jetables. Ceci

afin de permettre aux parents d’avoir plus de temps à mettre à disposition de leur

progéniture tout en profitant des petits-plats pré-cuisinés pour les repas.

Puis, dès l’âge de la scolarité, ces écoliers en herbe profitent de la voiture de papa-maman

pour se rendre à l’école. A la sortie des classes et une fois leurs devoirs terminés, ces

enfants ne vont plus jouer aux gendarmes et aux voleurs, au foot ou au hockey, ils

s’installent devant des jeux vidéo et autres émissions télévisées, privilégiant ainsi encore la

sédentarité et la pauvreté de bien des valeurs.

Il est vrai que je schématise et généralise un peu. Mais, sans vouloir jeter la pierre à qui que

ce soit, plusieurs questions se posent :

− Que fait-on de tout ce temps de GAGNÉ ?

− A-t-on une vie sociale plus riche que par le passé ?

− A-t-on plus de contact avec autrui ?

− Mettons-nous tout ce temps au profit de notre bien-être, du bien-être de notre famille, de

notre jeunesse ?


Je vois plutôt une grande partie de gens stressés, dépressifs, en manque de confiance,

etc..., qui suivent des thérapies ou des remises en forme passives alors qu’une bonne partie

de ces maux pourraient être guérie par la pratique du sport.

A l’heure du WEB ou même les « courses » peuvent être faites par un simple clic de souris, il

est temps de se remettre en question.

Raison pour laquelle j’ai suivi ce cours de coordinateur de sport. Je crois fermement que l’on

peut améliorer la situation pour l’ensemble de la population et en priorité pour la jeunesse

« car nos plus jeunes seront les parents de demain ».

Remerciements

En tout premier lieu, je tiens à remercier les Autorités communales d’Hauterive qui ont

soutenu ma démarche pour suivre ce cours de coordinateur de sport.

Aux responsables du cours de formation Mme Nadin Herzig, M. Manu Praz et leurs

collaborateurs pour la qualité de leur travail, les rapports privilégiés que nous avons

entretenus.et le climat de confiance qu’ils ont su instaurer.

A l’ensemble des intervenants durant ces modules de formation.

Au personnel de la Clinique du Noirmont pour leur esprit d’ouverture et leur amabilité. Lors

de ma visite auprès des personnes convalescentes.

Mme Gacond cheffe du service cantonal des sports et M. R. Sarret co-conseiller pour leur

soutien et leurs précieux conseils.

A mon groupe de travail pour le développement de ce projet sur le domaine communal.

A l’ensemble de mes camarades de classe pour leur amabilité, leurs disponibilités et l’esprit

d’ouverture dont ils ont fait preuve tout au long de notre formation.


Sommaire

1. Résumé du projet ........................................................................................................... 7

2. Contexte et situation ....................................................................................................... 8

2.1. Un brin d’histoire ...................................................................................................... 8

2.2. Introduction .............................................................................................................. 9

2.3. Contexte et situation ................................................................................................ 9

3. Mettre en place un réseau local d’activité physique et de sport ..................................... 11

3.1. Passer la commune en revue ................................................................................ 11

3.2. Démarches au niveau du parascolaire et des écoles ............................................. 12

3.3. Aller à la rencontre de la population ....................................................................... 12

4. Objectifs et développement........................................................................................... 13

4.1. La commune, l’organe vital du sport communal ..................................................... 13

4.1.1. Renforcement du rôle de la commune ............................................................ 13

4.1.2. Analyse SWOT ............................................................................................... 14

4.1.3. Création d’un budget ...................................................................................... 15

4.1.4. Promotion de la santé ..................................................................................... 16

4.1.5. Optimisation des infrastructures sportives ...................................................... 18

4.1.6. Manifestations ................................................................................................ 19

4.2. Optimiser le sport dans les écoles et la structure d’accueil .................................... 20

4.2.1. Mise en place du projet de « Youp’là bouge! » ............................................... 20

4.2.2. Mise en place du projet « l’école bouge » ....................................................... 21

4.2.3. Prise de données. Questionnaire .................................................................... 24

4.2.4. Organiser une journée particulière de sport sur le territoire communale ......... 25

4.3. Promotion d’activités sportives pour l’ensemble de la population et des familles. .. 25

4.3.1. Mise en place d’un réseau de sport pour les adultes ...................................... 27


4.3.2. Participation à la manifestation de « la Suisse bouge » .................................. 28

4.3.3. Analyse des besoins de la population ............................................................. 29

4.4. Facteurs de succès/difficultés ................................................................................ 29

5. En conclusion ............................................................................................................... 30

Répertoire des annexes ....................................................................................................... 31

Bibliographie ........................................................................................................................ 32

Documentation écrite ....................................................................................................... 32

Sites internet .................................................................................................................... 33

Déclaration personnelle ....................................................................................................... 34

Cession des droits d’auteur .................................................................................................. 34


1. Résumé du projet

L’encouragement du sport et de l’activité physique est une volonté du Conseil fédéral. Ce

concept s’articule autour de cinq domaines bien distincts. Qui sont le développement

durable, la santé, l’éducation, l’économie et la performance. Avec en prime une priorité

marquée pour la création de réseaux du sport et de l’activité physique régionaux et

communaux (voir croquis concept fédéral et stratégie de l’OFSPO annexe 1).

Dans ce cadre, créer un réseau local du sport pour une commune permet de mettre en

relation les autorités, les écoles, les associations, les prestataires commerciaux, la

population et les familles. Grâce à la collaboration de tous ces « acteurs », nombreux sont

les objectifs qui peuvent être concrétisés :

− optimisation des infrastructures existantes

− promotion de l’activité physique

− intensification des contacts sportifs et sociaux

− intégration

− favoriser la promotion de la santé

En résumé, améliorer la qualité de vie de tout un chacun.

Les démarches pour créer un tel réseau sont multiples et doivent s’inscrire dans le temps. Il

s’agira dans les grandes lignes de faire l’inventaire général des infrastructures communales

et des problèmes. A travers une analyse du style SWOT. Ceci étant le point de départ, afin

de bien cerner les priorités et les synergies possibles entre les différents « acteurs ». Un petit

groupe de travail sera constitué à cet effet.

Avec deux objectifs prioritaires, le « sport et l’é cole » et le « sport pour tous »

Le fil conducteur pour la création de ce réseau étant de passer en revue toutes les

composantes de ce futur concept, à savoir :

− administration communale

− écoles

− population et familles


− associations sportives

De par leur nombre limité, il ne sera pas fait de démarches particulières dans les entreprises.

2. Contexte et situation

2.1. Un brin d’histoire

Afin d’imaginer le contexte initial, il est important de faire un petit historique de la commune

d’Hauterive. Tiré du Latin : Alta Ripa. Haute Rive. (Pour les historiens voir le texte en annexe

2).

C’est un village de 2’500 habitants qui prend naissance au bord du lac de Neuchâtel à 430 m

d’altitude et qui s’étire à flan de coteaux jusqu’au pied de la chaîne du Jura à 601 m.

Enchâssé entre la Ville de Neuchâtel et le village de St-Blaise, il est partagé quasiment en

son milieu par la ligne de chemin de fer. Ce qui a pour conséquence, que l’on parle

régulièrement du haut et du bas d’Hauterive.

Si la superficie n’est pas imposante (207 hectares sans les forêts !), sa dénivellation et sa

configuration sont des éléments clés pour comprendre les difficultés à créer du mouvement

et des synergies dans un tel contexte.

En effet, une bonne partie de la population du bas du village est active autant

professionnellement que dans son quotidien sur l’axe est-ouest au niveau du Lac de

Neuchâtel. Ce qui veut dire que peu de monde se déplace dans le haut du village sur l’axe

nord-sud. (Voir les extraits de plans annexe 3).

Il ne serait même pas risquer de dire que certains altaripiens-nes (habitants d’Hauterive) ne

sont jamais venus au cœur du vieux village.

Cependant, il est primordial de mentionner que l’aménagement des rives permet une

multitude d’activités sportives. Tout comme dans le haut du village, les chemins pédestres et

autres infrastructures, tel que le centre sportif, donnent la possibilité de se dépenser sans

compter.


2.2. Introduction

Il y a quelques années déjà, je réfléchissais au moyen de mettre en place une action qui

pourrait rallier une partie des gens de mon quartier à entreprendre ensemble une activité

sportive. Par exemple, le dimanche matin une heure de Nordic Walking ou un parcours

VITA. Puis dans mes activités professionnelles, j’ai été alerté par un courrier de l’OFSPO

adressé aux communes. Cette missive parlait du projet « la Suisse bouge ». Tout de suite,

j’ai sauté sur l’occasion pour soumettre cette envie de participer à mon comité des Sociétés

locales d’Hauterive (USLH), ayant au préalable l’aval du conseil communal bien entendu.

En 2009, sous l’égide des sociétés locales, nous avons participé au défi de « la Suisse

bouge ». Lors de cette première participation, la population et les associations sportives ont

démontré un engouement et un vif intérêt aux activités proposées. Lors de ces événements

sportifs, j’ai eu la satisfaction personnelle de voir s’inscrire spontanément des habitants des

quatre coins du village. Fort de cette expérience et des encouragements reçus, la commune

d’Hauterive récidive en 2010.

Lors de la journée d’information pour la Suisse bouge, en janvier 2010, un document était

mis à disposition des participants. Il faisait état d’un cours pilote de coordinateur de sport

pour les communes. Suite à quelques renseignements pris auprès de l’OFSPO, au contact

de M. Praz, j’ai pris le temps de la réflexion…

Ma situation au niveau communal peut être qualifiée de stratégique puisque j’endosse au

niveau professionnel le poste de chef technique communal et, en parallèle, j’assume la

présidence de l’union des sociétés locales d’Hauterive (USLH). De plus, dans mes loisirs,

j’entraîne l’équipe de football du F.C. Hauterive en 2ème ligue neuchâteloise.

Par ces différentes activités et mon implication dans la vie courante du village, je me suis

senti appelé à faire la démarche auprès de mes autorités, afin de suivre ce cours et me

former au mieux pour faire bouger l’ensemble de la population altaripienne.

2.3. Contexte et situation

En matière de comportement sportif selon le rapport de sport suisse 2008 (activité et consommation

sportive de la population suisse édité par l’OFSPO), l’enquête la plus vaste et la plus complète jamais


réalisée en Suisse. Ce rapport est axé principalement sur la population résidente dans la

tranche d’âge de 15 à 74 ans. Sans entrer dans le détail, on peut lire en page 5, sous le titre

« l’Essentiel en bref », que près des ¾ de la population (73%) pratique une activité sportive

occasionnellement. Cependant le niveau d’activité effective varie considérablement.

Cette étude montre que la population suisse est très sportive. Il suffit pour s’en rendre

compte de consulter le graphique de la page 8 de ce rapport sous le titre 2. « Ampleur et

évolution de l’activité sportive » (voir annexe 4), qui relate que près de la moitié de la

population vivant en Suisse fait du sport régulièrement.

Mais si l’on part du principe que les chiffres mentionnés sont réjouissants, il est nécessaire

de nuancer la situation. En effet, sans tenir compte du genre ou de l’âge, le graphique

indique presque un tiers de non actifs (27%) et de personnes pratiquant une activité

physique de temps en temps, voire rarement (6,2%).

Certes, cette enquête démontre encore bien d’autres résultats très intéressants à prendre en

compte. Notamment, les raisons pour lesquelles on fait du sport. Elles sont extrêmement

variées, néanmoins deux motivations prédominent. Le souci de rester en bonne santé et le

plaisir. Voir le tableau G.4.1 du chapitre 4. « Motivations et besoins » (annexe 5).

A l’inverse, pour les non sportifs, les deux raisons principales pour lesquelles on ne fait pas

de sport sont le manque de temps 41,8% et l’absence d’envie et de plaisir 17,3%. Voir

tableau T.6.1 du chapitre 6 « les non-sportifs » (annexe 6). Ces données n’ont quasiment

pas évolué depuis la dernière enquête en 2000.

Il est rare que des raisons structurelles telles que des problèmes financiers et le manque

d’offre soient cités.

En prenant un peu de recul, ces chiffres sont révélateurs et représentent principalement la

base de travail de toutes les personnes qui œuvrent pour plus de mouvement sur sol

helvétique.

Si l’on s’appuie sur ce document pour transcrire ces résultats au niveau de ma commune

d’Hauterive, il est difficile d’évaluer le pourcentage de personnes qui pratique une activité


physique. Raison pour laquelle on peut en déduire que chaque commune doit créer son

propre réseau de sport local.

Néanmoins, on peut dire que la situation initiale est assez réjouissante. Au niveau politique

le conseil communal est favorable à la mise en place d’un réseau local d’activité physique.et

de sport.

Un autre sujet de satisfaction est à mettre en exergue. Selon le tableau T.5.1 « des

disciplines sportives préférées des suisses » (annexe 7), parmi les dix premières disciplines

favorites répertoriées, sept sont possible en permanence sur le territoire communal grâce

aux infrastructures à disposition.

De plus, si l’on prend l’ensemble des disciplines proposées, l’on peut dire sans rougir que la

commune d’Hauterive et ses environs proches peuvent mettre à disposition les

infrastructures et les synergies nécessaires pour le 70 à 80% des activités sportives

mentionnées. Cela représente déjà une base solide pour la promotion de l’activité physique.

3. Mettre en place un réseau local d’activité physi que et de sport

Je me suis donné comme mission de mettre mon villag e d’Hauterive en mouvement.

Il s’agit sûrement d’un projet ambitieux qui ne peut pas se faire sur le court terme. Pour

mener à bien ce projet je vais privilégier trois objectifs qui me semblent réalistes, qui seront

mes trois piliers pour supporter l’édifice et qui sont étroitement liés les uns aux autres. Les

voici :

3.1. Passer la commune en revue

Définir le rôle de la commune et voir comment elle se positionne à ce jour au niveau de

l’implication de la promotion du sport et de la santé, ceci au travers d’une analyse SWOT qui

aura pour but de ressortir les forces et les faiblesses actuelles. Par la suite, mettre en place

les mesures nécessaires pour bonifier la mise en place d’un réseau local du sport.


3.2. Démarches au niveau du parascolaire et des éco les

Cette démarche est liée à la volonté d’optimiser le sport et le mouvement à l’école et dans la

structure d’accueil.

Vouloir optimiser laisse la porte ouverte à toutes sortes de projets ou d’idées. Dans cette

démarche, il ne s’agit pas de vouloir tout chambouler, mais de mettre les moyens

nécessaires en ressources humaines et les structures adéquates pour favoriser l’activité

physique.

Certains projets sont en gestation. Ils sont les prémices de cette volonté de faire bouger

d’avantage nos plus jeunes. Il s’agit d’un travail d’équipe conséquent où toutes les

personnes concernées seront consultées.

3.3. Aller à la rencontre de la population

Cet objectif est un peu plus vaste et complexe !

Promouvoir l’activité physique pour l’ensemble de la population et les familles.

Au premier abord, cela semble plus difficile à réaliser. Mais l’expérience de nos deux

participations au projet national de « la Suisse bouge » donne des signes positifs quand aux

possibilités de mobiliser une bonne partie de la population et des familles. Les écoles étant

déjà partie prenante.

Il est évident que cet objectif demande un investissement plus conséquent. Mais je pense

qu’il est étroitement lié aux deux premiers objectifs.


4. Objectifs et développement

4.1. La commune, l’organe vital du sport communal

4.1.1. Renforcement du rôle de la commune

Le sport est devenu, dans notre pays comme ailleurs, un véritable sujet de société qui

recouvre les principaux champs d’activité et de réflexion tel que : éducation, santé, loisirs,

intégration, etc… Les pouvoirs publics, et en particulier les communes qui sont propriétaires

de la très grande majorité des installations sportives en Suisse, doivent prendre la mesure

de cette réalité et être au cœur de ces préoccupations. De nombreuses interactions positives

sont liées au sport dans une commune.

L’amélioration de l’image. Une commune proposant des activités variées en lien avec la

santé bénéficie d’une image positive auprès de ses habitants et contribue à la limitation du

dépeuplement par son attractivité. De même qu’elle peut influencer de nouveaux

contribuables à venir habiter sur son territoire.

L’intégration. Par la mise en place de manifestations à l’attention des écoles, des clubs et de

la population, la commune favorise l’échange et les rencontres entre les différentes

générations.

Tremplin pour l’épanouissement des clubs et des associations sportives. En travaillant avec

les sociétés locales, la commune donne une impulsion et motive les habitants à pratiquer

une activité sportive.

Canalisation de la violence. Faute d’occupation, certains jeunes se retrouvent les soirées ou

les week-ends notamment sur les places publiques. Cette situation peut conduire à du

vandalisme, à l’abus de produits psychotropes, à la violence, voire à la petite criminalité.

Proposer des activités à ces jeunes permet de les occuper et de leur offrir un lieu de

défoulement et de partage.

Amélioration de la qualité de vie. Une population qui bouge, qui mange mieux et qui respire,

est une population en meilleure santé. La commune, en proposant des activités, joue le rôle

de multiplicateur et influence positivement sur la qualité de vie de ses habitants.


Raison pour laquelle il est utopique de vouloir créer un réseau d’activité physique ou toutes

autres démarches se rapportant au sport sans avoir l’appui et la volonté politique.

On peut donc dire que l’un des mandats principal d’une collectivité publique est

essentiellement lié à la construction, à l’exploitation des infrastructures et à leur entretien. Or,

dans ce domaine, des investissements importants sont en cours pour la rénovation du

Centre sportif. Non seulement au niveau des installations techniques, mais aussi dans le

domaine du développement durable avec la pose d’une isolation périphérique, de nouveaux

vitrages isolants et le remplacement des panneaux solaires. Ces améliorations vont

considérablement améliorer le confort des utilisateurs et réduire l’impact sur l’environnement

au niveau de la consommation énergétique de ce bâtiment. (Voir annexe 8 le rapport

d’information du Conseil communal pour les investissements prévisionnels).

Mais en marge de ce rôle de « gardienne du temple », la commune doit aussi se mouvoir

dans plusieurs domaines tels que :

− la mise à disposition des installations sportives gratuitement

− la promotion de la santé et du pilotage du développement du sport communal

− la promotion de l’offre sportive pour les jeunes et les adultes

− le soutien de l’organisation de manifestations sportives, etc…

− se doter des moyens nécessaires pour atteindre ces buts.

Afin d’apporter certains éléments de réponse et de bien situer la position de la commune

dans sa généralité, une analyse a été effectuée, ce qui a permis de faire apparaître les

faiblesses et les mesures nécessaires à prendre pour améliorer le rôle communal.

4.1.2. Analyse SWOT

Cette analyse a été effectuée avec un groupe de 8 personnes composé de la manière

suivante :

Le Conseiller communal en charge du dicastère des sports, deux enseignants, le

responsable du centre sportif, la directrice de la structure d’accueil, le président de football

club Hauterive, mon Co-conseiller et moi-même comme futur coordinateur de sport

communal. Chaque personne avait pour but, selon différentes interrogations, de répondre

selon son rôle au niveau du sport communal.


En ce qui concerne les faiblesses apparues, on peut remédier à une bonne partie d’entre-

elles en mettant en place des mesures relativement simples. Mais qui demanderont un

investissement assez conséquent tant au niveau des ressources humaines et des décisions

au niveau politique. Une partie des moyens à mettre en place sont développés ci-dessous.

4.1.3. Création d’un budget

Pour faire une démarche concrète au niveau de la promotion de la santé, il est primordial

d’avoir une ressource financière qui permette de financer différentes actions :

a) Créer une interface communale à travers le coordinateur de sport pour renforcer la

communication et les liens entre la commune, la population, les clubs, les écoles, les

Forces Faiblesses

• Connaissance des infrastructures et des activités

• Motivation de l’ensemble des acteurs

• Facilité des contacts

• Appui scolaire

• Bon rapport avec le politique

• La fonction au sein de l’autorité commu-nale

• Les idées à futur

• Places de parcs

• Pédibus

• Pas une bonne synthèse des besoins

• Moyen de mise en œuvre

• Optimisation des infrastructures

• Promotion de la santé

• Budget limité

• Manque de temps pour les contacts

• Création du poste de coordinateur

• Communication

• Partenariat

Opportunités Menaces

• Amélioration des infrastructures existan-tes

• Diversifier l’offre

• Réorganisation

• Synergies au niveau de la population

• Projet visionnaire sur le plan local

• Développement touristique

• Image positive de la commune

• Fusion de commune

• Surcharge administrative

• Recul du bénévolat

• Manque de ressources humaines

• Manque de ressource financière

• Météo


moniteurs. Planifier une meilleure utilisation des infrastructures et des ressources

humaines.

b) Support d’information.

• Mise à disposition d’un espace sur le site web communal y compris la mise à jour des

données.

• Créer la publication d’une gazette communale deux ou trois fois dans l’année. Avec

l’objectif de développer la promotion de la santé dans différents domaines d’actions

tels que la famille, l’école, les espaces publics, la politique communale. Annoncer les

manifestations et l’organisation de séance d’information. Cette gazette donnerait

aussi la parole à la population.

c) Assurer le financement d’enquêtes au niveau des besoins de la population et des écoles.

d) Promotion d’offres sportives pour les jeunes et les adultes.

e) Le soutien financier pour la mise à disposition de moniteurs diplômés.

L’enveloppe financière de départ ne doit pas être surfaite. Il faut grandir gentiment. Un

premier pas au niveau pécuniaire a déjà été fait avec la participation à « la Suisse bouge ».

Mais comme on dit souvent, il faut avoir le moyen de ces ambitions!

4.1.4. Promotion de la santé

Dans son rapport Activité physique et santé rendu public par l’OFSPO. Dont un extrait est

paru dans un article sur tsrinfo.ch du 17 août 2010. Intitulé, « l’inactivité des Suisses coûte

cher » Les coût de cette sédentarité sont à prendre très au sérieux.

Les Suisses, les adultes surtout mais aussi les enfants, sont beaucoup trop paresseux. Leur

manque de mouvement, malgré les multiples recommandations des organes de santé coûte

2 milliards de francs par an. Seul un tiers des adultes suivent les recommandations fédérales

en matière d’activité physique, à savoir trois sessions d’endurance hebdomadaires. Une

sédentarité qui coûte cher, les frais directs de traitement sont estimés à 2,4 milliards de

francs par an. Sans parler des coûts indirects qui viennent encore grossir ce montant.

Quelques 2'900 décès prématurés par an sont liés à un manque régulier de sport.

Concernant les cas de maladies, ce chiffre grimpe à 2,1 millions.


Depuis 1999, l’activité physique fait l’objet en Suisse de recommandations. Ces dernières

sont rédigées en commun par l’OFSPO, l’Office fédéral de la santé, Promotion Santé Suisse

et le réseau santé et activité physique Suisse.

En résumé, les hommes et les femmes adultes sont incités à pratiquer au minimum une

activité d’intensité moyenne pendant une demi-heure tous les jours, pour améliorer leur état

de santé et leur bien-être. Par la suite, il est recommandé de passer à la vitesse supérieure

en augmentant à trois séances hebdomadaires d’entrainement cardio-respiratoire d’une

durée comprise entre 20 et 60 minutes.

Ces recommandations ont été étendues 7 ans plus tard aux besoins spécifiques des

adolescents et des enfants d’âge scolaire. (Voir aussi la revue sport médicale suisse en ligne

sous MedHyg.ch).

La santé, selon ces recommandations inciterait la population en général, à faire un effort

physique régulier . Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que cela va bien au-delà

du simple effort physique.

Qu’est ce que la santé ? Voici un aperçu de la définition de l’OMS

« Mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d’une part, réaliser ses ambitions et

satisfaire ses besoins et, d’autre part, évoluer avec le milieu ou s’adapter à celui-ci. La santé

est donc perçue comme une ressource de la vie quotidienne, et non comme le but de la vie.

Il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources sociales et individuelles, ainsi

que les capacités physiques ».

Ce qui est intéressant dans cette définition, c’est que l’on a toujours en point de mire, que la

promotion de la santé et de l’activité physique n’est liée qu’à l’effort, au mouvement, à la

transpiration à grosses gouttes ! Mais souvent on occulte le rôle social qui est sûrement tout

aussi important que l’effort en lui-même. L’activité physique a bien sûr comme but premier de

favoriser la santé individuelle d’une personne, mais la sphère sociale, l’intégration, l’échange

sont étroitement liés aux activités sportives. Ce qui peut et doit aussi contribuer à la bonne

ambiance de la population résidente en général et de surcroît de la commune.

Ne dit-on pas « un corps sain dans un esprit sain ». Alors on pourrait dire aussi « un sport

communal sain pour une commune saine».


Sur la base de cette réalité, la promotion de la santé doit être le moteur de toutes les

démarches sportives sur l’ensemble du territoire. Il est impératif d’amplifier l’information

auprès des écoles (soirées des parents), auprès de la population à travers un tout ménage

(La gazette), du Bulletin officiel des Communes ou tous autres supports médiatiques. De

proposer des conférences avec l’appui de spécialistes. Mettre sur pied des manifestations

pour l’ensemble de la population. Ces démarches seront échelonnées sur l’année 2011.

4.1.5. Optimisation des infrastructures sportives

En ce qui concerne les infrastructures, il faut distinguer quatre classifications.

Les salles de sports

− La salle de gymnastique

− Le Dojo du Judo Club

− Les espaces d’agilité sécurisés pour les enfants en bas âge

Le bassin de natation

Les installations spécifiques

− Les terrains de football

− Les terrains de Beach volley

− Le terrain de pétanque

− Les cortes de tennis

− Le sauna

Les installations de plein air

− Les places de jeux

− Les places de détente en zones vertes multisports

− Les parcours kilométrés, piste Vita, parcours de VTT

− Les chemins pédestres

− La zone portuaire


Les possibilités d’optimisation:

Les installations de plein air sont à disposition à l’année.

Les deux places de jeux sont équipées de matériel agréé par le BPA. (Bureau suisse de la

Prévention des Accidents)

De plus, ce sont des jeux ludiques qui développent la psychomotricité et la coordination des

mouvements.

L’ensemble de ces places, chemins pédestres et autres parcours sont entretenus par le

personnel communal et sont contrôlés par les différents organes officiels tels la Zurich Vita

Parcours une fois l’an.

La zone portuaire est une zone mixte qui permet des sports de balle, de mobilité douce, une

partie des sports aquatiques tels que la natation, la voile, le pédalo, le windsurf. Cette zone

englobe aussi les terrains de Beach volley et de la pétanque. Ces derniers sont très prisés

par la population durant la belle saison.

La promotion de ces installations de plein air se fait déjà en partie à travers « la Suisse

bouge » et sera par la suite intégrée dans le sport des adultes.

Le judo club : actuellement pas de possibilité par manque de place et de disponibilité des

moniteurs.

En ce qui concerne la salle de gymnastique, le bassin de natation, et les terrains de football

les possibilités d’optimisation seront développées sous le chapitre 4.2.3.

4.1.6. Manifestations

La commune d’Hauterive participe activement depuis 2009 au projet national de « la Suisse

bouge » en faveur du mouvement sur l’ensemble du territoire. Pour l’édition 2011, la

confirmation de l’inscription est déjà validée.

Ce qui démontre l’intérêt et le discernement communal pour cette manifestation.


La commune d’Hauterive est aussi partie prenante dans une des étapes de course de VTT-

ROC DU LITTORAL qui a lieu chaque année au mois de mai.

4.2. Optimiser le sport dans les écoles et la struc ture d’accueil

La révision imminente de la loi sur l’encouragement du sport a lancé un large débat sur le

sens et l’avenir de l’obligation des trois heures de sport à l’école. Les arguments d’ordre

financier, scolaire, sportif voire même sanitaire ont été énoncés. Néanmoins, une certitude

est à prendre en considération : nos jeunes ne bougent pas assez. Selon le rapport 2008 sur

les enfants et les adolescents de l’OFSPO, 14% des enfants de 10 à 14 ans ne font pas de

sport en dehors du sport scolaire obligatoire, même au sens large en y incluant des activités

sporadiques. Ces chiffres sont là pour nous conforter dans le besoin de mettre en place des

actions qui favorisent le mouvement. (Voir le condensé des recommandations pour les

enfants et les adolescents annexe 9 tirées sur hepa.ch)

4.2.1. Mise en place du projet de « Youp’là bouge! »

Projet pilote mené dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura, en collaboration avec

Promotion Santé Suisse, « Youp’là bouge! » a pour but de favoriser le mouvement des petits

de 2 à 4 ans afin de leur donner le plus tôt possible le goût de l’activité physique. Au total 30

crèches, dont La Souris Verte à Hauterive , (voir annexe 10) vont participer à ce projet. Par

le mouvement, l’enfant se développe et apprend à connaître son corps. « Youp’là bouge ! »

propose une formation continue pour les éducateur-trice-s durant 5 demi-journées. Une

soirée des parents avec la présence de spécialistes, un soutien professionnel et financier

pour l’aménagement d’un espace favorable à la mobilité. Des échanges organisés entre

éducateur-trice-s. Les parents ne sont pas oubliés, ils sont informés de l’avancée du projet et

sollicités pour son évaluation. Les éducateurs peuvent aussi les soutenir dans leurs efforts à

domicile lors de soirées didactiques axées sur l’activité physique et l’alimentation.

Dans le bâtiment qui abrite la Souris Verte, l’espace nécessaire appelé « coin agilité

sécurisé » est en cours d’aménagement. Le matériel didactique et ludique est commandé.

Les premières leçons pourront être dispensées dans le courant du mois de novembre 2010

déjà. Au printemps 2011, il est probable qu’un aménagement extérieur adéquat soit construit

par le personnel communal selon les recommandations des personnes responsables du

projet.


Une première séance d’échange a eu lieu à mi-octobre 2010 dans les locaux de la Souris

Verte en présence de Mme Anouk Longchamp coordinatrice du projet et d’une dizaine

d’éducatrices. On peut dire que le projet est en phase de réalisation. Certaines crèches sont

déjà opérationnelles, il a été relaté dans les remarques positives, un vif intérêt des enfants et

une évolution positive au niveau sensoriel.

Au niveau des premières améliorations à apporter, il est ressortit clairement qu’il faut mettre

une attention toute particulière pour informer les parents, les amener à plus de curiosité et à

les faire participer. Le manque d’espace est aussi à prendre en considération. Tout comme

la problématique de travailler sur plusieurs étages.

Mais dans l’ensemble les éducatrices présentent sont unanimes : le travail avec les enfants

les rend plus autonomes et plus sûrs de leurs mouvements.

En ce qui concerne la crèche de la Souris Verte, la directrice et une éducatrice ont suivi le

cours de formation et sont opérationnelles à ce jour. Ce qui est réjouissant et représente une

des pierres de l’édifice du futur réseau de sport communal.

4.2.2. Mise en place du projet « l’école bouge »

L’école par cette envie de mettre sur pied ce projet de « l’Ecole bouge » renforce son rôle

d’institution, de lieu de vie et d’apprentissage. L’école en abordant des thématiques aussi

actuelles de notre société, telles que la santé et le bien-être, le manque d’activité physique,

la gestion des conflits et l’intégration, donne la possibilité aux écoliers de mieux se préparer

à leur environnement. Les arguments en faveur d’une école en mouvement ne manquent

pas. (voir annexe 11a-b-c) et toutes les parties concernées en tire un bénéfice.

En voici quelques exemples :

Pour les élèves

− L’apprentissage en mouvement sollicite tous les sens.

− L’activité physique améliore l’irrigation du cerveau et favorise les connexions entre les

cellules nerveuses ce qui développe les facultés mentales.

− L’activité physique pratiquée favorise aussi l’intégration et la confiance en soi.


Pour l’école

− Les éléments liés à l’activité physique et le rythme introduit dans le quotidien effort –

détente améliore le rendement des enseignants et des élèves.

Pour les enseignants et les autorités

− La promotion de la santé fait partie du mandat de l’école.

Pour les parents

− Elle offre des possibilités judicieuses de faire du sport en dehors du cadre scolaire.

Un effet notable est aussi ressentit dans le climat d’apprentissage avec une concentration et

des performances accrues des écoliers. Un changement de comportement durant les loisirs :

les enfants passant moins de temps devant la télévision ou les jeux vidéo, privilégiant des

activités à l’extérieur.

Ce projet doit inciter aussi les enfants à adopter un mode de vie actif et à faire du sport toute

leur vie, il s’agit aussi d’un travail d’équipe qui réunit l’enfant, les parents et l’école.

Au niveau des écoles, les trois heures d’activités sportives par semaine sont respectées, de

qualités et bien suivies. Elles s’échelonnent de la manière suivante : les écoliers participent à

deux heures de sport en salle de gymnastique ou en extérieur suivant la saison. La troisième

heure étant destinée à la natation et aux jeux aquatiques, ceci dès la première année

scolaire. Pour les élèves de première année, la leçon de natation peut-être remplacée au

profit d’une heure de gymnastique rythmique.

Durant l’année scolaire en cours, plusieurs initiations dans des disciplines les plus diverses

(escrime, dance, rugby, tennis) ont pu être pratiquées.

Une diététicienne diplômée visite aussi les classes en début d’année et organise 2 fois par

année un petit déjeuner en classe.

Le corps enseignant par l’entremise de quelques professeurs a entrepris la démarche pour

mettre sur pied le projet de « l’Ecole bouge » à Hauterive dans certaines classes. Cette


volonté de mettre en mouvement les élèves en dehors des heures de sport obligatoire

montre l’intérêt que porte l’école à son rôle d’institution et de lieu d’apprentissage.

Afin de donner un élan encore plus grand à ce projet, il sera judicieux de trouver un endroit

plus spacieux au niveau du bâtiment scolaire et surtout d’analyser comment aménager

certains espaces extérieurs. Tout en ayant en point de mire le bon compromis entre les jeux

ou infrastructures proposées et la problématique de la sécurité.

L’année 2011 servira de base de travail d’une part pour voir l’intérêt que porte les élèves à

ce projet et d’autre part pour voir si la qualité de vie à l’école, dans le suivi des leçons, des

résultats, du comportement peut être améliorée notablement.

4.2.3 Améliorer l’offre d’activité sportive scolair e facultative

La salle de gymnastique représente un outil formidable pour la promotion d’activité physique.

Selon la grille horaire d’occupation actuelle, il serait possible de mettre des tranches horaires

à disposition qui ne sont pas employées à ce jour. Les après-midi de 15h30 à 18h00 sont

souvent des heures mortes. De même que les mercredis après-midi, certaines heures du

week-end et pendant les vacances scolaires.

Le bassin de natation est quasiment à saturation, il reste très peu de d’heures de libre en

service normal. Par contre, il est possible de bonifier les heures de libre durant les vacances

scolaires au printemps et en automne. Cela représente environ 20h par semaine. Pour

promouvoir cet espace au public, il sera opportun de mettre un accent tout particulier sur

l’information à la population et aux écoles.

Comme on le voit, les possibilités sont réelles pour proposer des activités physiques et

ludiques. Néanmoins, il faudra prendre le temps de la réflexion. Car pour mettre à disposition

ces infrastructures, il est nécessaire de mettre en place un/des moniteurs responsables et de

régler le problème de l’intendance. Il sera aussi opportun de faire un sondage d’opinion pour

voir jusqu’où il y a un intérêt de la population et des écoliers.

Toutes ces mesures et ces possibilités seront discutées au niveau communal dans le

courant de l’année 2011. En cas de tendance favorable, il pourrait être mis sur place un

projet pour 2012. Dans un premier temps avec un nombre de leçons limitées et sur


inscription, puis en cas de succès sous la forme d’un passeport vacances ou à travers les

sociétés locales et le projet J+S Kids.

Les terrains de football sont employés par une quinzaine d’équipes quasiment en

permanence de 17h00 à 21h00 en semaine (selon la météo). Les week-ends, selon le

calendrier, il n’est pas rare de voir à l’œuvre jusqu’à 5 ou 6 matchs. Dans ces conditions, il

est difficile de mettre des heures de piétinement supplémentaires sur ces surfaces

engazonnées car, en marge des entraînements et des matchs, il faut pouvoir entretenir ces

terrains de sport.

Pour améliorer la situation, il faudrait pouvoir compter sur un terrain synthétique. Cette

surface ne craint pas le piétinement et élargirait notablement les possibilités de faire du

football ou d’autres activités pratiquées à l’intérieur par les écoles, y compris les joutes

scolaires. Tout en éloignant les problèmes de météo. Cela permettrait aussi l’organisation de

tournois nationaux, voire internationaux.

Dans le rapport prévisionnel du Conseil communal au Conseil Général (annexe 8), il est

mentionné en degré d’urgence 1(travaux à envisager dès que possible) l’étude de la

rénovation du terrain de football principal. Une des options envisagée serait de procéder à la

construction d’un terrain synthétique. Alors comme on dit… l’avenir est en marche !!

4.2.3. Prise de données. Questionnaire

Les écoles d’Hauterive sont composées d’une classe de Perce-Neige, de trois classes

d’école enfantine et uniquement des degrés scolaires primaires avec cinq classes soit une

classe par catégorie d’âge. Ce qui représente 53 enfants pour les classe enfantines y-c les

élèves des Perce-Neige et 101 élèves de primaire. Afin de pouvoir cerner les envies et les

besoins de chaque élève, il est primordial de faire une prise de données. Ce questionnaire a

été établi en collaboration avec les enseignants-tes (voir annexe 12). Il sera notre outil de

travail pour quantifier et diriger nos efforts. Il sera aussi précieux pour préparer nos soirées

de parents afin qu’ils prennent conscience de l’importance du projet qui consiste à faire

bouger PLUS leur enfant. Et de surcroît du rôle qu’ils ont à y jouer. Ce document sera

accompagné d’un courrier rédigé par les autorités communales expliquant la démarche et

l’intérêt tout particulier que la commune porte au bien-être de notre jeunesse.


4.2.4. Organiser une journée particulière de sport sur le territoire communale

Dans la suite logique de « l’Ecole bouge », il serait intéressant de pouvoir organiser une

journée que l’on pourrait baptiser « sport et connaissance de l’environnement » ou « sport-

détente ». Il s’agirait de faire un parcours d’activité physique mixte avec des postes

didactiques où l’on se déplacerait en marchant, par de la course, en y intégrant des postes

du Zurich parcours vita. On pourrait par exemple intégrer la visite du réservoir principal d’eau

potable qui se situe en forêt au-dessus des habitations. De moduler le jeu du Schtifti Power

Game avec des questions qui ont trait au village (nom des rues, emplacement de certains

bâtiments, etc…). En clôturant la journée au Centre Sportif par des jeux de balles, une

course aux sac ou d’autres jeux ludiques et une petite collation.

Cette première journée sera proposée dans un premier temps aux classes de 4ème et 5ème

année dans le courant de l’automne 2011, avec une possibilité pour les parents d’y

participer.

4.3. Promotion d’activités sportives pour l’ensemb le de la population

et des familles.

ESA est la synthèse des méthodes d’entraînement reprise du sport des ainés et « allez

hop » d’une part et les méthodes issue de J+S d’autre part. Ce qui a donné naissance à ESA

(sport des adultes).

ESA regroupe sous son entité les sportifs de 20 à 100 ans. Avec les objectifs suivants :

− Développer et contrôler la qualité des offres sportives

− Encourager la compétence des acteurs

− Avoir des adultes plus actifs

− Développer et/ou maintenir la santé et les capacités de performance des adultes.

On peut reprendre aussi quelques recommandations importantes concernant les bienfaits de

l’activité physique dont voici un condensé.


La pratique régulière d’une activité physique réduit les risques de problèmes fréquents tels

que surcharge pondérale, maladies cardiovasculaires, diabète du type II, ostéoporose et

procure plusieurs effets bénéfiques pour notre bien-être.

Effet bénéfique sur le mental, l’épanouissement. On estime même qu’une dépression sur

deux pourrait être évitée si la personne pratiquait régulièrement une activité physique.

Effet prophylactique contre toute une série de maladies et de maux les plus fréquents tels

que les douleurs dorsales, les maladies coronariennes qui sont la première cause de décès

dans notre pays.

L’activité physique influence aussi notre comportement en matière de santé. Souvent les

personnes qui pratiquent un sport ont tendance à adopter un mode de vie plus sain comme

la réduction voire l’arrêt de la fumée et une alimentation plus saine et mieux adaptée.

Mieux vaut tard que jamais ! La pratique d’une activité physique, même modérée, est

importante et bénéfique pour la santé. Une amélioration de l’état de santé et un gain en

autonomie peut survenir à n’importe quel âge.

(Voir les annexe 13 a-b) les recommandations pour « Monsieur et Madame Tout-le-monde ».

Cependant, malgré tout ce flot d’informations et de recommandations à disposition pour

l’ensemble de la population sur le site de l’OFSPO, sur d’autres liens, dans la presse, nous

sommes confrontés à une réalité latente, « Monsieur et Madame Tout-le-monde » ont de la

peine à se mouvoir. Quand bien même la tendance laisse entrevoir un léger mieux.

Comme déjà évoqué, le manque de temps et d’envie sont les premières raisons citées

pour ne pas faire du sport. Il me semble tout de même que sur ces deux vecteurs, on peut

influencer une partie des inactifs.

Alors c’est dans ce créneau que prend tout le sens d’un réseau de sport communal. C’est à

cet endroit que le coordinateur de sport que je m’emploie à devenir devra mettre une bonne

partie de son énergie.


4.3.1. Mise en place d’un réseau de sport pour les adultes

La volonté de créer un réseau de sport pour les adultes passe inévitablement par des étapes

bien précises.

a) Une analyse des besoins qui doit nous permettre d’identifier à quel public-cible on a à

faire. Qui doit faire ressortir toutes une foule d’indications, sur la/les personnes, sur les

motivations, les manques, les activités physiques les plus attrayantes, etc…

b) Le marketing

Les différentes enquêtes disponibles montrent concrètement que les personnes peu ou

pas actives ne font pas spontanément la démarche pour débuter ou reprendre une

activité sportive. Faire une campagne marketing englobe toutes les mesures qui

contribuent à offrir des activités physique accessibles à tout un chacun. (la gazette !!)

c) Genre d’activité

La palette d’activités doit être appropriée et ciblée en fonction du public visé dans

l’analyse des besoins, tout en étant extensible et modulable.

d) Concrétisation

En fonction des activités qui s’imposeront, il s’agira de mettre les infrastructures et

l’encadrement nécessaires pour la pratique du/des sports proposés.

Il sera tout aussi important de prendre en considération les aspects financiers.

Quelle prestation sera prise en charge par la commune ?

• Accès gratuit aux infrastructures

• Prolongation d’ouvertures de certaines salles

• Dédommagement des moniteurs

• Partenariat Ex : avec un fitness

Concrètement, la mise en place de ce réseau doit se faire sur le moyen terme (3-5 ans). Les

premières démarches seront entreprises dans le premier semestre 2011 et seront intégrées

également dans la manifestation de « la Suisse bouge ».


Certains moniteurs ont déjà œuvrés pour « la Suisse bouge » et seraient disponible pour

animer certaines séances selon les horaires proposés. Des contacts seront pris avec

Jeunesse et Sport pour voir les synergies possibles. Nous avons aussi des contacts avec

des moniteurs de Nordic walking qui ont suivi une formation adéquate et mon Co-Conseiller

M. Sarret formateur d’adultes et moniteur diplômé.

4.3.2. Participation à la manifestation de « la Sui sse bouge »

La commune d’Hauterive participe au projet de « la Suisse bouge » depuis 2009. La

manifestation a toujours lieu du 5 au 12 mai.de chaque année. Lors de ces deux éditions la

population a répondu présent au-delà de nos espérances puisque nous avons comptabilisé

environ 600 heures de sport par année. Lors de l’édition 2010, qui s’est déroulée sous une

météo peu clémente, nous avons constaté que, malgré le froid et la pluie intermittente, les

gens se sont mobilisés pour faire du sport.

Au niveau communal, les frais d’intendances sont pris en charge par les autorités

communales et les installations sont misent à disposition du public gratuitement. Le

personnel du service technique participe aux transports, à la mise en place de certaines

structures et du balisage.

Les moniteurs, les membres du comité qui œuvrent pour les repas, le chronométrage, etc.

sont tous bénévoles. De même que les personnes qui créent la grille des activités.

En marge des activités sportives proposées, la promotion de la santé était bien présente

avec, en 2009, un stand tenu par la Fondation Suisse de Cardiologie qui informait la

population sur les dangers de l’inactivité et de la fumée et, en 2010, des diététiciennes

diplômées diffusaient une multitude de conseils et tenaient un stand de dégustation.

Un des objectifs majeur de la commune doit être de pérenniser cette manifestation dans les

habitudes villageoises durant les années à venir car elle regroupe toutes les couches de la

population, elle favorise l’échange et brasse l’ensemble des mentalités.

A n’en pas douter « la Suisse bouge » est le berceau de cette volonté de mettre en place un

réseau de sport communal.


4.3.3. Analyse des besoins de la population

Si l’on veut mettre en place une offre d’activité physique pour une commune, il est

indispensable de faire une analyse des envies et des besoins de la population. Ce document

doit aussi éclairer les résidants sur la volonté communale de créer ce réseau de sport local.

(Voir annexe.14). Ce questionnaire sera distribué en fin d’année aux 1'600 ménages de la

commune.

4.4. Facteurs de succès/difficultés

Suite à tout ce travail de formation et de recherche, je peux dire sans hésitation que la

matière à disposition est de qualité. Les documents qui ont trait aux activités sportives et à la

promotion de la santé foisonnent et que les informations sur internet sont sans fin.

Lors de nos différents modules, les sujets les plus divers ont été abordés. Comme point de

départ, nous avons pris l’individu dans son intégralité. Comment il fonctionne seul ou en

groupe, comment il se déplace, l’influence de son vécu. Puis dans un deuxième temps, nous

avons approfondi nos connaissances sur les moyens de communiquer, de vendre un projet,

l’importance de créer son propre réseau. Lors du troisième volet de formation, nous avons

compléter notre savoir avec des sujets très intéressants dans le domaine des constructions

et d’entretien d’installation, d’efficacité personnel au niveau de la gestion du temps et de

projets. En résumer, nous avons touché un maximum de sujets qui s’imbriquent bien les uns

dans les autres, pour nous aider à réaliser dans notre environnement une offre de qualité

dans le domaine du sport.

Quand bien même, je ne manque pas d’enthousiasme et d’envie, je me rends bien compte

que la tâche sera ardue. Qu’il ne sera pas facile de faire un travail de qualité sans la

collaboration du monde politique, du corps enseignant et des personnes déjà rattachées au

sport (moniteurs, etc…).

Avoir du succès ou rencontrer des difficultés dans un projet aussi large que le sport et la

promotion de la santé restera comme souvent une histoire d’hommes, de temps, d’envie et

de conviction. Comment mobiliser l’attention, comment générer l’envie sans avoir soi-même

la conviction profonde, que l’on peut un pas après l’autre élargir le cercle des gens qui nous

entours à faire quelque chose de plus pour leur santé.


5. En conclusion

Je crois qu’il est important de relever la qualité des intervenants tout au long de cette

formation de coordinateur de sport. Par leur approche très professionnelle, ils ont su capter

l’attention de chacun. A travers leur motivation, on a pu se rendre compte que rien de grand

ne peut se faire sans enthousiasme, sans volonté, sans solidarité. Des valeurs qui me sont

chères.

Mes objectifs sont là en point de mire. Certains surement plus facile à réaliser que d’autres, il

faudra trouver le juste milieu entre l’envie et la réalité.

Mettre en place un réseau de sport dans une commune doit être modulable. Il doit se

construire comme un puzzle, une pièce après l’autre. Cela doit sûrement se faire sur le long

terme.

Mais peu importe le temps, pourvu qu’il voit le jour…

A titre personnel, je peux dire que cette formation m’a procuré beaucoup de plaisir et des

moments très forts au niveau du partage. Nos discussions à bâtons rompus tout au long de

ces modules confirment que professionnels et amateurs du sport mènent le même combat.

Faire du sport un terrain de rencontre et d’intégration. Je souhaite à toutes les personnes qui

s’engageront dans cette formation, le même plaisir que nous avons eu à nous découvrir les

uns et les autres. Et je ne peux que recommander ce cours à toutes les personnes qui se

sentent un rôle à jouer au niveau de la promotion de la santé.

En ce qui me concerne le sport a guidé ma vie. Il m’a permis de faire des rencontres

extraordinaires, de nouer des liens inoxydables, d’apprendre et de m’appuyer sur les valeurs

éducatives fondamentales de la vie.

Pour faire un monde meilleur, je crois qu’il suffirait que le sport soit à l’intérieur de chaque

individu. Car le sport nous rend meilleur…

Martial Eymann


Répertoire des annexes

Annexes 1 Croquis concept fédéral et stratégie de l’OFSPO

Annexes 2 Article du village d’Hauterive bulletin des Communes

Annexes 3 Plans du Village cartographique et vue du Ciel : Situation

Annexes 4 Ampleur et évolution de l’activité sportive

Annexes 5 Motivations et besoins

Annexes 6 Tableau des non-sportifs

Annexes 7 Tableau des disciplines sportives préférées des Suisses

Annexes 8 Rapport du Conseil communal sur les travaux d’investissements à réaliser

au Centre sportif et à ses infrastructures

Annexes 9 Recommandations d’activité physique pour les enfants et les adolescents

Annexes 10 Bâtiment de la souris Verte

Annexes 11 Fonctionnement et arguments en faveur d’une école en mouvement

Annexes 12 Questionnaire pour les écoliers

Annexes 13 Recommandations d’activité physique pour Mr et Mme Tout-le-Monde

Annexes 14 Questionnaires pour la population


Bibliographie

Documentation écrite

Ces documents ont été régulièrement parcourus durant l’année 2010

Bâtir réseauville

Brochure promotion de la santé. Promouvoir la santé et prévenir maladies et accidents.

Argumentaire

Brochure Commune en santé de promotion santé Valais

Brochure Concept du Conseil Fédéral pour une politique du sport en Suisse

Brochure d’organisation. Planification et organisation d’une journée de sport des aînés

Brochure Sport Suisse 2008 Activité et consommation sportives de la population suisse

Brochure Sport Suisse 2008 Rapport sur les enfants et les adolescents

Brochure Sport Suisse 2008 Les disciplines sportives en chiffres

Brochure Réseaux d’activité physique et de sport

Brochure La Suisse en mouvement

Ennio Bettinelli-Jean-Pierre Jelmini Un pays vu du ciel : Le canton de Neuchâtel

Manuel clé Jeunesse et Sport

Rencontres en mouvement Manuel d’enseignement


Sites internet

http://www.baspo.admin.ch/internet/baspo/fr/home.html Voir aussi les liens sur les

programmes de l’OFSPO.

www.ecolebouge.ch

www.ecoles-en-sante.ch

www.hepa.ch

http://www.hepa.ch/internet/hepa/fr/home/dokumentation.html

http://www.sport.admin.ch/hepa/downloads/Bewegungsscheibe_Kinder_fr.pdf

http://www.jugendundsport.ch/internet/js/fr/home.html

www.lasuissebouge.ch

www.ne.ch

www.promotionsante.ch

www.politiquedusport.ch

www.qeps.ch

www.suissebalance.ch

http://www.swissolympic.ch/managementdeclub/DesktopDefault.aspx/tabid-

1221//1514_read-12933/

www.tsrinfo.ch

http://www.tsr.ch/info/suisse/2380003-l-inactivite-des-suisses-coute-cher.html


Déclaration personnelle

Je déclare avoir réalisé ce travail de façon autonome, sans avoir fait appel à une aide

extérieure non autorisée. Tous les passages qui s’inspirent ou qui reproduisent textuellement

des sources extérieures ont été cités comme tels.

Hauterive, le 19 novembre 2010 Martial Eymann

Cession des droits d’auteur

Le soussigné reconnait que le présent travail fait partie intégrante de sa formation et cède

par conséquent à la direction du cours tous les droits d’exploitation qui s’y rattachent

(notamment le droit de publier l’œuvre ou de l’utiliser à d’autres fins, commerciales ou non).

La direction du cours ne peut céder ces droits à des tiers qu’avec l’accord explicite du

soussigné.

La présente cession n’ouvre droit à aucune contrepartie financière au profit du soussigné.

Hauterive, le 19 novembre 2010 Martial Eymann

Documents

Mise en place d’un réseau local-régional d’activité ... · Office fédéral du sport – OFSP Travail de projet dans le cadre de la formation de coordinateur de sport 2010