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Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

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Page 1: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

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Système d’Information Environnement Sommaire

Années 1995/98 1

Sommaire

INTRODUCTION ..................................................................................................................................................2

PRÉAMBULE : DÉFINITION D’UN SYSTÈME D'INFORMATION................................................................5

PARTIE 1Approche théorique du concept et du produit

"Système d'Information"

I. APPROCHE SYSTÉMIQUE DU CONCEPT « SYSTÈME D’INFORMATION »..........................................9

I.1. ANALYSE DU CONCEPT FONDAMENTAL « SYSTÈME D’INFORMATION »............................................................13I.2. RECHERCHE DES ÉLÉMENTS EXTÉRIEURS AU CONCEPT « SYSTÈME D’INFORMATION » .....................................37

II. TYPOLOGIE DES SYSTÈMES D’INFORMATION ....................................................................................45

II.1. TYPOLOGIE DES INFRASTRUCTURES RÉSEAU .................................................................................................46II.2. TYPOLOGIE DES FONCTIONNEMENTS INTERNES DES SYSTÈMES D'INFORMATION .............................................50

CONCLUSION PRÉLIMINAIRE : L'IMPORTANCE DE L'ORGANISATION ........................................................................64

PARTIE 2Présentation du projet

"Système d'Information Environnement"

I. VUE D'ENSEMBLE DU PROJET SYSTÈME D'INFORMATION ENVIRONNEMENT (SIE) ..................67

I.1. UN SYSTÈME D’INFORMATION : UNE SOLUTION POUR RAPPROCHER LES SPHÈRES DE LA SCIENCE, DE LA

COLLECTIVITÉ ET DE L’INDUSTRIE .......................................................................................................................67I.2. ANALYSE DES FLUX ET DES SOURCES D'INFORMATION DES ACTEURS DU PROJET ..............................................71I.3. VALIDATION DES CHOIX TECHNOLOGIQUES ET PRÉSENTATION DU MONTAGE TECHNIQUE DU SIE .....................79

II. PRÉSENTATION DU SIE ..............................................................................................................................97

II.1. LE VOLET "LIEU D'INFORMATIONS" ET LA COHABITATION DES TROIS DEGRÉS D'ACCÈS À DE L'INFORMATION ...98II.2. LE VOLET "LIEU D'ÉCHANGES" ET LE CONTACT INTERACTIF AVEC LES INTERNAUTES....................................108II.3. LE VOLET "LIEU DE CROISEMENTS" ET LA MAQUETTE DES INDICATEURS DE L'ENVIRONNEMENT URBAIN.......110

CONCLUSION PRÉLIMINAIRE : LE SIE INSTANCIÉ ................................................................................................127

PARTIE 3Evaluation du projet

"Système d'Information Environnement"

I. ANALYSE DU SERVEUR SIE : UTILISATION DES SYSTÈMES D'AIDE À L'ÉVALUATION.............129

I.1. ANALYSE DES STATISTIQUES DU SERVEUR ...................................................................................................129I.2. LES MOYENS D'ÉVALUATION EN CONTINU ....................................................................................................144

II. ANALYSE DES ACTIONS MENÉES : LES MÉTHODES D'ÉVALUATION POUR LE CHOIX DESACTEURS ..........................................................................................................................................................150

II.1. MÉTHODE D'ÉVALUATION DES ACTEURS DE LA RECHERCHE.........................................................................151II.2. VALIDATION DES ACTEURS DE L'INDUSTRIE ................................................................................................168II.3. EVALUATION DES ACTEURS INSTITUTIONNELS ET DE LEUR RAPPORT AU SIE ................................................187

CONCLUSION GÉNÉRALE.............................................................................................................................195

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Système d’Information Environnement Introduction

Années 1995/98 2

Introduction

Si les politiques environnementales des années 50-70 ne prenaient en compte que lalutte contre les dégradations les plus visibles avec des moyens et des objectifs limitésdans le temps et dans l'espace, les années 80 marquent un tournant dans la prise deconscience environnementale.

Avec l'avènement du nouveau paradigme socio-économique d'une ère nouvellemarquée par l'interconnexion des pays et des relations de tous ordres, la globalisationdes marchés, de la compétitivité et l'interdépendance mondiale des marchésfinanciers, les problèmes environnementaux ont eux aussi pris une portée mondialeet chacun a pris conscience des dégradations planétaires et continues qui menacentles générations futures. C'est ainsi que le respect des lois communautaires, la prise encompte des effets à long terme sur la santé et l'interaction sur le système éducatif etde recherche conduit à un système complexe, aux intrants multiples et des extrantssusceptibles d'être intégrés et appropriés par les pouvoirs publics.

Dans ce nouveau contexte, la prise de décision en matière d'environnement ne peutdonc plus être réalisée pour une collectivité sans l'intégration d'éléments informatifsprospectifs et sans tenir compte des évolutions des systèmes de traitements, collectes,dépôts, et de leurs interactions. L'évolution des Technologies de l'Informationouvrent notamment des horizons nouveaux dans la communication concernantl’interconnexion des services d’informations (organismes, services publics,...),l’amélioration de la qualité de production, de stockage et de diffusion massived’informations, ou encore la multiplication des supports de transmission et leurcapacité hauts-débits (transmission de sons, d’images, de texte et de vidéo, parsatellite, par câble, par RTC,...). De là à mêler les Technologies de l'Information etde la Communication avec l'Environnement il n'y a qu'un pas, et ce pas a étédéfinitivement franchi par l'Europe avec la création de l'Agence Européenne del'Environnement en 1992 et le lancement du programme européen spécifique auxapplications télématiques d'intérêt général incluant l'Environnement pour les années1994-1998.

La France suit aussi ce mouvement, pour preuve, lors de l'entretien de Ségurorganisé par le Ministère de l'Environnement le 4 avril 1997 sur le thème "Lesinforoutes et l'Environnement", Monsieur Fillon, Ministre Délégué chargé de laPoste, des Télécommunications et de l'Espace prononçait dans l'allocution

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Système d’Information Environnement Introduction

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d'ouverture : " Le développement des technologies de communication induit par larévolution numérique, avec la mise en place de réseaux d'information d'une rapiditéet d'une richesse sans précédent, laissent en effet augurer que ces nouveaux outilsauront un rôle réel à jouer dans l'aménagement, la gestion et la surveillance del'environnement, ainsi que dans le développement de la conscience"environnementale" de nos concitoyens."

Le projet de thèse de mise en place d’un Système d’Informations stratégiquesmulticritères facilitant l’intégration des ressources régionales et la prise de décisiondans le domaine de l’Environnement, basé sur les Technologies de l'Information etde la Communication s'inscrit en droite ligne de ces préoccupations. Le SIE,intégrant à la fois les savoir-faire et les "sachants" en amont, i.e.la sphère de larecherche, les contraintes et les problèmes à l'aval, i.e.la sphère institutionnelle etindustrielle, est aujourd'hui un véritable carrefour virtuel de mondes variés dontl'expression commune doit finalement aider les pouvoirs publics à élaborer dessolutions aux problèmes vitaux de la vie économique et sociale. Pour arriver à cesfins, nous sommes passés par toute une série d'étapes rassemblées sous trois partiesdistinctes.

La première partie de cette étude porte sur l'analyse du concept "Systèmed'Information" par une approche systémique, qui place l'analyse du concept étudiédans une perspective globale de vision et de compréhension du concept entre lesinteractions de ses éléments constitutifs et l'environnement extérieur. Cette approcheest applicable à tout Système d'Information.

Cette tentative de "dissection" du phénomène complexe de "Système d'Information"nous a amené à la définition d'une typologie, classant les Systèmes d'Information enfonction de leur infrastructure et de leur fonctionnement interne, pour finalementles positionner dans une matrice dont l'axe du pouvoir sur l'information et l'axe destypes de besoins en information départagent les différents cas étudiés.

Après avoir pris connaissance des éléments du Système d'Information et de leur jeud'interactions, la deuxième partie est consacrée au cas précis du projet Systèmed'Information Environnement (SIE) mis en place dans le cadre de la Ville deMarseille. Chaque élément du Système est étudié, des acteurs et de leur fluxd'informations aux choix techniques et technologiques qui ont accompagné laconstruction physique du SIE.

Le résultat de ce travail de montage d'éléments "humains" et technologiques estrendu dans la présentation finale du serveur Internet* du SIE, dont les différents

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Système d’Information Environnement Introduction

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volets, le volet informationnel, le volet relationnel et le volet des indicateursenvironnementaux, sont abordés et expliqués tour à tour.

Enfin, nous finissons l'étude sur la partie consacrée à l'évaluation du projet SIE, caril bénéficie déjà de deux ans d'existence sur les réseaux. Comme il n'existe jusqu'àprésent aucune méthodologie intéressante d'évaluation de projets mêlant Systèmed'Information et Technologies de l'Information, nous avons opté pour uncompromis entre analyses formelles et moyens d'évaluation informels concernantd'une part l'analyse de l'utilisation du serveur SIE et d'autre part, les différentesactions entreprises au cours du projet pour renforcer ses capacités informationnelleset relationnelles.

Cette évaluation de l'outil actuel débouche finalement sur des propositions concrètesd'évolutions du système dans le cadre d'une appropriation plus constructive de tousles partenaires actuels et à venir du SIE.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Préambule : Définition d’un Système d'information

D’abord, quelques précisions sur les termes système, information et sourcesd'information sont à faire.

SystèmeSystème

On entend par système l' "ensemble d'éléments en interaction dynamique, organisésen fonction d'un but" [de Rosnay 75]. En fait un système est un ensembled’éléments qui interagissent entre eux en échangeant des informations internes etexternes avec pour support des voies de communication.

Il faut cependant faire remarquer que les systèmes n'existent pas comme tels dans laréalité, ce sont des construits "théoriques" qui tentent d'une façon comme d'uneautre de concevoir les ensembles concrets existants [Lapointe 95].

Comme il existe toute sorte de systèmes, qu'ils soient organiques, mécaniques, ouhumains, nous nous intéressons dans cette étude au terme Système d'information.

Système d'informationSystème d'information

Le concept de Système d'Information est apparu avec les réflexions sur l'organisationet les concepts de managements organisationnels.Les réflexions sur les modes de fonctionnement de l'entreprise (elle aussi un système)ont conduit à l'élaboration de définition d'un Système d'Informationintrinsèquement lié à l'organisation dont il gère le flux d'informations. Ainsi,réfléchir au concept de Système d'Information, amène aussi à réfléchir au modèled'organisation dont il est issu.

Pour Jean-Louis Le Moigne « un système d’information est l’ensemble des méthodeset moyens recueillant, contrôlant, mémorisant et distribuant les informationsnécessaires à l’exercice de l’activité de tout point de l’organisation. [Il a pourvocation] d’assurer le couplage entre le système d’opération et le système de pilotage :... sa fonction est de produire et de mémoriser les informations, représentation del’activité du système physique puis de les mettre à disposition du système depilotage. » [Le Moigne 90].

Le schéma fonctionnel suivant explique le positionnement du Systèmed’information au sein de l'organisation, servant de moyen de connexion et d'échange

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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entre les éléments physiques de l'organisation (hommes, machines, produits,...) et lesystème de contrôle et de management (lieu de gestion, de planification, deprospection)

Figure 1 Articulation des systèmes

La place de l'informatique dans le concept de Système d’information est allée de pairavec les avancées technologiques dans ce domaine. Ainsi si on pouvait lire dans leLarousse en 1981 : " Un système d’information est l’ensemble des organisations etdes moyens mis en œuvre dans un organisme pour assurer l’information interne decet organisme. Un système d’information peut ou non contenir des systèmesinformatiques », il ne peut plus aujourd'hui en être de même.

Avec les progrès considérables réalisés en matière d'informatique de gestion et deprogiciels de bureautique, les fonctions d'un Système d’information qui sont lerecueil, le traitement, la mémorisation et la transmission des informations sont demoins en moins manuelles et progressivement automatisées.

Cependant, à l'inverse, il ne faut surtout pas réduire le concept de Systèmed’information à un système informatique. Comme le fait justement remarquerl'animateur du réseaux des responsables des systèmes d'information du CNRS[LMB/CNRS 96], la dimension organisationnelle de la gestion informatique estnécessairement prise en compte dans le management d'un système d'information,mais nous aurons l'occasion de revenir sur la question en fin de cette première partie.De ce fait, l’analyse qui va suivre fera bien la distinction entre le concept généralSystème d'information, et les moyens informatiques qui réalisent ce concept et quiseront abordés avec la typologie des Systèmes

InformationInformation

Nous devons à C. Shannon et W. Weaver en 1949 [Shannon 49] l'une despremières théories de l'information. L'information prise de façon abstraite est vidéede toute référence à un quelconque contenu, et est considérée comme "l'énergie qui

Systèmed'Information - traite, - recueille, - mémorise, - transmet

Systèmeopérant/physique

Systèmede pilotage

Source : LMB 53, entretien avec Jacques Lavielle (CNRS/SOSystème d'information)

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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circule dans une voie de communication". Ainsi cette théorie a modélisé lacommunication comme un processus qui transmet des messages entre un émetteuret un récepteur par l'entremise de voies supports de communication.

Dans un Système d'information, l’information est aujourd'hui digitale, qu’elle soitdu texte, du son, des images ou de la vidéo. Elle peut être aussi soit structurée(comme l’information digitale d’une base de données), soit non structurée -amorphous- (comme le texte libre, des fichiers de logiciels d’application Word, Excel,ou de messagerie électronique, les images, les schémas,...).

Un Système d'information transforme de l’information brute ou élaborée eninformations de décision. Les sources de données dans lesquelles vient puiser lesystème peuvent indistinctement fournir des informations brutes -tels des textes, desinformations événementielles, des données chiffrées-, comme des informationsélaborées, telles des enquêtes, des études, des statistiques...

En fait, dans un Système d'information, l’information passe d’un premier état, brutou élaboré, à un état final qui est celui de l’information utile. Ce critère n’estattribué qu’en fonction du jugement et des besoins des utilisateurs du Systèmed'information.

L’importance du besoin de l’utilisateur est primordiale et nous verrons dans leparagraphe sur la typologie des Systèmes d’information, qu’il existe autant de typesde Systèmes d’Information qu’il existe de familles de besoins.

Sources (séparées ou hétérogènes)Sources (séparées ou hétérogènes)

La source est l’endroit physique et/ou virtuel où se trouvent les informations àl’origine et c’est là que vient puiser le Système d'information. On entend par source,tout support qui gère et stocke de l’information, comme des logiciels d’applicationbureautique, des bases de données (objets ou relationnelles), des messageriesélectroniques,... Ces sources sont souvent multiples, autonomes et hétérogènes,c’est-à-dire qu’elles peuvent être séparées soit physiquement (par l’appartenance àdifférents logiciels), soit géographiquement (localisées dans différents endroits).

Mais si on s’en tient à toute définition, nous ne cernons que partiellement le conceptde Système d’Information, car définir ce concept, c’est définir ce qu’il est et aussi cepourquoi il est.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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La mise en commun d’informations éparses n’a de sens que si cela vise un but, et cebut est de rendre l’information accessible rapidement et presque sans effort pourl’utilisateur, en agrégeant puis traitant l’information de façon à la rendredirectement utilisable.

La raison d’être d’un Système d’information est donc de rendre homogènes lesinformations issues de différentes sources, de connecter et de rendre transparentestoutes ces sources, de contrôler et de mettre à jour les informations ainsi rassembléesdans le but de faire converger l’information vers les décideurs, en procurant lesanalyses nécessaires qui donnent aux décideurs les informations pertinentes au bonmoment.

Cette deuxième partie de la définition implique qu’un système d’information associeau traitement de l’information, la notion « d’informations pour l’action ». PourHenri Dou, « le Système d’information va permettre de rassembler, en un mêmelieu, généralement dans un même système informatique, des données diverses ... [cequi] va constituer la première étape qui permettra de passer de l’information àl’intelligence » [Dou 96].

Pour reprendre les termes du rapport Martre « Intelligence économique et stratégied’entreprises », il s’agit de gérer dans un système intelligent d’informations « lepassage d’une conception de l’information-connaissance à une conception del’information-action ».

C'est donc sur cette définition de Système d'information en tant que systèmerecueillant, traitant, mémorisant et transmettant de l'information utile pourla prise de décision par les décideurs que nous nous arrêtons et qui sera enleitmotiv de l'étude qui suit.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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I. Approche systémique du concept « Système d’Information »

En préambule de ce paragraphe, nous aimerions expliquer pourquoi nous optonspour une approche systémique du concept "Système d'information" et non pour unedémarche scientifique plus classique.

Sans rentrer dans les détails de la naissance historique du mouvement systémique,nous pouvons rappeler que le mouvement systémiste est apparu dans les années 30,notamment avec Von Bertalanffy dans la "Théorie générale dessystèmes"[Bertalanffy 37], où son but était de prouver qu' "il y a des systèmespartout". Puis ce mouvement a été alimenté par toutes sortes de disciplines,dynamique non linéaire, sciences cognitives, sciences du vivant, cybernétique, théoriedu chaos,...Ce qu'il faut retenir c'est que le mouvement systémique plonge ses racinesdans la recherche des lois de la nature pour s'étendre dans l'environnement social etéconomique de l'homme [Schwarz 96].

En fait, l'approche systémique diffère du tout au tout de l'approche expérimentale,autrement dite analytique, rationaliste voire réductionniste héritée de Descartes[Descartes 1637].

La méthode expérimentale s'applique à des éléments simples voire compliqués maisnon complexes, qui sont fragmentables et réductibles. Elle s'appuie sur le principesimple que "la diversité et la complexité de la réalité peuvent se réduire par le biaisd'expériences dont les résultats seront validés par leur récurrence, et [que] laconnaissance peut s'obtenir par la réfutation d'hypothèses" [Checkland 81] le but decette approche est de connaître, expliquer, comprendre, prédire et contrôler leséléments étudiés.

Or les phénomènes de complexification du monde que nous vivons depuis ce derniersiècle avec les progrès incessants des technologies, la globalisation des économies, dela finance, l'interpénétration des cultures,... la liste serait longue, ont entraînél'apparition de mouvements de réflexions "contre-analytiques", où la méthodeexpérimentale prouve ses limites à étudier des ensembles de plus en plus complexes.

Le tableau ci-après reprend les différentes approches des deux méthodesd'appréhension du monde.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Tableau 1 L'approche analytique et l'approche systémique

Approche analytique Approche systémique• Isole: se concentre sur le éléments

• Considère la nature des interactions.• S'appuie sur la précision des détails.• Modifie une variable à la fois.

• Indépendante de la durée: lesphénomènes considérés sontréversibles.

• La validation des faits se réalise parla preuve expérimentale dans le cadred'une théorie.

• Modèles précis et détaillés, maisdifficilement utilisables dans l'action(exemple: modèles économétriques).

• Approche efficace lorsque lesinteractions sont linéaires et faibles.

• Conduit à un enseignement pardiscipline (juxta-disciplinaire).

• Conduit à une action programméedans son détail.

• Connaissance des détails, buts maldéfinis.

• Relie: se concentre sur lesinteractions entre les éléments.

• Considère les effets des interactions• S'appuie sur la perception globale.• Modifie des groupes de variables

simultanément.• Intègre la durée et l'irréversibilité.

• La validation des faits se réalise parcomparaison du fonctionnement dumodèle avec la réalité.

• Modèles insuffisamment rigoureuxpour servir de base de connaissances,mais utilisables dans la décision etl'action.

• Approche efficace lorsque lesinteractions sont non linéaires etfortes.

• Conduit à un enseignementpluridisciplinaire.

• Conduit à une action par objectifs.

• Connaissance des buts, détails flous.

Source : Schwarz E. "Crise conjouncturelle ou changement de paradigme?", Université de Neuchâtel 1996

Il semble clair aux vues de ce tableau comparatif qu'une approche analytiqueclassique du concept "Système d'information" serait dérisoire, dans la mesure où unsystème d'information est aussi un système complexe qui rentre dans l'analysegénérale des systèmes.

Un système d'information possède les caractéristiques suivantes qui font de lui unsystème complexe :- il est composé d'éléments divers, interagissant entre eux, les relations inter-éléments sont imbriquées les uns dans les autres (programmateurs, fournisseursd'informations, utilisateurs, techniciens, informations, réseau, infrastructure,

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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machine, protocoles de communication,...), ces éléments étant eux aussi des sous-ensembles autonomes avec leurs propres logiques de fonctionnement (l'humain, latechnologie, la machine),- il peut être étudié sous différents aspects, sous divers angles, que l'on se place sousl'angle fonctionnel, structurel, relationnel, ou organisationnel,...- le système en tant qu'ensemble possède des propriétés irréductibles à ses parties, cespropriétés ne peuvent être réduites à un des éléments, ni même à quelques relations :"le tout est plus que la somme des parties". Nous approfondissons plus loinl'interaction des éléments constitutifs d'un Système d'information.

Une autre grille de lecture autre que l'approche expérimentale classique est doncnécessaire pour l'analyse de systèmes complexes tels les systèmes d'information,fortement relationnels, sensibles aux interactions des éléments entre eux et avecl'environnement extérieur. Notre choix s'est donc porté sur une analyse systémiquequi considère les ensembles au lieu de les isoler, qui opte pour une vision globaleplutôt qu'une analyse détaillée et enfin qui étudie les relations et les interactionsplutôt que les éléments seuls.

Ainsi, pour mieux cerner ce concept, nous avons choisi la méthode APTE d’analysede la valeur qui reprend une méthodologie systémique d'étude d'un objet et de sonconcept pour analyser le concept Système d’information.

En effet, cette démarche fonctionnelle, développée pour l’analyse des produits par lasociété APTE (cf. schéma suivant), a le mérite de décomposer un produit et sonconcept de façon systémique reposant sur :

- l’inventaire systématique du milieu environnant le produit et son concept quicomprend la recherche du besoin fondamental, la recherche des élémentsextérieurs et la recherche des différentes fonctions et contraintes,

- les flux entre les divers éléments composant le système dans lequel s’intègrent leproduit et son concept.

Par exemple, cette méthode a été utilisée dans l'analyse de la valeur de l'objet "pince àlinge" [Méreau], décortiquée d'une part en analyse du concept "système de séchagepar étendage" et d'autre part en analyse de l'objet "pince à linge".

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Figure 2 Méthode APTE d'analyse de la valeur

Nous procédons de même en distinguant d'une part le concept Systèmed'information dans l’absolu, de ce qu’il peut être d’un point de vue technique en tantqu'objet (ensemble de logiciels, de protocoles de communication, de bases,...). Nousavons ainsi dressé en partie une typologie des Systèmes d'information d’après leurconcept de base, nous avons ainsi démontré qu’il existait autant de types de systèmesd’information que de familles de besoins spécifiques.

D’abord, nous analysons avec cette méthode le concept de « Systèmed’Information » pris au sens général, c’est-à-dire non instancié dans un casparticulier. Puis nous utilisons dans la deuxième partie de ce rapport la mêmedémarche fonctionnelle pour analyser le Système d'information pourl’Environnement, dans le but de dresser le cahier des charges du produit.

Recherche du besoinfondamental

Recherche des milieux extérieurs

Recherche des différentes

Découverte du besoin

A quel système appartient le produit

A qui rend service le système ?

?

Dans quel but le système existe-t’il

Pouquoi ce besoin existe-t’il ?

Pour quoi ce besoin existe-t’il ?

Qu’est ce qui pourrait le faire évoluer oudisparaître ?

Fonctions de base

Validation des fonctions

Valorisation - quantificationMéthode A.P.T.E.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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I.1. Analyse du concept fondamental « Système d’Information »

Nous abordons ci-après les trois questions de base qui servent, dans la méthodeAPTE, à cerner le concept du produit à étudier, à savoir la connaissance de sonchamp d'action, de ses mobiles d'actions et des acteurs impliqués.

I.1.1. Sur quoi agit un Système d'information ?

Un Système d'information agit sur la gestion et l’utilisation de l’information. Il rendcohérent en un même système, un même « lieu », toute la chaîne de paliers parlesquels passe l’information lors de sa transformation de données brutes eninformations pour la décision. Ces paliers qui, hors d’un Système d'informationintégré, se déroulent séparément, parfois successivement, voire indépendamment, setrouvent mis en synergie dans un même Système. Il suffit d’observer la pléthored’outils informatiques proposés sur le marché pour répondre aux besoins spécifiquesde chaque palier de la chaîne d’informations, pour se rendre compte des avantagesqu’offre un système intégrant toutes ces étapes (mais nous y reviendrons plus loin) :

Le schéma ci-dessous rappelle toutes les étapes de la chaîne d’informations avec lesoutils électroniques existants répondant à chaque besoin spécifique de la chaîne.

Sur QUOI agitun Système

d’Information ?

Dans quel BUT unSystème

d’Information existe-t’il ?

A qui rend service unSystème

d’Information ?

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « »

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Figure 3 La chaîne de l'information

En outre, ces mêmes paliers sont souvent répliqués autant qu’il existe de

d'information réduit la complexité du processus de circulation de l’information, enrendant homogène tous les traitements successifs et parallèles de l’information

Les outils d’extraction

Outils permettant d’extrairede l’information desupports externes typeserveur via le téléphone.

exemple :- croxtalk,- procom,- Manager Data Extraction,- InfoPump,- Extracteur (d’Aquarel)- Datajoiner (d’IBM)- ...

Les outils de transformation

Outils permettant de transformer lesformats des données pour leshomogénéiser.

exemple :- infotrans

Les outils de stockage, degestion

Outils de stockage desinformations (environnement enbase de données, interrogation desfiches,...).

exemple:- SGBDR (Oracle, Sybase,Informix, Computer Associates,Superbase, DB2 d’IBM,...)

- logiciels de gestion documentaire(Superdoc,...)

- logiciels bibliographiques (Pro-cite, Reference manager, biblio-PC, EndNote Plus,...)

- bases en modèle objet, basevectorielle (ESSBASE,...)

Les outils de consultation etd’analysesOutils permettant de traiterl’information pour en faire ressortir dusens.

exemple :- logiciels d’aide à la décision (Systèmed'informationAD, EIS, Systèmed'informationG, PUZZLE)

- Tableur multi-dimensionnels (BusinessObjects, Cognos, Microstrategy,Buildas, Adviseur,...).

- modules spéciaux des SGBDR- Datamining (de DB2)- Db Express (de Superbase)

- logiciels de bibliométrie (Tétralogie,Dataview, Datalook, T Watch,...)

INFO

ELABOREE

INFOBRUTE

Résumé :

Sur la gestion et l’utilisation de l’information, intégrant tous les paliers de la chaîne del’information

Sur quoi agit le système ?

Page 16: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Système d'information »

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I.1.2. A qui sert un Système d’Information

En partant de l’observation des cas réels où des systèmes d’information ont été misen place, on remarque que le trait commun de tous les « » est d’être uneorganisation dont l’existence, le développement voire la survie dépend d’une

En effet, l'introduction des Systèmes d'Information couplés avec les Technologies deIS/IT -

[Ballantine 98]) a changé la façon dont les entreprises mènent leur activitééconomique. Si au début ils ont été introduits pour améliorer l'efficacité

organisationnelle voire la création d'avantages compétitifs [Ward 90]. Les IS/IT nesont plus cloisonnés dans le département informatique de l'entreprise mais se

d'Information embrassent toutes les facettes de l'organisation : "IS/IT have become

initiatives for competitive advantage, business transformation exercices in products,organisational structures, work-roles, and patterns of relationships between organisations[Serafeimidis 98].

I.1.3 Dans quels buts un Système d’Informations existe-t-il

La compréhension du but et des finalités d’un tel concept passe avant toute chosepar la mise en lumière du réseau de causes qui ont poussé à l’apparition d’un tel

I.1.3.1 Causes de l’apparition du concept

Nous avons vu qu’un Système d’information est un système qui rassemble en unmême point d’entrée des informations provenant de sources éparses,géographiquement ou techniquement séparées, dans le but de fournir aux utilisateursdes informations de décision. L’apparition de ce besoin de regroupement de

Résumé :

A des organisations, composées de décideurs, de programmeurs, d’administrateurs debases de données, d’administrateurs du flux d’informations, d’utilisateurs finaux...

A qui rend service le système ?

k
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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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l’information ainsi que les outils informatiques qui réalisent ce genre de travails’inscrit dans un contexte plus large que nous tentons d’analyser ci-dessous. Aunombre des causes essentielles de la naissance d’un tel concept, nous analyseronssuccessivement l’émergence d’un nouveau paradigme marqué par une pléthored'informations et une profusion de réseaux, les avancées technologiques décisives etle phénomène de globalisation qui poussent à rechercher de nouvelles formes etattitudes organisationnelles, tel le travail en collaboration, les réseaux, l’intelligenceéconomique.

a. Un nouveau paradigme socio-économique

Beaucoup d'analyses notamment du courant systémique et cybernétique (Lévy 94,Thuillier 95, de Rosnay 95, Hamel 95,...] portent à croire que nous rentrons dans

mutation structurelle, conceptuelle et culturelle majeure. Pour E. Schwarz,professeur au centre interfacultaire d'études systémiques de Neuchâtel, "La crise

touchant que le contenu de nos savoirs et de nos théories, mais le signe précurseurd'une révolution épistémologique affectant la nature de nos modèles et de nos

nous entoure" [Schwarz 96].

Alvin Toffler va plus loin dans la recherche des causes de cet ébranlement et Les nouveaux pouvoirs » [Toffler 93] à l’analyse de ce

l’information. Selon lui, les prémices de ce nouveau paradigme se perçoivent dansune nouvelle répartition des pouvoirs entre trois pôles fondamentauxl’argent, le savoir.

La violence et l’argent ont des limites dont l’histoire de nos civilisations n’a cessé

dans un nouveau système de création de richesse, centré sur l’information, sa gestionet son utilisation et dont la maîtrise se trouve être au cœur de tous les

D’après nombre d’analyses, nous passons d’une économie industrielle, marquée parle règne de la machine, du pétrole, de Révolutions Industrielles, du capital et du

info-économiesupersymboliquereprendre un des termes marquants du livre de Toffler.

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

Années 1995/98 17

Le tableau suivant résume les changements de paradigmes dans lesquels nos sociétésont évolué.

Tableau 2 Passage d'un paradigme à un autre

Ere agricole/féodale Ere industrielle/moderne Ere post-industrielle• monnaie tangible

• règne de la violence,de la force

• économie de survie

• d'initiative privée,relation maître/cerf

monnaie symbolique

• masse/échelle nationale

• Entreprises de la 2ième

vague (emploisinterchangeables, théoriedu capital et du travail,importance de l’argent etde la quantité produite)

• monnaie super-symbolique (carte àpuce, monnaieélectronique)

• règne du savoir

• démassification/échelleplanétaire

• Entreprises de la 3ième

vague (emplois moinsinterchangeables, fin desthéories économiquesclassiques, importancedu savoir , de laqualification et de laqualité)

L’Europe a elle aussi pris conscience de l’importance de la Société nouvelle del’Information qui voit le jour, et prépare depuis plus d’une dizaine d’années les payscommunautaires à son avènement. Lorsque l’on suit l’historique des programmes deR&D, Le tableau ci-après rend compte par quelles étapes est passée la conscienceeuropéenne sur l’économie de l’Information.

Les récents rapports de la CEE vont d’ailleurs plus loin et posent les jalons quimènent à la Société de l’Information. Le White Paper a été rédigé dans le but deprouver aux Etats membres que, face à la stagnation de nos économies (baisse dutaux de croissance de 2,5 à 4% depuis 20 ans, chute du taux d’investissement de 5%par an,..), il fallait au plus vite saisir les opportunités qui s’offraient, mobiliser tousles acteurs économiques sur la question de l’emploi et s’engager dans la nouvelleéconomie supersymbolique des STIC (Sciences et Technologies de l'Information etde la Communication). Suite à cela, le rapport Bangemann rédigé en 1994[Bangemann 94] représente le pas décisif de l’Europe dans l’engagement à

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Approche théorique du concept et du produit « Système d'information

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l’Information en soulignant le rôle fondamental du secteur privé (market-driven) et le renforcement des réseaux de communications existants (ISDN -

Integrated Service Digital Network-, broadband network -réseaux à large bande-, la

Depuis lors, les initiatives pour standardiser les informations au niveau européen,pour décloisonner les sphères de la recherche, de l'industrie et des collectivités en

Tableau 3 Historique des Programmes de R&D Européens et des actions d'importance

Cette ère d’info-économie supersymbolique a nécessairement des répercussions socio-

se « transforme en une ’’machine informationnelle’’ dont l’efficacité est de plus en » [Charpagnac

96].

paradigme émerge, rendent nos systèmes de mesures et d’analyses complètementinadéquats. Gary Hamel et C.K. Prahalad analysent d’ailleurs très finement les

de nos anciens outils [Hamel 95]. Nos systèmes de valeurs sociales, économiques etmorales se trouvent ébranlés. Pour preuve, cette crise économique et sociale que

: ESPRIT sur les Technologies de l’Information : RACE sur la communication avancée : AIM (santé),

applications télématiques1987/90 programmes reconduits dans le 4ième RDT (plus les Télécom et le secteur audiovisuel)1993 le White Paper « Growth, Competitiveness and employment -

forward into the 21st century » : concept d’une infrastructure pan-européenne d’information : Remise du rapport Bangemann à Corfou : 3 mots-clés, libéralisation,

NTIC. : Le plan d’actions « »

29 sept 94 Le conseil Industrie/Télécom, coordination des actions pour le Système d'information17 oct 94 Le conseil Télécom décide de libéraliser les infrastructures de Télécom d’ici janvier

10 déc 94 : 25 fév 95 : Juin 95 : Fin 95 :Avril 97 : Juin 98 : Global Information Society Pilot Project

Source : Serveur Information Society Project Office, http://www.ispo.cec.be/

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

Années 1995/98 19

nous traversons depuis vingt ans et contre laquelle tous les remèdes classiqueskeynésiens ou libéraux ont été inefficaces, nous laisse sans modèle de référence.

Ainsi, dans beaucoup de cas aujourd’hui, nous assistons à un phénomène deparalysie du processus de décision. D’après une analyse de D. Jimenez-Beltran,directeur exécutif de l'Agence Européenne de l'Environnement [Jimenez 95], parceque la performance est mesurée de façon quantitative plutôt que de façon qualitative,les producteurs d’informations ont tendance à se concentrer sur des problèmessuperficiels, puisqu’ils manquent de référenciels, et produisent d’énormes volumesd’informations futiles. Cette tendance à une prolifération de l’offre d’informationfait que le décideur, de son côté se retrouve envahi d’informations or la pression dutemps fait qu’il n’analyse pas les problèmes plus profondément. Nous aboutissonsalors à deux types de syndromes :- le syndrome de la prise de décision repoussée (« disappearing decision » syndrome) :soit il y a trop d’informations, informations essentiellement inadéquates, ce quipousse le décideur a repousser le moment de la décision,- le syndrome de la décision prise dans le flou (« fuzzy decision » syndrome) : soit il n’ya pas assez d’informations pertinentes mais la décision est quand même prise sur descritères simplistes.

L’avènement du paradigme centré sur le savoir se repère par la proliférationdébordante d’informations et des réseaux qui les irriguent.

• Multiplication des informations et sources d’informationsMultiplication des informations et sources d’informations

Un des premiers signes de cette société de l’information se caractérise par uneprolifération de sources diverses d’informations, ce qui accroît le flou et la complexitédans lesquels évoluent les organisations.

Selon l’édition 1994 du « Gale directory of Databases », on dénombre 5300banques de données dans le monde en 1994, ce qui fait une croissance de 3,6%entre 93 et 94, ces bases sont produites par 2232 producteurs proposées sur 822serveurs spécialisés. Sans compter l’information accessible sur le « réseau desréseaux », Internet*, informations d’ordre économique, financier, technique,technologique et scientifique, divertissements...

Il est d’autant plus difficile de cerner cette nouvelle société de l’information, que leterme « information » peut prendre plusieurs sens et concerner différents types

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Système d’Information Environnement Système d'information

Années 1995/98

d’informations. En générale, lorsque l’on parle d’« », on :

information producers- les producteurs et développeurs d’applications ( )

telecommunication operators- les opérateurs de câbles ( )

soft and hardware manufacturers94]

l’information électronique, évidemment, mais aussi l’information des médias -radio,

Or, à ce jour il n’existe aucune analyse qui a étudié le poids économique des

Il est pourtant incontestable que la fin du XX siècle marque l’avènement du

des pans entiers des médias, qu’ils représentent la presse papier, l’audiovisuel ou

journaux, magasines, éditions, production de films, chaînes TV-, le groupe de trophées livres,

Turner et sa chaîne CNN couvrant prêt de 100 pays. Ces géants de l’économie ne

Internet* [cf CNN, France 1

technologique par leurs alliances.

l’économie dite de l’information, dans la mesure où plusieurs secteurs se fondent et

soft, les producteurs d’informations papier avec ceux de l’information

domaine seront conduites, si ce n’est déjà commencé. Cela prouve bien que personne

l’immatériel.

1 France2 :http ://www.france2.fr, CNN :http ://www.nmis.org/NewsInteractive/CNN/contents.html

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Quelques chiffres peuvent cependant être avancés, d’après quelques premières études[GFII 95] qui montrent déjà la formidable explosion de l’Economie de l’informationet son poids dans la sphère privée.

Figure 4 Données sur le marché de l'Information électronique (source GFII 95)

Marché européen de l'Information Electronique (en Milliards de francs)

Grande Bretagne

7,6

France4,6

Allemagne3,9

Autres pays

européens9,9

Producteurs et fournisseurs d'informations en France (en millions de francs)

Diffuseurs de CD-ROM

39Producteurs

616

Serveurs762

Producteurs-serveurs

3100dont 762 pour

les agences de presse

Rien que pour l'industrie d'internet en France (dont les frontières en terme dedomaines d'activités concernés restent floues aussi), une étude de l'INSEAD[INSEAD 96] a montré que le chiffre d'affaire pour 1996 a été de 220 millions defrancs et qu'il est attendu à 22,1 milliards à l'horizon 2001 (avec une croissance plusde +149% pour l'industrie du hardware et + 159% pour les services d'internet).

Si, une autre étude de la Commission Européenne [ISPO 94] chiffrait en 1993 lemarché de la Société de l’information dépassant les 900 milliards d’Euro, l’Europeatteignant 313 milliards (+5,4% par rapport à 92), les Etats-Unis 389 (+12,4%)et le Japon 172 (+4,1%), en considérant uniquement les secteurs destélécommunications, producteurs de logiciels, électronique grand public et micro-électronique, ces chiffres ont presque doublé en 3 ans.

Une étude d'IDATE [IDATE 97] pour la commission européenne avance un chiffred'affaire de 1750 milliards d'ECU dont 508 milliards pour la seule Europe (cf.graphique ci-après sur la répartition de ce chiffre d'affaire par secteur d'activité).

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Figure 5 Distribution par secteur en 1996 (1750 ECU)

On se rend compte que ces chiffres sont la preuve d’un poids considérable de cessecteurs dans l’économie, mais qu’une fois de plus, il n’existe pas encore dedéfinition uniforme de ce que représente réellement la Société d’Information.

D'ailleurs, ce n'est pas encore le moment pour se faire une idée des frontières de cettesociété de l'information, car le marché est loin d'être stabilisé avec toutes lesconvergences et les maillages d'activités qu'active la digitalisation de l'information[CEE 97]. Ce rapport de la CE sur la convergence des secteurs de la société del'information constate beaucoup d'interpénétrations de secteurs autrefois biendistincts, comme les services internet passant par la TV (web TV), les accès àinternet et au mail par des décodeurs pour TV digitales et téléphones mobiles, desprogrammes radios et vidéos sur Internet (650 radios existent sur le web* et près de270 sites proposent de la vidéo de très haute qualité d'après un rapport de l'OCDEde 97). Les télédiffuseurs et les radiodiffuseurs diversifient leurs activités vers lacréation de données, les services internet et les télécommunications, les opérateursTélécoms vont vers les services audiovisuels type vidéo à la demande et TV câblée (cf.le rachat d'Antenne 3 TV en Espagne par Telefonica), enfin les services d'internet sediversifient vers les télécommunications et la télédiffusion (cf. rachat du câblo-opérateur Comcast par Microsoft).

Ce flou de définition est le signe d’un paradigme qui n’est encore qu’émergeant, etlaisse transparaître les obstacles et les bouleversements complexes que surmonteactuellement notre société.

Consumer

(9%)Services (8%)

(19%)

Informations Computer

(12%) Services (15%)

Equipments

Telecoms

Source : IDATE 1996

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

Années 1995/98 23

• Multiplication des réseaux : des réseaux privés à InternetMultiplication des réseaux : des réseaux privés à Internet

Si l’information prolifère, les flux d’informations, communément incarnés par lesréseaux, se multiplient et se complexifient. Des myriades de réseaux se nouent, sedénouent, s’interconnectent chaque jour, que ce soit sous l’impulsion de volontésprivées (alliances entre entreprises, rapprochement des maisons mères avec leurgroupe,..), de volonté d’ordre public (réseau d’ambassades, réseau de Chambres deCommerce,...) voire de volonté étatique.

Les formes que prennent les réseaux sont aujourd’hui très variées et forment unvaste champ d’investigation pour les chercheurs [Jemison 89]. Les formes deconnexion rencontrées vont du partenariat gouvernement/entreprises à butéconomique ou social, les firmes Keiretsu japonaises, les arrangementsinternationaux entre grands groupes, les partenariats hydrides de R&D, les alliancesflexibles ad hoc pour la réalisation d’un projet à court terme, les alliances entrefournisseurs,... Sont considérés également comme formes de réseaux, les centres deTransfert de Technologie et des types de courtage de services (service broker). Eneffet, de plus en plus d’entreprises petites ou moyennes se regroupent autour decentres capables de leur fournir divers services -marketing, ventes/achats groupés,formation, Veille technologique, etc...- et de résoudre certains problèmes. Lesentreprises, souvent d’une même filière se joignent autour d’un « Broker deservices » (voir schéma suivant) :

Figure 6 Exemple de réseau : les brokers de services

Aux Etats-Unis, plus d’une cinquantaine de réseaux de ce type a vu le jour sousl'impulsion de l’action publique dans quelques 14 Etats, en moins d’un an (données1995), et plusieurs initiatives en France ont été lancées , notamment concernant lesréseaux de veille. Cette nouvelle tendance est en train en effet de fortement sedévelopper et l’on voit apparaître des réseaux de veille partagée dans les départements

BROKER

- Equipe autonome- Analyses marketing- Définition et défensedes prix- Autres services

Firme

Firme

Firme

Firme

Firme

Firme

Source : Stephenson HB « Effective paradigms for small business in the changing global economy », SBAER proceeding, 93

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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leaders de la France (Ile de France, Rhône-Alpes, Midi Pyrénées, Poitou-Charente...) [Techno Transfert 95]. A titre d’exemples concrets, nous pouvons citerles quelques initiatives de réseaux relatées dans la presse :

- Le réseau Vigimat de l’ARAMM en Rhône-Alpes qui réalise des repéragesd’experts, des dépouillements de rapports d’activités et de thèses de laboratoire, desétudes de marché, des tendances de technologies nouvelles,...- Le réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie sur les micro-marchés desproduits de grande distribution RESIS (Réseau d’Expertise des Systèmesd’Informations Stratégiques)[Les Echos 96],- la CCI Essonne qui offre aux entreprises des séminaires (sur le lobbying, la VT, lerenseignement économique, l’exportation,...), des ateliers techniques, des services deconsultation de bases de données gratruite,...[ADIT 96],- le réseau Thésée en Poitou-Charente, qui regroupe une quinzaine d’entreprises quiont mis en place un système de collecte, de traitement, de diffusion et desécurisation de l’information en un même réseau. Ce réseau est centré autour d’uneforte mobilisation des PME membres et d’un fichier commun d’échanged’informations [Jacques Gustave 95].

Tous ces réseaux cités ont été construits sur le principe du partage de l’information.Dans un réseau de veille, les différents membres du réseau accèdent à desinformations auxquelles seuls ils n’auraient pas nécessairement accès. L’organisationd’un réseau de veille permet en fait aux acteurs ayant des liens d’intérêts précis, departager des connaissances et de communiquer à travers un réseau physique.

Chaque entreprise récolte plus ou moins des informations formelles ou informellessur son environnement, l’avantage évident d’un réseau de veille est la mise encommun de ces informations ; ainsi pour quelques informations apportées au réseaurégulièrement, chaque membre bénéficie du travail de recherche des autres membres.Le réseau offre donc une plus vaste disponibilité d’informations sur l’environnementtechnico-économique local.

Outre ces exemples de réseaux privés qui voient le jour dans les pays richesoccidentaux (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Etats-Unis,...) d’autrestypes de réseaux à des échelles supérieures voient le jour, impliquant des institutionsgouvernementales, le secteur privé et la recherche académique, c’est notamment lecas dans certains pays asiatiques de pointe. On peut notamment citer en exemple le« Multi-agency network entrepreneurial support system » mis en place à Singapour quiaide les entreprises sur des questions de finance, ressources humaines, transfert detechnologie, productivité et développement économique [Guan 92]. Ou alors, à

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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l’extrême, l’exemple du Japon avec son idéologie de Technoglobalisme qui représenteun modèle dans l’établissement de réseaux mondiaux de recherche.

Le MITI, en effet, prône aujourd’hui la technologie comme source dedéveloppement économique et social et cherche à essaimer l’idée, auprès des grandespuissances, d’intégrer tous les savoir-faire et les résultats de la recherche mondialedans un réseau global, ainsi toutes les entreprises du monde pourraient puiser dansce fond commun de connaissances, ce qui nivellerait la concurrence sur une mêmebase de R&D. Cependant, le rapport de mission, figurant en annexe 7 des travauxsur "l’Intelligence économique et la stratégie des entreprises", précise bien qu’unimpressionnant rapport de force sous-tend cette idéologie de technoglobalisme,concernant la domination des informations scientifiques et techniques mondiales.Une fois de plus, nous voyons bien que les pressentiments de Toffler s’avèrentexacts, le pouvoir se déplace vers ceux qui possèdent le savoir.

Enfin, il serait vain de parler de la multiplication des réseaux sans aborder le cas duréseau des réseaux, Internet. Sans reprendre l’historique de l’apparition d’Internet de1950 à nos jours, qui est d’ailleurs très fourni sur le serveur de l’Internet Society[ISOC], nous pouvons dire que la croissance de ce réseau est quasi exponentielle, de2000 clients entre 1950/1970, à un million vers 1980/90 et pour atteindre dans les5 prochaines années 100 millions de sites connectés. Le schéma suivant retrace laformidable croissance de ce réseau.

Figure 7 La croissance d'Internet

On peut déjà dénombrer en 1998 plus de 100 millions de personnes connectéesdans le monde, 58 millions pour l'Amérique du Nord, 23 millions pour l'Europe, 15millions pour l'Asie et le Pacifique (Australie incluse), 2 millions pour l'Amérique dusud, 1 million pour l'Afrique et 0,5 million pour le Moyen Orient [Commercenet97].

100,000

1,000,000

10,000,000

100,000,000

1,000,000,000

Jan.90 Jan.91 Jan.92 Jan.93 Jan.94 Jan.95 Jan.96 Jan.97 Jan.98 Jan.99 Jan.00 Jan.01

Valeursprojetées

clients

Valeurshistoriques

N O W

187 Millionsde clientsInternet

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On estime [Rutkowski 97] que pour l’an 2000, Internet :n aura plus de 100 millions de sites connectés,n aura plus d’un million de réseaux connectés,n aura un trafic qui dépassera celui du téléphone,n sera accessible dans le monde entier (ubiquité du réseau),n sera accessible par tout type de moyen de communication,n supportera des milliers d’applications différentes,n supportera 1 000 milliards de dollars par an de transactions,n deviendra incontournable dans la vie de tous les jours (aspects communication et

collaboration),n transformera et déplacera les frontières institutionnelles, financières, économiques

et politiques de notre société.

Des études récentes de l’Internet Society ont estimé que près de 7 millions de sitessont aujourd’hui connectés sur Internet et on dénombre plus de 30 millionsd’utilisateurs répartis dans 106 pays qui utilisent Internet pour communiquer.Chaque trois mois, toutes les nouvelles machines connectées au réseau des réseauxsont comptabilisées, en janvier 1994, on pouvait compter 852 millions de sites, enfin d’année, la progression était de 119%.

Cette formidable évolution, bien que d’abord partie des Etats-Unis , s’étend en outresur tous les continents, certes avec toujours une prééminence des USA, comme lemontre le schéma suivant, mais dont l’écart est peu à peu rattrapé.

Figure 8 Croissance d'Internet USA/ hors USA

Jan.90 Jan.91 Jan.92 Jan.93 Jan.940

5,000

10,000

15,000

20,000

25,000

30,000

35,000

40,000

45,000

Jan.90 Jan.91 Jan.92 Jan.93 Jan.94

RéseauxRéseauxaux USAaux USA

Réseaux

1990 1991 1992 1993

Un réseau connectéUn réseau connecté

toutes les 30 minutestoutes les 30 minutes

1994

Source: ftp://nic.merit.edu/statistics/nsfnet

RéseauxRéseauxhors USAhors USA

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Aujourd’hui Internet sert de support pour beaucoup de transactions en réseau :partage de l’information, collaboration, éducation à distance, distribution delogiciels, recherche scientifique, développement de produits, services publics,marketing, ventes, soutien aux consommateurs, correspondance électronique,divertissements,... On voit bien qu'Internet répond à des besoins de plus en pluslarges, très hétéroclites et s’adresse à une gamme infinie d’utilisateurs. D’ailleurs, siau départ les sites connectés à Internet concernaient surtout la recherche et peu leprivé, la tendance est à présent complètement renversée. D’après Vint Cerf, ondénombre aux Etats-Unis 120 000 sites commerciaux (1500/jour) pour 6300 sitesd’organisations publiques et para-publiques et 1900 centres académiques (recherche,université) en Octobre 1995. Avec l’accession des entreprises sur Internet, c’est unvéritable réseau mondial qui va se développer, changeant ainsi toutes les frontièresinstitutionnelles, sociales, économiques et politiques de notre société.

De ce fait Internet a attiré presque tous les autres réseaux existants, tel BITNET,FidoNet, AppleLink, Minitel, X.400, AT&T mail, MCIMail (réseaux pourmessagerie électronique), qui sont désormais connectés au réseau des réseaux ... Enjanvier 1995 le Global Network Information Center comptabilisait 569 915adresses de réseaux connectés à Internet dont 46 318 sont interconnectés, et lenombre de réseaux interconnectés augmente chaque année à un taux de 100%[Rutkowski 95].

Cette multiplication des réseaux et surtout la mondialisation du réseau des réseauxInternet ne fera qu’accentuer le besoin de maîtriser l’information. Les progrèstechnologiques en matière de communication et d’informatique permettentaujourd’hui de concrétiser les projections les plus folles et de pousser la réalisation dela Société d’Information.

b. Une avancée technologique sans précédent

On ne peut dissocier l’avènement de la société d’information des avancéesfulgurantes des STIC (de NTIC, terme des débuts 90, Nouvelles Technologies del’Information et de la Communication devenu depuis STIC) depuis ces 10 dernièresannées. En effet, si les sources et la richesse des informations ne cessent de croître,dans une même synergie, les STIC ont su décupler voire centupler leur capacité àtraiter, à gérer et à analyser l’information. Cela n’est pas étonnant en fait, si l’onconsidère que l’aspect « contenu » et l’aspect « contenant » sont les deux faces d’unmême « système ».

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Pour reprendre la vision de la société d’information prônée par la CommunautéEuropéenne, nous pouvons considérer le système suivant d’après la définition duterme Système vu précédemment.

Figure 9 Les acteurs des réseaux

Comme tout système, l’évolution du tout résulte plus que de la somme desévolutions des parties, mais chaque partie étant connectée aux autres, leursévolutions sont donc inter-dépendantes. Il est donc difficile de dire si l’évolution desSTIC est une cause ou une conséquence des besoins grandissants de la société eninformations, toujours est-il que les progrès techniques dans le domaine des STICont été exceptionnels depuis 20 ans et qu’ils contribuent nécessairement à élargir lechamp des besoins et à proposer sans cesse de nouvelles solutions technologiques (cf.voir encart ci-après).

Tableau 4 Quelques avancées technologiques

• La densité des puces informatiques a été multipliée par2000 en 20 ans

• Le prix par bit de mémoire a été divisé par 15000• la performance des fibres optiques double tous les deux ans• la capacité de transmission d’informations a été multiplié

par 400 pour un coût 600 fois moins cher en 13 ans

Utilisateurs:

entreprises,enseignement servicespublics, citoyens

Application

télétravail, télésanté, enseignement àdistance, services publics en direct,...

Informations:base de données, textes, images,son

&Supports:

équipements, composants,logiciels

Infrastructures physiques:

câbles, satellites, réseaux deradiocommunication

Services de Télécommunication :

courrier électronique, transfert defichiers, services on ligne, servicesd’échange d’images interactifsnumériques,...

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Pour reprendre les propos d’Henri Dou « L’accélération de la productiond’informations est rendue possible par l’abaissement constant des coûts techniques,ainsi que par une spécialisation de plus en plus poussée des acteurs. Cette tendance,loin de s’infléchir, ne fait que se confirmer au fil des années. ». Et la phrasesuivante :« La difficulté va bien être de localiser et de sérier les bonnesinformations », qui conclut ce paragraphe, souligne bien l’importance de trouver desmoyens de maîtriser l’information, en flux toujours croissant.

c. Le phénom ène de globalisation

La globalisation des économies, la fin d’une économie mondiale bi-polaire,l’intensification de la concurrence, pour ne citer que cela, tous ces changementsconstituent la forme transitoire qui mène à l’avènement du nouveau paradigmesocio-économique dans lequel nous entrons et qui marque le règne du savoir,l’économie de l’immatériel.

• Le travail en collaboration, en réseauLe travail en collaboration, en réseau

Ces bouleversements sociaux autant qu’économiques font apparaître « une visionnouvelle de l’intégration du travail dans une communauté ». La sociétéd’information, en tant que « règne du savoir », pousse les organisations à concevoirle rapport de l’homme au travail dans une perspective différente de celle qui a marquél’économie industrielle précédente. La sphère du travail, régie pendant longtemps pardes systèmes hiérarchiques, bureaucratiques, cloisonnés, est en train de changer,ainsi voit-on apparaître des concepts tels qu’interconnection, réseau, intégration,prise en compte de l’amont et de l’aval, adhocratie, qualité, production simultanée(phase overlapping), Just in time, équipes autonomes, partage du travail,..

Tous ces concepts nouveaux ont un point commun : l’Homme, en tant que sourcede savoir, donc autonome et à haute valeur ajoutée. Les organisations ne sont, de cefait, plus considérées comme des entités autonomes et distinctes des autres, maisplutôt comme membres d’une même société, d’un même Système, dont il fautassurer la synergie et la cohérence pour préserver l’entropie du tout. Comme le faitremarquer Dominique Genelot « l’intelligence d’un système vient de la capacité deses éléments à se comprendre entre eux pour construire une stratégie cohérente. Plusles connexions sont nombreuses, variées, spontanées, plus le système est réactif etcapable d’inventer des conduites adaptées à un environnement inattendu etcomplexe » [Genelot 92]. En terme organisationnel, concernant l’entreprise en tantque système, on parle de reengineering, de cross-fonctional team, de networking ; en

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terme économique, concernant les entreprises dans un système, on entend parlerd’alliances stratégiques, de firmes-réseaux, de réseau de veille partagée,..

Le travail en réseau, en collaboration apparaît comme la meilleure réplique à laglobalisation des marchés et l’intensification de la concurrence. Le réseau primetoujours sur l’individu isolé (cf schéma). Un article sur l’analyse des réseaux de PMEexprime bien qu’il faut passer d’un attitude individuelle à un travail en réseau :« Most views of the entrepreneur or small business owner still portray the oncestereotypical lone « cowboy ». However, changing global economic conditions aredramatically impacting the environment of entrepreneurship necessitating significantparadigm shifts about way business is done...The independant « cowboy » entrepreneur ofyesterday will have an increasingly difficult time in today’s interconnected interdependentcompetitive environment » [Shah 95].

Figure 10 L'individu dans le réseau

La verticalité et la spécialisation font place au travail en équipes horizontales, auxcontacts avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux. En effet,l’information n’a de sens que si elle circule entre les éléments du système (que ce soità l’échelle d’une entreprise, ou à l’échelle d’un groupe d’organisations, et à l’échellede la société toute entière). En circulant dans les voies de communications quirelient chaque point du système, l’information s’enrichit, se gonfle en valeur ajoutéeet atteint un seuil de pertinence qui la rend mûre pour l’utilisation pour l’action.Autrement dit, « l’information ne prend sa valeur effective que dans l’échange et lepartage. La fertilisation croisée génère une information à forte valeur ajoutée et àhaute valeur opérationnelle » [Charpagnac 96].

Avec la globalisation des problèmes et l’interpénétration des disciplines, le travailcollaboratif prend toute sa valeur. Ainsi, dans le cas du génie civil par exemple, deséquipes de projet interdisciplinaires deviennent de plus en plus nécessaires à la

L’individu ISOLE ne compte que sur lui

L’individu et son environnement direct sont déjàune force potentielle importante

Les réseaux directs ou indirects apportent àl’individu un potentiel d’informations, de contacts,de partenariats sans commune mesure avec lesdeux situations précédentes.

Sources : « Veille technologique et compétitivité », H. Dou, p 87

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résolution de problèmes complexes interdépendants comme l’environnement,l’occupation des sols, les infrastructures, les transports, l’ingénierie des ressourcespotables,...Un article de fond traite justement des nouvelles potentialités qu’offrentles systèmes d’informations géographiques (où les informations à la base sontessentiellement des données spatiales) pour la mise en place d’équipespluridisciplinaires [Moore 94]. Les systèmes d’informations sont bien au cœur deschallenges économiques et sociaux de demain.

Une étude du CERC (Concurrent Engineering Research Center) est même alléejusqu'à proposer un modèle fonctionnel pour la bonne marche de travaux réalisés encollaboration. « Dans ce climat économique où la compétition atteint un niveaumondial, les organisations ont besoin d’utiliser chaque avantage technologique à leurdisposition pour rendre leurs effectifs plus productifs. Les STIC répondent à cesbesoins, car elles permettent aux organisations de fonctionner en équipes multi-fonctionnelles, s’attaquant à tout l’éventail des challenges économiques. » [Almasi94].

On revient au lien étroit qui lie l’aspect technique, les STIC, à l’aspect concept, letravail en réseau, comme l’aspect technique des STIC réalise concrètementl’évolution de la Société d’Information.

• Veille Technologique et Intelligence économique, ferments du nouveau paradigmeVeille Technologique et Intelligence économique, ferments du nouveau paradigme

On ne peut pas aborder ces nouvelles formes organisationnelles sans faire référenceaux nouveaux modes managériaux, qui « apparaissent comme le vecteur opératoire àtravers lequel se constituent en partie la société de l’immatériel et l’économie del’information » [Charpagnac 96] : la veille technologique et l’intelligenceéconomique.

On peut citer la Veille Technologique comme l’un des premiers modes managériauxque le nouveau paradigme centré autour du savoir ait engendré. La pratique de laVeille dans les organisations (entreprises et autres) rend en effet sensible tous leséléments de l’organisation à leur environnement, elle éveille chaque individu auxactivités de ses co-équipiers et de ses concurrents. Un système de veille cherche déjà àinsérer l’individu dans des réseaux, afin de surveiller et de capter toute informationqui pourrait lui être utile pour son développement voire sa survie (réseaux des basesde données, réseaux d’informations administratives, institutionnelles et publiques,réseaux amont/aval, réseaux d’entreprises,...).

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L’intelligence économique relève encore plus d’une attitude « intelligente » face àl’information, car en effet, elle intègre l’aspect « arme tactique » que représente laVeille Technologique en ce sens qu’elle met en place un système actif et réactif derenseignements sur l’environnement et les bouleversements socio-économiques qu’ilfaut anticiper, mais surtout l’intelligence économique intègre une attitude quidépasse le cadre de l’organisation pour faire évoluer les organisations vers uneSociété de l’Information.

En effet, l’intelligence économique apparaît comme un des vecteurs essentiels àl’avènement de ce nouveau paradigme centré sur le savoir. La définitiond’intelligence économique que donne le Groupe de Projet Intelligence Economiquerend bien compte du rôle de ce mode managérial dans l’avènement d’une nouvelleattitude face à l’information :« L’intelligence économique est constituée par l’ensemble des concepts, des outils,des méthodes et des pratiques permettant de mettre en relation de façon permanentedifférentes connaissances et informations dans la perspective de la maîtrise et dudéveloppement de la dynamique économique. Cette mise en relation implique enparticulier : une mobilisation des hommes ; un traitement et une analyse del’information et de la connaissance orientés vers une finalité opérationnelle ; enfin,une circulation efficace des informations et des connaissances au sein desorganisations concernées » [Martres 95].

L’intelligence économique prône bien cette nouvelle attitude face à l’information quenécessite le paradigme de l’info-économie supersymbolique de Toffler, et qui favoriseainsi l’apparition de concepts comme celui de créer des Systèmes d’information. Onretrouve en effet dans cette définition de l’Intelligence Economique les buts fixésd’un Système d'information, vus en préambule de cette partie.

I.1.3.2. Finalités du Concept « Système d’Informations »

La question des causes de l’apparition du concept Système d’Informations nousamène naturellement à nous poser la question des buts du système : en quoi répond-t’il à ces phénomènes engendrés par le paradigme du savoir ?

a. Une réponse au flou et à la surench ère d’informations provoqués par l'économie del’Information

Un Système d’Informations donne du sens à l’information, il gère la contradictionentre l’abondance de données et la rareté de l’information.

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« If you do not know where to go, any way will bring you there »Lewis Caroll, Alice au pays des Merveilles

Nous avons vu qu’un nouveau paradigme socio-économique prenait forme,qu’accompagne une pléthore d’informations, de sources, de réseaux qui rendent ainsiles tendances floues, difficiles à cerner et qui paralysent les décideurs. Face à tropd’informations, il est nécessaire de localiser, trier et de sérier celles-ci. Le Systèmed’Information apporte une réponse à cette nécessité, dans le sens où les informationssont rassemblées, agrégées, traitées puis rendues utiles pour le décideur.

Les informations « utiles », définies comme « celles dont les différents niveaux dedécision de l’organisation ont besoin pour élaborer et mettre en œuvre de façoncohérente la stratégie et les tactiques nécessaires à l’atteinte des objectifs définis parl’organisation dans le but d’acquérir et/ou de préserver, voire d’améliorer sa situationdans son environnement concurrentiel », sont les outputs à créer.

Ce dernier critère, c’est-à-dire transformer l’information « bruit » en informationsensée, est primordial pour dégager les organisations du flou qui les entourent. Pourque les organisations, publiques et privées, puissent anticiper les marchés à venir,c’est-à-dire décoder dans les bouleversements socio-économiques actuels des signes dechangements pouvant affecter leur structure et menacer leur existence, les décideurs,chefs de projet et autres, doivent posséder des informations utiles pour les intégrerdans leurs décisions.

Structurer l’information pour la transformer en données utiles et fiables c’est luidonner un sens. Le rôle d’un Système d'information est de répondre aux besoins eninformations des utilisateurs (et décideurs) en structurant les données dans le butqu’elles servent à l’action.

« Toute décision résulte de la conjonction d’une compétenceet d’une information »

Bloch-Lainé

Outre le sens, un Système d'information permet également de contrôler l’intégrité etla qualité des informations qui sont rendues accessibles, diffusées et utilisées. Nouspassons ainsi d’un univers où l’information est surabondante et souvent futile, voirefausse, à un lieu où l’information redevient une valeur.

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b. Une intégration des avancées technologiques des STIC dans un même syst ème

Un Système d’Information doit rassembler tous les paliers de la chaîned’information dans une même structure.

Les progrès des STIC ont contribué à la réalisation de tels systèmes qui intègrenttous les paliers de cette chaîne, de la recherche de cette information dans les sourcesséparées, de la gestion et la mise à jour de ces données, du traitement et de l’analysedes informations et de la restitution à la diffusion de celles-ci. Pour preuve, on peutlire dans toute la presse technique les annonces d’alliances stratégiques entre grandsconstructeurs de softs d’application et des constructeurs amont et aval de la filière del’information en vue de sortir des « kits » intégrés (cf. pour exemple les alliancesstratégiques entre les éditeurs traditionnels d'outils de requête client/serveur typeCognos, Seagate Software ou Andyne et les éditeurs d'outils web* type ZanzaSoftware, Infospace ou Data Dynamics) [Dataweb 98].

Nous verrons dans le paragraphe concernant la typologie des systèmes d’informationles composants internes d’un Système en détail, toutefois, le schéma ci-dessousprésente un modèle général de Système et ses flux internes d’informations.

Figure 11 Articulation du système d'information

Nous observons sur ce schéma tous les paliers du processus d’information, celui de larecherche, de l’extraction, du traitement et de l’analyse de l’information.

Interfaceclient

SYSTEMED’INFORMATIONS

(interrogation,extraction)

Modules d’analyse

exemple : DecisionSupport System,analyse statistiques,analysesbibliométriques,cartographie,...

Modules detraitement

exemple :formatage,

élimination desdoublons, ...

questionsRéponses

Sources d’informations

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c. Une façon d’organiser des réseaux dynamiques de flux d’informations pour s’adapter àla globalisation

Un Système d’Informations facilite le travail en réseau.

Dans un Système d'information, des données qui étaient auparavant sans relationpeuvent être rassemblées et analysées dans un même système. Les informations étantintégrées, il devient plus facile et effectivement moins coûteux pour différentesdisciplines ou fonctions de partager des données et des résultats. Par exemple pourles entreprises, les données opérationnelles sont ainsi agrégées pour servir de supportà la planification stratégique réalisée par tous les niveaux de l’organisation.

Comme la mise en place d’un système d’Information favorise le travail coopératifmultidisciplinaire, il permet d’intégrer dans une vision d’ensemble tout le cycle de vied’un processus de création de richesse (que ce soit le processus de production d’unproduit ou d’un service).

Un article sur les avantages des Systèmes d’Informations Géographiques (SIG -forme instanciée d'un Système d'Information) appliqués au domaine du génie civil[Moore 94] explique notamment comment chaque phase du cycle de vie dumanagement des infrastructures civiles (transport, gestion de l’eau, bâtimentsurbains,...) s’interconnectent et bénéficient de la synergie des informations favoriséepar le SIG. Au lieu que chaque phase du cycle reproduise périodiquement les mêmesinformations, les informations produites dans les phases antérieures profitent auxphases ultérieures. Avec un processus de mise en commun de l’information, les basesde données s’enrichissent mutuellement à mesure que l’information est produite,bénéficiant aux autres phases ainsi qu’à de nouveaux cycles.

Figure 12 Schéma des fonctions du SIGFonctions du

Système

Donnéesspatiales

Construction

Opération

MaintenancePlanification

Design

Source : J.E. Moore, 1994

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Cette mise à plat (phase overlapping) et cette interconnexion des phases du processusde production ne sont pas seulement vraies dans le domaine du génie civil, elless’avèrent en fait vraies, voire vitales, pour toutes les activités économiques et horséconomiques (recherche, santé, social). Bon nombre d’analyses soulignent que letravail en réseau sera certainement un des challenges à relever pour le futur« Networking, by its very nature, is neither a solitary nor a linear activity. A network iscreated not only by what you do but also by what others do - and by what you do inresponse to others, and what others do in response to you. The real promise and the realchallenge of networking, come from the exponential possibilities of the myriad interactionsand combinations of interactions it makes possible » [Shah 95]. L’auteur de la citationprécédente insiste sur le rôle prépondérant des systèmes d’information (datacommunications and information technology) dans l’utilisation stratégique des réseauxtournés directement vers les réponses aux besoins du marché.

Au niveau de la sphère économique, il suffit de se reporter aux articles de fondtraitant des facteurs clés de succès des entreprises qui ont réussi dans les 90’s pour serendre compte que l’interconnexion des disciplines et la mise en commun desinformations représentent un des plus puissants facteurs clés de succès [collinson93][mattei 95][Stephenson 95].

« The business manager who are going to be successful in the next decade, are those whounderstand both how the potential of networking expands their strategic business optionsand how to evaluate the technical, organizational, and economic tradeoffs in implementingnetworks ». Le travail en réseau favorisé par la gestion et la maîtrise de l’informationsemble être la voie que les managers doivent suivre. Les systèmes d’informationapportent une réponse concrète à ce nouveau comportement managérial.

Résumé :

Les causes :â Le nouveau paradigme de la Société de l’Information qui bouleverse nos acquis et nousplace devant une contradiction : surabondance d’informations mais manque de référencespour la prise de décisionâ Les progrès technologiques plaçant la barre des obstacles techniques toujours plus hautâ La globalisation qui pousse à de nouvelles formes organisationnelles et de nouveauxmodes managériaux

Les finalités :â donner du sens à l’information pour la prise de décisionâ intégrer dans un même outil la chaîne de l’informationâ mettre en commun l’information, la faire circuler entre les éléments

Dans quel but le système existe-t’il ?

Pourquoi ce besoin existe-t’il ?

Pour quoi ce besoin existe-t’il ?

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I.2. Recherche des éléments extérieurs au concept « Systèmed’Information »

Nous distinguons, dans cette partie, l’analyse du concept général de « Systèmed’Information » de l’analyse de l’outil informatique à proprement parler, tel lesystème d’information qui est mis en place pour ce projet de système d’informationpour l’environnement. Dans le deuxième cas, les éléments extérieurs sont instanciéspuisqu’ils relèvent d’une application réelle, alors que dans le premier cas, nousdéveloppons un méta-modèle décrivant les éléments qui agissent et sur lesquels agitle Système d’Information.

I.2.1. Le concept sous forme de système

Comme le concept de « Système d’Information » peut être analysé lui aussi commeun système, l'approche systémique nous permet de mettre en valeur qui ou quoiinterfère sur quoi."Un système est une entité relativement individualisable qui se détache de soncontexte ou de son milieu tout en procédant à des échanges avec son environnement"[Walliser 77]. Notamment, un système est composé d'interactions entre seséléments, avec pour support des voies de communication qui échangent desinformations internes et externes avec l'environnement.

Ainsi tout système possède une structure faite de différents composants:

- des éléments: Que ce soit l'homme pour un système à composantehumaine, ou des éléments inertes comme lesmachines, les produits, les techniques et savoir-faire...

- des voies decommunication: Chaque élément du système interagit avec d'autres en

échangeant des flux d'énergie, d'informations ou dematière à travers des supports de communicationcomme les ondes, les messageries, les bases dedonnées, les journaux, etc...

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- des réservoirs: L’existence de flux suppose des réservoirs de stockagepour pérenniser l'instantanée dans le passé. Cesréservoirs peuvent être des armoires de classement, desfichiers informatiques, bases de données, des pilesd'énergie, etc...

- des limites: Ces limites dépendent du système considéré. Ellessont formées par la frontière qui délimite le champd'étude avec son environnement extérieur

Figure 13 Les éléments constitutifs d'un système

En tant qu’éléments propres au milieu extérieur du Système d’Information, onnote :

- les agents passifs et actifs, tel les acteurs du Système d'information, les fournisseursd’informations et les utilisateurs, les sources de données, les informations,l’infrastructure réseau existanteEn tant qu’éléments extérieurs propres au concept, on note :- le matériel informatique du Système d'information, les logiciels de programmationcomposants le Système d'information

Réservoirs (stock d’information)ordinateurs, armoires, disquettes,CD ROM, disque optique...

Limites du systèmeLimites séparant un système deson environnement extérieur

Eléments du système:personnes, fonctions,services, technologies...

Voies de communication:rapports, mémoires, presse,réseau informatique, voiesorales...

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Le schéma ci-dessous nous présente les éléments extérieurs au Systèmed'information

Toujours en suivant la méthode APTE d’analyse de la valeur d’un produit, nousavons réalisé le graphe des flux de contraintes entre le Système d'information et leséléments extérieurs mis en valeur ci-dessus en considérant les flux suivants :S.I.à : le Système d'information agit sur son environnementS.I.ß : le Système d'information s’adapte à un élément du milieu extérieur : le Système d'information crée ou modifie des relations entres des élémentsdu milieu extérieur

Acteurs du Système d'information

- administrateurs du Système d'information- programmeurs d’application

Fournisseurs d’informations(administrateurs des bases de données)

Utilisateurs(public, industrie, administrations publiques)

Infrastructure réseau

Informations

Sources d’informations

Matériel de support du Systèmed'information

Programme du Systèmed'information

S.I.

Utilisateurs actifs et passifsdu Système d’Informations

Fonction principale du Systèmed’Information : fournir auxutilisateurs de l’informationd’après leur question dans le butde prendre des décisions.

Fournisseurs d’informations(administrateurs des bases dedonnées)

Utilisateurs(public, industrie,administrations publiques)

Acteurs- administrateurs- programmeurs d’application- décideurs

Infrastructure réseau

InformationsSources d’informations

Matériel de support

Programmes

ou

Contraintes d’unélément sur leSystèmed'information

Utilisateurs actifs etpassifs du Systèmed’Informations

ou

S.I.

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NB : concernant les contraintes à double sens entre le S.I. et les acteurs, nousverrons dans la partie typologie que ces contraintes dépendent du degré de complexitéet de finesse de fonctionnement du système d'information utilisé.

I.2.2. Examen des contraintes par élément

I.2.2.1. Les Utilisateurs envers le Système d'information : fonction principaledu Système d'information

D'une part nous considérons comme fonction principale la facilité d’utilisation duSystème d'information pour les utilisateurs qui ne sont pas sensés être desprofessionnels de l’information (chefs de projet, directeurs, ...), c’est-à-direergonomie du Système, interface graphique agréable, recherche par questionsimplifiée,...

Ensuite la transparence du fonctionnement (harmonisation, compatibilité etinterconnexion des sources d’informations). L’utilisateur n’est pas sensé connaître lastructure des sources d’information, celles-ci doivent être automatiquementrépertoriées et identifiées par le Système d'information de façon transparente.

En fait, on se rend compte que la construction d’un Système d'information passepar l’écoute et l’analyse attentive des besoins des utilisateurs. Cette contrainte estune des contraintes principales de laquelle découle toutes les autres, notamment enterme de choix de structure de Système d'information (nous abordons ce problèmedans le paragraphe des typologies).

I.2.2.2. Le système envers les acteurs du système : fonction contrainte

Les programmeurs et les administrateurs du Système d'information doivent sesoumettre à plusieurs contraintes afin de préserver la capacité de gestion du système.

D’une part, ils doivent gérer la facilité d’utilisation du système, corollaire de lafonction principale du système qui est décrite ci-dessus. Il faut que chaquechangement ou amélioration puisse être accompli sans interrompre lefonctionnement du système. La gestion du Système d'information doit êtretransparente pour l’utilisateur, et toute cette difficulté repose sur le travail desprogrammeurs. En outre, toujours dans le but de faciliter l’utilisation, les aspectssécurisation de l’information et sécurité d’accès doivent être minutieusementcontrôlés par le Système d'information, ces fonctions sont également contraignantesdans la programmation du système.

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D’autre part, les acteurs du Système d'information doivent aussi considérerl’évolutivité du système. Le système doit être conçu de telle sorte qu’il puisse êtreouvert à de nouvelles applications (nouveaux modules de traitement de l’information,Decision Support System,...), de nouvelles sources d’informations, de nouveauxtypes d’informations,...

D'un autre côté, les acteurs sont aussi des créateurs car ce sont eux qui fabriquent etmaintiennent le système d'information, les contraintes sont donc à double sens.

Wanda Orlikowski [Orlikowski 94] a bien résumé cette relation fonction principaledes besoins des utilisateurs avec les contraintes des autres acteurs par les relations destrois groupes clés constituant les différents mondes technologiques d'uneorganisation, les décideurs (managers), les ingénieurs (technologists) et les utilisateurs(users) et dont les différences entraînent des conflits et des difficultés dans la mise enplace de nouvelles technologies comme les systèmes d'information.

Ainsi dans le développement de systèmes d'information, l'accent est souvent mis surla technologie, les ingénieurs et les décideurs s'organisant ensembles sur des objectifsmais l'effort de se placer en situation de travail au quotidien vu de l'utilisateur finalest rarement fait. Or la place de chaque acteur est importante et l'écoute del'utilisateur reste au cœur du processus, c'est pour cela qu'elle est placée en fonctionprincipale.

I.2.2.3. Les sources d’informations et les fournisseurs d’informations envers leSystème :

Les contraintes peuvent être dans l’un ou l’autre sens suivant le choix de type destructure du Système d'information. En effet, certains Systèmes d’informations’adaptent à des sources hétérogènes et sont capables de déchiffrer toute sorte deformats de données ; dans ce cas-ci, c’est le système qui s’adapte aux basesexistantes. Par contre, d’autres systèmes exigent la modification à la source duformat des données dans le but d’harmoniser et de rassembler ces données en unmême point ; dans ce cas-là, le système agit sur les sources en les modifiant.

Nous verrons par la suite que ces deux types de contraintes créent deux branchesdistinctes dans la typologie des systèmes d’informations. Ces contraintesambivalentes se retrouvent aussi au niveau des fournisseurs d’informations, puisquece sont eux qui gèrent les sources à l’origine, soit ils doivent se plier aux exigences deformats du système, soit c’est le système qui s’adapte à chaque structure de base.

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I.2.2.4. Les infrastructures réseaux, les logiciels de programmation et lematériel informatique envers le système :

Pour qu’un Système d'information marche, il faut que les moyens de transmissiondes données, les algorithmes de programmation et les logiciels remplissent plusieursconditions :- La compatibilité,- l'interconnexion (connectivity),- l’interopérabilité

a) La compatibilité

Si, au début, un support a été conçu spécialement pour un type de données, que cesoit du son, du texte, de l’image ou de la vidéo, les contraintes de la globalisation deséconomies poussent aujourd’hui les constructeurs à s’entendre sur des standards afinde rendre compatibles divers composants entre eux. Ainsi, nous l’avons vu, on voit semultiplier les « méta-ententes » ou alliances stratégiques entre constructeurs devidéo, de jeux électroniques, d’informatique...

Cette évolution vers la compatibilité universelle des composants entre eux etnotamment dans le domaine informatique prépare bien évidemment un terrainpropice au développement de systèmes d’information complexes, intégrant dessources hétérogènes et supportant tout type de données.

Cependant, il ne faut pas se leurrer, les tendances du nouveau paradigme ne sont pasles uniques causes d’une évolution vers une compatibilité universelle des produits.Une intéressante étude [Economides 91] a démontré en effet que les firmes quidécident de rendre compatibles leurs composants avec d’autres marques concurrentesse basent essentiellement sur leurs intérêts propres et non sur un quelconque intérêtcollectif de la compatibilité universelle. L’auteur de cette étude démontre notammentl’existence d’un modèle économétrique dans la prise de décision de rendre ou noncompatibles ses produits avec ceux des concurrents. Le choix de l’entreprise dépendainsi du poids de la demande en produits compatibles hybrides (c’est-à-dire fabriquésavec des composants de provenances diverses). Si la demande en produits hybridesest plus forte que la demande en produits propres à l’entreprise, alors l’entreprisechoisira la compatibilité, dans le cas contraire, l’entreprise choisira de ne pas rendreses produits compatibles avec les concurrents et de profiter de son marché privé.

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En conclusion de l’étude, on peut dire que la compatibilité entre les produits,notamment informatiques, semi-conducteurs,..., n’est pas encore acquise à la causedu paradigme collectif qui pousse à la globalisation et l’entente mondiale, mais restedépendante de l’intérêt privé des firmes.

Cette étude en dit long sur les leurres concernant l’évolution vers un univers où lacompatibilité serait universelle, il reste encore devant nous de grandes batailles denormes et de standards entre pouvoirs publics et firmes multinationales concurrentesqui tentent et tenteront de préserver leur marché, malgré les efforts que font les payscomme les Etats-Unis ou l'Europe pour favoriser la convergence des marchés.D'après les analyses de KPMG, en ce qui concerne la convergence des secteurs del'économie de l'information, on pourrait s'attendre à une baisse de 40% des bénéficesde ces secteurs d'ici 2005, si le marché n'évolue pas dans la direction de tous lesavantages de la convergence. C'est ce qui motive d'ailleurs les instances telle quel'Europe pour favoriser au mieux la standardisation et la convergence des STIC

On voit bien que la compatibilité entre les éléments du Système d'information restedonc un challenge de taille qu’il faut avant tout prendre en compte si l’on veut que lesystème tourne. A partir de là, les divers éléments doivent être connectés entre eux.

b) La capacité de connexion

Pour que le Système d'information soit capable de traiter des informations éparses ethétérogènes, il faut qu’il puisse se connecter physiquement à une large variété demodules et à toute sorte de réseaux existants.

La capacité de connexion peut être définie comme la possibilité de transmettrel’information d’un point A à un point B, sans tenir compte du support utilisé ni dutype d’information envoyé (son, image, texte, vidéo). Il s’agit d’envoyer « n’importequoi n’importe où », ce qui veut dire, d’une part, que pour envoyer n’importe quoi ilfaut une voie de communication qui propose une vitesse et une capacité suffisante detransport, et que, d’autre part, pour envoyer n’importe où il faut que plusieursendroits soient interconnectés [Johnson 90].

Nous avons vu que les progrès technologiques en matière de connexion d’appareilsavec des réseaux sont considérables, notamment avec le développement d’Internet etde l’Intranet*, qui permet de supporter un nombre important de typesd’informations, transmises à une bonne vitesse avec des capacités de taille sans cessecroissantes.

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Si la capacité de connexion comprend l’intégration physique et mécanique deséléments pour faire marcher un système en réseau, la contrainte de l’interopérabilitéreste aujourd’hui de taille.

c) L’Interopérabilité

L’interopérabilité comprend l’intégration logique des éléments, en ce sens que leséléments sont interconnectés pour produire des tâches intelligentes. « Un réseau quipossède une capacité de connexion sans interopérabilité est comme un réseau de« tuyauterie » qui pourrait transmettre n’importe quoi, n’importe où, n’importequand, mais sans l’intelligence de le faire » [Strague 93].

Tout le problème revient alors à faire fonctionner les éléments du système entre eux.Il est clair que la richesse d’un Système d'information repose surtout sur cettecapacité à faire fonctionner un réseau d’informations où l’input est une donnée etl’output une information pertinente.

La combinaison de toutes ces contraintes citées ci-dessus permet de réaliser unSystème d’Informations plus ou moins performant. Nous avons ainsi défini unetrame de contraintes qui, si elles sont plus ou moins respectées, offre une grille decomparaison pour juger des types de systèmes d’information entre eux. D’après cettegrille et par dessus tout, d’après l’importance qui est donnée à la résolution de lafonction principale décrite dans ce paragraphe, on peut distinguer différents types deSystèmes d’information.

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II. Typologie des Systèmes d’Information

Dans la première partie de ce chapitre, nous avons approché de façon systémique leconcept « Système d’Information », nous abordons ici l’approche systémique duproduit « Système d’Information », système constitué, nous l’avons vu, d’éléments,de voies de communication, de stocks d’informations et de limites.

C'est avec l'essor de la micro-informatique que le Système d'Information a étéassimilé au système informatique [Boussagol 96], depuis, les recherches sur ce sujetreconnaissent qu'un système d'information est bien plus qu'un parc informatique misen réseau, mais qu'il est intrinsèquement lié à l'organisation et aux flux économiqueset sociaux qui font vivre une organisation.

Les échecs passés du "tout informatique", le foisonnement des types de systèmesproposés sur le marché et la révolution qu'introduit Internet dans le rapport àl'information brouillent un peu plus les entreprises à trouver le bon systèmed'information qui s'adapte à leurs besoins. Cet essai de typologie tente de résoudrepartiellement ce problème en donnant un nouvel éclairage sur cette grande famille.Dans un premier temps nous abordons la typologie des systèmes en fonction de leurinfrastructure et de leurs fonctionnements internes, puis nous illustrons cettetypologie par des exemples de systèmes, enfin nous concluons cette partie sur l'aspectorganisationnel qu'implique la mise en place d'un système d'information.

Tout Système d'information peut être résumé par le schéma suivant :

Figure 14 Représentation générale d'un Système d'Information

QUESTION

Client

Recherche de l’information

Réseau entre lesdeux

Protocole decommunication

Sourced’informations

k
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On retrouve les éléments qui permettent de répondre à la définition d’un Systèmed’Information, c’est-à-dire, un système qui rassemble en un même point desinformations éparses et qui peuvent être interrogées par un utilisateur.

Nous avons donc comme éléments :- au moins une source d’informations, dans laquelle se trouvent les informationsoriginelles,- un utilisateur qui pose sa question,- un module d’interrogation qui traduit la question de l’utilisateur, recherchel’information et restitue les résultats,- un réseau et un protocole de communication permettant la liaison entre leséléments du système.

Ce schéma de base se complexifie au fur et à mesure que les sources d’informationsdeviennent nombreuses et qu’il y a de plus en plus d’utilisateurs connectés ausystème. Cette complexité se traduit par une multitude de formes que prend unSystème d'information pour s’adapter justement à cette complexité. Ainsi le schémade base vu plus haut se décline en plusieurs types d’infrastructures réseau et deschémas de fonctionnement interne.

Les types d’infrastructures réseau se déploient sur un axe qui dose le pouvoir surl’information du pouvoir absolu, au pouvoir partagé entre les partenaires. Alors queles types de fonctionnement interne des Systèmes d’Information se déploient plutôtsur un axe déterminé par les besoins en recherche d’informations des utilisateurs.Nous abordons successivement les types d’infrastructures réseau et les types defonctionnement interne des Système d'information pour les joindre finalement dansune matrice de synthèse.

II.1. Typologie des Infrastructures réseau

Les différents types d’infrastructures réseau peuvent en fait se distinguer en deuxgroupes suivant un axe de pouvoir plus ou moins partagé. D’un côté de l’axe, nousavons les infrastructures très centralisées, où les sources d’informations sont toutesramenées en un point avec beaucoup de contraintes de format, de modèle,.. D’unautre côté de l’axe, nous avons les infrastructures réseau dites distribuées, où le« pouvoir » sur l’information est plus ou moins partagé. Un article du CERC aanalysé tous les types d’architecture réseau qui pouvaient se présenter pour la

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réalisation de leur projet de réseau-santé, Community Care Network de Ouest-Virginie [Jagannathan 94].

II.1.1. Les infrastructures réseau centralisées

On voit d’après cette architecture client-serveur que la base est centralisée, toutes lesinformations sont gérées en un seul point. Cela implique que les partenaires A, B etC cèdent totalement tout contrôle et tout pouvoir sur les informations provenant deleurs bases, et que celui qui gère le tout récupère à lui seul toutes les informations.Ce type d’architecture pose un sérieux problème de confidentialité et de sécurité del’information.

Cette infrastructure implique également que les partenaires doivent transcrire toutesleurs informations dans un même modèle, celui du système central, car dans ce casun même modèle relie toutes les sources. Si les sources d’informations préexistaientdéjà au système, ce travail de transcription pourrait être considérable et entraîner dessur-coûts de développement et de réalisation.

II.1.2. Les infrastructures réseau distribuées

Le mot « distribué » s’applique essentiellement au pouvoir de chacun sur la gestion etle contrôle de l’information, à croire qu’il est plus ou moins réparti entre lespartenaires.

II.1.2.1. L’infrastructure distribuée

A l’extrême bout de l’axe du pouvoir distribué, nous avons une infrastructure réseauquasiment ingérable. Le schéma 1 présente un exemple d’infrastructure distribuée.

A B

C

k
k
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Schéma 1

Cette infrastructure sous-entend une parfaite autonomie des partenaires doncaucune ingérence dans les sources existantes, mais cela va générer aussi un grandnombre de problèmes, à savoir : aucune vision unifiée de l’information, risque dedoublons, difficulté d’accès à l’information, problème de confidentialité et temps deréponse plus ou moins long suivant le nombre de partenaires et de sourcesd’informations. En fait, cette infrastructure préfigure ce qu’on pourrait appelerl’anarchie en terme de réseau.

Face à cette « anarchie », il existe d’autres types d’infrastructures réseau quiproposent des justes milieux au problème de l’autonomie de gestion et de contrôle del’information.

II.1.2.2. L’infrastructure « fédérée »

Le réseau, dit fédéral, propose une médiation entre un modèle central etl’information distribuée (voir schéma 2).

Schéma 2

A B

CD

A

B

C

Modèlecentralavecindex

D

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L’autonomie des partenaires est préservée tout en gardant un contrôle centralisé surl’accès et l’intégrité de l’information. Pour qu’un tel système marche, les partenairesdoivent s’entendre sur les informations qui doivent être partagées pour assurer unesécurité et une certaine confidentialité. L’index de la base centrale représente ce quiest accessible dans chaque source d’informations d’après les concertations despartenaires au niveau de l’information à partager.

Cette infrastructure est un bon compromis entre autonomie et gestion centralisée del’information car le pouvoir est ainsi distribué, mais elle demande cependantl’adhésion et la concertation des partenaires ainsi que la réalisation d’un indexcentral global dont la programmation peut s’avérer très complexe suivantl’hétérogénéité des sources et le nombres de partenaires impliqués.

II.1.2.3. L’infrastructure médiane

Enfin, l’infrastructure qui laisse le plus de liberté à chacun reste l’infrastructureréseau « intelligente » (ou mediated network). Le modèle ainsi que les sources sonttous deux distribués (voir schéma 3) et c’est une sorte d’agent intelligent ou mediatorqui coopère sur le réseau pour fournir un résultat de recherche d’informationsattendu.

Dans ce dernier cas, la liberté des partenaires est complète, ceux-ci gèrent à la fois lesmodèles de leurs bases, leurs informations et leurs index indépendamment des autrespartenaires. De plus cette infrastructure permet de s’adapter aux sourcesd’informations existantes.

Le pouvoir sur l’information reste ainsi distribué également sur chaque partenaire, cequ’on pourrait appeler une infrastructure réseau « démocratique ».

A

B

C

index

index

index

Dindex

Schéma 3

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Pour choisir parmi ces différents types d’infrastructure réseaux, plusieurs critèresdoivent donc être pris en ligne de compte :- le nombre de partenaires,- la préexistante de bases d’informations, leur volume, leur format,...- le coût de l’infrastructure en matériel (réseau câblé, logiciels, hardware,...)

Tous ces aspects ont été abordés spécialement en deuxième partie de cette étude, lorsde la réflexion sur les contraintes du projet « Système d’Information Environnementpour la Ville de Marseille ».

II.2. Typologie des fonctionnements internes des Systèmesd'information

Nous avons dit précédemment qu’il existait une typologie des Systèmesd’Information d’après la distribution du pouvoir sur l’information, mais ici, nousabordons aussi le fait que selon les besoins en information des utilisateurs, nouspouvons avoir une organisation interne différente des Systèmes d'information.

Figure 15 Schématisation d'un Système d’InformationInterface/Query

« Black Box »

Systèmed’Information

Médiateurs

Sources

CLIENT

k
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Nous pouvons en fait considérer deux grandes familles de Systèmes d’Informations,deux approches distinctes dans la façon de gérer et se connecter à l’information. Unarticle de Jennifer Widom [Widom 95], chercheur à l’Université de Stanford, rendcompte de ces deux approches. Selon elle, un Système d'information procède endeux étapes :

- une question est posée, le Système d'information détermine les sourcesd’informations appropriées qui peuvent répondre à cette question, formule un lot desous-questions (sub-queries) pour chaque source,- ensuite, les résultats sont obtenus des sources, les informations sont traduites,filtrées et rassemblées pour être données au client (utilisateur).

Ce processus, appelé aussi approche à la demande (on-demand approach ou lazzyapproach), suit un flux dynamique de la question aux sources d’information, dessources jusqu'à l’interface qui restitue les réponses.

Un autre processus existe dans le Système d'information, plus communémentappliqué pour les Data Warehouses :

- l’information qui peut être intéressante est extraite à l’avance de chaque source, elleest traduite, filtrée et fusionnée avec d’autres informations provenant d’autressources, puis stockée dans un « hangar » ou warehouse, central.- Quand une question est posée, les résultats sont évalués directement par lewarehouse central, sans accéder aux sources originelles de ces informations.

Cette approche, appelée plutôt approche à l’avance (in-advance approach ou eagerapproach) procède différemment de la première en ce sens que le flux dynamique partde la question à une base modèle centrale et revient vers le client (via un interface).

Suivant ces deux configurations, la Black Box du schéma de base, représentant enfait le programme de fonctionnement du Système d'information sera, dans lepremier cas un adaptateur ou médiateur (il s’adapte aux sources d’informationshétérogènes), dans le deuxième cas un intégrateur (il intègre dans un même endroittoutes les informations des sources).

II.2.1. Les familles de besoins

Pour chaque type de fonctionnement de Système d'information correspond unefamille de besoins spécifiques.

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Cas de l’utilisation d’un Système d'information intégrateur (type DataWarehouse):

n Les besoins en informations sont connus, du même ordre et souventrépétitifs

n Les réponses sont immédiates (puisqu’elles ne proviennent pas des sources)n L’information est agrégée, filtrée, voire résumée, car ce qui prime c’est son

utilisation par des décideurs.n L’importance est mis sur l’information orientée vers l’analyse en

profondeur, le Système d'information fournit une photographie del’information disponible à l’instant t (sorte de snap-shot) où la mise à journ’est pas essentielle. En effet, le Système d'information intègrepériodiquement les informations dans la base modèle.

n cette configuration permet de dépasser les liens relationnels et on-lineentre les données et fournit un déroulement historique des informations,qui ne dépendent plus alors des sources mères.

Cas de l’utilisation d’un Système d'information adaptateur :

n Les besoins en informations sont souvent imprévisibles, couvrant de largesdomaines et s’échelonnant sur de multiples sources hétérogènes,

n Les sources d’informations sont très nombreuses, géographiquementéloignées et de toutes sortes de formats, de modèles,

n Les utilisateurs ont besoin d’informations à la pointe de l’actualité (state ofart),

n Les questions sont nécessairement traitées de façon plus lentes, car lessources à contacter sont multiples.

Nous voyons clairement que les avantages de l’un des systèmes représentent lesinconvénients de l’autre. Si l’accent est mis sur l’immédiateté, l’historique et laprofondeur des informations mais sans souci de mise à jour exacte ni de précision,ou si il est mis sur l’information à la pointe de l’actualité, couvrant des domaines defaçon imprévisible, mais avec certaine lenteur de traitement, alors l’un ou l’autre dessystèmes sera choisi.

II.2.2. La matrice de positionnement des Systèmes d’Information

Nous avons rassemblé ces considérations dans une matrice qui croise ces différentestypologies de Systèmes d’Information, suivant un axe du pouvoir surl’information, centralisé ou distribué, et un axe des besoins en informations,

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informations ciblées ou informations ouvertes, qui peut être également l’axe dutemps, puisque l’une des différences essentielles entre les deux types defonctionnement de Système d'information repose sur la photographie (snap-shot) oul’accession en temps réel à l’information. Pour chaque case de la matrice sontégalement proposés des exemples concrets de Systèmes d’informations recueillis dansdivers ouvrages.

Figure 16 Matrice des SI

Avant de rentrer plus en détails sur les composants internes au Systèmesd’Information qui sont présentés ci-dessous, quelques définitions s’imposent sur lestermes : système de gestion de bases de données, système de gestion de bases dedonnées relationnelles, système de gestion de bases de données distribuées, systèmede gestion de bases de données hétérogènes [Li 92].

AxeAxedudu

pouvoirpouvoir

Besoins ciblés,répétitifs et connus

Axe tempsAxe temps Besoins libres,imprévisibles

Centralisé Distribué

- Contraintes de format identique très fortes- nécessite une intervention sur les bases existantes

- Liberté de formats- s’adapte aux sources existantes sans intervention

Cas de Système d'information au seind’une même organisation, ou d’unestructure nouvelle (plus ou moins réduite,comme une PME), où les utilisateurs sontciblés, où le pilotage tactique prime et oùl’analyse supplante la contrainte temps.Utilisation à caractère essentiellementéconomique.

Cas de Système d'information au seind’une grosse organisation type maisonmère/filiales, grosse entreprise oudépartements du processus deproduction. Importance de l’intégrationdes informations, où l’évolutionhistorique prime sur le temps et l'aspectéconomique important.

Cas de Système d'information pourstructure où l’hétérogénéité des sources etleur nombre sont limités (mêmeentreprise, même organisation ou réseaulimité) pour renforcer le pilotagestratégique et la vision de l’avenir (state ofart). L’aspect recherche prime sur l’aspectéconomique.

Cas de Système d'information pour lesmulti-organisations intégrant dessources diverses et hétérogènes difficilesde rassembler en un même point.L’aspect « recherche » prime sur l’aspect« business », nous trouvons d’ailleurs cetype de Système d'information dans lesréseaux de recherche.

Cas n°1 : présentation du Systèmed'information de l’INRIA et du

Système d'information du CERC

Cas n°2 : un Systèmed'information distribué avec

schéma central

Cas n°4 : le Data Warehousede Stanford

Cas n°3 : un DataWarehouse classique

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Système de gestion de bases de donnéesSystème de gestion de bases de données (SGBD): (SGBD):

Un système de gestion de bases de données est composé d’une ou plusieurs sourcesde données rassemblées dans une ou des bases ainsi que d’un programme appelé leSystème de Gestion de Bases de Données (SGBD). Le SGBD, d’une part, gère lesdonnées en modélisant leur rapport à la structure du système, puis d’autre part gèrele rapport utilisateur/données par l’intermédiaire d’un interface graphique.

Système de Système de GGestion de estion de BBases de Données Relationnellesases de Données Relationnelles (SGBDR): (SGBDR):

Ce système marche comme le précédent système avec ceci en plus que les bases dedonnées sont reliées entre elles par des champs. Le système possède donc un moduleen plus qui rassemble et gère le modèle des relations entre données et entre bases.

Système de Gestion de Bases de Données DistribuéesSystème de Gestion de Bases de Données Distribuées (SGBDD): (SGBDD):

Dans ce cas là, les bases de données sont logiquement reliées entre elles etlocalement distribuées sur un réseau. Un programme spécial, le Système de Gestiondes Bases de Données Distribuées (SGBDD), rend transparent cette distribution àl’utilisateur. Le SGBDD fonctionne en intégrant toutes les données distribuées dansun même modèle avec un même langage.

Système de Gestion de Bases de Données HétérogènesSystème de Gestion de Bases de Données Hétérogènes (SGBDH): (SGBDH):

Ce système est en fait un Système de Gestion de Bases de Données Distribuées quipossède des composants hétérogènes entre eux, c’est-à-dire au niveau des bases dedonnées, du langage ou de la structure.

Les cas n°1 et n°2 présentent deux Systèmes d’Information fonctionnant avec deuxtypes distincts de Système de Gestion de Bases de Données Distribuées Hétérogènes(SGBDH). Dans le cas du premier, dont le schéma général est tiré des études del’INRIA du projet Rodin et dont l’exemple particulier provient du centre deConcurrent Engineering de Virginie, le SGBDH s’adapte à n’importe quelle sourceindépendamment, quelles que soient les différentes structures des bases, les différentslangages, les différents fichiers, etc...

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Dans le cas du CERC, le SGBDH procède en intégrant dans un même modèle tousles modèles gérant les sources d’informations. Il crée en fait un méta-modèle desmodèles des bases de données.

II.2.2.1. Cas n°1 : Présentation d’un schéma général tiré des études de l’INRIAet d’un cas concret de Système d'information avec Le Système d’InformationsPartagées du CERC (Concurrent Engineering Research Center, Université de OuestVirginie).

L’INRIA a développé dans un programme, le programme DISCO (DistributedInformation Search COponent), un Système d’Information permettant d’incorporerdans un même système des sources de données hétérogènes, avec des structuresdifférentes, et rendant possible la gestion de ces informations (utilisation de basesexistantes, création de nouvelles sources, transformation des requêtes,...).

Figure 17 Exemple d'un SI

La valeur ajoutée du programme DISCO est de fournir aux utilisateurs, auxprogrammeurs d’applications, aux administrateurs et aux développeurs de sources dedonnées, un outil modulable et ouvert, avec un système de création de médiateursentre un langage interface unique et des langages propres à chaque sourced’informations (module appelé « wrapper implementor »).

Dans le même esprit, le schéma ci-dessous présente les grands modules qui formentle Système d’Informations Partagées du CERC ou (Information Sharing System),de l’utilisateur à la donnée source.

Interface Homme/Machine :Point d’entrée uniforme avec un seul langage

Catalogue des sources :Vue d’ensemble du système

Médiateurs :sorte d’administrateur des bases,résout les conflits entre lesdifférents modèles de données et lesdifférents schémas de bases dedonnées,traduit le langage uniforme en sous-langages adaptés aux bases dedonnées

Wrapper :Ces modules transformentles sous-questions dans lelangage de la base àlaquelle il est rattaché,reformule la réponse pourle médiateur

Sources d’informations

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Figure 18 Le SI du CERC

Plusieurs utilisateurs peuvent se connecter au système (simultanément ou endifféré), l’interface propose une entrée de questions et une sortie de réponsesadéquates à la question posée. Le Système d'information traduit la question enautant de sous-questions adéquates aux types de bases de données qui sontconnectées au système. Le lien entre le Système d'information et les sourcesd’informations s’établit, dans le cas du système du CERC, par l’intermédiaire d’unsystème de management de bases de données relationnelles (RDBMS).Dans le cas du CERC et contrairement au projet de l’INRIA, le choix s’est porté surun médiateur spécifique existant qui est le système de management de bases dedonnées relationnelles ORACLE. Ce choix a été conditionné par le faitqu’ORACLE est un des systèmes les plus connus et les plus utilisés dans le monde etavec lequel beaucoup d’applications sont développées. De plus, c’est un systèmecapable de comprendre plusieurs formats et plusieurs structures de données.

Le but de ce Système d’Informations Partagées était, au départ du projet, de fournirau CERC un moyen de diffuser l’information sur les recherches en concurrentengineering. Or comme un certain nombre de sources d’informations préexistaient

...........

...........

Interface Utilisateurs

Système de partage des infos.

Lien aux BD relationnelles

Système de gestion debases de donnéesrelationnellesORACLE

...........

Utilisateurs

Systèmed’informationdu CERC

ISS

RDB gateway

RDBMS

Sourcesd’informations

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déjà, il était impératif de réaliser un Système d’Information ouvert, capable des’adapter à l’existant.

L’innovation, dans le cas du projet du CERC, a été de mettre au point un Systèmed’Information relié à un système de management de bases de données relationnellesainsi qu’à des sources d’informations multi-média, tout ceci avec comme pointd’entrée un même interface et un unique langage.

Pour comprendre plus en détails le fonctionnement du Système de Partage desInformations (ISS) réalisé au CERC, le schéma ci-dessous présente l’architecture duISS.

Figure 19 Configuration des modules du SI du CERC

Explications du schéma de fonctionnement du Système d’InformationsPartagées

Le module de modélisation des informations contient tous les modèlesd’informations des diverses sources. Lors d’une interrogation, le Systèmed'information appelle ce module pour accéder aux sources mêmes.

Le gestionnaire du stock d’informations contrôle la validité et l’intégrité des fluxd’informations entre tous les modules du Système d’Informations Partagées, de laquestion de l’utilisateur, à la recherche des modèles ainsi qu’à l’accès aux sources.

Module demodélisation del’information

Gestionnairedu stock d’infos

Module dequestionnement

Module de communicationApplicationClient

Interface avecles BD

relationnelles

Interface avecles BD

multi-média

SystèmeORACLE

Flux d’infos lors desquestions/réponsesBase de données

des modèlesd’informations

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Le module de questionnement joue le rôle d’intermédiaire entre la question del’utilisateur qui passe dans le module de communication et les interfaces des bases dedonnées relationnelles et multi-média. Ce module possède une carte desinformations qui lui permet de situer les sources et les modèles d’informations. Ainsiil reformule la question et l’envoie aux interfaces appropriés, puis en retour traduitles résultats en un langage unique.

Le module de communication est l’endroit par lequel transitent les questions et lesréponses formulées, traduites puis reformulées.

Les modules interfaces permettent de convertir les questions du Systèmed'information pour être comprises des différents systèmes de management de basesde données (relationnelles ou multi-média). Ces derniers systèmes sont les seulsmaillons à être reliés aux sources d’informations.

II.2.2.2. Cas n°2 : Un Système d'information pour sources hétérogènes àschéma unique.

Ce cas-ci relève plutôt de la deuxième approche des Systèmes de Management deBases de Données Hétérogènes (SMBDH), où un schéma unique remplace lemodule multi-sources.

En fait, ce genre de Systèmes d’information possède un modèle intégrateur quidéfinit un schéma unique pour toutes les sources d’informations. Ce schéma uniqueest, en quelque sorte, un méta-modèle de tous les modèles des sources. De ce fait,toute transaction passe nécessairement par ce modèle intégrateur, servant ainsid’intermédiaire entre les sources et l’utilisateur.

Il est clair, aux vues du cas n°1, que ce type de Système d'information est pluscontraignant, en terme de flexibilité ainsi qu’en terme de programmation destranscriptions de langages, mais il a l’avantage de faciliter la gestion de la sécurité etde l’intégrité des informations et des flux, grâce au module centralisateur (voirschéma ci-après).

k
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Figure 20 Schéma d'un SI centralisé à données hétérogènes

Il n’est pas difficile de comprendre que les différents types de Systèmesd’Informations présentés ci-dessus restent quand même peu accessibles auxentreprises, à d’autres organisations, voire au grand public, du fait de leur grandecomplexité. Le fait est que, seules, les grandes structures de recherche commel’INRIA ou le CERC peuvent s’investir dans de tels projets, qui sont encore, pour laplupart, à l’état de béta-test.Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun Système d’Information qui soit totalementflexible et ouvert à l’hétérogénéité des sources existantes sur le marché et quiquestionne ces sources en temps réel et on-line.

Les deux cas suivants présentent deux types de Data Warehouse qui, bien quetoujours dans le cadre d’un système intégrant des informations éparses, procèdent defaçon différente.

Alors que le challenge que relève l’INRIA ou le CERC s’approche plutôt d’unchallenge technique et informatique, les recherches sur les systèmes d’informationtype Data Warehouse s’approchent certes d’un challenge technique mais aussi d’unchallenge commercial. En effet, les Data Warehouses ont été développés dans le butd’assister une organisation dans la gestion de ses informations. A l’heure actuelle,plusieurs Data Warehouse sont proposés sur le marché (IBM,...).

...........

..........

Interface Utilisateurs

Système de partage des informations.

Module centralisateur des informations.

Utilisateurs

Systèmed’informationcentralisé

Sourcesd’informations

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II.2.2.3. Les Systèmes d’Information type Data Warehouse:

Les Systèmes d’Information type Data Warehouse (DW) ont été conçus poursoutenir la vie d’une organisation en terme de gestion des informations dans letemps ainsi qu’en terme de soutien à la prise de décision.L’architecture d’un Système d’Information type Data Warehouse se distingue desautres types précédemment vus, dans ce sens où, comme son nom l’indique, le DataWarehouse est essentiellement composé d’un système de stockage des informations(« warehouse », pour traduire « entrepôt » de données).

Figure 21 Data Warehouse classique

Le maître mot du Data Warehouse, c’est de rendre facile la gestion de l’information,et ce sur plusieurs plans.

D’une part, les informations sont classées par sujet générique (ex : comptabilité,clients, fournisseurs, normes,...) et non pas par fonction (type marketing, finance,production,...). Cette structuration implique que les informations soient filtrées ;celles qui ne sont pas utilisées par le décideur et son équipe ne sont pas du ressort duDW.

Utilisateur

InterfaceQuestion/Réponses

Data Warehouse

Intégrateur

Stock des modèlesdes données

Sources

L’intégrateur du DW questionne lessources pour que celles-ci renvoient leursmodèles de données, ces modèles sontensuite stockés et intégrés dans le MetaData Store.

Lorsqu’un utilisateur envoie unequestion, c’est le Meta Data Store quifournit la réponse, car c’est lui quistocke l’information des sources mères.

Meta DataStore

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D’autre part, le Data Warhouse a cette particularité d’intégrer les informations,c’est-à-dire qu’il rassemble dans un même schéma de structure tous les types demodèle d’informations qu’il rencontre. Par exemple, si dans la source d’informationsA, le genre Masculin/Féminin est symbolisé par les codes M/F, dans la source B, lescodes sont 0/1, dans la source C, les codes sont X/Y, le Data Warehouse transformeles divers codes et donne un code général (M/F par exemple) [Karimi 95].

L’interrogation est ainsi simplifiée, les utilisateurs utilisent leur propre langage sansavoir la connaissance des modèles, des formats et des langages des différentessources.

Enfin, la gestion globale des flux d’informations se trouve, dans le Data Warehouse,nettement simplifiée, puisqu’il n’existe seulement que deux flux d’informations,l’un qui est la mise en stock des données (photographie des sources à l’instant t),l’autre qui est la visualisation des réponses aux questions posées.

Cette dernière particularité implique, nous l’avons déjà dit, d’une part qu’il n’y a pasde mise à jour d’enregistrements en temps réel comme dans un Systèmed’Information type cas n°1 et n°2, d’autre part, l’accès à l’information se fait defaçon rapide, car la recherche d’informations est optimisée par leur mise en stock.

Il semble, à l’heure actuelle, que le fossé entre les Systèmes d’Information reliés entemps réel aux sources et les Data Warehouses se rétrécit de plus en plus. En effet, lanouvelle génération de DW évolue vers une forme de Stock d’informationsdistribuées, où l’accès aux sources en temps réel sera possible [Hammer 95]. Lesschémas suivants montrent respectivement le cas d’un DW de la première génération(cas n°3), qui reste et restera utilisé pour longtemps encore dans les petitesstructures, et le cas du data Warehouse développé à l’université de Stanford (casn°4).

Cas n°3 : un Data Warehouse de la première génération, type classique

Utilisateur

InterfaceQuestion/Réponses

Data Warehouse1er Génération

Meta DataStore

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Ce type de DW fonctionne toujours sur le même principe du stock d’informations.Cependant, il exige de fortes contraintes :

n Les sources sont modifiées dans le but d’intégrer le DW (modification desmodèles, des codes, résumés d’infos,...). Cette contrainte sous-entend quel’organisation qui installe ce type de DW, soit possède peu de bases existantes àmodifier, soit commence à construire ses sources avec l’installation du DW.

n Aucune accession aux informations du Meta Data Store n’est possible (pas demise à jour ni de modification possible).

Ce DW est en fait très centralisé et rigide, mais cette rigidité peut répondre à uncertain type de besoins, de petites PME, où les utilisateurs sont ciblés et peunombreux.

Cas n°4 : Le Data Warehouse de l’Université de Stanford

Figure 22 Schéma du Data Warehouse de Stanford

L’intégrateur est le module qui gère l’agrégation des données à transmettre dans leWarehouse.

Les traducteurs ou Wrappers dépendent du type de source. Ce sont eux quitraduisent les informations de chaque source en information intégrée comprise par leDW. Ainsi, si le DW fonctionne en mode relationnel et qu’une source fonctionne enmode tableur (ligne/colonne), le traducteur permet la lecture du tableur en moderelationnel. De plus ce module est chargé de détecter tout changement dans la sourcesusceptible d’intéresser le DW.

Ces modules sont à rapprocher des Wrappers du cas n°1 de l’INRIA. Ce sont euxqui permettent de faire évoluer les DW vers des Systèmes d’Information gérant les

Integrateur

Traducteur/Wrapper Traducteur/Wrapper Traducteur/Wrapper

Warehouse

. . .Source : J. Widom, « Research problems in Data Wareousing », Stanfor University, 1995

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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données en temps réel. Ils rendent notamment possible la mise à jour régulière desinformations (pour éviter le phénomène de photographie à l’instant t) et lamodification des informations à la source (rajoutant ainsi plus de flexibilité dans lagestion des flux), tout en préservant une rapidité de traitement des questions (car lestock d’informations sert toujours).

S'il existe aujourd’hui une typologie distincte des Systèmes d’Information, du DataWarehouse au système ouvert on-line, il semble, d’après les recherches actuelles dansces domaines (Inria, Cerc, Stanford), que ceux-ci vont évoluer vers une optimisationde tous les avantages qu’offrent ces deux types de systèmes. Les chercheursapprofondissent, en effet, la mise au point de Systèmes complexes, mélange de DataWarehouse à composante historique couplé d’un système d’information opérationnelon-line.

Déjà, les nouvelles générations d'architectures de DW tentent de gommer l'effetcentralisateur et complexe des premières générations, en intégrant la distributivitédes données dans des "Datamarts" répartis par fonction de l'entreprise[01informatique 98].

Aujourd'hui enfin, la fusion des deux types "accès on-line" et Data Warehouse estquasiment accomplie dans le dernier sorti "Data Web", fusionnant les technologiesintranet/internet avec le client-serveur et rendant accessibles les donnéesdécisionnelles via un browser* classique.

Ces nouvelles évolutions vont quelque peu changer la donne au niveau de la typologiedes Systèmes d'informations. C'est certainement en suivant les évolutions du marchécomme les partenariats et alliances stratégiques entre les éditeurs traditionnelsd'outils de requête client/serveur (type Cognos, Seagate Software ou Andyne) et leséditeurs d'outils web* (type Zanza Software, Infospace ou Data Dynamics)[Data web98] que l'on pourra trouver de nouvelles orientations et de nouvelles pistes derecherche. Mais à l'heure d'aujourd'hui, nous restons dans une phase hybride qui,pour le projet de Système d'Information Environnement, nous impose de faire deschoix techniques en fonction des sources d'informations détectées et des acteursconcernés. Ainsi, nous n'avons pas choisi de monter un système d'information àdonnées hétérogènes aussi complet que ceux présentés dans cette partie, mais de fait,nous nous rapprochons par certains côtés d'un système d'informations gérant desdonnées géographiquement éparses provenant de tout support (papier, formatélectronique,...).

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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Conclusion préliminaire : l'importance de l'organisation

Nous avons étudié dans cette première partie le concept "Système d'Information" parune approche systémique, en tâchant de comprendre le jeu de relations etd'interactions des éléments propres à un système ainsi que les instanciationsexistantes formant une typologie.

Il ne faut cependant pas en rester sur ces différents modèles de systèmesd'information présentant différents agencements de technologies sans finalementrevenir sur l'importance de l'élément organisationnel de toute mise en œuvre d'unsystème d'information.

Pour reprendre l'approche en composante du concept de système d'informationproposé par Jacques Lavielle [Lavielle 1995], la première composante est latechnologie (regroupant l'informatique et les télécommunications), la seconde est lacomposante humaine qui est au cœur du système (on l'a vu avec le jeu des acteursactifs et passifs), et enfin la troisième est la composante organisationnelle.

S'inspirant de tout un courant de pensée sur l'analyse de l'impact des technologies del'information sur l'organisation [Wit 94], Lavielle souligne qu' "avant la mise enœuvre d'un système d'information, il est nécessaire d'explorer l'existant..... On validece qui fonctionne.....Ce travail d'analyse de l'organisation, peu visible, est pourtantvital pour le succès de l'opération car, bien souvent, il n'est possible d'améliorer lesystème d'information qu'en intervenant directement sur l'organisation".

Ainsi l'idéal est de garder en mémoire l'équilibre de ces trois composantes, or forceest de constater que beaucoup de réalisations de systèmes d'information dans lesentreprises ont échoué du fait d'un surinvestissement dans la composantetechnologie en oubliant les process économiques, les structures organisationnelles etla culture d'entreprise [Benjamin 93].

A trop vouloir modéliser et appréhender la complexité du monde (ie, les relations, lesbesoins et les objectifs des acteurs) dans un système d'information par des méthodescomme certains l'ont préconisé pendant des années [Baskerville 92], on finit parfiger le système qui n'épouse plus la réalité organisationnelle.

Lycett va plus loin et exprime sa déception sur l'inefficacité des systèmesd'information qui sont incapables de s'adapter à la "complexité évolutive" deséléments sociaux et humains. Pour ces chercheurs "anti-méthode" [Jensen 81],

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Système d’Information Environnement Approche théorique du concept et du produit « Système d'information »

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[Baskerville 92], [Paul 94], [Lycett 97], le système d'information idéal est unsystème dont la capacité technique s'adapte à la complexité de l'environnement etdont les réactions ne sont pas construites à l'avance par une méthode mais issues del'assemblage de composants et de plusieurs méthodes (notion de "Component-basedEvolutionary Information System"). Or comme les recherches sur de tels systèmesauto-régulateurs sont encore à leurs balbutiements, la meilleure façon d'accompagnerle succès d'une mise en œuvre d'un système d'information au sein d'une organisation,c'est encore de concilier les trois composantes principales du système d'information,la technologie, les hommes et l'organisation.

Nous inspirant des travaux de ces quinze dernières années sur l'approcheincrémentale dans la conception et la réalisation de systèmes d'information typeméthode OSSAD [Courbon 79, Keen 80, Dumas 90], nous avons choisi unedémarche évolutive [Coubon 95] pour la mise en place du projet Systèmed'Information Environnement (SIE).

A contrario des approches par méthode critiquées plus haut, dites "top-down",l'approche évolutive est centrée sur l'utilisateur dans l'organisation, sur unefabrication rapide d'un premier système qui ensuite est évalué et ajusté par itérationssuccessives en relation avec tous les éléments du système (approche dite "middle-out",qui part de l'intérieur de l'organisation). Cette approche a le mérite d'éviter lescahiers des charges trop lourds et la création d'interfaces hommes-machinesinadaptés lorsque le nombre des acteurs en jeu est important, ce qui est actuellementnotre cas.

Ainsi le rôle du chef de projet dans la mise en place du SIE qui m'a incombé a étéprimordial dans le sens où il a fallu constamment faire la navette entre les acteurs duSIE et la réalisation technique afin de coller au plus près des besoins implicites etexplicites de chacun. Une grande partie a donc été de comprendre l'existant des lienset des flux d'information entre chaque acteur et de créer un outil évolutif etdynamique capable d'être adapté sans trop d'effort aux besoins en évolution dechacun. La deuxième partie de cette étude va donc exposer le travail réalisé dans lecadre de la mise en place du Système d'Information Environnement pour la Ville deMarseille, tandis que la troisième insistera sur les méthodes d'évaluation utiliséespour valider constamment l'outil.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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L'objectif de ce chapitre est de donner corps au schéma objectif du concept "Systèmed'Information" analysé en première partie et dont les éléments constitutifs sontprésentés à nouveau ci-dessous.

D'une part, il s'agit de décrire les acteurs identifiés qui forment la substance duréseau, en terme de fournisseurs d'informations , de participants actifs ou passifs àl'élaboration du système et enfin d'utilisateur du système et consommateursd'informations. Nous abordons ainsi tour à tour les acteurs qui relèvent des troisunivers relativement hétérogènes que sont la sphère de la collectivité (celle des"donneurs d'ordre"), la sphère de la recherche (celle des "sachants") et enfin la sphèrede l'industrie (acteurs dans l'environnement dans les deux sens, à la fois fournisseursde technologies, de produits ou de services et pollueurs).

D'autre part, nous présentons les choix vers lesquels nous nous sommes orientés enmatière de technologies et de techniques qui en découlent et qui forment ainsil'ossature technique du projet Système d'Information Environnement.

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Acteurs du Système d'information

- administrateurs du Systèmed'information- programmeurs d’applications

Fournisseurs d’informations(administrateurs des bases de données)

Utilisateurs(public, industrie,administrations publiques)

Infrastructure réseau

Informations

Sources d’informations

Matériel de support duSystème d'information

Programme duSystème d'information

S.I.

Utilisateurs actifs etpassifs du Systèmed’Informations

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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I. Vue d'ensemble du projet Système d'InformationEnvironnement (SIE)

Le domaine de l’Environnement souffre d’une transversalité et d’une complexitéexcessive, au point de vue de la pluralité des acteurs concernés, de la diversité descompétences requises ainsi que de la constitution des sources diversesd’informations. Le projet de thèse de mise en place d’un Système d’Informationsstratégiques multicritères facilitant l’intégration des ressources régionales et la prisede décision dans le domaine de l’Environnement est né de cette préoccupationcollective entre la Ville de Marseille, et notamment la Direction de l’Environnementet des Déchets, l’Ademe PACA et Marseille Innovation, pépinière d'entreprises, lieude réalisation de la thèse. Le projet SIE sur Marseille a donc pour principal objectifde rapprocher les trois sphères de la recherche, de la collectivité et de l’entreprise, caraujourd’hui « il est légitime dans une période difficile, que les efforts consentis vers larecherche et l'enseignement conduisent à des résultats pouvant être appropriés par lesacteurs économiques » [Dou 94].

I.1. Un Système d’Information : une solution pour rapprocher lessphères de la science, de la collectivité et de l’industrie

La Science et la Technologie sont aujourd’hui les ressources clés du développementéconomique, et le maillage de réseaux entre les sphères de la science, de la collectivitéet celle de l’industrie résulte de ces deux matrices clés [Mansfield 91]. Lesincertitudes actuelles et les problèmes devenus structurels ne seront résolus dans lasphère économique que par un nouveau cycle d’innovation qui lie plus étroitementl’industrie, le politique et la science.

I.1.1. Un rapprochement nécessaire et inévitable

Force est de constater que le développement économique de la France souffre defaçon structurelle de l’étanchéité et de l’incommunicabilité entre les sphères de larecherche, de l'industrie et de la politique. Il est pourtant bien tant de rapprocher cestrois univers, car des pays comme l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne ou lesEtats-Unis ont déjà pris de l’avance en matière de maillage de réseauxUniversité/Entreprises/Pouvoirs publics et sont en passe de créer un nouveau modèled’innovation faisant fi des obstacles institutionnels et ouvrant de nouvelles voies à lacréation et au transfert des sciences et des technologies [Bell 93]. On peut donnercomme exemple outre-Atlantique, le cas du Quartier Général de Microsoft à Seatlequi emploie un véritable campus de 200 professeurs d'informatique ou le cas de la

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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société British Aerospace qui a monté une véritable université, avec une facultéd'ingénierie, une faculté d'apprentissage et une Ecole de Commerce [Rischard 98].

Or, les récents travaux de Jevons [Jevons 93] et Ziman [Ziman 92] montrent que, deplus en plus, il va être nécessaire au plan régional (comme au plan national) des'approprier les savoirs et les compétences locales, pour d'une part bénéficier desretombées des travaux universitaires de recherche et d'autre part pour créer unemédiation implicite vers la population locale. Ce mouvement de rapprochement doitnécessairement partir de toutes ces sphères et converger vers les mêmes finalités :décloisonner ces mondes distincts.

Si l'on se place du côté de la recherche, ce rapprochement est nécessaire. Pourreprendre les termes de Michel Callon, "la recherche devient une activité 'totale' etouvertement 'multidimensionnelle' qui doit contribuer simultanément à laproduction de connaissances certifiées, de biens collectifs, d'avantages compétitifs, decompétences professionnelles, mais aussi d'une culture et de décisions partagées parle plus grand nombre" [Callon 95].

L'idéal serait que la recherche irrigue les cinq facettes de la société, le monde de lascience, le monde de l'éducation, le monde des entreprises, le monde des citoyens etle monde des pouvoirs publics. C'est ce que reprend le schéma de "la rose des vents dela recherche" qui rend compte des relations entre sciences, techniques et sociétés.

Figure 23La rose des vents de la recherche

RECHERCHE

Connaissancescertifiées,

instruments

Formation,compétencesincorporées

Expertise etvulgarisation

Biens collectifs, puissance,prestige (espace), santé,

bien-être, environnement

Avantagescompétitifs(innovation)

Média, musées,débats publics,associations

Institutions,scientifiques

Systèmeéducatif

Systèmeéconomique(entreprise)

Pouvoirspublics

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Si l'on se place maintenant du côté de la sphère économique, là aussi, la complexitédu monde actuel rend nécessaire le rapprochement avec les autres sphères. "Lesnouvelles technologies bouleversent les activités économiques et leur maîtrise ne serapossible que si les acteurs concernés sont impliqués dans leur mise au point, demême aucun acteur économique, aucune firme n'a les moyens de développer toutseul des technologies dont il aura besoin" [Callon 95].

I.1.2. Les avantages de ce rapprochement et le rôle d'un SIE

Il est clair qu’un maillage de ces trois sphères Recherche/Collectivité/Entreprisesengendre des avantages pour chacune d’entre elles :

- du côté des laboratoires : aujourd’hui, les universités ont besoin de transférer leursavoir et leurs compétences vers l’industrie pour s’assurer une marge financière desécurité, elles peuvent d’un autre côté approfondir leurs activités de recherchefondamentales. Comme les fonds publics deviennent moins importants avec la crise,ces dernières doivent trouver des sources de revenus alternatives. Même si ce débatsur l’ouverture de la recherche au monde de l’entreprise reste encore tabou enFrance, il n’en est pas moins actuel. A l’étranger (Angleterre, Hollande, USA,Allemagne,...) comme dans certaines universités françaises, les transferts detechnologies vers l’industrie prennent plusieurs formes, communications(conférences et publications des recherches), activités de consultant, ouverture deformations aux industriels, transfert direct de technologie grâce à la vente de licencesde brevets, de copyright ou d’autres types de propriétés intellectuelles. A titred’exemple, le CNRS s’est même doté en 1995 d’une cellule de Propriété Industriellepour assister les chercheurs dans leurs éventuels dépôts de brevets.D'un autre côté, le rapprochement laboratoires/collectivités peut lui aussi engendrerplusieurs avantages (possibilité de contrats de collaboration avec les services,réalisation d'études conjointes, valorisation de travaux de recherche, placementd'étudiants,...).

- du côté des entreprises : les entreprises qui proposent des produits ou des servicesdans les domaines scientifiques ou technologiques doivent affronter une durecompétition. Ces entreprises doivent entretenir leurs avantages concurrentiels àgrands frais de R&D et d’innovations successives car l’obsolescence dans cesdomaines est rapide. Les liens avec l’université permettent aux entreprises dedévelopper de nouveaux produits et de nouveaux procédés, qu’elles n’auraient pas pucréer en interne par manque de temps, d’expertise ou d’argent. De même, lerapprochement entreprises/collectivité peut leur permettre de prendre mieux

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connaissance des offres de services de la collectivité en terme d'expertises, d'aides aufinancement, à la création ou à l'innovation.

- du côté des collectivités : les collectivités locales trouvent des avantages intéressantsdans ce type de collaboration université/entreprise, car cela permet le développementde la compétitivité régionale et nationale face à la concurrence internationale. Eneffet, les transferts de technologie de la recherche vers l'industrie représentent unimportant ferment pour l'innovation [Retourna 95], soit en donnant de nouvellesidées d'applications pour l'industrie locale, soit en trouvant des solutions à desbesoins techniques précis. De plus, l'amélioration des techniques de transferts detechnologie permet d'ouvrir le pays sur l'international, par la mise en valeur denouveaux débouchés sur les pays demandeurs de technologies comme les pays endéveloppement.

De ce fait, si une collectivité est capable de connaître quelles sont les forces et lesfaiblesses de sa localité en terme de demande et d’offre de science et de technologies,alors elle peut développer une politique de formation adéquate, ou importerutilement ce qui lui manque. Ce même constat peut être fait à l’échelle nationale.L’Angleterre, dans une directive ministérielle soulignait en 1993 que « les capacitésd’innovation du Royaume Uni ne peuvent se développer uniquement si les relationsentre la recherche universitaire, les organismes publics de recherche et l’industrie serenforcent » [Preston 93].Figure 24 Interactions entre les trois sphères autour du SIE

Meilleures adéquations des servicesaux besoins des entreprises,

valorisation du tissu économique

Monde de laRecherche

Monde del’industrie

Monde de lacollectivité

Point d’entrée dans lepotentiel scientifique

pour l’entreprise

Evaluation du tissuindustriel en vue de

constituer unevalorisation des

résultats derecherche etde constituer

de meilleurs cyclesde formations

Connaissancedes forces etdes faiblessesde sa localitéen terme dedemande etd’offre de

sciences et detechnologies

fondamentales

Connaissance des compétencesinternes de la collectivité enterme d'expertises, d'aides,...

Systèmed’Information

Environnement

Travail encollaboration

avec lesservices

municipaux

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Face à cette nécessité de rapprocher ces trois sphères, le principe d’un Systèmed’information constitue un bon outil de mise en relationLaboratoires/Entreprises/Collectivité, car il a pour fonction d’établir la connexionvirtuelle entre les activités d’une ou plusieurs entreprises, d’un ou plusieurs servicesmunicipaux et les domaines de Recherche d’un ou plusieurs laboratoires.

La diversité des acteurs locaux au plan des donneurs d'ordres (collectivités et autresorganismes), la richesse des travaux réalisés par le troisième potentiel scientifiquenational et le foisonnant potentiel économique que représente l'Environnement dansnotre région (plus de 2000 adresses [Apothéloz 95], nous a conduit à réaliser unSystème d'Information Environnement qui relie virtuellement ces différents univers.

Le SIE répond ainsi aux nouvelles exigences d'une exploitation rationnelled'informations diverses et multiples par les décideurs publics et privés dans le butd'en retirer des informations pertinentes et stratégiques dirigées vers l'activitééconomique. Ce système multipartite virtuel forme tout compte fait un produitinnovant dans le sens où il induit la mise en commun d'expériences et de savoird'acteurs existants dans des univers jusqu'à présent séparés entre eux.

Nous présentons ci-après les étapes méthodologiques qui ont conduit à la création duSIE, des acteurs et des sources d'informations, aux choix effectifs des technologies,des techniques et des outils de l'actuel SIE.

I.2. Analyse des flux et des sources d'information des acteurs duprojet

Tout d'abord, il nous a fallu dresser une sorte d'inventaire des potentielsscientifiques, économiques et institutionnels (comprenant collectivité etadministrations publiques) centré autour de nos partenaires coordinateurs, la Ville deMarseille et l'Ademe PACA.

Nous tenons à commencer par rappeler les limites du champ d'investigation quenous nous sommes fixés dans cet inventaire. Aux vues du potentiel régional, sachantque les acteurs de l'environnement en Provence Alpes Côte d'Azur rassemblent plusde deux milles structures, que ce soit des institutionnels, des entreprises, desassociations ou des laboratoires, nous avons restreint nos partenariats à desstructures locales, autour de Marseille.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Ainsi nous présentons ci-après le schéma général des acteurs identifiés avec un zoomsur les flux d'information des services municipaux de la Ville de Marseille et unzoom sur le potentiel scientifique de l'académie d'Aix-Marseille, les acteursappartenant aux autres sphères sont abordés plus précisément au chapitre II.

I.2.1. Schéma général des acteurs de l'environnement, partenairespotentiels du projet SIE

En reprenant la classification des acteurs de l'Environnement faite par le Ministèrede l'Environnement [Varet 95], nous avons choisi de montrer les principaux liensentre les différents domaines de l'environnement, celui des institutionnels, celui de lacollectivité, celui des entreprises, celui des associations, celui des laboratoires, au seinde notre champ d'investigation (tout en mentionnant un certain biais par rapport àla convergence des relations vers nos partenaires coordinateurs qui sont la Ville deMarseille, l'Ademe et Marseille Innovation).

Figure 25 Schéma des interactions des acteurs potentiels du SIE

NB : La taille des cercles n'est liée en rien avec ce que représente les domaines dans la réalité .

ADEME

MarseilleInnovation

D.E.D.

Entreprises

Associations

Laboratoires

Ville deMarseille

Relations majeures

Relations ponctuelles

Relations nouvelles

(pour certains) laboratoires

DRIREDDEDIRENAgence de l'EauDRASSARPEDépartement

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Ce schéma vaut quelques explications au préalable :

1 La Direction de l'Environnement et des Déchets de la Ville de Marseille (D.E.D.)nous a semblé être le bon interlocuteur du fait de son rattachement au SecrétariatGénéral de la Ville (Cf. organigramme ci-après) et de sa volonté de lancer undynamique transversale entre les services municipaux ayant une préoccupationenvironnementale. En tant que pilote du projet SIE dans le cadre de la Ville deMarseille, la place de la D.E.D. au sein des acteurs lui confère un statut privilégié.

2 Nous avons également choisi de sortir l'ADEME PACA de la sphère desinstitutionnels aux antennes locales, pour la même raison, son statut de partenairecoordinateur lui donnant une place spéciale dans le projet.

3 Nous avons placé hors champ Marseille Innovation, lieu de réalisation de ceprojet, car sa position est hybride dans le sens où son activité de pépinièred'entreprises s'est déroulée pendant 12 ans de 1989 à 1995 au sein de l'InstitutMéditerranéen de Technologie (Groupement d'intérêts Publics rassemblant tout uncollège d'acteurs, universités, région, département, Etat,...), puis à partir de 1996,Marseille Innovation est passée à un statut d'association Loi 1901 privée. Cettehybridation lui confère donc un statut à part, riche de fortes relations avec le mondeindustriel et le monde scientifique. C'est en s'inspirant du courant "environnemental"de ses entreprises à un instant donné, que Marseille Innovation a lancé en 1991 leClub Environnement, lieu d'échange entre des scientifiques, des institutionnels etdes industriels, d'où sa présence en tant qu'acteur de l'Environnement.

4 Nous intégrons dans la sphère "Laboratoires" les antennes locales des instancescomme l'Ifremer, le BRGM ou le CEA, eux aussi acteurs potentiels del'Environnement.

5 Nous gardons le monde des entreprises dans son ensemble, car ce serait tropfastidieux de détailler les relations, il en va de même pour les associations dont lenombre dépasse la centaine dans notre région (source Arprova, Annuaire desassociations).

Ce schéma rend compte cependant que les univers de l'Environnement restentmajoritairement cloisonnés où l'ADEME et la DRIRE se trouvent en position depivot par rapport aux autres instances institutionnelles et les collectivités. Chaqueinstance a ses relations privilégiées, le Département avec le milieu associatif(notamment avec son antenne la Maison de la Nature et de l'Environnement),

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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l'ARPE (Agence Régionale Pour l'Environnement) avec les mairies, la DIREN avecles instances nationales. En outre, l'univers des entreprises et celui de la recherchesont quasiment déconnectés des autres sphères.

Pour mieux s'en rendre compte, nous avons réalisé d'une part le flux des liens entreles différents services municipaux impliqués dans l'environnement, et d'autre part,tenter de détecter les laboratoires de l'Académie les plus actifs dans ce domaine.

I.2.2. Zoom sur les services municipaux de la Ville de Marseille : Schémades flux d'informations entre services

Le besoin de transversalité et de mise en réseau entre les services municipaux de laVille de Marseille est, nous l'avons dit, un des objectifs de la D.E.D.

Nous avons donc procédé par étape pour préparer le terrain de la connexion effectivede chaque service avec le SIE. Par un courrier officiel de la D.E.D. à destination des10 services municipaux concernés par l'Environnement, un correspondant danschaque service a été nommé, qui puisse être l'intermédiaire entre le projet SIE et laD.E.D. Aujourd'hui, presque tous les services, le service Environnement et Santé, laDirection de l'Ecologie et des Espaces Verts, la Direction des Transports, le serviceCirculation, le Service Prévention et Gestion des Risques, la Direction de l'Eau et del'Assainissement et la Direction du Nettoiement nous ont proposé uncorrespondant.

Suite à cette nomination officielle, nous avons programmé toute une série deréunions, où la majorité des services a été conviée, puis à l'aide d'un guide d'entretiensemi-directif (Cf. synoptique du guide page suivante), nous avons pu réaliser leschéma des flux d'informations et de contraintes des services entre eux.

Nous pouvons dresser comme bilan que les services rencontrés offrent une mine d'ord'informations, de l'information brute telles les boucles de comptage de circulationau quart d'heure près, à l'information élaborée (lettres, rapports, analyses, études,cartographie,...) mais que ces richesses sont pour la plupart méconnues des autresservices, peu ou pas exploitées. Les raisons de cette sous-exploitation desinformations proviennent essentiellement d'un manque de connaissance de "qui faitquoi" et d'une non-homogénéité des informations disponibles.

Tableau 5 Synoptique du guide d'entretien

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Thèmes abordés Objectifs fixés• A propos de leur besoin d'informations- quelle lecture, quels abonnements,...

Caractériser leur actuel système d'information,les entrants, la diffusion de l'information dansle service

• A propos des relations entre lesservices municipaux

- quelles relations, quel type, quellesconnaissances des autres services et de leursactivités, de leur production d'informations, ..

Etablir les liens entre les services etcaractériser ces liens (ponctuel, régulier,rare,...)

• A propos de la recherched'informations

- où trouver l'information en interne, délaid'obtention des informations, obstacles,recherche d'informations en externe,...

Connaître leurs moyens actuels sur larecherche d'informations, et définir leschemins d'obtention de l'information

• A propos de la productiond'information

- producteur d'infos brutes, élaborées, quellesdemandes des autres services, de l'extérieur,obstacles,...

Caractériser leur système d'information, lessortants (outputs), leurs sources d'information

• A propos d'un SIE- définition de leur vision, avantages,inconvénients,...

Sonder leur disposition vis à vis du projet SIE

Pour reprendre les types de relation vues par Thomas J. Allen dans "Managing theFlow of Technology" [Allen 84], certains services travaillent en petit groupe, en"clans" (par exemple entre circulation/transport et Environnement etDéchets/Nettoiement) du fait du rapprochement de leurs activités, mais la plupartentretient peu de fortes relations de travail avec les autres services, si ce n'est desliens de connaissance entre personnes. Certains services jouent le rôle de "puits"d'informations, vers lesquels convergent beaucoup d'informations mais desquels rienne sort, a contrario, d'autres comme l'AGAM, organisme d'étude et de conseilexterne de droit privé travaillant dans les domaines du développement et del'aménagement urbain pour la collectivité, forment plutôt des "sources"d'informations, d'où part beaucoup d'informations. Ainsi, l'AGAM produit beaucoupd'études (sur l'environnement, le développement économique, les déplacements ettransports,...), possède une vaste base de données (documentaire, infographique etstatistique), édite une lettre externe rendant compte des travaux, des offres deservices et de l'actualité professionnelle ainsi qu'une note de conjoncture destinée auxélus et aux techniciens.

En terme de sources d'information, l'objectif n'est pas ici de dresser une listeexhaustive des sources de données des services de la Ville. En résumé, nous sommes

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confrontés au problème classique de la variété des données, hétérogènes sur le plantechnique (bases de données existantes sous plusieurs plateformes, Mac, PC, sousdifférents logiciels, Oracle, Access, Excel), hétérogènes aussi sur le plan sémantiquesuivant leur domaine d'appartenance (que ce soit des données sur l'assainissement, lelittoral marin, les déchets, les vocabulaires diffèrent) [Kramer 96].

Ce problème d'hétérogénéité tant décrié [Preux 95] entraîne nécessairement un freinà la recherche d'informations que tous les services rencontrés déplorent, car celacantonne l'information à un groupe "d'experts" qui maîtrise la technologie d'accès àcette information ainsi que les connaissances pour la comprendre.

Figure 26 Organigramme schématique des Services Municipaux et leur flux d'informations

Direction des Affaires Sociales, de lasolidarité urbaine et du CCA

Maire

SecrétaireGénéral

Direction de l’Environnement et des Déchets

Prévention et gestion des risques

Direction de l’Ecologie et des Espaces Verts

Direction de la Circulation

Direction de l’Eau et de l’Assainissement

Direction du Nettoiement

Direction des Transports

Direction Générale des Services Techniques

Légende:

relations D.E.Dautres services

Direction Santé Environnement

relations inter services

Direction Générale du Développement Economique

Direction Enseignement Supérieur Recherche

Directions fonctionnellesDirections opérationnelles

Direction Générale des Services Financiers

Direction Générale de la Logistique

Nouvelles Technologies de la Communication

Direction de la Voirie

Direction des Etudes et Grands Travaux

Services impliqués dans leprojet

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Le schéma ci-dessus présente les services, ceux qui sont réellement impliqués dans leprojet ou non, ainsi que les relations inter-services. Ces relations sontvolontairement schématiques et ne tiennent pas compte des contacts ponctuels quepeut avoir un service avec un autre.

Cette mise à plat de l'organigramme, avec le schéma des "rares" relations inter-services, met en relief les facteurs critiques que toute collectivité rencontre avecl'application de Nouvelles Technologies qui bouleversent les habitudesorganisationnelles et routinières.Pour citer les problèmes les plus courants [Sède 95]:

• La complexité et la diversité des tâches que remplissent les services,• La multiplicité des structures de gestion et de décision organisées autour de

thèmes parfois connexes,• Les problèmes de circulation de l'information (ignorance des services sur les

données et les applications disponibles),• Les disparités informationnelles et technologiques (existence de "clans" d'experts

sur des savoir, i.e.manipulation de SIG, de Systèmes d'Aide à la Décision,redondance non maîtrisée de données,...)

La valorisation de ces informations implique qu'elles soient mises à disposition desacteurs de l'Environnement, c'est cet état d'esprit qui a présidé à l'élaboration duprojet SIE. De même la recherche d'une technologie la meilleure pour décloisonneret harmoniser le travail a été l'un de nos principaux objectifs, nous l'abordons auchapitre 2.

I.2.3. Zoom sur la sphère de la recherche : caractérisation del'Environnement à Marseille dans le domaine scientifique

Une première étude a été réalisée en 1995 sur les publications scientifiques de 1990à 95 tirées de la base de données scientifique mondiale (Scientific Citation Index)pour tenter de cartographier les pôles de compétences scientifiques marseillais dans ledomaine vaste et multidisciplinaire de l'Environnement [Leitzelman 95]. Cette étudea donné lieu à d'étonnants résultats.

L'analyse du champ Auteur par des techniques de bibliométrie*, nous permettant dedresser la fréquence et le profil des publications des chercheurs, le profil decollaboration et des chercheurs co-écrivains, nous a révélé que l'Environnement est àMarseille une discipline jeune et très dispersée (noyau stable de 80 chercheurs),discipline non identifiée en tant que telle, autant du point de vue des labels des

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laboratoires que du point de vue des publications déclarées. Beaucoup de laboratoirestravaillent dans l'environnement sous des "étiquettes" différentes (chimie, mécaniquedes fluides, combustion,...) et parfois sous contrat avec des entreprises donc sanspublication. En outre, quelques laboratoires de Marseille portent le label"Environnement" dans leur intitulé alors que l'étude a détecté finalement unequarantaine de laboratoires dans le domaine de l'Environnement à Marseille.

Ainsi sur 350 chercheurs de l'Académie repérés dans l'étude comme ayant au moinsécrit une fois un article du domaine de l'Environnement, seulement 113, soit 1/3,ont publié plus de 3 fois en 5 ans. Ce qui fait que sur 40 laboratoires travaillant dansl’Environnement à Marseille, 1/3, soit 13 laboratoires publient activement sur ledomaine.. Cette discipline n’est donc pas encore bien ancrée à Marseille, ou dumoins n'a pas de frontières bien délimitées.

Nous avons également pu découvrir avec l'analyse des paires d'auteurs (ie, la mise enrelief des réseaux de collaborations entre chercheurs et laboratoires) des pôles fortscomme la Chimie (chimie organique, thermochimie, chimie/pharmacie),l'Océanographie, la Mécanique et la Géologie. Nous avons aussi pu noter unedichotomie évidente entre les comportements des laboratoires de recherchesfondamentales et de recherches appliquées plusieurs fois décriée [Gonard 95],dichotomie qui explique en partie une inégale représentativité des universités del'Académie (Cf. Schéma des réseaux de collaborations entre laboratoires etuniversités suivant).

Figure 27 Schéma de la cartographie des pôles de compétences dans les sciences del'Environnement de l'Académie d'Aix-Marseille

u

uu

Saint Jérôme (UIII)

uuu

Luminy (UII)

OCEAN

uu

Saint Charles (UI)uGéologie

Disciplines :PHYSIQUE THERMIQUE

GEOLOGIECHIMIE DE

L’ENVIRONNEMENT

OCEAN

u u

CHIMIEORGANIQUE

u uMECANIQUEu

ChimiePharmacie

- Liens remarquables entrel’université de Saint Jérôme et cellede Luminy- Deux grands pôles : Océan etChimie- Univers de l’environnementfragmenté

u Laboratoires isolés

Pôle de plusieurslaboratoires

Liens

uu

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Cette première cartographie des compétences scientifiques nous a servi de base pourl'approche des acteurs de la recherche, potentiellement partenaires du projet SIE.Nous verrons par la suite en quoi elle nous a été utile (Cf. chapitre 2) et quelles enont été les limites (Cf. troisième partie).

Concernant la sphère des entreprises, c'est au coup par coup que nous avons agrégédans le SIE des acteurs de cette sphère, suivant les évolutions du projet. Nousdétaillons plus précisément les partenaires aux vues des informations fournies auchapitre II. Une méthode de caractérisation plus fiable des acteurs del'environnement dans le monde industriel est abordée en troisième partie de cetteétude (Cf. troisième partie).

I.3. Validation des choix technologiques et présentation du montagetechnique du SIE

Les progrès considérables des Technologies de l’Information et de la Communication(TIC) ouvrent des horizons nouveaux concernant l’interconnexion des servicesd’informations (organismes, services publics,...), l’amélioration de la qualité deproduction, de stockage et de diffusion massive d’informations, ou encore lamultiplication des supports de transmission et leur capacité hauts-débits(transmission de sons, d’images, de texte et de vidéo, par satellite, par câble, parRTC,...) et cette révolution n'est pas ignorée par le domaine de l'Environnement[Jimenez 94].

Nous abordons ici la réalité technique du Système d'Information où nous précisonsles technologies et les techniques vers lesquelles nos choix se sont portés.

I.3.1 Choix d’Internet pour la création du Système d’InformationEnvironnement

Nous avons commencé l'approche technique du SIE en recensant les précédentsdans ce domaine. Suite à cette analyse de l'existant, l'intérêt d'utiliser Internet, sesprotocoles standards et ses technologies de programmation ergonomiques nous aparu incontournable et ce pour plusieurs raisons.

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I.3.1.1 Un trend à suivre

Notre projet de SIE sur Internet s'inscrit dans la mouvance des grands projetseuropéens.

Le 4ième programme 94-98 pour la Recherche, le Développement Technologique etles Activités de Démonstration (RTD&D) de la Communauté Européenne a ajoutéle secteur de l'Environnement parmi 12 autres (entre autres transport, santé,formation,...) dans le programme spécifique "Applications télématiques d'intérêtgénéral", dont les buts sont la promotion de la compétitivité des entrepriseseuropéennes, l'amélioration de l'efficacité des services à la population et la créationde nouveaux emplois par l'aide à l'innovation et au développement de services etd'applications télématiques. (budget de 900 Millions d'ECU dont 20 millions pourl'Environnement).

Comme le note Boch, lors de la Conférence spéciale sur le thème "Internet etl'Environnement", organisée en 1996 par le CEDAR (Central EuropeanEnvironmental Data Request Facility) "Applications exploiting the Internet facilities -forenvironmental communication to the public and between administrations - form anessential part in many of the environment Telematics projects" [Boch 96].

Dans le cadre du 1er appel à proposition de ce programme, 18 projets ont étéretenus dont les pays participants sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 6 sur les pays participants au RDT&D 94-98

Pays participants Nombre deprojets

Espagne 10Grèce 9Allemagne 6Italie 5France 5Hollande 4Angleterre 4Suède 3Pologne 2Belgique 2Irlande 1

Ces projets concernent des sujets aussi divers que la qualité de l'air, de l'eau, desservices à la population, des catalogues de données, de l'audit-environnement, du

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management des risques naturels, projets intégrant des technologies aussi complexesque les SIG, des systèmes client-serveur,...

Comme on peut le remarquer, les pays les plus pauvres de la communautébénéficient d'un coup de pouce de l'Europe, et l'on note quand même que la Francese trouve dans la moyenne, impliquée dans 5 projets :

- DEDICS sur le management des risques naturels liés au feu, aux crues, aux risquesindustriels,- TEMSYS sur un système d'information transnational (eau, air,...),- E-MAIL sur un système d'information régional cartographique (eau, air,déchets,...),- WATERNET sur un système de contrôle de la qualité de l'eau,- ECO-MANAGEMENT sur le téléconseil et la téléformation à destination dePME de l'industrie plastique.

Le premier mouvement de l'Europe vers le couplage Télématiques/Environnement aété la création de l'Agence Européenne de l'Environnement (EEA) en 1992 dont lebut est "d'organiser, d'harmoniser et de synthétiser les informationsenvironnementales collectées dans toute l'Europe" [Saarenmaa 96]. Le schémasuivant présente le réseau de l'EEA avec les différentes articulations nationales ettransnationales qui forment l'EIONET (European Environmental Information andObservation Network).

En terme de cheminement de l'information, les utilisateurs interrogent les bases dedonnées sur le serveur de l'EEA, la question est traitée par le Catalogue des Sourcesde Données (CDS) de l'European Topic Center qui distille toutes les informations desNational Focal Points, une réponse est alors fournie en retour, soit en restituantl'information brute, soit en restituant le lieu où se trouve l'information (les méta-données, ou données sur les données des pays membres).

Dans le cadre du fonctionnement effectif du Système d'Information d'EIONET, unhyperglossaire accessible via internet (le GEMETerm, General European MultilingualEnvironmental Terminology) a même été constitué dans le but d'harmoniser et destandardiser les terminologies environnementales multilingues pour améliorer lesrecherches d'informations.

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Figure 28 Réseau de l'EIONET

Aux vues des ces exemples, il est clair que l'Europe a pris conscience qu'unrapprochement entre Technologies de l'Information et de la Communication etEnvironnement était inévitable à l'aube du nouveau paradigme de la société del'Information.

IINNTTEERRNNEETT DDoommaaiinnee ddee ll''EEIIOONNEETT

NNFFPP NNFFPP

NNFFPP

NNFFPP

NNFFPP

EETTCC

SSIINN

NNRRCCMMCCEE

National Focal PointPoint coordinateur dans

chaque pays membre

European Topic CenterFournisseurs de données (eau, air,...)

Main Component ElementCollecteurs de données dans les pays

National Reference CenterFournisseurs de services

spécifiques

Special Interest NetworkService indépendant

fournisseur d'informations

NB : La plupart des National FocalPoints sont connectés au domaine del'EIONET, et certains possèdent unsite propre Internet .

Passage du serveur de l'EEA à l'EIONET

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En suivant les exemples de projets réalisés sur le couple "Internet etl'Environnement", nous avons pu ébaucher une typologie des sites Internet surl'Environnement.

I.3.1.2. Ebauche de typologie des sites Internet sur l'Environnement

Sans entrer dans l'analyse exhaustive des sites Internet officiels sur l'Environnement,ce qui serait trop fastidieux, on peut quand même dresser quelques cas de figuresgénéraux sur le degré de complexité et de technologies employé dans ces sites, ce quipermet de les classer.

• Certains utilisent essentiellement la richesse des liens hypertextes* que procureInternet, permettant d'un clic de souris de se "propulser" virtuellement d'un lieud'informations à un autre quelque soit sa localisation géographique. Noustrouvons généralement sur ces sites des accès à de l'information générale (dupays), des revues de presse, des rapports, études et publications et des magasinesen ligne, des liens hypertextes vers d'autres sites sur l'Environnement.

Ex : Le site de l'IFEN, National Topic Center français de l'EEA, est un bonexemple (à l'adresse http://www.ifen.fr), ou encore celui de l'Agence de Protection del'Environnement Suédois (à l'adresse http://www.environ.se)

• Mais de plus en plus de sites officiels utilisent les couches plus complexesd'Internet que sont [Wackerman 96]:- les services de communication entre personnes, tel le e-mail (listes de maild'experts souvent proposées), les forums de discussion* (forums électroniquesouverts à tous sur Internet), les listservs* (listes de discussion privée avecabonnement et échangées par la messagerie électronique),- les services de communication entre machines, tels la visio-conférence, Telnet*(Cf. le site de EPA, Environmental Protection Agency des Etats-Unis où l'on peutse connecter directement sur les serveurs de l'EPA pour faire tourner desdémonstrations de logiciels),- les services de diffusion de l'information tel FTP (qui permet de faire dutransfert de fichiers), Wais ou Gopher,- les services de recherche d'informations comme les moteurs de recherche, ou lesaccès aux bases de données.

Ex : pour étendre les exemples par degré de complexité, la plupart de ces sitesproposent des forums en ligne (Cf. le site du Ministère de l'Environnement Françaisà l'adresse http://www.environnement.gouv.fr), certains introduisent l'accèscartographique à des données comme les réseaux de mesure de l'air ou de l'eau (pourl'air on peut citer le très bon site de Göteborg Luftnet http://park.westnet.se/luftnet/,

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pour l'eau celui du Réseau des Données sur l'Eau, http://rdb.eaurmc.fr), certainsaussi utilisent les deux niveaux d'accès Intranet* (accès réservé)/Internet (cf. le sited'Environnement Canada, La Voie Verte à l'adressehttp://www1.ec.gc.ca/~soer/index_f.html, où l'on constate deux niveaux d'accès quel'on soit visiteur ou abonné) et le paiement électronique (Cf. le site REC, RegionalEnvironmental Center for Central and Eastern Europe)

• Enfin, on distingue un troisième niveau de complexité dans les sites officiels,ceux qui se lancent dans des projets complexes de construction de Systèmesd'Information pour rassembler sous forme de méta-systèmes des donnéeshétérogènes. L'idée force est de toujours donner une réponse à une requête que cesoit l'information brute ou l'information sur où se trouve l'information et qui lapossède.

Ex : le serveur "UmweltdatenKatalog" (UDK) développé par l'Allemagne etl'Autriche est un bon exemple, ce système a mis une des toutes premières bases dedonnées en ligne utilisant les technologies d'Internet (1995) [Kramer 96] à l'adressehttp://udk.ubavie.gv.at/.Le système d'UDK fonctionne avec la collecte dans une base de données de méta-données sur les sources d'informations environnementales du pays, ces méta-dataétant harmonisées, standardisées et mises à jour indépendamment par chaque serviceresponsable des données. Un thesaurus de termes a été développé pour faciliter larecherche dans le catalogue.

Figure 29 Explication de la relation entre la réalité environnementale, les données et les méta-données

Source : www-UDK, aide en ligne http://udk.ubavie.gv.at/WWW-UDK/RPT_DATA/Hilfetext_e.html

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L'EEA travaille également à l'établissement de bases de méta-données pour mieuxdiriger l'utilisateur vers des informations environnementales. Ces systèmesdemandent un travail de structuration de l'architecture de la méta-base colossal, il estaujourd'hui opérationnel sur le site de l'EEA et sur le site du Ministère del'Environnement allemand.

Enfin pour parfaire ce tour des sites officiels de l'Environnement, nous pouvons citeren exemple majeur le site d'Environnement Canada qui réunit à lui tout seul tous lesdegrés de complexité vu jusqu'à présent :

Ce site propose entre autres, des liens vers les produits, les services, les données, lesprogrammes et les lois du ministère et de ses partenaires.

I.3.1.3 Les avantages des technologies issues d'Internet

Nous avons enfin repéré un certain nombre de points sensibles qui ont conditionnénotre choix d'Internet comme outil de développement du SIE.

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a. Une forte présence des scientifiques sur Internet, et l’ouverture actuelle aux autressphères (publique et privée) :

Jusqu'à une époque récente, seul, le domaine de la Science a bénéficié d’un systèmeperformant de partage d’informations, celui proposé par Internet. En effet, jusquedans les années mi 80/90, le réseau Internet a été dominé par une utilisationmassive des universités du monde entier. Beaucoup de pays ont mis en place unréseau performant de câbles et de fibres optiques pour soutenir la collaboration dansle domaine scientifique. Par exemple, dans le milieu des années 80 aux Etats-Unis,le National Science Foundation a financé la mise en place du NSFNet, réseau de larecherche et de l’éducation, au Canada à la même période apparaît CA*Net, réseaupour la recherche, en France enfin, en 1992, le GIP RENATER* a été créé (avec leCEA, le CNES, le CNRS, l’EDF, l’INRIA et l’Enseignement Supérieur) en vued’interconnecter l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et centrespublics et privés de recherche. De ce fait, les universités et tous les laboratoiresfrançais et autres sont présents sur Internet et possèdent des sites propres ou despages décrivant plus ou moins exhaustivement leurs activités.

Depuis 4 ans, tous ces réseaux auparavant réservés à la recherche s’ouvrent versd’autres sphères, celle des entreprises privées et des organismes publics. Au Canadaun consortium industrie/gouvernement/recherche s’est créé récemment pour financerle réseau CANARIE (CAnadian Network for Advancement of Research, Industry andEducation) [Zazulak 96], en France un nouveau GIP a été lancé, le GIP Renater II,dont l’objectif est de faire passer le réseau de la recherche en plate-forme ATM (155Mbits/s) afin de laisser aux entreprises le présent réseau de 2 Mbits actuellementutilisé par la recherche.

Source : AM Rutkowski, Center for Next Generation Internet, 1997

com

edu

net

L'arrivée des entreprises sur Internet

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Ce graphique montre très clairement le renversement de tendance opéré dès 1995entre la courbe des sites de la recherche , ".edu", et ceux des entreprises, ".com" auxEtats-Unis, mais cette tendance est généralisable pour tous les pays développés.

b. Un taux d’utilisation en croissance exponentielle :

Aujourd’hui on peut compter sur plus de 380 000 sites Internet distribuant près de25 milliards d’informations (caractères) provenant de tous types de secteurs (secteurprivé, public, pages personnelles,...), avec 50 millions d'internautes*, et unecroissance de 200 mille personnes par mois. Une vaste étude a été lancée en 1997sur Internet et les PME, par la société d'étude UFB Locabail, et qui rend comptequ'une PME sur deux en France est déjà connectée à Internet, et que leur tauxd'équipement en informatique approche en 1998 les 96% [Rosé 98]. Tout porte àcroire que l’utilisation d’Internet comme moyen de communication et de diffusionde l’information deviendra massive dans les années à venir.

Ainsi, d’après notre « tripode » recherche/entreprise/collectivité, nous savons que larecherche est déjà bien implantée sur Internet et avec les évolutions actuelles, nousespérons que son utilisation va toucher toutes les sphères de la population.

Mais d’autres avantages ont également conditionné notre choix.Dans un rapport officiel du Conseil de l'Environnement suédois sur "La Technologiede l'Information dans le Management Environnemental", le Ministre déclarait"Information technology is a powerful tool for retrieval, analysis and distribution of dataand information about the environment. The rapid technical development of datanetworks, especially the Internet, has proved particularly useful in this context." [Sjö 96].

c. Un moyen de communication sans précédent :

Pour la mise en place du SIE, nous voyons quatre grands avantages à utiliserInternet :

- un moyen de communication peu cher et global (recevoir des e-mails sansdélai, établir des communications en temps réel, communiquer de personne àpersonne, de personne à un groupe -avec les listes de diffusion-, de groupe àgroupe -avec les forums),- un accès à des sources distantes* (à des catalogues d’universités, à des

programmes),- une possibilité de transfert de fichiers (copie de documents électroniques,téléchargement de logiciels),

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- un accès à des informations (informations parcourues, filtrées, informationsde tous types,...)

L'Association Greenpeace ne s'est pas trompée et utilise Internet comme "pouvoirmédiatique" depuis 1994 [Keys 96]. Greenpeace a d'abord utilisé le mail commemoyen efficace d'être en contact permanent avec le monde et de prendreconnaissance en temps réel des événements, ensuite le site Internet a profité de cenouveau média qui tranche avec les médias traditionnels, en exploitant toutes lesressources de la "communication interactive", où l'internaute* devient actif dans leprocessus médiatique.

d. Une Technologie facile d'utilisation

L'interface des butineurs tel Netscape ou Internet Explorer est très ergonomique etfacile d'utilisation. De même, le code HTML* (HyperText Markup Language) est uncode flexible, facile à comprendre, standard et indépendant de l'information à coder,quelles que soient les informations en entrée un seul protocole est utilisé en sortie.Enfin c'est son interface unique (même protocole, mêmes technologies -HTML,TCP/IP*, CGI*, JAVA*, Javascript*,...) qui permet de distribuer des données enInternet et en Intranet*, sans aucune duplication des technologies [Kramer 96].

e. Un outil gérant l’hétérogénéité des données :

Face aux sources d’informations hétérogènes, Internet apparaît comme le meilleursupport ouvert standards multi-plateforme. Que les informations proviennent desupport type UNIX, PC/Windows ou Mac, de systèmes type Système d’informationsgéographiques, systèmes relationnels et quel que soit leur contenu, Internet acceptetout, car il offre un interface utilisateur commun pour tout type de plate-formecapable d’accéder à de l’information distribuée, de façon statique (langage HTML*)ou dynamique (avec notamment les interfaces CGI* -Common Gateway Interface-permettant d’interroger des bases de données en ligne).

Ainsi le choix d’Internet permet d’accéder à de l’information facilement,régulièrement mise à jour, accessible 24h/24 et couvrant à peu près tous lesdomaines de l’activité humaine. Cependant cette liste d’avantages ne doit pas cachercertaines contraintes. L’engouement pour Internet que mettent en avant nombred’études concernent essentiellement des populations anglo-saxonnes (Canada, USA),alors qu’en France nous accusons un grand retard en matière d’accès à Internet et de« culture Internet ». Pour donner un exemple, 25% des canadiens sont connectés àInternet pour un usage soit professionnel soit personnel (soit 6,5 millions pour une

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population de 26 millions). En Grande Bretagne, pour citer un exemple européen, lacôte d’utilisation d’Internet ne cesse de croître (croissance de 10 à 15% par mois en1996, source l’agence Synentia) soit une moyenne de 700 000 personnesconnectées, hors éducation. Pour notre part, nous sommes loin d’atteindre un telpourcentage, même si nous gageons de le rattraper rapidement.

Nous savons qu’en France la "culture Internet" ne s'est pas encore imposée, autantdu point de vue des fournisseurs d’informations (services publics, collectivités,...) quedu côté des utilisateurs. Pourtant côté capacité réseaux, la France n’est pas en restepar rapport aux pays les plus performants, d’après une étude Morgan Stanley demars 1997, le nombre de réseaux rapporté à la population du pays se porte à 192réseaux/million de personnes au Canada, suivi de 114 pour les USA, 110 pourl’Australie et 37 pour la France (dernière on trouve l’Angleterre avec 24,l’Allemagne avec 22 et le Japon avec 15). Cette étude met bien en relief que laFrance a de fortes capacités réseaux mais celles-ci sont peu exploitées.

En conclusion et pour reprendre les propos du Directeur Exécutif de l'EEA, "As forthe Information Society, progress in information technology and telematics provides aunique opportunity for the development of intelligent and effective environmentalinformation, as there are no longer limits to information processing, storage, recovery andcommunication capacities" [Jimenez 95].

Nous sommes, nous aussi, convaincu qu'Internet est la technologie idoine pourmener à bien le maillage "Télématiques/Environnement". Nous présentons ci-aprèsla conception technique du SIE et ses différents éléments (matériels, infrastructureset programmes).

I.3.2. Montage technique du SIE

Nous avons choisi d’appuyer la construction du serveur SIE sur la méthoded’analyse et de conception de systèmes d’information basés sur Internet (Web-BasedInformation System -WBISs)[Takahashi 97] développée pour la mise en forme del’architecture et les fonctions d’un site web*.

En effet, le protocole de transport de l’information HTTP (HyperText TransfertProtocol) d’Internet permet la liaison transparente, dynamique et non linéaire entredocuments et entre ordinateurs grâce aux liens hypertextes*. Ce protocole éclate sansaucun doute le champ des possibles quant à l’organisation et la gestion des

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informations dans un système d’information. C'est pour cette raison que nous avonsappliqué la méthode qui suit.

Nous présentons ci-après le graphe des relations entre tous les partenaires du projet,par rapport aux documents qu’ils fournissent à l’actuel SIE, et aux événements quiengendrent la création de ces documents. Ensuite nous abordons l’instanciation deces relations sous forme d’architecture de pages web* et les scénarios possibles quimènent les internautes vers ces pages.

I.3.2.1 Le graphe des relations entre entités (Entity Relation Diagram)

Il a fallu analyser le domaine d’intervention du Système d’InformationEnvironnement et déterminer l’étendue de toutes les relations entre entitésimpliquées dans le fonctionnement du système. Nous avons rendu cette analyse sousla forme d’un schéma, présenté ci-après.

Ces entités sont composées de trois types de catégories : les agents, les événements etles produits.

• Les agents sont des entités qui agissent, qui interfèrent sur d’autres entités, cesont donc dans notre schéma tous les partenaires du projet soit fournisseursd’informations, soit utilisateur du système (les deux étant compatibles).

• Les événements sont ceux que les agents organisent ou produisent, dans notrecas, il n’existe pas d’événement à proprement parler, mais surtout des activités deroutine, comme la production de la Lettre de la DRIRE tous les deux mois, lerelevé d’informations sur la pollution de l’air par les capteurs d’Airmaraix,...Nous avons tout de même considéré les réunions du Club Environnementcomme un événement propre.

• Les produits sont le résultat d’actions des agents ou issus des événements. Nousconsidérons que la Lettre de la DRIRE est un produit, tout comme les comptes-rendus du Club Environnement.

Nous présentons dans le tableau ci-après la liste des agents, produits et événementsque nous avons cru bon de faire figurer sur le graphe des relations, dans le but dedélimiter le champ d’action de l’actuel SIE.

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Tableau 7 Agents, produits et événements liés au projet du SIE

Type d'Information Agent Evénement/Routine ProduitInformations locales DRIRE rédaction bi-semestrielle Lettre de la DRIREInformations locales Sud Infos - rédaction hebdomadaire de la

page Environnement issue de laLettre de Sud Infos- Guide annuel des acteurs del’environnement

Lettre de Sud Infos

GuideMéditerranéen del’Environnement

Informations locales MarseilleInnovation

réunions du Club Environnement Comptes-rendus

Informationsgénérales

MarseilleInnovation

dépouillement régulier desinformations sur l’environnement

Lettre de veilleEnvironnement

Informations locales MarseilleInnovation,utilisateurs,

experts

forum et club des experts,connexion aléatoire

Commentaires,Questions/Réponses

Informationsenvironnementales

(indicateurs)

- AssociationAirmaraix- Service

Nettoiement(Marseille)- D.E.D.

mise en forme d’informationspour la fabrication des indicateurs(mise à jour journalière, hebdo.,mens....,)création d’indicateurs et decommentaires

- indicateurs- commentaires- informations(brutes ouélaborées)

Informations desservices municipaux

Ville informations sur chaque nouvelleétude, fin d’étude, résultats,compétences,...

Lettre annonce dela Ville

Le graphe ci-après présente ainsi de façon schématique les relations entre lesdifférents agents, événements et produits de notre Système d’Information énoncésdans ce tableau.

Cette première étape nous sert à distinguer schématiquement les différents élémentsen jeu dans le serveur internet, et qu'il faut articuler de façon cohérente pour rendrel'accès à l'information la plus rapide et la plus intelligente possible.

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Figure 30 Diagramme des relations entre entités

MarseilleInnovation

VILLE

Airmaraix

DRIRE

Sud Inbfos

ADEME

Réunions du ClubEnvironnement

Lettre

Guide

Lettre

Infos

produit

produit

édite

fournit

organise

Comptes-Rendus

gère

SIE

Lettresd’informations

moteur derecherche

comprend comprend comprend

indicateurs

sorte desorte de

sorte de

graphiquescommentaires Fiches dedonnées

Infosfournit

crée

écrit

Forum/experts

universitésexperts

utilisateurs

Public, entreprises,associations,...

participent

Donnéesmet en forme

commentaires

indicateurs

nouveaux contrats,études

Infosmet en forme

écritcommentaires

indicateurs

crée

Ecrit, publieAnnonces/lettre interne

intégrésdans

intégrésdans

intégrésdans

Agent

Produit

Evénement

Légende

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 93

I.3.2.2. L’analyse des scénarios pour naviguer sur le serveur

Suite à la construction de ce graphe, nous avons été amenés à réfléchir surl’architecture du serveur en terme d’analyse de scénarios. L’analyse de scénariosest conduite pour identifier les utilisateurs potentiels, le type d’informations dontils ont besoin, comment ils visitent ces informations et enfin comment lesystème serveur répond aux utilisateurs pour les satisfaire [Takahashi 97].

Il s’agit d’abord d’identifier le ou les objectifs de l’utilisateur qui va se connecterau serveur, ensuite le scénario décrit comment accomplir chaque objectif suivantles choix effectués. Pour ce faire, nous identifions pour un objectif donné lesagents intervenants, les actions que réalisent les agents et les ressources Internetimpliquées dans ces actions. Nous présentons ci-dessous deux exemples descénarios qui nous ont conduits à fabriquer nos pages Internet. Pour chaqueressource internet, un scénario de ce type doit être élaboré pour finaliserl’architecture des pages Internet et la cohérences des liens entre elles.

Scénario 1 : Consultation des lettres de la DRIRE

Etapes Agent Actions Pages Web n°1 un utilisateur X Visite la page d’accueil de

Marseille Innovationet regarde l’index des activités

Page accueil visitée

n°2 ‘’ ‘’ Système d’informationsEnvironnement trouvé, visite dela page d’accueil

Page d’accueil SIE visitée(choix et explications des itemsproposés dans cette page)

n°3 ‘’ ‘’ Choix de l’item Lieud'Informations

Accès au menu de la page desinformations

n°4 ‘’ ‘’ Choix de l’item "La lettre de laDRIRE" et accès au sommairedes lettres

Accès au sommaire des lettresde la DRIRE

n°5 ‘’ ‘’ Choix d’une lettre et accès ausommaire de la lettre

Accès au sommaire de la lettre

n°6 ‘’ ‘’ Lecture d’un article de la lettre Accès à un article de la lettren°7 ‘’ ‘’ Possibilité de retour en arrière

(soit sur le sommaire de la lettre,le sommaire des lettres ou la pagedu lieu d'informations)

Retours divers possibles

NB : voir la visite guidée en image du site au chapitre 2

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Scénario 2 : consultation du guide Environnement (plusieurs voies offertes)

Etapes Agent Actions Pages Web n°1 un utilisateur X Visite la page d’accueil de Marseille

Innovation et regarde l’index desactivités

Page accueil visitée

n°2 ‘’ ‘’ Système d’informationsEnvironnement trouvé, visite de lapage d’accueil

Page d’accueil SIE visitée(choix et explications desitems proposés dans cettepage)

n°3 ‘’ ‘’ Choix de l’item "Lieu d'Informations" Accès au menu de la pagedes informations

n°4 ‘’ ‘’ Choix de l’item Guide environnementet accès au sommaire du guide

Page du guide visitée

n°5 ‘’ ‘’ - soit recherche intégrale sur le guide

- soit recherche par thème (eau, air,...)

- Accès à la page derecherche intégrale- Accès à la page duthème choisi

n°6 ‘’ ‘’ formulaire de recherche rempli etvalidation de la requête

Envoi de la requête duformulaire

n°7 le serveur ICEM cherche les réponses à la requête etrenvoie les résultats

feuille de résultatsenvoyée

n°8 un utilisateur X consulte les résultats feuille de résultatsconsultée

Le diagramme des relations entre entités et l’analyse des scénarios nous ontpermis de mieux structurer le serveur d’informations, en faisant correspondre àchaque agent, produit et événement, une ressource Internet et les liens denavigation qui relient chaque ressource entre elles. Cette méthode nous a permisd'optimiser les relations internes des liens hypertextes* dans l'organisation du siteet cela se répercute sur la satisfaction des Internautes à visiter le site (cf.troisième partie sur l'évaluation du SIE).

I.3.2.3. Le diagramme du modèle de gestion des relations entre ressourcesInternet

Ce diagramme du modèle de gestion des relations entre ressources Internet (ouRMDMW Diagram, Relationship Management Data Model for WBISs) permetfinalement de transformer le graphe des relations entre entités en un diagrammeexplicitant comment les ressources Internet se combinent entre elles, connectéespar des liens de navigation. Cette dernière étape nous a servi de base à la créationde notre architecture serveur Internet, car elle permet de déterminer les liens qui

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 95

mènent à ce que les utilisateurs veulent, ainsi que la façon dont ces lienss’agencent les uns dans les autres, au travers notamment d’index dans une seulepage, de pages successives type visite guidée,...

Les graphes qui suivent représentent en fait l’agencement des pages du serveurSystème d’Information Environnement pour ses trois parties, Lieud'informations, Lieu d'échanges et Lieu de croisements, en faisant toujoursfigurer les produits, soit les ressources Internet, les acteurs et les événementsimpliqués.

Figure 31Modèle de gestion des relations entre pages Internet

Les index de ressources facilitent la présentation et l’accession de celles-ci parl’utilisateur (on entend par index une sorte de sommaire de liens vers d’autresinformations). Pour représenter cela, un index peut former une seule pageindépendante, type la page du Lieu d'informations qui liste tous les accèspossibles aux sources locales environnementales, ou alors il peut être inclus dansune page présentant les informations, généralement placé en premier sur l'écranpour accéder au corps du texte directement (cf. le sommaire d'une lettre de SudInfos inclus dans les pages des articles).

Page accueilMarseille

Innovation index desactivités

page d'accueilSIE

index destypes d’infos

Lieu d'Informations Lieu d'échanges Lieu de croisements

} cet index est inclus dans la paged’accueil de Marseille Innovation

} cet index constitue unepage indépendante

Produit Index deproduits

Légende

Index deProduits inclus

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Figure 32 Diagramme du modèle de gestion des relations entre ressources Internet

GuideEnvironnement

comprend

Index desthèmes

article

AccueilSIE

Lieu d'échanges

DRIRESud Infos utilisateur Partenaires :- Airmaraix- Ville

Ville de Marseille

Lettre SudInfos

Lettre dela DRIRE

Forum

Index desexperts Lettre de news

Fiche expert

renseigne

LettreIntranet

Question/Réponses

- Club Env.- liste de serveurs- Liste labos- Rapportsd'activités

publiepublie

comprend

Index deslettres

Index deslettres

article

sommaire

article

Base dedonnées

Produit

Evénement

Agent

Index deproduits

Légende

Lieu d'informations Lieu de croisements

MarseilleInnovation

Experts

LettreInternet

publie

Approchecartographique

Approchethématique

Cartesinternetou intranet

Listedes indicateurs

Graphique desindicateurs

Index deProduits inclus

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Nous avons présenté dans le chapitre précédent les différents degrés de complexitéque l'on rencontre sur les sites Internet officiels de l'Environnement. Sur le siteInternet du SIE, nous intégrons tous ces aspects, dans le sens où nous exploitonstoutes les facettes technologiques que nous offre la technologie d'Internet. Nousvous présentons dans ce chapitre, les trois volets du serveur qui suivent un ordre, del'information statique à l'information dynamique et qui mixent divers degrés decomplexité, des pages internet statiques aux accès aux bases de données dynamiques.

II. Présentation du SIE

Tout d'abord, voici la page d'accueil du SIE qui dirige, comme nous l'avons vu dansle diagramme précédent, vers les différents contenus du serveur Environnement.

Dans le monde d'Internet, un site de qualité se doit d'expliquer son contenu de façonsynoptique, d'indiquer qui sont ses créateurs, les commanditaires qui ont sponsoriséet qui sont initiateurs du site, d'indiquer les adresses et les moyens de contacts d'unseul tenant sur la page d'accueil [Grassian 96].

En suivant cette consigne majeure, le titre "Nos partenaires" présente clairement lesacteurs impliqués dans le projet, le titre "Bienvenue sur le Système d'Informationssur l'Environnement" renvoie sur une présentation du projet dans le cadre de lacollaboration Ademe/Ville de Marseille/Marseille Innovation, enfin le titre "Plan du

Informations locales etmondiales (lettre de laDRIRE, de Sud Infos,du Club, infos sur leslaboratoires, serveursEnvironnement dumonde;...)

Lieu d'échanges, accès auForum Environnement,accès aux experts del'Environnement, à lalettre de news

Lieu de croisements,aspect indicateurs del’environnement urbain

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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site" indique les différents contenus du site pour accéder directement à l'informationrecherchée.

II.1. Le volet "Lieu d'informations" et la cohabitation des troisdegrés d'accès à de l'information

Nous avons tâché dans un premier temps de réunir des informations provenant destrois sphères, c’est-à-dire des informations scientifiques (rapports d’activités),techniques (informations de presse scientifiques et techniques, d’organismes ou deservices de l’Environnement) et économiques (de presse locale).

Nous avons rassemblé sous le vocable Lieu d'Informations, les diverses informationsque nous récupérons de différentes sources et qui présentent un intérêt au niveauenvironnemental. Le tableau ci-après rend compte du type d’informations proposéessur le serveur.

Type d’information Source Contenu Mis à jourInformations technico-économiques

DRIRE Lettre bi-trimestrielle renfermant decourts articles

une tous les 2mois

Informationséconomiques

SUD INFOS page Environnement faite d’articles surl’environnement local

hebdomadaire

Informationséconomiques

SUD INFOS Guide Environnement sur les éco-acteurs, éco-services, éco-produits

annuel

Informationsscientifiques,économiques, juridiques

ClubEnvironnement

MarseilleInnovation

Regroupent les documentationsEnvironnement disponibles à MarseilleInnovation, les comptes-rendus desréunions du Club Environnement

à chaqueréunion (2 à 3par an)

Informationséconomiques,scientifiques (général)

MarseilleInnovation

Lettres de veille environnement issuesdes informations reçues à MarseilleInnovation

tous les 4mois

Informationsscientifiques

Laboratoires/Universités

Liens avec les sites Internet deslaboratoires et rapports d'activités

régulièrement

Informations générales Monde entier Liens avec des sites environnementaux régulièrement

Comme nous l'avons déjà évoqué, nous avons intégré au nombre des acteurs duprojet SIE des acteurs de la sphère de l'Economie comme l'agence de presse SudInfos qui réalise une Lettre hebdomadaire d'Informations locales et régionales, LaLettre de Sud Infos, balayant les thèmes du tourisme, du multimédia, de la santé, dela finance, du management et de l'environnement. Sud Infos édite aussi des Guidesannuels, sur la finance, le management, le multimédia et l'Environnement. C'est surses produits Environnement que nous avons faits des accords pour les porter sur leServeur SIE.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Les acteurs de cette sphère deviennent partenaires du SIE au coup par coup, suivantles contacts de chacun des membres du SIE, cette même démarche a aussi prévaludans le choix des experts du Comité Virtuel d'Experts (Cf. II-2). Nous verrons dansla troisième partie les autres démarches d'évaluation du choix de partenaires.

Ce premier volet du serveur est le plus ancien, développé dès 1995, et intègre à luitout seul les trois approches du web* qui vont des pages statiques réalisées à la mainou à l'aide de logiciels spécialisés, à des pages dynamiques en lien direct avec desbases de données.

Un simple clic de la souris sur les phrases ou mots soulignés permet l’ouvertured’une autre fenêtre, c’est ce qu’on appelle des liens hypertextes* et qui rend leparcours d’informations extrêmement dynamique.

Pages statiques programmées à lamain, numérisées par scanner oureçues par courrier électronique

Pages statiques avec donnéesgénérées d'une base de données

Pages dynamiques issues de liensdirects avec une base de données

Extrait de la Page"Lieu d'Informations"

1 2

3Un clic de la souris sur le lieu hypertexte de "Lalettre de la Drire" (1) nous envoie au sommaire desLettres (2) qui pointent vers les articles (3). Ceci estun exemple d'information au préalablementnumérisée d'une source papier.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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II.1.1 La génération de pages statiques

II.1.1.1 Principes basiques de visualisation de l'information sur Internet

Tout d'abord, avant d'aborder en détail le contenu du serveur Internet du SIE, ils'agit de présenter les grands principes du fonctionnement du mode client/serveurd'Internet, ce qui permettra de mieux comprendre par la suite les évolutionstechniques qu'a intégré le SIE.

La figure ci-dessous présente schématiquement le fonctionnement d'Internet parrapport à un utilisateur, ou client, et un endroit où se trouve l'information, ouserveur.

Figure 33 Le fonctionnement Client/Serveur d'Internet

L'utilisateur se connecte à Internet via un logiciel client (1) type Netscape ouInternet Explorer, installé sur le poste Client. Du navigateur, l'internaute clique* surun lien URL* (Universal Resource Location) qui l'envoie sur l'information issue d'unserveur (2). De l'autre côté, un serveur existe et est reconnu sur Internet grâce à uneadresse internet unique, appelée aussi adresse IP*, Internet Protocol, attribuée à toutordinateur sur le réseau. Ce serveur possède un "démon" HTTP* (3), HyperTextTransfer Protocole, qui rend accessible depuis le navigateur client les informations auformat internet HTML* (4), HyperText Markup Langage, du serveur. Pour notrepart, le logiciel LINUX sous système d'exploitation UNIX gère notre serveurHTTP.

Toute consultation d'un site Internet découle de ce schéma de base reposant sur leprincipe du Client/Serveur via le réseau Internet. Les degrés de complexité de gestion

Poste Client

Serveur

Connexion àl'Internet

(par réseau publicou privé)

Démon HTTP

Bases de donnéesInformationsau formatHTML

ou NavigateurButineurBrowser

1

3

4

URL : http://www.inov.imt-mrs.fr/sie.html

2

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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de l'information dans un serveur reposent en fait sur la gestion du lien dynamiqueentre le Client et la source d'information, cette source peut être statique et se situerdans le serveur, ou dynamique, c'est à dire située dans une base de données.

Les premiers principes de programmations de pages web concernent la création depages statiques. Un document HTML* est composé de texte et de commandes (tag*en anglais). Ces commandes permettent de mettre en forme du texte (titre, caractèregras, italique, image, liens URL*, etc...) [Manas 97].

Ce travail de programmation peut être réalisé de plusieurs façons :

- à l'aide de logiciels d'édition HTML, appelés aussi logiciels Wysiwyg -What I See isWhat I Get- tel Frontpage de Microsoft, Sitemill d'Adobe,... (voir [Maire 98] pourune liste détaillée de logiciels sous Mac et PC). Ces logiciels permettent de composergraphiquement la page web telle que nous la souhaiterions sur Internet avec uneinterface classique de traitement de texte,

- à l'aide de suites bureautiques classiques avec extension HTML telle la suite deMicrosoft du Pac Office 97 qui a ajouté à son traitement de texte Word, à sontableur Excel, à son SGDB Access et son logiciel d'animation Power Point ,l'enregistrement automatique sous format internet,

- à la main, et dans ce cas là, cela nécessite la connaissance du langage deprogrammation HTML. La connaissance de ce langage, d'une portée relativementfacile, offre l'avantage au programmeur d'être libre et indépendant dans l'acte decréation au contraire des deux autres moyens de programmation qui font le travailseuls.

Dans le cadre du SIE, nous avons opté pour l'utilisation conjointe de la créationmanuelle de pages couplée avec l'extension HTML de Word 7 qui aide leformatage de documents sous traitement de texte. Le schéma suivant explique lesétapes du passage du document brut à l'information numérisée et mise sur Internetavec deux exemples significatifs issus de l'envoi d'informations au SIE par nospartenaires, la DRIRE pour sa lettre et Sud Infos pour la Page Environnement.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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Figure 34 Visualisation des étapes de l'information brute à la mise sur le serveur

II.1.1.2. Contraintes induites

Cependant, la génération de pages statiques sur Internet exige plusieurs contraintesauxquelles il faut s'astreindre sous peine de ne pas satisfaire les internautes* qui seconnectent au site et ainsi de perdre de la "clientèle". Les bibliothécaires qui se sonttrès tôt intéressés à Internet ont édicté cinq critères d'évaluation d'un site auxquelsces contraintes font référence [Beck 97] :

- le critère d'exactitude : les informations portées sur le site doivent être fiables,valables et vérifiées,- le critère d'expertise : l'auteur des informations doit être mentionné ainsi que lesqualifications des divers intervenants dans le serveur (commanditaires,webmestre*,...),- le critère d'objectivité : les intervenants du site doivent expliquer clairement leursbuts et indiquer les éventuels biais possibles liés à l'information,- le critère de maintenance : les informations doivent régulièrement être mises àjour, avec la publication des dates de première mise sur le serveur et leur date de miseà jour,- le critère de couverture : le champ ou le domaine d'intervention du site doiventêtre explicités.

Ainsi, pour satisfaire ces critères, la création et la maintenance des pages statiquesnécessitent un entretien régulier de l'information.

Dans le cas de pages qui pointent vers d'autres lieux d'information, pagescommunément appelées "Gateway" dans le langage Internet, il s'agit de vérifier

Acteurs Informations Brutessur des supports non

numériques

Numérisationou informations sur des

supports numériques

Passage sur InternetMise de l'information

sur le serveur

DRIRE

Sud Infos

ScannerFormatnumérique

Envoi par e-mailde documents word

Mise des informationsretravaillées en formatHTML sur Internet

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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régulièrement les liens URL* et d'enrichir la page de nouveaux liens. Ce travail estgénéralement réalisé pour les pages du serveur SIE concernant :- la page sur les liens vers d'autres serveurs de l'Environnement (voir figure ci-dessous),- les liens vers les sites Internet des laboratoires de la région, recensant les sitesEnvironnement de la sphère de la recherche,- Les liens vers les organismes institutionnels de l'Environnement, qui rassemblentles sites Internet de la sphère des institutionnels.

Dans le cas de pages comportant des informations, il s'agit de les renouveler souventet d'éliminer les données périmées, travail effectué pour :- les comptes-rendus du Club Environnement et les informations du Club,- les Pages Environnement de Sud Infos, composées d'articles sur l'informationlocale concernant l'Environnement,- les Lettres de la DRIRE, Lettre bimestrielle sur l'Environnement et l'industrie dansnotre région.

Aujourd'hui, nous sommes arrivés après deux années d'effort à rendre automatique etrégulier le rafraîchissement des pages de la Drire et de Sud Infos. Concernant lesarticles de la Page Environnement de Sud Infos, ces derniers nous sont envoyésdirectement par courrier électronique.

Figure 35 Entretien des liens URL vers d'autres serveurs de l'Environnement

Liens classés par thème des sites Internet del’Environnement.Si on clique sur l’icône « Déchets », on obtient uneliste de sites Internet, français et étrangers qu'il fautmettre souvent à jour (1).

Si on clique sur le site suisse sur les déchets, nous nousconnectons alors au serveur Dechets.ch (2).

1 2

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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II.1.2. La première étape vers de l'Internet dynamique : le web statiqueavec données générées.

Si nous avons commencé par mettre des pages statiques sur le serveur afin del'enrichir en informations environnementales, nous avons très vite compris leslimites de la programmation statique, puisque celle-ci implique une mise à jour et unentretien manuel. Comme le résume Klaus Krull [Krull 98], "duplicating theinformation in static pages results in a maintenance nightmare, and does not providesupport for updating data or up-to-the-minute reports".

Le problème de la dynamique des données se pose lorsqu'il s'agit de connecterInternet à une base de données. Hormis les informations brutes sous format papieret les informations numériques sous format bureautique, nous possédions égalementdes informations sous base de données. En effet, suite au travail de caractérisationde la recherche scientifique marseillaise dans le domaine de l'Environnement abordéau Chapitre I, une première base de données sur les rapports d'activités des 40laboratoires repérés a été réalisée sous le Système de Gestion de Bases de DonnéesRelationnel -SGBDR- SuperDoc2. Il nous a donc paru très vite important depouvoir porter ces informations sur le serveur du SIE. Nous avons alors procédé,comme l'indique le schéma suivant, à une copie de la base Superdoc pour la porterensuite en format HTML* vers le serveur. Le principe repose sur la duplication desdonnées de la base, qui peut être automatisée, pour que l'utilisateur puisse accédervia son butineur aux informations. Dans ce cas là, l'utilisateur ne se connecte pasdirectement à la base de données, mais à son miroir lisible sur Internet.

à la requête correspondante

SGBD

outil d'extraction

Serveur de données

HTML

ensemble des pages

HTTP

Serveur de WEB

client Navigateur

page html

stockage des pages html statiques

requête formulaire HTML

génération du site

réponse

figure 9. Accès à une base de données générée de manière statique

Au centre du schéma on retrouve le serveur, qui stocke les pages internet issues del'extraction de la base réalisée sous le SGBD (dans notre cas le SGBDRSuperdoc). Ainsi, l'internaute* qui se connecte au serveur SIE via un butineur 2 Dont l'acquisition du logiciel a été financé par l'ADEME

Accès à une base de données générée de manière statique

Serveur de Web

Génération du site

Serveur de données

réponse

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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(Netscape ou Internet Explorer) accède aux informations issues et extraites de labase sans accéder à la base elle-même.

Ce travail a donc été réalisé pour la base des rapports d'activité des laboratoiresmarseillais dont la figure suivante explique le cheminement.

Figure 36 Mise sur Internet de la base de données sur les rapports d'activité des laboratoires

Nous avons donc appliqué un deuxième degré de complexité dans notre serveur pouraccéder à des informations qui, jusqu'à présent, n'étaient consultables que sur unposte client isolé avec le logiciel Superdoc.

Mais nos besoins d'accès à de l'information environnementale a cru à l'occasion decontacts nouveaux avec d'autres acteurs de l'Environnement. Tel a donc été le caslorsque Sud Infos nous a proposé de porter sur Internet son Guide Méditerranée del'Environnement, Guide édité sur papier, et dont la base de données recense lesquelques 2000 acteurs concernés par ce domaine. Sachant que les données sontannuellement renouvelées, nous avons décidé de passer un degré de plus dans lacomplexité de gestion de serveur en réalisant des applications capables de se

Les champs de labase de données etson contenu sontretranscrits auformat html, parl'intermédiaire d'unutilitaire proposé surSuperdoc et stockéssur le serveur.

Liste des thèmesqui renvoie à uneliste de laboratoires

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connecter en direct sur les bases de données et de remonter les résultats de larecherche sur le Web, c'est ce que l'on nomme "le Web Dynamique".

II.1.3. La deuxième étape vers de l'Internet dynamique

Nous avons réalisé avec la mise sur Internet du Guide Environnement uneapplication client-serveur qui relie de façon dynamique le navigateur du client(Netscape ou IExplorer) à la base de données. Le schéma ci-dessous explique lefonctionnement du web dynamique :

CGI 2

2/ CGI interroge la base de données (1 cgi par page, 1 cgi par processus)

4/ le serveur HTTP envoie la page générée

SGBD

Serveur de données

serveur HTTP

Serveur de WEB

client Navigateur

1/ formulaire HTML requête

réponse

Accès à une base de données générée de manière dynamique par CGI

CGI 1page html 3/ CGI formate en html la

sortie du SGBD

Cette architecture utilise une application passerelle entre le client et la base dedonnées qui se nomme CGI*, Common Gateway Interface. L'internaute* passe sademande d'information (ou requête) dans une page HTML, sa demande est envoyéesur le serveur et est transcrite par la passerelle CGI à la base de données. La réponsesuit le chemin retour, de la base à la passerelle qui traduit le tout en langageInternet. La passerelle joue ainsi le rôle d'intermédiaire qui communique avec leserveur et qui dialogue avec la base de données via des pilotes natifs ou ODBC[Dhénin 97].

Cette architecture offre l'avantage de générer l'information en temps réel et de traiterl'ensemble des transactions d'une base de données automatiquement (requête,graphique,...). L’inconvénient majeur que l'on peut noter cependant est que laconception d'une interface HTML par CGI nécessite de développer autant deprogrammes ou scripts pour chaque type de page. Ainsi, au fur et à mesure que nousavons enrichi nos sources d'informations en bases de données, nous avons crééchaque fois des programmes CGI pour s'interfacer avec chaque base. La première

Accès à une base de données générée de manière dynamique par CGI

Clientnavigateur

réponse

1/ formulaireHTML requête

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

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base interfacée avec le web a été celle du Guide Environnement, nous abordons parla suite le reste des bases d'informations environnementales (Cf. II-2).

Un autre inconvénient aussi vient du problème de gestion simultanée de sessions. Siun utilisateur consulte une information et qu’au même moment celle-ci estmodifiée, le serveur de données ne répercutera aucun changement sur celui ou ceuxqui consultent. Or, le principe d'un gestionnaire de base de données est de répercutertout changement par sa faculté de gérer les sessions utilisateurs. Cet inconvénient nenous a pas posé de problème pour le cas de nos bases de données surl'environnement, mais il s'est imposé lors de la création de la maquette desindicateurs de l'Environnement urbain que nous abordons en troisième partie de cechapitre (Cf. II-3).

Nous présentons ci-après le déroulement d'une recherche d'information sur le GuideMéditerranée de l'Environnement :

Liste préfixée desous-domaines

Recherche d'informations sur le GuideEnvironnement en mode "Web dynamique"

Thématiques dans lesquelles sont scindées lesinformations sur les acteurs régionaux del’Environnement.

Recherche d’informations d’après des critères(nom, mot-clé,...), puis validation de larequête. Cette validation entraîne unerecherche dans la base de données du guide.

Recherche du mot « ménager »dans la base Déchets, les résultatss’affichent alors à l’écran, lescontacts sont présentés dans destableaux.

Informations issues directement dela base de données

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II.2. Le volet "Lieu d'échanges" et le contact interactif avec lesinternautes

Notre objectif avec ce volet a été de faire participer l'univers de l’entreprise et ducitoyen à l’utilisation du serveur SIE, d’un côté en tant qu’utilisateur, d’un autrecôté en tant que fournisseur d’informations. Cet objectif s'est concrétisé avec laréalisation de deux points, la création d'un Forum Virtuel, sorte de lieu deQuestions/Réponses, provenant de tout type d’acteurs (grand public, scientifiques,entreprises, organismes,...), et le lancement d'un Comité Virtuel Interactif d'Expertsde l'Environnement.

II.2.1. Le Forum Virtuel

Pour engager une « conversation », il suffit de se connecter sur la page Forum quiprésente une liste de questions et de réponses. Par une logique de messageélectronique, l’utilisateur peut poser des questions et/ou répondre à l’une d’entreelles. Comme nous l'avons vu, ce type de communication interactive devient courantsur Internet et d'autant plus prisé sur des domaines environnementaux puisque celapermet de sonder l'opinion du citoyen sur des sujets sensibles tels le développementdurable, les essais nucléaires ou les énergies propres. C'est un moyen efficace d'êtreen contact avec l'opinion et de prendre connaissance de ses réactions quant auxpolitiques menées, aux nouvelles lois édictées, aux besoins de produits/servicesformulés,...[Grose 96]. La figure suivante explique le fonctionnement du Forum :

Figure 37 Le Forum Virtuel

Nous prenons directement connaissance desmessages postés par les internautes (1), soit il estpossible de poster un nouveau message (2), soitune réponse à un message peut être lancée (3), ilsuffit d'ouvrir le message, connaître qui a déjàrépondu (4) et répondre soi-même à nouveau (5)

2

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II.2.1. Le Comité Virtuel d'Experts Environnement

Nous avons constitué un véritable point d’entrée d'experts de l’Environnement.Dans la pratique, l’utilisateur peut avoir une question d'ordre technologique ouéconomique, il suffit de lancer une recherche dans la base des experts pour recevoiren résultat une liste d'experts qui peuvent répondre à la question de l'utilisateur. Cedernier peut alors prendre connaissance des compétences de l’expert ainsi que destechnologies qu’il maîtrise par l’intermédiaire de fiches de présentation ou de fichestechniques. Si l’expert possède une adresse électronique, l’utilisateur peut ensuite luienvoyer directement sa requête. La figure ci-dessous explicite visuellement ledéroulement de la recherche :

Figure 38 Accès au Comité Virtuel d'Experts de l'Environnement

La recherche des experts se présente sous la forme d'unegrille à double entrée sur les compétence/domained'intervention (1) des experts, un clic sur un bouton àl'intersection des deux critères (2) génère une listed'experts compétents sur ces domaines (3), enfin àchaque expert correspond une fiche (4) qu'il nous aenvoyé, récapitulant ses coordonnées, son e-mail, sesmétiers et ses compétences,...

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Ces informations proviennent directement dela base de données des experts et sontrestituées par un programme CGI

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Le choix des experts s'est fait d'après les contacts recueillis auprès de nos partenairescoordinateurs, la D.E.D et l'ADEME PACA et d'une entreprise sortie de lapépinière de Marseille Innovation High Tech Environnement, dont le DirecteurMichel Avon est un expert Environnement reconnu. Un courrier accompagné dedeux grilles pour cibler les compétences par domaine et par métier a été envoyé à unecinquantaine d’experts provenant des trois sphères, la recherche, l'industrie et celledes institutionnels, une trentaine nous ont répondu et font partie de la base dedonnées des experts.

Nous nous sommes rendu compte très rapidement de la limite de notre méthode dechoix des experts notamment pour ceux appartenant au monde de l'entreprise. Laquestion "pourquoi prendre un tel et pas un autre?" s'est ainsi posée et il nous a fallutrouver un autre moyen de choix que celui de compter sur les seuls réseaux deconnaissances de nos partenaires. En nous basant sur des recherches effectuées auCRRM [Faucompré 96] de rapprochement automatique des univers de la science etde l'industrie, nous avons mis au point une autre méthode que nous détaillons dansla troisième partie.

II.3. Le volet "Lieu de croisements" et la maquette des indicateurs del'Environnement urbain

Pour mémoire, la raison d’être du projet Système d'Information Environnement estde rendre homogène des informations issues de bases de données de différentessources, de connecter et de rendre transparentes toutes ces sources, de contrôler et demettre à jour les informations ainsi rassemblées dans le but de faire convergerl’information vers les décideurs. Ce système doit permettre le passage d’uneconception de "l’information-connaissance" à une conception de "l’information-action".

Avec les deux précédents volets, nous avons concentré en partie sur le serveur del'information pertinente, provenant de gestion d'informations internes (ie, Lettre duClub Environnement, liens vers les serveurs du monde, les laboratoires, lesorganismes,...) et d'informations envoyées par des partenaires (ie, Lettre de SudInfos, Lettre de la Drire, Guide Environnement,...). Le troisième volet, concernantla maquette des indicateurs de l'Environnement urbain, nous a permis, quant à lui,de construire un embryon d'un véritable système d'information décentralisé, prochede ceux étudiés en première partie, qui puise à la source les informations, et les traitepour les transformer en information de décision.

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II.3.1. Les implications de la maquette des indicateurs d'Environnement

La maquette d’indicateurs de l’Environnement urbain a consisté à la création d’unsystème d’information gérant des données environnementales, brutes et élaborées, etrestituant ces informations, une fois homogénéisées, sous forme d’indicateurs et viale moyen de communication Internet.

II.3.1.1. Un produit d'appel pour un Système d'Information idéal

Cette maquette est une sorte de miniaturisation du SIE qui doit servir de "produitd'appel" pour les différents acteurs du projet, afin qu'ils prennent conscience desavantages qu’offre un tel outil dans la résolution des problèmes environnementauxd’une collectivité et dans l’établissement de politiques environnementales adéquates.

La configuration idéale serait que Le Système d’Information Environnement soitconnecté en direct avec un réseau de bases de données, propriétés des différentspartenaires du projet (type Drire, Ademe, Services municipaux de la Ville deMarseille).

Le Système devrait être capable de se connecter et de lire tout type de système debase de données, d’en reconnaître la structure, de comprendre les informationscontenues dans ces bases et d’extraire les informations utiles pour l’homogénéisationfinale.

A la suite de cette étape, le système doit mettre en forme les données recueillies dansune base multidimensionnelle qui va permettre la création d’indicateurs de façonstatique (prédéfinis au préalable) et de façon dynamique.

Un utilisateur X se connectant au site Internet du SIE peut alors visualiser lesrésultats de l’homogénéisation de ces données éparses. A ce niveau, nous distinguonsdeux types d’utilisateurs :- le grand public qui a accès à des indicateurs prédéfinis (donc des résultats statiques,mais mis à jour de façon régulière),- les utilisateurs partenaires du projet reconnus dans un réseau intranet*, qui eux,pourront générer des résultats de façon dynamique, créer des indicateurs nouveauxalors diffusables à leur tour sur les réseaux (soit en réseau privé, soit en réseaupublic).

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Le schéma suivant reprend les étapes qui jalonnent le passage de l'information -donnée - à l'information pour la décision : de l'extraction à la mise en forme puis à larestitution.

Figure 39 Le Système d'Information idéal

Le schéma ci-dessous présente à quoi pourrait ressembler le maillage des acteurs duSIE dans la constitution des réseaux interconnectés à plusieurs niveauxd'utilisateurs, un niveau privé entre partenaires définis et un niveau ouvert à tous.

Figure 40 Configuration idéale d'articulation des réseaux

Ville de MarseilleVille de MarseilleServices MunicipauxServices Municipaux

AdemeAdeme DrireDrire

Réseau privéRéseau privéentre Servicesentre Services

Réseau privéRéseau privéentre Services Villeentre Services Villeet services Ademeet services Ademeou Drireou Drire

Utilisateur 1

Utilisateur 2

Utilisateur 3

Utilisateur 4

Utilisateur 5

Utilisateur 6

UtilisateurIntranet

UtilisateurGrand Public

SIE

DonnéesServeur

Bases de données despartenaires

Prise d’infosPrise d’infos,création d’infos Intranet

Grand Public1) EXTRACTION

2) MISE EN FORME

3) RESTITUTION

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II.3.1.2. la création d'un troisième degré de complexité dans le web dynamique:la mise en place d'un serveur d'application avec Intrabuilder de Borland

Aux vues des contraintes techniques de connexions multiples à des sourcesd'informations hétérogènes, d'extraction, d'homogénéisation et de restitutionintelligente des informations qu'impose la fabrication d'indicateurs del'Environnement, nous avons choisi de mettre en place un serveur d'application quiutilise les techniques les plus évoluées (de type langage de 4ième génération) pourrendre dynamique un serveur Web.

Comme nous l'avons vu dans le schéma de fonctionnement du mode Client/Serveursur Internet, le "démon" HTTP s'occupe de la partie connexion du navigateur clientau serveur. Cependant la gestion de cette connexion possède des limites qui sont :- l'accès à une source de données à la fois, ce qui entraîne des problèmes à l'accèssimultané à des données par plusieurs utilisateurs (chaque session étant appelée une"thread"),- la mauvaise gestion d'interactions complexes avec des bases de données, commeeffectuer des opérations de lecture et de modification simultanée. Le protocoleHTTP ne permet pas les connexions persistantes entre le client et le serveur quiforment la notion de "contexte utilisateur", c'est à dire l'échange entre les requêtes duclient et les résultats du serveur.

La solution à ces faiblesses est d'interposer entre le démon HTTP et les sourcesd'informations un intermédiaire ou middleware qui gère l'accès aux différentesapplications du serveur 3.

Les logiciels de Middleware d'interfaçage SGBD-HTTP (c’est-à-dire liant ungestionnaire de base de données SGBD à l’Internet) permettent le dialogue entre leserveur web et le Système de Gestion de Base de Données (SGBD).

A partir de ces outils, le serveur web devient indissociable du logiciel middleware, cesderniers fonctionnent en duo, le "démon HTTP" gérant la connexion du client auserveur, le middleware, ou serveur d'applications, gérant les transactions entre leserveur et le SGBD. Le schéma ci-dessous explique le fonctionnement de ce duo :

3 Pour reprendre Cyril Dhénin de LMI, "le serveur Web est un outil des plus rustiques dont la fonction se limite àrépondre aux requêtes du navigateur. Tout seul, un serveur Web se montre par exemple incapable de "faire suivre" et detrier les requêtes en provenance de plusieurs navigateurs afin de les répartir vers les bonnes applications. C'est pourquoiil faut intercaler entre le serveur Web et la base de données un tel serveur d'application". LMI n°723, mai 1997

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2/ I'interrogation de la base de données par le middleware

4/ le serveur HTTP envoie la page générée

SGBD

Serveur de données

serveur HTTP

Serveur de WEB

client Navigateur

1/ formulation de la requête

réponse

-figure 11. Accès à une base de données : architecture middleware

Middle warePage

html3/ Le SGBD retourne les donées au middleware qui génére la page en fonction de modèles et d'applications

Modèle de

page

requête SQL

Applications requêtes

Les modèles des pages HTML* sont construits en fonction de l'application que l'ondésire en faire. Souvent, des outils d'aide au développement fournis avec le logicielmiddleware permettent de créer le fichier d'application qui traite les requêtes. Ainsi, lemodèle de page HTML (gabarit) accordé avec le fichier d'application fusionne etgénère la page HTML affichée sur le navigateur du client. Cette opération se fait entemps réel et, de fait, augmente l'efficacité du serveur.

Pour répondre à ces exigences, nous avons choisi comme middleware la plate-formede développement IntraBuilder Client/Serveur de Borland et ce pour plusieursraisons déterminantes.

Proposé comme l'un des meilleurs outils de développement de serveur d'applicationdans un dossier du Monde de L'Informatique (Cf. LMI n°723), IntraBuilder nousest apparu nécessaire pour plusieurs raisons :

- son ergonomie de développement : IntraBuilder combine avec des outilsbidirectionnels (Visual Two Way Tools) des développements visuels et codés depages avec des applications serveur de haute qualité,- son langage de développement en JavaScript : JavaScript, créé par NetscapeCommunications et Sun MicroSystems, est un langage de script ouvert et multi-plateforme (accepté par Netscape et Microsoft) basé sur Java* et qui permet de fairele lien entre le langage HTML, et les autres langages de programmations type Java etActiveX,

Accès à une base de données : architecture middleware

3/ Le SGBD retourneles données aumiddleware qui génèrela page en fonction demodèles etd'applications

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- son accès aux bases de données : IntraBuilder permet la création d'applicationsinternet combinées avec la recherche SQL sur diverses bases de données (baseOracle, Dbase, Paradox, FoxPro, Informix, Sybase, Microsoft Access,...),- ses outils d'administration de bases de données : IntraBuilder contient tout unensemble d'outils d'administration de bases de données (contrôle des accès, gestiondes multi-utilisateurs, règles d'intégrité,...), où l'emplacement des données est sansimportance, elles peuvent être stockées soit en local, soit sur des machines distantes.- sa transparence d'accès : Les applications IntraBuider peuvent être lues par touttype de navigateur Internet qu'il soit sous PC, Mac ou UNIX, n'importe où dans lemonde,- sa richesse en terme de langages standards Internet : IntraBuider supporte tous lesstandards majeurs d'internet tel HTML*, HTTP*, CGI*, NSAPI*, ISAPI* deMicrosoft, Active X de Microsoft et Java* et est comptable avec Netscape* etInternet Explorer et tous les navigateurs compatibles HTML 2.0.

Au cours de la création des applications sous Intrabuilder effectuée par un prestataireextérieur Emporia4, entreprise en pépinière chez Marseille Innovation, il s'est avérénécessaire de séparer sur deux machines distinctes le serveur SIE et le serveur desindicateurs car l'application créée avec la version 1.5 d'IntraBuilder est d'une parttrès consommatrice en terme de ressources, d'autre part, le serveur LINUX d'Apachequi fait tourner le serveur SIE gère mal les fonctionnalités nécessaires à lamulticonnexion simultanée d'utilisateurs (aussi appelée multithreads).

Même si IntraBuilder possède son propre Serveur Web (BWS, Borland Web Server),nous avons choisi d'installer le serveur Web HTTP FastTrack de Netscape fourniavec Borland pour faire tourner les applications d'IntraBuilder car il s'est avéré queBWS n'était pas suffisant pour gérer la quantité d'informations nécessaire à lacréation des indicateurs.

Ainsi, nous avons ajouté une deuxième machine serveur dans l'architecture du SIE,qui s'occupe indépendamment des indicateurs de l'Environnement urbain. Le restedu serveur SIE, c'est à dire qui gère le volet Lieu d'Informations et le volet Lieud'Echanges, est concentré sur une machine fonctionnant sous UNIX.

Le schéma ci-après présente l'architecture machine du montage de la maquette desindicateurs ainsi que sa liaison avec le reste du serveur SIE.

4 Emporia, Pépinière de Marseille Innovation 13451 Marseille cedex 20, http://www.emporia.fr

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Figure 41 Architecture machine des serveurs du SIE

Le serveur d'IntraBuilder est composé de trois modules qui permettent la création depages html dynamiques orientées données :- un module d'interface régulateur (ou Broker) qui s'occupe de la communicationentre le "démon" HTTP* et les Agents IntraBuilder et qui gère les routes et les étatsde connexion,- des Agents qui s'occupent de la création des pages html, de la gestion des états, del'accès aux données et à leur formatage,- un moteur de Bases de données (Database Engine)qui gère la connexion aux basesde données.

Figure 42 Architecture interne du serveur IntraBuilder

Serveur LINUX supportant leserveur Internet SIE

Serveur Borland faisanttourner les indicateurs

Serveur d'application complet :- FastTrack pour gérer la connexion Client/démon HTTP- Intrabuilder pour gérer la communication entre les requêtesdu client et les SGBD- Intrabuilder pour gérer les contextes (file d'attente, abandon,connexions)- Intrabuilder pour la gestion des états

Lien Hypertexteentre les deuxserveurs.

HTTPFastTrack

ServeurIntraBuilder

HTTPLINUX

InterfaceRégulateur

AgentIntraBuilder

AgentIntraBuilder

Moteur de Basede données

Bases de données

...

Ce module s'occupe del'interface avec tout serveurWeb et route intelligemmentles requêtes utilisateurs vers lebon Agent

Les Agents font le travail d'accès,de formatage et de création despages. Ils permettent aussi unegestion complexe des états deconnexion entre le client et la basede données.

Le Moteur de Base de donnéespropose un traducteur uniqueentre les Agents et les bases.L'accès aux données se fait soit enutilisant des drivers natifs soit enutilisant les drivers ODBC

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Suite à ces explications techniques, les pages suivantes sont consacrées à l'illustrationen images de la maquette des indicateurs de l'Environnement urbain.

II.3.2. Présentation de la maquette des indicateurs

II.3.2.1. Rappel du cadre méthodologique

Nous ne tâcherons pas de reprendre ici toute la littérature sur la notion complexed'indicateurs de l'Environnement qui fait encore couler beaucoup d'encre entre lesdifférentes visions des instances tel l'ADEME [ADEME 95], l'IFEN [Ifen 94],l'Europe [CCE 95] ou l'OCDE [OCDE 78,91,94].

Nous pouvons cependant nous entendre sur la définition suivante de ce qu'est unindicateur :"Un indicateur est une donnée élaborée et synthétique issue de l'agrégation deplusieurs données brutes ou de l'interprétation d'une observation brute" [Ademe 95].C'est une information choisie, associée à un phénomène, destinée à en observerpériodiquement les évolutions au regard d'objectifs."

Aux vues de cette définition, la constitution d'indicateurs se rapproche totalement dela création d'un moyen de transformation d'une information-connaissance en uneinformation-décision, car elle intègre la notion de finalité, l'indicateur doit répondreà un objectif. "[c]es indicateurs de l'Environnement urbain favorisent la mise enœuvre de politiques urbaines de l'environnement par les possibilités offertes de suivreles évolutions, d'orienter le choix des actions et d'en évaluer l'efficacité" [ADEME95].

S'il n'existe pas à proprement parlé de méthodologie de mise en place d'indicateurs del'Environnement urbain, un foisonnement de réflexions a permis de dresser les basesqui nous ont servis à construire les indicateurs de la maquette. Il faut cependantnoter deux grands courants de réflexion concernant la constitution d'indicateurs del'Environnement, courants qui ont poursuivi leur cheminement indépendammentl'un de l'autre mais qui tendent finalement à converger.

Un premier cadre de réflexion provient des travaux de l'ADEME, de l'IFEN et duMinistère de l'Environnement. Tout un cadre méthodologique de matriced'indicateurs et de création de tableaux de bord a été conçu pour accompagner lesdécisions des élus et nourrir l'opinion des citoyens, le but étant qu'un indicateur doitêtre orienté vers la prise de décision et l'action. En effet, il suffit de se reporter àleurs essais de tableaux de bord, pour noter la part importante que prend le citoyen,

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ses attentes, sa satisfaction dans les fiches indicateurs, de même, ces fiches sontcouplées d'une fiche "action" qui doit faciliter l'aide à la décision, portant sur lesactions engagées, les objectifs visés, l'efficacité de l'action, la sensibilisation de lapopulation,...

Un autre courant de pensée, lui, provient du travail d'IVF (Ingénieurs des Villes deFrance) sur la constitution de tableaux de bord d'indicateurs à destination desservices techniques des collectivités. Leur approche est plus pragmatique quel'approche précédente, et conduit à intégrer des facteurs plus quantitatifs quequalitatifs (poids mis sur les critères de recevabilité des données brutes deconstitution des indicateurs). Un long travail de réflexion a conduit à l'élaborationd'une batterie d'indicateurs sur lesquels nous nous sommes basés.

Ce travail a commencé en 1994, où le Centre National de la Fonction PubliqueTerritoriale et IVF ont commencé une réflexion sur l'élaboration d'indicateurs dansle but de piloter en interne les services Environnement des Villes.

En 1995, avec l'aide de l'Ecole Nationale d'Application des Cadres Territoriaux(ENACT de Montpellier), un prototype de tableaux de bord Environnement a étémis en place. En 1996, au cours de journées de "formation-action", ont été définisdes indicateurs pertinents, avec leurs valeurs de références et leurs places dans lacomposition des tableaux de bord. Neuf collectivités ont testé cet outil pour faire lesajustements nécessaires (travail aboutissant à un nouveau prototype opérationnel enjanvier 97).

Le Projet RESPECT du Programme européen LIFE 97 (Référentiel d'Evaluationet de Suivi des Politiques Environnementales des Collectivités Territoriales),consiste à valider auprès d'un réseau de 31 collectivités locales (21 françaises, 4espagnoles, 2 anglaises, 2 belges, 1 allemande et 1 italienne), la méthode et les outilsproduits par le groupe de travail IVF-ENACT, en adaptant aux différentessituations le nombre et le type d'indicateurs et en mettant en place les moyensnécessaires à l'élaboration et au suivi d'un tableau de bord. A la suite de cesexpérimentations sur les villes choisies, un cahier des charges doit être mis au pointdans le but d'assurer la transférabilité de la méthode et des outils à toute autrecollectivité ou pays différent (historique issu du rapport de Laure Dhaze, ingénieurstagiaire à Marseille Innovation en 1997 [Dhaze 97]).

Ce projet a été approuvé par l'Union Européenne le 23 juin 1997, financé par l'UE,le CNFPT-ENACT de Montpellier, l'ADEME et le Ministère Français de

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l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement et suivi par l'ENACT deMontpellier, la Ville de Marseille fait partie des 21 collectivités françaises pilotes.

Dans ce programme, 13 thèmes ont été retenus pour l'établissement d'un tableau debord Environnement contenant 71 indicateurs (choisis suivant des critères demesurabilité, de validité, de lisibilité et de cohérence,...), dont les thèmes sont, l'air,le bruit, les déchets, les déplacements, l'eau, l'énergie, la nature, le paysage, lesrisques (naturels et technologiques), la santé, le sol et sous-sol, l'urbanisme et la viesociale.

L'acceptation de la Ville de Marseille dans le projet RESPECT nous a apporté uneméthode et une trame validée pour construire les indicateurs de la maquette. Auxvues des informations que nous avons récupérées auprès de nos partenaires (voirsynoptique plus loin), nous avons décidé en accord avec la Ville de Marseille deréaliser seulement une partie des 71 indicateurs du Programme Life, concernant lesthèmes Air, Déchets et Transport (non réalisé à ce jour), soit :

• Indicateurs AIR :- Existence d'une surveillance de l'Air (nombre de stations par capteurs,...)- Pollution industrielle (valeurs mensuelles moyennes et percentile 98 descapteurs SO2)- Pollution automobile (valeurs mensuelles moyennes et percentile 98 descapteurs NOx)- Pollution photochimique (valeurs mensuelles moyennes et maximales descapteurs O3)

• Indicateurs DECHETS :- Quantité collectée de déchets urbains (détails des types de déchets par services)- Traitement des déchets urbains (répartition des tonnages et modalité detraitements)- Performance de la récupération (taux de récupération par filière)- Valorisation matériau et matière (tonnage refusé, valorisé, récupéré)

• Indicateurs TRANSPORTS (non réalisé à ce jour)

Une enquête ménage est en cours d'évaluation et qui permettra par la suite laconstruction des indicateurs liés au déplacement. Pour l'instant ils n'ont pas étéportés dans la maquette des indicateurs.

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Tableau 8 Synoptique des informations recueillies auprès des partenaires du SIE

Sources Thème ContenuAssociation Airmaraix (encharge de la gestion du réseaude surveillance de la qualité del'air dans les départements 13,83 et 84)

AIR relevés de dioxyde d’azote (NO2), de dioxyde desouffre (SO2) et d’ozone (O3) par heure effectuéspar les capteurs sur les quartiers de Marseille (rueParadis, Timone, Plombières, Rabatau, Mazargues,Boulevard National, Le Canet, Saint Louis, lesCinq Avenues et Sainte Marguerite)

Service Nettoiement(Ville de Marseille)

DECHET tonnages par catégorie de déchets par mois desdéchetteries, des centres de transfert, des pointsd’apport volontaires

Service Circulation(Ville de Marseille)

Transport/AIR

circulation routière en taux horaire pour lesquartiers Paradis, Fleming, Rabatau et Timone

DRIRE AIR pollution industrielle par mois des industriespolluantes de Marseille (rejet air poussières, NOx,SO2 et SO2BIL)

ADEME DECHET base ITOM sur les déchets ménagersService aéronomie del’Observatoire de Haute-Provence

AIR la météo, le vent pour toutes les 3 heures,l’ensoleillement, la température et les précipitationspour toutes les 6 heures

NB : Les cases grisées rappellent les informations qui ont pu réellement faire l'objet d'indicateursaux vues du cadre méthodologique proposé par le projet RESPECT.

II.3.2.2. Déroulement des pages de la maquette

Figure 43 Entrée protégée de la maquette

L'approche intranetréservée aux partenaireset internet ouverte auxinternautes est présente.

Aujourd'hui, la maquetteest en intranet, seuls lesmembres peuvent yaccéder.

Si l'on clique sur"Membres", l'encart ci-dessous présente unegrille de saisi de Login etde mot de passe

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Comme souhaités par les partenaires du SIE lors de l'établissement du cahier descharges de la maquette, deux niveaux d'accès ont été ajoutés, l'un ouvert à unnombre limité de personnes fonctionnant en Intranet*, c'est à dire avec les mêmesprotocoles et les technologies d'internet mais protégé par mot de passe et l'autreouvert à tous via Internet.

Ces deux niveaux sont apparus indispensables aux vues des informations despartenaires qui peuvent avoir un caractère sensible quant à l'interprétation qu'uninternaute* néophyte peut en faire. En effet, les informations environnementalesrevêtent souvent un caractère polémique surtout si elles font partie de donnéesd'aides à la décision de politiques qui touchent le citoyen. C'est à cette fin que lespartenaires se réservent le droit de valider une première fois l'information en Intraneten vue de la porter sur la partie Internet une fois que les biais éventuels ont été levés.

Deux types de visualisation des indicateurs sont aujourd'hui proposés sur ce serveur,une visualisation thématique qui présente comme son nom l'indique les indicateurspar thème et une visualisation cartographique, qui présente sur la carte de Marseilleles différents points concernés dans les sources d'informations (type station demesure de l'air, déchetterie,...).

Figure 44 Présentation de la visualisation thématique

Trois thèmesd'indicateurs sontprésentés : air, déchetset transports (en cours).

Positionner la souris surl'un des menus revient àéditer la liste desindicateurs contenusdans le thème

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Figure 45 Présentation de la visualisation cartographique

Cet aspect cartographique a été réalisé à partir du concept ISMAP développé par lasociété ISWEB5, entreprise en pépinière chez Marseille Innovation, et porté sur leserveur du SIE.

L'extrait du serveur ci-après présente le déroulement d'un menu présentant la listedes indicateurs du thème choisi. L'appel à un indicateur par un clic de la sourisentraîne le lancement d'un programme qui va chercher les données en direct sur labase de données air, déchet, ou transport. Ce programme affiche ensuite le graphiquede l'indicateur ainsi que sa fiche d'identification.

Le programme a été écrit de telle sorte qu'il puisse gérer automatiquement toutemise à jour et rafraîchissement de la base. En outre, comme nous l'avons notécomme fonctionnalité intéressante de Borland, la base de données peut-être soitlocale, soit distante*, c'est-à-dire située sur une autre machine dans un lieugéographiquement distant du serveur d'indicateurs.

5 Société ISWEB, Pépinière de Marseille Innovation 13451 Marseille cedex 20, http://www.ismap.com

Cette carte permet d'afficher les lieux sources de données qui servent à alimenter lesindicateurs sur la carte de Marseille (soit les stations de mesure de l'air d'Airmaraix, lesdéchetteries de Marseille). On peut également choisir une zone en sélectionnant avec lasouris et afficher les lieux sources.

Cette carte permet devisionner les lieuxsources d'informationspar arrondissement deMarseille

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Figure 46 Description de l'accès aux fiches indicateurs

Chaque fiche se présente sous la forme ci-après, la page principale annonce le titre del'indicateur, inscrit en majuscule, suivi du corps polluant qui entre en jeu dansl'établissement de l'indicateur, ex Percentile 98 SO2, suivi enfin par l'unité demesure et l'année en cours des données.

Toutes les stations de mesures sont représentées sur cette carte deMarseille, un clic sur la station revient à afficher la fiche des polluants quela station mesure avec les graphiques des indicateurs en ligne.

Fiche sur l'indicateur de la pollutionautomobile, avec un graphique illustrantses évolutions et des commentaires.

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Des onglets se situant en haut de page pointent quant à eux vers des explications surl'indicateur, son mode de calcul, son champ de mesure, son origine et descommentaires éventuels.

Enfin l'indicateur est présenté dans un graphique qui montre l'évolution des donnéessur un an. Ce graphique est généré de façon dynamique dès l'instant où l'utilisateur acliqué sur un indicateur dans la liste. Le serveur IntraBuilder lance à partir d'unefiche indicateur écrite en Javascript une requête SQL dans le SGBD qui renvoiel'information à la fiche pour que celle-ci mette en forme les informations sur la pagede résultats HTML. Cette fiche est construite de telle sorte que les données sontportées dans les champs année, unité, corps polluant ainsi que dans un graphe quin'est autre qu'une applet* Java*.

Figure 47 Les diverses formes de présentation d'un indicateur

Autre façon de calculer l'indicateur, icien valeur moyenne mensuelle

TITREONGLET

GRAPHE

UNITECORPS

Autres présentationspossibles des données

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Chaque fiche d'indicateur propose ainsi plusieurs visions du graphique des donnéespar mois, par an et avec divers modes de calculs.

De plus, les onglets présents dans chaque fiche comme le montre la figure ci-dessus,permettent de renseigner au mieux le graphique de l'indicateur affiché.

Figure 48 Explication de l'Onglet "Mode de Calcul"

Figure 49 Explication de l'Onglet "Référent"

La fiche "Mode de calcul"présente les objectifs del'indicateur en terme depolitique environnementale,rappelle l'unité de mesure,explique le mode de calcul del'indicateur avec lesinformations de référence(normes,...)

La fiche "Référent" proposed'éclaircir l'utilisateur sur lanature de l'indicateur, sontype, la zone géographiquequ'il touche, la périodicité demise à jour des données, ladate de dernière mise à jourainsi que des informationscomplémentaires.

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 126

Figure 50 Explication de l'Onglet "Origine"

Figure 51 Explication de l'Onglet "Commentaires"

Il est prévu qu'à terme, les informations commentant ces onglets puissent êtremodifiables à distance par les responsables des données, pour plus de dynamisme etd'autonomie du système. Cette opération sera effectuée aux moyens de scripts* CGIqui permettront l'accès en direct à la base de données des commentaires de chaqueindicateur. Nous n'avons donc pas choisi un modèle de SI tel qu'ils sont présentésdans la première partie, mais nous avons opté pour une méthode d'évolutiontechnique incrémentale de la construction du système.

La fiche "Origine" renseignesur le fournisseur et ledétenteur des données, donnantson adresse et ses coordonnées.

On y trouve aussi lesinformations complémentairesconcernant d'autres indicateurs.

La fiche "Commentaires"propose du texte librecommentant l'indicateur.

Notamment, l'origine dupolluant ainsi que son impactsur la santé etl'environnement

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Système d’Information Environnement Présentation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 127

Conclusion préliminaire : le SIE instancié

Après avoir défini les acteurs du projet SIE ainsi que les technologies et lestechniques choisies pour le développement du système informatique, nous sommes àprésent en mesure de construire l'approche instanciée de notre Systèmed'Information, tel que le schéma objectif de la première partie le définit.

Le Système d'Information Environnement est à ce jour plus qu'un projet puisqu'ilexiste bel et bien sur Internet et qu'il bénéficie depuis deux ans d'existence sur lesréseaux de visites d'internautes très variés. Nous abordons dans la partie suivantel'analyse poussée de ces visites qui nous donne l'occasion d'évaluer sa portée et sonutilisation. Cependant, au lieu de considérer la phase d'évaluation comme une phasede bilan - sanction, nous préférons considérer l'évaluation comme un mécanisme defeed-back qui aide à la compréhension et à l'amélioration du projet en continu.

Acteurs du Système d'information(administrateurs, programmeurs)

- Marseille Innovation,- Emporia Technologie

Fournisseurs d’informations(administrateurs des bases de données)- Marseille Innovation- Airmaraix- Direction du Nettoiement- D.E.D.- Service circulation- DRIRE- Sud Infos- ADEME- experts du comité

Utilisateurs(public, industrie,

administrations publiques)- la collectivité de Marseille- la communauté scientifique- les institutionnels- le grand public

Infrastructure réseau- réseau LAN et Wande la recherche (R3T2pour la région etRENATER)

Informations- liste d'experts- liste d'entreprises- liste de laboratoires- liste de liens URL- données sur l'air- données sur les déchets- abonnements littératureMarseille Innovation (Adit,Euroforum,...)- articles de presse (SudInfos, Drire, quotidiens,..)

Sources d’informations- pages html statiques- bases de données sousAccess- base de données sousSuperdoc

Matériel de support duSystème d'information

- 3 ordinateurs PC

Programmes et systèmesd'exploitation

- Linux / Unix- Window 95 et NT- Access et Superdoc- Intrabuilder de Borland- Java/Javascript/ perl*/CGI

S.I.E.

Utilisateurs actifs et passifs duSystème d’Informations

��

Figure Instanciation du SIE

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Système d’Information Environnement Evaluation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 128

Cette dernière partie est consacrée à l'évaluation du projet Système d'InformationEnvironnement. Le problème qui se pose pour aborder cette question est que latendance principale des recherches sur l'évaluation des projets liés à l'introduction deSystèmes d'Information (SI) couplés à des Technologies de l'Information porte surles méthodes comparatives d'investissements des entreprises pour tenter de qualifier,d'apprécier voire de quantifier les impacts des SI sur la compétitivité del'organisation [Hirschheim 88] [Powel 92]. Ainsi, comme ces méthodes s'appliquentà l'entreprise, elles sont très souvent accès autour de la notion de profit, de Retoursur Investissement, de coût, car l'entreprise est un système qui produit et qui gère desentrées et sorties de ressources pour préserver son entropie. Or pour une structurecomme Marseille Innovation, hors champ du profit, toutes ces méthodes ne peuvents'appliquer.

En outre, il n'existe aujourd'hui aucune méthode d'évaluation assez riche pouraborder les questions d'évaluation des projets de Systèmes d'Information surInternet. Pourtant, au bout de deux ans d'existence sur le réseau, nous pouvons tirerquelques grandes appréciations sur le projet. Le travail d'évaluation de projet peutprendre plusieurs formes, sans rentrer dans une typologie détaillée du terme"évaluation" bien illustrée chez Callon [Callon 95], nous en retiendrons deuxmajeures. La première, l'évaluation contrôle, vise à dresser le bilan des actions en vuede vérifier les écarts entre les objectifs fixés et les résultats effectifs. La seconde,l'évaluation dynamique, vise à réajuster de façon continue les objectifs en vue demener de nouvelles actions. L'une est plutôt tournée vers le passé et l'analyse critiquede l'existant, l'autre est orientée vers l'avenir et la préparation aux évolutions futures.

On se rend bien compte que ces deux formes d'évaluation peuvent êtrecomplémentaires, c'est toujours important de faire le point sur une situation sanspour autant rester bloquer dans la critique, l'évaluation continue apporte en cela unedynamique constructive dans la gestion d'un projet. Michel Callon choisit lui ausside mixer les deux approches, pour lui "l'évaluation désigne une gestion de tous lesinstants, attentive aux contenus, aux liens qui se nouent entre les acteurs maiségalement aux résultats obtenus et leur congruence avec les enjeux du projet" [Callon95].

Cette troisième partie, consacrée à l'évaluation du projet, est donc un composé de cesdeux formes majeures d'évaluation, une évaluation effectuée tout au long du projet àla suite de réunions de point avec les partenaires coordinateurs et une évaluationfinale sur deux ans d'utilisation du SIE.

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Système d’Information Environnement Evaluation du projet Système d'information Environnement

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Nous aborderons l'évaluation du projet sous plusieurs angles, tout d'abord au regarddes statistiques générales des accès au serveur SIE qui permettent de donner unepremière appréciation du serveur, puis au regard des diverses actions menées pourrendre dynamique le SIE, englobant le Comité Virtuel d'Experts et la maquette desindicateurs environnementaux.

I. Analyse du serveur SIE : utilisation des systèmes d'aide àl'évaluation

Les premières évaluations de l'utilisation du serveur sont issues des deux modesd'évaluation, l'évaluation par 12 mois de statistiques d'accès au serveur relevantplutôt de l'évaluation-bilan [Lynch 97] et l'évaluation par des services Internet encontinu et des réunions régulières relevant, elles, de l'évaluation dynamique.

I.1. Analyse des statistiques du serveur

Le serveur du SIE depuis sa création est hébergé sur le serveur mère de MarseilleInnovation. Les statistiques sur le SIE sont donc confondues avec celles du serveurmère, mais comme nous allons le voir, nous pouvons quand même isoler lesstatistiques du serveur SIE concernant les pages visitées.

Figure 52 Page d'accueil du serveur de Marseille Innovation et lien avec le SIE

L'accès à la paged'accueil du SIE sefait par le sommairedu site de MarseilleInnovation

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Système d’Information Environnement Evaluation du projet Système d'information Environnement

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Nous possédons des statistiques sur le serveur de Marseille Innovation (et donc duSIE) depuis seulement un an, bien que le serveur existe depuis bientôt 3 ans, c'estdû au fait que nous avons isolé nos machines de l'Institut Méditerranéen deTechnologie seulement depuis un an (du fait de l'éclatement du GIP IMT et dupassage de Marseille Innovation en Association). Cependant, un an de statistiquesest largement suffisant pour dresser un premier bilan des visiteurs et des pagesvisitées du serveur (du 23 juin 1997 au 9 juillet 1998, soit un an).

Nous savons d'après les statistiques d'accès que plus de 40500 visiteurs sont passéssur le serveur SIE, ce qui est un chiffre non négligeable pour un site dont le champd'action reste relativement local et entièrement en langue française. Nous détaillonsdans le graphe ci-dessous la répartition mensuelle des visites au serveur SIE (sommedes requêtes, request).

Figure 53 Courbe des visiteurs du SIE sur l'année 1997/1998

Nous pouvons remarquer que le site du SIE a réellement commencé à être fréquentéà partir de septembre/octobre 97, ce qui coïncide à la période où MarseilleInnovation a fait référencer son site sur les moteurs de recherche d'Internet, sorte desites index de serveurs, tel qu'Altavista*, Yahoo*, Ecila, ou Nomade*. Ainsi, les gensqui entrent comme mot-clé "indicateur" ou "Drire" sur un moteur de recherchecomme Nomade, ont de grandes chances d'avoir dans leurs résultats de réponses unlien vers le SIE. Cette première étape de reconnaissance du SIE sur Internet a ainsiété décisive pour sa notoriété.

Visiteurs du SIE

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

juil-97

août-97

sept-97

oct-97

nov-97

déc-97

janv-98

févr-98

mars-98

avr-98

mai-98

juin-98

Visiteurs

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Années 1995/98 131

Toutes ces informations préliminaires sont issues de l'analyse de fichiers quienregistrent des caractéristiques sur les visiteurs du serveur comme le fichieraccess_log qui compte les visites, referer_log qui liste les sites d'où viennent lesvisiteurs avant d'arriver sur la page et agent_log qui indique les caractéristiquesmachine et logicielle du poste client* (pour plus d'informations se reporter auxarticles de Chuck Musciano sur SunWorld Online [Musciano 96]).

Pour notre part, toutes les informations sur les visiteurs et les pages visitéesproviennent de l'analyse du fichier access_log, puisque nous n'avons pas les deuxautres (nous verrons plus loin ce que cela implique au niveau de la performance del'évaluation du site par les statistiques d'accès).

Le fichier access_log se présente comme suit,....jet2.wanadoo.fr [29/Jul/1998:12:23:55] "GET /transfert/CLUB/sieinfo.html" 2002379clwproxy.edf.fr [30/Jul/1998:14:58:48] "GET /transfert/CLUB/bouleblu.gif" 200103cledf2.edf.fr [30/Jul/1998:14:58:50] "GET /transfert/CLUB/source1.html" 20035782clwproxy.edf.fr [30/Jul/1998:14:58:52] "GET /transfert/CLUB/CLUBsmall.jpg" 2004461....

, sous la forme d'un listing de visiteurs avec un lot de détails sur l'adresse internet duvisiteur autrement dit le nom de domaine de la machine qui se connecte, soit dansl'exemple jet2.wanadoo.fr, la date et l'heure de connexion[29/Jul/1998:12:23:55], la page internet visitée/transfert/CLUB/sieinfo.html, le statut du serveur HTTP* sur l'échecou la réussite de la connexion 200 et enfin le nombre de bytes transmis lors de laconnexion à la page visitée 2379 [Nooman 98].

Comme on peut le constater sur cet extrait issu des statistiques de juillet 98, despersonnes du site internet d'EDF, edf.fr, sont venues visiter la page source1.html quin'est autre que la page des liens vers les serveurs environnementaux du monde, etlorsque cette page a été visitée, les images qu'elle contient se sont chargéesautomatiquement, c'est-à-dire bouleblu.gif et CLUBsmall.jpg. Sachant que le fichieraccess_log comptabilise toutes les connexions (validés en terme de hits), que ce soitdes pages html ou des images, pour une correcte appréciation des pages visitées, ilfaut éliminer du fichier toutes les images, pour ne garder que des statistiques sur lespages html.

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Système d’Information Environnement Evaluation du projet Système d'information Environnement

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Tableau 9 Etapes pour arriver à un fichier log épuré

Fichier log non épuré des images Fichier log seulement avec les pages htmlNombre d'accès / pages visitées Nombre d'accès / pages visitéesRequest|Pages7 | /transfert/CLUB/convert1.gif2 | /transfert/CLUB/cr94a.html1 | /transfert/CLUB/cv1.gif1 | /transfert/CLUB/cv6.gif1 | /transfert/CLUB/cvenv.html1 | /transfert/CLUB/cvmy.html11 | /transfert/CLUB/docenvt.html

Request|Pages2 | /transfert/CLUB/cr94a.html1 | /transfert/CLUB/cvenv.html1 | /transfert/CLUB/cvmy.html11 | /transfert/CLUB/docenvt.html...

C'est avec les informations récupérées de la partie droite du tableau que nous avonsréalisé la courbe du nombre de visiteurs mensuel des pages internet du SIE vue plushaut.

Suite à cette présentation du fichier de base access_log, nous abordons ici lesinformations obtenues sur les visiteurs et les pages visitées.

I.1.1. Caractéristiques sur les visiteurs

En prenant les statistiques du serveur de Marseille Innovation (pages SIEconfondues), nous avons eu la visite sur un an d'environ 4800 belges, 4800 suisseset 4700 canadiens, 328 du Luxembourg et 273 pour les autres pays francophones(englobant Côtes d'Ivoire, Ile Maurice, Polynésie française, Nouvelle Guinée,Nouvelle Calédonie). Le graphique ci-dessous détaille l'évolution des connexions desvisiteurs francophones par mois.

Visiteurs francophones

0

200

400

600

800

1000

1200

juil-97

août-97

sept-97

oct-97

nov-97

déc-97

janv-98

févr-98

mars-98

avr-98

mai-98

juin-98

Belgique

Suisse

Canada

Luxembourg

autres

Figure Courbe des visiteurs francophones

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Années 1995/98 133

Nous n'avons retenu que les pays francophones puisque le serveur ne possède pas deversion anglaise, les connexions des pays anglophones étant de ce fait mineures.

On peut noter la stagnation des visites de juillet à octobre 1997 toute courbeconfondue, puis un pic d'intérêt au serveur qui débute à partir de novembre pour lesCanadiens, les Suisses et les Belges, lié à notre stratégie de référencement. Ensuite,l'engouement des canadiens chute relativement et celui des suisses et des belges resteassez fort, bien qu'irrégulier.

Sur 12 mois de statistiques, plus de 70% des visiteurs étaient français, 3,5%appartenant à l'Union Européenne et 1,2% au reste du monde (Etats-Unis, Japon,Mexique,...), toujours du fait de l'inexistence de traduction anglaise du site. Il est ànoter que la somme de ces pourcentages atteint très rarement 100% du faitd'adresses internet que le fichier access_log ne résout pas.

Le fichier log nous permet d'aller plus loin dans l'analyse des visiteurs, puisque nouspouvons connaître l'adresse Internet des sites d'où partent les visites. Le tableau ci-dessous résume les 20 premières adresses des sites visiteurs sur les trois derniers moisde l'analyse statistique (notons que ces visites concernent tout le serveur de MarseilleInnovation, SIE confondu).

Tableau 10 Classement sur 3 mois des 20 premiers visiteurs du Site de Marseille Innovation1 avril - 30 avril 1998 30 avril - 4 juin 1998 4 juin - 9 juillet 1998Nbr Pages visitées Nbr Pages visitées Nbr Pages visitées4124224517931785149512191066861835703677591567565468416396384275273

fr.wanadoo.abocom.x-echofr.holfr.u-3mrsfr.grolierfr.easynetfr.gulliverfr.wanadoocom.aol.proxycom.dec.pa-x.avnet.pacwanfr.cnrsfr.infoniefr.crufr.imt-mrscom.dec.pa-xcom.compuserve.parfr.univ-aixfr.lcpcfr.univ-mrs.adm-luminy

467226372095181013111170974969855750624590522468464458392392391380

fr.wanadoo.abocom.x-echofr.holfr.u-3mrsfr.groliercom.aol.proxyfr.wanadoocom.dec.pa-x.avfr.imt-mrs.grp-esimnet.pacwanfr.imaginet.nationalcom.muscatfr.easynetfr.gullivercom.compuserve.parfr.infoniefr.rpfr.univ-aixfr.cr-pacafr.univ-mrs.esil

3428238715841112811637547490468447431426403396376372348278270269

fr.wanadoo.abocom.x-echofr.holfr.u-3mrsfr.jussieu.serveurs-nationauxfr.club-internetfr.easynet.popscom.dec.pa-xfr.jetmultimediafr.gulliverbe.uunetcom.compuserve.parfr.easynetfr.wanadoofr.infoniefr.grolierfr.sdvcom.aol.proxyfr.club-internet.villettefr.cr-paca

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Système d’Information Environnement Evaluation du projet Système d'information Environnement

Années 1995/98 134

Nous avons ici sur trois mois le classement des 20 premières adresses internet quiont visité notre site Internet, avec comme indication le nombre de requêtes (soit lesvisites de pages) effectuées. Les sites des providers sont soulignés, les adresses enpointillé regroupent les sites d'universités et le reste sont des sites propres.

Aux vues des 12 mois, nous pouvons remarquer que l'essentiel des visites provient desites de providers, ce qui veut dire que les visites sont issues de particuliers abonnéschez une société fournisseur d'accès à Internet. Ces visites peuvent aussi provenird'institutionnels abonnés eux-aussi chez des providers, car aujourd'huil'administration française ainsi que les organismes institutionnels accusent uncertain retard dans la connexion de leurs administrés et souvent, les fonctionnairespassent par un abonnement privé à Internet (par exemple, c'est actuellement le casde l'Ademe Paca). Nous pouvons toutefois noter comme exception sur les deuxderniers mois l'adresse cr-paca.fr, qui n'est autre que l'adresse du site officiel de laRégion PACA, cas d'une administration qui possède son propre serveur.

Nous pouvons également noter la présence non négligeable des sites universitairesqui visitent notre serveur, et notamment les universités de l'Académie d'Aix-Marseille, reconnues sous le domaine univ-mrs.fr (qui donne une moyenned'environ 5 universités dans le classement des 20 premiers sur 12 mois). Ces visitessont dues au fait que le monde de la recherche reconnaît le caractère scientifiqued'une partie de l'activité du serveur, et notamment, concernant la partie SIE.

Nous remarquons une fois de plus l'écrasante majorité de visiteurs français, et derares apparitions de visiteurs étrangers dans le rang des 20 premiers (un japonais, unanglais et un belge sur 12 mois dans les 20 premiers !?), c'est dû essentiellement aufait que le serveur ne possède pas de traduction anglaise, ce qui limite de champ desvisiteurs.

L'exploitation de fichier access-log permet ainsi de connaître qui s'est connecté sur leserveur, et cette analyse apporte sans aucun doute des informations précieuses sur lesvisiteurs et leurs éventuelles motivations si on sait, par leur adresse Internet,remonter à leur site pour connaître leurs activités.

I.1.2. Caractéristiques sur les pages visitées

Le fichier access_log nous donne la possibilité aussi de détailler quelles pages duserveur ont été visitées. Le niveau de détail des pages accédées nous a permis derepérer les pages concernant spécialement le SIE, nous avons ainsi pu isoler lespages du SIE pour en tirer des statistiques propres.

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Années 1995/98 135

En moyenne sur douze mois de statistiques, nous trouvons 5 pages concernant leSIE sur les 20 premières pages internet du serveur de Marseille Innovation dont lesprincipales pages se situent entre la 7ième et la 6ième position de juillet 97 à février98 (sur 20), puis à partir de mars 98, elles se trouvent à la 4ième place des pages lesplus visitées. Cette comparaison avec le reste des pages du serveur de MarseilleInnovation montre que le SIE prend une place prépondérante dans ce que lesinternautes visitent le plus sur le serveur dans son entier.

Le tableau ci-après présente les 20 premières pages visitées sur le serveur de MarseilleInnovation des 3 derniers mois de l'analyse, dans lesquelles figurent aussi les pagesdu SIE (en souligné dans le tableau).

Tableau 11 Classement sur 3 mois des 20 premières pages visitées de Marseille Innovation

1 avril - 30 avril 1998 30 avril - 4 juin 1998 4 juin - 9 juillet 1998Nbr Pages visitées Nbr Pages visitées Nbr Pages visitées13111275903439386380351334258234228201195186166161154147145139

//band.htm/ButtonMenu/inov.htm/transfert/CLUB/essai1.html/transfert/CLUB/essai3.html/transfert/CLUB/sie.html/inov.htm/ButtonMenu/inov.html/uratp.html/bandeau.html/transfert/icem1.html/technopole/techno1.html/elan/ELANINTR.html/transfert/CLUB/source1.html/welcome.html/transfert/CLUB/siemond.html/band2.html/transfert/emploi.html/transfert/CLUB/sieindic.html/transfert/CLUB/sieinfo.html

106610371029334322320313299248243227202185165139127127116115111

/band.htm//ButtonMenu/inov.htm/transfert/CLUB/sie.html/transfert/CLUB/essai3.html/transfert/CLUB/essai1.html/transfert/CLUB/bandeau.html/uratp.html/transfert/CLUB/source1.html/elan/ELANINTR.html/transfert/icem1.html/transfert/moteur.html/technopole/techno1.html/welcome.html/transfert/MPM/mpm.html/transfert/dev/develop.html/transfert/emploi.html/transfert/liste.html/transfert/CLUB/recherche.html/transfert/AMM/AMM.html

14041232117145544443341420319118618318217917416415614312812112

//band.htm/ButtonMenu/inov.htm/transfert/CLUB/sie.html/transfert/CLUB/essai3.html/transfert/CLUB/essai1.html/transfert/CLUB/bandeau.html/elan/ELANINTR.html/transfert/icem1.html/uratp/welcome.html/transfert/dev/develop.html/technopole/techno1.html/transfert/CLUB/source1.html/transfert/moteur.html/welcome.html/uratp.html/ButtonMenu/inov.html/tunisie/sietun.html/transfert/MPM/mpm.html/transfert/HR.html

Le tableau suivant détaille un peu plus la position des pages du SIE les plus visitées,ce qui nous permet de comprendre un peu mieux quelles sont les parties du SIE lesplus appréciées, et lesquelles sont par-là même oubliées.

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Tableau 12 Détail du classement des principales pages du serveur SIE

Pages Internet 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12Home page 2 2 1 3 2 1 2 1 1 3 1 1Sommaire 3 3 3 2 1 2 3 3 2 1 2 2Fenêtre Accueil 1 1 2 1 4 1 2 3 2 3 3Page Liens URL 5 5 4 4 4 5 5Lieu d'infos. 4 4 7Lieu d'échanges 4 6 5Lieu de crois. 6Plan du site 3 3 4 5Moteur de rech. 6 6Bandeau dynamiq 4 4Experts 4

NB : les cases grisées indiquent que les pages n'existaient pas encore. Le mois 1commence au mois de juin 1997 et le mois 12 termine au mois de juin 1998.

Ce tableau nous offre l'occasion de tirer quelques conclusions sur le serveur SIE quenous détaillons en plusieurs parties.

I.1.2.1 Le succès de la page d'accueil

Tout d'abord, nous pouvons remarquer la relative constance des trois premièresplaces qu'occupe en fait la Page d'Accueil du SIE ; composée jusqu'en avril de deuxparties, la partie Sommaire et la partie Accueil, cette première page est venues'enrichir d'un bandeau proposant l'accès au Forum, au moteur de recherche sur leserveur et à la Lettre de News dès le mois de mai 1998.

Ces bonnes places dans le classement se traduisent dans la pratique par le fait que lesvisiteurs passent principalement par la Page d'Accueil pour aller visiter le SIE. C'estimportant de le noter car il n'est pas rare que la page d'accueil d'un site ne soit pas leseul lieu de passage du site, bien souvent les internautes mettent dans leurbookmark* ou leurs Favoris une page qu'ils affectionnent et ils ne passent alors plusque par cette page lorsqu'ils rendent visite au site. A priori, la page des liens vers lessites de l'Environnement pourrait faire partie de ce type de page préférée, mais nousy reviendrons plus loin.

Une des raisons que l'on pourrait avancer sur le succès relatif de la Page d'Accueil duSIE c'est qu'elle n'a cessé d'évoluer au cours du projet. C'est en cela que l'on peut

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parler d'évaluation dynamique, car à chaque réunion de point avec les partenaires,nous avons décidé d'améliorer cette première page

Figure 54 Première Page d'Accueil du SIE

La première page d'accueil ouvrait directement sur un côté gauche réservé ausommaire qui pointait sur les parties du SIE, différentes des parties d'aujourd'hui,dans le sens où seule la partie Lieu d'informations existait, l'aspect dynamiquen'ayant pas encore été traité (i.e.le Comité Virtuel, le Forum et la Lettre de news).Un petit texte statique d'introduction sur les indicateurs existait aussi. La pagecentrale présentait de son côté le projet SIE en indiquant le cadre de réalisation duprojet, les partenaires impliqués et le sujet de thèse tel qu'il avait été accepté parl'Ademe, puis détaillées, on trouvait aussi les différentes parties du sommaire.

Suite à des réunions successives que nous avons montées avec nos partenairesfinanceurs, nous avons aménagé cette page d'accueil pour que d'une part les logosdes partenaires coordinateurs soient explicitement en première page, qu'une pagespéciale soit créée pour présenter les autres partenaires du projet (notamment lesfournisseurs d'informations tel Airmaraix) et d'autre part que les parties du SIEsoient mieux structurées. C'est à cette occasion que nous avons créé les trois partiesdu SIE, le Lieu d'informations, le Lieu d'échanges et le Lieu de croisements,puisque nous commencions à mettre en place la partie dynamique du SIE. La pagesuivante présente les évolutions.

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Figure 55 Deuxième étape de la présentation de la Page d'Accueil du SIE

Le sommaire est toujours accessible à gauche, puis la page centrale propose la pagesur l'explication du projet, une page sur les partenaires fournisseurs d'informations etun plan d'accès. Enfin, les logos de nos financeurs apparaissent clairement, degauche à droite, celui de Marseille Innovation, celui de la Ville de Marseille, celui del'Ademe et celui de la Communauté de Communes Marseille Provence Métropole.

Le contenu informationnel évoluant toujours plus et les réunions avec nospartenaires se poursuivant, nous avons enfin statué sur une présentation finale de laPage d'Accueil du SIE. Cette fois-ci, l'aspect graphique et esthétique a été soignépour donner une identité au SIE. De plus, sur une idée de la D.E.D., un bandeaudynamique a été rajouté pour rendre accessible directement via la Page d'Accueil tousles principaux services dynamiques du serveur, c'est-à-dire le Forum, le moteur derecherche et la Lettre de news. Ce bandeau a eu du succès dès sa mise en place,comme l'indique son score à la 4ième place sur les deux derniers mois desstatistiques.

Sommaireavec les

trois volets

Page dedétails sur lespartenairesfournisseursd'information

Logosapparents despartenairesfinanceurs

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Figure 56 Page d'Accueil actuelle du SIE

Nous avons aussi un autre moyen de considérer le succès du bandeau dynamique enregardant les scores à la 6ième place de la page d'accès au moteur de recherche depuisque celle-ci est accessible directement sur le première page, alors que cette page a étéportée sur le serveur deux mois avant, mais non placée sur la Page d'Accueil. Ce quiest intéressant, c'est que nous pouvons analyser ce que les visiteurs recherchent sur lesite lorsqu'ils lancent une requête sur le moteur de recherche. Les requêtes sontenregistrées dans le fichier access_log, comme l'indique la ligne suivante extraite dufichier :

Jet2.multimedia.fr [13/Aug/1998:11:21:44 +0200] "GET/cgi-bin/searchsie.pl?terms=aquaculture" 200 522

Dans cet exemple ci, nous savons que le visiteur abonné chez le provider Multimédiaa consulté le moteur de recherche du SIE pour chercher des informationsconcernant l'aquaculture. Nous n'avons pour l'instant pas de programme qui ait puautomatiquement traité ces résultats de façon systématique, mais cela resteenvisageable dans le futur.

Bandeaudynamique

Accueil surle SIE dont lechampd'expérience estMarseille

Vue panoramiquede Marseille avecles logos despartenaires

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I.1.2.2. Le succès de la page des liens vers les serveurs environnementaux dumonde

Il est à noter que cette page revient souvent en tête des statistiques, oscillant entre la4ième et la 5ième place. Force est de constater que cette page regorge de ressourcessur l'Environnement. Nous l'avons réalisé à la suite d'une demande expresse de laD.E.D. pour constituer un lieu de rassemblement de liens Internet sur les différentsdomaines de l'Environnement nationaux et internationaux.

Trois façons de procéder ont présidé à la création de cette page de liens. Ce travail aété d'abord réalisé en faisant un premier balayage des ressources environnementalessur des grands moteurs de recherche internationaux tel Altavista* et francophones,tel Yahoo* France, Escila et Nomade*. Ensuite cette page de liens a régulièrementété enrichie au cours de sites intéressants rencontrés par hasard, c'est-à-dire sansméthode systématique d'investigation d'Internet. Enfin, cette page devenant de plusen plus riche en liens, ce sont les webmasters* des sites extérieurs qui ont commencéà envoyer au SIE une demande pour se faire inscrire dans les liens. C'est avec cettetroisième étape que nous avons compris l'importance de cette page avant que lesstatistiques ne le confirment.

En effectuant un travail de repérage sur "qui cite cette page" sur leur serveur, enpassant sur le moteur de recherche Altavista* et en lançant la requête"LINK:www.inov.imt-mrs.fr/transfert/CLUB/source1.html", nous nous sommesaperçus que 7 serveurs pointaient sur la Page d'Accueil du SIE dont 2 directementsur la page des liens dans leurs références sur les sites annuaires surl'Environnement. Ce qui est un début tout à fait encourageant.

Exemples de serveurs pointant sur le SIE(chez Nomade) et sur la page des liens(chez l'Université Paris 7)

Pointe sur lapages des liens

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Il faut toutefois noter que la mise à jour de cette page est un effort à doubletranchant. En effet, le renouvellement des liens n'est pas effectué de façonsystématique, ce qui peut être déploré. On pourrait utiliser un agent intelligent pourpalier à ce problème qui scruterait automatiquement le web à la recherche denouveaux sites environnementaux, nous aurions alors toute une liste de liensrégulièrement fraîche (travail qui pourrait être effectué par le robot AURESYS duCRRM développé par Bruno Mannina [Mannina 97]).

Cependant, comme le montre l'extrait de la page des liens ci-après, chaque lienmentionné est accompagné d'une petite annotation, ce qui nécessite une visite aupréalable du site et une rapide évaluation de son contenu pour l'inscrire dans la pagede liens. Nous devons donc faire un choix entre une pléthore de liens ramenés parun agent intelligent ou quelques liens précis avec une note d'appréciation.

Figure 57 Extrait d'un lien dans le thème Politique sur la pages des liens sur l'Environnement

Finalement, nous avons choisi d'améliorer notre méthode de travail (août 98) enremplaçant la page statique par une page dynamique où les liens et leurscommentaires sont rassemblés dans une base de données, accessible en intranet parnos partenaires qui pourront à distance la mettre à jour. Ainsi nous gardons l'aspectqualitatif qu'un agent intelligent ne peut pas rendre, mais nous augmentons larichesse des liens en ouvrant la mise à jour de cette page à plusieurs personnes.

C'est une fois de plus en ouvrant le système vers des pages dynamiques que nousgarantissons des pages de qualité qui vont puiser les informations aux meilleuressources.

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I.1.2.3. Une architecture des informations cohérente

Les entrées des pages "Lieu d'Informations", "Lieu d'Echanges" et finalement "Lieude Croisements" sont relativement égales sur la période et quelques fois classéesparmi les 20 premières pages visitées. Ce qui prouve que l'architecture définie audépart, d'une page d'accueil qui pointe vers trois lieux divers d'informations restecohérente et prouve sur douze mois sa validité.

Evidemment, le lieu de Croisements, c'est-à-dire la maquette des indicateursenvironnementaux, n'étant réellement opérationnel que depuis juin 98, on ne peutpas trop le comparer aux deux autres lieux.

Si ces quelques premières conclusions sont flatteuses, on peut malheureusement entirer aussi des critiques.

I.1.2.4. Un problème de dynamisation du Comité Virtuel d'Experts

Dans le tableau 12, on peut nettement voir que la page sur le Comité Virtueld'Experts de l'Environnement a connu un pic de fréquentation le mois de sa sortie,la visite de cette dernière s'étant détériorée au fil des mois. Ce n'est pas faute d'avoiressayé de dynamiser ce groupe. Tout d'abord, c'est de leur plein gré que ces derniersnous ont donné leur accord pour être sur Internet en nous renvoyant leur profil decompétence avec, pour la plupart, leur adresse email*. Mais cette adhésion de départn'est pas suffisante pour dynamiser un groupe. Cet écueil n'est fort heureusementpas une exception, de nombreuses initiatives reposant sur des réseaux virtuelsd'experts ont paru un temps s'essouffler. C'est notamment le cas du réseauEELNET (European Environmental Library Network au Danemark), qui estconstitué d'un réseau de 14 experts en informations environnementales issus des 17Points Nationaux Focaux de l'EEA. Une des grandes difficultés de ce projet étaitqu'il dépendait essentiellement de la bonne volonté des experts et de leurparticipation et coopération effective dans le réseau. En fait, la constitution duserveur Internet de l'EELNET prévu pour juillet 1996 a été retardée d'au moins unan, du fait d'un manque de dynamisme des experts [Mex 96].

Les techniques pour tenter d'augmenter l'adhésion et la cohésion du groupe d'expertsont été trouvées dans les ressources que propose Internet, i.e.l'utilisation du email* etla création d'un intranet...

Des contacts réguliers ont été entretenus tout au long des mois suivant la créationdu Comité. Environ tous les deux mois, un courrier électronique a été envoyé

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contenant un message de remerciement et d'encouragement attaché à desinformations environnementales rassemblées sous la forme d'une "Lettre de Veille"(sorte de revue de presse d'informations environnementales tirées de journaux telsTechnologies Internationales édité par l'ADIT6, ou de courriers événementiels,...).

A chaque envoi d'informations, un retour de courrier par quelques experts du comitéa été remarqué, retour surtout effectué par des experts de la sphère scientifiqueprésents dans le comité, qui pourtant sont en sous nombre (9 experts) par rapportaux autres experts (24 autres dont 4 institutionnels, 18 de l'industrie et 2 issusd'associations). C'est important de le faire remarquer, car cela peut signifier d'unepart que c'est le monde de la recherche qui est encore le plus ouvert aux Technologiesde l'Information et de la Communication -TIC-, ce qui n'est pas une découvertemais qui veut dire que les autres sphères sont encore opaques aux TIC, mais d'autrepart, et c'est ce qui peut nous intéresser, c'est que c'est au moyen des TIC que l'onpeut impliquer de façon plus forte les acteurs de cette sphère.

Mais comme nous rappelle le dicton "une exception confirme toujours la règle", l'undes derniers retours de courrier reçus provient d'un expert du monde de l'industriequi nous a proposé de mettre à disposition du comité un logiciel de démonstration,un SIAD7 sur l'écoulement des boues qu'il a mis au point avec le concours delaboratoires. Cette nouvelle requête a favorisé la création d'un second moyen dedynamisation du groupe, la constitution d'un intranet.

Aujourd'hui, cet intranet se résume à une page protégée par mot de passe et surlaquelle sont stockées des informations en ligne et d'éventuels produits à dispositiondes membres, comme précisément le SIAD à télécharger*. Cette dernière démarcheest encourageante et nous espérons qu'elle sera suivie par beaucoup d'autres.

En guise de conclusion, pour en revenir à l'analyse statistique issue du fichieraccess_log, nous relevons tout de même que ce dernier n'est pas suffisant pourévaluer un serveur efficacement, car il fournit peu de détails qualitatifs sur lescaractéristiques des visiteurs et des pages visitées.En effet, un outil idéal d'évaluation de site devrait permettre de connaître d'une part,les caractéristiques des "chemins virtuels" empruntés ("tracking usages" [Nooman98]), c'est-à-dire combien de personnes ont visité le site, quand et combien de temps,quelles pages sont les plus regardées, les moins regardées, quels sont les chemins lesplus empruntés et combien durent-ils,... et d'autre part connaître le profil des

6 Agence de Diffusion de l'Information Scientifique et Techniques, à Strasbourg7 SIAD : Système d'Information d'Aide à la Décision

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visiteurs, c'est-à-dire leurs caractéristiques socio-économiques (sexe, âge, hobbies,...).Avec de telles informations, un webmaster* peut arranger de façon optimale son siteet maximiser sa "clientèle" et sa notoriété sur le réseau.

C'est dans cette optique que nous avons puisé dans les ressources d'Internet desmoyens d'effectuer un contrôle continu sur les visiteurs et en vue de récupérer del'information qualitative.

I.2. Les moyens d'évaluation en continu

Ces moyens sont principalement de deux ordres, d'un côté nous avons trouvé desmoyens techniques de récupération des informations sur les visiteurs, d'un autrecôté, nous prônons aussi des moyens humains tel que d'entretenir des rapports réelsavec les acteurs de l'Environnement issus des trois sphères, à travers l'effet defertilisation croisée des Clubs. Nous parlerons de l'expérience du ClubEnvironnement de Marseille Innovation.

I.2.1. Les moyens techniques d'évaluation dynamique

Nous avons expliqué à plusieurs reprises les limites du langage internet HTML,concernant la gestion d'informations dynamiques. Heureusement, il existe d'autreslangages de programmation compatibles avec Internet, qui permettent une plusgrande liberté en terme de création de pages dynamiques, c'est le cas des langagescomme Java ou Javascript.

Nous nous sommes donc tournés vers ces derniers pour mettre en place des outilsqui nous offrent l'avantage de récupérer de façon continue et en direct desinformations sur les visiteurs du site.

Nous avons déjà abordé avec le choix du logiciel IntraBuider de Borland le langageJavascript qui est un langage ouvert et compatible avec une majorité de navigateurs.Pour reprendre la définition proposée dans le FAQ* sur Javascript* :" C'est unlangage de scripts orienté-objet qui permet d'écrire des scripts au sein de vos pageshtml. Un script "vit" dans un document html. L'interaction html<->JavaScript sefait via une série d'objets: documents, formes, champs d'édition, boutons,... Cesobjets sont organisés en hiérarchie et on leur attribue une liste de propriétés,méthodes et événements." [FAQ 98].

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Javascript est le premier langage script de programmation, utilisé commecomplément au langage HTML, notamment pour tout ce qui est lié au traitementdynamique d'informations. Ce langage est "embarqué" avec le code HTML (sur lemême fichier) et est traité seulement par le navigateur du client* qui reçoit la pageInternet (en fait, ce langage provoque l'exécution de programmes non compilés maisinterprétés; contrairement au langage Java).

Javascript permet entre autre de changer le contenu d'une image, d'afficher des boitesde dialogues, de contrôler la validation des données d'un formulaire, de contrôlerl'historique des pages déjà visitées,... voir [Liard 98] pour plus d'informations.

Outre la création sous IntraBuilder, il existe sur Internet des sites qui proposent desscripts tout prêts, écrits bien souvent par des informaticiens ou des étudiants, et quisont directement exportables dans un fichier HTML (avec un simple effet decopier/coller entre le script et le fichier en code HTML). C'est en passant par l'un deces sites (celui de Laurent Seguin [Seguin 98]) que nous avons récupéré les outilsd'évaluation dynamique présentés ci-après.

I.2.1.1. Le notificateur de connexion

Nous avons installé tout d'abord sur cette page réservée aux Experts du ComitéVirtuel, protégée par mot de passe d'ailleurs, un moyen de savoir qui s'est connecté(e-mail), pour combien de temps, avec quel logiciel et de quelle page précédente.

Lorsqu'un expert seconnecte à la page (1), unmessage apparaît (2) quilui indique que desinformations sur lui vontêtre envoyées sur leserveur SIE, ceci pourprotéger la vie privée del'expert ; il est libre derefuser alors il choisit"Annuler" (3) ou alors ilaccepte et clique "OK"(4).Un message est alorsenvoyé sur la messageriedu Webmaster.

1

2

34

Figure Le notificateur de connexion

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Ce script est installé dans le code HTML de cette page, il s'exécute lors de laconnexion à la page. Il est écrit de telle sorte qu'il suffit que l'expert connecté accepteet clique* sur "OK" pour qu'un message soit envoyé directement dans unemessagerie, de préférence celle du webmaster* (c'est une option paramétrable dans lescript). Ainsi, une fois ce script installé, nous pouvons savoir en direct qui s'estconnecté, en recevant un mail de type suivant :

Subject: infos page expert Date: Mon, 17 Jul 1998 15:28:12 +0200 From: "DED" <[email protected]> To: <[email protected]>

PAGE=Page Expert infos confidentiellesREFERRERANCE=mailbox:/C|/Program Files/Netscape/Users/ded/mail/InboxPLATFORME=Microsoft Internet Explorer 4.0 (compatible; MSIE 4.01; Windows 95)TEMP_DE_CHARGEMENT=12.2 secondsSUBMIT=Bonjour!

Ce mail a été reçu dans la boite aux lettres électronique du webmaster* du SIE,[email protected], et indique :- La date d'envoi et l'heure, Mon, 17 Jul 1998 15:28:12- le email* de l'expert, [email protected], ici les gens de la D.E.D de Marseille,- La page de connexion, ici la page réservée aux experts, PAGE=Page Expert infosconfidentielles- La lien précédant la connexion à la page,REFERRERANCE=mailbox:/C|/Program Files/Netscape/Users/ded/mail/Sent,c'est-à-dire qu'ici l'expert s'est connecté à la page d'après l'adresse internet de la pageécrite sur un mail, envoyé aux experts à cet effet,- le type du navigateur client, Microsoft Internet Explorer 4.0 (compatible; MSIE4.01; Windows 95)- le temps de chargement, 12.2 seconds

Nous pouvons ainsi renouveler l'opération sur d'autres pages internet pour en savoirplus sur les visiteurs, en copiant le présent script dans d'autres pages, maisaujourd'hui seule cette page comporte cet outil, car nous avons placé un autre outild'évaluation sur le serveur SIE.

I.2.1.2. Le questionnaire de satisfaction

Suite à nos réunions périodiques avec les partenaires coordinateurs, un souhait estmaintes fois revenu, celui de connaître l'état de satisfaction des visiteurs sur les

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informations du SIE. Comme nous l'avons vu, il est impossible de connaître desinformations qualitatives sur le visiteur avec une simple connexion enregistrée dansdes fichiers log, un recours à un questionnaire de satisfaction interactif nous a parunécessaire.

Seulement, il nous semblait important que ce questionnaire puisse être activé lorsd'une fin de session sur le serveur, après que l'internaute ait eu le temps de visiter leSIE, et éventuellement chercher les informations qu'il souhaitait.

Pour répondre à ces exigences, nous avons trouvé un script qui ouvre une fenêtreWindows quand on sort d'une page internet. Nous l'avons adapté à notre Paged'Accueil, pour que lorsque l'on quitte le serveur du SIE, en passant à un autre siteou en fermant tout simplement le navigateur, une fenêtre apparaisseautomatiquement et propose un petit formulaire de satisfaction. Une fois rempli, ceformulaire est envoyé comme celui d'avant au mail du webmaster*, ou à toute autrepersonne intéressée (c'est également une option paramétrable du script). La figuresuivante montre la fenêtre du questionnaire.

Figure 58 Fenêtre du questionnaire de satisfaction sur le SIE

Le visiteur laisse sescoordonnées, son mail,son prénom et sonnom, ce qui permet del'identifier, si il ledésire.

Le visiteur est librede laisser descommentaires sur leSIE, son contenu etses problèmeséventuels

Enfin, le visiteurpeut envoyer un maildirectement auwebmaster en cas deproblèmes.

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Une fois ce formulaire rempli et validé, le contenu est envoyé directement dans unmail, du type suivant, issu d'un véritable questionnaire envoyé par un visiteur suisse :

Subject: Questionnaire de satisfaction Date: Wed, 15 Jul 1998 11:19:51 +0200 From: "[email protected]" <von.Reding.Jost> Reply-To: [email protected] To: [email protected]

votre site est un outil efficace pour les recherches environnementales. Bravo.

Ce questionnaire mentionne ainsi la date, le mail du visiteur ainsi que le messagequ'il a voulu faire passer. Cette seconde façon d'être en contact direct avec le visiteurapporte beaucoup plus d'informations qualitatives, et offre ainsi une évaluationcomplémentaire de l'analyse des statistiques de connexions du fichier access_log.

Nous avons installé ce questionnaire seulement en fin juin 98, pour cette raison,nous ne pouvons encore évaluer à une échelle suffisante son taux d'utilisation. Maisles quelques questionnaires envoyés restent tout de même encourageants.

I.2.2. Les moyens humains d'évaluation dynamique : l'expérience du ClubEnvironnement

Comme l’action générale de réseau, développée dans le cadre de la pépinière I.M.T.,à présent Marseille Innovation, paraissait efficace dans le domaine del’Environnement, le directeur de la pépinière, Christian Rey, a créé le ClubEnvironnement en 1992 dans le but de connecter les gens intéressés par cedomaine, quel que soit leur milieu professionnel (institution d’État, entreprises,chercheurs, etc...). La fondation de ce club part du principe que l’Environnement,discipline transversale par excellence, est le domaine industriel type où l’associationde compétences est nécessaire à la bonne compréhension des problèmes.

Les objectifs fondateurs du Club ont été au départ de créer un club d'affaires, où lesentreprises de différents univers peuvent se rencontrer, une interfacePME/laboratoires, où scientifiques et industriels peuvent échanger des idées et descontrats, enfin un lieu de Veille Technologique, pour aider les membres du Club àtrouver des informations pertinentes.

Dès son origine, le Club Environnement a connu un franc succès. Si au départ, lesréunions n'étaient constituées que des sociétés en pépinière travaillant dans les

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domaines transversaux de l'Environnement et de leur quelque connaissances, l'effetréseau et de fertilisation croisée ont provoqué une arrivée successive de personnes detout bord, attirées par ce lieu de brassage culturel, scientifique et technique.

Le Club a organisé entre 1992 et 1995 environ cinq réunions par an, dont les sujetsont balayé des thèmes aussi divers que la présentation d'activités de laboratoireslocaux, des exposés sur des produits ou procédés (l'anti-bruit actif, l'aquaculture, lamesure des gaz volcaniques, la décontamination des fruits de mer, la cogénération, letraitement des déchets par voie humide,...), sur la nature, la faune et la flore (lacaulerpa taxifolia, la pollution des eaux par les nitrates,...) et enfin sur des thèmessociologiques liés à l'Environnement (veille technologique, changement social,...).Les comptes-rendus de ces réunions ont d'ailleurs été portés très tôt sur le serveurSIE, et nous avons remarqué avec l'analyse des statistiques qu'ils avaient toujours dusuccès en terme de fréquentation.

Jusqu'à une période récente, le club était un lieu d’échange d’idées, d’opportunitéd’affaires ainsi que de rencontres informelles, et comptait plus de 360 membres, quece soit des laboratoires, des scientifiques et universitaires, des industriels, desassociations, des chercheurs d’emploi, des institutionnels, des structures de transfert,des PME/PMI et des structures financières.

Des efforts ont été entrepris aussi pour développer les réseaux de relations etcertaines connexions ont d'ailleurs abouti à des actions concrètes (création desociétés, transfert de savoir...).

Depuis 1996, ce Club est en dormance, car les préoccupations de MarseilleInnovation ont été plutôt tournées vers la réalisation du Système d'InformationEnvironnement. L'abandon de cette activité est cependant à déplorer car ellepermettait de réunir dans un même lieu physique plusieurs univers travaillantséparément sur des questions d'environnement. D'après des études sur lecomportement des membres de groupes [Milliken 96], la diversité d'universconfrontés dans un groupe a des effets bénéfiques, elle permet la mise en perspectivede valeurs, d'idées et de points de vue différents, elle entraîne ainsi un échanged'informations plus important et accroît les possibilités d'échanges, de transfert et decompétences. Nous pensions que le SIE allait aider encore plus la cohésion de cemouvement en donnant une dimension de lieu virtuel de rassemblement [Lipnack97], or cette dimension a pris le pas sur l'autre et, somme toute, elle ne réalise quetrès partiellement le travail de transfert de technologie, de partage d'idées et decollaborations réelles qu'induisaient les réunions "physiques" du ClubEnvironnement.

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Nous sommes cependant convaincus qu'Internet n'est pas un "media de plus",comme beaucoup le considèrent, mais qu'il permet de véhiculer d'une façontotalement nouvelle des idées, des opinions et de l'information avec l'incontournableavantage de l'interactivité [Lévy 96]. C'est un media neuf qui englobe l'essentiel desanciens médias (voix, son, image, texte), mais comme toute technologie nouvelle, iln'est pas encore établi et nécessite la présence et le soutien des autres moyensmédiatiques. L'hybridation des moyens de communication semble la meilleuresolution pour entretenir un réseau et organiser un Système d'Information à portéerégionale.

Il est vain de penser que le virtuel peut accomplir tout ce que l'on peut réaliser dansle réel. Pour bien exploiter le monde virtuel, il faut qu'il trouve sa place encomplément des activités des hommes [Melymuka 97]. Tirant un bilan objectif duSIE, nous avons décidé dans un futur proche de reprendre les activités du ClubEnvironnement, ne serait-ce que pour renouer contact avec les anciens membres etles attirer vers l'utilisation du serveur SIE en continuité avec les activités du Club.

II. Analyse des actions menées : les méthodes d'évaluation pourle choix des acteurs

A plusieurs reprises aux cours des chapitres précédents, nous avons évoqué le manquede méthode qui a présidé au choix des acteurs des différentes sphères suivant lesactions entreprises. Ce problème s'est d'autant plus posé, lorsque nous avons réalisél'objectif de créer le Comité Virtuel d'Experts. Se baser essentiellement sur des choixde partenaires reposant sur l'appartenance à des réseaux de connaissances et dont lescompétences sont jugées subjectivement par quelques personnes, puisque nous avionsdemandé une liste d'experts à constituer par nos partenaires coordinateurs, amèneautomatiquement à des conflits du type "pourquoi un tel et pas un tel ?".

Ce problème de l'introduction d'une méthode objective dans le choix des acteurs s'esten fait posé avec toutes les parties du SIE qui impliquent l'intervention d'acteursextérieurs comme la maquette des indicateurs de l'Environnement urbain ou leGuide Méditerranée de l'Environnement interactif.

Pour ces raisons, nous abordons dans cette partie de chapitre les méthodesd'évaluation d'experts dans les domaines de la recherche et de l'industrie plusieurs foiséprouvées par l'équipe de recherche et d'étudiants du CRRM. Concernant les acteurs

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institutionnels, nous avons puisé notre inspiration dans les recommandations del'Europe et l'Agenda 21 [Aalborg 95].

II.1. Méthode d'évaluation des acteurs de la recherche

Si nous avons basé notre recherche d'experts de la sphère de la science sur unepremière cartographie des sciences de l'Environnement à Marseille (Cf. deuxièmePartie), il a fallu réajuster cette analyse en vue d'une évaluation en continu de lavalidité de nos choix d'experts de cette sphère. Une seconde analyse a été menée pourobtenir une image la plus proche de la réalité du visage de l'Environnement àMarseille. Deux autres bases de données ont été interrogées, la base pluridisciplinairePascal et le cluster Environ de la banque de données Orbit.

II.1.1. Des similarités statistiques mais de profondes divergences decontenus

II.1.1.1. Détails de la méthode de questionnement

La base Pascal est une base de données multidisciplinaire couvrant l'essentiel de lalittérature mondiale en sciences, technologie et médecine (près de 13 millions deréférences d'après Questel-Orbit), elle constitue l'une des plus grandes bases deréférences bibliographiques scientifiques européennes et est reconnue comme base depremière approche pour toute recherche scientifique [Faucompré 97].

La méthode de questionnement a été de rechercher sur une période de 1991 à 1995les publications marseillaises par les noms de laboratoires détectés lors de la premièreétude avec SCI, puis de balayer les thèmes avec les mots-clés environnement,pollution, microbiologie, mer, océan, géologie, thèmes qui se dégageaient fortementdans la première étude. Avec une technique d'élimination des doublons effectuéeavec le logiciel InfoTrans, nous sommes arrivés finalement à un corpus de 525références.

La banque de données Orbit offre plus de 70 bases de données. Notamment, suivantquelques grands thèmes, brevets, santé, géologie, loi,..., certaines bases sontorganisées sous forme de cluster. Le cluster Environ propose d'interroger avec lemême questionnement les bases Environline, Waste Info, Tulsa, Tropag etAcqualine.

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- la base Environline offre depuis 1971 près de 140 000 références provenant de lalittérature journalistique, des comptes-rendus de conférences, des rapports degouvernement, de magazines, de livres..- la base Acqualine offre près de 130 000 références et couvre tous les aspectscommerciaux, scientifique et technique des industries de l'eau et de la pollution del'eau.- la base Tropag de 60 000 références couvre la littérature concernant l'agriculturetropicale et sub-tropicale (articles, journaux, thèses, conférences, autres papiers,...)- la base Tulsa atteignant 2 500 000 références couvre les domaines techniques etbrevets de l'exploration, le développement et la production d'huile et gaz naturel, lagéologie et la pétrologie (brevets, journaux, livres, conférences, thèses, rapportstechniques,..)- enfin la base Waste Info de 56 000 références s'occupe des domaines du traitementdes pollutions non radioactives (sources multiples).

Après avoir questionné ce cluster avec comme mot-clé simplement Marseille sur lamême période de temps, la répartition des 512 références entre les bases est lasuivante : 53 références pour Environline, 89 pour Acqualine, 10 pour Waste Info,43 pour Tropag, 327 pour Tulsa.

Avant toute entrée en matière, quelques mises en garde doivent être prononcéesquant aux résultats qui vont suivre. Il faut tout d'abord faire remarquer que l'analysedes publications scientifiques ne rend que partiellement compte de la dynamique dumilieu scientifique, elle permet seulement de dégager quelques grandes tendances,mais il ne faut pas tomber dans le travers de réduire les compétences d'un laboratoireà sa production scientifique.

De fait, nous aurions pu aller plus finement dans l'analyse comme le proposentThierry Gonard et Yves-André Rocher dans "Le suivi de la stratégie des laboratoiresen région Nord-Pas-de-Calais" [Gonard 95] pour comprendre les stratégies deslaboratoires. Par exemple, nous aurions pu calculer un indice de notoriété dulaboratoire avec la valeur moyenne des facteurs d'impact des revues qui publient lesarticles du laboratoire, et étudier de prés les citations et co-citations pour dégager lespôles d'intérêts hors champ disciplinaire fixe entre les chercheurs. Mais aux vues desrésultats que nous voulions obtenir, à savoir cartographier qui fait quoi dans lessciences de l'Environnement à Marseille, nous avons pris le parti de considérerseulement le nombre de publications comme indicateur quantitatif et l'analyse desco-signatures d'articles comme indicateur relationnel.

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II.1.1.2. Analyse des profils des auteurs

Nous avons obtenu les résultats suivants permettant d'observer les profils dedistribution des auteurs.

Période 90 - 95 Orbit PascalNombre de références 512 525Nbr de formes maxi par champs 7 13Nbr total d'auteurs 789 1157

Il est à noter une homogénéité en terme de références trouvées sur la périodeconcernée (rappel pour la base SCI, 495 références avaient été récupérées),cependant en terme de contenu, l'analyse montrera par la suite qu'il n'enest pas demême, déjà la différence du nombre de formes suivant les corpus (7 et 13) et dunombre total d'auteurs (789 et 1157) laisse penser que ce ne sont pas les mêmesréférences.

Ainsi, seulement d'après ces chiffres, on se rend compte que la quarantaine delaboratoires travaillant sur l'Environnement à Marseille (d’après les sources duprofesseur Vitiello lors de la conférence sur « le devenir de la science à Marseille »1995) produit chaque année une centaine de publications, ce qui est relativementpeu (500 publications sur 5 ans en moyenne).

En ce qui concerne le profil des publications et leur fréquence, l'analyse des corpusdes deux bases rend des résultats similaires, confirmant bien la loi de Zipf sur ladistribution des données, le pourcentage de la fréquence 1 représentant l'informationbruit, celui de 3 à 8 l'information pertinente et celui au-delà de 10, l'informationtriviale (on peut considérer comme information triviale les directeurs de laboratoiresdont les noms sont presque toujours associés à tous travaux sortant du laboratoire).

Figure 59 Profil des publications des chercheurs de Pascal et de SCI

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

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50,0%

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Nb

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%

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Fréquence de publications

Profil des publications des chercheurs (bases Questel-Orbit)

0,0%

10,0%

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80,0%

Nb

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%

2116131110987654321

Fréquence de publications

Profil des publications des chercheurs

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D'après ces deux distributions, on peut tirer comme première conclusion que ledomaine de l'Environnement reste une discipline jeune et très dispersée à Marseille.Pour les corpus de Orbit et de Pascal en moyenne, 8,5 % des chercheurs a publié aumoins 4 fois en 5 ans (il était de 6% pour le corpus de SCI), soit respectivement unnoyau de 74 permanents pour 790 auteurs (base Orbit) et 93 permanents pour1157 auteurs (base Pascal), ce qui donne une moyenne de 1 chercheur permanentpour 10 chercheurs occasionnels.

Une analyse plus poussée a été nécessaire pour bien marquer la distinction en termede contenu entre les trois corpus (en ajoutant les résultats de l'analyse de SCI). Letableau ci-dessous présente la matrice de Burt de la présence du même auteur entre 2corpus pris deux à deux.

Fréqu. confondues

Fréqu. mini =5

Pascal (f ≥ 5) SCI (f ≥ 5) Orbit (f ≥ 5)

Pascal 58 31 (9) 28 (17)SCI 22 (7) 52 16 (6)Questel-Orbit 39 (18) 38 (6) 42

Légende : La flèche signifie le sens de la co-présence, soit pour Pascal enpremière ligne, la co-présence des auteurs de Pascal dans la base SCI et dans lecluster Orbit

(f ≥ 5) fixe la co-présence à une fréquence d'auteurs supérieure ou égale à 5

Ainsi, respectivement 58 auteurs dans Pascal ont écrit au moins 5 publications, 52dans SCI et 42 pour Orbit. Pour expliquer le tableau, sur les 58 auteurs de Pascal,on en retrouve 31 dans SCI et 28 dans Orbit toute fréquence confondue. Parcontre si l'on ne choisit que les fréquences supérieures ou égales à 5, la co-présenced'auteurs entre les corpus pris deux à deux chute, 9 mêmes auteurs sont co-présentsentre Pascal et SCI et 17 entre Pascal et Orbit.

D'après ce tableau, on peut ainsi dégager des similitudes entre bases de données. Lamatrice de Burt met en évidence qu'il y a plus de co-présences d'auteurs entre la basePascal et celle de Orbit, alors que la simple visualisation des fréquences d'auteurs nenous l'indique pas.

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L'analyse des paires d'auteurs en dit également long sur les différences notables entreles corpus, même si en terme de profil de collaborations et profil des chercheurs onretrouve statistiquement les mêmes distributions.

Période 90 - 95 Orbit PascalNombre total de paires 1310 3183Fréquence mini des paires 1 1Fréquence maxi des paires 9 16

L'analyse sommaire du tableau ci-dessus nous montre déjà les différences qui existententre les corpus en terme de réseaux d'auteurs, les chiffres diffèrent beaucoup d'uncorpus à l'autre (1310 contre 3183 paires). Nous verrons plus loin que les réseaux dechercheurs obtenus par ces deux corpus sont également très dissemblables.

Comme dans l'analyse du corpus de SCI, on observe que la fréquence decollaboration entre chercheurs reste très faible. En moyenne sur les deux corpusétudiés seulement 2% des chercheurs ont publié en collaboration 4 fois et plus, cequi est le signe même d'une discipline très dispersée.

Figure 60 Profil des collaborations entre auteurs

Dans l'analyse de la base SCI, nous avions pu tirer comme conclusion quel'environnement n'était pas une discipline identifiée en tant que tel, autant du pointde vue des labels des laboratoires que du point de vue des publications déclarées.Beaucoup de laboratoires travaillent dans l'environnement sous des "étiquettes"différentes (chimie, mécanique des fluides, combustion,...) et parfois sous contratavec des entreprises donc sans publication.

Enfin, seulement quelques laboratoires de Marseille portent le label"Environnement" dans leur intitulé alors que l'étude avec la base SCI avait détecté

0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% 90,0%

Nb total de paires en %

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6

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Profil des collaborations

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00% 80,00% 90,00%

Nb. Total de paires en %

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5

4

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Profil des collaborations (bases Questel-Orbit)

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finalement une quarantaine de laboratoires actifs dans le domaine del'Environnement à Marseille.

En ce qui concerne le profil des chercheurs co-auteurs, il diffère quelque peu entrePascal, Orbit et SCI puisque le contenu des corpus n'est pas le même (comme on levoit aussi avec le nom des auteurs sur le graphe des fréquences de publication). Ilsemble que l'on trouve plus de publications avec un seul auteur sur Orbit et que letaux de 14% d'articles à un auteur pour Pascal demeure supérieur à celui trouvé dansSCI (de 7%).Enfin, l'amplitude des paires demeure très différente entre les 3 corpus, unmaximum de 7 auteurs pour une publication dans Orbit, de 13 auteurs dans Pascalet de 29 dans SCI.

Figure 61 Profil des chercheurs co-écrivains

Ainsi, statistiquement on retrouve un profil de publication et de collaboration ainsiqu'une répartition des fréquence d'auteurs similaires entre les trois corpus, ce quitend à soutenir les premières conclusions de l'étude avec la base SCI, à savoir quel'Environnement à Marseille est une discipline jeune, très dispersée, avec un petitnoyau stable d'environ 70 auteurs, dotée d'un bon niveau de collaboration avecd'autres laboratoires nationaux et étrangers.

Par contre, c'est avec l'obtention d'un profil des chercheurs dissemblable entre corpusque l'on peut mettre en évidence les profondes divergences d'indexation despublications entre les trois sources d'informations que sont SCI, Orbit et Pascal.

Pour étudier ces divergences, d'une part nous avons réalisé le graphique des pairesissues de chaque corpus, d'autre part nous avons analysé le champ source qui donne

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

Nb

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1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Nb d'auteurs par publication

Profil des chercheurs co-écrivains

0,00%

5,00%

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20,00%

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30,00%

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%

7654321

Nb d'auteurs par publication

Profil des chercheurs co-écrivains (bases Questel-Orbit)

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ainsi une idée de la "plate-forme" d'investigation bibliographique de chaque basedonnant des explications de ces divergences.

II.1.2. Analyse approfondie des divergences entre corpus

II.1.2.1. Les réseaux des paires d'auteurs

Le réseau des paires d'auteurs des deux corpus a été réalisé grâce au logiciel Matrismedéveloppé par le CRRM. D'après ces graphes, pour une fréquence des formes fixée à4 et plus et une fréquence des paires fixée à 3 et plus, on obtient la répartition deslaboratoires ci-après.

Tableau 13 Nombre de laboratoires dont le réseau des paires est significatif par université(après l'analyse sur MatrismeÔÔ)

UniversitéBases

UI UII UIII

Pascal 4 4 5Orbit 3 3 5En commun 3 2 3

Il est à noter que les réseaux en commun entre Pascal et Orbit sont aussi existantsdans l'analyse de SCI.

D'après la liste des laboratoires identifiés dans le réseau des paires de Pascal, nousnotons deux pôles prédominants, le pôle Santé et Environnement et le pôle Chimie(Chimie/mer et Chimie/santé). Certes on retrouve aussi l'aspect géologie et l'aspectocéan mais dans une moindre mesure. Il est à noter que c'est par cet aspect que l'onpeut rapprocher Pascal de SCI car le réseau santé, Faculté de Pharmacie/faculté deLuminy était lui aussi présent dans SCI alors qu'il est absent dans Orbit.

En terme de collaborations inter-laboratoires, les deux réseaux significatifs sont celuientre le laboratoire de microbiologie (Hôpital Salvador - UII) et le départementanesthésie réanimation de l'hôpital Sainte Marguerite (UII) puis le laboratoire dechimie bactérienne (UII) et le laboratoire de chimie et électrochimie des complexes(UI). On retrouve bien là une des spécificités de la base Pascal, à savoir la forteprésence de bibliographies sur la médecine et la santé.

Ensuite, en terme de réseau moins dense, on trouve la collaboration entre lelaboratoire de microbiologie industrielle et mutagenèses environnementales (UII) et

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celui de biogénotoxicologie et mutagenèse environnementale (UII) et la collaborationentre le laboratoire de botanique, d'écologie et biomathématiques (URA 1152 -UIII) et le laboratoire de chimie organique appliquée (URA 1409 - UIII).

On peut aussi noter la relation bi-partenariale entre le laboratoire de chimieanalytique de l'environnement (URA 1409 -UIII) et le Centre Océanographique deMarseille (URA 41 - UII), qui fait de URA 1409 un laboratoire pivot entrel'univers de la Chimie, de la Géologie et de l'Océanographie.

Sinon, pour le reste des réseaux trouvés, il s'agit essentiellement de collaborationsintra-laboratoires, le réseau le plus riche étant celui de l'ORSTOM (Cf graphe desréseaux page suivante).

Nous pouvons tirer comme première conclusion que les collaborations inter-laboratoires concernent essentiellement UII, sur le plan chimie, santé etocéanographie. Dans une moindre mesure, on note la collaboration entre UII etUIII. Par contre, les laboratoires de UI ne sont presque pas visibles, comme dansl'analyse de SCI.

Cette absence est d'autant plus étonnante que l'université de Provence (UI) sepositionne comme un pôle de l'Environnement à Marseille, notamment avec laprésence de l'IUP Chimie et Environnement de M. Monleau, puis par leslaboratoires de recherche de Chimie et Environnement, et les laboratoires degéologie.

Mais ce serait réducteur de ne s'en tenir qu'à une vision de la science, et d'ailleurscette étude le prouve, l'analyse d'autres sources apportent des donnéescomplémentaires pour parfaire une vision du domaine étudié.

Les légendes des graphes présentés ci-après sont lessuivantes

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CHIMIE

GEOLOGIE

OCEANOGRAPHIE

Santé

Chimie analytique

Réseau de laboratoires obtenu avec l'analyse des pairesd'auteurs, Base Pascal

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L'analyse des réseaux obtenue avec le cluster d'Orbit offre un autre éclairage surla cartographie des liens entre laboratoires marseillais travaillant dans le domainede l'environnement. Il est moins distinct de repérer des pôles majeurs avec cecorpus, c'est notamment dû au fait de la bonne représentativité des basesenvironnement dans le cluster Enviro. Mais on peut toutefois noter la forteprésence du pôle Environnement développé en sous-domaines commegéologie/Environnement, chimie/environnement. De plus, on le verra avecl'analyse des sources, l'aspect hydrologie/mer est aussi un pôle important, car l'ontrouve près de 45 références liées au compte-rendu Hydrotop.

En terme de réseaux montrant des collaborations inter-laboratoires, nous avonsdans cette base plus de choix, le réseau le plus riche étant celui entre le CentreOcéanographique de Marseille (le COM - URA 41) et le laboratoire de chimieanalytique de l'environnement, comme dans l'analyse de SCI.Ensuite, on trouve aussi la collaboration entre le laboratoire de botanique,d'écologie méditerranéenne et biomathématique et le laboratoire de géologie duquaternaire. Ce réseau est lui aussi existant dans l'analyse du corpus de SCI,mais l'on trouve plus de chercheurs issus du Laboratoires de géologie duquaternaire. Si l'on superpose les deux réseaux nous obtenons ainsi un réseau decollaborations encore plus dense en liens (non en fréquence). On peut faire lamême remarque concernant le laboratoire de géosciences de l'environnement(URA 132) celui-ci est également présent dans l'analyse du réseau des paires ducorpus SCI, cependant ce ne sont pas les mêmes chercheurs de l'on retrouve. Làencore, nous pouvons parler de complémentarité des bases.

Enfin, le reste des réseaux concerne des collaborations intra-laboratoires, dont ilfaut notamment noter la production importante du COM - Ura 41 (rappelonstout de même qu'Ura 41 fait partie du CNRS qui bénéficie de ressourcesnationales en moyens humains et financiers et qui se doit de publierrégulièrement pour conforter sa notoriété). Un autre laboratoire à noter est celuide Chimie et Environnement qui apparaît de façon plus significative dansl'analyse des paires de ce corpus que dans les autres. C'est un laboratoireintéressant car c'est un des seuls à faire figurer dans son intitulé le mot"Environnement". Or nous avions remarqué dans la base SCI peu depublications issues de ce laboratoire. La base Orbit nous donne donc une autrevision de la production scientifique marseillaise. Dans le sens contraire, la basePascal nous fournit plus d'informations sur le réseau du laboratoire del'ORSTOM qui avec Orbit ne montre qu'un lien entre deux chercheurs. Ce quiprouve bien qu'une recherche effectuée sur une seule base ne peut que donnerune vision partielle de l'état d'un sujet (Cf graphe des réseaux page suivante).

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OCEANOGRAPHIE

CHIMIE

GEOLOGIE / SEDIMENTOLOGIE

Réseau de laboratoires obtenu avec l'analyse des pairesd'auteurs, Cluster Orbit

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Comme premières remarques sur ces réseaux, on peut noter le fort partenariat UII-UIII, plus marqué que dans Pascal, puis la présence de laboratoires provenant destrois universités presque également répartie, ce qui dénote des autres analyses où leslaboratoires de UI étaient peu remarqués. Cela laisse à penser que la base Orbitcouvre un champ scientifique plus large, c'est d'ailleurs ce que confirmera l'analysedes sources détaillées plus loin.

De façon plus détaillée et pour finalement établir des comparaisons entre les troisanalyses (SCI, Pascal et Cluster Orbit), nous avons dressé une liste des 8laboratoires formant les réseaux plus ou moins importants et qui sont plus ou moinsprésents dans les trois. Ces réseaux et leur taille ont été comparés d'après les troiscorpus.

Tableau 14 Liste des laboratoires communs dans Pascal et Orbit et taille des réseaux

Liste des laboratoires Pascal Orbit SCISédimentologie - Paléontologie URA 1208 (UI) Moyen Moyen MoyenLabo. Chimie et Environnement (UI) Faible Moyen MoyenORSTOM (UI) Fort MoyenBiol. Marine fondamentale et appliquée (UII) Faible Faible FaibleCentre Océanographique de Marseille (UII) Moyen Fort FortGéosciences de l'Environnement (UIII) Faible Moyen MoyenLabo. de Bot., d'écolo. médit. URA 1152 (UIII) Moyen Fort FaibleLabo. De Chimie organique URA 1409 (UIII) Faible Fort FortEchelle : faible = réseau à fréquence 3/4 et isolé,

moyen = réseau à fréquence supérieure à 4 et en petits groupes,fort = réseau à fréquence supérieure à 6 et à fort croisement.

Aux premières vues de ce tableau, on peut déjà lancer quelques constatations. Onremarque qu'il y a très peu de réseaux importants dans Pascal et qu'ils se démarquentbeaucoup de ceux trouvés dans les autres corpus. Par contre, on peut remarquer qu'ily a une plus grande similarité entre le cluster Orbit et SCI du point de vue desréseaux trouvés.

C'est avec la comparaison des trois analyses des réseaux que l'on peut se faire uneidée relativement complète du visage des sciences de l'Environnement à Marseille. Cesont ainsi les pôles Océan avec le sous-domaine chimie marine, le pôlechimie/environnement et celui de géologie/géoscience/écologie qui ressortent dans lestrois analyses, ce sont donc eux qui témoignent d'une relative constance quelle quesoit la spécificité des bases choisies.

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Il est intéressant de réaliser plusieurs interrogations sur le même sujet dans diversesbases de données, car cela nous révèle une image plus complète du sujet. Ainsi, nouspouvons construire, avec les trois analyses, des réseaux de collaboration pluscomplets.

Ainsi, sans trop rentrer dans les détails de réseaux plus complémentaires construitsd'après les trois analyses, nous pouvons donner comme exemple celui du réseau decollaboration du laboratoire Chimie et Environnement et du laboratoire d'écologieméditerranéenne (Ura 1152).

Figure 62 Réseaux complétés

Théraulaz M

Thomas OMazas N

Agnel c

Ambrosi M

Massiani C Pellegrini M

Pellegrini LPrudent P

Laboratoire de biologiemarine fondamentale etappliquée

Laboratoire Chimie et Environnement et ses collaborations

Analyse Orbit Analyse SCI

Thouveny N

Icole MTaieb M

Damnati B

De Baulieu JC

Reille M

Van Campo

Peng C H

Guiot J

Cheddadi R

Williamson D

Vincent E Lancelot Y

Laboratoire de géologiedu quaternaire Laboratoire d'écologie méditerranéenne (Ura 1152) et ses

collaborations

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NB : Même s'il n'y a pas toujours des liens entre les différents groupes decollaborations, on constate quand même que la production des laboratoires est plusdense en liens.

II.1.2 2 Analyse des sources des références bibliographiques

Fréqu. Confondues

Fréqu. mini =5

Pascal ( f ≥≥ 5) SCI ( f ≥≥ 5) Orbit ( f ≥≥ 5)

Pascal 16 8 (7) 9 (4)SCI 15 (7) 23 16 (6)Orbit 16 (4) 10 ( 4) 20

Légende : La flèche signifie le sens de la co-présence, soit pour Pascal, la co-présence des auteurs de Pascal dans la base SCI

(f ≥ 5) fixe la co-présence à une fréquence d'auteurs supérieure ou égale à 5

Explication du tableau de Burt : ce tableau représente la présence de la mêmesource entre 2 corpus pris deux à deux. Cela signifie que la base Pascal compte 16revues de publication apparues plus de 4 fois dans la période étudiée, Orbit compte20 revues et SCI compte 23. Considérons les binômes Pascal/SCI et Pascal/Orbit ;pour la liste des revues de la Base Pascal dont les fréquences sont supérieures ouégales à 5 ( f ≥ 5 ) on trouve respectivement 8 et 9 revues similaires toute fréquenceconfondue dans SCI et Orbit, mais si on fixe le niveau des paires à f ≥ 5, on entrouve 7 et 4.

Aux vues de ce tableau, le panel des revues trouvées dans chaque corpus en dit longsur les dissimilarités des bases en terme de représentativité des revues scientifiquesvoire de vision de la science.

Au préalable, il est à souligner qu'il est presque inutile de distinguer le type desource, à savoir si c'est une revue, un rapport de colloque, etc... car l'écrasantemajorité des sources sont des revues (seuls 2 rapports de colloque sont dans Orbit etPascal et un dans SCI à fréquence 5 et plus). Mais on pourrait en tirer commeconclusion qu'il n'y a pas vraiment de manifestation internationale digne de ce nompour le domaine de l'Environnement.

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Si l'on compare les trois listes de sources en éliminant les fréquences en dessous de4, on obtient des présences/absences de revues entre les trois bases très étonnantes.Parmi les différences fortes, on peut noter la présence des revues :- hydrotop 94: colloque mieux gérer l'eau, (Marseille), fréquence de 45 dans Orbit etde 0 dans les deux autres. Il est intéressant de noter ici, cette forte fréquence queseul Orbit mentionne, ce qui laisse à penser que l'envergure internationale de cecolloque n'a pas encore été perçue par les Américains.- Tetrahedron Letters, Société de Géologie de France, respectivement de fréquence44 et 22 dans SCI et 0 dans les deux autres.

Alors qu'on note des revues à forte fréquence dans Orbit et Sci comme celles citéesplus haut, presque aucune revue ne se distingue dans Pascal. Le panel de revues resterelativement homogène. En effet, pour le corpus de Pascal, près de 150 revuescouvrent 80% de l'information, alors que pour Orbit c'est 90 revues et 24 pour SCI.

Il faut noter également la présence forte dans les trois bases des publications issuesdu Compte-Rendu de l'Académie des Sciences (f=30 dans Orbit, 26 dans Pascal et35 dans SCI), signe d'une revue d'une envergure internationale et incontournable enterme de lieu de publication scientifique.

Sinon, les revues de la base SCI se distinguent le plus de celles trouvées dans lesdeux autres, comme l'indiquent les fréquences des revues suivantes :- Earth & Planetary Science Letters, f=16 dans SCI, 4 dans Orbit et 3 dans Pascal- Nature, f=26 dans SCI, 3 dans Orbit et 3 dans Pascal- Analusis, f=14 dans SCI, 0 dans Orbit et 1 dans Pascal

D'après ces distinctions, on peut clairement y voir la préférence marquée de la baseSCI à favoriser un panel des revues internationales et souvent de langue anglaise.C'est encore plus marqué lorsqu'on note que ces revues sont peu citées dans Pascal àconnotation plus européenne, alors qu'Orbit, elle aussi plus internationale, partageavec SCI des revues comme :- Oceanologica Acta, f=21 dans Orbit, 17 dans SCI et seulement 8 dans Pascal,- Hydrobiologia, f=13 dans Orbit, 24 dans SCI et seulement 9 dans Pascal.

En effet, quoi que la répartition des sources de la base Pascal soit relativementhomogène, la fréquence oscillant entre 1 et 8 (hors Compte-rendu de l'Académie desscience), on trouve des revues typiques comme :- Travaux Scientifiques Du Parc Naturel Régional Et Des Réserves Naturelles DeCorse, f=7 dans Pascal et 0 dans les deux autres,

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- Congres Européen De Paléontologie "Interactions - Organismes -Paleoenvironnement"/1/1993-07-07/Lyon, f=6 dans Pascal et 0 dans les deuxautres,- Géologie Méditerranéenne, f=6 dans Pascal, 2 dans Orbit et 0 dans SCI.

On peut enfin noter l'éclectisme de la base Orbit qui cite autant des revuesd'envergure nationale voire régionale comme le bulletin de la société de géographie deMarseille (f=10), Techiques, sciences et méthodes (f=7), que d'envergureinternationale (nous l'avons remarqué plus haut), d'où une convergence avec SCI ouPascal pour certaines revues.

Finalement, pour mieux cerner les spécificités en terme de domaines scientifiquesprivilégiés par les trois bases de données, le tableau ci-dessous restitue l'analyse faitesur les trois listes de revues aux fréquences supérieures à 4 :

Tableau 15 Nombre de sources réparties par thème (une source pouvant appartenir àplusieurs thèmes)

Thèmes

Bases

Compte-RendudesSciences

Ecologie hydrologie Santé Chimie Géologie Océan Biologie

Pascal 1 1 4 2 5 3 4Orbit 1 2 2 3 5 6 1SCI 1 3 10 1 5 4

Les conclusions que l'on peut tirer aux vues de ce tableau sont :

• Pour la base Pascal : comme nous l'avons déjà fait remarquer, la base Pascalsemble plus homogène et offre une couverture très pluridisciplinaire de la scienceoù la discipline Environnement se fond avec des domaines classiques (chimie,santé, géologie,...), avec notamment le côté santé qui prévaut par rapport auxautres bases. Il faut cependant éviter de trop rapidement tirer de conclusion sur lareprésentativité des publications sachant que Pascal en moyenne ne couvre que30% de la production scientifique (d'après M. Callon et JP Courtial "Lascientométrie au service de l'évaluation" [Callon 95]) et que son panel de revuesne comporte que quelques milliers de revues.

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• Pour la base SCI : elle reste pluridisciplinaire aussi et maille l'Environnementavec des disciplines classiques comme la chimie, la mécanique et la physique, maisles revues privilégiées restent tout de même des revues de langue anglaise et àportée internationale. Là encore, il faut garder à l'esprit que SCI choisit sonpanel de revues en fonction d'un calcul de visibilité de la revue, calcul lié aunombre de citations reçues par les publications éditées dans chaque revue. Partantdes lois telle celle de Bradford comme quoi 80% de l'information est concentréedans 20% des revues les plus citées, on peut être sûr de se faire une bonne idée dela science suivant les domaines scientifiques établis. Cependant cette façon deprocéder induit aussi un cercle vicieux, une revue à impact étant toujours pluscitée, cela sort du champ les revues plus spécifiques, régionales et nouvelles. Lecrédit que l'on doit cependant accorder à SCI, c'est d'avoir mis en lumière le pôlemécanique par exemple, absolument absent dans les deux autres corpus.

• Pour la base Orbit : comme il fallait s'en douter puisque le cluster Environ offrela possibilité d'interroger des bases orientées Environnement, c'est dans cette baseque l'on trouve le plus de revues liées à l'Environnement, l'écologie, la collectivité.C'est cette base qui donne l'image la plus proche de ce qu'est l'environnement àMarseille, notamment en ne citant pas exclusivement des publicationsscientifiques mais aussi des articles du monde de l'industrie (M. Boudouresque dela Société des Eaux,...) et des collectivités (exemple M. Lardic Directeur de laDirection de l'Environnement et des Déchets de la Ville de Marseille).

C'est avec la mise en évidence des toutes ces spécificités en terme de choixd'indexation de revues et les analyses des réseaux obtenues que l'on se rendmaintenant compte que pour connaître de façon globale un sujet, il faut interrogerplusieurs sources de données pour fabriquer une image fidèle de la réalité.

Ainsi l'image de la science à Marseille se trouve être plus complète avec lacombinaison de ces trois analyses. Toujours en prenant en compte les mises en gardede départ, nous sommes dorénavant pratiquement sûr de la cartographie des pôlesd'excellence dans le domaine des sciences de l'Environnement à Marseille. C'est dansle vivier de chercheurs mis en relief par la combinaison des trois analyses que nouspouvons puiser les experts qui peuvent figurer au nombre du Comité Virtueld'experts et des partenaires potentiels des indicateurs.

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II.2. Validation des acteurs de l'industrie

Si les techniques d'analyse des acteurs de la recherche ont maintes fois prouvé leursvaleurs, c'est sans aucun doute grâce au fait que le matériel d'analyse, i.e.lespublications scientifiques, ne manque pas, même si, nous l'avons dit, ces dernières nereflètent pas le travail de recherche dans son entier. Mais, comme nous venons de levoir, les moyens de l'infométrie* et de la bibliométrie* permettent d'extraire desinformations de tendances objectives concernant ce matériel idéal [Kister 92] etpeuvent nous aider globalement à identifier des pôles de recherche, des laboratoiresactifs et des chercheurs de qualité sans trop se tromper.

Concernant des acteurs de l'industrie nous pourrions considérer que le seul pendantaux publications scientifiques est le dépôt de brevet. En observant l'activité brevetd'une entreprise, nous pouvons effectivement découvrir beaucoup d'informations, àsavoir son activité de production, ses domaines d'activités stratégiques passés,présents et futurs, ses choix technologiques, ses forces et ses faiblesses sur le marchécompétitif, ses collaborations,... [Jakobiak 94].

Nous nous sommes donc basés sur l'hypothèse de départ qu'en utilisant le dépôt debrevets des acteurs de l'industrie, nous pourrions valider objectivement leur expertisedans un domaine, en gardant toutefois à l'esprit que les brevets ne représententqu'une partie de l'activité inventive du domaine économique, suivant les différentstypes de stratégie de dépôts de brevets (au Japon une revendication donne un brevet),ou les différents domaines d'activités (activités liées à des changements de modes trèsrapides qui n'ont pas intérêt à breveter,...), mais avec le domaine de l'environnement,nous ne risquons pas trop ces mises en garde.

Plusieurs solutions s'offrent à nous pour valider l'expertise des acteurs locaux de cettesphère en utilisant l'analyse des dépôts de brevets.

Nous avons d'abord choisi de tester une méthode déjà éprouvée par le CRRM dans lecadre d'un travail de thèse, celle de la mise en correspondance des sphères de larecherche et de l'industrie via une comparaison corrélée de vocabulaires d'indexscientifiques et techniques. Parallèlement, nous avons aussi testé d'autres moyensobjectifs de détecter des experts, nous rapportons nos essais dans les paragraphessuivants.

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II.2.1. La méthode de mise en correspondance des sphères de la science etde l'industrie.

Nous avons d'abord pensé que l'application de cette méthode allait nous suffire pourdétecter les experts de la sphère de l'industrie. Plusieurs raisons conditionnaient cet"optimisme".

Tout d'abord, nous pensions que cette mise en relief des pôles de compétences del'industrie au regard des pôles scientifiques devait permettre de trouver des expertsplus proches du tissu réel de l'industrie, peut-être la découverte de petites PMEinnovantes qui brevettent sur un domaine particulier.

Ensuite, nous étions, et nous restons persuadés, que le rapprochement induit desdeux sphères de la recherche et de l'industrie, qui, nous le rappelons, est un desobjectifs du SIE, conduit à plusieurs avantages pour les deux parties. Avec un telessai de rapprochement, le monde scientifique prend conscience des applicationsindustrielles que ses recherches peuvent entraîner. D'un autre côté, les industriels quibrevettent peuvent se rapprocher des laboratoires qui travaillent en amont de leuractivité et qui peuvent ainsi les aider à améliorer leurs travaux de Recherche etDéveloppement.

Enfin, pour des questions de travaux préalablement effectués, nous avions déjàl'étude des pôles de compétences scientifiques locaux sur laquelle nous pouvions fairereposer la mise en correspondance des deux sphères, et puis, nous pouvions comptersur les travaux de recherche de Pascal Faucompré qui a réalisé sa thèse sur "La miseen correspondance automatique de banques de données bibliographiques scientifiqueset techniques à l'aide de la classification internationale des brevets" [Faucompré 96].

Avant d'expliquer nos tests, nous présentons une synthèse des travaux déjà réaliséssur la méthode de mise en correspondance, puis nous abordons la méthode qui, nouspensions, devait servir de base à une méthode d'évaluation objective des experts issusde l'industrie.

II.2.1.1. Les principes de la mise en correspondance

Un travail de trois ans de recherche par un étudiant en thèse du CRRM a conduit àla création d'une base de données rassemblant dans une même référence une

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publication scientifique et des codes brevets, ceci permettant enfin de relier le mondede la science avec le monde de l'industrie.

Ce travail repose sur toute une analyse des langages d'indexation 8 menant au choixde la Classification Internationale des Brevets (CIB) pour incarner le monde del'industrie et le choix d'un index scientifique celui de la base de donnéesmultidisciplinaire PASCAL. D'autres expériences sont aussi réalisées avec l'index duCETIM, base technologique et l'index des codes NAF (Nomenclature d'ActivitésFrançaises), base d'entreprise comparées avec la CIB mais leur rendu est moinsintéressant qu'avec l'index de Pascal.

Comme il s'agit de mettre en correspondance deux langages d'indexation, l'unscientifique, l'autre technique, la difficulté a été de palier à la rigueur du langageclassificatoire de la CIB. En effet, les codes de la CIB forment un langage declassement hiérarchique composé de sections, sous-sections, classes, sous-classes etgroupes utilisant des lettres et des chiffres. Comme il est pratiquement impossible decomparer des langages d'indexation hétérogènes, d'un côte des codes et de l'autre desmots, la solution est de passer par l'index de mots-clés de la CIB, appelés catchwords.C'est sur cette base là que la mise en correspondance a pu se faire.

Figure 63 Passage d'un vocabulaire à l'autre

Le schéma suivant explique les étapes générales de la mise en correspondanceautomatique des vocabulaires d'index. D'un côté le traitement des catchwords de laCIB pour le vocabulaire technique et de l'autre les lexiques, celui de Pascal ou duCETIM ou de la classification NAF.

8 Se rapporter à la thèse de P. Faucompré pour l'étude de typologie des langages d'indexation (des langagesclassificatoires aux langages d'indexation) qui induisent des différences notoires dans la qualité et la quantité desrésultats aux requêtes de l'utilisateur final.

Index Pascal Code CIB

- synthétique- hiérarchique- énumératif= langage artificiel

- analytique- post-coordonné

= langage naturel

CATCHWORDS

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Figure 64 Principe de mise en correspondance

Les difficultés techniques pour arriver finalement à une mise en correspondance desvocabulaires d'index sont de passer par toutes ces étapes, qui nécessitent lereformatage successif des index sous même format bibliométrique, avec descontraintes de suppression de mots vides (type le, la, les, à,...), de suppression des

CATCHWORD LEXIQUE

Mise en forme hiérarchique

Création des champs de renvois

Création d'un champ original

Standardisation de l'écriture des codes CIB

Transcodage des caractères

Suppression des mots vides

Suppression des ponctuations

Mise au pluriel par règles générales

Dédoublonnage des mots-clés

Traitements des mots-clésharmonisés

Génération de la base de donnéesfinale

Traitement des entréesrejetées par les catchwords

Dédoublonnage

MISE EN CORRESPONDANCE

Degré d'inclusion

Liste des correspondancespondérées

Suppression desrenvois sans code

CIB

Source : thèse de P. Faucompré, CRRM 1996

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ponctuations, la lematisation des pluriels/singuliers, le déboublonnage etl'élimination des liens vides entre index.

Suite à plusieurs essais comparatifs avec divers lexiques de mots-clés, une base dedonnées issue des références bibliographiques tirées de Pascal et concernant toute laproduction scientifique de Marseille de 1991 à 1995 a été réindexée avec lescatchwords de la CIB. Les index français, anglais et allemand de Pascal ont servi debase à la mise en correspondance avec les catchwords. Le schéma ci-dessous expliquele processus de réindexation appliqué aux références bibliographiques.

Figure 65 Méthode de réinjection des codes CIB

Les index sont comparés avec les catchwords, après une série de reformatage sousmême format bibliométrique, pour faciliter les comparaisons entre champs. Ainsi onpeut lier des mots-clés scientifiques à des mots-clés techniques, qui à leur tour sont

REFERENCEBIBLIOGRAPHIQUE

Mots-clés français Mots-clés anglais

Bases des liens Catchwords/mots-clés

1 à n catchwords français 1 à n catchwords anglais 1 à n catchwords allemands

Sélections intermédiaires des catchwords

Catchwords sélectionnés Catchwords sélectionnés Catchwords sélectionnés

1 à n codes 1 à n codes 1 à n codes

Sélections intermédiaires des codes

Codes sélectionnés Codes sélectionnés

Sélection Finale

code

Codes CIBréinjectés

Codes sélectionnés

Source : thèse de P. Faucompré, CRRM 1996

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liés à des codes CIB, pour finalement établir des liens entre les mots-clés de laréférence bibliographique et des codes brevets.

Ces étapes ne se réalisent pas non plus sans difficulté, pour éliminer les liensaberrants, il faut passer par une méthode itérative longue. C'est un travail fastidieuxque d'éviter l'explosion de liens et de garantir des relations minimales entre les deuxvocabulaires. Pour ce travail, Pascal Faucompré a dû fabriquer des listes dedescripteurs vides correspondant à des liens aberrants par sondage de 2 à 3 lots de100 références à chaque test de réindexation afin de les éliminer 9, et mettre en placeune série de filtres privilégiant les vocabulaires les plus fréquents et les codessélectionnés les plus significatifs. Un travail important a été aussi la création d'unoutil capable de choisir les principaux codes CIB à lier avec les mots-clés de laréférence, en passant par un algorithme de fréquence hiérarchique qui pondère lesliens ; le lien code/mot-clé à la plus forte pondération est alors retenue pour êtreréinjectée dans la référence bibliographique.

Des tests ont été réalisés sur des corpus de références mis en correspondance avec lescatchwords de la CIB. Un des tests de bases de données qui aurait pu nous intéresserétait l'essai de rapprochement des codes NAF, classement des activités desentreprises françaises, avec la CIB. Cependant ce rapprochement n'a rien rendu carla notion de service ne rentre pas dans le vocabulaire technique des brevets, descorrespondances n'ont pu être établies que sur la notion de produit assimilable à cellede matériaux ou objets techniques. La CIB favorise plutôt le côté produit que le côtéactivité de l'industrie, cette relation n'est donc pas assez pertinente pour détecter despôles de ressources industriels dans un domaine donné.

Par contre, la mise en correspondance des index de Pascal avec les catchwords adonné lieu à la création d'une base de données expérimentale, l'ObservatoireRégional de la Production Scientifique de PACA où les publications scientifiquesextraites de Pascal ont été reformatées avec un champ code Brevets réinjecté dans laréférence. C'est cet base qui nous a servis de démonstration pour détecter des experts.

II.2.1.2. L'utilisation de l'Observatoire Régional de PACA pour valider desexperts industriels

Suite à cette présentation de la méthode de mise en correspondance de vocabulairesd'index, nous expliquons notre méthode de détection d'experts au moyen de l'analyse

9 Par exemple, les mots-clés "traitement", "diagnostic" ou "modèle" ont été éliminés après analyse car associés à descodes trop peu pertinents ou encore le mot "regard" amène des liens aberrants avec les brevets liés au domaine de lapsychologie ou du traitement des eaux (regard, égouts)

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du potentiel scientifique marseillais dans le domaine de l'Environnement. Noussommes partis du principe que le travail en amont de mise en correspondance desindex de Pascal et de la CIB était une fois pour toute validé et qui n'était nul besoinde refaire dans le cadre de cette étude.

Pour résumer brièvement notre démarche, nous avons eu besoin de lancer plusieursrequêtes dans la base de données de l'Observatoire afin d'obtenir un corpus deréférences comportant des codes Brevets. Une fois ces codes extraits, il a falluensuite aller interroger une base brevets pour connaître les entreprises qui ont déposéces brevets. Ainsi nous sommes passé d'un corpus de documents scientifiques sur undomaine, à une liste d'entreprises qui ont breveté sur les domaines d'application duchamp scientifique, et ce grâce à la mise en correspondance.

Figure 66 Etapes de l'évaluation

Pour interroger la base de données de l'Observatoire en vue de récupérer desréférences bibliographiques comportant des codes Brevets, nous avons extrait uneliste de mots-clés pertinents issus du corpus de publications scientifiques de SCI (Cf.II-1), seul corpus parmi les deux autres où le champ des mots-clés a été conservé. Letableau suivant rend compte des principaux termes liés à l'Environnement d'après cespublications.

Les termes sur fond gris foncé sont soit trop génériques (production, transfert,systems, analysis) soit empruntés au vocabulaire classique de la chimie(chromatography, microcalorimetry, sublimation, fermentation, decomposition...), soittrop ouverts aux autres domaines scientifiques (oxygen, nitrogen, glucose, calcium,...)pour une interrogation sur les codes brevets, cela nous apporterait trop de bruit et deréponses aberrantes hors sujet. Nous avons d'ailleurs fait le test que quelques motscomme decomposition dont l'analyse prouve que ce terme est très utilisé dans lachimie en général, et les passerelles vers des codes CIB ne donnent riend'intéressants au regard de l'Environnement.

Nous avons donc choisi d'interroger les deux premiers termes de la liste, sediments etmediterranean sea, des termes proches de l'Environnement (pollution, ecology,

Liste mots-clés

Base de donnéesde l'Observatoire

Corpus de références

Liste de codes CIB

Base de donnéesBrevets

Liste d'entreprises

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degradation) et des termes sur des produits ou des éléments naturels (posidonia,phytoplancton et hydrocarbons), en gris clair dans le tableau.

Tableau 16 Liste des mots-clés issus du corpus bibliographique de SCI

Mots-clés Fréqu. Mots-clés Fréqu.Sediments 18 Glucose 5Mediterranean Sea 13 Fusion 5Water 11 Electron 5Enthalpies 11 Dta 5Acids 11 Continental 5Marine 9 Bacteria 5France 9 Systems 5pollution 9 Structure 4Ecology 8 Rates 4Analysis 8 Pollen 4Temperature 7 Paleoecology 4Sublimation 7 Paleoclimatology 4Rocks 7 Paleoclimates 4Holocene 7 Pacific 4Growth 7 Microcalorimetry 4Calorimetry 7 Lipids 4Transfer 6 Lake 4Thermodynamics 6 Island 4Shelf 6 Hydrocarbons 4Seawater 6 Fermentation 4Sclareol 6 Estuary 4Posidonia 6 Esr 4Paleoenvironments 6 Environment 4Degradation 6 Dynamics 4Biogeography 6 Dna 4Bay 6 Denitrification 4Zymomonas 5 Decomposition 4Ruthenium Tetroxide 5 Chromatography 4Production 5 Carbonate Platform 4Phytoplankton 5 Calcium 4Oxygen 5 Beta 4Organic 5 Alpha 4Oceanica 5 Algae 4Nitrogen 5 Africa 4Mobilis 5Matter 5

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Les copies d'écrans suivantes illustrent le passage du formulaire de recherche del'Observatoire hébergé sur le serveur du CRRM à une référence bibliographiquerésultat :

Figure 67 Ecrans d'interrogation de l'Observatoire Régional

La référence bibliographique se présente sous la même forme que sous la base Pascal,sauf qu'un champ sur les codes brevets a été réinjecté comme le montre l'extraitsuivant.

Nous avons réitéré l'opération avec les huit termes retenus dans la liste de mots-cléspour connaître les codes CIB assimilés. A chaque corpus de références trouvé, nousavons utilisé le logiciel Dataview pour classer par fréquence les codes, ce travail nousdonne les représentations suivantes.

Sédiment

Résultats : 51 référencesrépondent à la requête

Code brevetsréinjectés

Exemple de référence bibliographique

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• Pour le terme "sediment", 51 références dont 9 ne sont pas reliées à des codesbrevets (soit 17% des références), 85 codes CIB trouvés,

Fréquence Nombre decodes

9643271

12251560

• Pour le terme "mediterranean sea", 51 références ont été trouvées dont 21 vides(soit 40%), 51 codes CIB trouvés,

Fréquence Nombre de codes321

51036

• Pour le terme "pollution", sur 49 références trouvées, seulement 4 n'avaient pas deliens vers des codes CIB (soit 10% du total), 104 codes CIB trouvés,

Fréquence Nombre de codes74321

2271578

• Pour le terme "ecology", 9 références ont été trouvées dont 3 sans lien vers descodes (soit 33%), 13 codes trouvés, dont la moitié sont de la section C Chimie etmétallurgie,

Fréquence Nombre de codes321

139

• Pour le terme "degradation", sur 35 références, 3 n'ont pas de codes CIB soitseulement 9%, 47 codes CIB trouvés,

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Fréquence Nombre de codes5321

11837

• Pour le terme "hydrocarbon", sur 17 références trouvées, seulement 3 n'ont pas deliens avec des codes CIB (soit 17%), 25 codes ont été trouvés (majorité de codesde classe C - Chimie et métallurgie - et A - Nécessités courantes de la vie)

Fréquence Nombre de codes421

1123

• Pour le terme "phytoplancton", les 10 références trouvées ont des liens vers descodes CIB (100% de liens). La répartition des fréquences est très plate, troiscodes ont une fréquence de 2 et le reste (soit 17) une fréquence de 1. La majoritédes codes appartient à la section C, Chimie et métallurgie.

• Pour le terme "posidonia", sur 11 références trouvées, 5 n'ont pas de liens avec lescodes CIB (soit 48%), la répartition des fréquences est très plate, 13 codes sont àune fréquence de 1 et seulement 1 code à une fréquence de 2. Nous sommes icidans le cas où toute analyse bibliométrique des fréquences est inutile et où chaquecode est à regarder un par un, on voit d'ailleurs ici le code G01G relatif à tout cequi est pesée qui n'a, semble t'il, rien à voir avec l'algue Posidonie.

Mis à part les termes, mediterranean sea, ecologia et posidonia, le reste des motspossède un bon taux de liens avec des codes CIB. C'est dû au fait que les termes seréférant à des procédés comme pollution ou degradation ou à des produits commephytoplancton, hydrocarbon ou sediment ont plus de chance d'être corrélés à desbrevets que des termes génériques comme ecologia ou propre à un lieu géographiquecomme mediterranean sea. Pour ce qu'il en est de la posidonie, il s'avère qu'il n'existepeut-être pas encore de méthode industrielle liée à cette algue.

Une fois les codes extraits par terme pertinent, un balayage des codes d'après leurdéfinition permet de classer les codes à retenir de ceux qui sont hors sujet pourensuite interroger une base brevet. Le tableau ci-dessous détaille les codes issus duterme "sediment".

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CIB Fréq. Intitulés des codes (catchwords)E03F-005/04 9 Structure des égoutsE210-000/00 6 Forage du sol; exploitation minièreB23B-039/00 6 Machines ou dispositifs d'utilisation générale, pour l'alésage ou le perçage;C12N-001/20 4 - Micro-organismes en soi, p. ex. protozoairesC07D-217/10 3 Composes hétérocycliques contenant les systèmes cycliques de

l'isoquinoléine ou de l'isoquinoléine hydrogénéeC07D-215/10 3 Composes hétérocycliques contenant les systèmes cycliques de la

quinoléine ou de la quinoléine hydrogénéeC01D-007/00 3 Carbonates de sodium, de potassium ou des métaux alcalins en généralC01C-001/26 3 Ammoniac; Ses composes

Comme on le constate dans ce tableau, la plupart des définitions se rapprochentd'applications à caractère géologique et terrestre (forage, perçage, égout) et chimique.Nul n'est besoin de faire remarquer que la lecture de ce tableau par un expert estnécessaire pour repérer les codes pertinents et hors sujet.. Après consultation desexperts dans le domaine de la chimie, nous avons retenu quatre codes qui nousparaissent intéressants au regard de l'Environnement (en grisé), les autres codespeuvent être lié à l'environnement de façon très indirecte, dans le sens où ils neconcernent que la fabrication des produits type ammoniac ou quinoléine, et nonleurs répercussions sur l'Environnement qui, quant à elles, peuvent être nocives.

Aux vues de l'importance du terme sediment dans le classement des mots-clés, dunombre de codes CIB associés et de la bonne répartition des fréquences et del'importance du pôle science de la terre à Marseille, nous avons retenu ce terme pouraller plus loin dans l'analyse, ie, de remonter jusqu'aux experts.

Nous sommes allés interroger les CD-ROM Bref de l'INPI aimablement prêtés parle C.E.E.I. de l'Arbois, afin d'extraire des brevets issus de ces codes. Pour cause demanipulation fastidieuse de ces derniers, nous avons seulement sélectionné un an debrevets, soit deux CD-ROM, résumant les brevets sortis au cours de l'année 1995,car le corpus bibliographique SCI de départ s'arrête à cette année. Comme nous necherchons qu'à connaître des entreprises expertes locales, nous n'avons retenu que lesbrevets français.

E03F-005/04 9 Structure des égouts

CIB - E03F-005/04DEP - Lyonnaise des EauxINV - Hault Bernard ; Mohier FrédéricTIT - Dispositif d'occultation d'une boite de branchement d'un

réseau de collecte des eaux usées ou pluviales11 brevets E03F-005/04 sur 1995 dont celui-ci français

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Nous voyons sur cet exemple que l'extrait du code CIB nous a conduits à un brevetdéposé (DEP) par l'entreprise Lyonnaise des Eaux, inventé par M. Hault et Mohier(INV) dans le domaine du traitement des eaux.

C12N-001/20 4 - Micro-organismes en soi, p. ex. protozoaires

CIB - C12N-001/20DEP - CEA ; COMURHEX ; INRAINV - Paccard Emmanuelle ; Besnaimou Bernard ; Moletta RenéTIT - Procédé de biodépollution d'effluents à fortes

concentrations en polluants, et procédé de sélection desouches utilisables dans ledit procédé

133 brevets C12N-001/20 sur 1995 dont 10 français, seul ce brevet est trèsintéressant.

C01D-007/00 3 Carbonates de sodium, de potassium ou des métaux alcalins en général

CIB - C01D-007/00DEP - Rhône-Poulenc ChimieINV - Fourcot F; Zing C; Pouxviel J CTIT - Procédé de préparation de bicarbonate de sodium et son

utilisation dans le traitement des fumées

CIB - C01D-007/00DEP - Agence Spatiale EuropéenneINV - Lasseur J; Richalet J, Verstraete WTIT - Procédé et installation de traitement des déchets

organiques et applications dudit procédé15 brevets C01D-007/00 dont ces deux français,

Si au départ le terme "sediment" ne semble refléter qu'une partie de l'Environnement,à savoir l'aspect géologie, pôle tout de même important dans l'Académie d'Aix-Marseille, les codes extraits renvoient à des brevets de toute première importance surle traitement des eaux usées, des fumées ou des déchets organiques. La mise encorrespondance joue ici un rôle de révélateur de liens insolites entre la recherche etl'industrie.

Par contre, c'est au niveau des entreprises détectées que les résultats sont assezdécevants, puisque l'on retrouve de grands groupes tel que Rhône Poulenc ou laLyonnaise des Eaux, mais ces résultats diffèrent avec les deux autres termes retenus,le terme "pollution" qui incarne le côté "procédé" et le terme "hydrocarbon" qui incarnele côté produit. Ci-dessous sont présentés les codes CIB détaillés de ces deux termes.

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Tableau 17 des Codes CIB détaillés pour le terme "pollution" et leur taux de réponses

CIB Freq. Intitulés (catchword)E02D-031/00 7 Dispositions de protection pour les fondations ou ouvrages réalisés par des

techniques de fondation; Mesures dans le cadre des techniques de fondationpour protéger le sol ou l'eau du sous-sol, p. ex. prévention ou neutralisationde la pollution par le pétrole (moyens pour retenir les écoulements desréservoirs B 65 D 90/24)

E02B-015/04 7 Nettoyage de la surface en pleine eau ou moyens pour la maintenir propre;Appareils a cet effet (structure des navires ou d'autres engins flottants ex.navires spécialement adaptes pour le ramassage des matières polluantes aularge B 63 B 35/52; dans les piscines ou les pataugeoires E 04 H 4/16)

G01N-023/00 4 Recherche ou analyse des matériaux par l'utilisation de rayonnement (ondesou particules)

C22B-043/00 4 Obtention du mercureH04R-001/20 3 Détails des transducteurs; montage de postes radio ou de moyens de

communication dans des casquesF16P-000/00 3 Dispositifs de sécurité en général

C01F-011/20 3 Composes du calcium, du strontium ou du baryumC01F-011/00 3 Composes du calcium, du strontium ou du baryumB640-000/00 3 Aéronautique; aviation; astronautiqueA43B-007/32 3 Chaussures avec dispositifs médicaux ou hygiéniquesA01N-000/00 3 Conservation de corps humains ou animaux ou de végétaux, ou de parties de

ceux-ci; Biocides, p. Ex. En tant que désinfectants, pesticides, herbicides

On trouve certains codes étonnants sous le terme "pollution", les deux premiers codesE02D et E02F paraissent évidents, le troisième G01N sur l'analyse de matériauxpar rayonnement peut concerner par exemple les détections laser de la pollutionatmosphérique, les deux derniers retenus sont plus généraux. Par contre, on peutconsidérer que le H04R-001/20 ou le A43B-007/32 sont hors sujets. Par rapportaux brevets trouvés, seul le premier code E02D-031/00 a donné lieu à 2 brevets dedeux PME françaises sur 15 sorties en 1995, l'un sur un produit géocomposite pourdrainer, l'autre sur un matériau pour traitement de déchets. Le reste n'apporte aucunlien pertinent vers des brevets intéressants (peut-être 2 ou 3 sur les 71 brevetsfrançais trouvés sur les 1778 brevets déposés en 1995 pour le code A01N). Parcontre nous avons détecté quelques PME comme Sommer Levasseur et DenainAnzin Matérieux Réfractaire qui pourraient être intéressantes.

Nous avons enfin garder le terme "hydrocarbon" dont le test sur la recherche debrevets avec la mise en correspondance met en relief une des limites de la méthode demise en correspondance, bien soulignée par Faucompré. En effet, jusqu'à présentnous avons basé notre recherche de brevets sur le classement des codes CIB suivantsleur fréquence, pour sélectionner ceux qui reviennent le plus souvent. Cettehypothèse de départ de lier les fréquences fortes et médianes à la recherche

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d'information la plus pertinente dérivée des lois bibliométriques (loi de Zipf ouLotka) est infirmée avec l'exemple ci-dessous. Si on se base sur le classement ci-dessous, aucun des trois codes ne paraît intéressant au regard de ce qui nousintéresse, à savoir, détecter des experts dans le domaine de l'Environnement.

Tableau des Codes CIB détaillés pour le terme "hydrocarbon"

CIB Freq. Intitulés (catchword)A01N-029/00 4 Biocides, produits repoussant ou attirant les animaux nuisibles, ou

régulateurs de croissance des végétaux, contenant des hydrocarbureshalogènes

A45D-029/16 2 Instruments de manucure ou de pédicureH05B-033/00 1 Sources de lumière électroluminescentes

Par contre, si nous analysons en profondeur les codes CIB de fréquence 1, noustrouvons les codes C05G-001/00 sur des procédés de catalyseur de gazhydrocarbures et C10G-001/00 concernant les procédés d'engrais et de traitementsde déchets qui sont de première importance. Les deux brevets suivants sont issus deces deux codes, l'un est l'œuvre d'un particulier, l'autre d'une PME lyonnaise.

CIB - C05G-001/00DEP - Goncalves AINV - Goncalves ATIT - Composition pour traitement de déchets

CIB - C10G-001/00DEP - CPE Lyon FCRINV - Dufaud V; Basset J MTIT - Procédé de dégradation contrôlée de polymères

hydrocarbonés

Ce test de la méthode de mise en correspondance des sphères scientifiques etindustrielles nous permet de tirer quelques conclusions quant à la recherche d'uneméthode objective d'évaluation d'experts dans un domaine.

II.2.1.3. Conclusions préliminaires de la méthode

Certes, cette méthode nous a permis de détecter des codes brevets intéressants quinous ont menés à des entreprises. De plus, avec le premier exemple de brevet duterme "hydrocarbon", nous sommes en présence d'un particulier qui a déposé à sonnom, celui-ci peut aussi faire partie d'une entreprise, nous apprenons par là que cetteméthode pourrait aussi nous permettre de trouver des experts dans des entreprises oudes particuliers hors sphère économique.

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Cependant, nous ne pouvons tirer de conclusions optimistes sur des résultats si peusatisfaisants, ie quelques entreprises qui ont déposé seulement un brevet, et qui nepeuvent nous amener à détecter des experts (un dépôt ne conduit pas à dire quel'entreprise est experte).

Tout d'abord avant de parler de la méthode, une variable importante dans ce test àaméliorer serait l'interrogation de la base brevets, à savoir dans notre cas les CD-ROMS Bref de l'INPI. Une critique de taille est à porter sur l'utilisation de ces CD-ROMS pour faire des recherches de brevets, car même si l'interrogation est gratuite,l'INPI, certainement dans le but de préserver ses compétences dans l'analyse debrevets, a verrouillé ses produits à des utilisations poussées de bibliométrie*. Ces CD-ROMS sont seulement intéressants pour la recherche d'UN brevet ou une simplevérification ponctuelle sur des codes ou une entreprise, car dès qu'il s'agit derécupérer des informations sur plusieurs années et sur plusieurs brevets, il estimpossible de sauvegarder ces résultats en numérique, ces questionnements et lepassage d'un CD-ROM à un autre ne marche quasiment pas. Pour ces raisons,l'analyse des codes n'a porté que sur une année, si nous avions pu avoir de meilleuresconditions d'interrogation des brevets, nous aurions pu avoir un nombre plusimportant d'entreprises avec au moins une interrogation sur 5 années. De plus, lesinformations des résumés des brevets sont des plus sommaires, notamment nousn'avons pas l'adresse du déposant, ce qui rend sa localisation géographique difficile(c'est possible encore en recherchant sur le minitel?!).

Evidemment, si nous étions passés par une base de données brevets payante deQuestel-Orbit (type WPIL/Derwent World Patent Index), nous aurions pu éprouverla méthode sur des informations de qualité et sur une période de temps acceptablepour avoir plus d'entreprises mais le coût d'interrogation reste prohibitif (pourmémoire le coût d'une heure d'interrogation de la base WPIL est d'environ1300 FHT - 218 US$ à 6FF le dollar-, sans compter le coût de visualisation dechaque référence entre 9 et 15 FHT).

Si avec une bonne source de brevet, la méthode pourrait s'avérer intéressante, le testdes codes CIB pour rechercher des entreprises correspondantes se trouve êtreextrêmement fastidieux puisque nous avons démontré avec le terme "hydrocarbon"que les codes de fréquence 1 pouvaient aussi avoir leur importance. Rien qu'avec huitmots-clés sélectionnés, nous avons eu près de 325 codes, pour avoir plusd'entreprises valables, il aurait donc fallu connaître la définition de chacun pourensuite récupérer ceux qui ont un lien avec l'Environnement afin d'interroger la basebrevets.

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Nous voyons donc clairement que cette méthode comporte le gros avantage de relierdeux mondes séparés grâce à la mise en correspondance de vocabulaires scientifiqueet technique et qui trouve son utilité dans la meilleure compréhension d'un mondesur l'autre, mais cette méthode permet très difficilement de trouver des experts dansun domaine. Les étapes de passage d'une source à l'autre sont trop nombreuses, cequi rend la méthode de recherche d'expert absolument pas systématique etautomatique.

Nous nous sommes tournés vers d'autres moyens objectifs de détecter dansl'industrie des experts.

II.2.2. Recherche d'autres méthodes objectives

En gardant toujours l'idée que le nombre de brevets déposés dans un domaine est unmoyen d'évaluer objectivement l'expertise de l'entreprise dudit domaine, nous avonsconsidéré une autre façon de détecter des experts, dont les orientations et les finalitésdiffèrent de la première méthode.

II.2.2.1. La méthode de vérification des expertises

Une seconde manière d'aborder le problème est de partir des entreprises del'Environnement en PACA, comme ce ne sont pas les annuaires qui manquent(celui de Sud Infos le Guide Méditerranée, ou le guide réalisé par la DRIRE etl'ADEME, ...), il est facile de récupérer une liste sûre d'entreprises après vérificationsur plusieurs sources.

Ensuite, il s'agit de vérifier pour chaque entreprise leur dépôt de brevets sur une basede données brevets type FPAT pour rester dans le domaine national, ou EPAT pours'étendre à l'Europe, intéressant pour faire des comparaisons avec nos voisins et pourrepérer les brevets stratégiques, c'est-à-dire qui valent la peine de couvrir les payseuropéens.

Suite à ce travail, il suffit de repérer les entreprises qui ont le plus déposé dans lesgrands domaines, Eau, Air, Déchets,... et de les choisir comme les plusreprésentatives de ces domaines pour les actions du SIE (Comité Virtuel, maquettedes indicateurs,...), en partant du principe de départ qu'au plus elles déposent debrevets, au plus elles renforcent leur expertise dans le domaine. Le schéma suivantprésente les étapes de réalisation de la méthode.

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Figure 68 Etapes de l'évaluation

II.2.2.2. Les obstacles à la méthode

Bien que nous sommes certains de compter sur une masse intéressante d'experts,puisque nous partons d'un nombre de 1500 à 1800 entreprises, nous ne pouvonsretenir cette méthode essentiellement pour un question de coût.

A titre d'exemple, nous avons réalisé l'expérience d'interroger FPAT pour uneentreprise sur le logiciel de connexion Imagination de Questel-Orbit. D'après lestarifs 1997 de Questel, l'heure de connexion à la base revient à 750 FHT et lavisualisation entière d'une référence coûte 8 FHT. Pour l'interrogation surseulement une entreprise, il faut compter 3 minutes de connexion, pour écrire larequête, lancer l'exécution et parcourir les résultats, ce qui revient à 45 FHT (qu'il yait des réponses ou pas, c'est le même prix si la visualisation des références se fait parle format gratuit). Considérant qu'il faut renouveler l'opération près de 1500 foispour parcourir toutes les entreprises de PACA, cela donne un tarif global de67 500 FHT pour connaître quelles sont les entreprises qui brevettent le plus et quipeuvent ainsi être considérées comme expertes dans leur domaine.

De plus, aux vues du nombre d'entreprises, cette solution semble trop longue pourêtre renouvelée régulièrement, à savoir 3 minutes renouvelées pour 1500 entreprisessoit 75 heures de travail, encore que le renouvellement des annuaires d'entreprises estsouvent réalisé annuellement, cette méthode pourrait à la rigueur suivre la mêmecadence.

Mais le problème majeur commun avec la méthode de mise en correspondance restel'impossibilité de systématiser et d'automatiser la démarche. Même si les étapes depassage d'une liste d'entreprises à une liste d'experts est moins longue que dans lapremière méthode, elle nécessite de reprendre régulièrement la liste des entreprisescar d'année en année, d'anciennes disparaissent et de nouvelles se créent, ce qui fait

Annuaires, listes

Liste d'entreprises

Base de donnéesBrevets

Entreprises les plusdéposantes

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que la méthode de questionnement est chaque année remise en cause et doit êtremodifiée.

Ces essais de méthodes pour arriver à valider objectivement les experts d'un domainenous ont renforcés dans l'idée qu'une combinaison de méthodes peut proposer unesolution idéale.

Pour constituer le Comité Virtuel d'Experts, nous sommes partis sur le principed'une validation des experts par un réseau de connaissance. Nos partenaires prochesont énuméré un certain nombre de personnes qu'ils ont jugé susceptible d'êtreintégré à ce réseau. A cette première liste qui correspond en fait à des liens deconnaissance et à des jugements subjectifs, nous pourrions appliquer la méthode devérification des expertises par le passage à une base de brevets, en prenant chaqueentreprise pour connaître qui a déposé des brevets (solution qui a quand même uncoût mais moindre que celui de la méthode d'avant, puisque le nombre desentreprises à vérifier est de moindre importance).

Concernant les nouveaux entrants dans le Comité, ceux qui candidatentdirectement, ou ceux appartenant à des réseaux de connaissance, nous pourrionsrécupérer les informations à la source, c'est-à-dire en proposant un questionnaire surleur politique de brevets, leurs références et leurs travaux effectués. En effet, nousavons omis au cours de nos tests de méthodes, l'importance des entreprises dutertiaire, dans le domaine du conseil et des services qui sont très peu à breveter, orrien qu'en PACA en prenant comme source le Guide de Sud Infos, ces entreprisesreprésentent plus du tiers des domaines.

La solution à une bonne méthode d'évaluation objective d'experts pour le domaine del'Environnement est de combiner plusieurs approches, une approche par les réseauxde connivence et d'experts établis et une approche de vérification objective parl'analyse des dépôts de brevets et des références et travaux effectués. Pour reprendre[Serafeimidid 98], "Evaluation is a socially-embedded process in which formalprocedures entwine the informal assessments by which actors make sense of theirsituation."

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II.3. Evaluation des acteurs institutionnels et de leur rapport au SIE

L'évaluation des acteurs de cette sphère et de leur utilisation du serveur SIE est lapartie la plus délicate car elle dépend le moins de nos actions. Nous avons affaire àune sphère qui possède ses propres règles du jeu, son propre système organisationnelet où toute décision est imbriquée dans un processus hiérarchique et un jeu depouvoir (Cf. analyses de [Pichault 94]).

Si l'utilisation du serveur a été la moins importante pour ces acteurs, c'estessentiellement pour une question de manque de culture d'Internet. Au niveau desaméliorations à apporter pour attirer ces acteurs à un meilleur usage du SIE, c'estdans les solutions apportées par les réflexions et les actions de l'Europe sur laCampagne des Villes Européennes Durables, que nous pourrons trouver desincitations majeures.

II.3.1. Un manque de culture d'Internet pour utiliser le SIE

Sur les 12 mois de statistiques du serveur SIE, nous avons remarqué une quasi-absence des acteurs de la Ville de Marseille et des autres acteurs institutionnelspartenaires du projet. Nous donnons comme principale raison à cette absence unmanque de culture d'Internet.

En effet, force est de constater que peu d'administrations possèdent en leur sein neserait-ce qu'un ordinateur connecté à Internet. Si les administrations parisiennes ontdéjà beaucoup d'avance sur leur consœurs de province, ce retard est encore plusflagrant en dehors de la Capitale. Le projet SIE est arrivé en avance sur cespréoccupations, et il en a été beaucoup freiné, car la plupart des services municipauxvisités et des autres partenaires consultés n'ont pas saisi les tenants et lesaboutissants d'un tel projet.

Pour preuve, les seuls partenaires qui nous ont donnés des informations possédaientdéjà cette culture du partage de l'information et de la mise en réseau. Soit à notrecontact, ces partenaires ont pris la décision au cours du projet SIE de construireeux-mêmes un site Internet, c'est la cas d'Airmaraix ou de la DRIRE, soit ils étaientfamiliarisés avec le concept d'Internet et avaient déjà quelques expériences dans cedomaine, c'est la cas de la Direction du Nettoiement et notamment d'un ingénieur,Marc Cogoni, choisi comme correspondant.

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Dès le départ, nous savions qu'apporter dans cette sphère de tels changements dansles modes de travail et de recherche d'informations serait le plus gros challenge duSIE. Pour cette raison, nous avons mis à la disposition de la D.E.D. troisordinateurs câblés via Numéris sur Internet, pour que ce service puisse servir de"laboratoire expérimental" de l'introduction d'internet dans leur mode defonctionnement.

Nous avons pu remarquer que le concept d'infusion de l'innovation introduit parCooper et Zmud [Cooper 90] s'est tout a fait adapté à la situation. Les nombreusesrecherches sur l'adoption des nouvelles technologies dans les organisations ont menéces deux chercheurs à proposer 6 étapes sur le concept d'infusion de l'innovation quiprend en compte les processus organisationnels dans l'introduction de l'innovationtechnologique au sein d'une organisation [Patnayakuni 98].

Quand nous regardons comment s'est déroulée l'introduction d'Internet dans leservice, nous observons bien les 6 phases préconisées par Cooper et Zmud : toutd'abord Intenet a été installé avec une phase d'initiation de l'équipe à l'utilisation deslogiciels et des services d'Internet (phase d'initiation), ces outils ont été adoptés parune partie de l'équipe (phase d'adoption), avec une utilisation courante ils se sontadaptés à cette nouvelle technologie (phase d'adaptation), ils l'ont accepté et l'ontintégré dans leur travail quotidien (phase d'acceptation et d'intégration dans la routine)enfin ces technologies sont rentrées dans leur mode de fonctionnement (phased'infusion).

Nous aurions pu faire bénéficier les autres services des changements positifs qu'avécus la D.E.D., mais le fait qu'Internet n'était pas encore installé dans les servicesnous a posé un grand problème. La maquette des indicateurs de l'Environnementurbain nous a permis toutefois de renforcer la cohésion des services autour du SIE,même s'ils n'avaient et n'ont toujours pas l'occasion de tester les indicateurs et lesinformations en direct.

Nous sommes convaincus que l'introduction d'Internet dans une administration tellequ'une collectivité peut apporter beaucoup d'avantages en terme de renforcementd'une mission commune de service public ceci est dû au fait que le partage et ladiffusion des informations entre services favorisent le décloisonnement et le travailen harmonie, ce qui a aussi des répercussions sur la qualité des services accomplis.Pour Domingo Jimenez-Beltran, directeur exécutif de l'EEA, ces avantages vontmême plus loin puisqu'ils aboutissent finalement à donner un meilleurenvironnement à la prise de décision politique, "public dissemination of information

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and participation of an informed public can legitimise and facilitate political decisionsmade under conditions of uncertainty" [Jimenez 95].

En terme de solutions à apporter pour faire adhérer les services municipaux à uneutilisation professionnelle et quotidienne du SIE, nous comptons sur les actionsproposées par l'Agenda 21, que nous expliquons ci-après.

II.3.2. Les actions préconisées par l'Europe

Nous avons commencé par identifier les acteurs de cette sphère par une approche destructure, c'est-à-dire en partant de l'organigramme et des définitions des services.Face à cette approche cloisonnée, nous pouvons compter sur l'approche parthématique, qui part du travail effectué et à faire, préconisée par l'Europe.

II.3.2.1. L'approche par la structure : une approche cloisonnée

Nous avons d'abord eu la D.E.D. comme principal partenaire dans le Ville deMarseille. Avec l'acceptation de la Ville dans le projet RESPECT du programmeeuropéen LIFE 97, et la constitution de la maquette des indicateurs del'Environnement urbain, c'est l'ensemble des services municipaux concernés parl'Environnement que nous avons intégré dans le SIE au cours du projet.

En voulant utiliser la maquette comme produit d'appel pour entraîner l'adhésion desservices, nous sommes allé à l'encontre des principes classiques de gestion de projet :nous avons créé l'outil avant l'expression des besoins réels des utilisateurs.

Pour repérer les sources d'informations potentielles de la Ville, nous sommes partisen fait de l'organigramme et avons décliné pour chaque service quels typesd'informations il pouvait nous donner. Nous avons vu avec le schéma des fluxd'informations inter-services que cette approche par la structure met en relief lesproblèmes de cohérence de répartition des rôles et des actions entre les services.Monsieur Lardic, Directeur de la D.E.D., a su illustrer ce problème de gestion desquestions environnementales entre les services municipaux en général par laréalisation du schéma, présenté ci-après.

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Figure 69 Découpage des fonctions urbaines (source JC. Lardic)

Il est clair qu'une approche par la structure, qui conduit à la configuration d'uneorganisation sous forme d'un organigramme, tente de cloisonner des fonctions dansdes compartiments figés. Hors, et c'est surtout le cas dans le domaine del'Environnement, il est vain de vouloir répartir fixement des tâches, puisque lesdisciplines suivant les thématiques environnementales peuvent se chevaucher (nousl'avons vu avec les disciplines scientifiques qui s'interpénètrent). M. Lardic a voulumontrer par ce schéma que les actions des différents services de la Ville parfoiss'entremêlent, soit de façon tacite sans gestion réelle (exemple déchets/espaces verts,eau/assainissement), soit de façon conflictuelle (exemple urbanisme/espaces verts,déplacements/air), ou au pire restent étanches aux autres (exemple urbanisme/déplacement).

Avec une approche par la structure nous n'avons pu détecter efficacement lesgisements d'informations des services internes, puisque ce que nous avons trouvé estcalqué sur ce manque de cohérence des actions, à savoir des informations parfoisredondantes voire contradictoires, par exemple entre la direction de la circulation etcelle des transports.

Intersecteurs sansresponsables ou à

responsabilitésmultiples, non

gérées

Secteurhypertrophiés

(avancetechnologique)

Secteur"oublié"

Contradictions etconflits d'usage desressources

Absence desynergie

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De ce fait, nous pouvons finalement constater une certaine forme d'échec dansl'adhésion de cette sphère d'acteurs au projet SIE, mis à part quelques partenaires.Nous préconisons donc d'utiliser une autre approche de cette sphère, non pas par lastructure qui fige l'organisation et ses problèmes mais par une approche plus ouverte,qui part des thématiques de l'Environnement.

II.3.2.2. L'approche par thématique, ou préconisation de l'Europe

Le concept de "Développement Durable" a fait ses premières apparitions dans lerapport "Bruntland" remis en 1987 par la Commission des Nations Unies pourl'Environnement et le Développement (UNEP). Aux vues des dégradationscontinues de l'Environnement dans le monde, la Commission a proposé le conceptde développement durable, comme "un autre type de développement" pour assurer enmême temps la croissance économique, l'amélioration de l'Environnement et lapréservation des ressources naturelles. L'idée force de ce concept est la réconciliationde la sphère de l'écologie avec la sphère de l'économie dans l'espace comme dans letemps, car ce développement répond "aux besoins actuels, sans compromettre lespossibilités pour les générations futures de répondre à leurs propres besoins"[Bruntland 87].

Puis, en 1992, la conférence de Rio de l'UNEP ratifie aux nombres de ses projets lePlan d'Action 21, programme global reprenant l'ensemble des actions à entreprendrepar la Communauté internationale dans toutes les thématiques liées audéveloppement durable jusqu'au 21ième siècle [Sitarz 93]. La même année, laCommunauté Européenne lance son 5ième programme "environnement" de 1993 à1998 et qui s'intitule "Vers un développement soutenable". Dans le but d'améliorerl'efficacité des actions en matière d'environnement et de développement durable, laCE propose dans le cadre de ce programme d'utiliser "une nouvelle stratégie",consistant à responsabiliser les principaux acteurs, que ce soit les gouvernements, lesentreprises, les institutionnels et les citoyens [PEDD 95].

Suite à cela, la conférence européenne sur les Villes Durables d'Aalborg en 1994,puis la conférence de Lisbonne en 1996, consacrent l'avènement et les premièresapplications de la Campagne des Villes Européennes Durables, dont les principesfondamentaux sont "de promouvoir la prise de conscience et l'éducation relative audéveloppement durable [et] d'assister les autorités locales dans le processus deplanification de Plans d'Action Locale 21 en les aidant dans l'intégration d'objectifsvers un développement durable dans leurs politiques et leurs activités"10. 10 Informations extraites de la plaquette de la Campagne des Villes Européennes Durables,http://www.who.dk/tech/hcp/index.htm

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Après ces deux conférences et les bilans tirés des premières expériences locales, leBureau de la Campagne a mis en place toute une batterie d'aides et d'outils pour lamise en œuvre du développement durable au plan local pour le XXIième siècle(Agenda 21). C'est en s'inspirant des outils et des expériences d'autres communeseuropéennes, que l'on peut trouver des moyens d'améliorer l'adhésion des servicesmunicipaux à des projets comme le SIE, qui est en droite ligne des préoccupationseuropéennes sur le partage des informations environnementales via les nouvellestechnologies.

Face à l'approche par la structure, approche figée et cloisonnée, l'Europe défend uneapproche par thématique et par action effectuée et à faire. Nous pouvons citercomme exemple le travail approfondi de la Communauté des Communes du GrandLyon qui a réalisé dans le cadre de son projet Agenda 21 une Charte de l'EcologieUrbaine [Grand Lyon 98] déclinant thème par thème (air, eau, déchets,...) leconstat de chaque situation, les objectifs à atteindre, les coûts de réalisation et lesactions à promouvoir.

Cette charte du développement durable se décompose en dix domaines d'interventionmajeurs que décline pour chacun une finalité d'ensemble à atteindre. Le tableausuivant rend compte des thèmes abordés et de leur finalité.

Tableau 18 Les objectifs déclinés par domaine d'intervention

Thèmes Finalité d'ensembleTerritoires Urbains Conduire un développement urbain équilibréTerritoires péri-urbains Equilibrer l'urbanisation, l'agriculture et les espaces naturelsEau Maintenir une eau de qualitéDéchets Tendre vers une gestion optimale des déchetsAir Améliorer la qualité de l'airBruit Contrôler et atténuer les pollutions sonoresEnergie Utiliser l'énergie de manière rationnelleRisques Prendre en compte les risques naturels et technologiquesObservatoire de l'Environnement Développer un outil de suivi de l'EnvironnementInformation Informer, sensibiliser, éduquer, faire participer la population

Suite à ce travail, chaque domaine d'intervention est étudié, dans lequel des objectifset des actions sont définis en fin de compte dans un manuel de fiches d'actions.

Chaque fiche action se présente sous la forme d'une grille à plusieurs entrées quirappelle le constat de la situation actuelle, les objectifs visés, le résumé de l'action à

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mener, les coûts prévisionnels, la localisation géographique, les partenaires et lescoordonnées des acteurs concernés.

Nous pourrions ainsi projeter sur la Ville de Marseille cette méthode d'approche del'Environnement dans la collectivité par des domaines d'intervention. Cette méthodea le mérite de dresser une liste d'actions pour chaque domaine, qui peuvent regrouperles activités de plusieurs services, car sur certains domaines comme le bruit ou lesespaces verts plusieurs services sont concernés (les espaces verts concernent la gestiondes espaces naturels et urbains mais aussi l'offre de voirie -service circulation, lagestion du construit -service de l'urbanisme,...). Elle permet ainsi de décloisonner cesactivités.

Suite à ces grands domaines déclinés en différents objectifs menant chacun à uneaction spécifique et impliquant un ou plusieurs services, la suite logique est d'établirdes indicateurs pour mesurer ces actions. Ce n'est pas étonnant que la Communautéde Communes du Grand Lyon ait considéré comme domaine d'intervention majeurla création d'un Observatoire de l'Environnement qui a pour objectif la supervisiondu suivi et de l'évaluation des actions engagées. Cinq fiches actions sur les rôles del'Observatoire ont été définies concernant :

- l'évaluation de l'état de l'Environnement du Grand Lyon (avec l'obtention debanques de données et la création d'indicateurs),- l'analyse des impacts des activités urbaines sur les milieux environnementaux,- l'analyse de la perception de l'Environnement (par une enquête régulière à lapopulation et la création d'indicateurs de sensibilité des acteurs aux problèmesenvironnementaux),- un tableau de bord sur le degré de réalisation des plans d'actions,- une démarche européenne pour l'évaluation environnementale, la Ville de Lyon faitelle aussi partie du projet RESPECT du programme européen LIFE 97.

Avec cet exemple, nous voyons clairement que nous sommes partis à l'envers de cettedémarche car elle n'a pas été appliquée comme l'Europe peut le préconiser pouramener les collectivités locales vers le Développement Durable. Mais si cetteapproche est utilisée, alors nous pouvons connecter à nouveau les indicateurs auxactivités des services municipaux qui sont à leur tour impliqués dans les actions àmener comme le montre le tableau suivant.

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Figure 70 Exemple de relation entre les actions des services et les indicateurs

Un

Nous espérons que la dynamique engagée par l'acceptation de Marseille dans le projetRESPECT amène au niveau des services municipaux une prise de conscience surl'importance du décloisonnement des fonctions et l'interpénétration des activités,avec une nouvelle grille de lecture des services que doit rendre la collectivité auxcitoyens et aux autres acteurs économiques.

Nous pensons que le SIE, outil déjà existant, sera réapproprié par cette sphèrecomme un outil facilitant la mise en commun d'informations et la transparence desdonnées entre service à condition qu'il réponde à leurs besoins, donc une fois queceux-ci soient clairement exprimés, expliqués, compris et dirigés vers des butscollectifs. Nous sommes convaincus que c'est en inscrivant l'utilisation du SIE dansune politique globale de l'Environnement pour le développement durable que lesacteurs de la sphère institutionnelle, a fortiori la collectivité marseillaise prendrapossession enfin de cet outil. Cette dynamique nous échappant, nous faisonsconfiance aux courants de la société de l'Information qui balayent et balayeront tôtou tard toutes les plus grandes villes européennes.

Liste des actions à mener

- Eau :- collecte des eaux usées- sécurité de l'alimentationen eau potable pour tel quartier,...

- Déchets :- traiter les DIB- augmenter le parc de PAV- recycler le verre dans tel quartier

- Risques :.....

Indicateurs

- débit de polluants- carte des réseaux dedistribution eau

- collecte des DIB par quartier- carte des PAV dans Marseille- tonnes de verre recyclés parmois et par an

CorrespondanceIndicateur/action

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Système d’Information Environnement Conclusion

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Conclusion Générale

Toutes ces démarches d'évaluation sur, d'une part l'outil du projet SIE, i.e.le serveurInternet, et d'autre part les acteurs impliqués, montrent que la question del'évaluation dans la gestion de projet mêlant un matériel aussi impalpable quel'information avec des technologies à haute valeur ajoutée relève d'un compromisentre des méthodes formelles (analyse quantitative des connexions, comptage depublications ou de brevets) et des méthodes informelles, centrées sur l'humain.

Dans les perspectives de ce paradigme informationnel qui replace l'humain au centrede l'organisation, en l'interconnectant avec le reste du monde grâce à l'essor desnouvelles technologies de l'Information, une bonne évaluation des systèmesd'information doit donner l'occasion de réfléchir sur l'humain et de l'aider àapprendre [Argyris 96]. C'est en droite ligne de ces réflexions sur des nouvellesméthodes alternatives d'évaluation reposant sur l'épistémologie interprétative, centréesur le jeu des acteurs, que repose notre présente analyse [Hirschheim 88] [Walsham93]. Le fait d'évaluer le projet nous permet de dresser de nouveaux objectifs, derectifier d'éventuelles dérives et de motiver un peu plus les acteurs du projet. Commele dit [Symons 93], "evaluation facilitates a deeper understanding of the interactionbetween the technology and the underlying organisational processes within a particularorganisational context and facilitates a dialectic process which will generate motivation,commitment and knowledge".

Pour faire suite aux idées de Symons, nous comptons nous engager dans unenouvelle phase du projet qui vise la motivation et l'implication des acteurs et desutilisateurs dans le SIE. Toutes nos techniques et enseignements tirés de l'écoute dessatisfactions des internautes, de nos futures réunions du Club Environnement, denos méthodes de validation, d'encouragement et de soutien des acteurs de larecherche et de l'industrie par correspondance électronique et intranet virtuelle ainsique des moyens préconisés par l'Europe pour mobiliser la collectivité de Marseille etles institutionnels doivent nous aider à améliorer les services informationnelsproposés sur le SIE.

Les outils parcourus dans cette étude rendant dynamique le dialogue avec le serveuret les bases d'information ont permis la construction d'un serveur capable des'enrichir au fur et à mesure, constituant à la fois une mémoire et un capital. C'estun système qui a l'avantage d'être neutre et de pouvoir mettre en évidence desproblèmes communs à résoudre grâce au Forum Virtuel, à la mailing list des expertsou au questionnaire interactif de satisfaction.

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Système d’Information Environnement Conclusion

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Ce système représente en fin de compte un carrefour virtuel des problèmes et descompétences provenant de l'interaction de 4 sphères, celle de la recherche détentricede la connaissance, celle de l'industrie détentrice du savoir-faire, celle de lacollectivité détentrice des lois et des décisions politiques et enfin celle du citoyendétentrice des choix politiques et des choix économiques, en tant que consommateuret utilisateur.

Comme l'évolution en continu caractérise le SIE, le dernier volet abordé de loindans le système sera un volet géographique qui ajoutera une dimension spatiale auxinformations environnementales. En droite ligne des récents développements sur lesSystèmes d'Information du Territoire (SIT) intégrant dans un même ensembleSystèmes d'Information, Système d'Information Géographique (SIG) et Systèmesd'Information à Référence Spatiale (comme les données cadastrales), nous comptonsnous engager finalement sur la voie d'un méta Système d'InformationEnvironnement, intégrant et organisant de façon coordonnée tout un ensembled'informations environnementales textuelles et cartographiques.

Pour cela, l'ouverture vers de nouveaux partenaires institutionnels comme laDIREN avec leur base géographique EIDER, et des partenaires scientifiques commele CEREGE (Centre Européen de Recherche et d'Enseignement des Géosciences del'Environnement) avec leur base de données d'images spatiales, ainsi que lerenforcement des liens actuels avec le département du SIG de la Ville de Marseillepourront nous conduire à la réalisation de cette ultime étape vers un Systèmed'Information du Territoire, où toutes les sphères, acteurs du projet, travailleront deconcert afin de répondre aux objectifs fixés par la gestion et la planification duterritoire aux regards des voies vers le développement durable.

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Système d’Information Environnement Glossaire

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Glossaire

Accès distantPossibilité de se connecter à un autre ordinateur par l'intermédiaire d'un modem et de pouvoiréventuellement en prendre le contrôle à distance.

Adresse IPAdresse internet d'un ordinateur. Elle est composée de 4 nombres (par exemple :194.23.158.125) qui identifient de façon précise une machine sur le réseau.

AltavistaSans doute le plus important moteur de recherche sur le web (voir aussi Moteur de recherche).

Ancre (tag)Ancre HTML de mise en page du texte en html

APIInterface pour la Programmation d'Applications

AppletProgramme informatique écrit en langage Java ;. Les applets sont identiques à des applications, àla différence qu'il ne fonctionnent pas en autonomes. En effet, ils suivent un ensemble deconventions grâce auxquelles ils peuvent s'exécuter dans un navigateur compatible Java.

BibliométrieAnalyse automatique d'informations textuelles issues de bases de données bibliographiques par desméthodes statistiques et d'analyse de données pour la prise de décision. Ce terme assez ancien estplutôt réservé aux analyses appliquées à la gestion des bibliothèques. Depuis 1993, on préfère leterme d'infométrie pour qualifier cette discipline.

Bookmark (Signet, Onglet, ou Favoris)Marque-page qui sert à décrire une page ou une adresse à laquelle l'utilisateur souhaite retournerrégulièrement.

Browser (Navigateur, Butineur, Visualiseur, Feuilleteur)Programme qui permet la lecture de documents web composés de plusieurs types de données.Netscape™ Navigator ou Microsoft™ Internet Explorer sont les navigateurs les plus répandus.Logiciel permettant de lire des pages Web écrites en HTML.

CGIAcronyme de Common Gateway Interface, logiciel qui facilite la communication entre un serveurWeb et des programmes fonctionnant hors de ce serveur ; par exemple, des programmes quitraitent des formulaires interactifs ou qui recherchent des informations dans des bases de donnéessur le serveur, suite à une requête d'un utilisateur. Ce sont des programmes qui sont exécutés surun serveur HTTP à la suite d'une requête formulée par un client.

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Système d’Information Environnement Glossaire

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ClientOrdinateur qui se connecte à un serveur afin de consulter des informations.

Click (cliquer)Cliquer avec la souris de l'ordinateur

Email ou courrier électroniqueMéthode permettant d'échanger des messages écrits entre différents postes d'un réseauinformatique. Les deux logiciels de courrier électronique les plus couramment utiliséessontMicrosoft Exchange et Eudora.

FAQ (Frequently Asked Questions - Questions fréquemment posées ou Foire aux questions) Ils'agit de regroupements de questions-réponses les plus couramment posées. N'hésitez pas àconsulter les FAQs disponibles avant de poser votre question dans un groupe de nouvelles parexemple, la réponse s'y trouve certainement.

GatewayPasserelle de liens URL

HTML (HyperText Markup Langage)Langage de programation des pages web.

HTTP (HyperText Transport ProtocolProtocole de communication utilisé par les serveurs web. Acronyme de Hypertext TransferProtocol (protocole de transfert de lien hypertexte), le protocole de base de la technologie du WorldWide Web. HTTP représente un ensembles d'instructions pour le logiciel qui gère la transmissiondes documents HTML sur Internet.

HyperTextTechnique de consultation d'informations ou organisation des informations par des liensdéterminés à l'avance. Ces liens (images ou texte cliquables) permettent d'accéder directement àl'information recherchée. Les pages Web sont construites de cette façon et le passage d'une page etune autre s'effectue par des liens hypertextes (mots soulignés en bleu ici).

InternauteNom donné à un utilisateur d'Internet

Internet (Interconnected Networks - Réseaux InterconnectésLe réseau des réseaux...Internet est le plus grand réseau informatique du monde. Il est fait d'uneinterconnexion de l'ensemble des réseaux IP fonctionnant sous le protocole TCP/IP. Dans sonsens le plus large, un réseau internet est un grand réseau informatique composé d'un certainnombre de réseaux plus petits. Internet avec un "I" majuscule fait référence au réseau physique quiconstitue le Web et qui a permis d'étendre le courrier électronique à l'échelle mondiale.

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Système d’Information Environnement Glossaire

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IntranetRéseau privé interne à une organisation. Les réseaux intranet utilisent fréquemment les protocolesInternet pour livrer leur contenu. Ils sont souvent protégés du réseau Internet par des firewall (oupare-feu) Réseau interne d'une entreprise utilisant les mêmes technologies que celles d'Internet(Courrier électronique, Web, News, protocole TCP/IP notamment).

IP(Internet Protocol) Le protocole IP gère la transmission des informations sur Internet. Chaquefichier (ou donnée) transitant sur Internet est décomposé en "paquets". Ceux-ci empruntent lesvoies les plus rapides pour arriver à destination et sont alors réassemblés par le protocole TCPpour reconstituer le fichier de départ.

JavaLangage de programmation spécialement développé pour Internet par Sun. Il s'inspire du C++ etpermet de réaliser des pages web dynamiques avec des animations, des textes défilants...En outre, ilest indépendant du système sur lequel il s'exécute. Java permet de construire de petites applications(applets) qui sont appellées dans les pages web.

JavaScriptLangage de développement assez proche de Java et utilisé dans la conception de pages web. SiJavaScript tourne dans la majorité des cas aussi bien sur les navigateurs de Netscape et demicrosoft, il n'en va pas de même pour VBScript (le langage de scripts développé par Microsoft)qui est spécifique au navigateur de Microsoft™

LienAbréviation de lien hypertexte. Un lien fait référence à une zone réactive dans un document Web.Il est généralement distinct du reste du texte, grâce à sa couleur différente. Il est possible de cliquersur un lien pour ouvrir un objet provenant de la base de données active ou autre, d'un autredocument, d'une page HTML sur le Web ou d'un intranet local.

Lien hypertexteRéférence ou lien, sous la forme d'un texte spécifiquement codé ou d'une image graphique, reliantun point donné dans un document HTML à un autre point du document ou d'un autre documentsur le World Wide Web, ou encore à un point particulier d'un autre document sur le Web. Lorsquevous cliquez sur un lien hypertexte, celui-ci vous renvoie au point ou au document désigné par lelien.

ListservGroupe de programmes qui gèrent des listes de diffusion en répartissant, ajoutant et supprimantautomatiquement des messages postés sur ces listes.

LoginNom défini par un utilisateur lors d'une connexion à un serveur. Par exemple, pour se connecter àun serveur FTP pour lequel vous avez un compte, vous devez entrer votre Login puis votre mot depasse.

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Système d’Information Environnement Glossaire

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Moteur de rechercheServeurs Internet dédiés à la recherche d'informations. Les moteurs de recherche fonctionnentcomme des annuaires qui regroupent dans des bases de données les noms, adresses et descriptionsdes sites indexés. Pour faire une recherche, il suffit soit de taper un mot clé, soit de consulter lescatégories proposées. Ces annuaires permettent aussi de recherches des articles parus dans lesnewsgroups ou encore une adresse e-mail. Programme ou service utilisé pour localiser des fichierssur une intranet ou sur le Web. L'accès à un moteur de recherche s'effectue généralement à l'aided'un navigateur, comme Internet Explorer de Microsoft. Parmi les moteurs de recherche les plusconnus citons Excite, Yahoo!, WebCrawler, Infoseek et Lycos. De nouveaux moteurs de recherchesont développés en permanence.

Netscape™Société Américaine qui édite "Netscape Navigator". Ce navigateur Web est installé sur environ55% des ordinateurs connectés à Internet.

NewsGroup (Groupes de Nouvelles, "les news")Endroit public sur Internet où les utilisateurs peuvent échanger des messages. Pour pouvoirenvoyer des messages sur un groupe, il convient d'abord de s'abonner à un serveur de news.

NomadeMoteur de recherche dédié aux serveurs Internet français.

On Line (En ligne)Se dit d'une connexion réseau active. Par exemple, la consultation des messages électroniques peutse faire "en ligne" par opposition à une consultation des messages "Offline" c'est à dire horsconnexion réseau.

PageCadre de contenu sur le World Wide Web, défini par un seul fichier HTML et se rapportant à uneseule URL.

Page d'accueil (ou Home Page)Il s'agit de la page qui est chargée par défaut lors d'une connexion à un serveur Web. Cette page estgénéralement un fichier de nom index.html ou index.htm

PERL (Practical Extraction and Reporting Language)Langage de programmation utilisé dans le développement de scripts

ProtocoleEnsemble de règles ou standards établis pour la communication des données sur un réseau, enparticulier Internet. Les ordinateurs et les réseaux communiquent par le biais de protocoles quidéterminent leur comportement mutuel pour que le transfert des informations puisse s'effectuer.

Renater (Réseau national d'interconnexion destiné au monde de la recherche et del'enseignement). Renater I, mis en place en mai 1992, relie plus de 200 centres et laboratoires de

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Système d’Information Environnement Glossaire

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recherche principaux. Un Renater II est prévu avec une augmentation importante des débits detransmission.

Script ou langage scriptRaccourci de programmation qui permet à des utilisateurs peu expérimentés à la technique de créersur leur ordinateur un contenu riche et qui offre aux programmeurs un moyen rapide de créer desapplications simples.

ServeurOrdinateur qui permet d'envoyer de l'information à des clients. Ordinateur, ou son logiciel, qui"sert" d'autres ordinateurs sur un réseau en gérant les fichiers et le fonctionnement du réseau. Lesordinateurs "servis" par un serveur intègrent un logiciel client (voir plus haut). Le navigateurInternet Explorer de Microsoft est un exemple de logiciel client.

SiteEnsemble de pages Web reliées, résidant sur le même serveur et interconnectées par des lienshypertexte.

TCP (Transmission Control Protocol)Gère la taille des paquets de données qui transitent sur Internet et se charge de reconstituer lesfichiers reçus sous forme de paquets. (Voir aussi IP)

TCP/IPCombinaison des acronymes de Transmission Control Protocol (protocole de contrôle detransmission) et de Internet Protocol (protocole Internet), les deux protocoles qui administrent lamanière dont ordinateurs et réseaux gèrent le flux d'informations sur Internet.

Télécharger (Download)Charger sur son ordinateur un fichier ou un document à travers un réseau.

TelnetProgramme d'émulation de terminal permettant à un utilisateur de se connecter à un autreordinateur, en particulier un gros ordinateur comme ceux sur lequel sont installés les cataloguesdes bibliothèques en ligne. Lorsqu'un utilisateur se connecte à l'un de ces catalogues debibliothèques électroniques, par le biais de Telnet, il obtient l'accès aux fichiers sur lesquels setrouvent les enregistrements.

URL (Uniform Ressource Locator)Localisateur uniforme de ressources, l'adresse qui spécifie l'emplacement électronique d'uneressource (un fichier) Internet. Une adresse URL est généralement constituée de quatre parties : leprotocole, le serveur (ou domaine), le chemin et le nom de fichier, quoique dans certains cas, lechemin ou le nom de fichier ne figure pas

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Système d’Information Environnement Glossaire

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USENETServeurs de news stockant les articles publiés dans les newsgroups. Le terme USENET désigne defaçon générale tout ce qui concerne les news. Chaque site USENET envoie aux serveurs de newsune copie des messages qu'il reçoit.

WebAbréviation de "World Wide Web". La partie d'Internet visible et accessible à travers un navigateurweb.

WebMaster (Webmestre)Personne responsable d'un site Web.

WAISProtocole de consultation d'informations distribuées sur le réseau Internet

World Wide Web ou "WWW"Toile mondiale des réseaux

WYSIWYG (What You See is What You Get)VISIVIG : VISualisation Imitant Virtuellement une Impression Graphique

Yahoo!Moteur de recherche très utilisé et disposant d'une version française.

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Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 203

Références Bibliographiques

Première Partie

- 01informatique "Choisir une architecture adaptée à ses besoins", article 01 Informatiquen°1487, 27 février 98- Almasi G. et al., « Fonctional specifications for collaboration services », CERC, p 2, April 1994- Ballantine JA. & Stray S. "A comparative analysis of the evaluation of information systems andother capital investissements : empirical evidence", 6th European Conference on InformationSystems, IAE, Aix-en-Provence, 4-6 juin 1998- Bangemann M. "Europe and the global information society", 1994- Baskerville R et al "Systems without method : the impact of new technologies on informationsystems development projects", Elsevier Science Publishers, 1992- Benjamin R et Levison E "A framework for managing IT-Enabled change" Sloan ManagementReview 34 p23-33- Bertalanffy von L. "General systems theory, foundation, development, applications", New York,1937- Boussagnol H. "Des systèmes informatiques aux systèmes d'information", LMB n°64, SOSICNRS, 1996- CEE "Livre vert sur la convergence des secteurs des télécommunications, des médias et destechnologies de l'information, et les implications pour la réglementation", Bruxelles, 12/1997- Chapagnac P. "Les enjeux de l'intelligence économique : vers un nouveau modèle socio-économique", revue de presse de IDT96- Checkland P. "Systems thinking, systems practice", Londres 1981- Collinson S. « Managing product innovation at Sony : the development of the Data Discman »,Technology Analysis & Strategic Management, vol 5, N°3, 1993- Commercenet research center "http://www.commerce.net/research/stats/wwstats.html"- Courbon JC. "Recherche-action et conception évolutive des systèmes d'information : deux aspectsd'une même démarche", Gregor, IAE Paris 1995 http://panoramix.univ-paris1.fr/GREGOR/95-02.html- Courbon JC. et al "L'approche évolutive dans la conception et la mise en œuvre des SystèmesInteractifs d'Aide à la Décision", Informatique et Gestion, 1979- De Wit D. "The shaping of automation, a historical analysis of the interaction betweentechnology and organisation , 1950 - 1985", Verloren 1994- Descartes R."Discours de la méthode", 1637- Dou H « Veille technologique et compétitivité », p 15, chez Dunod, 1996- Dou H. « Veille technologique et compétitivité », p 91, chez Dunod, 1996- Dumas G et al "La méthode OSSAD - Pour maîtriser les technologies del'information",Editions d'organisation, 1990- Economides N. « Compatibility and the creation of shared Networks », chap 3 in ElectronicServices networks, 1991- Genelot D. « Manager dans la complexité, réflexions à l’attention des dirigeants », EditionsINSEP, 1992- GFII, « Etude sur l’économie de l’information électronique », parue à la DocumentationFrançaise, 1995

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Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 204

- Guan CK « Multi-agency network entrepreneurial support system- the singapore approach andexperience », proceeding ENDEC, pp 9-13, 1992- Hamel G et C.K. Prahalad, « La conquête du futur », Interéditions, 1995- Hammer J. & « The Stanford Data Warehousing Project », 1995, http ://www.db.stanford.eduhttp://www.ispo.cec.be/infosoc/backg/bangeman.htmlhttp://www.unine.ch/CIESYS/crisconj.htm- IDATE "Market developments in telecommunications and integrated communications servicesto the year 2010", 12/97- INSEAD "Internet and intranet in France", 1996Internet Society : http ://www.isoc.org ou http ://info.isoc.org :80- ISPO, « Introduction to the information Society », 1994(http ://www.ispo.cec.be/infosoc/backg/brochure.html)- Jacques-Gustave P. « Intelligence économique et stratégie des PME : maîtriser le cycle durenseignement », (http ://altas.irit.fr/vsst/toulous2M2.html)- Jagannathan V. « Architectural alternatives for Community Care Networks », CERC TechnicalReport, April 1994- Jemison D. « Hybrid arrangements as strategic alliances : theoretical issues in organizationalcombination », Academic of Management Review, vol 14, n°2, pp 234-249, 1989- Jensen UJ. "Introduction : preconditions for evolutionary thinking. The philosophy ofEvolution", Harvester Press, 1981- Jimenez-Beltran D. "Information and environmental management: the role of the EuropeanEnvironment Agency", Lund University, sept. 1995- Johnson R. « Networking : the ear of the 90’s », Computers in health care, p33, 1990- Karimi J.« Data Warehouse Environment »,1995,http ://carbon.cudenver.edu/~jkarimi/is6800/jan30.html- Keen PGW. "Adaptive design for Decision Support Systems", Data Base, Automne 1980- Lapointe J. "L'approche systémique et la technologie de l'éducation", université de Laval, Canadahttp://www.fse.ulaval.ca/fac/ten/reveduc/html/vol1/no1/apsyst.html- Le Moigne JL. "La modélisation des systèmes complexes", Dunod 1990les Echos, 30/01/96- Levy P. "L'intelligence Collective", La Découverte 1994, Thuillier P. "La grande implosion",Fayard 1995,- Li X. « A relational database gateway for an information sharing system », CERC, 1992- Lycett M et al. "Philosophical directions for information systems development", Proceedings ofthe Americas Conference on Information Systems, Indianapolis, 1997- Mattei M. « Competitive advantge with information technology - Can small business play ? »,SBAER, 1995- Méreau JP. "Analyse de la valeur, Elements de vulgarisation", Technologies et Formations n°50- Moore JE. « Geographic information system technology and its applications in civilengineering », Civil Engineering System, Vol 12 pp 12-35, 1994.- Orlikowski W & Gash DC. "Technological frames : making sense of information technology inorganizations", ACM vo 12 n°2, 1994- Paul RJ. "Why users cannot 'get what they want'", International Journal of ManufacturingSystems design n°1, 1994- Rapport Bangemann (http ://www.ispo.cec.be/infosoc/backg/bangemann.html)

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Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 205

- Rapport Martre « Intelligence économique et stratégie d’entreprises », La documentationFrançaise, p 131, 1995.- Rosnay, J. de. "Le macroscope : vers une vision globale", Paris, Seuil, 1975- Rosnay, J. de "L'homme symbiotique", 1995- Rutkowski AM. « Global growth of the Internet »1997 Internet Society (http ://www.isoc.org)- Rutkowski AM.« Bottom-Up information Infrastructure and the Internet »,http ://info.isoc.org:80/speeches- Schwarz E. "Crise conjouncturelle ou changement de paradigme?", Université de Neuchâtel1996- Serafeimidis V., Smithson S. "Information systems evaluation : the interpretive paradigme", 6thEuropean Conference on Information Systems, IAE, Aix-en-Provence, 4-6 juin 1998- Shah V. « The future of networking : a small business perspective », SBAER, 1995(http ://WWW.SBAER.UCA.EDU)- Shannon CE. Weaver W. "A mathematical theory of communication" University of IllinoisPress, 1949- Sprague R. &McNurlin, « Information Systems Management in practice », Prentice-Hall, 1993- Stephenson HB. « Effective paradigms for small business in the changing global economy : thecase study of a flexible manufacturing network », SBAER, 1995- Techno Transfert n°104, nov 95, pp 3-4- Toffler A. « Les nouveaux pouvoirs » collection livre de poche, 1993.- Valduriez P. &, « Scaling heterogeneous databases and the design of Disco », Rapport derecherche n°2704 - Projet Rodin, nov 95- Walliser B. "Système et modèle. Introduction critique à l'analyse de systèmes", ed Le Seuil, 1977- Ward JG., Whitmore P. "Strategic planing for Information Systems", London, Wiley&son,1990- Widom J. « Research problems in Data Warehouse », Proc. of 4th Conference on Informationand Knowledge Management, nov. 1995

Deuxième Partie

- ADEME "Indicateurs de l'environnement urbain - Approche méthodologique " Document desynthèse, mars 1995- Allen T.J. "Managing the flow of Technology : technology transfert and the dissemination oftechnological information within the R&D organization", Cambridge, MITPress 1984- Apothéloz C. "A lire entre les lignes", Guide Méditerranée de l'Environnement, Sud Infos ,version 95- Beck SE. "The good, the bad and the ugly or Why It's a Good Idea to Evaluate Web Sources",université de l'Etat du Nouveau Mexique, 1997 http://lib.nmsu.edu/staff/susabeck/eval.html- Bell RJ E. « Some current Issues in Technology Transfer and Academic-Industrial Relations: AReview », Technology Analysis &Strategic Management, n°3, 1993- Boch W. "Environment Telematics : an overview of the European Union RTD&D Initiative",Cedar conference "Internet and the Environement", 1996- Callon M et all "Réseaux technico-économiques et analyse des effets structuraux " chap 20 dans"La gestion stratégique de la recherche et de la technologie", Economica 1995- Callon M. et all "La gestion stratégique de la recherche et de la technologie", Economica, 1995

Page 207: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 206

- CCE, Commission des Communautés Européennes "Livre vert sur l'environnement urbain", DGXI- Dhaze L "Mise en place d'un maquette d'indicateurs environnementaux" Mémoire de fin d'étude,Marseille Innovation, ISA Ingénieurs pour la Terre, Lille, 1997- Dhénin C. "Comment faire cohabiter Web et base de données", Le Monde Informatique, n°721,mai 1997- Dou H. « Principes et méthodes de la veille technologique appliqués à l’Environnement »,réunion Club Environnement-IMT du 03/10/94.- Faucompré P., Quoniam L, Dou H. "A la frontière des domaines d'expertise : Problématique dela validation de liens automatiques entre information industrielle et information scientifique",Cahier de la Documentation, n°3, 1996- Gonard T. & Rocher YA. "Le suivi de la stratégie des laboratoires en Région Nord-Pas-de-Calais", Chap 8 de "La gestion stratégique de la recherche et de la technologie", Economica 1995- Grassian E. "Thinking critically about World Wide Wed Ressources", Université d'UCLA, 1996http://www.library.ucla.edu/libraries/college/instruct/critical.htm- Grose K. "Union Link - the IUCN Internet Presence", IUCN World Conservation Union,Switzerland, 1996 http://www.inprise.com/intrabuilder/papers/intraarch/- IFEN "Les indicateurs de l'environnement urbain : bilan et perspectives", Gerpa juillet 1994Jevons F. "The co-location assumption and models of innovation", Science and Public Policy, vol20 p 51-56, 1993- Jevons F. "Who wins from innovation?", Technology Analysis and Strategic Management, p399-412, 1993- Jimenez-Beltran D. "The process of Sustainable Development and the role of the EuropeanEnvironment Agency", Cambridge, 1995- Jimenez-Beltran D. "The role of Information", Learning for the future, Copenhague dec 1994- Keys J. "Environmental Internet Campaigning of NGOs", 1996http://www.cedar.univie.ac.at/internet_ws/keys.html- Kramer R. & Spandl H. "Making the environmental Data Catalogue and other databasesavailable on the World Wide Web", Cedar conference "Internet and the Environement", 1996- Krull K. "IntraBuilder architecture overview", White Paper, Inprise Corporation- Leitzelman M. "Caractérisation du potentiel scientifique marseillais dans le domaine del'Environnement", étude DEA, CRRM, 1995http://www.inov.imt-mrs.fr/transfert/CLUB/lab/DEA.html- Lévy P. "Essai sur la cyberculture : l'universel dans la totalité", DiversCité Langues, 1996http://www.uquebec.ca/diverscite- Maire G. "Un Nouveau Guide Internet", sur le site http://www.imaginet.fr/ime/- Manas G. "Cours Langage HTML", université de Nice 1997,http://nephi.unice.fr/CoursHTML/- Mannina B. "Internet et l'Innovation régionale : Auresys, le robot régional", IDT 98- Mansfield E. « Academic research and industrial innovation », Research Policy 1991OCDE "Indicateurs d'environnement urbain", 1978, "indicateurs d'environnement : étude pilote",1991, "Meeting of the Secretariats of International Organisations involved in the Subject ofUrban Indicators help at OCDE Headqarters", 8 juillet 1994- Preston JT. "Success factors in Technology Development", TII European Technology Transfertconf, 4 may 1993, ICC, Ghent

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Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 207

- Preux D. "Réseau nationale des données sur l'Eau : intégration de sources de donnéeshétérogènes", INRIA, Rocquencourt, 1995- Retourna C. "Analyse de cas concrets d'innovation dans les PME/PMI : problématiques etdiscussions",Thèse Univ. Aix-Marseille III - CRRM, 1995- Rischard JF. "Société de l'information, formation et compétences : des défis pour les pays endéveloppement", Institut de la Méditerranée , février 1998- Rosé P. "Enquête annuelle : une PME sur deux connectées àInternet", Le Monde del'Informatique n°756, 1998- Saarenmaa H and Maes J. "Buiding a new Environmental Infobahn : the EuropeanEnvironment Agency and EIONET getting into full operation", cedar, 1996- Sède de MH. "Proposition d'approche intégrée pour la mise en œuvre d'un Systèmed'Information à Référence Spatiale pour la gestion et la planification du territoire", INRIA,Rocquencourt, 1995- Sjö M. "Environmental Information on the Internet in Sweden", cedar, 1996- Takahashi K. « Analysis and design of web based information Systems », NTT MultimediaCommunication 6th International World Wide Wen Conference 1997- Varet J. "L'information : enjeu majeur pour l'environnement", Journée d'étude Bases de donnéeset systèmes d'information pour l'Environnement, INRIA, Rocquencourt 1995- Wackerman T. "Internet resources for the Environmental professional", CHMM, Cedar, 1996http://www.cedar.univie.ac.at/data/papers/inet/1.html- Zazulak EF., treasury Board Secretariat, « The Government of Canada on the Internet, »,http ://www.cedar.univie.ac.at/internet_ws/zazulak.html- Ziman J. "A neural net model of innovation", Science and Public Policy, vol 18 p 65-67, 1992

Troisième Partie

- Argyris C. and Schon DA. "Organizational Learning II : theory, method and practice", A.Wesley Reading, 1996- Bruntland Report, "Our Common Future", United-Nations World Commission onEnvironment and Development, 1987- Charte d'Aalborg "The european Sustainable Cities & Towns Campaign", Bruxelles, 1995- Cooper RB. & Zmud RW. "Information Technology implementation Research : A technologicaldiffusion approach", Management science vol 36, 1990- FAQ Javascipt mars 98, http://altern.org/bugraph/javascript/faq.txt- Gonard T et Rocher YA. "Le suivi de la stratégie des laboratoires en région Nord-Pas-De Calais",dans La gestion stratégique de la recherche et de la technologie" Economica, 1995- Grand Lyon, "Charte d'écologie urbaine : Agir pour l'Environnement", Plan d'action 1997-2001, édition 1998- Hirschheim R and Smithson S. "Information Systems Evaluation : myth and reality",Information System Assessment : Issues and Challenges, ed Bjorn-Andersen, Holland, 1988- Jakobiak F. "Le brevet : source d'information", Dunod, 1994- Jimenez-Beltran D. "The process of Sustainable development and the role of the EuropeanEnvironment Agency", Cambridge Environment Lecture, mai 1995- Kister J, Roux M, Hassanaly P, Dou H "Utilisation des analyses bibliométriques et de la veilletechnologique dans la détermination des stratégies de recherche", Les professionnels del'information scientifique et technique au CNRS, colloque INIST, 10-20 nov, 1992

Page 209: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Références Bibliographiques

Années 1995/98 208

- Liard D. "L'infini : l'encyclopédie Javascript", 1998http://www.mygale.org/02/dliard/Sciences/Informatique/Langages/Scripts/Javascript/javascript.html- Lipnack J. , Stamps J. "Virtual teams : reaching across space, time and organizations withtechnoloy", NY, John Wiley, 1997- Lynch JA "Website statistics for capacity planning", Capacity Management Review, vol 25, n°9,sept 1997- M. Callon et all "La gestion stratégique de la recherche et de la technologie", Economica 1995- Melymuka K. "Virtual realities", Computerworld, vol 31, n°17, p70, 1997- Mex-Jorgensen L. "European Environment Library Network - EELNAT - A scoping study",National Environmental Research Institute, Cedar conference, 1996- Milliken JF, Martins LL "Searching for common threads : understanding the multiple effects ofdiversity in organizational groups", Academy of Management Review n°21, 1996- Musciano C "Collecting and using server statistics", SunWorld Online, mars 96http://www.sunworld.com/swol-03-1996/swol-03-webmaster.html- Nooman D. "Making sense of web usage statistics", Piper Resources, 1998,http://www.piperinfo.com/p101/usage.html- Patnayakuni R.& Rai A. "Information technology infusion : conceptual development andempirical assesment", 6th ECIS, 4-6 juin 1998- PEDD, "Plan d'Action pour le Développement Durable : introduction", Ministère del'Environnement, des Ressources Naturelles et de l'Agriculture, Wallonie, Belgique 1995http://envagri.wallonie.be/- Pichault F. "Ressources humaines et changement stratégique : vers un management politique",DeBoeck Université, 1994- Powell P. "Information Technology Evaluation : is it different?", Journal of OperationalResearch Society, n°43, p 29-42, 1992- Seguin Laurent, site de référence Javascript et Java, http://www-perso.infini.fr/Lolo/2/JavaScripts.html- Serafeimidis V., Smithson S. "Information systems evaluation : the interpretive paradigme", 6thEuropean Conference on Information Systems, IAE, Aix-en-Provence, 4-6 juin 1998- Sitarz, D. "Agenda 21; The Earth Summit Strategy to Save our Planet" EarthPress, 1993

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Système d’Information Environnement Index des Illustrations et Tableaux

Années 1995/98 209

Index des Illustrations et Tableaux

FIGURE 1 ARTICULATION DES SYSTÈMES .................................................................................................................6FIGURE 2 MÉTHODE APTE D'ANALYSE DE LA VALEUR ...........................................................................................12FIGURE 3 LA CHAÎNE DE L'INFORMATION ...............................................................................................................14FIGURE 4 DONNÉES SUR LE MARCHÉ DE L'INFORMATION ÉLECTRONIQUE.................................................................21FIGURE 5 DISTRIBUTION PAR SECTEUR EN 1996 (1750 ECU) ..................................................................................22FIGURE 6 EXEMPLE DE RÉSEAU : LES BROKERS DE SERVICES ...................................................................................23FIGURE 7 LA CROISSANCE D'INTERNET...................................................................................................................25FIGURE 8 CROISSANCE D'INTERNET USA/ HORS USA.............................................................................................26FIGURE 9 LES ACTEURS DES RÉSEAUX ....................................................................................................................28FIGURE 10 L'INDIVIDU DANS LE RÉSEAU...................................................................................................................30FIGURE 11 ARTICULATION DU SYSTÈME D'INFORMATION...........................................................................................34FIGURE 12 SCHÉMA DES FONCTIONS DU SIG ............................................................................................................35FIGURE 13 LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D'UN SYSTÈME...........................................................................................38FIGURE 14 REPRÉSENTATION GÉNÉRALE D'UN SYSTÈME D'INFORMATION ..................................................................45FIGURE 15 SCHÉMATISATION D'UN SYSTÈME D’INFORMATION ..................................................................................50FIGURE 16 MATRICE DES SI.....................................................................................................................................53FIGURE 17 EXEMPLE D'UN SI ...................................................................................................................................55FIGURE 18 LE SI DU CERC......................................................................................................................................56FIGURE 19 CONFIGURATION DES MODULES DU SI DU CERC......................................................................................57FIGURE 20 SCHÉMA D'UN SI CENTRALISÉ À DONNÉES HÉTÉROGÈNES .........................................................................59FIGURE 21 DATA WAREHOUSE CLASSIQUE ...............................................................................................................60FIGURE 22 SCHÉMA DU DATA WAREHOUSE DE STANFORD .......................................................................................62FIGURE 23 LA ROSE DES VENTS DE LA RECHERCHE ....................................................................................................68FIGURE 24 INTERACTIONS ENTRE LES TROIS SPHÈRES AUTOUR DU SYSTÈME D’INFORMATION ENVIRONNEMENT .........70FIGURE 25 SCHÉMA DES INTERACTIONS DES ACTEURS POTENTIELS DU SIE ................................................................72FIGURE 26 ORGANIGRAMME SCHÉMATIQUE DES SERVICES MUNICIPAUX ET LEUR FLUX D'INFORMATIONS ..................76FIGURE 27 SCHÉMA DE LA CARTOGRAPHIE DES PÔLES DE COMPÉTENCES DANS LES SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT DE

L'ACADÉMIE D'AIX-MARSEILLE ......................................................................................................................78FIGURE 28 RÉSEAU DE L'EIONET............................................................................................................................82FIGURE 29 EXPLICATION DE LA RELATION ENTRE LA RÉALITÉ ENVIRONNEMENTALE, LES DONNÉES ET LES MÉTA-

DONNÉES .......................................................................................................................................................84FIGURE 30 DIAGRAMME DES RELATIONS ENTRE ENTITÉS...........................................................................................92FIGURE 31 MODÈLE DE GESTION DES RELATIONS ENTRE PAGES INTERNET ..................................................................95FIGURE 32 DIAGRAMME DU MODÈLE DE GESTION DES RELATIONS ENTRE RESSOURCES INTERNET...............................96FIGURE 33 LE FONCTIONNEMENT CLIENT/SERVEUR D'INTERNET .............................................................................100FIGURE 34 VISUALISATION DES ÉTAPES DE L'INFORMATION BRUTE À LA MISE SUR LE SERVEUR ................................102FIGURE 35 ENTRETIEN DES LIENS URL VERS D'AUTRES SERVEURS DE L'ENVIRONNEMENT .......................................103FIGURE 36 MISE SUR INTERNET DE LA BASE DE DONNÉES SUR LES RAPPORTS D'ACTIVITÉ DES LABORATOIRES ...........105FIGURE 37 LE FORUM VIRTUEL .............................................................................................................................108FIGURE 38 ACCÈS AU COMITÉ VIRTUEL D'EXPERTS DE L'ENVIRONNEMENT .............................................................109FIGURE 39 LE SYSTÈME D'INFORMATION IDÉAL......................................................................................................112FIGURE 40 CONFIGURATION IDÉALE D'ARTICULATION DES RÉSEAUX .......................................................................112FIGURE 41 ARCHITECTURE MACHINE DES SERVEURS DU SIE...................................................................................116FIGURE 42 ARCHITECTURE INTERNE DU SERVEUR INTRABUILDER ...........................................................................116FIGURE 43 ENTRÉE PROTÉGÉE DE LA MAQUETTE ....................................................................................................120FIGURE 44 PRÉSENTATION DE LA VISUALISATION THÉMATIQUE...............................................................................121FIGURE 45 PRÉSENTATION DE LA VISUALISATION CARTOGRAPHIQUE.......................................................................122FIGURE 46 DESCRIPTION DE L'ACCÈS AUX FICHES INDICATEURS ..............................................................................123FIGURE 47 LES DIVERSES FORMES DE PRÉSENTATION D'UN INDICATEUR ..................................................................124FIGURE 48 EXPLICATION DE L'ONGLET "MODE DE CALCUL"...................................................................................125FIGURE 49 EXPLICATION DE L'ONGLET "RÉFÉRENT"...............................................................................................125FIGURE 50 EXPLICATION DE L'ONGLET "ORIGINE"..................................................................................................126FIGURE 51 EXPLICATION DE L'ONGLET "COMMENTAIRES"......................................................................................126FIGURE 52 PAGE D'ACCUEIL DU SERVEUR DE MARSEILLE INNOVATION ET LIEN AVEC LE SIE....................................129FIGURE 53 COURBE DES VISITEURS DU SIE SUR L'ANNÉE 1997/1998 .......................................................................130FIGURE 54 PREMIÈRE PAGE D'ACCUEIL DU SIE ......................................................................................................137FIGURE 55 DEUXIÈME ÉTAPE DE LA PRÉSENTATION DE LA PAGE D'ACCUEIL DU SIE.................................................138

Page 211: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Index des Illustrations et Tableaux

Années 1995/98 210

FIGURE 56 PAGE D'ACCUEIL ACTUELLE DU SIE ......................................................................................................139FIGURE 57 EXTRAIT D'UN LIEN DANS LE THÈME POLITIQUE SUR LA PAGES DES LIENS SUR L'ENVIRONNEMENT...........141FIGURE 58 FENÊTRE DU QUESTIONNAIRE DE SATISFACTION SUR LE SIE ...................................................................147FIGURE 59 PROFIL DES PUBLICATIONS DES CHERCHEURS DE PASCAL ET DE SCI .......................................................153FIGURE 60 PROFIL DES COLLABORATIONS ENTRE AUTEURS .....................................................................................155FIGURE 61 PROFIL DES CHERCHEURS CO-ÉCRIVAINS ...............................................................................................156FIGURE 62 RÉSEAUX COMPLÉTÉS ...........................................................................................................................163FIGURE 63 PASSAGE D'UN VOCABULAIRE À L'AUTRE ...............................................................................................170FIGURE 64 PRINCIPE DE MISE EN CORRESPONDANCE ...............................................................................................171FIGURE 65 MÉTHODE DE RÉINJECTION DES CODES CIB ...........................................................................................172FIGURE 66 ETAPES DE L'ÉVALUATION ....................................................................................................................174FIGURE 67 ECRANS D'INTERROGATION DE L'OBSERVATOIRE RÉGIONAL...................................................................176FIGURE 68 ETAPES DE L'ÉVALUATION ....................................................................................................................185FIGURE 69 DÉCOUPAGE DES FONCTIONS URBAINES (SOURCE JC. LARDIC) ...............................................................190FIGURE 70 EXEMPLE DE RELATION ENTRE LES ACTIONS DES SERVICES ET LES INDICATEURS .....................................194

TABLEAU 1 L'APPROCHE ANALYTIQUE ET L'APPROCHE SYSTÉMIQUE...........................................................................1TABLEAU 2 PASSAGE D'UN PARADIGME À UN AUTRE ...............................................................................................17TABLEAU 3 HISTORIQUE DES PROGRAMMES DE R&D EUROPÉENS ET DES ACTIONS D'IMPORTANCE ..........................18TABLEAU 4 QUELQUES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES .............................................................................................28TABLEAU 5 SYNOPTIQUE DU GUIDE D'ENTRETIEN ....................................................................................................74TABLEAU 6 SUR LES PAYS PARTICIPANTS AU RDT&D 94-98 ...................................................................................80TABLEAU 7 AGENTS, PRODUITS ET ÉVÉNEMENTS LIÉS AU PROJET DE SYSTÈME D’INFORMATION ENVIRONNEMENT....91TABLEAU 8 SYNOPTIQUE DES INFORMATIONS RECUEILLIES AUPRÈS DES PARTENAIRES DU SIE................................120TABLEAU 9 ETAPES POUR ARRIVER À UN FICHIER LOG ÉPURÉ ................................................................................132TABLEAU 10 CLASSEMENT SUR 3 MOIS DES 20 PREMIERS VISITEURS DU SITE DE MARSEILLE INNOVATION ...............133TABLEAU 11 CLASSEMENT SUR 3 MOIS DES 20 PREMIÈRES PAGES VISITÉES DE MARSEILLE INNOVATION ..................135TABLEAU 12 DÉTAIL DU CLASSEMENT DES PRINCIPALES PAGES DU SERVEUR SIE ....................................................136TABLEAU 13 NOMBRE DE LABORATOIRES DONT LE RÉSEAU DES PAIRES EST SIGNIFICATIF PAR UNIVERSITÉ (APRÈS

L'ANALYSE SUR MATRISME) ......................................................................................................................157TABLEAU 14 LISTE DES LABORATOIRES COMMUNS DANS PASCAL ET ORBIT ET TAILLE DES RÉSEAUX .......................162TABLEAU 15 NOMBRE DE SOURCES RÉPARTIESPAR THÈME .....................................................................................166TABLEAU 16 LISTE DES MOTS-CLÉS ISSUS DU CORPUS BIBLIOGRAPHIQUE DE SCI .....................................................175TABLEAU 17 DES CODES CIB DÉTAILLÉS POUR LE TERME "POLLUTION" ET LEUR TAUX DE RÉPONSES .......................181TABLEAU 18 LES OBJECTIFS DÉCLINÉS PAR DOMAINE D'INTERVENTION ...................................................................192

Page 212: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Table des Matières

Années 1995/98 211

Table des Matières

SOMMAIRE...........................................................................................................................................................1

INTRODUCTION ..................................................................................................................................................2

PRÉAMBULE : DÉFINITION D’UN SYSTÈME D'INFORMATION................................................................5

PARTIE 1Approche théorique du concept et du produit

"Système d'Information"

I. APPROCHE SYSTÉMIQUE DU CONCEPT « SYSTÈME D’INFORMATION »..........................................9

I.1. ANALYSE DU CONCEPT FONDAMENTAL « SYSTÈME D’INFORMATION »............................................................13I.1.1. Sur quoi agit un Système d'information ? ..............................................................................................13I.1.2. A qui sert un Système d’Information ?...................................................................................................15I.1.3 Dans quels buts un Système d’Informations existe t’il ? ..........................................................................15

I.1.3.1 Causes de l’apparition du concept ....................................................................................................................15a. Un nouveau paradigme socio-économique : la Société de l’Information ?............................................................16b. Une avancée technologique sans précédent ........................................................................................................27c. Le phénomène de globalisation ..........................................................................................................................29

I.1.3.2. Finalités du Concept « Système d’Informations » ............................................................................................32a. Une réponse au flou et à la surenchère d’informations provoqués par l'économie de l’Information .......................32b. Une intégration des avancées technologiques des STIC dans un même système...................................................34c. Une façon d’organiser des réseaux dynamiques de flux d’informations pour s’adapter à la globalisation ..............35

I.2. RECHERCHE DES ÉLÉMENTS EXTÉRIEURS AU CONCEPT « SYSTÈME D’INFORMATION » .....................................37I.2.1. Le concept sous forme de système .........................................................................................................37I.2.2. Examen des contraintes par élément .....................................................................................................40

I.2.2.1. Les Utilisateurs envers le Système d'information : fonction principale du Système d'information ......................40I.2.2.2. Le système envers les acteurs du système : fonction contrainte ........................................................................40I.2.2.3. Les sources d’informations et les fournisseurs d’informations envers le Système :............................................41I.2.2.4. Les infrastructures réseaux les logiciels de programmation et le matériel informatique envers le système : ........42

a) La compatibilité ................................................................................................................................................42b) La capacité de connexion ..................................................................................................................................43c) L’Interopérabilité ..............................................................................................................................................44

II. TYPOLOGIE DES SYSTÈMES D’INFORMATION ....................................................................................45

II.1. TYPOLOGIE DES INFRASTRUCTURES RÉSEAU .................................................................................................46II.1.1. Les infrastructures réseau centralisées ................................................................................................47II.1.2. Les infrastructures réseau distribuées..................................................................................................47

II.1.2.1. L’infrastructure distribuée .............................................................................................................................47II.1.2.2. L’infrastructure « fédérée » ...........................................................................................................................48II.1.2.3. L’infrastructure médiane ...............................................................................................................................49

II.2. TYPOLOGIE DES FONCTIONNEMENTS INTERNES DES SYSTÈMES D'INFORMATION .............................................50II.2.1. Les familles de besoins ........................................................................................................................51II.2.2. La matrice de positionnement des Systèmes d’Information ...................................................................52

II.2.2.1. Cas n°1 : Présentation d’un schéma général tiré des études de l’INRIA et d’un cas concret de Systèmed'information avec Le Système d’Informations Partagées du CERC (Concurrent Engineering Research Center,Université de Ouest Virginie). ....................................................................................................................................55II.2.2.2. Cas n°2 : Un Système d'information pour sources hétérogènes à schéma unique..............................................58II.2.2.3. Les Systèmes d’Informations type Data Warehouse:.......................................................................................60

CONCLUSION PRÉLIMINAIRE : L'IMPORTANCE DE L'ORGANISATION ........................................................................64

Page 213: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Table des Matières

Années 1995/98 212

PARTIE 2Présentation du projet

"Système d'Information Environnement"

I. VUE D'ENSEMBLE DU PROJET SYSTÈME D'INFORMATION ENVIRONNEMENT (SIE) ..................67

I.1. UN SYSTÈME D’INFORMATION : UNE SOLUTION POUR RAPPROCHER LES SPHÈRES DE LA SCIENCE, DE LA

COLLECTIVITÉ ET DE L’INDUSTRIE .......................................................................................................................67I.1.1. Un rapprochement nécessaire et inévitable ...........................................................................................67I.1.2. Les avantages de ce rapprochement et le rôle d'un SIE..........................................................................69

I.2. ANALYSE DES FLUX ET DES SOURCES D'INFORMATION DES ACTEURS DU PROJET ..............................................71I.2.1. Schéma général des acteurs de l'environnement, partenaires potentiels du projet SIE ............................72I.2.2. Zoom sur les services municipaux de la Ville de Marseille : Schéma des flux d'informations entre services.....................................................................................................................................................................74I.2.3. Zoom sur la sphère de la recherche : caractérisation de l'Environnement à Marseille dans le domainescientifique....................................................................................................................................................77

I.3. VALIDATION DES CHOIX TECHNOLOGIQUES ET PRÉSENTATION DU MONTAGE TECHNIQUE DU SIE .....................79I.3.1 Choix d’Internet pour la création du Système d’Information Environnement...........................................79

I.3.1.1 Un trend à suivre .............................................................................................................................................80I.3.1.2. Ebauche de typologie des sites Internet sur l'Environnement ............................................................................83I.3.1.3 Les avantages des technologies issues d'Internet...............................................................................................85

a. Une forte présence des scientifiques sur Internet, et l’ouverture actuelle aux autres sphères (publique et privée) : .86b. Un taux d’utilisation en croissance exponentielle :..............................................................................................87c. Un moyen de communication sans précédent :....................................................................................................87d. Une Technologie facile d'utilisation ...................................................................................................................88e. Un outil gérant l’hétérogénéité des données :......................................................................................................88

I.3.2. Montage technique du SIE ....................................................................................................................89I.3.2.1 Le graphe des relations entre entités (Entity Relation Diagram) ........................................................................90I.3.2.2. L’analyse des scénarios pour naviguer sur le serveur .......................................................................................93I.3.2.3. Le diagramme du modèle de gestion des relations entre ressources Internet......................................................94

II. PRÉSENTATION DU SIE ..............................................................................................................................97

II.1. LE VOLET "LIEU D'INFORMATIONS" ET LA COHABITATION DES TROIS DEGRÉS D'ACCÈS À DE L'INFORMATION ...98II.1.1 La génération de pages statiques ........................................................................................................100

II.1.1.1 Principes basiques de visualisation de l'information sur Internet ....................................................................100II.1.1.2. Contraintes induites.....................................................................................................................................102

II.1.2. La première étape vers de l'Internet dynamique : le web statique avec données générées. ...................104II.1.3. La deuxième étape vers de l'Internet dynamique.................................................................................106

II.2. LE VOLET "LIEU D'ÉCHANGES" ET LE CONTACT INTERACTIF AVEC LES INTERNAUTES....................................108II.2.1. Le Forum Virtuel...............................................................................................................................108II.2.1. Le Comité Virtuel d'Experts Environnement.......................................................................................109

II.3. LE VOLET "LIEU DE CROISEMENTS" ET LA MAQUETTE DES INDICATEURS DE L'ENVIRONNEMENT URBAIN.......110II.3.1. Les implications de la maquette des indicateurs d'Environnement ......................................................111

II.3.1.1. Un produit d'appel pour un Système d'Information idéal ...............................................................................111II.3.1.2. la création d'un troisième degré de complexité dans le web dynamique : la mise en place d'un serveurd'application avec Intrabuilder de Borland.............................................................................................................113

II.3.2. Présentation de la maquette des indicateurs.......................................................................................117II.3.2.1. Rappel du cadre méthodologique .................................................................................................................117II.3.2.2. Déroulement des pages de la maquette.........................................................................................................120

CONCLUSION PRÉLIMINAIRE : LE SIE INSTANCIÉ ................................................................................................127

Page 214: Mise en place d’un Système d’Informations stratégiques

Système d’Information Environnement Table des Matières

Années 1995/98 213

PARTIE 3Evaluation du projet

"Système d'Information Environnement"

I. ANALYSE DU SERVEUR SIE : UTILISATION DES SYSTÈMES D'AIDE À L'ÉVALUATION.............129

I.1. ANALYSE DES STATISTIQUES DU SERVEUR ...................................................................................................129I.1.1. Caractéristiques sur les visiteurs.........................................................................................................132I.1.2. Caractéristiques sur les pages visitées ................................................................................................134

I.1.2.1 Le succès de la page d'accueil ........................................................................................................................136I.1.2.2. Le succès de la page des liens vers les serveurs environnementaux du monde.................................................140I.1.2.3. Une architecture des informations cohérente .................................................................................................142I.1.2.4. Un problème de dynamisation du Comité Virtuel d'Experts ...........................................................................142

I.2. LES MOYENS D'ÉVALUATION EN CONTINU ....................................................................................................144I.2.1. Les moyens techniques d'évaluation dynamique...................................................................................144

I.2.1.1. Le notificateur de connexion.........................................................................................................................145I.2.1.2. Le questionnaire de satisfaction ....................................................................................................................146

I.2.2. Les moyens humains d'évaluation dynamique : l'expérience du Club Environnement ...........................148

II. ANALYSE DES ACTIONS MENÉES : LES MÉTHODES D'ÉVALUATION POUR LE CHOIX DESACTEURS ..........................................................................................................................................................150

II.1. MÉTHODE D'ÉVALUATION DES ACTEURS DE LA RECHERCHE.........................................................................151II.1.1. Des similarités statistiques mais de profondes divergences de contenus..............................................151

II.1.1.1. Détails de la méthode de questionnement.....................................................................................................151II.1.1.2. Analyse des profils des auteurs ....................................................................................................................153

II.1.2. Analyse approfondie des divergences entre corpus.............................................................................157II.1.2.1. Les réseaux des paires d'auteurs...................................................................................................................157II.1.2 2 Analyse des sources des références bibliographiques.....................................................................................164

II.2. VALIDATION DES ACTEURS DE L'INDUSTRIE ................................................................................................168II.2.1. La méthode de mise en correspondance des sphères de la science et de l'industrie..............................169

II.2.1.1. Les principes de la mise en correspondance .................................................................................................169II.2.1.2. L'utilisation de l'Observatoire Régional de PACA pour valider des experts industriels...................................173II.2.1.3. Conclusions préliminaires de la méthode .....................................................................................................182

II.2.2. Recherche d'autres méthodes objectives.............................................................................................184II.2.2.1. La méthode de vérification des expertises ....................................................................................................184II.2.2.2. Les obstacles à la méthode ..........................................................................................................................185

II.3. EVALUATION DES ACTEURS INSTITUTIONNELS ET DE LEUR RAPPORT AU SIE ................................................187II.3.1. Un manque de culture d'Internet pour utiliser le SIE ..........................................................................187II.3.2. Les actions préconisées par l'Europe .................................................................................................189

II.3.2.1. L'approche par la structure : une approche cloisonnée...................................................................................189II.3.2.2. L'approche par thématique, ou préconisation de l'Europe ..............................................................................191

CONCLUSION GÉNÉRALE.............................................................................................................................195

GLOSSAIRE ......................................................................................................................................................197

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...........................................................................................................203

INDEX DES ILLUSTRATIONS ET TABLEAUX............................................................................................209