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LA SOURCE Hébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77 N°0107 du 5 mai 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com Miss Niger : Edition 2011 Les premiers pas du gouvernement de Brigi Rafini Les éclaireurs de la 7e République L’alternance en Afrique A quoi bon organiser des élections ? Remise de trophée UFRAPAO Oscar 2011 Le Capitaine Ide Seyni, heureux récipiendaire Premiers pas du gouvernement de la 7ème République Les signes d’un bon départ ? Transfert de gestion des services informatique Charivari chez Airtel –Niger Exploitation du pétrole à Imouraren Le Niger bientôt dans la famille des pays producteurs de l’or noir

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LA SOURCEHébdomadaire nigérien de réflexions, d’analyses,et d’informations générales BP: 5320 Niamey-Niger Tel:(00227) 96.53.95.77-90.90.95.77

N°0107 du 5 mai 2011-Prix:300F-Site:ttp/www.niger.diaspora.com

Miss Niger : Edition 2011

Les premiers pas du gouvernement de Brigi Rafini

Les éclaireurs de la 7eRépublique

L’alternance en Afrique

A quoi bon organiser des élections ?

Remise de trophée UFRAPAO Oscar 2011

Le Capitaine Ide Seyni,heureux récipiendaire

Premiers pas du gouvernement de la 7ème République

Les signes d’unbon départ ?

Transfert de gestion des services informatique

Charivari chezAirtel –Niger

Exploitation du pétrole à Imouraren

Le Niger bientôt dans lafamille des pays

producteurs de l’or noir

Culture

La Source N° 108 du 5 mai 2011 2

LIBRE PAROLE ACCORDEE AUDOCTEUR ADAMA TRAORE

Je m’appelle Adama Traoré. je suisauteur metteur en scène. J’ai ensei-gné durant 10 ans le théâtre à l’InstitutNational des Arts au Mali. Dans cettemouvance là et après les mouve-ments démocratiques, j’ai repris en1994 l’idée et la décision de créer lastructure qui se nomme Acte septavec S pour Sensibilisation, E pourEducation, P pour Promotion, et T

pour Théâtrale. Et rapidement le constat est que le

paysage culturel malien se caractéri-sait par des manques : manque d’aideà la création ; manque d’aide à la dif-fusion ; structures de production arti-sanales. Il faut dire que durant la pre-mière république et même sous laseconde, l’état était animateur etadministrateur culturel. Il n’y avait pra-tiquement rien qui existait de l’initiativeprivée. C’est donc dans ce contexteque j’ai créé le Festival du théâtre desréalités.

Pourquoi un Festival du théâtre desréalités, me direz-vous. Alors c’est parce que la réalité est tellequ’il n’y avait pas de troupe hormis latroupe du théâtre national. Dans beau-coup de lieux autres que le CentreCulturel Français il n’y avait de systè-me lumière et les dramaturgesMaliens avaient soixante ans pour lamoyenne d’âge et en plus on pouvaitles compter sur les doigts d’une seulemain. Donc rapidement le festival devientprojet de développement. Nous avionsinitié des ateliers d’écriture, initié desformations en régie son et lumière, ona faisait venir du matériel du Bénin etde la Côte d’Ivoire

Et avant l’arrivée du matériel il yavait une formation théorique. LeFestival pour sa part servait de labora-toire pour les pratiques. Rapidementaussi nous avions initié des stages deformation de journaliste culturel parcequ’il fallait arriver à avoir des critiques.Et pour aussi permettre aux Maliensde voir d’autres spectacles, donc defaire aussi des créations, nous avionsinvité des compagnies de la sousrégion pour qu’on puisse voir ce qui sepasse ailleurs et aider à faire réaliserdes créations.

La conception du festival a été uneconception éditorialiste c'est-à-direque chaque édition portait sur unthème parce que, quelque part, il fal-lait rapprocher l’art de cette théma-tique qui se trouvait dans les specta-cles plus ou moins. Et autour desconférences qui étaient organisées,nous avions toujours associé lamusique. Nous avions une program-mation de danse contemporaine etnous avions aussi des projections defilms et ceci a été l’identité du festivalqui, jusqu’en 2000, était annuel.

Et à partir de cette date, nous avionsdécidé de passer en biennale pourdonner aux créateurs du temps pourpouvoir développer et affiner les pro-jets . Et entre temps Acte sept a réali-sé le guide des artistes plasticiens duMali qui présente à peu près 60 plasti-ciens et on a également réalisé un

guide des instrumentistes traditionnelsdu Mali. Nous avions organisé beau-coup de séminaires. Le Mali ayantrapidement décidé d’aller politique-ment à la décentralisation, nousavions pensé que cette décentralisa-tion devait aussi permettre des trans-ferts de compétences des collectivitésterritoriales à la base par rapport à lagestion de la culture.

Nous avions organisé des mini sémi-naires autour de politique culturelle etdécentralisation et essayé de direcomment les collectivités territorialespouvaient par exemple s’accaparer dela dimension culturelle qui est trans-versale dans tous les programme dedéveloppement, et spécifiquementqu’ils aient le volet culturel de leurprogramme économique social et dedéveloppement communal.

Après nous avions organisé un autreséminaire sur la stratégie de créationde politique culturelle. Nous avionsorganisé une semi conférence sur «l’espace et à qui appartient l’espace »en tenant compte des différentes acti-vités d’asociabilité théâtre-sociabilité,cinéma-sociabilité ; les lieux du pou-voir et leur jeu et aussi certains clinsd’œil par rapport à l’urbanisation.

Nous avions aussi lancé un dramequi, s’appelle « les lionnes de ma com-mune » en accord avec les associa-tions laitières des femmes. Et nousorganisons chaque année une exposi-tion de photos autour de 40 femmes.Ces 40 femmes sont choisies par l’as-sociation et nous engageons uneéquipe de photographes qui tirent lesphotos à grand format 60 sur 70. Etavec ça, nous organisons à partir dupremier jusqu’au 10 mars des sériesde conférences qui sont proposéespar ces femmes et ce sont toujoursces femmes qui choisissent leursconférenciers ou conférencières. Et ily a l’exposition photo. Et autour decette exposition il y a de l’animation.

Le bureau de Acte sept est unbureau ouvert où il y a beaucoup d’ac-tivités qui se passent parce que dansle siège même il y a une activité auquotidien. Par exemple chaque diman-che vous pouvez aller suivre un grou-pe de musique. Chaque jeudi, il y ades contes. Chaque vendredi on a desimprovisations au niveau du théâtre.

Issa Mossi et Bello Marka

Observatoire Nigérien Indépendant desMédias pour l’Ethique et la Déontologie

Décision N°006/ONIMEDL’Observatoire Nigérien Indépendant des/Médias pour l’Ethique et la Déontologie(ONIMED) a été saisi d’une plainte, dedébut de ce mois d’avril 2011, par M. OmarH. Tchiana, Secrétaire général duMouvement démocratique nigérien pourune fédération africaine (MODEN-FA-LUMANA-AFRICA). Ce dernier reprocheau journal «Le Témoin » d’avoir publié une«fausse» information le concernant, dansun article intitulé «Empoignades entreAbdul et Ladan pour le Ministère del’Intérieur », paru dans la livraison N°374 dujournal en date du 28 mars 2011.I- Des faits

Dans sa livraison N°374 du 28 mars 2011,le journal «Le Témoin» avait publié un arti-cle intitulé «Empoignades entre Abdul etLadan pour le Ministère de l’Intérieur».Dans cet article paru dans la rubrique «Onen parle » du journal, «Le Témoin» avaitrapporté : «La présence de Omar H.Tchiana dit Ladan dans le prochain gouver-nement est annoncée par beaucoup desources. Et ces sources pensent savoirqu’il sera au Ministère de l’intérieur. Maisun autre militant de Lumana qui était enembuscade, l’ancien ministreAbdourahamane Saïdou, pense qu’il seramieux à ce poste. Ancien officier de l’ar-mée, plusieurs fois ministre sous AliSaïbou, sous Baré Maïnassara et sousTandja, le patron de Lumana, HamaAmadou, aurait laissé entendre sa présen-ce au Ministère de l’intérieur sera unebonne chose pour le parti. Ce qui aurait faitrugir de colère Ladan Tchiana qui ne com-prend pas cette faveur qu’on veut faire à cetransfuge du RDP-Jama’a à son détriment,lui qui s’est beaucoup battu pour concevoirla machine politique qu’est Lumana et qui amassivement investi son héritage pour l’as-seoir, électoralement». Dans sa plainteadressée à l’ONIMED, M. Omar H Tchianaaffirme qu’il n’y a jamais eu d’empoignadesentre lui et Abdul et que, par conséquent,l’information rapportée par le journal «LeTémoin» est sans fondement. . II –

Appréciations

Conformément à la procédure qu’il a tou-jours suivi pour examiner les plaintes qui luiont été soumises, l’ONIMED a mis enplace un comité qui, après plusieurs ren-dez-vous manqués, a rencontré leDirecteur de publication du journal «LeTémoin », M. Ibrahim Soumana Gaoh. Larencontre a eu lieu le vendredi 8 avril 2011au siège provisoire de l’ONIMED, sis à laMaison de la Presse au quartier Terminus. Répondant aux questions des membres ducomité, le Directeur de publication du jour-nal «Le Témoin» a dit maintenir son infor-mation, tout en niant avoir utilisé le mot«empoignades» ou même «altercation»dans son article incriminé. A la questionrelative aux preuves de son information, leDirecteur de publication du journal «LeTémoin » a répondu aux membres du comi-té en ces termes : «Vous n’avez pas à medemander de vous donner des preuves.Pour chercher un poste il n’y a pas de traceécrite par un bureau politique ou autre.Mais mon information est de source sûre etl’histoire me donnera raison».Au vu des réponses données par leDirecteur de publication du journal «LeTémoin» aux différentes questions desmembres du comité, l’ONIMED estime quel’intéressé n’a apporté aucune preuve deson information qu’il dit pourtant maintenir.Pire, M. Ibrahim Soumana Gaoh nie mêmeavoir employé le mot «empoignades » alorsmême que l’article objet de la plainte est belet bien intitulé «Empoignades entre Abdulet Ladan pour le Ministère de l’Intérieur». En conséquence de ce qui précède,

l’ONIMED :

-constate que l’information publiée par lejournal «Le Témoin» n’est pas vérifiée ;- condamne le journal «Le Témoin » pourviolation de l’article 3 du Code d’éthique etde déontologie des journalistes nigériens

qui impose aux journalistes de «publier oudiffuser seulement des informations justes,vérifiables et équilibrées, c’est-à-dire sour-cées et au cas contraire, les accompagnerdes réserves nécessaires».

Décision N°007/ONIMEDLe samedi 2 avril 2011, l’Observatoire nigé-rien indépendant des médias pour l’éthiqueet la déontologie (ONIMED) a reçu uneplainte émanant de Mme Touré AminataDjibrilla Maïga, à l’époque Ministre desaffaires étrangères, de la coopération, del’intégration africaine et des Nigériens àl’extérieur. Dans sa plainte, Mme TouréAminata Djibrilla Maïga reproche au journal«Opinions» de l’avoir «diffamée » dans unarticle intitulé «Ministère des affaires étran-gères : concussion à son stade le + ache-vé» paru dans la livraison N°137 du 30mars 2011. La Ministre réfute notammentles allégations du journal relatives à l’utili-sation faites de la somme de 400 millionsde francs CFA destinée à la réfection deslocaux de l’Ambassade du Niger àWashington (Etats-Unis d’Amérique). Les faits

Dans sa livraison N°137 du 30 mars 2011,le journal «Opinions» a publié un article inti-tulé «Ministère des affaires étrangères :concussion à son stade le + achevé ».Dans cet article signé de M. H.O, le journal«Opinions» écrivait, entre autres, que : «…En effet, d’après certaines sources pro-ches du Ministère des Affaires Etrangères,sous le régime du Président Tandja, 400Millions de Francs CFA avaient été déblo-qués pour les travaux de réfection deslocaux de l’ambassade du Niger àWashington. Un montant égal et pour lemême besoin avait été alloué à la repré-sentation du Niger à New York. Les travauxde réfection des locaux de New York ontété réceptionnés, mais ceux deWashington n’ont toujours pas été réalisés,a fortiori être réceptionnés. D’ailleurs, laCommission de Moralisation avait été sai-sie dudit dossier afin de voir clair sur cettegestion un peu floue… ».II – Appréciations

Conformément à la procédure qu’il a tou-jours suivie pour examiner les plaintes quilui ont été soumises, l’ONIMED a mis enplace un comité chargé d’écouter leDirecteur de publication du journal«Opinions» et, au besoin, l’auteur de l’arti-cle incriminé. Sous prétexte de la nondisponibilité de l’auteur de l’article, leDirecteur de publication du journal«Opinions» a adressé plusieurs demandesde report aux membres du comité qui, aujour d’aujourd’hui, n’arrivent toujours pas àl’auditionner. Tenu par l’article 12 de ses Statuts à statuerdans un délai de dix jours sur toute plaintedont il est saisi, l’ONIMED s’est vu obligéde délibérer par défaut à propos de la plain-te de Mme Touré Amina Djibrilla Maïgacontre le journal «Opinions». Ainsi, l’ONIMED considère que le prétextede la non disponibilité de l’auteur de l’arti-cle, régulièrement mis en avant par leDirecteur de publication du journal«Opinion» ne saurait constituer un argu-ment pour que le journal n’exhibe pas lespreuves de son information, si tant est queces preuves existent. En conséquence de ce qui précède,

l’ONIMED :

- considère que le journal «Opinions» apublié une information n’étant basée suraucune preuve à propos de Mme TouréAminata Djibrilla Maïga ;- condamne le journal «Opinions» pour vio-lation de l’article 3 du Code d’éthique et dedéontologie des journalistes nigériens quiimpose aux journalistes de «publier ou dif-fuser seulement des informations justes,vérifiables et équilibrées, c’est-à-dire sour-cées et au cas contraire, les accompagnerdes réserves nécessaires». Fait à Niamey, le 18 avril 2011

Le Président Illa Kané

La Source N° 108 du 5 mai 2011

Politique

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Directeur de Publication

Amani Mounkaïla

Siège : Academie des Arts

BP: 5320 Niamey Niger

Tel: (227) 96.53.95.77

90.90.95.77

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Comité de Rédaction

Amani Mounkaïla

Djimaraou Nayoussa Dit Magie

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Correspondant

Diffa: Aboubacar Halilou

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Tél. 20 73 92 18

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“LA SOURCE”

Les premiers pas du gouvernement de Brigi Rafini

Les éclaireurs de la 7e RépubliqueAu sortir de la liste du premier gou-vernement de la 7e République l’opi-nion publique nationale a émis desréserves et des critiques à l’endroitde certaines ministres. Ce doute estd’autant plus grand que le suspenssur le choix sur profil qui avaiententouré ces nominations n’a accou-ché que du déjà connu. Pire le jeu decache-cache des ministres du gou-vernement et des autres ministresn’ont fait que exacerber la déceptiondes Nigériens qui attendaient durenouveau. Finalement, le premierMinistre, Brigi Rafini a fini par livrerson secret. Les observateurs de lascène politiques estiment que si leprofil de certains leur permet d’intég-rer le gouvernement, d’autres n’ontpas été placés à la place qu’il faut.Le Ministre du Plan, de l’aménage-ment du territoire et du développe-ment communautaire, AmadouBoubacar Cissé aura beau jouer à lapersonne qu’il faut, il risque bonne-ment de se retrouver devant le faitaccompli. Ce ministère déterminetoute la promesse de Zaki. « Fautpas rêver ! » Il a du pain sur la plan-che. Il est claire que sont perchoirn’est qu’une catapulte.Certes, pour Soumana Sanda, minis-tre de la Santé Publique, l’opinion acarrément jugé que son profil ne luipermet pas vraiment d’avoir un portefeuille dans un gouvernement de «Tarayya-illimi ». Cependant, on peutlui accorder le prix du doute. Le faitqu’il soit du milieu est un atout, il peutfacilement choisir les meilleurs colla-borateurs qui ne seront que les vraisarchitectes de son ministère. Il aaussi un autre atout, c’est sa disponi-bilité à se mettre au dessus des que-relles de services, à moins qu’il nes’enferme dans les intérêts poli-tiques, chose qui constitue l’échec

des différents ministres. Mais y a t-ilun profil type pour un ministre ? Quant à Marou Amadou et AbdouLabo, respectivement ministre de laJustice, Garde des Sceaux, Porteparole du gouvernement et ministrede l’Intérieur, de la SécuritéPublique, de la Décentralisation etdes Affaires Religieuses, ils ne

devaient tout simplement pas accep-ter le poste ministériel. Ils sont diplô-més et ont une certaine popularité,mais leurs situations politiquesactuelles (Marou jetant sa robe d’ac-teur de la société civile qui lui a valuestime et grandeur et Labo sansrepère politique après sa suspensionde son parti le CDS-Rahama) fontd’eux les outsiders du gouvernementRafini.

Particulièrement pour le ministreMarou Amadou, sa situation est pluscompliquée. Connu pour être unréparateur des torts et défenseursdes faibles, il risque forts de se glis-ser sur la voie de la manipulation.Ces ennemis peuvent se compterpartout. En effet, après une semaine de la

formation du gouvernement les cho-ses s’accélèrent avec son lot d’hési-tations et d’incohérences. Aussi sur-prenant que cela puisse paraitre, cesont ces ministres cités qui sont lespremiers à mener des actions decharme à l’endroit de cette mêmeopinion nationale. Alors qu’ils n’ontmême pas leurs attributions claire-ment définies, ils s’empressent àfaire des sorties qui sont plus média-

tiques que de travail en tant que tel.Cissé signe, sous les projecteurs desjournalistes, l’accord pour la cons-truction de la route transsaharienne;Soumana Sanda a fait une descentemusclée à l’hôpital nationale deNiamey où il a même joué au patrio-te sincère en restant, jusqu’à 22h,observer les différents stades dedépannage d’un générateur élec-trique. Les anglais disent que « Timeis money » ! Marou Amadou, lui a fait une prome-nade à la prison civile de Niamey oùil a pris un bain de foule de prison-niers et où il a été applaudi par sesanciens camarades de cellule. Laboquant à lui a fait une sortie de prisede contact avec les responsables dela police nationale. Ces ministres, enmenant ces activités prennent lesdevants par rapport à leurs homolo-gues ministres et même par rapportaux grands ténors du PNDS-Tarraya.Mais au-delà de l’opération de char-me, ne sont-ils pas entrain d’épouserla logique du directeur de cabinet duprésident de la République,Hassouni Massaoudou ? En effet,juste au lendemain de sa nominationen tant que directeur de cabinet, ilconstitue une délégation pour faireune visite sur le site de l’exploitationdu pétrole dans l’Agadem (Nord-Estdu pays). L’empressement duDirecteur de cabinet à aller humer legoût du pétrole d’Agadem n’est com-préhensible que par une volonté demettre l’accent de sa politique surl’exploitation de l’or noir nigérien.

Ammani Mounkaïla& Maître

Premiers pas du gouvernement de la 7ème République

Les signes d’un bon départ ?

Les dernières élections au Nigeront prouvé que le peuple, demanière indéniable, s’est formé aujeu démocratique dans le respect etla dignité. Le nouveau Présidentélu a bénéficié d’un large consen-sus mais aussi de la sincérité et dela sagesse de son challenger, lecandidat de l’ARN, Seini Oumarou.De ce point de vue, le rapproche-ment entre les deux (2) hommes nepeut qu’être bénéfique pour leNiger qui a besoin de tous ses filspour se construire. Quant au prési-dent sortant, le Général Djibo Salou, il est le grand artisan de la restau-ration de la démocratie, il a donnéune belle leçon de gouvernance àla face du monde en faisant com-prendre ce que c’est que la paroledonnée. Le Président de la 7èmeRépublique a promis de servir sonpays au lieu de se servir. Une tellevision du pouvoir annonce une rup-ture d’avec les pratiques du passéfait de corruption, de favoritisme etde passe-droits. Cela signifie tout

naturellement que la principale pré-occupation du président de laRépublique serait de respecter tousces Nigériens qui ont voté pour luiau premier comme au second tourmais aussi ceux qui ont accordéleurs suffrages à son adversaire.La raison est toute simple : il estdésormais le président de tous lesNigériens. En effet, tous ceux quiont permis la réalisation de l’espritdémocratique voudraient avoir undroit de regard sur la façon dont lepays sera géré au nom de l’intérêtcollectif. Maintenant que lesNigériens ont accordé leur confian-ce à Mahamadou Issoufou, ce der

nier doit absolument mériter cettemarque de confiance et gouvernerautrement. Le dernier conseil desministres a donné le ton de ladétermination du gouvernement deBrigi Rafini à changer les choses etsurtout à réconcilier les Nigériens.Pour preuve le recrutement immé-diat de médecins, infirmiers etsages femmes ainsi que le retourde l’organisation du Bac et deséquivalences au niveau del’Université Abdou Moumouni deNiamey. C’est là entre autres déci-sions, le signal d’un bon départ.

Vieux père

La Source N° 108 du 5 mai 2011 4

Actualité

Remise de trophée UFRAPAO Oscar 2011

Le Capitaine Ide Seyni, heureux récipiendaire

Le samedi, 30 avril 2011, le siège duSyndicat National de la Douane(SNAD) a servi de cadre pour laremise officielle du Trophée Oscar auCapitaine Ide Seyni. Cette consécra-tion est le fruit d’un travail mérité del’Administrateur Délégué de laCommunauté Urbaine. En effet,l’Union Fraternelle des Populationsd’Afrique de l’Ouest de la CEN-SAD(UFRAPAO), une organisation pan-africaine regroupant les communau-tés de 26 pays de la CEDEAO et dela CEN-SAD couronne chaqueannée des femmes et des hommesqui ont brillé par leur qualité managé-riale. L’objectif de l’UFRAPAO est demotiver les initiatives individuelles dedéveloppement. Selon le présidentdu Comité Exécutif, monsieur ZakaryAbbas Elhadj, le but visé par leurorganisation est de promouvoir lesinitiatives qui s’orientent sur les axesprioritaires de la stratégie de réduc-tion de la pauvreté. Si cette année lechoix est porté à l’unanimité sur leCapitaine IDé Seyni ce n’est quejuste a-t-il ajouté.Arrivée à la tête de la communauté

urbaine à la faveur du coup d’Etat du12 février 2010, le Capitaine Idéseyni s’est forgé une personnalité en

gestionnaire habile. Militaire de car-rière, il a scrupuleusement respectél’ordre donné par sa hiérarchie. LesNigériens se souviennent de cetengagement solennel du ConseilSupérieur pour la Restauration de laDémocratie (CSRD) au lendemainde sa prise du pouvoir d’assainir, de

réconcilier les Nigériens et de restau

rer la démocratie.Cet engagement a été le leitmotiv del’Administrateur Délégué durant sonséjour à la communauté. Faire dubien-être de la communauté, la pre-mière préoccupation de laCommunauté urbaine. C’est ainsique la ville de Niamey a su ce faireune belle toilette, rehausser sonimage de ville moderne et sécuriserles personnes et les biens. c’est cequi lui valu ce trophée qui l’honneurpour toujours. Il est devenu depuis le30 avril dernier, le 14e récipiendairede ce grand mérite d’Afrique. Enrecevant ce présent, l’AdministrateurDélégué de la Communauté Urbainede Niamey, Idé Seyni, s’est réjouit duchoix porté sur sa modeste person-ne. Cependant a-t-il rajouté, ce méri-te va à ses collaborateurs (le person-nel de la communauté urbaine) quil’on soutenu, encouragé à sa femmeet ses enfants qui ont été à côté delui dans cette dure et exaltante mis-sion.

Le Capitaine Ide Seyni recevant l’oscar du mérite UFRAPAO des mains pré-

sent du président du Comité Exécutif, monsieur Zakary Abbas Elhadj

Brigades sanitaires

Hisser Niamey au rangde ville moderneL’Administrateur Délégué de la com-munauté urbaine de Niamey, le capi-taine Idé Seyni a officiellement pro-cédé à l’installation des brigadessanitaires. La cérémonie s’est dérou-lée en présence des chefs de quar-tiers de Niamey et de plusieurs invi-tés. Cet événement tant attendu parles populations signe d’avec la nou-velle aspiration des responsablesdes communes qui ont décidé dedonner une nouvelle image à la villede Niamey. Dans son allocution, leCapitaine Idé Seyni s’est réjouit del’engouement et du soutien qu’appor-tent les chefs de quartiers et les

populations à ce projet. Ce nouveaudispositif de contrôle et de gestion deville va permettre aux populations devivre dans un milieu saint.En effet, les brigades sanitaires ont

un rôle significatif dans la gestiondes quartiers ; elles assurent le cura-ge des caniveaux, l’assainissementet le contrôle des dépotoirs, la sensi-bilisation et, si besoin, la verbalisa-tion des populations sur la gestionrationnelle des eaux usées. Les chefs des quartiers ont tousréitéré leur engagement à soutenircette initiative qui honore la ville.

Amani M

EXPLOITATION DU PETROLE A IMOURAREN

LE NIGER BIENTOT PRODUCTEURDE L’OR NOIR

Les activités de recherche pétrolièreont débuté d’une manière exponen-tielle au lendemain de la signature ducontrat entre le Gouvernement duNiger et la République Populaire deChine, Accord signé le 02 juin 2008avec un bonus de 127 Milliards deFCFA. Auparavent plusieurs recher-ches ont été menées par des socié-tés occidentales mais elles n’ont pasété concluantes. Situé à cheval entretrois régions du Niger, Zinder,Agadez et Diffa, le bloc d’Agademvaste d’environ 28 000 Km² compor-te trois grands champs pétroliers :Goumeri, Sokor et Agadi.La première phase des travauxconcernant les recherches, les fora-ges, les plate formes, les pipelines,est à son terme. En ce qui concernela raffinerie de Zinder, selon lesexperts, le niveau d’exécution destravaux est à 80% et tout sera finiavant la fin de l’année 2011.Viendra enfin la phase d’exploitation.Les 1er barils du pétrole nigérienseront probablement sur le marchéau plus tard en mai 2012. Le Nigercompte exporter 20 000 barils parjour pendant au moins 40 ans.Principal société en charge des tra-vaux, la China nationale PétroliumCampani CNPC sous-traite avec desdizaines de sociétés chinoisescomme BGP (sismique) GWDC(forage) DGE Dagagang (construc-tion installation de surface), CNLC(Travaux de recherches informationet analyse) SOREX (Restauration)CHAMDONG (Entretien mécanique,électricité et sécurité), CPE(Conception achats matériels), PMC

(Supervision des travaux de construction installation des surface),CPDC (Logistiques) et Nigériennescomme l’Entreprise BARKA (cons-truction de plates formes) etl’Entreprise ZOUWEYA (transport etdéménagement).Au total, 2 168 agents travaillent surces sites selon l’inspection régionalede travail de Diffa. La main d’œuvrenon qualifiée est en majeur partierecrutée sur place à Diffa, la capitaledu Manga qui commence d’ailleurs àdevenir un pole d’attraction. Les acti-vités commerciales fleurissent en cemoment, car les différentes sociétéschinoises achètent la plus part lesproduits de consommation comme laviande, les œufs, les fruits et lescondiments auprès des commer-çants Diffalais. Le Niger, bientôt dans la famille despays producteurs du pétrole (pour-quoi pas membre de l’OPEP), c’estune évidence et c’est une questionde temps. Notre pays doit sa nouvel-le situation à l’ex président qui a prisson courage à deux mains poursigner cet accord avec la chine popu-laire, après avoir renégocié le contratavec AREVA dans le cadre de l’ex-ploitation de l’Uranium d’Imouraren.Pékin, qui pour se hisser d’avantagesur la chaine internationale a adhéréà la politique de partenariat gagnant-gagnant opté par le Niger. Source deconflits dans plusieurs pays dumonde, le pétrole doit être pour leNiger non seulement un véritablevecteur de développement écono-mique social et culturel mais aussi unfacteur d’unité nationale.

ABOUBACAR HALILOU

Journée Mondiale de la liberté de la presse

Le 3 mai dernier, les journalistes Nigériens à l’instar de leur confrère dumonde ont commémoré la 20e Edition de la Journée mondiale de laliberté de la presse. Le thème choisi cette année « les medias au XXIe siècle : nouvelle frontière, nouveaux obstacles » résume les préoccu-pations de ce secteur d’activité. Le ministre de la Communication et desnouvelles Technologies et de l’Information, chargé des relations avecles institutions, monsieur Salifou Labo Bouché a saisi cette occasionpour réitérer l’engagement du gouvernement à œuvrer pour que l’ac-cès aux nouvelles technologies de l’information soit une réalité auNiger. Il a ensuite invité les journalistes aux respects des règles quirégissent la presse. Il faut aussi retenir que cette première rencontreavec la presse a été brève, mais d’autres sont prévues ultérieurement.

5La Source N° 108 du 5 mai 2011

ActualitéL’alternance en Afrique

A quoi bon organiser desélections ?

L’année 2011 constitue, comme 2010,une année électorale majeure sur lecontinent africain. Selon le calendrier, ily a théoriquement au moins dix élec-tions présidentielles dans des pays dif-férents cette année. Cependant, aprèsles crises postélectorales au Kenya, auZimbabwe ou plus fraichement en Côted’Ivoire, certains y voient un échec dela volonté d’organiser des élections etcontestent par suite l’engouement quileur est réservé. Ainsi pourquoi lesorganiser ? En dépit de ces apparentséchecs, n’y a-t-il pas de bonnes rai-sons de tenir des élections pour cespays ?D’abord, aucun pays ne se développeou ne s’est développé sans ce que lesanglophones appellent accountabilitydu gouvernement, traduit générale-ment par la responsabilité accompa-gnée d’un feed-back. Même la Chinecitée en exemple comme réussite sansdémocratie a en son sein cette caracté-ristique avec son Bureau du PartiCommuniste, qui exerce une pressionsur le leader le poussant en consé-quence à plus de responsabilité. Mais ilne s’agit pas de défendre des autocra-ties, loin de là ! Pour revenir au ber-ceau de l’humanité, les élections cons-tituent un versant de cette responsabi-lité avec des assises beaucoup plussolides que dans le système autoritairechinois parce qu’étant l’expression dela population. Les autorités sont cen-sées rendre compte de leur gestion dela res publica, justifier leurs actes etcomportements. Pour ainsi dire, lesmauvais gestionnaires sont sanction-nés, au profit de ceux que le peuplejugera meilleurs. Ce processus permetde faire émerger les aspirations de lapopulation et de réduire les abus. Et lesélections permettent justement cetengrenage.A côté de cette dimension, organiserles élections dans ce continent rime,d’une part, avec raffermissement de lalégitimité du pouvoir. Dans un continentoù la légitimité des autorités a été pen-dant des décennies contestée, lesélections constituent un pas important.D’autre part, c’est la consolidation dece que les économistes TorstenPersson et Guido Tabellini appellent,dans leur article Democractic capital:The nexus of political and economicchange, « capital démocratique ». Plusun pays pose des actes démocra-tiques, plus la démocratie se raffermit,plus sa crédibilité en la matière se ren-force. C’est un processus auto-entrete-nu. Plus ce capital croît, moins il y apossibilité qu’un pays tombe dans unrégime autocratique. Dit autrement, lecoût d’opportunité de l’intérêt de l’auto-cratie baisse largement. Les deux éco-nomistes trouvent également un lien derenforcement entre le capital démocra-tique et le capital physique, ce quipousse positivement le développementéconomique, dont une des composan-tes est l’investissement.Tertio, dans un continent où la culturedu débat n’a pas trop sa place dansplusieurs pays, les élections se présen-tent comme une période où celle-cipeut au moins occuper les esprits. En

effet, dans un pays sans débat la pro-jection de l’avenir n’existe pas, ou pasassez. Le bricolage a plus de place, onsubit les événements, pour n’essayerd’en débattre qu’après. Au moins avecles élections, d’une part les hommespolitiques ont la possibilité de projeterl’avenir de leurs pays respectifs, d’endébattre, d’affiner leurs stratégie ouidées et, d’autre part, les citoyensacquièrent une culture politique. Ce quin’est pas mauvais pour le pays ou lecontinent. Dans un même registre,mais dans le contexte américain,Timothy Besley, Torsten Persson etDaniel Sturm trouvent, dans un article"Political competition, policy andgrowth: Theory and evidence from theUnited States”, que le manque deconcurrence ou de compétition poli-tique conduit à des politiques d’anti-croissance. Ce manque de concurren-ce conduit à une situation de « mono-pole politique » ; or, il est enseignédans tous les cours d’introduction à l’é-conomie qu’une situation de monopolepeut se révéler sous-optimale pour lesconsommateurs. Transposé dans lemonde politique, ce manque deconcurrence conduit à une situation de« monopole politique » : sans concur-rence, pas de débat, pas d’innovation,pas d’incitations du pouvoir à mettre enplace de bonnes institutions ; cela peutconduire à l’extrême à une situation dedictature.

Il existe cependant quelques bémols,notamment dans le cas où la concur-rence politique, poussée plus loin,conduit à une instabilité politique, pré-alable à des mauvais résultats écono-miques ; ou encore, le fait que l’activitéredistributive, caractéristique de lacompétition électorale, peut aussiconduire à l’anti-croissance. D’où, ladémocratie a aussi besoin que la «redistribution électoraliste » soit limitéepar des règles formelles, pour que la «démocratie » ne se développe pas audétriment de la liberté. Cela suppose,par exemple, que la constitution soit làpour limiter l’arbitraire du pouvoir poli-tique (au prétexte de « démocratie ») etnon pas simplement pour l’organiser.Ainsi, les autorités ne devraient pasregarder les élections comme une sim-ple formalité, mais bien davantage :elles doivent les organiser en respec-tant toutes les normes requises (liberté,transparence, représentative, etc.).Après les échecs cuisants des régimesautocratiques ou dictatoriaux, la néces-sité d’une vraie démocratie semble évi-dente, bien davantage qu’une simplepiste intéressante. En revanche, ilserait illusoire de tomber dans unréductionnisme du genre « élection =démocratie ». D’où, au-delà de l’orga-nisation des élections, qui n’est pasune finalité en soi, il doit exister un véri-table mécanisme transparent decontrôle, une démocratie au sens pleindu terme.

Oasis Kodila Tedika est analyste sur

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La crise en Côte d’Ivoire

Aux sources historiques dela crise ivoirienne

Comment comprendre le conflit post-

électoral en Côte d’Ivoire ? Une partie de

la réponse se trouve dans des raisons

historiques liées au modèle économique

choisi à l’indépendance, au problème de

la propriété et à ce concept dangereux

qu’est l’ivoirité.

Les tares d’un modèle économiste

dirigiste

A l’indépendance, la Côte d’Ivoire pour-suit un modèle dirigiste de développe-ment fondé sur l’exploitation du cacao.Malheureusement, l’avènement de laconcurrence internationale fait baisserles prix de la ressource. La « crise ducacao » en Côte d’Ivoire apparaît ainsi àla fin des années soixante dix, début desannées 80, touchant une économiebasée essentiellement sur l’exploitationde la précieuse fève. Le modèle dirigisteétouffant toute marge de manœuvrepour diversifier l’économie, la crise s’ins-talle durablement, entraînant une situa-tion économique catastrophique à la findes années 80. L’insatisfaction gagnant les populations,celles-ci, fait surprenant pour l’époque,commencent à manifester et à critiquerouvertement le Président Houphouët-Boigny à l’occasion des élections de1990. Il faut dire que « Le Vieux » avaitengagé la « guerre du cacao » à la findes années 80 et avait perdu son pari.Les cours du cacao chutant avec la mon-tée de la concurrence internationale,mais la Côte d’Ivoire étant un acteurmajeur mondial (elle produit aujourd’huitoujours 40% du cacao mondial),Houphouët avait en effet décidé de tem-porairement geler l’offre ivoirienne sur lemarché mondial pour faire monter lescours. Pari raté ; mais au passage lesrevenus du cacao ne rentrant plus, lacrise touche évidemment toute la filièrede manière encore plus aiguë : la criseéconomique s’amplifie. Deux éléments supplémentaires vont secombiner avec la crise économique dueau modèle économique choisi, pourconduire à la déchirure.

Le problème de la propriété

La propriété est un élément central dudéveloppement. Elle donne sa dignité àchacun, et nous permet de nous projeterdans le futur : parce que ceci est à moi,je vais en prendre soin et le faire fructi-fier. Mais elle nécessite une sécurité juri-dique, de manière à ce qu’il y ait une cer-titude sur l’identité des propriétaires. Il nepeut y avoir d’investissement durablesans cela. Cela suppose la tenue préci-se d’un cadastre, de sorte que les droitsde propriété soient correctement définis,que les transferts de propriété par donou transaction soient enregistrés et queles litiges puissent ainsi être tranchés surla base la plus claire possible. Cependant, en Côte d’Ivoire l’appropria-tion ne s’est pas faite sur une base desplus claires. En effet, en liaison avec lemodèle économique choisi, fondé sur lescultures de rente, le PrésidentHouphouët-Boigny avait ouvert le paysde sorte que des immigrés, notammentdu Burkina, viennent en Côte d’Ivoirepour y travailler la terre : « la terre appar-tenait à celui qui la cultivait ». Sauf quetout cela est resté dans le domaine del’oral. Or, sans preuve écrite, sans titreformel, sans cadastre précis, ce genred’appropriation « floue » allait rapide

ment mener au conflit lorsque, la criseéconomique aidant, des Ivoiriens allaientrentrer au village pour y cultiver « leurs »terres – désormais occupées et mises envaleur par des étrangers. Même la réfor-me foncière de 1998 tendant à formaliserla propriété n’a pas réussi à résoudre lestensions dans les origines contradictoi-res des propriétés.

L’ivoirité, un concept raciste

Les tensions entre Ivoiriens et immigrésont alors été exacerbées davantage, etce, par un concept raciste : l’ivoirité.C’est Henri Konan Bédié, Président del’Assemblée nationale et, après la mortdu « Vieux » en 1993, président par inté-rim, qui, pour se débarrasser du concur-rent Alassane Ouattara (premier ministred’Houphouët) aux présidentielles de1995, brandit ce nouveau concept d’ivoi-rité : pour être président il faudra désor-mais être né de père et de mère ivoiriens(un « vrai ivoirien »). Ce qui n’est pas lecas de Ouattara, qui vient du Burkina...mais qui a pourtant été Premier Ministrede la Côte d’Ivoire !Car Bédié ne pourra vraisemblablementpas gagner contre Ouattara : ce dernierest populaire, vient du FMI, a piloté lesréformes et est donc soutenu par la com-munauté internationale. D’où l’arme del’ivoirité pour évincer Ouattara, le « mau-vais ivoirien », du Nord, et musulman.Bédié gagne mais il a ouvert la porte dela division ethnique mais également, demanière indirecte, religieuse (queHouphouët avait au contraire évitée)entre chrétiens (plutôt au sud) et musul-mans (au nord), ces derniers se sentantsolidaires de Ouattara. Si Bédié, qui est aussi champion desdétournements de fonds d’aide, estdémis par un putsch à Noël 1999 menépar le général Gueï, ce dernier aura luiaussi le malheur de ne pas faire taire lesdémons tribaux en les utilisant plutôtpour assoir son pouvoir dans la division,nourrissant la grogne dans les rangs. Etaprès un putsch raté de soldats nordis-tes essentiellement musulmans, Gueïpratiquera des purges qui donnerontnaissance aux prémices de la rébelliondu Nord. Si Laurent Gbagbo quant à lui,avait boycotté les élections de 1995 parsolidarité avec Ouattara, il se ralliera àcette idée dangereuse d’ivoirité en 2000.Le jour de son investiture est marqué parle drame de Yopougon où des gendar-mes massacrent des pro-Ouattara déçusque leur candidat ait été à nouveau évin-cé. Le concept d’ivoirité a été officiellementabandonné en 2003, à la faveur desaccords de Marcoussis, mais il a dura-blement gangrené le pays.Crise économique, incertitude sur la pro-priété et racisme ont réalisé un cocktaildétonnant. Trois domaines où les hom-mes politiques ont une responsabilitéeffarante : choix d’un modèle écono-mique rigide, échec à mettre en placedes institutions efficaces, promotion dela division raciale. Autant de causes his-toriques qui permettent de mieux com-prendre la situation actuelle.

Emmanuel Martin est analyste pour

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Actualités

6La Source N° 108 du 5 mai 2011

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Miss Niger Edition 2011

«La culture nigérienne souffre d’une absence de cadre d’expres-sion et de promotion pour favoriser l’éclosion des talents et ledéveloppement de la créativité nationale» à déclaré KONATE Mamadou Lamine, président du

Comité National Miss Niger (COMINI)

La Source : à quand remonte la derniè-

re Edition de Miss Niger ?

Président de COMINI : Le dernierconcours national de beauté remonte à2005. Et depuis lors, ce vide n’a étécomblé n’eût été le dynamisme et l’initia-tive fort heureuse de notre JeuneAssociation de Promotion Culturelle(ANPAC), féru de la culture.

Parlez-nous de votre Association et

qu’est-ce qui motive la relance des

activités culturelles dans ce domaine

précis de la beauté ?

bien ! l’ANPAC est une jeune organisa-tion spécialisée dans la PromotionArtistique et Culturelle. Elle est créée en2002, elle se bat pour s’imposer sur leplan du management culturel. Le samedi18 Décembre 2010, elle a organisé unévénement symbolique mais significatif.Cette date coïncide avec le cinquante-naire de notre indépendance mais aussimarque le 52ème anniversaire de la pro-clamation de la république du Niger.

Quelle est l’objectif visé à travers l’or-

ganisation de l’élection de Miss Niger

2010 ?

Le concours Miss Niger 2010, n’est passeulement la promotion de la beauténigérienne, c’est en somme cette placeprépondérante qu’occupe la femmedans le développement de notre paysqui est en mise en valeur. L’objectif visé,c’est le capital beauté et développement.La femme n’a plus besoin de se justifier,elle est déjà le moteur du développe-ment Faut-il le rappeler, la culture nigériennesouffre d’une absence de cadre d’ex-pression et de promotion pour favoriserl’éclosion des talents et le développe-ment de la créativité nationale. Doncc’est une occasion appropriée pour don-ner un nouveau souffle à la mode, à labeauté et à la coiffure pour que le Nigersoit représenté dans toutes les compéti-tions sous régionales et internationalesde beauté.

Quelles sont vos sources de finance-

ments?

En tout cas côté sponsoring et appui, onnotait la réaction très positive desInstitutions Etatiques notamment laPrésidence de la République, lesMinistères de la Culture et del’Information, de l’Intérieur et de laDécentralisation, de la population et dela promotion de la femme et des grandessociétés de la place telles que la SOPA-MIN, l’ENITEX, la SPEN, la SONIDEP,SONICHAR, Sahel Airlines et l’opérateurde téléphonie mobile Airtel Niger.

Comparé aux autres pays de la sous

régions, quelle appréciation faites

vous de l’appui à la culture au Niger ?

C’est une très bonne question, car il estimportant que les uns et les autres le

sache, je prends deux cas que connaisbien, il s’agit du Togo et de la Coted’Ivoire. Le Comité Miss Togo à un bud-get de réalisation de 350.000.000 etcelui de la Cote d’Ivoire est à un demi-milliard (500.000.000), au mêmemoment, le budget de réalisation duComité Miss Niger était à environ un peumoins de 10.000.000 FCFA, qui n’atteintmême pas le budget régional d’un de ces

comités cité plus haut. Ceci étend, jevous renvoi la question à savoir quellelecture faites vous alors ?

Avez-vous une idée de la participation

de l’Etat dans les pays précités ?

Au Togo comme en Cote d’Ivoire, lamanifestation est toujours sous le hautparrainage de la Première Dame avecune participation respective de50.000.000 par la Présidence et25.000.000 du Ministère en charge de laCulture et 100.000.000 et 35.000.000 enCote d’Ivoire. Le Sponsor officiel de MissTogo est Moov avec 40.000.000 et MTNen Cote d’Ivoire avec 100.000.000 pourMiss Côte d’Ivoire et 250.000.000 pourMiss CEDEAO, incroyable mais vrai.Tout est vérifiable avec les différents pro-moteurs.

Comment s’est déroulée la manifesta-

tion de 2010 ?

Cette soirée consacre la beauté nigé-rienne, elle a été agrémentée par l’ani-mation des artistes locaux les plus envogue du moment et rehaussés de laprésence des plus hautes autoritésnationales. Seulement trois tenues ontété imposé aux candidates pour le défilé(traditionnelle, de soirée, de ville). Aprèsplusieurs passages devant un publicchauffé par les artistes invités, lesuspens va s’estomper enfin avec lemoment fatidique de délibération du ver-dict du jury qui finira par mettre fin à lagrande émotion qui a pris d’assaut toutela salle du palais des Congrès. Les résul-tats issus de cette manifestation révéle-ront un trio composé de Malika Sidibé

sacrée Miss Niger 2010, de RahamaHarouna Issoufou comme 1ère dauphineet Anissa Dan Maradi comme 2ème dau-phine.

La soirée a- t - elle vivement répondu

aux attentes des organisateurs ?

Ainsi, après moult tentatives restées vai-nes jusque là, l’ANPAC a réussi là oubeaucoup ont failli en relevant ce défi

grandiose en lançant les bases d’unerelance effective de cette activité d’en-vergure nationale et même internationa-le. Ce rendez vous annuel ambitionne deredonner des espoirs légitimes à tous lesacteurs culturels opérant dans lesdomaines de la mode, de la musique etde la coiffure en tentant en même temps dedonner une réponse appropriée à l’i-nexistence d’un cadre idoine. Sansrisque de me tromper, je peux aisémentaffirmer que ce Oui. A l’avenir, il s’agitsurtout de faire de cette manifestation leplus grand RDV culturel du pays, celuide la jeunesse et de la mode tradi-moderne en passant par la mode hybri-de.

Quelles sont les innovations pour

l’Edition 2011 ?

En priorité, c’est d’avoir le parrainage dela 1ère Dame, finaliser les conventionspour la retransmission en direct de lasoirée sur la Télévision Nationale et lesautres Télévisions de la place, engagéles démarches pour avoir une plaquenumérologique pour la voiture qui seraofferte à la Miss Niger (si les sponsors cemanifestent pour boucler le budget, doncoffrir la voiture est conditionné par lefinancement), nous avons créer un siteweb : www.miss-niger.com, une pagefacebook, myspace, twitter et youtubepour la promotion de la culture nigérien-ne et bien d’autres nouveautés que nousallons annoncer au fur et à mesure quenous avançons dans l’organisation.

Quels sont vos partenaires potentiels

pour l’instant ?

Pour l’heure, nous sommes en train definaliser deux conventions, une d’organi-sation avec l’Agence Soleil d’Afrique etl’autre une convention de financementavec une grande société de la place.Il est important de le rappeler, la culturenigérienne souffre d’un manque accru definancement et Miss Niger est la seuleactivité culturelle d’envergure nationale. La Diplomatie Culturelle verra réellementjour au Niger ? On attend de voirpuisque les nouvelles autorités ont pro-mis dans leur politique culturelle de met-tre un accent sur la promotion culturelle.

Votre mot de fin

« la Culture est au début et à la fin detout développement » et la Chine estune parfaite illustration avec laRévolution Culturelle. Alors pourquoi nepas faire de la culture un moyen dedéveloppement du Niger, car nous avonsdes potentialités culturelles à revendre.L’avenir nous édifiera. « Vive lesFemmes pour que vivent les Hommes.»

Interview réalisée par Amani Mounkaïla

KONATE Mamadou Lamine, président du Comité National Miss Niger (COMINI)

Pharmacopée traditionnelle

Vous qui souffrez de tension, d’ulcères, d’hé-matie, de diabète, de fibrome, de gonococ-cie…, une bonne adresse : Mallam Daouda auquartier Gnalga non loin du ranch deKirkissoye ou appelez aux numéros suivants :96 01 64 07/91 10 81 85. Chez Mallam Daouda, vous trouverez aussides solutions pour d’autres problèmes commele mauvais sort, la maternité difficile…Avec plus de 20 ans d’expérience, MallamDaouda continue de faire ses preuves auNiger, mais également dans plusieurs pays(Côte d’Ivoire, Gabon, Libye…) où il est trèssollicité. Membre de l’association des tradipraticiens du Niger, Mallam Daouda est

président de la section des tradipraticiens de la Commune V de Niamey.

La Source N° 108 du 5 mai 2011

Actualité

7

AGEBAgence de Gardiennage et d’Entretien

des BâtimentsSiège Social: Quartier Zongo- Rue 34-Porte n° 244

BP: 11673 - Niamey Niger Tel : 90.27.75.16 / 94.77.45.98Email:[email protected]

Autorisation N° 2641/MISD/AR/DGPAJ/DAJ-R du

21.07.2010- RCCM-NI-NIA-2010-B-626

Communiqué

La Fondation Atlas et la Fondation Templeton lancent, en par-tenariat avec le site www.UnMondeLibre.org, un concours un

concours d'essais (en français et de 1500 mots +/- 10%) sur lethème suivant : "la libre entreprise affecte-t-elle le caractèremoral ?". Le premier prix sera récompensé par un montant de750 €. Le deuxième prix : 500 €, le troisième prix : 350 €, le qua-trième prix : 250 € et le cinquième prix : 150 €. La date limite de

participation 15 mai 2011. Pour plus d'informations, rendez-vous sur

ttp://www.unmondelibre.org/Concours_templeton

Solution du N° Précédent

1. Avec circonspection;

2. Précis- Peau tannée

3. Couleur locale; Détesté

4. Grecque - Canon- Devant le Pape;

5. Spécialiste d’odontalgie;

6. Niais- Bouleversée;

7. Travail d’homme de lettres - Un géant de l’informatique (Sigle)

8. Signal sonore- Ensemble de chevaux appartenant à une personne;

9. Parti - Son inverse ne peut y avoir accès;

10. Putsches quand ils sont militaires (3 mots accolés)i.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

1. Parti politique nigérien (siegle) - Diplôme

2. Cri d’appel - Unité de poids;

3. mariages- Contenté

4. Ultime pli -Avant l’heure- Rapière phonétique

5. Conjonction- Unité de volume;

6. Appel de détresse- Préfixe diviseur (inversé);

7. Mille cent à Rome - Congé d’église- Page;

8. Interjection marquant le doute - Eta gouverné par des

princest;

9. Réfutas - Placées au centre du rubis;

10. Avec un air sombre.

E E EVERTICALEMENT

E EHORIZONTALEMENT

MOTS CROISES

S A R A O U N I A

P L I T R O N C S

O E H E I N C A

N R I E N D O L

S H A H E L I R E

O A S I S I O D E

R S D O S E R S

I S I L E S R

S A S S E E R D P

E N T O N N O I R S

Humour-Humour-Humour-Humour

Quatre jeunes diplômés de quatre grandesuniversités Yale, Harvard, la Sorbonne etPadoue, postulent pour un emploi au seind'une multinationale dont le siège se trouveau Brésil. Les quatre candidats furentconvoqués ensemble par le directeur géné-ral de la société qui leur dit : - Je vais vous poser une seule question, etselon votre réponse le poste sera pour vous.

La question est : "Quelle est la chose la plusrapide du monde ?"Le candidat de Yale répond : - Une pensée. Le directeur : - Pourquoi ? Parce qu'une pensée est presque immédia-te.Le directeur pensa que la réponse étaitexcellente. Le candidat de Harvard répond : - Un battement de cils, car c'est tellementrapide qu'on ne s'en aperçoit même pas.Le directeur est ravi. Le candidat de laSorbonne répond : - Le courant électrique, car en d'une seulepression sur un interrupteur on fait apparaît-re la lumière à 5 km de distance. Excellent pense le directeur. Puis vient laréponse du candidat de Padoue : - C'est la diarrhée ! - Pardon, vous plaisantez, qu'avez-vous dit? s'écrie le directeur.- Non c'est la diarrhée... cette nuit j'ai eu unediarrhée si forte qu'avant de pouvoir penserà battre un cil et sans même me donner letemps d'allumer la lumière, je m'étais déjàchié dessus !!!

Baptême Monsieur et Madame Dari Seydou Bako, IRSH Niamey, vousconvient au baptême de leur garçon, le samedi 7 mai 2001 à leurdomicile à la cité Olani à Saga, non loin de l’école Saga3, aux envi-

rons de 7 H 30mn

Merci

Transfert de gestion des services informatiques

Charivari chez Airtel–Niger Dans le cadre de la mise enœuvre de sa politique de renfor-cement de capacité, avec un ser-vice de qualité abordable à tra-vers le continent africain, le grou-pe Bharti Airtel a opté pour l’exter-nalisation de certaines de sesactivités. Cette option de gestion novatricen’est autre qu’un transfert de ges-tion à un partenaire spécialisédans le domaine. C’est dans cecadre qu’Airtel et IBM (leadermondial en technologie de l’infor-mation) ont signé un contrat detransfert de gestion des servicesinformatiques. C’est donc une prestation de ser-vice technologiques couvrant 16pays africains dont 7 francopho-nes, le Niger y compris. La signa-ture de ce contrat avec IBM s’estfaite dans le respect des lois etrèglements de la République duNiger. Ce contrat appelle naturel-lement un déploiement desagents d’Airtel-Niger vers le grou-pe IBM. 16 personnes, ingénieurset techniciens des services infor-matiques et de la gestion desapplications et réseaux de tech-

nologie, sont concernées.D’ailleurs, en 2008, les chauffeurset personnels d’appui ont étéexternalisés vers une entrepriselocale dans des conditions tout àfait acceptables et dans la séréni-té. Malheureusement pour cette opé-ration, l’incompréhension et lamanipulation ont à pris le dessussur la protection de l’emploi. Dece fait, sur les 16 concernés, 6 ontaccepté l’offre de l’IBM et sontdes employés d’IBM depuis le 1eravril. Les 10 autres, bien quen’ayant pas accepté, restent desemployés d’Airtel-Niger.Seulement, ils seront déployés àd’autres fonctions. Selon les responsables d’Airtel-Niger, l’externalisation n’engendredonc aucune perte d’emploi,comme le fait croire le remue-ménage au niveau d’une catégo-rie du personnel. En effet, le 1ermai dernier, le ton est monté cres-cendo entre les agents des la sec-tion informatique et les responsa-bles de Artel-Niger. Le personneld’Airtel Niger conduit par leursDélégués a rendu public un com-

muniqué pour exprimer sa posi-tion par rapport à la nouvellemesure d’externalisation. Ils rejet-tent cette nouvelle dynamique. Les responsables du groupe detéléphonie, eux pensent que leurpolitique a été mal comprise parun personnel qui n’arrive pas às’adapter aux grands défis del’heure. Ces responsables expli-quent d’ailleurs que les employésayant accepté le transfert versIBM conservent les mêmes condi-tions que celles qu’ils avaientchez Airtel (salaire, ancienneté,tous les avantages). Cependant ,il faut comprendre que Airtel estune société, alors pour combler legap engendré par le refus des 10informaticiens, IBM était obligé defaire appel à ses employés dansd’autres pays d’Afrique. Pourl’heure, les informaticiens restentemployés d’Airtel Niger maisseront redéployés dans d’autres

secteursIl faut retenir que les exigences du21e siècle imposent une nouvelleapproche à toutes les sociétés quiveulent rester dans la course : Laperformance et la qualité sontdevenues les seuls langages. Ilfaut s’adapter. Dans cette nouvel-le démarche, les sociétés ouorganismes peuvent confier cer-tains de leurs départements à ungroupe indépendant spécialisé,dans la perspective d’une gestionrentable. Les raisons de ce charivari sontsans nul doute une manipulation.Dans un monde où le chômagefait rage, la crainte de la perted’emploi peut engendrer les réac-tions les plus spontanées et lesplus improbables mais, il fautsavoir prendre les bonnes déci-sions.

Amani Mounkaïla

Actualité

8La Source N° 108 du 5 mai 2011