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Mission d’information et d’évaluation portant sur le devenir des Grands Equipements Sportifs de Gerland >

Mission d’information et d’évaluation

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Missiond’informationet d’évaluationportant sur le devenirdes Grands EquipementsSportifs de Gerland

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Mission d’informationet d’évaluation

portant sur le devenir des GrandsEquipements Sportifs de Gerland

> Composition de la Mission

Thierry BRAILLARD

désigné Rapporteur de la Mission par M. le Maire de Lyonen application de l’article 16 du règlement intérieur

du Conseil Municipal de Lyon

Jean-Yves SECHERESSE

Jean-Pierre FLACONNECHE

Evelyne HAGUENAUER

Thierry PHILIP

Nicole GAY

Gilles VESCO

Etienne TETE

Yves FOURNEL

Jean-François ARRUE

Christophe GEOURJON

Michel HAVARD

Pierre DELACROIX

Mission d’information et d’évaluation

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SOMMAIRE

1ère PARTIEDIAGNOSTIC DU COMPLEXE SPORTIF DE GERLAND

> Périmètre du site p. 8> Présentation des entités spatiales p. 9> Cheminements ouverts au public p. 10> Volet foncier p. 11> Volet plu p. 12> Repérage de foncier [...] au nord du site de Gerland p. 13> Volet PPRT p. 14> Le stade p. 15> Le palais des sports p. 17> La piscine p. 19> La plaine des jeux p. 21

2ème PARTIECOMPTES RENDUS DES RéUNIONS DES MISSIONS D’INFORMATION

> Compte rendu de la réunion du mercredi 14 janvier 2009 p. 25> Compte rendu de la réunion du jeudi 12 février 2009 p. 29> Compte rendu de la réunion du mercredi 18 mars 2009 p. 37> Compte rendu de la réunion du jeudi 16 avril 2009 p. 69> Compte rendu de la réunion du mardi 12 mai 2009 p. 105

3ème PARTIECONTRIBUTIONS DES MEMBRES DE LA MISSION

> Contribution de Thierry Braillard p. 145> Contribution de Etienne Tête p. 147> Contribution de Evelyne Haguenauer p. 149> Contribution de Nicole Gay p. 150> Contribution de Christophe Geourjon p. 151> Contribution de Thierry Philip p. 153

Mission d’information et d’évaluation > Sommaire

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> 1èRE PARTIEDIAGNOSTIC DU COMPLEXE SPORTIF

DE GERLAND

Mission d’information et d’évaluation > Première partie

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PéRIMèTRE DU SITE

> Délimitation d’un périmètre regroupant les activités sportives ou

de loisirs dans le quartier de Gerland.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Périmètre du site

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PRéSENTATION DES ENTITéS SPATIALES

> Ces espaces sont associés dans leur fonctionnement ou regroupés

dans une même enceinte.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Présentation des entités spatiales

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CHEMINEMENTS OUVERTS AU PUBLIC

> Au-delà du Parc, le public est autorisé à se déplacer le long de grands axes.

> 2 types de cheminements :• dans le secteur du Parc, promenade paysagère,

• dans le secteur du Stade, voirie à caractère routier,

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Cheminements ouverts au public

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VOLET FONCIER

1 Stade et piscine d’étéParcelle CI 6Superficie : 151 273 m2

Propriétaire : Ville de Lyon

2 Plaine des jeuxParcelle CL 4Superficie : 178 215 m2

Propriétaire : Ville de Lyon

3 Stade Tola Vologe 1Bail EmphytéotiqueBénéficiaire : Olympique LyonnaisDurée initiale : 20 ans à compter du 07/12/2006Parcelle CK 87 et CK 89Superficie : 32 547 m2

4 Palais des sportsParcelle CK 10Superficie : 13 814 m2

Propriétaire : Ville de Lyon

5 Parking et Tola Vologe 2Parcelle CK 47, CK 72Superficie : 40 109 m2

Propriétaire : Grand Lyon

6 Bail EmphytéotiqueBénéficiaire : Laboratoire AguettantDurée initiale : 40 ans à compter du 01/04/1978Superficie : 13 600 m2

7 Parc de GerlandParcelles : 20 parcellesSuperficie : 20 hectaresPropriétaire : Ville de Lyon,Voies Navigables de France, Grand Lyon

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Volet foncier

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REPéRAGE DE FONCIER OFFRANT DES OPPORTUNITéSAU NORD DU SITE DE GERLAND

> Adresse :186 rue de GerlandLyon 7ème

> Appellation :Parc du Château de Gerland

> Références cadastrales :CD 200

> Surface :Environ 14 450 m2 (50% en EBC)

> Occupation actuelle :Le bâtiment au Nord Ouest du parc, accueille la Maison Départementale du Rhône (MDR).Le petit bâtiment au centre du parc est mis à la disposition du Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS)

> Zonage :UL et USP (quelques mètres carrés)

> Propriétaire :Le Conseil Général du Rhône

> Parc du Château de Gerland

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Repérage de foncier offrant des opportunités au nord du site de Gerland

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VOLET PLU

> Zone UL : Il s’agit d’une zone spécialisée, destinée à recevoir des équipements sportifs, de loisirs, culturels, de superstructure ou de plein air localisés dans un environnement urbain.

> Le Stade de Gerland, créé par Tony GARNIER est protégé au titre des Monuments Historiques Inscrits.

> Le site se trouve dans sa quasi-totalité dans le périmètre de covisibilité des monuments historiques.

> Un emplacement réservé voirie est inscrit au nord du site pour un élargissement de la voie.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Volet PLU

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VOLET PPRT

> Une nouvelle carte de risque sera effective dans le cadre de la 6ème modification du PLU, opposable en décembre 2009.

> Seule la Plaine des Jeux est concernée par des contraintes liées au PPRT.

> Une partie de cet espace est en zone verte : risque faible. Sur cette zone sont interdits les ERP difficilement évacuables.

> Une petite partie est en zone bleue : niveau d’exposition moyen. Sur cette zone, les travaux sont permis sous réserve de ne pas augmenter la capacité d’accueil.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Volet PPRT

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LE STADE

GEOGRAPHIE URBAINE ET HISTOIRE

Le stade fut le premier des bâtiments sportifs édifié sur le site de Gerland en 1913 (inauguré en 1926) au côté de la halle Tony Garnier.A la veille de l’exposition internationale de 1914, il voit le jour dans une période où Edouard Herriot présidait à la destinée de la ville de manière ambitieuse. La cité se dote alors de très nombreux équipements au service des Lyonnais comme les Cités HBM ou encore l’hôpital Grange Blanche. Un architecte de génie, Tony Garnier affirme dans ce projet, sa vision de la cité moderne du 20ème siècle, l’air, le soleil, et la nature en sont les fondements. Fortement inspiré de l’Antiquité, il campe son architecture dans un environnement végétal de qualité où les bras du fleuve tout proches confèrent au paysage, une végétation d’origine aquatique.

CONTRAINTES DU SITE

Le Stade se situe dans la zone UL du site de Gerland (voir la fiche PLU). Cet édifice est un monument historique inscrit. L’ensemble du Stade créé par Tony Garnier est protégé ainsi que la qualité de son environnement. La nature est une composante essentielle du projet initial de Tony Garnier. Toutefois des pavillons non réalisés figuraient dans l’environnement immédiat du stade. Tout projet envisagé devra respecter l’emprise de l’architecture conçu par Tony Garnier.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU BATI

Le stade édifié en béton armé est caractérisé par 4 portes monumentales avec arches, la galerie couverte, le talus périphérique, la forte présence d’escaliers et les gardes corps ajourés. Les arcs de triomphe des 4 entrées principales confèrent un aspect monumental à l’ensemble par ailleurs semi enterré. On peut noter au niveau de l’architecture un débord important de la corniche, un angle rentrant, la verticalité des ouvertures et la sécheresse de l’ensemble par l’absence d’ornements et la banalisation des percements. Des stèles indépendantes de la construction sont plantées en avant des façades. Une première intervention en 1984 de R Gagès a permis de mettre en œuvre les tribunes J Bouin et J Jaurès et une seconde en 1998 de A Constantin a vu l’édification des deux virages pour la coupe du monde de Football.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Le stade

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CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

Superficie de la parcelle : 151 273 m2

Surface SHON : 62 784m²Emprise au sol : 39 919m²J Jaurès : 8300 p. ; J Bouin : 9600 p.Virage Nord : 11 655 p. Virage Sud 11 394 p.

ACCESSIBILITE HANDICAPE

De nombreuses places sont accessibles dans les tribunes J Bouin et J Jaurès.

SECURITE INCENDIE

ERP de type PA 1ère cat avec une jauge maxi de 41 069 places assises et 44 000 places au total.Dernière visite de la commission de sécurité en date du 09/06/08 ; avis favorable à la poursuite de l’activité.

POTENTIEL DU BATI

Les constructions temporaires appelées zones mixtes peuvent évoluer vers des édifices pérennes de faibles hauteurs. La couverture de la tribune Jean Bouin pourrait devenir le support de panneaux photo voltaïques. Le Stade n’est plus implanté dans le périmètre du PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques).

Dépenses travauxpetit entretien (hors énergie)

2004 : 49 038 euros2005 : 67 614 euros2006 : 125 688 euros2007 : 100 466 euros2008 : 154 345 euros

Dépenses travaux investissement

1998 : 152 473 euros1999 : 31 704 748 euros2000 : 277 425 euros2001 : 3 216 810 euros2002 : 135 913 euros2003 : 186 959 euros2004 : 97 772 euros2005 : 430 000 euros2006 : 95 348 euros2007 : 2 600 568 euros2008 : 255 005 euros

Consommations énergétiques moyennes

annuelles sur les 4 dernières années

Electricité :1 040 075 kWhGaz : 323 454 kWh PCSEau : 33 115 m3Chauffage urbain :2 926 250 kWhFuel : 40 m3

ETAT DU BATI ET DES INSTALLATIONS

La structure de béton est en bon état général. La couverture des tribunes latérales, en bacs acier, est à reprendre afin d’améliorer l’étanchéité. La couverture des virages, en toile tendue, doit faire l’objet d’un entretien et d’un nettoyage. En ce qui concerne les installations techniques, le réseau électrique est en bon état. Un groupe électrogène de 1 000 kVa est utilisé chaque soir de match. Le bon fonctionnement de ce groupe est indispensable afin de venir en complément des consommations d’énergie produites par EDF. La construction est raccordée au réseau urbain de chauffage, l’installation fonctionne correctement. Un important réseau de CTA, en bon état, permet le renouvellement en air frais des locaux.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Le stade

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LE PALAIS DES SPORTS

GEOGRAPHIE URBAINE ET HISTOIRE

Avec la construction du Palais des Sports en 1962 (Arch Louis Weckerlin), pour préparer l’accueil des jeux olympiques de 1968, Gerland s’affirme en tant que complexe sportif grâce à la coprésence des infrastructures sportives du Stade, de la Piscine et de la Plaine des Jeux. La pratique sportive dans la ville s’inscrit alors comme un projet de société. Le sport se conçoit en tant que valeur éducative. Aujourd’hui le Club Asul Lyon Volley Ball est résident du Petit Palais. Le Palais des Sports programme des manifestations sportives tout au long de l’année et fonctionne en synergie avec le Stade.

CONTRAINTES DU SITE

Les voies de circulation constituent un triangle dont les côtés sont tangents au cercle formé par les parois extérieures du Palais des Sports. Ce bâtiment est repéré en raison de la qualité de son architecture comme un édifice remarquable de la ville.Le Palais des Sports se situe dans la zone UL du site de Gerland (voir la fiche PLU). Cet édifice se trouve en covisibilité avec le Stade de Gerland (monument historique inscrit).

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU BATI

Le Palais des Sports se déploie en un volume de forme circulaire, avec pour seuls appuis les éléments de structure situés au pourtour de l’édifice. Les façades sont habillées de murs rideaux. L’édifice est couvert d’une immense coupole en béton de 90m de portée sur sa plus grande longueur. Cette coupole prend l’aspect d’un toit ondulé et donne à l’ensemble une note de légèreté. Le bâtiment regroupe 2 salles : le Grand Palais (7 426 places) et le Petit Palais (1 356 places). La jauge globale ne doit pas excéder 7 999 places au regard de l’homologation des enceintes sportives.La salle est en forme d’œuf, l’atmosphère y est chaleureuse. La pente raide des gradins permet un bon rapport entre la scène et la salle. La jauge est adaptée selon les manifestations sportives grâce à des tribunes démontables installées ou retirées selon les besoins de la rencontre.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Le Palais des Sports

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CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

Superficie de la parcelle : 13 814 m2

Emprise au sol : 7422 m2

Surface SHON : 17 007 m2

Nbre de niveau : R+3 + sous sol

ACCESSIBILITE HANDICAPE

Des places sont réservées au premier rang pour les PMR

SECURITE INCENDIE

ERP de type X, L, T 1ère Dernière visite de la commission de sécurité en date du 5/02/09 : avis favorable à la poursuite de l’activité mais, des travaux de mise en conformité sécurité sont prévus pour 2009 : remplacement du SSI, isolation du Petit Palais, désenfumage du Petit Palais.

POTENTIEL DU BATI

Il est envisageable de créer un volume équivalent à celui du Petit Palais à l’opposé de celui-ci pour y aménager un lieu de stockage. Le Palais des Sports n’est pas inclus dans le nouveau périmètre du PPRT.(Plan de Prévention des Risques Technologiques)

Dépenses travauxpetit entretien (hors énergie)

2004 : 52 739 euros2005 : 71 129 euros2006 : 48 100 euros2007 : 46 186 euros2008 : 53 686 euros

Dépenses travaux investissement

1998 : 1 079 428 euros1999 : 183 528 euros2000 : 173 146 euros2001 : 121 451 euros2002 : 278 670 euros2003 : 54 280 euros2004 : 86 856 euros2005 : 219 650 euros2006 : 47196 euros2007 : 69 920 euros2008 : 94 227 euros

Consommations énergétiques moyennes

annuelles sur les 4 dernières années

Electricité : 835 226 kWhGaz : 29 652 kWh PCSEau : 3 399 m3Chauffage urbain :2 926 250 kWh(y compris Palais des Sports et Piscine)

ETAT DU BATI ET DES INSTALLATIONS

La structure de béton ne présente aucun signe de faiblesse. La couverture du Grand Palais ainsi que les éléments de façade en béton ont été entièrement repris en 1998 par contre la couverture du Petit Palais nécessite un gros entretien. En ce qui concerne les installations techniques, le réseau électrique est en bon état. La construction est raccordée au réseau urbain de chauffage, l’installation fonctionne correctement. Un système de distribution d’air frais est assuré par 4 climatiseurs mais l’ensemble présente des marques de défaillance.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > Le Palais des Sports

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LA PISCINE

GEOGRAPHIE URBAINE ET HISTOIRE

La Piscine construite en 1934 est contemporaine de l’édification des HBM (Habitations Bon Marché) à Gerland. La Ville accompagnait sa politique en faveur du logement d’un développement de l’offre des loisirs dans le quartier. Cet établissement se trouve à proximité du stade. Un petit pavillon abrite des vestiaires. Coiffé d’une terrasse, il surplombe le bassin extérieur. L’emprise modeste de cet équipement s’intègre harmonieusement dans l’environnement paysager du Stade. La Piscine vient compléter l’éventail des choix en matière de pratique sportive sur le site, durant les deux mois d’été. Les usagers du quartier, les habitants, les étudiants peuvent venir là, se détendre.

CONTRAINTES DU SITE

La Piscine se situe dans la zone UL du site de Gerland (voir la fiche du PLU). L’établissement se trouve en covisibilité avec le Stade qui est un Monument Historique Inscrit. L’environnement paysager du Stade est une des composantes du projet initial de Tony Garnier. La proportion du bâti doit demeurer de faible ampleur.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU BATI

Cet établissement balnéaire est composé d’un bassin de 50x18m, d’une plage, de gradins recouverts de carrelage, d’un plongeoir d’une hauteur de 10 m et d’un bâtiment de béton à usage de vestiaires, de douches, d’accueil, de billetterie et de salle de jeux. Ce bâtiment est édifié sur deux niveaux répartis en locaux communs et en locaux techniques. La Piscine accueille toujours un grand nombre de visiteurs. Il est à noter malgré tout une baisse notable de la fréquentation depuis quelques années en raison du recul de l’attractivité du lieu.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > La piscine

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CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

Superficie de la parcelle : 151 273 m²Emprise au sol : 1 481m²Surface SHON développée : 2 150m²Nbre de niveaux : 2RDC Inf et Sup

SECURITE INCENDIE

ERP de type X 2ème catégorieLa dernière visite de la commission de sécurité a eu lieu le 24/05/06 : un avis favorable à la poursuite de l’activité a été délivré.

POTENTIEL DU SITE

Une ouverture à l’année de l’équipement et un développement des activités balnéaires pourraient renforcer l’attrait du site. L’aspect paysager pourrait être consolidé afin de développer l’ambition d’un déploiement du Parc sur le site de Gerland. La Piscine n’est pas incluse dans le nouveau périmètre du PPRT. (Plan de Prévention des Risques Technologiques)

Dépenses travauxpetit entretien (hors énergie)

2004 : 12 522 euros2005 : 11 443 euros2006 : 9 232 euros2007 : 7 914 euros2008 : 6 897 euros

Dépenses travaux investissement

1998 : 80 522 euros1999 : 86 919 euros2000 : 13 797 euros2001 : 47 126 euros2002 : 9 525 euros2003 : 38 520 euros2004 : 50 000 euros2005 : 15 000 euros2006 : 67 000 euros2007 : 33 761 euros2008 : 17 122 euros

Consommations énergétiques moyennes

annuelles sur les 4 dernières années

Electricité : 1 040 375 kWhGaz : 29 652 kWh PCSEau : 20 703 m3Chauffage urbain : 2 926 250 kWh (Y compris Palais des Sports et Piscine)

ETAT DU BATI ET DES INSTALLATIONS

L’ensemble se trouve dans un état de vétusté avancé, aussi bien en termes de bâti que d’installations techniques. Les locaux des vestiaires sont à rénover et à remettre aux normes d’hygiène ; le carrelage des plages et des gradins est à reprendre. Des fuites ont été détectées au niveau du bassin.Quant aux installations hydrauliques, une mise en conformité est indispensable afin de poursuivre l’activité dans de bonnes conditions d’hygiène. Il est à noter que le plongeoir est conforme.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > La piscine

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LA PLAINE DES JEUX

GEOGRAPHIE URBAINE ET HISTOIRE

La Plaine des Jeux a été réalisée au début des années 1970. Elle est située à proximité du Stade et du Palais des Sports. Elle s’étend sur près de 18 hectares. L’ensemble de la Plaine des Jeux propose un large panel de terrains : Football, Hockey et Tennis, allant de la simple pratique amateur à la compétition de haut niveau. Cette offre duale constitue la particularité de cette aire sportive.

CONTRAINTES DU SITE

La Plaine des Jeux est inscrite en zone verte du PPRT (risque faible). Les ERP difficilement évacuables sont interdits. Une petite partie est en zone bleue du PPRT (niveau d’exposition moyen). Les travaux sont permis à condition de ne pas augmenter la capacité d’accueil.

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

La Plaine des Jeux comprend :> 10 terrains pour le Football (le n°4 également pour le Hockey)> 10 courts de Tennis dont 3 couverts sous une structure gonflable> Un bâtiment « vestiaires-joueurs » regroupant : > 9 vestiaires au centre pour les clubs > 4 vestiaires pour le terrain n°10 et 3 vestiaires pour le Foot féminin > Le club house et 2 locaux pour le Tennis> Le bâtiment près de l’entrée comprenant : > Salle de tennis de table > La salle Gourhand et des bureaux > Des bureaux pour le siège des clubs sportifs (OL féminin)> Un bâtiment « salle de boxe » et bureau (préfabriqué)> Le logement du gardien

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > La plaine des jeux

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CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

Emprise au sol : 4 836m²SHON développée : 5 105m²Surface de la parcelle : 178 215 m²

ACCESSIBILITE HANDICAPE

Les vestiaires et le terrain n°10 ne sont pas accessibles aux PMR.

SECURITE INCENDIE

ERP de 1ère catégorie de type PA, X, N, LLa dernière visite de commission de sécurité en date du 28 novembre 2007 a émis un avis favorable à la poursuite de l’exploitation.L’effectif maximum est de 4 050 personnes.

POTENTIEL DU SITE

Le développement du site est subordonné au règlement du PPRT.L’aspect paysager de la Plaine de Jeux offre un potentiel pour étendre le champ visuel du Parc de Gerland au-delà de son emprise actuelle, dans la limite autorisée par le règlement pour l’homologation des terrains.

Dépenses travaux investissement

1998 : 564 486 euros1999 : 32 272 euros2000 : 231 867 euros2001 : 1 091 827 euros2002 : 153 506 euros2003 : 201 773 euros2004 : 120 231 euros2005 : 68 500 euros2006 : 59 000 euros2007 : 94 397 euros2008 : 34 518 euros

Consommations énergétiques moyennes

annuelles sur les 4 dernières années

Electricité : 718 713 kWhEau : 3 642m3Chauffage urbain :1 016 750kWh

ETAT DU BATI ET DES INSTALLATIONS

L’ensemble se trouve dans un bon état général, aussi bien en termes de bâti que d’installations techniques.

Mission d’information et d’évaluation > Première partie > La plaine des jeux

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> 2èME PARTIECOMPTES RENDUS DES RéUNIONS

DES MISSIONS D’INFORMATION

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie

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> COMPTE RENDU DE LA RéUNIONDU MERCREDI 14 JANVIER 2009

présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie > Compte rendu de la réunion du mercredi 14 janvier 2009

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COMPTE RENDU DE LA RéUNION DU MERCREDI 14 JANVIER 2009 présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

Membres présents :Thierry BRAILLARD, Adjoint au Maire

Pierre DELACROIX, Conseiller municipalJean-Pierre FLACONNECHE, Maire du 7e arrondissement

Christophe GEOURJON, Conseiller municipalEvelyne HAGUENAUER, Adjointe au Maire

Michel HAVARD, Conseiller municipalJean-Yves SECHERESSE, Conseiller municipal

Etienne TETE, Adjoint au MaireGilles VESCO, Conseiller municipal Délégué

Membres excusés :Jean-François ARRUE, Conseiller municipal Délégué

Yves FOURNEL, Adjoint au MaireNicole GAY, Adjointe au Maire

Thierry PHILIP, Maire du 3e arrondissement

Participaient à la réunion :Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, Directeur des Sports

Jean-Loup COLY, Conseiller technique Cabinet du MaireRobert VACHER, Direction des Sports / Vie Associative

Muriel MIOLAN, Direction des Assemblées

Thierry BRAILLARD précise que seuls les membres désignés au sein de cette commission peuvent siéger ; ils ne peuvent en aucun cas se faire représenter.

Thierry BRAILLARD refait la lecture du courrier cosigné par messieurs Michel HAVARD et Christophe GEOURJON adressé à monsieur Gérard COLLOMB.

Thierry BRAILLARD rappelle que cette commission dispose d’un délai de six mois pour rendre ses conclusions.

Thierry BRAILLARD propose l’organisation de quatre réunions mensuelles préparatoires avant la programmation d’une réunion finale le 16 juin prochain :

> une première réunion sur les sites : Stade de Gerland / Palais des Sports de Gerland / Piscine de Gerland / Plaine des Jeux de Gerland / Skate Parc : débats avec les responsables des équipements,

> suivie de trois autres réunions d’audition.

Thierry BRAILLARD invite les membres de la commission à faire part de leurs observations et de leurs propositions sur cette organisation de l’étude à effectuer.

Etienne TETE propose que deux pistes soient suivies, l’une orale, l’autre écrite ; il demande notamment :

> une évaluation des contraintes bâtiments par les services techniques, > une étude sur le foncier périphérique par les services du domaine, > une prise en compte des aspects commerciaux, des chiffres d’affaires / manifestations (avis des commerçants ou de la Chambre du Commerce et de l’Industrie).

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie > Compte rendu de la réunion du mercredi 14 janvier 2009

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Etienne TETE indique que « Gerland » ne peut pas être envisagé comme un projet dédié mais doit être un projet multiple. Un seul résident au stade de Gerland est une contrainte. Le site ne doit pas avoir une évolution exclusive « sport ». L’examen de la programmation et des tarifs du stade de France pourrait constituer un modèle d’analyse ou d’autres stades si le modèle parisien est trop particulier.Christophe GEOURJON rejoint Etienne TETE en proposant d’auditionner également l’Architecte des Bâtiments de France et le responsable du projet CAP 2010, c’est-à-dire G. MORETTON.

Jean-Yves SECHERESSE indique que « l’économie des stades est inféodée à la géographie » et propose que des « tourneurs » professionnels tels que Thierry TEODORI (Halle Tony Garnier) et Jean-Pierre POMMIER (Eldorado) soient également auditionnés.

Michel HAVARD indique que l’objectif à atteindre est la réalisation d’un « état des lieux poussé » et partagé par les membres (suivi par équipement ou global) avec production de scénarios d’évolution constituant ainsi une base de travail et un document de référence pour 2010/2012.

Thierry BRAILLARD donne son accord pour la planification de ces réunions, la consultation écrite ou orale des associations et autres structures avec un rendu précis des conclusions dans un souci de transparence et de constitution d’archives ainsi qu’une réelle différenciation de ce qui est écrit et oral.

Thierry BRAILLARD propose comme dates et ordres du jour des prochaines réunions :

> le jeudi 12 février 2009 : de 9h00 à 12h00 : visite du site (réunion sur place au Palais des Sports de Gerland),

> le mercredi 18 mars 2009 : de 9h00 à 12h00 : audition des clubs de sports et du conseil de quartiers,

> le jeudi 16 avril 2009 : de 9h00 à 12h00 : audition des clubs sportifs (ALGM, Lyon Tennis Parc, Lyon Athlétisme, Judo Club de Gerland, ASUL Lyon Volley-ball, ASCUL Grand Lyon Tennis, Jouteurs de Lyon, Cie Marinière de Sauvetage de la Mouche), et associations s’intéressant au cadre de vie (Gerland Perspective, Association de Valorisation du Parc de Gerland, RDIHL7, Comité d’Intérêt Local de Gerland-La Guillotière, Association Agir.

> le mardi 12 mai 2009 : de 9h00 à 12h00 : organisateurs de spectacles, Armée, ENS Sciences, Université Lyon 1, Inspection Académique du Rhône et LOU Rugby,

> le mardi 9 juin 2009 : séance plénière de la commission pour une déclaration de chacun des membres et synthèse du rapporteur.

Michel HAVARD demande que l’Olympique Lyonnais (O.L.) soit auditionné. Thierry BRAILLARD indique l’association O.L. sera invitée.

G. VESCO souhaite que la commission s’interroge sur les potentialités et la polyvalence des différents sites de la zone de Gerland. Il propose que des expériences nationales et internationales soient présentées.

Thierry BRAILLARD propose d’inviter, par exemple P. BAYEUX, professeur à la Faculté de Toulouse qui a déjà réalisé ce type de travail pour le Grand Lyon.

Michel HAVARD demande qui sera le rapporteur des travaux de la commission.Thierry BRAILLARD déclare qu’il assumera ce rôle.

Aucune questions diverses n’étant posée, la séance est levée.

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie > Compte rendu de la réunion du mercredi 14 janvier 2009

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> COMPTE RENDU DE LA RéUNIONDU JEUDI 12 FéVRIER 2009 présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie > Compte rendu de la réunion du jeudi 12 février 2009

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COMPTE RENDU DE LA RéUNION DU JEUDI 12 FéVRIER 2009Visite des équipements :

Palais des Sports de GerlandStade de Gerland

Plaine des Jeux de GerlandLocaux de l’Office des Sports dont le Restaurant « Le Fair Play »

Skate Parc de Gerland

Membres présents :Thierry BRAILLARD, Adjoint au Maire

Evelyne HAGUENAUER, Adjointe au MaireEtienne TETE, Adjoint au Maire

Jean-Pierre FLACONNECHE, Maire du 7e arrondissementJean-François ARRUE, Conseiller municipal Délégué

Gilles VESCO, Conseiller municipal DéléguéChristophe GEOURJON, Conseiller municipal

Michel HAVARD, Conseiller municipalPierre DELACROIX, Conseiller municipal

Jean-Yves SECHERESSE, Conseiller municipal

Membre excusé :Thierry PHILIP, Maire du 3e arrondissement

Participaient à la réunion :Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, Directeur des Sports

Robert VACHER, Direction des Sports / Vie AssociativeThierry LEREBOURG, Chef d’établissement du Palais des Sports

Boris CAILLE, Responsable du service exploitation zone de Gerland Jean-Louis CLARET, Ingénieur Direction des Sports / Salles et StadesPierre-Yves ROMANET, Ingénieur Direction des Sports / Grand Travaux

Jean-Loup COLY, Conseiller technique Cabinet du MaireMuriel MIOLAN, Direction des Assemblées

M. Thierry BRAILLARD rappelle le but de cette visite :Faire un état des lieux sur place des installations sportives de Gerland

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Palais des Sports de Gerland

Descriptif des lieux :

Grand Palais

> capacité d’accueil de 4 428 personnes avec un parterre vide + tribunes additionnelles + boxes. Possibilité d’augmenter jusqu’à 6 700 personnes ;

> sièges d’époque (datent de 1960) ; ils sont amovibles donc possibilité d’adapter l’espace en fonction de l’événement ;

> ciel étoilé créé en 1960 mais non utilisé car les appareils étaient câblés avec du fil en coton. Après 6 ans de restauration (où tous les appareils ont été descendus et recâblés au sol), il a été remis en fonction en 2008 et inauguré pour le spectacle de Noël de la Ville de Lyon. 5 jours par an, une nacelle de 25 mètres est louée pour changer les ampoules et interventions diverses ;

> vestiaires ; > salle de presse ;

> possibilité d’un 3e niveau mais conditions à étudier. Le Palais des Sports accueille des compétitions importantes comme en juin prochain par exemple et pour la première fois en France, les deux équipes nationales de handball, dont l’équipe masculine championne olympique et championne du monde.

On peut également y programmer des concerts comme en 1999-2000 lorsque la Halle Tony Garnier était fermée pour rénovation. A cette occasion, deux sorties supplémentaires ont été créées pour une meilleure sécurité des spectateurs. Mais il faut encore revoir les normes de sécurité du désenfumage et des détecteurs de feu.

Un ascenseur a été aménagé en 2006 et les gradins ont été modifiés pour les personnes en fauteuils roulants.

Vestiaires

Sont tous réalisés sur le même modèle avec possibilité d’aménagement pour maquillage, musculation, massage…

Salle de presse

La salle de presse dispose d’un accès direct sur la tribune de presse. Elle est équipée de sanitaires. Elle peut également servir pour les VIP, pour les invitations fins de match, etc…

Malgré ces salles modulables ou multifonctions, il n’y a pas ou peu de surfaces de réception.

Petit Palais

Le petit Palais est l’annexe du grand, notamment pour l’organisation des cocktails, etc.

Il demanderait des travaux notamment de désenfumage car le volume des trappes n’est pas assez important. Il contient 671 personnes avec un parterre vide, 934 avec deux tribunes de côté et jusqu’à 1 266 avec la version boxes. Deux vestiaires sont également disponibles (un pour les joueurs et un pour les arbitres).

Salon d’honneur

Sert à la presse, aux VIP, aux caméramans, aux commentateurs radio et télé notamment quand a lieu le Grand Prix de tennis.

Un autre grand salon se situe en face, notamment loué pour les repas.

Salle de restaurant panoramique

Sert à l’organisation des repas, des cocktails…

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Quelques remarques :

> 90 % de l’occupation du Palais des Sports est à titre gracieux notamment auprès des associations (Journées d’Entraide du Foyer Notre-Dame des Sans Abri, lotos, associations sportives,…)… ou encore la « Saintélyon » organisée par une association mais faisant aussi appel à un prestataire. Donc très peu d’événements purement commerciaux comme le Grand Prix de Tennis.

> Michel HAVARD fait remarquer que les salles de réception sont disproportionnées car beaucoup trop petites par rapport à la partie sport.

> Il s’avère aussi que la jauge ne correspond plus aux besoins et qu’elle serait insuffisante pour accueillir la Ligue Européenne de Basket qui demanderait 12 000 places. Or, on sait que le ticket d’entrée pour l’Euroligue, c’est aussi la capacité de la salle.

> Concernant la multifonctionnalité de l’équipement, Etienne TETE souligne qu’à son avis un lieu destiné à une activité précise peut accueillir d’autres activités comme le Palais des Congrès qui est en pratique plutôt rentabilisé par le showbiz que par les congrès, ce que contestent plusieurs intervenants. Thierry BRAILLARD souligne qu’il ne faut pas trop miser sur les spectacles car cela pourrait créer une concurrence déloyale avec la Halle Tony Garnier.

> Thierry BRAILLARD rappelle qu’Alain BIDEAU, ancien Adjoint aux Sports, avait débloqué 200 millions de francs pour organiser des manifestations culturelles et sportives à la Halle Tony Garnier. Mais certains événements comme le « Super cross » ne veulent pas y aller car l’équilibre économique de la manifestation est précaire, surtout quand on fait rentrer 2 000 m3 de terre.

> Gilles MORETTON préfère également organiser le Grand Prix de Tennis au Palais des Sports de Gerland.

> Le Palais des Sport doit avant tout garder sa vocation sportive et son coût est nettement moins élevé que celui de la Halle Tony Garnier.

> Le Palais des Sports est un bâtiment qui appartient au patrimoine du XXe siècle mais n’est pas classé au Patrimoine des monuments historiques contrairement au Stade (notamment les 4 portes ou arches) ; Christophe GEOURJON fait donc remarquer qu’il n’est donc pas protégé.

> La rentabilisation du Palais des Sports a donc besoin d’être repensée, c’est une question politique.

+ Points forts :

> bâtiment modulable en fonction des besoins, possibilité de s’adapter à des manifestations diverses ;> bonne acoustique.

- Points faibles :

> problèmes de stockage ;> « pollution visuelle » autour du bâtiment (panneaux, tribunes…) ;> parking insuffisant ;> jauge insuffisante ;> manque d’espaces de réception.

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Stade de Gerland

Descriptif des lieux :

> piste et stade d’athlétisme ; > terrains de basket, utilisés notamment par Divertisport et cours de tennis ; > piscine ; > bâtiment des Services techniques des Sports pour l’entretien des terrains et réparations diverses ; > stade d’honneur.

La piscine

Elle date de 1934. Aujourd’hui, le système hydraulique et de pompage est vétuste. Les vestiaires sont utilisés parfois les soirs de manifestation.

Le stade

La jauge d’accueil officiel est nettement inférieure aux autres grands stades : 41 000 places.

Le stade comprend :

> deux virages couverts : Nord & Sud, plus proches du terrain qu’à l’origine, rénovés en 1997 ; > deux tribunes se faisant face (tribune Jean Jaurès et Jean Bouin) rénovées en 1985.

Le stade a connu des vagues d’aménagements successifs.

La salle de vidéosurveillance ou PC de sécurité

Elle dispose de 39 caméras dans le stade et aux abords. Possibilité de prendre quelqu’un en photo, de zoomer dessus et d’intervenir un soir de match si besoin.

Les loges

Les sponsors et partenaires de l’Olympique Lyonnais disposent d’une loge entre 10 et 20 places.

L’alimentation électrique se fait à 50 % par EDF et 50 % par un groupe électrogène. Ce groupe ne sert pas uniquement de secours.

- Points faibles :

> sièges étroits ;> jauge trop faible ;> manque de lieu de vente de produits dérivés pour l’Olympique Lyonnais ;> manque d’espaces de réception ;> coût énorme si un chauffage sous la pelouse se faisait comme en Allemagne.

Plaine des Jeux de Gerland

Elle est composée de :

> 10 terrains de football dont un terrain mixte football-hockey sur gazon > 1 bâtiment partagé entre la salle de tennis de table et la salle Roger Gourhand ; > des installations de tennis mises à disposition de l’ASCUL (Association Sportive de la Communauté Urbaine et de la Ville de Lyon) ; > 1 salle de boxe ; > 1 bâtiment d’accueil & vestiaires ; > les installations du Lyon Tennis Parc ; > les locaux de l’Office des Sports de Lyon.

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Salle de tennis de table

Elle est essentiellement utilisée par les scolaires et les clubs. Elle n’est pas très grande et le plafond assez bas. On pourrait envisager de l’utiliser aussi pour les Arts Martiaux.

Salle Roger Gourhand

Autrefois utilisée par l’Office des sports, elle est occupée trois fois par semaine par l’association LOU Bridge et accueille des assemblées générales de clubs.

Terrain n° 10

C’est le terrain sur lequel évoluent l’OL Féminin et l’équipe de CFA.

D’une capacité de 2 200 places, il n’est malheureusement pas aux normes et n’est pas homologué pour le niveau CFA. Il ne bénéficie pas d’éclairage. La Fédération Française de Football a pour l’instant accordé une dérogation.

Ses vestiaires sont en mauvais état ; vestiaires par ailleurs trop éloignés des autres terrains car pour être homologués, ils doivent être à une distance de 50 mètres maximum.

Présentation de joueuses à l’entraînement de l’équipe OL Féminin, championne de France et qualifiée en demi-finale de coupe d’Europe, par leur entraîneur Farid BENSTITI.

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Locaux de l’Office des Sports de Lyondont le restaurant « Le Fair Play »

Bâtiment composé d’un sous-sol, rez-de-chaussée et premier étage d’une surface totale de 870 m² :

> stands de tir et locaux de stockage pour le sous-sol ; > salle de restaurant de style « lounge », d’une capacité d’accueil de 90 couverts environ, et diverses salles pour le rez-de-chaussée ; > bureaux administratifs pour le premier étage.

Skate Park de Gerland

Situé dans le Parc de Gerland, il comporte une partie indoor de 1 540 m² et un espace extérieur de 2 520 m² afin de satisfaire les pratiquants tout au long de l’année.

Son exploitation fait l’objet d’une convention conclue entre la Ville de Lyon et l’Association pour le Développement du Roller, du Skate et du BMX.

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> COMPTE RENDU DE LA RéUNIONDU MERCREDI 18 MARS 2009

présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

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COMPTE RENDU DE LA RéUNION DU MERCREDI 18 MARS 2009 Audition des Clubs sportifs et AssociationsSalon du Consulat - Hôtel de Ville de Lyon

Membres présents :Thierry BRAILLARD, Adjoint au Maire

Nicole GAY, Adjointe au MaireEvelyne HAGUENAUER, Adjointe au Maire

Thierry PHILIP, Maire du 3e arrondissementJean-Pierre FLACONNECHE, Maire du 7e arrondissement

Jean-François ARRUE, Conseiller municipal DéléguéGilles VESCO, Conseiller municipal Délégué

Christophe GEOURJON, Conseiller municipalMichel HAVARD, Conseiller municipal

Membre excusé :Etienne TETE, Adjoint au Maire

Participaient à la réunion :Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, Directeur des Sports

Jean-Loup COLY, Conseiller technique Cabinet du MaireRobert VACHER, Direction des Sports / Vie associative

Jean-Louis CLARET, Direction des Sports / Salles et StadesMuriel MIOLAN, Direction des Assemblées

M. BRAILLARD Thierry : Vous avez reçu le compte rendu de la réunion du 12 février 2009 ? Il n’y a pas de remarques ? Très bien.

On a fixé les travaux de la Mission d’information et d’évaluation sur le devenir des grands équipements sportifs de la zone de Gerland de 9 h 00 à 12 h 00, avec une cadence de 20 minutes pour remplir au mieux les cases.

Aujourd’hui, il s’agit principalement d’auditionner des clubs sportifs : Lyon boxe, Compagnie Marinière de Sauvetage de la Mouche, Jouteurs de Lyon, Lyon Tennis Parc, ASCUL Grand Lyon Tennis, Judo Club de Gerland, Lyon Athlétisme, Amicale Laïque Gerland Mouche, ASUL Volley-ball et Fête le mur. La prochaine fois, nous recevrons des associations comme le Comité d’Intérêt Local des commerçants, les services techniques… pour connaître l’état d’avancement des travaux. Jusqu’à notre audition finale où nous donnerons nos sentiments et points de vue.

Je remercie les services de la Ville de nous donner un coup de main pour le relevé de cette Mission.

Le but est d’avoir un temps de parole objectif, un dialogue avec les clubs pour connaître leurs demandes, comment ils envisagent leur évolution, leur devenir, quels sont les équipements qu’ils occupent et la vision qu’ils ont sur leur futur avec ces équipements de Gerland.

Ce n’est pas un tribunal. Cette Mission a été votée à l’unanimité par le Conseil municipal qui est là pour réfléchir et évaluer le devenir des grands équipements sportifs de la zone de Gerland. Donc aujourd’hui, nous entendons la plupart des clubs qui utilisent des infrastructures sur le site de Gerland et on va rencontrer pas moins de 10 structures donc avec un timing à respecter.

Merci d’être venus.

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LYON BOXE

L’idée est la suivante :

> présentation de votre club, en 2 minutes ;> présentation de la projection que vous faites de votre club dans les années qui viennent, en 2 minutes ;> présentation de la projection de votre club avec les infrastructures de Gerland, voire d’autres, en 2 minutes ;> et après, on laissera quelques minutes aux uns et aux autres s’ils souhaitent poser des questions.

M. DAUTELOUP Hervé : Je me présente rapidement, Hervé DAUTELOUP, Président de Lyon boxe. Nous avons une salle à Gerland qui nous permet les entraînements pour les compétiteurs. Je fais une petite parenthèse pour vous dire que vendredi, nous avons acquis un titre intercontinental IBF grâce à Arsène MARTI-ROSSIEN au Petit Palais des Sports de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : C’est une salle qui est située dans la Plaine des Jeux. Si vous vous souvenez, on l’a vue.

M. DAUTELOUP Hervé : C’est une petite salle qui, à l’origine, est un préfabriqué je crois, que nous avons récupérée du LOU Rugby. C’était une ancienne salle de musculation qui a été transformée en salle d’entraînement avec un ring et qui n’est pas en très bon état, on va dire. Il y a souvent des fuites. Il y avait eu un projet fut un temps avec la Direction des Sports, pour nous reloger derrière le Club House, si je me souviens bien, c’était prévu. Ce projet a été abandonné pour des raisons budgétaires, je pense. Donc, nous sommes bien sûr partants pour rester à la Plaine des Jeux.

Concernant le club et le devenir d’une salle sur Gerland, nous sommes intéressés pour beaucoup de raisons. La première, c’est que ça nous permet d’être dans un pôle sportif important de la ville de Lyon. La seconde, c’est que c’est bien placé au niveau des déplacements puisqu’il y a le métro pas loin. Et puis, c’est vrai également qu’on est tout près du Petit Palais des Sports, lequel est utilisé environ trois ou quatre fois dans l’année.

M. BRAILLARD Thierry : Est-ce que ces équipements répondent à votre attente ? Et si vous aviez vous, à nous faire un rendu sur l’utilisation de ces équipements, que ce soit la salle et le Petit Palais pour vos réunions, quel serait ce rendu ? On est là pour tout dire. Vous ne perdrez pas votre subvention si vous dites des choses « méchantes », c’est ce que je veux dire.

M. DAUTELOUP Hervé : Bon, ça va, je suis rassuré. Il est évident que la salle est un peu petite pour nous puisque nous avons été obligés récemment d’ôter une cloison. Il faudrait pour bien faire, une surface double environ. On a peu de place pour les entraînements qui sont hors du ring, ça c’est le premier point. Le deuxième point, un endroit peut-être un peu plus « hors perturbations atmosphériques » car souvent, quand il pleut, on a des problèmes de ruissellements. C’est dû à la vétusté de la salle. Sinon, l’endroit de la Plaine des Jeux, comme je l’ai dit tout à l’heure et je le répète, nous convient très bien et on ne va pas « cracher dans la soupe » puisqu’on n’avait rien avant, donc c’est très bien et on remercie la Municipalité de nous avoir donné quelque chose.

Concernant le Petit Palais des Sports, c’est vrai que ça répond à nos attentes dans un premier temps mais on voit bien qu’il devient un peu petit pour nos manifestations. La configuration boxe doit être, je ne sais plus le chiffre exact, aux alentours de 1 500 spectateurs environ. C’est vrai que c’est peu. Il nous faudrait si possible à Lyon, une salle qui ferait 3 ou 4 000, voire 5 000 places.

M. BRAILLARD Thierry : Vous avez le Palais des Sports ?

M. DAUTELOUP Hervé : Oui, mais il est trop grand parce que si on le remplit à moitié…

M. BRAILLARD Thierry : Il vous manque une jauge intermédiaire ?

M. DAUTELOUP Hervé : Exactement. En plus, la vétusté de l’équipement sportif est quand même un peu délicate à beaucoup de niveaux (sono, etc…). Donc c’est vrai qu’il serait bien qu’on ait une salle intermédiaire de façon à pouvoir organiser des événements plus importants puisque l’on monte les

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marches. Nous allons bientôt, je l’espère, organiser un championnat du monde. C’est vrai que le Grand Palais est peut-être un peu grand parce que la médiatisation de notre sport fait que nous avons quand même un peu moins de spectateurs qu’à une époque et le fait de prendre le Grand Palais, si on le remplit à moitié, il sera à moitié vide évidemment.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord et merci, c’est précis et concis. Très bien. Certains d’entre vous ont-ils des questions ?

M. ARRUE Jean-François : J’aimerais savoir si en termes de coefficient d’occupation, vous avez des marges de manœuvre ? Est-ce que vous occupez l’intégralité des plages de temps décemment utilisables (j’exclue la tranche minuit – 6 heures du matin) ou est-ce que c’est très plein ? Quel est votre rythme d’activité ?

L’arrière pensée de ma question, je vous le dis, c’est que le monde universitaire se plaint beaucoup de ne pas avoir d’équipements sportifs permettant à des étudiants pratiquant certains sports de s’entraîner, voire de venir à Lyon, pour faire leurs études à Lyon en continuant de pratiquer leur sport dans des conditions de confort acceptable.

M. DAUTELOUP Hervé : Concernant la salle d’entraînement, c’est vrai que comme vous vous en doutez, la plage horaire la plus fréquentée c’est celle du soir et bien sûr, celle du mercredi et de l’après-midi en particulier et même mercredi matin dans certains cas. Il existe quelques plages où nous sommes peu présents, c’est exact. Maintenant, concernant les équipements, c’est assez compliqué, on l’a vu par exemple avec l’équipement dans le 1er arrondissement, la salle de boxe et de musculation Genety. Après, il y a des problèmes entre les clubs… ou des équipements qui sont détruits ou volés.

M. BRAILLARD Thierry : Pour information de la Commission, Lyon Boxe utilise aussi une salle dans le 3e arrondissement, la Salle Paul Bert. Et puis, il y a un autre rayon de boxe qui est organisé, ça va être une première, c’est un test, dans le nouveau gymnase Mado Bonnet dans le 8e arrondissement qui là, a une jauge de 1 200 places donc inférieure à celle du Petit Palais.

Avez-vous des questions ?

M. HAVARD Michel : Non, pas de question, la présentation était précise.

M. GEOURJON Christophe : Je voudrais juste savoir, combien avez-vous de licenciés et combien de jeunes qui fréquentent votre club ?

M. DAUTELOUP Hervé : Alors, actuellement, environ 100. Plus, on va dire, des gens qui ne sont pas directement licenciés mais dont les actions que nous faisons permettent à ces jeunes de pratiquer une initiation à la boxe éducative. Et là, ça couvre largement presque un millier de jeunes puisqu’on va dans les Communes de tout le département.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ? Non. Et bien, on vous remercie.

M. DAUTELOUP Hervé : C’est moi, merci beaucoup.

M. BRAILLARD Thierry : Bien sûr, vous serez tous informés des résultats de cette Mission.

Nous devions avoir la Compagnie de Sauvetage de la Mouche et les Jouteurs de Lyon, mais ils ne sont pas arrivés. Nous passons donc au Lyon Tennis Parc.

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Lyon Tennis Parc

Je suis Jacques ANGELLOZ-NICOUD, co-président de Lyon Tennis Parc, ex LOU Tennis.

M. BRAILLARD Thierry : Merci de nous situer votre club, votre projection dans le futur en pensant aux équipements utilisés sur Gerland.

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Notre club a été repris en septembre puisqu’il y a eu un règlement judiciaire au mois de juin 2008, sous la nouvelle appellation « Lyon Tennis Parc ». Nous avons re-signé une convention d’occupation qui nous permet de nous développer. C’est-à-dire que les adhérents nous ont fait confiance puisque nous n’avons pas perdu d’adhérents. Nous avons environ 850 personnes, dont 450 gamins.

Notre activité se base sur le tennis principalement et surtout, ainsi que l’école de tennis. Quelques compétitions, notamment de Nationale 3 qui nous permettent d’avoir une certaine aura sur la région.

Notre développement est basé sur le nombre de courts. Actuellement, nous avons 4 courts intérieurs Taraflex et 4 courts terre battue extérieurs.

M. BRAILLARD Thierry : Que nous avons visités l’autre jour…

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Vous savez que le standard veut que, enfin, la Fédération calcule qu’il faut au maximum 80 adhérents pour un court. On est largement au-dessus.

M. BRAILLARD Thierry : Il vous en manque deux.

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Voilà. D’autre part, en ce qui concerne l’hiver, on a un embouteillage sur les courts couverts puisque bien sûr, à l’extérieur, il fait froid ou il gèle ou il pleut et notre souci serait d’avoir ou d’espérer avoir, je dirais même étudier la possibilité d’avoir une bulle extérieure comme cela s’est fait au FSL, qui soit démontable pour l’été entre autres.

A côté de ça, je dirais que la pratique du tennis se fait avec convivialité. Ce qui nous manque, même si le restaurant a ré-ouvert au mois de janvier, ce sont plus d’heures d’ouverture de ce restaurant pour que les adhérents puissent déjeuner, dîner et boire quelque chose et pour les compétitions le samedi et le dimanche.

Autrement, notre développement se base sur le nombre de courts et nous voudrions bien arriver à mille adhérents au minimum pour faire comme le Tennis Club de Lyon, des tournois à 1 000 $ avec des gamins ou des adultes ou 100 000 $ mais ça, c’est autre chose. Enfin, c’était 10 000 $ pardon…

M. BRAILLARD Thierry : Très bien, merci. Il va sans doute y avoir des questions. Pouvez-vous nous dire avant, l’évolution en termes de licenciés ? Vous nous dites 850 aujourd’hui. Il y a 5 ans, vous étiez au même niveau ?

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Non, non, il y a 5 ans on était bien plus bas, pour une bonne et simple raison : on n’avait pas autant de gamins à l’école de tennis et on a eu des adultes qui nous ont rejoints parce qu’il y a eu le boum du tennis à un moment et après il y a eu la crise du tennis. Et maintenant, ça repart. Donc cette année on est, je dirais, stables. Parce qu’on a perdu un peu d’adhérents en début d’année, du fait que le restaurant ait fermé d’ailleurs mais là, on récupère un peu des gens car le restaurant vient de rouvrir donc on a beaucoup d’espoir sur ce restaurant. En plus, l’endroit est sympa, on mange bien et ça encourage les inscriptions. Ca démarre d’ailleurs dès maintenant où l’on a d’ailleurs plein d’inscriptions pour la saison d’été.

M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous des questions ?

Mme GAY Nicole : Je n’ai qu’une seule question. Je souhaiterais connaître quel est le coût des cotisations ?

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Alors, de mémoire, la cotisation…

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M. BRAILLARD Thierry : Avant que vous ne répondiez, je vais déjà donner une première information. Une politique de la Ville qui date de plusieurs années, que nous n’avons pas modifiée, c’est une des rares choses que nous n’avons pas modifiées, est de ne verser aucune subvention aux clubs de tennis de la ville.

Mme GAY Nicole : Je n’ai pas demandé le coût de la subvention.

M. BRAILLARD Thierry : Par rapport à tous les autres clubs, c’était la contrepartie des dépenses d’investissement qu’on faisait.

Mme GAY Nicole : D’accord.

M. BRAILLARD Thierry : Au moins, que tout le monde le sache.

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Une cotisation adulte à l’année, licence comprise (il faut savoir que la licence c’est 19 euros que l’on reverse à la Fédération), c’est 389 euros. Les gens peuvent louer quand ils veulent, comme ils veulent. C’est-à-dire que s’il y a de la place, ils peuvent jouer deux heures, s’ils veulent jouer le week-end, ils jouent le week-end, s’ils ne veulent jouer que trois heures le week-end, ils peuvent aussi, y’a pas de souci. Mais c’est sur un tableau de réservation. Notre espoir, ce serait de faire un tableau de réservation sur ordinateur comme cela se fait dans certains clubs mais le logiciel est assez cher. Je crois que c’est 2 ou 4 000 euros, dans ces eaux-là.

Ca, c’est de mémoire car on a une cotisation étudiant qui est bien moins chère et on a une cotisation été bien sûr qui n’est pas la moitié de 389 euros mais autour des 200 euros.

Mme GAY Nicole : Très bien.

M. HAVARD Michel : L’ouverture du restaurant, c’est un élément de fixation en fait des adhérents et c’est essentiellement le week-end ? C’est-à-dire qu’aujourd’hui, il n’est pas ouvert le week-end sur la période d’hiver ou c’est toute l’année ? Quel lien faites-vous entre le restaurant et l’activité ?

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Le tennis est par définition, un sport individuel. Donc les gens jouent à deux ou un contre un ou à deux contre deux. Dès l’instant où ils ont joué, il y a toujours un petit peu de tension, on va boire quelque chose derrière pour décontracter un petit peu la partie. Ca se fait naturellement je dirais. Bien souvent les week-ends, vous avez des gens qui jouent le matin, c’est surtout des doubles, c’est toujours les mêmes en définitive les samedis ou dimanches matins et après, ils se disent qu’ils pourraient boire ou manger un petit bout. Si c’est fermé, ils prennent leur douche, ils ne mangent rien et ils s’en vont. C’est ça, je dirais, la convivialité un petit peu de la chose. Alors, bien sûr, on peut après, parler de rentabilité. Mais j’ai des souvenirs moi de l’ancien LOU où les week-ends, c’était plein. En plus de ça, vous avez le Parc.

M. BRAILLARD Thierry : Et vous allez avoir les travaux du métro !

M. GEOURJON Christophe : C’était le sens de ma question, vous avez lu dans mes pensées. Vis-à-vis des travaux du métro qui vont commencer et qui vont être perturbants d’ici quelques mois, comment envisagez-vous l’accès au club et est-ce que vous avez travaillé là-dessus avec les services de la Ville notamment ou du SYTRAL plutôt ?

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Alors, l’accès au club se fait de deux façons. Les gens qui viennent à pied par le métro traversent le Parc actuellement. C’est surtout les gamins de l’école de tennis, parce que tous ne sont pas accompagnés par les parents car certains ont 15 ou 16 ans… C’est pour ceux-là le gros problème. Les autres, les parents les accompagnent, ils font le tour…

M. BRAILLARD Thierry : Ils le font déjà !

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Oui, ils le font déjà, donc ils ont mémorisé le chemin par Jean Bouin, bien que ce soit difficile par moment de trouver, mais le souci, ce sont les gamins qui traversent le Parc et qui viennent en métro à l’école de tennis les mercredi et samedi matins. Où va-t-on faire passer ces gamins ?

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M. BRAILLARD Thierry : Monsieur CLARET, on y a réfléchi non, par rapport à la Plaine des Jeux ?

M. CLARET Jean-Louis : Oui, je peux répondre en disant que l’accès ne pouvant plus se faire par le Parc de Gerland, se fera par la Plaine des Jeux de Gerland. C’est-à-dire qu’on ouvrira le portail qu’il faut pour que les gens puissent accéder depuis la Plaine des Jeux de Gerland, sans avoir à faire le tour par la rue Jean Bouin.

M. BRAILLARD Thierry : D’autres questions ?

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Je voudrais rajouter qu’hier, nous avons inauguré notre puits qui nous permet d’arroser nos courts de tennis puisqu’avant, nous dépendions des Espaces verts. La mise en service s’est faite hier et ça s’est très bien passé et nous sommes très heureux de pouvoir être indépendants à ce niveau-là.

M. BRAILLARD Thierry : Merci beaucoup et bravo pour tout ce que vous faites pour votre club.

M. ANGELLOZ-NICOUD Jacques : Je vous remercie.

ASCUL Grand Lyon Tennis

M. BRAILLARD Thierry : Comme il y a un tournage de cinéma à côté dans les salons, on va faire le clap. Nous reprenons officiellement les travaux de la Commission. Bonjour et merci d’avoir accepté notre invitation.

Je ne vais pas vous dire les raisons pour lesquelles cette Mission a été mise en place, je pense que Mme Fontaine vous l’a expliqué. Voilà, nous vous recevons ainsi que les autres clubs qui utilisent les infrastructures sportives à Gerland et nous souhaiterions que vous présentiez la section tennis de l’ASCUL, que vous nous fassiez part des conditions d’utilisation des infrastructures actuelles et que vous vous projetiez dans l’avenir pour votre club ainsi que pour les infrastructures que vous utilisez, avec peut-être un petit mot pour le Club House que nous avons visité, pour nous dire comment il est organisé car quelque part, il n’y a que des Elus autour de la table qui découvrent parfois ces infrastructures. Voilà donc un peu le timing de notre entretien.

Mme FONTAINE Myriam : Je vais d’abord vous présenter Elisabeth SIBEUD qui est donc présidente de la section tennis à l’ASCUL. L’ASCUL, je ne vous la présente pas. C’est l’association sportive du personnel de la Communauté urbaine et de la Ville de Lyon, pour ceux qui ne sauraient pas. 28 sections différentes, 2 700 adhérents environ dont à peu près 2/3 de personnel et 1/3 d’extérieurs mais ça dépend des sections. Justement, la section tennis a cette particularité c’est qu’effectivement, elle a plus d’extérieurs que de personnel mais elle va vous expliquer pourquoi.

Mme SIBEUD Elisabeth : J’ai préparé un petit topo avec les principaux chiffres. La section tennis de l’ASCUL est une section qui comprend, comme les statistiques de février l’indiquent, 617 adhérents ; on a une quinzaine d’adhérents en plus, donc on est à peu près à 630 adhérents cette année. On est en augmentation et ce sont principalement des gens du quartier. 80 % des gens qui adhèrent à notre club habitent la ville de Lyon. Donc on est d’abord et avant tout un club de quartier. Contrairement aux autres sections, nous sommes une section où il y a peu finalement de gens de la Ville de Lyon et du Grand Lyon puisque c’est 16 % environ des adhérents ; les autres sont vraiment des habitants et des adhérents de Lyon. Tout ça, c’est parce que quand la Ville de Lyon nous a confié les installations en 1995 en fait, ils nous ont demandé de reprendre les adhérents de l’ancien TCPJ, il y avait à peu près 300 adhérents à l’époque, donc on a doublé le nombre d’adhérents depuis.

En termes d’installations, on a 10 courts, dont 3 qui sont couverts par une bulle. La bulle nous appartient à nous, en propre, puisque c’est nous qui en avons fait l’investissement au départ et refait l’investissement il y a 3 ans puisque la bulle a explosé. Il y a eu une surpression et la qualité de la toile, je pense, n’était pas très bonne. On a donc été obligé de la reconstruire complètement et on n’a rien eu de notre assurance donc on a fait un investissement d’à peu près 100 000 euros il y a 3 ans, qu’on est encore en train de

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rembourser, il nous reste à peu près 2 ans.

En termes de budget, on a budget autour de 100 000 euros par an. On est en équilibre. En subventions, je vous ai mis quelques camemberts dans le topo, histoire de vous impressionner… (Sourires). On touche à peu près 7 000 euros de subventions : 5 000 euros de l’ASCUL « général » et 2 000 euros du Comité du Rhône de tennis pour les actions « projets club » et les actions avec « Fête le mur ». Donc on est en équilibre en fait, hormis ces quelques subventions qui font finalement, 8 % uniquement de notre budget.

En termes de partenariats, on travaille énormément avec beaucoup d’écoles de Lyon. Des écoles viennent l’après-midi pour dispenser des cours de tennis à leurs élèves qui utilisent les courts. On travaille en partenariat avec « Fête le mur » qui est l’association de Yannick Noah et qui permet à des jeunes de découvrir le tennis sans avoir à payer un prix important. Ils s’entrainent sur les terrains qui sont dans le…

M. BRAILLARD Thierry : … stade de Gerland, à côté du terrain annexe.

Mme SIBEUD Elisabeth : Voilà, dans les 4 terrains. On a réussi depuis deux ans à embaucher un animateur de plus pour leur permettre d’ouvrir le site le samedi, ce fut une négociation menée avec vous. Et puis, on organise des rencontres régulières avec eux. On a intégré deux jeunes depuis. Ca se passe relativement bien mais ça n’est pas forcément simple car c’est vraiment des fonctionnements très différents mais ça se passe bien.

On a également un partenariat avec l’école Maria Dubost à Gerland qui est une école pour jeunes handicapés. Ils viennent chez nous faire des travaux de ménage essentiellement, pour s’entraider. Donc c’est aussi intéressant.

Les conditions d’utilisation actuelles sont bonnes pour nous. La Ville de Lyon fait des investissements réguliers sur nos installations et on l’en remercie. Les grillages notamment ont été complètement refaits il y a deux ans. Cette année, c’est la véranda qui a été refaite par les services de la Ville de Lyon. Donc il y a des investissements qu’on porte nous, comme notamment, tout ce qui entretien des terrains : dès qu’il faut les démousser, les repeindre, les refaire. On paye tout ce qui est à l’intérieur de la bulle. Et puis, quelques entretiens sur les armoires électriques. La Ville de Lyon prend en charge un certain nombre de choses, donc ça fonctionne comme cela, ça marche bien et on en est très heureux. Les gens sont plutôt contents de cette installation même si les terrains sont un petit peu vieillots et ils ne sont pas très plats…

M. BRAILLARD Thierry : C’est ennuyeux quand on veut jouer au tennis ! Notamment pour la montée au filet…

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, la montée au filet est un peu plus difficile !

Mme FONTAINE Myriam : C’est un problème de sous-sol je crois. La Plaine des Jeux est construite sur des remblais d’où, régulièrement, la mobilité des terrains. Pour bien faire, il faudrait les refaire entièrement mais cela demanderait des travaux de décaissage et de reconstruction importants…

Mme SIBEUD Elisabeth : Donc il y en a un ou deux qu’il faut vraiment éviter si on veut jouer à un bon niveau. Après, quand on n’est pas forcément à un bon niveau, ça ne marque par les esprits ! Pas plus que ça…

Mme FONTAINE Myriam : Par contre, est-ce qu’ils sont homologués pour permettre des compétitions ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, oui, ils sont homologués. On est rattaché à la Fédération.

Pour le Club House, on dispose à peu près de 120 m² de Club House et deux vestiaires Hommes/Femmes. Il est confié en gérance libre à Robert FABRIANO.

M. BRAILLARD Thierry : Il est confié par qui ?

Mme FONTAINE Myriam : Par nous, par l’ASCUL. On a une convention avec lui, c’est-à-dire qu’on lui met à disposition gracieusement et en contrepartie, il assure certaines fonctions d’accueil d’une part et de petit entretien.

M. BRAILLARD Thierry : C’est-à-dire, je suis licencié de l’ASCUL, je veux aller jouer au tennis, je vais chercher la clé du court s’il est fermé, au Club House ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, c’est lui qui prend toutes les réservations par téléphone, qui nettoie tous

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nos vestiaires et qui nous fait tous les repas pour les équipes aussi. En fait, il se rémunère sur le bar et le fonctionnement du bar. Ca marche bien aujourd’hui parce qu’il y a le foot, il faut le dire, ce ne sont pas les gens du tennis qui consomment le plus quand même, ce sont les gens du foot qui viennent le samedi et le dimanche, ce sont tous les parents des enfants qui sont entrainés par l’OL qui consomment régulièrement et notamment, le samedi et le dimanche, on a beaucoup de monde. Donc c’est sûr que son activité à lui, elle est soutenue grâce à ça et c’est grâce à ça que nous, nous pouvons nous payer un gérant qui est là tous les jours. Donc c’est une condition importante pour nous en termes de fonctionnement. Il y a peu de clubs qui peuvent avoir un gérant, comme ça, en ne vivant que sur les consommations du tennis. En général, ça fini par être un bénévole.

Mme FONTAINE Myriam : Il sert de gardien en même temps.

Mme SIBEUD Elisabeth : Par rapport à Robert FABRIANO, on est très content de lui parce qu’on a quelqu’un qui est très propre, qui entretient très bien nos installations.

Sur l’avenir, on est en train de développer tout un plan de communication, réservation par internet, etc… Donc on est plutôt en train d’essayer de développer le club. On avait dans nos projets, hormis les projets d’entretien de nos terrains, un projet d’éclairage de deux courts supplémentaires pour avoir des courts supplémentaires éclairés l’hiver et ne pas avoir que ceux de la bulle. Donc ça, pour l’instant, on n’a pas réussi à le financer. C’est vrai qu’on est un petit peu bloqué tant qu’on rembourse l’emprunt de la bulle. L’emprunt de la bulle, c’est à peu près 14 000 euros de remboursement par an, donc on est un peu bloqué en investissement. Dès qu’on n’aura plus ce remboursement, on aura une capacité à nouveau d’investir de 20 000 euros par an, ça nous permettra de faire des projets plus importants. Donc c’était un petit peu dans ce sens là qu’on envisageait l’avenir.

M. BRAILLARD Thierry : Merci. Donc on va passer aux questions. Moi, j’en ai une déjà : est-ce que vous avez des contacts, des liens avec le Lyon Tennis Parc ? Non pas -parce que je vois déjà Myriam me regarder en se disant « il va encore parler de fusion ou d’union »-, mais ne serait-ce que pour optimiser l’utilisation des courts puisque tout à l’heure, nous avons entendu le représentant du Lyon Tennis Parc qui expliquait notamment que l’hiver, ils avaient des difficultés entre le nombre d’adhérents qu’ils ont et le peu de courts qu’ils ont. Donc, est-ce qu’il y a des contacts pour que lorsque par exemple vous, vos courts couverts, sous la bulle, lorsqu’elle n’a pas explosée, sont libres, est-ce que ça existe ou est-ce que vous êtes en vase clos, chacun chez soi ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Non, on a des contacts. Cela étant, il serait difficile pour nous de leur prêter nos courts sous la bulle puisqu’on a les mêmes problèmes qu’eux en fait. On n’a que trois courts, on a 620 adhérents et l’hiver en semaine, c’est impossible. C’est extrêmement difficile d’avoir un court. Par contre, ils ont des joueurs de bon niveau et lorsqu’ils ont besoin de venir s’entraîner sur des terrains durs, puisqu’ils n’ont pas forcément les mêmes surfaces que nous, ils viennent chez nous…

M. BRAILLARD Thierry : Et vice-versa pour vos bons joueurs qui veulent aller s’entrainer sur terre battue ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, notre prof le fait. En fait, ce sont des accords entre personnes aujourd’hui mais c’est effectivement quelque chose qu’on imagine développer avec eux.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord.

M. HAVARD Michel : Est-ce que les courts sont ouverts à l’extérieur ? Si je ne suis pas adhérent du club, est-ce que je peux venir jouer moyennant la location d’un court ou c’est réservé uniquement aux adhérents ?

Mme SIBEUD Elisabeth : C’est réservé uniquement aux adhérents. En fait, on a un régime spécifique en été, en juillet-août, car en gros, il n’y a personne, c’est assez étonnant, il fait trop chaud, je ne sais pas… (Sourires). En juillet-août, on fait des pass particuliers avec la Fédération qui fait une licence gratuite. On fait aussi des espèces de pass particuliers pour que des gens puissent venir jouer sans avoir à adhérer au club. On n’a pas une cotisation extrêmement chère puisqu’on est à 145 euros l’année et dès le mois de mars, on passe à 120 euros pour ceux qui adhèrent dès maintenant. Et puis dès le mois de juin, on leur propose d’adhérer déjà pour l’année d’après, donc on leur fait cadeau des mois de juin, juillet, août et

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septembre puisque c’est d’octobre à octobre.

M. BRAILLARD Thierry : C’est-à-dire que si demain, Gilles VESCO veut s’adonner au tennis…

M. VESCO Gilles : Au hasard !

M. BRAILLARD Thierry : … et veut s’inscrire à l’ASCUL, ça lui coûtera ? Sans que vous lui fassiez une réduction, on est bien d’accord.

Mme SIBEUD Elisabeth : S’il a le tarif ASCUL, il est à 85 euros. Ce n’est pas cher.

M. BRAILLARD Thierry : Parce qu’il est élu en plus ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Non, parce qu’il est payé par la Ville de Lyon.

M. VESCO Gilles : Assimilé Ville de Lyon.

M. BRAILLARD Thierry : Et s’il est extérieur ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Et bien 120 euros à partir de maintenant mais sinon, 145 euros pour l’année.

M. VESCO Gilles : Et l’abonnement été, il est de combien ?

Mme SIBEUD Elisabeth : L’été… Je ne sais plus combien on avait fait payer l’an dernier ? En fait, on les incite plutôt à s’inscrire pour l’année d’après, soit 145 euros dès le mois de juin mais du coup, ils bénéficient d’une saison qui va du mois de juin au mois d’octobre de l’année suivante.

Mme FONTAINE Myriam : Et là donc, les 145 euros permettent un accès illimité avec possibilité de prendre des cours ?

Mme SIBEUD Elisabeth : On est très peu cher, on est un des clubs les moins chers actuellement. Du coup, on a beaucoup d’étudiants. On a un prof qui donne des cours particuliers et puis des cours collectifs.

M. BRAILLARD Thierry : Donc votre avenir, vous le voyez bien sûr et sur le site de la Plaine des Jeux et aussi, quand vous travaillez avec « Fête le mur », vous utilisez les courts de « Fête le mur » mais qui leur sont exclusivement réservés ?

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, les courts qui sont dans le stade, il n’y a que « Fête le mur » qui les utilise. Nous, on ne les utilise pas aujourd’hui.

C’est vrai que l’emplacement est quand même idéal. Le métro n’est pas loin, il y a des parkings… Les gens apprécient, je pense, le site. Et puis nous, il y a toute cette question du Club House qui fonctionne bien parce qu’il y a cet environnement autour. Demain, c’est vrai que si on part ailleurs et qu’on n’a plus que le fonctionnement du Club House qu’avec les gens du tennis, ça remet complètement en cause notre fonctionnement.

M. BRAILLARD Thierry : Ca veut dire que vous n’auriez plus de point d’attache ?

Mme FONTAINE Myriam : Tout à fait.

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui et puis ça se passe bien.

Mme FONTAINE Myriam : C’est une section qui est bien dynamique, il y a une bonne organisation et qui dispose de 10 courts dont 3 couverts.

Mme SIBEUD Elisabeth : C’est vrai que si on avait 2 courts de plus…

M. GEOURJON Christophe : Juste une précision. Les courts « Fête le mur », ce sont ceux qui sont près de l’avenue Tony Garnier en fait ? Ce sont les 4 le long de l’avenue ?

Mme FONTAINE Myriam : Oui, oui.

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M. BRAILLARD Thierry : On les voit quand on est avenue Tony Garnier.

Donc c’est une bonne action que vous soyez en lien avec « Fête le mur »…

Mme GAY Nicole : Oui, il y a plein de choses, comme aussi avec l’Association Maria Dubost…

Mme SIBEUD Elisabeth : On est en train de discuter avec le LOU pour éventuellement développer du handisport ou proposer en tout cas, un accès pour les handicapés. Il faudra adapter les vestiaires chez nous, donc ça demandera quand même quelques travaux mais il faut qu’on y réfléchisse et qu’on monte un projet là-dessus.

M. BRAILLARD Thierry : C’est vrai que, puisqu’on n’a rien à se cacher, on faisait avec M. VESCO des comparaisons avec l’audition qu’on a eu avec le Lyon Tennis Parc, ils ont une cotisation qui est plus élevée. Par contre, ils sont moins équipés, c’est-à-dire qu’ils ont pour l’instant, un court pour 100 adhérents alors que vous, vous avez un court pour 63 adhérents.

M. HAVARD Michel : Jean-François me disait que la moyenne est de 1 pour 80.

M. BRAILLARD Thierry : Oui, si on fusionne les deux…

(Rires).

Mme FONTAINE Myriam : J’ai déjà été interpellée par Marc FEUILLET qui m’avait parlé de ce projet, éventuellement de partenariat. Je ne suis pas pour la fusion mais pour le partenariat, on peut effectivement, étant donné la proximité, faire quelque chose ensemble ; il n’y a pas de raison, au contraire, si on peut trouver un terrain d’entente… Nous, à la limite, on a peut-être des joueurs qui souhaiteraient jouer sur terre battue puisque de notre côté, on n’a pas de terre battue et inversement. Mais il est vrai aussi que si ça doit se limiter aux courts couverts, comme l’a dit Elisabeth, on sera bloqué, on a les mêmes difficultés, sauf s’ils viennent la journée mais le soir ça ne changera pas grand-chose. Je dirais que même si vous fusionnez les deux clubs, il y aura autant de participants et on sera bloqué en termes de crédit.

Mme SIBEUD Elisabeth : On a fait un bilan justement cette année par rapport à l’utilisation de la bulle. En fait, tous les jours, systématiquement de 10 h 00 à 22 h 00, les courts sont complètement réservés sous la bulle. Il y a zéro créneau de libre. Les gens se plaignent qu’ils ne peuvent effectivement jouer sous la bulle mais il n’y a pas de passe droit, c’est qu’il y a vraiment beaucoup, beaucoup de monde et dès 10 heures du matin. Donc il n’y a même pas de créneaux dans la journée. Si, il reste de 8 h 00 à 9 h 00 !

M. BRAILLARD Thierry : On expliquait tout à l’heure qu’il y a eu un boum du tennis dans les années 80. Ensuite, il y a eu un reflux et là, on assiste à un redémarrage, ça se sent, tous les clubs ont plus d’adhésions.

Merci beaucoup. On vous tiendra informées de tout cela mais sachez bien que c’est une mission d’information qui n’a aucun pouvoir décisionnaire. On est là pour s’informer et je crois que c’est une bonne chose car on découvre notamment, l’importance des clubs ; on ne gère pas 600 à 800 licenciés comme ça, ce sont de vraies petites entreprises.

Mme SIBEUD Elisabeth : Oui, c’est ce qui est intéressant d’ailleurs.

Mme FONTAINE Myriam : C’est ce que je disais, l’ASCUL c’est une PME : 800 000 euros de budget, 16 salariés.

M. HAVARD Michel : Cela fait quand même 22 courts de tennis sur Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : Plus, si on rajoute… Combien y en a-t-il, Jean-Louis, pour « Fête le mur », 2 ou 4 ?

M. CLARET Jean-Louis : 4.

M. HAVARD Michel : Oui, j’ai compté les 4.

M. BRAILLARD Thierry : Et oui, ça fait 22 courts. Moi, je suis très surpris par le nombre de licenciés. Si on ajoute « Fête le mur », ça fait 1 500 licenciés !

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Mme GAY Nicole : Combien y en a-t-il à « Fête le mur » ? Non, « Fête le mur », ce sont des gamins ?

M. BRAILLARD Thierry : Oui, mais ça fait une centaine d’adhérents. Si on ajoute les 630, les 850, ça fait 1 500 licenciés de tennis sur le site.

Pour votre information, à la TCM5, ils sont à 120 euros pour un enfant et l’ASCUL est à 60 euros.

M. HAVARD Michel : Oui, mais ils ont une subvention de 8 000 euros. Donc si on le rapporte au nombre de licenciés…

Mme GAY Nicole : Si toutes les entreprises pouvaient développer une telle dynamique, ce serait intéressant. Et quand il y en a, ils ont beaucoup, beaucoup moins de moyens…

M. HAVARD Michel : J’ai vu qu’ils bénéficiaient du partenariat des entreprises du BTP du Grand Lyon, donc ça aide à faire des tarifs performants.

M. BRAILLARD Thierry : J’en profite puisqu’on discute à bâtons rompus, on voit quand même l’usage extrêmement important qui est fait aujourd’hui de la Plaine des Jeux de Gerland. Si demain on décidait d’en faire un parc, vous savez qu’à une époque, ça a été quand même dans les dossiers de M. CORAJOUD…

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Oui, enfin, c’était quand même très symbolique. C’est la zone parc.

M. BRAILLARD Thierry : Oui, mais ce qui était inquiétant, c’est que si on n’avait pas grillagé les terrains, ils devenaient des terrains de parc donc tout le monde fait ce qu’il veut dessus.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Oui, l’espace aurait été complètement ouvert.

Mme GAY Nicole : Qui est M. CORAJOUD ?

M. BRAILLARD Thierry : C’est un architecte paysagiste parisien. Il a fait beaucoup de choses à Lyon comme le rond point de la Halle Tony Garnier. Je ne sais pas si c’est une vraie réussite car vu les bouchons que cela suscite…

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Il a fait aussi la place du Docteur Mérieux.

Le problème que nous avons sur Gerland, c’est qu’on ne souhaite pas du tout, en attendant la construction et le bouclage du périphérique, récupérer toute la circulation alors que ça bouchonne déjà.

M. BRAILLARD Thierry : Le Préfecture pourrait quand même prévoir un système de fluidité de la circulation les soirs de matchs.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Quand le nouveau Préfet est arrivé il y a 3 ans, quand il venait voir les matchs, au moment de partir, il se retrouvait coincé dans les encombrements et il nous avait demandé, ce qui a été fait, de monter une Commission pour discuter des solutions d’évacuation les soirs de matchs. On s’est réuni à plusieurs reprises, il nous disait qu’il avait un savoir faire car il avait réglé le problème à Nantes. Mais ça n’a rien donné du tout.

M. BRAILLARD Thierry : A Barcelone, il faut 25 minutes chrono pour quitter le stade et regagner l’aéroport ! Et vous avez 92 000 spectateurs !

A Lyon, on pourrait envisager de dégager l’avenue Jean Jaurès mais ça veut dire aller jusqu’au pont de la Guillotière. Sinon, on se heurte aux feux.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Surtout en ce moment avec les travaux ferroviaires de Jean Macé.

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Judo Club de Gerland

M. BRAILLARD Thierry : Sous nos applaudissements, on accueille Rose-Marie VALENTE. Je pense que tout le monde autour de la table, ou quasiment, a une petite histoire avec Rose-Marie, donc ça ne sert à rien qu’on la présente.

(Rires).

Non, non, mais une histoire qu’on peut raconter publiquement, Rose-Marie ! Il y en a qui en ont d’autres, mais celles-ci, on les garde dans l’intimité.

Alors, Rose-Marie, merci d’avoir accepté notre invitation. Je t’explique pourquoi nous avons fait cette Mission. Donc dans son intégralité, le Conseil municipal a souhaité créer une Mission d’information et d’évaluation des grands équipements sportifs de la zone de Gerland. On s’est laissé 6 mois pour travailler sur cette Mission d’information et aujourd’hui, nous rencontrons tous les clubs sportifs qui utilisent des infrastructures à Gerland. Je pense d’ailleurs qu’on en a oublié un qu’il faudra rétablir plus tard, c’est le Comité départemental de tennis de table car il faudrait quand même qu’il nous parle de l’utilisation de l’infrastructure qui était liée à la Salle Roger Gourhand.

Voilà comment on voit les choses : tu présentes ton club, la situation actuelle et l’utilisation des équipements que vous avez sur Gerland et tu essayes de te projeter vers l’avenir et de dire comment tu vois l’avenir de ton club à Gerland, ainsi que les infrastructures que tu peux utiliser éventuellement pour des compétions parce que le Judo Club ne fait pas que de la formation mais il organise aussi des compétitions. Donc voilà, comment tu vois les choses, très librement, avec tout ce que tu as sur le cœur, la vérité, toute la vérité, sans jury.

Mme VALENTE Rose-Marie : Je suis présidente du Judo Club depuis 5 ans maintenant. Aujourd’hui, nous avons 265 adhérents qui sont composés comme suit : 2/3 des jeunes de 4 à 18 ans et le reste des adultes.

En ce qui concerne le fonctionnement, ce qui est très difficile à gérer, c’est que le professeur et directeur sportif Vincent VALENTE est l’unique salarié à temps plein. J’ai employé depuis septembre 2008, un deuxième professeur mais il ne vient que 3 heures par semaine. Alors le pourquoi, c’est qu’évidemment, comme vous le savez, c’est la guerre des nerfs, c’est la finance. Nous fonctionnons d’une part, avec des adhésions que nous n’osons pas trop augmenter de peur de restreindre bien évidemment la venue…

M. BRAILLARD Thierry : Si ce n’est pas indiscret, Rose-Marie, quel est le coût d’une adhésion ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Alors, depuis 2004, un enfant paye 252 euros pour l’année, à savoir que sur ces 252 euros, nous reversons 32 euros à la Fédération française de Judo et ce qui reste, c’est pour payer les professeurs. Aujourd’hui, j’ai 6 000 euros de charges par trimestre. Donc vous voyez que 6 x 4, ça fait déjà pas mal et que pour palier à tout cela, c’est difficile.

Je voudrais remercier Thierry parce qu’il est vrai que quand tu es arrivé à ton poste, je t’ai tout de suite dit que les clubs d’arts martiaux n’avaient pas de subvention et tu as tout de suite vu la question. Depuis, nous avons une subvention de la Ville de Lyon qui a démarré par 4 500 euros je crois et cette année, nous avons obtenu 6 000 euros. Ce qui conforte bien notre budget de fonctionnement. Mais ceci dit, nous sommes dans une impasse car ce que le Conseil d’Administration et moi-même souhaiterions, c’est qu’on ne peut plus fonctionner comme ça. Nous sommes bénévoles avec maman qui est très âgée, qui est aujourd’hui d’ailleurs avec les enfants toute la journée, qui déjeune avec nous le midi. Nous avons des jeunes demandeurs ou non d’emploi qui viennent aider Vincent mais toute la journée, c’est lourd. Nous avons également deux, trois judokas étrangers qui sont en phase d’obtenir des papiers français et qui font tout pour se faire reconnaître sur le plan sportif mais qui sont de bons judokas.

Nous fonctionnons avec un noyau dur d’à peu près, on va dire, 5 de façon constante au bureau, donc au dojo et ensuite, sur les manifestations comme le Tournoi des Gônes, nous sommes à peu près entre 50 et 80 bénévoles. Pour rallier ces bénévoles, je dois vous dire que ce n’est pas chose facile !

Ce que je voulais vous dire tout à l’heure, c’est que nous sommes devant une impasse parce que nous voudrions faire grandir ce club et pour ce faire, Vincent a 45 ans, il faut être clair, il ne sera peut-être pas

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toujours là, il a 10-15 ans devant lui. En tant que directeur sportif, y’a pas de souci, il connaît son affaire à fond, champion de France plusieurs fois, etc…

Je suis moi-même pour vous situer, ceinture noire de judo depuis 1975, donc il y a fort longtemps !

M. BRAILLARD Thierry : C’est pour cela qu’on fait toujours attention quand on parle avec Rose-Marie ! Un Ippon avec Rose-Marie est vite arrivé !

(Rires).

Mme VALENTE Rose-Marie : Non, c’est pour vous situer que je sais ce que c’est que le judo quand même pour l’avoir pratiqué durant 20 années et ce que je voudrais faire, c’est faire grandir ce club. Du point de vue du personnel déjà, je voudrais obtenir plus de subventions pour pouvoir embaucher une secrétaire car ce n’est plus pensable et en tant qu’infrastructures, il est vrai qu’aussi bien dans les cours aujourd’hui, puisque ça devient restreint, nous ne pouvons pas accueillir pour une manifestation, par exemple dans notre club, des spectateurs. Ce n’est pas possible. C’est uniquement de l’entraînement.

Pour l’entraînement, on a aménagé une parcelle musculation, etc… pour les athlètes de haut niveau parce que c’est nécessaire, à nos frais, évidemment. Il y a 10 ans, nous avons établi un sauna, nécessaire aussi pour les compétiteurs (perte de poids, etc…).

Et vous dire que pour la salle d’attente également et bien, ça devient très, très, très restreint, à savoir qu’un jour comme aujourd’hui où dans la matinée, il y a presque 100 enfants qui passent, les mamans viennent avec des poussettes et dans la salle d’attente, endroit qui nous sert aussi de bureau d’accueil, ce n’est plus pensable. On est limite au point de vue sécurité.

A ce sujet là, je vais être très rapide, j’ai demandé à Thierry une étude pour faire une extension de la salle d’attente. Ce que je voudrais vous dire c’est que chaque année, dans le cadre du Tournoi international, nous recevons les équipes étrangères…

M. BRAILLARD Thierry : Je précise que c’est à la Maison Ravier. Mais pour la compétition ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Alors, pour la compétition, ce n’est pas pensable à la Maison Ravier. Chaque année, nous demandons le gymnase du Lycée international mais chaque année, on a des difficultés pour obtenir cette occupation.

Pour moi, ce serait l’idéal du dojo lyonnais, Judo Club de Gerland qu’on pourrait peut-être un jour appeler pourquoi pas « Judo Club de Lyon », ça serait exactement l’infrastructure de la CSI avec des aménagements de préparateurs physiques, etc…

M. BRAILLARD Thierry : Mais dédiée au judo ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Ah ben oui. Mais je pense qu’on ne peut pas faire évoluer le judo lyonnais parce que là, on voit ce qui se passe à la Maison du Judo où il y a les karatékas (je n’ai rien contre eux, loin s’en faut) je pense que si l’on veut réellement avoir une image du judo lyonnais en France, il faut qu’on ait une véritable maison du judo.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord, on va te poser des questions maintenant. Moi, j’ai une question déjà : je trouve que le judo à Lyon est faible parce qu’éparpillé. Entre le Judo Club de la Croix-Rousse, le Judo Club du 3e qui est lié à la Maison du Judo et le Judo Club de Gerland, je trouve que cela fait beaucoup de structures alors que s’il y avait peut-être une seule structure, elle aurait beaucoup plus de force, de poids mais c’est une question...

Donc comment tu vois les choses ? Quels sont tes rapports avec les autres clubs ? Car dire, on veut la même infrastructure que la CSI, on ne peut pas dire « on va faire trois maisons du judo à Lyon ». Il y en a déjà une, ce qui est rare dans d’autres villes. Donc voilà, comment tu réponds à cet éparpillement et est-ce qu’il y a des contacts entre ces clubs ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Il y a des contacts, y’a pas de souci. Ce qui est important aussi, c’est de privilégier l’attirance du judo dans les quartiers parce qu’on ne fait pas que de la compétition, on essaye de faire venir des enfants de familles en difficulté, etc… Il faut qu’en même privilégier la base et la proximité. De ce fait, il faudrait pratiquement qu’il y ait un club de judo dans chaque arrondissement si

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on veut faire évoluer ce sport.

Ensuite, il est vrai qu’il y a trois structures, je ne connais pas bien la Croix-Rousse parce que je n’y suis jamais allée pour diverses raisons, même si je connais très bien les professeurs, les présidents, etc… y’a pas de souci de dialogue. Je crois qu’il faut d’une part, privilégier la proximité, en ce qui concerne le judo, je parle de ce que je connais, pour faire évoluer les choses. Parce que si on centralise sur une seule maison, à mon avis, là, on se plante complètement.

Néanmoins, pour tout ce qui est stages (et là, on pourrait faire évoluer les choses), écoles également parce qu’aujourd’hui, on n’a que le Lycée Faÿs qui fait sport études mais c’est à Villeurbanne, je me permets de vous dire ça. On n’a jamais eu de sport études judo à Lyon. Est-ce qu’il ne faudrait pas commencer par là, faire un centre de formation ? Travailler sur cette structure ?

Alors pour l’instant, on est avec M. André QUILES qui a pour la 5e fois, son mandat de Président de ligue, ça a failli basculer, mais ça ne l’a pas fait. Je me suis investie depuis juin 2008 à la Ligue du Lyonnais de Judo parce que j’ai pensé que c’était nécessaire sinon on allait un peu au clash dans les années à venir. Mais il faut refonder, il faut multiplier surtout en termes de communication et je suis donc élue à la communication à la Ligue du Lyonnais.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il des questions ?

M. GEOURJON Christophe : La Maison du Judo en fait, c’est dans le 3e arrondissement, c’est ce club qui a le label de maison du judo ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Oui, alors il y a deux choses à la Maison du Judo. Il y a deux salles : la salle de compétition au 1er étage et la salle en bas qui est dévolue à Jeff, qui est mon frère, au dojo olympique Lyon.

J’ai pris possession d’un petit bureau en venant à la Ligue du Lyonnais mais ce n’est plus adapté.

M. BRAILLARD Thierry : L’équipement n’est plus adapté ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Non.

M. HAVARD Michel : Parce que la Maison du Judo du 3e, elle n’est pas seulement au 3e, c’est ouvert au tout lyonnais ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Oui, même toute la région Rhône-Alpes. C’est la Ligue et on a même quelques réunions inter-régions.

M. BRAILLARD Thierry : Plus le karaté !

M. HAVARD Michel : L’organisation du coût de compétition là-bas, elle se fait selon un calendrier annuel où chaque club vient réserver ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Alors, elle est à la disposition déjà premièrement de la Ligue du Lyonnais. Après, au niveau plannings, je ne sais encore bien comment ça se passe. Ca se gère avec la Direction des Sports.

Ce que je voudrais dire, c’est qu’il y a 15 jours, il y a eu les championnats de ligue juniors par équipe et bien maintenant, au niveau de la sécurité, on est obligé de faire les piquets, on n’a pas d’agents de sécurité aux portes en bas pour pas que les gens viennent et pour le public, ce n’était pas pensable, on était limite. On s’est fait disputer toute la journée parce qu’on dirigeait les gens sur le 1er étage, sur les gradins mais il n’y avait plus de places. Donc là, je crois qu’il y a pas mal de choses à revoir au niveau de la Maison du Judo.

On a également les panneaux électroniques qui sont défectueux, mais ça, c’est de l’organisation interne… Quand on arrive en championnat inter-régions, il faut savoir que ce sont des gars qui montent ensuite en phase finale en championnat de France, ils n’ont même pas le temps de combat ! Ce n’est pas pensable, ce n’est pas digne de la ville de Lyon. Enfin, moi, je suis très claire.

M. GEOURJON Christophe : Au niveau des capacités d’accueil pour les compétitions notamment, le gymnase c’est assis ou la salle de compétition de la Maison du Judo, c’est combien de spectateurs ?

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Mme VALENTE Rose-Marie : Je ne sais pas exactement à la Maison du Judo, c’est 1 500, je ne sais pas, je dirais même pas… ?

M. BRAILLARD Thierry : En plus, ce n’est pas beaucoup de spectateurs. Quand il y a une compétition, même au Judo Club de Gerland, il y a certains spectateurs mais c’est surtout les participants qui utilisent les gradins pour attendre leur temps de compétition.

Mme VALENTE Rose-Marie : Oui, c’est comme ça que ça se passe chez nous au point de vue du fonctionnement. Que ce soit à l’INSEP ou à Vincennes, c’est pareil. Les judokas ont des espaces dans les premiers gradins.

M. BRAILLARD Thierry : Autre question : il y a 270 adhérents depuis 5 ans mais avant ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Ca a toujours été à peu près pareil.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord, donc on ne peut pas dire que le club régresse ou qu’il croit ? On reste sur une stabilité de 270 adhérents.

Mme VALENTE Rose-Marie : Alors pourquoi ? J’en reviens toujours au même phénomène. Le personnel.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Et vous refusez du monde ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Oui, car quand Vincent a 25 gamins de 4 à 18 ans…

M. BRAILLARD Thierry : Il ne peut pas faire plus ?

Mme VALENTE Rose-Marie : Non. C’est là qu’il faut que je démultiplie des cours mais je ne peux pas me mettre en tort de finances pour créer d’autres cours.

Alors, je voudrais quand même aussi ne pas faire l’impasse sur le fait qu’on donne accès à beaucoup de familles en difficulté, de part la Maison du département, de part les coupons sports par Jeunesse et Sports et puis on est affilié à une CV direction jeunesse et sports bien sûr, on prend les chèques vacances aujourd’hui, donc on a vraiment ouvert, on a vraiment beaucoup travaillé sur les familles. Aujourd’hui, on est obligé de faire comme ça.

On s’est affilié à handisport depuis cette année. Notre deuxième professeur est champion du monde des malentendants, Frédéric GOUTTENOIRE. Mais comme il veut faire encore une année de compétition, on va attendre un peu car il doit passer un UV et j’aimerais ouvrir sur les non voyants et les malentendants. Mais ceci dit, il va falloir qu’on trouve des moyens et des accords non seulement avec les centres mais avec les écoles également. Là-dessus, il faut que je travaille un peu plus mais je ne sais pas toujours comment faire. Je suis franche avec vous ! Je ne sais pas toujours comment faire pour demander aux directrices, directeurs d’écoles, des aménagements horaires sur les écoles primaires. Je crois qu’il faut que je travaille avec Jean-Pierre.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Il faut faire passer l’information, notamment au moment de la rentrée, des reprises de l’année scolaire.

Mme VALENTE Rose-Marie : Oui, mais je crois qu’il faut qu’ils aient des subventions pour les aménagements d’horaires sportifs.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il une dernière question avant qu’on ne libère Rose-Marie ?

M. HAVARD Michel : Oui, tout à l’heure tu nous as donné le montant de l’adhésion jeunes. L’adhésion adultes est de combien ?

Mme VALENTE Rose-Marie : 322 euros. A savoir qu’on fonctionne du lundi au samedi midi et les week-ends en compétition donc on ne peut pas accueillir d’autres personnes, ce n’est pas possible parce qu’entre le temps de nettoyage et le temps des cours, ce n’est pas pensable. De toute façon, on ne part jamais avant 23 h 00 tous les soirs. Le matin, j’ai annulé mes cours de gym Taïso pour les mamies parce que les inscriptions diminuaient. Et il démarre tous les jours entre 14 h 00 et 15 h 00.

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M. BRAILLARD Thierry : Merci et félicitations à la famille VALENTE.

Mme VALENTE Rose-Marie : De rien. Monsieur l’Adjoint, nous faisons ça avec notre cœur et nous avons un grand respect par rapport à notre père, je fonctionne comme cela, qui a fondé et qui a été l’un des précurseurs du judo à Lyon. Donc on a envie de faire perdurer ce qu’il a inculqué avec ses valeurs morales.

M. BRAILLARD Thierry : C’est une bonne conclusion. Merci Rose-Marie.

Lyon Athlétisme

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’avoir répondu à notre invitation. Le Conseil municipal de Lyon à l’unanimité a désigné une Mission d’information et d’évaluation sur le devenir des grands équipements sportifs de la zone de Gerland. Cette Mission va durer 6 mois avec de très nombreuses auditions et ce matin, ce sont principalement les clubs sportifs qui utilisent les infrastructures sur Gerland.

Ce que je souhaiterais, c’est que vous présentiez votre club dans un premier temps, ensuite que vous expliquiez quelles sont les infrastructures que vous utilisez à Gerland et que vous vous projetiez vers l’avenir pour dire comment vous voyez l’avenir de votre club et Gerland. Et là, je sais qu’avec l’athlétisme, il y a des grands sujets de préoccupations. Donc on est là pour vous entendre.

M. DESSALLES Gérard : Je me présente, Gérard DESSALES, je suis membre du Comité directeur Lyon Athlétisme qui pour certaines personnes qui ne le sauraient pas, est la fusion du LOU Athlétisme et de la SPTT Athlétisme qui est devenu donc le Club Athlétisme de Lyon.

Je suis accompagné de…

M. BOURGUIGNON Christian : Christian BOURGUIGNON, je suis membre du Comité directeur et accessoirement, entraîneur national sur la perche au club.

M. PICHON Bernard : Bernard PICHON, membre du Comité de direction et entraîneur également de la marche athlétique et du demi-fond pour les jeunes.

M. DESSALLES Gérard : Je voudrais excuser notre Président, Jean-Pierre LACROIX, qui est retenu par des activités professionnelles et notre Président délégué, André GUILLON, qui lui, est actuellement à l’étranger.

Nous allons vous exposer un peu ce qu’il en est. Je vais me permettre de prendre la parole et s’il y a des questions ou des choses que j’ignore, je passe la parole à l’une ou l’autre des personnes.

Lyon Athlétisme est la fusion de deux clubs. Nous sommes aujourd’hui, le premier club du département en termes de résultats. Nous sommes le 20e club français sur 1 350 ou 1 380 clubs. Nous avons aujourd’hui, la possibilité de travailler sur deux sites sportifs qui sont les sites de Saint-Priest où s’entraînait l’ASPTT et Gerland, dans l’enceinte du stade de Gerland où il y a une piste réplique de 250 mètres et une piste de 400 mètres.

Nous savons qu’à la saison 2010-2011, il y a toutes les chances pour que les installations de Saint-Priest disparaissent parce que, on ne va pas en reparler, ça fait partie je crois, de l’administration des Postes etc… et ce sont des terrains qui leur appartiennent et qu’ils vont peut-être vendre. Nous avons donc là-bas une salle d’entraînement, des terrains que nous ne pourrons plus utiliser.

Aujourd’hui, nous sommes 400 licenciés. Ces 400 licenciés sont à peu près répartis pour 200 et 200 sur chaque site. Il se trouve que c’est comme ça car nos deux clubs sont à peu près de cette dimension là.

Le jour où nous n’avons plus qu’un seul site d’entraînement, c’est-à-dire la saison prochaine, voire le milieu de la saison d’après, nous aurons, parce que nous sommes en train de progresser, 500 à 600 licenciés qui s’entraîneront au seul endroit de Gerland. Avec une piste réplique de 250 mètres, cela va

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devenir impensable.

Aujourd’hui, nous avons des jours d’entraînement qui sont de l’ordre de 7/7 pratiquement avec des horaires de 10 h 00 à 14 h 00 et de 16 h 00 à 20 h 00, plus le mercredi de 14 h 00 à 20 h 00 pour les jeunes puisque nous sommes un club de formateurs, nous avons 150 à 200 jeunes.

Donc voilà où nous en sommes aujourd’hui. Nous avons besoin, je vais peut-être aller un petit peu vite en besogne et après, vous nous poserez des questions, pour travailler correctement car nous sommes un club formateur comme je vous l’ai dit mais qui apporte aussi des athlètes à l’équipe de France. N’oublions pas que nous avons Mélina ROBERT-MICHON, qui a terminé 8e aux JO. Nous avons actuellement deux perchistes nationaux (5,25 et 5,30 mètres à la perche) et qui sont à la porte de l’équipe de France.

Nous avons donc besoin :

> d’une piste d’athlétisme avec 8 couloirs en synthétique de 400 mètres ;> d’installations couvertes d’entraînement hivernal avec un plafond de 9 mètres (ce n’est pas que nos athlètes vont sauter 9 mètres mais il faut qu’ils puissent ne pas se cogner contre le plafond !) ;> d’une couverture de la piste réplique de 250 mètres, mais c’est un exemple ;> un terrain pour effectuer des lancers longs : disques, javelots, marteaux (puisqu’aujourd’hui, ça se fait sur le site de Saint-Priest) ;> une salle de musculation d’environ 250 m² ;> des vestiaires avec douches ;> des locaux pour l’administration du club au stade. Aujourd’hui, nous avons des locaux qui sont au Palais des Sports.

Voilà ce dont nous avons besoin. Alors, je me tourne peut-être vers Christian BOURGUIGNON, entraîneur national et membre du Comité directeur, si j’ai oublié quelque chose ou s’il veut rajouter quelque chose à mes propos ?

M. BOURGUIGNON Christian : La description est assez exhaustive, c’est l’essentiel.

M. HAVARD Michel : Cette situation est la conséquence de la fermeture de Saint-Priest ?

M. BRAILLARD Thierry : Il y a deux choses. C’est la conséquence de la fermeture de Saint-Priest et la montée en puissance.

Avant qu’on ne passe aux questions, vous n’êtes pas sans savoir que la Ville apporte une réponse déjà. Même si on sait qu’il va y avoir un problème sur le cadrage entre les périodes, un problème de timing… Déjà, je vous le dis, c’est à cause de Mme GAY qui s’occupe des grands travaux, donc s’il y a un souci, c’est elle…

(Rires).

Mme GAY Nicole : On travaille en commun !

M. BRAILLARD Thierry : Vous savez très bien, qu’il y aura cette halle d’athlétisme couverte de la Duchère. Pour l’instant, il n’y a pas de problèmes apparents donc ça suit son cours pour une livraison 2012.

Mme GAY Nicole : On lance une adaptation de crédits lors d’un prochain Conseil municipal.

M. BRAILLARD Thierry : Vous savez aussi que dans le Plan pluriannuel d’équipement qui a été adopté par le Conseil municipal, on a adopté l’idée de réfection de la piste de Balmont en tartan dernière génération afin de permettre de « concentrer » l’hiver comme l’été, le travail des athlètes. C’est-à-dire que ce serait un pôle d’athlétisme annuel puisqu’en plus, dans la halle d’athlétisme, il est prévu qu’il y ait des bureaux et comme on l’a déjà dit et le Maire l’a confirmé, Lyon Athlétisme serait entre guillemets, « club résident de la Halle », ça répond aussi à votre besoin de bureaux. Ensuite, je sais qu’il y a en sous-sol la possibilité d’avoir des espaces, notamment pour faire une salle de musculation. Donc quelque part, j’allais dire, dans un horizon de moyen terme, on va répondre à vos besoins. Il y a deux soucis : le problème des lancers. Pour les lancers courts, on a aussi la solution à Balmont. Mais il y a à ce jour un souci pour les lancers longs. On ne peut pas dire à l’AS Duchère, vous quittez l’équipement et vous allez vous retrouver ailleurs. On sait qu’autant le javelot peut utiliser une pelouse sans lui faire du mal, c’est plus gênant avec le marteau puisque là, ce sont des trous faits dans la pelouse. A ce jour où l’on parle, on n’a pas trouvé

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une solution idoine pour régler le problème du lancer du marteau. Mais cela fait l’objet de réunions que j’ai déjà pu avoir avec Jean-Pierre LACROIX.

Ce qui serait intéressant, c’est qu’avec ce développement vers l’avenir de la Duchère, reste quand même le fait qu’il y a cette piste à Gerland, donc comment voyez-vous son avenir ? Il y a la piste en cendrée qu’on a refaite, c’était un engagement à court terme, autour du terrain annexe mais qui est quand même très utilisée. Donc comment voyez-vous l’avenir, est-ce que pour vous, Gerland s’est fini une fois que tout sera fait à la Duchère, à neuf, tout sera à disposition ou est-ce qu’au contraire, vous comptez bien continuer à utiliser Gerland ? Je crois que c’est important vis-à-vis de cette Commission.

M. DESSALLES Gérard : Gerland doit rester un centre d’entraînement que nous occupons. Nous serons 600 licenciés, peut-être beaucoup plus dans les années à venir. Quelles que soient les installations que nous aurons, Lyon est une grande ville. Si nous emmenons tout le monde à la Duchère, ça posera des problèmes. Nous allons être obligés un jour de penser peut-être que le club doit pouvoir aller aussi vers les athlètes et ce n’est pas que les athlètes qui vont au club. Si on veut faire de la formation avec les gamins, on ne peut pas emmener tous les jours ou tous les soirs les gamins, disons, excusez-moi, de la frontière Lyon-Villeurbanne, à la Duchère. Ils ne peuvent pas passer deux heures dans les transports en commun pour aller faire du sport, ça me paraît un peu compliqué. Donc il est nécessaire d’avoir des installations centrales avec une facilité de métro et de bus à Gerland qui sont indéniables. A notre avis, il faut qu’il y ait des installations qui restent à Gerland, ça me paraît important. Si on avait pu garder les deux installations à Gerland et à Saint-Priest, on aurait gardé les deux installations parce que ça permet, dans ce que je viens de dire, de dispatcher, vous comprenez. Parce que l’objectif (l’athlétisme n’a pas l’aura du football, on est bien d’accord) reste quand même que c’est un sport de base des Jeux Olympiques et que c’est la formation de base de tout athlète qui va faire d’autres sports. Donc ça c’est important. Il faut que nous soyons à Gerland.

M. PICHON Bernard : Je voudrais souligner l’attractivité de Gerland. C’est un site très facilement accessible pour les parents, pour les jeunes, le métro est à côté, il va y avoir la liaison sur Oullins… Nous avons aussi la chance de bénéficier du Parc de Gerland, c’est là-bas que nous allons faire nos échauffements l’hiver puisque le stade n’est pas accessible, nous nous réfugions au Parc de Gerland pour faire nos séances. Donc il y a vraiment une attractivité formidable sur le site de Gerland et notre club ne peut pas s’en passer à terme.

M. BRAILLARD Thierry : Pouvez-vous nous faire rapidement un panégyrique, parce que c’est un sport qui a su se concentrer et vous en êtes un bel exemple, sur le grand Lyon ? Combien y a-t-il de clubs ? J’en vois trois déjà : vous, l’ASVEL, Décines… Lyon Athlétisme, premier club du département, mais ensuite ?

M. BOURGUIGNON Christian : Il y a le CAMN de Villeurbanne, le CS Décines qui est affilié avec Meyzieu, il y a l’ASVEL, l’ASU Bron qui vient de rejoindre l’ESL…

M. PICHON Bernard : Oui, mais ils restent deux sections indépendantes.

M. DESSALLES Gérard : Nous, on a fait un club. Pour l’ESL, ce n’est pas une critique, c’est seulement un état de fait, c’est une entente de Tassin, de Francheville, de Givors… Donc, ils portent le même maillot pour des championnats mais ils sont complètement indépendants sur un plan financier et sur un plan gestion. Nous, nous avons un seul budget, nous avons un seul maillot et nous défendons une seule cause et un seul club. Donc c’est un petit peu différent.

M. BRAILLARD Thierry : Lyon qu’on voit de plus en plus à la Une du Progrès quand il y a des courses, etc…

M. BOURGUIGNON Christian : Par rapport aux deux sites, c’est sûr qu’on a bien compris le message. C’est vrai que regrouper l’installation hivernale à la Duchère et l’installation d’été à côté, c’est magnifique. Mais dans un plan de développement sur 5 ans par exemple, la ville étant quand même relativement grande, on ne peut pas se permettre de faire une unité de développement à un seul endroit. Ca, c’est pratiquement impossible. Et puis, pour les raisons qui ont été décrites par mes deux collègues, c’est vrai que Gerland c’est une attractivité incroyable, pour toutes les pratiques, avec une facilité d’accès. Quand on fait un déplacement, on se donne rendez-vous à Gerland, tout le monde est capable d’y venir.

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M. BRAILLARD Thierry : M. le Maire du 7e est tout sourire !

(Rires).

M. BOURGUIGNON Christian : Je sais qu’il est là mais ce n’est pas pour ça que je le dis. Je le dis car étant donné ma fonction d’entraîneur du saut à la perche, d’ailleurs, je suis très inquiet car normalement à la fin de l’année, la Poste va nous interdire la salle, donc un plan de développement sans installations couvertes, c’est qu’en même embêtant. Mais moi qui pratique couramment le site « Saint-Priest », ça va être un petit peu gênant et même, comme l’a souligné M. l’Adjoint, la passerelle va quand même durer trois ans. Ca va nous coûter très, très cher sur ce plan de développement parce qu’il n’y a pas que le saut à la perche, il y a aussi le saut en longueur, les lancers, les haies…

Avec le pôle de Lyon, on a crée une organisation où l’on déploie un filet et on peut faire des lancers assez facilement. Alors bien sûr, il ne faut pas qu’il y ait trop de monde dans la salle mais on peut lancer le javelot puisqu’il y a des pastilles spéciales qui fixent le javelot dans le filet quand on le lance. Pour le poids, c’est très facile. Mais ils lancent aussi le disque. Si on perd cette salle, ça va retarder d’autant le plan de développement et surtout, perdre ce temps-là va nous faire régresser. C’est ça qui est embêtant.

M. HAVARD Michel : Cette salle, c’est quelle salle ?

M. BOURGUIGNON Christian : C’est sur Saint-Priest. Comme on dit « Lyon Athlétisme » maintenant, on a perdu la dimension de Saint-Priest puisqu’on ne dit plus l’ASPTT.

M. BRAILLARD Thierry : C’est la bulle en bois qu’on voit quand on passe sur le périphérique.

M. DESSALLES Gérard : Qui est à côté de Castorama.

M. BOURGUIGNON Christian : On a bien reçu le message des réponses que vous avez données, ça c’est bien, mais nous, on a cette inquiétude là car trois ans, c’est énorme. Si je vois mes propres athlètes, heureusement, les blessés reviennent, tant mieux, mais trois ans, c’est très long et il peut y avoir un passage de générations. Quand on est dans cette culture athlétique, s’il n’y a pas de continuité entre les anciens et les nouveaux, ça sera trois ans de retard et peut-être plus.

M. DESSALLES Gérard : Pour rebondir sur ce que dit Christian, nous avons, comme je vous l’ai dit en préambule, trois entraîneurs nationaux : Christian BOURGUIGNON, Serge DEBIE, pour les lancers et Jean-Jacques DEILLAS pour les sauts et sprints. Voilà des entraîneurs qui entrainent des athlètes nationaux et internationaux. Nous avons au moins, 6 internationaux à Lyon Athlétisme donc nous sommes pourvoyeurs d’athlètes à l’équipe de France, ne l’oublions pas. Et nous avons globalement une vingtaine d’athlètes nationaux. Donc si ces gens-là n’ont plus d’installations pour pouvoir s’entraîner, ils iront à Grenoble, à Clermont, ils iront ailleurs… puisqu’ils ne touchent pas d’argent !

M. BRAILLARD Thierry : J’aimerais que vous fassiez un petit historique aussi lorsque la Ville a dû mettre à disposition le Palais des Sports comme salle d’entraînement l’hiver. Pourquoi le Palais des Sports ? C’était la seule salle qui par sa hauteur et par sa longueur, permettait de faire 60 mètres. C’est ça, je ne dis pas de bêtises ?

M. BOURGUIGNON Christian : Avec 60 mètres, on fait tout…

M. BRAILLARD Thierry : Là, ça va être une de vos demandes. Si la salle de l’ex ASPTT vient à fermer, comme tu le dis, l’hiver, il va bien falloir vous trouver une solution ?

M. PICHON Bernard : Il y a aussi un point qu’il faut bien souligner. Même quand nous aurons la salle de la Duchère dans 3 ans, cette salle va être très occupée par le monde scolaire et c’est bien normal, il faut optimiser un investissement de cette envergure. Donc de toute façon, nous avons besoin d’un site couvert à Gerland, je ne vais pas me répéter, de part cette proximité par rapport au centre ville, parce nous ne pourrons pas nous réfugier la journée dans la salle de la Duchère car elle sera très fréquentée.

M. BOURGUIGNON Christian : Je vais quand même répondre à M. Braillard qui a posé une question très importante par rapport à la salle de Gerland. Volontairement, on ne l’a pas définie comme telle parce

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qu’on sait les contraintes qu’il y a au Palais des Sports. On n’a volontairement pas décrit ça dans ce sens là car on sait les contraintes que vous avez. En plus, l’entraînement nécessite des installations complémentaires. Quand la Ville mettait à notre disposition la salle, égoïstement, je parle au nom de Lyon Athlétisme, à l’époque, y’avait que le LOU, ce n’était pas seulement au club de Lyon qui vous mettiez à disposition cette salle, c’était aussi pour la pratique de l’athlétisme sur le plan régional. Donc nous, on parle Lyon Athlétisme. Donc ça veut dire que ça demande des installations supplémentaires qui ne seront peut-être pas en corrélation avec l’utilisation de la salle. C’est pour cela qu’on n’en n’a pas parlé ouvertement parce qu’on ne veut pas vous mettre en cause car ce n’est pas bien simple. Je vais vous donner un exemple, pour pratiquer le saut en longueur et le saut à la perche, étant donné que c’est tout bien surfacé, puisqu’on en avait déjà parlé, y compris avec votre Adjoint, M. le Maire du 7e arrondissement, il faut une fosse surbaissée et un butoir de saut à la perche surbaissé. Donc ça veut dire que si on ne peut pas creuser et ça serait dommage puisque ça a été bien fait, il faut qu’on ré-hausse. Mais ré-hausser, ça demande aussi des coûts. Donc si vous nous posez la question, on rentre dans cette brèche parce que ça nous intéresse mais…

M. BRAILLARD Thierry : Disons qu’il va bien falloir qu’on trouve une solution dans la période intermédiaire.

M. BOURGUIGNON Christian : En plus, je rebondis en tant qu’entraîneur de sauts, sur ce que vient de dire mon collègue. On a bien intégré que si on se développe, il nous faut deux pôles, on en parle souvent en Comité directeur : la Duchère et Gerland. Et pourquoi pas, avec des modestes moyens, créer la réplique à Gerland puisqu’on sait très bien que le site de la Duchère sera parfait. Si c’est fait comme vous le dites, ça sera parfait. Donc avec un degré moindre de coûts et d’installations, faire une réplique à Gerland pour qu’on ait les deux pôles qui se développent en même temps.

M. DESSALLES Gérard : On va être un peu prétentieux mais nous sommes un peu une usine à champions et on est une usine de formation.

M. BOURGUIGNON Christian : Si vous le permettez, comme je suis aussi éducateur, pourquoi tout à l’heure tu as parlé des athlètes de haut niveau ? Du fait qu’on a des installations, qu’on est entraîneurs nationaux et désignés comme tels par nos pères, à Lyon s’est ouvert le pôle Espoirs France. Les athlètes qui par leurs études, par leur travail sont amenés à venir sur la région, sont orientés par la Fédération sur nous. Donc ça tombait soit sur le LOU, soit sur l’ASPTT. En plus, on a des centres de formations importants et les sports études comme l’INSA par exemple. L’histoire fait que depuis 5 ou 6 ans, il y a beaucoup de sauteurs à la perche qui font leurs études à l’INSA. Donc quand on dit qu’on est formateurs de champions, on est aussi éducateurs et on n’a pas que des bêtes à concours. On a des bêtes à concours physiques et des bêtes à concours intellectuelles. C’est d’ailleurs le drame de l’athlétisme puisque les gens étant formés à double titre, ils sont moins assujettis à la performance sportive, c’est-à-dire qu’ils ont aussi leurs études. Sur une dizaine d’athlètes, ils ont tous Bac + 3, 4, 5, 6… Voilà, ça pose beaucoup de problèmes d’entraînement.

Voilà donc la situation et nos inquiétudes par rapport aux installations.

M. PICHON Bernard : Vous avez bien compris aussi, pour rejoindre ce que vous disiez tout à l’heure, que la cendrée actuelle, sur le site de Gerland, nous est précieuse. Je pense que sur cette cendrée, y’a moyen de faire quelque chose. Elle existe, nous y tenons beaucoup, c’est aussi un lieu de travail. Quant à son devenir, elle n’attend que d’être améliorée cette piste.

M. BRAILLARD Thierry : Elle l’a déjà été ponctuellement car quand vous avez repris le flambeau, c’est vrai que je remercie-là les services, elle était dans un mauvais état… avec de mauvaises herbes dessus.

M. HAVARD Michel : J’ai bien compris pour les deux pôles mais ces deux pôles, vous les organisez comment ? C’est hiver/été, c’est par activité, les deux actuellement mais par rapport surtout aux projections Duchère / Gerland ?

M. BOURGUIGNON Christian : Actuellement, un peu par nécessité. Pourquoi ? Parce que sur le site de Saint-Priest, il y a naturellement la salle avec les installations couvertes (salle de musculation…) et puis, plus ouvert, ici à Gerland. Dans le futur, on a un peu la même démarche puisqu’il y aura naturellement

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l’installation couverte à la Duchère assortie, comme vient de le dire M. BRAILLARD, de la piste d’été ou ouverte et puis, à nous de nous organiser comme je l’ai décrit tout à l’heure sur les deux pôles avec bien sûr, une installation un peu moins sophistiquée, mais voilà comment on le pense.

M. DESSALLES Gérard : Mais les deux sont toujours utilisés.

M. PICHON Bernard : Pour répondre précisément à votre question, le besoin c’est été / hiver : «transversal, discipline, territoire ». L’hiver, il se passe des choses, il y a les cross, les compétitions en salle et puis, il y a la saison d’été. C’est tout au long de l’année.

M. BOURGUIGNON Christian : J’entends dire, oui mais avant, on ne faisait pas comme ça. Oui, mais le problème c’est que tous les sports évoluent et maintenant, il y a un championnat du monde hivernal, il y a un championnat d’Europe hivernal. Alors, il ne faut pas participer à tout sinon on se noie mais n’empêche qu’on est obligé aussi, dans la mesure où on nous envoie les athlètes, de suivre l’évolution.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Une simple question technique. Une installation couverte pour des lancers longs, c’est-à-dire, javelots, disques, c’est quel gabarit ?

M. BOURGUIGNON Christian : Ils ne lancent pas naturellement l’engin en salle sur toute la longueur. Ca n’existe nulle part.

M. DESSALLES Gérard : Il y a des filets, des filets qui arrêtent au bout de 15 mètres.

M. PICHON Bernard : C’est quoi, 30, 40 ou 50 mètres ?

M. BOURGUIGNON Christian : En général, voilà comment ça se pratique. Sur les plans qui sont faits, il y a une salle. Sur le fond de la salle, il y a les aires de lancers et dans la mesure du possible, avec une ouverture qui fait qu’ils lancent à l’extérieur. A part dans les anciens pays de l’Est, je n’ai jamais vu de salle couverte où on lançait le marteau, jamais. Par contre, on a un filet pour faire les éléments de lancers techniques au départ.

M. BRAILLARD Thierry : Peut-être au Kremlin ?

M. BOURGUIGNON Christian : Non, j’ai vu à Leipzig et en Allemagne mais c’est toujours dans ce cadre là.

Mme GAY Nicole : Quelle longueur ?

M. BOURGUIGNON Christian : La salle pour les lancers ? Non, non, mais on ne parle pas de la salle pour les lancers. Pour les installations couvertes, comme l’a décrit tout à l’heure Gérard, il faut au minimum 50 x 40 mètres et 10 mètres de haut, pour pouvoir tout faire dedans.

M. BRAILLARD Thierry : Merci messieurs.

M. DESSALLES Gérard : Je vous fais passer un petit topo à joindre au compte-rendu. L’important c’est que nous puissions continuer à représenter correctement la ville parce que quand il y a des championnats et quand il y a des victoires, nous en sommes tous récompensés.

Mme GAY Nicole : Nous n’avons pas décidé de limiter ou d’amoindrir vos activités, soyez rassurés.

ASUL Volley Ball

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’être venus. Nous organisons cette Mission d’information et d’évaluation sur le devenir des grands équipements sportifs de la zone de Gerland durant 6 mois. Ce matin, nous auditionnons principalement les clubs qui utilisent des infrastructures à Gerland. Il se trouve que l’ASUL Volley utilise le Petit Palais, c’est un peu le club résident du Petit Palais des Sports, avec des difficultés, vous allez nous en parler.

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Je tiens à dire que l’ASUL est en passe de monter en Pro B, puisque j’ai vu que Martigues malgré sa défaite face à Orange, reste leader, que l’ASUL est 2e et si vous gagnez samedi prochain on ne peut plus vous rattraper, c’est ça ?

M. LOCUSSOL Michel : Théoriquement, on devrait être dans le bon wagon.

M. BRAILLARD Thierry : Ce qui veut dire quand même, je le dis à tous les « commissaires », vous avez donc la Pro A, la Pro B et la Nationale 1. Et là, on passe de Nationale 1 en Pro B.

Ce que je souhaiterais, c’est que vous nous fassiez la présentation du club aujourd’hui, de la projection du club et de la projection du club avec les infrastructures que vous utilisez et celles dont vous auriez besoin.

M. LOCUSSOL Michel : L’ASUL est le club de volley-ball de la région lyonnaise de 60, 80 ans. Il est installé pour l’instant à Gerland puisque la Ville de Lyon nous a gracieusement rétrocédé des locaux du Palais des Sports pour faire notre siège social que nous cherchions depuis très longtemps, pour recréer une infrastructure de club de région.

Nous sommes donc installés dans le 7e arrondissement, à Gerland et nous représentons une activité volley-ball masculin et féminin. Masculin, dont notre but essentiel, comme le disait M. l’Adjoint, est de monter au plus haut niveau du volley-ball français qui est la Pro A. Mais pour l’instant, on essaye difficilement mais on devrait y arriver cette année, à monter en Pro B. C’est-à-dire que ça sera un effort important à faire pour nous, un effort important parce que la Pro B nécessite des infrastructures, des engagements financiers, des réalisations, des cahiers des charges à respecter qui sont très, très importants. On devrait pouvoir y arriver, on a l’espoir d’y arriver, on espère y arriver, je pense qu’on y arrivera très bien. Sportivement, on doit pouvoir y arriver. Financièrement après et au niveau des structures, ce sera plus difficile.

La Pro B va nécessiter au niveau d’installations sportives, une salle pratiquement à demeure où l’on sera installé dedans, où l’on n’aura pas la possibilité d’aller se balader malheureusement quand il y aura des compétitions un petit peu…

M. BRAILLARD Thierry : Si vous m’autorisez… Une des grandes difficultés de l’ASUL, c’est que lorsqu’il y a une manifestation importante au Palais des Sports, souvent les organisateurs demandent la location du Grand et du Petit Palais. Le plus bel exemple, c’est le Grand Prix de Tennis de Lyon où là, s’ils ont le match le plus important de la saison, ils sont obligés d’aller jouer ailleurs, ce qui leur cause un vrai problème. Et on est dans l’incapacité à la Ville de leur dire en début de saison, voilà les moments où le Petit Palais est indisponible (parce qu’éventuellement, ça se gère aujourd’hui avec les ordinateurs de la Fédération de la Ligue qui fait les calendriers) et malheureusement, ils sont souvent contraints, même si on essaye au maximum de ne pas le faire, mais quand vous avez par exemple tout à l’heure Lyon boxe qui vous dit vouloir organiser une réunion de boxe un vendredi soir, ça veut dire que le vendredi, comme il y a entraînement, ben y’a plus d’entrainement.

Donc quand on atteint un niveau comme la Pro B, ça peut poser légitimement un vrai problème pour l’entraîneur, pour l’équipe et pour le club et je vous remercie quand même, cette année encore, comme les années précédentes, de votre mansuétude parce que c’est vrai que l’ASUL le fait, sous la contrainte et que ce n’est pas toujours facile.

Il y a eu aussi le Super Cross où l’on prend le Petit Palais, le marathon… Bref, 6 ou 7 manifestations par an qui mobilisent le Petit Palais.

Donc excusez-moi, j’ai interrompu votre intervention mais c’était important que je présente cela car c’est vrai que quand on occupe un terrain à demeure, on a envie que ce soit un peu chez soi, comme les autres clubs le sont. Et l’ASUL est un des rares clubs à ne pas l’être complètement.

M. LOCUSSOL Michel : C’est exactement cela et ça risque de poser à mon avis de gros problèmes pour la saison prochaine en Pro B où la Fédération nous demandera quand même des salles homologuées, strictes. Pour l’instant, on a des points de replis comme Francheville qui dispose d’une salle où l’on ne peut mettre que 50 spectateurs dedans et avec un plafond à la limite des normes. Ca risque d’être un énorme problème.

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Mme GAY Nicole : N’y aurait-il pas possibilité d’utiliser le Gymnase Mado Bonnet dans le 8e arrondissement ?

M. BRAILLARD Thierry : Il y a le basket féminin qui va monter aussi. A l’époque, l’ASUL s’était porté candidat…

On pourrait officialiser le fait que s’il y a externalisation, ça soit systématiquement et automatiquement à Mado Bonnet.

Parce que c’est vrai qu’en Pro B, si je peux témoigner aussi, ils vont remplir le Petit Palais. Il y a un public volley, on l’a vu par le passé, quand l’ASUL était en Pro B, le Petit Palais était rempli. Même les soirs où il y avait un match de foot !

M. LOCUSSOL Michel : Quand l’ASUL était en Pro B, c’était la plus grosse occupation de spectateurs de la Pro B française ! Y’avait un public. Bon, ce n’est pas le public de l’OL, bien entendu mais c’est 1 000 personnes…

M. BRAILLARD Thierry : Quels sont vos autres besoins ? Les filles jouent où ? Combien avez-vous de licenciés ?

M. LOCUSSOL Michel : Les filles jouent au Palais des Sports de Gerland quand il y a des disponibilités. Sinon, elles sont dans le gymnase Longchambon dans le 8e arrondissement. Elles sont en 2e division N2. N2 française, c’est-à-dire que c’est la 3e division parce qu’il y a une division professionnelle Pro A, N1 et N2. Donc elles sont en N2. Elles vont rester en N2 cette année.

Quel est l’avenir de l’équipe féminine ? On ne sait pas trop parce que cette saison et même depuis deux ans, nous avons fait une entente avec Francheville au niveau des équipes pour pouvoir regrouper un petit peu nos forces et permettre à certains jeunes qui n’avaient pas le niveau de la 2e division masculine et/ou féminine, de jouer dans des équipes inférieures.

Et puis cette année, Francheville était au même niveau que nous au niveau des filles parce que là, on n’avait pas fait l’association pour les filles parce qu’on s’était dit, de marier deux équipes moyennes, est-ce que ça peut faire une forte équipe ? On ne pensait pas. On s’est dit que marier deux équipes moyennes, ça ferait une équipe moyenne. Donc cette année, Francheville va descendre et nous, nous allons rester en 2e division. On a donc un gros point d’interrogation sur le futur des filles, savoir comment ça va s’organiser avec Francheville. On a une réunion d’UGS qui est prévue début avril pour savoir comment organiser justement cette chose-là.

Alors qu’est-ce que ça représente au niveau des licenciés ?

M. MEUNIER Jérémie : Aux jours d’aujourd’hui, on a 137 licenciés ASUL Volley-ball, garçons, filles confondus. Bonne augmentation.

M. BRAILLARD Thierry : Excusez-moi. Je sais que vous avez aussi des liens avec V@ball, un club du 8e arrondissement ?

M. MEUNIER Jérémie : Heu… Non. Avec l’ASPTT Bron. Pas avec V@ball mais on aimerait bien.

Avec ces 137 licenciés, c’est une augmentation de 35 licenciés par rapport à la saison dernière, ce qui est quand même bien. On a des projets pour l’année future avec le Collège Henri Longchambon dans le 8e arrondissement pour essayer de créer une section sportive et dynamiser un peu tout le secteur jeunes.

M. BRAILLARD Thierry : C’est important car j’allais dire que ce Collège en a vraiment besoin.

M. MEUNIER Jérémie : Hier, nous avons eu une réunion avec un Inspecteur principal régional pour essayer de monter un projet.

Mme GAY Nicole : Il faut savoir que le proviseur là-bas est un rugbyman.

M. BRAILLARD Thierry : Heureusement d’ailleurs.

Mme GAY Nicole : Il est très sportif.

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M. MEUNIER Jérémie : Oui, on a tous les feux verts du Principal, de l’Inspecteur aussi donc on va vraiment essayer de dynamiser le secteur jeunes.

M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous des questions par rapport à l’ASUL ?

Donc pour les entrainements actuellement, le Petit Palais des sports est satisfaisant avec Longchambon bien sûr ?

M. LOCUSSOL Michel : Pour l’équipe 1ère. Pour l’équipe 1ère, c’est le Petit Palais des Sports et autrement, toutes les autres activités se passent à Longchambon à part quand il y a quelques créneaux de disponibles de l’équipe 1ère, on occupe le Palais des Sports au niveau de l’entraînement.

M. BRAILLARD Thierry : J’ai une question à poser à mes services. Qui utilise, c’est bien une salle de volley qui est dans le 5e lorsqu’on arrive au tunnel de Fourvière ?

M. CLARET Jean-Louis : C’est la Quarantaine. Francheville.

M. BRAILLARD Thierry : C’est Francheville qui utilise ce gymnase ?

M. LOCUSSOL Michel : Oui, parce qu’avant c’était ? Comment ça s’appelait ?

M. CLARET Jean-Louis : C’était les Mini moi.

M. VACHER Robert : Ils ont très peu de créneaux dans la semaine.

M. BRAILLARD Thierry : Autrement, elle n’est pas occupée le soir ?

M. VACHER Robert : Si, si, mais pas par le volley.

Mme GAY Nicole : Est-ce qu’il ne faudrait pas s’entendre avec le Gymnase Mado Bonnet qui est un bel équipement ?

M. LOCUSSOL Michel : Qui est un bel équipement et ensuite, qui est placé dans un arrondissement qui convient très bien puisque si vous voulez, on essaye d’animer ce Palais des Sports de Gerland. On a fait des actions aussi avec l’école primaire d’à côté, Aristide Briand. On a essayé d’animer, de faire venir du monde.

M. BRAILLARD Thierry : Chers Collègues, je rappelle quand même qu’en termes de créneaux d’entrainement, comme vient de me le glisser Robert VACHER, il n’y en n’a point. Vous savez quand même que pour tout sport, lorsqu’on a une compétition, on aime bien préalablement s’entrainer sur le lieu de compétition et ne pas découvrir le stade le jour même parce que là, on a l’impression de jouer à l’extérieur. Or, l’ennui de Mado Bonnet, c’est qu’on n’aura pas de créneaux d’entrainement, ils sont tous pris par le basket.

M. MEUNIER Jérémie : C’est la demande qui avait été faite pour l’équipe filles de pouvoir utiliser Mado Bonnet. On avait réussi à s’entendre mais on ne pouvait l’utiliser que pour les matchs mais il n’y avait pas de créneaux d’entrainement donc ce n’était pas possible.

M. BRAILLARD Thierry : Ponctuellement, pour vos matchs ?

M. LOCUSSOL Michel : Oui, pour les matchs, ça serait à mon avis pas mal puisque ça remplacerait la salle des ballons puisqu’on ne s’entraine pas salle des ballons là-haut à Francheville.

M. VACHER Robert : Quand vous allez disputer un match à Francheville, vous vous entraînez combien de fois dans la semaine ?

M. LOCUSSOL Michel : Une fois.

M. BRAILLARD Thierry : Ca serait à gérer éventuellement avec M. Sernin MARICHAL.

M. LOCUSSOL Michel : Oui, histoire de prendre les repères parce que le volley-ball, c’est un sport de

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repères quand même.

M. BRAILLARD Thierry : On pourrait enregistrer aussi que l’an prochain vous allez être en Pro B et que malheureusement pour vous, le Grand Prix de tennis existera toujours. Peut-être qu’on pourrait vous fournir préalablement, il faudrait demander à Thierry LEREBOURG, les dates où on a la certitude que vous ne pourrez pas bénéficier… Sachant que je peux vous dire, qu’il y a une volonté politique aujourd’hui de réduire un maximum ce nombre de dates. Sauf qu’à un moment donné, comme sur le Grand Prix de tennis, on ne peut pas. Et en plus, il faut savoir qu’il dure une semaine mais il y a une semaine avant de montage, une semaine après de démontage, donc ça fait trois semaines.

M. LOCUSSOL Michel : C’est toujours dans une période où il y a d’autres manifestations qui font que la période d’inoccupation pour nous de la salle est très, très longue. Car après le tennis, il y a le Super Cross et après le Marathon. Même si avec le Marathon, on est toujours arrivé à très, très bien s’entendre puisqu’on arrivait à libérer la salle juste avant que les premiers marathoniens n’arrivent.

Mme HAGUENAUER Evelyne : Je pensais aussi à la salle qui est au Lycée Lumière, le Lycée du Premier Film. Elle n’est pas toujours utilisée celle-là ?

M. MEUNIER Jérémie : C’est un problème d’argent mais surtout, elle n’est pas homologuée.

M. BRAILLARD Thierry : Et il n’y a pas de tribunes.

M. COLY Jean-Loup : En Pro B, vous aurez une latitude sur l’horaire des matchs ? Sur le jour éventuellement mais sur l’horaire au moins ?

M. MEUNIER Jérémie : Jours et horaires, en principe c’est samedi 20 h 00.

M. COLY Jean-Loup : Oui mais vous avez des souplesses possibles ou pas ?

M. BRAILLARD Thierry : Je peux te répondre. Malheureusement, elle ne dépend pas d’eux. Je m’étais déjà interrogé il y a 3 ans, quand par exemple tu avais un match de volley qui tombait au même moment qu’un match de foot, à 20 h 00, un samedi. Je disais notamment à Krassimir TODOROV, mais c’est dommage, c’est une concurrence idiote pour vous. Si vous faisiez votre match à 18 h 00, vous pourriez même faire un pack. Il s’était renseigné mais la Ligue l’avait envoyé « bouler » en disant non.

M. MEUNIER Jérémie : Au niveau de la Fédération Nationale 1, c’est possible. En Pro B, c’est la NLV qui gère et eux, pour que toutes les équipes soient au même niveau et qu’il n’y ait pas un regard « tiens, ils ont fait ça… » …

M. COLY Jean-Loup : Enfin, quand on voit les horaires des matchs de foot Ligue 1… C’est vrai que là, il y a la télé !

M. BRAILLARD Thierry : On va recevoir l’équipe de France de volley. C’est peut-être aussi le moment de faire passer des messages.

M. COLY Jean-Loup : Oui car si on pouvait coupler, ça ferait une belle fête du sport. A Mado Bonnet, si on pouvait coupler un jour les filles du basket avec les filles du volley…

M. LOCUSSOL Michel : Et oui mais l’équipe de France et la Fédération… !

M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous d’autres questions ? Non. Et bien écoutez, on vous remercie. Et vraiment, de tout cœur, gagnez ce dernier match qui vous assure la montée. C’est vrai que Lyon fut un grand centre du volley français donc on espère qu’il va revenir.

Je voudrais en profiter que vous êtes là et dire aux élus, l’ASUL Lyon Volley aujourd’hui est certainement le club, je n’ai pas honte de le dire, qui est le mieux géré sur les finances. Sans bruit, ils apurent un passif qui était quand même assez important il y a 3 ans, d’un redressement judiciaire. Tout en apurant ce passif, ils ont structuré le club masculin et féminin et en plus, ils viennent devant nous, nous dire qu’ils ont des ambitions pour l’avenir. Donc voilà, je voulais le dire publiquement. Trop souvent, les élus sont sollicités par des mauvaises gestions où on nous dit il faut mettre 30 000 parce qu’il y a un trou ou il y en

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a un qui est parti avec la caisse et tout ça… Là, vous êtes exemplaires et je pense qu’aux noms de tous les élus, je voulais vous le dire.

M. LOCUSSOL Michel : Merci ! On en fera part aux membres du bureau.

Fête le Mur

M. BRAILLARD Thierry : Je vous remercie d’avoir accepté notre invitation. Vous avez en face de vous des élus du Conseil municipal, toutes tendances politiques confondues. Cette Mission d’information et d’évaluation qui est faite par le Conseil municipal de Lyon, s’interroge sur le devenir des grands équipements sportifs de la zone de Gerland. Elle va durer 6 mois et fait l’objet de visites sur le terrain, d’auditions… et ce matin est réservé à l’audition des clubs sportifs qui utilisent la zone. Même si tout à l’heure, on a un peu effleuré le dossier « Fête le mur » puisqu’on avait la chance d’avoir la Présidente de l’ASCUL tennis qui nous a parlé elle, des relations qui existent entre vos deux clubs, on voulait que vous vous présentiez, que vous nous disiez actuellement quelle est votre activité sur Gerland et comment vous vous projetez dans l’avenir avec les équipements qui sont mis à disposition par la Ville. Voilà pourquoi on organise cette audition.

Mme THIEFFRY Séverine : D’accord. On a combien de temps ? On peut faire une présentation de 5 minutes ou plus longue ?

M. HAVARD Michel : Plutôt 5 minutes.

M. BRAILLARD Thierry : C’est plutôt un temps réduit.

M. HAVARD Michel : On va dire 5 minutes de présentation et après, on pose des questions.

M. BRAILLARD Thierry : Voilà, il faut que ce soit un peu interactif.

Mme GAY Nicole : Alors ce temps, ce temps Monsieur Havard ! Après lequel vous courez sans arrêt !

M. HAVARD Michel : Je suis le gardien du temps mais c’est pour que M. SECHERESSE m’offre une Rolex !

Mme THIEFFRY Séverine : Fête le mur a été créée par Yannick Noah il y a 13 ans, pour développer le tennis dans les banlieues sensibles. Certains enfants n’allaient pas vers le tennis pour des raisons économiques mais aussi pour une question d’image.

Donc on fait ça depuis 13 ans dans toute la France et depuis une bonne dizaine d’années à Vaulx-en-Velin. Le principe, en deux mots, c’est d’amener le tennis au cœur des quartiers avec deux courts de tennis et un mur, en fonction des disponibilités, et d’amener une équipe pédagogique puisque c’est un sport qui n’en n’utilise pas et donc d’apprendre le sport à des enfants en milieux défavorisés, se perfectionner et pour certains, trouver un débouché professionnel. Le principe est celui du libre service.

Depuis 13 ans, ça s’est développé, ça s’est ramifié. C’est-à-dire qu’au départ, c’était simplement l’accessibilité au sport pour les plus défavorisés et ensuite, sur le long court, ça s’est diversifié sur la formation aussi. Des enfants qu’on a connus à 10-12 ans sur certains sites, en ont plus de 20 maintenant. Donc on les aide dans leur insertion professionnelle selon divers biais : soit dans l’animation dans le sport mais aussi dans d’autres formations qualifiantes que, eux, souhaitent faire, ce n’est pas forcément le tennis. A ce moment là, le tennis n’est qu’un outil.

On fait aussi beaucoup d’ouvertures vers l’extérieur. C’est un des volets de l’association. C’est-à-dire des sorties sportives évidemment mais aussi culturelles et de nature grâce à nos partenaires. Tout ce qu’on nous propose, on prend les enfants et on les emmène partout.

On a également développé un volet compétition car même si ce n’était pas le but de l’association au départ, il y a des enfants qui jouent bien, évidemment et donc ceux-là, quand on en trouve, on fait tomber

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les barrières pour qu’ils puissent progresser dans leur sport, avec de l’entraînement individuel (cela fait seulement 3 ans qu’on le fait car on n’avait pas l’argent pour le faire avant parce qu’évidemment, ça coûte plus cher) et donc des circuits de tournois, tout un programme de tournois pour ces enfants-là. Donc le but, ce n’est pas de faire des champions mais simplement de les aider dans leur progression.

Sur certains sites, on fait aussi de l’aide aux devoirs quand on a la chance d’avoir un local et les conditions qui s’y prêtent.

Donc voilà une présentation en 5 minutes mais il y aurait beaucoup de détails à dire.

Pour ce qui est du site de Gerland, au départ on avait fondé cette association sur Perrache.

M. BRAILLARD Thierry : Au départ, vous étiez sur Perrache et quand il y a eu les travaux du Confluent… les terrains étaient, pour ceux qui s’en souviennent, à côté de la MJC. Donc on a dû trouver un nouveau site d’accueil sur Gerland.

Mme THIEFFRY Séverine : Comme ça a été rasé et qu’il y avait beaucoup d’enfants, car la MJC drainait pas mal d’enfants, on nous a mis à dispositions les 4 courts de Gerland qui est un site superbe mais qui a par contre le léger désavantage en ce qui concerne nous, nos objectifs premiers, de ne pas être au cœur d’un quartier. Il y a des enfants défavorisés dans le 7e et il y a le 8e à côté, mais ce n’est pas au cœur d’un quartier, on n’est pas au milieu de la Courneuve ou de la Duchère ou de Vaulx-en-Velin. Donc c’est un petit peu plus difficile pour nous. Donc on a mis des outils en place pour toucher les bonnes cibles parce qu’on ne voulait pas non plus mettre… voilà, nous on paye les gens, on met une équipe pédagogique en place et on ne veut pas que ça profite aux gens qui peuvent très bien aller à l’ASCUL ou au LOU.

Donc on travaille avec les Centres sociaux et avec le Secours Populaire qui amènent les enfants pour être sûrs d’avoir le bon cœur de cible.

M. BRAILLARD Thierry : Et avec les MJC ?

Mme THIEFFRY Séverine : Je pense que oui. J’ai la liste là…

M. BRAILLARD Thierry : Non, non, ce n’était pas une question piège…

Mme THIEFFRY Séverine : Je vous donnerai la liste de toutes les instances avec lesquelles on travaille.

Et puis, on avait aussi l’ambition, on avait fait une lettre d’ailleurs à M. le Maire de Lyon pour ça, d’avoir éventuellement des créneaux sur un terrain dans le 8e arrondissement pour pouvoir de temps en temps, sur une heure ou deux, délocaliser notre équipe pédagogique pour aller au cœur du 8e.

Voilà, c’est résumé.

M. BRAILLARD Thierry : C’est très bien résumé. Michel ?

M. HAVARD Michel : Sur le site de Gerland, quel bilan vous faites de l’occupation de ce site ? Est-ce qu’il est adapté et combien avez-vous de jeunes qui participent ?

Mme THIEFFRY Séverine : C’est un bon outil car on a quand même 4 courts. Comme je vous ai expliqué, le plus c’est ça. C’est vraiment un outil formidable. Il y a des endroits où on en a qu’un, comme à la Duchère et ça pose un vrai problème. Le petit moins, c’est que les enfants ont du mal à y venir en libre service après, parce que justement c’est loin, c’est excentré, il faut faire tout le tour en plus.

M. BRAILLARD Thierry : Le tour du stade.

Mme THIEFFRY Séverine : S’il y avait un accès direct par le boulevard mais non, il faut faire tout le tour donc les enfants n’y vont pas comme ils vont aller jouer à la Duchère ou sur Vaulx-en-Velin, ils y vont même quand l’équipe pédagogique n’est pas là, puisque c’est ouvert, on leur met le matériel à disposition. Le petit souci, c’est ça, c’est-à-dire qu’en fait, ça fonctionne très bien quand nos équipes sont là. Il y a très peu de pratiques libres en dehors parce que les enfants ne sont pas accompagnés et les parents ne les laissent pas traverser tout le quartier comme ça pour venir.

Par contre, c’est un outil qui peut être intéressant, au contraire, pour faire des stages, c’est-à-dire rassembler les autres sites. Par exemple à la Duchère, on a très peu de place donc on peut éventuellement

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faire des actions de formation sur Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : Combien d’enfants vous gérez annuellement ? Si je devais vous poser la question qu’on a posée aux autres clubs, vous avez combien de licenciés ?

Mme THIEFFRY Séverine : Juste avant de vous répondre, je voudrais quand même préciser, c’est une évidence mais je tiens à le dire, que le tennis n’est pas le foot. Donc on ne peut pas mettre des dizaines d’enfants sur le même terrain. Donc il ne faut pas faire un ratio égal à égal avec les autres sports.

On a 176, 180 licenciés cette année.

M. BRAILLARD Thierry : Non, parce que je sais que la Fédération dit « un court pour 80 licenciés ». C’est ça le ratio ? Donc vous, vous êtes sur 170 en gros pour 4 courts ?

Mme THIEFFRY Séverine : Oui, on travaille le mercredi toute la journée et le samedi.

M. BRAILLARD Thierry : Mercredi et samedi uniquement ?

Mme THIEFFRY Séverine : Oui, sachant qu’il y a d’autres sites Fête le mur où les enfants viennent aussi le soir après l’école. Mais bon, là c’est plus difficile à cause du problème de proximité.

M. HAVARD Michel : Vous fonctionnez avec l’ASCUL ? Vous mutualisez les terrains dans les relations que vous avez avec eux ?

Représentant de Fête le mur : L’ASCUL est surtout pour nous un club partenaire, relai et passerelle. Dans tous les sites que nous gérons, nous avons forcément un lien très étroit avec le club le plus proche de proximité pour arriver à faire la passerelle parce que nous l’intérêt que l’on a, ce n’est pas de garder les gamins lorsqu’ils ont un potentiel de tennis et quand ils veulent s’accrocher un peu plus au tennis, on les oriente vers les clubs. Mais pour cela, il faut qu’ils soient prêts, assez construits et assez autonomes pour se réaliser ainsi.

Avec l’ASCUL, je crois qu’on a déjà deux jeunes qui ont fait la passerelle, donc qui jouent à l’ASCUL et qui participent également au championnat par équipe. Notre intérêt, ce n’est pas forcément d’envoyer des gamins comme ça, sur tous les clubs. On pourrait en envoyer 80 mais ça n’a aucun intérêt pour personne.

M. BRAILLARD Thierry : Autre question, quelle est l’évolution de Fête le mur Lyon ? Est-ce que vous sentez qu’il y a de plus en plus de gamins qui frappent à la porte et vous êtes limités par les infrastructures et par les moyens aussi ou est-ce qu’au contraire, vous sentez qu’il y a de moins en moins de gamins parce que peut-être qu’il y a plus de structures qui offrent plus d’opportunités ? Comment vous sentez l’évolution des choses ?

Mme THIEFFRY Séverine : Quand on voit les chiffres d’une année sur l’autre, c’est stable.

M. BRAILLARD Thierry : C’est stable ? D’accord. Ca, c’est important pour nous pour savoir comment les choses évoluent.

Représentant de Fête le mur : C’est vrai que sur la Duchère par contre, si je puis me permettre, avec un court, on a du mal à développer parce qu’il y a des besoins, c’est sûr et avec un seul court, ce n’est pas évident.

M. BRAILLARD Thierry : L’avenir donc, on est bien d’accord, ne passe pas officiellement par une extension sur Gerland ou un maintien à Gerland. Par contre, si vous pouvez avoir des créneaux dans des quartiers, notamment à Mermoz, ça, ça vous intéresserait plus ? Ca irait mieux dans la philosophie qui est celle de « Fête le mur » ?

Mme THIEFFRY Séverine : Oui, bien sûr, d’autant plus qu’on a ouvert un site à Vénissieux. Ce que je n’ai pas dit aussi au départ, c’est qu’on a développé, ce qui est très important à Fête le mur, tout le décloisonnement, donc il y a des sorties, mais aussi toutes les relations intersites. Donc dans toute la France, tous les sites s’invitent les uns, les autres.

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M. BRAILLARD Thierry : On avait d’ailleurs accueilli une année, le championnat de tous les sites.

Mme THIEFFRY Séverine : Oui, tout à fait. C’est la 10e édition de ce championnat cette année à Aix-en-Provence et on le fait chaque année dans une région différente de façon à ce que les enfants voient du pays. L’année dernière, c’était à Pau donc les enfants de Lyon, de Chambéry, de toute la région Rhône-Alpes de Fête le mur sont allés à Pau. Il y a vraiment des actions comme ça de décloisonnement mais aussi, inter-régions. On a fait en octobre dernier, un championnat de tous les sites de Rhône-Alpes à Bron et il y avait la moitié des enfants de Fête le mur et la moitié des enfants des clubs passerelle de façon à ce qu’il y ait une vraie mixité.

Donc voilà, l’intérêt aussi si on a des créneaux à Mermoz, ça permet de faire des échanges aussi avec Vénissieux.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ? Non. Et bien, on vous remercie beaucoup d’avoir accepté notre invitation.

La réunion des auditions est levée à 11 h 40.

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> COMPTE RENDU DE LA RéUNIONDU JEUDI 16 AVRIL 2009

présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

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COMPTE RENDU DE LA RéUNION DU JEUDI 16 AVRIL 2009Audition des Clubs & Associations portant sur le cadre de vie et du Conseil de quartier

Salon du Consulat – Hôtel de Ville de Lyon

Membres présents :Thierry BRAILLARD, Adjoint au Maire

Evelyne HAGUENAUER, Adjointe au MaireEtienne TETE, Adjoint au Maire

Jean-Pierre FLACONNECHE, Maire du 7e arrondissementChristophe GEOURJON, Conseiller municipal

Michel HAVARD, Conseiller municipalPierre DELACROIX, Conseiller municipal

Membres excusés :Nicole GAY, Adjointe au Maire

Thierry PHILIP, Maire du 3e arrondissementGilles VESCO, Conseiller municipal Délégué

Participaient à la réunion :Jean-Loup COLY, Conseiller technique Cabinet du Maire

Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, Directeur des SportsRobert VACHER, Direction des Sports / Vie associative

Muriel MIOLAN, Direction des Assemblées

M. BRAILLARD Thierry : Je vous rappelle ce qu’on a arrêté pour la Commission : donc aujourd’hui, réunion d’avril, ce sont vraiment toutes les associations sportives qui nous restent à entendre ainsi que les organisations de quartier, commerçants… Et à la fin, il est très patient et motivé pour nous rencontrer car il lui semblait que le temps qu’on lui laissait n’était pas assez important, c’est M. TACAIL, le Directeur Général Adjoint en charge des Services techniques de la Ville, qui va intervenir. Son intervention est extrêmement importante car il va vous donner le regard technique sur le devenir du site.

Au mois de mai, de mémoire, on recevra les grosses structures occupantes : l’Olympique Lyonnais, le LOU rugby, celles qui sont actuellement là et celles qui peuvent y venir.

Je ne voulais pas être taquin mais puisque c’est de bon matin, je vais l’être quand même, j’aimerais que l’Opposition, dans le droit fil de ce qu’avait dit M. HANACHOWICZ sous l’ancien mandat, me dise quel est le club de foot qui pourrait éventuellement venir à Gerland pour qu’on l’invite. J’ai du mal à voir émerger la 2e équipe professionnelle… (Sourires). Mais bon, c’était pour être taquin.

Ensuite, au mois de juin, on fera notre grande réunion où chacun s’exprimera sur ce qu’il a attendu de ces réunions et qu’on puisse ensuite conclure cette Mission et transmettre le rapport au Maire. Pour la suite, on n’a pas vu le règlement intérieur mais je pense que ça se termine par ce rapport, il n’y a pas de débat en Conseil municipal ?

M. GEOURJON Christophe : Il n’y a rien de prévu dans l’immédiat.

M. BRAILLARD Thierry : Si c’est évoqué lors du Conseil municipal de juillet, il ne sera pas chargé, pas davantage par la présence des élus, je peux vous le dire !

(Sourires).

C’est le Conseil qui traite les rapports des travaux pour ne pas prendre de retard mais il n’y a quasiment

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pas de débats. Il y a un témoin privilégié qui fait le secrétariat des Assemblées qui peut nous le dire ?

Melle MIOLAN Muriel : Celui de juillet sera « normal » et pas consacré uniquement aux fins de procédure comme à l’accoutumé. Donc si, il va être conséquent.

M. BRAILLARD Thierry : Bien. On va donc commencer la matinée.

La dernière fois, on avait omis, le Comité Départemental de tennis de table ; vous savez, cette fameuse salle qui pourrait servir à plein d’autres choses. Elle est occupée par le Comité Départemental et le club du TT Gerland.

On va également écouter la Compagnie Marinière de Sauvetage de la Mouche qui n’a pas pu venir la dernière fois ; puis l’ALGM, c’est important ; puis l’Office des Sports qui a son mot à dire ; ainsi que les structures du 7e ; et pour terminer M. TACAIL.

Bien entendu, pour le mois de mai, si vous pensez que l’on a oublié une structure ou quelqu’un, n’hésitez pas à le dire. C’est un travail en commun, un grand jury !

TENNIS DE TABLE DE GERLAND

M. BRAILLARD Thierry : Je vous remercie d’avoir accepté notre invitation. Un mot pour vous expliquer ce qui se passe. A la demande de certains élus, une Mission d’information sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland a été mise en place. Elle est composée d’élus de toutes tendances confondues au sein du Conseil municipal. Cette Mission est une mission d’information donc elle rendra un rapport qui sera un rapport où chacun dira ce qu’il pense après avoir entendu les principaux acteurs. Nous avons donc estimé que vous étiez un des acteurs sportifs de Gerland et donc on voulait, en vous remerciant encore d’être venu, vous entendre pour que vous présentiez rapidement votre club et comment vous voyez son avenir à Gerland.

M. LE HONSEC Philippe : Je suis Président du Tennis de table de Gerland depuis le mois de juin. Quand j’ai pris ce club, il y avait 54 adhérents, maintenant nous sommes 120. Nous avons la plus grosse progression de Rhône-Alpes. Nous sommes un club familial mais compétiteur aussi. Nous avons des joueurs qui jouent au niveau national, parmi l’élite de France, nous avons notamment un joueur qui est n° 7 français en Minimes, un autre qui est n° 20. Nous jouons actuellement en Régionale 1 pour l’équipe la plus haute et nous avons une 2e équipe qui va jouer en R3, qui vient de monter.

L’ambition du club est de continuer à progresser bien sûr aux niveaux adhérents et compétitions aussi. Notre projet principal dans un avenir très proche, serait…

M. BRAILLARD Thierry : Où jouez-vous actuellement ?

M. LE HONSEC Philippe : Nous jouons à la Plaine des Jeux.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord, dans la salle mitoyenne à la salle Roger Gourhand ?

M. LE HONSEC Philippe : Tout à fait.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Et vous l’occupez combien de fois par semaine ?

M. LE HONSEC Philippe : Nous l’occupons les lundi, mardi, mercredi, vendredi et samedi matins.

M. BRAILLARD Thierry : Et vous en êtes satisfaits ?

M. LE HONSEC Philippe : Oui, oui, tout à fait. C’est une salle spécifique, c’est vraiment très bien. Le seul regret, c’est que nous sommes obligés de la partager avec d’autres associations donc dans un avenir assez proche, on sera limité au niveau des adhérents. Nous partageons la salle avec le Handisport, ce qui n’est pas gênant et nous avons aussi un autre club qui est l’ASCUL qui doit avoir 8 ou 9 adhérents donc

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qui nous prend 4 tables. Donc au niveau des créneaux, c’est compliqué.

Nous avons pour projet de mettre le Téléthon en place à Gerland. Nous espérons que ça sera cette année bien que les contacts soient difficiles avec eux.

M. BRAILLARD Thierry : Donc votre avenir, j’allais dire, « pourvu que ça dure !».

M. LE HONSEC Philippe : Tout à fait.

M. BRAILLARD Thierry : La salle vous convient parfaitement, il n’y a pas d’aménagement souhaité ?

M. LE HONSEC Philippe : Non.

M. BRAILLARD Thierry : Peut-être plus de créneaux ?

M. LE HONSEC Philippe : Oui, plus de créneaux et dans un avenir plus ou moins lointain, avoir les clés de la salle. Car quand nous avons des compétitions en Régionale ça se termine parfois vers 22 heures donc c’est limite car on ne peut pas recevoir les gens. C’est le seul bémol que je donnerais. Et aussi, quand il y a les matchs de l’OL, malheureusement, nous ne pouvons pas jouer. Il y a eu là aussi, les élections algériennes, notre salle a été prise donc nous n’avons pas pu nous entraîner. Bon, c’est tous les deux ans. Mais là, on va avoir le Rallye Charbonnières, donc ça va être compliqué aussi. Sinon, c’est une très belle salle.

M. BRAILLARD Thierry : Et vous allez avoir les travaux du SYTRAL.

M. LE HONSEC Philippe : Oui, nous allons avoir ces travaux. Il faut bien aménager !

M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous des questions ?

M. HAVARD Michel : J’ai une question sur le niveau auquel vous jouez puisqu’on ne connaît pas tous les différents niveaux de compétition. Ca vous situe dans quelle tranche, quelle est la tranche la plus haute ?

M. LE HONSEC Philippe : Au niveau régional, la tranche la plus haute, c’est la Régionale 1 et nous en faisons partie.

M. BRAILLARD Thierry : Si vous montiez ?

M. HAVARD Michel : Si vous montez, vous passez en quoi ?

M. LE HONSEC Philippe : En pré-Nationale.

M. HAVARD Michel : Et au-dessus de pré-Nationale ?

M. LE HONSEC Philippe : Nationale 3, Nationale 2, Nationale 1 et après c’est la Pro B et Pro A.

M. BRAILLARD Thierry : Donc vous êtes quand même à un niveau, on va dire, de 7e division ?

M. LE HONSEC Philippe : Environ, voilà. Mais je ne pense pas qu’on y arrivera un jour car ce sont des budgets dont nous, petit club, nous n’avons pas les moyens.

M. BRAILLARD Thierry : Quel est votre budget annuel ?

M. LE HONSEC Philippe : 20 000 euros. Ce qui n’est pas énorme. Nous cherchons des sponsors mais c’est très dur.

M. BRAILLARD Thierry : Quelles sont vos relations et d’après ce que j’ai vu tout à l’heure, plutôt bonnes, avec le Comité départemental du tennis de table ? Est-ce qu’il vous prend aussi beaucoup de créneaux ?

M. LE HONSEC Philippe : Pour le Comité départemental, les seuls créneaux qu’ils nous prennent ce sont sur des stages…

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M. BRAILLARD Thierry : Pendant les vacances scolaires par exemple ?

M. LE HONSEC Philippe : Voilà. Sinon, c’est tout. Nous prenons aussi la Ligue Rhône-Alpes, pour les meilleurs de la Ligue Rhône-Alpes dont certains jeunes de chez nous font partie. Nous leur prêtons une travée mais bon, ça rentre dans nos créneaux.

M. HAVARD Michel : Quels sont les autres clubs de tennis de table de l’agglomération ? Et comment êtes-vous positionnés par rapport à eux ?

M. LE HONSEC Philippe : Quand j’ai pris le club, nous étions, je crois, le 11e ou 12e club du Rhône. Maintenant, nous sommes le 3e. Il y a la Croix-Rousse (la LCR), je ne vais pas dire que c’est un club formateur mais il a énormément de budget du fait de la structure qu’ils ont.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : L’ASUL également.

M. LE HONSEC Philippe : Oui, l’ASUL Lyon 8e. Nous sommes juste derrière. Car eux, ils ont énormément d’adhérents…

M. BRAILLARD Thierry : C’est-à-dire que dans les trois premiers clubs du Rhône, ce sont les trois clubs de Lyon.

M. LE HONSEC Philippe : Tout à fait. A l’heure actuelle, oui.

M. HAVARD Michel : Croix-Rousse, 8e et Gerland.

M. LE HONSEC Philippe : Et au niveau des résultats sportifs, je dirais qu’il y a d’abord la Croix-Rousse et après, Gerland, sur l’année.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ? Non ? Et bien écoutez, c’était bref mais c’était intéressant pour nous parce qu’il faut vraiment qu’on ait une vision complète de toutes les infrastructures qui utilisent le site de Gerland. Et donc, vous êtes en plein cœur.

On a noté également les difficultés que vous avez les soirs de matchs où il y a le périmètre de sécurité.

M. LE HONSEC Philippe : Même la Plaine des Jeux est complètement fermée. A la rigueur, bon, qu’il y ait un périmètre de sécurité, ça, je le conçois parce que bon, malheureusement, on sait bien que le football engendre un peu de violence chez les supporters mais le problème c’est que bon, si on pouvait accéder à notre salle et faire nos entraînements, ce serait pas mal. Mais j’adore le football !

(Rires).

M. BRAILLARD Thierry : Merci beaucoup. Je vous laisse repartir. Merci d’être venu.

M. LE HONSEC Philippe : Merci, Messieurs, dames.

ASSOCIATION DU PARC DE GERLAND

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour Madame !

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Bonjour Messieurs, dames.

M. BRAILLARD Thierry : Ce n’est pas un jury…

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Je me doute…

M. BRAILLARD Thierry : Ce sont des gens qui vous apprécient.

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Mme HURTREL Jeanne-Marie : J’espère bien !

M. BRAILLARD Thierry : Je vous explique avant que vous ne commenciez. Le Conseil municipal a décidé de créer une Mission d’information sur le devenir du site sportif de Gerland. A cet effet, nous accueillons toutes les personnes qui représentent les structures qui sont sur Gerland. On vous remercie d’avoir accepté notre invitation.

Je vous propose, dans un premier temps, de nous exposer ce qu’est votre club, ce qu’il fait actuellement puis son avenir dans le court et moyen termes.

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Je suis Présidente de l’Association du Parc de Gerland et de son environnement. Ce qu’elle fait actuellement ? Et bien de toute façon, dans le titre, tout est dit. On s’occupe de l’environnement du Parc de Gerland et par la force des choses, de tout ce qui concerne l’environnement de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry :Combien avez-vous de membres dans votre Association ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Nous sommes 50.

M. BRAILLARD Thierry : Une cinquantaine. Donc comment voyez-vous l’avenir de Gerland et notamment du Parc intégré au milieu d’infrastructures sportives ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Et bien, écoutez, jusqu’à maintenant, ça l’est déjà et je trouve que finalement, ça ne fonctionne pas si mal que ça, bien au contraire. Il y a des moments où effectivement, si vous trouvez conjugués, comment dirais-je, les spectacles à la Halle, un match de foot et bien, il est évident que ça pose quelques problèmes au niveau de la circulation. Mais, j’ajouterai que ça se passe de façon très épisodique, c’est-à-dire très peu souvent. Autrement, ce qui est gênant au niveau du stationnement, c’est quand il y a un match de l’OL et effectivement, il y a une partie du quartier… Moi, j’habite avenue Leclerc, donc je ne suis pas directement concernée par les matchs de l’OL, c’est plutôt l’avenue Jean Jaurès. Enfin, il me semble que le prolongement du métro jusqu’à Gerland avait été fait pour justement desservir les matchs au stade de Gerland. Ca avait surtout été fait pour ça et pour les étudiants, si ma mémoire est bonne.

M. BRAILLARD Thierry : Votre mémoire est bonne. Et alors, quand vous avez créé votre Association, quel est un peu l’objet social de cette Association, la défense du Parc ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, du Parc mais pas forcément du Parc. Vous avez aussi les Berges du Rhône…

M. BRAILLARD Thierry : Quand vous vous êtes retrouvés, quel était le dessein qui a motivé toutes les personnes à créer cette structure ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Ca date, comment dirais-je, de la création du Parc, c’est-à-dire en 2000, quand il a été inauguré, même un petit peu avant. Bien auparavant, il y avait eu une association qui avait été créée par le Docteur… Alors, excusez-moi, mais j’ai oublié son nom et c’était justement pour que le Parc de Gerland s’implante là où il est actuellement. Il y a toute un historique quand même.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Et est-ce que vous êtes satisfaite à ce jour de l’utilisation du Parc ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, tout à fait. Ce poumon vert manquait effectivement à la ville de Lyon. Il est là et on aimerait même bien, si vous voulez, qu’il s’étende.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Avez-vous des questions ?

M. HAVARD Michel : Oui, c’est la question que je voulais poser sur les projets qu’il peut y avoir autour du Parc. Y a-t-il un souhait de la part de l’Association de voir la configuration du Parc agrandie, limitée, desservie différemment, aménagée ? Surtout par rapport, on va dire, à la Plaine des Jeux qui est sur la face Sud. Est-ce qu’il y a des projets portés par l’Association sur l’aménagement du Parc par rapport à son environnement ? Pas à l’intérieur du Parc mais plus sur les abords du Parc ? Est-ce que ça fait partie des sujets de réflexion ou pas du tout ? Ou est-ce que c’est vraiment la gestion du Parc ?

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Mme HURTREL Jeanne-Marie : C’est d’une part, la gestion du Parc mais vous avez aussi l’aménagement du Parc des Berges qui lui fait partie, comment dirais-je, de l’environnement du Parc de Gerland et qui, effectivement, concerne l’Association du Parc de Gerland. Et croyez que nous assistons à toutes les réunions qui concernent l’environnement c’est-à-dire, l’aménagement du Parc de Gerland mais il y a eu bien d’autres choses. Il y a eu aussi la place des Docteurs Charles et Christophe MERIEUX, terminée maintenant mais à laquelle l’Association a participé bien entendu. L’aménagement des Berges du Rhône aussi.

M. BRAILLARD Thierry : L’arrivée du canoë kayak ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, aussi, bien entendu. Les canoës kayaks nous ont d’ailleurs posé des petits problèmes.

M. BRAILLARD Thierry : Lesquels, dites-moi ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Nous avions vu à l’occasion des articles qui paraissaient dans le Progrès et qui nous disaient que les canoës kayaks se verraient bien installés sur la butte du lion, vous voyez, dans le Parc des Berges. Le Parc des Berges du Rhône s’entend, parce qu’il y a le Parc des Berges, les Berges du Rhône… quelques-uns ne s’y retrouvent pas !

Comment ?

M. BRAILLARD Thierry : Non, non, je disais que je connaissais quelqu’un qui avait eu cette idée, c’est pour ça. Je ne vais pas dire qui c’est…

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Ce n’est pas la peine, on sait !

(Sourires).

Moi, j’habite directement dans le Parc des Berges du Rhône et on trouvait que ça n’était pas forcément une très bonne idée. Nous l’avons fait savoir à M. FLACONNECHE qui a très bien entendu, comment dirais-je, nos récriminations, si j’ose dire.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Y a-t-il d’autres questions ?

M. GEOURJON Christophe : Dans le cadre des travaux qui commencent pour le prolongement du métro à Oullins, avez-vous été associés ? Car le Parc va être impacté pour les 2 à 3 ans à venir. A court terme, il y a toute la partie aire de jeux pour les enfants mais plus généralement, il y a un impact fort sur tout le Parc. Donc comment ça s’est passé ? Y a-t-il eu une concertation là-dessus, un travail ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Non.

M. BRAILLARD Thierry : Vous n’avez pas été entendue par le SYTRAL ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Si, on a vu le SYTRAL et un ingénieur qui descendait de Paris, du CNRS qui est venu nous demander comment on voyait la chose. De toute façon, à partir du moment où cette deuxième tranche va effectivement impacter une partie de la deuxième tranche du Parc de Gerland, c’est-à-dire les 2 hectares qui ont été construits, d’une façon ou d’une autre, que ce soit d’un côté ou de l’autre, il y aura une partie des installations faites qui seront, comment dirais-je, démolies pour être remises en état à la fin des travaux.

M. BRAILLARD Thierry : J’ai une autre question. Si demain on vous laissait le choix de prendre la décision, est-ce que dans l’extension du Parc que vous souhaitez, vous seriez prête à accepter que la Plaine de Jeux sportive devienne un Parc ? Je m’explique. Est-ce que vous pensez qu’il est bon qu’on conserve ces stades de foot, cette halle de tennis et l’ex-club du LOU ou souhaiteriez-vous quelque part que toute cette surface devienne une extension du Parc de Gerland ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Alors, si vous me posez la question, c’est sans doute que vous avez…

M. BRAILLARD Thierry : Non, non, je n’ai aucune idée derrière la tête. On pense souvent cela de moi mais

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non, c’est simplement pour que vous nous disiez vous, votre Association, quel est votre sentiment ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Alors, c’est assez curieux que vous me posiez la question quand même. J’aurais tendance à penser que vous avez quand même des idées derrière la tête. Je vous dirais que toutes ces installations sportives qui sont sur Gerland, c’est un tout. Je trouve que si on commence à les disséminer de-ci de-là, et bien, il y a une partie de Gerland, vous allez dire que j’emploie des grands mots, qui s’en va.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. J’ai une question subsidiaire : quand on vous dit que l’Olympique Lyonnais ne jouera plus à Gerland, ça vous fait quelque chose ? Vous êtes, si j’ai bien compris, une « Gerlandaise »…

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, je suis « Gerlandaise » depuis plus de 30 ans.

M. BRAILLARD Thierry : C’est comme ça qu’on dit ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Comment, vous M. BRAILLARD, vous ne savez pas ?

M. BRAILLARD Thierry : Je ne veux pas dire de bêtise car je ne savais pas s’il y avait un autre terme. Donc quel est votre sentiment ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Je trouve que si l’OL part de Gerland, il y a effectivement quelque chose qui s’en va et je trouve ça dommageable à Gerland. Je vous le dis comme je le pense. Après, il y a d’autres questions qui me viennent à moi aussi.

M. BRAILLARD Thierry : Allez-y.

Mme HURTREL Jeanne-Marie : L’OL deviendra-t-il un grand club européen ?

M. BRAILLARD Thierry : Ah, ben alors ça…

(Rires).

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Et oui, mais justement. C’est quand même une question à se poser, je suis désolée…

M. BRAILLARD Thierry : C’est mal parti là…

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Moi, je me la pose et je ne suis pas toute seule à me la poser.

M. BRAILLARD Thierry : Bien sûr. Non mais après, on va déborder le cadre de notre entretien. Avez-vous d’autres questions ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Ah ben non, je suis désolée mais vous dites que vous dépassez le cadre de votre Mission mais moi, je suis là pour ça. Je suis justement là pour parler du déplacement de l’OL éventuellement sur Décines, je suppose, et aussi du Palais des Sports de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : Ce qu’on ressent, c’est que vous trouvez quand même qu’il y a un vrai équilibre aujourd’hui entre les infrastructures sportives et le Parc ? Si je résume un peu ce que j’ai ressenti de notre conversation, c’est ça ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, oui, c’est tout à fait ça.

M. BRAILLARD Thierry : Vous ne souhaiteriez donc pas, quelque part…

M. HAVARD Michel : Il n’y a pas de conflit d’usage. Au contraire, c’est un tout ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, on est obligé à un moment donné d’avoir, comme vous dites, ces conflits d’usage parce qu’effectivement, à un moment donné, mais c’est quelque chose de très court, on a cet apport de personnes, de circulation qui font qu’effectivement… Mais voilà, ça ne dure qu’un moment. Un moment très court.

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M. BRAILLARD Thierry : Vous avez été parfaite.

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Je ne pense pas avoir été parfaite. Attendez, je vous prie de m’excuser mais je suis là aussi pour le Palais des Sports de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : Alors, allez-y, on vous entend.

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Le Palais des Sports de Gerland est un monument qui est classé au patrimoine du XXe siècle et on entend dire qu’une autre salle serait éventuellement trouvée, d’après ce que j’ai lu, soit au Puisot, soit peut-être restaurée sur Villeurbanne. Enfin là, y’a des gros points d’interrogations…

M. BRAILLARD Thierry : Vous lisez les Potins d’Angèle !

(Rires).

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Mais moi, je lis tout ! Tout ce qui me tombe sous la main et c’est très intéressant.

M. BRAILLARD Thierry : C’est vrai qu’il y a une salle qui est privée, c’est Cap 2010 (faut qu’ils se dépêchent d’ailleurs car 2010, c’est demain) qui est un projet purement privé, une salle de 16 000 places. Quelque part, la Mission d’information que nous menons, c’est aussi pour entendre des personnes comme vous, nous dire comment elles voient l’avenir du Palais des Sports. Donc comment le voyez-vous ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Et bien justement, j’aimerais vous retourner la question, ça serait plutôt à vous de me dire comment vous voyez le devenir du Palais des Sports de Gerland ?

M. BRAILLARD Thierry : On est en questionnement parce que c’est un équipement qui a quand même vieilli. Je ne parle pas de l’extérieur mais plutôt de l’intérieur, comme on l’a vu quand on l’a visité. Donc il va y avoir, à un moment donné, des choix à faire. Soit faire du neuf, soit faire du neuf avec du vieux, soit laisser le vieux en l’état.

Voir aussi sa destination. Si à partir du moment où on a une agglomération aujourd’hui qui a besoin d’une salle moderne multifonctions, un peu style Bercy, ça répond quand même à un besoin, donc après, il y a un équilibre à trouver entre toutes les infrastructures pour pas qu’elles soient concurrentes mais plutôt complémentaires. Donc on est dans cette phase de réflexion. On accuse souvent les politiques de le faire sans concertation alors que cette Mission d’information se nourrit de vos propos.

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Très bien.

M. BRAILLARD Thierry : Donc vous, vous êtes pour qu’on garde le Palais des Sports ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Oui, bien sûr mais à la fois, je comprends la demande.

M. BRAILLARD Thierry : Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion d’aller à Bercy ?

Mme HURTREL Jeanne-Marie : Non, mais je pense effectivement qu’une salle plus importante me paraît nécessaire. Autant je suis très dubitative sur le fait que l’OL parte sur Décines, avec tout ce qu’il peut y avoir derrière si vous voulez, autant j’arrive à comprendre le fait qu’on ait besoin d’une salle… D’ailleurs, le 7e aurait besoin de tellement de choses que nous n’avons pas, à part les équipements sportifs !

M. BRAILLARD Thierry : Et bien, merci beaucoup.

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COMPAGNIE MARINIERE DE SAUVETAGE DE LA MOUCHE

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’être venus. Dans le cadre de cette Mission d’information sur le devenir des grands équipements sportifs de Gerland, nous souhaitons entendre toutes les infrastructures qui ont affaire à Gerland par rapport à leurs activités, notamment sportives.

Je vous propose de nous brosser rapidement un portrait de votre association : combien d’adhérents, ce qu’elle fait, où elle le fait et comment vous vous projetez dans l’avenir ?

M. ORTIS Jean : Bonjour, je m’appelle Jean ORTIS, je suis le Président de l’Association. J’ai pris en charge cette association depuis très peu de temps, ce qui fait que j’ai amené avec moi notre Directeur sportif qui lui, a déjà de nombreuses années d’existence avant moi et sera peut-être plus à même de vous exposer nos projets sportifs.

Nous avons progressé en nombre d’adhérents.

M. BRAILLARD Thierry : Combien aujourd’hui ?

M. ORTIS Jean : Aujourd’hui, nous sommes 38 exactement.

Le but est de faire prévaloir la course de barques et l’initiation à la barque. Evidemment, c’est un sport qui est très peu médiatique donc on a beaucoup de difficultés à être représentatifs. C’est pour cela que nous organisons des courses officielles qui sont impératives pour la ville de Lyon et qui sont obligatoires pour la Ligue, pour avoir des licences. En plus, nous avons mis un projet en place, c’est de l’initiation à la barque avec des jeunes qui sont plus ou moins handicapés. C’est un projet qui a énormément plu sur le 7e arrondissement et que nous allons remettre en circuit cette année encore avec une 2e association.

Donc nous avons, cette année, prévu une course officielle avec à peu près, 120 rameurs et le matin, nous avons ce qu’on appelle le Critérium des jeunes, c’est-à-dire que nous avons environ une quarantaine de gamins et de gamines qui viennent courir uniquement le matin. Donc, c’est un plus.

M. BUSSON Jean : Ce sont des licenciés.

M. ORTIS Jean : Ce sont tous des licenciés.

Le lieu où nous sommes stationnés en ce moment est à l’angle de la rue de Gerland et de la rue Jean Vallier. Donc nous sommes un sport de l’eau et nous sommes quand même assez éloignés de l’eau.

M. BRAILLARD Thierry : Donc ça vous fait des problèmes de transport ?

M. ORTIS Jean : Exactement.

M. BRAILLARD Thierry : Et quand vous sortez de votre local avec vos bateaux, vous allez où ?

M. ORTIS Jean : On va au pont Pasteur. Mise à l’eau qui se fait au pont Pasteur.

M. BRAILLARD Thierry : Le pont Pasteur côté Gerland ?

M. ORTIS Jean : Oui, côté Gerland.

Alors, le plus qu’on espère que ça va nous amener, ce sont les Berges du Rhône qui ont été refaites entièrement et qui sont magnifiques. Il y a beaucoup de gens qui se promènent.

En projet également, car ça demande beaucoup de choses, nous souhaiterions faire une journée d’initiation à la barque. Avec cela, il faudra faire de la publicité, de la mise en place avec des moniteurs, des sauveteurs… donc cela demande une bonne organisation.

M. BRAILLARD Thierry : Vous avez des contacts avec le club de canoë ?

M. ORTIS Jean : Oui, bien sûr.

M. BUSSON Jean : M’enfin, c’est quand même à part. Mais on s’entend très bien.

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M. BRAILLARD Thierry : Et donc pour vous, Gerland c’est crucial ?

M. ORTIS Jean : Oui, ça a toujours été là.

M. BRAILLARD Thierry : D’où la Mouche ?

M. BUSSON Jean : Le club a fêté son centenaire en 2007. Donc il a une existence…

M. BRAILLARD Thierry : Oui, c’est une implantation historique.

Donc vous n’êtes pas gênés par les activités autres qui sont celles de football… ?

M. ORTIS Jean : Non.

M. BUSSON Jean : Pour tout vous dire, on était avant où s’entraîne l’OL durant 50 ans. C’est sûr que comme on avait un droit de passage, on gênait. Donc en 2000, on a été déplacés rue Jean Vallier. Ca se comprend. C’est sûr qu’on ne pouvait pas se permettre d’entrer et sortir comme on voulait. Mais là où nous sommes, les locaux sont très bien. La seule chose, c’est qu’on est éloigné du bord de l’eau.

M. BRAILLARD Thierry : Comme vous êtes l’histoire de ce club, quand il y avait avant les anciens locaux du LOU quai Fillon, vous étiez où là ?

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Ils étaient dans le centre de formation de l’OL.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Moi je parlais d’il y a 25 ans, quand il y avait le LOU qui avait son club house.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Si vous me permettez, vous ne l’avez pas valorisé dans votre présentation parce que c’est un phénomène qui est ancien et c’est une activité qui ne subsiste pas vraiment mais pendant très longtemps, c’était aussi un club orienté vers la solidarité, qui allait au secours des populations inondées. Ce qui à une certaine époque était très, très important et justifiait des semaines de boulot. Je crois que la dernière fois où vous êtes intervenus, c’était à Albigny…

M. ORTIS Jean : Oui, tout à fait.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : … il y a déjà une douzaine ou une quinzaine d’années ?

M. BUSSON Jean : En 2003.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Ah oui, alors c’est même beaucoup plus récent.

M. BRAILLARD Thierry : En tant que club de sauvetage.

M. ORTIS Jean : Oui, tout à fait.

M. BUSSON Jean : Ca avait été demandé par le Maire d’Albigny. Donc on est venu avec les bateaux. Les autres clubs de la vallée du Rhône sont venus également en renfort.

M. BRAILLARD Thierry : Très bien. Avez-vous d’autres questions ?

M. HAVARD Michel : Oui, j’ai une question sur la barque. Quels sont les autres clubs du département qui fonctionnent ? Comment êtes-vous positionnés par rapport à ces clubs ?

M. BUSSON Jean : Si vous voulez, j’ai une liste. Il y a Saint-Fons…

M. BRAILLARD Thierry : Ce sont les principaux clubs.

M. BUSSON Jean : La Mulatière, Feyzin, Irigny, Grigny, Givors…

M. HAVARD Michel : Ca suit le fil de l’eau…

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M. ORTIS Jean : Jusqu’à Valence.

M. BUSSON Jean : Autour de l’agglomération lyonnaise, il y a Miribel… J’en ai oublié mais il y en a une trentaine.

M. ORTIS Jean : En gros, ça part de Mâcon jusqu’à Valence.

M. BUSSON Jean : Avec Mâcon, on coure ensemble mais c’est un autre district.

M. ORTIS Jean : Il y a une centaine d’associations.

M. HAVARD Michel : Vous êtes le seul club lyonnais ?

M. ORTIS Jean : En barque ? A l’heure actuelle, oui. Avant, il y avait de l’autre côté Oullins, la Mulatière et Saint-Clair. Saint-Clair, je crois qu’ils sont en train d’essayer de remonter un club.

Mais je crois qu’à l’heure actuelle, il y a peut-être une porte de sortie, c’est d’aller voir dans les écoles, voir si on ne peut pas faire des initiations à la barque, plutôt que les laisser dans les rues… Voir si on ne peut pas monter des projets d’orientation de ce côté-là. Sans aller chercher la compétition mais au moins faire de l’initiation.

M. BRAILLARD Thierry : Très bien. Ecoutez, on vous remercie et on va peut-être réfléchir à développer la barque puisque dans la politique en faveur des déplacements en mode doux, peut-être demander aux élus, je pense à M. TETE qui défend beaucoup ce point de vue…

M. BUSSON Jean : Si vous voulez nous voir, le 19 mai, nous avons une manche du championnat de France. C’est nous qui l’organisons.

M. ORTIS Jean : Le jeudi de l’Ascension. Le matin, c’est le Critérium avec tous les gamins, gamines et l’après-midi, ce sont les juniors, cadets, cadettes et séniors et vétérans.

OFFICE DES SPORTS DE LYON

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour, Monsieur le Président. Vous êtes informé de la Mission d’évaluation sur le devenir des sites sportifs de Gerland. Je souhaiterais que l’Office des Sports puisse donner son point de vue. Qu’on soit bien d’accord, ce n’est pas le point de vue de l’Office des Sports situé sur le site de Gerland, ça c’est accessoire et anecdotique, c’est plutôt la vision du devenir des sites sportifs de Gerland et comment l’Office des Sports voit la chose.

Vous avez dû en discuter au sein de l’Office. Donc d’abord la vision de l’Office puis des questions éventuelles. Je crois que le point de vue de Marc est extrêmement important étant donné ce que représente aujourd’hui l’Office des Sports, c’est quand même 330 clubs affiliés donc c’est important.

M. FEUILLET Marc : Oui, 330 clubs et 80 000 licenciés au total. Donc effectivement, ça représente, je dirais, l’essentiel du sport amateur lyonnais.

Gerland est pour le sport lyonnais, le quartier du sport. C’est emblématique. Quand je regarde les installations de Gerland, je parle de la Plaine des Jeux, on a une Plaine des Jeux sur-occupée le week-end, sur-occupée le soir après 18 heures et peu occupée en journée, à part au moment des vacances scolaires. C’est une Plaine des Jeux qui s’adresse aux clubs, ce n’est pas une Plaine des Jeux qui s’adresse forcément beaucoup à un public qui ferait du sport loisir hors club.

Sur l’avenir de la Plaine des Jeux, il faut à mon avis et c’est l’avis de l’Office des Sports, réfléchir à ce qu’on puisse avoir quelques terrains en accès libre pour des gens qui voudraient faire du foot en dehors du club.

Avant de parler du Stade de Gerland ou du Palais des Sports, ce sont des sujets qui nous échappent davantage, il y a un autre équipement qui est aujourd’hui un équipement de sport loisir et qui lui aussi,

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on est bien placé pour le voir puisqu’on a nos fenêtres qui donnent sur lui, c’est le Parc de Gerland. C’est un véritable équipement de sport loisir avec énormément de gens qui courent (le running est à la mode) et c’est un équipement qui avec l’ensemble des jeux, même si je sais que pour l’instant, leur durée de vie est comptée, mais c’est une véritable réussite avec des jeux à la fois pour enfants mais aussi de la musculation pour adultes (c’est un espace que je ne fréquente pas mais il y a beaucoup de monde qui le fréquente et je voudrais bien suivre leur exemple). Ce Parc de Gerland est aujourd’hui un véritable équipement sportif de loisir. Il y manque peut-être, sans doute parce que nous avons notre restaurant à côté, un ou deux grands événements qui pourraient y attirer plus de monde.

Je pense que le Parc de Gerland n’est pas encore très fréquenté. Il l’est énormément les week-ends mais en journée les autres jours, il y a relativement peu de monde ou principalement des sportifs. Maintenant, je crois qu’il y a un ensemble (je pense au tennis de table par exemple) qui manque, à mon avis, de cohérence. C’est-à-dire qu’on a le Parc d’un côté, on a la Plaine des Jeux de l’autre côté, on a l’ensemble du tennis de table, après on a le Palais des Sports puis le Stade. Mais ce sont pratiquement des entités qui sont très différentes et on a l’impression nous que finalement, il n’y a pas de cohérence dans l’ensemble de l’utilisation de ces équipements. On a du loisir d’un côté, on a des clubs de l’autre et on a du très haut niveau ailleurs qui nous échappe complètement.

Je crois qu’on aurait intérêt sur cet espace à ouvrir davantage, comme le Parc, aux loisirs. C’est pour cela que je suis très attaché au fait qu’on puisse ouvrir un ou deux terrains de la Plaine des Jeux aux sports loisirs.

Sur le Stade de Gerland, évidemment, tout le monde en parle, moi j’ai beau tourner le problème dans tous les sens, on a regardé au niveau de l’ensemble des clubs, on n’est pas plus malins les uns que les autres, si l’OL part de Gerland il n’y a pas aujourd’hui de club de foot en situation de…

M. BRAILLARD Thierry : Je ne désespère pas que l’UMP nous le trouve !

(Rires).

M. FEUILLET Marc : Nous ne sommes pas en situation bien que j’ai vu que le Président de la Duchère disait dans Lyon Capitale, qu’après Balmont, pourquoi pas Gerland. Moi je dis que dans l’état actuel des choses et quand on regarde les finances des clubs et quand on voit le niveau où jouent les clubs de Lyon (c’est le club de la Duchère qui est en CFA qui joue au niveau le plus élevé) sauf miracle, je ne vois pas comment on peut avoir un club de foot à Lyon qui soit en situation d’utiliser ce stade.

Après, je procède par élimination. Si ce n’est pas le foot, c’est un autre sport en extérieur. Si c’est un sport en extérieur, aujourd’hui, le seul sport en extérieur qui peut attirer du monde, c’est le rugby et je ne vois et on ne voit nous, au sein de l’Office des Sports, d’avenir à Gerland si l’OL s’en va, qu’avec l’arrivée du rugby.

Sur le Palais des Sports, il est bien évident que ce Palais des Sports est à la fois trop petit pour les très grandes manifestations, trop grand pour les petites. On a l’exemple du gymnase Mado Bonnet dans le 8e qui est une réussite car ça nous permet d’accueillir des manifestations qui ont entre 1 000 et 2 000 spectateurs. Au Palais des Sports, avec 1 000 ou 2 000 spectateurs, on le voit par exemple pour les championnats de taekwondo, ils sont un peu perdus. Et on n’a pas les 10 000 ou 15 000 places pour d’autres manifestations. Donc on est sur un équipement qui peut servir pour des championnats, je pense à la gym par exemple, des choses comme ça, qui peuvent attirer 4 ou 5 000 spectateurs. Mais on manque effectivement d’un grand équipement. Et on manque sans doute aussi d’autres équipements du style Mado Bonnet qui a entre 1 000 et 2 000 spectateurs.

Voilà, c’est très rapide.

M. BRAILLARD Thierry : Après, on fait place au dialogue.

M. FEUILLET Marc : Oui, oui. Voilà nos réflexions, là où nous en sommes après avoir réuni le bureau et une Commission au sein de l’Office des Sports.

M. BRAILLARD Thierry : Pour ta conclusion sur le Palais des Sports, je comprends bien que quelque part, il est entre deux eaux, donc comment l’Office des Sports se positionne-t-il ? Faut-il conserver cet équipement ou quelque part… Alors tu vas me dire, on manque déjà d’infrastructures sportives…

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M. FEUILLET Marc : On ne va pas démolir avant de reconstruire.

M. BRAILLARD Thierry : On ne va pas démolir mais éventuellement, si c’était pour faire autre chose, je sais que l’Office des Sports et le rapport qu’on avait entendu en Commission des Sports, pousse beaucoup pour les salles dédiées, des salles multifonctions…

M. FEUILLET Marc : Moi, je…

M. BRAILLARD Thierry : Allons-y, faisons de la prospective.

M. FEUILLET Marc : Si je fais de la prospective, moi je me dis qu’une ville comme Lyon devrait avoir un équipement sportif de 10 ou 15 000 places dédié aux sports mais éventuellement aussi à d’autres choses car il faudra bien à un moment ou à un autre le remplir. Je crois qu’il faudrait utiliser l’espace du Palais des Sports pour faire un grand complexe avec des salles totalement dédiées à différents sports. C’est-à-dire, faire un grand complexe, faire une espèce de maison du sport avec différentes salles que ça soit le tennis de table, que ça soit des arts martiaux, que ça soit de l’escrime, de la gym… je n’en sais rien, c’est à voir, mais occuper cet espace pour garder sur Gerland un équipement de ce niveau-là mais avec un véritable complexe multisports. Dans certaines villes, c’est ce qu’ils appellent la maison des sports. Je crois que c’est sur Clermont-Ferrand qu’ils ont un équipement de ce type-là. Je vérifierai si c’est Clermont-Ferrand ou Nice, ce n’est pas tout à fait pareil donc si vous allez voir, ne vous trompez pas… Mais il y a un véritable complexe sportif, la maison des sports et là, on trouve par exemple, 10 salles qui vont être des salles dédiées à des activités.

M. BRAILLARD Thierry : Où l’on trouve une cohérence.

M. FEUILLET Marc : On trouve une cohérence et ça répond, je crois, fortement à la demande du sport lyonnais à la fois à la formation et avec la possibilité d’avoir une ou deux salles ou une salle… Car évidemment, c’est un complexe qui coûte cher mais il y a au centre une salle qui peut avoir un millier de personnes, ce qui permet d’accueillir des championnats même nationaux dans certaines disciplines : la lutte, l’escrime… Donc une salle multifonctions et puis des salles spécialisées tout autour qui sont des salles d’entraînement de haut niveau ou de formation d’ailleurs.

M. GEOURJON Christophe : Je partage votre avis sur l’avenir du site du Palais des Sports. Par contre, la conséquence ou l’obligation à cela, c’est effectivement une gestion de la cohabitation avec le Stade de Gerland parce que si on fait un complexe de cette envergure-là, on ne peut pas se permettre qu’il soit inaccessible une journée par semaine ou une fois tous les 15 jours, il y a des contraintes fortes en matière d’accessibilité.

M. BRAILLARD Thierry : Si l’OL part de Gerland, la question ne se pose plus.

M. FEUILLET Marc : Je voulais quand même dire quelque chose, quand on a nos bureaux dans le Parc de Gerland, la contrainte en termes d’accès, de réunions, la contrainte de la présence de l’OL sur le site de Gerland est forte. Je pense que pour les habitants, ça doit être un peu pareil, mais ça veut dire que nous, notre activité le Fair Play, y’a des jours on ne peut pas l’ouvrir. Par exemple, quand vous fermez l’accès à 14 heures un samedi parce qu’il y a un match à 17 heures, c’est une contrainte forte pour le site.

Je crois que tout cela s’envisage dans le cadre où effectivement, l’OL ne serait plus à Gerland, bien sûr.

M. GEOURJON Christophe : Question subsidiaire : si l’OL n’est plus à Gerland on peut effectivement penser au LOU mais 20 000 ou 30 000 spectateurs dans le Stade de Gerland, est-ce qu’on ne retrouve pas les mêmes problèmes de périmètre de sécurité que pour 42 000 ?

M. BRAILLARD Thierry : Les contraintes sont moins fortes pour le rugby. On a rarement vu des batailles rangées de supporters qui sont obligés d’être encadrés par des CRS le jour d’un match de rugby. Et ce serait intéressant de voir d’ailleurs, pour répondre à votre question, comme on va accueillir le Top 14, la demi-finale, le périmètre de sécurité et la façon dont c’est organisé. Vous serez très surpris de voir qu’il y a un libre accès et qu’au contraire, leur seul problème c’est plutôt la 3e mi-temps pour les gens qui ont trop bu, que les contacts de supporters où dans le foot, ça devient un peu du grand n’importe quoi.

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M. FEUILLET Marc : Même à Vuillermet où par exemple, on a reçu l’année dernière une équipe comme Toulon qui était venue avec de très nombreux supporters, il y a une culture du rugby qui fait que les problèmes sont très différents.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ?

M. HAVARD Michel : J’ai une question sur le Palais des Sports. C’est effectivement intéressant d’avoir cette réflexion sur une adaptation du Palais des Sports. Par contre, quand on dit faire des espaces dédiés, quid de la grande salle du Palais des Sports ? Y a-t-il déjà eu des perspectives de données là-dessus ou c’est juste une idée ?

M. FEUILLET Marc : Je pense à une démolition, reconstruction, à un nouvel équipement mais qui serait un pôle central pour le sport lyonnais.

M. HAVARD Michel : Donc le projet, c’est démolir le Palais des Sports et recréer une maison des sports.

M. FEUILLET Marc : Je suis persuadé que le sport moderne demande de nouvelles contraintes que ce soit en termes de préparation physique, de musculation, donc ça permet de mettre des choses en commun. Le sport moderne impose des contraintes qui sont aujourd’hui telles que des équipements qui ont 40 ans sont très difficiles à adapter avec en plus, quand on est sur un Palais des Sports comme cela, on va avoir besoin aussi d’espaces partenaires, etc… On le voit bien au niveau du Grand Prix de tennis, toutes les difficultés qu’on a.

Donc moi, je pensais à un nouvel équipement qui ne sera plus tourné vers le sport spectacle mais qui sera tourné vers les clubs, vers les clubs formateurs, les clubs de haut niveau, sur un certain nombre de disciplines, avec un espace central où il peut y avoir des compétitions avec 1 500 spectateurs à peu près. Ce qui est, pour un certain nombre de sports, à un niveau tout à fait suffisant et intéressant. On a fait des coupes d’Europe de fleurets avec le Masque de fer au Palais des Sports et c’est extraordinaire. On est arrivé avec les services à recréer un espace un peu convivial en occupant ¼ du Palais des Sports et en essayant de cacher, tant bien que mal, les places vides, parce qu’on était au plus haut niveau européen et il n’y avait que 500 ou 600 spectateurs.

M. BRAILLARD Thierry : On aurait fait le championnat de France de lutte qui a eu lieu à Mado Bonnet, au Palais des Sports, c’aurait été catastrophique.

M. FEUILLET Marc : Exactement !

M. BRAILLARD Thierry : Il y a une chose que je tiens à dire, pourquoi souvent ils veulent le Palais des Sports, c’est parce que c’est la seule salle à Lyon qui a une surface au sol importante qui permet de faire deux terrains côte à côte, etc… C’est vrai que si on va sur cette idée-là, on peut très bien faire la surface au sol centrale qui serait celle du Palais des Sports mais avec une jauge de 1 000 ou 1 500 places et avec tout autour, des salles dédiées…

M. FEUILLET Marc : Voilà, ou en étages…

M. BRAILLARD Thierry : Et il y a une cohérence avec le Parc… Donc voilà, c’est une idée intelligente.

D’autres remarques avant qu’on libère Marc ?

M. HAVARD Michel : Oui, sur la Piscine, c’est le seul équipement dont on n’a pas parlé. Quel est pour vous l’avenir de la Piscine ?

M. FEUILLET Marc : Pour moi, aujourd’hui, je crois que nous ne sommes pas en situation de se passer de piscine sur Lyon. L’OL partant, il me paraît important de maintenir une piscine sur un quartier comme Gerland. Alors après évidemment, on peut rêver à ce qu’elle soit ouverte toute l’année, chauffée, bien sûr… Ca me paraît important de ne pas supprimer un tel équipement. Le jour où on aura plein d’autres piscines dans Lyon, on pourra toujours se reposer la question.

M. BRAILLARD Thierry : Jean-Louis COSTE-CHAREYRE disait qu’en plus, il y aura de plus en plus une

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demande étudiante sur le site, donc ça ne serait pas idiot de faire financer la rénovation dans le plan campus.

M. FEUILLET Marc : Si en plus vous avez trouvé les moyens !

M. BRAILLARD Thierry : Merci beaucoup Marc, merci de ton concours et puis, n’hésitez pas à aller manger au Fair Play !

M. FEUILLET Marc : Vous êtes les bienvenus !

ASSOCIATION LAIQUE GERLAND MOUCHE (ALGM BASKET)

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour Monsieur. Vous représentez ce club cher à Mario DE FILIPPIS et à d’autres bien sûr et au Maire particulièrement, mais je sais que Mario a un véritable attachement, c’est pour cela que je lui rends hommage à travers ce propos.

Cette Commission est une Mission d’information des élus de la Ville, toutes tendances politiques confondues, sur le devenir du site sportif de Gerland. C’est pour cela qu’on fait beaucoup d’auditions de toutes les associations qui sont sur Gerland pour savoir ce qu’elles pensent de l’avenir de Gerland par rapport aux sports et aussi au site sportif.

Je souhaiterais donc que rapidement, vous présentiez l’ALGM, les infrastructures sportives que vous occupez sur Gerland (principalement le gymnase qu’on a rénové) et que vous nous disiez votre sentiment ou le sentiment du club, si vous avez entendu des choses, sur l’avenir de Gerland en matière sportive. Merci d’être venu.

M. BOUCHERY Xavier : Nous avons 10 sections multisports en tout à l’ALGM. On a à peu près presque 1 000 adhérents. On va de 3 à 98 ans, peut-être 99 !

En termes de salles, on occupe la salle de basket Victor Lagrange. On occupe à peu près toutes les salles qui peuvent exister sur le 7e : l’ENS…

M. BRAILLARD Thierry : « LE » gymnase de la Cité scolaire internationale…

M. BOUCHERY Xavier : Oui, le gymnase de la Cité scolaire internationale.

M. BRAILLARD Thierry : Cher à M. CHABOT !

M. BOUCHERY Xavier : On utilise tous les gymnases scolaires (Berthelier, Benjamin Delessert…). C’est parfois ric-rac pour les salles de basket. Pour les autres sports, même la gym, on a un gros problème en ce moment avec la salle qui est en train d’être refaite…

M. BOUCHERY Xavier : Oui. Mais j’ai « mangé » le nom.

M. BRAILLARD Thierry : Ce n’est pas grave. Comment voyez-vous l’avenir des sites sportifs ? Est-ce que ça répond à votre besoin ? Comment vivez-vous la cohabitation avec l’Olympique Lyonnais et avec les autres structures ?

M. BOUCHERY Xavier : C’est vrai que sur le 7e, il faudrait peut-être une salle supplémentaire, voire peut-être dispatcher certains sports, sans critiquer les autres sports. Je vois que le tir à l’arc, c’est le vendredi soir, ils sont, je crois, deux, trois personnes qui utilisent un gymnase complet pour faire un tir à l’arc alors que certains créneaux, je prends chez nous le badminton, voudrait une heure de plus pour essayer d’étoffer. Au badminton, ils sont passés cette année à presque 50 et ils pourraient encore passer à plus mais il leur manque des créneaux. Et pour 4, 5 personnes qui font du tir à l’arc, essayer de leur trouver…

M. BRAILLARD Thierry : En fin de compte, une salle dédiée ?

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M. BOUCHERY Xavier : Peut-être pas une salle dédiée mais…

M. BRAILLARD Thierry : Pour faire du tir à l’arc, il faut de la longueur. Pas un gymnase où l’on peut faire du basket ou du badminton.

Et la cohabitation avec les autres associations ?

M. BOUCHERY Xavier : On n’a pas de souci.

M. BRAILLARD Thierry : Pour vous, c’est important le Palais des Sports, le Stade de Gerland ? Ce sont des infrastructures importantes ?

M. BOUCHERY Xavier : Par rapport à l’ALGM ?

M. BRAILLARD Thierry : Oui et puis, par rapport…

M. BOUCHERY Xavier : …ben par rapport à l’ALGM, nous on n’est pas trop touché puisque ce ne sont pas des infrastructures où l’on va, où on a même de la demande. Hormis l’ALGM, oui, c’est assez important par rapport au 7e.

M. BRAILLARD Thierry : Et quelle est des 10 sections, la section la plus importante ?

M. BOUCHERY Xavier : Le basket. En fait, ce sont des sections qui sont importantes et ce sont des sections qui ont besoin de beaucoup, beaucoup de créneaux, qui ont des matchs tous les samedis, ils ont je ne sais pas combien d’équipes… C’est vrai qu’on est toujours en manque de salles par rapport à eux.

La gym, c’est surtout par rapport aux filles de l’AGR car il leur faut des grands volumes. Donc ça c’est pareil, on avait un petit souci de créneau à un moment. Donc c’est vrai que ce sont des sections qui ont besoin de volumes et de créneaux.

M. GEOURJON Christophe : Pour la gym, vous allez toujours sur le gymnase de la rue du Repos ?

M. BOUCHERY Xavier : Oui.

M. BRAILLARD Thierry : Qui est partagé avec les Lucioles.

M. GEOURJON Christophe : Et là, ça se passe bien ?

M. BOUCHERY Xavier : Ca va. Ca se passe mieux…

M. BRAILLARD Thierry : Il y a eu une période un peu de tiraillement.

M. BOUCHERY Xavier : Oui, un peu « chaude ». Mais ça dure depuis des années... Non, mais là, ça va.

M. BRAILLARD Thierry : C’est derrière nous !

M. BOUCHERY Xavier : Oui.

La salle du Repos est une salle spécialisée qui est très bien adaptée pour la gym. C’est vrai qu’à côté de ça, c’est peut-être un coût par rapport au peu de sections qui vont s’entraîner là-bas. Mais c’est vrai que ce sont des salles pas obligatoires mais très utiles.

M. HAVARD Michel : Vous utilisez finalement assez peu Gerland sur la partie Palais des sports ? Vous n’avez jamais de manifestation dans ce secteur-là ?

M. BOUCHERY Xavier : Non. On pourra peut-être louer le Petit Palais pour faire un loto d’ici quelques années mais non, on n’a pas l’utilité d’avoir pour l’instant le Palais des Sports pour même une manifestation.

M. BRAILLARD Thierry : Et bien écoutez, s’il n’y a plus de questions, on va vous remercier. Merci d’être venu et c’est important parce qu’on veut vraiment entendre tout le monde. Et là, on a bien vu le besoin de l’ALGM, de salle dédiée, notamment au basket.

M. BOUCHERY Xavier : Oui, si on pouvait avoir une salle de plus.

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M. BRAILLARD Thierry : Vous n’avez pas face à vous des magiciens mais on vous entend. Merci.

M. BOUCHERY Xavier : Je sais. Merci. Bonne journée.

A.R.D.I.H.L. 7e (AGIR, REFLECHIR POUR LE DEVENIR DES HABITANTSET DES INTERETS LOCAUX DU 7E ARRONDISSEMENT)

Représentants : MM. Philippe MARLIAC, Claude JEANDEL et Henri FONBONNE.

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour Messieurs, asseyez-vous. Je vous présente la raison pour laquelle nous vous avons invités et nous vous remercions d’avoir répondu à cette invitation.

M. JEANDEL Claude : Si vous permettez, je vais déjà vous donner le dossier qu’on vous a préparé, si vous êtes d’accord que je vous le donne.

M. BRAILLARD Thierry : Bien sûr, on va le distribuer.

La Ville de Lyon a décidé de créer une Mission d’information sur l’évolution des infrastructures sportives de Gerland. Vous avez face à vous des élus municipaux toutes tendances confondues qui sont là pour vous entendre. Donc ce que je vous propose, c’est que vous nous présentiez votre Association, le nombre d’adhérents, quel est son objet social et ensuite, vous nous direz, si vous avez réfléchi à cette question, quel est pour vous, l’avenir des sites sportifs sur Gerland ?

M. JEANDEL Claude : D’accord. On va essayer de faire simple.

M. BRAILLARD Thierry : Car je sais que vous avez pris une position, notamment sur le fait que vous ne voulez pas que Jean-Michel AULAS quitte Gerland.

M. JEANDEL Claude : Tout à fait, on va y venir. C’est d’ailleurs en introduction dans le dossier.

Très brièvement, notre Association existe à peu près depuis 3 ans. Elle a pour objectif, comme vous l’avez dit à l’instant vous-même, de s’opposer au déménagement de l’OL sous d’autres cieux, pour plusieurs raisons.

Nous sommes à peu près 200 sympathisants et je dirais objectivement à peu près, 60-70 adhérents « fixes ». Au niveau de notre organisation, nous avons, comme toute association, un bureau et un Conseil d’Administration. Nos moyens d’action sont classiques comme toute association que ce soit au niveau interpellation des pouvoirs publics à travers les médias, à travers les moyens de communication modernes comme les tracs, etc… Et l’interpellation de nos habitants en réunion publique et les actions classiques sur les marchés, etc…

L’objectif de notre Association au départ, comme je l’ai mis dans le dossier, a été d’organiser une pétition pour s’opposer au déménagement de l’OL sous d’autres cieux. Nous avons à peu près eu 600-700 signatures, grosso modo, que j’ai ici dans mon sac. Nous nous sommes aperçus au fur et à mesure des actions que les Lyonnais s’intéressaient, pour certains, plus ou moins aux problèmes du Stade et de l’OL et du sport en général d’ailleurs et on s’est vite aperçu que c’était un tout, que le Stade de Gerland avait un environnement et qu’il fallait tenir compte de cet environnement, de la gestion d’un arrondissement et au-delà, de la cité donc de Lyon. C’est pour ça que nous avons élargi nos structures et nos moyens d’action.

Nous voulons être une association qui a pour objectif d’être l’interface entre les Elus et la population dans divers domaines comme l’urbanisme, l’action commerciale, artisanale, la qualité de la ville, l’environnement… Bref, tout ce qui fait la gestion d’une cité et donc au niveau de l’arrondissement bien sûr.

Voilà si vous voulez les objectifs rapides de notre Association. Je suis bien sûr à votre disposition pour répondre à des questions.

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Maintenant, comment voyons-nous la chose sur l’avenir du 7e et notamment à travers le Stade ?

On rappelle un principe de base et c’est aussi, l’un des objectifs que nous avons mis dans les statuts de notre Association : le sport n’est pas une marchandise. L’impression que nous avons avec la volonté du Président de l’OL de vouloir transférer l’OL à Décines, est plus une vision marchandising, qu’une vision du développement du sport qui est contraire, à mon avis, au principe de Pierre de COUBERTIN qui veut que le sport doit d’abord servir le citoyen, doit servir le jeune à son épanouissement et comme je l’ai mis dans le courrier « bien dans sa tête, bien dans son corps ». C’est une de nos priorités.

Le deuxième point de notre philosophie, au niveau du sport puisque nous sommes ici pour parler du sport, c’est que c’est au service public (je suis très attaché au service public), aux Collectivités locales, à l’Etat de s’occuper et de déterminer une politique sportive. Ce n’est pas à des organismes privés de prendre en main la destinée du sport. C’est notre point de vue, c’est la philosophie que nous avons. C’est d’ailleurs pour cela du reste qu’à l’en-tête de nos tracs, il est marqué « une certaine idée de Lyon », pour décrire cette perspective, notre façon de voir les choses aussi bien dans le domaine sociétal que dans le domaine sportif.

Pour nous, c’est d’abord à vous élus qui avez la légitimité par le vote du peuple, d’avoir le pouvoir de décider ce qu’il faut ou ce qu’il ne faut pas pour les citoyens. Et nous nous offusquons, je l’ai d’ailleurs dit plusieurs fois, que ce soit un dirigeant de club, parce qu’il a des finances, qui puisse dicter sa volonté et au travers des divers articles de presse, nous a irrité plus que passablement.

Donc c’est un rappel qui est aussi dans les valeurs de notre Association, dans nos actions où nous voulons être sur le terrain.

Maintenant, dans le domaine du sport et des équipements sportifs, comment voit-on la chose ?

Comme précisé dans le dossier, nous demandons un ensemble d’équipements, d’où notre courroux, c’est qu’on devait avoir par exemple, le gymnase à la ZAC du Bon Lait, il a été reculé une fois de plus, j’allais dire « aux calendes grecques » puisqu’on ne fixe pas quand ce gymnase de la ZAC du Bon Lait aura lieu.

En plus, mais c’est un peu en dehors de la Commission, également la médiathèque de Gerland, j’estime que nous avons droit d’avoir une médiathèque. Or, on s’aperçoit qu’on va mettre plus de 600...

M. BRAILLARD Thierry : Restons sur le sujet. Les élections ont eu lieu il y a un an, les Lyonnais ont voté, on ne va pas refaire les élections. Là maintenant, par rapport aux questions, si vous avez des positions, donnez-les nous, sur le Stade de Gerland, sur le Palais des Sports et éventuellement, les autres infrastructures.

M. JEANDEL Claude : Justement, j’y viens. Donc je disais ceci, on va trouver plus de 600 millions pour faire des infrastructures autour de Décines alors qu’on ne va pas les trouver pour Gerland. Donc nous, notre revendication, c’est d’abord de donner à Gerland qui me semble est une nécessité pour les citoyens de cet arrondissement, d’avoir des équipements sportifs et notamment, nous demandons d’avoir le gymnase à la ZAC du Bon Lait. Ca, c’est le premier aspect.

M. BRAILLARD Thierry : Pour qui ?

M. JEANDEL Claude : Pour le 7e arrondissement.

M. BRAILLARD Thierry : Non, mais je veux dire, est-ce que vous êtes au courant de demande particulière de club concernant ce gymnase ?

M. JEANDEL Claude : Et bien, je dirais pour la population. Ce n’est pas les clubs en tant que tels. Les clubs c’est vrai mais moi, si vous voulez, moi je parle au niveau de la population.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Ce serait un gymnase ouvert à la population.

M. JEANDEL Claude : Tout à fait, pour l’ensemble de la population, pas pour un club. Puisque c’est un équipement collectif public, il doit servir à l’ensemble de la population.

Dans l’hypothèse où l’OL serait obligé de déménager sur Décines, nous faisons la proposition que la Plaine des Jeux de Gerland devienne, ce que nous avons appelé « un village international, sportif et universitaire ». C’est-à-dire, faire une reconversion de cette partie autour du Stade qui aurait l’objectif de former des jeunes en vue des compétitions sportives. Faire une espèce de « cité olympique » des préparations à des champions

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mais qui serait ouvert aussi, bien entendu, à l’ensemble de la population. D’autant que, comme nous le disons dans le dossier, vous savez comme moi, Monsieur BRAILLARD, qu’il y a un Plan Lyon Cité Campus qui se met en route et donc, dans le cadre de Gerland, plus de 3 000 personnes vont venir, enseignants et étudiants. Je crois que ça irait très bien, dans ce quartier, en ce sens, qu’il y aurait une population jeune et cela donnerait à ce quartier une visibilité de jeunesse, de dynamisme et serait également un grand vecteur de communication dans notre quartier de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : J’accélère car il y a d’autres intervenants. Donc je vois, c’est bien ce que vous avez fait, vous avez fait ce courrier : maintien de l’OL avec re-dimensionnement du Stade à 55 000 places assises. Vous mettez, rénovation du Petit et Grand Palais des Sports ?

M. JEANDEL Claude : Effectivement, d’après les échos que j’ai, je ne suis pas un spécialiste des équipements sportifs mais on me dit qu’il aurait besoin, pas seulement d’un coup de peinture, mais d’une re-modernisation au niveau des espaces et au niveau du confort à la fois du public et en équipements collectifs.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Et l’agrandissement de la Piscine de Gerland ?

M. JEANDEL Claude : Oui, à la fois l’agrandissement mais on a oublié de mettre également, le pourtour de la Piscine de Gerland. Vous savez qu’il y a des grillages, etc… et je pense qu’il y a un problème plus ou moins de discrétion vis-à-vis des gens qui sont à la piscine et pour éviter le « voyeurisme », ne faudrait-il pas mettre un équipement autour genre, je ne sais pas, des buissons ou quelque chose comme cela ?

Et en même temps, cette piscine est un peu petite. J’y vais de temps en temps et je la trouve petite. N’y aurait-il pas plus de besoins pour ce quartier et qui pour le coup, déchargerait la base nautique sur le Rhône, voyez-vous ?

M. BRAILLARD Thierry : D’accord, merci beaucoup. Je pense que vous allez avoir des questions ?

M. HAVARD Michel : Sur la Plaine des Jeux, quelle est votre position sur cette Plaine, son utilisation et son aménagement éventuel ?

M. JEANDEL Claude : Actuellement ? On a l’impression et j’y vais souvent, qu’elle est souvent vide. Elle n’est pas bien occupée, il n’y a pas assez d’activités. Le but, comme je le disais à l’instant, pourquoi pas faire de cette Plaine des Jeux un centre international sportif, de formation et d’éducation du sport pour la jeunesse et également y faire participer les adultes puisque dans le sport, il y a nécessité d’avoir des élites mais il doit rester de masse. Chaque citoyen, chaque Français doit pouvoir faire du sport comme il l’entend.

Ce serait donc plus dans le sens à la fois, pas de loisir, encore que le sport peut être un loisir, c’est un loisir, mais il doit aussi être un élément de compétition et de préparation aux grandes compétitions comme il y a à Paris (le CREPS, etc…).

M. BRAILLARD Thierry : Très bien. D’autres questions ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Je veux faire observer pour la xe fois à M. JEANDEL que le problème, ce n’est pas le déplacement du Stade de Gerland, c’est le déplacement de l’OL. Parce que votre pétition de lancer un appel à tous les Lyonnais « pour garder notre stade à Gerland », ça, personne ne le conteste. Vous pouvez faire 450 000 soutiens.

M. JEANDEL Claude : Exact, oui effectivement. Tout à fait, Monsieur le Maire. C’est vrai que c’est plutôt garder l’OL que le Stade.

M. TETE Etienne : C’est comme au Loto où 100 % des gagnants ont tenté leur chance !

(Rires).

M. JEANDEL Claude : Oui, c’est vrai que c’est à revoir au niveau de la phrase, plutôt l’OL que le Stade, on ne peut pas le démonter !

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’être venu. Un procès-verbal sera dressé des propos qui sont tenus par toutes les infrastructures puisque ça fait partie de cette Mission d’information. Donc merci.

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COMITE DEPARTEMENTAL DE TENNIS DE TABLE

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour. Je vous explique l’objet de cette Mission sur le devenir des sites sportifs de Gerland. Nous désirons entendre toutes les infrastructures et associations qui utilisent directement ou indirectement les sites sportifs de la Ville sur Gerland. Le Comité départemental de tennis de table les utilise pour ses stages, pour la salle de tennis de table. Je voudrais donc simplement que vous vous présentiez, dire ce que représente le Comité Départemental. On a eu tout à l’heure le représentant du Tennis de Table de Gerland. Pour vous, quelle importance a cette salle, comment trouvez-vous le lieu pour votre structure ? Merci d’être venu.

M. CASTANO Jean : Le tennis de table sur le Rhône c’est 4 500 licenciés, 80 clubs. Il y en a une vingtaine sur Lyon.

Au niveau de l’utilisation de la salle de Gerland, en tant que Comité, on l’utilise surtout pour les stages, pour l’organisation des compétitions individuelles et on se charge de la réservation pour le championnat par équipe. Là, ça concerne 6 clubs de Lyon : Gerland, l’ASCUL, la Lyonnaise de Banque, la BNP, CSG Sports… Ces clubs ne s’occupent pas de la réservation de la salle, c’est le Comité départemental qui demande à la Ville de Lyon.

M. BRAILLARD Thierry : Vous-même, vous aviez des locaux ?

M. CASTANO Jean : Si on reprend l’historique, on est resté 20 ans, on avait nos bureaux à côté de la salle en fait, donc au niveau gestion de la salle, c’était très facile. On avait un contact direct avec les gardiens donc pas de problème de dysfonctionnements.

M. BRAILLARD Thierry : Et aujourd’hui, vous êtes ?

M. CASTANO Jean : Aujourd’hui, nous sommes à Saint-Priest donc ça fait une dizaine de kilomètres, donc on est moins souvent dans la salle.

M. BRAILLARD Thierry : Et comment voyez-vous le devenir du tennis de table à Gerland ? Il faut maintenir cet équipement, il faut l’améliorer ?

M. CASTANO Jean : L’équipement est très important. Actuellement, le club de Gerland est en pleine expansion puisque sur un an, ils ont doublé leurs effectifs. On est passé de 50 à 110. Au niveau sportif, ils sont montés assez haut au niveau régional et je pense qu’ils vont encore progresser. Donc il leur faut une salle quand même d’un bon niveau.

M. BRAILLARD Thierry : Comme celle-ci ?

M. CASTANO Jean : Oui et l’idéal, ce serait d’avoir une petite salle avec quelques gradins.

M. BRAILLARD Thierry : Ah oui ? Pour les compétitions ?

M. CASTANO Jean : Oui, pour les compétitions.

M. BRAILLARD Thierry : C’est vrai que quand il y a les compétitions, on l’a vu en visitant la salle, les compétiteurs quand ils ne jouent pas, ils n’ont aucun endroit pour se poser.

M. CASTANO Jean : Et quand on organise des compétitions de jeunes par exemple, il y a des parents de partout, c’est un peu juste.

En fait, les compétitions départementales « d’envergure » sont faites à l’extérieur de Lyon.

M. BRAILLARD Thierry : A quels endroits ?

M. CASTANO Jean : On a Chaponnay, dernièrement un championnat du Rhône à Rillieux, à Saint-Genis Laval, Montanay… Ce sont tous des gymnases avec des petites tribunes de 200 à 400 places. Mais sur Lyon, je ne sais pas.

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M. BRAILLARD Thierry : Il y en a des gymnases.

M. CASTANO Jean : Oui, on a actuellement la Croix-Rousse qui est une salle avec des petites tribunes mais il y a un problème de parking.

L’idéal serait d’avoir une salle un peu plus importante sur Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : M. HAVARD avait une superbe idée : il y a la Cité scolaire internationale pas loin ? Le Proviseur sera tout à fait heureux de vous accueillir.

Avez-vous des questions ?

M. HAVARD Michel : Juste pour bien comprendre, si vous pouvez repréciser, en fait vous utilisez Gerland pour les stages et pour quelques compétitions à partir du moment où elles sont de faible envergure ? Ca représente combien, à peu près, de compétitions par an ?

M. CASTANO Jean : Au niveau des compétitions individuelles, on a six journées par an. Ca concerne le samedi après-midi et le dimanche.

M. BRAILLARD Thierry : Vous êtes embêtés parfois par les matchs de foot ?

M. CASTANO Jean : Un peu oui (Rires). Quand il y a une compétition le samedi après-midi, à 14 heures… A 17 heures, il est interdit de stationner devant la salle donc il y a des parents qui se sont fait emmener leurs voitures à la fourrière.

M. BRAILLARD Thierry : C’est bon ça pour l’image de la Ville de Lyon !

M. CASTANO Jean : Les compétitions le samedi se terminent vers 18 h 00 et le stationnement n’est autorisé que jusqu’à 17 h 00 – 17 h 30, donc plus d’accès à la Plaine des Jeux.

M. BRAILLARD Thierry : D’autres questions ? Ecoutez, sauf si vous avez quelque chose à rajouter…

M. CASTANO Jean : Au niveau dysfonctionnement, il y a un problème de liaison avec les gardiens de la mairie de Lyon. Dernièrement, on a eu une compétition individuelle, 50 jeunes étaient devant la salle le dimanche matin et les gardiens n’ont pas voulu ouvrir parce qu’ils n’ont pas eu l’info comme quoi on avait réservé la salle. Je me suis donc déplacé personnellement et je leur ai dit, bon… il y a eu un arrêté du Maire comme quoi on avait la salle mais ils m’ont répondu qu’ils n’avaient rien. Donc tous les gamins sont repartis avec les parents. Ca a jeté un froid.

M. BRAILLARD Thierry : Ah oui, c’est un dysfonctionnement. Ecoutez, il y a deux personnes autour de la table, je ne vous dirais pas qui, qui entendent et qui vont tout à l’heure enquêter sur cette question. On ne la connaissait pas.

M. CASTANO Jean : Il y a eu d’autres dysfonctionnements qui venaient de notre part parce qu’on fait des réservations en début d’année pour les championnats par équipe et en janvier, on a eu une modification du calendrier. On avait retenu la salle pour deux samedis de 16 h 00 à 20 h 00 et en fait, les rencontres ont été annulées et on n’a pas averti les gardiens…

M. BRAILLARD Thierry : Ah, voilà, ils se sont vengés !

M. CASTANO Jean : Donc dans l’autre sens aussi, il n’y a pas que dans un sens.

M. BRAILLARD Thierry : C’est très honnête de votre part.

Merci beaucoup d’être venu. C’était intéressant de vous entendre.

M. GEOURJON Christophe : Une question générale pour reprendre la proposition de Michel HAVARD, c’est vrai que la salle de la Cité scolaire internationale, comme elle n’est pas utilisée le week-end, n’y a-t-il pas moyen vis-à-vis de la Région d’avoir une convention Région / Ville de Lyon pour l’utiliser les samedi, dimanche ?

M. BRAILLARD Thierry : La difficulté c’est qu’on est obligé d’avoir une convention et les conventions

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sont ancestrales, c’est-à-dire qu’elles datent de l’époque de Charles BERAUDIER, où symboliquement, il y a eu un coût fixé, c’est la même chose avec le Conseil Général et c’est un coût purement symbolique, qui n’a aucune justification. Donc quand la Ville de Lyon, on va prendre le cas de l’ALGM, loue la CSI pour son club, à partir de 17 h 00 jusqu’à 20 h 00, il y a un tarif et il n’y a jamais eu de problème, la convention est signée. On utilisait la CSI même les week-ends jusqu’au jour où, le nouveau Proviseur, M. CHABOT, a décidé de prendre les choses en main et un soir, a fermé les gymnases. Donc les gens d’ALGM se sont retrouvés à la rue.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Il a dénoncé la convention.

M. BRAILLARD Thierry : Il a dénoncé la convention en estimant que celle-ci était ridicule et qu’on allait voir ce qu’on allait voir. En estimant, dixit : « moi j’ai vu les fluides qu’on paye pour 4 « clampins » qui vont jouer au basket, je suis obligé de mettre le chauffage, le bâtiment est mal conçu… ». Au demeurant, c’est un vrai problème puisque quand on veut chauffer l’endroit, il vaut mieux chauffer tout l’ensemble, donc ça a un coût disproportionné. Donc il trouvait que ça n’allait pas, il voulait refaire la convention et mettre un prix plus important.

Ca nous a posé deux problèmes : le premier, c’est que les fluides c’est quand même la Région qui les paye, pas lui. Donc ça nous a un peu surpris. Après, on peut toujours penser que c’est bien de faire des économies d’énergie.

La deuxième chose et je l’ai tout de suite calmé, en lui disant « d’accord, on va vous payer avec le coût réel de vos dépenses. Par contre, quand vos étudiants utilisent la piscine Benjamin Delessert, on va vous louer la ligne d’eau au coût réel. Et Jean-Louis COSTE-CHAREYRE avait fait le calcul : je crois qu’on leur loue, je vous dis une bêtise, 3 euros alors que ça nous coûte 300 euros. Donc si on se lance là-dedans, ça remet tout en cause.

D’où le fait qu’il ne faut malheureusement pas, à mon avis, toucher ces conventions. Si on les touche, c’est le cas d’ailleurs puisque la Région a fait voter une sorte de convention cadre où il y a eu des retouches à la marge. Mais sur ces histoires-là, il vaut mieux ne pas y retoucher.

Il nous a posé d’énormes problèmes et Jean-Pierre FLACONNECHE a dû intervenir plusieurs fois par rapport à la compétition de Rose-Marie VALENTE sur le judo et où samedi matin, je m’y suis rendu et j’ai même sollicité Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, il avait mis le chauffage au minima. Donc les gamins qui arrivent en kimono et pieds nus, quand il fait 14° dans le gymnase…

M. GEOURJON Christophe : Et la Région ?

M. BRAILLARD Thierry : Alors, j’ai alerté la Région qui aurait essayé de remettre les choses dans le droit chemin. Mais après, il prend les choses difficilement. Il dit qu’il est pour faire des économies d’énergie. Donc on ne peut pas aller à l’encontre de quelqu’un qui veut faire des économies d’énergie. Mais bon, il fallait peut-être que l’architecte pense à faire une fermeture entre le côté gymnase et l’autre côté. C’est vrai qu’il y a deux salles et quand la salle du basket est utilisée, on est obligé de chauffer tout l’ensemble.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Oui et puis l’autre aspect, c’est que nous on loue un gymnase à la Région et la Région nous en loue 40 euros. Donc si on rééquilibre, c’est bon pour la Ville, j’allais dire. On loue au même tarif.

M. BRAILLARD Thierry : Les lycéens, les après-midi, ils louent les gymnases de la Ville.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : On ne veut pas en louer un nous pour 50 euros et se faire payer sur les autres 15 euros. Effectivement, ce n’est pas le vrai coût.

M. HAVARD Michel : C’est typiquement le genre de salle où il y a peu d’équipements utilisés en journée et beaucoup le soir et le week-end et là, c’est un peu l’inverse qui se passe.

M. GEOURJON Christophe : Et n’est-il pas possible d’envisager au niveau de la Région, un investissement sur une séparation des chauffages ? Vis-à-vis du coût d’un équipement, l’investissement sur le chauffage…

M. BRAILLARD Thierry : Si je peux me permettre, il faut refaire un marché avec l’architecte, il va dire

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que c’est son œuvre…

M. GEOURJON Christophe : Non mais les tuyaux de chauffage, ce n’est quand même pas une œuvre architecturale !

M. BRAILLARD Thierry : Non, mais le problème c’est le volume. Il y a une ouverture de 2 mètres, on va dire, qui sépare les deux salles. Ce qui veut dire que le chauffage passe par cette ouverture et donc il est obligé de chauffer tout l’ensemble.

SERVICES TECHNIQUES DE LA VILLE DE LYON

M. BRAILLARD Thierry : Comme nous avons eu un petit désistement et que vous aviez fait savoir que vous souhaitiez avoir un peu de temps pour discuter sérieusement de la question de la Mission d’information, merci d’avoir été réactif et d’être parmi nous, comme ça, on aura le temps nécessaire pour vous entendre et vous poser ensuite des questions.

Je ne vais pas vous dire quelle est la raison d’être de cette Mission d’information. Vous connaissez le sujet donc je vous transmets tout de suite la parole.

Pas la peine de présenter Bernard TACAIL, Directeur Général Adjoint en charge des Services techniques.

M. TACAIL Bernard : D’accord, le sujet est sérieux mais le ton est libre, c’est parfait. Je suis un peu démuni pour l’instant puisque la chargée d’étude qui a réalisé le document qui va vous être présenté en vidéo et également sur papier va arriver, puisqu’on avait essayé de caler notre présence.

La petite étude qui va vous être présentée a été demandée par la Direction des Sports et donc par le Président de la Commission pour, dans un premier temps, analyser la situation foncière et patrimoniale du site concerné, du point de vue de la Ville, bien sûr. La situation foncière et puis les règles d’urbanisme qui s’y appliquent et la situation patrimoniale de chacun des éléments principaux bâtis notamment, avec les travaux qui ont été réalisés dans un passé relativement récent et après une approche sur ce qui pourrait être nécessaire en termes de travaux et je pense que c’est aussi ça le sujet de votre discussion.

Pour faire cette présentation, le mieux c’est peut-être d’espérer que les documents vont arriver puisqu’on peut dire qu’on a 5 minutes de retard ou 50 minutes d’avance. Pour l’instant, j’ai un dossier mais je ne vais pas vous le lire.

M. BRAILLARD Thierry : En plus, avec un dossier, on va tous le regarder et vous allez parler dans le vide.

M. TACAIL Bernard : On va le projeter.

La première carte délimite le périmètre du site. Est-ce que ça correspond à ce que vous souhaitez ?

Le Parc, la Plaine des Jeux, le Stade, la Piscine…

On a délimité quelques sous-zones ou entités spatiales, le Stade et ses annexes, la Plaine des Jeux, Tola Vologe, le Parc de Gerland, Tola Vologe 2 donc avec le Palais des Sports, le parking sur le boulevard et une zone d’habitat. Chacune de ces entités spatiales va être étudiée.

M. BRAILLARD Thierry : La zone d’habitat, c’est OL Stores ?

M. TACAIL Bernard : Et quelques maisons le long de l’avenue Jean Jaurès.

M. BRAILLARD Thierry : Ah oui, d’accord, dans le contrebas.

M. TACAIL Bernard : Je crois que ce sont quelques maisons que l’Architecte des Bâtiments de France protège vaillamment. Ce qui se discute quand on les voit mais après tout…

M. GEOURJON Christophe : Et au Nord du zonage, il y a aussi de l’habitat et des Jardins ouvriers ? Au-

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dessus du trait marron sur le plan ? C’est Ville de Lyon ?

Mme DORIVAL Isabelle : La Ville de Lyon possède un terrain effectivement mais vous le verrez plus tard parce qu’il y a un volet foncier.

M. BRAILLARD Thierry : Ce sont les facs, c’est Lyon I ?

M. GEOURJON Christophe : L’immeuble où il y a la fresque ?

M. TACAIL Bernard : Oui, c’est la Fac. On verra après dans le volet foncier.

M. BRAILLARD Thierry : Là où il y a la fresque, c’est dans la zone bleue, pas au-dessus du marron.

M. TACAIL Bernard : Là où il n’y a rien, c’est le pôle universitaire.

La carte suivante résume les cheminements ouverts au public actuellement. La première conclusion qu’on peut en tirer, c’est qu’il n’y a finalement pas beaucoup de cheminements ouverts au public. Ils sont très marqués et ils structurent le site.

M. BRAILLARD Thierry : Il y a bien un cheminement avec Jean Bouin ?

M. TACAIL Bernard : Derrière oui, parce que c’est la limite extérieure.

M. BRAILLARD Thierry : C’est par ce cheminement qu’on accède notamment à l’Office des Sports.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : C’est essentiellement pour les véhicules mais les gens ne circulent pas à pied.

M. TACAIL Bernard : Concernant le volet foncier, il y a des propriétés de la Ville dont elle a la disposition et d’autres qui sont en bail emphytéotique et puis, il y a des propriétés également soit du Grand Lyon, soit du privé.

On voit que la bande numéros 1 et 2, donc le Stade et la Plaine des Jeux, n’est pas grevée d’un bail emphytéotique ou quelque chose comme cela, donc pour l’instant, c’est libre. ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas des occupations, bien sûr, on a des obligations et des occupants.

Tola Vologe a fait l’objet d’un bail emphytéotique de 20 ans à compter du 7 décembre 2006 avec la construction du centre de formation de l’OL.

M. HAVARD Michel : C’est la Ville de Lyon qui a fait le bail ?

M. TACAIL Bernard : La Ville de Lyon a conclu avec l’Olympique Lyonnais, avec la Société Anonyme…

M. HAVARD Michel : Parce que vous mettez partout le propriétaire sauf pour Tola Vologe, le propriétaire c’est aussi la Ville de Lyon pour Tola Vologe qui a conclu le bail avec l’Olympique Lyonnais.

Mme DORIVAL Isabelle : C’est vrai.

M. TACAIL Bernard : Donc le Palais des Sports, c’est la Ville. A noter, mais vous le savez, que le parking du Palais des Sports est une propriété du Grand Lyon (zone 5).

Mme DORIVAL Isabelle : Ainsi que Tola Vologe 2 qui se trouve sous l’emprise du n° 5 et dont le fonctionnement est associé au Palais des Sports.

M. TACAIL Bernard : Et puis, il y a un certain nombre d’éléments périphériques qui appartiennent à l’Etat mais qui sont sans doute du domaine public fluvial, en tout cas pour celles de la CNR et VNF. Et puis, parcelles de l’Etat en haut, dédiées aux activités universitaires. Et puis évidemment, tout ce qui est à droite est géré par la CNR.

Une petite approche sur les opportunités foncières autour de la zone d’étude. On a repéré, mais c’est pour mémoire car on commence à sortir des limites de l’épure, le parc du Château de Gerland qui est une opportunité potentielle.

Et puis, comme opportunité, il y a toute la zone portuaire avec toutes les difficultés qu’on peut imaginer

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sur la libération de ces zones. Néanmoins, il y a ces opportunités-là.

M. BRAILLARD Thierry : Qui appartient au Conseil Général du Rhône.

M. TACAIL Bernard : Le parc du Château de Gerland, oui.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : C’est là où sont logés beaucoup de Comités Départementaux sportifs.

M. HAVARD Michel : Il y a la MDR pour l’instant ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : La Maison du Département du Rhône va être transférée dans la ZAC du Bon Lait.

M. TACAIL Bernard : Pour l’instant, il y a une sorte de stand by sur ce parc.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Hélas !

M. TACAIL Bernard : Le Conseil Général est ouvert, je crois, à toutes propositions.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Il va l’être de plus en plus parce qu’il n’y a pas que la MDR qui aura à déménager.

M. TACAIL Bernard : On n’a pas repéré d’autres opportunités foncières.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Par rapport aux opportunités foncières et à la propriété de l’Etat occupée par la CNR, je pense qu’il faut quand même faire une distinction entre le petit bout où a été installé le premier terminal… Il me semble que cette partie-là devrait être l’objet de toute notre attention.

M. TACAIL Bernard : Effectivement, plus facilement mutable que tout le reste. L’intérêt étant d’ouvrir sur le fleuve.

M. TETE Etienne : Je ne vois pas la correspondance exacte de la zone verte « parc de Gerland » et l’indication d’un deuxième n° 2 ?

M. BRAILLARD Thierry : Oui, ça devrait être un autre chiffre car c’est un autre zonage. On l’indiquera.

M. HAVARD Michel : Et sa propriété qui est aussi Ville de Lyon.

M. TACAIL Bernard : Oui, c’est la Ville avec juste une concession pour le skate parc d’une part et le restaurant d’autre part.

Mme DORIVAL Isabelle : On corrigera ça.

M. BRAILLARD Thierry : Donc par rapport à ce que nous dit Bernard TACAIL, cela veut dire qu’à un moment donné, il faudra quand même que nous ayons une discussion avec le Conseil Général pour voir s’il n’y a pas matière à faire quelque chose.

M. TACAIL Bernard : Je ne peux pas parler au nom du Conseil Général mais on peut dire dès aujourd’hui, qu’il y a matière, si la Ville le souhaite, le Conseil Général est ouvert à une discussion sur la propriété du parc du Château.

M. BRAILLARD Thierry : La superficie, elle sert le week-end, il y a des Gerlandais qui y vont se balader ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : C’est sous utilisé. Il y aura des aménagements à faire, notamment l’aménagement pour ouvrir le Parc sur le quartier. Donc en particulier, supprimer le grand mur qui est en bordure de la rue de Gerland pour lui substituer des grilles comme cela se fait habituellement sur le Parc.

M. HAVARD Michel : Avec une grande ouverture sur la rue de Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : Et toi, en tant que Maire du 7e, tu y vois une destination possible pour des installations sportives ?

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M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Je ne pense pas qu’il y ait la possibilité de loger des installations sportives.

M. BRAILLARD Thierry : Même un terrain de foot ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Non.

Mme DORIVAL Isabelle : Alors, il faut préciser que la moitié du terrain est en espace boisé classé, c’est-à-dire qu’on ne peut pas toucher aux arbres.

M. HAVARD Michel : Ce sera un parc urbain.

M. TACAIL Bernard : Ca peut être une base arrière pour des associations sportives mais pour les bureaux, pas pour…

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Pour les locataires de la Cité jardin.

M. HAVARD Michel : Aujourd’hui, l’entrée se fait par la rue de l’Effort mais c’est une espèce de goulot d’étranglement.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Là aussi, il faut ouvrir le Parc pour qu’on voit de l’extérieur ce qui s’y passe.

M. BRAILLARD Thierry : Donc ce n’est pas trop lié aux infrastructures sportives.

M. GEOURJON Christophe : A ce niveau-là, il y a aussi l’AGROPOLE et il me semblait qu’il utilisait une partie du Parc ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Une toute petite partie du Parc puisqu’ils ont tenu à récupérer le château qui est dans leur périmètre, ce qui amène tout naturellement une partie du Parc à être rattachée à ce périmètre-là et celui de l’AGROPOLE.

En ce qui concerne la négociation qui devrait avoir lieu entre la Ville de Lyon et le Conseil Général, je crois savoir qu’à l’époque où ça n’allait pas très bien, on n’a pas pu trouver de solutions alors que techniquement, elles étaient simples. Mais comme depuis lors, les choses semblent s’être arrangées, je ne doute pas que d’ici la réalisation de la MDR, il y aura une négociation avec la Ville et le Conseil Général qui aura permis de mettre à la disposition de la Ville de Lyon cet espace.

Il y a quelques années de cela, M. TACAIL nous le confirmera éventuellement, étaient prévus financièrement, les moyens par la Ville de Lyon pour procéder à l’ouverture du Parc.

M. GEOURJON Christophe : Juste pour préciser, le château est maintenant utilisé par l’AGROPOLE et donc ce qui reste au Département, c’est uniquement la MDR en fait, en terme immobilier ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Non, non, pas du tout, c’est tout le Parc quasiment.

M. GEOURJON Christophe : Je parle en aspect immobilier ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Il y a l’espace qui est occupé aujourd’hui par la MDR, plus l’espace occupé par les Comités Départementaux. C’est-à-dire, le bâtiment qui était autrefois la maison de la directrice de la Maison des berges.

M. TACAIL Bernard : Je confirme qu’il n’y a pas de difficulté dans l’appréciation de la valeur de ce bien entre la Ville et le Conseil Général. Il y a maintenant nécessité de le prendre en compte à l’intérieur de l’ensemble du budget des acquisitions foncières de la Ville au regard d’autres besoins ou d’autres opportunités.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Pour avoir rencontré, à une certaine époque, les dirigeants du Département en ce qui concerne cette opération-là, le Département conserverait ce foncier et le mettrait rapidement à la disposition de la Ville de Lyon.

M. TACAIL Bernard : Ca, c’est ce que vos interlocuteurs vous ont dit. Ce n’est pas la même chose que ce qu’ils nous ont dit nous.

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M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Ce n’est peut-être pas les mêmes interlocuteurs et pas la même période.

Mme DORIVAL Isabelle : Concernant le volet PLU, nous sommes dans une zone UL, c’est-à-dire une zone qui est destinée aux équipements sportifs, de loisirs et des structures de plein air. Dans l’absolu, le propriétaire peut construire des bâtiments qui viennent compléter les équipements sportifs.

Toutefois, ce site est contraint par le Stade de Gerland qui est un monument historique inscrit.

M. BRAILLARD Thierry : Ce qui veut dire que si on veut démolir, on ne peut pas.

Mme DORIVAL Isabelle : Le Stade ? Oui, c’est impossible.

M. TETE Etienne : Non, mais il peut être retiré de l’inscription, mais c’est un peu plus long.

M. BRAILLARD Thierry : Tant qu’il est inscrit, il ne peut pas être démoli ?

M. TACAIL Bernard : Il faudra passer sur le corps d’un certain nombre d’autorités…

M. TETE Etienne : A l’inventaire, il n’est pas classé, il est juste inscrit.

Mme DORIVAL Isabelle : Effectivement, maintenant l’inventaire s’appelle « Monuments historiques inscrits ».

M. TACAIL Bernard : Je reviens sur la première partie de l’intervention sur le PLU, sur la constructibilité de la zone. Il n’est pas interdit de construire, effectivement, des bâtiments s’ils ont un rapport direct, s’ils sont un prolongement de l’activité sportive, culturelle, de loisirs, etc… Alors après, la limite de ça, ce sont peut-être les tribunaux qui la font mais il y a une certaine ouverture sur la capacité à construire si ça a un rapport avec la zone.

Mme DORIVAL Isabelle : Et si ça respecte, bien entendu, l’architecture de Tony Garnier.

M. TACAIL Bernard : Donc c’est un point très important.

Mme DORIVAL Isabelle : Le site se trouve donc, dans sa quasi-totalité, dans le périmètre de co-visibilité du Stade de Gerland, donc ça implique forcément certaines contraintes.

M. BRAILLARD Thierry : Quand on a construit le skate parc, je ne vois pas le lien avec Tony Garnier ?

Mme DORIVAL Isabelle : Certainement que le skate parc respecte malgré tout un certain règlement.

M. BRAILLARD Thierry : Vu de loin !

M. TACAIL Bernard : On va le dire autrement, le skate parc a dû faire l’objet d’un permis de construire et le permis de construire n’a pas fait l’objet d’un avis défavorable de la part de ceux qui doivent donner un avis.

M. TETE Etienne : Il faut savoir que tout est relatif, dans la loi de relance de l’économie, il y avait la suppression de l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Ca a été annulé par le Conseil Constitutionnel qui a fait une lecture assez large de la notion de « cavalier législatif », il a considéré que c’était un « cavalier législatif » donc il l’a exclu. Donc il se peut qu’un jour, l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France n’existe plus.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Quelles sont les contraintes par rapport au Palais des Sports ?

Mme DORIVAL Isabelle : Il y a un volet PLU pour vous donner le règlement de l’ensemble. Après, dans les fiches, nous avons le détail par fiche des contraintes qui pèsent sur le bâtiment. Simplement, je voudrais vous préciser qu’il y a un emplacement réservé attribué à la voirie au Nord du site de Gerland, donc d’une certaine emprise qui viendra mordre un peu sur le site.

M. GEOURJON Christophe : L’élargissement, c’est au niveau de Tony Garnier ?

M. TACAIL Bernard : C’est au niveau du Stade. Il y a une aire sportive au Nord le long du boulevard urbain Tony Garnier.

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M. GEOURJON Christophe : C’est un emplacement réservé ?

Mme DORIVAL Isabelle : C’est pour étendre le boulevard, pour élargir.

M. BRAILLARD Thierry : Jean-Louis COSTE-CHAREYRE vous l’avait dit au début quand on a visité le terrain annexe, celui-ci pouvait un jour être condamné pour un élargissement de la voirie. C’était la réserve foncière.

M. TACAIL Bernard : Il ne s’agit pas d’une priorité absolue mais c’est toujours inscrit.

Mme DORIVAL Isabelle : Alors, il y a une nouvelle carte du PPRT, c’est-à-dire le Plan Prévisionnel des Risques Technologiques qui sera effective en décembre 2009 et qui donne plus de libertés au site pour s’aménager. Seule la Plaine des Jeux est concernée par ce périmètre.

On a un espace qui se situe en zone verte, donc c’est un risque faible. Et on a l’autorisation de construire des ERP (Etablissements Recevant du Public) mais pas des ERP difficilement évacuables.

M. TACAIL Bernard : Donc il est clair qu’à ce jour, le Stade et le Palais des Sports ne sont plus concernés par un classement dans une zone de risques technologiques.

M. BRAILLARD Thierry : Seule la Plaine des Jeux est concernée ?

M. TACAIL Bernard : Oui mais par un risque faible, c’est-à-dire en bordure de zone.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : On ne peut pas construire des vestiaires par exemple ?

Mme DORIVAL Isabelle : Non. Le risque faible pèse sur le vestiaire. Par contre, au Sud-Ouest de la Plaine des Jeux, il y a une petite zone où là, il y a un risque d’exposition moyen.

Donc pour cette zone-là, il ne faut pas augmenter la capacité d’accueil sur cette zone.

Le règlement allège considérablement le poids des contraintes.

M. TETE Etienne : La fin du chantier, c’est fin 2009 ?

Mme DORIVAL Isabelle : C’est fin 2009, oui, parce qu’en fait, c’est dans le cadre de la 6e révision du PLU.

M. TACAIL Bernard : Peut-être février 2010.

Mme DORIVAL Isabelle : Ici, vous avez un exemple des fiches que vous allez trouver à la fin du document.

M. BRAILLARD Thierry : Vous avez même retrouvé le dessin de Tony Garnier !

Mme DORIVAL Isabelle : J’ai ciblé quelques informations qui peuvent vous intéresser.

M. BRAILLARD Thierry : Sachez quand même que la Commission a visité tous ces sites. Donc on les connaît.

Mme DORIVAL Isabelle : Je ne vais pas m’appesantir sur la description du bâtiment mais plutôt sur les dysfonctionnements.

Si on commence par le Stade, comme je vous l’ai précisé tout à l’heure, c’est un monument historique inscrit et donc tout projet envisagé devra respecter l’emprise de l’architecture conçue par Tony Garnier. C’est-à-dire qu’en aucun cas, un nouveau projet devrait enlever la lisibilité du projet ou même empiéter sur l’édifice qu’il a pu mettre en œuvre.

Vous voyez sur le dessin de Tony Garnier que l’environnement du Stade était très paysager.

M. BRAILLARD Thierry : Oui mais Tony Garnier, c’était en 1913 ! Il y a un siècle.

Mme DORIVAL Isabelle : Et c’est vrai que Gerland était encore peu bâti.

M. TETE Etienne : Faut-il respecter le projet Tony Garnier à 100 % ?

Mme DORIVAL Isabelle : En fait, le propos de l’Architecte des Bâtiments de France est de respecter non

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seulement le bâti mais aussi de garder l’esprit de l’environnement, c’est-à-dire, un environnement paysager.

M. GEOURJON Christophe : Sur l’esquisse de Tony Garnier, à droite du Stade, c’est quoi ce grand carré ?

Mme DORIVAL Isabelle : Alors voilà, dans son projet initial, il envisageait de construire de petits pavillons qui venaient compléter l’activité sportive du Stade. Donc il est intéressant de savoir qu’à l’origine, il y avait bien des constructions qui avoisinaient le Stade mais de faible ampleur.

M. BRAILLARD Thierry : J’avais une autre question, c’est Etienne TETE qui m’y fait penser, une Ville peut-elle vendre un monument classé monument historique ?

M. TACAIL Bernard : Ce n’est pas ça qui détermine le fait de pouvoir vendre ou pas. C’est le fait de savoir si c’est du domaine public ou pas. Si c’est du domaine public, on ne peut pas vendre. Il faut donc déclasser et à ce moment-là, ça devient du domaine privé, à condition que ce soit faisable. Mais le fait qu’un monument soit classé n’interdit pas de le vendre. Le classement s’impose à tout propriétaire, quel qu’il soit.

Donc on peut vendre ou faire un bail emphytéotique sur un bâtiment classé ou inscrit. Les obligations sont transférées au futur propriétaire. Par contre, autre chose, et que ce soit du domaine public ou pas…

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Public à usage public.

M. TACAIL Bernard : Oui, c’est l’usage, c’est l’affectation.

M. TETE Etienne : La désaffectation doit être réelle.

M. TACAIL Bernard : On doit pouvoir constater et attester dans un arrêté de désaffectation que le bien n’est plus affecté à un service public ou à un usage public et ensuite, il y a une procédure de déclassement qui passe au Conseil municipal avec ou non l’avis du Préfet selon le cas, si ce sont des bâtiments scolaires ou pas. Mais il faut d’abord déclasser.

M. BRAILLARD Thierry : Et après, la cession se fait par un appel d’offres ou librement ?

M. TACAIL Bernard : La cession est libre.

M. BRAILLARD Thierry : Elle peut être de gré à gré ?

M. TACAIL Bernard : Concernant la cession d’immobilier pour les Collectivités Locales, il n’y a pas d’obligation légale de mise en concurrence. Bruxelles ne dirait pas ça.

M. TETE Etienne : Ca commence…

M. TACAIL Bernard : Oui mais aujourd’hui, en droit français, il n’y a pas d’obligation mais on sent bien que le sens de l’histoire, c’est d’assurer quand même une certaine publicité.

M. BRAILLARD Thierry : Ca veut dire que si on le mettait en vente, je dis cela car c’est une idée qui était sortie, l’Olympique Lyonnais n’est pas obligatoirement l’acheteur. Ca peut être une grande société de spectacles qui voit derrière cet achat la possibilité de faire un grand…

M. TACAIL Bernard : Là, c’est le Conseil municipal qui choisit en fonction d’une offre, de deux offres… c’est libre.

Mme DORIVAL Isabelle : Un mot sur le potentiel du bâti. Les constructions temporaires appelées zones mixtes peuvent tout à fait évoluer sous la forme d’édifices de petite ampleur comme on l’a vu sur le dessin d’origine de Tony Garnier.

M. TACAIL Bernard : La traduction de cela, c’est que les grandes structures modulaires, les tentes, les Algeco, tout ce qui ressemble à ça et qui sont installées, on va dire, provisoirement, à partir de l’entrée des Lions, peuvent être pérennisées dans le cadre d’un projet qui serait évidemment accepté par l’ABF, par la Ville, etc… Il n’y a pas interdiction de construire à cet endroit-là.

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Mme DORIVAL Isabelle : La couverture de la tribune Jean Bouin pourrait éventuellement devenir le support de panneaux photovoltaïques. C’est une information qu’il faut connaître.

Le Stade n’est pas implanté dans le périmètre du PPRT comme on le disait tout à l’heure. Donc ça donne un peu plus de liberté.

Souhaitez-vous connaître l’état des dysfonctionnements dans l’usage de ce bâtiment ?

La capacité du groupe électrogène est limitée et ne répond pas à la demande lors des grandes manifestations sportives, elle n’est pas suffisante.

La pente des tribunes latérales n’est pas tout à fait suffisante et ne dégage pas un champ visuel très important pour les spectateurs, au moins sur les premiers rangs.

Le Club des Cents devient apparemment trop étroit.

L’aménagement provisoire de la zone mixte pose des problèmes d’usage.

M. HAVARD Michel : La zone mixe, c’est ?

M. TACAIL Bernard : Mme DORIVAL a beaucoup de mérite à parler de tout cela car elle n’a jamais mis les pieds dans un stade football.

(Rires).

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : La zone mixte, c’est la structure temporaire qui est placée à la sortie des vestiaires et qui permet toutes les phases d’interview.

M. TACAIL Bernard : Entre la presse, les joueurs, etc… C’est un lieu de rencontre entre les différentes zones.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : C’est une obligation figurant au cahier des charges des matchs internationaux et donc, on répond à cette obligation pour l’instant, par une structure temporaire mais qui a des limites.

M. TACAIL Bernard :Je reviens sur les différents points : le groupe électrogène, c’est vrai qu’on a quelques interrogations et on a d’ailleurs lancé une étude sur la capacité réelle de ces groupes électrogènes à fonctionner en situation de pointe et avec éventuellement, les besoins de travaux complémentaires. Pour l’instant, les groupes électrogènes fonctionnent. On a une interrogation sur ce qui se passerait s’il y avait une crête, la conjonction de plusieurs facteurs. On n’est pas sûr que ça marche à tous les coups. Comme on a cette interrogation, on a lancé une étude technique par un bureau d’étude technique à ce sujet.

La pente des tribunes, c’est quelque chose qui est bien connu de ceux qui y vont, c’est un peu juste, on est très loin du Parc des Princes de ce point de vue. Après, effectivement, des problèmes d’usage.

Mme DORIVAL Isabelle : Les travaux à prévoir sont : amélioration du confort des tribunes latérales ; création d’une zone mixte adaptée aux besoins évoqués par les utilisateurs ; il est prévu des travaux d’aménagements complémentaires du centre technique de Gerland lors du mandat actuel.

M. TETE Etienne : Vous nous avez donné, c’est gentil, la consommation électrique des différents bâtiments mais avez-vous fait les comparaisons de ratios pour savoir si on est bon ou pas bon, quel que soit le bâtiment, en termes d’électricité, de gaz, d’eau et de chauffage, par rapport à des bâtiments équivalents ? Je pense à la piscine par exemple…

Mme DORIVAL Isabelle : Alors la Piscine, elle a un fonctionnement un peu spécial puisqu’elle n’est pas chauffée.

M. TETE Etienne : Et le Palais des Sports ?

M. TACAIL Bernard : Non, mais c’est intéressant, on va le faire.

M. BRAILLARD Thierry : Oui, faire un ratio avec d’autres équipements.

Je vous propose de traiter du Palais des Sports. Je vous félicite et vous remercie pour votre document que l’on va annexer à notre rapport général parce qu’il est extrêmement intelligent et nous permet d’avoir une autre vision de la question. Donc vraiment, bravo et merci.

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Mme DORIVAL Isabelle : Ce bâtiment qui se trouve presque en face du Stade est repéré en raison de sa qualité architecturale. C’est un édifice remarquable de la ville. Il a été construit en 1962 et il est tout à fait intéressant de le conserver.

Toutefois, on peut voir au niveau du potentiel, qu’on peut lui adjoindre un volume qui viendrait de manière symétrique au Petit Palais, se greffer sur l’autre partie.

M. TACAIL Bernard : A condition bien sûr de régler le problème foncier.

Mme DORIVAL Isabelle : Le seul problème est que ça bloque la circulation qui existe donc il faudrait faire quelques aménagements.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Qui est fermée très souvent. Le parking est une zone de stockage qui est un problème qu’on n’arrive pas à résoudre.

Mme DORIVAL Isabelle : Actuellement, vous le savez certainement, l’ensemble du matériel est stocké sur ce terrain.

M. BRAILLARD Thierry : Je me souviens d’une des demandes des services lorsqu’on parlait de faire des travaux au Palais des Sports, c’est de faire un sous-sol pour éventuellement mettre du stockage, ce qui existe dans des infrastructures et qui là, n’avait pas été prévu par l’excellent Louis WAECKERLIN.

Mme DORIVAL Isabelle : Tout à fait.

Je précise de nouveau que le Palais des Sports n’est plus inclus dans le périmètre de risque du PPRT.

M. TACAIL Bernard : Notez que la voûte sommitale ne fait que quelques centimètres d’épaisseur, ce qui est assez impressionnant car ça bouge. Donc on va dans les prochaines semaines faire une petite étude de structure pour vérifier que ça ne va pas tomber un jour.

M. BRAILLARD Thierry : Vous connaissez l’histoire car la famille est connue à Lyon, c’est Jean NALLET qui a terminé le toit. Donc s’il y a un souci, on saura vers qui se tourner.

M. TACAIL Bernard : J’ouvre le dossier contentieux tout de suite.

(Rires).

Mme DORIVAL Isabelle : J’attire votre attention sur les dysfonctionnements aujourd’hui dans le Palais. La qualité de la sonorisation durant les manifestations aurait bien besoin d’être traitée.

M. TACAIL Bernard : Elle va l’être !

Mme DORIVAL Isabelle : Elle va l’être simplement au niveau de la sécurité.

Il manque de la place pour le stockage du matériel. Actuellement, les équipements non utilisés sont entreposés dans les bâtiments du terrain voisin, Tola Vologe 2.

Pour les spectacles, il n’y a pas d’accroche au niveau de la toiture. Tout le matériel et hissé depuis le bas.

Les sièges en place datent de l’origine du bâtiment, ils sont vétustes et assez inconfortables.

Les gradins sont démontables manuellement et demandent beaucoup de manutention : il faut à chaque fois les installer ou les enlever.

Les surfaces de réception font également défaut dans cet édifice.

Les travaux à prévoir sont :

> amélioration du confort des spectateurs en remplaçant l’ensemble des sièges ;> amélioration de la manutention des tribunes ;> création d’une extension afin d’accueillir des locaux de stockage ;> travaux de mise en conformité pour rendre le Petit Palais de type L, c’est-à-dire pouvant accueillir des spectacles ;> amélioration de la ventilation et du chauffage ;> réfection du sol de la grande salle ;

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> rénovation des réseaux des eaux usées et pluviales ;> réfection de l’étanchéité de la toiture ;> ravalement des façades.

Donc la liste est assez longue.

M. TACAIL Bernard : Ca, c’est le maximum.

Mme DORIVAL Isabelle : Oui, c’est le maximum, bien sûr. Le Palais des Sports fonctionne.

M. TACAIL Bernard : En conclusion, c’est un bâtiment qui a beaucoup de défauts mais qui a un grand mérite, c’est celui d’exister et d’accueillir beaucoup de manifestations et beaucoup de clubs pour un volume relativement important…

M. HAVARD Michel : Et un tarif très accessible.

M. TACAIL Bernard : Après, le tarif, c’est celui qu’on veut mais le bâtiment existe et je ne crois pas qu’il ait d’équivalent à ce jour.

M. BRAILLARD Thierry : Merci beaucoup à tous les deux. Est-ce que vous avez des questions ?

M. TETE Etienne : Ce bâtiment, s’il devait être démoli, il faudrait l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, en raison de la co-visibilité. Je ne sais pas si l’architecte est toujours vivant et il n’a pas l’indice de notoriété de Tony Garnier.

Mme DORIVAL Isabelle : J’ai rencontré l’architecte des Bâtiments de France et il est très attaché à ce bâtiment.

M. TETE Etienne : Oui mais c’est lui, après il y a l’institution…

M. TACAIL Bernard : Oui, mais l’ABF c’est lui, il n’y a pas de hiérarchie à proprement parler.

M. GEOURJON Christophe : Sur le Palais des Sports, une rénovation, enfin, une remise à niveau de l’équipement, on a une liste impressionnante de travaux à prévoir mais une remise à niveau, c’est un budget de quel ordre de grandeur ?

M. TACAIL Bernard : Quelques millions d’euros.

M. BRAILLARD Thierry : Quand Bernard TACAIL dit cela, ça sent pas bon, je vous le dis tout de suite !

M. GEOURJON Christophe : Non, mais ce n’est pas un devis qu’on demande…

M. TACAIL Bernard : Si on veut tout faire, c’est entre 5 et 10. Mais bon, on peut vivre sans le ravalement des façades, la réfection du sol peut être décalée…

M. BRAILLARD Thierry : Sachant que cet équipement aujourd’hui, même si on fait tous les travaux que vous mettez dedans, ne répond pas à certains besoins d’organisateurs, notamment pour les sièges présidentiels mais pas seulement, tout ce qui est loges, réceptif de partenaires privés, c’est catastrophique.

M. TACAIL Bernard : Ah ben, il ne répond pas, c’est sûr, à ce pour quoi il n’a pas été fait au départ.

M. BRAILLARD Thierry : Les choses ont évolué entre 1960 et 2009…

M. TACAIL Bernard : Mais pour la pérennité du bâtiment, un budget entre 5 et 10 millions d’euros suffirait pour le faire repartir. Là, actuellement, il fonctionne. On fait des travaux pour améliorer la sécurité des spectateurs dont la configuration actuelle est assurée et elle continuera à l’être. Mais si on veut revenir à quelque chose de plus confortable, etc… il faudrait mettre un peu d’argent. Mais ça n’a rien à voir avec la valeur de reconstruction.

M. GEOURJON Christophe : Oui, mais ce que vous dites, 5 à 10 millions d’euros, c’est la pérennité du bâtiment, ce n’est pas une reconfiguration de l’équipement ?

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M. TACAIL Bernard : Non.

M. GEOURJON Christophe : On est d’accord, ce sont des travaux « minimalistes ».

M. BRAILLARD Thierry : Ce sont les travaux du propriétaire pour que l’équipement soit à nouveau…

M. TACAIL Bernard : Intégrant éventuellement la zone de stockage qui aide aussi à la pérennité du bâtiment.

M. HAGUENAUER Evelyne : Et au niveau du handicap, c’est tout en règle ?

M. TACAIL Bernard : C’est en règle avec la loi du moment où ça a été fait.

(Rires).

M. COLY Jean-Loup : C’est-à-dire une époque où la question des handicapés était absente des discussions !

M. TACAIL Bernard : Je n’ai pas fini ma phrase. Et, ça a été amélioré…

M. TETE Etienne : Tous les handicapés peuvent voir les spectacles. Ils ne peuvent pas voir les spectacles à tous les étages ! Ils les voient au rez-de-chaussée.

M. BRAILLARD Thierry : D’où l’histoire des ascenseurs.

M. TACAIL Bernard : Ils ne peuvent monter au 3e niveau, ils ne peuvent pas accéder à l’étage au Petit Palais.

M. TACAIL Bernard : On déposerait aujourd’hui un permis de construire pour construire ce bâtiment, on ne pourrait pas le faire comme ça, bien sûr. Les normes ont changé et on devrait modifier considérablement les choses. Mais aujourd’hui, tant qu’il n’y a pas de permis de construire et tant qu’on n’est pas en 2015, on est conforme.

M. BRAILLARD Thierry : Ce qu’on peut ressortir de votre propos, parce qu’on a eu avant vous des propos de structures ou d’infrastructures un peu surprenantes, dans une prospective évoquant la suppression du bâtiment…

M. TACAIL Bernard : Je ne prends pas position pour cela. Je constate qu’il y a une certaine rage à vouloir détruire ce bâtiment avant de savoir si on peut le remplacer par quelque chose d’autre. Il n’y a pas beaucoup de palais comme cela en France. S’il fallait prendre la décision de le démolir pour bâtir quelque chose de mieux, il faudrait gérer les périodes intermédiaires et on ne pourrait pas le faire avec les mêmes montants.

M. BRAILLARD Thierry : Je vous remercie beaucoup.

Nous continuerons donc les auditions au mois de mai avec un planning chargé et entre autres l’audition de M. Thierry TEODORI, directeur de la Halle Tony Garnier.

M. GEOURJON : Pour les prochaines auditions, pourrons-vous avoir la liste un peu en avance pour faire éventuellement des propositions d’ajout ?

CONSEIL DE QUARTIER GERLAND

M. BRAILLARD Thierry : Je vous remercie d’être venu. Nous souhaiterions que vous nous présentiez votre structure et dans le cadre de cette Mission sur le devenir des grands équipements sportifs du site de Gerland, pouvez-vous nous dire comment vous voyez l’avenir de ce quartier ?

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M. JACQUET Bernard : Je suis Président du Conseil de quartier de Gerland qui comprend 400 personnes inscrites et 5 Commissions : la 1ère s’occupe des grands projets et tout ce qui est urbanisme. La 2e, qui s’appelle Groupe Carnaval, des événements sur Gerland. Une 3e Commission qui s’occupe de la culture. Une 4e des déplacements, voirie, sécurité, propreté. Et enfin, la 5e Commission s’occupe de tout ce qui est commerce, logement social, jeunesse, sports.

Chaque Commission se réunit une fois par mois.

M. BRAILLARD Thierry : Pouvez-vous nous donner votre point de vue sur Gerland ?

M. JACQUET Bernard : Au sein du Conseil de quartier, on a le sentiment très net que tout est déjà décidé. On n’a pas d’avis général sur la question et je ne peux pas vous donner une position collective. Il y a deux jours, on a discuté des problèmes de sécurité, de stationnement, de propreté, de restauration… Maintenant, on était tous contents que la mairie nous contacte et on est partant pour discuter, ça fait partie de notre travail.

M. BRAILLARD Thierry : Trouvez-vous que les équipements sont obsolètes ou au contraire, satisfaisants ? Croyez-vous qu’il en faut plus ou moins ? Vous n’avez pas d’avis ? Bref, quel est votre point de vue ?

M. JACQUET Bernard : Je ne fréquente pas le Stade de Gerland. Je ne suis pas un sportif dans l’âme. J’ai essayé de sonder autour de moi, on est attaché à l’OL même si ça….

M. BRAILLARD Thierry : …fait des nuisances …

M. JACQUET Bernard : J’ai le sentiment très net, à tort peut-être, que c’est ficelé, que c’est un projet qui nous dépasse.

M. BRAILLARD Thierry : Qu’est-ce qui serait ficelé ?

M. JACQUET Bernard : Le projet, les décisions … de déplacer l’OL à Décines.

M. BRAILLARD Thierry : La Ville de Lyon n’a pas de pouvoir sur une structure privée. Si l’OL décide de partir, c’est son choix. Cette Commission réfléchit à l’idée que s’il nous « reste sur les bras » le Stade de Gerland, il conviendra de faire un choix ; donc on aimerait connaître la réflexion du Conseil de quartier.

M. JACQUET Bernard : Ce sont des questions que je voulais vous poser mais je n’étais pas préparé.

M. BRAILLARD Thierry : Je vous propose de vous réinviter ce qui vous permettra, entre temps, de réfléchir car on a envie d’entendre votre point de vue. On ne vous a pas sollicité pour vous présenter tout ce qui avait été prévu. Néanmoins, ces idées, on a besoin de les confronter à la réalité, à votre sentiment… Les activités sportives doivent-elles rester sur Gerland ou est-ce que le site doit au contraire être désaffecté pour faire autre chose… ? Cela fait l’objet d’un débat, ce n’est pas arrêté mais nous avons besoin de l’avis du Conseil de quartier…

M. JACQUET Bernard : D’accord, je suis ravi de cette réponse.

La réunion des auditions est levée à 12 h 00.

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> COMPTE RENDU DE LA RéUNIONDU MARDI 12 MAI 2009

présidée par Thierry BRAILLARD, Adjoint délégué au Sport

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COMPTE RENDU DE LA RéUNION DU MARDI 12 MAI 2009Audition des Clubs & Associations

Salon du Consulat – Hôtel de Ville de Lyon

Membres présents :Thierry BRAILLARD, Adjoint au Maire

Evelyne HAGUENAUER, Adjointe au MaireEtienne TETE, Adjoint au Maire

Thierry PHILIP, Maire du 3e arrondissementJean-Pierre FLACONNECHE, Maire du 7e arrondissement

Christophe GEOURJON, Conseiller municipalMichel HAVARD, Conseiller municipal

Membres excusés :Nicole GAY, Adjointe au Maire

Gilles VESCO, Conseiller municipal DéléguéJean-Yves SECHERESSE, Conseiller municipal

Participaient à la réunion :Jean-Loup COLY, Conseiller technique Cabinet du Maire

Jean-Louis COSTE-CHAREYRE, Directeur des SportsRobert VACHER, Direction des Sports / Vie associative

Muriel MIOLAN, Direction des Assemblées

M. BRAILLARD Thierry : Nous entamons notre dernière séance d’audition. Nous avions invité le Lieutenant Colonel GERARDIN et Michel LUSSAULT du PRES qui nous ont fait savoir qu’ils ne pouvaient pas être présents.

Le Professeur Patrick BAYEUX est également excusé mais je vous recommande son article paru dans la Lettre du Cadre Territorial de mars sur le coût des stades. Je demande à Jean-Louis COSTE-CHAREYRE de vous le transmettre.

Concernant notre Mission, vous savez que la délibération qui l’a créée prévoyait une durée de 6 mois, nous sommes arrivés au terme de ces 6 mois et je présenterai donc le rapport au Conseil municipal de juillet.

Si on veut tenir les délais, je vous propose que les membres de la Mission qui le souhaitent me transmettent pour le 31 mai une contribution de 2 pages maximum qui sera annexée au rapport. Un rapport qui sera composé de l’ensemble des comptes-rendus d’auditions, du document présenté par Bernard TACAIL et des contributions des membres de la Mission. Ce rapport fera ensuite l’objet d’une mise en forme par les services de communication de la Ville et sera transmis à chaque Conseiller Municipal en vue du débat qui sera organisé autour de ce rapport lors du Conseil municipal du 10 juillet.

Etes-vous d’accord sur cette procédure ?

M. HAVARD Michel : Je vais raisonner à l’inverse, quant à la présentation en Conseil municipal. Pourquoi ne pas envisager la séance de septembre qui nous aurait donné plus de temps ? Mais bon, on se débrouillera pour être prêts.

Je me pose plus la question de l’utilité de la Commission. Quand je dis ça, il faut qu’on aboutisse à quelque chose qui soit utile pour nourrir le débat futur et éventuellement actuel, sur l’avenir des équipements sportifs du site de Gerland. Je me posais la question de savoir si nous ne serions pas capables de dégager à l’unanimité trois ou quatre idées fortes sur la façon dont on imagine l’avenir du site sportif de Gerland. Il faut qu’on profite de cette Mission pour clore le débat du grand Stade à Gerland, qu’on pose un certain nombre de grands principes sur les futurs équipements sportifs de Gerland. On a eu beaucoup de discussions sur la Plaine de Jeux, sur la Piscine et le site en général mais ne faudrait-il pas que la

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Mission dégage, à l’unanimité, quelques grandes lignes, sans prendre de positions car ce n’est pas une instance décisionnaire ?

Il s’agit de fixer les grandes orientations ou les grandes perspectives pour les grands équipements sportifs de Gerland et ensuite, que chacun puisse dire ce qu’il imagine pour le Stade, pour l’ensemble des équipements.

Sur la base d’une vision partagée de ce que sera l’avenir du site de Gerland, cela nous permettrait d’avoir à la fois un bouclage faisant ressortir les grandes lignes directrices et pour chaque membre, la possibilité d’aller plus loin.

La séance de juin pourrait être consacrée à la formulation de propositions à l’ensemble des membres. Je le dis en prenant garde de ne pas faire rentrer de sujets de polémique. L’idée est d’avoir un constat, de poser une conclusion, d’établir les grandes tendances qui se sont dégagées des auditions et de les partager avec l’ensemble des membres de la Mission.

M. BRAILLARD Thierry : Ce n’est pas le rôle de la Mission de dégager des conclusions ou de formuler des propositions. Je rappelle que c’est une Mission d’informations. Vous aurez la possibilité de vous exprimer au Conseil municipal de juillet. Nous devons également respecter le délai de 6 mois prévu par la délibération. C’est pour cela que nous ne pouvons reporter l’examen du rapport à septembre.

M. HAVARD Michel : Ca prive d’une force.

M. BRAILLARD Thierry : Cette Mission est une première. Après le débat en juillet, si vous sentez qu’il y a eu un manque…

M. HAVARD Michel : Notre mission aurait pu donner l’exemple d’un message commun… j’ai l’impression d’enfoncer des portes ouvertes mais nous aurions pu, par exemple, dégager une position commune sur notre souhait de voir le site de Gerland conserver sa vocation sportive.

M. BRAILLARD Thierry : Le débat aura lieu au Conseil municipal et si des positions communes peuvent se dégager, ce sera à ce moment là et je m’en féliciterai !

M. TETE Etienne : Si la position commune consiste à égrener des lieux communs, l’intérêt n’est pas substantiel. Si la position commune porte sur quelque chose de plus difficile, ce serait plus intéressant mais je ne suis pas sûr que ce soit possible. Je prends un exemple, je serais d’avis d’envisager la fermeture de la Piscine de Gerland, mais je ne suis pas habitant du 7e arrondissement !

Je pense cependant que, quel que soit l’attachement affectif à des installations vétustes, on ne peut pas dans une ville tout garder éternellement.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : C’est une proposition horrible pas seulement pour les habitants du 7e arrondissement mais pour tous les utilisateurs lyonnais et de l’agglomération de la Piscine de Gerland. On ne peut pas supprimer d’équipements dans le 7e arrondissement. Le problème aujourd’hui est d’avoir des équipements plus performants.

CONSEIL DE QUARTIER

M. BRAILLARD Thierry : Je vous présente brièvement le rôle de cette Mission d’information et d’évaluation qui s’intéresse au futur des infrastructures sportives de Gerland. Cette Mission, d’une durée de 6 mois, auditionne tous les acteurs sportifs ou non liés au quartier de Gerland, pour connaître leur position et bien entendu, au cœur de ce sujet, la question de leur devenir. Voilà pourquoi on veut entendre la position du Conseil de quartier qui a déjà eu à réfléchir sur cette question notamment avec ce qu’on entend dans les médias.

Donc dans un premier temps, merci de nous présenter le Conseil de quartier puis de nous faire part de l’état de vos réflexions sur l’instant mais aussi par une projection sur le devenir de ces équipements et infrastructures.

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M. GUILLAUME Rémi : Merci de m’avoir invité. Je me présente, Rémi GUILLAUME, Vice Président du Conseil de quartier.

Pour ce qui est des positions concernant l’évolution des infrastructures sportives, nous n’avons pas de positions définitives pour la bonne et simple raison qu’aucune consultation n’a été lancée et organisée sur le Conseil de quartier. Le bureau, à travers ses différentes Commissions thématiques, a un lien avec l’évolution du quartier de Gerland, mais il n’y a pas eu de concertations précises mises en place par rapport à l’avenir… Aucune consultation ne nous a été demandée par les habitants jusqu’à aujourd’hui.

Le Conseil de quartier se propose donc de créer un nouveau bureau au mois de juin avec une Commission spécifique concernant l’avenir de la Plaine des Jeux.

M. BRAILLARD Thierry : Dans notre esprit, il n’y a pas que la Plaine des Jeux, le débat porte sur l’intégralité de ces infrastructures.

M. GUILLAUME Rémi : Oui, c’est l’ensemble.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Je tenais à vous dire que c’est un peu naturel que le Conseil de quartier ne se soit pas saisi comme il aurait pu le faire car tout le monde a bien conscience que ce sont des équipements d’agglomération. Les Gerlandais n’en profitent pas plus que les Décinois, etc…

M. GUILLAUME Rémi : Ils auraient tendance à en pâtir à certains égards.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Il serait intéressant que le Conseil de quartier se détermine.

M. BRAILLARD Thierry : Au sein de votre Conseil, y a-t-il eu des réactions par rapport au départ de l’OL ? A titre personnel, y avez-vous déjà réfléchi ?

M. GUILLAUME Rémi : Je ne m’exprimerai pas à titre personnel. Tout ce que je peux dire c’est que la réflexion sur l’avenir de cet espace est menée par rapport à la thématique des déplacements. Les membres de la Commission ont fait plusieurs tours sur le secteur pour voir ce que ça pouvait donner ou pas en fonction du départ de l’OL.

Quant à la question sur l’avenir du Palais des Sports, il ressort qu’il est bien décrépi.

L’avenir de la Plaine des Jeux en elle-même se pose plus par rapport au passage du métro dans le Parc de Gerland et de ce nouvel espace qui sera inauguré dans peu de temps.

Après, les autres réflexions sont en dehors des prérogatives de la Commission Déplacements. Dans cette Commission, on a bien sûr aussi des gens investis dans le sport et qui se plaignent du manque de terrains de jeux, notamment de foot... C’est un problème que rencontrent tous les clubs de l’agglomération. Mais il n’y a pas, à ma connaissance, de réflexion plus approfondie.

M. TETE Etienne : Sur certains bâtiments du site, comme le Palais des Sports ou autres, y a-t-il un attachement sentimental ou un attachement de fonctionnalité ?

M. GUILLAUME Rémi : C’est une bonne question mais je ne peux pas répondre. Certainement un peu des deux.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : On est souvent en Normandie quand on pousse les choses au fond. Un certain nombre de gens sont attachés à l’un et à l’autre. La notoriété de ce quartier ne tient pas seulement au foot mais l’attachement des habitants de Gerland pour ce lieu, est aussi lié au fait que Gerland est connu grâce au foot bien au-delà des frontières lyonnaises.

M. TETE Etienne : Ma question était plus large. Y a-t-il un attachement esthétique à la Plaine ?

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : L’attachement à tous les équipements est fort, même pour les endroits situés en « extra territorialité » où il n’y a pratiquement aucun habitant dans ces espaces. La situation de Gerland est assez originale, ce n’est pas un quartier comme les autres.

M. GUILLAUME Rémi : Les habitants sont attachés au patrimoine de cet espace, comme la Cité jardin par exemple.

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M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous oublié de dire quelque chose ou avez-vous des questions ?

M. GUILLAUME Rémi : Je ferai part de vos questions à la prochaine réunion du Conseil de quartier et j’espère avoir l’occasion de vous en faire part d’ici les six mois de vos auditions.

M. HAVARD Michel : On arrive au terme des 6 mois !

M. BRAILLARD Thierry : Cette Mission va conclure ses travaux et va en débattre lors du Conseil municipal de juillet. Cela dit, ce rapport va faire l’objet d’un passage en Conseil d’arrondissement qui précède le Conseil municipal donc peut-être pourrait-il y avoir une discussion en Conseil d’arrondissement sur le rapport qui sera présenté.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : On peut même envisager une suspension de séance.

ASSOCIATION DE DEVELOPPEMENT DU COMMERCE DU 7E

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’avoir répondu à cette invitation. Tu connais mieux que quiconque la vie du Conseil municipal sauf qu’il y a une innovation sous cette mandature, c’est qu’on a créé dans le règlement intérieur, la possibilité de solliciter une mission d’information. C’est ce que l’Opposition a saisi puisque nous avons reçu un courrier nous demandant de créer une Mission d’information et d’évaluation sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland.

Cette Mission, d’une durée de 6 mois, se termine et on souhaitait auditionner tous les gens qui directement ou indirectement ont un lien avec Gerland. Donc merci de présenter rapidement ce qu’est l’Association de Développement du Commerce du 7e et ensuite, nous dire si vous avez déjà eu l’occasion de débattre en votre sein du devenir de ces infrastructures sportives lié, bien évidemment, au départ annoncé du Club professionnel de l’Olympique Lyonnais mais quid de la Piscine, quid du Palais des Sports, quid de la Plaine des Jeux ?

M. SOREL Georges : Bonjour à tous. L’Association de Développement du Commerce du 7e, comme son nom l’indique, est une association qui est faite pour développer le commerce d’une manière générale et en particulier, dans le 7e arrondissement. Je dis d’une manière générale parce que depuis peu, nous avons créé une nouvelle association avec les 4e, 8e et 9e arrondissements pour une autre action mais qui est toujours consacrée au développement du commerce de proximité. A terme, cette action sera sur l’ensemble de Lyon, voire plus, puisque Oullins a déjà frappé à la porte mais c’est une autre histoire.

Nous faisons du développement économique sur plusieurs axes :

Le premier, par exemple, on accueille les porteurs de projets et naturellement, on fait en sorte que les projets qui sont les plus intéressants pour l’arrondissement, trouvent place dans l’arrondissement à Gerland ou à la Guillotière, en fonction de ce que les gens veulent. Dans les bonnes réalisations qu’on a eues, c’est par exemple le magasin de musique qui est à Gerland maintenant, c’est un Parisien qui voulait s’installer dans le secteur et il avait comme impératif beaucoup de place, donc on lui a trouvé un local.

Deuxième axe pour les porteurs de projets, c’est éventuellement de les aider à ficeler leurs dossiers, de manière à lorsqu’on les envoie chez un partenaire bancaire, ils arrivent avec des dossiers qui tiennent debout. Ca aussi, c’est important, ça permet de gagner beaucoup de temps.

Autre axe de développement, c’est à travers la rénovation des façades avec l’opération, par exemple, qu’on a faite sur la rue de la Thibaudière qui a d’ailleurs été, dans un premier temps, fructueuse et moins dans un deuxième temps puisqu’il y a des boites qui se sont installées et n’ont pas tenu le coup. A côté de ça, il y en a quand même quelques unes, je pense à MORAUD qui est une boucherie charcuterie, ça a vraiment beaucoup fait pour le secteur. Il y a le marché Saint-Louis qui est juste en face. Ca a vraiment beaucoup développé le secteur.

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Voilà donc un petit peu les axes principaux sur lesquels on travaille. Après, il y a quelques axes d’animation comme par exemple, la braderie. Cette année, ça va être un peu particulier pour la braderie, je ne sais pas si on vous l’a déjà dit, mais ça va être couvert par la BBC.

M. BRAILLARD Thierry : Pas par Baby City !

(Rires).

M. SOREL Georges : Oui, oui, la BBC. Les Anglais traversent parfois la Manche et il se trouve qu’ils viennent nous voir. Ce qu’il y a, c’est que les challenges vont être de plus en plus difficiles parce qu’ensuite, à part Newsweek, je ne sais pas ce qu’on pourra faire ! Enfin, on va commencer par faire ça.

Voilà grosso modo et donc on est en relation, naturellement, avec toutes les associations de commerçants parce qu’au fond, l’ADC7 est née sur les cendres de l’ex-fédération des commerçants du 7e. Les associations de commerçants continuent à faire de l’animation, comme elles le faisaient jusqu’à maintenant et nous, on s’est un peu spécialisés dans ce genre de choses.

Alors, je pense que ce qui fait qu’il y a quelques uns qui ne sont pas encore arrivés, notamment Didier HOLL qui lui est particulièrement impliqué à Gerland puisqu’il est là-bas, à côté de la permanence de M. HAVARD et également, Daniel ABATTU qui vient de créer avec tout un tas d’hôteliers- restaurateurs du secteur, une nouvelle association…

M. BRAILLARD Thierry : Gerland 7 que nous recevrons tout à l’heure.

M. SOREL Georges : Ce que nous pensons de cette orientation concernant le départ de l’équipe de l’OL, c’est que naturellement, quid du Stade parce que c’est quand même un élément de développement important ? Alors, il y a le Stade bien entendu, mais il y a aussi le Palais des Sports, la Halle Tony Garnier… Gerland ne se trouvera pas « tout nu » si l’OL part à Décines.

Néanmoins, c’est vrai que, notamment en hôtellerie-restauration, le phénomène des 7 années qu’on vient de voir n’est pas neutre, cela ne fait aucun doute.

Cela dit, naturellement, les commerçants à partir du moment où ils ont une baisse du chiffre d’affaires de 5 %, ils oublient de dire que l’année d’avant, ils ont augmenté de 20 %, parce qu’ils ne voient que la baisse. Par conséquent, en ce qui concerne le départ de l’OL, c’est un peu à ça à quoi on va assister en ce sens qu’ils ont profité d’une manne, je crois qu’on peut dire inespérée. Si cette manne cesse, on reviendra au régime général sachant que quand même, il y a eu une évolution très nette dans le quartier du point de vue de l’urbanisme, du point de vue de l’arrivée des nouveaux habitants, du point de vue des entreprises, du point de vue de la circulation qui maintenant, s’améliore beaucoup. Du point de vue également, des transports en commun qui vont traverser le pont Pasteur en provenance de la Presqu’île. Donc autant de flux qui vont faire de Gerland un secteur qui va avoir une manne naturellement et encore pendant quelques années du développement, sans compter le percement du métro jusqu’à Oullins qui va aussi encore récupérer de la population de l’autre côté.

Donc c’est dommage que les restaurants perdent un peu de chiffre si l’OL déménage. Pour le reste, je crois qu’il ne faut pas se plaindre.

Alors, il y a un autre point mais je ne sais pas si ça a été débattu ou pas, c’est qu’on entend dire et je crois que c’est vrai, que le Palais des Sports est obsolète et qu’il faudrait refaire quelque chose. Alors, on entend dire aussi que M. MORETTON voudrait qu’il y ait des choses qui s’organisent là… Bref, on entend dire plein de choses.

C’est donc peut-être une chose qui pourrait être mise dans la conclusion de la Mission, c’est-à-dire remettre les pendules à l’heure pour que tout le monde sache ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, ce qui est hypothétique parce que ça éviterait de tenir des propos de café du commerce dans tous les coins. Il se dit beaucoup de choses et c’est parfois même le contraire ! J’ai même entendu parler de la fermeture de la Piscine…

M. BRAILLARD Thierry : Par rapport à tout ce que tu as pu entendre, quelle est la position de ton Association ? C’est de dire, on maintient en l’état ? Fais un peu de prospective, comment tu verrais le futur de ces infrastructures ? On garde le Palais des Sports et on le rénove ou, au contraire, on le rase ? Quelle est la position de l’Association là-dessus ?

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M. SOREL Georges : Si on rase le Palais des Sports, à mon avis il faut en construire un autre. Après, c’est à voir si ça peut être rénové et à quel coût. Il en va de même du Stade et je me fais le porte parole de beaucoup de gens, on nous dit qu’on ne peut pas toucher au Stade parce que c’est un bâtiment classé, etc… Je suis désolé mais en 1998, on l’a bien touché ! Quand il a fallu prévoir pour faire la Coupe du Monde, il a déjà été modifié. Donc je crois qu’on peut peut-être le modifier encore une fois. Après, est-ce que ça serait trop coûteux, insuffisant en matière d’infrastructures ? Parce que, si j’ai bien compris, ce Stade ou celui de Décines d’ailleurs, a aussi vocation à rééquiper la France en stades de plus grandes tailles, etc… en vue de la prochaine Coupe d’Europe.

Evidemment que sur le plan de la nostalgie, le fait de dire que l’OL ne va plus jouer à Gerland, c’est sûr que c’est épouvantable. Cela dit, Paris n’a pas toujours joué au même endroit. Enfin, voilà, je crois que c’est un petit peu ce que disent les gens. Il y a l’aspect économique mais ça, c’est une chose et l’aspect culturel, je crois que c’est quand même aussi important. Si c’est possible, je crois que la plupart des gens seraient contents que le Stade de Gerland soit rénové et remis à la disposition de l’OL. Si ça l’est pas ou si c’est trop coûteux ou trop compliqué… ou si politiquement ce n’est pas jouable, car ça, il faut le voir aussi, ma foi que le grand stade se fasse là-bas.

A côté de ça, il y a une erreur à ne pas faire, c’est de dire « ne vous inquiétez pas le LOU va venir à la place ». Quand on voit ce qui se passe à Vuillermet, même quand le LOU est en bonne position actuellement, même s’ils ne monteront pas encore cette année, il y a quoi… 15 000 spectateurs. 15 000 spectateurs au Stade de Gerland, quelque chose me dit qu’ils vont se compter.

Voilà, je pense, grosso modo, avoir à peu près rapporté fidèlement l’esprit dans lequel les choses sont sur place. De toute façon, il y a une chose dont il faut se féliciter : on n’a pas de fous furieux, il n’y a pas de gens qui pour d’autres sujets disent on va sortir les fourches ou je ne sais pas quoi. Les gens de l’Association des restaurateurs, je les connais à peu près tous, sont des gens très pondérés qui défendent certes leur beefsteak mais ça, c’est la moindre des choses, autrement ils ne se seraient pas mis en association si c’est pour ne rien dire…

C’est pareil pour les associations de commerçants, Jean-Pierre FLACONNECHE les connaît bien, ce sont des gens qui sont raisonnables mais je crois que ce qui sera bien, c’est que la Mission éclaircisse un certain nombre de points. Le fait d’ailleurs que cette Mission soit largement étendue à l’Opposition me paraît une très, très bonne chose parce que justement, ça évitera aussi de dire « oh bien ça, c’est encore un coup des Socialistes ». Il faut arrêter les bêtises, il s’agit de l’intérêt général…

M. TETE Etienne : Par rapport au problème du chiffre d’affaires, est-ce qu’on a des chiffres précis ou est-ce qu’on peut les avoir après ? Est-ce que le chiffre d’affaires est surtout sensible sur la restauration et est-ce que le reste des commerces n’est pas significativement influencé ? Il faudrait qu’on puisse avoir l’état par la Chambre de Commerce. Et la deuxième chose intéressante, serait de montrer plus précisément, car je partage une partie de ce que tu dis, le fait qu’effectivement, l’administration n’a pas vocation à maintenir des « excès » de chiffres d’affaires liés à des opportunités. La vie change, les métros sont mis, sont enlevés, enfin non, quand ils sont mis, on ne peut plus les enlever mais le problème de l’investissement public et des effets sur les chiffres d’affaires, est de savoir si effectivement, on peut établir la réalité d’une croissance « anormalement élevée » ces derniers temps, qui n’a pas vocation forcément à être maintenue.

M. SOREL Georges : Ca, c’est absolument certain. Depuis ces dernières années d’ailleurs, les gens ne s’y sont pas trompés. Rue de Gerland, il y avait des restaurants qui étaient fermés tous les soirs. Or maintenant, les soirs de matchs, ils ouvrent.

Pour répondre à ta question sur le chiffre d’affaires, je pense qu’on peut le savoir très précisément par la Chambre de Commerce, voire par certains services dans le 7e, je ne sais pas.

Le fait que l’administration n’ait pas vocation à soutenir le commerce, ça naturellement, d’ailleurs si c’était le cas, ça se saurait…

M. TETE Etienne : Non mais vocation à faire des effets d’aubaine pour les uns et pas pour les autres. Les équipements publics, ils sont portés un moment, voilà c’était ce que je voulais dire.

M. SOREL Georges : Ce qu’il faut voir, c’est que s’il se trouve que le Stade reste au même endroit encore

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dans les années qui suivent avec les frais que ça comporte pour le mettre aux nouvelles normes, etc… une fois qu’on a dit ça, on est très content que le Stade reste. Si ce n’est pas le cas, tout le monde est bien conscient que si le Stade doit partir à Décines et bien l’OL partira aussi à Décines et là, effectivement, il y aura une petite baisse du chiffre d’affaires.

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : Oui, cet aspect du chiffre d’affaires pour un certain nombre de commerces de Gerland et essentiellement, quelques restaurants, est évidemment un point central. Mais moi, je voudrais insister sur une banalité (c’est une banalité parce que tout le monde le sait) mais on a une grande difficulté manifestement lorsqu’on s’exprime là-dessus, à le mettre en évidence. Cette manne, ce n’est pas le fait du Stade installé à Gerland, c’est le fait de l’Olympique Lyonnais. Mais ce n’est pas le fait de n’importe quel Olympique Lyonnais non plus, c’est le fait d’un Olympique Lyonnais 7 fois champion de France. Ce qui a crée la manne, c’est cela et cela, qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas, on ne va pas le décréter ! Ce sont les aléas de la vie sportive et heureusement !

M. TETE Etienne : On voit le tassement de la vente des entrées avec la baisse de l’OL.

M. GEOURJON Christophe : Ceci étant, je parle sous le contrôle de Georges, il me semble quand même que l’évolution du chiffre d’affaires n’est que marginalement impactée par l’OL. Ce qui fait évoluer beaucoup le chiffre d’affaires c’est aussi que le quartier de Gerland a évolué de manière exponentielle aussi bien en termes d’activités et notamment, rue de Gerland, l’arrivée de l’ISARA apporte une clientèle qui fait augmenter le chiffre d’affaires des restaurateurs à midi et aussi le soir. Ce qui a fait évoluer les choses également, c’est que la vie à Gerland s’est densifiée et que maintenant le soir, y compris les jours où il n’y a pas de match de l’OL, il y a du monde dans les rues et aux terrasses des restaurants.

Donc je pense que l’évolution, depuis 7 ans, du chiffre d’affaires, ce n’est pas grâce à l’OL mais grâce à l’évolution du quartier et l’OL y a contribué mais ce n’est qu’une contribution, c’est ce que je veux dire.

M. SOREL Georges : L’équipe féminine de l’OL a fait un parcours tout à fait remarquable mais il n’empêche que ça ne fait pas le monde qu’apporte l’OL, y compris pour les matchs « ordinaires ». Cela prouve bien que c’est l’optique de l’OL, avec des ANDERSON ou des joueurs comme ça, des figures de proue… c’est sûr que ça a impacté. Mais on peut quand même dire que l’impact est très sensible parce que les soirs de matchs de première importance, pratiquement tous les bistrots sont pleins. C’est indéniablement un plus. A côté de ça, c’est vrai qu’il y a quand même aussi toute l’activité et j’espère d’ailleurs qu’on n’y est pas pour rien car depuis le temps qu’on fait ça, si ça n’avait servi à rien, ce serait dommage. Si on revient sur la présence de l’équipe de l’OL, il est donc évident que ça a impacté.

M. GEOURJON Christophe : C’est évident. La seule chose que je voulais dire, c’est que ça impacte seulement sur 20 soirs à peu près par an, donc on est loin de 365 jours deux fois midi et soir et que deuxièmement, Gerland c’est quand même un des rares quartiers où il y a un certain nombre de restaurateurs qui n’ouvrent qu’à midi parce qu’ils ont suffisamment de clientèle sur le midi, des clientèles professionnelles, pour finalement réussir à avoir un chiffre d’affaires correct. Donc c’est en cela où l’impact OL, il existe mais ce n’est pas tout.

M. HAVARD Michel : Sur les commerces qui seraient impactés par le départ de l’OL, c’est essentiellement les commerces de bouche, de restauration et les cafés, c’est essentiellement ceux-là qui seraient impactés ? Par rapport aux autres commerces, départ de l’OL ou pas départ de l’OL, vous l’estimez neutre ou vous considérez que sur les autres commerces, en dehors des restaurants et cafés les soirs de matchs, il y a un impact présence de l’OL à Gerland ?

M. SOREL Georges : Il y a sûrement un impact en ce sens que les gens qui viennent au Stade viennent de tous les coins. Je ne parle pas de ceux qui viennent de vraiment très loin mais même de tout Lyon. Je pense qu’il y a des endroits (Didier HOLL pourrait vous répondre très efficacement là-dessus) où les gens découvrent que Gerland a beaucoup changé. Ca, c’est très important, y compris en 7 ans. En 7 ans, on a vu sortir le terrain du Bon Lait, on a vu un certain nombre de choses comme ça.

L’intérêt aussi de la chose c’est que beaucoup de gens découvrent que ce quartier de Gerland n’est plus la vitriolerie d’antan, etc… et ça ne fera que croître et embellir parce qu’avec la jonction par le tramway notamment, je pense que ça va être aussi un impact.

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M. HAVARD Michel : Donc ce que vous dites, c’est qu’il y a une espèce de rémanence en fait à travers les visites 20 fois par an de gens qui reviennent à Gerland parce qu’ils ont découvert Gerland à l’occasion d’un match ?

M. SOREL Georges : On peut le penser, oui.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ? Et bien, s’il n’y a plus de question, Georges, on va te libérer en te remerciant. J’espère que ce grand oral n’était pas trop difficile. En tout cas, tu as été très bien. Mille mercis.

M. SOREL Georges : C’est moi qui vous remercie et d’ailleurs, je tiens beaucoup à ce qu’on soit tenu au courant de la suite des opérations.

M. BRAILLARD Thierry : Débat en Conseil municipal le 10 juillet.

M. SOREL Georges : Je vais le noter tout de suite.

RECTORAT

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour, excusez-nous de vous recevoir dans une configuration qui ressemble à un grand oral…

M. DUPAS Christophe : Bonjour. D’accord, ça en a tout l’air.

M. BRAILLARD Thierry : Il s’agit d’une Mission municipale qui intègre les élus de toutes tendances politiques confondues et qui a crée cette Mission d’information d’une durée de 6 mois dont le thème est le devenir des infrastructures sportives du quartier de Gerland. Nous avons voulu entendre tous les acteurs qui directement ou indirectement ont un lien avec ces infrastructures sportives. C’est la raison pour laquelle, nous pensions que l’Education Nationale qui utilise un certain nombre de ces infrastructures, pouvait un peu nous dire comment elle voit, j’allais dire, les infrastructures sportives dans leur globalité par rapport à l’utilité qui peut en être faite et sur les salles de Gerland, si vous avez deux, trois choses à nous dire, ce sera avec beaucoup d’intérêt qu’on vous écoute.

M. DUPAS Christophe : Merci. Je tiens à me présenter : je suis Christophe DUPAS, Conseiller technique du Recteur sur les affaires immobilières sur l’enseignement supérieur. Le Recteur m’a demandé de le représenter aujourd’hui sur votre invitation. Mon domaine d’intervention ne porte pas sur l’enseignement du premier et du second degré. Donc j’en suis désolé, je ne pourrai pas répondre à la totalité de vos demandes, j’en ferai part au Recteur. Peut-être aurait-il été intéressant de convier également Mme l’Inspectrice d’Académie pour cette entrevue. A priori, le message qui avait été envoyé au Cabinet du Recteur ne comportait pas d’allusion à ce sujet-là.

Sur les installations sportives du quartier de Gerland et vis-à-vis de leur utilisation par rapport aux établissements de l’Education Nationale, je ne vais pas pouvoir forcément vous éclairer sur ce sujet. Ce sur quoi je peux vous éclairer, puisque c’est un dossier que je suis avec le Pôle de Recherche de l’Enseignement Supérieur Université de Lyon, c’est le dossier « Opération Campus » qui, comme vous le savez sans doute, a été le premier dossier à être sélectionné au niveau national puisque Mme la Ministre est venue en début d’année annoncer le montant de l’enveloppe qui lui était consacré.

Actuellement, le Comité de pilotage qui est constitué autour du PRES Université de Lyon et qui associe l’ensemble des Collectivités, des partenaires, élabore les projets qui seront construits dans le cadre de cette opération campus. Il y a des projets immobiliers et d’autres projets qui visent à structurer le campus Charles Mérieux, campus qui a une notion assez extensive puisqu’il va du site des quais jusqu’aux hôpitaux Lyon Sud avec un centre relativement important qui est le quartier de Gerland, avec toutes les infrastructures existantes et aussi les infrastructures que souhaite développer l’Université de Lyon sur ce site.

Au stade des réflexions actuelles, puisque tout n’est pas analysé, ce qui ressort en premier lieu dans la

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structuration de ce campus, c’est effectivement sa lisibilité, son intégration aussi dans la ville, même si elle est effective, contrairement peut-être au campus de la Doua qui est l’autre campus sélectionné dans le cadre de l’opération campus dont l’ouverture n’est peut-être pas assez effective sur la ville, c’est peut-être sa structuration au sein du tissus urbain qui permettrait d’avoir une meilleure lisibilité de ce campus.

Deuxième chose aussi qui est examinée par le Comité de pilotage de l’Université de Lyon, c’est l’intégration dans les projets de tout ce qui est volet vie étudiante. Et là, quand on aborde le sujet de la vie étudiante, c’est bien évidemment les logements mais c’est aussi l’utilisation d’installations sportives et sur ce point, il y a effectivement peut-être un travail à mener avec l’Université de Lyon pour voir quelles coopérations ou quels aménagements complémentaires on pourrait dégager dans le cadre de cette opération campus pour pouvoir structurer peut-être davantage l’offre vie étudiante sur le secteur.

M. BRAILLARD Thierry : Si vous m’y autorisez, pour l’instant, dans le plan qui a été lancé, les infrastructures sportives -car je sais que c’est important dans la vie universitaire- n’ont pas été principalement fléchées ?

M. DUPAS Christophe : Pas encore, tout à fait. Aujourd’hui, il y a dans le cadre de l’élaboration du dossier, non pas des incertitudes mais des paramètres qui ne sont pas encore stabilisés, notamment sur l’enveloppe financière puisque, comme vous le savez, ce sont des placements d’un capital qui ont pour objet d’apporter des revenus annuels qui serviront à payer des loyers de partenariats publics et privés. Et donc, sur ces paramètres qui sont en train d’être étudiés, tout n’est pas encore stabilisé. Donc l’amplitude des investissements qui seront faits sur le campus Charles Mérieux ne sont pas encore actuellement définis.

Par rapport au dossier qui avait été présenté en novembre dernier, sur 575 M d’euros d’investissement qui représentaient les deux campus, Gerland et la Doua, quasiment la moitié est prévue pour être investie sur le campus Gerland et actuellement, on peut dire que compte tenu des enveloppes financières et également des apports des Collectivités Territoriales, que ce soit le Grand Lyon, la Région et également le Département qui devrait annoncer prochainement sa participation, on est capable de satisfaire 60 à 80 % dans le meilleur des cas, les demandes qui ont été exprimées au départ. Bien évidemment, il y a des choix à faire par l’Université qui devront se porter sur les différents axes du projet, que ce soit immobilier ou que ce soit infrastructures.

M. BRAILLARD Thierry : Alors, j’ai une question complémentaire. Même si incontestablement, c’est dommage, le plan n’est pas encore assez avancé pour qu’on ait des réponses plus précises, est-ce que vous verriez une possibilité d’un investissement dans le cadre du plan campus, sur un équipement sportif soit existant… Je vais prendre un exemple très concret puisque c’est une des propositions qui nous a été faite par le Président de l’Office des Sports qui était de faire une salle multifonctions à partir du Palais des Sports, est-ce que ça peut rentrer dans le cadre du plan campus ou est-ce une ineptie de le penser ? Ou pourrait-il y avoir de la part d’un plan campus, des investissements style un gymnase, style deux ou trois terrains de sports ? Bon, sur du foncier, je ne sais pas où on pourrait le trouver, peut-être en l’achetant au CNR… Mais est-ce que cette phase de réflexion a déjà débuté ou est-ce qu’elle en est vraiment qu’au stade de l’esquisse ?

M. DUPAS Christophe : Alors actuellement, elle a déjà débuté pour, je dirais, les ¾ des projets structurants, immobiliers on va dire. Le volet vie étudiante dont dépendent effectivement les installations sportives, on peut les mettre dans ce volet, n’a pas encore abouti complètement. Et effectivement, je pense qu’il y a des possibilités de partenariat avec l’Université de Lyon sur ce type d’équipements. Je pense que c’est tout à fait envisageable. Il aurait été intéressant peut-être, dans vos auditions, de convier Michel LUSSAULT, le Président du PRES, justement pour évoquer ce point particulier.

M. BRAILLARD Thierry : On l’a convié mais il a décliné l’invitation.

M. DUPAS Christophe : Bon, c’est dommageable. Et bien écoutez, ce que je propose, c’est effectivement de faire part au Recteur de notre entrevue et que le Recteur insiste sur ce point auprès de Michel LUSSAULT.

M. BRAILLARD Thierry : Je pense. Mais donc, on est d’accord que dans l’esprit, un co-investissement ou un investissement sur un équipement existant, peut très bien se faire, il n’y a pas d’a priori ?

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M. DUPAS Christophe : Il n’y a pas d’a priori. Je pense que dans le diagnostic qui a été fait sur Gerland, c’est effectivement que l’offre de services aux étudiants sur le secteur n’est pas assez structurée et pas assez développée. Alors, « services » au sens large, on ira au-delà des installations sportives et c’est là qu’il faut travailler. Les installations sportives sont un des axes de ce développement de services aux étudiants. Donc la participation ou la coparticipation à un équipement, avec un périmètre et des objectifs qui restent à définir, est tout à fait envisageable sur ce point.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Sur le site vraiment proche de Gerland, c’est combien d’étudiants ?

M. DUPAS Christophe : Sur Lyon Sud, nous avons 1 000 à 2 000 étudiants, surtout depuis la restructuration des facultés de médecine opérée par l’Université Claude Bernard. Sur le site des quais qui englobe le 16-18 quai Claude Bernard et le 15, nous avons aussi près de 2 000 étudiants. Sur le site même de Gerland, nous avons les deux Ecoles Normales, donc là, c’est plutôt la centaine d’étudiants qu’il faut compter. Donc c’est un site qui, dans sa globalité, doit toucher à peu près dans les 5 000 étudiants.

M. BRAILLARD Thierry : Et dans le plan campus, il y a une perspective d’en avoir encore plus, va-t-il y avoir un investissement sur place par rapport à Gerland ?

M. DUPAS Christophe : Alors sur le site, il y a un développement très fort sur Lyon Sud, c’est une structuration parce qu’il y a une insuffisance d’installations universitaires sur ce site, on l’a tous constaté et c’est pour ça qu’il y a eu une réorganisation de la part de l’Université Claude Bernard des facultés de médecine.

Sur le site même de Geland, les deux ENS ont un projet de fusion, projet à l’étude mais relativement bien avancé. L’objectif est de développer l’école notamment à l’international et avoir une certaine visibilité européenne et développer éventuellement des cursus de formations supplémentaires.

Ce qui structure au-delà des établissements, je pense, sur le site de Gerland, c’est à mon avis, tout ce qui est lié à l’infectiologie et au projet que nous avons dans le cadre du Contrat de projet Etat / Région. Nous avons déjà sur le site le futur Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon qui va s’installer sur la parcelle d’îlot de la Chancellerie, en face du laboratoire P4. Nous avions, mais là nous sommes en discussion sur d’autres pistes mais toujours sur le même secteur, sur l’Institut de Virologie et d’Immunologie des Pathologies Infectieuses (IVIPI) qui est le projet porté par l’INSERM en association avec Lyonbiopôle avec le centre d’infectiologie.

Je pense que la structuration du quartier de Gerland autour des établissements en place portera davantage sur des équipements de recherche que sur des apports supplémentaires d’étudiants.

M. BRAILLARD Thierry : Merci pour cette précision. Y a-t-il d’autres questions ?

M. PHILIP Thierry : Oui, je voudrais savoir combien il y a d’étudiants sur le carré de Gerland si on va jusqu’à la place Mérieux. Vous avez parlé de 2 000 mais ils sont où ?

M. DUPAS Christophe : Plutôt sur les quais. Alors, je n’ai pas les effectifs…

M. PHILIP Thierry : Sur Gerland, stricto sensus, ça fait combien ?

M. DUPAS Christophe : Ce sont les deux ENS, l’ISARA, un peu Lyon I… Ca fait moins de 1 000 étudiants.

M. GEOURJON Christophe : Sur Gerland, il faut aussi intégrer dans les étudiants, tous les effectifs de doctorants parce que jusqu’à preuve du contraire, ce sont aussi des étudiants et des pratiquants sportifs. Donc je pense qu’on arrive plutôt à quelque chose comme 2 000 étudiants si on intègre le 3e cycle.

Par ailleurs, pour discuter régulièrement avec eux, les directeurs des Ecoles Normales Supérieures regrettent l’absence d’équipements sportifs pour leurs élèves et aussi pour leur enseignants-chercheurs et leur personnel. C’est quand même un tout, surtout dans le milieu de la recherche, il y a une osmose, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, entre les étudiants et les enseignants-chercheurs et les chercheurs.

C’est une réalité quotidienne et notamment à Normale Sup Sciences, c’est le seul gymnase, celui de

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Normale Sup Sciences, qui est accessible pour le milieu académique sur Gerland, pour faire des activités sportives. Donc là, il y a un vrai manque.

M. HAVARD Michel : Et puis, il y a les étudiants qui étudient à Gerland et les étudiants qui vivent à Gerland et qui peuvent étudier ailleurs. Ca vient donc aussi augmenter les effectifs.

M. BRAILLARD Thierry : Bien, je vous remercie. Souhaitez-vous ajouter autre chose ?

M. DUPAS Christophe : Peut-être, comme l’audition n’a pas été complète comme vous le souhaitiez, est-ce que je peux me faire le porte parole auprès de M. le Recteur d’éléments d’information qui vous manqueraient pour poursuivre vos réflexions ?

M. BRAILLARD Thierry : Eventuellement, avec grand plaisir. Sachant que pour votre information, nous sommes contraints par la durée de cette Mission qui est fixée à 6 mois et dont l’aboutissement se fera par un débat le 10 juillet en Conseil municipal. Donc s’il y a quelque chose à faire d’ici-là, je vous demanderai de nous faire avant la fin du mois un courrier complémentaire qu’on pourrait rajouter en annexe à nos débats.

M. DUPAS Christophe : D’accord, très bien. Notamment sur les aspects que gère l’Inspection Académique auprès des établissements d’enseignement ?

D’accord, j’ai bien noté. Bonne fin de journée à tous. Au revoir.

GERLAND 7

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour et merci d’avoir répondu à notre invitation. C’est une Mission d’information dont le thème est le devenir des infrastructures sportives de Gerland. Donc nous avons souhaité entendre toutes les structures qui sont directement ou indirectement liées à ces infrastructures sportives, soit utilisatrices, soit avec des effets comme peut en avoir l’Association Gerland 7. On souhaiterait que rapidement, vous nous présentiez votre association et puis, vous nous dites si cette association a déjà réfléchi sur ce thème-là et quelles sont vos positions sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland.

Mme GREVAZ Lucie : Je vais vous présenter l’Association G7 qui est toute nouvelle puisqu’on est en train de la monter et de rédiger les statuts. Je vous laisse une petite plaquette de description. En membres fondateurs, on a 10 grosses maisons de Gerland, dont plusieurs commerces. L’idée n’étant pas de faire une nième association de restaurateurs au sein de la ville de Lyon et notamment du quartier Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : On va citer vos membres fondateurs, comme ça, tout le monde les aura : CARMELINA, Hôtel IBIS, ICEO, la Maison GAMBONI, le FLEURIE, NINKASI, NOVOTEL, OPTIC 2000, PATATERIE, TIGER WOK.

Mme GREVAZ Lucie : Les 10 membres fondateurs de cette Association se sont fédérés suite à un constat qui est tout simple. Il y a deux choses : premièrement, le futur campus de l’ENS qui va introduire des mutations assez importantes dans ce quartier. Et deuxièmement, comment mettre en avant, comment promouvoir nos établissements, aussi bien restauration que commerces, pour faire venir les gens à Gerland, puisqu’aujourd’hui, Gerland a une image de perpétuelles constructions : il y a le Stade et des chantiers. En tout cas, dans la tête des gens, c’est perçu comme ça.

Nous, dans l’idée, on sait en y travaillant tous les jours, en étant des habitants aussi… Non ?

M. HOLL Didier : Mon petit frère y habite.

Mme GREVAZ Lucie : Alors, ça compte. Donc en participant à la vie de ce quartier, on voit bien que ce n’est pas que ça Gerland. Donc aujourd’hui, ce qui nous préoccupe effectivement dans cette réunion, c’est le projet de déménagement du Stade. C’est extrêmement important, même si ce n’est pas le but de l’Association, je vous le précise, on n’a pas monté cette Association pour contrecarrer ou pour éventuellement se réadapter

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après le départ du Stade. Ceci dit, c’est un projet qui va modifier la vie économique du quartier. Par rapport à ça, on est touché et directement lié au fonctionnement du Stade puisque l’OL et principalement, tous les visiteurs du Stade, viennent manger dans les restaurants, connaissent donc le quartier pour y revenir éventuellement après et faire marcher les commerces qui l’habitent.

Aujourd’hui, nous ne sommes pas partis dans l’idée d’un projet particulier par rapport aux équipements sportifs mais par contre, dans l’idée d’apporter plus de visibilité de ce quartier et par le biais de ce qui va être décidé par cette Commission, qu’est-ce qu’on fait du Stade, etc… par rapport à ça, nous sommes intéressés pour mettre tout en œuvre afin de mettre le quartier de Gerland en avant, autour des projets qui vont être décidés.

M. HOLL Didier : Au niveau des restaurateurs, moi je ne suis pas membre restaurateur donc ma position peut être légèrement différente, il y a un grand challenge puisque l’OL affecte les restaurants qui y sont montés. Gerland commence à devenir un pôle de restauration important. Le départ du Stade…

M. FLACONNECHE Jean-Pierre : C’est l’Olympique Lyonnais, le Stade reste là où il est.

(Rires).

M. HOLL Didier : Oui, excusez-moi. Il est classé en plus, il ne va pas bouger, c’est vrai. Le départ de l’OL, il ne faut pas mélanger les choses, va forcément avoir une influence sur le chiffre d’affaires des restaurateurs. Il serait donc souhaitable de l’étudier quand même, d’avoir des études plus poussées. Je pense qu’il est intéressant d’essayer de conserver cette dynamique de restauration qu’on a sur Gerland, d’essayer de la renforcer. C’est un vrai challenge. Il faut voir quel accompagnement il peut y avoir autour de ça. C’est mon avis en tout cas.

M. BRAILLARD Thierry : Quand vous dites accompagnement, vous pensez à quoi ?

M. HOLL Didier : Il faut, à mon avis, là je parle un petit peu de l’extérieur par rapport au G7, il faut les aider à avoir une identité de pôle de restauration et que les gens viennent manger à Gerland.

Mme GREVAZ Lucie : C’est une identité de quartier qui est à définir en partenariat. Comme on en discutait la dernière fois avec M. FLACONNECHE, c’est vrai que c’est une mixité sociale fonctionnelle. Ce quartier va se construire, en tout cas dans l’idée, dans la tête des Lyonnais, avec cette identité qu’on veut mettre en avant. Aujourd’hui, ce qui nous aiderait par rapport à ça, c’est une visibilité du quartier, tout simplement. Signalétique et visibilité au niveau de la promotion et de l’affichage.

M. TETE Etienne : Ca recoupe un petit peu le débat. Ca serait quand même intéressant que vous puissiez apporter un peu plus de précision sur l’effet économique des grandes manifestations parce que le fil directeur, c’est que ce n’est pas un stade, c’est un stade rempli par quelque chose de spécifique, porteur quand ça marche bien et peut-être moins porteur quand ça marche moins bien, ça c’est à voir. Mais ce qui serait intéressant, c’est d’avoir un des éléments : quel est l’effet pour vous aussi, de mesurer les autres événements sur le 7e et notamment du Palais des Sports, qui génèrent ou peuvent générer…

Mme GREVAZ Lucie : Palais des Sports et Halle Tony Garnier.

M. BRAILLARD Thierry : Pour compléter la question, quand vous avez un concert de 8 000 personnes à la Halle Tony Garnier, cela a des conséquences sur les établissements ?

M. TETE Etienne : Donc pouvez-vous l’établir de façon plus précise et puis, je crois que c’est vous qui l’avez dit, on a du mal à le mesurer. Alors, c’est peut-être difficile pour les restaurants mais pour le NOVOTEL par exemple, c’est un système de réservations informatiques, ils peuvent appuyer sur un bouton et ils savent très bien leur taux de remplissage les soirs de matchs et le taux de remplissage les soirs de non match.

Bon alors, c’est peut-être des secrets industriels mais il serait intéressant d’avoir le chiffre de l’effet sur une structure comme le NOVOTEL qui est à la fois très porteur et qui pourrait d’ailleurs aussi mesurer l’effet de la Halle Tony Garnier même si les soirs de matchs sont peut-être mieux connus…

Mme GREVAZ Lucie : Alors, concrètement, en termes de chiffres et de données économiques, on a, alors là, je parle au nom de la Maison GAMBONI puisque je fais partie de cet établissement et je n’ai pas les

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chiffres des autres, même si on est en train de faire justement le G7, qu’est-ce qu’on représente avec différents chiffres de manière à montrer un petit peu qui nous sommes, la Maison GAMBONI Lyon – Barça, c’est 28 000 euros de recettes.

M. BRAILLARD Thierry : C’est important !

Mme GREVAZ Lucie : C’est un chiffre qui est énorme. Alors, çà reste le plus gros chiffre du quartier.

M. BRAILLARD Thierry : Pour information, c’est aussi le record d’entrées au Stade pour l’OL !

Alors qu’un jour normal, sans rentrer dans les détails, ça représente quoi ? Donnez-nous seulement une fourchette.

Mme GREVAZ Lucie : C’est inférieur à 5 000 euros.

M. BRAILLARD Thierry : Ca veut dire que vous multipliez par 6 la soirée !

Mme GREVAZ Lucie : Moi je m’occupe des réservations et de toute l’organisation de cet événement et de tous les matchs de foot. 10 jours avant, c’est bouclé, c’est-à-dire que tous les plans de table sont faits, etc… Les gens s’y prennent un mois et demi avant, réservent d’un match sur l’autre. Ca, c’est pour les gros matchs. On a aussi les matchs de championnat.

M. BRAILLARD Thierry : Pour ce soir ?

Mme GREVAZ Lucie : Pour ce soir, on a déjà une cinquantaine de réservations dispatchées sur avant match, après match. On a 25 VIP qui viennent à tous les matchs du championnat, à qui on propose cocktail avant match et ensuite ils partent puis ils reviennent manger au restaurant. C’est, sur un budget, des conséquences énormes.

M. BRAILLARD Thierry : Alors, comme on doit accélérer, vous ne nous avez pas répondu, dites-nous, on parlait de Gerland, du Stade, parlez-nous du Palais des Sports et de la Halle Tony Garnier.

Mme GREVAZ Lucie : Par rapport au Palais des Sports et à la Halle Tony Garnier, c’est vraiment le but de cette Association, c’est de dire qu’aujourd’hui, il y a quelques concerts effectivement, il y a même beaucoup d’événements, mais les gens vont aux concerts puis rentrent chez eux ou vont manger en ville, rue Mercière, etc…

M. BRAILLARD Thierry : On reçoit dimanche 14 juin l’équipe de France de handball masculine et féminine, toute une journée, le Palais des sports est archi plein, est-ce que vous êtes déjà pleins vous ?

Mme GREVAZ Lucie : Rien. On a un repas d’entreprise mais rien à voir.

M. BRAILLARD Thierry : Ce qui veut dire qu’hormis le Stade de Gerland…

Mme GREVAZ Lucie : Ca veut dire qu’hormis le Stade de Gerland et le match de foot, car quand il se passe autre chose au Stade de Gerland, ça n’a pas forcément des conséquences…

M. BRAILLARD Thierry : C’est spécifique à l’OL ?

Mme GREVAZ Lucie : C’est spécifique à l’OL mais alors attention, là où c’est important de le souligner, je pense, c’est qu’on met en place tout un tas de partenariats, on va chercher l’information, ça demande du temps, du boulot, c’est un travail long de prospection, de contacts, etc… Mais aujourd’hui, au niveau de la ville, des infrastructures et du changement à venir, on a besoin de soutien, non pour pallier au départ de l’OL parce que ça ne remplacera pas… L’année prochaine, on n’aura pas une soirée à 28 000, c’est sûr. Par contre, on a besoin de visibilité justement là-dessus.

M. BRAILLARD Thierry : Si vous m’autorisez, hier soir, il y avait les Harlem Globe Trotters, est-ce qu’il y a eu derrière des repas…

M. COLY Jean-Loup : Ce sont des événements ponctuels mais pas de fidélisation d’une clientèle sur le quartier.

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M. HOLL Didier : Oui, ce n’est pas récurrent, donc c’est difficile de s’organiser.

M. COLY Jean-Loup : Oui, c’est le côté récurrent qui…

M. HAVARD Michel : … qui fait que les gens prennent leurs habitudes ensuite.

M. TETE Etienne : Ce qu’on peut retenir quand même, c’est que le remplissage des restaurants, ce n’est pas strictement spontané ?

Mme GREVAZ Lucie : C’est même ça qui fait défaut.

M. TETE Etienne : C’est-à-dire que pour un événement comme au Palais des Sports, si les gens viennent une fois parce que c’est le chanteur qu’ils aiment bien…

Mme GREVAZ Lucie : Ils ne savent pas ce qu’il y a autour. Donc ils repartent.

M. BRAILLARD Thierry : L’histoire du 14, c’est un dimanche mais c’est symbolique, c’est de 14 h 00 à 19 h 00.

M. TETE Etienne : Pour qu’on se rende bien compte, vous GAMBONI, vous pensez représenter quoi ? 10 % de ce qui se vend le soir du Barça ?

Mme GREVAZ Lucie : Ca, je n’en n’ai aucune idée. Très honnêtement, je ne peux pas vous dire. En plus, il y a différents clubs…

M. BRAILLARD Thierry : On ne peut pas savoir car l’Olympique Lyonnais organise lui-même son pôle restauration.

M. TETE Etienne : Y a-t-il une influence, selon vous, du fait que la structure de l’OL c’est tellement de gens qui arrivent et tellement de gens qui partent, que les gens ont dans la tête de dire « de toute façon, je vais perdre du temps en sortant ou en rentrant, donc j’organise forcément mon repas ici ». Quand on peut partir facilement de Gerland, les gens peuvent se programmer un repas ailleurs mais là, puisque de toute façon ils n’arriveront pas à sortir leurs voitures, ils ne vont pas manger à la Brasserie Georges mais sur place et quand tout le monde s’en va, ils repartent… Est-ce qu’on peut mesurer cela ?

M. BRAILLARD Thierry : Je comprends la question. Alors, imaginons que s’il y avait un plan de déplacements qui fasse, comme dans les grands stades européens, qu’on puisse quitter le stade en 10 minutes, auriez-vous, à votre avis, le même impact ou pas ?

Mme GREVAZ Lucie : Je pense que nous aurions le même impact dans la mesure où les établissements que vous avez cités ont des identités fortes, sont vraiment interdépendantes les unes des autres. Aujourd’hui, tous les publics peuvent se retrouver à Gerland. Malheureusement, les gens ne le savent pas. Alors, on a énormément d’habitués et de gens qui viennent régulièrement d’un match sur l’autre, d’une année sur l’autre et ça, c’est super important pour nous, d’autant que ça se passe dans tous les établissements, donc c’est vraiment important.

Maintenant, les gens qui y vont une fois de temps en temps… Ce qui se passe de plus en plus car aujourd’hui, le budget des familles n’est pas forcément calé sur 3 ans, on ne part pas sur des abonnements, on part sur du coup par coup et en étant au coup par coup, on a besoin aujourd’hui d’une visibilité pour que les gens qui viennent une fois par an puissent se dire « voilà ce qu’on trouve à côté du Stade ».

M. HAVARD Michel : Pour bien comprendre ce que vous dites, les gens qui viennent voir le match de foot, ils passent la soirée à Gerland. Alors que les gens qui viennent voir un spectacle, n’organisent pas forcément leur soirée à Gerland, il y a moins de lien ? Donc vous souhaiteriez à l’avenir, développer cela.

Mme GREVAZ Lucie : Bien sûr.

M. HAVARD Michel : Ce qui serait important pour la Commission et pour l’Association aussi, c’est que vous réussissiez à mesurer la façon la plus fine possible, en pourcentages, en montants, l’impact sur un chiffre d’affaires. Est-ce que les soirées liées à l’Olympique Lyonnais, c’est 2, 5, 10, 20 % des établissements ?

C’est extrêmement important à mesurer et c’est la question qu’a posé M. TETE et sur laquelle je souhaitais revenir.

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M. BRAILLARD Thierry : Vous êtes de quel commerce ?

M. HOLL Didier : Moi, je suis OPTIC 2000.

M. BRAILLARD Thierry : Ah, c’est vous Johnny !

M. TETE Etienne : Et vous, en tant que commerçant ?

M. HOLL Didier : Quand les matchs ont lieu le dimanche, ça n’a aucune incidence. Quand c’est des matchs vers 19 h 00, c’est vrai qu’une heure avant, on commence à ne plus avoir notre clientèle habituelle. Je parle pour un opticien…

M. BRAILLARD Thierry : Vous vendez des lunettes ces soirs-là ?

M. HOLL Didier : Non, non, au contraire, le jour J, c’est plutôt un effet négatif parce que ce sont des gens de passage, ça bloque notre clientèle habituelle car elle ne peut pas se garer…

M. BRAILLARD Thierry : Donc ça a un effet inverse.

M. HOLL Didier : Le plus gênant, c’est quand il y a plusieurs manifestations en même temps.

M. HAVARD Thierry : Est-ce qu’il y a des gens qui repèrent et qui reviennent ?

M. HOLL Didier : Ce n’est pas significatif. Par contre, en ce qui concerne le CASINO, j’en discutais avec le directeur, il voit quand même une incidence sur son chiffre par rapport aux boissons et autres.

M. GEOURJON Christophe : Juste un commentaire. La Maison GAMBONI, vous avez une politique très offensive et historique aussi vis-à-vis des supporters et d’une partie des supporters (vous parliez des soirées VIP), par rapport à l’ensemble des restaurateurs sur Gerland, combien y a-t-il d’établissements qui ont mis en place une politique comme ça, une fidélisation, une politique depuis plusieurs années pour capter des fidèles qui reviennent tous les soirs de matchs et qui font des soirées, des événements autour des soirs de matchs ? Je pense que ce n’est pas tous les restaurateurs qui font ça ?

Mme GREVAZ Lucie : A ma connaissance, c’est vraiment lié à l’identité de la Maison GAMBONI, ce côté décideur, le côté « on se retrouve après un match, on en discute ». On prend des établissements comme CARMELINA, c’est une clientèle qui est plus jeune, c’est la quarantaine à peu près… Je ne veux blesser aucun client ou personne ici…

M. BRAILLARD Thierry : Attention, vous êtes sur un terrain glissant !

(Sourires).

Mme GREVAZ Lucie : Ca fait un an et demi, deux ans que c’est vraiment lancé. Aujourd’hui, je sais qu’il n’y a pas eu de politique spécialement liée à ça mais ce n’est pas forcément dans leur intérêt de le faire puisque c’est un autre type de clientèle.

Les hôtels IBIS et NOVOTEL, c’est encore autre chose. ICEO, pareil, il n’est pas à côté du Stade non plus. Les gens ne vont pas jusqu’à là-bas, ils ont déjà du mal à traverser la rue en face du Stade, donc ils ne se déplacent pas. ICEO n’a donc pas mis en place de politique vraiment spécifique. Ensuite, le NINKASI, oui, profite bien sûr de ça mais n’est pas sur le même créneau, encore une fois. Donc c’est vrai que là-dessus, on a une petite spécificité. PATATERIE, TAGER WOK, ce sont des plateaux moyens qui sont inférieurs. Donc c’est vraiment un autre type de clientèle.

M. GEOURJON Christophe : Le NINKASI bénéficie peut-être plus d’événements type au Palais des Sports parce qu’effectivement, c’est une organisation spontanée, on sort et on va manger un bout ensemble. Ce n’est pas la même clientèle que GAMBONI où effectivement, c’est plus quelque chose qui est anticipé car ce n’est pas la même population.

L’exemple que vous citiez sur le chiffre d’affaires, 28 000 dans un cas et beaucoup moins sur d’autres manifestations, l’écart est peut-être moins important sur le NINKASI car ce n’est pas la même population.

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Mme GREVAZ Lucie : Ce n’est pas la même population et ce n’est pas des gens qui vont chercher la même chose. Au NINKASI, on va s’arrêter pour prendre une bière, ce qui n’est pas la même démarche que faire un repas.

M. BRAILLARD Thierry : Que prendre une entrecôte au GAMBONI.

Merci beaucoup. Excusez-moi de vous avoir pressés mais on a encore six personnes à voir.

Mme GREVAZ Lucie : Alors bon courage à vous et bonne journée.

HALLE TONY GARNIER

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour Thierry. Je te présente brièvement cette Mission municipale qui comprend des Elus de toutes tendances politiques confondues, qui va terminer ses travaux par un débat en Conseil municipal de juillet et qui planche sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland.

Donc merci d’être là. On ne va pas te présenter. Je pense que tout le monde te connaît. Tout le monde connaît aussi l’équipement de la Halle Tony Garnier. Je voudrais te lancer sur deux sujets : le premier, qui me brûle les lèvres, volontairement provocateur, pourquoi n’y a-t-il pas d’événements sportifs à la Halle Tony Garnier ? Et le second, comment vois-tu l’avenir des salles et notamment de la Halle Tony Garnier par rapport au Palais des Sports et par rapport à la future salle dont on entend parler, CAP 2010, dont d’ailleurs M. Hamid MESBAH viendra s’exprimer devant nous après.

Plus généralement, comment vois-tu le devenir des infrastructures sportives de Gerland puisqu’on connaît ton amour et ta passion pour le sport donc tu peux aussi très bien aller sur ce terrain.

M. TEODORI Thierry : Je vais essayer d’être bref sur ces différentes questions.

La première chose par rapport à l’événementiel sportif, effectivement, quand on regarde la programmation de la Halle, on se rend compte qu’à part des spectacles sur glace qu’on peut quand même considérer proches de l’événementiel sportif, on les accueille tous à la Halle Tony Garnier, que ce soit Holiday On Ice, Candeloro, High School Musical qui était aussi un spectacle sur glace. La jauge demandée pour ce genre de spectacles est une jauge de 4 à 5 000 places avec plusieurs représentations, avec un succès modeste. Ce sont, en principe, des spectacles pérennes, ça ne fait pas le plein mais ça fait, grosso modo, pour une jauge de 5 000, une moyenne de 3 500 – 4 000.

Donc ça, c’est une première chose. Pour le catch américain qu’on a reçu l’année dernière (et une fédération reçoit en octobre la 2e fédération), c’est la même chose. On a une demande des organisateurs pour une jauge autour de 5 000 places. Ca, ça part très fort donc ça marche bien. Et puis, en dehors de ça, on a assez peu de demandes parce que ce marché en province souffre beaucoup actuellement.

Pourquoi le marché de l’événementiel sportif souffre beaucoup ? Parce qu’au niveau du financement de ce type de manifestations, pendant des années, les droits télé représentaient une grande partie du financement au niveau de la production. Or, aujourd’hui, ces droits télé ont fondu pour ce type de manifestations parce qu’entre la Ligue 1, la Champion’s ligue et les Grands prix de Formule 1, il y a beaucoup moins d’argent d’injecté dans ce type de manifestations.

Donc l’économie actuelle de ce type de manifestations n’est pas très bonne. Pour preuve en est, si on quitte Lyon et qu’on regarde un petit peu ce qui se passe dans les autres villes qui ont des grands Palais des Sports, pas besoin d’aller très loin, il suffit d’aller à Grenoble qui a un grand Palais des Sports qui est toujours vide, le Stade couvert de Liévin à côté de Lille qui était prévu pour ce genre de choses, souffre aussi beaucoup de cette carence. Par extension, si on regarde ce que Canal Events produit pour le moment comme manifestations sportives, ils ont racheté le Grand Prix de tennis mais ils ne produisent nulle part, d’autres manifestations d’événementiel sportif. On se retrouve donc avec un événementiel sportif sur Bercy.

Mais on se rend bien compte qu’effectivement, on agite beaucoup ce fantasme autour de l’événementiel sportif mais que ce soit à Lyon ou ailleurs, il n’y a pas d’endroits où il y a une grosse programmation en France. Sur le

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territoire français, on n’a pas de grosses programmations dans aucune ville autour de l’événementiel sportif parce que son économie qui était portée à bout de bras pendant des années par Canal+ s’est cassée la figure par rapport à cette baisse non pas de fréquentation possible mais surtout de droits télé.

La deuxième chose, c’est qu’on sait aussi que sur l’événementiel sportif particulier, je pense par exemple au funboard ou des choses comme ça, les gens viennent une fois et ne reviennent pas. Le cas se pose au Palais Omnisports de Paris Bercy, ils ont tout tenté, c’est allé jusqu’au Cross-country Indoor, en passant par du funboard, de la neige artificielle, des choses comme ça. Ca a une attraction pour le public une année parce qu’ils veulent voir, en gros, comment c’est fait mais à part des choses qui maintenant, sont rentrées dans les mœurs comme un Trial Indoor ou des choses comme ça, on a très peu de renouvellement sur ce type de manifestations. Donc c’est un one shot, c’est un investissement très important, c’est très compliqué à monter parce qu’il faut savoir, quel que soit le type de salle, à partir du moment où il faut des milliers de mètres cubes de terre ou fabriquer de la neige ou faire un bassin ou des choses comme ça, ça a quand même, en termes de production, un coût très, très élevé. Donc le seuil de rentabilité est très haut.

C’est pour cela qu’à la Halle, on n’accueille pas beaucoup de manifestations comme celles-ci. Je serais tenté de dire que toutes celles qui sont sur le marché viennent à la Halle. Voilà par rapport à cette question.

M. BRAILLARD Thierry : Donc c’est un marché qui est plutôt en perte de vitesse ?

M. TEODORI Thierry : En province, absolument. Pourquoi en province ? Parce que déjà au niveau des droits télé dès qu’il y a une retransmission, quand c’est sur Paris, il n’y a pas de déplacements d’équipe, les principales télévisions sont là-bas, etc… Donc il y a un moindre coût. De toute façon, il y a beaucoup moins d’argent d’injecté dans ce type d’événements qu’il y a ne serait-ce que 5 ou 10 ans. Aujourd’hui, l’économie est beaucoup plus tendue.

Au niveau du sponsoring, c’est la même chose, ils sont eux aussi touchés par la crise et ce n’est pas un hasard si les grosses entités ne vont pas trop sur ce secteur-là, parce qu’ils se rendent bien compte qu’à part les grandes capitales, très, très vite, si on veut vraiment du gros événementiel… Le catch américain a été capté, je dirais, par des producteurs, on va dire pour faire simple, de show business, c’est-à-dire que c’est sorti un petit peu de la galaxie du sport. En dehors de ça, nous avons très, très peu de demandes. Ce n’est pas parce qu’on ne veut pas les accueillir, c’est parce qu’il y a très peu de choses sur le circuit. On retrouve sur le circuit des choses comme les Harlem Globe Trotters, le Trial au Palais des Sports, des choses comme ça…

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Le moto cross.

M. TEODORI Thierry : Le moto cross mais on se rend compte que si demain ils doivent changer de lieu et beaucoup développer le circuit, etc… ils vont se retrouver dans des problèmes de coûts qui font que la manifestation même ne tiendrait plus.

M. BRAILLARD Thierry : Quand ils avaient fait le Super-cross à la Halle, ils ont bu le bouillon.

M. TEODORI Thierry : Mais bien sûr parce qu’à un moment, dans une économie totalement, je dirais, de droits privés, il y a un vrai souci de coût de l’opération. De la même manière, ça faisait beaucoup de bruit, quand on a fait du funboard et qu’on le voit sur Eurosport, on trouve ça formidable. Mais quand on est dans la salle et qu’il y a un niveau de 110 décibels, des ventilateurs pour faire des vagues, à la limite, une fois c’est drôle, mais ça ne donne absolument pas envie d’y retourner.

Donc c’est un marché qu’on agite beaucoup mais qui pour moi, reste très, très virtuel.

Concernant Gerland et le fonctionnement de la Halle, qu’est-ce qu’on peut dire aujourd’hui ? La Halle n’a toujours pas à Lyon de lieu de substitution dès qu’elle est occupée. On n’a pas d’autres lieux pour pouvoir accueillir, on va dire, entre 3 et 8 000 personnes. Sans parler de la très grande jauge. Donc ça reste un problème.

M. BRAILLARD Thierry : On perd des concerts ?

M. TEODORI Thierry : On en perd. On en perd pour d’autres concerts. Par exemple, effectivement cette année, Oasis avait deux dates possibles sur deux dates qui étaient déjà occupées par Massive Attack et pour Muse. Donc c’est vrai qu’on n’a pas d’alternative à proposer. On en perd peu mais ça peut arriver.

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Après, je pense que par rapport à un lieu comme le Palais des Sports de Gerland, si à un moment l’idée c’était de le restaurer à l’intérieur, c’est vrai qu’il y a des manifestations qui ont lieu à la Halle (je pense à des choses comme Holiday On Ice ou autres), qui peuvent glisser sur un lieu comme celui-ci pour pouvoir libérer des dates à la Halle, puisqu’on a plutôt plus de demandes que de disponibilités.

Donc ça, ça fait partie des choses que j’avais évoquées dans un passé lointain par rapport à une éventualité de réhabilitation du Palais des Sports.

M. BRAILLARD Thierry : Dans ton esprit, ce Palais des Sports a sa vocation et une réhabilitation pourrait lui permettre d’accueillir ce genre de manifestations ?

M. TEODORI Thierry : Il pourrait accueillir ce genre de manifestations à partir du moment où il y a quand même un vrai traitement acoustique, puisque c’est un lieu qui, effectivement, pose un problème au niveau de l’acoustique et puis surtout, ce qui est très important aujourd’hui, c’est que toutes les infrastructures utilisées par les productions s’accrochent et ne sont plus posées au sol. Ca veut dire que dans le cadre d’une réhabilitation du Palais des Sports, on est obligé de penser qu’il faut couper le dôme, qu’il faut installer un grill technique, qu’il faut faire un traitement acoustique à minima. Après, bien entendu, pour le sport, il y a certainement un cahier des charges beaucoup plus lourd mais au niveau de l’accueil possible de spectacles, il faut savoir qu’aujourd’hui, la très grosse demande c’est du tout assis numéroté, ce n’est pas du tout de la grande jauge assis-debout.

Je vais vous donner quelques exemples : on accueille à la Halle cette année, Mylène Farmer qui a choisi de faire trois concerts en 12 000, plutôt que deux en 17 000. Indochine se limite à 8 000 places. J’en ai plusieurs comme cela. Trio, Bénabar, on a limité à 8 000 et on en fait deux, etc… De plus en plus, l’attitude du public aujourd’hui c’est la proximité, le confort malgré un prix de place très élevé. Je suis un fervent militant de la baisse du prix des places. C’est vrai que je me heurte quand même à ça, c’est-à-dire que les gens préfèrent avoir la certitude en arrivant assez tard dans la salle que leurs places soient gardées, quitte à les payer plus cher. A part, effectivement, un type de concerts bien précis, qui touchent vraiment les très jeunes et qui eux, préfèrent du assis-debout et puis être debout devant la scène. Mais la grosse demande aujourd’hui n’est pas du tout de la grande jauge en 17 000 mais plutôt de la jauge toute assise, confortable avec une bonne visibilité.

Donc voilà par rapport au Palais des Sports.

Ce que je peux dire au niveau du Stade, c’est qu’effectivement, si demain le Stade de Gerland n’était plus occupé par l’Olympique Lyonnais, on peut penser que certaines productions iront naturellement là-bas. Je donne un exemple : on accueille Mylène Farmer qui fait aussi des concerts en stades début septembre. Ce n’était pas possible puisque la saison avait déjà commencé et il n’y avait donc pas la possibilité d’utiliser le Stade de Gerland. C’est pour cela qu’il y a Genève qui est doublé. Le Stade de France accueille aussi deux spectacles parce qu’il n’y a pas d’équipes résidentes. Et après, ça part en Belgique au Stade Baudouin pour les mêmes raisons.

Donc si demain, le Stade de Gerland n’avait pas une équipe aussi importante que l’Olympique Lyonnais à demeure, on peut penser qu’il y aura possibilité de programmer des choses là-bas. Après, il y aura concurrence, forcément, en termes de coûts entre ce Stade-là et le nouveau Stade qui aura peut-être bien besoin aussi d’accueillir des manifestations.

Aujourd’hui, le choix des producteurs pour des concerts en stades sera bien entendu d’aller au moins cher, ce qui risque d’être le cas puisqu’actuellement, la location du Stade de Gerland pour des spectacles n’est pas particulièrement élevée. Alors que par exemple, au Stade de France, pour un spectacle, on est à peu près de l’ordre de 1 à 10 avec le Stade de Gerland, ce n’est pas la même capacité, mais c’est de 1 à 10.

M. BRAILLARD Thierry : J’avais vu ça avec la Fédération Française de Rugby qui se plaignait du coût de location du Stade de France.

M. TEODORI Thierry : Oui, oui, c’est colossal.

M. PHILIP Thierry : On peut envisager combien de spectacles de ce type par an dans un stade à Lyon ?

M. TEODORI Thierry : Objectivement, il suffit de regarder en spectacles purs, malheureusement ça ne dépend ni de l’équipement, ni de la ville mais du type de tournées, de productions qui sont sur la

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route. C’est pour ça que cette année, à Gerland, on a Johnny Hallyday. Je pense que s’il n’y avait pas de calendrier tendu au niveau des matchs, on pourrait espérer récupérer une ou deux grosses productions en plus. C’est de cet ordre-là mais pas plus.

Après, au niveau de l’événementiel sportif pur, c’est-à-dire de transformer un stade en piste de moto cross ou des choses comme ça, là, je dirais, même motif, même punition que pour l’Indoor, il faut avoir une capacité d’investissement proportionnel à ce que ça peut rapporter en termes de recettes publiques et ça reste fragile.

M. GEOURJON Christophe : Au niveau d’une réhabilitation éventuelle du Palais des Sports, la jauge, ça serait plutôt 3 000, 5 000 places en fait, pour Holiday On Ice, pour des choses comme ça ?

M. TEODORI Thierry : Oui, sachant que la demande principale aujourd’hui, c’est effectivement une salle confortable entre 3 500 et 5 000 places, absolument, pour tout type de manifestations confondues.

La Salle 3000 pose un problème aux artistes puisqu’effectivement, il n’est pas normal que j’accueille Gad Elmaleh, Valérie Lemercier ou des spectacles de ce type à la Halle Tony Garnier, qui ne se plaisent pas là-bas.

M. BRAILLARD Thierry : Pourquoi ne veulent-ils pas aller à la Salle 3000 ?

M. TEODORI Thierry : Pour des raisons d’atmosphère de salle. Ca reste très subjectif mais effectivement, la Salle 3000 ne leur convient pas parce qu’ils ont l’impression que tout se dissout dans cet énorme volume et donc elle ne leur plaît pas. Il n’y a pas de niveau scène, c’est-à-dire que le dernier spectateur est au niveau de la scène, il n’y a pas ce décalage dont ils ont besoin. Effectivement, force est de constater qu’elle ne leur plaît pas.

Donc moi, je me retrouve à essayer de… Je ne veux pas être désobligeant par rapport à mes camarades de jeu mais c’est une réalité. Je ne suis pas très satisfait quand j’accueille Valérie Lemercier avec 2 600 personnes dans la salle à la Halle, parce qu’elle ne veut pas plus, avec un cadre de scène à 12 mètres. Si on ouvre à 12 mètres un cadre de scène à la Salle 3000, ça devient une salle 600 ! Et d’un autre côté, après, je pense que l’artiste est moyennement satisfait.

M. BRAILLARD Thierry : Il n’y a pas d’infrastructure pour l’accueillir dans de bonnes conditions ?

M. TEODORI Thierry : Parce que sincèrement, la Halle Tony Garnier, elle va de 2 à 17 000, les bonnes jauges pour la Halle Tony Garnier pour moi, c’est 3 500, 12 000. Le reste est un peu, je trouve, du vol par rapport au dernier spectateur.

Donc on travaille actuellement sur un parterre de chaises qui va être à plusieurs niveaux. On a encore fait des modifications sur les gradins latéraux. Et je pense qu’on doit pouvoir arriver très vite, si on le souhaitait, à labelliser zénith la Halle Tony Garnier. Je travaille là-dessus actuellement en faisant certaines améliorations sur nos fonds propres, on en parlera lors du prochain Conseil d’Administration de la Halle, pour améliorer ce confort spectateurs qui est donc absolument nécessaire aujourd’hui…

M. BRAILLARD Thierry : C’est l’évolution de la demande ?

M. TEODORI Thierry : …c’est l’évolution et le prix des places qui fait qu’aujourd’hui, on est obligé de donner plus de confort aux gens.

M. TETE Etienne : Deux petits chiffres. Nous rappeler combien il y a de soirées de spectacles, pas le nombre de spectacles parce que s’ils restent trois fois, ça compte trois fois…

M. TEODORI Thierry : Oui, bien sûr.

M. TETE Etienne : …de soirées de spectacles à la Halle par an. Et combien, parce que vous avez donné un exemple de spectacle que vous avez refusé et qui n’a pas trouvé un autre lieu à Lyon et qui est donc parti ailleurs, combien vous estimez par an le nombre de spectacles que Lyon n’accueille pas ?

M. TEODORI Thierry : Si on ne compte pas les séries, on a à peu près, 60, 70 spectacles par an à la Halle Tony Garnier.

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M. HAVARD Michel : Et avec les séries ?

M. TEODORI Thierry : Avec les séries, on est sur 110, 120 soirées tout compris.

Après, en ce qui concerne le refus, c’est très à la marge. C’est très à la marge pourquoi ? Parce que la Halle est programmée au niveau de son activité hors concerts, c’est-à-dire salons, sur des périodes qui sont des vacances scolaires, des choses comme ça. C’est-à-dire qu’on a toujours tenu compte du fait que la ville de Lyon ne peut pas accueillir des spectacles en grande capacité si la Halle n’est pas occupée. Donc on a réservé les salons, pour une bonne économie de la Halle, à des périodes peu demandées par les promoteurs. Par contre, il nous arrive, je le vois sur l’automne qui est absolument surbooké, de refuser.

Donc on se passe de deux ou trois spectacles par an, pas plus.

M. TETE Etienne : Donc Lyon se prive de deux ou trois spectacles par an.

M. TEODORI Thierry : Oui.

M. BRAILLARD Thierry : Et puis pas des moindres, Oasis…

M. TEODORI Thierry : Ca peut être un énorme spectacle. C’est ça un petit peu qui fait la différence, c’est que ça peut être un concert en pleine jauge.

M. BRAILLARD Thierry : Merci beaucoup Thierry.

CAP 2010

M. BRAILLARD Thierry : Merci d’avoir répondu à notre invitation. Ce n’est pas un grand jury, n’ayez pas peur. C’est une Mission d’information sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland. On souhaitait vous entendre car vous représentez le projet CAP 2010. On va appeler ça, plus directement, la grande salle de Gilles MORETTON, parce que c’est quand même Gilles MORETTON qui a porté et porte ce projet important et intéressant.

Dans le cadre de notre Mission d’information, nous avons souhaité vous entendre rapidement pour que vous nous présentiez le projet et nous dire sur l’emplacement de votre salle qui n’est pas encore défini, comment vous voyez les rapports avec les autres salles existantes et notamment, le Palais des Sports de Gerland puisque c’est au cœur de nos débats.

M. MESBAH Hamid : Je voudrais déjà excuser Gilles MORETTON et Antony TIODET car ils ont une réunion sur le budget de l’ASVEL ce matin.

Je me présente, Hamid MESBAH, j’ai deux fonctions au sein du Groupe de Gilles. J’ai la fonction de Directeur administratif de l’ASVEL et je suis en charge de tout le développement aux côtés de Gilles et d’Antony sur les différents projets.

M. BRAILLARD Thierry : Ca s’appelle bien CAP 2010 toujours ou pas ?

M. MESBAH Hamid : Absolument. CAP 2010, c’est une structure qu’on a montée pour récolter des fonds privés, pour avoir un certain nombre de partenaires économiques au sein de ce projet et pour aujourd’hui, interpeller nos partenaires actuels que ce soit sur l’ASVEL ou le Grand Prix de tennis de Lyon ou autres, sur l’opportunité que pourrait amener la construction d’une salle multifonctions sur la région lyonnaise.

Il y a deux projets : le projet de la salle multifonctions de plus de 10 000 places qui aujourd’hui correspond à nos problématiques de cahier des charges pour l’Euroligue de basket mais également pour essayer de maintenir un standing et de passer un palier sur le Grand Prix de tennis de Lyon.

Au niveau du circuit ATP, les cartes ont été redistribuées. Il y a les grands chelems pour vous resituer, il y a ce qu’on appelle le Master 1 000, le Master 500 et le Master 250. Donc tout est lié en gros à des aspects de price money, c’est-à-dire de versement de primes aux joueurs mais également d’un cahier

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des charges très strict sur notamment, à partir de ce qu’on appelle l’Open 500, le Master série 500, une salle de plus de 6 000 places, un court annexe et des contacts dans le Master 1 000, c’est tout de suite deux courts d’entraînement et une salle de plus de 10 000. Avec la particularité sur le Master 1 000, c’est la garantie d’avoir les 10 meilleurs joueurs mondiaux, à condition d’avoir un price money de minimum 1 million de dollars. Aujourd’hui, le Grand Prix se situe à 650 000 euros et compte tenu de la situation économique va même un petit peu baisser la voilure sur la rentrée prochaine.

Donc ce projet correspond à ces deux attentes prioritaires pour nous.

Aujourd’hui, au niveau du basket, on a la particularité dans notre sport d’avoir la plus haute compétition qu’est l’Euroligue détenue par une société privée de droit néerlandais qui de fait, a le droit d’organiser l’Euroligue et l’Euro Coupe qui sont les deux niveaux de Coupe d’Europe, qui correspondent donc à la Champion’s Ligue et l’UEFA pour ceux qui sont fans de football. Cette société s’est vue donner le droit d’organiser et de gérer comme elle le souhaite ces deux compétitions européennes.

L’évolution, qui était inscrite dernièrement dans la presse, c’est que l’année prochaine la négociation qui a été menée entre l’Euroligue et la Ligue Nationale de basket qui a enfin abouti, c’est la possibilité d’avoir trois places pour les équipes françaises. Donc logiquement, la confirmation de la première place de la saison régulière que nous allons disputer âprement demain, malheureusement… on aurait pu la gagner d’avance…

M. BRAILLARD Thierry : Mais non, heureusement, ça se passera bien.

M. MESBAH Hamid : Et le titre de champion de France. Et une nouvelle carte qui est attribuée à l’ASVEL, c’est que si l’ASVEL n’est pas premier de la saison régulière ou champion de France, cette nouvelle carte sera soit attribuée à l’ASVEL, soit attribuée à un autre club. Aujourd’hui, il reste juste ça à caler pour définir…

M. PHILIP Thierry : Un autre club français ?

M. MESBAH Hamid : Oui, absolument.

Aujourd’hui, c’est donc la situation du basket.

Il y avait ce système de licences. L’Euroligue a proposé d’inscrire un certain nombre d’équipes de part ses résultats sportifs, donc les champions des différentes nations européennes et ensuite, d’attribuer dans ce qu’on appelle le ranking, c’est-à-dire le positionnement sportif et les résultats sportifs des trois dernières années de l’ensemble des équipes, un certain nombre de places à un certain nombre de pays dont on retrouve évidemment en tête l’Espagne, l’Italie, la Russie, la Lituanie qui sont des grosses nations européennes du basket.

Donc ces gens-là ont des priorités de classement au niveau du ranking européen et donc des priorités d’un certain nombre de places. Ces places vont être attribuées sous forme de licences B. Aujourd’hui, quand il y a eu effectivement le souci de discussion et de mise en accord entre la Ligue Nationale de basket et l’Euroligue de basket, on a perdu l’opportunité de départ de pouvoir obtenir une licence B sur trois ans de garantie sportive et de garantie économique, de pouvoir disputer l’Euroligue directement. L’Euroligue est revenue sur sa position en privilégiant effectivement qu’il y ait trois équipes françaises, pour la simple et bonne raison que c’était un marché porteur pour l’Euroligue aujourd’hui en Europe et ils ont diminué leur nombre de licences tout en offrant la possibilité à l’ASVEL dans un an de re-prétendre effectivement à une licence B. Alors, ce qui nous arrange en termes de timing, puisqu’on ne sort pas un projet de salle multifonctions comme ça du jour au lendemain et que les contraintes du cahier des charges stipulent une salle minimum de 10 000 places.

Donc aujourd’hui, que ce soit du côté du tennis ou du côté du basket, on est, en tout cas, coincé par l’évolution structurelle et le cahier des charges pour pouvoir prétendre à une dimension sportive et économique plus importante pour la pérennité de nos deux dossiers.

M. BRAILLARD Thierry : D’accord. Je suis obligé d’accélérer, excusez-moi. Si on fait le lien maintenant par rapport à Gerland, c’est vrai que tous ceux qui sont allés voir le Grand Prix de tennis se rendent compte que le court annexe est fait au Petit Palais dans des conditions où les joueurs n’ont pas de recul. C’est-à-dire qu’il suffit qu’il y ait une balle un peu haute, ils ne peuvent pas grimper au mur pour la

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rendre, ce sont des conditions très limitées.

M. HAVARD Michel : C’est du squash !

M. MESBAH Hamid : C’est presque ça. Aujourd’hui sur Gerland, c’est simple et c’est malheureux de le dire mais on est sur une installation obsolète qui ne correspond plus aux normes internationales, au cahier des charges. Donc on bricole, jusqu’à la coupure de courant l’année dernière en plein Grand Prix. Aujourd’hui, on est confronté à ça. Donc on pousse les murs, on monte ces structures VIP étoilées que vous connaissez tous sur le côté mais c’est un emplâtre sur une jambe de bois. Donc la réalité, elle est là aujourd’hui avec effectivement, les problèmes de flux de circulation, d’accès, d’accueillir le public dans de bonnes conditions.

Quand on a avancé sur notre projet de grande salle, il y a pour l’instant deux sites qui ont été politiquement proposés ou correctement proposés : c’est le site du Puisot sur Villeurbanne, proposé par la Mairie de Villeurbanne.

M. BRAILLARD Thierry : Proche du Carré de Soie.

M. MESBAH Hamid : Proche du Carré de Soie et proche de l’installation de l’ASTROBALLE et aujourd’hui, on n’a pas plus d’information que ça concernant le site de Gerland. On sait que ça a été dans les tuyaux à un moment mais simplement, on n’a pas de position ferme de la part ni de la Mairie de Lyon, ni du Grand Lyon sur le devenir de Gerland et sur les possibilités d’accueillir quelque chose sur Gerland.

M. BRAILLARD Thierry : De toute façon, qu’on soit bien d’accord, le Palais des Sports comme il est, même par exemple par un bail emphytéotique avec un investissement à la clé, n’est pas dans le projet de CAP 2010 ? C’est important que vous le disiez.

M. MESBAH Hamid : Absolument pas. Il ne correspond pas du tout aujourd’hui à la structure qu’on souhaite avoir.

Quand je parlais en introduction de deux projets, c’est qu’aujourd’hui, le projet de la grande salle c’est à peu près 4,5 hectares, 5 hectares, sans compter les voies d’accès, les parkings, etc… et on a le projet de la Halle Tony Parker. La halle d’entraînement Tony Parker, c’est une structure qui va accueillir entre 3 et 6 terrains de basket, qui va nous permettre d’y mettre le centre de formation de l’ASVEL et d’accueillir les camps d’été, les camps de petites vacances de Tony Parker. Aujourd’hui, c’est un projet qui nécessite environ 1 hectare, 1,5 hectare. Donc on est sur un projet global à 7 hectares et aujourd’hui, pour des raisons de mixité, de fonctionnalité par rapport à ce qu’on a pu voir en Europe, il est pour nous très important de pouvoir mixer les deux en termes de proximité.

M. BRAILLARD Thierry : Oui, c’est-à-dire que vous n’allez pas en faire un au Nord et l’autre au Sud de l’agglomération.

M. MESBAH Hamid : Non, absolument pas. Il y a un taux d’occupation qui va être utilisé à la fois par la structure professionnelle et par la structure amateurs, les jeunes équipes du club et le centre de formation, il y a des services qui vont être mixtes (le médical, tout ce qui touche autour de la pratique sportive) et également des services à la population qu’on souhaite ouvrir, liés à l’activité sportive (le fitness, le médical, etc…).

Donc une ouverture vers le sport professionnel et le sport amateur via le centre de formation et une ouverture grand public. Les deux équipements nécessitent une proximité, c’est incontournable. Et après, avec les problèmes que posent l’hébergement, la restauration, etc…

M. BRAILLARD Thierry : Je me permets de faire une petite remarque en disant que c’est contraire à l’Olympique Lyonnais qui lui, va scinder son pôle professionnel à Décines et tout son pôle amateurs sur Gerland.

Y a-t-il des questions ?

M. TETE Etienne : Quel est le coût du projet de chaque salle ?

M. MESBAH Hamid : Le coût du projet de la salle multifonctions est évalué à 140 millions d’euros

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aujourd’hui, sur une jauge qui va de 10 à 15 000 places et qui est évidemment modulable et qui peut permettre de transformer la salle en environ 7 heures. On peut passer d’une salle de basket à une patinoire en environ 7 heures. C’est sur le modèle de la Colonne Arena (qui est à colonnes) de l’O2 World Arena de Berlin.

L’autre projet est un projet qui se situe entre 10 à 12 millions d’euros.

M. BRAILLARD Thierry : La Halle Tony Parker Académie.

M. MESBAH Hamid : Oui.

M. TETE Etienne : Et les spectacles de type showbiz, combien estimez-vous capter de spectateurs ?

M. MESBAH Hamid : On garantit déjà 50 dates à peu près au total entre le tennis, l’ASVEL, voire le hockey sur glace. Dans le régime marketing de nos activités, on a également Chambéry Savoie Handball qui vient d’avoir une salle de 4 000 places, déjà complet à tous les matchs et déjà trop petit. Donc on envisage peut-être même de faire certains matchs de Ligue des champions de handball dans cette salle multifonctions.

Ensuite, on espère aller chercher entre 60 et 70 dates de ce qu’on appelle des familys shows, comme le rodéo, le moto cross, etc… et évidemment, concerts.

Aujourd’hui, on en est là, à l’étape du projet, on fait un tour de table à la fois par rapport à la société d’exploitation et à la fois par rapport aux utilisateurs avec évidemment une priorité donnée à l’ASVEL par rapport à son planning de basket.

M. BRAILLARD Thierry : Selon vous, aujourd’hui, par rapport aux activités développées par Canal+ Events, le Palais des Sports de Gerland a un côté obsolète ?

M. MESBAH Hamid : Complètement obsolète. Pour nous, c’est limite indécent de faire payer une place de tennis 30 ou 40 euros et d’être aussi mal assis ou d’avoir des mauvaises conditions d’accueil du public.

M. TETE Etienne : Quel est le taux de remplissage pour le Grand Prix de tennis ? Parce que les images sont retransmises sur TLM, Eurosport, etc… et les images qu’on voit, c’est quand même…

M. BRAILLARD Thierry : Je vais peut-être répondre à votre place. Sur la semaine, ça va crescendo. Les trois derniers jours, vendredi, samedi, dimanche sont pleins à 100 %. Le jeudi, tu dois être à 90 %. Le mercredi, c’est important car tu as tous les enfants qui viennent. Par contre, le lundi et le mardi, tu es à 50 %.

M. MESBAH Hamid : Voilà, c’est ça. Ce sont les journées creuses. En journée aussi, comme à peu près 90 % des événements tennis du circuit ATP.

M. GEOURJON Christophe : Trois questions en une. J’ai entendu 7 hectares donc ça veut dire que sur Gerland, ce n’est pas possible ?

M. MESBAH Hamid : Je ne connais pas la superficie de Gerland en fait.

M. GEOURJON Christophe : Il me semble, je ne vois pas comment ça rentre ?

M. BRAILLARD Thierry : Non, il n’y a pas 7 hectares.

M. GEOURJON Christophe : Deuxième chose, 60 dates de spectacles, comment envisagez-vous de gérer les conflits de dates avec les matchs ASVEL ou basket ?

M. MESBAH Hamid : C’est justement le tour de table actuel avec différentes sociétés d’exploitation de spectacles.

M. GEOURJON Christophe : Et au niveau de l’Euroligue, c’est plus privé et il y a une contrainte sur 10 000 places, etc… est-ce qu’ils ont une politique en interne de l’Euroligue d’adaptation des dates en fonction des contraintes des salles ? Contrairement à ce qui existe au foot où la date est fixée et point barre.

M. MESBAH Hamid : Déjà, en Euroligue, on peut jouer le mercredi ou le jeudi. Après, on s’adapte à la planification, c’est le cas à peu près de toutes les salles de basket en Europe. Ce n’est pas rigide, c’est beaucoup plus souple.

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M. GEOURJON Christophe : Dernière chose. Si j’ai bien compris, l’objectif c’est Master 1 000 pour le GPTL ?

M. MESBAH Hamid : C’est minimum déjà, de garder le standing qu’on a actuellement parce que le standing du Master 250, c’est effectivement ce price money qu’il faut conserver. Et puis, offrir les garanties d’avoir une salle qui correspond aux capacités d’accueil. Aujourd’hui, sur le 250, il faut minimum être à 5 000 places et surtout, répondre à tout un tas de salles annexes (la presse, etc…). Lyon n’y correspond déjà plus.

M. BRAILLARD Thierry : Je disais qu’il fallait aller vite mais j’ai une question qui me brûle les lèvres. Pourquoi, quand la Ville de Lyon a fait son investissement, je regardais le Bulletin Municipal Officiel l’autre jour, on n’était pas élus donc on peut en parler, enfin si, on l’était mais on n’avait pas encore des responsabilités, pourquoi le Grand Prix de tennis ne va pas à la Halle Tony Garnier ?

M. MESBAH Hamid : C’est une bonne question. Je pense que la structure ne correspond pas effectivement. Après, on peut toujours, encore une fois, mettre un emplâtre sur une jambe de bois. On peut toujours monter des structures toilées, mettre du préfabriqué mais pour nous, c’est du bricolage. Allez voir les salles du circuit ATP, notamment Rotterdam ou des choses comme ça et là, vous vous rendez compte de ce que c’est une salle haute gamme.

M. GEOURJON Christophe : Il me semble que le problème pour la Halle Tony Garnier, c’est qu’il n’y a pas la possibilité de mettre de village ? C’est-à-dire que le village serait de l’autre côté de l’avenue Tony Garnier, ce qui pose quand même un souci.

M. MESBAH Hamid : On peut mettre les deux courts. Mais ce n’est pas une salle qui est prévue pour ça.

M. BRAILLARD Thierry : On peut mettre les deux courts et le village au milieu.

M. COSTE-CHAREYRE Jean-Louis : Ca avait déjà été évoqué il y a quelques années mais les coûts d’installation sont très importants notamment en gradinage. Il y avait la possibilité d’installer le village dans la partie plus au Sud de la Halle mais il y a avait des problèmes de conflits, de bruits…

M. MESBAH Hamid : Déjà aujourd’hui, le coût de l’installation que nous monte GL Events sur Gerland, c’est astronomique. Et ça ne va pas en diminuant.

M. GEOURJON Christophe : Une dernière chose. Dans vos projets grande salle Halle Tony Parker, quid de l’accessibilité pour les spectateurs ? Y a-t-il dans ces 7 hectares des stationnements prévus ou c’est 7 hectares sport et les parkings sont en sus ?

M. MESBAH Hamid : Non, les accès sont comptés dedans. Après, en sous-sol, à côté… aujourd’hui, on n’a pas avancé plus que ça avec les architectes. Par contre, ce qu’il faut savoir aujourd’hui, c’est qu’en termes d’accessibilité grand public, si on prend les deux sites qui ont été proposés, vous les connaissez tous, il y a le métro, le tram, le périphérique et les deux ne nécessitent pas d’aménagement urbain ou de modification du Plan Local d’Urbanisme.

M. BRAILLARD Thierry : Pas besoin d’une voie supplémentaire !

M. MESBAH Hamid : Voilà, qu’on attend tous, forcément.

Enfin, M. BAYEUX a fait passer une newsletter comme quoi, a priori, c’était en train de bouger.

M. BRAILLARD Thierry : Ah ? Et bien, il aurait mieux fait de venir nous le dire directement, M. BAYEUX, il était convié.

Mille mercis à vous d’être venu.

M. GEOURJON Christophe : L’objectif du calendrier, c’est quoi ?

M. MESBAH Hamid : La priorité d’avancement dans ce qu’on maîtrise si on sait vite au niveau de la localisation, donc on espère effectivement que la loi Laporte va permettre tous les déblocages politiques nécessaires pour qu’on avance très vite, c’est septembre 2011 pour la halle d’entraînement parce que ça, c’est une nécessité d’outil de travail pour nous. Et c’est 2012 pour la salle multifonctions.

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PRODUCTION ELDORADO

M. BRAILLARD Thierry : Merci, Jean-Pierre, d’être venu. Jean-Pierre POMMIER, pour ceux qui ne le savent pas, est celui qui organise le concert de Johnny Hallyday au Stade de Gerland.

Cette Mission d’évaluation réfléchit sur le devenir des infrastructures sportives de Gerland. En tant qu’organisateur, producteur de spectacles, d’événements sportifs et surtout de concerts, comment vois-tu l’utilisation de ces infrastructures ? Sont-elles obsolètes ? Est-ce qu’il manque quelque chose ? Est-ce que Gerland est un quartier adapté à ça ? Voilà en gros les questions auxquelles on voudrait que tu répondes.

M. POMMIER Jean-Pierre : Gerland, je dirais qu’entre la Halle, le Palais des Sports et le Stade, pour les concerts comme pour le sport, c’est quand même très marqué événements, que ce soit sportifs ou spectacles. Je pense que c’est un bon quartier. C’est un quartier qui se développe, qui s’est complètement transformé au fil des années, qui est facile d’abords… Hormis peut-être, les problèmes de parkings qui sont inhérents à ce qui se passe à Gerland et sous réserve des travaux qui doivent être faits, je crois, sur le prolongement de la ligne de métro. Mais ça, c’est un handicap dans le temps mais qui ne va pas s’éterniser.

Je dirais plusieurs choses.

D’abord, en ce qui concerne le Stade de Gerland, qui est le lieu traditionnel des grands événements concerts plein air, il ne faut pas se leurrer sur ce marché-là. Quand on regarde la situation du marché des concerts en plein air, c’est pour cela que j’utilise Gerland, ce n’est pas un marché où on peut attendre de nombreux, nombreux concerts. Il y a le marché normal qui obéit aux lois du marché habituel. Quels sont les artistes qui peuvent faire des grands concerts en plein air, c’est-à-dire qui ont le potentiel pour le faire ? Quels sont les artistes qui veulent faire des concerts en plein air ? Donc ça limite déjà le nombre. Et en plus, où est la concurrence ? Elle est en France déjà parce que je prends l’exemple de U2, ils ont choisi de jouer à Marseille plutôt qu’à Lyon, simplement parce que Lyon c’est 42 000 places et que Marseille c’est 55 000.

Moi je dis que le potentiel des concerts en plein air pour lequel Gerland pourrait être utilisé, c’est entre 2 ou 3 par an au maximum, y compris en créant un événement récurrent qui pourrait être un festival très lyonnais, trouver une nouvelle utilisation à ce lieu qui est effectivement pour des organisateurs de concerts, très bien fait pour les spectacles, on s’y adapte. Je regrette un tout petit détail, c’est que chaque année, à chaque spectacle, on refait exactement le même endroit de la pelouse qui est derrière la cage…

(Rires).

…on va y avoir droit encore cette année, n’est-ce pas (Sourires) ? On le prévoit maintenant dans nos budgets. Ce serait tellement bien qu’à un moment donné, que ce soit une surface qu’on ne soit pas obligé de refaire chaque année, derrière le but. Enfin ça, c’est un autre problème.

Donc ça, c’est le problème du Stade de Gerland. Il ne faut pas se leurrer là-dessus, y compris, je dirais, si dans un avenir que j’espère le plus proche possible, un nouveau stade privé, le stade de l’OL, fasse son apparition à Lyon où on peut penser que l’Olympique Lyonnais ou les gestionnaires auront besoin aussi d’événements pour faire tourner la machine, encore faut-il voir dans quelles conditions économiques, le nouveau stade sera mis à disposition. Parce que dans nos métiers, on ne va pas faire les pleureurs mais nos marges sont extrêmement réduites.

La différence entre un stade municipal loué dans des conditions agréables pour les organisateurs, je le dis et des structures privées telles que le Stade de France à Paris…

M. BRAILLARD Thierry : 10 fois plus cher !

M. POMMIER Jean-Pierre : Ah, mais c’est économiquement incomparable. Ce qui explique que les prix sont beaucoup plus chers à Paris mais que le Stade de France aussi, c’est 80 000 personnes, donc ce n’est pas la même économie.

Si le Stade de l’OL se fait mais que les conditions font qu’il est inabordable, intouchable, hormis avec une capacité plus importante où le calcul se fait, on n’ira pas au Stade de l’OL. Si Jean-Michel AULAS ou ses suivants, si c’est les suivants, nous mettent la barre tellement haut que ce n’est pas possible, on n’ira pas.

M. BRAILLARD Thierry : Parce qu’il y a de la concurrence en plus, comme tu nous l’as dit.

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M. POMMIER Jean-Pierre : Oui, il y a de la concurrence avec d’autres villes et si le Stade existe toujours et s’il se loue toujours dans les mêmes conditions, j’irai à Gerland.

Je fais une petite parenthèse, c’est un peu l’histoire de la Salle 3000 à Lyon, même si ce n’est pas le sujet du jour. Ils ont mis la barre assez haut, peut-être par des contraintes fixées par une convention avec la Ville, en étant sûrs d’avoir 50 ou 60 manifestations par an. On a vu le résultat. J’aime bien cette salle, j’aime bien les gens qui la gèrent mais ce n’est pas une salle qui a du succès au niveau des organisateurs et des producteurs.

M. BRAILLARD Thierry : Thierry TEODORI nous en a parlé tout à l’heure en disant que Gad Elmaleh ou Valérie Lemercier préféraient aller à la Halle qu’à la Salle 3000.

M. POMMIER Jean-Pierre : Oui, ce serait tellement mieux à la Salle 3000. Alors, ils ont revu leurs conditions. Je ferme la parenthèse, ce n’est pas le sujet du jour.

M. BRAILLARD Thierry : C’est pour dire que les conditions économiques sont extrêmement liées au succès…

M. POMMIER Jean-Pierre : Pour vous donner un ordre d’idée, la marge d’un producteur de spectacles, quand c’est 10 % sur une recette, c’est une belle réussite. Quand c’est 5 %, c’est bien. Quand une salle coûte déjà 10 à 15 % de la recette, ça change le raisonnement économique. Les marges sont faibles dans ce métier. Seuls les gros vont s’en sortir parce qu’ils ont beaucoup, beaucoup d’affaires. Les petits, c’est dur. Et c’est la même chose pour les artistes. Les Johnny Hallyday, Mylène Farmer, U2, c’est l’arbre qui cache la forêt. Derrière, les petits rament très sévèrement, le métier est en train de changer.

M. BRAILLARD Thierry : Si je peux faire une parenthèse, vous avez vu que Jane Birkin a annulé son concert à la Bourse par manque de spectateurs.

M. POMMIER Jean-Pierre : C’est moi qui le faisais. 120 locations, pour être clair, j’ai plus vite fait de payer l’artiste et de ne pas jouer, ça coûte moins cher que de jouer. Mais c’est comme ça pour beaucoup, beaucoup de choses. C’est l’exemple typique de la façon dont c’est difficile pour les artistes de moindre notoriété. Quand les gens vont payer entre 120 et 130 euros la place pour aller voir Mylène Farmer ou Johnny Hallyday, quand c’est multiplié par deux, ça fait 250 ou 300 euros, ils n’ont plus d’argent pour aller voir d’autres spectacles. Il y a une vraie crise.

M. BRAILLARD Thierry : Concernant le Palais des Sports ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Le problème à Lyon, je sais que mon camarade TEODORI vient de vous voir, c’est formidable pour nous, professionnels, de travailler à la Halle. On a un professionnel un peu de notre éthique qui est à la tête de cette maison, qui connaît notre problématique, c’est très facile d’y travailler et ne nous leurrons pas, dans les grandes occasions, on peut y mettre jusqu’à 17 000 personnes, version debout. On revient à des problèmes économiques, les artistes, ils aiment bien qu’on leur parle comme ça. Ceci dit, ce n’est pas la majorité des concerts.

Le problème de la Halle, vous le savez tous, c’est un bâtiment classé et malgré tous les efforts qui peuvent encore être faits, ce ne sera jamais une vraie salle de spectacles. C’est une salle de grands événements, facile d’accès, dans des conditions économiques supportables mais ça ne sera jamais une vraie salle de spectacles car on ne pourra jamais toucher à la structure et tout ça. Mais on a besoin d’elle, évidemment.

Comment ça risque de se passer demain ? On a besoin à mon sens à Lyon, d’une salle de spectacles intermédiaire entre la Halle Tony Garnier (très gros événements) et disons, les salles de moyennes importances (Salle 3000, Transbordeur, Bourse du Travail, Auditorium…). Il manque une salle type zénith, je ne dis pas un zénith parce que le concept zénith pour moi, il est dépassé. Dans l’état actuel du cahier des charges du zénith (ce cahier des charges a 20 ans), il n’a pas lieu d’être, on est en train de se battre pour qu’il change mais le cahier des charges est dépassé.

M. BRAILLARD Thierry : Il manque une salle de quoi alors ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Je pense qu’il manque une salle jusqu’à 6 000, extrêmement confortable pour faire les grands de la variété, un beau 6 000 assis.

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M. BRAILLARD Thierry : Le Palais des Sports pourrait le devenir ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Dans l’état…

M. BRAILLARD Thierry : Je suis volontairement provocateur.

M. POMMIER Jean-Pierre : Au prix où les gens payent la place de spectacle, ils sont en droit d’attendre non seulement un beau spectacle, c’est pour ça qu’il y a une surenchère de qualité des spectacles, mais d’être bien accueillis, ça veut dire de bien entendre, d’être bien assis, de pouvoir se garer facilement, etc… Le Palais des Sports ne permet pas ça actuellement.

Dans l’état actuel des choses, à de rares exceptions près, je ne peux pas aller au Palais des Sports. J’y suis allé hier soir mais c’était les Harlem Globe Trotters qui de toi à moi, en matière d’événement sportif… alors Harlem, c’est un peu la kermesse, c’est 2 000 personnes, ce n’est donc pas non plus un marché d’événement sportif qui est forcément très, très porteur actuellement.

J’avais entendu dire par notre Maire, avant sa dernière réélection, que c’était dans les dossiers : création d’une nouvelle salle de spectacles à Lyon. Peut-être à la place du Palais des Sports ou ailleurs ? Moi, l’emplacement me va très bien. C’était construire une salle, ce qui posait le problème après, je pense, pour une Collectivité, où on fait un Palais des Sports ? Tout s’enchaîne, il faut voir le programme dans son ensemble.

Je pense, très honnêtement, qu’il manque à Lyon une salle type zénith sans être un zénith, jusqu’à 6 000 assis, extrêmement confortable. Ce qui permet à la Halle de garder ses prérogatives pour les très grands événements pop, rock, etc… Peut-être d’avoir d’autres utilisations parce que la Halle, dans l’état actuel des choses, on rate quoi dans l’année comme concerts ? Pour des questions de calendriers, on en rate, allez, 4, 5 au maximum. Et on les rate généralement non pas parce qu’il y a un salon, parce que Thierry TEODORI a l’intelligence de caser ses salons, etc… dans des périodes qui ne sont pas des périodes fortes pour les concerts mais parce qu’il y a déjà d’autres concerts. On rate assez peu d’événements.

Ca permettrait donc peut-être de dégager la Halle pour d’autres choses en complément. Voilà ce que je peux vous dire en résumé.

M. BRAILLARD Thierry : Merci pour ton témoignage Jean-Pierre.

M. TETE Etienne : Juste une petite question par rapport aux grands qui ont besoin des 40 000 places. Si Gerland était couvert, est-ce que ça augmenterait significativement la possibilité de mettre des spectacles ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Très franchement, oui. Dans quelle proportion, je ne peux pas le dire. Sauf que là, très rapidement, un lieu couvert de 40 000 devient intéressant pour les artistes qu’ils soient français ou internationaux et qui peuvent le faire, à condition qu’il y ait en Europe, un réseau de salles couvertes. S’ils savent qu’ils ont 15 lieux couverts de 40 000 en Europe, les tournées d’été ils les feront aussi l’hiver.

M. TETE Etienne : Voilà et ça n’existe pas ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Ca existe mais pas au stade d’une dizaine.

M. BRAILLARD Thierry : La cohabitation sports / chansons dans un même équipement ? On en entend parler à Lyon, il y a l’exemple de Bercy, y es-tu favorable ou non ?

M. POMMIER Jean-Pierre : Je fais partie de la vieille garde. Une salle de sports ou une salle multidisciplinaire, ma génération s’est battue pendant des années pour qu’on arrête de faire des concerts dans des parcs expo ou dans des palais des sports. C’est pour cela que le programme zénith s’est créé, etc… Je ne crois pas aujourd’hui, dans des conditions économiques décentes, qu’on puisse passer d’un jour à du sport au lendemain à du spectacle, sans casser une dynamique de salle de spectacles, sans que ça ne tourne en une salle de sports aménagée en spectacles, je n’y crois pas. Sauf dans des conditions économiques, à savoir avec une machinerie infernale, du personnel pour faire tourner tout ça, je n’y crois pas.

En plus, on peut parler deux secondes du projet qui est dans l’air de salle multidisciplinaire à Lyon. Qui dit équipe résidente de basket (le basket joue dans les mêmes périodes dans lesquelles se passent les spectacles et de préférence les vendredi et samedi), on va rater des dates.

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Deuxièmement, si cette salle est surdimensionnée, j’entends parler de 12, 15 000… mais des spectacles de 12 à 15 000 personnes à Lyon dans l’année, d’artistes qui veulent le faire (parce qu’il y a des artistes qui peuvent le faire mais préfèrent ne pas jouer devant plus de 6 000), il y en a 5, 6, allez, 7 ou 8 dans l’année, hors événements exceptionnels, pas plus.

Donc une salle multidisciplinaire type Arena qui annonce « on va faire 50 événements-spectacles dans l’année », je suis désolé, je n’y crois pas une seconde. Je peux me tromper mais je n’y crois pas une seconde.

M. BRAILLARD Thierry : Merci Jean-Pierre et pardon pour le côté « speed ».

LOU RUGBY

M. BRAILLARD Thierry : Bonjour Président PATET, mille mercis d’avoir répondu à notre invitation. C’est une Mission d’information du Conseil municipal de Lyon qui comprend des élus de toutes tendances politiques confondues et qui a comme thème de réflexion, le devenir des infrastructures sportives de Gerland.

Le LOU Rugby aujourd’hui a un pôle d’entraînement à la Plaine de Jeux des Etats-Unis dans le 8e arrondissement, a un stade décrié, vieux (comme d’ailleurs beaucoup d’infrastructures sportives) à Vuillermet dans le 8e arrondissement. Comment voyez-vous après le départ de l’Olympique Lyonnais de Gerland, puisque ça a été annoncé et confirmé, le devenir des infrastructures sportives qui pourraient éventuellement intéresser le rugby ? On en a entendu parler tout à l’heure et avant de te laisser la parole, c’est vrai que quand on voit le Stade français remplir, deux, trois fois dans l’année, le Stade de France, on se dit que ce sport est passé d’un caractère assez confidentiel il y a une quinzaine d’années, à un caractère aujourd’hui grand public. D’autres en ont fait l’expérience et toutes les expériences qui sont faites comme Toulon au stade vélodrome l’autre jour, montrent qu’avec une politique d’animation, le rugby remplit les stades de foot.

M. PATET Yvan : Très bien, merci. La première précision que je tiens à apporter, c’est que les stades dont on parle et les clubs dont on parle que ce soit Toulon, le Stade français ou autres… sont des clubs du Top 14. A ce jour, le LOU Rugby est en Pro D2, 2e division et au titre de sa position en 2e division, le Stade Vuillermet ne lui permet pas d’aller loin en termes d’aménagements, faute d’infrastructures (notamment loges et autres) qui en Pro D2 trouveraient leur adage et en couvertures de tribunes qui nous ont posé nombre et moult problèmes, qui nous amélioreraient bien déjà la rentabilité, notamment en période hivernale, mais force est de constater que si on reste encore 5 ans en Pro D2, Vuillermet est la bonne jauge pour nous.

Gerland est une jauge qui est intéressante et qui sera intéressante bien entendu dans la configuration LOU Rugby, 1ère division, peu importe qu’on l’appelle Top 14 ou Top 12.

Cette précision faite, il est clair qu’en termes d’investissement, dans la politique d’un club et dans la politique du LOU Rugby, les actionnaires que je représente n’ont pas validité à investir dans un stade neuf, dans la configuration actuelle de l’économie et du sport de haut niveau tel qu’il est consommateur.

Il est également clair que si le Stade de Gerland se libère à un delta de temps que je ne connais pas à ce jour et si quelqu’un pouvait me le préciser, j’aimerais bien le connaître, ce serait un point qui effectivement, pourrait nous convenir dans l’hypothèse où bien entendu, notre accession anticiperait cette libération du Stade de Gerland. Il n’est pas question pour nous d’être toujours en Pro D2, comme je le disais, au moment où le Stade de Gerland sera disponible.

Donc notre premier adage, c’est d’abord de monter et une fois qu’on sera monté, d’arriver à gérer intelligemment l’utilisation du Stade Vuillermet et ensuite la libération du Stade de Gerland.

Si le Stade de Gerland se libère et si effectivement, on a capacité à ce que nous propose cette enceinte-là et qu’on se retrouve aussi avec une aide des Collectivités pour nous aménager Gerland, Gerland est un stade qui peut tout à fait convenir à notre activité de rugby avec une adaptation nécessaire parce que sa jauge de 42 000 places ramenée à 38 000 dans le cadre du foot (je rappelle que dans le cadre du rugby, on

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n’a pas de limite) serait trop importante.

Par contre, il est clair que son positionnement…

M. BRAILLARD Thierry : Quelle serait la jauge idéale ?

M. PATET Yvan : Si on se projette à 4 ans, avec une 1ère division qui va se réduire à 12 clubs et des droits télé qui vont augmenter, c’est là une grande tendance de notre travail au niveau de la Ligue, on peut imaginer que dans 4 ans, une jauge de 20, 22 000 places soit une bonne jauge.

Il faut savoir que Jean Jaurès et Jean Bouin sont d’une capacité de 19 000 places, 9 500 places de chaque côté, en dehors des loges bien entendu. Donc on a déjà 18 000 places sur ce qu’on appelle les latérales et au niveau des en-but, vous rajoutez à peu près 20 000 places au niveau des en-but.

Il y a des possibilités d’adaptation, je l’ai dit maintes et maintes fois, différentes configurations qui peuvent très bien concerner la fermeture des en-but puisque la vie se passe plutôt sur les latérales, de fermer les en-but avec des membranes textiles, de gérer l’acoustique du stade, stade qu’on divise par deux en termes de capacités, il faut gérer cette acoustique-là.

Donc il y a des solutions techniques peu coûteuses. Il y en a d’autres un peu plus coûteuses qui permettent d’adapter l’environnement et de rétrécir un peu la capacité haute du stade pour bénéficier d’une proximité. Le rugby ne se joue pas dans les mêmes configurations que le foot. On a besoin de proximité, on a besoin de résonnance, on a besoin vraiment d’un contact terrain.

A ce titre, Vuillermet a une capacité de 4 900 places mais il faut savoir qu’il paraît toujours à moitié de ses capacités puisque 2 000 personnes restent debout. On a une vraie clientèle de gens qui achètent des places assises et qui restent debout. C’est le paradoxe. On sait qu’on pourrait passer à une jauge de 6 000 en vendant des places debout et des places assises en parallèle. L’autorisation actuellement ne nous le permet pas mais la phase intermédiaire d’un passage LOU Rugby, mettons dans 2 ans, sur une 1ère division de rugby avec une occupation de Gerland dans 4 ans, pourrait se faire pendant 2 ans au Stade Vuillermet en augmentant la jauge à 7 000 places sans pour autant augmenter le nombre de places assises. Je tiens à apporter cette information puisque la capacité du rugby est de gérer les places debout. Donc ça serait une gestion des normes de sécurité du Stade qui permettrait d’augmenter cette jauge-là.

Après, ma position sur Gerland est que le fonctionnement dans le 7e arrondissement qu’a instauré l’Olympique Lyonnais pendant de nombreuses années, a créé une vraie dynamique économique. Je suis persuadé que le repositionnement dans la donne économique du sport de haut niveau et du rugby demain par ses valeurs et par l’image qu’il transmet, permettra d’arriver à apporter une dynamique et que cette dynamique on la construit. Elle va s’apprendre au niveau national.

Le Stade français a été un bon exemple mais très ponctuel sur la gestion du grand Stade. Le meilleur exemple sera demain, le Racing Métro qui joue dans un stade désuet et qui va mettre 5 000 places mais qui est une vraie politique de monter en pression et qui risque fort d’arriver à prendre le cap sur le Stade français dans moins de 4 ans. C’est presque la même dynamique, on en discutait avec M. LORENZENTI, comparable à celle qu’on vit à Lyon, lui en tant que deuxième occupant parisien et nous en tant que premier occupant lyonnais au niveau du rugby. Lui, deuxième occupant au niveau du rugby.

Le rugby aura capacité à remplir un stade. Pas à 40 000 places. Le rugby aura capacité à remplir un stade d’une jauge compris entre 20 et 25 000 places avec des moyennes. Pour vous donner un ordre d’idée, à Toulouse, le Stade Rugby de Toulouse est un stade de 18 000 places, le Stade TFC foot est un stade de 36 000 places. Pour le rugby, la fréquentation moyenne sur les 18 000 places qu’ils ont est de 15 000 et quelques places. Quand on enlève le curseur du Stade français, la moyenne de tous les autres clubs tombe à peu près à 9 000 places vendues par match. C’est une jauge qui a tendance à se stabiliser.

La donne économique fait que certaines restrictions, certains environnements amènent des grosses réflexions pour redynamiser cet élément-là et que les petites villes du rugby continuent à trouver leur adage en se regroupant et en ayant des stades de jauges plus importantes et en jugulant le fait que demain, le rugby va jouer différemment et va évoluer dans ses structures mêmes.

Donc oui, je pense, dans 4, 5 ans, avec une communication forte, avec une nouvelle dynamique du rugby, on pourra amener cette jauge autour de 17, 20 000 places sans problème, parce que la donne économique sera là. Il ne faut surtout pas la mettre de côté.

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M. BRAILLARD Thierry : Merci. C’est passionnant. Des questions ?

M. TETE Etienne : Deux petites questions qui peuvent fâcher.

La première, on était au Top 16 si j’ai bien compris, on est au Top 14 et peut-être que demain, on sera au Top 12. L’espérance du LOU Rugby, si j’applique des règles mathématiques, elle va statistiquement baisser pour retomber dans le Top 12.

Ma deuxième question, c’est par rapport à une réflexion qu’on a eue avant d’un autre intervenant, c’est l’impression quand même que la part du marché du spectacle sportif est une part qui ne croît pas et que le sentiment dit par rapport à d’autres, pas le rugby, le rugby n’était pas cité, c’est que la croissance du monde du foot a fait baisser les autres ?

M. PATET Yvan : Je vais vous répondre dans l’ordre.

Première question : positionnement de la restriction de la 1ère division Top 16 – Top 14, Top 14 – Top 12. Actuellement, il y a deux écoles qui s’opposent : il y a le Top 12 mené par la Ligue et le Top 18 mené par la Fédération. Donc il y a une grosse réflexion là-dessus parce que la volonté est de passer les droits télé de 27 M d’euros actuellement à 80 M d’euros dans les 2 ans qui arrivent. C’est une réflexion menée actuellement avec Canal+ mais qui ne sera plus opérateur dans moins de deux ans, dans 18 mois donc avec une ouverture un peu plus large et un marketing qui n’existe pas sur le rugby, qui existe sur le foot avec des gens comme Orange ou autres.

Ensuite, la validité du LOU Rugby. Pourquoi le LOU Rugby aurait plus de mal à accéder à un Top 16, un Top 14, un Top 12, un Top 8 ou un Top 18 demain ? J’ai l’avantage ou l’inconvénient de gérer une entreprise privée et de découvrir depuis 5 ans ce qu’est le monde sportif. Autant on peut appliquer des moyennes et des règles économiques, autant dans le monde du sport, je défie quiconque, qu’on soit au niveau du foot, du rugby ou du hand, pour peu que l’on sache comment fonctionne un club, d’appliquer des règles écrites.

L’exemple le plus criant : Toulon a mis 5 ans à monter. Le Racing est monté cette année en 3 ans avec un investissement de 13 M d’euros et un apport en compte courant chaque année de 7 M d’euros de M. LORENZENTI. S’ils n’avaient pas ça, ils auraient déposé le bilan.

Donc c’est très clair : c’est du mécénat fonctionnel. Quand on achète des mercenaires pour faire une équipe, on arrive à avoir une réalité économique. On n’en n’est pas là, nous on structure pour le long terme. Le jour où le LOU monte, c’est qu’il est prêt. Moi j’ai toujours dit, quand je suis arrivé au LOU Rugby, on monte avec une logistique fonctionnelle efficace. On n’est pas là pour demander sans cesse des subventions au niveau des Collectivités, on est là pour avoir un outil et après, on fait notre schéma d’entrepreneur, on le fait fonctionner et on le gère. C’est ce que je prône, c’est ce que je dis. L’année dernière, Mont de Marsan est monté en finale devant le Racing. Le Racing était déjà à 11 M d’euros et Mont de Marsan était à 3,5 M d’euros et c’est Mont de Marsan qui est monté. La logique économique n’existe pas. La logique de règles n’existe pas. Tout le monde disait que Mont de Marsan allait perdre, Mont de Marsan a gagné. Parce qu’il y a des vraies valeurs dans le rugby qu’on ne retrouve pas dans d’autres sports, qui sont des valeurs de terrain, où une équipe arrive à se fédérer sur un vrai engouement, un vrai message et c’est le rôle du Président d’arriver à faire passer ce message à l’instant T. Derrière, par contre, il faut être sûr d’une chose : on n’est pas à Mont de Marsan, on n’est pas à Auch. Mont de Marsan et Auch, quand vous perdez un match, ce sont des villes de 30 000 habitants, les joueurs ne vont pas acheter leur pain le lendemain. Nous, on est à Lyon, on est derrière un sport de très haut niveau qui a tiré la ville et le sport dans la ville par le haut, qui a créé un vrai public de gens qui sont amateurs pour voir du sport de haut niveau. La 2e division ne les intéresse pas. Que vous soyez dans le hand, le volley, le basket, le foot ou le rugby, la 2e division ne les intéresse pas.

On arrive à faire 4 000 spectateurs en moyenne cette année par une politique très ardue : on donne des places, on fait venir des universitaires, on fait 55 000 euros de recettes billetterie. On a 2 000 places vendues dans le sponsoring et le partenariat à l’année. Donc les ventes que l’ont fait, elles sont très faibles. 75 000 euros de recettes au niveau des buvettes, 55 000 euros au niveau des billetteries.

Je vais juste vous donner un indicateur : il y a deux ans, quand on a reçu Toulon, c’était la plus grosse recette, on a fait 6 600 personnes. Sur une buvette à l’année qui avait fait 86 000 euros de recettes, le match de Toulon nous avait ramené 26 000 euros de recettes, sur un match et sur une affluence de 6 600 personnes !

L’autre indicateur : c’est la demi-finale qu’on fait le 30 mai, on organise la demi-finale du championnat de France…

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M. BRAILLARD Thierry : Pour information, on organise la demi-finale du Top 14, la Ligue nationale de rugby, que je trouve intelligente, demande aux clubs de la ville accueillante, d’organiser la demi-finale.

M. PATET Yvan : C’est la troisième fois en 4 ans qu’on a, tous les deux ans, cette organisation. Dans le bilan du LOU, c’est un apport d’à peu près 80, 85 000 euros. Sur les 80, 85 000 euros, là aussi, les 2/3 viennent de l’apport de la buvette de ce match-là. Ce n’est pas malsain, c’est une consommation de bière, c’est une consommation bon enfant. Les gens viennent 3 ou 4 heures avant le match. C’est un vrai lieu de vie. Quand on parle de lieu de vie, ça prend tout son sens. Je peux vous en parler pendant 2 heures. C’est un lieu de vie fonctionnel autour d’un programme sportif, quel qu’il soit. C’est un schéma, si vous voulez, qui trouve toute sa cohérence.

Pour en revenir à votre première question, on n’aura pas plus de mal à monter dans un Top 12 que dans un Top 16 demain ou dans un Top 18. On ne doit pas faire les choses à l’inverse. Auch il y a deux ans et Mont de Marsan et Dax cette année sont des clubs qui montent et qui redescendent l’année d’après. Pour moi, on monte et on reste. On ne monte pas et on ne redescend pas pour des problèmes d’infrastructures ou d’une non cohérence d’une politique globale du sport de haut niveau dans un monde économique qui va se restreindre.

M. TETE Etienne : Il faut quand même espérer qu’il y en ait qui descendent pour pouvoir monter !

M. BRAILLARD Thierry : Pour information, chers Collègues, Yvan PATET a eu l’humilité de ne pas le dire mais vous savez que les juniors du LOU…

M. PATET Yvan : Les deux équipes, les cadets et les juniors, sont qualifiés pour les demi-finales du championnat de France. Ce sont les seules équipes de Pro D2 à s’être qualifiées face à des équipes du Top 14.

M. BRAILLARD Thierry : Donc ça veut dire que l’information commence maintenant.

M. PATET Yvan : On a 900 jeunes et pour la deuxième année de suite, on est demi-finalistes sur les deux types d’équipe juniors et cadets et cette deuxième partie d’année, on a intégré 7 jeunes et l’année prochaine, on a 9 jeunes qui intègrent l’équipe première. Donc on a un vrai schéma formateur, un vrai schéma fonctionnel, on fait notre travail dans notre coin.

Ce que je veux simplement dire c’est que le jour où on monte, on aura réellement un schéma où la dynamique sera unique. On n’est pas là pour être des mécènes sans stratégie. Le mot mécène n’est plus adapté, on est dans une crise économique, je le rappelle. A la tête de ce club, vous avez des entrepreneurs et pas des hommes d’affaires, je parle de vrais entrepreneurs qui ont créé leur boite. Quand on rentre dans une mission sportive, on rentre dans une mission qu’on arrive à comprendre. Tant qu’on n’a pas et tant que je n’aurai pas les contours du pain, on n’investira pas dans un schéma où la montée ne sera pas perceptible.

Pour moi, il est important de savoir quand on pourra parler d’une capacité à prendre le Stade de Gerland, je ne dis pas en termes de dates quand est-ce qu’on récupèrera le Stade de Gerland, quand la capacité, à savoir à quel moment le Stade de Gerland est prenable et de quelle manière on pourra le prendre. A partir du moment où ces points sont abordés et résolus, c’est une donne qui me conviendra sans discussion étant donné que les parkings sont disponibles, il y a le métro et on saura le faire vivre avec intelligence.

M. TETE Etienne : Et sur les droits de retransmission télé ?

M. BRAILLARD Thierry : Yvan PATET a répondu, l’avantage du rugby, c’est qu’aujourd’hui c’est le seul sport qui monte en France en termes de droits télé.

M. TETE Etienne : On a le sentiment, si je peux me permettre, que le cyclisme n’a plus le rôle qu’il a eu il y a 20 ans, qu’il n’est plus aussi porteur, ça ne touche pas les grandes familles. Il reste encore la Formule 1 qui marche bien, il reste encore, semble-t-il, 4, 5 grands trucs mais la réflexion d’un de vos prédécesseurs, c’était de dire que ce qu’il y a encore en dessous, ça s’écrase plus.

Alors le rugby, va-t-il rester dans ces 4, 5 ou pas ?

M. PATET Yvan : Vous avez donné un peu la réponse dans votre question. On parle de Formule 1, on parle de football, on parle de sports qui drainent une certaine forme d’élite avec des investissements très

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lourds. Je rappelle que le plus gros budget du rugby à ce jour, c’est Toulouse avec 24 M d’euros. C’est le plus gros budget européen. Il n’y a pas plus gros en Europe. En Afrique du Sud, les plus gros budgets sont de l’ordre de 14 M d’euros, en Angleterre les plus gros budgets sont de l’ordre de 17 M d’euros, en Nouvelle Zélande c’est de l’ordre de 9 M d’euros, c’est une politique complètement différente, c’est la fédération, il n’y a pas de ligue donc c’est un schéma complètement différent.

Donc le plus gros budget européen, on va même dire mondial, à part le Japon qui met en place quelques équipes mais c’est un autre schéma, c’est 24 M d’euros. On n’est pas du tout dans la même jauge.

Le deuxième point au niveau de ces droits télé, c’est que les droits télé sont uniquement appréhendables par les télévisions sur le nombre d’abonnés ou le nombre de spectateurs intéressés par le sport. L’intérêt du sport vient aussi de ces notions de valeur. Le rugby est en train de monter même à contre courant de la donne économique et des montants de valeurs qui peuvent être amenés. Je ne pense pas que dans 2 ans, les 640 M d’euros des droits télé vont rester en place. Ces 640 M d’euros vont à mon avis sur le foot. C’est eux qui drainent et je vous rejoins, c’est une notion de pompe mais c’est une notion de pompe qui trouve sa légitimité. Vous avez des stades de 80 000 places qui se remplissent, ils ne se posent pas de questions, ça fonctionne très bien. C’est le seul sport où vous avez Barcelone qui peut sponsoriser l’UNICEF sur leurs maillots. Ca n’existe nulle part ailleurs. On serait incapable de le faire dans le rugby. Aucun club ne sera capable de le faire. On a besoin d’avoir des sponsors et du partenariat.

Le foot draine cette image depuis longtemps. Maintenant, dans une période de crise économique, on le voit, n’importe quel club peut en parler, même nous, l’impact de la crise économique sur le foot va être un impact lourd. Néanmoins, beaucoup de choses vont baisser au niveau des droits. Les droits de la Formule 1 commencent à baisser, ils sont obligés de repenser leurs championnats, etc…

Nous, le rugby, on anticipe le championnat de demain par le fait de faire augmenter les droits télé même dans une période de baisse globale parce qu’il y a une vraie demande d’ouvrir le spectacle et ces notions de valeurs, on en parle. Au début, n’étant pas rugbystique, je me disais « les valeurs de rugby, on en parlera après, on va le vivre » mais ce sont des vraies notions d’échange, de famille, il y a un vrai respect, il y a des attitudes qu’on voit dans certains sports qu’on ne voit pas du tout et que vous ne verrez jamais dans le rugby, il faut le vivre de l’intérieur.

M. BRAILLARD Thierry : Avec les supporters ?

M. PATET Yvan : Même sur le terrain. Il y a une éthique même s’il y a des bagarres, dans tous les matchs il y a des bagarres, mais ça se règle sans l’aide de la pression dans le public. Le paradoxe est là. C’est peut-être un vrai paradoxe. En tout cas, c’est un paradoxe dans lequel on croit. Je ne parle pas de nous à Lyon, je parle d’autres villes qui ont des volontés, même des villes comme Pau, Tarbes qui imaginent des fusions, qui veulent vivre parce qu’elles savent qu’elles représentent une vraie essence, un vrai savoir faire, Lourdes qui voudrait revenir… il y a une vraie volonté. L’intérêt de la réflexion de la Fédé de la Ligue, c’est d’arriver à maintenir ça, maintenir les grandes villes et maintenir des petites villes qui ont l’histoire du rugby et pas perdre son histoire, je crois que c’est ne pas perdre sa fin. Donc on peut structurer dans ce schéma-là. En tout cas, tout le monde y travaille.

M. BRAILLARD Thierry : Ne pas perdre son histoire, ce n’est pas perdre sa fin. Merci Yvan, on termine sur cette belle conclusion.

OLYMPIQUE LYONNAIS AMATEUR + OLYMPIQUE LYONNAIS FEMININE+ CENTRE DE FORMATION

M. BRAILLARD Thierry : Je vous présente très rapidement cette Mission d’information du Conseil municipal de Lyon qui réunit des élus de toutes tendances politiques confondues et qui a vocation à rendre un rapport qui sera discuté ensuite au Conseil municipal du 10 juillet, sur la thématique « le devenir des infrastructures sportives de Gerland ».

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Compte tenu du fait que cette discussion est partie après la décision de l’Olympique Lyonnais professionnel de quitter le Stade de Gerland pour rejoindre le site de Décines, au demeurant, il y a un bail emphytéotique qui a été signé sur Tola Vologe avec votre centre de formation, il y a l’occupation par les équipes féminines et de jeunes de la Plaine de Jeux de Gerland, est-ce que vous voulez aussi que les Féminines quittent Gerland ou, au contraire, est-ce que le site de Gerland pour vous est important ? Donc voilà, on vous écoute.

M. SAUVAGE Thierry : Concernant cette première question, il est clair que pour nous, sur un plan historique, on a investi sur Tola Vologe en matière de formations et préformations, que le tout s’est concrétisé par un investissement sur ce nouveau centre de formation de 4,6 M d’euros qui a été inauguré cette année en novembre. Donc toute la dynamique de l’Olympique Lyonnais à travers sa formation qui et un des piliers de son devenir et de sa stratégie est maintenue et concrétisée par les investissements que l’on a réalisés sur Tola Vologe grâce à un bail emphytéotique qui nous a été concédé par la Ville. Ce point de départ a été par la suite consolidé par des nouveaux investissements qui ont eu lieu l’été dernier sur l’ancien centre de formation sur lequel on a réinvesti 1 M d’euros. Donc la base du centre de formation de Tola Vologe est une réalité, une réalité pérenne pour le futur qu’on tient à conserver et je dirais même, qu’on tient à intensifier dans la mesure où il y a quelques années, nous avons repris la section féminine qui s’entraîne en fait sur les terrains de la Plaine des Jeux et où on souhaite effectivement continuer à être présents et je dirais même plus, avoir une Plaine des Jeux qui soit plus performante.

Sur la problématique de la Plaine des Jeux, on peut dire plusieurs choses.

La première, c’est qu’il y a certains engagements de la Ville qui sont encore à réaliser sur l’aménagement du terrain n° 10 pour son homologation. Donc il y avait effectivement des échanges qui avaient eu lieu aussi bien sur l’éclairage, que les tribunes, les gradins, pour aménager, homologuer et rendre plus compétitif ce terrain n° 10, aussi bien pour nos équipes de CFA que pour nos équipes féminines.

La Plaine des Jeux et l’espace global de Gerland posent quand même une problématique récurrente en termes de sécurité et de salubrité. On déplore effectivement le soir, en journée, des fréquentations difficilement conciliables avec un centre de formation et l’éducation des jeunes avec le périmètre et ce qui se passe autour. Difficile aussi physiquement dans le sens où l’on retrouve beaucoup de déchets sur cet espace qui fait qu’actuellement, la Plaine des Jeux n’est pas représentative de ce qu’elle devrait être pour une pratique du sport dans des conditions de sécurité et de salubrité indispensables.

Pour répondre à la première question de votre Commission, effectivement l’Olympique Lyonnais est durablement et valablement implanté grâce à ses baux emphytéotiques et les investissements réalisés sur Tola Vologe et souhaite même aller plus loin sur la Plaine des Jeux de façon à intensifier la formation et la préformation dont je rappelle, en conclusion, que c’est un des piliers stratégiques du Club.

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il des questions ?

M. HAVARD Michel : Sur le développement du foot féminin, comment est-ce que vous imaginez les choses ?

M. BRAILLARD Thierry : M. HAVARD veut savoir si vous seriez prêts à prendre 40 000 places pour le foot féminin ?

M. SAUVAGE Thierry : Non mais j’allais répondre qu’effectivement, ça faisait partie de l’aménagement du terrain n° 10 de façon à ce que cette équipe puisse jouer dans un environnement supérieur à ce qu’elle a actuellement.

M. BRAILLARD Thierry : Le terrain n° 10 actuellement est homologué par dérogation, c’est-à-dire qu’il n’est plus aux normes de la Fédération Française de Foot qui demande que lorsqu’on joue au niveau des Féminines ou en CFA, un éclairage minimum…

M. SAUVAGE Thierry : Un éclairage, des gradins, l’espace pour la presse…

M. BRAILLARD Thierry : Et des vestiaires qui soient directement accessibles au terrain.

M. SAUVAGE Thierry : Et l’aménagement des vestiaires par un accès tunnel.

M. HAVARD Michel : C’est-à-dire que pour la CFA, comme pour le foot féminin, le terrain n° 10 est l’outil à adapter, dont vous avez besoin pour faire prospérer le foot féminin et la CFA ensuite ?

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M. SAUVAGE Thierry : Absolument. C’est tout à fait ça. L’objectif n’est pas d’avoir une configuration du Stade de Gerland, même à moitié pour qu’il soit rempli. On est dans des univers très différents…

M. BRAILLARD Thierry : C’était une taquinerie, fin de matinée !

Pour vous, l’investissement principal, c’est de mettre aux normes le terrain n° 10 pour l’équipe féminine et la CFA. Vous n’avez pas eu l’idée de construire un terrain ailleurs ou, c’était une question, est-ce que vous n’avez pas prévu dans vos projets de Décines, un terrain à côté qui pourrait accueillir la CFA ou les Féminines ?

M. ILLIOU Patrick : On a effectivement un terrain qui sera prévu dans le projet de Décines, ouvert au public, qui permettra d’accueillir le public pour les entraînements et pour certains matchs amicaux, notamment avec des équipes de Décines. Les associations décinoises ont demandé aussi de pouvoir les accueillir sur certains matchs qui seraient de leur « gala » et pouvoir utiliser ce terrain d’abord d’entraînement mais qui pourrait accueillir quelques matchs spécifiques.

M. BRAILLARD Thierry : Rien à voir avec les Féminines et la CFA qui dans votre politique, restent à Gerland ?

M. SAUVAGE Thierry : Restent à Gerland effectivement avec cette première contrainte d’aménagement du terrain n° 10 mais je dirais que la problématique de terrains est même plus globale. Parce qu’on a aussi notre formation garçons et notre préformation qui utilisent ces terrains, l’état actuel des vestiaires (je ne sais pas si vous les avez visités ?), c’est des conditions tout à fait difficiles.

Donc effectivement, il y a une réflexion à avoir en termes de performance sur la Plaine des Jeux et ses installations.

En matière féminine par exemple, on a une grosse problématique, c’est qu’on a aucun lieu de réception digne de ce nom aussi pour les équipes adverses. Il y a quand même un certain nombre d’aménagements, en dehors des vestiaires, qui constituent certainement une nécessité première. Donc avoir des zones aménagées qui permettent de recevoir correctement les équipes adverses, ce que nous ne faisons plus actuellement, ce qui est indigne de notre image et qui n’est absolument pas réciproque en termes d’accueil à l’extérieur où on est beaucoup mieux accueillis !

Donc toutes les équipes venant à Gerland constatent ce manque de réception et ses difficultés à honorer un minimum de courtoisie et d’échanges réciproques lors de ces rencontres.

M. BRAILLARD Thierry : Avez-vous d’autres questions ?

M. HAVARD Michel : Sur l’utilisation de la Plaine des Jeux, au-delà du terrain n° 10, vos besoins en terrains c’est ?

M. SAUVAGE Thierry : En fait, on a échangé de toute façon avec la Ville sur nos besoins en terrains dans le cadre de réflexions un peu globales. On a des vrais besoins effectivement sur des mises aux normes de terrains et en particulier, tous les terrains synthétiques.

M. BRAILLARD Thierry : Pour l’instant, on peut évaluer déjà, par les voies d’arrêtés du Maire, que vous utilisez la capacité de la Plaine de Jeux à 70 % ?

M. SAUVAGE Thierry : Oui, absolument.

M. BRAILLARD Thierry : Puisqu’il reste les terrains 1, 2, 3 qui sont la plupart du temps mis à disposition des équipes corpo la semaine. Mais autrement, à partir des 4, 5, 6, 8, 10, c’est une occupation Olympique Lyonnais. Donc déjà, l’Olympique Lyonnais a 70 % de l’occupation de la Plaine de Jeux.

M. SAUVAGE Thierry : Actuellement, on souffre sur un terrain synthétique en particulier qui n’est pas conforme à ce qu’il devrait être et qui génère une usure et des problèmes physiques chez les jeunes quand ils s’entraînent sur ce terrain. Il est trop dur. Sur les appuis, on voit bien qu’on a des problèmes physiques… Il y a un aménagement de ce terrain à faire pour qu’il permette une pratique du football dans des normes qui ne mettent pas en jeu l’intégrité, je dirais, physique des pratiquants.

M. BRAILLARD Thierry : Pour votre information, pour ce terrain n° 5 et celui de Montchat de Marc-Vivien

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Foé, on a fait jouer une assurance pour refaire tout le dispositif de granulat. Sauf que, notamment le n° 5, la fibre s’est quand même abimée. Donc ils ont beau eu mettre un granulat tout neuf, la fibre reste abimée et génère des soucis d’adhérence et d’appui.

M. GEOURJON Christophe : Deux questions.

La première c’est que d’autres clubs professionnels insistent sur la nécessité d’avoir de manière concomitante l’aspect pro et l’aspect amateur, l’aspect pro et l’aspect centre de formation à proximité et qu’il y ait une osmose. Or là, le schéma que vous avez choisi, c’est quand même 30 km de distance entre les deux ?

Deuxième question, je rebondis sur le fait qu’il y a 5 ou 6 terrains qui sont utilisés exclusivement par l’OL, où il y a des besoins d’investissement, si j’ai bien noté, est-ce qu’il ne faudrait pas qu’on réfléchisse à faire un système de bail emphytéotique qui ne serait qu’une reconnaissance de quelque chose qui existe déjà ?

M. SAUVAGE Thierry : La première question déjà : c’est un débat que nous avons eu en interne. On avait fonctionné jusqu’à présent sur un schéma où les pros et les jeunes étaient ensemble sur un même lieu. Je pense que l’évolution du Club fait qu’on va dissocier les deux. Ce sont des schémas qui existent dans d’autres grands clubs européens. Au Milan AC par exemple, les pros sont à un endroit, les jeunes à un autre et c’est un schéma qu’on trouve assez souvent dans les grands clubs.

Il y a deux écoles. Nous, on en a adopté une et là, on passerait sur le deuxième schéma.

Après, pour répondre à votre deuxième question qui portait sur le bail emphytéotique…

M. BRAILLARD Thierry : On a eu l’occasion déjà, par le passé, d’esquisser l’idée. C’est vrai qu’à terme, c’est une question qui se posera puisque si on veut ne serait-ce que remettre le n° 10 en l’état, c’est plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissement, voire même plus et à un moment donné, comme c’est l’OL qui l’utilise tout le temps, est-ce qu’il ne faudrait pas mieux que ce soit l’OL qui fasse cet investissement ? C’est une discussion qu’on va avoir.

M. SAUVAGE Thierry : C’est une discussion effectivement qu’on commence à avoir sur le sujet. Je rappelais les problématiques du 10 parce que ça fait quand même longtemps qu’elles sont pendantes.

M. BRAILLARD Thierry : Mais il n’y a pas que celui-ci, il y a les autres terrains à côté.

M. SAUVAGE Thierry : A partir de cette problématique, on réfléchit de plus en plus à un bail emphytéotique. Il n’y a pas de décisions prises chez nous, chez vous non plus mais c’est à l’étude.

M. TETE Etienne : Comme il y aura séparation physique de la formation et de l’OL, sur le plan cette fois-ci de la structure juridique ou autre, quel est l’intérêt réciproque du centre de formation de l’OL ou de l’OL et du centre de formation, à être ensemble ? Est-ce qu’on ne peut pas imaginer, comme ça se passe dans le monde de l’enseignement, une séparation entre la Fac de droit et la profession d’avocat… Là, cette intrication ne deviendra plus une intrication explicite, c’est-à-dire la complicité de se voir les uns, les autres n’existera plus. Qu’est-ce qui va rester d’intérêt réciproque ?

M. SAUVAGE Thierry : Sur un plan juridique, il y a déjà une dissociation, on est d’accord. Après, sur un plan fonctionnel, il est évident qu’il y aura des passerelles de toute façon entre les pros et la formation. C’est-à-dire qu’il y a des jeunes issus du centre de formation qui viendront faire des stages et s’entraîner avec les pros.

M. TETE Etienne : Pourquoi ne pas imaginer que les centres de formation du foot soient des centres de formation de « droit commun » et qui envoient sur le marché professionnel, du foot professionnel, des multi-clubs… Comme on forme… C’est l’intérêt réciproque des uns et des autres. Si ça existe, c’est bien qu’il y a une raison.

M. BRAILLARD Thierry : Ca ne se fait pas ça encore !

M. SAUVAGE Thierry : Je vais répondre. L’intérêt, il est assez manifeste. Par le savoir faire qu’on a développé en matière professionnelle et en matière amateur, les passerelles qui existent entre les deux, l’intérêt pour l’Olympique Lyonnais est de former des joueurs à son profit déjà pour l’intégration de l’équipe parce que tout le savoir faire c’est d’intégrer des gens… ce n’est pas pour les adversaires. Après,

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on vient à mettre à disposition du marché des jeunes issus du centre de formation parce qu’on ne les a pas intégrés et retenus dans notre équipe.

J’irai même plus loin, dans les projets qui avaient été élaborés avec la Ville et sur Dubaï, on voit bien qu’à l’international, notre savoir faire en matière de formation requière beaucoup d’intérêt. On a d’autres expériences à travers le monde actuellement et des contacts avancés, où on nous demande de faire de la formation localement et là aussi, c’est une des données stratégiques de l’Olympique Lyonnais, sa formation, pour faire vivre la marque. Parce que le meilleur moyen effectivement de s’ancrer à l’étranger, c’est d’être présent physiquement. Et à partir du moment où on a une formation qui est opérante et sort des joueurs, il y a un mouvement qui permet à toutes les entités d’exister.

M. TETE Etienne : On a le modèle par exemple soit de l’ENS, soit des écoles d’infirmières, c’est la structure d’Etat qui paye tout, je paye les gens et après, les gens nous doivent 10 ans.

M. BRAILLARD Thierry : C’est une foot académie en gros !

M. TETE Etienne : C’est un modèle et on peut très bien considérer que le modèle foot, c’est pareil, c’est-à-dire que j’investis dans des jeunes avec ceux qui marcheront bien et ceux qui marcheront moins bien, mais ils me doivent x années après.

En revanche, le problème aujourd’hui, c’est que de plus en plus la formation, ce sont les Collectivités qui la payent. Elle n’est plus tellement payée par le club. C’est plutôt l’inverse ! Avec la loi Buffet, la formation a été payée par les Collectivités et c’est presque le club qui bénéficie indirectement des subventions de la formation.

M. SAUVAGE Thierry : Non, elle est très largement financée par le club. Regardez bien les comptes de l’association.

M. TETE Etienne : Justement, c’est parce que je les regarde bien que je vous dis ça.

M. SAUVAGE Thierry : Déjà, pour avoir les jeunes, ça coûte !

M. BRAILLARD Thierry : Bon, on n’est plus sur le sujet.

M. TETE Etienne : Si puisqu’il y a séparation physique et séparation économique !

M. BRAILLARD Thierry : Y a-t-il d’autres questions ? On était quand même sur la Mission de prospective sur le devenir des sites de Gerland.

C’était extrêmement intéressant. Merci d’être venus, même avertis tardivement.

Il est important quand même pour que nous délibérions au mois de juillet, qu’on sache que l’Olympique Lyonnais allait même plus loin en matière d’infrastructures par rapport à la Plaine de Jeux, parce qu’on entend tellement de choses en ce moment du côté de Gerland, qu’on aurait pu penser que l’Olympique Lyonnais allait quitter Gerland définitivement, même les Féminines, même la CFA, donc c’était extrêmement intéressant.

Il n’y a plus d’autres questions à poser ?

Merci à tous pour cette Mission. Maintenant, au travail !

La séance des auditions est levée à 12 h 30.

Mission d’information et d’évaluation > Deuxième partie > Compte rendu de la réunion du mardi 12 mai 2009

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> 3èME PARTIECONTRIBUTIONS DES MEMBRES

DE LA MISSION

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie

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Thierry BraillardAdjoint au Maire de Lyon

Tony Bertrand, Adjoint aux sports de la Ville de Lyon de 1959 à 1976 a eu l’honneur de participer à trois Olympiades (1948, 1952, 1956), et avec le Maire de l’époque, Louis Pradel, il a défendu en 1964 la candidature de Lyon pour l’organisation des Jeux Olympiques de 1968 (finalement Mexico a été choisi).

Pour mener à bien ce dossier, la Ville a construit à cette période de nombreux équipements sportifs d’envergure dont certains dans le quartier de Gerland et notamment le palais des sports.

Aussi, pendant plusieurs décennies, force est de constater que la ville a vécu sur ses « acquis », délaissant les investissements en matière d’infrastructure sportive, si bien qu’à partir de 2001, un vaste plan de rénovation de grands équipements est devenue nécessaire et a été adopté dans le Plan de Mandat (piscines Vaise et Garibaldi, Patinoires Charlemagne et Baraban).

Aujourd’hui, les deux équipements majeurs sur Gerland que sont le Stade et le Palais des Sports ont vieilli et sont inadaptés aux besoins modernes et aux exigences économiques, malgré les rénovations du stade dues à l’organisation de l’Euro foot 1986, de la Coupe du Monde de Football 1998, et l’investissement pour des loges coté Jean-Bouin par la ville en 2002.

A entendre l’ensemble des associations et les représentants des administrés du 7ème arrondissement (associations de quartiers ou associations de professionnels), auditionné par la mission d’information le souhait que la zone de Gerland, notamment les espaces sportifs de la Plaine des Jeux et le Parc de Gerland, conserve son caractère d’espace vert consacré aux sports et aux loisirs est réel.

Ces espaces ont considérablement marqués le quartier de Gerland et le sud de Lyon. Désormais, ils forment un espace vert continu indissociable des berges du Rhône et par-delà du Parc de la Tête d’Or au nord.

La présence de l’Olympique Lyonnais et l’organisation de matchs de rugby par exemple ne sont pas considérées comme un handicap ou une gêne.

Ponctuellement, l’organisation concomitante de manifestations au Stade, au Palais des Sports et à la halle Tony Garnier pose des problèmes de circulation et de stationnement sur le sud du 7ème arrondissement et nous constatons, amèrement, que le Préfet de Police reste sourd devant des difficultés de circulation récurrentes (plus d’une heure pour quitter le quartier de Gerland en voiture).

Sur la situation future :

Globalement, il convient de conforter les activités à dominante sportive et de loisirs sur Gerland. Cet axe doit être amplifié pour accompagner également le développement universitaire du 7ème : Gerland doit rester le pôle majeur du sport à Lyon.

L’Olympique Lyonnais, s’il déplace son équipe professionnelle à Décines, souhaite conserver durablement son siège et son ancrage local pour ses 400 licenciés à Gerland avec sur une partie de la Plaine des Jeux sa section féminine et toute la préformation (- de 15 ans), et sur l’autre son centre de formation construit récemment.

Un certain nombre de terrains et d’espaces pourraient donc être mis à disposition de l’O.L. par la voie conventionnelle dont la forme juridique définitive reste à déterminer.

Il n’en demeure pas moins que des investissements de court terme sont à prévoir sur le site de la plaine des jeux, notamment pour l’homologation de certains terrains, la construction de nouveaux vestiaires, et qu’un bail emphytéotique sur une certaine partie de la plaine de jeux avec l’O.L . pourrait être sagement envisagé.

La pratique du Hockey-sur-gazon pourrait être légitimement concentrée sur le site du Football Club de Lyon à Caluire compte tenu de la rénovation de la surface réalisée par la ville en 2006.

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Thierry Braillard

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Le club de Tennis (ex-LOU) sera maintenu en l’état avec ses courts couverts rénovés et les courts en terre battue, tout comme le dôme abritant au centre de la plaine de jeu le tennis de l’ASCUL.

Le bail entre la Ville et l’O.L. pour Tola Vologe où le centre de formation et la CFA sont implantés, serait conservé aux dires de l’Olympique Lyonnais.

Le Palais des Sports doit garder sa fonction d’accueil des événements sportifs, y compris en cas de réalisation de la salle privée « Cap 2010 » qui compterait de 12 à 15 000 places. En effet, un certain nombre de compétitions sportives dans de nombreuses disciplines se satisfont de jauges spectateurs inférieures à 4000 (escrime, gym, basket féminin, taekwondo par exemple…).

A terme, une rénovation doit être envisagée ; dans ce cas, la jauge pourrait être réduite pour offrir une qualité d’accueil proche des standards actuels (nouveaux sièges, espaces de réception, zone presse…). Il demeure important que la Ville puisse dans le cadre de sa politique « Evénementielle » accueillir les compétitions organisées par les fédérations nationales.

Le manque d’espaces sportifs pourrait être corrigé par la construction de deux ou trois salles, attenantes au Palais des Sports, dédiées à certaines disciplines sportives (escrime, taekwondo…) avec des économies d’échelle réalisées et une coopérative proposée en matière de salle de musculation par exemple.

La piscine mériterait d’être conservée puis à moyen terme d’être modernisée.

Cet équipement, transformé en piscine été/hiver pourrait être intégré au plan Campus (avec les financements correspondants) afin de constituer une offre attractive pour les écoles et les universitaires de plus en plus nombreux dans les années à venir.

Le stade de Gerland, dès lors qu’il ne sera plus occupé par l’O.L, devra accueillir une équipe de haut niveau.

Force est de constater que sur le plan sportif, seul le rugby peut être à moyen terme un occupant crédible en intégrant le Top 12 ou 14. En ce sens, la ville doit soutenir le LOU rugby.

D’ailleurs, dans cette hypothèse, le LOU rugby estime qu’il est possible de faire évoluer la configuration et la jauge du stade pour qu’elles deviennent compatibles avec les fréquentations constatées dans les stades de rugby , autour de 25 000 spectateurs.

Il est évident qu’aucune équipe de football locale ne saurait évoluer au même niveau que l’Olympique Lyonnais ni même à un niveau justifiant l’utilisation du stade de Gerland de manière permanente.

Les professionnels du concert ont indiqué devant la commission que l’on ne pouvait imaginer organiser à Lyon plus d’un à deux concerts par an réunissant 40 000 spectateurs, vue l’étroitesse de ce marché et la concurrence avec le stade de France et le stade de Marseille, puis à terme le stade de Décines.

Ainsi, la reconfiguration du stade de Gerland en stade de rugby permettrait à la Ville de conserver un club résident et donc une redevance d’occupation.

Les terrains de tennis attenants au stade de Gerland seraient rénovés et toujours mis à disposition de l’association « Fête le Mur » de Yannick Noah ainsi que les programmes de l’animation sportive de la Ville (divertisport).

Le skate parc tout comme l’infrastructure accueillant le canoë seront conservés.

Enfin, une connotation un peu plus sportive pourrait être donnée au parc de gerland avec la pose de poteaux de bois, un parcours de jogging et de santé aménagé, une piste cyclable matérialisée, notamment pour faire le lien avec les berges du Rhône.

Lyon, le 29 mai 2009

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Thierry Braillard

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Etienne TêteAdjoint au Maire de Lyon

Il faut se réjouir de la création de cette mission sur le devenir des grands équipements de Gerland dans le cadre des nouvelles dispositions législatives applicables aux collectivités locales, même s’il convient de regretter que les capacités d’intervention de cette commission ne sont pas comparables à celles exis-tantes au niveau national pour les assemblées parlementaires.

Le débat a été instructif. Le débat a été large. Il portait sur l’ensemble du site, à la fois le stade, le palais des sports, la piscine, le parc, soit environ 629 558 m2. Il a permis de mieux comprendre les motivations du départ de l’Olympique Lyonnais vers Décines. Ce n’est ni un problème de rénovation du stade de Ger-land, c’est techniquement possible, ni une question de périmètre Seveso, cette contrainte est levée. C’est principalement une insuffisance de terrains pour réaliser le projet immobilier périphérique au stade (deux hôtels, 8000 m² de bureaux, 40 000 m² de centres de loisirs…), subsidiairement le manque à gagner en termes de ventes de place pendant la période des travaux (20 millions d’euros). Il convient de remar-quer que l’insuffisance de terrains disponibles n’est apparue que secondairement dans le raisonnement de l’Olympique Lyonnais. En effet, le défaut des terrains périphériques se constate de visu ; il n’y avait donc pas besoin d’engager deux architectes pour réaliser une étude de faisabilité de l’agrandissement du stade de Gerland. Ce n’est que lorsqu’il y a eu une réflexion sur le montage financier possible pour prendre en charge le coût de la rénovation du stade, que l’idée est apparue de faire autour du stade de la plus-value immobilière de promoteurs «traditionnels». Le naming, l’augmentation des recettes de billetterie… ne suffirait pas.

À ce propos, il convient de regretter que la Ville de Lyon ne se soit pas inscrite dans la modernité comme l’a fait la ville du Mans. Depuis 2007, les Mutuelles du Mans Assurances (MMA) versent dix millions d’euros à la ville, propriétaire du stade, en contrepartie d’un droit de nomination ; en plus de cela, environ 10 % des frais de construction et d’entretien sont financés par ce même sponsor.L’avenir sportif du stade de Gerland manque cruellement de crédibilité. « Si on reste encore 5 ans en Pro D2, Vuillermet est la bonne jauge pour nous.» (M. PATET). Or, le Lou Rugby est en pro D2 (6° place), le Top 14, initialement Top 16, pourrait aller vers le Top 12… Ce qui éloigne d’autant la montée du club Lyonnais.

En termes d’aménagement du territoire, il n’est pas certain qu’il soit souhaitable que les grandes ag-glomérations puissantes sur le plan financier cherchent à truster toutes les places de leader dans tous les sports, un «peu» ou «beaucoup» médiatiques (football, basket, rugby). Le rugby est porté par des communes de moindre importance qui estiment, à tort ou à raison, qu’elles en ont besoin pour leur dyna-mique. À l’exception de la région parisienne où tout existe, et actuellement de Toulouse… il n’existe pas de ville qui réussisse à la fois en ligue 1 et au top 14. Et Toulouse n’est pas dans le basket. Il existe des villes comme Lyon et Le Mans qui peuvent être à la fois en ligue 1 et en pro A (basket)… En revanche, il n’est pas crédible de penser qu’une commune puisse être à la fois leader en football, en rugby, et en basket… Il n’y a probablement pas d’espace, de public et de capacité à réussir dans tous les domaines. Les choix sont nécessaires. Et je ne suis pas certain qu’il y aura beaucoup de gens qui voudront investir dans le rugby au risque de remettre en cause le basket.

La reconversion dans les spectacles du stade de Gerland est un peu plus sérieuse, mais extrêmement difficile. En premier lieu, il faut lever l’ambiguïté du plan de financement du projet OL Land de l’Olympi-que Lyonnais. Si le nouveau stade à l’intention de recevoir aussi des spectacles, les deux structures se feront concurrence : au stade historique de Gerland l’argument du prix et de la disponibilité, au stade de l’Olympique Lyonnais l’argument de la qualité. Mais il n’existe pas suffisamment de spectacles, musicaux ou sportifs/exhibitions pour occuper les deux projets. Il y aurait même une faible élasticité de la demande : «Quand les gens vont payer entre 120 et 130 euros la place pour aller voir Mylène Farmer ou Johnny Hallyday, quand c’est multiplié par deux, ça fait 250 ou 300 euros, ils n’ont plus d’argent pour aller voir d’autres spectacles. Il y a une vraie crise.» (M. POMMIER). Il précise en outre, que la couverture du stade de Gerland ne serait intéressante que s’il existait un réseau suffisant de salles couvertes pour justifier

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution d’Etienne Tête

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que les grands tourneurs organisent plus de tournées en hiver. C’est donc plus une hypothèse de moyen ou long terme. Pour mémoire ; à l’origine du projet de Jean-Michel Aulas, il y avait l’ambition de 150 ma-nifestations par an, avec éventuellement la couverture du stade.

En conclusion, j’estime qu’il ne faut pas avoir de tabous. Le constat aujourd’hui est simple. Les stades municipaux de cette ampleur n’ont plus pour vocation que d’accueillir des sociétés commerciales (foot-ball ou spectacle) de haut niveau. L’augmentation même de la capacité dans le cadre de la coupe du monde de 1998, faisait basculer l’équipement dans le giron de manifestations professionnelles, très loin des objectifs d’intérêt général propres aux collectivités publiques, à savoir le soutien à l’activité amateur. Ainsi, le stade de Gerland a perdu sa vocation d’intérêt général. Il n’est donc pas choquant d’envisager la vente du stade de Gerland, à une société privée chargée de définir sa vocation économique.

Le palais des sports. Le constat sur l’agglomération : il n’y a pas véritablement un manque de salles à ce niveau de jauge pour différentes manifestations sportives ou culturelles. Des gênes sont soulignées, prix excessif pour la salle 3000, contrainte physique pour la Halle Tony Garnier et le palais des sports… Il faut probablement approfondir le coût économique d’une nouvelle salle et celui de la rénovation du palais des sports, sachant que l’augmentation de capacité n’est pas la priorité.

Il faut encore souligner le caractère vétuste de la piscine. La Ville de Lyon est certainement dans une grande difficulté sur le sujet dans la mesure où sur le territoire même de la commune, il y a un manque crucial de piscines pour être en capacité d’accueillir tant l’été que l’hiver les personnes intéressées par l’activité de baignade. Son déplacement peut-être envisagé, mais il s’agirait d’une solution particulière-ment coûteuse.

Il est évident que la commission a entendu de nombreuses demandes diverses et variées. Les capacités budgétaires de Lyon n’autoriseront pas à répondre à toutes les attentes. Il est donc nécessaire de bien faire la différence entre les dépenses directement liées au départ de l’Olympique Lyonnais et les dépen-ses nouvelles dans le cadre de l’amélioration du service rendu aux citoyens par le site. Ces dernières doivent être comparées avec d’autres demandes en provenance d’autres arrondissements.

Le travail de la commission a permis de mesurer la situation complexe dans laquelle se retrouve la ville de Lyon suite au départ de l’Olympique Lyonnais, organisé par le Président du Grand Lyon. Cela a permis d’entrevoir qu’il n’y avait pas de solution concrète ou crédible pour l’utilisation du stade de Gerland, voire d’éliminer des hypothèses politiquement inacceptables. En revanche, les quelques autres pistes explo-rées sur les autres équipements du site méritent un approfondissement sur la faisabilité économique afin de pouvoir se prononcer. Le travail de la commission évitera de lancer des études inutiles, mais doit être complété par d’autres recherches pour permettre à la collectivité un véritable choix.

Le mardi 2 juin 2009

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution d’Etienne Tête

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Evelyne HAGUENAUERAdjointe au Maire de Lyon

La Mission d’Information sur le devenir des installations sportives de Gerland a parfaitement rempli son rôle.

Les Commissaires membres de la Mission ont visité l’ensemble des installations, auditionné les clubs sportifs utilisateurs des différents sites, écouté les propositions et réflexions des associations du quartier.

Il ressort de ces 6 mois de travail quelques éléments saillants sachant que cette Mission n’a pas de mandat propositionnel :

l’ensemble des intervenants s’accorde à reconnaître l’impact de l’Olympique Lyonnais dans la vie sportive et économique du quartier tout en soulignant pour la plupart que cet impact a été particulièrement fort ces dernières années en raison de l’exceptionnelle réussite du club 7 fois champion de France.

Il ressort également des auditions réalisées, un consensus sur l’idée que la vocation sportive du site de Gerland doit demeurer dans l’avenir même après le départ de la section professionnelle de l’Olympique Lyonnais. Ce sentiment est renforcé par l’audition des responsables de l’Olympique Lyonnais qui ont rappelé leur attachement au site de Gerland pour le développement futur de la formation des jeunes professionnels, de la section féminine et de la section amateur du club.

Le Palais des Sports malgré sa relative vétusté apparaît toujours comme un outil essentiel au service du sport lyonnais. La question de son devenir doit être mis en perspective avec d’autres projets, dont la salle mixte « sports, spectacles » financée sur fonds privés qui pourrait accueillir dans l’avenir, sur un site de l’agglomération lyonnaise, l’équipe professionnelle de l’ASVEL et le Centre de formation de Tony Parker dans le cadre de la participation de l’ASVEL au projet Euroligue.

L’Olympique Lyonnais ayant décidé d’implanter son nouveau stade à Décines, il apparaît crédible d’envisager, dans l’avenir un réaménagement du stade de Gerland dont la jauge pourrait être abaissée à 20.000 spectateurs, avec des loges modernisées permettant d’accueillir à terme le LOU Rugby dans la perspective de la montée du club en Top 14.

Le maintien d’une vocation sportive du site de Gerland passe aussi peut-être par une coopération renforcée avec le monde universitaire et scolaire (mutualisation des équipements sportifs, cofinancements éventuels etc…) ce qui renforcerait deux des points forts de l’identité de Gerland, l’Université et le Sport.

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution d’Evelyne Haguenauer

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Nicole GAYAdjointe au Maire de Lyon

En préambule nous souhaitons remercier Thierry BRAILLARD, pour l’ensemble des travaux initiés dans le cadre de cette mission.

Pour ce qui nous concerne, au vu des auditions nombreuses d’associations sportives, de clubs sportifs, d’acteurs économiques, sociaux, culturels, des conseils de quartiers, commerçants etc., nous avons pu constater leur attachement à l’existence de cette immense plaine d’équipements sportifs qui correspond aux besoins des lyonnais et des lyonnaises.

Il y a besoin de conserver l’ensemble de ce patrimoine, de le préserver, de l’entretenir, pour que ces grands équipements répondent encore plus et mieux à l’attente de nos concitoyens.

Nicole Gay,Présidente du groupe

Communiste et intervention citoyenne

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Nicole Gay

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Christophe GEOURJONConseiller muncipal

En Septembre 2008, les groupes « Lyon Démocrate – MoDem » et « Ensemble pour Lyon » ont demandé la création d’une mission d’information et d’évaluation sur le devenir des équipements sportifs de Gerland. Après une première réaction négative de la part de l’exécutif municipal, cette mission a finalement été créée fin 2008. Nous tenons à saluer à la fois l’esprit constructif qui a animé Thierry Braillard et l’efficacité des services de la Ville de Lyon contribuant ainsi au succès de cette mission.

En préambule, nous souhaitons réaffirmer notre attachement à la destination sportive et événementielle du site de Gerland. Cette dimension doit être maintenue et renforcée.

Au final ce sont près 40 auditions qui ont été conduites (associations, conseils de quartier, milieux sportifs, milieux économiques et culturels, services techniques de la Ville de Lyon). Tous les participants ont souligné les nombreux atouts du site : facilité d’accès, bonne desserte en transports en commun, localisation au cœur de la ville, richesse de l’environnement. Les clubs sportifs ont également souligné le manque de salles d’entrainement et/ou de compétition (hand, volley, judo, boxe). Enfin, de nombreux clubs ont souligné les contraintes imposées par les règles de sécurité de plus en plus draconiennes imposées lors des matchs de foot.

STADE DE GERLAND

L’éventuel départ de l’OL professionnel est une décision de la société privée OL, décision qui semble confirmée. Nous estimons cependant que cette décision est principalement due à une mauvaise prise en compte des besoins de l’OL par la Ville de Lyon. Nous prenons acte de cet état de fait.

Nous estimons que les collectivités et en particulier Ville de Lyon et Grand Lyon doivent dans le cadre de ce déménagement :

> conserver la possibilité d’organiser de grands événements sportifs ou culturels dans l’enceinte du stade de Gerland (alors même que l’OL souhaite rentabiliser l’OL Land par de l’événementiel).

> ne plus exonérer l’OL de la taxe sur les spectacles. A l’image de ce qui est pratiqué par les autres villes accueillant de grands clubs, réajuster le tarif de cette taxe (en moyenne 5 à 30% des recettes billetterie).

> céder les terrains nécessaires à la réalisation de l’OL Land à un prix prenant en compte les infrastructures à venir.

> prévoir des mesures d’accompagnement afin de minimiser l’impact économique négatif de ce départ (notamment au niveau des restaurants).

Le départ de l’OL du Stade de Gerland va obliger la ville à reconfigurer le stade dans un format de 25 000 places, le LOU Rugby nous ayant fait part de son intérêt à être l’équipe résidente du stade. À cette occasion, le LOU Rugby a fait une présentation très convaincante de sa stratégie et des évolutions prévisibles du rugby au niveau national et international. Nous considérons que les valeurs incarnées par le Rugby sont un espoir pour le sport professionnel et peuvent réellement constituer un exemple pour les clubs de quartier. Il nous paraît de la responsabilité des collectivités de soutenir la progression du LOU et son accession au TOP 14.

Nous souhaitons qu’une étude technique soit lancée afin d’avoir une vision plus précise du coût des différents scénarios d’aménagement (et de rénovation) du Stade de Gerland.

PARC DE GERLAND

Ce parc, voulu par Raymond Barre, constitue également un équipement ludique et familial. Son succès est croissant, l’objectif doit être de poursuivre son développement.A cette fin, nous souhaitons qu’une étude paysagère globale de l’îlot sportif (du Rhône à l’avenue Tony Garnier) soit entreprise. L’objectif est de programmer l’extension du parc, et l’amélioration de la qualité de l’ensemble des espaces.

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Christophe Geourjon

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PLAINE DES JEUX

Cet espace multisports est utilisé par de nombreux clubs sportifs. Concernant le football, quatre terrains sont réservés à l’usage exclusif de l’OL. Il nous paraît souhaitable qu’un bail amphytéotique de moyenne durée soit signé avec l’OL pour ces quatre terrains. Ceci présente le double avantage de stabiliser dans la durée l’OL amateur et le centre de formation à Gerland tout en permettant à la ville de réaliser des économies (travaux d’aménagement à la charge de l’OL). La Ville de Lyon pourrait ainsi concentrer ses moyens sur les autres équipements qui sont plus largement ouverts à l’ensemble des Lyonnais.

PISCINE D’éTé DE GERLAND

Cet équipement est largement utilisé par les habitants et les familles du quartier ainsi que par les salariés du technopole de Gerland durant la pause déjeuner. Un de ses atouts réside dans son environnement végétalisé (pelouse, arbres) ainsi que la qualité des animations proposées. La Ville de Lyon manquant cruellement de piscines, il est indispensable de programmer à court terme une rénovation de cet équipement. Le budget nécessaire est relativement modeste et cette restructuration constitue une priorité.

PALAIS DE SPORTS

Le Palais des sports, en l’état, ne correspond plus au standard d’accueil d’évènements culturels ou sportifs (vestiaires, espace réception, aspect vieillissant, accessibilité, espaces techniques…). C’est pourtant un équipement qui est très apprécié pour sa polyvalence, sa localisation, son accessibilité et le faible coût de sa location (voire gratuit pour les associations qui y organisent des manifestations). Il est important de conserver une structure de ce type sur Lyon.

Il est cependant évident que le projet CAP 2010 porté par l’ASVEL et Gilles Morreton (livraison 2012) impose un repositionnement de cet équipement. En effet, la salle multifonction d’une capacité de 15 000 spectateurs serait le siège de l’ASVEL, mais accueillerait également le Grand Prix de tennis de Lyon ainsi que des évènements culturels ou sportifs. Plus généralement la question se posera également pour l’Astroballe. Les porteurs du projet CAP 2010 ont indiqué à la commission qu’ils n’avaient pas besoin d’investissements publics pour réaliser leur projet. Dans le cas contraire, cela reviendrait à soutenir une initiative privée qui rentrerait en concurrence directe, et pénaliserait donc, des structures municipales ou paramunicipales (Palais des sports, Halle Tony Garnier, Transbordeur…).

Le constat que nous dressons est que Lyon a besoin d’une salle polyvalente municipale du type Palais des sports (ou Maison des sports à Clermont), avec une capacité maximale de l’ordre de 4000 à 5000 spectateurs. Mais Lyon a également besoin de salles d’entrainement supplémentaires en particulier pour les sports collectifs.

Nous proposons que le site du Palais des sports soit reconfiguré dans ce double objectif. Pour cela nous souhaitons qu’une étude technique soit lancée pour évaluer les possibilités d’évolution du Palais des sports en incluant dans cette réflexion la construction d’un 2ème «petit palais» coté nord-ouest, ainsi que des locaux techniques sur le terrain vague jouxtant le parking du Palais des sports. Seule une telle étude permettra de prendre une décision.

CONCLUSION

Oui, les élus d’opposition ont eu raison de demander la création de cette mission. Elle a permis d’initier à la fois une réflexion globale sur le devenir du site et une information des élus de la Ville de Lyon.

Nous sommes convaincus que le sport professionnel, l’OL mais aussi l’ASVEL ou le LOU, contribue très significativement au rayonnement de notre agglomération. Nous devons cependant avoir une stratégie globale et partagée entre ces clubs et les collectivités en particulier vis-à-vis des infrastructures indispensables au développement du sport de haut niveau.

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Christophe Geourjon

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Thierry PHILIPMaire du 3e arrondissement

Notre mission est une mission d’information et pas de propositions. Elle a permis d’aboutir à un certain nombre de faits précis :

> Personne n’a de proposition précise sur le devenir du stade de Gerland. Beaucoup regrette le fait culturel dans l’association historique Gerland/OL et les conséquences pour les restaurateurs du départ de l’OL.

> L’actuel Palais des sports est obsolète. Les acteurs que nous avons reçus préfèrent évidemment qu’un nouveau projet soit situé sur le même site permettant de garder le tennis en particulier. Le « Projet CAP 2010 » qui nous a été présenté dont le porteur principal, Gilles Moretton, est clairement celui d’une salle multifonction (Sport, Basket et Tennis associés à d’autres évènements) qui, à ce stade travaille sur les hypothèses du Puisot et du Carré de Soie. Ce projet réclame 5 hectares + une halle Tony Parker (1,5 hectare, parking inclus). Ce projet de 7 hectares ne parait pas pouvoir s’envisager à Gerland.

> La plaine des sports de Gerland est un équipement d’agglomération. Elle est déjà insuffisante et il y aurait un bénéfice à augmenter le nombre de terrains de football.

> Le nombre d’étudiants sur le site est faible (1 000). Si l’on y ajoute les doctorants et les acteurs de la recherche, on obtient un maximum de 2000 personnes. Il manque un gymnase universitaire moderne mais ce n’est pas la solution.

> La question de la piscine ou plutôt de son maintien a fait débat. Les 2 000 étudiants/chercheurs ne suffisant pas. Cet équipement doit être réfléchi à l’échelle du quartier.

> Avec les Berges, le parc de Gerland, le canoe kayak, la plaine des jeux, le Rhône, Gerland est déjà l’un des lieux à Lyon du Sport Loisirs. Cette nouvelle image doit être confortée.

> Le maintien d’un centre de formation de l’OL sur Tola Volage semble acquis. Ce centre a sa place dans le campus universitaire et peut permettre une interaction entre les footballeurs et les établissements universitaires ou scolaires.

> La halle Tony Garnier qui, à terme, souhaite se labelliser « Zénith », est un succès culturel et économique. Il n’y a pas de sport dans cette salle à l’exception de certains spectacles sur glace au succès mitigé et peut être un développement possible autour du catch américain (le seul à avoir le potentiel de droit TV permettant un succès financier).

Sur l’aspect global, il y a un besoin de manifestations à 8 000/15 000 spectateurs que la halle Tony Garnier ne peut pas accueillir, qui peut assurer une complémentarité avec la halle à condition que le lieu soit un vrai lieu acoustique, ce qui a priori élimine le stade et conforte plutôt l’idée d’une salle moderne type « palais des sports ». Les concerts en stade peuvent s’envisager 3 fois par an en moyenne.

EN CONCLUSION

Le Rugby, dans une configuration Top 14, peut à terme être le résident sportif régulier de Gerland (hors stade de France et stades français, la moyenne actuelle en France est de 5 000 personnes). Dans le cadre de nos auditions, le président du club, Yvan Patet a clairement indiqué que le LOU (qui est satisfait du Vuillermet dans une configuration pro D2) envisage aussi la construction d’un nouveau stade de 17 000 places maximum en face de Vuillermet, sur le site historique de son club. Cependant un stade de Gerland rénové, modernisé et réduit à 20 000/25 000 places au maximum peut être le choix du LOU. En aucun cas, le LOU ne peut utiliser un stade de Gerland dans sa configuration actuelle. Le LOU réclame une date et une capacité d’accueil précises pour « programmer une montée » avec un outil stabilisé et capable de maintenir le club dans l’élite.L’évolution récente des discussions LOU/CSBJ peut augmenter l’intérêt de l’hypothèse Gerland.

Mission d’information et d’évaluation > Troisième partie > Contribution de Thierry Philip

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