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MISSION « FINANCES LOCALES » Les enjeux de maîtrise de la dépense locale et des charges résultant des normes Rapport intermédiaire Novembre 2017

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MISSION«FINANCESLOCALES»

Lesenjeuxdemaîtrisedeladépenselocaleetdeschargesrésultantdesnormes

Rapportintermédiaire

Novembre2017

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Rapporteurs:M.RoyDauvergne,inspecteurdesfinancesM.DavidDjaïz,inspecteurdesfinancesMmeGenevièveGueydan,inspectricegénéraledesaffairessocialesMmeHélèneMartin,inspectricedel’administration

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SOMMAIRE

1. LESASSOCIATIONSREPRESENTATIVESD’ELUS: INTERETDEPRINCIPEPOURUN CONTRATAVEC L’ETAT,DENOMBREUSES CONDITIONSPOSEESDANSUNCONTEXTEDECONFIANCEDEGRADEE......................................................................................3

1.1. Lespositionsetinterrogationscommunesdesassociationsd’élus.....................................41.2. Contributiondesadministrationsdel’État.....................................................................................5

2. LAMISSIONPROPOSELACONCLUSION,DES2018,DECONTRATSDEMAITRISEDES DEPENSES REELLES DE FONCTIONNEMENT, PERSONNALISABLES SELONLASITUATIONDESCOLLECTIVITES...........................................................................................6

2.1. Leseuildedépensesdefonctionnement:uncritèredesélectionplusadaptéqu’unchiffredepopulation....................................................................................................................7

2.2. Lechampdesdépensessoumisesàvérificationdoitêtredéfiniprécisément,danslarèglegénéraleetdanslecontrat.......................................................................................112.2.1. Règlesgénéralesrelativesauchampdesdépensesréellesde

fonctionnementàvérifier..........................................................................................................112.2.2. Conditionsjustifiantl’inscriptiondeclausesspécifiquesdanslescontrats

etunretraitementdel’assiettededépenses.....................................................................122.3. Lamissionproposedeuxscénariosd’applicationdumécanismecontractuel.............14

2.3.1. Scénario1:applicationd’untauxdereprisemodulédès2019,àpartirdel’examendescomptes2018......................................................................................................14

2.3.2. Scénario2:activationdumécanismederepriseen2020,àpartirdel’examendescomptes2019......................................................................................................17

2.3.3. Modalitéscommunesd’applicationdutauxdecroissanceannueldesdépensesréellesdefonctionnementdescollectivitésterritoriales.........................18

2.4. Lavérificationannuelleducontratendialogueaveclereprésentantdel’État...........202.4.1. Démarchedevérificationaveclescollectivitéscontractantes.................................202.4.2. Lechoixdeméthodedevérificationaveclescollectivitésnon

contractantes..................................................................................................................................21

3. LES CONTREPARTIES COLLECTIVES ET INDIVIDUALISEES ASSOCIEES A LASIGNATUREDESCONTRATS.......................................................................................................22

3.1. Prévisibilitéenmatièrederessourcesetassouplissementdesnormes:deuxchampsdecontrepartiescollectivesoffertesauxcollectivitésterritorialesà

l’appuid’uneapprochepartenariale...............................................................................................223.1.1. Legouvernementpourraits’engageràdonnerauxcollectivitésdela

visibilitésurleursressources...................................................................................................223.1.2. Legouvernementpourraitouvrirlechantierdelafonctionpublique

territorialedansunelogiqued’assouplissementetd’autonomierenforcée.......233.1.3. Legouvernementpourraitentreprendreunedémarchevisantàmieux

évaluerl’impactfinancierdesnormesquis’appliquentauxcollectivitésetàaméliorerlesexpérimentations..........................................................................................23

3.1.4. Lamiseenœuvred’une«conférencedesnormes»danslecadredelaCNT.....263.1.5. L’évaluationexpostdesnormesdoitêtrerenforcée.....................................................28

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3.2. Lescontrepartiesindividuellespourlescollectivitéscontractantes:allègementnormatifoufacilitésd’investissement...........................................................................................283.2.1. Ladéterminationdel’objectifdedépensepourlescollectivités

contractantespourraittenircompteducoûtdenormesnouvellesinstaurées.........................................................................................................................................28

3.2.2. Lescollectivitéscontractantespourraientdéroger,demanièreexpérimentale,àdesnormesdeniveauréglementaire...............................................29

3.2.3. Desfacilitésspécifiquesendotationsd’investissementpourraientbénéficierauxcollectivitéscontractantes.........................................................................30

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Le Président de la République et le gouvernement se sont engagés auprès des Français à

redresserlescomptespublicsafinderéduirelachargequipèsesurlesgénérationsfutureset

de respecter les engagements souscrits auprès de l’Union européenne. Suivant cet

engagement,etdanslaperspectivedelasortiedelaprocédurepourdéficitexcessifouverte

parlaCommissioneuropéenneen2009,legouvernements’estfixétroisobjectifs:

® uneréductiondudéficitpublicsupérieureouégaleàdeuxpoints;

® une réduction de la part de la dépense publique dans le produit intérieur brut (PIB)

supérieureouégaleàtroispoints;

® un effort de maîtrise de la dépense publique auquel les trois sous-secteurs des

administrations publiques (l’État et ses démembrements, les administrations de

sécurité sociale ainsi que les collectivités territoriales et leurs organismes divers)

serontassociésàdueproportiondeleurpartdansladépensepubliqueglobale.

L’effortdemaîtrisedesdépensespubliquesportera,pendantladuréeduquinquennat:

® pouruntierssurlesdépensesdel’État etdesesopérateurs;® àhauteurde50%surlesadministrationsdesécuritésociale;

® pour un sixième sur les collectivités territoriales et les organismes divers

d’administrationlocale(ODAL).

Cette répartition conduit à demander aux collectivités territoriales de contenir leurs

dépensesde13Md€surcinqansparrapportàleurcroissancenaturelle.

Cemontantdemoindredépenseaétéélaboréenpartantde l’hypothèsed’untendancielde

croissanceannuellemoyennedeladépensepubliquelocaledel’ordrede2,5%surlapériode

2018-2022, qui équivaut à la croissance annuellemoyenne de la dépense locale constatée

entre2009et2014,soitavantl’instaurationdelacontributionauredressementdesfinances

publiques (CRFP), laquellea fortementcontraint lesdépensesdescollectivités territoriales.

En effet, après une longue période de dynamisme des dépenses dans un contexte

d'approfondissementde ladécentralisation, qui s'est traduit pardes vagues successivesde

transfertsdecompétencesparl'Étatmaisaussiparuneaméliorationduservicepubliclocal,

unfreinagedecesdépensesestintervenudepuis2013,traduisantdeseffortsdemaîtrise.

Danscetteperspective, ilestdemandéauxcollectivités territorialesde limiter lacroissance

de leurs dépenses de fonctionnement à 1,2% par an, toutes catégories de collectivités

confondues.Cettemoindredépensereprésenteunmontantde2,6Md€paranparrapportà

laprogressionenvaleursurlesannées2009-2014.

Afindetenircomptedescontraintesetdeschargesparticulièrespesantsurchaquecatégorie

decollectivité,parexemplelepoidsdesdépensessocialescontraintespourlesdépartements,

cet objectif de moindre dépense est décliné par catégories de collectivités. Pour 2018,

l’objectifglobald’évolutiondeladépensepubliquesedéclinecommesuit:

® +1,1%pour le bloc communal (communes et établissements publics de coopération

intercommunale(EPCI));

® +1,4%pourlesdépartements;

® +1,2%pourlesrégionsetcollectivitésuniques.

Lemontantde l’effortdemandéauxcollectivitésestàcompareràceluiquiaétéobtenuau

moyendelaCRFP.Entre2014et2017,cettecontributionaatteint11,475Md€1.

1D’aprèslaDGCL,lemontantdelaCRFPs’estélevéà1,500Md€en2014,à3,670Md€en2015,à3,670Md€en2016età2,634Md€en2017.

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L’efficacité et la cohérence de l’action publique rendent indispensable que l’État, les

administrationsdesécuritésocialeet lescollectivités territoriales travaillentsolidairement.

Laconfiancedoitsesubstitueràl’incompréhensionetàlaméfiance.Touslesacteurspublics

doiventcontribueràunegouvernancefinancièrepartagéepourquechacunassumeenbonne

intelligence sa part de responsabilité, dans un contexte d’enchevêtrement des relations

financières entre les sous-secteurs des administrations publiques. Cela justifie le

renforcement de la transparence de l’information financière, qui pourra donner lieu à des

travauxcomplémentairesàceuxdelaprésentemission.

Lamiseenplaced’unpilotageeffectifdesfinancespubliquesdansleurensemblesupposeque

chaqueacteurs’engagedansl’atteintedesobjectifsdécidésensemble.

Partantdececonstat,legouvernementaindiquénepassouhaiterprocéderàunebaissedes

dotations unilatérale, lui préférant une démarche partenariale, dans l’esprit du nouveau

«pacte girondin» annoncé par le Président de la République le 3juillet2017 devant le

Congrès. Ce « pacte de confiance » vise à mieux associer les collectivités territoriales aux

décisions qui les concernent et à leur donner de la visibilité dans la durée. La conférence

nationaledesterritoires(CNT)aétéinstituéecommecadredecedialogue.

Cettedémarchepartenarialereposesurdeuxvecteurs:

® la conclusion de contrats d’objectifs sur une base pluriannuelle pour quelques

centaines de collectivités représentant au moins deux tiers de la dépense publique

locale;

® la confiancepour les autres, qui constituent la grandemajoritémaisne représentent

qu’environuntiersdeladépensepubliquelocale.

Encontrepartiedelademandedepoursuitedel’effortdelamaîtrisedeladépenselocale,le

gouvernement s’est engagé à stabiliser les dotations aux collectivités sur l’ensemble du

quinquennat,cequisetraduitparunengagementfinancierinscritàl’article13duprojetde

loideprogrammationde financespubliques (PLPFP)pour lesannées2018à2022,qui fait

apparaître le maintien (cf.tableau 1) du niveau de l’ensemble des concours financiers de

l’État aux collectivités territoriales. Lors de son discours devant les préfets du

5septembre2017, le Président de la République a réaffirmé la stabilité du montant de la

dotationglobaledefonctionnementen2018.

Tableau1:Plafonddesconcoursfinanciersdel’Étatauxcollectivitésterritoriales(2018-2022)

Année 2018 2019 2020 2021 2022Montant(enMd€) 48,11 48,09 48,43 48,49 48,49

Source:Projetdeloideprogrammationdesfinancespubliquespourlesannées2018à2022.

Cetteméthode,explicitéedansleprésentrapport,permetdefairedelamaîtriseglobaledela

dépense publique un but partagé par tous les acteurs tout en adaptant les objectifs aux

particularitésdechaquecollectivité,dansunespritdedialogueetdeconcertationentre les

représentantsdel’Étatetlescollectivitésterritoriales.

Elle n’atteindra pleinement ses objectifs que si chacune des parties se trouve en mesure

d’exprimerunconsentementéclairé,danslerespectdesprincipesconstitutionnelsd’égalité

et de libre administration des collectivités territoriales d’une part, et d’autre part de la

compétence du gouvernement à déterminer et conduire la politique de la nation, que lui

reconnaîtlaConstitution.

En choisissant de se concentrer sur les dépenses de fonctionnement, le gouvernement

souhaite préserver la capacité d’investissement des collectivités territoriales, qui

représentent 75% de l’investissement public civil et constituent à ce titre un moteur

essentieldudynamismeéconomiquedelaFranceetdel’attractivitédesesterritoires.

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Leséconomiesdefonctionnementréaliséesparlescollectivitésterritorialespermettront,en

sus, de contribuer à l’objectif demaîtrisede la dépense et des comptespublics, de réduire

progressivementleurendettementenaméliorantleurcapacitéd’autofinancement.L’objectif

deréductionannuelledubesoinde financementdescollectivités territoriales,de l’ordrede

2,6Md€parand’icià2022,apparaîtcommeuncomplémentdel’objectifderéductiondela

dettedescollectivitésterritorialesetdoncdel’ensembledesadministrationspubliques.

Comptetenuducaractèreinéditdeladémarchedecontractualisationdansledomainedela

maîtrisedes financespubliques souhaitéepar le gouvernement, la présentemission a reçu

mandatdepréciser lecadredecettemaîtrise.Lamissions’estattachéeàtravaillerdansun

espritd’écouteetd'ouverture,aveclesoucideconjuguerplusieursobjectifs:respectdusens

de la démarche contractuelle fondée sur la responsabilité et la confiance, sécurisation

juridique, efficacité du dispositif par rapport aux engagements européens de la France,

recherchedel’équité,faisabilitéopérationnelle.

Lacompositiondelamissionapermisdes’enrichirdeladiversitédespositionnementsetdes

pointsdevuedesesmembres(cf.annexe1).

Lafeuillederoutedelamissioncomportetroisvoletsinterdépendantsayantvocationàêtre

traitéssuccessivement:d’abordlesnouveauxoutilsd’uneplusgrandemaîtrisedeladépense

locale,puislarévisiondelafiscalitélocaleenlienaveclaréformedelataxed’habitationetla

recherched’unfinancementpérennedesallocationsindividuellesdesolidarité.

Cestravauxformentuntoutcommelesontlessujetsrelatifsauxrelationsfinancièresentre

l’État et les collectivités locales. Leprésent rapport estun rapport intermédiaireaxé sur le

premiervolet, jugéprioritairepar legouvernementeuégardà l'approbationparlementaire

nécessaire du cadre légal de cettemaîtrise de la dépense applicable aux budgets 2018des

collectivités.Lamissionpourrayapporter tout complémentqu'elle jugerautileà l'aunede

sestravauxsurlesdeuxautresvolets.

LePLPFPadéjàfaitl’objetd’unelecturedanslesdeuxchambres.Lasecondelecturedevrait

être le cadre d’une articulation entre les travaux parlementaires déjàmenés et ceux de la

présentemission,eux-mêmessoumisàl’arbitragefinaldugouvernement.

Leprésent rapport intermédiaire synthétise, dansunpremier temps, lespointsde vuedes

personnesauditionnéesparlamissionpuisexposelesmodalitésdelapropositiondemiseen

œuvre du dispositif contractuel. La troisième partie porte sur les contreparties que l’État

pourraitproposerdanslescontrats,qu’ellessoientdenaturenormativeoufinancière.

1. Lesassociations représentativesd’élus: intérêtdeprincipepouruncontrat avec l’État, de nombreuses conditions posées dans uncontextedeconfiancedégradée

Lamissions’estvuassigneruncalendriercontraintpourmeneràbienlapremièrephasede

sestravaux,articuléeavecl’échéancedelaréuniondelaCNTdu14décembre2017etlevote

final du PLPFP pour les années 2018 à 2022, prévu la semaine suivante. Dans ces délais

resserrés, elle a conduit 17 auditions d’associations d’élus et d’administrations centrales

auxquelles se sont ajoutés des échanges entre les coprésidents et les cabinets du Premier

ministre et des ministres concernés, ainsi que des réunions techniques au niveau des

rapporteurs(cf.annexe2,«listedespersonnesauditionnées»).

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Touteslesassociationsd'élusontfaitétatderelationsdégradéesavecl’Étatdepuisplusieurs

années. Toutes ont salué l’annonce d’une stabilisation de la dotation globale de

fonctionnement(DGF)maisontdénoncédesdécisionsrécentesvécuescommecontrairesau

pactedeconfianceannoncéparlePrésidentdelaRépubliqueetlePremierministre:13Md€

d’économiesaulieudes10Md€annoncésinitialement,baissedunombredecontratsaidés,

mesuresrelativesaufinancementdulogementsocial,fortesinquiétudessurlaréformedela

taxed’habitation.Segreffentdesproblèmesspécifiquesselon lescatégoriesdecollectivités

locales, à l'image des allocations individuelles de solidarité (AIS) et des mineurs non

accompagnés(MNA)pour lesdépartementsoudes450M€demandéspar lesrégionspour

fairefaceàlafindesinterventionséconomiquesfacultativesdesdépartements.

1.1. Lespositionsetinterrogationscommunesdesassociationsd’élus

Un socle de positionnements et de questionnements largement partagés est ressorti des

auditionsdesassociationsd’élus.

Cesassociationsdéfendentlerespectdelalibreadministrationdescollectivitéslocalesetun

accroissementdeleurautonomiefinancièreetfiscale.Ellesdemandentàdisposerdemarges

juridiques et financières supplémentaires pour agir (en particulier dans les domaines des

normesetdelafacultéd'expérimentation)afind'êtreplusagilesentermesd’optimisationde

ladépense.Ellesdemandentégalementunaccroissementde lapartde fiscalitésur laquelle

elles détiennent un pouvoir de taux dans leurs ressources et plusieurs revendiquent

l’attribution de fractions d’impôts nationaux dynamiques (contribution énergie climat ou

contributionsocialegénéraliséeparexemple).

Elles mettent en avant l’existence de mécanismes déjà forts de régulation de la dépense

locale,avec,aupremierchef,la«règled’or»quiimposeunbudgetàl’équilibre.

Chacune insiste sur les efforts déjà accomplis afin de maîtriser les dépenses de

fonctionnement (freinage et même baisse en 2016) et d’améliorer la capacité

d’autofinancement, efforts reconnuspar le rapportde laCourdes comptes sur les finances

publiqueslocalesd’octobre2017.Toutesfontvaloirleurespritderesponsabilité.

Elles exigent que l’État montre l’exemple en ce qui concerne la réduction du déficit et de

l’endettement, et évite de créer des coûts pour les collectivités locales (normes, décisions

relativesàlafonctionpubliqueterritoriale).Toutesdénoncentleseffetsdeborddesbaisses

debudgetsdel’Étatetdesesopérateurs.

S’agissantde latrajectoireposéedans lePLPFP,ellessontouvertesaudiscoursdemaîtrise

desdépensesdans laresponsabilité,maiss’inquiètentde lasoutenabilitédans laduréedes

ciblesaffichéesdu faitdeseffortsdéjàaccomplisetdes incertitudes liéesà l’inflation.Elles

demandentuneréellemodulationdeseffortsattendusselon lesréalités territorialesetune

neutralisation des facteurs exogènes pesant sur la dépense locale. Elles défendent l’utilité

collectivedeladépenselocaleàdesfinsdedéveloppementéconomique,socialetterritorial.

Defaçonunanimeetvigoureuse, lesassociationsd’élussesontinquiétéesdelasituationde

l’investissementaprèsplusieursannéesdebaisse.L’article24duPLPFPestjugécommeune

mesureàlafoisinutile(«larègled’oractuellesuffit»,«l’articlenefaitquerenforcerunréseaud’alerte fonctionnel depuis de nombreuses années»), dangereuse car obligeant à undésendettement irréaliste et susceptible d'entraîner un coup de frein supplémentaire sur

l’investissement, et «vexatoire » sur la forme (la procédure impliquant le représentant de

l'Étatetlachambrerégionaledescomptesencasdedépassementdesnormesd’endettement

estperçuecommeunemisesoustutelledescollectivitéslocales).

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À leur sens, le nombrede collectivités concernéespar cesdispositionspourrait être faible.

Enfin, le ratio de dette ne permet pas de prendre en compte de façon satisfaisante des

collectivités présentant des situationsparticulières, comme laMétropoleduGrandParis et

d’autresmétropolesrégionales.

Interrogées sur les contrats, les associations ont défendu des positions variées : de

l’opposition frontale liée à des tensions plus globales, à un intérêt marqué mais sous

conditions.

Les interrogations portent sur la nature réelle du contrat : cette dernière sera appréciée à

l’aunedesonindividualisation.Levolontariatpourlescollectivitésprioritairementviséespar

lemécanismecontractueletpourlesautressoulèvedesquestions.Lesujetducontratn’est

pas dissociable pour les associations d’autres points de débat relatifs aux relations

financièresentrel’Étatetlescollectivités(AIS,taxed'habitation,logementnotamment).

Beaucoups’interrogentsurlepérimètredeladépense,toutparticulièrementauseindubloc

communal(fluxfinanciersentreEPCIetcommunesmembres,budgetsannexes),etcraignent

des effets de bord contraires à l’objectif de mutualisation des services au sein des

intercommunalités.Lanécessaireneutralitéducadrecontractuelparrapportauxchoixdes

modesdegestiondesservicespublicsaétémiseenexergue.

Denombreusesquestionsportentsurlemécanismede«correction»:quelleportéeetquelle

individualisationdelasanctioncommedesobjectifs?Quelmécanismedecorrectionpourles

collectivitésnonvertueuseshorsduchampducontrat?Toutmécanismequiressemblerait

tropàlaCRFPparsoncaractèreautomatiqueestd’avancerejetéetperçucommecontraireà

l'espritducontratetaupactedeconfiance.

La question des contreparties de l'État, non seulement globales mais également

individualisées, apparaît comme majeure pour crédibiliser le contrat et plus largement le

pacte financier avec l’État. Dans le domaine des contreparties collectives, les attentes des

collectivités portent sur la prévisibilité des ressources, les normes et la fonction publique

territoriale. En ce qui concerne les contreparties individualisées, les demandes portent sur

l’investissementetl’accroissementdel’autonomiefinancière,notammentparletransfertde

ressourcesfiscalesdynamiques.

Techniquement,lesassociationsposentlaquestiondelacapacitédesservicesdéconcentrés

del’Étatànégocierde«vrais»contratseuégardàlaréductiondeseffectifsetàlatechnicité

desenjeux.Elless’inquiètentégalementdelasécurisationjuridiquedudispositif.

1.2. Contributiondesadministrationsdel’État

Lesadministrationscentralesontétéauditionnéessurlesconditionsdefaisabilitéjuridique

etopérationnelledudispositifdecontractualisationquiposedesproblèmesinédits.

Ladirectiongénéraledutrésor(DGT)etladirectiondubudget(DB)ontprésentélalogique

macroéconomique qui sous-tend les articles10 et 24 du PLPFP. La participation des

collectivitésterritorialesàl’objectifderéductiondudéficitpublic,enl’absencedebaissedela

DGF, s’opérera par l’intermédiaire d’une modération de la dépense locale, ayant pour

conséquences une amélioration de la capacité d’autofinancement, visant à favoriser le

désendettementetàréduirelabesoind’endettementpourfinancerlesinvestissements.

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Ladirectiongénéraledescollectivitéslocales(DGCL),quipourraitavoirlaresponsabilitéde

lamise enœuvredes contrats s’agissant dumécanismede correction, a soulignéplusieurs

points de vigilance voire d’alerte. Elle a insisté sur les risques juridiques afférents à une

modulationdelaDGFenfonctiond’objectifsnégociésdefaçonindividualiséedansuncontrat,

lesaléasdelanégociationpouvantmettreàmalleprinciped’égalité.Elleapointéégalement

lesdifficultésdedéfinitiond’unebaseincontestablederéférencepourmesurerl’atteintedes

objectifs,dufaitdepérimètresdedépensesévolutifs(enparticulierauseindesEPCI).Ellea

présenté trois scenarii, dont le plus sûr, à ses yeux, serait celui qui déconnecterait le

mécanismedecorrectiond’unécartauxobjectifsducontrat.

Ladirectiongénéraledesoutre-mer(DGOM)a insistésur lesparticularitésdescollectivités

ultramarines, en termes de recettes et de dépenses. A été mentionné le lancement d’une

étudevisantàobjectiverd’unepartlesspécificitésdelastructuredesrecettesetdescharges

descollectivitésd’outre-meretd’autrepartlestransfertsfinanciersdel’État,pouréclairerla

recherchedel’objectifd’égalitéréelle.

Ladirectiongénéralede lacohésionsociale(DGCS)aprésenté lesdéterminantsspécifiques

desdépensesd’AIS.Ellearappelélastabilisationrécentedunombred’allocatairesdurevenu

desolidaritéactive(RSA)aprèsunepériodedefortecroissancequiapesésurlesdépenses

desdépartements.Dufaitdelaréformedelaprestationintroduiteparlaloid’adaptationde

lasociétéauvieillissement,elleanticipeunereprisedesdépensesd’allocationpersonnalisée

d’autonomie(APA)quifaitl’objetd’unecompensationcomplémentaireparl’État.L’ampleur

des disparités des situations départementales, insuffisamment prises en compte par les

dispositifsdecompensation,apparaîtdésormais,selonlaDGCS,commeleprincipalproblème

àsurmonter.

Ladirectionde lamodernisationetde l'action territoriale(DMAT)asouligné l’intérêtde la

démarchetoutenattirantl’attentiondelamissionsurlesconditionsdefaisabilitédesamise

enœuvre,dufaitdesmoyenshumainscontraintsauseindesservicesdéconcentrésdel’État

(270 agents affectés au contrôle budgétaire). Elle a insisté sur la nécessité de conjuguer

encadrementde la négociation (critèresnationauxdemodulation), contreparties concrètes

susceptibles d’être apportées (en investissement) et établissement d’une procédure

dialoguéepourévaluerlesrésultats.

Ladirectiongénéraledes financespubliques(DGFiP)aclarifié lescontraintesdecalendrier

pourlecontrôledesrésultats,définil’appuiopérationneldesdirectionsdépartementalesdes

financespubliques(DDFiP)àlanégociationetausuividelacontractualisation,etpréciséles

pistesdeprogrèsencoursd’étudedans laconsolidationde ladépense localeentreEPCIet

communesmembres.

2. Lamissionpropose la conclusion,dès2018,de contratsdemaîtrisedes dépenses réelles de fonctionnement, personnalisables selon lasituationdescollectivités

Lapropositionformuléeparlamissionviseàaccompagnerlescollectivitésterritorialesetles

EPCI dans l’effort demaîtrise de la dépense publique locale exposé par le Président de la

RépubliquelorsdesondiscoursdevantlaCNTlorsdesaréuniondu17juillet2017:«Notrepari,c’estquelescollectivitéslocalesdanstoutesleurscomposantessaurontprendrepour2018lapartdecequileurrevientenbaissededépensesdefonctionnementetd’investissementsansquenousayonsàpasserparlesdotations.[…]Parcontre,pourcellesetceuxquinejouerontpaslejeu,ilyauraunmécanismedecorrectionl’annéed’après.»Ladémarcheproposéeentendenoutrepréserverundynamismed’investissementlocal.

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Ledispositifcontractuelsoumisaugouvernementreposesurlaconfiance:ilproposeuntaux

d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement, ajustable en fonction des données

spécifiquesde lacollectivitécontractante.C’estseulementencasdenon-respectdece taux

contractuel que pourrait intervenir un prélèvement, proportionné et limité, sur ses

ressources.

Lesmodalitéspratiquesdecontractualisationproposéesparlamissions’articulentautourde

troisprincipalesrecommandations:

® partir d’un indicateur harmonisé de dépenses réelles de fonctionnement pour

sélectionner les collectivités locales et établissements inclus dans le dispositif

contractuel, en acceptant l’adhésion de communes et EPCI de moindre niveau

financier;

® proposer aux collectivités et établissements volontaires de fixer un objectif

personnaliséd’évolutiondeleursdépensesréellesdefonctionnement,pourunedurée

comprise entre trois et cinq ans, complété de contreparties en moyens

d’investissement, et donnant lieu à l’activation d’unmécanisme de reprise en cas de

dépassementdel’objectif,lessommescollectéesétantaffectéesaudésendettementdes

administrationspubliques;

® impliquer dans la contractualisation les services déconcentrés de l’État, et en

particulierlespréfetsetlesdirectionsdesfinancespubliques,lorsdelanégociationdes

contratscommeaumomentdubilanannuel,endéfinissantleurcapacitéd’appréciation

surlatrajectoirefinancièreeffectivedel’entitécontractante.

2.1. Le seuil de dépenses de fonctionnement : un critère de sélection plusadaptéqu’unchiffredepopulation

Dans sa rédaction actuelle, l’article 10 de la LPFP prévoit l’inclusion dans le champ de la

contractualisation des régions et des départements (avec les collectivités spécifiques de

Corse, Guyane et Guadeloupe et l’institution «mixte » de laMétropole de Lyon) dans leur

ensembleet,auseindu«bloccommunal»,descommunesdeplusde50000habitantsetdes

EPCIdeplusde150000habitants.

Ladirectiongénéraledesfinancespubliques(DGFiP)etladirectiongénéraledescollectivités

locales(DGCL)ontétabli,àpartirdecescritères,lalistedescollectivitésdubloccommunal

potentiellementinclusesdansledispositifcontractuel(cf.annexe3),soit:

® 131communes;

® 81 EPCI à fiscalité propre (en incluant à la fois la Métropole du Grand Paris et les

établissementspublicsterritoriaux–EPT–quilacomposent).

Les données communiquées par la DGFiP à la mission sur les dépenses réelles de

fonctionnement (DRF) inscritesdans lesbudgetsprincipauxde ces collectivitéspermettent

d’établirquelemontantagrégédesDRFs’estélevé,en2016,à:

® 22,48Md€pourlescommunes;

® 11,40Md€aumoins2pourlesEPCI.

Lerapportdel’observatoiredesfinancesetdelagestionpubliquelocalesdeseptembre2017

indiquequ’en2016, lesdépensesde fonctionnementdes collectivités territoriales (budgets

principaux)ontatteint168,5Md€.Parmicelles-ci:

2Lechiffrede11,40Md€correspondàlasommedesDRFdes12EPTdelaMétropoleduGrandParis(1,09Md€),delaMétropoledeLyon(2,08Md€)ainsiquede56EPCIpourlesquelslaDGFiPdisposededonnéespour2016

(8,23Md€).Iln’inclutdoncpaslesdépensesde13EPCIpourtantinclusdanslalistedes81.

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® lesdépensesdefonctionnementdescommunesontreprésenté67,7Md€;

® lesdépensesdefonctionnementdesEPCIontreprésenté23,4Md€.

Sil’onadditionnelesdépensesdesrégions,cellesdesdépartements,cellesde131communes

deplusde50000habitantsetdes81EPCIdeplusde150000habitants,onobtientuntaux

decouvertured’environdeuxtiersdeladépenselocaledefonctionnement3.

La mission considère que le remplacement d’un critère de taille de la population par un

critère portant sur le niveau des dépenses réelles de fonctionnement des collectivités se

justifiepouraumoinsdeuxraisons:

® A)desraisonspratiquesconduisentàn’inclurequ’unnombre limitédecommuneset

d’EPCIdans le champdudispositifdevérificationdesdépenses.Leprinciped’égalité

autoriseàfairecettesélection,sic’estsurlabased’uncritère«objectifetrationnelauregard de l’objectif poursuivi » (jurisprudence du Conseil constitutionnel). L’objectifpoursuivi est la maîtrise des dépenses réelles de fonctionnement, permettant

d’augmenter la capacité d’autofinancement des collectivités et donc de réduire leur

besoin d’endettement. Il paraît donc préférable de fonder la distinction entre

collectivitéssurleniveaudedépenseplutôtquesurlapopulation;

® B)lemécanismedecontractualisationentrel’Étatetlescollectivitésserad’autantplus

crédible,envuedelasortiedelaprocédurepourdéficitexcessifouverteen2009parla

Commissioneuropéenne,qu’ilincluraunepartélevéedeladépensepubliquelocale(en

mêmetempsquelatotalitédecelledel’Étatetdesorganismesdeprotectionsociale).

Ce critère est néanmoins imparfait, dans la mesure où il ne permet pas de distinguer les

communesayantdéléguéunepartélevéedeleurfonctionnementàunEPCI.

Àpartirdedonnéestransmisespar laDGFiP, lamissionacalculé le tauxdecouverturedes

DRF en fonction de seuils deDRF retenus pour les EPCI et les communes. Ces simulations

portentsurlesbudgetsprincipauxuniquement4,pourl’année2016.

Le tableau 2 présente la variation du taux de couverture de la dépense totale de

fonctionnementdescommunesenfonctionduseuilchoisidedépensedefonctionnement.Le

tauxdecouverturedesDRF localestouteschoseségalesparailleurscorrespondautauxde

couverturedesdépenses localesque l’onobtient,pourchaqueseuildeDRFcommunales,si

l’onconsidèreque lesDRFdes régionsetdesdépartements sont couvertesà100%etque

cellesdesEPCI lesontà48,72%aumoins,commec’est lecassi l’onapplique lecritèrede

population.

Tableau2:Évolutiondutauxdecouverturedeladépensecommunaledefonctionnementenfonctionduseuildedépensesréellesdefonctionnement(chiffres2016)

SeuildeDRF(enM€)

Nombredecommunesincluses

MontanttotaldeDRFcouvertes(enMd€)

TauxdecouverturedesDRFcommunales

(en%)

Tauxdecouverturedes

DRFlocalestouteschoseségalesparailleurs(en%)

15 750 41,42 61,18 77,29

20 579 38,48 56,84 75,56

3 Les DRF des régions représentent 11% du total de ce type de dépenses et celles des départements, 35%.LesDRF des 131 communes de plus de 50000habitants représentent 33% des DRF communales, qui

elles-mêmes représentent 40% du total des DRF. Enfin, les DRF des 81 EPCI de plus de 150000 habitants

représententaumoins49%dutotaldesDRFdesEPCI,quielles-mêmesreprésentent14%dutotaldesDRF.En

sommantcesquatrecomposantes,onobtientuntauxdecouverturede66%.

4 Les données communiquées par la DGFiP permettent d’examiner le montant des budgets principaux ou del’ensemblecomposédesbudgetsprincipauxetdesbudgetsannexes(sansdistinctionentre lesdeux,nimêmeà

l’intérieurdechacundecesbudgets).Iln’estdoncpaspossible,pourl’instant,d’évaluerleseffetsderetraitement

comptablesproposésplusbasdanscerapport.

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SeuildeDRF(enM€)

Nombredecommunesincluses

MontanttotaldeDRFcouvertes(enMd€)

TauxdecouverturedesDRFcommunales

(en%)

Tauxdecouverturedes

DRFlocalestouteschoseségalesparailleurs(en%)

25 440 35,40 52,29 73,74

30 360 33,21 49,05 72,44

40 258 29,65 43,80 70,34

50 200 27,06 39,97 68,81

60 153 24,48 36,16 67,28

70 114 21,93 32,39 65,78

80 102 21,04 31,08 65,25

90 86 19,68 29,07 64,45

100 78 18,91 27,93 63,99

110 70 18,07 26,69 63,50

120 61 17,04 25,17 62,89

130 53 16,03 23,68 62,29

140 44 14,83 21,91 61,58

150 37 13,83 20,43 60,99

160 32 13,07 19,31 60,54

170 29 12,57 18,57 60,25

180 26 12,04 17,78 59,93

190 24 11,66 17,22 59,71

200 21 11,08 16,37 59,37

250 10 8,68 12,82 57,95

300 8 8,13 12,01 57,62

350 5 7,15 10,56 57,04

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

Lamêmeinformationestprésentéedansletableau3pourlesEPCI,enfaisantl’hypothèse,en

cequiconcerneletauxdecouverturedesDRFlocalestouteschoseségalesparailleurs,quele

taux de couverture des dépenses communales est de 33,21%, comme c’est le cas si l’on

appliquelecritèredepopulation.

Tableau3:Évolutiondutauxdecouverturedeladépenseintercommunaledefonctionnementenfonctionduseuildedépensesréellesdefonctionnement(chiffres2016)

SeuildeDRF(enM€) Nombred’EPCIinclus

MontanttotaldeDRFcouvertes(enMd€)

Tauxdecouverturedes

DRFintercommunales

(en%)

Tauxdecouverturedes

DRFlocalestouteschoseségalesparailleurs(en%)

15 276 17,98 76,84 70,04

20 219 16,99 72,61 69,44

25 173 15,97 68,25 68,83

30 141 15,01 64,15 68,26

40 102 13,72 58,63 67,49

50 80 12,73 54,40 66,90

60 70 12,20 52,14 66,58

70 57 11,35 48,50 66,07

80 47 10,59 45,26 65,62

90 38 9,84 42,05 65,17

100 31 9,16 39,15 64,76

110 28 8,84 37,78 64,57

120 26 8,61 36,79 64,43

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SeuildeDRF(enM€) Nombred’EPCIinclus

MontanttotaldeDRFcouvertes(enMd€)

Tauxdecouverturedes

DRFintercommunales

(en%)

Tauxdecouverturedes

DRFlocalestouteschoseségalesparailleurs(en%)

130 22 8,10 34,62 64,13

200 12 6,43 27,48 63,13

400 8 4,48 19,15 61,96

500 5 4,21 17,99 61,80

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

Enfin, le tableau 4 présente le taux de couverture des DRF locales en fonction des

combinaisonsdeseuilsdedépensesdefonctionnementdescommunesetdesEPCI.Ilrepose

surl’hypothèseselonlaquellelatotalitédesdépartementsetdesrégionssontinclusdansle

dispositif contractuel et donc que, pour ces deux catégories de collectivité, le taux de

couvertureestde100%.

Tableau4:Tauxdecouverturedesdépensesréellesdefonctionnement(en%)enfonctiondesseuilsdeDRFretenuspourlesEPCIetlescommunes(enM€)

EPCICnes 15 20 25 30 40 50 60 70

15 81,19 80,60 79,99 79,42 78,66 78,07 77,76 77,25

20 79,44 78,85 78,25 77,68 76,91 76,33 76,01 75,51

25 77,61 77,03 76,42 75,85 75,09 74,50 74,18 73,68

30 76,31 75,73 75,12 74,55 73,79 73,20 72,88 72,38

40 74,20 73,61 73,01 72,44 71,67 71,09 70,77 70,27

50 72,66 72,08 71,47 70,90 70,14 69,55 69,23 68,73

60 71,13 70,55 69,94 69,37 68,61 68,02 67,70 67,20

70 69,62 69,03 68,43 67,86 67,09 66,50 66,19 65,69

80 69,09 68,50 67,90 67,33 66,56 65,98 65,66 65,16

90 68,28 67,70 67,09 66,52 65,76 65,17 64,85 64,35

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

Dansl’hypothèseoùunseuiluniquedeDRF,égalà30M€,seraitfixépourlescommuneset

les EPCI, le dispositif permettrait, en incluant 360communes5 et 141EPCI, auxquels

s’ajouteraient l’ensemble des départements et des régions, de couvrir près de 75% de la

dépenselocaledefonctionnement.

Afin d’estimer l’effet de la prise en compte des budgets annexes envisagée dans le

développementquisuit,etsouslesréservesénoncéesprécédemment,l’applicationd’unseuil

de30M€àl’ensembledesbudgetsprincipauxetdesbudgetsannexesdescommunesetdes

EPCIconduitàincluredansledispositif(cf.annexe4):

® 373communes,totalisantdesDRFs’élevantà34,78Md€(àcomparerà360communes

et33,21Md€sil’onneretientquelesbudgetsprincipaux);

® 198 EPCI, totalisant des DRF s’élevant à 24,11Md€ (à comparer à 141 EPCI et

15,01Md€sil’onneretientquelesbudgetsprincipaux).

5 La taille médiane de ces communes est de 41761habitants. Une commune (Gonfreville l’Orcher, enSeine-Maritime) comptemoins de 10000habitants. 15 sont des communes demoins de 20000habitants. 270

comptent plus de 30000habitants, 190 plus de 40000habitants, 131 plus de 50000habitants et 43 plus de

100000.

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Sil’oncomparecesmontantsauxdonnéesquifigurentdanslerapportdel’observatoiredes

financesetdelagestionpubliquelocalesdeseptembre20176,relativesaupoidsdesbudgets

annexesdanslesdépensesdefonctionnementdescollectivitésetétablissementsen2016,le

tauxdecouverturede ladépensecommunales’élève,avecunseuil fixéà30M€,à51,73%

pourlescommunesetà73,06%pourlesEPCI,soituntauxtotaldecouverturede75,30%en

incluantunpeumoinsde700collectivitésetEPCI(cf.annexe5).

Lamissionrecommandel’applicationduseuilde30M€permettantdedéterminerlalistedes

communes et des EPCI inclus dans le champde la contractualisation auxDRF des budgets

principaux et des budgets annexes, nettes des dépenses de transfert. Une alternative

consisterait à exclure les budgets annexes qui retracent les dépenses des services publics

industrielsetcommerciaux(SPIC),pourneconserverqueceuxquiretracentlesdépensesdes

servicespublicsadministratifs(SPA).

Dans tous les cas, il apparaît souhaitable, étant donné la diversité des situations des

collectivités et des établissements invités à signer un contrat avec l’État, de se réserver la

possibilitéd’effectuercettesélectionsurunebasepluslargequeleseulexamendesDRFen

2016. On peut ainsi envisager, notamment, de prendre en compte lamoyenne desDRF en

2015et2016oud’écarterdesélémentsatypiquesfigurantdanslescomptesadministratifsde

2016.

2.2. Le champ des dépenses soumises à vérification doit être définiprécisément,danslarèglegénéraleetdanslecontrat

La mission suggère d’asseoir le dispositif contractuel, et donc les contreparties comme le

mécanisme de reprise, sur la réalisation d’un objectif portant sur les dépenses réelles de

fonctionnementdescollectivitéslocalesetdesEPCI.

Ce choix implique de définir précisément ce qu’il convient d’inclure dans le périmètre des

dépenses réelles de fonctionnement soumises à vérification. Un certain nombre de règles

peuvent être établies a priori pour toutes les collectivités souhaitant prendre part audispositif contractuel, tandis que des situations particulières ou imprévisibles justifient

l’inscriptiondeclausescontractuellesindividualiséesetmodifiablessouslaformed’avenants

derévisionàl’initiatived’unedesdeuxpartiesaucontrat.

2.2.1. Règlesgénéralesrelativesauchampdesdépensesréellesdefonctionnementàvérifier

Àl’issuedesauditionsdesassociationsreprésentativesdescollectivités locales,desEPCIet

des services de l’État compétents en matière de finances publiques locales, la mission

recommandel’inclusion,danslechampdesdépensesréellesdefonctionnementàprendreen

compte pour évaluer l’évolution des dépenses, après certains retraitements, des budgets

principauxetdesbudgetsannexesdesservicesàcaractèreadministratif.

Encequiconcernelesbudgetsprincipaux,ilestproposédeprendreencomptelesdépenses

defonctionnementenmouvementréel,desquellesonretrancherait:

® lesatténuationsdeproduit(dépensesdereversementstellesquefondsdepéréquation,

attributions de compensation, fonds national de garantie individuelle des ressources

(FNGIR)notamment);

® lesatténuationsdecharges(comptesderecettes);

6Page78.

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® lesremboursementsdefraisoudechargesdepersonnelrefacturées(comptes7087et

7084),sousréserved’unexamenapprofondidelaDGCLetdelaDGFiP.

Il conviendrait par ailleurs de veiller à neutraliser les transferts de compétences ou de

charges, par exemple dans le cadre d’une mutualisation ou de la réintégration de

compétencessyndicales,quineseraientpasidentifiésàtraverslesretraitementscomptables

précédents.

À cet égard, la mission attire l’attention du gouvernement sur la nécessité de développer

rapidementdenouveauxoutilscomptablespermettantdemesurer,defaçonannuelle,lesflux

financiers entre communes et intercommunalités. En l’absence d’obligation réglementaire

danscedomaine,onnepeutexcluredeslitigesd’interprétationdel’évolutiondesdépenses

pendant l’application des contrats, et par ricochet une hésitation devant certaines

mutualisations.

Àcesdépensesdevraientêtreajoutées lesdépensesdefonctionnementenmouvementréel

desbudgetsannexespourdesservicespublicsàcaractèreadministratif(nomenclatureM14

ou 57 sous réserve d’une confirmation par la DGCL ou de la DGFiP de la pertinence de ce

critère). Ces dépenses seraient calculées selon la même méthode que celle des budgets

principauxetdevraientêtre,lecaséchéant,neutraliséesdesrecettesdecesbudgetsannexes

enprovenancedubudgetprincipaletdesdépensesàdestinationdubudgetprincipal.

LapriseencomptedesbudgetsannexesdesSPICn’estpassouhaitabledanslamesureoùelle

pourrait avoir pour conséquence d’inciter les collectivités territoriales et les EPCI à

externaliser certains services publics sous forme de délégations de service public pour

soustraire les dépenses réelles de fonctionnement qui y sont liées au périmètre de la

contractualisation. En ce sens, la contractualisation pourrait inciter à privilégier certains

modes de gestion, ce qui n’est pas compatible avec le principe de libre administration des

collectivitésterritoriales.

En revanche, les flux croisés entre les budgets principaux et les autres budgets annexes

(servicespublicsindustrielsetcommerciaux)seraientconservés.

Les pratiques locales en matière de rattachement du paiement des factures à un exercice

plutôtqu’àunautrepeuventaffecterlemontantdesdépensesréellesdefonctionnement.En

effet, on ne peut exclure qu’une collectivité, craignant de dépasser son objectif d’évolution

des dépenses, diminue les rattachements en fin d’année et les reporte l’année suivante. Ce

risqueparaîtcontenudanslamesureoùlescontratsseraientsignéspouruneduréecomprise

entre trois et cinq ans et que le rattachement à l’exercice suivant conduit à reporter une

chargequidevraêtreassuméel’annéesuivante.Unengagementdediligencedelacollectivité

àcetégardpourraitfigurerdanslescontrats.

2.2.2. Conditionsjustifiantl’inscriptiondeclausesspécifiquesdanslescontratsetunretraitementdel’assiettededépenses

Les discussions du contrat entre l’autorité représentant la collectivité ou l’établissement

souhaitantcontracteretlereprésentantdel’Étatontvocationàporternonseulementsurla

définitiond’untauxannueld’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnement(cf.infra),sur

les contreparties à l’engagement de la collectivité ou de l’établissement (cf. infra), mais

également sur l’assiette pertinente d’évaluation de l’évolution des dépenses réelles de

fonctionnement. En sus des règles générales énoncées ci-dessus, on peut envisager que le

dialogue entre les co-contractants permette de définir des clauses particulières visant à

prendreencompteleseffets,surlesdépensesréellesdefonctionnement,de:

® lasurvenued’événementsexceptionnels,danslamesureoùilssontprévisibles;

® l’imposition par l’État de charges nouvelles spécifiques à la collectivité ou à

l’établissementsignataire.

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Les dépenses nouvelles pour lesquelles une recette spécifique et proportionnelle serait

identifiée(analyséecommeune«aidepubliqueàladépense»décidéeparl’État)pourraient

êtreneutraliséesàhauteurdesrecettesperçuesdèslorsqu’ellesfigureraientdanslecontrat

entrelesparties.C’estlecasparexempledecertainesdépensesd’APA.

S’agissantdesdépartements,lerespectdelatrajectoiredeleursdépensesdefonctionnement

esttrèsliéàladynamiquedesdépensesd’AIS(30%enmoyennedeleursdépensestotales)

etdansunemoindremesureaupartageavecl’Étatdufinancementdelapriseenchargedes

MNA. Le rapportde laCourdes comptesd’octobre2017 sur les financespubliques locales

montrequelesdépartementssecaractérisentpardesdépensesd’AISréglementairementtrès

encadrées, fortement soumises à des déterminants sociodémographiques et

socioéconomiques,enparticulierpourleRSAetl’APA,quiinduisentd’importantesdisparités

interdépartementales.Àtitred’exemple,lepoidsdesdépensesdeRSAdanslesdépensesde

fonctionnement varie entre 15 et 45% selon les départements. Ce rapport souligne

égalementl’érosiondelacouverturedecesdépensesparlesdispositifsdecompensationde

l’État,enparticulierpourleRSA(60%detauxdecouvertureen2015).

Ceconstatpeutjustifierl’adaptationdupérimètredesdépensesdefonctionnementprisesen

compte dans le cadre de la contractualisation, sachant que les dispositifs de compensation

n’agissent pas sur le niveau de la dépense brute d’AIS retenue pour la trajectoire des

dépenses.Cesdispositionsdetraitementdeladépensedevrontprendreencomptelerésultat

destravauxpartenariauxengagésrécemmentsurlefinancementdesAISetlapriseencharge

desMNA,quisontsusceptiblesdemodifierlarépartitiondeschargesfinancièresentrel’État

lesconseilsdépartementaux,dès2018pourlesMNAeten2019pourlesAIS.

Deuxoptionssontenvisageables:

® retirer de la base des dépenses celles afférentes au RSA et à l’APA (qui dépendent

majoritairement de facteurs sociodémographiques) ainsi que les dépenses liées aux

MNA de façon pérenne ou seulement pour 2018. Ce choix pourrait justifier un

ajustementàlabaissedutauxciblede1,4%;

® prendre en compte ces dépenses dans la limite d’un plafond gommant les disparités

interdépartementales (poids moyen national de ces dépenses dans les dépenses de

fonctionnement des départements ou calcul à partir de la dépense moyenne par

habitant). Cette approche ne neutraliserait pas l’effet d’une hausse générale des

dépensesdeRSAencasdedégradationdelaconjoncturemaispréviendraitlasituation

d’impasse pouvant frapper des départements affectés dans le proche avenir par des

montéesdedépenses«horsnormes».

Àlapriseencomptedecesdépensesparunajustementdel’assiettedesDRFentrantdansle

périmètre soumis au respect d’un taux annuel de croissance pourrait se substituer une

modulation de ce taux, à partir notamment de la structure d’âge de la population

départementale(cf.2.3.1.1).

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2.3. La mission propose deux scénarios d’application du mécanismecontractuel

Unefoisdéfinilechampdescollectivitésinclusesparlaloidansledispositifdevérificationde

ladépense,deuxmodalitésd’articulationentrelescontratsetunmécanismedereprisesont

envisageables. Elles visent à la fois à inciter les collectivités à prendre part au dispositif

contractuel et à sedonner lesmoyensde rectifier les trajectoiresd’évolutiondesdépenses

localesdefonctionnementencasd’écartauxengagementscontractuelsetauxengagements

financiers de la France au sein du système monétaire européen. Le principe général qui

prévaut est celui du calcul, chaque année et pour chaque collectivité, d’un écart entre un

objectif d’évolution des dépenses réelles de fonctionnement et l’évolution réelle de ces

mêmesdépenses.

Les deux scénarios présentés par lamission intègrent la distinction entre trois groupesde

collectivitésterritoriales:

® lescollectivitésinclusesparlaloi(enraisondel’importancedeleurpopulationoudu

niveau élevé de leurs dépenses réelles de fonctionnement) dans le dispositif

contractueletacceptantdesigneruncontrat;

® lescollectivitésinclusesparlaloidansledispositifcontractuelmaischoisissantdene

passigneruncontrat;

® les collectivités que leur population ou leur niveau de dépenses réelles de

fonctionnementnesoumettentpasaudispositifdevérification.

S’ilss’inscriventdansunobjectifcommundesignaturedescontratsavantle30juin2018,ils

prévoientdeshypothèsesdistinctesquantàladatedelavérificationdesdépensesréalisées.

2.3.1. Scénario 1: application d’un taux de reprise modulé dès 2019, à partir del’examendescomptes2018

Dans la première hypothèse, une reprise annuelle serait calculée, dès 2019 à partir de

l’examen des comptes pour l’année 2018, en fonction de cet écart. Elle porterait sur les

concoursfinanciersousurlesressourcesfiscalesaffectéesauxcollectivités.

2.3.1.1. Collectivités inclusespar la loidans ledispositif contractuel etayant signéuncontrat

Lasignatured’uncontratentre l’Étatetunecollectivité constituerait l’aboutissementd’une

négociation portant notamment sur la définition d’un objectif annuel d’évolution des

dépensesréellesdefonctionnementapplicableàcettecollectivitépourladuréeducontrat.La

personnalisation de cet objectif reposerait sur cinq critères, dont l’importance serait

pondéréeenfonctiondutypedecollectivité:

® la croissance de la population ou le nombre de logements livrés récemment ou

autorisés;

® unindicateurdestructured’âgedelapopulation,afindeprendreencompteleseffets

du vieillissement de la population sur le versement de l’APA par les conseils

départementaux.Lapriseencomptedecetindicateurseraitredondantes’ilétaitfaitle

choix d’agir (cf.2.2.2) sur l’assiette d’examen des dépenses des départements en

excluantdecelle-ci,entoutoupartie,lesdépensesd’APA;

® les résultats passés de maîtrise des dépenses réelles de fonctionnement(a priori lamesuredecesrésultatsseferaitsurlesannées2015et2016);

® unindicateurdepauvretédelapopulation;

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® lapartdelapopulationrésidantdansunquartierprioritairedelapolitiquedelaville.

Letauxd’évolutiondesDRFservantdebaseàlanégociation,adaptéàchaquecatégorie,doit

êtrefixéparlaloi.Ilseraitmodulé,selonunegrilledecotationàconstruire,enfonctiondela

situation particulière de chaque collectivité souhaitant participer au dispositif contractuel.

Dansl’appréciationdelamission,lavariationdel’objectifdedépensesdevraitêtreencadrée

parunbarème limitatif (parexemple0,25pointdecroissancesupplémentairededépenses

pour chaquecritèreà savaleurmaximale) ; sinon la réalisationde l’objectifnational serait

compromise et le principe d’égalité serait mis en question. Dans l’hypothèse où une

collectivité satisferait à chacun des critères de modulation proposés, elle pourrait ainsi

bénéficierd’unemajorationde1point(enconsidérantquelaquestiondel’APAseraittraitée

par l’intermédiaire de la base et nondu taux) de son taux d’évolution annuel desDRFpar

rapportàlaréférence.

La collectivitéou l’établissementayant signéun contrat etn’ayantpas respecté,uneannée

donnée, l’objectif d’évolutionde la dépensede fonctionnement fixé au contrat ferait l’objet

l’année suivante d’une reprise financière. Son montant serait égal à une part inférieure à

100% (50%ou75%par exemple) dumontant du dépassement constaté. En tout état de

cause,ilseraitplafonnéàunpourcentagedesrecettesréellesdefonctionnement(prochede

1%)afindepréserverl’autonomiefinancièredescollectivités.

Pour les communes et EPCI ayant signéun contrat de ville, la possibilité que le contrat de

maîtrisedesdépensesprennelaformed’unavenantaucontratdevillepourraitfairel’objet

d’unexamenapprofondi.

2.3.1.2. Collectivités inclusespar la loidans ledispositifdevérificationetayantrefusédesigneruncontrat

L’absence de mécanisme de reprise financière pour ces collectivités paraît illogique : elle

risquerait de constituer une « prime » au refus de signer un contrat. Pour cette raison, la

missionconsidèrequecescollectivitésdoivent,ellesaussi, faire l’objetd’unerepriseencas

d’absence de maîtrise de l’évolution des dépenses réelles de fonctionnement, dans des

conditionsplusstrictesquecellesproposéesci-dessuspour lescollectivitésayantcontracté

avecl’État.

On peut ainsi envisager d’assigner à chaque collectivité ou établissement entrant dans la

«cible»devérification,maisayantrefusédesigneruncontrat,unobjectifmaximalannuel

d’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnementégalàl’objectifquifiguredanslePLPFP

pour les années2018 à 2022, déclinépar catégorie de collectivité, comme c’est déjà le cas

dans l’annexe au projet de loi de finances pour 2018 (cf.tableau 5) relative aux transferts

financiersdel’Étatauxcollectivitésterritoriales.Encasdedépassementdecetobjectif,une

reprise compriseentre75et100%de l’écartentre l’objectif et leniveau réeldedépenses

serait appliquée. Son montant serait plafonné à un pourcentage des recettes réelles de

fonctionnement(comprisentre1et2%)permettantdepréserverl’autonomiefinancièredes

entitésencause.Dansceschéma,troisvariablesdonneraientunavantageauxcollectivitéset

EPCI « contractants » : la personnalisationdu tauxd’augmentationdesdépenses selondes

données objectives, le taux de la reprise financière suivant un dépassement d’objectif et le

plafonddecetterepriserapportéeautotaldesrecettes.

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Tableau5:Objectifd’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnementdescollectivitésterritorialespourl’année2018,envaleuretàpérimètreconstant(en%)

Catégoriedecollectivités 2018EnsembledescollectivitésterritorialesetleursgroupementsàfiscalitépropreDépensesdefonctionnement

1,2

BloccommunalDépensesdefonctionnement

1,1

CommunesDépensesdefonctionnement

1,1

EPCIàfiscalitépropreDépensesdefonctionnement

1,1

DépartementsDépensesdefonctionnement

1,4

RégionsDépensesdefonctionnement

1,2

Source : Mission, à partir du jaune «Transferts financiers de l’État aux collectivités territoriales» du PLF 2018,page22.

Defaçonalternative,lemécanismedereprisepourraitconsisteràdemanderauxcollectivités

etEPCIayantrefusédesigneruncontratdepayerunecontributionaudésendettementdes

administrations publiques, calculée non pas à partir de la vérification de la trajectoire des

dépenses réelles de fonctionnement de la collectivitémais qui représenterait par exemple

une fraction, de l’ordre de 1 %, du montant des recettes réelles de fonctionnement de la

collectivité. Ce critère égalitaire est celui ayant servi, à la demandedu comité des finances

locales,aucalculdumontantdelacontributionauredressementdesfinancespubliquesentre

2014et2017.Larepriseforfaitaireainsichoisiedispenseraitlacollectivitéencausedetoute

vérificationdesacourbededépenses.Lacollectivitépourraitnéanmoins,pendantlapériode

quinquennale, rejoindre la formule contractuelle. Cela supposerait alors de reconstituer la

trajectoiredesesDRFdepuis2018.

Cette possibilité présente néanmoins un risque juridique supplémentaire. En effet,

l’application de la CRFP à l’ensemble des collectivités et EPCI entre 2014 et 2017 a été

justifiée par le risque de son incompatibilité avec le principe d’égalité si elle ne s’était

appliquéequ’àunnombrelimitéd’entités.

2.3.1.3. Autrescollectivités

Lescollectivitésdontlapopulationouleniveaudedépensesréellesdefonctionnementserait

inférieurauseuil fixédans la loiverraient leursituation inchangéepar rapportauxannées

antérieuresà2018.Afindemanifester son souhaitd’établirune relationde confianceavec

ces collectivités, dont les dépenses représentent une faible part de l’ensemble des DRF du

bloc communal, le gouvernement pourrait confirmer son intention de stabiliser leurs

dotationsaucoursduquinquennat.

Le débat d’orientation budgétaire annuel de ces collectivités pourrait être enrichi d’une

réflexion sur les objectifs de dépenses et d'endettement locaux au regard des objectifs

nationaux.

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La mission estime qu’il est souhaitable de laisser la possibilité aux collectivités et aux

établissementsnerépondantpasauxcritèresd’inclusiondansledispositiffixésparlaloide

conclure, par dérogation et à leur demande, un contrat afin de déterminer les objectifs

d’évolutiondeleursdépensesdefonctionnement.Leurintégrationàcettedémarcheseferait

de façonprogressive, en fonctiondes capacitésdes servicesdéconcentrésà répondreà ces

demandes–cequisuppose l’énonciationd’uncritèreobjectifdepriorité,nationalementou

localement. Ces contrats s’appliqueraient dans des conditions identiques à celles décrites

précédemment pour les collectivités ou établissements inclus par la loi dans le dispositif

contractueletayantacceptédesigneruncontrat.

Indépendamment de leur choix de signer ou non un contrat, ces collectivités pourraient

bénéficierd’unmécanismed’accompagnementvisantàaccélérerleurdésendettement.

Enfin,encequiconcernelarelationentrelesEPCIetleurscommunesmembres,ilparaîtpeu

réaliste,àcourt terme,d’envisager lasignatured’officedecontratsuniques.Néanmoins, les

représentants de l’État devront accueillir favorablement les demandes en ce sens qui leur

seront adressées par un EPCI et ses communes membres se déclarant favorables à la

signatured’uncontratcollectif.

Figure1:Synthèseduscénario1

Source:Mission.

2.3.2. Scénario2:activationdumécanismederepriseen2020,àpartirde l’examendescomptes2019

Lesmodalitésdecontractualisationcorrespondantauscénario2 sont lesmêmesquecelles

décritesdanslescénario1.Lesdeuxscénariossedistinguentparleurcalendrier.

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Dans le scénario 1, les contrats ont vocation à être signés au premier semestre de

l’année2018 et à prendre leur effet dès cette année. Le premier examen du compte

administratifdes collectivités inclusesdans ledispositif aurait lieuaupremier semestrede

l’année 2019 et il se conclurait, en cas de dépassement des objectifs, par l’activation du

mécanisme de reprise dès l’année 2019. Ceci impose aux collectivités contractantes et aux

non-contractantessoumisesausystèmedevérificationdeprévoirdansleurbudgetprimitifle

risquede subir en coursd’annéeune reprise financièrequ’ellesne connaîtrontqu’enavril,

unefoisconnuleurchiffreréeldedépenses2018.

Lescénario2consisteàexpérimenterledispositifen2018.Danscesconditions,lescontrats

auraientvocationàêtresignésaupremiersemestredel’année2018,commeprécédemment,

et à prendre leur effet dès cette année. Néanmoins, le premier examen du compte

administratifdescollectivitésinclusesdansledispositif,quiauraitlieuaupremiersemestre

de l’année 2019, ne donnerait pas lieu à reprise en cas de dépassement des objectifs. Le

mécanismedereprise seraitactivépour lapremière foisen2020,àpartirde l’examendes

comptesadministratifspourl’année2019.

Lereportdeladated’entréedumécanismedereprisepermettraitdemanifesterlacrédibilité

dudiscoursderestaurationduliendeconfianceentrel’Étatetlescollectivités:lamaîtrisede

l’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnementreposeraitintégralementsurlavolontéet

la responsabilité des acteurs locaux. Il offrirait en outre la possibilité d’expérimenter le

dispositifpendantuneannéeetdepréparer,dansuncalendriermoinscontraintqueceluisur

lequelreposelescénario1,lescollectivitéslocalescommelesservicesdéconcentrésdel’État.

L’exercice « à froid » du printemps-été 2019 permettrait aux signataires de partager leur

analysedescomptesadministratifs,notammentl’interprétationdescausesdedépassement,

et leur laisserait le temps de disposer d’un outil partagé de chiffrage des flux liés aux

mutualisations, principalement en ce qui concerne le bloc communal mais pouvant aussi

intéresserlarelationrégions-départementsoudépartements-EPCI.

2.3.3. Modalitéscommunesd’applicationdutauxdecroissanceannueldesdépensesréellesdefonctionnementdescollectivitésterritoriales

2.3.3.1. Le tauxd’évolutiondesdépenses réellesde fonctionnementpeut êtreappliquédedeuxfaçons

Si la définition du taux annuel d’évolution des dépenses à respecter est importante pour

l’applicationducontrat,lafaçondontcetauxestvérifiéannuellementsurl’étatdesdépenses

effectives l’est toutautant.Elle influesur lapleineréalisationde la trajectoireprogrammée

desfinancespubliquesetsurladispositiondescollectivitésàyconcourir.Deuxoptionssont

envisageables:

® dans la première option, on applique chaque année le taux d’évolution des dépenses

réellesdefonctionnementauchiffredesdépensesréellesdefonctionnementconstaté

l’annéeprécédente.S’ilyadépassementuneannéedumontantdedépensesconvenu,

la collectivité acquitte donc la reprise prévue (75 % du dépassement, si c’est le

coefficient retenu). L’année suivante on apprécie son chiffre en ajoutant le taux de

croissanceannuel.Siellelerespecte,iln’yaplusdereprise.Cetteformuleal’avantage,

pour les collectivités, de ne pas subir durablement des reprises annuelles cumulées

après un dérapage ponctuel. En revanche elle ne permet pas d’obtenir au niveau

globalisé le résultat attendu de la contractualisation puisque les dépassements des

contractants sont systématiquement intégrés à la base ultérieure (« effet

d’hystérèse»);

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® lasecondeconsisteàfixerdanslecontrat,aumomentdesasignature,leniveauplafond

des dépenses réelles de fonctionnement à respecter pour chacune des trois à

cinqannées couvertes par le contrat, en réservant seulement les évolutions de

périmètre (transferts de compétences ou accords de mutualisation). Sous cette

hypothèse, le chiffre faisant l’objet de la vérification annuelle est celui défini dès le

début,etn’estpas«gonflé»parlesdépassementséventuelsd’annéesantérieures.S’ily

a une reprise financière, elle est calculée par rapport à ces chiffres cibles et elle

s’alourdira dans la durée s’il y a des dépassements successifs. Cette disposition est

moinsfavorableauxcollectivitésayant«manquéleurcible»d’évolutiondesdépenses

aucoursd’uneannée.Parcontre,ellerendpluscrédiblelerespectdutauxprogrammé

d’évolutiondeladépenselocaleauniveauagrégé.

L’encadré1présente,souslaformededeuxexempleschiffrés,lesdeuxoptions.

Encadré1:Illustrationdesdeuxoptionsrelativesàl’applicationdutauxannueld’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnement

§ Situationd’unecollectivitédépassantl’objectifcontractuelenannée2Onconsidèreunecollectivitédont leniveaudedépensesréellesde fonctionnement (DRF)estégalà

100M€enannée1.Letauxd’évolutiondesDRFquifiguredanssoncontratestégalà1,3%paransur

lapériode2018-2022.

Enannée2, lesDRFdecettecollectivités’élèventà102,1M€.Elleadoncaugmentésesdépensesde

2,1%,soit0,8pointdeplusquel’objectifcontractuel.Lemécanismederepriseestdoncactivéetelle

doits’acquitterd’unepartdumontantdel’écartentrelacibleetladépenseréelle,soitauplus0,8M€.

Enannée3,leniveaumaximaldeDRFautoriséparlecontratpeutêtrecalculédedeuxfaçons:

§ en appliquant le taux de 1,3% au niveaude dépenses constaté en année 2, soit 102,1M€. Souscette hypothèse, la collectivité peut dépenser jusqu’à 103,43M€ en année 3 et la reprise sera

calculéeenfonctiondel’écartentrecemontantetladépenseréelle;

§ en appliquant le taux de 1,3% à ce qu’aurait dû être le niveau de dépenses en année2 si lacollectivitéavaitrespectésonobjectifcontractuel,soit101,3x(1+1,3%)=102,61M€.

Siseullesecondmécanismegarantitlerespectdelatrajectoired’évolutiondeladépenselocaledans

sonensemble,ilfaitpeseruneffortimportantsurlacollectivitéquiréduiraitfortementsesdépenses

enannée3.Dansl’exemplecité,lacollectivitén’ayantaugmentésesDRFquede0,8%enannée3,soit

0,5point de moins que l’objectif contractuel, se verrait malgré cela appliquer une reprise, dans la

mesureoùsesdépensesatteindraient102,92M€(cequicorrespondà102,1M€x(1+0,8%)),soit

0,31M€deplusquelacible(soit102,61-102,92).

§ Situationd’unecollectivitérespectantl’objectifcontractuelenannée2Onconsidèreunecollectivitédont leniveaudedépensesréellesde fonctionnement (DRF)estégalà

100M€enannée1.Letauxd’évolutiondesDRFquifiguredanssoncontratestégalà1,3%paransur

lapériode2018-2022.

Enannée2, lesDRFdecettecollectivités’élèventà101,0M€.Elleadoncaugmentésesdépensesde

1,0%,soit0,3pointdemoinsquel’objectifcontractuel.Ellenesubitaucunereprise.

Enannée3,leniveaumaximaldeDRFautoriséparlecontratpeutêtrecalculédedeuxfaçons:

§ en appliquant le taux de 1,3% au niveaude dépenses constaté en année 2, soit 101,0M€. Souscette hypothèse, la collectivité peut dépenser jusqu’à 102,31M€ en année 3 et la reprise sera

calculéeenfonctiondel’écartentrecemontantetladépenseréelle;

§ en appliquant le taux de 1,3% à ce qu’aurait dû être le niveau de dépenses en année2 si lacollectivitéavaitaugmentésesDRFde1,3%exactement,soit101,3x(1+1,3%)=102,61M€.

Dans ce cas, il apparaît que l’option 2 offre aux collectivités ayant réalisé un effort particulier en

année2desmargesdemanœuvreplusimportantesenannée3quel’option1.

L’option 2 pourrait être complétée par un dispositif de compensation sur deux années

(cf.2.3.3.2),quiestenrevancheincompatibleaveclapremièreoption.

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Il est enoutre concevablede choisir un compromis entre lesdeuxoptions, consistant àne

reprendre dans la base, après un dépassement, qu’une fraction de celui-ci (« ticket

modérateur»).

2.3.3.2. Le «rebasage» annuel du niveau de dépenses pourrait être complété par undispositifdecompensationd’uneannéesurl’autre

Afin d’encourager les collectivités à signer un contrat avec l’État, le choix de l’option 2

(consistant à calculer le niveau maximal de dépenses réelles de fonctionnement autorisé

annuellement par le contrat sans tenir compte de dépassements éventuellement) pourrait

êtrecomplétépar lamiseenœuvred’undispositifdecompensation. Ilne seraitapplicable

qu’aux collectivités ou établissements signataires. Dans le cas où les dépenses réelles de

fonctionnement de la collectivité ou de l’établissement signataire d’un contrat seraient

inférieures à l’objectif contractuel annuel, le montant de cet écart pourrait être déduit du

montantdesdépensesréellesdefonctionnementconstatél’annéesuivante.

Pourdesraisonspratiquesetdelisibilité,lacompensationnepourraits’établirquesurdeux

annéesglissantesetlereportnepourraitsefairequ’enarrière,cequiimpliqued’avoirréalisé

uneéconomieparrapportàl’objectifcontractuelpourpouvoirentirerlesbénéficesl’année

suivante.

Encadré2:Exempledemiseenœuvredumécanismedecompensation

Soit une collectivité dont le niveau de dépenses réelles de fonctionnement est égal à 100 M€ en

année1. Dans le cadre de son contrat avec l’État, et en raison de ses caractéristiques, son contrat

prévoitunecroissanceannuellede1,5%desesdépensesréellesdefonctionnement.

Enannée2,sesdépensesréellesdefonctionnementatteignent100,9M€,soit0,6M€demoinsquele

montantmaximalautoriséparlecontrat.

Ilrésultedumécanismedecompensationqu’enannée3,encasdecroissancedesdépensesréellesde

fonctionnement supérieure à 1,5% par rapport au plafond annuel autorisé par le contrat

(soit103,02M€,cequicorrespondà100x(1+1,5%)2),ces0,6M€pourraientêtredéduitsdumontant

dudépassementparrapportàl’objectifcontractuelconstatéenannée3.

2.4. La vérification annuelle du contrat en dialogue avec le représentant del’État

2.4.1. Démarchedevérificationaveclescollectivitéscontractantes

Laréalisationdubilanannuel,enentretienentrelereprésentantdelacollectivitésignataire

et le préfet, accompagné en particulier de la direction compétente des finances publiques,

paraîtindispensableafinqueledispositifcontractuels’inscrivedansunclimatdedialogueet

de confiance. Il serait en effet peu opportun, et juridiquement contestable, d’activer le

mécanismedereprisedefaçonunilatéraleetsansavoirprocédéaupréalableàuneanalyse

contradictoiredesraisonspouvantjustifierunéventueldépassementdel’objectifcontractuel

portantsurl’évolutiondesdépensesréellesdefonctionnement.

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Le dialogue porterait sur les résultats du compte administratif de la collectivité ou de

l’établissementpourl’annéepasséeetviseraitàs’accordersurlesmodalitésd’applicationdes

clauses contractuelles relatives au périmètre des dépenses réelles de fonctionnement

(cf.2.2.2).Ilpourraitconduirelereprésentantdel’Étatàopéreruneréfactionsurlemontant

des dépenses retenu pour évaluer l’objectif. Il inclurait des échanges sur les modalités de

priseencomptedanslesDRFdeschargesexceptionnellesetdesdotationsauxprovisionsen

mouvementsréels7(destinéesàcouvrirdesrisquesfuturs).

Il conviendra de s’assurer qu’il est possible, en pratique, que le prononcé de lamesure de

repriseparlepréfetintervienneàlasuitedelaréuniondebilanannuel.Cetteconfiguration

permettraitderéduirelerisqued’erreurmanifested’appréciationetdemauvaiselecturedu

compte administratif. À compter de la date d’envoi du courrier à l’autorité représentant la

collectivité ou l’établissement s’ouvrirait un délai de quelques semaines (quinze ou vingt

joursparexemple)permettantàcetteautoritédefairevaloirsesobservationsauregarddu

montantdelarepriseannoncéparlepréfet.

Auvudelacomplexitépossibledecertainesdifférencesd’analysecomptable, ilconvientde

prévoirparallèlementlapossibilitéd’uneprocédureécritecontradictoire.

Une attention particulière doit toutefois être apportée au rythme de cette procédure de

vérification,quis’engageaprèsladisponibilité(etlevoteenséancedel’instancedélibérante)

du compte administratif. Cela peut se situer dès le début du mois d’avril mais des délais

peuvent intervenir. À ce sujet, le délai légal de présentation du compte administratif, qui

courtjusqu’au30juindel’année,devraitêtrerévisé,aumoinspourlesentitésinclusesdans

lechampdelavérification.Sil’examendialoguédesrésultatsseprolonge,l’acteprononçant

s’il ya lieu la reprise financière risqued’interveniren juillet, voireenaoûtde l’annéeN+1.

Cettepossibilitéseconcrétiseparticulièrementdansdesdépartementsurbainsoùlenombre

de vérifications à mener en parallèle peut dépasser la dizaine. Ce n’est donc que sur les

quatre derniers douzièmes de dotation ou de fiscalité directe que s’effectuerait la reprise,

avec des effets de trésorerie et d’exécution budgétaire dommageables pour la collectivité

contractante.

2.4.2. Lechoixdeméthodedevérificationaveclescollectivitésnoncontractantes

Lescollectivitésinclusesparla loidansledispositifcontractuelmaisayantrefusédesigner

un contrat posent une difficulté particulière. En l’absence de contrat, et donc de clauses

contractuelles définissant les modalités de retraitement du montant annuel des dépenses

réelles de fonctionnement prises en compte pour évaluer le respect ou non de l’objectif

assignéparlaloi,deuxsolutionssontenvisageables:

® parveniràunaccordsurcesujet,pourchaquecollectivitéouétablissementincluspar

laloidansledispositifcontractueletrefusantdesigneruncontrat;

® procéder,de façonunilatérale,à ladéfinitiond’unchampd’examendesdépensespar

défaut pour les collectivités ou établissements non contractants. Cette définition

pourraitêtredéclinéeparcatégoriedecollectivité.

Selon que l’on souhaite faire ou non de ce paramètre un élément susceptible d’inciter les

collectivitésetétablissementsàsigneruncontrat,onpourras’inspirerdesclausesnégociées

aveclescollectivitéssignataires.

7Compte68.

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3. Les contreparties collectives et individualisées associées à lasignaturedescontrats

La logique contractuelle supposeun accorddes volontés des deuxparties au contrat. Pour

que les collectivités incluses dans le champ de la procédure de vérification8 expriment le

souhait d’en signer un, l’État doit être en capacité de proposer des contreparties

suffisamment incitatives, afin de rendre la démarche de contractualisation «mutuellement

bénéfique».

Cescontrepartiespeuventêtrededeuxordres:

® des contreparties collectives apportées par l’État à l’ensemble des collectivités

territorialesafindepérenniserladémarchepartenariale.Certainesannoncesàcettefin

pourraient très utilement être faites à l’occasion de la réunion de la Conférence

nationale des territoires (CNT) du 14décembre2017. Ces contreparties collectives

sontpourplusieursd’entreelleslasuited’engagementsprésidentielsquidépassentle

seulpérimètredescontrats;

® descontrepartiesindividuellesquisontréservéesauxcollectivitéssituéesau-dessusdu

seuildedépensesréellesdefonctionnementquiacceptentdecontractualiser.

3.1. Prévisibilité en matière de ressources et assouplissement des normes:deux champs de contreparties collectives offertes aux collectivitésterritorialesàl’appuid’uneapprochepartenariale

3.1.1. Le gouvernementpourrait s’engager àdonner aux collectivitésde la visibilitésurleursressources

Lapremièrecontrepartiecollectivequipourraitêtreannoncée lorsde laréunionde laCNT

du 14décembre2017 consiste dans l’engagement du gouvernement à assurer aux

collectivitésterritorialesunevisibilitéetuneprévisibilitédeleursressources.

Le PLPFP pour les années 2018 à 2022 prévoit, en son article 13, une stabilisation des

concoursfinanciersdel’Étatauxcollectivités,avecladéterminationd’unplafondquis’établit

à 48,11Md€ en 2018 et à 48,49Md€ en 2022. Dans le courrier adressé aux maires

le23octobre2017, lePremierministre s’est engagé à ce que le niveau pour 2017 de la

dotationglobaledefonctionnementsoitpréservédurant lequinquennatainsiqueleniveau

globaldesdotationsd’investissement.

Une visibilité du même ordre est très attendue par les collectivités territoriales sur leurs

ressources fiscales. La taxed’habitationestdégrevéeà l’europrèspar le gouvernement, ce

qui signifie que les communes et EPCI qui la perçoivent recevront une compensation

intégrale – avec encore des points à débattre sur l’évolution des bases imposables dans la

période. Et les réunions de la CNT en2018 permettront de travailler avec le comité des

finances locales (CFL) ainsi que les associations représentatives d’élus compétentes sur un

scénarioderefontedelafiscalitélocalequigarantiradesressourcespropresetdynamiques

auxcollectivités.

8Fixéà30M€paranpourlescollectivitésdubloccommunal

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3.1.2. Le gouvernement pourrait ouvrir le chantier de la fonction publiqueterritorialedansunelogiqued’assouplissementetd’autonomierenforcée

Lesdécisionsbudgétairesouréglementairesrelativesauxtroisfonctionspubliquesémanent

du gouvernement et peuvent avoir des conséquences financières importantes sur les

collectivitésterritoriales.Ainsi, leministèredelafonctionpubliqueaétéen2016lesecond

générateur de coût derrière le ministère de la transition écologique et solidaire, avec un

impact financier sur les collectivités territoriales estiméà1,21Md€par le conseil national

d’évaluationdesnormes(CNEN9).

Une mesure attendue consisterait à associer encore davantage les associations d’élus aux

discussionsrelativesauxmesuresgénéralesetcatégoriellesconcernantlafonctionpublique

territoriale et à leur donner une vision plus complète des chantiers susceptibles d’être

ouvertsdanscedomaine.

Onpeutimaginerunengagementdugouvernementàcompenserintégralementouaumoins

àprendre en comptedans la trajectoired’évolutiondesdépensesde fonctionnement toute

mesurecatégorielleoumesuregénérale, comme le relèvementdupointd’indice,ayantune

incidencefinancièresurlescollectivitésemployeuses.C’estl’espritdeladécisionpriseparle

gouvernementle10novembre2017consistantàinstaureruneindemnitécompensatricede

lahaussedelacontributionsocialegénéralisée(CSG)pourl’ensembledesagentspublics,qui

sera gagée, pour les collectivités territoriales, par une baisse de 1,62point du taux de

cotisationemployeurmaladie,quipasseraainside11,5%à9,88%en2018.

Àl’occasiondelaprochaineréuniondelaCNT,legouvernementpourraitenoutreannoncer

l’ouvertureduchantierrelatifàl’assouplissementdecertainesrèglesquirégissentlafonction

publique territoriale. L’objectif visé devrait être d’offrir une plus grande liberté aux

collectivitésemployeuses,notammentenmatièreindemnitaireouderecoursauxcontratsde

droitpublic.Ilpourraitainsiêtredonnédavantagedelatitudeauxcollectivitésemployeuses

s’agissantdelapartindemnitaireaccordéeàleursagentspublics.

3.1.3. Legouvernementpourraitentreprendreunedémarchevisantàmieuxévaluerl’impact financierdesnormesquis’appliquentauxcollectivitésetàaméliorerlesexpérimentations

Les normes prises en compte par la mission sont les normes prescrites par l’État qui

s’appliquent aux collectivités territoriales et engendrent un coût qui n’est pas compensé

financièrementparl’État.

Les principales normes prescrites par l’État et génératrices de coûts pour les collectivités

territorialessontlessuivantes:

® lesnormestechniquesquitouchentàl’environnement,àlaconstructiondelogements,

à l’urbanisme, etc. (coût de 4,9Md€ en2016 pour les collectivités territoriales selon

leCNEN,chiffreélevédufaitd’unenormed’efficacitéénergétique«lourde»survenue

cetteannée-là);

® les mesures relatives à la fonction publique: mesures indiciaires, décrets relatifs à

l’organisationdescarrières,etc.(coûtde1,3Md€en2016selonleCNEN);

® les mesures à caractère financier, comme la revalorisation du montant forfaitaire

duRSA(coûtde449,4M€en2016);

9Rapportpublicd’activitéde2017duCNEN.

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® lessur-transpositionsdenormeseuropéennesdont toutoupartiedusurcoûtestà la

chargedescollectivitésterritoriales–cettedernièrecatégoriepeutrecouperl’unedes

catégoriesprécédentes10.

3.1.3.1. La règle «1 pour 2» pourrait être durcie en introduisant l’obligation desupprimer ou simplifier deux normes d’un coût équivalent à celle qui estintroduite

L’évaluationfinancièredesnormesdeniveaulégislatifcommeréglementairequis’appliquent

auxcollectivitésterritorialesestunenjeumajeur,carilpeutenrésulterunechargefinancière

nouvelle et importante pour celles-ci. Ce sujet est un de ceux qui, depuis de nombreuses

années, ont dégradé la relation de confiance entre les élus locaux et les gouvernements

successifs.

LeCNENestl’instancechargéedel’évaluationdescoûtsinduitsparcesnormes.Laméthode

d’évaluationqu’ildéveloppeestétablieàpartirdesfichesd’impactfinancierrenseignéespar

lesministèresporteursdesnormes.

Lesministères doivent au sein de chaque fiche d’impact (partie «méthode d’évaluation »)

développerlaméthodologieretenuepourréaliserl'évaluationdelaréglementationnouvelle

et justifier les chiffrages. Cette rubrique précise la méthode employée, les sources des

donnéesutiliséesainsiquelesrèglesdecalculpourl’élaborationdesimpactsfinanciers.Elle

permet également d'énoncer les hypothèses et de préciser les incertitudes ou limites

présentes dans les chiffrages. À défaut de ces précisions, le ministère doit expliquer dans

quellemesurel'impactestnuloun'apuêtreévalué.

Lesévaluationscommuniquéespar lesministèressontdesordresdegrandeur indicatifset

non exhaustifs dépourvus de valeur scientifique. Elles ont vocation à être exploitées

exclusivement à des fins d’information. En outre, certaines fiches d’impact sont

insuffisammentrenseignéesettémoignentd’uneévaluationminimaleoumécaniqueducoût

engendréparl’applicationd’unenorme:

® certainsministèressecontententdementionnerdanslafiched’impactleurincapacité

à évaluer les coûts induits en invoquant un manque de lisibilité ou le défaut

d’informationsdisponibles;

® lescoûtsréelsetleseffetsdesecondtournesontquerarementprisencomptedansles

fichesd’impact.

Il en résulte que la fiabilité des études d’impact devrait être améliorée. En vertu de lacirculaireduPremierministredu26juillet2017,unenouvellefiched’impactuniquepourlescollectivitésterritoriales,lesentreprisesetlesparticuliersaétécrééeenvuedes saisines du secrétariat général du gouvernement (SGG) et du CNEN. Cette fiche,soumiseàl'avispréalableduSGG,permetauxmembresduCNENd’évaluerl’impactfinancier

pour les collectivités territoriales de la norme en débat. La circulaire demande que toute

nouvelle norme de niveau réglementaire soit accompagnée de la suppression ou, en cas

d'impossibilité avérée, par la simplification d'au moins deux normes existantes (règle du

«onein,twoout»).Afind’éviterqu’unenormeextrêmementcoûteusenes’accompagnedelasuppression de normes d’impact peu significatif, la mission recommande que la règle

expriméedanslacirculairedu26juillet2017soitpréciséedelamanièresuivante:lesdeuxnormes supprimées ou simplifiées doivent être une source d’économie au moinséquivalenteàlachargerésultantdelanormenouvelle.

10Parexemple,ledécretrelatifauxobligationsdetravauxd’améliorationdelaperformanceénergétiquedanslesbâtimentsexistantsàusagetertiaireestàlafoisunenormetechniqueetlerésultatd’unesur-transposition.

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3.1.3.2. Laméthodologie d’évaluation ex ante pourrait être améliorée et étendue auxamendementsetpropositionsdelois

Ilexistedeuxcaspourlesquelslesdonnéesnepeuventpasêtreconsolidéesdansl’évaluation

globaledeschargesrésultantdesnormes:

® les textes dont l’impact financier sur les collectivités territoriales n’a pas fait l’objet

d’uneestimationnationaleglobalemaisd’uneappréciationparcoûtunitaire(coûtpar

m²,coûtparhabitant,coûtmoyenparcommune);

® lesmesuresdont l’impactfinanciersur lescollectivitésterritorialesn’apasfait l’objet

d’uneévaluation,fautededonnéesdisponiblespourleministèreprescripteur.

La mission recommande de réduire au maximum ces situations en imposant auministère prescripteur une méthode d’évaluation du coût national complet pourchaquenorme.Lorsqueleministèreprescripteurrencontredesdifficultésdansl’évaluationfinancière, faute de données disponibles, il doit pouvoir s’appuyer sur des administrations

comme l’Insee ou la DGFiP pour mener ces études d’impact ex ante. De longue date,l’association française de normalisation (AFNOR) développe une méthode d’évaluation

financière des normes techniques en coût complet. Lamission recommande également un

rapprochement du SGG et de l’AFNOR afin de perfectionner la méthode d’évaluation

interministérielledéveloppéedanslesfichesd’impact.

Cetteévaluationexantegagneraitàs’accompagnerd’un«test»surdescollectivités.Un«testcollectivités» pourrait êtreformalisé par le SGG. Les ministères prescripteurs auraient

l’obligation de le réaliser avant de soumettre tout projet normatif au CNEN: pour chaque

projet de réglementation, l’administration centrale en charge de l’élaboration du texte

interrogerait un panel de collectivités-témoins, sélectionnées demanière aléatoire, afin de

tester l’impactconcretde lanormesur le fonctionnementdescollectivités.Un teldispositif

s’inspirerait du «test PME», qui existe déjà bien que peu répandu. La réussite du «test

collectivités»suppose,enplusdel’accorddecollectivitésvolontaires,lapleinecollaboration

desadministrationsdéconcentrées,enchargedel’organisationdelaconsultationlocale.Les

difficultés rencontrées dans lamise enœuvre du «test PME» attestent que la pratique du

paneln’estpasencorepleinementacquiseparlesadministrationsdéconcentrées.

Enparallèle,letest«administrationdéconcentréedel’État»avocationàêtrerenforcé:tout

projet de norme nouvelle ayant un impact sur lesmissions ou le fonctionnement de l’État

territorial devrait être soumis pour consultation à des administrations déconcentrées, qui

sont les plus àmêmed’évaluer l’impact de la norme sur leur fonctionnement interne ainsi

que sur leurs relations avec les collectivités auxquelles elle s’applique. La mission

recommande que leministère de l’Intérieur s’implique davantage dans la constitution des

panelsdeservicesterritoriauxconsultés.Unetellemissionpourraitutilementêtreconfiéeau

préfetenchargedelamissiondecoordinationnationalepourlaréformedel’État(MICORE).

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Encadré3:L’impactfinancierpourlescollectivitésdufluxnormatifen2016

Aucoursdel’année2016,les544projetsdetexteexaminésontgénéré:

§ uncoûtbrutàlachargedescollectivitésdel’ordrede6,9Mds€enannéepleinecontre556M€en2015soitunehausseimportante(+6,3Md€)deschargesnouvellespourlescollectivités.Surces

6,9Md€, 4,41Md€ résultent du seul projet de décret relatif aux travaux d’amélioration de la

performanceénergétique;

§ unmontantd’économiesdel’ordrede1,4Mds€aubénéficedescollectivités;

§ desrecettespotentiellesdel’ordrede12,9M€.

Lesministèresprescripteursdesnormeslespluscoûteusespourlescollectivitésterritorialessontles

suivants:

§ le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer (actuel ministère de la transitionécologique et solidaire) est le plus important générateur de coûtsavec unmontant estimé à4,6Md€enannéepleinepour68textes,soit67,04%dutotaldescoûtsrecensés;

§ leministèredelafonctionpubliqueestledeuxièmegénérateurdecoûtsavecunmontantglobalde1,21Md€pour40textes,soit17,67%descoûtsdel’ensembledestextessoumis;

§ le ministère des affaires sociales et de la santé a prescrit 121textes représentant un coût de464,2M€soit6,77%descoûtsdel’ensembledestextessoumis.

Lestypesdenormeslespluscoûteuxétaienten2016:

§ lesnormestechniques(4,9Md€,soit71,48%descoûts):énergie,habitat,urbanisme,préventiondesrisques;

§ lesmesuresrelativesàlafonctionpublique(1,3Md€,soit18,43%descoûts):pointd’indice;

§ lesmesuresàcaractèrefinancier(449,4M€soit6,55%descoûts):revalorisationduRSA.

Source:CNEN;DGCL;mission.

Ilapparaîtenoutrequeleprojetdetexte législatifdont lescoûtssontévaluésdansla fiche

d’impact est souvent très différent de celui qui est adopté au Parlement en raison de

l’introduction d’amendements pendant la procédure parlementaire. Ces amendements ne

font l’objet d’aucune évaluation d’impact financier. La loi organique n°2009-403 du15avril2009 relative à l'application des articles 34-1, 39 et 44 de la Constitutionpourrait être réexaminée afin de permettre une saisine du CNEN au stade de laprocédureparlementaire.LeCNENseraitnotammentsaisi:

® lorsqu’unouplusieursamendement(s) introduisentunemodificationsignificativedes

chargesinduitesparunprojetdeloi(dontleseuildevraitêtreprécisémentdéfini);

® de manière systématique pour les propositions de loi, alors que cette saisine est

aujourd’hui facultativeet resteà ladiscrétionduprésidentde l’assembléeconcernée,

en vertu du II de l’article L.1212-2 du code général des collectivités territoriales

(CGCT).

LeSénatetleCNENontsigné,le23juin2016,unechartedepartenariatafinderenforcerla

concertation entre les deux instances. À tout le moins, la mission recommande qu’unaccorddemêmenaturesoitconcluavecl’Assembléenationale.

3.1.4. Lamiseenœuvred’une«conférencedesnormes»danslecadredelaCNT

Les projets de textes législatifs ou réglementaires sont aujourd’hui présentés de manière

«perlée»auCNEN:

® d’unepart l’étuded’impactrelativeàunprojetde loin’intègrepas letraindedécrets

d’applicationquisuitlamiseenœuvredelaloi;

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® d’autre part les ministères n’effectuent aucune présentation consolidée de leur

programmeréglementaireetlégislatif.

Lamissionrecommandeuneprésentationdechaqueprojetnormatifpar«train»,fondéesur

une étude d’impact qui agrège la norme législative et le «train» de décrets d’application

nécessaires à sa mise en œuvre, qui peuvent parfois être étalés sur deux années. À titre

d’exemple, la loi n°2014-366 du24mars2014 pour l’accès au logement et un urbanisme

rénové, dite loiALUR, comportait denombreusesmesures réglementairesd’application. Le

plan«parcoursprofessionnels,carrièresetrémunérations»(PPCR)a,quantàlui,donnélieu

à50mesuresréglementairesperlées.Laprésentationd’unprojetnormatifpartrainsuppose

de la part des administrations centrales un effort de programmation réglementaire et

d’évaluationfinancièresupplémentairequipeutcontribueràrégulerl’activitéréglementaire

de certains ministères. C’est une approche qu’ont pu réaliser quelques États de

l’Unioneuropéenneoùlesexigencesdel’Étatdedroitsontaussiimportantesquecheznous

Demanièreplussystématique,l’instaurationd’uneconférencedesnormes,paranalogieavec

les conférences budgétaires, permettrait de pallier le manque de consolidation dans la

présentation des projets normatifs: les principauxministères prescripteurs présenteraientl’ensemble des projets normatifs sur lesquels ils travaillent pour les six mois à venir, à

l’occasiondelaCNT,quisetientdeuxfoisparan.

Plutôtquedeprésenterlesnormesuneparune,ouparsilod’administrationcentrale,chaque ministère prescripteur défendrait une approche consolidée qui aurait ledoubleméritederenforcerlacohérencedelapolitiquepubliquemiseenœuvreetdedonnerauxélusuneapprocheconsolidée,«à360degrés»,del’impactdelapolitiquepublique sur les collectivités territoriales. La responsabilisation se ferait au niveau duministrecompétentetnondesseulsdirecteursd’administrationcentrale,cequientredansla

démarched’impulsionglobaledemandéeauxministresparlePrésidentdelaRépublique.

Afin de donner davantage de souplesse aux collectivités territoriales, la missionrecommandeégalementd’approfondirleprincipede«l’applicationséquencée».Ceprincipe

peuts’envisagerdedeuxmanières:

® application séquencée dans le temps: la nouvelle norme s’imposerait d’abord aux

grandes collectivités qui ont la capacité technique et financière d’absorber plus

facilement lecoûtde lanorme,puisseraitétendueauxautresprogressivement,selon

un calendrier défini de manière partenariale, lorsque des assurances auront été

données sur la compensation financière ou sous réserve d’une évaluation

complémentaire;

® application différenciée: l’obligation s’appliquerait de manière proportionnée aux

différentes collectivités, les plus petites collectivités n’ayant pas le même niveau

d’obligation que les autres. Par exemple, certaines obligations imposées aux

équipementssportifspourraientêtreassoupliespourlespluspetitescommunes.

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3.1.5. L’évaluationexpostdesnormesdoitêtrerenforcée

Les élus peuvent demander à travers le CNEN des évaluations ex post de normes.Cependant, ces évaluations sont conduites par les administrations prescriptrices, qui ont

élaborélanormeetconduitlesévaluationsexante.Ilaétéproposédeconfiercesévaluationsàuneautoritéadministrativeindépendante,maisunetellesolutionapparaîtcoûteuseetpeu

conforme à l’objectif de simplification administrative affirmé par le décret n°2006-672

du8juin2006 relatif à la réduction du nombre et à la simplification de la composition de

diverses commissions administratives. Cette contre-expertise pourrait en revanche être

confiéeàdes instances intermédiaires, comme le contrôlegénéraléconomiqueet financier,

ou aux inspections interministérielles (IGF, IGA, IGAS). Le CNEN serait ensuite appelé à

délibérer pour approuver ou non l’évaluation ex post réalisée par une telle instance. Ellecontribueraégalementàrendre lesévaluationsexanteplusrobustes,grâceà laproductiondedonnéesderéférence.

Encadré4:ChampsnormatifsprioritairespourlaprochaineréuniondelaCNT

Les six champs normatifs prioritaires identifiés par le SGMAP commebase de travail en vue de la

prochaineréuniondelaCNTdu14décembresontlessuivants:

§ logement-construction-aménagement-urbanisme;

§ fonctionnement général des collectivités (gestion des ressources humaines, finances, marchés,gestiondesservicespublics);

§ politiquessociales;

§ servicestechniques(eau-assainissement,voirie,transport,réglementationsportive,etc.);

§ politiquesculturelles;

§ éducation-formation.

Source:SGMAP;mission.

3.2. Les contreparties individuelles pour les collectivités contractantes:allègementnormatifoufacilitésd’investissement

3.2.1. La détermination de l’objectif de dépense pour les collectivités contractantespourraittenircompteducoûtdenormesnouvellesinstaurées

Lapriseencompte,danslamesuredesdépensescourantesdescollectivités,desnormesqui

résultent d’une prescription nouvelle ou d’un transfert de l’État non compensé

financièrementpourraitsefaireàdeuxmomentsdistincts:

® exante, aumomentde ladéfinitionde l’objectifdedépenseréellede fonctionnementpar la collectivité et les services de l’État: les dépenses prévisionnelles résultant de

l’introductiond’unenormenouvellenoncompenséeseraientexcluesdupérimètrede

la dépense réelle de fonctionnement à partir duquel serait déterminé un plafond de

progression;

® expost, aumomentde l’établissementdu compteadministratif etde laprocéduredevérification:lapartdeladépenseréelledefonctionnementrésultantdelaprescription

ou du transfert en cours d’année d’une norme non compensée financièrement serait

excluedelavérificationopéréeparlesservicesdel’État.

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L’article 25 du PLPFPpour les années 2018à2022dispose que le gouvernement présente

chaque année au CFL un bilan de l’exécution de l’ODEDEL décomposé par catégorie de

collectivités. À tout le moins, le gouvernement pourrait s’engager à faire figurer dans le

rapportd’exécutiondel’ODEDELuneévaluationexpostdelapartdesdépensesrésultantdela prescription de normes applicables aux collectivités territoriales. Les normes comprises

dans cette évaluation seraient uniquement les normes prescrites par l’État aux seules

collectivités territorialesou fortement concentrées surelles (etnon lesnormesde sécurité

s’appliquantàtouslesacteurs)oulesurcoûtengendréparlasur-transpositiond’unenorme

européenne. En pareil cas, l’évaluation pourrait être effectuée par un bureau d’études

indépendantouparuneinspectioninterministérielle.

La mission soumet en outre au gouvernement une mesure plus contraignante, qui

compléterait lesdispositifsanti-alourdissementdéjàengagés: traduire lesmesures lesplus

significatives enpointsdepourcentaged’augmentationdesdépensesde fonctionnementet

ajouter ces points aux taux d’évolution inclus dans les contrats. Si une mesure de

revalorisationapplicableàtouslesemployeurspublicscoûte1Md€,rapportéeàuntotalde

budgets locaux de fonctionnement de l’ordre de 169 Md€, elle représente 0,59point

d’alourdissement de la dépense réelle de fonctionnement11. Avec cetteméthode, lamesure

pourrait aboutir à relever les taux d’évolution prévus dans les contrats de 0,59 point

supplémentaire.Ceseraitunedissuasionefficacecontrelesalourdissementsunilatéraux,en

cohérenceaveclesintentionsannoncéesparl’exécutif.

3.2.2. Lescollectivitéscontractantespourraientdéroger,demanièreexpérimentale,àdesnormesdeniveauréglementaire

Depuisle28mars2003,l’article37-1delaConstitutionautoriselesdérogationstemporaires

àcertainesdispositionsrèglementairesafindetesteretd’évaluerdanslesconditionsduréel

lesconséquencesd’unenouvellerèglementation.

Legouvernementa lapossibilitéd’autoriser,parvoiededécretetà titreexpérimental,des

personnesmoralesàdérogeràdesnormesdeniveauréglementaire,afindemeneràbienun

projet.

Un premier appel à projets a été lancé à l’occasion du lancement de l’initiative «France

Expérimentation». Cette initiative s’adressait aux personnes morales, principalement des

entreprises, porteuses d’un projet innovant dont le développement paraissait entravé par

certaines dispositions de niveau réglementaire. Par exemple, l’entreprise InnovaFeed a été

autorisée à déroger au régime des installations classées pour la protection de

l’environnement (ICPE) et à bénéficier du régime plus favorable de la déclaration avec

contrôle périodique pour créer un élevage de diptères permettant la production et

l’exploitation de protéines d’insectes de haute valeur ajoutée à destination de la filière

aquacolefrançaise.

La mission recommande d’examiner le lancement d’une initiative similaire à

«FranceExpérimentation»,quiseraitréservéeauxcollectivitésterritorialesquiontaccepté

decontractualiser.L’Étatpourrait,dansunedémarchepartenariale,aiderlescollectivitésqui

souhaitent conduire un projet d’aménagement à identifier les normes réglementaires qui

peuventêtrebloquantesetàmonterundossierpoursolliciterunedérogationdanslecadre

d’uneexpérimentationpourladuréeduprojet,dontlagénéralisationpourraitêtreenvisagée

en cas de succès du projet. L’expérimentation ferait en effet l’objet d’une évaluation a

posteriori sur laquelle le titulaire du pouvoir réglementaire s’appuiera pour déterminer

l’intérêtd’unegénéralisationdudispositifousonabandon.

11Àsupposerquesonimpactpuisseêtretraduitparunseulcoefficiententredesniveauxdecollectivitésayantdes

chargesderémunérationsassezdifférentes

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3.2.3. Des facilités spécifiques en dotations d’investissement pourraient bénéficierauxcollectivitéscontractantes

L’accès auxdotationsd’investissementpourrait être facilité après la signatured’un contrat

pour les collectivités et EPCI concernéspar lemécanismede contractualisation. Les autres

collectivités continueraient à bénéficier des dotations d’investissement selon les règles

antérieures.

3.2.3.1. Accès facilité à la dotation de soutien à l’investissement (DSIL) pour lescollectivitéscontractantes

La dotation de soutien à l’investissement pour les communes et leurs groupements a été

crééeàl’article141deloin°2016-1917definancespour2017.Lesprojetsd’investissement

quipeuventbénéficierdelasubventionaccordéeparlereprésentantdel’État,àpartird’une

enveloppe,relèventdeschampssuivants:

® rénovationthermique;

® transitionénergétique;

® développementdesénergiesrenouvelables;

® miseauxnormesetsécurisationdeséquipementspublics;

® développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou de la construction de

logements;

® développementdunumériqueetdelatéléphoniemobile;

® rénovationdesbâtimentsscolaires;

® réalisation d’hébergements et d’équipements publics rendus nécessaires par

l’accroissementdunombred’habitants;

® bâtimentsscolaires.

L’enveloppeestrépartieparrégionauproratade lapopulationInsee.Lespréfetsderégion

sontlesdélégatairesdecetteenveloppe.SaufexceptionsprévuesparleCGCT,lasubvention

assure un financement minimal de 20% du projet d’équipement, et reste cumulable avec

d’autres subventions, dans les limites imposées par les règles de plafonnement des aides

publiquesquidisposentuntauxdesubventionmaximalde80%.

LaDSILestétablieà665M€dansleprojetdeloidefinancespour2018.Elleestconstituéede

deuxsous-enveloppes:

® la première, de 615M€, est consacrée aux grandes priorités d’investissementdéfinies entre l’État, d’une part, et les communes et les établissementsintercommunaux,d’autrepart.Lesprioritésdéfiniesen2017sont reconduites.Lesbâtimentsscolairessontajoutés,afindepermettreauxcommunessituéesenREP+de

financerlesinvestissementsnécessairesaudédoublementdesclassesdeCPetdeCE1.

Cescréditspourrontégalementcontribueraufinancementdescontratsderuralité;

® une enveloppe complémentaire de 50 M€, dite «fonds de modernisation», permet

d’attribuerdessubventionssupplémentairesàdescommunesoudesEPCIquisesont

engagés, dans le cadred’un contrat conclu avec le préfet de région, àmaîtriser leurs

dépenses de fonctionnement dans le cadre d’un projet de modernisation ou de

mutualisationdesservicesadministratifs.

Unepartiede laDSILde2018seradoncattribuéesur labasedecontratsconclusentre les

communesetEPCIetl’État.

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Pour lecomplémentdisponibleau titrede2018et lesannéesultérieures, lamissionrecommandederevoirl’architecturedelaDSIL:

® lapartdeDSILquirevientauxcommunesetEPCInon-inclusparlaloidansledispositif

contractuel serait calculée au prorata de la population de ces collectivités et

continuerait d’être versée dans le cadre des appels à projets opératoires en2017 et

en2018;

® la part de DSIL qui revient aux communes et EPCI inclus par la loi dans ledispositif contractuel serait explicitement réservée aux collectivités qui ontaccepté de contractualiser, qu’elles aient atteint leurs objectifs ou non, afin derenforcer le caractère incitatifdes contrats, etdans lamesureoù l’échec seraitdéjàsanctionnéparunmécanismedereprise.

LespréfetsderégionresteraientdélégatairesdescréditsdeDSILpour lesdeuxgroupesde

collectivités,maispourlescommunesetEPCIinclusparlaloidansledispositifcontractuelet

ayant accepté de signer un contrat, la subvention d’investissement serait accordée de

manière facilitée à l’issue d’une instruction simplifiée qui consisterait pour l’essentiel à

vérifierqueleprojetd’investissementestréeletsérieuxetqu’ilportesurunchampéligibleà

laDSIL,de sorteque le formalismede l’appel àprojetsdisparaîtrait et serait remplacépar

une simple autorisation préalable. Lemontant deDSIL pourrait en outre être augmenté et

portéà1Md€danslePLF2019,dansl’espritdusoutienàl’investissementpublicaffirmépar

legouvernement.Ellereprésenteaujourd’hui9€parhabitantetpourraitêtreportéeà15€parhabitant.Unteleffortcontribueraàl’objectifduGrandPland’Investissement(GPI)d’atteindre10Md€d’investissementpublicmobilisésparlescollectivitésterritorialessurle

quinquennat.

3.2.3.2. Accès facilité à la dotation politique de la ville (DPV) pour les collectivitéspossédantdesquartiersprioritaires

Créée par l’article 172de la loi de finances pour 2009, la dotation politique de la ville (ex

dotation de développement urbain) bénéficie aux communes demétropole et d’outre-mer

défavoriséesetprésentantdesdysfonctionnementsurbains.LescommuneséligiblesàlaDPV

doiventremplirlescritèresdepré-éligibilitésuivants:

® avoir été éligible à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) en

2016etfairepartiedes250premièrescommunesdeplusde10000habitantséligibles

àlaDSUciblepour2016;

® présenter une proportion de population située en quartiers prioritaires de lapolitiquedelavilleouenzonefrancheurbaine(ZFU)égaleousupérieureà19%delapopulationInseedelacommune;

® fairepartiedupérimètred’interventiondel’ANRUautitreduprogrammenationalde

rénovationurbaine.

Unindicesynthétiquederessourcesetdechargesestensuiteélaborépourcescommunes.Le

nombretotaldecommuneséligiblesnedoitpasexcéder180.Les180communesprésentant

l’indicesynthétiquederessourcesetdechargesleplusélevésontdoncéligiblesàladotation.

DanslecadreduPLFpour2019,lamissionrecommandederevoirl’architecturedelaDPV,

afinderendreincitativelaconclusiondescontratspourlescommunesetEPCIpossédantdes

quartiersprioritaires:

® pourlescommunesetEPCInon-inclusparlaloidansledispositifcontractuel,lapartde

DPVqui leurrevientseraitcalculéeauproratade lapopulationdecescollectivitéset

sonattributionreposeraitsurlesmêmesrèglesquecellesenvigueur;

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® pour les communes et EPCI inclus par la loi dans le dispositif contractuel, lebénéfice de la DPV serait réservé aux collectivités qui acceptent decontractualiser,surlabasedescritèresactuelsde«pré-éligibilité».

LeversementdelaDPVàcederniergroupedecollectivitésseraitconditionnéauseulfaitde

conclure un contrat avec l’État, et non à l’atteinte de la cible de dépenses réelles de

fonctionnement fixéedans le contrat, afind’éviterun effet cumulatif des sanctions, dans la

mesureoùtoutécartàlacibleseraitdéjàsanctionnéparunmécanismedereprisefinancière

imputé sur les ressources de fonctionnement. L’attribution de fractions de DPV à ces

collectivités reposerait sur une instruction allégée et serait également conditionnée à

l’existencedeprojetsd’équipementreconnusprioritairesetprêtsàentrerenréalisation.

3.2.3.3. Des dotations d’investissement spécifiques aux départements et aux régionssontàmoderniserouàconcevoir

® ModernisationdanslePLF2019deladotationglobaled’équipementdesdépartements

(DGE)

DanslePLFpour2018,ladotationglobaled’équipementdesdépartementss’élèveà212M€.

Ellerépondactuellementàunelogiquederemboursementdedépensessurlabased’untaux

deconcoursd’environ29%etdontlemontantannuelestfixéà211M€.Cettedotationfait

en outre depuis plusieurs années l’objet de reports de charges liés aux décisions de

régulationbudgétaireinfra-annuelle(gelsetannulations).

Ilpourraitêtreenvisagédelatransformerendotationd’investissementsurprojetsavecun

fonctionnementanalogueàceluidelaDSIL.Celasupposederevenirsurlecaractèreglobalet

forfaitairedelaDGE,auquellesdépartementssontattachés,dumoinstantquelesmodalités

definancementdecertainescharges(AISnotamment)nesontpasclarifiées.

Ces travauxdemodernisationde laDGE– à la foisdans sesmodalitésde répartitionetde

gestion–constitueraientunecontrepartieintéressanteàlasignatureducontrat.

® CréationdanslePLF2019d’unedotationd’investissementdesrégions

L’investissementdecesdernièresad’autantplusbesoind’êtresoutenuqu’ils’agitduniveau

de collectivités dont les dépenses d’investissement ont le plus fortement diminué ces

dernièresannéesetqu’ellesontdansleurchampdecompétenceplusieurssujetsprioritaires

pour le gouvernement (notamment la connexion des territoires ruraux, tant physique que

numérique).L’annoncedelacréationd’unetelledotationpourraitparailleursapporterune

réponse à la demande de l’Association des Régions de France (ARF) demaintenir le fonds

exceptionneldesoutienaudéveloppementéconomique.

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CONCLUSION

Les analyses et recommandations qui précèdent sont le fruit d’un travail collectif de cette

mission,quiauraitgagnéàseprolongerquelquessemaines,parexemplepourrecueillirplus

d’informations sur la manière dont s’opère la convergence entre l’État et les collectivités

territoriales dans lamaîtrise de la dépense et des déficits publics chez nos partenaires de

l’Unioneuropéenneayantdéjàcetteexpérience.Lesmembresdelamissioninterprètentleur

mandatcommeimpliquantlapoursuitedelaréflexionsurcesujet,nouveauenFrance,etse

disposent à apporter au gouvernement des éléments supplémentaires de réflexion lors de

l’achèvement de leurs travaux au printemps 2018. Ils sont certes convaincus que le cadre

légaldecedispositifcompletdoitêtreétablidèsledébutdel’année2018pourquetousles

partenaires aient la « règle du jeu » complète. Mais il semble réaliste d’envisager un

perfectionnementdececadredanslapériodeàvenir,entirantprofitdeséchangesquasiment

en temps réel que va permettre le mécanisme prometteur de la Conférence nationale des

territoires.

Ils forment le vœu que d’autres développements viennent prochainement compléter le

contexte de confiance rétablie entre les collectivités et l’État, composantes solidaires de la

nation instituée et du service public équitable attendu des citoyens. Ainsi ce nouveau

dispositif de relations financières, en amélioration concertée, pourrait permettre de faire

bénéficier la collectivité nationale entière de la capacité d’innovation et d’anticipation déjà

démontréepar les entités locales au coursde cesdernières années, au-devantdes grandes

transitionsquelaFranceachoisid’affronter.

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Cerapportintermédiaireaétéadoptéparlamission«Financeslocales».

M.AlainLambert,présidentduCNEN,n’apassouhaité,àcestade,ysouscrire.

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Annexe1:Listedesmembresdelamission

M.DominiqueBUR,préfetderégionhonoraire,co-président

M.AlainRICHARD,ancienministre,sénateurduVal-d’Oise,co-président

M.ChristianCHARPY,conseillermaîtreàlaCourdesComptes

MmeIsabelleCHATRY,OCDE

M.OlivierDUSSOPT,députédel’Ardèche

M.AlainLAMBERT,ancienministre,conseillerdépartementaldel’Orne

MmeMarie-ChristineLEPETIT,inspectricegénéraledesfinances

M.Jean-LucWARSMANN,députédesArdennes

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Annexe2:Listedespersonnesauditionnées

1. Associationsd’élus

1.1. Comitédesfinanceslocales

® M.AndréLaignel,président® M.BenjaminPasquier,conseiller

1.2. Bloccommunal

1.2.1. AssociationdesmairesdeFrance(AMF)

® M.FrançoisBaroin,président® M.AndréLaignel,1ervice-présidentdélégué® M.PhilippeLaurent,secrétairegénéral® M.ÉricVerlhac,directeurgénéral® MmeClaireGermain,directriceadjointe

1.2.2. Franceurbaine

® M.Jean-LucMoudenc,président® M.OlivierLandel,déléguégénéral® M.FranckClaeys,directeuréconomieetfinancesterritoriales® MmeLaurenceTartour,conseillèrefinancesetfiscalité

1.2.3. AssociationdescommunautésdeFrance(ADCF)

® LoïcCauret,présidentdélégué® CharlesEricLemaignen,premiervice-président® NicolasPortier,déléguégénéral

1.2.4. VillesdeFrance

® MmeCarolineCayeux,présidente® M.Jean-FrançoisDebat,présidentdélégué® M.JacquesLamblin,membre

1.2.5. AssociationdesmairesdevillesetbanlieuesdeFrance

® M.FrançoisPupponi,vice-président

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1.2.6. AssociationdesmairesrurauxdeFrance(AMRF)

® M.LucWaymel,vice-président® M.DenisDurand,présidentdesmairesrurauxduCher

1.3. Départementsetrégions

1.3.1. AssociationdesdépartementsdeFrance(ADF)

® M.DominiqueBussereau,président® M.Jean-RenéLecerf,présidentduconseildépartementalduNord® M.Jean-MichelRapinat,directeurdéléguéenchargedespolitiquessociales® M.ÉdouardGuillot,conseillerfinances

1.3.2. RégionsdeFrance

® M.FrançoisBonneau,présidentdélégué® M.GillesMergy,directeurgénéral® M.SébastienCreusot,conseillerfinances

2. Directionsd’administrationcentrale

2.1. Ministèredel’intérieur

2.1.1. Directiongénéraledescollectivitéslocales

® M.BrunoDelsol,directeurgénéral® MmeCécileRaquin,adjointeaudirecteurgénéral® MmeFrançoiseTaheri,sous-directricedesfinanceslocalesetdel'actionéconomique® M.ÉtienneBrun-Rovet,adjointàlasous-directrice® M.YohannMacron,chefdubureaudesconcoursfinanciersdel’État® MmeLucilleJosse,adjointeauchefdubureaudesconcoursfinanciersdel’État® M.ThierryRoux,chefdubureaudesbudgetslocauxetdel'analysefinancière® M. Gabor Arany, chef du bureau du financement des transferts de compétences,

secrétaireduCNEN

2.1.2. Directiondelamodernisationetdel'actionterritoriale

® M.AlainEspinasse,directeur® M.JérômeBouchaillat,sous-directeurdel’administrationterritoriale

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2.2. Ministères de l’économie et des finances, de l’action et des comptespublics

2.2.1. Directiongénéraledutrésor

® M.ArnaudBuissé,chefduservicedespolitiquespubliques® M.AntoninAviat,chefdubureaudelasynthèsedesfinancespubliques

2.2.2. Directiondubudget

® M.FrançoisDesmadryl,sous-directeurdela5esous-direction® M.PierreLanoë,chefdubureaudescollectivitésterritoriales

2.2.3. Directiongénéraledesfinancespubliques

® MmeNathalieBiquard,chefduservicedescollectivitéslocales® M. Philippe Zapletal, adjoint au chef du bureau «Conseil fiscal et valorisation

financièredusecteurpubliclocaletdusecteurpublicdesanté»

2.3. Ministèredessolidaritésetdelasanté

2.3.1. Directiongénéraledelacohésionsociale

® M.Jean-PhilippeVinquant,directeurgénéral® MmeNadiaArnaout,cheffedubureaudesdroitsetaidesàlacompensation® M.JeanDhérot,adjointàlacheffedubureaudesminimasociaux

2.4. Ministèredesoutre-mer

® MmeRaphaëlleSeguin,conseillèreaucabinetdelaministre® M.Jean-PierreBalcou,sous-directeurdesaffairesjuridiquesetinstitutionnelles

2.5. Secrétariat général du gouvernement, Secrétariat général pour lamodernisationdel’actionpublique

® M.DavidSarthou,chefduservicedelalégislationetdelaqualitédudroit,SGG® M.SébastienJeannard,maîtredeconférences,adjointdeM.Sarthou,SGG® MmeVirginieMadelin,directriceadjointeduSGMAP® M.GhislainDeriano,chefdelamissionsimplification® MmeClaudieCalabrin,adjointeauchefdelamissionsimplification

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3. Autres

3.1. AssociationdesadministrateursterritoriauxdeFrance

® M.FabienTastet,président® M.OlivierWolf,directeurgénéraldesservicesdeBondy

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Annexe3:ListedescollectivitésterritorialesetEPCIinclusdansledispositifcontractuelavecuncritèredetailledelapopulation

Tableau6:Listedes131communesdeplusde50000habitantsen2017

Numérodedépartement Nomdelacommune Nombred’habitants02 SAINT-QUENTIN 57482

06 ANTIBES 76981

06 CANNES 74673

06 GRASSE 51506

06 NICE 347636

08 CHARLEVILLE-MEZIERES 50479

10 TROYES 62204

11 NARBONNE 54186

13 AIX-EN-PROVENCE 145763

13 ARLES 53737

13 MARSEILLE 866644

14 CAEN 109750

17 ROCHELLE 78026

18 BOURGES 68869

20A AJACCIO 69378

21 DIJON 157738

25 BESANCON 120472

26 VALENCE 64057

27 EVREUX 52315

29 BREST 143027

29 QUIMPER 66979

30 NIMES 154349

31 TOULOUSE 474246

33 BORDEAUX 250776

33 MERIGNAC 70287

33 PESSAC 62535

34 BEZIERS 77061

34 MONTPELLIER 279845

35 RENNES 219370

37 TOURS 139507

38 GRENOBLE 163625

42 SAINT-ETIENNE 173504

44 NANTES 306495

44 SAINT-NAZAIRE 71920

45 ORLEANS 118601

49 ANGERS 155734

49 CHOLET 55935

50 CHERBOURG-EN-COTENTIN 83790

51 REIMS 186971

53 LAVAL 52935

54 NANCY 106860

56 LORIENT 59296

56 VANNES 55527

57 METZ 119775

59 VILLENEUVE-D'ASCQ 63732

59 DUNKERQUE 90721

59 LILLE 238381

59 ROUBAIX 96196

59 TOURCOING 95965

60 BEAUVAIS 56284

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Numérodedépartement Nomdelacommune Nombred’habitants62 CALAIS 77282

63 CLERMONT-FERRAND 144760

64 PAU 79233

66 PERPIGNAN 122414

67 STRASBOURG 280680

68 COLMAR 70251

68 MULHOUSE 112812

69 LYON 514707

69 VENISSIEUX 63102

69 VILLEURBANNE 150075

72 MANS 147768

73 CHAMBERY 61305

74 ANNECY 128422

75 PARIS 2243739

76 HAVRE 175599

76 ROUEN 113313

77 CHELLES 54202

77 MEAUX 55465

78 SARTROUVILLE 52264

78 VERSAILLES 87550

79 NIORT 60450

80 AMIENS 135550

81 ALBI 51794

82 MONTAUBAN 60206

83 FREJUS 54372

83 HYERES 57645

83 SEYNE-SUR-MER 65445

83 TOULON 167685

84 AVIGNON 94087

85 ROCHE-SUR-YON 56617

86 POITIERS 90115

87 LIMOGES 136959

90 BELFORT 50802

91 CORBEIL-ESSONNES 50041

91 EVRY 54466

92 ANTONY 62415

92 ASNIERES-SUR-SEINE 87624

92 BOULOGNE-BILLANCOURT 118164

92 CLAMART 53007

92 CLICHY 60174

92 COLOMBES 85150

92 COURBEVOIE 85322

92 ISSY-LES-MOULINEAUX 68256

92 LEVALLOIS-PERRET 65942

92 NANTERRE 95704

92 NEUILLY-SUR-SEINE 63092

92 RUEIL-MALMAISON 80831

93 AUBERVILLIERS 80834

93 AULNAY-SOUS-BOIS 82935

93 BLANC-MESNIL 54606

93 BOBIGNY 50806

93 BONDY 53381

93 DRANCY 69600

93 EPINAY-SUR-SEINE 55349

93 MONTREUIL 105608

93 NOISY-LE-GRAND 65140

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Numérodedépartement Nomdelacommune Nombred’habitants93 PANTIN 55175

93 SAINT-DENIS 111752

93 SEVRAN 50374

94 CHAMPIGNY-SUR-MARNE 77009

94 CRETEIL 91780

94 FONTENAY-SOUS-BOIS 53923

94 IVRY-SUR-SEINE 60180

94 MAISONS-ALFORT 55420

94 SAINT-MAUR-DES-FOSSES 76181

94 VILLEJUIF 58169

94 VITRY-SUR-SEINE 91870

95 ARGENTEUIL 110465

95 CERGY 63691

95 SARCELLES 57455

971 ABYMES 56581

972 FORT-DE-FRANCE 84696

973 CAYENNE 56149

974 SAINT-ANDRE 56320

974 SAINT-DENIS 146104

974 SAINT-LOUIS 53450

974 SAINT-PAUL 106104

974 SAINT-PIERRE 82552

974 TAMPON 77782

976 MAMOUDZOU 58197

988 NOUMEA 101909

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGCLetInsee.

Tableau7:Listedes81EPCIdeplusde150000habitantsen2017

Numérodedépartement Nomdel’EPCI Nombred’habitants

06 METROPOLENICECOTED'AZUR 544977

06 CADESOPHIAANTIPOLIS 179920

06 CADESPAYSDELERINS 160806

10 CATROYESCHAMPAGNEMETROPOLE 172967

13 METROPOLEAIX-MARSEILLE-PROVENCE 1886842

14 CUCAENLAMER 268876

17 CALAROCHELLE 171577

21 CUDUGRANDDIJON 256113

22 SAINT-BRIEUCARMORAGGLOMERATION 156362

25 CADUGRANDBESANCON 197924

26 CAVALENCEROMANSAGGLO 223220

29 BRESTMETROPOLE 212998

30 CADENIMESMETROPOLE 261666

31 TOULOUSEMÉTROPOLE 760127

33 BORDEAUXMÉTROPOLE 774929

34 MONTPELLIERMÉDITERRANÉEMÉTROPOLE 457760

35 RENNESMÉTROPOLE 444723

37 CUTOUR(S)PLUS 299127

38 GRENOBLEALPESMETROPOLE 451752

42 CUST-ETIENNEMETROPOLE 408685

44 NANTESMÉTROPOLE 636013

45COMMUNAUTEURBAINE«ORLEANS

METROPOLE»287064

49 CUANGERSLOIREMETROPOLE 283153

50 CADUCOTENTIN 187335

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Numérodedépartement Nomdel’EPCI Nombred’habitants

51 CommunautéUrbaineduGrandReims 299054

54 METROPOLEDUGRANDNANCY 260665

56 LORIENTAGGLOMÉRATION 206836

56 CAGolfeduMorbihan-VannesAgglomération 170144

57 CAMETZMÉTROPOLE 225192

59 METROPOLEEUROPEENNEDELILLE 1154103

59 CUDEDUNKERQUE 203770

59 CADEVALENCIENNESMETROPOLE 193872

59 CADELAPORTEDUHAINAUT 160130

59 CADUDOUAISIS 152605

62 CABéthune,Bruay,Artois-LysRomane 281951

62 CADELENSLIEVIN 245048

63 CUCLERMONTAUVERGNEMETROPOLE 291813

64 CADUPAYSBASQUE 309723

64 CAPAUBEARNPYRENEES 166803

66PerpignanMéditerranéeMétropoleCommunauté

Urbaine268517

67 EUROMÉTROPOLEDESTRASBOURG 491516

68 CAMULHOUSEALSACEAGGLOMERATION 277999

69 MÉTROPOLEDELYON 1374964

72 CULEMANSMETROPOLE 210904

74 GrandAnnecy 203078

75 METROPOLEDUGRANDPARIS 7068810

76 MÉTROPOLEROUENNORMANDIE 499570

76 CAHAVRAISE 240323

77 PARIS-VALLÉEDELAMARNE 228859

78 GRANDPARISSEINE&OISE 411100

78 CASAINTGERMAINBOUCLESDESEINE 341337

78 CAVERSAILLESGRANDPARC 269179

78 SAINTQUENTINENYVELINES 231057

80 CAAMIENSMETROPOLE 178915

83 CATOULONPROVENCEMEDITERRANEE 434409

84 CADUGRANDAVIGNON 197726

86 CAGRANDPOITIERS 195044

87 CALIMOGESMETROPOLE 212855

91 CAGRANDPARISSUDSEINEESSONESÉNART 347022

91 CACOMMUNAUTEPARISSACLAY 313771

91 CŒURD'ESSONNEAGGLOMERATION 195960

91 CAVALD’YERRESVALDESEINE 177769

92 PARISOUESTLADEFENSE(EPT4) 571265

92 BOUCLENORDDESEINE(EPT5) 441042

92 VALLEESUDGRANDPARIS(EPT2) 398029

92 GRANDPARISSEINEOUEST(EPT3) 317613

93 PLAINECOMMUNE(EPT6) 424433

93 ESTENSEMBLE(EPT8) 410360

93 GRANDPARIS-GRANDEST(EPT9) 392260

93 PARISTERRESD’ENVOL(EPT7) 355086

94VALDEBIÈVRE-SEINEAMONT-GRANDORLY-

PORTESDEL’ESSONNE(EPT12)692312

94 ESTPARISIEN(EPT10) 510176

94PLAINECENTRALE-HAUTVALMARNE-PLATEAU

BRIARD(EPT11)312495

95 CAROISSYPAYSDEFRANCE 349490

95 CAVALPARISIS 270724

95 CACERGYPONTOISE 205742

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Numérodedépartement Nomdel’EPCI Nombred’habitants

95 CAPLAINEVALLEE 183063

972 CADUCENTREDELAMARTINIQUE 162938

974 CATERRITOIREDELACOTEOUEST 216068

974 CACINOR 202180

974 CIVIS 179356

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGCLetInsee.

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Annexe4:ListedescollectivitésterritorialesetEPCIinclusdansledispositifcontractuelavecuncritèredeniveaudeDRF

(budgetsprincipauxuniquement)

Tableau8:Listedes360communesdontlesdépensesréellesdefonctionnementontétésupérieuresà30M€en2016(budgetsprincipaux)

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

001 BOURGVILLE 42937 54186

002 SAINT-QUENTIN 57482 66767

002 SOISSONS 29315 32718

003 MONTLUCON 38613 44792

003 VICHY 25704 36433

005 GAP 42079 40108

006 NICE 347636 508491

006 CANNES 74673 199793

006 ANTIBES 76981 131839

006 GRASSE 51506 59363

006 MENTON 29061 53433

006 CANNET(LE) 42953 53297

006 CAGNES-SUR-MER 48264 45280

006 MANDELIEU-LA-NAPOULE 22903 39174

006 VALLAURIS 26495 37411

006 SAINT-LAURENT-DU-VAR 29270 37402

008 CHARLEVILLE-MEZIERES 50479 59269

010 TROYES 62204 67281

011 NARBONNE 54186 64113

011 CARCASSONNE 47465 57463

013 MARSEILLE 866644 968508

013 AIX-EN-PROVENCE 145763 187481

013 MARTIGUES 49455 127099

013 ISTRES 44925 100132

013 ARLES 53737 89960

013 VITROLLES 34668 75081

013 AUBAGNE 45563 68743

013 SALON-DE-PROVENCE 44852 60242

013 FOS-SUR-MER 16293 51134

013 CIOTAT(LA) 36044 45389

013 MIRAMAS 26056 45139

013 BERRE-L'ETANG 13780 39594

013 MARIGNANE 34448 39303

013 GARDANNE 20313 32434

014 CAEN 109750 117460

014 HEROUVILLE-SAINT-CLAIR 22228 32191

015 AURILLAC 27929 30756

016 VILLED’ANGOULEME 44690 64691

017 ROCHELLE(LA) 78026 104669

017 ROYAN 19107 34043

017 ROCHEFORT 25163 32339

018 BOURGES 68869 76243

018 VIERZON 27724 34094

019 BRIVE-LA-GAILLARDE 48226 69874

021 DIJON 157738 190064

022 SAINT-BRIEUC 47295 63344

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-46-

46

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

024 PERIGUEUX 31540 39172

025 BESANCON 120472 130620

025 MONTBELIARD 26294 36716

026 VALENCE 64057 64923

026 ROMANS-SUR-ISERE 34243 36328

027 EVREUX 52315 80008

028 CHARTRES 40105 50305

028 DREUX 31731 38639

029 BREST 143027 108666

029 QUIMPER 66979 59856

030 NIMES 154349 203357

030 ALES 41249 33045

031 TOULOUSE 474246 561062

031 COLOMIERS 38928 58928

031 BLAGNAC 23914 57288

033 BORDEAUX 250776 289965

033 MERIGNAC 70287 67188

033 PESSAC 62535 48110

033 TALENCE 42565 39473

033 VILLENAVE-D'ORNON 31449 33913

033 SAINT-MEDARD-EN-JALLES 30500 32948

033 BEGLES 26695 32750

033 LIBOURNE 25229 32746

033 CENON 24414 31227

034 MONTPELLIER 279845 247719

034 BEZIERS 77061 97773

034 SETE 44760 68850

034 AGDE 26512 58093

035 RENNES 219370 254650

035 SAINT-MALO 47670 66573

036 CHATEAUROUX 46348 56385

037 TOURS 139507 174389

037 JOUE-LES-TOURS 38248 38787

038 GRENOBLE 163625 231269

038 ECHIROLLES 36227 49896

038 SAINT-MARTIN-D'HERES 38493 49401

038 VIENNE 29906 34653

041 BLOIS 48287 66334

042 SAINT-ETIENNE 173504 234102

042 SAINT-CHAMOND 35704 37650

042 ROANNE 36435 37009

044 NANTES 306495 336003

044 SAINT-NAZAIRE 71920 91074

044 SAINT-HERBLAIN 45294 61348

044 REZE 40903 41106

045 ORLEANS 118601 139537

047 AGEN 35202 35666

049 ANGERSMAIRIE 155734 200467

049 CHOLET 55935 54110

050 CHERBOURG-EN-COTENTIN 83790 132579

051 REIMS 186971 203494

051 CHALONS-EN-CHAMPAGNE 46287 51723

051 EPERNAY 23732 34079

053 LAVAL 52935 60589

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-47-

47

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

054 NANCY 106860 113270

054 VANDOEUVRE-LES-NANCY 30100 31016

056 LORIENT 59296 71256

056 VANNES 55527 67114

057 METZ 119775 150491

057 THIONVILLE 41961 56351

058 NEVERS 36186 47931

059 LILLE 238381 308139

059 DUNKERQUE 90721 130185

059 ROUBAIX 96196 128793

059 TOURCOING 95965 110259

059 VILLENEUVE-D'ASCQ 63732 81250

059 VALENCIENNES 44684 59052

059 GRANDE-SYNTHE 23666 56748

059 WATTRELOS 41580 50002

059 GRAVELINES 11767 49867

059 DOUAI 41941 47733

059 MAUBEUGE 30722 36724

059 MARCQ-EN-BAROEUL 40246 35841

059 CAMBRAI 33609 30373

060 BEAUVAIS 56284 69265

060 COMPIEGNE 42184 51991

060 CREIL 35289 39902

062 CALAIS 77282 94354

062 BOULOGNE-SUR-MER 43170 57207

062 ARRAS 42161 55120

062 LENS 31875 43050

062 LIEVIN 32021 37189

062 HENIN-BEAUMONT 26922 36544

062 BETHUNE 25982 36168

063 CLERMONT-FERRAND 144760 173443

064 PAU 79233 93650

064 BAYONNE 49550 61304

064 BIARRITZ 25480 40330

064 ANGLET 39980 40247

065 TARBES 42553 52202

066 PERPIGNAN 122414 150828

067 STRASBOURGVILLE 280680 335866

068 MULHOUSE 112812 135557

068 COLMAR 70251 72533

069 LYON 514707 570911

069 VILLEURBANNE 150075 115080

069 VENISSIEUX 63102 86330

069 VAULX-EN-VELIN 45763 69270

069 SAINT-PRIEST 44890 52754

069 BRON 39815 39143

069 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE 37099 38030

069 CALUIRE-ET-CUIRE 43157 35427

069 RILLIEUX-LA-PAPE 30911 32630

071 CHALON-SUR-SAONE 46679 59046

071 MACON 34543 47785

072 MANS(LE) 147768 144590

073 CHAMBERY 61305 86444

073 AIX-LES-BAINS 30895 36006

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-48-

48

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

074 ANNECY 128422 140540

074 THONON-LES-BAINS 36167 42467

074 ANNEMASSE 35402 41150

075 PARIS 2243739 4545775

076 HAVRE(LE) 175599 230396

076 ROUEN 113313 135859

076 DIEPPE 31088 47501

076 SAINT-ETIENNE-DU-ROUVRAY 29260 41327

076 GONFREVILLE-L'ORCHER 9153 31916

076 SOTTEVILLE-LES-ROUEN 29741 30713

077 MEAUX 55465 72666

077 MELUN 40971 62570

077 CHELLES 54202 52990

077 PONTAULT-COMBAULT 38421 46523

077 SAVIGNY-LE-TEMPLE 30444 42320

077 BUSSY-SAINT-GEORGES 26232 38138

077 MONTEREAU-FAULT-YONNE 18592 35399

077 MITRY-MORY 19820 33371

077 CHAMPS-SUR-MARNE 25322 30557

078 VERSAILLES 87550 112070

078 POISSY 37412 58998

078 MANTES-LA-JOLIE 45346 57072

078 SARTROUVILLE 52264 51734

078 MUREAUX(LES) 31858 50833

078 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE 41258 48668

078 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX 33844 46479

078 CONFLANS-SAINTE-HONORINE 35531 46166

078 VELIZY-VILLACOUBLAY 20904 46111

078 TRAPPES 32158 44942

078 GUYANCOURT 27808 41143

078 PLAISIR 32244 40859

078 RAMBOUILLET 26396 33977

078 CHATOU 31432 33124

078 HOUILLES 32840 32052

078 CHESNAY(LE) 29197 30813

078 ELANCOURT 26312 30269

079 NIORT 60450 77055

080 AMIENS 135550 121105

080 ABBEVILLE 24225 33259

081 CASTRES 42953 50005

081 ALBI 51794 46832

082 MONTAUBAN 60206 62535

083 TOULON 167685 195346

083 SEYNE-SUR-MER(LA) 65445 103353

083 HYERES 57645 83766

083 FREJUS 54372 68844

083 SAINT-RAPHAEL 35155 55741

083 SIX-FOURS-LES-PLAGES 34327 43341

083 GARDE(LA) 25528 37582

083 DRAGUIGNAN 40942 35080

083 SAINTE-MAXIME 14251 34638

083 VALETTE-DU-VAR(LA) 22544 30626

084 AVIGNON 94087 128708

084 CARPENTRAS 29448 33858

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

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49

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

085 ROCHE-SUR-YON(LA) 56617 64142

086 POITIERS 90115 103032

086 CHATELLERAULT 32529 34237

087 LIMOGES 136959 152948

088 EPINAL 33977 44007

089 AUXERRE 36836 53034

089 SENS 26326 31309

090 COMMBELFORT 50802 61051

091 MASSY 49071 80129

091 EVRY 54466 68745

091 CORBEIL-ESSONNES 50041 65871

091 ATHIS-MONS 31841 45468

091 VIRY-CHATILLON 31743 43823

091 SAVIGNY-SUR-ORGE 37457 42980

091 GRIGNY 28487 40821

091 LESULIS 24711 38360

091 PALAISEAU 33318 38279

091 SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS 36246 36556

091 VIGNEUX-SUR-SEINE 31284 35448

091 RIS-ORANGIS 27576 33405

091 ETAMPES 24940 31031

091 YERRES 29292 30100

092 NANTERRE 95704 239155

092 BOULOGNE-BILLANCOURT 118164 201443

092 RUEIL-MALMAISON 80831 178044

092 PUTEAUX 44792 169812

092 COURBEVOIE 85322 169232

092 LEVALLOIS-PERRET 65942 141236

092 GENNEVILLIERS 43693 133034

092 ISSY-LES-MOULINEAUX 68256 128583

092 COLOMBES 85150 124916

092 ASNIERES-SUR-SEINE 87624 115932

092 CLICHY 60174 108497

092 SURESNES 49041 94626

092 ANTONY 62415 89234

092 NEUILLY-SUR-SEINE 63092 77885

092 BAGNEUX 39087 67277

092 MONTROUGE 49285 66726

092 CLAMART 53007 65827

092 MEUDON 46184 64613

092 CHATILLON 37480 56544

092 PLESSIS-ROBINSON(LE) 29131 54503

092 SAINT-CLOUD 29967 48082

092 CHATENAY-MALABRY 33518 46905

092 MALAKOFF 30748 46661

092 BOIS-COLOMBES 28808 46540

092 VILLENEUVE-LA-GARENNE 25128 42799

092 VANVES 28112 40235

092 GARENNE-COLOMBES(LA) 29395 37776

092 SCEAUX 19896 34515

092 SEVRES 23572 34362

092 FONTENAY-AUX-ROSES 23217 33740

092 GARCHES 18086 30031

093 SAINT-DENIS 111752 205437

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

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50

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

093 MONTREUIL 105608 187492

093 AULNAY-SOUS-BOIS 82935 146140

093 AUBERVILLIERS 80834 130742

093 SAINT-OUEN 47779 115875

093 PANTIN 55175 113850

093 TREMBLAY-EN-FRANCE 34949 103509

093 BOBIGNY 50806 99481

093 DRANCY 69600 98922

093 NOISY-LE-GRAND 65140 97426

093 SEVRAN 50374 86724

093 BLANC-MESNIL(LE) 54606 84003

093 BONDY 53381 83145

093 BAGNOLET 36237 82579

093 COURNEUVE(LA) 41115 73286

093 EPINAY-SUR-SEINE 55349 68867

093 ROSNY-SOUS-BOIS 44764 65657

093 NOISY-LE-SEC 42754 64705

093 VILLEPINTE 36062 60924

093 LIVRY-GARGAN 44052 54270

093 STAINS 38228 54168

093 NEUILLY-SUR-MARNE 35190 47116

093 CLICHY-SOUS-BOIS 30101 43630

093 GAGNY 39455 41239

093 ROMAINVILLE 25805 40103

093 PIERREFITTE-SUR-SEINE 29497 37818

093 LILAS(LES) 22928 37167

093 VILLEMOMBLE 29707 31146

093 MONTFERMEIL 25920 30448

094 VITRY-SUR-SEINE 91870 166527

094 CRETEIL 91780 154864

094 SAINT-MAUR-DES-FOSSES 76181 141154

094 IVRY-SUR-SEINE 60180 140171

094 CHAMPIGNY-SUR-MARNE 77009 117705

094 FONTENAY-SOUS-BOIS 53923 86859

094 VILLEJUIF 58169 81421

094 CHOISY-LE-ROI 43781 64489

094 VINCENNES 49600 62741

094 ALFORTVILLE 45285 59917

094 MAISONS-ALFORT 55420 59487

094 CHARENTON-LE-PONT 31112 55657

094 VILLENEUVE-SAINT-GEORGES 33176 55537

094 ORLY 22857 47837

094 NOGENT-SUR-MARNE 31590 46218

094 CACHAN 30258 44920

094 ARCUEIL 21088 44312

094 FRESNES 26980 42730

094 VILLIERS-SUR-MARNE 28500 41667

094 HAY-LES-ROSES(L') 31029 39710

094 SUCY-EN-BRIE 26226 38398

094 PERREUX-SUR-MARNE(LE) 33994 38255

094 GENTILLY 16478 38235

094 KREMLIN-BICETRE(LE) 25871 37933

094 BONNEUIL-SUR-MARNE 17293 37473

094 CHEVILLY-LARUE 19275 36224

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-51-

51

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

094 THIAIS 29138 33604

094 SAINT-MANDE 22549 31755

095 ARGENTEUIL 110465 153035

095 SARCELLES 57455 84888

095 CERGY 63691 72612

095 GARGES-LES-GONESSE 42262 55796

095 GOUSSAINVILLE 31719 51803

095 BEZONS 28678 41940

095 FRANCONVILLE 34261 39985

095 GONESSE 26252 37177

095 PONTOISE 30960 35463

095 HERBLAY 28274 34389

095 VILLIERS-LE-BEL 27917 33364

095 ENGHIEN-LES-BAINS 11330 33150

095 TAVERNY 26162 31975

101 ABYMES 56581 77082

101 BAIEMAHAULT 31069 63476

101 POINTEAPITRE 16427 43069

101 GOSIER(LE) 27920 36813

101 SAINTEANNE 25037 30388

102 CAYENNE 56149 72457

102 KOUROU 26060 39482

102 SAINTLAURENTDUMARONI 44515 36722

103 FORT-DE-FRANCE 84696 147980

103 LAMENTIN(LE) 40696 57113

103 ROBERT(LE) 23381 31206

104 SAINT-DENIS 146104 202926

104 SAINT-PAUL 106104 124362

104 SAINT-PIERRE 82552 106123

104 SAINT-LOUIS 53450 77488

104 TAMPON(LE) 77782 64684

104 SAINT-ANDRE 56320 64678

104 PORT(LE) 35963 54821

104 SAINT-BENOIT 38070 53248

104 POSSESSION(LA) 32608 50823

104 SAINTE-MARIE 33456 47780

104 SAINT-JOSEPH 37917 43978

104 SAINT-LEU 34099 39782

104 SAINTE-SUZANNE 22620 30939

106 MAMOUDZOU 58197 31448

161 COMMUNEDEPAPEETE 26244 42604

162 NOUMEA 101909 125197

02A AJACCIO 69378 89648

02B BASTIA 44070 45190

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

Tableau9:Listedes141EPCIdontlesdépensesréellesdefonctionnementontétésupérieuresà30M€en2016(budgetsprincipaux)

Numérodedépartement Nomdel’EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

001 CAdubassindeBourg-en-Bresse 134708 38842

002 CAduSaintQuentinois 85171 53334

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-52-

52

Numérodedépartement Nomdel’EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

003 CAVichyCommunauté 85741 35687

004 DuranceLuberonVerdonagglomération 62836 32468

006 METROPOLENICECOTED'AZUR 544977 400024

006 CADESOPHIAANTIPOLIS 179920 62996

006 CADUPAYSDEGRASSE 103323 48332

008 ArdenneMétropole 130932 33185

010 CATROYESCHAMPAGNEMETROPOLE 172967 46235

011 CACarcassonne-Agglo 113760 52292

013 METROPOLEAIX-MARSEILLE-PROVENCE 1886842 550065

014 CUCAENLAMER 268876 125348

016 CADUGRAND-ANGOULEME 147868 47153

017 CALAROCHELLE 171577 47673

018 CABOURGESPLUS 100705 31090

019 CADUBASSINDEBRIVE 110061 46909

021 DIJONMETROPOLE 256113 97480

022 SAINT-BRIEUCARMORAGGLOMERATION 156362 38481

025 CADUGRANDBESANCON 197924 68134

025 PaysdeMontbéliardAgglomération 143466 65728

026 CAVALENCEROMANSAGGLO 223220 79156

026 CAMONTELIMAR-AGGLOMERATION 64863 32480

027 CAEVREUXPORTESDENORMANDIE 106324 39604

027 CASEINENORMANDIEAGGLOMERATION 87725 36985

028 CADECHARTRESMETROPOLE 126273 43672

029 BRESTMETROPOLE 212998 207853

029 CAQUIMPERBRETAGNEOCCIDENTALE 104789 55948

030 CAALESAGGLOMERATION 131883 81564

030 CADENIMESMETROPOLE 261666 45092

031 TOULOUSEMÉTROPOLE 760127 459657

031 CALeMuretainAgglo 119232 64955

031 CADUSICOVAL 76011 49438

033 BORDEAUXMÉTROPOLE 774929 503832

034MONTPELLIERMÉDITERRANÉE

MÉTROPOLE457760 318313

034 CADUBASSINDETHAU 126645 51007

034 CADEBEZIERSMEDITERRANEE 124078 47931

035 RENNESMÉTROPOLE 444723 206297

036 CHÂTEAUROUXMÉTROPOLE 76690 37814

037 TOURSMETROPOLEVALDELOIRE 299127 81860

038 GRENOBLEALPESMETROPOLE 451752 189575

038 CAPORTEDEL'ISERE 105838 63464

038 CADUPAYSVIENNOIS 71051 34104

038 CAPAYSVOIRONNAIS 95268 32975

038 CCLEGRESIVAUDAN 103890 32475

040 MONTDEMARSANAGGLOMERATION 56634 37014

042 CUST-ETIENNEMETROPOLE 408685 121420

042 CA«RoannaisAgglomération» 103927 43630

043 CADUPUYENVELAY 84670 34375

044 NANTESMÉTROPOLE 636013 407977

044CADELAPRESQU'ILEDEGUERANDE-

ATLANTIQUE75154 31574

045 METROPOLEORLEANS 287064 95575

047 AGGLOMERATIOND'AGEN 99409 62156

047 CAVALDEGARONNEAGGLOMÉRATION 61989 30550

049 CUANGERSLOIREMETROPOLE 283153 82458

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-53-

53

Numérodedépartement Nomdel’EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

049 AGGLOMERATIONDUCHOLETAIS 106225 48817

050 CADUCOTENTIN 187335 36107

050 CAMONTSAINT-MICHELNORMANDIE 91773 34255

051 CommunautéUrbaineduGrandReims 299054 112542

051Communautéd'agglomérationdeChâlons-

en-Champagne82581 37358

052

CADECHAUMONT,DUBASSIN

NOGENTAISETDUBASSINDEBOLOGNE

VIGNORYFRONCLES

47868 35630

052 CADESAINT-DIZIER,DERETBLAISE 61639 33512

054 METROPOLEDUGRANDNANCY 260665 172578

056 LORIENTAGGLOMÉRATION 206836 79343

056CAGolfeduMorbihan-Vannes

Agglomération170144 30071

057 CAMETZMÉTROPOLE 225192 99802

059 METROPOLEEUROPEENNEDELILLE 1154103 554055

059 CUDEDUNKERQUE 203770 132174

059 CADELAPORTEDUHAINAUT 160130 63398

059 CADEVALENCIENNESMETROPOLE 193872 60534

059 CAMAUBEUGEVALDESAMBRE 128242 54536

059 CADUDOUAISIS 152605 37900

060 CAduBeauvaisis 96647 39650

061 CUD'ALENCON 58919 38379

062 CABéthune,Bruay,Artois-LysRomane 281951 85588

062 CADELENSLIEVIN 245048 72221

062 CAduPaysdeSaint-Omer 107840 46800

062 CAD'HENINCARVIN 125941 38169

062 CUD'ARRAS 110169 32590

062 CADUBOULONNAIS 118623 32035

063 CUCLERMONTAUVERGNEMETROPOLE 291813 83074

064 CADUPAYSBASQUE 309723 83166

064 CAPAUBEARNPYRENEES 166803 63624

064 CCLACQ-ORTHEZ 55155 33928

065 CATARBES-LOURDES-PYRENEES 126811 34194

066PerpignanMéditerranéeMétropole

CommunautéUrbaine268517 79797

067 EUROMÉTROPOLEDESTRASBOURG 491516 527261

067 CADEHAGUENAU 97144 46330

068 CAMULHOUSEALSACEAGGLOMERATION 277999 157307

069 METDELYON 1358625 2078159

071 CALeGrandChalon 117530 57648

071 CULECREUSOT-MONTCEAULESMINES 98377 51586

072 CULEMANSMETROPOLE 210904 128914

073 CAMetropoleCoeurdesBauges 136805 53705

074 GrandAnnecy 203078 74679

076 MÉTROPOLEROUENNORMANDIE 499570 176299

076 CAREGIONHAVRAISECODAH 240323 77387

076 CACAUXVALLEEDESEINE 78183 38940

077 PARIS-VALLÉEDELAMARNE 228859 83901

077 CAMELUNVALDESEINE 131722 34397

078 GRANDPARISSEINE&OISE 411100 160237

078 SAINTQUENTINENYVELINES 231057 118229

078 CASAINTGERMAINBOUCLESDESEINE 341337 52921

078 CAVERSAILLESGRANDPARC 269179 44101

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-54-

54

Numérodedépartement Nomdel’EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

080 CAAMIENSMETROPOLE 178915 197432

081 CADEL'ALBIGEOIS 84868 37928

083 CATOULONPROVENCEMEDITERRANEE 434409 137345

083 CAVarEstérelMéditerranée 112355 67998

083 CADRACENOISE 110014 40832

084 CADUGRANDAVIGNON 197726 42755

084 CAVENTOUXCOMTATVENAISSIN 70486 31193

085 CALAROCHESURYONAGGLOMERATION 98564 35429

086 CAGRANDPOITIERS 195044 84224

087 CALIMOGESMETROPOLE 212855 69548

091CAGRANDPARISSUDSEINEESSONE

SÉNART347022 171340

091 COURD'ESSONNEAGGLOMERATION 195960 70584

091 CACOMMUNAUTEPARISSACLAY 313771 69888

091 CAVALD’YERRESVALDESEINE 177769 51707

092 GPSO N.D. 129477

092 VALLEESUD-GRANDPARIS N.D. 99681

092 PARISOUESTLADEFENSE N.D. 79809

092 BOUCLENORDDESEINE N.D. 41158

093 PLAINECOMMUNET6 N.D. 214689

093 ESTENSEMBLET8 N.D. 109271

093 PARISTERRESD'ENVOLT7 N.D. 72523

093 GRANDPARISESTT9 N.D. 41090

094 EPTL012T12 N.D. 177911

094 GRANDPARISSUDESTAVENIR N.D. 97426

095 CAROISSYPAYSDEFRANCE 349490 94704

095 CACERGYPONTOISE 205742 72368

095 CAPLAINEVALLEE 183063 42616

095 CAVALPARISIS 270724 33980

101 CADUSUDBASSETERRE 83186 31101

102 CADUCENTRELITTORAL 128178 46300

103 CADUCENTREDELAMARTINIQUE 162938 82896

103 CAESPACESUDMARTINIQUE 122160 66318

103 CADUPAYSNORDMARTINIQUE 105154 35209

104 CATERRITOIREDELACOTEOUEST 216068 108687

104 CACINOR 202180 103099

104 CIVIS 179356 98952

104 CACIREST 127500 44198

104 CADUSUD 127553 40459

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

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55

Annexe5:ListedescollectivitésterritorialesetEPCIinclusdansledispositifcontractuelavecuncritèredeniveaudeDRF

(budgetsprincipauxetbudgetsannexes)

Tableau10:Listedes373communesdontlesdépensesréellesdefonctionnementontétésupérieuresà30M€en2016(budgetsprincipauxetbudgetsannexes)

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

001 BOURGVILLE 42937 61263

001 OYONNAX 23085 30042

002 SAINT-QUENTIN 57482 66767

002 SOISSONS 29315 32827

003 MONTLUCON 38613 44910

003 VICHY 25704 37893

005 GAP 42079 43074

006 NICE 347636 529084

006 CANNES 74673 209039

006 ANTIBES 76981 138789

006 GRASSE 51506 62658

006 CANNET(LE) 42953 56201

006 MENTON 29061 54410

006 CAGNES-SUR-MER 48264 45365

006 MANDELIEU-LA-NAPOULE 22903 39953

006 VALLAURIS 26495 37479

006 SAINT-LAURENT-DU-VAR 29270 37402

008 CHARLEVILLE-MEZIERES 50479 59278

010 TROYES 62204 69378

011 CARCASSONNE 47465 65731

011 NARBONNE 54186 64907

013 MARSEILLE 866644 1036720

013 AIX-EN-PROVENCE 145763 203973

013 MARTIGUES 49455 128819

013 ISTRES 44925 103325

013 ARLES 53737 92717

013 VITROLLES 34668 76042

013 AUBAGNE 45563 68795

013 SALON-DE-PROVENCE 44852 61225

013 FOS-SUR-MER 16293 52264

013 CIOTAT(LA) 36044 45389

013 MIRAMAS 26056 45366

013 BERRE-L'ETANG 13780 39681

013 MARIGNANE 34448 39392

013 GARDANNE 20313 36728

014 CAEN 109750 128970

014 HEROUVILLE-SAINT-CLAIR 22228 34946

015 AURILLAC 27929 31847

016 VILLED’ANGOULEME 44690 66078

017 ROCHELLE(LA) 78026 112007

017 ROCHEFORT 25163 37930

017 ROYAN 19107 34161

017 SAINTES 26731 32042

018 BOURGES 68869 78647

018 VIERZON 27724 39389

019 BRIVE-LA-GAILLARDE 48226 69874

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

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56

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

021 DIJON 157738 208491

022 SAINT-BRIEUC 47295 64662

024 PERIGUEUX 31540 41429

024 BERGERAC 28755 32592

025 BESANCON 120472 143024

025 MONTBELIARD 26294 36726

026 VALENCE 64057 69208

026 ROMANS-SUR-ISERE 34243 38029

026 MONTELIMAR 38485 31015

027 EVREUX 52315 80310

028 CHARTRES 40105 66870

028 DREUX 31731 40970

029 BREST 143027 108666

029 QUIMPER 66979 61984

030 NIMES 154349 205746

030 ALES 41249 39958

031 TOULOUSE 474246 562219

031 BLAGNAC 23914 62061

031 COLOMIERS 38928 59915

033 BORDEAUX 250776 289965

033 MERIGNAC 70287 67545

033 PESSAC 62535 48566

033 TALENCE 42565 40162

033 LIBOURNE 25229 34484

033 VILLENAVE-D'ORNON 31449 34268

033 BEGLES 26695 33127

033 SAINT-MEDARD-EN-JALLES 30500 32982

033 CENON 24414 31864

034 MONTPELLIER 279845 247719

034 BEZIERS 77061 101125

034 SETE 44760 74127

034 AGDE 26512 63561

035 RENNES 219370 261240

035 SAINT-MALO 47670 71041

036 CHATEAUROUX 46348 56389

037 TOURS 139507 192235

037 JOUE-LES-TOURS 38248 40137

038 GRENOBLE 163625 243163

038 ECHIROLLES 36227 50353

038 SAINT-MARTIN-D'HERES 38493 49778

038 VIENNE 29906 38170

040 DAX 21460 39581

040 MONT-DE-MARSAN 32722 34160

041 BLOIS 48287 69924

042 SAINT-ETIENNE 173504 234375

042 ROANNE 36435 39381

042 SAINT-CHAMOND 35704 37650

044 NANTES 306495 336043

044 SAINT-NAZAIRE 71920 91086

044 SAINT-HERBLAIN 45294 61348

044 REZE 40903 50564

045 ORLEANS 118601 141581

045 FLEURY-LES-AUBRAIS 21065 30423

047 AGEN 35202 35666

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-57-

57

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

049 ANGERSMAIRIE 155734 200528

049 CHOLET 55935 55010

049 SAUMUR 28410 30282

050 CHERBOURG-EN-COTENTIN 83790 166074

051 REIMS 186971 204686

051 CHALONS-EN-CHAMPAGNE 46287 54609

051 EPERNAY 23732 35739

053 LAVAL 52935 67278

054 NANCY 106860 114915

054 VANDOEUVRE-LES-NANCY 30100 31016

056 LORIENT 59296 81488

056 VANNES 55527 75245

057 METZ 119775 151742

057 THIONVILLE 41961 60751

058 NEVERS 36186 47931

059 LILLE 238381 309990

059 DUNKERQUE 90721 130185

059 ROUBAIX 96196 128793

059 TOURCOING 95965 110989

059 VILLENEUVE-D'ASCQ 63732 81250

059 VALENCIENNES 44684 59064

059 GRANDE-SYNTHE 23666 57232

059 WATTRELOS 41580 50002

059 GRAVELINES 11767 49867

059 DOUAI 41941 48761

059 MAUBEUGE 30722 37012

059 MARCQ-EN-BAROEUL 40246 36310

059 CAMBRAI 33609 30719

060 BEAUVAIS 56284 70460

060 COMPIEGNE 42184 52018

060 CREIL 35289 39902

062 CALAIS 77282 97578

062 BOULOGNE-SUR-MER 43170 58322

062 ARRAS 42161 55983

062 LIEVIN 32021 43247

062 LENS 31875 43050

062 BETHUNE 25982 36625

062 HENIN-BEAUMONT 26922 36544

062 TOUQUET-PARIS-PLAGE(LE) 4656 30055

063 CLERMONT-FERRAND 144760 190777

064 PAU 79233 101571

064 BAYONNE 49550 75136

064 BIARRITZ 25480 45902

064 ANGLET 39980 40292

065 TARBES 42553 60613

066 PERPIGNAN 122414 152331

067 STRASBOURGVILLE 280680 336114

067 HAGUENAU 35353 30699

068 MULHOUSE 112812 164060

068 COLMAR 70251 73095

069 LYON 514707 599872

069 VILLEURBANNE 150075 115080

069 VENISSIEUX 63102 89294

069 VAULX-EN-VELIN 45763 71653

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-58-

58

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

069 SAINT-PRIEST 44890 52803

069 BRON 39815 39143

069 VILLEFRANCHE-SUR-SAONE 37099 38748

069 CALUIRE-ET-CUIRE 43157 35427

069 RILLIEUX-LA-PAPE 30911 32807

071 CHALON-SUR-SAONE 46679 59126

071 MACON 34543 50882

072 MANS(LE) 147768 144590

073 CHAMBERY 61305 90499

073 AIX-LES-BAINS 30895 36746

074 Annecy 128422 161868

074 THONON-LES-BAINS 36167 47728

074 ANNEMASSE 35402 41156

074 MEGEVE 3465 38518

075 PARIS 2243739 4777268

076 HAVRE(LE) 175599 243405

076 ROUEN 113313 137689

076 DIEPPE 31088 49014

076 SAINT-ETIENNE-DU-ROUVRAY 29260 44274

076 GONFREVILLE-L'ORCHER 9153 32063

076 SOTTEVILLE-LES-ROUEN 29741 30713

077 MEAUX 55465 82467

077 MELUN 40971 62963

077 CHELLES 54202 52990

077 PONTAULT-COMBAULT 38421 46523

077 SAVIGNY-LE-TEMPLE 30444 43422

077 BUSSY-SAINT-GEORGES 26232 38138

077 MONTEREAU-FAULT-YONNE 18592 37509

077 MITRY-MORY 19820 33371

077 CHAMPS-SUR-MARNE 25322 30557

078 VERSAILLES 87550 113863

078 POISSY 37412 60049

078 MANTES-LA-JOLIE 45346 57072

078 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE 41258 56130

078 MUREAUX(LES) 31858 52482

078 SARTROUVILLE 52264 52331

078 CONFLANS-SAINTE-HONORINE 35531 52290

078 MONTIGNY-LE-BRETONNEUX 33844 47277

078 VELIZY-VILLACOUBLAY 20904 46379

078 TRAPPES 32158 45318

078 PLAISIR 32244 42031

078 GUYANCOURT 27808 41143

078 RAMBOUILLET 26396 36254

078 CHATOU 31432 33435

078 HOUILLES 32840 32212

078 CHESNAY(LE) 29197 31064

078 ELANCOURT 26312 30269

079 NIORT 60450 80515

080 AMIENS 135550 130821

080 ABBEVILLE 24225 36320

081 CASTRES 42953 54221

081 ALBI 51794 50377

082 MONTAUBAN 60206 66646

083 TOULON 167685 198991

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-59-

59

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

083 SEYNE-SUR-MER(LA) 65445 104854

083 HYERES 57645 91584

083 FREJUS 54372 68844

083 SAINT-RAPHAEL 35155 55917

083 SIX-FOURS-LES-PLAGES 34327 48212

083 GARDE(LA) 25528 39724

083 SAINTE-MAXIME 14251 38648

083 SAINT-TROPEZ 4441 37128

083 DRAGUIGNAN 40942 35810

083 VALETTE-DU-VAR(LA) 22544 30665

084 AVIGNON 94087 131751

084 CARPENTRAS 29448 34723

085 ROCHE-SUR-YON(LA) 56617 68220

086 POITIERS 90115 103691

086 CHATELLERAULT 32529 36804

087 LIMOGES 136959 165818

088 EPINAL 33977 47040

088 SAINT-DIE 21387 33497

089 AUXERRE 36836 53328

089 SENS 26326 35055

090 COMMBELFORT 50802 64556

091 MASSY 49071 81453

091 EVRY 54466 68802

091 CORBEIL-ESSONNES 50041 65885

091 ATHIS-MONS 31841 45711

091 GRIGNY 28487 45372

091 VIRY-CHATILLON 31743 44337

091 SAVIGNY-SUR-ORGE 37457 43444

091 PALAISEAU 33318 39436

091 LESULIS 24711 38577

091 SAINTE-GENEVIEVE-DES-BOIS 36246 38549

091 VIGNEUX-SUR-SEINE 31284 36018

091 RIS-ORANGIS 27576 33405

091 ETAMPES 24940 31121

091 YERRES 29292 30100

092 NANTERRE 95704 239899

092 BOULOGNE-BILLANCOURT 118164 205290

092 RUEIL-MALMAISON 80831 178407

092 COURBEVOIE 85322 175331

092 PUTEAUX 44792 170497

092 LEVALLOIS-PERRET 65942 141236

092 GENNEVILLIERS 43693 134206

092 ISSY-LES-MOULINEAUX 68256 128583

092 COLOMBES 85150 128323

092 ASNIERES-SUR-SEINE 87624 117100

092 CLICHY 60174 108526

092 SURESNES 49041 94926

092 ANTONY 62415 89234

092 NEUILLY-SUR-SEINE 63092 82906

092 BAGNEUX 39087 67289

092 MEUDON 46184 66821

092 MONTROUGE 49285 66726

092 CLAMART 53007 66405

092 CHATILLON 37480 56544

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-60-

60

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

092 PLESSIS-ROBINSON(LE) 29131 54503

092 GARENNE-COLOMBES(LA) 29395 51887

092 SAINT-CLOUD 29967 48082

092 CHATENAY-MALABRY 33518 47100

092 MALAKOFF 30748 46816

092 BOIS-COLOMBES 28808 46540

092 VILLENEUVE-LA-GARENNE 25128 43088

092 VANVES 28112 40235

092 SCEAUX 19896 34515

092 SEVRES 23572 34430

092 FONTENAY-AUX-ROSES 23217 33740

092 GARCHES 18086 30031

093 SAINT-DENIS 111752 205437

093 MONTREUIL 105608 187492

093 AULNAY-SOUS-BOIS 82935 146641

093 AUBERVILLIERS 80834 137833

093 SAINT-OUEN 47779 117866

093 PANTIN 55175 115183

093 TREMBLAY-EN-FRANCE 34949 103509

093 BOBIGNY 50806 99604

093 DRANCY 69600 98922

093 NOISY-LE-GRAND 65140 98251

093 SEVRAN 50374 86724

093 BLANC-MESNIL(LE) 54606 84749

093 BONDY 53381 83145

093 BAGNOLET 36237 82579

093 COURNEUVE(LA) 41115 73286

093 EPINAY-SUR-SEINE 55349 68867

093 ROSNY-SOUS-BOIS 44764 65847

093 NOISY-LE-SEC 42754 64705

093 VILLEPINTE 36062 60924

093 LIVRY-GARGAN 44052 55436

093 STAINS 38228 54168

093 NEUILLY-SUR-MARNE 35190 47722

093 CLICHY-SOUS-BOIS 30101 43785

093 GAGNY 39455 41337

093 ROMAINVILLE 25805 40103

093 PIERREFITTE-SUR-SEINE 29497 37818

093 LILAS(LES) 22928 37363

093 VILLEMOMBLE 29707 31146

093 MONTFERMEIL 25920 30448

094 VITRY-SUR-SEINE 91870 180862

094 CRETEIL 91780 155283

094 IVRY-SUR-SEINE 60180 144872

094 SAINT-MAUR-DES-FOSSES 76181 143031

094 CHAMPIGNY-SUR-MARNE 77009 117705

094 FONTENAY-SOUS-BOIS 53923 87082

094 VILLEJUIF 58169 81469

094 CHOISY-LE-ROI 43781 64833

094 VINCENNES 49600 63212

094 ALFORTVILLE 45285 60357

094 MAISONS-ALFORT 55420 59487

094 CHARENTON-LE-PONT 31112 55868

094 VILLENEUVE-SAINT-GEORGES 33176 55833

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-61-

61

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

094 ORLY 22857 49464

094 NOGENT-SUR-MARNE 31590 46946

094 CACHAN 30258 45663

094 ARCUEIL 21088 44844

094 FRESNES 26980 42730

094 VILLIERS-SUR-MARNE 28500 41713

094 HAY-LES-ROSES(L') 31029 39816

094 SUCY-EN-BRIE 26226 38398

094 GENTILLY 16478 38394

094 PERREUX-SUR-MARNE(LE) 33994 38255

094 KREMLIN-BICETRE(LE) 25871 37933

094 BONNEUIL-SUR-MARNE 17293 37473

094 CHEVILLY-LARUE 19275 36224

094 THIAIS 29138 33604

094 SAINT-MANDE 22549 31755

095 ARGENTEUIL 110465 153035

095 SARCELLES 57455 85194

095 CERGY 63691 73291

095 GARGES-LES-GONESSE 42262 55869

095 GOUSSAINVILLE 31719 52679

095 BEZONS 28678 42091

095 FRANCONVILLE 34261 40471

095 GONESSE 26252 37267

095 PONTOISE 30960 35736

095 HERBLAY 28274 35331

095 VILLIERS-LE-BEL 27917 33979

095 ENGHIEN-LES-BAINS 11330 33150

095 TAVERNY 26162 32388

101 ABYMES 56581 77082

101 BAIEMAHAULT 31069 63476

101 POINTEAPITRE 16427 43069

101 GOSIER(LE) 27920 38719

101 SAINTEANNE 25037 30388

102 CAYENNE 56149 78844

102 KOUROU 26060 39852

102 SAINTLAURENTDUMARONI 44515 37029

103 FORT-DE-FRANCE 84696 155012

103 LAMENTIN(LE) 40696 57113

103 ROBERT(LE) 23381 31206

104 SAINT-DENIS 146104 205520

104 SAINT-PAUL 106104 124466

104 SAINT-PIERRE 82552 108260

104 SAINT-LOUIS 53450 78342

104 SAINT-ANDRE 56320 65301

104 TAMPON(LE) 77782 65028

104 SAINT-BENOIT 38070 55366

104 PORT(LE) 35963 54905

104 POSSESSION(LA) 32608 51144

104 SAINTE-MARIE 33456 48185

104 SAINT-JOSEPH 37917 44001

104 SAINT-LEU 34099 40357

104 SAINTE-SUZANNE 22620 32318

106 MAMOUDZOU 58197 31448

161 COMMUNEDEPAPEETE 26244 47115

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-62-

62

Numérodedépartement Nomdelacommune

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

162 NOUMEA 101909 138409

02A AJACCIO 69378 93710

02B BASTIA 44070 47694

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.

Tableau11:Listedes198EPCIdontlesdépensesréellesdefonctionnementontétésupérieuresà30M€en2016(budgetsprincipauxetbudgetsannexes)

Numérodedépartement Nomdel'EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

001 CAdubassindeBourg-en-Bresse 134708 66332

001 CCPAYSGEX 89938 35085

002 CAduSaintQuentinois 85171 63167

003 CAMontluçonCommunauté 65573 49161

003 CAVichyCommunauté 85741 47126

004 DuranceLuberonVerdonagglomération 62836 38045

006 METROPOLENICECOTED'AZUR 544977 635258

006 CADESOPHIAANTIPOLIS 179920 94371

006 CADESPAYSDELERINS 160806 90583

006 CADUPAYSDEGRASSE 103323 48578

006 CADELARIVIERA 73148 33255

008 ArdenneMétropole 130932 67652

010 CATROYESCHAMPAGNEMETROPOLE 172967 59047

011 CACarcassonne-Agglo 113760 75008

011 CALEGRANDNARBONNE 128508 71028

012 CAdeRodez-Agglomération 58421 39487

013METROPOLEAIX-MARSEILLE-

PROVENCE1886842 1632614

014 CUCAENLAMER 268876 203424

014 CALisieuxNormandie 76132 30090

015 CABASSIND'AURILLAC 55978 34736

016 CADUGRAND-ANGOULEME 147868 84141

017 CALAROCHELLE 171577 118880

017 CAROYANATLANTIQUE 83958 38730

017 CAdeSaintes 61808 36576

018 CABOURGESPLUS 100705 46101

019 CADUBASSINDEBRIVE 110061 66032

021 DIJONMETROPOLE 256113 175149

021 CABEAUNECHAGNYNOLAY 53980 30979

022SAINT-BRIEUCARMOR

AGGLOMERATION156362 87807

022 LANNION-TREGORCOMMUNAUTE 104079 53578

022 LAMBALLETERREETMER 68653 37511

022GUINGAMP-PAIMPOL-ARMOR-ARGOAT

AGGLOMERATION76773 32578

022 DINANAGGLOMERATION 98193 30403

024 CALEGRANDPERIGUEUX 107262 47944

025 CADUGRANDBESANCON 197924 125559

025 PaysdeMontbéliardAgglomération 143466 83214

026 CAVALENCEROMANSAGGLO 223220 139008

026 CAMONTELIMAR-AGGLOMERATION 64863 36578

027 CAEVREUXPORTESDENORMANDIE 106324 61741

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-63-

63

Numérodedépartement Nomdel'EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

027CASEINENORMANDIE

AGGLOMERATION87725 49985

027 CASEINEEURE 70202 39771

028 CADECHARTRESMETROPOLE 126273 92150

028 CAPDREUX 114857 56309

029 BRESTMETROPOLE 212998 266900

029 CAQUIMPERBRETAGNEOCCIDENTALE 104789 79289

029 CAMORLAIX-COMMUNAUTE 66936 30690

030 CADENIMESMETROPOLE 261666 140281

030 CAALESAGGLOMERATION 131883 89354

031 TOULOUSEMÉTROPOLE 760127 551283

031 CADUSICOVAL 76011 89229

031 CALeMuretainAgglo 119232 65085

033 BORDEAUXMÉTROPOLE 774929 849810

033CABASSIND'ARCACHONSUDPOLE

ATLANTIQUE65710 43706

034MONTPELLIERMÉDITERRANÉE

MÉTROPOLE457760 406248

034 CADEBEZIERSMEDITERRANEE 124078 69993

034 CADUBASSINDETHAU 126645 69712

034 CAHERAULTMEDITERRANEE 76486 49960

034 CADUPAYSDEL'OR 44681 49850

035 RENNESMÉTROPOLE 444723 347718

035 CAVITRECOMMUNAUTE 81467 33287

035 CASTMALOAGGLOMERATION 84336 30777

036 CHÂTEAUROUXMÉTROPOLE 76690 45947

037 TOURSMETROPOLEVALDELOIRE 299127 168877

038 GRENOBLEALPESMETROPOLE 451752 286167

038 CAPORTEDEL'ISERE 105838 80806

038 CCLEGRESIVAUDAN 103890 66224

038 CAPAYSVOIRONNAIS 95268 53585

038 CADUPAYSVIENNOIS 71051 45502

040 MONTDEMARSANAGGLOMERATION 56634 40967

040 CCDEMAREMNEADOURCOTESUD 64158 33296

041 CADEBLOISAGGLOPOLYS 109639 57428

042 CUST-ETIENNEMETROPOLE 408685 213996

042 CA«RoannaisAgglomération» 103927 59143

042 CALOIREFOREZ 110379 37945

043 CADUPUYENVELAY 84670 44265

044 NANTESMÉTROPOLE 636013 594215

044CADELAREGIONNAZAIRIENNEETDE

L'ESTUAIRE126392 72354

044CADELAPRESQU'ILEDEGUERANDE-

ATLANTIQUE75154 37328

045 METROPOLEORLEANS 287064 175254

047 AGGLOMERATIOND'AGEN 99409 83510

047CAVALDEGARONNE

AGGLOMÉRATION61989 33184

049 CUANGERSLOIREMETROPOLE 283153 188804

049 AGGLOMERATIONDUCHOLETAIS 106225 62949

049 SAUMURVALDELOIRE 103454 34358

050 CADUCOTENTIN 187335 43412

050 CAMONTSAINT-MICHELNORMANDIE 91773 39054

050 CADESAINT-LOAGGLO 78848 37011

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-64-

64

Numérodedépartement Nomdel'EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

051 CommunautéUrbaineduGrandReims 299054 225264

051Communautéd'agglomérationde

Châlons-en-Champagne82581 44152

052

CADECHAUMONT,DUBASSIN

NOGENTAISETDUBASSINDE

BOLOGNEVIGNORYFRONCLES

47868 40864

052 CADESAINT-DIZIER,DERETBLAISE 61639 33706

053 CADELAVAL 99851 51641

054 METROPOLEDUGRANDNANCY 260665 267101

056 LORIENTAGGLOMÉRATION 206836 140071

056CAGolfeduMorbihan-Vannes

Agglomération170144 62552

057 CAMETZMÉTROPOLE 225192 164563

057 CASARREGUEMINESCONFLUENCES 67150 34895

057 CADEFORBACH 79899 33550

059 METROPOLEEUROPEENNEDELILLE 1154103 882304

059 CUDEDUNKERQUE 203770 209399

059 CADEVALENCIENNESMETROPOLE 193872 73982

059 CADUDOUAISIS 152605 73557

059 CADELAPORTEDUHAINAUT 160130 71420

059 CAMAUBEUGEVALDESAMBRE 128242 60808

060 CAduBeauvaisis 96647 55844

060CAdelaRégiondeCompiègneetdela

BasseAutomne84942 42246

061 CUD'ALENCON 58919 44257

062 CABéthune,Bruay,Artois-LysRomane 281951 111653

062 CADELENSLIEVIN 245048 87338

062 CUD'ARRAS 110169 63492

062 CAduPaysdeSaint-Omer 107840 58455

062 CADUBOULONNAIS 118623 54389

062 CAD'HENINCARVIN 125941 45890

062 CADUCALAISIS 106184 36942

062 CAdesDeuxBaiesenMontreuillois 68673 30495

063CUCLERMONTAUVERGNE

METROPOLE291813 148189

064 CADUPAYSBASQUE 309723 116183

064 CAPAUBEARNPYRENEES 166803 99945

064 CCLACQ-ORTHEZ 55155 41042

065 CATARBES-LOURDES-PYRENEES 126811 40528

066PerpignanMéditerranéeMétropole

CommunautéUrbaine268517 165796

066CCdesAlbèresdelacôtevermeilleetde

l'Illibéris55741 38855

067 EUROMÉTROPOLEDESTRASBOURG 491516 744232

067 CADEHAGUENAU 97144 53431

068CAMULHOUSEALSACE

AGGLOMERATION277999 214395

068 CADECOLMAR 114820 40660

068 CASAINT-LOUISAGGLOMERATION 78351 31660

069 METDELYON 1358625 2171773

069 CAVILLEFRANCHEBEAUJOLAISSAÔNE 74051 31365

071 CALeGrandChalon 117530 72872

071CULECREUSOT-MONTCEAULES

MINES98377 59104

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-65-

65

Numérodedépartement Nomdel'EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

072 CULEMANSMETROPOLE 210904 194953

073 CAMetropoleCoeurdesBauges 136805 100750

073 CAGrandLac-LacduBourget 75461 39153

073 CAArlysere 62284 30783

074 GrandAnnecy 203078 131599

074 CAANNEMASSEAGGLO 90045 48912

074CCDELAVALLEEDECHAMONIX-

MONT-BLANC13857 31357

076 MÉTROPOLEROUENNORMANDIE 499570 411864

076 CAREGIONHAVRAISECODAH 240323 206007

076 CACAUXVALLEEDESEINE 78183 51752

077 PARIS-VALLÉEDELAMARNE 228859 94231

077 CAMELUNVALDESEINE 131722 39797

077 CAdupaysdeMeaux 96879 30209

078 GRANDPARISSEINE&OISE 411100 181113

078 SAINTQUENTINENYVELINES 231057 134958

078 CASAINTGERMAINBOUCLESDESEINE 341337 53243

078 CAVERSAILLESGRANDPARC 269179 44101

079 CADUNIORTAIS 123571 67440

079 CADUBOCAGEBRESSUIRAIS 75516 41535

080 CAAMIENSMETROPOLE 178915 275260

081 CADEL'ALBIGEOIS 84868 46841

081 CACASTRESMAZAMET 81166 38425

082 GRANDMONTAUBANCA 74889 49821

083CATOULONPROVENCE

MEDITERRANEE434409 239716

083 CAVarEstérelMéditerranée 112355 83961

083 CADRACENOISE 110014 49151

083 CAPROVENCEVERTE 97165 34032

083 CCduGolfedeSaintTropez 58242 33069

084 CADUGRANDAVIGNON 197726 103335

084 CAVENTOUXCOMTATVENAISSIN 70486 32954

085CALAROCHESURYON

AGGLOMERATION98564 56727

086 CAGRANDPOITIERS 195044 152866

086 CADUPAYSCHATELLERAUDAIS 86655 38818

087 CALIMOGESMETROPOLE 212855 105019

088 CAD'EPINAL 115993 38679

090 GRANDBELFORTCA 107788 53863

091CAGRANDPARISSUDSEINEESSONE

SÉNART347022 190151

091 COURD'ESSONNEAGGLOMERATION 195960 77200

091 CACOMMUNAUTEPARISSACLAY 313771 71392

091 CAVALD’YERRESVALDESEINE 177769 51709

092 GPSO N.D. 131615

092 VALLEESUD-GRANDPARIS N.D. 104034

092 PARISOUESTLADEFENSE N.D. 82657

092 BOUCLENORDDESEINE N.D. 45020

093 PLAINECOMMUNET6 N.D. 218894

093 ESTENSEMBLET8 N.D. 120092

093 PARISTERRESD'ENVOLT7 N.D. 79524

093 GRANDPARISESTT9 N.D. 44395

094 EPTL012T12 N.D. 188329

094 GRANDPARISSUDESTAVENIR N.D. 100176

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Mission«Financeslocales»–Rapportintermédiaire–Novembre2017

-66-

66

Numérodedépartement Nomdel'EPCI

Nombred'habitantsen

2017

Dépensesréellesdefonctionnementen2016(eneuros)

095 CAROISSYPAYSDEFRANCE 349490 95756

095 CACERGYPONTOISE 205742 91766

095 CAPLAINEVALLEE 183063 43947

095 CAVALPARISIS 270724 37936

101 CACAPEXCELLENCE 104077 54528

101 CADUSUDBASSETERRE 83186 49712

102 CADUCENTRELITTORAL 128178 56360

103 CADUCENTREDELAMARTINIQUE 162938 131460

103 CAESPACESUDMARTINIQUE 122160 66324

103 CADUPAYSNORDMARTINIQUE 105154 35885

104 CACINOR 202180 126364

104 CATERRITOIREDELACOTEOUEST 216068 109602

104 CIVIS 179356 98952

104 CADUSUD 127553 61324

104 CACIREST 127500 44211

02A CADUPAYSAJACCIEN 84867 44746

02B CADEBASTIA 58374 30473

Source:Mission,àpartirdedonnéesDGFiP.