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Mission générale, œuvre d'Eglise. Techniques d'élaboration d'un plan urbain et régional dePastorale Missionnaire by Jean-François Motte; Médard DourmapReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 2e Année, No. 4 (Jul. - Dec., 1957), pp. 195-196Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30115311 .

Accessed: 16/06/2014 05:30

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120 LUDMANN (Rent) et coll. Cin6ma, Foi et Morale. Paris, Editions du Cerf, 1956, p. (Coll. Rencontres, nO46).

Orient6 par des preoccupations pasto- rales catholiques, cet ouvrage ne s'appuie gubre sur la sociologie, bien que plusieurs passages semblent appeler une analyse sociologique : ainsi l'introduction qui montre que la signification d'un film n'est pas univoque et se specifie en fonc- tion de chaque public; les chapitres sur I'influence psychologique du cinema et sur le r8le de ce dernier comme instrument de recherche. En somme, l'auteur r~pond d'une fagon optimiste, ouverte et stimu- lante aux theses soutenues par Jean Epstein dans Le cinema du diable. Mais ili faut maintenant une sociologie religieuse du cinema, qui seule permettra de d~passer en ce domaine les professions de foi et les analyses de films.

J. M.

121 MILTON (John).

Areopagitica. For the liberty of un- licensed printing. (Areopagitica. Pour la libert6 d'imprimer sans autorisation ni censure). Paris, Aubier, 1956, 244 p. (Traduction, preface et notes de O. Lu- taud).

Publi6 en 1644 par le porte anglais, alors en pleine evolution vers les formes religieuses et politiques de la revolution anglaise, l'ouvrage avait connu seulement deux versions franqaises libres ou par- tielles, dont une adaptation fragment~e de Mirabeau en 1788, r6dit~e en 1792 et 1826. Dans sa trbs importante preface, qui est A elle seule une petite somme miltonienne, O. Lutaud situe l'homme et I'auvre dans I'6chiquier sociologique de ces annbes tournantes. Il en d6gage une m~taphysique du disaccord qui irait autrement plus loin que le geste d'un pro- pagandiste par le fait (u Areopagitica parut non censurd, non enregistr6 ) ou que la simple politique de toldrance dont pour- tant Milton se trouve stre l'un des cham- pions. Plus loin - a fortiori - que la revendication du droit A l'expression d'une secte de (( divorceurs , - une parmi tant d'autres - dont B l'4poque Milton est en passe de devenir o le fondateur et proba- blement le seul membre o. L'analyse de l'ecclhsiologie de la Rtforme rejoint ici celle djt propos~e par Littel dans une etude sur l'eccl6siologie anabaptiste: le retour & la Bible par deld la tradition

BULLETIN DES OUVRAGES

ecclhsiastique faisait (merger soit une proliferation libertaire d'interpr~tes et d'interpr~tations (d'oie la multiformitd des u sectes D), soit l'empire d'une interpreta- tion dominante (d'oh une nouvelle 6glise 6tablie). O. Lutaud tend A faire apparaitre dans l'~auvre de Milton, une 6pistimologie souple, presque s~cularise n, parente peut- Ctre gnostique de l'approche exp~rimentale, ennemie d'un manich~isme simpliste, insistant * sur la libert6 (condition de la vertu) autant et plus que sur la vertu (seule vraie libert) >. Dans une note (p. 52, n. 45) sur le a para- protestantisme a de ces convictions - mata- protestantisme serait sans doute plus exact - O. L. indique : a Sur ce para-protestantisme et son gofit pour la tolbrance, humanisme, Aducation, 4glise libre, libertb d'expression, il serait intbressant d'associer (en une etude de sociologie religieuse: m~mes causes et m&mes sources, mimes effets) les destins de Castellion, Milton, Quinet, tous issus et sortis du vrai protestantisme: les correspondances sont aisles o. On souhaite que ce chapitre de sociologie comparde nous soit donn6 un jour.

H. D.

122

Mission de Toulouse. Document de Pasto- rale. Toulouse, Imprimerie Fourni6, 1957, 76 p. + documents polytyp6s + 21 plan- ches.

Plaquette centr~e sur l'tude des divers milieux toulousains. C'est dans le supplement que l'on trouve les r~sultats de la consultation dominicale du 15 mars 1953. (Arch., II, no 74).

J. M.

123 MOTTE (Jean-Francois) et DOURMAP (M6dard).

Mission g6n6rale, oeuvre d'Eglise. Techni- ques d'!laboration d'un plan urbain et rdgional de Pastorale Missionnaire. Paris, Editions Fleurus, 1957, 266 p. (Preface de S. E. Mgr Garrone).

La multiplication des enquites sociogra- phiques sur le catholicisme frangais est dCi pour une large part ? la conception qui pr6- vaut actuellement dans les milieux ecclhsiasti- ques en matibre de (( missions A l'intbrieur a. Au centre de ce courant, nous trouvons le C.P.M.I. (Centre pastoral des missions A l'inttrieur), que dirige le P. Motte. Cet ouvrage vient done i son heure pour prdciser comment s'oplre sur le terrain la conjonction entre les techniques d'enqui~te et les techniques d'dvan- gllisation. C'est en mime temps un prdcieux

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

document sur le r6le et les conditions d'effi- cacit6 des missions elles-m~mes.

J. M.

124 MULLER (Reinhart).

Walter Rauschenbusch. Ein Beitrag zur Begegnung des Deutschen und des Ame- rikanischen Protestantismus. (W. R. -

Contribution A la rencontre du protestantisme allemand et du protestantisme am~ricain). Leyde-Cologne, E. J. Brill, 1957, 132 p.

Premier volume d'une nouvelle s6rie d'EEkumenische Studien publide sous la direc- tion d'E. Benz. Cette 6tude de la vie et de i'auvre de W. Rauschenbusch (1861-1918) se recommande elle-mame A l'attention par les titres de ce thbologien, dans les rapports non seulement du protestantisme allemand et ambricain mais aussi du protestantisme avec le socialisme, puisque, comme pionnier d'un avang~lisme social, ii a ouvert ((une voie pour une interprtation fconde dela tension , entre les deux forces. On relsvera, entre autres, le postmill~narisme doctrinal r~f~r6 A

l'attente chiliastique du christianisme pri- mitif et sous-jacent A son esp~rance d'une soci&6t chr~tinnement renouvelbe (p. 84 et ss.). Cette biographie intellectuelle de W. R., didactiquement r~dig~e, offre en outre, en app ndices, quelques lettres significatives et une excellente bibliographic (~crits de et sur W. R.). D'une certaine manikre, elle peut 6tre consid&rae comme prenant la suite de W. O. Shanahan, German protestants face the social question, vol. 1, The conservative phase, 1815-1871, Notre-Dame, Ind., 1954.

H. D.

125 MURRAY (Margaret). Le dieu des sorcibres. Paris, DenoUl, 1957, zoo p., a pi. n.-t. (raouit de Ilanglais par Th6rbse Vincent).

Cet ouvrage, curieux et intdressant A plus d'un titre, se pr~sente comme une application de la m6thode anthropologique de l'6cole anglaise au domaine europben, que celle-ci a dblibbriment bcart6, et tout particulibrement comme un renouvellement des hypotheses qui ont cours dans l'ktude de la sorcellerie m~did- vale. Les proces qui se multiplient A l'aube des temps modernes ne seraient pas cons~cutifs A une brusque et passagbre 6pid6mie de magie populaire (Arch., II, no 120, et III, no 100), mais rdvbleraient une volont6 d'en finir avec la persistance tenace d'une religion venue du paleolithique. C'est A identifier les vestiges 6pars de cette religion, A rep6rer ses aires

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successives d'expansion et la continuit6 de ses manifestations que l'auteur a d~jA passd plus de quarante ans. Les sorciires n'adoraient pas le diable: c'est le christia- nisme qui des dieux vaincus a fait des demons. Et pourtant, de longs silcles plus tard, ces dieux vaincus gardaient encore de nombreux adorateurs dans toutes les classes de la soci6t, et meme au sein du clerg : ainsi seulement peuvent s'expliquer des morts aussi &tranges que celles de Thomas Becket, Jeanne d'Arc, Gilles de Rais et tant d'autres. L'auteur va plus loin et defend la rbalitb des fees, population d'origine neolithique qui, tels nos <<Boh~miens ,, resista des siecles A toute assimilation et dont on voit clairement se fermer la 16gende A partir de Shakespeare.

A mesure qu'elle avance, l'etude depose ses alluvions sur une foule de problkmes fort divers: l'unit6 d'aire culturelle des divinitbs cornues, la royaut6 divine (Arch., III, nO 116),

i'apport religieux des migrations successives, la vitalit6 des religions vaincues, l'implantation du christianisme en Occident et ila profondeur de l'cvanglisation, le rapport entre la (( men- taliti primitive ces survivances paiennes et les croyances populaires, le lhgendaire indo- europken, et m~me i'histoire tout court. On comprendra que, malgre l'ampleur du dossier ici pr~senta - ou pour cette raison -, ii ne puisse suffire de ces trop br~ves pages pour proceder, avec une rigueur satisfaisante, Q la critique, au rapprochement et A l'interpr~ta- tion de faits dont ce qui est admis au sujet de plusieurs se trouve ici complitement boule- vers6.

E. P.

126 NIEBUHR (H. Richard). The social sources of denorninationalism. (L'origine sociale de la division d~nomina- tionnelle). New York, Meridian Books, nou- velle 6dition, 1957, 304 p. (Coll. Living Age Books).

On retrouve avec plaisir dans une 6dition populaire, maniable et pourvue de toutes les notes de l'kdition primitive dpuisde depuis longtemps dejA (New York, IHenry Holt, 1929) ce que l'on peut sans exageration appeler un classique de la sociologie religieuse ambri- caine.

Le point de d~part est le fait de la division des chretiens en dinominations diff~rentes, scandale aux yeux du christianisme lui-mbme. Faut-il simplement d6noncer sectes et h6r&- sies ? Attitude inad6quate, parce que celles-ci ont precisement souvent 4t6 I'expression d'un besoin de renouveau religieux. Faut-il

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