Modèles d'écriture collaborative de documents-dossiers

14 avril 2011 - Version 1.2

Stéphane Crozat (Contributions : membres des projets C2M, PAROSIC, PRECIP)

Modèles d'écriture collaborative de

documents-dossiers

PROJET C2M

SOMMAIRE

Introduction...................................................................................4

I Modèle "Collectif" : Écriture de documents collectifs..................5

II Modèle "Orchestration" : Production collective sous contrôle éditorial............................................................................................7

III Modèle "Partage" : Écriture de documents personnels & partage de fragments.......................................................................9

IV Modèle "Enrichissement" : Enrichissement de documents & Publication de documents enrichis................................................11

V Modèle "Émergence" : Proposition de fragments & éditorialisation de documents........................................................13

Glossaire.......................................................................................15

Annexes........................................................................................18

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INTRODUCTION

Ce document est réalisé dans le cadre du projet C2M, il a pour objet l'analyse des différentes situations d'écriture collaborative dans le cadre du projet et du couplage CE*-ECM*.

Ce document a été révisé suite au premier séminaire C2M et à la contribution des participants.

Rappel

Notion de document-dossier (cf. annexe 1 page 18).

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I MODÈLE "COLLECTIF" : ÉCRITURE DE DOCUMENTS COLLECTIFS

Situation

Un collectif d'auteurs* produit un DD* commun.

Description

La structure est horizontale, tous les utilisateurs ont les mêmes droits sur tous les contenus.

Les auteurs se concertent sur la répartition de leurs tâches de production et sur l'organisation générale de la FG* (scénarisation*).

Exemples Des enseignants co-écrivent un manuel de cours (manuels Sesamath :

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Modèle Collectif

Structures et contenus locaux

Structure commune

Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Modèle "Col lect i f " : Écri turede documents col lecti fs

http://www.sesamath.net) Des enseignants-chercheurs produisent un document de recherche commun

(projet memSci "Réputation Numérique")


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http://www.sesamath.net/

II MODÈLE "ORCHESTRATION" : PRODUCTION COLLECTIVE SOUS CONTRÔLE

ÉDITORIAL

Situation

Un éditeur* scénarise* la production d'un DD* et organise la production entre des coauteurs* et des contributeurs*.

Description

Le cahier des charges auctorial est issu de l'intention éditoriale (les coauteurs et auteurs sont au service de la volonté de l'éditeur)

L'éditeur est le manager de la production, il affecte l'ensemble des rôles Les coauteurs et contributeurs collaborent dans le cadre organisé par l'éditeur

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Modèle Orchestration

Contenus auctoriaux

Structure éditoriale

Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Modèle "Orchestrat ion" :Product ion col lect ive sous contrôle édi torial

Exemples Appel d'offre : Une équipe technico-commerciale au sein d'une entreprise rédige

la réponse à un appel d'offre ("gros" appel d'offre appelant une réponse complexe).

Publication "dirigée" : La Webradio du GRM de l'INA en mode "équipe encadrée" avec un éditeur qui distribue le travail.


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III MODÈLE "PARTAGE" : ÉCRITURE DE DOCUMENTS PERSONNELS &

PARTAGE DE FRAGMENTS

Situation

Des auteurs* produisent des DD* pour eux-mêmes, ils acceptent que des fragments de leurs FG* soient réutilisés par les autres auteurs. Certains fragments peuvent être mis à disposition de référents qui maintiennent alors une version publique de référence pour la communauté des auteurs.

Description

Les auteurs partagent des modèles documentaires communs Les auteurs acceptent de partager des fragments de leurs FG (accès public en

lecture) Il existe une bibliothèque de fragments de référence* gérée par des référents, la

base est structurée en espaces de référence, chaque espace est géré par un ou plusieurs référents

Les droits sont identiques pour tous les auteurs (accès à son espace personnel en lecture/écriture, accès à la base commune en lecture, accès aux fragments publics des autres auteurs en lecture)

Exemples Une équipe de commerciaux produit et partage des présentations commerciales

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Modèle Partage

Contenus individuels

Espaces de référence

Espaces individuels

Fragments de référence

Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Modèle "Partage" : Écri ture dedocuments personnels & partage de fragments

(société, produits, etc.) et des propositions commerciales (devis, réponses courtes à appel d'offre, etc.).

Des chercheurs produisent l'information scientifique descriptive de leur travail, et partagent les éléments communs nécessaires à la réalisation du rapport d'activité (projet memSci "Réputation Numérique").


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IV MODÈLE "ENRICHISSEMENT" : ENRICHISSEMENT DE DOCUMENTS &

PUBLICATION DE DOCUMENTS ENRICHIS

Une communauté de coauteurs* et de contributeurs* décrivent et enrichissent un document numérique (soit une FP* figée, soit un DD*), un éditeur* sélectionne parmi les contributions en vue d'une publication.

Description

Les coauteurs proposent des segmentations du document à enrichir, c'est à dire des scenarios a posteriori.

L'éditeur sélectionne une segmentation et la définit comme segmentation principale.

Les coauteurs proposent des enrichissements au document original, c'est à dire des fragments accrochés à la structure principale et/ou à une structure secondaire.

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Modèle Enrichissement

Segmentation principale

Document à enrichirEnrichissements

Segmentations secondaires

Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Modèle "Enrichissement" :Enrichissement de documents & Publication de documents enrichis

Des contributeurs proposent des améliorations des enrichissements L'éditeur sélectionne des segmentations et enrichissements pour publier un

document.

Exemples La Webradio du GRM de l'INA en mode collaboratif L'enrichissement d'une production "livresque" classique par des contributeurs

sélectionnés (projet memSci "Enaction Series")

Remarque

Un cas particulier à gérer serait celui où le document enrichi est un DD : la segmentation pourrait alors être ancrée sur sa FG et non sur une FP.


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V MODÈLE "ÉMERGENCE" : PROPOSITION DE FRAGMENTS &

ÉDITORIALISATION DE DOCUMENTS

Des auteurs* produisent des fragments, comme formalisation d'informations ou connaissances qu'ils possèdent ou découvrent. Ils peuvent rendre publics en lecture et partager en écriture ces fragments (intention de communiquer une information et non d'une production documentaire).

Description

Des référents raffinent les fragments, en améliorent la structure et le contenu, puis les figent en version de référence.

Des éditeurs créent des scénarios* et les alimentent à partir de fragments existants et/ou commande des fragments complémentaires à des auteurs (NB : le cahier des charges est lié à l'existant autant qu'à l'intention éditoriale, en cela le modèle diffère du modèle orchestration, par exemple).

Des auteurs assemblent les fragments (scénarisation) et ajoutent des contenus manquants pour constituer des DD.

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Modèle Émergence

Scénario et écriture ad hoc

Assemblage

Fragments informatifs

Fragments raffinés

Versions de références

Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Modèle "Émergence" :Proposi t ion de fragments & édi toria l isat ion de documents

Exemple Projet CAP-XP mené avec le Crédit Agricole.


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GLOSSAIRE

Auteur p. 5, 9, 13Un auteur est un utilisateur ayant pour tâche de produire des documents.

Il possède un ou plusieurs espaces, au sein desquels il a tous les droits (créer des items, des sous-espaces, etc.) y compris celui de s'affecter des coauteurs ou des contributeurs

Il intervient sur le contenu et le scénario des documents.

Chaîne éditoriale (CE) p. 4Une chaîne éditoriale XML est un procédé de création et de publication de documents, qui utilise les principes de fragmentation du contenu et de séparation entre les formats de création et les formats de publication (dite séparation "fond/forme").

Coauteur p. 7, 11Un coauteur est un utilisateur ayant pour tâche de produire des contenus en collaboration étroite avec un auteur (et éventuellement d'autres utilisateurs)

Un coauteur est affecté à un espace par un auteur, il dispose alors des mêmes droits que l'auteur sur l'espace (sauf celui d'attribuer des rôles)

Contributeur p. 7, 11Un contributeur est un utilisateur ayant pour tâche la révision de documents, en relation avec un auteur (et éventuellement d'autres utilisateurs).

Il intervient sur le contenu en révision (glose)

Document p. 22Un document est une inscription de contenus sur un support pérenne, établie dans un contexte de production et pour un contexte de réception.

Un contenu est une forme d'expression pourvue d'une valeur culturelle associée à un véhicule matériel, il exprime une signification et suscite une réception et une interprétation.

Une inscription est un contenu fixé sur un support matériel tel qui lui apporte une permanence dans le temps.

Un document est pourvu de trois propriétés fondamentales : La fermeture : Un document est délimité dans le temps et dans l'espace, il a un

début et une fin, l'on sait de quoi il est constitué (parties), il est scénarisé (sa forme prescrit une ou plusieurs linéarités explicites, qui se s'imposent ou se proposent au lecteur).

L'intentionnalité : Un document est intentionnel, il est destiné à un usage, il naît d'une intention auctoriale et éditoriale, il est produit dans un contexte d'écriture et publié pour un contexte de lecture.

La publication : Un document est publié, il est rendu public sous une forme

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Modèles d 'écri ture col laborat ive de documents-dossiers > Glossaire

matérielle donnée et figée, son contexte de production et de diffusion est identifiable et objectivable.

Document-dossier (DD) p. 18, 5, 7, 9, 11, 22Un document-dossier est une unité de diffusion et d'archivage. Il est composé d'une forme génératrice figée FG', de formes de référence figées FR, de formes publiées figées FP et du modèle documentaire.

Dans un contexte de réutilisation, il est une unité de fermeture car il regroupe un réseau d'items fermé et figé.

Dans un contexte de séparation "fond/forme", il est une unité de publication car il regroupe les formes de production et les formes de publication nécessaire à un usage.

Éditeur p. 7, 11Un éditeur est un utilisateur ayant pour tâche de contrôler la production des documents.

Il intervient sur le contenu en révision et organise la publication dans les bibliothèques.

Il intervient sur le scénario des documents (en amont en préparant ces scénarios).

Enterprise Content Management (ECM) p. 4L'Enterprise Content Management désigne l'ensemble des technologies utilisées pour capturer, gérer, stocker, préserver et délivrer contenu et documents en relation avec des processus organisationnels.Synonymes : Gestion de contenu, GED

Forme de référence (FR) p. 9Une forme de référence est un document maître obtenu par transformation d'une forme génératrice (FR=T(FG)) et permettant de relire l'ensemble des informations posées par cette FG (contenu, métadonnées, structure, typage, etc.) en vue de sa validation.Une FR est un cas particulier de forme publiée, en vue de la validation plutôt que de la diffusion aux destinataires du document.

Forme génératrice (FG) p. 5, 9Une forme génératrice est une inscription calculable contrôlée par un modèle documentaire, permettant de dériver l'ensemble de ses formes publiées et formes éditables, par application de transformations.Elle peut-être constituée de plusieurs fragments (ou items) reliés entre eux et constitue la matrice d'un document-dossier.Synonyme : Réseau d'items.

Forme publiée (FP) p. 11, 22Une forme publiée est un document obtenu par transformation d'une forme génératrice (FP=T(FG)) destiné à un usage en particulier. Elle peut également être une forme d'usage du document-dossier (lecture, diffusion, échange, etc.).


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Modèle documentaire p. 22Un modèle documentaire est constitué de l'ensemble des informations formelles permettant de contrôler la structure d'une forme génératrice ainsi que ses transformations en formes publiées et formes éditables.Un modèle documentaire comprend :

Le schéma XML L'explicitation formelle du schéma XML (sémantique associée) Les programmes ou algorithmes des transformations

Scénario p. 5, 7, 13Un scénario est une description de l'organisation d'un document, qui prescrit la façon de le lire (par exemple une table des matières). Un scénario est matérialisé par un item.


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ANNEXES

Annexe 1 Document-dossier

DD

Un document-dossier* (DD) est composé de :

Une forme génératrice figée FG' Des formes de référence figées FR Des formes publiées figées FP Le modèle documentaire

Un DD est une unité de diffusion et d'archivage.

Objectif du système C2M

L'objectif des acteurs du système est de conduire une production documentaire au sein d'un environnement informatique, la notion de document impliquant que certains critères soient respectés, en particulier l'objectivation.

L'objectif du système est donc de mettre à profit les dimensions calculatoires de l'informatique pour ouvrir des perspectives d'usage, tout en préservant au mieux les propriétés fondamentales du document (authenticité, autorité, pérennité, etc.).

Le moyen que se donne le système pour cela est une approche générale consistant à -

indépendamment de ses fonctionnalités et objectifs spécifiques - être capable de toujours fournir un DD correspondant à un contenu (fragment racine et sa descendance) à un instant t.

Annexe 2 Exemples de projets

Ces projets correspondent à des terrains réels impliquant des partenaires de C2M et démarrant en 2010.

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DD

FG'FP1FR1

FP2ModèleFR2

FP3

para-texte

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2.1 Projet C2M

GRM : Webradio

Valoriser des archives radiophoniques sous la forme de Webradios augmentées.

Orchestration : Organiser une production interne au GRM Enrichissement : Fédérer une communauté d'amateurs de musique

contemporaine Émergence : Autoriser les contributions ouvertes, sélectionner et publier les

contributions

Radio France : Dossiers pédagogiques

Constituer des dossiers pédagogiques à destination des professeurs de musique sur des œuvres de musique classiques.

Enrichissement : Fédérer une communauté de contributeurs (rédacteurs des programmes pédagogiques Radio France, étudiants en musicologie, professeurs de musique, etc.)

Studio Hypermédia : Fresques et entretiens

Permettre la création de parcours spécifiques au sein des archives vidéos de l'INA.

Partage : Réorganisation de contenus de référence (les archives)

2.2 Projet memSci "Mémoire Scientifique"

Costech : Enaction Series

Pour capitaliser le savoir des chercheurs du laboratoire avant leur départ à la retraite, leur proposer de réaliser une production livresque de synthèse de leur œuvre, puis mobiliser des étudiants et collègues chercheurs pour enrichir le contenu textuel : commentaires, extraits de conférences, mises en perspectives, etc.

Orchestration : Mener un projet éditorial Enrichissement : Organiser une équipe de contributeurs pour enrichir l'œuvre

principale

Mines d'Albi : Réputation numérique

Proposer aux chercheurs du laboratoire un outil leur permettant de maintenir à jour l'information concernant leur activité scientifique et la rendre visible sur le Web, et profiter de cette production au fil de l'eau pour alimenter la production des rapports de recherche.

Partage : Chaque chercheur produit l'information le concernant et peut échanger celles qui sont communes avec ses collègues

Collectif : Les chercheurs s'organisent pour produire le rapport commun au laboratoire


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2.3 Projet UTC-UNRP

UTC : OpaleECM

Donner aux enseignants la possibilité de gérer individuellement et collectivement leur production de supports pédagogiques.

Partage : Chaque enseignant produit pour son cours et partage les éléments communs avec ses collègues

UTC : WebRadio et WebTV Colloque

Valoriser des colloques et séminaires internes de l'UTC sous la forme d'enregistrements audios et vidéos enrichis.

Orchestration : Organiser une production interne Enrichissement : Faire contribuer des étudiants inscrits aux séminaires

2.4 Projet Quick

Quick : Contenus internationaux

Organiser la production de contenus métier au sein d'un groupe réparti (procédures, formations, etc.).

Orchestration : Organiser et adapter la production de contenus pour des centres répartis dans le monde

Collectif : Faire collaborer à la production et capitalisation des contenus des entités différentes (qualité, recherche et développement, etc.)

2.5 Projet Inforoute

2IE-Lomé : Création de contenus pédagogiques numériques

Organiser la production de documents pédagogiques Opale d'un centre de formation (2IE, Burkina Faso) et d'une université (Lomé, Togo), sauvegarder les connaissances produites et mutualiser l'effort de production.

Orchestration : Organiser la production multi-auteurs de chaque module Collectif : Organiser la production multi-modules pour chaque entrée du

référentiel global Partage : Organiser la mutualisation et la réalisation à l'échelle de l'établissement

Annexe 3 La question de l'annotation

Les discussions préliminaires sur l'écriture collaborative font systématiquement ressortir une problématique d'annotation (personnelle et collaborative). Ce sujet pourrait donc également faire partie du projet.


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Notion de chaîne lectoriale

Dans le cadre du projet POLIESC, Thomas Bottini pose la notion de chaîne lectoriale «qui identifie et articule les classes d'opérations sur lesquelles repose le cheminement critique tel qu'il est convoqué par les pratiques de lecture critique». Ci-après le schéma qu'il propose :

Référence : Instrumenter la lecture critique multimédia, Thomas Bottini, Thèse de doctorat, Université de Technologie de Compiègne, 2010.

Notion de chaîne édito-lectoriale

Thomas Bottini est principalement intéressé par les questions de lecture individuelle, mais sa contribution peut être interrogée dans le cadre plus large des dimensions collaboratives : Le concept de chaîne lectoriale entre en résonance avec celui de chaîne éditoriale. Dans les deux cas il s'agit de guider le processus, d'écriture ou de lecture, en s'appuyant d'une part sur les spécificités du numériques (fragmenter/combiner,


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structurer/planifier, etc.) et d'autres part sur les usages éditoriaux/lectoriaux. L'enjeu est la maîtrise du numérique, au sens de la bonne pratique et de la mise à profit de ses spécificités pour l'action (intellectuelle en l'occurrence). La lecture et l'écriture sont par nature intimement liées, et le caractère holiste du numérique tend à effacer la frontière matérielle entre les deux actes, aussi les deux chaînes ont vocation à fusionner dans un concept unique de chaîne « édito-lectoriale ».

L'idée générale que les pratiques de lecture/annotation précédent et succèdent aux pratiques d'écriture/publication.

Il y a certainement un enjeu dans le cadre de c2m à traiter cette question de la chaîne édito-lectoriale, soit pour l'instrumenter, soit pour délimiter les frontières et articulation d'une approche exclusivement éditoriale (a priori la dimension lecture/annotation étant pas ou peu exprimée dans le projet initial).

Questions préliminaires

De nombreuses questions se posent a priori autour de ce concept, en voici quelques unes : (NB : on prendra annoté au sens très large de traces de lecture : notes, parcours, segmentations, liens, etc.) :

La lecture est-elle publiable ?Étant donné un contenu annoté, existe-t-il deux publications de natures différentes : la publication au sens éditorial et classique du terme (production

d'un document*) et une autre publication, qui serait une publication de ma lecture, qui à vocation à être une ressource pour prolonger un travail intellectuel, mais qui n'a pas le statut de document au sens stricte (pas scénarisé, pas d'intention auctoriale, etc.) ? Ce serait une publication au sens de la mise en forme de ma pensée, mais pour moi, voire pour un collectif qui me ressemble (une communauté de pratique). En quoi n'est-elle pas une forme publiée* parmi d'autres ?

Les annotations sont-elle partageables ?Le partage d'annotations a-t-il du sens (voir la question précédente), une annotation est-elle toujours individuelle ou peut-elle être publiée - rendue publique - pour le collectif ? En particulier cela est-il compatible avec le (faible) niveau de formalisation d'annotations pour soi, ou au contraire est-ce que cela correspond au niveau dont j'aurais besoin pour un usage largement différé dans le temps (lorsque j'aurai oublié tout ou partie du contexte de leur production) ? Est ce qu'un exercice d'appropriation est compatible avec un exercice d'enrichissement (consistant à rendre intelligible pour d'autres) ?

Comment s'articulent les modèles documentaires d'annotation et d'écriture ?Il serait intéressant de voir où commencent, se terminent et s'articulent les modèles documentaire* liés à la lecture et à l'écriture. En particulier les modèles d'annotation sont-ils, comme les modèle d'écriture, contextuels au métier ou bien ont-ils une valeur de généralité plus grande ? Quels en sont les invariants ?

Les annotation doivent elles être pérennisées ?La question précédente peut se prolonger avec la notion de document-dossier* :


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Les (ou certaines) annotations font-elles partie du dossier, au sens où elle deviendrait un élément constitutif du document ? Plus généralement les annotations sont-elles seulement des gloses contextuelle dont le cycle de vie est lié à une activité (relecture, réédition, etc.) ou bien des éléments d'intelligibilité pérennes dont le cycle de vie est celui du document ?La publication de la lecture est-elle le seul résultat à pérenniser, ou bien les résultats intermédiaires (notes, agrégats, etc.) ont-il vocation à être gardés et à garder du sens (pour moi, voire pour ma communauté) ?

Lire pour publier est-il la même chose que lire pour lire ?Par exemple, dans le cadre de la production de webradio enrichie (GRM et Radio France) : soit un enseignant de musique voulant faire une émission de webradio, il a besoin d'abord d'annoter et de segmenter ses flux (et enrichissements) pour s'approprier (lire, comprendre, préparer, etc.) ; mais il a pour objectif final de produire une publication à publier pour un public (redondance volontaire).Sa pratique - lire pour publier - est-elle la même que lire pour comprendre (pour soi). Avoir un objectif éditorial influe-t-il sur la pratique lectoriale et/ou sur les modalités appropriation ? Corollaire : dois-je imaginer deux type de dispositifs critiques ?

Les annotations sont-elles les prémisses de l'écriture ?Les processus d'écriture s'appuient-ils sur les annotations uniquement en tant que mémoire d'une lecture ou bien plus profondément en tant que prémisses d'une nouvelle écriture ? Est-ce qu'il y a rupture entre la lecture et l'écriture (ou la réécriture) ou bien le processus d'écriture est-il un "raffinement progressif" des annotations (sélection, formalisation, explicitation, etc.) ?

(liste non exhaustive)

1 seule chaîne "édito-lectoriale" ou bien 2 chaînes lectoriales et éditoriales ?

Les réponses à ces questions influent certainement sur l'idée d'une chaîne édito-lectoriale unifiée où chaque étape serait de la lecture et de l'écriture et où la lecture/annotation se prolonge en écriture/publication ; ou bien de deux chaînes très articulées mais correspondant à deux postures distinctes : comprendre (pour soi) ou dire (pour d'autres), avec solution de continuité entre les deux.

Les questions portent alors sur les continuités et ruptures d'une part, les identités et différences d'autre part, dans les 2 processus.

Pris par exemple sous l'angle des modèles, voici différentes approches, que techniquement on peut exprimer par :

Différence (modèle) et rupture (contenu) : Des modèles d'annotation et des modèles d'écriture différents et un passage manuel entre les 2 mondes (une réécriture manuelle pour changer le contenu et le conformer à un modèle propre à l'écriture)

Différence (modèle) et continuité (contenu) : Des modèles d'annotation et des modèles d'écriture différents et un passage automatisé entre les 2 mondes (une


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transformation pour changer le modèle du contenu et passer dans un modèle d'écriture, mais sur la base du contenu des annotations issues du modèle de lecture)

Identité (modèle) et continuité (contenu) : Des modèles d'annotation et des modèles d'écriture identiques et une évolution du contenu (une évolution du contenu et de la structure XML, mais pas du modèle).


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Documents

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