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Mention : Electronique, Electrotechnique et Automatique
Parcours : Automatique
Nom du cours:
Modélisation et contrôle d’un système
éolien connecté à un réseau électrique
Réalisé par :
Zeineb BELGASMI
Année universitaire : 2016-2017
Notations
vV La vitesse du vent.
S La surface circulaire balayée par la turbine
La densité de l’air.
F Force de l’air
a Le facteur fractionnaire
Paer Puissance aérodynamique de la turbine.
Cp Le coefficient aérodynamique de puissance de la turbine.
ʎ Ratio de vitesse.
β L’angle d’orientation des pales.
R La longueur des pales.
Ωturbine Vitesse de la turbine.
G Gain du multiplicateur de vitesse.
Cg Couple résistant (issu du multiplicateur).
Caer Le couple aérodynamique de la turbine.
Ωmec Vitesse de la génératrice
Jpale L’inertie des pales
Kb L’élasticité des pales.
Jh L‘inertie de l’arbre.
Kh L’élasticité de l’arbre.
Dh Coefficient de frottement de l’arbre par rapport au multiplicateur.
Jg L’inertie de la génératrice.
Jturbine L’inertie de la turbine éolienne.
J L’inertie totale.
Cmec Couple mécanique.
Cem Couple électromagnétique.
Cvis Couple des frottements visqueux
f Coefficient des frottements visqueux.
Pnom La puissance nominale.
Ωs Vitesse de glissement de champ par rapport au stator.
ws La pulsation du réseau d’alimentation triphasé statorique.
p Le nombre de paires de pôles.
θ L’angle entre le repère statorique et le repère rotorique
ϕ Flux propre de l’enroulement.
ϕc Flux de couplage magnétique avec d’autres enroulements.
v La tension aux bornes d’une bobine.
vsa La tension à la phase statorique a
vsb La tension à la phase statorique b.
vsc La tension à la phase statorique c
vra La tension à la phase rotorique a.
vrb La tension à la phase rotorique b.
vrc La tension à la phase rotorique c.
isa L’intensité du courant à la phase statorique a.
isb L’intensité du courant à la phase statorique b.
isc L’intensité du courant à la phase statorique c.
ira L’intensité du courant à la phase rotorique a.
irb L’intensité du courant à la phase rotorique b.
irc L’intensité du courant à la phase rotorique c.
Φsa Le flux statorique à la phase a.
Φsb Le flux statorique à la phase b.
Φsc Le flux statorique à la phase c.
Φra Le flux rotorique à la phase a.
Φrb Le flux rotorique à la phase b.
Φrc Le flux rotorique à la phase c.
Rs La résistance des enroulements statoriques.
Rr La résistance des enroulements rotoriques.
ls L’inductance propre des enroulements statoriques.
lr L’inductance propre des enroulements rotoriques.
ms L’inductance mutuelle des enroulements statoriques.
mr L’inductance mutuelle des enroulements rotoriques.
[P (𝜓)] La matrice de Park.
Mmax Valeur maximale des coefficients d’inductances mutuelles stator-
rotor
vsd Composante directe de la tension au stator dans le repère
de Park
vrd Composante directe de la tension au rotor dans le repère de Park
isd Composante directe du courant au stator dans le repère de Park
ird Composante directe du courant au rotor dans le repère de Park
Φsd .Composante directe du flux au stator dans le repère de Park
Φrd Composante directe du flux au rotor dans le repère de Park
vsq Composante en quadrature de la tension au stator dans le repère
de Park
Vrq Composante en quadrature de la tension au rotor dans le repère
de Park
isq Composante en quadrature du courant au stator dans le repère de
Park
irq Composante en quadrature du courant au rotor dans le repère de
Park
Φsq Composante en quadrature du flux au stator dans le repère de
Park
Φrq Composante en quadrature du flux au rotor dans le repère de
Park
[Ls] La matrice de l’inductance propres statorique
[Lr] La matrice de l’inductance propres rotorique
[Msr] Mutuelle inductance entre les deux bobines
𝜞e Le couple électromagnétique
Udc Tension instantanée du bus continu
ed, q La f.e.m de la machine sur les axes d et q
S Fonction définissant l’état d’un interrupteur
idc Courant du bus continu
i1 Courant de ligne coté réseau
e1 Tension de ligne
Pg Puissance active générée
Qg Puissance réactive générée
ek Creux de tension
.
Abréviations MADA : Machine asynchrone doublement alimentée.
MPPT: Maximum power point tracking.
MLI: Modulation de largeur d’impulsions.
Liste des figures
Figure 1.1. Capacité éolienne installée en GW dans le monde entre 2000 et
2013
4
Figure 1.2. Types d’éoliennes
9
Figure 1.3. Variation de la vitesse de vent (m/s)
12
Figure 1.4. Schéma de principe de la théorie de Betz.
12
Figure 1.5. Eolienne basée sur une machine asynchrone à double alimentation
15
Figure 1.6. Eolienne basée sur une machine asynchrone
16
Figure 1.7. Eolienne basée sur une machine synchrone
16
Figure 2.1. Système mécanique de l’éolienne
19
Figure 2.2. Modèle mécanique simplifié de la turbine
21
Figure 2.3. schéma de la turbine éolienne
21
Figure 2.4. Coefficient aérodynamique en fonction du ratio de vitesse de la
turbine ʎ et l’angle de l’orientation de la pale β
22
Figure 2.5. Schéma bloc du modèle de la turbine
24
Figure 2.6. Caractéristique puissance-vitesse typique d’une éolienne de
grande puissance
25
Figure 2.7. Caractéristique puissance-vitesse et conception des dispositifs de
commande d’une éolienne de 1,5MW
26
Figure 2.8. Représentation de la machine asynchrone triphasée dans l’espace
électrique.
27
Figure 2.9. Représentation de la machine asynchrone triphasée dans le repère
de Park.
31
Figure 2.10. Topologies de base d’un redresseur de tension.
35
Figure 2.11. Schéma d’un onduleur de tension
39
Figure 3.2. Profit du vent Vvent (m/s) appliquée
45
Figure 3.3. Vitesse mécanique Ωm (rad/s) de la génératrice 45
Figure 3.4. Couple électromagnétique Cem (Nm) de la génératrice.
45
Figure 3.5. Puissance mécanique Pmec (W) fournie par la turbine .
45
Figure 3.6. Tension du bus-continu Udc (V) avec sa référence.
46
Figure 3.7. Courant de ligne coté réseau i1 (A).
46
Figure 3.8. Courants iK (A) de lignes .
46
Figure 3.9. Courants éolien i1 (A) et tension e1 (V) de ligne 46
Figure 3.10. Puissance active générée Pg (W).
47
Figure 3.11. Puissance réactive générée Qg (W).
47
Figure 3.12. Creux de tension ek (V) du réseau .
48
Figure 3.13. Zoom sur le creux de tension eK (V) du réseau.
48
Figure 3.14. Tension du bus-continu Udc (V) avec sa référence.
49
Figure 3.15. Courant de ligne coté réseau i1 (A).
49
Figure 3.16. Courants ik (A) de lignes .
49
Figure 3.17. Courants éolien i1 (A) et tension e1 (V) de ligne .
49
Figure 3.18. Puissance active générée Pg (W).
50
Figure 3.19. Puissance réactive générée Qg (W).
50
SOMMAIRE
Module2. 1 : Etat de l'Art
1. Introduction ....................................................................................................................... 3
2. Facteurs favorables au développement des énergies renouvelables .................................. 3
3. Principales sources de production des énergies renouvelables .......................................... 4
3.1. L’énergie hydraulique ........................................................................................................ 4
3.2. L'énergie de la biomasse .................................................................................................... 5
3.3. L’énergie photovoltaïque .................................................................................................. 5
3.4. L’énergie éolienne ............................................................................................................. 5
4. Etude d'un système éolien ................................................................................................. 6
4.1. Descriptif d’une éolienne ................................................................................................ 6
4.1.1. La tour ..................................................................................................................... 6
4.1.2. La nacelle ................................................................................................................ 7
4.1.3. Le rotor .................................................................................................................... 7
4.2. Types d’éoliennes............................................................................................................ 8
4.2.2. Les éoliennes à axe vertical ..................................................................................... 8
4.2. Les éoliennes à axes horizontal ............................................................................... 8
4.3. Différentes technologies d’éoliennes .............................................................................. 9
4.3.1. Fonctionnement à vitesse fixe : ............................................................................... 9
4.3.2. Fonctionnement à vitesse variable ......................................................................... 10
4.4. Conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique ............................................ 11
4.4.1. Modèle du vent : .................................................................................................... 11
4.4.2. Limite de Betz ....................................................................................................... 12
4.5. Structure des systèmes de conversion de l'énergie éolienne ......................................... 15
4.5.1. Système éolien avec machine asynchrone ............................................................. 15
4.5.2. Système éolien avec machine synchrone............................................................... 16
4.6. Avantage des systèmes éoliens ..................................................................................... 17
4.7. Inconvénients des systèmes éoliens .............................................................................. 17
5. Conclusion ....................................................................................................................... 18
Module2. 1 : Modélisation des éléments de la chaine
conversion éolienne
1. Introduction ..................................................................................................................... 19
2. Modélisation de l’éolienne : ............................................................................................ 20
2.1. Modélisation de la partie aérodynamique : ................................................................... 20
2.2. Modèle de la turbine éolienne ....................................................................................... 22
2.3. Modèle du multiplicateur de vitesse.............................................................................. 24
2.4. Modèle de l’arbre : ........................................................................................................ 24
3. Stratégies de commande de la turbine éolienne ............................................................... 25
4. Modélisation de la machine asynchrone .......................................................................... 27
4.1. Modèle généralisé de la machine asynchrone dans le repère naturel ............................ 27
4.1.1. Loi de Faraday : ..................................................................................................... 29
4.1.2. Hypothèses simplificatrices : ................................................................................. 29
4.2. Modèle généralisé de la machine asynchrone dans le repère de Park : ......................... 34
5. Modélisation du redresseur MLI ..................................................................................... 36
5.1. La commande MLI ........................................................................................................ 36
5.2. Modèle du redresseur MLI ............................................................................................ 37
a. Modèle du redresseur dans le référentiel triphasé (a, b, c) ................................... 38
b. Modèle du redresseur dans le repère fixe (α, β) .................................................... 40
c. Modèle du redresseur dans le référentiel tournant (d, q) ...................................... 41
6. Modélisation de l’onduleur .............................................................................................. 41
7. Conclusion ....................................................................................................................... 44
Module2. 1 : Résultats des simulations
1. Introduction ..................................................................................................................... 45
2. Courbes obtenues et interprétations ................................................................................. 45
3. Performance du système face à un creux de tension de 20% .......................................... 48
4. Conclusion ....................................................................................................................... 51
Bibliographie ............................................................................................................. 54
Annexe .............................................................................................................................. 57
Introduction Générale
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 1
Module 2.1 :
Etat de l’Art
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 3
Module 2.1 :Etat de l’Art
1. Introduction
Il y’a 2600 ans, l’homme utilisait déjà l’énergie éolienne pour la convertir en
énergie mécanique. Cette application était utilisée pour faire avancer les bateaux,
pomper de l’eau ou moudre du grain. La transformation en énergie électrique ne
débute qu’au 19ème
siècle. Ce n’est véritablement qu’en 1891 que l’on trouve les
premiers ancêtres des éoliennes actuelles.
Dans le présent chapitre, les facteurs favorables au développement des énergies
renouvelables ainsi que leurs sources de production seront brièvement présentés.
Ensuite, les différents types d’éoliennes et les structures des systèmes de conversion
de l'énergie éolienne seront particulièrement présentés en détails. Par ailleurs, les
avantages et les inconvénients d'un système éolien seront discutés.
2. Facteurs favorables au développement des énergies renouvelables
Durant les dernières décennies, l’industrialisation très forte et la multiplication du
recours aux appareils électriques domestiques (chauffage, climatisation, lavage,
médicale, informatique… etc.) ont mené à des besoins planétaires immenses en
énergie électrique. Aujourd’hui, plus de 2 milliards d’êtres humains n’ont pas l’accès
à l’électricité pour cause d’économie fragile, d’infrastructures lourdes et coûteuses, de
zones difficiles d’accès et d’habitat dispersé [1]. Face à la demande croissante en
électricité, et loin de l’utilisation des énergies fossiles polluantes (pétrole et gaz),
plusieurs pays se sont tournés vers les énergies renouvelables. En effet, un véritable
challenge mondial est pris au sérieux concernant la politique de réduction des
émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, les énergies vertes dites aussi
"renouvelables" sont réapparues et prennent peu à peu une place indéniable dans le
marché d’électricité. Parmi celles-ci, l'éolien apparaît actuellement en bonne place
comme énergie d'appoint complémentaire à l'énergie fossile et nucléaire puisque
l'énergie potentielle des masses d'air en mouvement représente, au niveau mondial, un
gisement considérable [2] (voir Fig. 1.1).
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 4
Figure 1.1. Capacité éolienne installée en GW dans le monde entre 2000 et 2013.
En Tunisie, deux facteurs sont favorables au développement croissant des énergies
renouvelables [3]:
En raison des faibles ressources pétrolières, les énergies renouvelables sont
intégrées à la stratégie énergétique nationale et devraient constituer une part
croissante du mix énergétique tunisien.
La position stratégique de la Tunisie présente une plateforme énergétique idéale
au cœur de la méditerranée.
3. Principales sources de production des énergies renouvelables
L'humanité n'a confectionné, pendant la plus grande partie de son histoire, que
d'énergies renouvelables pour couvrir ses besoins en énergie. Au Paléolithique, les
seules énergies disponibles étaient la force musculaire humaine et l'énergie de la
biomasse utilisable grâce au feu [4], mais de nombreux progrès ont permis d'utiliser
ces énergies avec une efficacité grandissante.
3.1. L’énergie hydraulique
L'énergie hydraulique permet de produire de l'électricité, dans les centrales
hydroélectriques, grâce à la force de l'eau. Cette force dépend soit de la hauteur de la
chute d'eau soit du débit des fleuves et des rivières.
Une centrale hydraulique est composée de 3 parties :
Le barrage qui retient l'eau
La centrale qui produit l'électricité
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 5
Les lignes électriques qui évacuent et transportent l'énergie électrique
Cette énergie dépend du cycle de l’eau, elle est la plus importante source
d’énergie renouvelable. [5]
3.2. L'énergie de la biomasse
Le terme de biomasse désigne l'ensemble des matières organiques d'origine
végétale (algues incluses), animale ou fongique (champignons)qui peuvent devenir
une source d'énergie par combustion après méthanisation (biogaz) ou après de
nouvelles transformations chimiques. C’est la forme d’énergie la plus ancienne
utilisée par l’homme depuis la découverte du feu à la préhistoire. Le principe
s'appelle cogénération… un mot complexe pour un concept simplissime : à partir
de la même matière première, on produit à la fois de la chaleur et de
l’électricité (une partie de la chaleur produite est utilisée pour chauffer un circuit
d'eau, entraîner une turbine grâce à la vapeur et produire de l'électricité). [4]
3.3. L’énergie photovoltaïque
L’énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion de la lumière du
soleil en électricité moyennant de matériaux semi-conducteurs comme le silicium.
Ces matériaux photosensibles ont la propriété de libérer leurs électrons sous
l’influence d’une énergie extérieure: c’est l’effet photovoltaïque. L’énergie est
apportée par les photons, (composants de la lumière) qui heurtent les électrons et
les libèrent, induisant ainsi un courant électrique [6]. Ce courant continu de micro
puissance calculée en watt crête (WC) peut être utilisé directement sur un bus DC
ou transformé en courant alternatif grâce à un onduleur.
3.4. L’énergie éolienne
L’énergie éolienne désigne l’énergie cinétique véhiculée par les masses d’air,
c’est-à-dire par les vents, autour de notre planète. C’est une d’une énergie
renouvelable de plus en plus utilisée pour produire une électricité verte à grande
échelle. Elle est une source d'énergie qui dépend du vent, en effet, le soleil chauffe
différemment la terre, ce qui crée des zones de températures et de pression
atmosphérique différentes tout autour du globe, de ces différences de pression
naissent des mouvements d'air, appelés vent [7]. Cette énergie permet, grâce à la
force du vent, de produire de l'électricité en faisant recours aux éoliennes appelées
aussi aérogénérateurs. L'électricité produite peut être transformée et utilisée à
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 6
plusieurs fins. Le principe de la production à base d'éoliennes s'articule
essentiellement autour de:
La transformation en énergie mécanique : le vent est utilisé pour faire avancer
un véhicule (voilier ou char à voile), pour pomper de l’eau (éoliennes de pompage
pour irriguer ou abreuver le bétail) ou pour faire tourner la turbine éolienne.
La production de l’énergie électrique : La turbine éolienne entraine un
générateur électrique pour produire du courant continu ou alternatif. Le générateur est
relié à un réseau électrique ou bien fonctionne au sein d'un système « autonome »
avec un générateur d’appoint (par exemple un groupe électrogène), un parc de
batteries ou un autre dispositif de stockage d'énergie [7]. Une éolienne est parfois
qualifiée d’aérogénérateur dès lors qu'elle produit de l'électricité.
4. Etude d'un système éolien
4.1. Descriptif d’une éolienne
Pour faire tourner le rotor, l’éolienne capte l’énergie cinétique du vent et la
transforme en un couple mécanique. La densité de l’air, la surface balayée par les
pales et la vitesse du vent sont les trois facteurs qui déterminent le rapport entre
l’énergie du vent et l’énergie mécanique récupérée par la turbine. La densité de l’air et
la vitesse du vent sont des paramètres météorologiques qui dépendent du site [8].
Une éolienne est constituée par un tour d'une telle hauteur, au sommet duquel se
trouve la nacelle. Spécifiquement une éolienne de 1 MW a un diamètre de rotor
d'environ 80 mètres. C'est à l’intérieur de ce tour que sont disposés les câbles de
transport de l’énergie électrique, les éléments de contrôle, les appareillages de
connexion au réseau de distribution ainsi que l’échelle d’accès à la nacelle regroupant
tout le système de transformation de l’énergie éolienne en énergie électrique et les
divers actionneurs de commande [9].
Il existe plusieurs configurations possibles d’aérogénérateurs qui peuvent avoir des
différences importantes. Cependant, une éolienne « classique »est généralement
constituée de trois éléments principaux.
4.1.1. La tour
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 7
Son rôle est de supporter l’ensemble rotor-nacelle pour éviter que les pâles ne
touchent pas le sol, aussi de placer le rotor à une hauteur suffisante, de manière à
sortir autant que possible le rotor du gradient de vent qui existe à proximité du sol, ce
qui améliore ainsi la récupération de l’énergie. Pour s’adapter au mieux à différents
sites d’implantations, certains constructeurs proposent des différentes hauteurs de
tour pour un même ensemble rotor-nacelle [10].
4.1.2. La nacelle
Elle regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien
au générateur électrique : les arbres lent et rapide, le multiplicateur de vitesse, le frein
qui permet d’arrêter le système en cas de surcharge, le générateur qui est en général
synchrone ou asynchrone et les systèmes hydrauliques ou électriques d’orientation des
pâles (frein aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour garder la surface balayée
par l’aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent). [11]
Les différents composants de la nacelle sont : [10]
Le multiplicateur de vitesse : il élève la vitesse de rotation de l’arbre
primaire à celle de l’arbre secondaire entrainant la génératrice.
L’arbre secondaire : il contient généralement un frein mécanique qui
permet d’immobiliser le rotor au cours des opérations de maintenance
et d’éviter le déchaînement de la machine.
La génératrice : elle convertit l’énergie mécanique en énergie
électrique.
Un contrôleur électronique chargé de surveiller le fonctionnement de
l’éolienne. Il s’agit d’un ordinateur qui peut contrôler le démarrage de
la machine lorsque la vitesse du vent est de l’ordre de 5m/s, le freinage
de la machine, l’orientation de l’ensemble rotor et nacelle face au vent
de manière à maximiser la récupération d’énergie. Pour mener à bien
ces tâches, le contrôleur utilise un anémomètre qui mesure la vitesse du
vent et une girouette qui détecte la direction du vent, et ils sont situés
habituellement à l’arrière de la nacelle.
4.1.3. Le rotor
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 8
Il est formé par les pales assemblées dans leur moyeu. Pour les éoliennes
destinées à la production de l’électricité, le nombre des pâles varie
classiquement de 1 à 3, le rotor tripale étant de loin le plus répandu car il
représente un bon compromis entre le coût et le comportement vibratoire. Les
pâles se caractérisent par leur géométrie dont dépendent les performances
aérodynamiques et les matériaux dont elles sont constituées [11].
4.2. Types d’éoliennes
Les solutions techniques permettant de recueillir l’énergie du vent sont très
variées. En effet, les turbines éoliennes sont classées selon la disposition géométrique
de leur arbre sur lequel est montée l'hélice, en deux types : les éoliennes à axe vertical
et les éoliennes à axe horizontal.
4.2.2. Les éoliennes à axe vertical
Ces éoliennes à axe vertical ont été conçues pour répondre au mieux aux
contraintes engendrées par les perturbations du milieu urbain (voir Fig 1.2). Grâce à
leur structure, elles fonctionnent avec des vents provenant de toutes les directions et
sont moins soumises à ces perturbations que les éoliennes à axe horizontal.
[10] Les avantages d’une machine à axe vertical sont :
La génératrice, le multiplicateur, ….. etc. sont placés à la terre.
Il n’est pas nécessaire d’utiliser un mécanisme d’orientation pour orienter le
rotor dans la direction du vent.
Les inconvénients sont :
L’efficacité globale des éoliennes à axe vertical n’est pas impressionnante.
L’éolienne ne démarre pas automatiquement.
4.2. Les éoliennes à axes horizontal
Les éoliennes à axe horizontal sont en tout point similaires aux éoliennes
classiques (de type hélice) quant à leur principe de fonctionnement. Les pales mises
en rotation par l’énergie cinétique du vent entraînent un arbre raccordé à une
génératrice qui transforme l’énergie mécanique créée en énergie électrique. Les
éoliennes urbaines à axe horizontal se caractérisent par leur petite taille, allant de 5 à
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 9
20 mètres, par le diamètre des pales (2 à 10 m) et par leur puissance atteignant pour
certaines 20 kW (voir Fig. 1.2).
Aujourd’hui, les seules éoliennes commerciales sont les éoliennes à axe
horizontal. Les éoliennes à axe vertical ont été prometteuses dans les années 80 et au
début des années 90 mais elles ont été écartées du marché à cause de leur faible
rendement aérodynamique ainsi que les fluctuations élevées de leur puissance
électrique générée [12].
Figure 1.2. Types d’éoliennes
4.3. Différentes technologies d’éoliennes
Il existe deux technologies d’éoliennes, celles dont la vitesse est fixe et celles
dont la vitesse est variable.
4.3.1. Fonctionnement à vitesse fixe :
Dans ce cas, le générateur tourne à une vitesse fixe ou qui varie très légèrement
en jouant sur le glissement de la machine (seules les génératrices asynchrones sont
utilisées dans ce cas).
Pour ce type d’éoliennes, deux générateurs sont utilisées, un générateur pour des
faibles puissances correspondant à des vitesses de vent faibles, et un générateur pour
des fortes puissances correspondant à des vitesses de vents plus élevées. Mais cette
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 10
solution pose un problème majeur qui est la complexité de montage et l'augmentation
de la masse embarquée. Il existe une autre solution qui consiste à utiliser un câblage
du stator qui peut être modifié afin de faire varier le nombre de pôles. Deux régimes
de rotation sont proposés par cette distribution l’un rapide en journée et l’autre plus
lent la nuit qui permet de diminuer le bruit [13].
a. Les avantages de la vitesse fixe
Simplicité d’implantation [9].
Plus grande fiabilité [9].
Il n’y a pas besoin de système électronique de commande [12].
Moins cher [9].
b. Les inconvénients de la vitesse fixe
On ne peut pas atteindre le point de maximum de puissance [10].
4.3.2. Fonctionnement à vitesse variable
Pour ce mode de fonctionnement, une interface d'électronique de
puissance permet de fonctionner à vitesse variable par l’adaptation de la
fréquence des courants du générateur à celle du réseau. Autrement dit,
l’introduction des convertisseurs d'électronique de puissance entre le
générateur et le réseau donne lieu à un découplage entre la fréquence du
réseau électrique et la vitesse de rotation de la machine électrique. [13]
a. Les avantages de la vitesse variable
Les avantages des systèmes de conversion éolienne à vitesse variable
s'articulent autour de ces principaux points [9], [10]:
La meilleure exploitation de l’énergie de vent par la poursuite du
point de maximum de puissance via les algorithmes MPPT.
La réduction des oscillations du couple et des efforts mécaniques.
La possibilité d’augmenter la vitesse de rotation du rotor lors des
rafales, tout en stockant l’énergie supplémentaire sous forme
d’énergie rotative jusqu’à la fin de la rafale. Cela exige évidement
un système de contrôle très intelligent qui est en mesure de
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 11
distinguer entre une vraie rafale et simplement des vitesses élevées
du vent. De cette manière on arrive à réduire le couple maximal.
b. Les inconvénients de la vitesse variable
Parmi les inconvénients des systèmes de conversion éolienne à vitesse
variable on peut citer:
Le coût du raccordement indirect au réseau.
L'obligation du contrôle complexe des convertisseurs de
puissance
4.4. Conversion de l’énergie mécanique en énergie électrique
4.4.1. Modèle du vent :
Le choix géographique d’un site éolien est essentiel dans un projet de
production d’énergie. Les caractéristiques du vent déterminent la qualité de
l’énergie qui pourra être effectivement extraite du gisement éolien. Pour connaitre
les propriétés d’un site, il faut mesurer la vitesse du vent ainsi que sa direction sur
une grande période de temps. [10]
Les systèmes éoliens fonctionnent de manière à enclencher lorsque la vitesse du
vent atteint 15 Km/h et à déclencher lorsqu’elle est très élevée et ce pour que le
vent ne les endommage pas. Le vent n’a pas toujours la vitesse suffisante pour
enclencher le système éolien, donc on le connecte avec d’autres sources d’énergie.
Pour cette raison, certains systèmes éoliens sont connectés en parallèle à des
batteries de manière à utiliser ces batteries quand la vitesse du vent est inférieure à
la vitesse d’enclenchement mais quand la vitesse du vent est suffisante, les turbines
chargent ces batteries.
Dans notre travail et en absence des données d'un gisement éolien réel, la
vitesse du vent sera modélisée sous forme déterministe par une somme de plusieurs
harmoniques : [10]
ttttVv 6645.3sin2.02665.0sin21047.0sin2.08 1.1
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 12
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1005
6
7
8
9
10
11
Temps [s]
Vit
esse
du
vent
[m
.s-1
]
Figure 1.3. Variation de la vitesse du vent (m/s).
4.4.2. Limite de Betz
La théorie globale du générateur éolien à axe horizontal a été établie par Albert
Betz [9] qui suppose que le système éolien est placé dans un air animé à l’infini en
amont d’une vitesse 0V et à l’infini en aval d’une vitesse 2V
Figure 1.4. Schéma de principe de la théorie de Betz.
En appliquant la conservation de masse au cas de la figure 1.4 :
221100 SVSVSV 1.2
Avec :
PV : La position du vent à la position p.
PS : La surface traversée par le vent à la position p.
On considère VV 1 et SS 1
La force de portance au rotor de la turbine est donnée par :
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 13
2
22
2
00 VSVSF 1.3
Avec :
𝞺 est la densité de l’air (1.22 kg/ à la pression atmosphérique à 15ºC)
En tenant compte de l’équation (1.2) on peut écrire:
20 VVVSF 1.4
Supposons que la vitesse du vent traversant le rotor est égale à la moyenne
entre la vitesse du vent non perturbé à l’avant de l’éolienne 0V et la vitesse du
vent après passage à travers le rotor 2V soit :
2
20 VVV
1.5
Le facteur fractionnaire de diminution dans la vitesse du vent entre la
position 0 et la position 1 est :
0
0
V
VVa
1.6
En tenant compte de l’équation (1.5), l’équation (1.4) devient :
aaVSF 142
1 2
0 1.7
La puissance extraite du vent par le rotor est :
23
00
2
0 142
1114
2
1aaVSaVaaVSVFPaer
1.8
Un vent théoriquement non perturbé traverserait cette même surface S sans
diminution de vitesse, soit à la vitesse 0V
la puissance P correspondante serait
alors :
3
02
1VSPV
1.9
On a alors :
214 aaP
PC
aer
VP
1.10
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 14
La valeur théorique maximale de PC est donnée par la limite de Betz, elle
est obtenue en dérivant l’équation (1.10) par rapport à :
3
1143 2
aaa
a
CP
1.11
On remplace alors a dans l’équation (1.10), on obtient :
593.027
16max PC
1.12
La limite de Betz permet de fixer la puissance maximale extractible pour une
vitesse de vent donnée. Cette limite n’est jamais en réalité atteinte et chaque éolienne
est caractérisée par son coefficient de puissance exprimé en fonction de la vitesse
relative ʎ représentant le rapport entre la vitesse de l’extrémité des pales et la vitesse
du vent et de l’angle de l’orientation des pales β.
L’évolution du coefficient de puissance est propre à chaque éolienne. Pour les
meilleures éoliennes actuelles, en pratique on atteint des valeurs de 0.45 à 0.5
A partir de relevés réalisés sur une éolienne, l’expression de coefficient de
puissance a été approchée, pour ce type de turbine, par l’équation suivante
[14] :
ieCi
P
21
54.0116
22.0,
1.13
1
035.0
08.0
113
i
1.14
Le coefficient de puissance peut être en fonction de la vitesse relative ʎ pour
les turbines éoliennes utilisant un système de décrochage aérodynamique
« stall » ou en fonction de la vitesse relative ʎ et l’angle de calage β pour les
turbines éoliennes utilisant un système d’orientation des pales « pitch » [10].
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 15
4.5. Structure des systèmes de conversion de l'énergie éolienne
4.5.1. Système éolien avec machine asynchrone
La plupart des génératrices utilisées par les éoliennes sont des génératrices
asynchrones triphasées. Celles-ci ont plusieurs avantages .En fait, elles sont
robustes et résistantes, leur coût est faible et ont une simplicité mécanique. Par
ailleurs, leurs inconvénients résident au niveau de la consommation d’énergie
réactive qu’elles tirent soit du réseau, soit elles sont compensées par une batterie de
condensateurs d’où la possibilité de fonctionnent autonome. Il existe deux types de
machine asynchrone : la machine asynchrone à cage d’écureuil et la machine
asynchrone à rotor bobiné [15].
a. Système éolien avec machine asynchrone à double alimentation
Dans le domaine de l’énergie éolienne la Machine Asynchrone Doublement
Alimentée (MADA) a suscité un intérêt particulier surtout en tant que
génératrice [15]. Pour les éoliennes utilisant la MADA, le stator de celle-ci est
directement couplé au réseau alors que son rotor est connecté au réseau à travers
une interface composée de deux convertisseurs statiques (convertisseur coté
MADA et convertisseur coté réseau) (voir Fig. 1.5).
Figure 1.5. Eolienne basée sur une machine asynchrone à double alimentation
b. Système éolien avec machine asynchrone à cage d’écureuil :
Actuellement, la génératrice asynchrone à cage est la machine électrique dont
l’usage est le plus répandu dans la production de l’énergie éolienne à vitesse
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 16
fixe. L’absence de contacts électriques par balais-collecteur représente son
principal intérêt ce qui conduit à une structure simple, robuste et facile à
construire. Cette génératrice peut fonctionner à vitesse variable à cause de
l’emploi des convertisseurs de puissance. Une adaptation constante et aussi
possible entre la puissance aérodynamique et le réseau de distribution. [9]
Figure 1.6. Eolienne basée sur une machine asynchrone
4.5.2. Système éolien avec machine synchrone
A cause de la présence du multiplicateur de vitesse, les machines asynchrones
possèdent un couple mécanique insuffisant pour un couplage mécanique direct aux
pales ce qui présente un défaut malgré toutes ses caractéristiques et avantages (voir
Fig. 1.7). Par contre, les machines synchrones offrent un couple important à des
dimensions géométriques convenables ce qui offre l’avantage de se passer du
multiplicateur de vitesse notamment si le nombre de pôles est important. Malgré ça,
l’adaptation de cette machine à un système éolien pose des problèmes pour maintenir
la vitesse de rotation de l’éolienne strictement fixe et pour synchroniser la machine
aves le réseau lors des phases de connexion [16].
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 17
Figure 1.7. Eolienne basée sur une machine synchrone
4.6. Avantage des systèmes éoliens
L’énergie éolienne est une énergie renouvelable écologique, économique, propre,
inépuisable et qui respecte l’environnement. Cette énergie n’est pas non plus une
énergie à risque et ne produit pas les déchets toxiques et radioactifs. Contrairement
aux procédés continus de la plupart des centrales thermiques et nucléaires,
l’exploitation de l’énergie éolienne n’est pas un procédé continu puisque les éoliennes
peuvent facilement être arrêtées lors du fonctionnement. Aussi, c’est l’énergie la
moins chère entre les énergies renouvelables, le coût d’investissement nécessaire est
faible par rapport à des énergies plus traditionnelles [12] et ce type d’énergie peut être
facilement intégré dans un système électrique déjà existant.
4.7. Inconvénients des systèmes éoliens
La source d’énergie éolienne est stochastique, la puissance électrique produite par
les aérogénérateurs n’est pas constante donc la qualité de puissance produite n’est pas
toujours bonne. Aussi les systèmes éoliens coûtent généralement très chers à l’achat
que les systèmes utilisant des sources d’énergie classiques, mais à long terme, ils
constituent une source d’énergie économique et ils demandent peu d’entretien [12].
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 18
5. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté des généralités sur la production de l’énergie
électrique à partir des énergies renouvelables. Nous nous sommes intéressés
essentiellement à l’exploitation des systèmes de conversion éolienne et leur
importance en tant que générateurs d’énergie verte. Nous avons également présenté
les structures des systèmes de conversion de l’énergie éolienne en se basant sur les
machines synchrones et asynchrones. La dernière partie de ce chapitre a fait l’objet
d’une étude des avantages et des inconvénients d'un tel système éolien.
Dans le chapitre suivant, nous nous penchons sur la modélisation des éléments de
la chaine de conversion éolienne.
Module2. 1 : Etat de l’Art
Modélisation et contrôle d’un système éolien connecté à un réseau électrique Page 19
Module 2.2 :
Modélisation des éléments de
la chaine de conversion
éolienne
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 19
Module 2.2 :
Modélisation des éléments de la chaine de
conversion éolienne
1. Introduction
Une éolienne a pour rôle de convertir l’énergie cinétique du vent en
énergie électrique. Ses différents éléments sont conçus pour maximiser cette
conversion énergétique et, d’une manière générale, une bonne adéquation
entre les caractéristiques couple/vitesse de la turbine et de la génératrice
électrique est indispensable. Pour parvenir à cet objectif, idéalement, une
éolienne doit comporter :
Un système qui doit la contrôler mécaniquement (orientation des
pâles de l’éolienne, orientation de la nacelle)
Un système qui permet de la contrôler électriquement (machine
électrique associée à l’électronique de commande)
La modélisation de la chaîne de conversion éolienne est une étape
primordiale dans la compréhension du système éolien. Cette étape permet en
premier lieu de comprendre le comportement dynamique et les interactions
électromécaniques entre les divers composants du système. Avec le modèle
approprié, on peut s'orienter facilement à une commande optimale.
Dans ce chapitre, on s’intéresse, dans un premier temps, à la
modélisation de la turbine éolienne, le multiplicateur de vitesse et l’arbre.
Notre choix, qui a été justifiée dans le premier chapitre, se porte sur la
génératrice asynchrone. La dernière partie de ce chapitre illustre les stratégies
de commande de la chaîne des convertisseurs d'électronique de puissance.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 20
2. Modélisation de l’éolienne :
2.1. Modélisation de la partie aérodynamique :
La partie mécanique de la turbine comporte trois pales de longueur R
qui sont orientables. Ces pales sont fixées sur un arbre d’entrainement
tournant à une vitesse turbine qui est relié à un multiplicateur de gain G. Ce
multiplicateur entraine une génératrice électrique.
Les trois pales sont considérées de conception identique et possèdent
donc :
La même inertie paleJ .
La même élasticité bK
Le même coefficient de frottement par rapport à l’air.
Figure 2.1. Système mécanique de l’éolienne
Ces pales présentent toutes un même coefficient de frottement par
rapport au support . Les vitesses d’orientation de chaque pale sont
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 21
notées 321 ,, bbb Chaque pale reçoit une force 21, bb TT ou 3bT dépend de la
vitesse de vent qui lui est appliquée.
L’arbre d’entraînement des pales est caractérisé par :
Son inertie hJ .
Son élasticité hK .
Son coefficient de frottement par rapport au multiplicateur hD .
Le rotor de la génératrice possède :
Une inertie gJ
Un coefficient de frottement gD
Ce rotor transmet un couple entraînant ( gC) à la génératrice électrique et
tourne à une vitesse notée mec.
Si l’on considère une répartition uniforme de la vitesse du vent sur toutes
les pales, donc on a une égalité sur toute les forces de poussée
321 bbb TTT alors on peut considérer l’ensemble des trois pales comme
une seule et un même système mécanique caractérisé par la somme de toutes
les caractéristiques mécaniques. D'une part la conception aérodynamique des
pales, leur coefficient de frottement par rapport à l’air est très faible et peut
être ignoré. D'autre part, la vitesse de la turbine étant très faible, les pertes par
frottement sont négligeables par rapport aux pertes par frottement du côté de
la génératrice. On obtient alors un modèle mécanique comportant deux
masses (Fig. 2.2) dont la validité (par rapport au modèle complet) a déjà été
vérifiée par [17].
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 22
Figure 2.2. Modèle mécanique simplifié de la turbine
2.2. Modèle de la turbine éolienne
Ce dispositif est constitué d’une turbine éolienne qui comprend des pales
de longueur R et qui entraine une génératrice à travers un multiplicateur de
vitesse de gain G.
Figure 2.3. Schéma de la turbine éolienne
La puissance du vent ou la puissance éolienne est définie de la manière suivante
[18] :
2
3vSPv
2 .1
Avec :
𝞺 est la densité de l’air (approx 1,22kg/ à la pression atmosphérique à 15ºC)
S est la surface circulaire balayée par la turbine, le rayon du cercle est déterminé
par la longueur des pales.
v est la vitesse du vent.
La puissance aérodynamique apparaissant au niveau du rotor de la turbine s’écrit
alors :
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 23
2
,3vS
CPCP pvpaer
2.2
Le coefficient de puissance pC représente le rendement aérodynamique
de la turbine éolienne. Il dépend de la caractéristique de la turbine.
Le radio vitesse est défini comme le rapport entre la vitesse linéaire des
pales et la vitesse du vent :
v
Rturbine
2.3
Avec turbine est la vitesse de la turbine.
0 5 10 15 20
0
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
Rapport de vitesse
Co
ffic
ien
t d
e p
uis
san
ce
Beta=0°
Beta=5°
Beta=10°
Beta=15°
Beta=20°
Figure 2.4. Coefficient aérodynamique en fonction du ratio de vitesse de la
turbine ʎ et l’angle de l’orientation de la pale β
A partir de relevés réalisés sur une éolienne de 1.5 MW, l’expression du
coefficient de puissance a été approchée, pour ce type de turbine, par
l’équation suivante [19] :
2300184.0
23.05.18
1.0sin2167.05.0
pC
2.4
Connaissant la vitesse de la turbine, le couple aérodynamique est donc directement
déterminé par :
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 24
turbine
p
turbine
aer
aer
vSC
PC
1
2
3
2.5
2.3. Modèle du multiplicateur de vitesse
Le multiplicateur sert à adapter la vitesse lente de la turbine à la vitesse
de la génératrice. Ce multiplicateur est modélisé mathématiquement par les
équations suivantes :
G
CC aer
g 2.6
G
mec
tyrbine
2.7
2.4. Modèle de l’arbre :
La masse de la turbine est reportée sur l’arbre de la turbine sous la forme
d’une inertie Jturbine et comprend la masse des pales et la masse du rotor de la
turbine. Le modèle mécanique proposé considère l’inertie totale J constituée
de l’inertie de la turbine reportée sur le rotor de la génératrice et de l’inertie
de la génératrice.
g
turbine JG
JJ
2
2.8
Il est à noter que l’inertie du rotor de la génératrice est très faible par
rapport à l’inertie de la turbine reportée par cet axe. A titre illustratif, pour
une éolienne de 2MW une pale a une longueur de 39m et pèse 6,5 tonnes
[20]. L’équation fondamentale e la dynamique permet de déterminer
l’évolution de la vitesse mécanique à partir du couple mécanique total
appliqué au rotor
mec
mec Cdt
dJ
2.9
Avec J est l’inertie totale qui apparait sur le rotor de la génératrice, ce
couple mécanique prend en compte, le couple électromagnétique Cem produit
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 25
par la génératrice, le couple des frottements visqueux Cvis et le couple issu du
multiplicateur Cg
visemgmec CCCC 2.10
Le couple résistant dû aux frottements est modélisé par un coefficient de frottements
visqueux ƒ:
mecvis fC 2.11
Le schéma bloc est ainsi déduit comme le montre la figure 2. 5 [9].
Figure 2.5. Schéma bloc du modèle de la turbine
3. Stratégies de commande de la turbine éolienne
Dans le but d'expliquer les stratégies de commande d'une éolienne, il est
commode d'exploiter la caractéristique puissance vitesse. La caractéristique
puissance-vitesse d’une éolienne peut se décomposer en quatre zones :
β ʎ
v
La turbine Multiplicateur L’arbre
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 26
Figure 2.6 : Caractéristique puissance-vitesse typique d’une éolienne de
grande puissance
La caractéristique équivalente d’une éolienne de 1,5 MW est représentée
par la figure 2.6.
On distingue 4 zones principales de fonctionnement [9] :
Zone 1 : La zone de démarrage de la machine, elle commence lorsque la
vitesse mécanique est supérieure à une certaine vitesse incut .
Zone 2 : Lorsque la vitesse de la génératrice atteint une valeur de seuil, un
algorithme MPPT de commande permettant l’extraction de la puissance
maximale du vent est appliqué. Pour extraire le maximum de la puissance,
l’angle de la pale est maintenu constant à sa valeur minimale, c’est-à-dire
β=0. Ce processus continu jusqu’à atteindre une certaine valeur de la
puissance mécanique.
Zone 3 : Au-delà, l’éolienne fonctionne à vitesse constante, dans cette
zone la puissance de la génératrice atteint des valeurs plus importantes,
jusqu’à 90 % de la puissance nominale nomP
Zone 4 : arrivée à la puissance nominale nomP , une limitation de la
puissance générée est effectuée à l’aide d’un système d’orientation des pales :
pitch control.
Au-delà de la vitesse outcut un dispositif d’urgence est actionné d’une
manière à éviter une rupture mécanique.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 27
En pratique, le passage de la zone 2 à la zone 4 est un peu particulier. En
effet la vitesse de rotation est contrôlée par le couple électromagnétique emC
dans la zone 2 et dans la zone 4, c’est la puissance qui doit être contrôlée par
le dispositif d’orientation des pâles [9]. Le système d’orientation des pâles a
une dynamique bien plus lente que la dynamique électrique de la machine.
Ainsi la lenteur de la régulation de l’angle de calage peut entraîner un
dépassement de la vitesse de rotation limite lors d’une rafale se produisant
pendant un fonctionnement entre les zones 2 et 4. Dans ce cas, il est
intéressant de concevoir une procédure permettant d’anticiper l’action du
dispositif d’orientation en réglant le couple électromagnétique de manière à
contrôler la vitesse de rotation, dans la zone 3 intermédiaire. La conception
des dispositifs de commande pour chaque zone de fonctionnement est illustré
dans la figure 2. 7.
Figure 2.7. Caractéristique puissance-vitesse et conception de dispositif de
commande d’une éolienne de 1,5MW
4. Modélisation de la machine asynchrone
4.1. Modèle généralisé de la machine asynchrone dans le repère naturel
La machine asynchrone triphasée est formée d’un stator fixe et d’un
rotor cylindrique mobile. Le stator a trois enroulements couplés en étoile ou
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 28
en triangle qui sont alimentés par un système triphasé de tension. Il en résulte
alors la création d’un champ magnétique glissant dans l’entrefer de la
machine (théorème de FERRARIS). La vitesse de glissement de champ par
rapport au stator est [9]:
p
wg s
2.12
Avec :
s : La pulsation du réseau d’alimentation triphasé statorique.
: Le nombre de bobines de chaque bobinage et également le nombre de
paires de pôles du champ magnétique apparaissant au stator.
Le rotor de la machine peut être un bobinage triphasé couplé en étoile
avec un même nombre de pôles que celui du stator. Ce type de rotor est dit
bobiné mais on peut envisager un rotor plus sommaire constitué de barres
conductrices court-circuitées par un anneau conducteur à chaque extrémité.
Ce second type de machines est appelé machine asynchrone à cage. Le rotor
tourne par rapport au stator à la vitesse dt
dmec
avec θ est l’angle entre le
repère statorique et le repère rotorique.[8]
Figure 2.8. Représentation de la machine asynchrone triphasée dans l’espace
électrique.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 29
Cette figure (Fig 2.8) rappelle la position des axes des phases statoriques
et rotoriques dans l’espace électrique. Le sens des enroulements des phases
est conventionnellement repéré par un point(.), un courant positif i entrant par
ce point crée un flux ϕ compté positivement selon l’orientation de l’axe de
l’enroulement. [8]
4.1.1. Loi de Faraday :
La loi de Faraday exprime la relation entre la tension υ aux bornes d’une
bobine de résistance BR , d’inductance BL , le courant i, la variation du flux
totalisé t :
iRvdt
dB
t
2.13
Avec :
ct : c est un flux de couplage magnétique avec d’autres enroulements et ϕ
est le flux propre de l’enroulement.
4.1.2. Hypothèses simplificatrices :
Pour faciliter l’étude de la génératrice asynchrone, on introduit les hypothèses
simplificatrices suivantes : [21]
L’entrefer est constant.
L’effet des encoches est négligeable.
La distribution spatiale des forces magnétomotrices d’entrefer est sinusoïdale.
L’influence de l’effet de peau et de l’échauffement n’est pas prise en compte.
Le circuit magnétique est non saturé et à perméabilité constante.
Les pertes ferromagnétiques négligeables.
De ce fait, tous les coefficients d’inductance propre sont constants et les
coefficients d’inductance mutuelle ne dépendent que de la position des
enroulements.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 30
En appliquant la loi de Faraday aux enroulements de la machine
asynchrone, on détermine les équations différentielles exprimant les
différents flux [22] :
Pour le stator :
sc
sb
sa
s
s
s
sc
sb
sa
sc
sb
sa
i
i
i
R
R
R
v
v
v
dt
d
00
00
00
2.14
Pour le rotor :
rc
rb
ra
r
r
r
rc
rb
ra
rc
rb
ra
i
i
i
R
R
R
v
v
v
dt
d
00
00
00
2.15
Avec :
sbsa vv , et scv sont les tensions simples triphasées au stator de la machine.
sbsa ii , et sci sont les courants statoriques de la machine.
sbsa , et sc sont les flux propres circulants au stator de la machine.
rbra vv , et rcv sont les tensions simples triphasées au rotor de la machine.
rbra ii , et rci sont les courants rotoriques de la machine.
rbra , et rc sont les flux les flux propres circulants au rotor de la machine.
sR est la résistance des enroulements statoriques.
rR est la résistance des enroulements rotoriques.
On définit les vecteurs flux suivants :
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 31
sc
sb
sa
sabc
rc
rb
ra
rabc
2.15
Ainsi que les vecteurs courants :
sc
sb
sa
sabc
i
i
i
i
rc
rb
ra
rabc
i
i
i
i
2.16
Les flux sont exprimés par l’écriture matricielle :
rabc
sabc
rsr
srs
rabc
sabc
i
i
LM
ML
2.17
Avec :
12
1
2
12
11
2
12
1
2
11
s
sss
sss
sss
s l
lmm
mlm
mml
L
2.18
sl : inductance propre des enroulements statoriques.
sm : inductance mutuelle des enroulements statoriques 2
ss
lm
Et :
12
1
2
12
11
2
12
1
2
11
r
rrr
rrr
rrr
r l
lmm
mlm
mml
L
2.19
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 32
rl : inductance propre des enroulements rotoriques.
rm : inductance mutuelle des enroulements rotoriques2
rr
lm
Et finalement :
)cos()3
4cos()
3
2cos(
)3
2cos()cos()
3
4cos(
)3
4cos()
3
2cos(cos
max
ppp
ppp
ppp
MM sr
2.20
Avec :
θ est l’angle entre le repère statorique et le repère rotorique.
maxM : La valeur maximale des coefficients d’inductance mutuelle stator-rotor
obtenue lorsque les bobinages sont en regard l’un de l’autre.
Sous forme matricielle, les équations de la machine deviennent :
sabcssabcsabc iRvdt
d
2.21
rabcrrabcrabc iRvdt
d
2.22
Avec :
sc
sb
sa
sabc
v
v
v
v
rc
rb
ra
rabc
v
v
v
v
2.23
IRR ss
IRR rr 2.24
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 33
Avec :
100
010
001
I
2.25
L’expression générale du couple est [16] :
iLit
e
2
1
2.26
Avec :
trcrbrascsbsa iiiiiii
2.27
Et :
rsr
srs
LM
MLL
2.28
On constate la complexité des équations de la machine asynchrone qui
ne peuvent pas être facilement exploitées à cause des dimensions des
matrices utilisées dans le calcul et de la dépendance de la matrice inductance
vis-à-vis de la position de l’axe rotorique qui est variable dans le temps par
rapport à l’axe statorique.
Pour faciliter l'étude d'une telle machine, le changement de repère est
utile pour rendre l’écriture des équations de la machine plus simples à
exploiter. Dans notre étude, nous avons utilisé la transformation de Park [16].
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 34
4.2. Modèle généralisé de la machine asynchrone dans le repère de Park :
La modélisation de la machine asynchrone s’effectue en partant du
système à trois axes dit réel, difficilement identifiable expérimentalement,
vers le repère de Park (à deux axes). La transformation de Park définie par la
matrice de rotation permet de ramener les variables du repère triphasé
(a, b, c) sur les axes d’un repère biphasé tournant (d, q, 0). [8]
Figure 2.9. Représentation de la machine asynchrone triphasée dans le
repère de Park.
Le produit matriciel qui définit la transformation de Park est défini par :
abcdq xPx 0
2.29
Avec :
2
1
2
1
2
13
4sin
3
2sinsin
3
4cos
3
2coscos
3
2
ppp
ppp
P
2.30
S Pour les grandeurs statoriques.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 35
r Pour les grandeurs rotoriques.
Les équations dynamiques de la machine sont exprimées par :
dt
diRv
dt
d ssdqsdqssdqsdq
0000
2.31
dt
diRv
dt
d rrdqrdqrrdqrdq
0000
2.32
Avec :
000
001
010
2.33
Et :
0sdqv : Le vecteur de la tension statorique dans le repère de Park.
0sdqi : Le vecteur du courant statorique dans le repère de Park.
0sdq : Le vecteur de flux statorique dans le repère de Park.
0rdqv : Le vecteur de la tension rotorique dans le repère de Park.
0rdqi : Le vecteur du courant rotorique dans le repère de Park.
0rdq : Le vecteur de flux rotorique dans le repère de Park.
Dans le repère de Park, les flux et les courants sont liés par :
0
0
0
0
rdq
sdq
rpsrp
srpsp
rdq
sdq
i
i
LM
ML
2.34
Avec :
ss
ss
ss
sp
ml
ml
ml
L
00
00
00
2.35
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 36
rr
rr
rr
rp
ml
ml
ml
L
00
00
00
2.36
2
300
02
30
002
3
max
max
max
M
M
M
M srp
2.37
Le couple électromagnétique développé par la machine est :
rdsqrqsd
s
srem ii
L
MpC
2.38
Ayant présenté le modèle de la machine asynchrone dans le repère (a, b, c) et
dans le repère tournant de Park, on passe dans ce qui suit à la modélisation et la
commande du redresseur responsable du contrôle de la génératrice éolienne.
5. Modélisation du redresseur MLI
5.1. La commande MLI
Le principe de la technique de modulation de largeur d’impulsions (MLI) est basé
sur la comparaison de deux signaux, l’un dit la modulante et l’autre dit la porteuse. La
technique choisie pour la commande des convertisseurs présents dans ce travail est la
MLI sinus-triangle car elle permet d’éliminer les harmoniques et d’obtenir un bon
rendement. Elle est basée sur la comparaison d’un signal triangulaire de grande
fréquence (appelé porteuse) à un signal sinusoïdal (appelé la modulante) de la même
fréquence que le signal de référence que l’on souhaite obtenir. Ces signaux ont les
propriétés suivantes [10]
La modulante est une onde sinusoïdale tvref d’amplitude ur et de
fréquence fr
La porteuse est une onde triangulaire ou en dent de scie vp (t),
d’amplitude pu ≥ ru et de fréquence pf >> fr
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 37
L’indice de modulation m=r
p
f
f
Le coefficient de réglage en tension r, qui est égal au rapport de
l’amplitude de la tension de référence à celle de la porteuse r=p
r
u
u
5.2. Modèle du redresseur MLI
Un redresseur est un convertisseur statique, il sert comme son nom l’indique
à redresser un signal alternatif et le transformer en un signal continu. Pour l’étude
de l’ensemble (génératrice- redresseur MLI- onduleur- charge/réseau) on
s’intéressera uniquement au comportement dynamique des variables électriques
et mécaniques de la machine [23].
Pour faciliter la modélisation et réduire le temps de simulation, le redresseur
a été modélisé par un ensemble d’interrupteurs idéaux c’est-à-dire de résistance
nulle à l’état passant, de résistance infinie à l’état bloqué, et de réaction
instantanée aux signaux de commande. Le redresseur MLI est composé de trois
bras, dont chacun comporte deux cellules de commutation constituées d’une
diode et d’un transistor antiparallèle. Cette structure permet de transiter le courant
dans les deux sens.
Le redresseur MLI fournit une tension constante quelque soit la tension
produite par la génératrice, par contre, un redresseur non commandé à diodes
fournit une valeur de tension égale à celle de la tension redressée (interrupteurs
idéaux) [24]. Pour le modèle dynamique du système, on va sectionner l’étude du
convertisseur en trois parties :
Le côté alternatif.
La partie discontinue composée par les interrupteurs.
Le côté continu.
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 38
Figure 2.10. Topologies de base d’un redresseur de tension.
La fonction des interrupteurs est d’établir une liaison entre le côté alternatif
et le bus continu. Ces interrupteurs étant complémentaires, leur état est défini par
la fonction suivante : [10], [25]
Ii
IiS
j
j
,1
,1
2.39
jϵ a, b, c
Les tensions de phase d’entrée et le courant de sortie peuvent être
écrits en fonction des fonctions , de la tension redressée et les
courants d’entrée isa, isb et isc ces courants vérifient:
0 scsbsa iii
2.40
a. Modèle du redresseur dans le référentiel triphasé (a, b, c)
Les tensions d’entrée entre phases du redresseur MLI peuvent être décrites par
[10], [25]:
dcbaab VSSu
2.41
dccbbc VSSu
2.42
dcacca VSSu
2.43
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 39
Les équations en tension pour le système triphasé équilibré sans raccordement
neutre peuvent être écrites de la façon suivante :
sc
sb
sa
c
b
a
c
b
a
c
b
a
u
u
u
i
i
i
dt
dL
i
i
i
R
V
V
V
2.44
Avec :
dccba
a vSSS
u
3
2
2.45
dccab
b vSSS
u
3
2
2.46
dcbac
c vSSS
u
3
2
2.47
La tension d’entrée du redresseur s’écrit sous la forme :
c
An
nndcn SSUv3
1
2.48
Sn=0 ou 1 : Etats des interrupteurs avec n= a, b, c
Par ailleurs, on peut écrire le courant du bus continu comme :
cdc i
dt
dUC
2.49
Le courant dans la capacité peut s’écrire sous la forme :
chdcc iii
2.50
dsccbbaadc iiSiSiS
dt
dUC
2.51
Le courant est la somme du produit des courants de chaque phase par l’état
de son interrupteur :
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 40
chccbbaadc iiSiSiS
dt
dUC
2.52
Donc, nous pouvons écrire du côté alternatif du redresseur les relations
suivantes:
cbaadca
c
An
nadcaaa SSSSUeSSUeRi
dt
diL
3
1
3
1
2.53
cbabdcb
c
An
nbdcbbb SSSSUeSSUeRi
dt
diL
3
1
3
1
2.54
cbacdcc
c
An
ncdcccc SSSSUeSSUeRi
dt
diL
3
1
3
1
2.55
Où les tensions du réseau de la machine sont exprimées par :
tEe ma sin
2.56
3
2sin
tEe mb
2.57
3
2sin
tEe mc
2.58
Le contrôle de la tension continue exige une boucle d’asservissement
fermée, la tension Udc continue est mesurée et comparée avec Udc-ref et
le signal d’erreur obtenu à partir de cette comparaison est employé pour
produire une forme d’onde pour la référence du courant.
b. Modèle du redresseur dans le repère fixe (α, β)
SUedt
diLiR dc
2.57
SUedt
diLiR dc
2.58
chchn
K
ndc iiSiSiiS
dt
dUC
2
3
2.59
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 41
Avec :
cba SSSS 26
1
2.60
cb SSS 2
1
2.61
c. Modèle du redresseur dans le référentiel tournant (d, q)
dqsd
dd viLdt
diLiRe
2.62
qds
q
qq viLdt
diLiRe
2.63
Au niveau du bus continu, on peut également écrire [10]:
dcqqddch
q
dK
nndc iiSiSiiS
dt
dUC
2
3
2.64
Avec :
tStSS
tStSS
q
d
sincos
sincos
2.65
Dans la section suivante, on s'intéressera à la modélisation et la
commande de l'onduleur.
6. Modélisation de l’onduleur
L’onduleur de courant convient mieux pour les grandes puissances dont
la récupération d’énergie lors du freinage est demandée, en raison de sa
réversibilité naturelle. Mais l’inconvénient de cet onduleur est de créer à
basse fréquence statorique des ondulations de couple d’amplitudes élevées
[26]. On peut remédier à cet inconvénient en provoquant un hachage des
signaux de courant, mais en raison des commutations non instantanées, la
fréquence de ce hachage est très limitée et ne permet pas toujours de
supprimer les harmoniques de rang faible. Par contre la modulation de
largeur d’impulsions avec suppression sélective des harmoniques est
facilement réalisable sur un onduleur de tension [26].
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 42
Pour simplifier l’étude, on s'intéresse à la connexion d'un onduleur
alimentant une charge triphasée et on suppose que [21] :
La commutation des interrupteurs est instantanée.
La chute de tension aux bornes des interrupteurs est négligeable
La charge est équilibrée couplée en étoile avec neutre isolé
Figure 2.11. Schéma d’un onduleur de tension
On a donc :
Ikci=0, Vkci ≠0 : Interrupteur ouvert
Ikci ≠0, Vkci =0 : Interrupteur fermé
Les tensions composées Vab, Vbc, Vca sont obtenues à partir de ces
relations [27] :
aocooacoca
coboocboac
boaoobaoab
VVVVV
VVVVV
VVVVV
2.66
Vao, Vbo, Vco sont les tensions de l’onduleur. Elles sont référencées par
rapport au point milieu « o » d’un diviseur fictif d’entrée. On peut écrire les
relations de Chasles comme suit :
nocnco
nobnbo
noanao
VVV
VVV
VVV
2.67
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 43
Van, Vbn, Vcn sont les tensions des phases de la charge (valeurs alternatives).
Vno est la tension de neutre de la charge par rapport au point fictif « o ».
Du système [Van, Vbn, Vcn] équilibré découle la relation suivante :
0 cnbnan VVV
2.68
La substitution de (2.68) dans (2.67) aboutit à :
coboaono VVVV 3
1
2.69
En remplaçant (2.69) dans (2.67) on obtient :
coboaocn
coboaobn
coboaoan
VVVV
VVVV
VVVV
3
2
3
1
3
13
1
3
2
3
13
1
3
1
3
2
2.70
Donc l’onduleur de tension peut être modélisé par une matrice assurant le
passage continu-alternatif
dcac VTV
2.71
Tel que :
Tcnbnanac VVVV 2.72
Tcoboaodc VVVV 2.73
Tdcdc SSSUV 321 2.74
Module2. 2 : Modélisation des éléments de la chaine de conversion éolienne
Zeineb BELGASMI Page 44
Donc pour chaque bras, il y’a deux états indépendants. Ces deux états
peuvent être considérés comme des grandeurs booléennes.
Commutation supposée idéale : Si= (1 ou 2 )i=1,2,3
La matrice de transfert est la suivante :
3
2
3
1
3
13
1
3
2
3
13
1
3
1
3
2
T
2.75
Dans notre travail, la commande des interrupteurs de l’onduleur est fate grâce
à l’utilisation de la commande MLI (modélisation par largeur d’impulsion)
[21].
7. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons d’abord modélisé l’éolienne avec ses
différents éléments utilisant un multiplicateur, puis nous avons
brièvement présenté et modélisé la génératrice asynchrone ainsi que le
redresseur et l’onduleur MLI.
Le but du chapitre prochain est de donner les résultats des
simulations du modèle de la chaîne de conversion éolienne.
Module 2.3 :
Résultats des
simulations
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 45
Module 2.3 :Résultats des simulations
1. Introduction
La réalisation de chaque système dans le domaine de la production ou la
distribution de l’énergie électrique prend des risques. C’est pour ça que toutes les
manipulations pratiques sont prévenues par une simulation des paramètres à partir des
logiciels. Dans ce chapitre, on va essayer de simuler une éolienne à vitesse varable qui
repose sur une machine asynchrone avec le logiciel Matlab/Simulink. Le
fonctionnement du dispositif complet a été simulé avec un pas d'échantionnage (de
calcul) de 5 μs et avec des conditions initiales déterminées à l'avance.
2. Courbes obtenues et interprétations
Dans cette partie nous avons simulé le modèle de profil de vents sous forme
déterministe par une somme de plusieurs harmoniques :
ttttVv 6645.3sin2.02665.0sin21047.0sin2.08
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1005
6
7
8
9
10
11
Temps [s]
Vit
esse
du
vent
[m
.s-1
]
Figure 3.1 : Variation de la vitesse du vent (m/s)
Dans ce qui suit, nous avons choisi d'impser une vitesse constante du vent égale à
sa valeur nominale comme il est indiqué à la figure (3.2) afin de prévoir regarder son
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 46
influence sur le système. Dans le cas de ce travail, on adopte la méthode de "l’effet
Stall" qui consiste à caller les pales sur une orientation fixe (β=0). Ensuite, une partie
de la simulation traitera l'influence d'un creux de tensions
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 411
11.5
12
12.5
13
t (s)
Vitesse nom
inale
du vent (m
/s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4155
160
165
t (s)
Vitesse m
écaniq
ue de la
génératric
e (rad/s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-5000
-4000
-3000
-2000
-1000
0
1000
2000
3000
t (s)
Couple
éle
ctrom
agnétiq
ue (N
.m
)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-3.095
-3.094
-3.093
-3.092
-3.091
-3.09x 10
5
t (s)
Puis
sance m
écaniq
ue (W
atts)
On observe de la figure (3.3) que la vitesse mécanique de la génératrice commence
par une vitesse égale à 158,65 rad/s correspond à une vitesse du vent nominal égal à
12 m/s, puis il reste constant à une vitesse proche de 160 rad/s.
Figure 3.2. Profit du vent Vvent (m/s)
appliquée .
Figure 3.3. Vitesse mécanique Wm (rad/s) de la génératrice
Figure 3. 4. Couple électromagnétique Cem (Nm)
de la génératrice.
Figure 3.5. Puissance mécanique Pmec (W)
fournie par la turbine .
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 47
La figure (3.4) montre qu'afin de contrôler sa vitesse, la machine produit un couple
électromagnétique Cem qui s'oppose au couple mécanique Cmec. Au moment où la
vitesse mécanique est constante, les couples (mécanique et électromagnétique)
deviennnent égaux en valeurs absolues. Après un régime transitoire très court, ce
couple électromagnétique se stabilise à la valeur de -2000 Nm.
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4600
650
700
750
800
850
t (s)
Tensio
n d
u b
us-c
ontinu a
vec s
a r
éfé
rence (
V)
3.81 3.815 3.82 3.825 3.83 3.835 3.84 3.845 3.85 3.855 3.86
-600
-400
-200
0
200
400
600
t (s)
Coura
nt
de la lig
ne c
oté
réseau (
A)
2.2 2.4 2.6 2.8 3 3.2 3.4 3.6 3.8
-600
-400
-200
0
200
400
600
t (s)
Coura
nts
de lig
nes ik (
A)
3.82 3.84 3.86 3.88 3.9 3.92 3.94 3.96 3.98
-600
-400
-200
0
200
400
600
t (s)
Coura
nt/
Tensio
n c
oté
réseau
Udc
Udcref
Figure 3.6. Tension du bus-continu Udc (V) avec sa
référence
Figure 3.7. Courant de ligne coté réseau i1 (A).
Figure 3.8. Courants ik (A) de lignes Figure 3.9. Courants éolien i1 (A) et tension e1
(V) de ligne .
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 48
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-5
0
5x 10
5
t (s)
Puis
sance a
ctive g
énéré
e (
Watt
s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-0.5
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3x 10
5
t (s)
Puis
sance r
éactive g
énéré
e (
VA
R)
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
À partir des résultats illustrés sur les figures (3.5) et (3.10), on constate que le
l'allure de la puissance mécanique Pmec de la turbine est bien suivie par celle de la
puissance électrique Pg produite par la génératrice. D'ailleurs, ces deux courbes se
stagnent à la valeur de -300 kW. Le signe négatif de la puissance signifie qu'elle est
générée (produite).
La tension du bus continu est illustrée dans la figure (3.6), nous avons étudié ce
système sous une tension du bus continu de référence de 760V. On constate alors
d’après cette figure que cette tension suit convenablement sa référence avec une faible
ondulation ce qui assure une bonne régulation du bus continu.
La figure (3.11) représente la puissance réactive qui se voit presque nulle en valeur
moyenne et est, évidemment négligeable, par rapport à la puissance active.
En ce qui concerne le courat éolien i1 et la tension de ligne e1, ils sont en
opposition de phases, voir figure (3.9). Ce qui est conforme au fonctionnement en
mode onduleur du convertisseur coté réseau (CCR).
3. Performance du système face à un creux de tension de 20%
Les perturbations électriques transitoires ont une durée de moins d’une demi-
période fondamentale. Elles ont pour principale origine les manœuvres d’ouverture et
de fermeture sur le réseau de transport et de distribution, mais également des
phénomènes naturels tels que la foudre. Les perturbations de courte durée sont les
Figure 3.10. Puissance active générée Pg (W).
Figure 3.11. Puissance réactive générée Qg (W).
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 49
creux de tension, les coupures brèves et les surtensions, qui sont généralement
provoquées par la présence de court-circuit. Elles se caractérisent par des variations
importantes de l’amplitude de la tension, et peuvent avoir des conséquences néfastes
et coûteuses sur les équipements électriques [28]. En effet, un creux de tension peut
durer de 10 ms à 3mn. Les phénomènes de durée inférieure à 10 ms sont considérés
comme des phénomènes transitoires.
Dans le cadre de cette partie, on va tester le comportement de notre système
vis-à-vis d’un défaut de tension symétrique, varient en amplitude et en durée,
correspondant à un creux de tension de 20% qui aura lieu à t=2s et se disparu à t=2.5s.
Nous avons effectué la simulation de la chaine de conversion à la vitesse nominale du
vent. Les résultats essentiels sont illustrées sur les figures (3.12) à (3. 19).
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-400
-300
-200
-100
0
100
200
300
400
t (s)
Creux des tensio
ns réseau ek (V
)
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5
-300
-200
-100
0
100
200
300
t (s)
Zoom
sur le
C
reux de tensio
ns
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-400
-300
-200
-100
0
100
200
300
400
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-400
-300
-200
-100
0
100
200
300
400
Etant donné que la machine fonctionne en régime établi, la forme des tensions ek
(V) du réseau en présence du défaut, persistant durant 0.5 s, est montrée dans les
figures (3.12) et (3.13).
L'allure en fonction du temps de la tension du bus continu Udc (V) , voir figure
(3.14), a basculé aux alentours de sa référence Udc-ref de quelques dizaines de volts au
début du creux et à la fin des chutes provoquées par les tensions du réseau. En fait,
elle rejoint sa référence exacte juste au moment où le défaut disparu.
Figure 3.12. Creux de tension ek (V) du
réseau
Figure 3.13. Zoom sur le creux de tension ek (V)
du réseau.
Module2. 3: Résultats des simulations
Zeineb BELGASMI Page 50
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4600
650
700
750
800
850
t (s)
Tensio
n d
u b
us-c
ontinu a
vec s
a r
éfé
rence (
V)
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6
-800
-600
-400
-200
0
200
400
600
800
t (s)
Coura
nt
de lig
ne c
oté
e r
éseau (
A)
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Udc
Udcref
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5
-800
-600
-400
-200
0
200
400
600
800
Coura
nts
de lig
nes ik (
A)
t (s)
2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5-1000
-500
0
500
1000
t (s)
Coura
nt
(A)
et
tensio
n (
V)
du r
éseau
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
Sur les figures (3.15) et (3.16), respectivement relatives aux allures des courants i1
(A) et ik (A) de ligne coté réseau, leur forme en fonction du temps est maintenue
sinusoïdale durant l'apparaition du défaut. Toutefois, il s'agit de la modification de
l'amplitude tandis que la fréquence reste constante.
La variation de la puissance active générée en fonction du temps est donnée par la
figure (3.18). On note l'apparition de deux impulsions justement au départ et vers la
fin du creux mais au cours du creux, elle reste constante égale à sa même valeur
nominale.
Figure 3.14. Tension du bus-continu Udc (V) avec sa
référence.
Figure 3.15. Courant de ligne coté réseau i1 (A).
Figure 3.16. Courants ik (A) de lignes .
Figure 3.17. Courants éolien i1 (A) et tension e1 (V) de
ligne .
Module2. 3: Résultats des simulations
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0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-5
0
5x 10
5P
uis
sance a
ctive g
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Watt
s)
t (s)
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4-0.5
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3x 10
5
Puis
sance r
éactive g
énéré
e (
VA
R)
t (s)
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 10
0.2
0.4
0.6
0.8
1
La figure (3.19) représente la puissance réactive en fonction de temps. Après une
phase transitoire très courte, elle garde sa valeure moyenne nulle même en présence
défaut.
4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons pris pour objectif la simulation de la chaine de
conversion éolienne constituée d’une turbine associée à une génératrice asynchrone.
Nous avons décrit les différentes structures de commande des convertisseurs statiques
de l’électronique de puissance. Au départ, nous avons élaboré une méthode de
régulation du bus continu, le convertisseur coté réseau CCR est commandé pour
assurer un contrôle de la liaison au réseau. Nous avons terminé notre étude par la
présentation des résultats de simulations de toute la chaine de conversion connêctée
au réseau. Nous avons également étudié l’influence d’un creux de tensions sur les
grandeurs électriques et mécaniques du système.
Figure 3.18. Puissance active générée Pg (W).
Figure 3.19. Puissance réactive générée Qg (W).
Bibliographie
Zeineb BELGASMI Page 54
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Annexe
Zeineb BELGASMI Page 57
Annexe Paramètres de simulation
1. Paramètres de la turbine
C1 = 0.5109
C2 = 116
C3 = 0.4
C4 = 5
C5 = 21
C6 =0.0068
G = 23
P = 2
𝞺 = 1.22 kg/m3
R = 14 m
β = 0
2. Paramètres de la génératrice asynchrone à cage
Rs=0.0063 Ω
Rr = 0.0048 Ω
Ls =0.0118 H
Lr=0.0116 H
Msr=0.0116 H
P=2 (2p=4pôles).
Vitesse mécanique de rotation Nmec =1515 tr /min
3. Paramètres du convertisseur côté réseau
Udc= 760 V
C= 100 e-3
F
Rs= 0.005 Ω
Ls= 0.0005
INSTITUT SUPÉRIEUR DES SCIENCES APPLIQUÉES ET DE TECHNOLOGIE
DE KASSERINE LF3EEA
Projet Tutoré AU: 2014-2015 Zeineb BELGASMI
MODÉLISATION ET CONTROLE D’UN SYSTÈME ÉOLIEN CONNECTÉ AU RÉSEAU
ÉLECTRIQUE
MODELLLING AND CONTROL OF A GRID-CONNECTED WIND ENERGY
CONVERSION SYSTEM
Résumé : Les travaux présentés dans ce projet s’articulent autour de l'exploitation de
l'énergie éolienne et visent atteindre son incidence profitable sur la production
d’énergie, en terme de coût et de disponibilité, et aboutir à des solutions à son
intégration dans les réseaux électriques. Ce manuscrit présente une synthèse
bibliographique des travaux qui sont en relation avec les études des modèles et
des stratégies de contrôle des systèmes éoliens dotés de leur cascades de
convertisseurs et connectés au réseau électrique.
Mots-clés : Energie éolienne, Machine asynchrone, chaîne de convertisseurs, Algorithmes de
commande, Qualité de puissance
Abstract: The presented works focus on the exploitation of wind energy and aim to achieve
its beneficial effect on energy production, in terms of cost and availability, and
reach solutions to its integration into electrical grid. This manuscript presents a
literature review of the works related to the models and the control strategies of
grid-connected wind energy conversion systems with their back to back power
electronic converters.
Keywords: Wind energy, Induction generator, Back to back converters, Control algorithms,
Power Quality.