Module 5 - Etude Bilan du Contrat de Rivière Chéran - Les perspectives

Syndicat Mixte Interdépartemental d’Aménagement

du Chéran

Départements de Savoie et Haute-Savoie

Claudine LECURET

Consultante Milieux Aquatiques

Philippe BARRET

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Étude « Bilan - Évaluation - Perspectives »

Module 5 : les perspectives

Version finale : 15 octobre 2010

SMIAC - Étude Bilan Évaluation Perspectives du contrat de rivière du Chéran Module 5 : les perspectives

C. LECURET – P. BARRET – F. BIGNON - octobre 2010 3

SOMMAIRE 11.. IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN .......................................................................................................................................................................................................................................................... 55 22.. MMEETTHHOODDEE MMIISSEE EENN œœuuvvrree...................................................................................................................................................................................................................... 77 33.. IIDDEENNTTIIFFIICCAATTIIOONN DDEESS EENNJJEEUUXX // BBEESSOOIINNSS AACCTTUUEELLSS DDUU BBAASSSSIINN VVEERRSSAANNTT DDUU CCHHEERRAANN 99

3.1 Concernant la qualité des eaux et la lutte contre les pollutions .............................................. 9

3.2 Concernant la qualité physique des cours d’eau................................................................... 12

3.3 Concernant le risque inondation............................................................................................ 14

3.4 Concernant la ressource en eau ........................................................................................... 15

3.5 Concernant le patrimoine naturel du bassin versant et en particulier les zones humides .... 17

3.6 Concernant la fonction récréative des cours d’eau ............................................................... 17

3.7 L’évolution des enjeux depuis le début du contrat ................................................................ 18

44.. LLEESS DDOOCCUUMMEENNTTSS DDEE CCAADDRRAAGGEE EETT LLEESS PPRROOJJEETTSS ............................................................................................................................ 2200 4.1 La Directive Cadre européenne sur l’Eau - DCE................................................................... 20

4.2 La LEMA................................................................................................................................ 22

4.3 Le SDAGE Rhône-Méditerranée – 2010-2015...................................................................... 22

4.3.1 Généralités .................................................................................................................... 22 4.3.2 Les mesures spécifiques pour le bassin du Chéran...................................................... 23

4.4 Le contrat de bassin FIER & LAC d’ANNECY....................................................................... 27

4.5 Des projets locaux ................................................................................................................. 27

4.5.1 Projet Chéran « Rivière sauvage »................................................................................ 27 4.5.2 Programme leader et tourisme pêche ........................................................................... 27 4.5.3 Politique « Eau » du PNR des Bauges.......................................................................... 28

55.. LLEESS OOBBJJEECCTTIIFFSS EETT LLEESS PPIISSTTEESS DD’’AACCTTIIOONNSS PPOOSSSSIIBBLLEESS ........................................................................................................ 2299 5.1 Présentation par objectif........................................................................................................ 29

5.2 Ce qui relève du réglementaire ............................................................................................. 37

5.3 Compatibilité avec le programme de mesures (PdM) du SDAGE ........................................ 37

66.. LLEESS PPRROOCCEEDDUURREESS PPOOSSSSIIBBLLEESS .............................................................................................................................................................................................. 3399 6.1 Les procédures existantes..................................................................................................... 39

6.2 Quelle procédure pour le Chéran ? ....................................................................................... 41

77.. LLAA MMIISSEE EENN œœuuvvrree DD’’UUNNEE NNOOUUVVEELLLLEE PPRROOCCEEDDUURREE.......................................................................................................................... 4422 7.1 Le SMIAC, au cœur du nouveau plan d’actions.................................................................... 42

7.2 Organiser le suivi et la collecte des données ........................................................................ 42

7.3 Acquérir une culture de la concertation................................................................................. 43

7.4 Informer et impliquer la population ........................................................................................ 44

7.5 Cultiver le lien avec les autres structures.............................................................................. 44

7.6 Renégocier la répartition des financements locaux............................................................... 45

7.7 Faire grandir l’équipe............................................................................................................. 45

7.8 Préparer la suite en maintenant le dialogue.......................................................................... 46

88.. PPOOIINNTTSS AABBOORRDDEESS PPAARR LLEE CCOOMMIITTEE DDEE RRIIVVIIEERREE DDUU 3300//0099//1100 .......................................................................................... 4477 99.. AANNNNEEXXEESS .......................................................................................................................................................................................................................................................................... 4488

9.1 Annexe 1 : Synthèse du travail collectif en commissions...................................................... 48

9.2 Annexe 2 : Compte-rendu des réunions publiques ............................................................... 56





11.. IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN Le contrat de rivière du Chéran a été signé le 11 octobre 1997 pour une durée de 10 ans. Dès le départ sa réalisation a été conçue en deux phases successives de 5 ans chacune avec à mi-parcours la réalisation d’un bilan. Celui-ci a été réalisé en 2002. Il a permis de réajuster les objectifs et définir le contenu de la seconde phase. Le contrat est à présent achevé. Il est temps d’en faire le bilan technique et financier, de mesurer les avancées, de situer le territoire et les enjeux actuels, et de réfléchir à l’opportunité d’une suite et à son contenu. C’est pourquoi le SMIAC a engagé une étude bilan, évaluation et perspectives. Ce libellé correspond aux 3 étapes de la réflexion : le temps du bilan, celui de l’évaluation et enfin celui de la réflexion prospective. La mission et le rendu, s’organisent en 5 modules faisant chacun l’objet d’un rapport distinct.

Module 1 : état des lieux initial et final, évolution Module 2 : bilan technique et financier du contrat Module 3 : fonctionnement de la procédure Module 4 : synthèse et évaluation Module 5 : perspectives

Le présent rapport constitue la restitution du Module 5. Il présente les enjeux actuels identifiés pour le bassin versant du Chéran, rappelle les documents de cadrage en vigueur et propose des objectifs et pistes d’actions pour une suite ainsi que des recommandations pour la mise en œuvre d’une nouvelle procédure. Ce document est établi sur la base des données factuelles présentées dans les rapports précédents et en particulier l’état des lieux final du territoire (module 1). Il est enrichi de l’analyse et des propositions faites par les acteurs du territoire au cours de sessions de travail collectif en commissions thématiques.





22.. MMEETTHHOODDEE MMIISSEE EENN ŒŒUUVVRREE Cette étape de l’étude bilan évaluation perspective a été conduite selon la double approche déjà mise en œuvre pour l’évaluation. Elle comporte des propositions du bureau d’étude découlant de l’analyse des enjeux actuels du bassin versant dans le contexte de la politique actuelle de l’eau (DCE, SDAGE…), en référence à ce que peut être une gestion globale de l’eau et également au vu des résultats du bilan de la première procédure (compléments, améliorations…). Cette approche est enrichie, complétée et mise en perspective par le travail mené en commissions avec les acteurs du territoire qui s’est déroulé de la manière suivante : Rappel : Les résultats des trois premiers modules de l’étude-bilan ont été présentés au comité de pilotage, puis à la population, lors de deux réunions publiques. A l’issue des réunions publiques, deux commissions thématiques ont été constituées. Elles comprenaient les représentants des principales organisations concernées par le contrat de rivière (CR) et des personnes volontaires. Lors de la première réunion des commissions thématiques, chaque participant a été invité à exprimer sa propre évaluation du CR, sur la base des apports précédents. La synthèse de cette évaluation a été présentée en début de deuxième réunion, puis amendée par les participants (voir rapport M4, chapitre 3). La deuxième réunion s’est poursuivie par l’expression individuelle (sur post-it) des enjeux actuels et/ou objectifs d’un futur plan d’actions. Sous les yeux des participants, l’animateur a progressivement regroupé les post-it en familles d’enjeux/objectifs. La réunion s’est terminée par un premier échange sur les principes généraux qui pourraient guider ce plan d’actions. Au préalable, l’animateur avait proposé une liste des principaux sujets à aborder (portage, procédure, financement…). La troisième réunion a débuté par la présentation de la synthèse des enjeux/objectifs ; synthèse réalisée par les animateurs à partir des familles mises en évidence la fois précédente. Les participants ont proposé des modifications, puis ont indiqué par un vote individuel quelles étaient leurs priorités. Ils ont ensuite repris leurs échanges sur les principes généraux qui pourraient guider un plan d’actions. Le travail des commissions a pris fin avec un tour de table sur la manière dont chacun pourrait s’impliquer dans ce futur plan. La synthèse des principes proposés a été envoyée par les animateurs à tous les participants. Leurs commentaires sont intégrés dans le document final figurant en annexe. Les personnes suivantes ont participé aux travaux de la commission (réunions 2 et 3) :

Nom de l’organisation et de la personne

Présent à une réunion

au moins Excusé

Agence de l’eau – Sylvain IRRMANN X Conseil régional – Cécile ETIENNE X Conseil général 73 – Christian MOUREMBLES X CG 74 X DDT 73 – François PRALLET X DDT 74 – Jean-Maurice BOUVIER X SMIAC – Jean-Claude GUERRAZ X SMIAC – Michel LEPAVEC X SMIAC - Serge BERNARD-GRANGER X SMIAC – Sandrine ROQUE X SMIAC – Régis TALGUEN X PNR des Bauges - Michel DELMAS X PNR des Bauges - Marcel VERNEY X Chambres d’agriculture – Vincent RUIN X Olivier GRILLET (agriculteur) X CCI



Nom de l’organisation et de la personne

Présent à une réunion

au moins Excusé

Fédération de pêche 74 – Ludovic CATINAUD X Fédération de pêche 73 – Manuel VALLAT X AAPPMA 73 - Daniel PASQUALINI X AAPPMA 74 - Christophe LAUGIER AAPPMA 74 - Pascal GRILLET X FRAPNA Conservatoires d’espaces naturels X Jean PORRET (plombier) Claudine LECURET X Philippe BARRET X



33.. IIDDEENNTTIIFFIICCAATTIIOONN DDEESS EENNJJEEUUXX // BBEESSOOIINNSS AACCTTUUEELLSS DDUU BBAASSSSIINN VVEERRSSAANNTT DDUU CCHHEERRAANN

Les enjeux actuels du bassin versant sont repérés à partir de l’état des lieux du territoire effectué au module 1 de l’étude bilan et en tenant compte des nouvelles exigences qu’imposent les documents de cadrage et réglementaires en vigueur. L’analyse des acteurs du territoire est incorporée. Elle est issue principalement du travail collectif mené en commissions dont la synthèse figure en annexe, des réunions publiques (compte-rendu en annexe) et du module 3. Il s’agit d’une liste qui cherche à être la plus complète possible par rapport à l’idée que l’on peut se faire d’une gestion globale de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle d’un bassin versant. Ce qui ne signifie pas, qu’en cas de suite, la structure porteuse aurait à porter seule l’ensemble de ces questions. D’autres acteurs et maîtres d’ouvrage seraient concernés. Des priorités pourront être émises.

3.1 CONCERNANT LA QUALITÉ DES EAUX ET LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS Pendant la durée du contrat de rivière, on a pu constater une forte avancée dans la réduction des rejets domestiques (population permanente et touristique) et agricoles, pointés à l’époque comme responsables de la qualité insuffisante des cours d’eau à certaines périodes de l’année. Cette réduction des rejets a été possible grâce à la mise en œuvre de l’assainissement des communes, l’arrêt de rejets non traités de porcheries et fruitières ou encore la mise aux normes de bâtiments d’élevage. Les mesures instantanées de la qualité physico-chimique effectuées en début/milieu et fin de contrat, montrent une qualité qui se maintient bonne à très bonne sur le cours principal du Chéran. On notera toutefois un enrichissement en nutriments et une qualité toujours variable au point aval du bassin versant. La qualité des affluents a peu évolué. Elle est toujours dégradée sur le Nant de Jarsy et la Néphaz. Pour le Nant d’Aillon, la mise en œuvre de la station d’épuration a permis une amélioration pour les matières organiques, mais les concentrations en azote réduit et en phosphore restent déclassantes. On manque de données récentes pour estimer la qualité de certains affluents. La qualité métaux est moyenne au point aval du bassin versant, suivi depuis 1998. Le Chéran aval et le Dadon ne sont pas indemnes d’apports métalliques (chrome, nickel, zinc). Le rejet de la station de TEFAL apporte en outre cuivre et plomb. Vis à vis des pesticides, les points de mesure sont peu nombreux. Au pont Carlet (amont BV) la situation est indemne. Au point aval (Rumilly), la qualité est bonne. D’après les données disponibles (substances dangereuses, physicochimie et hydrobiologie), la situation actuelle des masses d’eau superficielles (au sens de la DCE) est la suivante :

Les 2 masses d’eau du Chéran sont au bon état Le St François est au bon état écologique (pas de données pour qualifier l’état chimique) La Néphaz et le Nant d’Aillon ne sont pas au bon état écologique (pas de données pour qualifier l’état chimique) Pas de données pour qualifier le Grand Nant, le Grand Prés, le Nant de Bellecombe, les Eparris et le Dadon.

On notera également que pendant le contrat de rivière, les pressions polluantes sur les milieux ont évolué de la manière suivante :

• Augmentation soutenue de la population (+ 2,2% pan an en moyenne) en particulier dans les Bauges et le Pays d’Alby. Dans le même temps l’assainissement collectif s’est fortement accru (47% de la population en 1995 et 64% en 2009), réduisant la part de pollution non ou



mal traitée au milieu. La capacité épuratoire installée a été multipliée par 51. L’approche milieu récepteur n’a pas été traitée à l’identique dans les deux départements. Les rendements des stations sont globalement assez stables. Les principaux dysfonctionnements actuels sont connus. Il reste à faire sur les réseaux (déversoirs d’orage des réseaux unitaires notamment). Les schémas d’assainissement sont anciens pour plusieurs communes. Le SDAGE prévoit qu’ils doivent être révisés et mis en cohérence avec les hypothèses des documents d’urbanisme.

• Pour l’assainissement non collectif, la mise en place des SPANC est opérationnelle sur tout le territoire. Certains ont pris la compétence réhabilitation et plus d’une centaine de dispositifs sont d’ores et déjà réhabilités. il reste à faire dans ce domaine.

• Il reste quelques secteurs où la situation non satisfaisante est restée inchangée : Jarsy, Massingy, la Motte en Bauges (travaux en cours), Margériaz.

• La pression agricole a plutôt tendance à diminuer : baisse des cheptels, amélioration des pratiques (même si des points restent à améliorer), fermetures de plusieurs établissements, création de stations d’épuration pour les fruitières. Le cas des secteurs d’altitude mériterait une attention particulière. Des progrès ont été faits sur les volumes de stockage sur le respect de la distance aux cours d’eau pour les épandages.

• Les décharges considérées comme points noirs ont été réhabilitées. On peut se demander quel est l’impact sur la qualité des eaux de ces sites où les déchets sont confinés sur place, et quel est l’impact des autres sites non réhabilités.

Le tissu industriel constitue une pression importante, non prise en compte dans le contrat de rivière, qui varie fortement avec le contexte économique (changement de production, fermetures…). Les rejets sont traités dans les stations des établissements ou de façon mixte avec les collectivités. Plusieurs pollutions accidentelles survenues durant la vie du contrat traduisent un risque certain. Cela se traduit par un besoin de connaissance des activités/risques à l’échelle du territoire. Les sites et sols pollués inventoriés (BASOL et BASIAS) sont suivis pour partie. Il conviendrait de lever de manière certaine le doute résiduel sur le risque d’impact. La pollution véhiculée par les eaux pluviales n’a pas non plus été abordée jusque là. Elle n’est pas à négliger aujourd’hui, en particulier celle liée au ruissellement routier. Le trafic sur l’A41 a augmenté de + 32% en moyenne sur le tronçon qui traverse la bassin versant du Chéran dans l’Albanais, ce qui représente plus de 32 000 véhicules par jour. L’usage des produits phytosanitaires sur le bassin versant n’est pas connu en détail. On peut dire que les surfaces traitées ne sont pas aussi importantes que sur d’autres territoires, que la tendance est à la diminution (obligation réglementaire), et que plusieurs usagers ont débuté cette réduction. Les données disponibles sur les masses d’eau du bassin versant et les captages utilisés pour l’AEP ne révèlent pas de situation alarmante. Depuis peu, on s’intéresse à l’impact des molécules de synthèse que sont les résidus de médicaments et les hormones. Ces composés n’ont pas fait l’objet de recherche dans le Chéran à ce jour. Le travail mené en commission montre une préoccupation des acteurs sur ce sujet. Enfin on rappellera que le Fier est identifié en tant que rivière atteinte par des phénomènes d’eutrophisation au SDAGE. A l’échelle du bassin versant, il devra faire l’objet de programmes d’actions coordonnées visant à réduire les apports en phosphore et en azote (de toutes origines) ainsi que des actions complémentaires concernant les facteurs physiques influençant l’eutrophisation. Les valeurs guide à atteindre sont de 0,2 mg/l pour les phosphates (soit 0,06 mg/l en phosphore total). En tant qu’affluent, le Chéran pourrait intégrer une surveillance de sa contribution aux apports en azote et phosphore et une anticipation de l’augmentation des rejets en lien avec la pression (population, assainissement, activités, aménagement du territoire). Les teneurs mesurées à Rumilly, au point de fermeture du bassin, tendent à se situer en dessous du seuil de 0,2 mg/l de phosphates la plupart du temps et depuis quelques années.

1 STEP Rumilly non comptée



Évolution des teneurs en phosphates du Chéran au point aval (06071000) de 1976 à 2009

Ces éléments nous conduisent à exprimer aujourd’hui les besoins et questionnements suivants :

��Quelle est la qualité actuelle des affluents tels que le Grand Nant, le ruisseau des Grands Prés, les Eparris, le Dadon ?

��La mise en œuvre de l’assainissement domestique est prioritaire et urgente sur les secteurs qui ne sont pas encore pourvus : Jarsy, Massingy. Ailleurs les dysfonctionnements connus sont à régler. Il reste à faire sur les réseaux

��Les secteurs d’altitude méritent une attention particulière et spécifique pour le traitement des effluents (domestiques et agricoles), on soulignera le cas de Margériaz

��Comment aller plus loin avec la profession agricole pour éradiquer les mauvaises pratiques résiduelles (d’épandage sur neige par exemple), assurer le maintien aux normes des bâtiments d’élevage dans un contexte où les possibilités financières sont très faibles ?

��Quelle est l’importance et quelles sont les caractéristiques des autres sources potentielles de pollution : industrielle, par les eaux de ruissellement, usagers de produits phytosanitaires ? Les décharges, réhabilitées et non réhabilitées, et les anciens sites et sols pollués ont-ils un impact sur les cours d’eau (ou la nappe) ?

��Comment ne pas accroître, ou mieux, diminuer, les flux d’azote et de phosphore aux cours d’eau ?

��Comment sécuriser le risque de pollution accidentelle ?

��Comment mieux gérer et fiabiliser les ouvrages d’épuration ? anticiper la gestion à venir des boues des filtres plantés de roseaux ? harmoniser les approches des deux départements ?

��Comment s’assurer du maintien de la qualité là où elle est satisfaisante ? (au nom du principe de non dégradation des milieux affiché au SDAGE)

��Quel est le niveau de contamination par les hormones et les médicaments ?

Phosphates en mg PO4/litre

0

0.2

0.4

0.6

0.8

1

1.2

1.4

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76

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3.2 CONCERNANT LA QUALITÉ PHYSIQUE DES COURS D’EAU

• Dynamique et transport solide On dispose actuellement sur le Chéran d’études très détaillées qui ont permis d’acquérir la connaissance et la compréhension des phénomènes en jeu et des interactions. Les conclusions ont permis d’orienter les actions du contrat de rivière et la gestion de la rivière de façon beaucoup plus cohérente. Les aménagements réalisés ont intégré la composante transport solide dans leur conception. Les besoins actuels seraient :

Par rapport à la notion d’incision, la surveillance du profil en long et des profils en travers dans les secteurs sensibles est à poursuivre, les temps de réponse du milieu pouvant être très longs. Le levé 2009 serait à compléter sur quelques secteurs (aval barrage Alby, aval seuil Rumilly…) et maintenant que les derniers travaux sont ou vont être achevés (Compôte, Châtelard). Le SMIAC ne dispose pas des moyens informatiques pour suivre et comparer les données topographiques. Est-ce à faire au sein du SMIAC ou à sous-traiter à chaque fois (topo + ajustement gestion du TS) ? Pour ce qui est de la gestion du transport solide, le plan de gestion défini en 2005 est à rendre opérationnel. Une campagne de scarification de bancs de graviers végétalisés a été réalisée telle que prévue. Le déclenchement d’autres opérations n’est pas calé actuellement. Le plan de gestion prévoyait l’acquisition de données pour déterminer par exemple les profils mini et maxi acceptables par secteur. Toutes ces données ne sont pas disponibles actuellement. Il a été proposé d’effectuer un suivi de visu de certains ouvrages ou sites avec constitution de dossiers de référence (photos…), celui-ci n’est pas mis en œuvre. Il convient à présent, de se doter des outils qui vont permettre de définir la feuille de route des techniciens du SMIAC. S’associer une mission d’assistance de la part d’un expert en transport solide pourrait être opportun sur ce territoire où cette problématique est majeure.

Concernant le point de blocage constitué par le barrage de Banges, à présent que la prise d’eau ne fait plus l’objet de curages, il conviendrait de vérifier si les matériaux passent ou sont seulement stockés à l’amont. L’apport de matériaux de l’amont vers l’aval du Chéran est importante entre autre pour assurer la diversification du milieu qui fait tellement défaut sur le cours aval. Faut-il engager un programme de recharge sédimentaire ?

��Poursuivre la surveillance des profils et les sites sensibles

��Se doter des moyens d’expertise permettant la gestion sédimentaire (déclenchement d’interventions)

��Répondre à la question : est-ce que le barrage de Banges constitue aujourd’hui un obstacle au transport solide ?

��Faire passer le message par rapport aux curages et expliquer le transport solide aux acteurs

• Peuplements piscicoles et qualité de l’habitat La population de truites du Chéran a été diagnostiquée « en déclin » en 2000. Ce constat est inchangé en 2008. Pourtant de gros efforts ont été menés pour réduire les principales sources de pollution identifiées à l’époque (domestique et agricole). On a découvert en même temps, à travers les impacts des pollutions accidentelles qui se sont produites ces dernières années, que la situation est « à risque » sur le Chéran aval. Ce déclin est à expliquer en recherchant de manière méthodique et approfondie les causes possibles.



Par ailleurs, on connaît peu ou mal les populations piscicoles des affluents du Chéran. Concernant l’habitat aquatique, un manque de diversité avait été pointé sur la partie haut-savoyarde du Chéran, le transit solide étant bloqué au niveau de Bange. De grosses opérations ont été mises en œuvre pour améliorer le transit des matériaux sur le Haut-Chéran. Les opérations de curage ont cessé. On ne sait pas aujourd’hui si le transit s’opère, tout au moins partiellement, au niveau du barrage. Ce point serait à vérifier De grosses opérations de diversification piscicole, de franchissement et de renaturation du Chéran et de certains affluents ont été mises en œuvre pendant le contrat de rivière. On doit se poser la question de l’entretien des aménagements réalisés, y compris ceux qui datent du début du contrat (exemple passe à poissons d’Alby). A l’inverse pour les ouvrages réalisés en fin de contrat, doit être menée la vérification de leur efficacité (exemple franchissement seuil Compôte n°1). Des besoins de diversification-franchissement-renaturation, plus ponctuels sans doute, peuvent subsister sur des affluents. Le cas du Dadon à l’amont du secteur déjà renaturé a été soulevé par les acteurs (la question du débit en étiage est à mener en même temps). L’avancée obtenue sur ce bassin versant en matière de reconquête du milieu pour les écrevisses autochtones, est particulièrement positive. Des actions innovantes ont été mises en place. Un dialogue soutenu a été établi avec la profession agricole. Se pose la question du maintien du linéaire reconquis et de comment saisir/provoquer d’autres opportunités sur le bassin versant (ruisseaux de la Ramaz et de la Véïse par exemple). Il s’agit également de veiller à maintenir ce milieu indemne d’espèces invasives (écrevisses américaine, signal, de Louisianne…). En réunion publique, la question a été posée de la confirmation de la présence de la loutre, espèce emblématique des cours d’eau de bonne qualité, sur ce bassin versant. On rappellera que la qualité et la fonctionnalité du Chéran et de plusieurs de ses affluents, doit être maintenue car ils sont identifiés « réservoirs biologiques » au SDAGE. Enfin, le Chéran est rivière réservée jusqu’en 2014 (pas de nouvelle installation hydroélectrique possible), ensuite cela sera rediscuté. En résumé, les questionnements actuels sont les suivants :

��Quelles sont les causes du déclin des populations de truites du Chéran ?

��Quel est l’état des peuplements piscicoles des affluents ?

��Le transit des matériaux se fait-il au barrage de Bange ? si non, quelles possibilités pour lever ce point dur ?

��Quels besoins et quels possibilités de diversification de l’habitat aquatique sur les affluents aujourd’hui ?

��Comment surveiller et entretenir les ouvrages à vocation piscicole (franchissement, diversification) réalisés au cours du contrat de rivière ?

��Quelles possibilités (volontés) de poursuite de la reconquête des cours d’eau par les écrevisses autochtones pieds blancs dans les 2 départements ?

��Comment maintenir le caractère « sauvage » du Chéran ?

��La loutre est-elle présente sur le bassin versant ?

• Ripisylve

La gestion des boisements de berges a véritablement été mise en place dans le cadre du contrat de rivière. Le choix a été fait de recruter un technicien de rivière au SMIAC. Il est chargé de l’élaboration en interne des plans de gestion puis de faire réaliser les travaux nécessaires. Tous les affluents sont dotés d’un plan de gestion et le linéaire traité par le SMIAC est important : 111.3 km restaurés et 41.8



km entretenus depuis le début du contrat de rivière. La nature des interventions est satisfaisante pour le milieu. Il convient à présent de poursuivre et pérenniser cette gestion et notamment l’entretien du linéaire restauré. Le linéaire total des cours d’eau du bassin versant est important et la mise en œuvre des plans de gestion, implique pour certains tronçons de repasser avec une fréquence variable allant de 2 à 5 ans. Les besoins actuels se situent à environ 25 km / an2. Les travaux sont actuellement confiés à des entreprises et au C.L.I (Chantier Local d’Insertion) du Pays d’Alby, dans le cadre de conventions et marchés publics. Le linéaire annuel a été en moyenne de 21,2 km/an (restaurés + entretenu) en phase 2 du contrat. Il convient de se poser la question du mode de fonctionnement pour une gestion un peu plus soutenue (plus de km/an, plusieurs passages pour les invasives), plus diverse (lutte contre les invasives) et plus réactive en cas d’événement exceptionnel (crue…). La période d’intervention pourrait-elle être différente pour les interventions ne nécessitant pas de travailler dans le lit mineur ? Se pose aussi la question de la lutte contre les espèces végétales invasives et en particulier la renouée du Japon. Sur la base de l’inventaire que le SMIAC a fait réaliser en 2009, il convient à présent de définir une stratégie de lutte en s’appuyant sur les résultats des essais menés par le SMIAC et sur les expériences menées sur d’autres bassins versants. Les autres organismes gestionnaires de la végétation intervenant sur le territoire devraient être associés (riverains, communes, EDF, conseils généraux…) La maladie des aulnes qui a atteint la région mérite d’être recherchée sur ce territoire afin de déclencher sa gestion en cas de présence de sujets touchés. Une DIG opérationnelle rapidement faciliterait les interventions du SMIAC. La question de l’acquisition des berges par la collectivité a également été posée. Enfin, il reste des messages à faire passer auprès des riverains au sujet des déchets, de la gestion des boisements, des droits et devoirs de chacun… également auprès des exploitants forestiers sur les pratiques de débardage et la gestion des déchets (par exemple en forêt de Coutarse).

��Comment poursuivre et pérenniser la gestion des boisements de berges ? quel mode de fonctionnement adopter ?

��Prendre en compte la lutte contre les espèces végétales invasives, vérifier l’état sanitaire des aulnes

��Sensibiliser les propriétaires et exploitants riverains Enfin de manière transversale, on peut ajouter que le SDAGE pose l’orientation fondamentale n°6 qui consiste à préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des milieux aquatiques. Concernant les cours d’eau, le bon fonctionnement hydrologique et morphologique est une condition à l’atteinte du bon état écologique au sens de la DCE. Le SDAGE insiste donc sur la notion d’espace de bon fonctionnement des milieux aquatiques, ce qui implique de définir cet espace pour le Chéran et ses affluents.

3.3 CONCERNANT LE RISQUE INONDATION Les secteurs inondables par le Chéran et le Dadon sont à présent plutôt bien connus. La zone inondable du secteur de la Compôte est à redéfinir maintenant que les travaux ont été réalisés. En lien avec la dynamique et le transport solide de la rivière, la surveillance de l’évolution du profil est fondamentale sur les sites sensibles. Plusieurs communes ont subi des débordements par les affluents lors des crues de 2008, en particulier sur le versant Ouest du Semnoz. Les affluents, peu étudiés jusqu’à présent, exceptés le 2 estimation SMIAC d’après les plans de gestion existants



Dadon et le ruisseau de Cusy, méritent que l’on se penche sur la question de la connaissance du risque inondation dans le but de le gérer. De manière générale, il ne faut pas perdre de vue la nécessité de préserver les zones naturelles d’expansion des crues de tous les cours d’eau, le dire et le répéter. Plusieurs documents de gestion du risque sont à définir ou compléter pour plusieurs communes. Les besoins et questionnements sur cette thématique sont aujourd’hui les suivants :

��Question de la connaissance du risque inondation puis de la gestion sur les affluents ?

��Études d’inondabilité à compléter ou mettre à jour

��Préserver les zones naturelles d’épandage des crues

��Lien avec les documents d’urbanisme

3.4 CONCERNANT LA RESSOURCE EN EAU Cet enjeu n’a pas, ou très peu, été abordé lors de la première phase du contrat Chéran. La question de la ressource en eau et de son partage se pose clairement, notamment sous l’angle quantitatif pour les usages (et en particulier le principal : l’alimentation des populations) et pour les milieux aquatiques.

• Sous l’angle des usages anthropiques de l’eau Le principal usage de l’eau est l’alimentation en eau potable de la population. Il a représenté en 2007, 84% des volumes captés. Il a progressé de + 10% en 9 ans. Les autres usagers sont les industriels et les agriculteurs (abreuvage du bétail principalement). Leurs consommations sont partiellement incluses dans la consommation AEP pour ceux qui utilisent l’adduction publique. La ressource est globalement plutôt abondante dans les Bauges. Cependant localement l’eau peut manquer, c’est le cas de quelques hameaux, d’alpages ou de Margériaz. La ressource des Bauges alimente aussi des populations extérieures au massif (Combe de Savoie, bassin du Lac d’Annecy…). Les volumes disponibles et les circulations au sein du karst ne sont pas bien connus. Dans l’Albanais la ressource n’est pas suffisante et de nombreuses communes adhèrent à des syndicats qui gèrent des captages extérieurs (source du Rigolet, point d’eau de Chez Grillet). Des insuffisances ont été mises en exergue lors de l’épisode de sécheresse de l’été 2003. Des solutions ont été trouvées depuis et des réflexions globales sont menées pour trouver les ressources qui permettront d’alimenter, aujourd’hui et dans le futur, la population du bassin versant. On peut donc poser la question de la connaissance de la ressource en eau et celle de son partage. Cette question dépasse le bassin versant strict du Chéran puisque des ressources extérieures sont sollicitées sur l’aval et que l’amont, à l’inverse, alimente des populations extérieures. Est fortement liée à cette question, celle du développement du territoire et de la consommation d’eau. Par exemple, entre 1999 et 2006, la population s’est accrue de + 4162 habitants, soit +2,2% par an en moyenne. La question de l’économie d’eau pour tous les usagers a été posée en commission. La recherche de solutions palliatives en étiage a été avancée. La question de la qualité se pose également pour plusieurs sources (bactériologie, turbidité). L’impact des activités d’altitude sur les sources captées en dessous est à définir. Le forage Madrid à Rumilly est à surveiller vis à vis des micropolluants.



La protection des captages AEP a pris beaucoup de retard. En 2010, 100% des captages devraient avoir une DUP. Or 51% seulement en sont dotés. La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de décembre 2006 a instauré de nouvelles obligations pour les services de gestion de l’AEP : plans des réseaux, connaissances des équipements, état et rendements des réseaux, mesure des volumes, indicateurs de performance et de qualité des services, rapport annuel (RPQS), facturation… Tous les services existants ne sont actuellement pas à niveau de ce point de vue.

• Sous l’angle des milieux aquatiques Les cours d’eau, nappes, zones humides…ne peuvent être complètement fonctionnels que si un débit minimum biologique est assuré pour le milieu. Plusieurs affluents et tronçons du Chéran souffrent de débits d’étiage faibles. Il importe de savoir comment s’expliquent ces situations (pluviométrie, évapotranspiration, évolutions liées au contexte climatique, augmentation des prélèvements…) et comment les faire évoluer. On rappellera que l’atteinte de l’objectif de bon état écologique affiché pour les masses d’eau de surface du territoire, dépend aussi des débits. La pression en terme de prélèvements sur les milieux et les impacts, méritent d’être précisés. Par ailleurs, certains prélèvements dans le milieu nécessitent une régularisation administrative (par exemple pour la production de neige artificielle) Il est donc important de bien connaître les ressources disponibles, identifier précisément les différents usagers et leurs besoins actuels et futurs ainsi que les besoins des cours d’eau pour assurer leur fonction biologique. Actuellement 3 stations hydrométriques équipent le Chéran (x1) et ses affluents (Eparris et Néphaz), ce qui est assez peu surtout pour le cours principal du Chéran. Un point situé en bouclage de bassin versant apporterait des données plus précises pour améliorer la connaissance des milieux mais aussi pour mieux gérer et notamment caler les projets sur l’aval. Il a été pointé en outre le besoin de mettre en place une instance de veille à l’échelle du bassin pour prévenir le manque d’eau, une sorte de réseau d’alerte. Les besoins et questionnements sur cette thématique sont aujourd’hui les suivants :

��Quelles sont les ressources mobilisables pour satisfaire les besoins actuels et futurs ?

��Comment concilier ressource en eau et développement du territoire ?

��Comment réduire la consommation ?

��Comment préserver la qualité des captages existants ?

��Comment amener tous les services de l’eau à niveau / obligations ?

��Quels sont les besoins des milieux aquatiques (débits) ?

��Comment répartir et gérer la ressource en eau en préservant les milieux ?

��Quels sont les effets du changement climatiques sur ce territoire ?

��Comment prévenir le manque d’eau ?



3.5 CONCERNANT LE PATRIMOINE NATUREL DU BASSIN VERSANT ET EN PARTICULIER LES ZONES HUMIDES

Le bassin versant du Chéran abrite une grande variété de milieux à forte valeur écologique : hautes Bauges, tourbières, marais, diverses zones humides (234 inventoriées représentant 411 ha)… L’inventaire réalisé séparément dans chaque département mérite d’être rendu homogène (notion d’espace de fonctionnalité des ZH, taille des ZH inventoriées…). Plusieurs programmes ou mesures de gestion existent déjà portés par différents acteurs du territoire par exemple les sites NATURA 2000 des Bauges et des marais de l’Albanais, mais aussi quelques marais dotés de plans de gestion au titre de la politique ENS du CG74. La plupart des zones humides inventoriées grâce au contrat de rivière, ne fait à l’heure actuelle l’objet ni de gestion ni de protection. Pour le rôle qu’elles jouent vis à vis de la biodiversité, le besoin actuel réside dans leur préservation. Certaines s’assèchent et le besoin de connaissance des causes a été pointé en commission. La plupart des communes connait peu ou mal l’existence de ces zones humides. Les tentatives de mise en place de gestion au cours du contrat de rivière ont donné peu de résultats et ont montré à quel point il est difficile de trouver un portage. Les besoins et questionnements sur cette thématique sont aujourd’hui les suivants :

��Compléter l’inventaire et rendre homogène les inventaires des 2 départements

��Comment aller plus loin dans la préservation des ou de certaines zones humides sur le bassin versant ? question du portage, du financement

��Quel est le rôle du SMIAC dans ce domaine où plusieurs acteurs interviennent ?

��Comment faire connaître les inventaires réalisés aux communes, et comment les faire prendre en compte dans les documents d’urbanisme ?

3.6 CONCERNANT LA FONCTION RÉCRÉATIVE DES COURS D’EAU Les usages récréatifs de la rivière ont été intégrés au contrat de rivière essentiellement au cours de la première phase pour la pratique du canoë-kayak et celle de la pêche avec l’élaboration d’une charte de bonne pratique de manière concertée entre les parties prenantes. Des aménagements ponctuels ont été réalisés : mise à l’eau et sortie pour les kayak, topoguide, passe à canoës... Pour ces deux catégories d’usagers se pose aujourd’hui la question de l’entretien des aménagements réalisés et de comment faire vivre la concertation engagée à l’époque. Le monde de la pêche a créé de nombreux parcours spécifiques sur le Chéran. En Savoie, le Chéran au Châtelard bénéficie d’un label du Conseil Général « parcours pêche de Savoie ». La mise en valeur halieutique de la rivière est au centre des réflexions avec notamment le projet Pêche Nature (découverte de la rivière et tourisme pêche pour tous). La population a aussi été visée avec la réalisation de sentiers favorisant la découverte du milieu aquatique par exemple dans le secteur du Pont de l’Abîme. Faute de moyens humains et financiers les projets initiaux ne sont pas aller jusqu’au bout. Les passerelles de liaison prévues ne sont pas toutes réalisées mais des projets sont en cours. La maison de l’eau n’a pas vu le jour. Ce projet ou un autre moins onéreux, peut-il être réactivé ? Hors contrat de rivière, on note d’autres réalisations, par exemple une équipe d’enseignants et la FRAPNA (Cyclamen) ont élaboré un topoguide pédagogique pour le canton d’Alby. D’autres loisirs en lien avec l’eau sont pratiqués sur le bassin du Chéran : la baignade dans les plans d’eau mais aussi dans le Chéran, le canyoning.



Quelques projets communaux nous été communiqués : aménagement des bases de loisirs de Rumilly et de Lescheraines, création d’un plan d’eau de baignade de type Combloux. En commission, le besoin de favoriser l’accès de certains milieux (là où c’est possible) à la population, a été mis en avant afin de pouvoir sensibiliser et permettre l’appropriation par la découverte. Les questions qui se posent aujourd’hui :

��Comment suivre et entretenir les ouvrages réalisés ?

��Quelles sont les autres demandes en terme de projets de loisirs et de découverte aujourd’hui (collectivités, enseignants, population, usagers actuels…) et comment coordonner ?

��Le projet de la Maison de l’Eau doit-il être réactivé ? dans quelles conditions ?

��Comment poursuivre la concertation commencée au début du contrat de rivière entre pêcheurs et kayakistes ? comment l’étendre aux autres usagers ?

��Mesurer la motivation et les capacités de financement avant d’engager des actions

��Il existe de nombreux intervenants (FDPPMA, AAPPMA, PNR des Bauges…), quel rôle pour le SMIAC ?

3.7 L’ÉVOLUTION DES ENJEUX DEPUIS LE DÉBUT DU CONTRAT

Depuis le début du contrat de rivière du Chéran, ou même seulement depuis le début de la seconde phase en 2003, les enjeux du bassin versant du Chéran ont évolué. Dans le même temps, les politiques européenne et nationale de l’eau ont été fortement modifiées (cf. chapitre suivant).

Grâce au gros effort d’équipement pour l’assainissement des collectivités, la thématique des rejets domestiques est beaucoup moins prégnante même s’il reste quelques points noirs à traiter.

Les pollutions agricoles récurrentes et très visibles à l’époque ont fortement régressé. Les contentieux ont cessé. Certaines pratiques doivent cependant encore être améliorées.

Après plusieurs pollutions accidentelles, on s’interroge aujourd’hui sur les autres sources de pollution du bassin versant : industrielles, routières… et sur d’autres types de pollutions : micropolluants, médicaments, hormones…

La qualité des eaux est plutôt globalement bonne. Toutefois un enrichissement du milieu est constaté. La réflexion doit porter aujourd’hui sur la façon de réduire les apports de nutriments. Cette question est fondamentale si on souhaite aller vers le très bon état des masses d’eau.

Les questions de l’incision du lit du Chéran, du transport solide et de la qualité de l’habitat pour la faune piscicole étaient d’actualité à l’origine du contrat. Des actions d’ampleur ont été menées, basées sur un diagnostic approfondi. Réalisées en fin de contrat, elles nécessitent un suivi pour vérifier si l’objectif visé est atteint. Une surveillance/maintenance des ouvrages réalisés est à engager pour ne pas perdre le gain obtenu.

Le SDAGE impose la prise en compte de l’espace de bon fonctionnement des masses d’eau. Cet espace est à définir pour le Chéran et ses affluents, des données sont déjà disponibles sur le Chéran amont.

Les zones soumises à inondation connues au début du contrat sont ou vont être protégées. Les ouvrages réalisés seront à surveiller. Le Chéran et le Dadon ont fait l’objet d’études et de travaux, à présent, les autres affluents méritent une attention particulière.

Sur l’ensemble du territoire, les zones naturelles d’épandage des crues ont été plutôt bien préservées, il s’agit de les maintenir vierges de tout aménagement.



La prise en compte des zones humides n’était pas encore d’actualité au début du contrat. A mi-parcours, le SDAGE ayant mis en lumière leurs rôles multiples, elles ont été intégrées aux programmes de gestion de l’eau des territoires. Sur le bassin du Chéran, l’inventaire est réalisé. La gestion des zones humides a progressé de manière modeste, la question du portage étant difficile à résoudre. La prise en compte des zones humides, élément de biodiversité notoire, est mise aujourd’hui sur le devant de la scène.

La ressource en eau a été très peu abordée au cours du contrat de rivière. Elle est, entre temps, devenue une des préoccupations majeures des collectivités qui sont confrontées à des situations déficitaires dès à présent et/ou à moyen terme si rien n’est fait. Les débits des cours d’eau connaissent des étiages faibles. La question se pose en terme de partage entre les usagers et les milieux naturels.

Enfin, les loisirs liés à l’eau avaient été clairement affichés au début du contrat de rivière. Cet objectif a été moins soutenu durant la deuxième période qui a vu nettement moins de réalisations. Aujourd’hui l’entretien de ce qui a été fait est à engager. L’enjeu actuel est de réunir les usagers concernés et définir ensemble les actions à entreprendre.

Une illustration de l’évolution des enjeux de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques sur le bassin du Chéran

Pollution domestique

Pollution agricole

Autres pollutions : industrielle, routes…

Ressource en eau

Inondations

Transport solide - habitat piscicoleEspace de fonctionnement

Boisements des berges

Zones humides

Communication

Animation - Coordination -Suivi

enjeux 2003

enjeux 2010



44.. LLEESS DDOOCCUUMMEENNTTSS DDEE CCAADDRRAAGGEE EETT LLEESS PPRROOJJEETTSS

4.1 LA DIRECTIVE CADRE EUROPÉENNE SUR L’EAU - DCE La Directive Cadre européenne sur l’Eau, DCE, du 23 octobre 2000, transposée en droit français le 21 avril 2004, définit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle engage chaque état membre dans un objectif de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Elle renforce la politique de gestion des eaux par grand bassin hydrographique. Elle place très clairement l’écosystème au premier plan et favorise la participation de tous les acteurs. Elle marque un véritable tournant dans la mesure où elle substitue à une obligation de moyens, une obligation de résultats à atteindre. En effet, elle fixe des objectifs ambitieux : atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques en 2015 et stopper la dégradation de la ressource. La directive préconise de mettre en place un plan de gestion pour atteindre les objectifs. Ce document d’application de la politique de l’eau est défini par grand bassin hydrographique, c’est le SDAGE, schéma d’aménagement et de gestion des eaux qui comporte en Rhône Méditerranée 8 orientations fondamentales et des objectifs par masse d’eau. Un programme pluriannuel d’actions par masse d’eau est également définit de manière à atteindre les objectifs fixés. Le raisonnement se fait à présent par tronçons homogènes appelés masses d’eau souterraine et superficielle. Le bassin versant du Chéran comporte ainsi 10 masses d’eau de surface et 2 masses d’eau souterraine.

Code masse d’eau sup. Nom masse d’eau

État écologique État échéance

État chimique Bon état

Paramètre justifiant le

report d’échéance

FRDR10099 La Néphaz BE 2021 2015 2021 morphologie FRDR10169 Ruisseau de St

François BE 2015 2015 2015

FRDR10412 Ruisseau des Eparris BE 2015 2015 2015 FRDR10999 Le grand Nant BE 2015 2015 2015 FRDR11294 Ruisseau des Grands

Clos BE 2015 2015 2015

FRDR11619 Ruisseau de Bellecombe

BE 2015 2015 2015

FRDR11706 Le Dadon BE 2021 2015 2021 morphologie FRDR532a Chéran de Banges au

Fier BE 2021 2015 2021 morphologie

FRDR532b Chéran de sa source à Banges

BE 2021 2015 2021 morphologie

FRDR533 Nant d’Aillon BE 2015 2015 2015

Code masse d’eau sout. Nom masse d’eau

État quantitatif État échéance

État chimique Bon état

Paramètre justifiant le

report d’échéance

FRDO144 Calcaires et marnes du massif des Bauges

BE 2015 BE 2015 BE 2015

FRDO511 Formations variées de l’avant-pays savoyard

BE 2015 BE 2015 BE 2015

NB : dans l’étude bilan de la qualité des eaux du Chéran et les synthèses produites dans le module 1, la qualité des eaux du Chéran a été exprimée avec le système SEQ-Eau V2. Il est remplacé depuis par le S3E, système d’évaluation de l’état des eaux, qui intègre plusieurs composantes du milieu aquatique : physico-chimie, biologie, poissons. Avec ce système, le bas Chéran est classé orange du fait d’une qualité piscicole médiocre. L’écart au bon état est donc important.



Les masses d’eau du bassin versant du Chéran



4.2 LA LEMA La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques a été promulguée le 30 décembre 2006. Ses objectifs sont multiples :

�� Donner les outils pour reconquérir la qualité des eaux et atteindre les objectifs de bon état fixés par la DCE

�� Permettre une meilleure adéquation entre ressources en eau et besoins dans une perspective de développement durable des activités économiques

�� Donner aux collectivités les moyens d’adapter les services publics d’eau potable et d’assainissement aux nouveaux enjeux (transparence, solidarité et efficacité environnementale)

L’application de la LEMA se fait grâce à plusieurs décrets parus depuis.

4.3 LE SDAGE RHÔNE-MÉDITERRANÉE – 2010-2015

4.3.1 Généralités Le SDAGE, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, est un document de planification décentralisé de la politique de l’eau. Il définit pour une période de 6 ans, les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité et de quantité des eaux à atteindre. Il a une portée juridique et tient compte des programmes publics en cours, coordonne et oriente les initiatives locales. Les programmes et décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendus compatibles avec les dispositions du SDAGE. Il concerne chacun des grands bassins hydrographiques. Celui du bassin Rhône Méditerranée a été approuvé en 1996. Il vient d’être revu pour être en accord avec la DCE. Le nouveau SDAGE pour la période 2010-2015 a été approuvé par le Préfet coordonateur de bassin le 9 novembre 2009. Il définit 8 orientations fondamentales :

• OF1 : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité • OF2 : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques • OF3 : intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs

environnementaux • OF4 : renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du

territoire et gestion de l’eau • OF5 : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances

dangereuses et la protection de la santé - A : poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et

industrielle - B : lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques - C : lutter contre les pollutions par les substances dangereuses - D : lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents

dans les pratiques actuelles - E : évaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine

• OF6 : préserver et redévelopper les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques

- A : agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques

- B : prendre en compte, préserver et restaurer les zones humides



- C : intégrer la gestion des espèces faunistiques et floristiques dans les politiques de gestion de l’eau

• OF7 : atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau en anticipant l’avenir

• OF8 : gérer les risques d’inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau

Les documents du projet de SDAGE sont intégralement consultables sur le site de l’Agence de l’Eau : http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/gestion/dce/sdage2009.php Le 9ème programme de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée pour la période 2007-2012, est bâti de manière à atteindre ces objectifs.

4.3.2 Les mesures spécifiques pour le bassin du Chéran Le territoire du Chéran est identifié plus particulièrement à plusieurs titres : OF 5C lutter contre la pollution par les substances dangereuses Le bassin versant du Chéran est identifié en degré 1 : sous bassin nécessitant une action renforcée de réduction des rejets de substances dangereuses. OF 5E : évaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine Masses d’eau souterraine de la partie aval du bassin versant : lutte contre la pollution par les nitrates. OF 6A : agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques Sous bassin nécessitant des actions de restauration de la diversité morphologique au titre du programme de mesures 2010-2015. OF 6C : intégrer la gestion des espèces faunistiques et floristiques dans les politiques de gestion de l’eau Maintien de la qualité et de la fonctionnalité des milieux identifiés « réservoirs biologiques », parmi eux :

Le ruisseau de Saint François Le ruisseau des Grands Prés Le Nant d’Aillon, le Lindar Le Chéran de sa source à Banges puis de Banges au Fier Le ruisseau de Bellecombe Le Grand Nant

OF 7 : atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau en anticipant l’avenir Masse d’eau souterraine du bassin amont nécessitant des actions de préservation du bon état quantitatif. Le programme de mesures 2010-2015 est associé au SDAGE. Il définit les actions à mettre en œuvre pour l’atteinte des objectifs environnementaux du SDAGE par masse d’eau. Il constitue un plan de travail pour la mise en œuvre de la politique de l’eau à l’échelon local. Il comporte des mesures dites de base (application de la réglementation nationale) et des mesures dites complémentaires (cf. pages suivantes). Il a été bâti sur un état des lieux datant de 2004. Dans le cas du Chéran, on peut dire que les actions de la seconde phase du contrat de rivière mises en œuvre depuis 2004, vont dans le sens de contribuer à l’atteinte du bon état. Il s’agit notamment des actions de renaturation, diversification piscicole, franchissement…de fait plusieurs mesures complémentaires sont d’ores et déjà prises en compte.



Les mesures complémentaires « Eaux superficielles » (extraits du programme de mesures – version du 20 novembre 2009)

Détail des mesures complémentaires

I : investissement C : contractuel



Les mesures complémentaires « Eaux souterraines » (extraits du programme de mesures – version du 20 novembre 2009)

Détail des mesures complémentaires



I : investissement

C : contractuel



4.4 LE CONTRAT DE BASSIN FIER & LAC D’ANNECY Une étude d’opportunité pour la mise en œuvre d’une gestion globale de l’eau et des milieux aquatiques à l’échelle du bassin versant du Fier, a été réalisée en 2007-2008 à l’initiative du Conseil Général de Haute-Savoie. Sur la base des propositions faites, les élus se sont prononcés pour l’engagement d’une démarche de gestion globale et intégrée de l’eau pour l’ensemble du bassin versant du Fier (Fier et Lac, hors Chéran). La procédure retenue est le contrat de bassin. Le dossier de candidature a été validé le 22 octobre 2009. Le portage est fait par la Communauté d’Agglomération d’Annecy jusqu’au dossier définitif. En outre, il a été également décidé, qu’à terme, un SAGE sera mis en place pour le bassin du Fier (Fier et Lac). Lors du passage devant le comité de bassin, celui-ci a demandé que le bassin du Chéran soit pris en compte dans le périmètre du futur SAGE.

4.5 DES PROJETS LOCAUX

4.5.1 Projet Chéran « Rivière sauvage » Le WWF, World Wild Fondation, initie actuellement un réseau de rivières sauvages. Le SMIAC a été contacté pour évaluer l’opportunité d’inscrire le Chéran dans ce réseau. L’objectif est de sanctuarisé quelques rivières témoins d’une nature vivante, emblèmes de biodiversité et les labéliser « rivière sauvage ». Le réseau serait une boîte à outils, un lieu d’échanges et de porter à connaissances vers les acteurs. Un comité de pilotage national regroupe et fédère les acteurs qui souhaitent s’engager. Les objectifs du réseau (source : www.caussesetcevennes.net) :

1. Construire des rivières sauvages en très bon état écologique en consolidant les démarches de conservation en cours ;

2. Inciter et aider à la restauration des rivières ; 3. Alerter sur les menaces éventuelles, aboutir à une appropriation collective ; 4. Agréger les acteurs ; 5. Favoriser une labellisation sur plusieurs bassins, aboutir à une reconnaissance du label avec

une traduction réglementaire. A ce jour, le bassin du Chéran est retenu par le WWF pour figurer au réseau en tant que bassin versant pilote

4.5.2 Programme leader et tourisme pêche Les deux AAPPMA du bassin versant portent un projet de « pêche nature » avec pour objectif l’animation d’une offre découverte de la rivière et d’un tourisme pêche pour tous. Via le programme Leader, ce projet pourrait prendre la forme de 2 ateliers de la rivière au Châtelard et à la passerelle de Cusy en complément de la « Maison pêche nature » à Rumilly. Ces ateliers auraient une fonction pédagogique auprès des scolaires, des visiteurs de la maison de l’Eau (SMIAC/PNR) et des élèves de l’école de pêche, ainsi qu’une fonction touristique avec accueil des guides de pêche et leurs clients, visiteurs… Le projet comporte également 3 sentiers d’interprétation répartis sur le territoire : au Châtelard sur le thème de la renaturation (action du contrat de rivière), à Cusy sur la truite de souche et l’écrevisse autochtone, à Rumilly sur la vie de la rivière. L’offre de pêche repose sur une pêche sportive sur le Chéran avec les parcours spécifiques déjà existants et en projet, et une pêche en plans d’eau.



4.5.3 Politique « Eau » du PNR des Bauges La nouvelle Charte du Parc pour la période 2008/2020, insiste sur la mission du PNR en matière de préservation quantitative et qualitative de la ressource en eau au bénéfice des populations du Parc et des populations riveraines. Pour décliner cet engagement de la Charte, une mission d’état des lieux a été réalisée par le Parc. Elle conclut en proposant 4 axes de travail :

1. connaissance des ressources souterraines du massif 2. recherche de solutions innovantes pour réduire les impacts des activités humaines sur la

ressource 3. préservation et gestion des petites zones humides 4. eau et urbanisme : sensibilisation des publics

Une réunion a été organisée en novembre 2009 par le PNR pour présenter cette politique Eau et rechercher le positionnement possible notamment vis à vis des autres acteurs intervenants sur ce thème (contrats de bassin).



55.. LLEESS OOBBJJEECCTTIIFFSS EETT LLEESS PPIISSTTEESS DD’’AACCTTIIOONNSS PPOOSSSSIIBBLLEESS

A l’issue de l’analyse des besoins actuels du territoire identifiés sur la base de l’état des lieux du bassin versant, des documents de cadrage en vigueur et en conformité avec les propositions formulées par les acteurs au cours du travail collectif mené en commissions, nous proposons de regrouper les éléments qui se dégagent en formulant 6 grands objectifs pour le bassin du Chéran. La formulation de grands objectifs n’est à ce stade qu’une proposition et n’a pas de valeur définitive. Elle nous semble permettre simplement un rapprochement avec les orientations du SDAGE (vocabulaire commun).

Ces objectifs sont déclinés, développés, en objectifs opérationnels (ou axes d’actions) et pistes d’actions rassemblés en tableaux dans ce qui suit. Les propositions faites en commissions y figurent au côté de celles du bureau d’études. Notre volonté est de mettre à plat ce qu’il conviendrait de faire sur ce territoire de la manière la plus exhaustive possible, en répondant point par point aux questions soulevées au chapitre 3 (enjeux/besoins) ceci dans l’esprit de ce qu’est la gestion globale et intégrée de l’eau à l’échelle d’un bassin versant. Parmi toutes ces propositions, les priorités formulées en commissions figurent en gras. Les priorités de notre point de vue sont soulignées. C’est en affichant l’ambition de la suite à donner au contrat Chéran, notamment en choisissant et définissant plus précisément les objectifs et les moyens, que la liste précise des actions à mettre en œuvre pourra être déclinée.

5.1 PRÉSENTATION PAR OBJECTIF

• maintenir / restaurer le bon état des masses d’eau en poursuivant la lutte contre les pollutions. Viser le très bon état ?

• maintenir / restaurer le bon état des masses d’eau en préservant leurs fonctionnalités - en particulier pour les peuplements piscicoles

• mieux connaître et partager la ressource en eau dans le respect des milieux aquatiques

• gérer le risque inondation sur les affluents • intégrer la gestion de l’eau dans l’aménagement du territoire • sensibiliser tous les acteurs au respect des milieux aquatiques et aux différentes

facettes de la gestion de l’eau sur un bassin versant



MAINTENIR / RESTAURER LE BON ÉTAT DES MASSES D’EAU

… EN POURSUIVANT LA LUTTE CONTRE LES POLLUTIONS Il s’agit d’atteindre ou maintenir le bon état des masses d’eau de surface et souterraines au sens de la DCE et du SDAGE. Dans le cas du Chéran, la commission de travail a avancé la nécessité de bien définir le niveau de qualité que l’on veut atteindre et d’examiner la possibilité d’aller au delà du bon état en visant le très bon état. Au vu des problèmes actuels du Chéran, mis en évidence par l’étude bilan de la qualité physico-chimique, la priorité porte sur l’identification des sources de pollution à l’origine des perturbations, en particulier, les pressions polluantes d’origine industrielles et liées aux eaux de ruissellement qui n’ont à ce jour pas fait l’objet de caractérisation.

Objectifs opérationnels �� Pistes d’actions

Mieux connaître les sources de pollutions et les réduire ��

Identifier l’origine des pollutions et déterminer des priorités (domestiques, agricoles, industrielles, ruissellement, micropolluants…) sur l’ensemble du bassin versant

Concernant la pollution d’origine industrielle ��

Associer le monde industriel Faire un inventaire/diagnostic des rejets des activités du bassin versant y compris artisans et commerçants Évaluer le risque de pollution accidentelle par établissement, prévenir et sécuriser Mieux connaître en particulier le risque pour la nappe des captages de Madrid Travailler sur les conventions de rejets industriels/collectivités

Concernant les eaux pluviales et de ruissellement ��

Diagnostic eaux pluviales et définition des actions à mener (schémas directeurs EP aspects qualitatifs et quantitatifs) Réfléchir à la prise de compétences en matière de gestion des eaux pluviales (actuellement communale) Connaître les niveaux de rejet des plateformes imperméabilisées (autoroute notamment) et maîtriser les pollutions. Vérifier les ouvrages de traitement existants. Sécuriser vis à vis du risque de pollution accidentelle

Concernant les décharges ��

Reprendre et mettre à jour l’inventaire des décharges, connaître leur impact sur les cours d’eau et les nappes. Engager des actions de réduction en cas d’impact. Réhabiliter les sites qui ne le sont pas Être associé au suivi des sites et sols pollués (Basol et Basias)

Concernant l’assainissement domestique ��

Mettre à jour les schémas directeurs d’assainissement en tenant compte des documents d’urbanisme. Accélérer la mise en œuvre de l’assainissement collectif là où il est inexistant mais programmé : Jarsy, Massingy Vérifier le fonctionnement des stations d’épuration (y compris STEP industrielles, des fruitières…). Créer un groupe de travail et de suivi (idée avancée en réunion publique). Poursuivre la réhabilitation des dispositifs individuels points noirs vis à vis des milieux Vérifier l’adéquation entre développement du territoire et capacité des milieux récepteurs. Estimer les incidences sur les performances nécessaires si on veut maintenir le bon état voire atteindre le très bon état. Améliorer le fonctionnement des stations existantes, Aillon et St François en priorité. Entretenir et fiabiliser les systèmes d’assainissement (assistance technique aux communes ou intercommunalité à envisager), anticiper leur renouvellement Diagnostiquer la situation des activités d’altitude (refuges, établissements accueillant du public…) vis à vis des rejets et mettre en place des traitements Réduire les eaux claires parasites qui perturbent le fonctionnement des STEP (École, la Compôte, le Châtelard, Arith)




Concernant la pollution d’origine agricole ��

Engager des actions partenariales pour de meilleures pratiques. Mettre à niveau les exploitations qui le nécessitent (stockage, matériel d’épandage). Diagnostiquer la situation des activités d’altitude (alpages) vis à vis des rejets et mettre en place des traitements

Réduire les apports azotés et phosphorés. L’objectif de très bon état nécessiterait une action plus forte sur plusieurs cours d’eau.

��

Étudier comment aller plus loin dans les rendements des ouvrages d’épuration vis à vis de ces paramètres. Stations d’Aillon et St François en priorité. L’arrêt des phosphates dans les produits lessiviels est programmé au niveau national (Grenelle). Voir comment compléter cette réduction et travailler aussi sur l’azote. Adopter une approche « milieu récepteur » similaire et homogène dans les 2 départements

Concernant la pollution par les phytosanitaires ��

Dans un but de prévention, faire de l’information et formation auprès des particuliers, des élus, des agents communaux, des agriculteurs, des gestionnaires des réseaux de transport…en complément aux actions menées par ailleurs (Agence, CG, Plan national Ecophyto…)

Connaître et suivre la qualité des eaux ��

Établir la qualité actuelle des affluents manquants Poursuivre le suivi de la qualité et approfondir la connaissance par des mesures en période d’étiage mais aussi en crue. Instrumentation à envisager Prendre en compte les affluents Rechercher les molécules de type médicaments, hormones, mercure Bancariser les données à l’échelle du bassin versant



MAINTENIR / RESTAURER LE BON ÉTAT DES MASSES D’EAU

… EN PRÉSERVANT LEURS FONCTIONNALITÉS – EN PARTICULIER VIS À VIS DES PEUPLEMENTS PISCICOLES

Concernant le milieu physique, beaucoup a été fait au cours du contrat de rivière. Les dernières opérations d’envergure se terminent. La priorité devrait être à présent donnée à la connaissance de l’espace de bon fonctionnement des cours d’eau, à la compréhension du déclin des populations de truites et à la mise en œuvre pratique de la gestion morphologique. On placera au même niveau la nécessité d’entretenir les aménagements réalisés et d’organiser la poursuite de l’entretien de la végétation des berges incluant la lutte contre la renouée.


Poursuivre la gestion morphologique et du transport solide en vue d’atteindre un profil d’équilibre du Chéran et une diversification à l’aval de Bange

��

- Poursuivre la surveillance des ouvrages et sites sensibles, mettre en place les principes du plan de gestion (dossier avec notes, photos…)

- Rendre ce plan de gestion des matériaux plus opérationnel pour l’équipe technique afin de savoir rapidement quand déclencher des interventions

- Reprendre les négociations avec le propriétaire de la scierie Leyat - Barrage de Bange : savoir si le transit solide se fait à présent, oui, non ou

partiellement. Chercher comment régler ce dernier point dur - Programmer des levés topo complémentaires à ceux de 2009 (aval barrage

Alby, aval seuil Rumilly…). Lever ligne d’eau en étiage et fond moyen. - Poursuivre le suivi du profil du Chéran. Engager des opérations si

nécessaire - Se doter des moyens nécessaires pour que l’équipe puisse disposer des

données et les exploiter : logiciel, mission d’assistance expert TS… - Réflexion quant à la nécessité d’effectuer une recharge sédimentaire

(Chéran aval Bange) - Veiller à faire respecter le principe de libre transit des matériaux dans tout

nouvel aménagement

Conserver l’espace de liberté de la rivière et les espaces de fonctionnement des milieux aquatiques

��

Définir cet espace (dans l’esprit du SDAGE) et les mesures à mettre en œuvre pour le préserver ou le reconquérir Le faire figurer dans les documents d’urbanisme Réflexion à avoir pour trouver comment le gérer En priorité pour les cours d’eau « réservoirs biologiques » au SDAGE Étudier la possibilité de maîtrise foncière de ces espaces ou autre outils juridiques

Comprendre le déclin des truites du Chéran ��

Étude destinée à valider le déclin constaté et en rechercher de manière méthodique et approfondie les causes

Connaître l’état des peuplements piscicoles des affluents

��Pêches d’inventaire et mesures sur le milieu en accompagnement ( à inclure ou venant alimenter la réflexion et le recherche de solutions des études globales proposées ci-après)

Poursuivre la restauration des cours d’eau ��

Faire des études globales sur les affluents (hydraulique, transport solide, qualité, continuité et lien avec le Chéran) pour définir des actions fondées au gain sûr Chercher à mettre en place des actions de type abreuvoirs (ou autres) sur d’autres affluents (Véïse, Ramaz…) là où l’habitat de l’écrevisse autochtone est menacé

Entretenir les aménagements réalisés ��

Surveillance régulière et entretien des ouvrages réalisés pendant le contrat : Chéran à Boussy, Dadon, ruisseau de la Maladière, source du Château, Vergone, Véïse, Lénard… Vérifier si la passe à poissons du barrage d’Alby est toujours opérationnelle (hauteur du premier bassin), et si celle du seuil n°1 de la Compôte est efficace




Surveillance de la faune aquatique ��

Vérifier que les espèces invasives ne s’installent pas (écrevisses) Vérifier que le linéaire colonisé par l’écrevisse autochtone (austropotamobius pallipes) se maintient ou mieux s’accroît Vérifier si la loutre est présente sur le haut Chéran

Poursuivre l’entretien de la végétation des berges des cours d’eau

��

Poursuivre le travail réalisé en augmentant légèrement le linéaire annuel (25 km/an environ) Voir comment tenir compte de la période végétative dans la programmation des interventions Rendre la DIG opérationnelle (ou envisager d’autres procédures de type ASA) Engager une étude de faisabilité technique et financière pour la mise en place d’une équipe rivière, et comparative avec la situation actuelle Compléter / mettre à jour la base de données de l’inventaire des plantes invasives et définir une stratégie de lutte principalement contre la Renouée Développer le dialogue avec les autres gestionnaires de la végétation du bassin versant (communes, conseils généraux, EDF, riverains…) Clarifier les droits et devoirs des riverains, leur apporter un appui technique, une expertise Réactiver une étape de concertation avec les élus, les usagers, les riverains au moment de la définition des enjeux et des objectifs des plans de gestion de la végétation Mettre à jour les plans de gestion anciens Vérifier l’état sanitaire des aulnes sur ce territoire

Mieux prendre en compte les zones humides, les préserver et les gérer

��

Homogénéiser les études d’inventaire Reprendre l’information des communes concernant les résultats de l’inventaire des zones humides sur leur territoire Sensibiliser communes et particuliers aux rôles et fonctions des ZH Identifier les causes d’assèchement des ZH menacées Favoriser une gestion locale des zones humides. Maîtrise d’ouvrage à trouver : agriculteurs, communes, SMIAC ?? Préciser le rôle de la structure porteuse (SMIAC) par rapport aux autres intervenants Adopter une approche intégrée de l’eau et y inclure les zones humides Prévoir une valorisation pédagogique

Harmoniser les approches départementales ��Sur les dossiers de Police de l’Eau concernant les travaux en rivière



MIEUX CONNAÎTRE ET PARTAGER LA RESSOURCE EN EAU

… DANS LE RESPECT DES MILIEUX AQUATIQUES Cette thématique trop peu abordée au cours du contrat de rivière, apparaît aujourd’hui comme une priorité. Le préalable réside dans la connaissance de la ressource et les besoins des usagers et des milieux.


Connaissance de la ressource ��

Réaliser l’inventaire de la ressource en eau du bassin versant en particulier le réseau du karst des Bauges. Connaître les circulations, les quantités disponibles et prélevables, la qualité, la vulnérabilité (lien entre rejets en altitude et sources captées ?) Évaluer les effets du changement climatique sur la ressource et sa disponibilité NB le PNR des Bauges a un projet en ce sens. Il s’agira de travailler en partenariat

Connaître les besoins des usagers et des milieux ��

Inventaire des usages de l’eau, volumes, localisation. En situation actuelle et future Étude de l’impact des différents prélèvements (existants et projetés) sur les cours d’eau Définir les débits minimum biologiques des cours d’eau Chercher à réduire les consommations (tous usagers)

Gestion de la ressource pour organiser le partage entre les usagers et les milieux

��

Créer un réseau d’alerte lors des étiages (ressource AEP et cours d’eau) Chercher des solutions pour accroitre l’offre en étiage et respecter le débit minimum biologique dans les cours d’eau. Réflexion à mener pour les différents usagers (domestiques, agricoles, abreuvage du bétail dans les ruisseaux, industriels, piscines, neige artificielle…) Mener une réflexion « ressource en eau et développement du territoire » à une échelle qui dépasse le BV strict du Chéran puisque l’eau est exportée sur l’amont et importée sur l’aval.

Mieux gérer l’AEP ��

Réviser les schémas directeurs AEP. Faire des schémas directeurs là où il y a des schémas généraux Connaître l’état des infrastructures d’adduction et de distribution et les améliorer (réduction des pertes sur les réseaux) Anticiper le renouvellement des équipements Cellule de travail à l’échelle du bassin et/ou assistance aux collectivités (communes surtout)

Protéger les captages AEP ��Mise en place effective des périmètres de protection pour 100% des captages

Régulariser les prélèvements existants ��

Régularisation administrative des prélèvements (par exemple pour production de neige artificielle). Définition du volume prélevable / milieu.



INTÉGRER LA GESTION DE L’EAU DANS L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE


Faire le lien entre la gestion de l’eau et l’aménagement du territoire

��

Ne pas promouvoir la dispersion de l’habitat (qui crée des contraintes diverses tant au niveau de la gestion des infrastructures d’assainissement, d’eau potable ou d’épandage des effluents d’élevage) Ne pas urbaniser là où il y a des problèmes de quantité d’eau Intégrer les zones inondables, les zones naturelles d’épandage des crues, l’espace de fonctionnalité des masses d’eau et les zones humides dans les documents d’urbanisme Représenter la gestion de l’eau du bassin versant dans les instances où il est question d’aménagement du territoire

Lien avec le BV Fier et Lac ��Être présent dans les instances de préparation du SAGE Fier et Lac d’Annecy, suivre le contrat de bassin Fier et Lac

GÉRER LE RISQUE INONDATION SUR LES AFFLUENTS Les affluents du Chéran n’ont pas été pris en compte au cours du contrat de rivière, il s’agit à présent de connaître le risque qu’ils présentent. Il nous semble tout aussi important d’organiser la surveillance et l’entretien des ouvrages réalisés jusqu’à présent.


Connaître le risque sur les affluents du Chéran ��

Recensement des secteurs à risque Études d’inondabilité Définition des mesures ou aménagements à prendre/réaliser

Préservation des zones naturelles d’inondation (espace de liberté de la rivière)

��Identification de ces zones pour le Chéran et ses affluents Maintien de ces zones Identification dans les documents d’urbanisme

Zones inondables ��

Mise à jour de cartes des zones inondables (Compôte par exemple) Et intégration dans les documents d’urbanisme Des compléments éventuels à réaliser pour la connaissance des zones inondables Documents de prévention des risques existants à compléter, homogénéiser entre les 2 départements. A réaliser pour les communes riveraines non pourvues

Connaissance des débits de crue ��

Acquisition de données de débits supplémentaires (besoin sur le Chéran aval) entre autre pour caler au plus juste les nouveaux projets. Étude quantitative (schémas eaux pluviales)

Surveillance des aménagements réalisés ��

Surveillance et entretien des aménagements réalisés pour la protection des biens et des personnes (Compôte par exemple, Dadon à venir)



SENSIBILISER TOUS LES ACTEURS

… AU RESPECT DES MILIEUX AQUATIQUES ET À LA GESTION DE L’EAU


Sensibiliser, informer, former, communiquer ��

Auprès des particuliers et de tous les usagers : élus, acteurs économiques, scolaires, riverains…

Sur les problèmes de pollution (phytosanitaires, salage des routes…) Sur les déchets Sur la nécessité d’économiser l’eau Sur les droits et devoirs des riverains Sur la gestion des boisements de berges Sur les techniques de lutte contre l’érosion, la non intervention parfois Sur le fonctionnement des cours d’eau, la notion de bon état Sur le transport solide, la nécessité de ne pas curer Sur le rôle des zones humides Sur l’action réalisée au cours du contrat Chéran et le cas échéant, dans le cadre d’une nouvelle procédure

Envisager la définition d’un plan de communication On cherchera comment communiquer efficacement avec le monde industriel non pris en compte jusqu’à présent Rechercher comment agir avec la filière bois pour réduire les dégradations (déchets, hydrocarbures, effluents…) Le travail en direction des scolaires est apprécié, il est à poursuivre en tenant compte des demandes des enseignants comme cela a été fait depuis 1998 Trouver d’autres supports de communication auprès des habitants, que le journal Utiliser davantage les bulletins municipaux Créer un événement autour de la rivière qui permettrait en outre d’associer le contrat et la structure porteuse à une image (journées de nettoyage des berges, événement festif…) Se donner des moyens supplémentaires d’animation-information-communication (compétences et support) Mettre à jour régulièrement et faire vivre le site Internet. L’utiliser pour mettre à disposition les données centralisées du bassin versant Expliquer davantage aux élus Présenter un rapport annuel dans chaque commune en conseil municipal public

Être acteur ressource du territoire ��

Centraliser les données Être ressource vis à vis de tous publics : information, données scientifiques, ressources supports de communication, solutions…

Connaître les demandes de loisirs liés à l’eau ��

Inventaire des demandes et besoins en terme de loisirs auprès des communes, communautés de communes et population, associations… S’associer aux projets émergents éventuellement assurer la coordination Concernant la maison de l’eau, voir si un projet est possible à un coût moindre. Réactiver le dialogue sur ce sujet, mesurer la volonté de poursuivre, définir les modalités

Favoriser l’appropriation des milieux aquatiques par la population

��

Ouvrir certains milieux au public là où c’est compatible avec leur intérêt écologique et leur fonctionnement et en fonction des opportunités pour permettre la découverte par un contact direct. Par exemple des zones humides, des berges de cours d’eau (Chéran à Boussy) … Voir comment poursuivre la création de sentiers, de passerelles en lien avec la demande

Entretenir les aménagements existants ��

Entretien, surveillance des aménagements créés pendant le contrat de rivière : signalisation de parcours canoë-kayak, passes à canoë, passerelle…



5.2 CE QUI RELÈVE DU RÉGLEMENTAIRE Parmi les pistes d’actions listées, plusieurs relèvent d’obligations réglementaires devant être menées par ailleurs, on citera notamment : Assainissement

Mise à jour des SDA Réalisation des systèmes de collecte/traitement Travailler sur les conventions de rejet industriels / collectivités Réhabiliter l’assainissement non collectif point noir pour le milieu Entretien des systèmes d’assainissement collectifs existants

Phytosanitaires

Formation des agents des collectivités Réduction de l’utilisation par les professionnels agricoles et non agricoles (programme national)

Ressource

Révision des SD-AEP Établissement de SD-AEP Mise en place des périmètres de protection pour toutes les ressources utilisées pour l’AEP

5.3 COMPATIBILITÉ AVEC LE PROGRAMME DE MESURES (PdM) DU SDAGE Le tableau suivant reprend pour chacune des mesures du PdM du SDAGE concernant le bassin du Chéran, la façon dont elles sont prises en compte dans les pistes actions listées à ce stade. Ce travail d’analyse de la compatibilité programme de mesure / programme d’action sera à mener de manière plus fine durant l’avancement de la définition des actions à faire figurer dans une suite au contrat Chéran.

Mesures PdM �� Objectifs et pistes d’actions proposés MASSES D’EAUX DE SURFACE - CHERAN

3C14 restaurer les habitats aquatiques en lit mineur

��

Depuis l’identification de ce besoin, basée sur un état des lieux datant de 2004, plusieurs grosses opérations allant en ce sens ont été menées sur le Chéran (Boussy, plaine du Châtelard…). Il ne reste donc plus autant à faire. L’étude qui déterminera les causes du déclin des truites, définira les actions à engager qui porteront peut-être sur cette thématique. Cette mesure est prise en compte par la volonté de s’intéresser davantage aux affluents et de poursuivre l’entretien des boisements de berge

3C43 établir un plan de restauration et de gestion physique du cours d’eau

��

Cette dimension est d’ores et déjà prise en compte par les opérations réalisées (gestion des bancs de graviers, opération plaine du Châtelard. Il s’agit de poursuivre la gestion morphologique et du transport solide en vue d’atteindre un profil d’équilibre du Chéran et une diversification à l’aval de Bange. Pour cela le plan de gestion est à rendre opérationnel. Le suivi du profil du Chéran et des levés topo complémentaires sont à poursuivre… La question de Bange reste posée

3C16 reconnecter les milieux humides du lit majeur et restaurer leur espace fonctionnel

��

Cette mesure est prise en compte de la manière suivante : L’espace de fonctionnalité des cours d’eau est à définir dans un premier temps puis à gérer. Quant aux zones humides, il est en partie défini (à compléter). La préservation et la gestion de ces zones est véritablement à mettre en place à présent. La question du portage est fondamentale.

3C32 réaliser un programme de recharge sédimentaire

��Il s’agira de mener une réflexion sur la nécessité d’effecteur une recharge (avec plan de gestion du transport solide) et de trouver une solution pour Bange



MASSES D’EAUX SOUTERRAINES 5F31 (Bauges) étudier les pressions polluantes (domestiques, agri, phytos) et les mécanismes de transfert

��Une étude portant sur la connaissance de la ressource du karst des Bauges est envisagée en partenariat avec le Parc

5C18 (formations AVP) réduire les apports d’azote organique et minéral

��Il est prévu de rechercher comment engager des actions partenariales avec la profession agricole et mettre à niveau les exploitations qui le nécessite

3A01 (Bauges) déterminer et suivre l’état quantitatif des cours d’eau et des nappes

��Une étude d’inventaire de la ressource en eau (Bauges) est envisagée ainsi que l’inventaire des besoins des usages mais aussi des cours d’eau (débit minimum biologique)

5A04 (alluvions Fier, terrasses Rumilly) rechercher les pollutions par les substances dangereuses

��

De manière plus large à l’échelle du bassin versant, il est fortement souhaité une identification des sources de pollution et en particulier par les substances peu suivies jusque là : micropolluants, hormones, médicaments, polluants industriels, liés aux eaux de ruissellement…

5A08 (alluvions Fier, terrasses Rumilly) traiter les sites pollués

��

Les grosses décharges ont été réhabilitées. Il a toutefois été pointé le besoin de reprendre l’inventaire des décharges du secteur et mieux connaître leurs éventuels impacts sur les milieux. Et d’autre part, d’être associé au suivi des sites et sols pollués inventoriés dans BASOLS et BASIAS.

5D01 (alluvions Fier, terrasses Rumilly) (Nappe de Madrid) réduire les surfaces désherbées et utiliser des techniques alternatives en zones agricole

5D03 (Nappe de Madrid) substituer certaines cultures par d’autres moins polluantes

��

D’après les données qualité mises à disposition (réseau de contrôle de surveillance de la nappe de Madrid, données DDASS, cf. rapport M1) : la nappe de Madrid utilisée par Rumilly présent une eau conforme. Le bon état est respecté. Toutefois certains polluants sont trouvés occasionnellement à l’état de trace (polluants organiques autres que phytos). La nature industrielle des activités implantées sur le bassin, implique une surveillance et des précautions. C’est pourquoi des actions sont souhaitées en direction des acteurs économiques industriels et agricoles du territoire. Concernant plus spécifiquement l’usage des produits phytosanitaires, des actions de prévention / formation pourront être proposées si besoin en complément aux obligations et aux nombreuses démarches engagées (État, Agence de l’Eau)



66.. LLEESS PPRROOCCEEDDUURREESS PPOOSSSSIIBBLLEESS

6.1 LES PROCÉDURES EXISTANTES Deux procédures sont définies règlementairement (= labellisées par le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable) pour la mise en œuvre d’une politique de gestion intégrée et globale de l’eau et des milieux aquatiques :

�� Le contrat de rivière : outil opérationnel de mise en œuvre d’un programme de réhabilitation et de gestion d’un milieu. C’est un engagement contractuel entre des maîtres d’ouvrage et des partenaires financiers sur la réalisation des actions prévues ;

�� Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux) : instrument de planification de la politique

de l’eau au niveau d’une unité hydrologique cohérente (bassin versant, nappe…). Les orientations définies collectivement ont une portée réglementaire. Il met en application le SDAGE sur un territoire plus limité.

Les deux procédures sont complémentaires. Le SAGE permet d’organiser l’avenir et le contrat permet de lancer des actions. Dans les deux cas, l’objectif recherché est la gestion intégrée et globale des milieux aquatiques sur un territoire cohérent en rassemblant les riverains et les usagers autour d’un projet commun : satisfaire les besoins de tous sans porter atteinte irréversible à l’environnement. Il s’agit d’une initiative des acteurs locaux qui comporte une importante et indispensable concertation entre tous les acteurs concernés.

Contrat de rivière ou de bassin SAGE

Durée 5 à 7 ans 10 à 15 ans

Périmètre Une unité géographique cohérente : bassin versant, nappe…

Idem. Le périmètre a une portée réglementaire il est défini par arrêté préfectoral

Portage Comité de milieu (rivière, lac, baie…) : instance de consultation et de supervision du déroulement. Constitution précisée par circulaire du 30 janvier 2004. il est réuni au minimum une fois par an.

CLE : Commission locale de l’Eau, définie par arrêté préfectoral. Sa composition est réglementée

Contenu, portée un accord technique (programme d’actions) et financier entre des maîtres d’ouvrage locaux et des partenaires financiers

des mesures définies collectivement à portée réglementaire qui s’imposent aux documents locaux (d’urbanisme par exemple). Un document opposable aux administrations et aux tiers

Préparation, déroulement

Une concertation préalable Un dossier de candidature* présenté au comité de bassin pour agrément préalable La constitution du comité de rivière (créé par arrêté préfectoral) Le montage du dossier définitif* présenté au comité de bassin pour agrément définitif et signature Un bilan à mi-parcours Un bilan et une évaluation en fin de contrat * le contenu type de ces dossiers est défini par la délibération n°2009-23 du comité de bassin Rhône-Méditerranée du 18 décembre 2009

Une concertation initiale La définition du périmètre sur la base d’un dossier préliminaire La constitution de la CLE Élaboration et validation : état initial, tendances et scénarios, plan d’aménagement et de gestion durable - PAGD, règlement, un rapport d’évaluation environnementale, Avis de différents organismes et institutions Enquête publique Arrêté préfectoral définitif Mise en place d’indicateurs et d’un tableau de bord de suivi et mise en œuvre du SAGE

Source : KIT-PPEAU - PACA



Les partenaires financeurs ont également développé des procédures contractuelles ou des positionnements spécifiques :

Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée

Région Rhône-Alpes Conseils Généraux de Savoie et Haute-Savoie

Contrat d’objectifs : contrat d’actions après un SAGE ou après un Contrat de Rivière. Dans ce dernier cas il ne comporte qu’une seule thématique parmi une liste fixée. Durée 3 à 5 ans. Décliné en programmes d’actions annuels.

Les interventions liées à l’eau ou l’assainissement sont financées de la même manière avec ou sans procédure de bassin versant.

De même pour la gestion des boisements de berges.

Contrat pré-SAGE : pour l’accompagnement à l’élaboration d’un SAGE sur une durée de 3 à 5 ans.

Contrat de Rivière - précision : la Région n’intervient pas sur plus de 2 contrats de rivière consécutifs sur un même territoire.

CDRA - contrat de développement Rhône-Alpes : c’est un projet de développement local prenant la forme d’un contrat d’objectifs et de moyens financiers passé entre la Région et les collectivités locales. Il porte sur des thématiques telles que l’économie, l’agriculture, le tourisme, la culture… Le développement durable est à présent intégrés aux nouveaux CDRA. Le projet doit démontrer la plus value environnementale qu’il apporte.

Le bassin du Chéran est concerné par 2 CDRA

- de l’Albanais porté par le SIGAL

- de l’Espace Métropole Savoie porté par le Syndicat Mixte Métropole Savoie

Pas de procédure spécifique.

Des financements possibles même hors procédures labellisées

9ème programme 2007-2012

Financement de l’assainissement avec ou sans contrat ou SAGE. Nécessité de STEP en conformité / échéances DERU.

Notion de territoires prioritaires pour la lutte contre la pollution diffuse (exemple des captages prioritaires, aucun sur le BV Chéran)

Financement des opérations de préservation et restauration des milieux aquatiques si elles sont indispensables à l’atteinte du bon état des eaux.

Financement d’opérations visant à réduire les pollutions diffuses ou optimiser la ressource en eau dans le cadre de démarches collectives uniquement

Financement de postes de chargés de mission, d’animation, de communication/sensibilisation

Contrat « Corridors biologiques » :

programme d’actions signé entre la Région et des acteurs locaux, d’une durée de 5 ans, portant sur la restauration et la préservation de la connectivité écologique des territoires

Pour les opérations liées aux milieux, le Conseil Général de Haute-Savoie intervient à présent dans le cadre de sa politique ENS, Espaces Naturels Sensibles (Schéma départemental des ENS – 2008-2014).

A ce titre, il peut faire bénéficier les collectivités de l’outil zone de préemption dans le cadre d’un projet d’acquisition foncière en bordure de cours d’eau (gestion des boisements, restauration de cours d’eau…)

Enfin, la collectivité peut engager des actions indépendamment de toute procédure labellisée.



6.2 QUELLE PROCÉDURE POUR LE CHÉRAN ?

source KIT-PPEAU-PACA

Il convient tout d’abord de souligner la volonté unanime des acteurs de poursuivre le travail engagé. De l’avis général, des améliorations notables ont été obtenues grâce au précédent contrat de rivière, mais, d’une part, certaines actions engagées demandent un suivi ; d’autre part, de nouveaux enjeux sont apparus. Différentes options sont envisageables :

a) Mener des actions hors procédure labellisée C’est tout à fait possible, notamment vis-à-vis de l’Agence de l’eau, mais les co-financements seront plus difficiles à obtenir et la DDT n’y est pas favorable.

b) Engager un contrat d’objectif Le soutien de la Région peut être obtenu à travers un contrat d’objectif ; mais il s’agit d’une procédure mono-thématique et les enjeux actuels sur le Chéran concernent plusieurs thématiques.

c) Lancer un SAGE Plusieurs des enjeux mis en évidence trouveraient bien leur place dans un SAGE (outil de planification à portée réglementaire…) : ressource en eau, gestion des débits, liens avec l’urbanisme et l’aménagement du territoire. En outre, le comité de bassin a demandé, lors de l’agrément provisoire du contrat Fier et Lac, qu’à terme un SAGE englobant le Chéran soit élaboré. Mais, deux éléments sont défavorables à cette option pour le Chéran : le démarrage du SAGE Fier est encore lointain (4 à 5 ans), le SMIAC ne se sent pas prêt pour une procédure aussi longue et complexe. En outre, la question de la ressource en eau dépasse sur l’amont le bassin strict du Chéran (et du périmètre Fier et Lac).

d) Préparer un nouveau contrat de rivière Il est tout à fait possible de signer un deuxième contrat de rivière. Cette procédure correspond bien au besoin local de mener des actions dans plusieurs directions. Le montage du dossier reste relativement long (1 à 2 ans), mais l’étude-bilan du précédent contrat de rivière pourra fournir de nombreux éléments. La suite la plus appropriée au contrat de rivière Chéran semble être :

un nouveau contrat de rivière ou des actions menées hors procédure labellisée



77.. LLAA MMIISSEE EENN ŒŒUUVVRREE DD’’UUNNEE NNOOUUVVEELLLLEE PPRROOCCEEDDUURREE

7.1 LE SMIAC, AU CŒUR DU NOUVEAU PLAN D’ACTIONS Le SMIAC doit poursuivre et accroître son rôle pivot. Poursuivre, car il est la seule structure à même de garantir une vision cohérente et une action coordonnée à l’échelle du bassin versant. Poursuivre, car il a montré sa capacité de mise en œuvre. Accroître, parce qu’il est encore méconnu de nombreux élus et de la population, en général. Au-delà des actions à mettre en œuvre ou à coordonner, le SMIAC devrait devenir progressivement un lieu où élus, riverains et usagers du Chéran pourraient être informés, orientés, conseillés. Des précisions doivent être apportées quant à ses compétences. Faut-il les restreindre : recentrer le SMIAC sur le Chéran et ses affluents et ne pas le faire intervenir sur les zones humides, par exemple ? Ou faut-il acquérir de nouvelles compétences, par exemple la gestion des eaux pluviales ? Une analyse avantages/inconvénients des options qui se présentent est à mener afin d’éclairer les choix. Le fonctionnement du comité syndical doit être renforcé. Le comité syndical est la principale instance de décision, avec l’appui de son bureau, de la commission appel d’offres et des salariés. Le bilan du fonctionnement passé montre qu’il est nécessaire de rechercher une plus grande implication des élus. Plusieurs pistes peuvent être suggérées pour motiver les délégués : ��Une animation qui favorise l’expression, le débat et la construction d’accords ��Des sujets plus « politiques » que techniques ; ou, du moins, une mise en évidence des choix à

opérer et des marges de manœuvre, plutôt que la simple validation de solutions déjà « prémâchées »

��Une responsabilisation des délégués, notamment vis-à-vis des communes qu’ils représentent (par exemple, accompagner une présentation annuelle des activités Chéran par le délégué en conseil municipal).

7.2 ORGANISER LE SUIVI ET LA COLLECTE DES DONNÉES Comme pour le premier contrat de rivière, la fonction d’animation, de coordination et de suivi est indispensable pour le bon déroulement d’une seconde procédure. Cette fonction, actuellement assurée par l’équipe du SMIAC, est à poursuivre. Compte-tenu du bilan du premier contrat et de l’évolution des demandes des partenaires ou réglementaires, le dispositif actuel devra intégrer plusieurs éléments supplémentaires : - Il a été mis en évidence un besoin de surveillance régulière et organisée des ouvrages et

aménagements réalisés depuis 1998 en vue d’anticiper et préparer un entretien éventuel (calendrier, dossiers informatisés, photos…) ;

- Le suivi technique et financier de la nouvelle procédure devra être rigoureux et organisé pour

un suivi optimal de l’avancement du programme et en vue de préparer les évaluations intermédiaires et finales rendues obligatoires. Un temps d’organisation pratique de ce suivi devra être prévu avant le démarrage de la nouvelle procédure. Il pourrait être réalisé avec le logiciel TABL’EAU proposé par l’Agence de l’Eau ou avec un tableur classique de type Excel.

- Il conviendra de mettre en place des outils pour une évaluation à mi-parcours et finale de la

future procédure. Il s’agira principalement de définir une liste d’indicateurs servant l’évaluation. Pour les besoins de l’étude bilan, plusieurs indicateurs ont été construits et renseignés, ils pourront être repris et complétés par ceux de la base régionale ou par ceux qui pourraient être suggérés par les conclusions et propositions des études préalables. Une feuille de route sera établie afin d’organiser le renseignement des données nécessaires tout au long de la procédure : qui fournit les données avec quelle fréquence et selon quel format…Des conventions



pourront être établies avec les fournisseurs de données. La fourniture des données pourra être considérée comme une participation à la nouvelle procédure et assortie d’un engagement. Le coût d‘acquisition éventuel de certaines données devra être intégré dès le départ.

- La bancarisation de données du bassin versant est suggérée. Elle est à organiser pour être la

plus exhaustive possible et être tenue à jour. Les modalités de mise à disposition sont à définir. Compte tenu de l’importance du programme qui sera choisi, il conviendra d’examiner préalablement l’adéquation avec les moyens humains pour la durée choisie : question de l’effectif et des compétences complémentaires (voir chapitres 7.3 et 7.7).

7.3 ACQUÉRIR UNE CULTURE DE LA CONCERTATION Selon nous, le manque de concertation était un des principaux points faibles du contrat précédent (voir rapport du module 3, chapitre 4). La nouvelle étape qui s’ouvre devrait donc permettre d’amorcer un virage pour que les nouveaux défis à relever le soient de manière plus collective, à travers un dialogue renforcé entre les différentes parties prenantes. Nous préconisons de créer une fonction de concertation/animation, qui soit au moins aussi importante que la fonction technique. Comment amorcer ce virage de la concertation ?

a) Sensibiliser les élus et, notamment, ceux du SMIAC Il serait bon d’offrir très rapidement aux élus du Chéran une information sur les processus de concertation, comme nouveaux modes de résolution des problèmes collectifs, leurs méthodes, leurs avantages et leurs limites. Un échange pourrait être proposé avec des territoires voisins et/ou avec des spécialistes du sujet. L’association Savoie vivante (CPIE) organise le 4 octobre une journée de sensibilisation au dialogue territorial pour les élus de Savoie ; des élus du Chéran pourraient tout à fait y participer.

b) Former l’équipe de salariés du SMIAC La concertation ne s’improvise pas. La conception de dispositifs et l’animation de réunions visant une production collective demandent l’acquisition de connaissances et, surtout, de savoir-faire et de savoir-être. Il faudrait donc proposer une formation aux salariés du SMIAC qui auront une fonction d’animation. A titre d’exemple, une formation au dialogue territorial de courte durée (7-8 jours) est proposée chaque année par Savoie vivante. Une possibilité complémentaire ou alternative à la formation serait un accompagnement externe. Il s’agirait d’avoir l’appui d’un spécialiste pour concevoir l’ensemble du dispositif de concertation et pour guider les chargés de mission dans la préparation et l’animation des premières réunions.

c) Repenser le rôle et le fonctionnement des instances de concertation

��Le comité syndical du SMIAC, son bureau et la commission appel d’offres (voir 7.1) ��Le comité de rivière (si l’option « nouveau contrat de rivière » est retenue) Nous avons écrit dans le rapport du module 3 que le comité de rivière est plus une instance d’information et de consultation, que de concertation. Malgré tout, il joue un rôle important et il convient, notamment, de renforcer sa fonction de consultation. Ceci passe par des réunions plus fréquentes que par le passé (au moins une par an), par l’envoi préalable de l’ordre du jour et des documents préparatoires et par une animation soutenue qui permette l’expression des différents groupes d’acteurs. Le temps initial de présentation doit être court et laisser place rapidement à un échange sur une succession de points essentiels. ��Une instance intermédiaire : la commission Chéran Cette instance serait le lieu principal de co-construction progressive d’une vision commune du bassin versant, de suivi des actions programmées et de formulation de nouvelles pistes d’action. Ses propositions seraient soumises au comité syndical (lieu de décision), directement ou à travers le comité de rivière. Elle ne pourrait dépasser une vingtaine de personnes, comprendrait les représentants des groupes d’acteurs concernés et quelques citoyens présents à titre personnel. Elle pourrait s’appeler « Commission Chéran » et se réunir au moins 3 fois par an.



Nous préconisons la création d’une seule commission, de préférence à plusieurs commissions thématiques et ce pour 3 raisons : l’objectif prioritaire de la concertation est de construire progressivement une vision d’ensemble (et une capacité collective de prise en charge du bassin versant) ; les comités de pilotage par projet sont déjà des espaces de concertation « spécialisés » ; cette solution est moins coûteuse en temps. Ceci dit, la commission Chéran pourra très bien mettre en place des groupes de travail provisoires, en cas de besoin. ��Les comités de pilotage par projet La création de comités de pilotage pour la mise en œuvre de certaines actions est une pratique intéressante du précédent contrat de rivière qui doit être maintenue. Là encore, il faudra assurer une véritable animation de la réunion et mettre en lumière les marges de manœuvre et les choix à faire, plutôt que de se « noyer » dans les informations techniques.

7.4 INFORMER ET IMPLIQUER LA POPULATION Le manque de notoriété du SMIAC a été pointé par tous comme un point faible du précédent contrat. Les deux bulletins d’information, le site web et l’action auprès des écoles n’ont visiblement pas suffi à faire connaitre le SMIAC au-delà des acteurs directement impliqués, et ce, malgré l’ampleur des actions réalisées. D’ailleurs, les deux commissions de l’étude-bilan ont insisté sur l’information et la sensibilisation du public. Plusieurs pistes ont été mentionnées au chapitre 5, notamment l’organisation d’un évènement annuel qui rendrait plus vivante la présence du SMIAC et le travail réalisé. Ceci posé, il nous parait important, non seulement d’informer et de sensibiliser, mais également d’impliquer certains secteurs de la population dans l’action menée sur le bassin versant. Il s’agirait d’identifier progressivement les associations locales qui sont ou peuvent être intéressées par l’eau et les milieux aquatiques, ainsi que les personnes ressources (experts locaux, personnes motivées…). Ces associations ou personnes seraient associées au processus de différentes manières : ��Participation à des instances de concertation (commission Chéran, comités de pilotage…) ��Consultation sur tel ou tel enjeu ou projet ��Participation à la mise en œuvre d’une action

7.5 CULTIVER LE LIEN AVEC LES AUTRES STRUCTURES La cohérence entre procédures Il conviendra d’établir le lien avec les autres procédures en cours sur le territoire (NATURA 2000, Scot, PLU…) afin de rechercher la cohérence des objectifs et la complémentarité des actions. Le renforcement des partenariats La coordination avec le PNR des Bauges est indispensable. Sa volonté d’implication dans le domaine de l’eau est un atout à condition de bien clarifier la répartition des rôles. Le nouveau plan d’actions pourra encore s’appuyer largement sur le monde de la pêche (études et travaux) et sur le monde agricole (pour les questions qui le concernent). Quant au monde industriel, il faudra chercher les voies et moyens pour l’associer ; peut être, en trouvant des interlocuteurs plus locaux que les CCI. Idem pour les associations environnementales, avec un besoin fort de les impliquer sur la préservation des zones humides. Enfin, il faudra veiller à associer régulièrement et dès l’amont l’Etat et les financeurs ; notamment, en les invitant dans les principales instances de concertation. La cohérence avec les procédures supra Il apparaît nécessaire de représenter le territoire Chéran dans les instances du contrat de bassin Fier et Lac d’Annecy en vue de la préparation d’un futur SAGE pour l’ensemble du périmètre, tant au niveau technique (équipes des deux structures) que politique (élus).



7.6 RENÉGOCIER LA RÉPARTITION DES FINANCEMENTS LOCAUX La participation des communes Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour résoudre cette équation délicate : ��La participation actuelle de 7,34 €/habitant/an comprend le remboursement d’emprunts qui devrait

durer 15 ans ��La commune de Rumilly souhaite modifier la règle actuelle de financement pour prendre en

compte la superficie du bassin versant et plus seulement le nombre d’habitants ��La diminution du principe de solidarité à l’échelle du bassin versant risque de restreindre d’autant

la capacité d’actions, vu les faibles moyens de nombreuses communes de l’amont La résolution de cette équation passe, bien évidemment, par une négociation entre les élus du territoire. Une participation financière spécifique des communes ou des propriétaires directement concernés par des travaux est à envisager, en complément de la participation générale, mais il faut étudier les conditions de faisabilité, notamment vis-à-vis du droit. Enfin, en préalable au démarrage d’un nouveau contrat, il sera opportun de vérifier la capacité financière des collectivités à s’engager dans un nouveau programme d‘actions. Les autres sources de financement L’Agence de l’eau et la Région se réfèrent à un cadre pour attribuer leurs financements, mais ce cadre n’est pas complètement rigide ; des négociations sont possibles si des problèmes non prévus dans le cadre sont mis en évidence localement. D’autres sources de financement sont à rechercher pour des actions innovantes ou pilotes (U.E., WWF…)

7.7 FAIRE GRANDIR L’ÉQUIPE Acquérir de nouvelles compétences Nous avons déjà proposé que l’équipe du SMIAC soit formée à la concertation. La formation d’une personne aux bases de la communication et à la gestion de projets serait également bienvenue. De manière générale, une fois définies les principales orientations du SMIAC, il serait bon de recenser les compétences nécessaires et de se donner les moyens de les acquérir (formation interne ou recrutement). Faut-il ou pas élargir l’équipe ? Le choix d’élargir l’équipe aurait plusieurs justifications : ��le ratio entre le budget total des actions mises en œuvre et le nombre de salariés a pour l’instant

été relativement élevé ��le nouveau plan d’actions serait accompagné d’une véritable fonction d’animation/concertation ��le SMIAC serait plus présent sur le terrain, notamment pour exercer une fonction de suivi des

ouvrages et d’information/conseil auprès des riverains… ��le SMIAC intégrerait une équipe rivière Bien évidemment, élargir l’équipe signifie augmenter les coûts de fonctionnement. Mais le coût d’un chargé de mission reste relativement faible, si on le compare au coût de certains projets. A nos yeux, élargir (modérément !) l’équipe relève plus d’un choix stratégique que d’une question de moyens. L’intégration ou non d’une équipe rivière est toutefois un peu particulière et la décision doit se fonder sur l’étude des différentes solutions possibles (insertion, semi-insertion, groupement d’employeurs…). Des propositions à ce sujet ont été formulées par les commissions de l’étude-bilan, notamment pour connaître d’autres expériences.



7.8 PRÉPARER LA SUITE EN MAINTENANT LE DIALOGUE Choisir une procédure et monter les dossiers Sur la base de l’étude-bilan, les élus vont devoir faire des choix, en relation étroite avec les partenaires financiers et avec l’Etat ; choix d’une procédure, choix des grandes priorités d’action, choix des modalités de financement, etc. Il sera alors possible de monter les dossiers correspondants. Seules les procédures « labellisées » sont encadrées dans leurs élaboration et agrément. Si la suite au contrat Chéran est un second contrat de rivière, le déroulé, conformément à la délibération n°2009-23 du comité de bassin Rhône-Méditerranée du 18 décembre 2009, serait alors le suivant :

- Saisine du comité de bassin par le Préfet du département - Phase de candidature : montage du dossier sommaire de candidature3 - Présentation au comité de bassin pour agrément préalable - Saisine du comité de bassin - Phase d’élaboration du projet : montage du dossier définitif - Présentation au comité de bassin pour agrément définitif - Signature du contrat - Bilan à mi-parcours - Bilan-évaluation en fin de contrat

Poursuivre le travail actuel et maintenir la dynamique Pendant ce temps, il est important d’assurer, non seulement le suivi des actions en cours de réalisation, mais également la pérennité de certaines activités (entretien des berges, par exemple). Par ailleurs, la dynamique de concertation engagée lors de l’étude-bilan doit être entretenue. Il s’agit, au minimum, d’informer les membres des commissions A et B, les élus et la population des résultats de l’étude-bilan, des décisions qui seront prises pour les prochaines années et du calendrier de mise en œuvre. Au mieux, les commissions seraient à nouveau réunies pour travailler à l’élaboration plus détaillée du plan d’actions. Tout ceci nécessite évidemment le maintien d’une équipe de salariés. Des demandes de financement doivent donc être préparées pour sa prise en charge financière durant la période de transition.

3 le contenu des dossiers est détaillé dans le document du comité de bassin révisé en date du 18 décembre 2009 concernant la procédure d’élaboration et d’agrément des contrats de milieu



88.. PPOOIINNTTSS AABBOORRDDEESS PPAARR LLEE CCOOMMIITTEE DDEE RRIIVVIIEERREE DDUU 3300//0099//1100

L’ensemble des résultats de l’étude bilan a été présenté au comité de rivière Chéran réuni le 30 septembre 2010 à Cusy. Le comité de pilotage avait souhaité proposer les points de discussion suivants au sujet de la suite à donner :

��Donner au SMIAC un rôle pivot ��Informer et consulter rapidement les élus sur la base de l’étude - bilan ��Organiser un évènement public avec support audio-visuel ��Lancer une étude destinée à identifier les causes du déclin des truites et l’écart au

bon état ��Démarrer des négociations financières ��Maintenir la dynamique de concertation engagée durant l’étude - bilan

Les 35 personnes présentes ont souligné l’importance du travail réalisé pendant et grâce au contrat de rivière, ainsi que la nécessité de poursuivre en fédérant autour de la rivière. Si l’idée de poursuivre a été largement partagée, la forme qu’elle revêtira et les financements sont à définir. Il est jugé important de renforcer la communication et la concertation auprès des élus et de la population. Dans un premier temps, il convient d’aller voir tous les élus et leur présenter les résultats de l’étude bilan pour relancer la dynamique. Il ‘agit également de communiquer auprès de la population (un numéro du Journal du Chéran va être préparé en ce sens). Le PNR des Bauges a rappelé qu’il est vecteur de communication et peut être sollicité. Il est nécessaire d’engager une étude destinée à rechercher les causes de non atteinte du bon état et à définir les solutions à mettre en œuvre. En fonction des conclusions, on vérifiera alors si la mise en place d’un nouveau contrat de rivière est pertinente ou s’il faut choisir une autre procédure. On pourra réunir si besoin à nouveau les commissions qui ont été constituées pendant l’étude bilan, définir ensemble un plan d’actions et les moyens nécessaires. Il est rappelé que la question de la sécurité des biens et des personnes et celle de la gestion des eaux pluviales, peuvent être mobilisatrices pour les élus. On s’attachera à chercher les moyens de maintenir l’équipe technique, en particulier dans cette période à venir qui se situera hors procédure. Les partenaires financeurs présents (Agence de l’Eau, Région Rhône-Alpes et Conseils Généraux de Savoie et Haute-Savoie) ont réaffirmé leur soutien / appui pour une suite, avec toutefois un bémol de la part de la Région si la suite n’est pas un contrat de rivière. Il convient d’engager avec les élus des discussions pour définir les compétences du SMIAC. Le besoin de cohésion sur le bassin versant est souligné. Il s’agit de bien clarifier les compétences vis à vis des autres acteurs, éviter complexification et redondance. Il s’agira également de se réunir pour définir une clé de répartition qui satisfasse les parties prenantes tout en conservant la solidarité du bassin.



99.. AANNNNEEXXEESS

9.1 ANNEXE 1 : SYNTHÈSE DU TRAVAIL COLLECTIF EN COMMISSIONS La réunion n°1 du 10 mai 2010 à Lescheraines - autoévaluation) est retranscrite dans le module 4

Réunion n°2 du 2 juin 2010 à Rumilly Enjeux actuels et objectifs

Commission A : qualité des eaux, pollutions, alimentation en eau Enjeux et objectifs Connaissance des pollutions et suivi de la qualité

- Identifier l’origine des pollutions et déterminer des priorités (micropolluants, pollutions accidentelles, pollutions industrielles, agricoles, domestiques)

- Poursuivre le suivi de la qualité, notamment en périodes de crues et d’étiages - Définir le niveau de qualité que l’on veut atteindre, en tenant compte de l’objectif de « bon

état » fixé par la DCE - Améliorer la qualité biologique - Travailler sur les affluents

Diminution de certaines sources de pollution

- Réaliser un diagnostic des eaux pluviales et mieux les gérer ; la solidarité de bassin est importante sur ce thème, car les communes très concernées par les eaux pluviales ne sont pas les plus riches

- Reprendre l’inventaire des décharges, connaître leur impact et réhabiliter - Vérifier le bon fonctionnement des STEP et des fosses septiques - Mettre à jour les schémas directeurs d’assainissement - Maîtriser les pollutions routières, industrielles (y compris artisans et commerçants) et

accidentelles Dialogue avec le monde agricole

- Engager des actions partenariales pour de meilleures pratiques - Mettre à niveau les exploitations (stockage, matériel d’épandage) - Communiquer

Connaissance et gestion de la ressource

- Réaliser l’inventaire de la ressource en eau sur le bassin versant (dont réseau karstique) - Connaître les prélèvements et leur impact sur les cours d’eau (pour fixer un débit minimum

biologique) - Créer un réseau d’alerte lors des étiages - Améliorer la protection des captages - Mieux gérer les prélèvements AEP (état du réseau) et réviser les schémas directeurs - Réduire la consommation d’eau - Chercher des solutions pour accroître l’offre, notamment en période d’étiage - Évaluer l’impact du changement climatique



Eau et urbanisme

- Faire le lien entre la gestion de l’eau (l’espace de fonctionnalité des masses d’eau) et l’aménagement du territoire (si problèmes d’eau, ne pas urbaniser ; ne pas promouvoir la dispersion de l’habitat)

Sensibilisation, information, communication

- Augmenter la sensibilisation des particuliers et de tous les usagers (industriels, agriculteurs, collectivités), en particulier aux problèmes de pollution (phytosanitaires, salage des routes…)

Le vote proposé aux participants permet de dégager les priorités suivantes :

��> 15 points : identifier l’origine des pollutions ��de 11 à 15 : réaliser l’inventaire de la ressource en eau ; faire le lien entre la gestion

de l’eau et l’aménagement du territoire ; sensibilisation et communication ��< 10 points : engager des actions partenariales avec le monde agricole ; améliorer la

qualité biologique ; réaliser un diagnostic des eaux pluviales ; maîtriser les pollutions routières et industrielles ; connaître les prélèvements et leurs impacts sur les cours d’eau ; travailler sur les affluents ; maîtriser les pollutions routières, industrielles et accidentelles.



Commission B : état physique des cours d’eau, inondations, boisements des berges, usages récréatifs, gouvernance Enjeux et objectifs Hydraulique et transport solide

- Réaliser des études (gestion des matériaux, modélisation des inondations, effets sur la vie piscicole)

- Entretenir les travaux déjà réalisés - Continuer les travaux sur le Chéran pour limiter l’érosion de la rive - Résoudre le cas de Bange - Surveiller et gérer le transport solide, stopper l’incision, intervenir si nécessaire - Promouvoir la renaturation physique des milieux (Dadon et autres affluents) - Conserver les espaces de liberté de la rivière et des ses affluents et les espaces de

fonctionnalités des milieux aquatiques - Réaliser un diagnostic global des affluents (hydraulique, transport solide, continuité

écologique, et lien avec le Chéran) et engager des actions (après avoir différencié les cours d’eau « naturels ») ; il s’agit surtout de fournir un conseil technique aux communes et aux riverains

- Lutter contre les inondations (ruissellement des eaux pluviales, crues des affluents) - Sensibiliser les communes et les riverains - Prévoir une valorisation pédagogique

Causes du déclin de la truite

- Refaire une étude piscicole pour connaître la situation des populations de truite ; étudier en particulier la biologie de la truite autochtone et les raisons de son déclin

- Restaurer ponctuellement Entretien des cours d’eau et lutte contre les plantes invasives

- Constituer une équipe d’entretien des rivières - Pérenniser l’entretien du boisement des berges - Inventorier et gérer les plantes invasives - Développer le dialogue avec les gestionnaires de la végétation (riverains, communes,

EDF…) ; les enjeux et objectifs des plans de gestion des boisements de berge devront être discutés avec les acteurs locaux

- Clarifier les droits et devoirs des riverains ; leur apporter un appui (notamment de l’expertise) - Sensibiliser

Zones humides

- Identifier les causes d’assèchement - Sensibiliser communes et particuliers - Favoriser une gestion par les agriculteurs ou par les communes ; pour commencer, prendre

une seul zone humide par commune puis compter sur l’effet boule de neige - Adopter une approche intégrée (gérer les zones humides, c’est gérer les étiages et les crues ;

travailler sur tous les milieux du bassin versant : zones humides, affluents, milieux superficiels et souterrains)

- Prévoir une valorisation pédagogique Aménagements récréatifs

- Ouvrir des milieux au public (passerelle, cheminement et gestion de la fréquentation) - Donner l’accès à certaines berges afin de sensibiliser



Gouvernance, concertation

- Animer la concertation avec tous - Améliorer les espaces de concertation - Organiser des réunions régulières entre les partenaires pour maintenir la dynamique - Impliquer les collectivités et les citoyens dans certaines actions

Sensibilisation, information

- Rendre plus lisible le travail réalisé - Augmenter les moyens humains pour informer et sensibiliser - Mieux communiquer envers les riverains, les scolaires, les acteurs économiques, les élus

(présenter un rapport annuel dans chaque commune)… - Informer, former les riverains sur ce qu’est un cours d’eau en bon état

Le vote proposé aux participants permet de dégager les priorités suivantes :

1. étudier les causes du déclin de la truite 2. réaliser un diagnostic global des affluents 3. adopter une approche intégrée, travailler sur tous les milieux du bassin versant

(y/c zones humides) 4. conserver les espaces de liberté de la rivière et de les espaces de fonctionnalités

des milieux aquatiques 5. promouvoir la renaturation physique des milieux (Dadon et autres affluents) 6. constituer une équipe d’entretien des rivières et pérenniser l’entretien du

boisement des berges 7. mieux communiquer vers les riverains, scolaires, acteurs économiques, élus…

N.B.1 : Certaines actions mentionnées ci-dessus sont déjà traitées par ailleurs, l’assainissement ou les zones humides, par exemple ; elles ne seraient donc pas prises en charge par le SMIAC. De même, certaines actions nouvelles pourraient être portées par d’autres organismes que le SMIAC. N.B.2 : Il ne faut pas hésiter à aller au-delà du niveau « plancher » que constitue la DCE, si cela permet des gains importants pour la collectivité sur le long terme.



Réunion n°3 du 24 juin 2010 à Gruffy Principes de mise en œuvre d’une suite et implication des acteurs

Commissions A et B Principes pour la mise en œuvre d’un plan d’actions 1- Portage, pilotage

• Confier le pilotage à une seule structure pour l’ensemble du bassin versant ; le SMIAC doit jouer ce rôle.

• Recentrer le SMIAC sur le Chéran et les affluents. • Choisir une nouvelle compétence, comme par exemple la gestion des eaux pluviales, avec un

financement particulier et attractif • Modifier les statuts du SMIAC en fonction des compétences qui seront prises. • Confier la gestion des zones humides à une maîtrise d’ouvrage locale, car l’enjeu est très

local. ASTER et CPNS peuvent être maîtres d’œuvre et apporter un appui technique, mais pas maîtres d’ouvrage. Ailleurs, des structures porteuses de contrat de rivière sont maîtres d’ouvrages.

• L’Agence de l’eau finance une opération cohérente et pertinente, peu importe le maître d’ouvrage, à condition que les compétences de toutes les structures soient bien clarifiées et qu’il y ait une bonne concertation et coordination entre elles.

2- Concertation • Il est important de mettre en place une structure de réflexion pour construire une vision plus

globale et une culture commune. • Il faudrait plus de concertation avec le monde agricole ; rechercher ensemble des solutions

innovantes, des solutions alternatives aux gros investissements. • Le processus de concertation amorcé pendant l’étude bilan est à poursuivre afin de réussir la

suite. Il faut maintenir un espace de dialogue et d’échanges, écouter les usagers, définir le rôle de chacun.

3- Rôle des élus

• Un contrat de rivière trop cadré n’est pas stimulant pour les élus. Il faut pouvoir y apporter des modifications en cours de route, en fonction des évolutions du territoire. Dans les nouveaux contrats de rivière, on définit les actions en détail pour les 3 premières années. Ensuite, on fait le point et on définit alors les actions pour les 2 à 3 ans restants. Cela permet de ne pas bloquer, d’avancer plus vite, de garder une dynamique. Des études en cours de route sont possibles. Ce qui donne une souplesse et fait vivre le contrat.

• Il est important de communiquer sur les réalisations les plus probantes. • Il faudrait, par exemple, qu’après cette étude bilan, il y ait une présentation dans chaque

conseil municipal public pour sensibiliser et expliquer aux élus l’importance de ce qui a été fait et reste à faire. L’idéal serait un duo élu-technicien du SMIAC. Utiliser aussi les bulletins municipaux.

4- Liens avec la population

• Trouver un événement festif ou une identité propre au SMIAC, sans confusion avec un autre organisme. Il faut une image associée au contrat de rivière. La maison de la rivière aurait pu donner cette image. Il faut trouver quelque chose d’autre. Par exemple, un chantier de bénévoles pour le nettoyage des berges deux fois par an.



5- Liens avec d’autres processus ou d’autres partenaires • Il semble indispensable de renforcer le partenariat avec le PNR qui a affirmé sa volonté

d’avoir la connaissance de la ressource en eau, à l’amont. Le PNR est prêt à aller plus loin dans une nouvelle procédure, à être plus présent. Juridiquement, le PNR a la possibilité d’intervenir au-delà de son périmètre strict.

• Dans le cadre d'un futur contrat contrat de rivière, la FSPPMA peut se positionner sur certaines maitrise d'ouvrage (études : acquisition de connaissances astacicole et piscicole ; travaux : continuité écologique et renaturation) , dans la mesure de son plan de charge annuel et de sa disponibilité financière. Quoi qu'il en soit, la FSPPMA réaffirme la nécessité de pérenniser les échanges techniques entre les deux structures. La FSPPMA souhaite cependant avoir une lisibilité à moyen terme des éventuelles sollicitations techniques.

• L’AAPPMA de Haute-Savoie est très motivée par une suite, un contrat de rivière de préférence. L’AAPPMA de Savoie est prête à mobiliser des moyens humains pour des petits travaux et des moyens financiers modestes.

• La chambre d’agriculture est également prête à participer à de nouvelles actions.

• L’État a des moyens très réduits, mais la DDT est prête à participer aux réunions, accompagner, fournir un appui technique et instruire les dossiers loi sur l’Eau, dans la limite des moyens humains qui sont en baisse. Elle recommande d’associer la police de l’eau bien en amont des projets pour limiter les pertes de temps.

• La Région désire être invitée à toutes les réunions, y compris pendant la période transitoire.

6- Procédure • Un nouveau contrat de rivière semble pertinent, car il reste beaucoup d’opérationnel à mener. • S’engager dans un SAGE ou un pré-SAGE, c’est long. Le SMIAC ne se sent pas prêt. • Le Chéran pourrait suivre les recommandations du comité de bassin et rejoindre le SAGE

Fier ; mais le démarrage de ce SAGE est encore lointain. Il suivra le contrat de rivière du Fier, qui, lui-même, ne commence qu’en 2013. Une réflexion collective sera importante le moment venu, mais probablement pas avant 4 à 5 ans. Pour le Chéran, le SAGE n’est pas l’outil le plus pertinent maintenant.

• Le contrat de rivière est une procédure lourde (dossiers à rédiger, fiches actions…). Il est également possible d’envisager une « non-procédure » ; c’est à dire un programme hors procédures labellisées.

• La Région accompagne les structures à travers un contrat de rivière mais également à travers des contrats d’objectifs. Un contrat d’objectifs concerne une seule thématique parmi les suivantes :

��Renaturation, entretien et restauration des milieux, ��Ressource en eau et étiage, ��Gestion des crues, ruissellement et transport solide, ��Traitement et prévention des pollutions diffuses.

La durée d’un contrat d’objectif est de 3 à 5 ans après sa signature et il se décline en programmes d’actions annuels.

• La DDT préfère un contrat de rivière à un programme non labellisé, car il y a un cadre, un suivi avec des indicateurs.

• Il faut réduire la coupure (période entre 2 procédures) et rester dans la lancée actuelle. • On pourrait monter des actions hors procédure dès à présent, tout en préparant un second

contrat de rivière, qui démarrerait d’ici 2 à 3 ans. • Il est possible de monter une demande de financement sur la base des résultats de l’étude

bilan ; sauf pour les points sur lesquels il y a doute, auquel cas une étude complémentaire est nécessaire. Par exemple, concernant les populations piscicoles, on sait qu’il y a un problème, mais on ne sait pas lequel, il faut donc engager une étude.

7- Ressources humaines



• Après choix des thématiques portées par le SMIAC, faire l’inventaire des compétences nécessaires. Le SMIAC devrait notamment monter en compétences sur les questions d’animation.

• Pérenniser l’équipe actuelle et l’étoffer modérément avec du personnel de terrain, sans augmenter le coût pour les communes ; le passage par un groupement d’employeurs peut être une solution.

• La mise en place d’une équipe rivière présente de nombreux avantages : rapidité, souplesse, plus de temps pour les invasives, pas de marchés publics à passer… Différentes formules sont possibles : insertion, semi-insertion…. Quand elles ne peuvent pas travailler dans les rivières, ces équipes peuvent être employées sur les sentiers. Leur présence permettrait aussi de communiquer plus facilement sur le terrain auprès des riverains et de faire connaître le SMIAC. Au total, Il y a plus d’avantages que d’inconvénients. Il faudrait que les élus du Chéran aillent voir sur un des bassins versants où ces équipes sont déjà en place (Le SIMA Coise 42 est prêt à recevoir les élus pour faire partager son expérience).

8- Financement

• Ne pas augmenter la participation financière des communes. Elle est actuellement de 7,34 €/hab/an. Le remboursement des emprunts durera environ 15 ans. Est-ce que les élus peuvent mettre plus ou préfèrent rester à 7,34, sachant que la dette va diminuer progressivement et ainsi dégager une marge ?

• Rumilly a beaucoup participé au financement du contrat de rivière. Il est aujourd’hui difficile d’expliquer aux élus et aux habitants de Rumilly que le budget de la commune finance des actions dans les Bauges.

• Attention à ne pas trop diminuer le principe de solidarité à l’échelle du bassin versant, au risque de tout bloquer.

• Revoir la clé de répartition des financements ; il faut que les communes s’impliquent plus pour les actions situées sur leur territoire afin qu’elles se les approprient. Mais attention : lorsqu’une compétence a été déléguée au SMIAC, les communes ne peuvent plus financer elles-mêmes. Il faut donc trouver une modalité qui respecte cette règle ; par exemple, si on monte une opération SMIAC, il faudrait monter, de manière jumelée, une opération communale.

• Pour les travaux réalisés sur des terrains privés, demander une contribution des propriétaires ou une contre partie telle que céder les berges ; mais cette deuxième proposition peut être difficile à mettre en œuvre.

• Continuer à mutualiser le fonctionnement et l’entretien.

• Les critères des financeurs vont évoluer ; par exemple, le 9ème programme de l’Agence de l’eau se termine en 2012, ensuite les critères seront revus. La tendance est au désengagement de l’accompagnement réglementaire et à une priorisation des financements en faveur des problématiques et territoires identifiés par le SDAGE et des opérations arrêtées dans le programme de mesures (PDM) qui accompagnent le SDAGE. Certaines choses sont calées ; par exemple avec Bruxelles, on ne peut pas aider directement les agriculteurs (problème de concurrence faussée). La politique régionale évolue également : désengagement de l’assainissement, priorité aux volets B et C.

• Si un programme d’actions est bien ficelé, bien argumenté, il existe des possibilités de financement du côté de l’Agence de l’eau, même sans contrat de rivière ou SAGE. En outre, le montant des aides est peu différent, qu’il y ait un contrat de rivière, un SAGE ou aucune procédure labellisée. L’Agence finance souvent 30% environ du montant total ; si un gain fort est attendu, sa participation est de 50% ; pour quelques opérations, elle monte jusqu’à 80%.

• Si des études démontrent qu’il y a des problèmes, l’Agence de l’eau peut financer ; même si le bassin versant n’est pas prioritaire. Par exemple, le bassin du Chéran n’a pas été considéré prioritaire pour mener une étude sur les volumes prélevables ; toutefois si une étude sur la ressource est demandée, l’Agence suivra.

• À la Région aussi le cadre n’est pas complètement rigide (cadre = délibération régionale de 2005, amenée à évoluer). Une négociation est possible sur la base d’une argumentation.



• L’entretien des boisements de berges est financé avec ou sans contrat de rivière. Le SMIAC et son personnel peuvent poursuivre leur travail. Il y a des financements de l’Agence de l’eau et des conseils généraux, même s’il n’y a pas de contrat de rivière.

• Les équipes rivière existant sur les contrats de rivière, constituent une action du volet B. Elles sont financées par la Région, l’Agence de l’eau et le Conseil général. Chaque année, le programme de l’équipe est rediscuté. Il y a du répondant et une grande présence sur le terrain.

• Le SMIAC doit chercher à mobiliser des aides financières non mobilisables autrement. Par exemple, avec les fonds européens FEDER ou INTERREG, des possibilités ponctuelles existent sur des chantiers pilotes, des actions innovantes, des projets collaboratifs.

• Le Chéran est inscrit comme bassin versant pilote du réseau rivière sauvage du WWF. Le réseau pourrait être un autre partenaire financier pour des actions à forte valeur ajoutée pour le milieu où l’Agence RMC ne va pas. Un colloque fondateur du réseau est prévu au printemps 2011 sur 4 jours.

• Il ne faut pas seulement raisonner par rapport aux financements en n’agissant que sur des thèmes définis par les financeurs. Si on ne va pas voir « ailleurs », on ne fera pas remonter les problèmes nouveaux ou les problèmes locaux. Il faut tenir compte des moyens des collectivités et de la DCE et faire émerger des actions concertées.

Extrait d’une lettre du maire de Rumilly, en date du 15 juillet 2010 :

1. « Concernant le financement Il convient de modifier les règles de financement du SMIAC liées actuellement uniquement au nombre d’habitants. La participation financière très lourde de la commune de Rumilly au SMIAC via le SIABC devra diminuer au cours des prochaines années. Attachés néanmoins au principe de solidarité, nous préconisons une participation financière liée pour moitié au nombre d’habitants et pour moitié à la superficie du bassin versant. Nous attirons par ailleurs l’attention sur le fait que, dans le contexte de stagnation voire diminution des recettes des collectivités locales, il conviendrait de privilégier le financement d’actions par ailleurs subventionnées par l’Agence de l’eau.

2. Concernant la gouvernance Dans un souci de simplification administrative, nous préconisons la dissolution à terme du SIABC, la Communauté de Communes du Canton Rumilly et/ou les communes membres du SIABC étant à même d’adhérer directement au SMIAC. Ces remarques étant exprimées sur ces deux points, les autres propositions ne suscitent pas de remarques particulières et pourront être discutées dans le cadre de leur éventuelle mise en œuvre. »



9.2 ANNEXE 2 : COMPTE-RENDU DES RÉUNIONS PUBLIQUES

Étude bilan - évaluation – perspectives du contrat de rivière Chéran

Compte-rendu des réunions publiques

Lundi 29 mars 2010 – Rumilly Mardi 30 mars 2010 - Lescheraines

Les principaux résultats du bilan (première étape de l’étude) ont été présentés au cours de 2 réunions publiques, Au total, près de 50 personnes y ont participé. Les soirées ont été introduites par Mr Jean-Claude GUERRAZ, Président du SMIAC, et les vices présidents de chaque secteur, Mr Serge BERNARD-GRANGER à Rumilly, Mr LEPAVEC à Lescheraines. Par ailleurs, M. Paul Casiez, président de la communauté de communes du cœur des Bauges, s’est fait excusé. Les prestataires ont tout d’abord présenté l’évolution du territoire pour les thématiques en lien avec les milieux aquatiques, puis le bilan de l’action menée dans le cadre du contrat de rivière Chéran au cours des dernières années, enfin une synthèse de la perception des acteurs du territoire. Les personnes présentes ont alors été invitées à poser des questions de compréhension, puis à témoigner de leur propre perception de l’état du Chéran et à formuler des suggestions pour l’après contrat de rivière. La teneur des échanges peut être restituée ainsi : • Au sujet du constat La qualité du Chéran La non amélioration de la qualité piscicole du Chéran est décevante et pose question. Des pistes d’explication à approfondir sont avancées : Diminution des débits des cours d’eau ? Développement des espaces boisés ? Prélèvements pour l’alimentation en eau potable ? Rejets des stations d’épuration ? Présence de médicaments dans les rejets ? Transit insuffisant des matériaux du Chéran vers l’aval ? Les pollutions d’origine industrielle du Dadon, du Chéran…font réagir sur l’éventuelle complaisance vis à vis de cette activité économique. Des procédures sont engagées auprès des tribunaux, l’aboutissement est très long. Le bilan du contrat de rivière Une 1ère approche qui a porté ses fruits même si tout n’est pas parfait. Ce programme a permis d’aller plus vite, notamment pour l’assainissement des communes, grâce à l’aide de la Région qui a été attribuée uniquement dans le cadre du contrat. Le programme a été conséquent surtout au regard des effectifs déployés (équipe technique = 2 personnes). Qu’en est-il de l’action « création d’une Maison de l’Eau au pont de l’Abîme » ? Le projet est stoppé pour l’instant pour des questions financières (coût du projet en hausse, subventions en baisse). Il n’est pas enterré pour autant. D’autres pistes sont explorées. Les actions de sensibilisation qui ont été menées auprès des scolaires sont particulièrement appréciées des enseignants.



Un manque d’information des opérations réalisées est mentionné par un habitant. Certes des points faibles, mais aussi des notes positives : ce contrat de rivière a été exemplaire, il a été l’un des premiers à prendre en compte le bassin versant dans sa globalité, il a été innovant dans ses actions, il est pris en exemple à l’extérieur. • Au sujet de la suite à donner

Besoin de poursuivre sous une forme à définir avec un projet à partager avec la population. Les sujets à traiter Surveiller toutes les stations d’épuration (des collectivités, des industries, des fruitières…), créer un groupe de travail et de suivi Penser pollutions industrielles, eaux pluviales (ruissellement) et pollution par les phytosanitaires. Travailler avec les industriels à la recherche de solutions pour supprimer les pollutions, les sensibiliser. Améliorer encore les pratiques agricoles d’épandage des effluents d’élevage Confirmer les indices de présence de la loutre sur le haut Chéran Traiter le débordement des affluents du Chéran Tenir compte des nouveaux enjeux (SDAGE) Réfléchir autrement c’est à dire non pas aux aménagements à faire mais à ceux à ne pas faire. Développer le caractère sauvage du Chéran tout en permettant sa fréquentation. Les modalités Se poser la question des moyens :

Humains : l’équipe est-elle suffisante en effectif notamment pour mettre en œuvre les nombreuses mesures demandées par le SDAGE Rhône-Méditerranée-Corse4 ? Financiers : trouver les moyens et subventions à la hauteur des ambitions, adapter le programme aux moyens

Quid de la communication/sensibilisation : les enfants sont bien pris en compte, les adultes moins. Chercher comment les toucher. Fonctionnement : faire en sorte que le SMIAC soit plus reconnu, qu’il soit consulté en amont des projets sur le bassin versant. Communiquer davantage, utiliser les bulletins municipaux. Créer des liens entre les acteurs et les projets par exemple entre le projet du groupe d’enseignants qui élabore des topoguides, le SMIAC, les AAPPMA qui ont un projet d’ateliers thématiques de découvertes…

4 SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux en vigueur pour la période 2010-2015