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Version du 13/02/2014 Equipe pédagogique du Groupe de Travail Equipier Secours A Personnes : - SGT BOUR Ludovic – CIS Sarreguemines - ADJ BUCHHOLTZER Gabriel – CIS Forbach - LTT ESLINGER Michel – CIS Sarreguemines - SGT KETTENHOVEN Fabien – CIS Metz - LTT MARFING Samuel – CIS Metz - S/C SIATTE Jean-Marie CIS Sarreguemines Corps Départemental des Sapeurs-Pompiers de la Moselle Groupement Formation Module Module Module Module Secours A Personnes Secours A Personnes Secours A Personnes Secours A Personnes Formation d’Equipier Formation d’Equipier Formation d’Equipier Formation d’Equipier au VSAV au VSAV au VSAV au VSAV ----------------------- ----------------------- ----------------------- ----------------------- Document Document Document Document Stagiaire Stagiaire Stagiaire Stagiaire

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Version du 13/02/2014

Equipe pédagogique du Groupe de Travail

Equipier Secours A Personnes :

- SGT BOUR Ludovic – CIS Sarreguemines

- ADJ BUCHHOLTZER Gabriel – CIS Forbach

- LTT ESLINGER Michel – CIS Sarreguemines

- SGT KETTENHOVEN Fabien – CIS Metz

- LTT MARFING Samuel – CIS Metz

- S/C SIATTE Jean-Marie – CIS Sarreguemines

Corps Départemental

des Sapeurs-Pompiers de la Moselle

Groupement Formation

Module Module Module Module Secours A PersonnesSecours A PersonnesSecours A PersonnesSecours A Personnes

Formation d’EquipierFormation d’EquipierFormation d’EquipierFormation d’Equipier

au VSAVau VSAVau VSAVau VSAV --------------------------------------------------------------------------------------------

Document Document Document Document StagiaireStagiaireStagiaireStagiaire

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Equipier au VSAV – Document Stagiaire

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Ce document concerne la formation intitulée « Equip ier au V.S.A.V. » il permet à l’apprenant de disposer d’un support de préparation et de révision. Ce support intervient

en complément de celui du module « prompt secours » .

Une connaissance et une maitrise des deux documents est impérative pour le bon déroulement du module « équipier au V.S.A.V. » et s on évaluation.

Ce document stagiaire reprend les principes définis dans les Référentiels Nationaux de Compétence PSE 1 et PSE 2 adaptés aux procédures in ternes du SDIS 57.

Les images de ce document n’ont pas de valeur règle mentaire mais permettent d’illustrer

les différentes explications.

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Le Véhicule de Secours

et d’Assistance aux Victimes

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Catégorisation des véhicules de transport sanitaire

Indication

Les véhicules sanitaires en dotation au sein du SDIS 57 ont évolués ces dernières années, passant de VSAB à VSAV. L’évolution de ces véhicules est justifiée par une adaptation de leurs conceptions aux règlementations en vigueurs lors de l’appel d’offre permettant l’acquisition de ceux-ci. Ce document a pour rôle d’expliquer cette évolution et de faire comprendre aux SP la justification de chacun des choix effectués.

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Article R6312 -8 du Code de la Santé Publique (issus du décret n°87-965 du 30 novembre 1987 relatif à l’agrément des transports sanitaires terrestres)

Les véhicules spécialement adaptés au transport sanitaire correspondent aux catégories suivantes : 1° Véhicules spécialement aménagés :

a) Catégorie A : ambulance de secours et de Soins d’Urgence "ASSU" ;

b) Catégorie B : voiture de secours aux asphyxiés et blessés "VSAB" ; c) Catégorie C : ambulance ;

2° Autres véhicules affectés au transport sanitaire terrestre : Catégorie D : véhicule sanitaire léger Les normes minimales de chacune de ces catégories de véhicules sont déterminées par arrêté du ministre chargé de la santé en ce qui concerne les catégories A, C et D et du ministre de l’intérieur en ce qui concerne la catégorie B.

C’est sur cette catégorisation que se base, entre autre, le personnel du SAMU lorsqu’il parle de type A, où il faut donc comprendre « Ambulance de Secours et de Soins d’Urgence » et non Type A de la NF EN 1789 (voir ci-dessous)

Cette norme quant à elle, définit une autre classification des véhicules de transport sanitaire :

Le document normalisé NF EN 1789 est disponible à l’achat sur le site internet de l’AFNOR.

Type A1 : Transport d’un patient unique

Type A2 : Transport d’un ou plusieurs patients sur un brancard et/ou chaises portoir.

Type B : Ambulance de soins d’urgence

Type C : Unité mobile de soins Intensifs

Un premier texte qui régit nos VSAV est la norme NF EN 1789 .

Les véhicules acquis par les Services d’Incendie et de Secours font également référence à une réglementation dictée par la Direction de la Sécurité Civile. Celle-ci réglemente les véhicules sanitaires Sapeurs-Pompiers par la Note d’Instruction Technique 330.

La NIT 330 est le second texte principal qui régit la conception de nos VSAV

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Nos VSAB/VSAV ne sont donc pas des ambulances au sens juridique, car ils ne sont pas dédiés au transport sanitaire, mais au secours d'urgence à victime : ils amènent du personnel formé aux gestes de secours d’urgence avec le matériel adéquat ; le transport vers un centre hospitalier n'étant que la suite logique de cette intervention.

Nos véhicules assureront toutefois cette mission de transport sanitaire, à la demande du Centre 15, suite à carence de structure privée dans le cadre de nos missions de service public.

Cette Note d’Information Technique de la DSC a pour but :

- d’une part, de situer ce véhicule par rapport aux véhicules de transport sanitaire terrestre définis par la norme NF EN 1789, - d’autre part, de fixer les exigences spécifiques à la réglementation nationale opposable aux matériels des services d’incendie et de secours.

Elle indique, conformément au § 6.5 de la norme NF EN 1789, les matériels qui doivent constituer, au minimum l’équipement des véhicules.

Remplaçant les normes NF S 64-021 de juin 1971 et NF S 61-530 d'avril 1991, elle définit les exigences concernant la conception, les méthodes d’essai, les performances et l’armement des ambulances routières utilisées pour le transport et le traitement des patients. Elle comporte des exigences relatives à la cellule sanitaire. Elle était depuis sa première parution en Décembre 1999 uniquement obligatoire pour les marchés publics au-dessus du seuil de 90 000€ HT, échappant donc aux sociétés privées. Elle a été redéfinie en Juin 2010 (avec son guide d’application GA64-022/2008), augmentant la sécurité à bord autant pour les victimes que pour le personnel transporté avec notamment une obligation de résistance de l’attache du matériel et du personnel à une accélération ou décélération de 10G dans 4 directions (avant, arrière, latéral et vertical).

La norme NF EN 1789 rend obligatoire, la présence d’une zone de soins de 45 cm qui doit être libre sur les 2/3 avant du brancard. C’est ainsi que fut supprimé le deuxième brancard qui était présent dans les VSAV, par manque de place. Un deuxième brancard aurait pu être conservé mais nécessite l’achat de véhicule type cellule carré ayant l’avantage d’être plus spacieux notamment lors de médicalisation. Cependant ce type de VSAV reste plus encombrant (inconvénient en urbain), plus chère à l’achat et en carrosserie (au vu des accidents fréquents) et devenant également plus lourd (avec la limite de 3,5 tonnes pour ceux qui ne sont pas titulaire du permis C).

NF EN 1789 de Décembre 1999 modifiée juin 2010

NIT 330 du 13 mars 2001 remplacée le 20 novembre 20 08

Pour se faire une idée de prix, les VSAV actuellement en service ont un prix d’achat d’environ 80 000€ dans l’état livré ; à cela il faudra ajouter le reste du matériel et le consommable permettant de l’armer à l’inventaire type départemental. Le prix d’acquisition d’un VSAB était fixé quant à lui aux alentours de 60 000€.

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La sécurité à bord des VSAV

L’armement en personnel

La législation sur les VSAV ainsi que le certificat d’immatriculation du véhicule nous limitent sur le nombre de personnes admises à bord lors du transport. Le nombre de personnes à bord de nos VSAV est donc limité à 5, victime comprise. L’ensemble de ces personnes (équipage SP et SMUR, ainsi que la victime) devant être ceinturées pendant tout déplacements du véhicule. Le matériel doit lui aussi être fixé pendant le transport pour éviter toute projection en cas de freinage brusque ou d’accident.

Les VSAB ou VSAV du SDIS 57 sont armés par 3 à 4 SP avec les qualifications suivantes :

- un Chef d’agrès une équipe au grade de Sergent, titulaire de la formation correspondante (Les caporaux assurant au 1er juin 2013 l’activité de chef d’agrès VSAV peuvent continuer à l’exercer jusqu’au 30 avril 2019),

- un conducteur titulaire de la formation équipier au VSAV, titulaire du permis B depuis plus de 3 ans, de l’autorisation préfectoral de conduite d’ambulance et du module COD0,

- un équipier titulaire de la formation équipier au VSAV (Cf NS FORM 2013/12 relative à la formation des SPV)

- éventuellement un quatrième, titulaire au minimum du module transverse (Equipier Prompt Secours)

L’effectif minimum d’engagement du VSAV étant de 2 SP formés (Cf NSO 2008-004 « Effectif Minimum d’engagement des engins » et NSO 2004-05 « départs en sous-effectif »)

Normes complémentaires aux VSAB et VSAV

Elle remplace la NF S 90-311 de janvier 1984 : Elle définit les exigences minimales requises en matière de conception et de performances des brancards et autres équipements utilisés dans les ambulances pour le déplacement et le transport des patients, afin que les risques de lésions supplémentaires dues aux déplacements soient réduits au minimum.

NF EN 1865 de décembre 1999

C’est la normalisation de la couleur rouge incendie par laquelle doivent être revêtus les véhicules d’intervention des Services d’Incendie et de Secours.

NFX 08.008

Elle définit les caractéristiques, le positionnement des éléments rétro réfléchissants destinés à renforcer la signalisation, tant de jour que de nuit, des véhicules des services d'incendie et de secours.

NIT 273 de 1995 remplacée le 28 Décembre 2006

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L’inventaire départemental des VSAB / VSAV

L’inventaire départemental type est rédigé par le Groupement matériel en relation avec le SSSM ; il est disponible dans chaque centre et régulièrement réactualisé.

La vérification de cet inventaire est réalisée à chaque prise de garde grâce à une fiche d’inventaire complétée par l’équipage du VSAV ; cette fiche est remise au Chef de garde qui s’assure de son archivage au sein de son centre. Tout matériel médico-secouriste doit obligatoirement subir une maintenance préventive.

De même, l’ensemble du consommable armant un VSAV, tout comme les sacs de premiers secours, proviennent obligatoirement de la Pharmacie à Usage Interne du SDIS 57 pour une question de traçabilité.

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Equipements

nécessaires à une mission de secours

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Le secouriste doit savoir assurer l’inventaire du matériel nécessaire à une opération de secours à personnes. Le matériel mis à sa disposition doit être simple à utiliser et sa mise en œuvre doit permettre la stabilisation ou l’amélioration de l’état d’une victime présentant une détresse vitale. La liste du matériel de premiers secours, mise à la disposition du secouriste est arrêtée par les autorités d’emploi, en fonction de la réglementation en vigueur relative aux missions de secours à réaliser, ou, en son absence, par rapport à des besoins locaux.

Dans le cadre des missions SAP il existe deux cas de figure :

Lot premier secours : cf fiche inventaire à disposi tion dans les centres

V.S.A.V. : cf fiche inventaire à disposition dans l es centres

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Les affections spécifiques

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PRINCIPE Les affections particulières regroupent un ensemble d’affections facilement identifiables par le secouriste et qui nécessitent d’adapter la conduite à tenir générale. Dans tous les cas, le secouriste doit appliquer la conduite à tenir générale devant la victime : bilan circonstanciel, bilan d’urgence vitale, bilans complémentaires, gestes de secours nécessaires et surveillance. Toutefois, il doit aussi réaliser des gestes complémentaires spécifiques liés à l’affection que présente la victime. MALADE QUI PRÉSENTE UNE CRISE CONVULSIVE GÉNÉRALISÉ E La crise convulsive se caractérise par la survenue brutale d’une perte de connaissance, accompagnée de mouvements de type secousses involontaires qui touchent, en règle générale, l’ensemble du corps et qui durent moins de 5 minutes. Exceptionnellement, elles peuvent se prolonger. Les causes Les crises convulsives peuvent avoir de nombreuses causes :

• L’épilepsie ; • Certaines maladies entraînant des lésions cérébrales ; • Le traumatisme crânien ; • Le manque d’oxygène au niveau du cerveau ; • L’absorption de certains toxiques ; • La fièvre élevée, notamment chez le nourrisson.

Conséquences La survenue d’une crise convulsive peut être à l’origine :

• de traumatismes ; • d’une obstruction des voies aériennes. • La crise convulsive peut être le signe d’une maladie grave.

Signes de reconnaissance La crise convulsive se caractérise par :

• La survenue d’une perte brutale de connaissance pouvant entrainer la chute de la victime ;

• La survenue, ensuite, d’une raideur de la victime et de secousses musculaires involontaires, touchant un ou plusieurs membres, accompagnées d’une contracture des muscles de la mâchoire (trismus). Cette phase dure, en règle générale, moins de 5 minutes pendant lesquelles la victime peut uriner ou se mordre la langue ;

• Après les secousses, la victime reste inconsciente avec une ventilation bruyante quelques minutes et puis reprend progressivement conscience. Elle peut être hébétée ou se comporter de manière étrange;

• La victime ne se souvient de rien (amnésie des circonstances).

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Principe de l’action de secours Devant une victime qui présente une crise convulsive, le secouriste doit :

Pendant la crise • Eviter à la victime de se blesser ;

Après la crise • Réaliser un bilan complet de la victime et les gestes de secours nécessaires ; • Demander un avis médical ; • Rassurer l’entourage ; • Surveiller attentivement la victime et vérifier l’existence d’une ventilation et du pouls

carotidien. Conduite à tenir Si vous êtes présent au début de la crise , évitez que la victime chute et ne se blesse. Allonger la victime au sol, écarter les personnes qui sont autour. Pendant la crise convulsive, il faut :

• Dégrafer le col ou la cravate de la victime ; • Glisser, si possible, un vêtement ou une couverture sous sa tête pour la protéger ; • Ecarter tout objet qui pourrait être traumatisant.

Après la crise convulsive, il faut : • Examiner la victime ; • Assurer la liberté des voies aériennes et placer la victime en position latérale de sécurité

si elle est inconsciente et qu’elle respire ; • Si la victime ne respire pas, pratiquer alors les gestes qui s’imposent ; • Lorsque la victime redevient consciente, la garder au calme et la rassurer ; • Noter l’heure de survenue et la durée de la crise ;

Cas particuliers - Tout mouvement anormal et répétitif chez une vict ime inconsciente doit être signalé dans le bilan. - La persistance d’une crise au-delà de 5 minutes o u la répétition des crises sont des signes de gravité qui imposent d’appeler le C.R.R.A . 15 immédiatement. - La crise convulsive chez le nourrisson :

• Cette crise est habituellement provoquée par la fièvre lors d’une maladie infectieuse (infection de la gorge, de l’oreille…)

• Elle s’accompagne d’une révulsion oculaire, d’un tremblement des paupières, d’une pâleur ou d’une cyanose ;

• La conduite à tenir est identique à celle de l’adulte, mais il faut en plus contrôler la température de l’enfant et, en cas de fièvre, le refroidir. C’est à dire : � Découvrir l’enfant ; � Aérer la pièce ; � Recouvrir l’enfant d’un linge humide ;

Le secouriste ne pourra, à aucun moment, arrêter une c rise convulsive qui a débuté, il ne doit pas contraindre les mouvements de la victim e.

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DIABÉTIQUE QUI PRÉSENTE UN MALAISE Comme l’oxygène, le sucre est essentiel au fonctionnement de l’organisme et, notamment, du cerveau. L’organisme produit une hormone appelée « insuline » qui intervient dans le transport et la pénétration du sucre dans les tissus.

Le diabète est une maladie au cours de laquelle l’organisme, par manque de production de cette hormone, n’arrive pas à réguler le passage et l’utilisation du sucre qui est transporté par le sang vers les tissus du corps.

Les diabétiques doivent surveiller attentivement la quantité de sucre présente dans leur sang.

Certains utilisent un appareil (lecteur de glycémie ou glucomètre) qui leur permet, à partir d’une goutte de sang prélevée au niveau du doigt, de mesurer et de surveiller leur taux de sucre dans l’organisme (glycémie capillaire) . Un traitement médical, pris régulièrement, leur permet de réguler l’utilisation du sucre par l’organisme.

Un apport insuffisant de sucre ou un excès de traitement peuvent entraîner un manque grave de sucre à l’origine d’un malaise : c’est « l’hypoglycémie ».

La plupart des diabétiques connaissent ce risque et ont sur eux un morceau de sucre qu’ils doivent prendre immédiatement en cas de malaise pour faire remonter le taux de sucre rapidement. Cependant, la survenue du malaise est parfois très brutale. L’équipier doit alors aider le diabétique. Les causes Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par :

• Une alimentation inadaptée ; • Un exercice physique intense ; • L’excès de traitement ;

Conséquences Lorsque le taux de sucre diminue, le fonctionnement du cerveau est rapidement altéré et une détresse neurologique s’installe pouvant aller jusqu'à l’inconscience. Signes de reconnaissance Les signes apparaissent chez une personne connue comme étant diabétique. Dans sa forme la plus grave, la victime peut être inconsciente . Si elle est consciente, la victime peut se plaindre :

• D’avoir faim ; • D’être très fatiguée ; • De sentir son cœur battre rapidement ; • De tremblements.

Lors de l’examen, l’équipier secouriste constate : • Parfois un trouble du comportement (agitation, agressivité, signes d’ébriété sans

consommation d’alcool…) ; • Des sueurs abondantes ; • Une pâleur. • Glycémie capillaire inférieure à 0,60g/litre de sang

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Principe de l’action de secours Devant un diabétique qui présente un malaise, le secouriste doit :

• Aider la victime à faire remonter le taux de sucre dans son sang, si elle est consciente; • Demander un avis médical.

Conduite à tenir Si la victime est inconsciente , réaliser les gestes de secours qui s’imposent Si la victime est consciente et ne présente pas de tro ubles de la déglutition :

• Réaliser le bilan de la victime ; • Aider la victime à prendre :

� Immédiatement des sucres rapides (morceaux de sucre, ampoule de glucose 30%, de la confiture, des boissons sucrées) ;

� Sucres lents (pain, pâtes, …) PERSONNE QUI PRÉSENTE UNE CRISE D’ASTHME La crise d’asthme est provoquée par la contraction brutale des muscles bronchiques. Cette manifestation aboutit à un rétrécissement des voies aériennes qui rend la ventilation difficile. Les asthmatiques ont souvent avec eux des médicaments sous forme d’aérosol doseur (spray) qu’ils utilisent en cas de crise pour la faire céder. Ces médicaments entraînent une dilatation des petites bronches et facilitent la ventilation. Les causes La crise d’asthme peut être déclenchée par certains facteurs favorisants, comme :

• Une allergie ; • Une infection ; • Certains médicaments ; • La fumée…

Conséquences La crise d’asthme rend la ventilation difficile et peut entraîner une détresse ventilatoire avec troubles de la conscience, voir un arrêt cardiaque Signes de reconnaissance Les signes apparaissent chez une personne souvent connue comme étant asthmatique. Lors de l’examen, l’équipier secouriste peut constater :

• La victime est angoissée et se plaint de respirer difficilement. • Un sifflement à l’expiration ; • Une difficulté à parler ; • Une agitation ; • La victime demande à rester assise et refuse de s’allonger ;

Principe de l’action de secours Devant une personne qui présente une crise d’asthme, le secouriste doit :

• Faciliter la ventilation de la victime ;

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Conduite à tenir La victime présente une détresse respiratoire, s’arrête de ventiler ou présente une inconscience :

• Réaliser les gestes de secours qui s’imposent. La victime est consciente :

• Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux pour respirer, il s’agit souvent de la position assise ou demi assise ;

• La rassurer, lui demander de rester calme ; • Aider la victime à utiliser son aérosol doseur. L’utilisation d’un aérosol doseur peut

permettre de faire céder la crise rapidement ; • Mettre la victime sous inhalation d’oxygène;

PERSONNE VICTIME D’UNE RÉACTION ALLERGIQUE L’allergie est une réaction de l’organisme à une substance étrangère touchée, inhalée ou avalée comme le pollen, un aliment, un produit chimique, un médicament ou une piqûre d’insecte. Conséquences Les réactions allergiques provoquent plusieurs types de conséquences qui peuvent coexister chez une même personne :

• Des manifestations respiratoires comme un écoulement nasal (rhume des foins…) ; • L’apparition de plaques rouges sur la peau avec démangeaisons ; • Des troubles digestifs avec diarrhée, vomissements… ;

Mais parfois ces manifestations peuvent être graves, comme la survenue : • D’une détresse ventilatoire par crise d’asthme ou obstruction des voies aériennes par un

gonflement de la peau au niveau du cou (œdème de Quincke) et de la langue; • D’une détresse circulatoire.

Parfois, des personnes connaissent bien leur allergie et le risque qu’elles encourent. Dans ce cas, elles peuvent être en possession d’un médicament sous forme de seringue auto injectable dont l’administration doit être rapide au début des signes de la réaction allergique. Signes de reconnaissance Ils peuvent survenir chez une personne allergique ou qui présente ces signes pour la première fois. Il s’agit :

• D’un écoulement nasal, d’éternuements ; • D’une modification de la voix (qui devient rauque…) ; • D’un gonflement de la peau au niveau du cou, du visage, des paupières ou de la langue ; • De l’apparition de plaques rouges sur la peau avec démangeaisons. • Ils peuvent être isolés ou associés et annoncer une détresse ventilatoire ou une détresse

circulatoire.

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Principe de l’action de secours Devant une personne qui présente une réaction allergique, le secouriste doit :

• Examiner la victime et réaliser les gestes de secours qui s’imposent ; • Aider la victime à s’administrer un médicament si nécessaire ;

Dans tous les cas, le secouriste se limitera strictement à réaliser le s gestes secouristes enseignés Conduite à tenir Si la victime présente une détresse respiratoire, une détresse circulatoir e ou devient inconsciente, réaliser les gestes de secours qui s’imposent. Si la victime connaît son allergie et possède une seringue auto injectable , l’aider à l’utiliser si elle le demande. Dans tous les cas demander un avis médical au C.R.R.A.15 Surveiller la victime.

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Les a tteintes liées aux circonstances

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Les atteintes liées aux circonstances regroupent un ensemble de lésions survenues dans des circonstances particulières ou provoquées par un environnement hostile. Dans tous les cas, l’équipier secouriste doit appliquer la conduite à tenir générale devant une victime : bilan circonstanciel, bilan d’urgence vitale, bilan complémentaire, gestes de secours nécessaires et surveillance. Toutefois, il doit aussi réaliser des gestes complémentaires spécifiques liés à ces circonstances ou à l’environnement dans lequel la victime a séjourné. PERSONNE VICTIME D’UNE MORSURE OU D’UNE PIQÛRE Les morsures et piqûres d’animaux sont des accidents que l’équipier secouriste rencontre couramment. Conséquences Les piqûres ou morsures entraînent :

• Des plaies dont les risques sont l’hémorragie externe et l’infection ; • L’inoculation de substances toxiques, encore appelées « venin » , qui sont à l’origine d’effets :

� Toxique direct générant des manifestations locales désagréables (gonflement, rougeur, douleur…) pouvant se généraliser et entraîner une détresse vitale (ex. : venin de serpents exotiques) ;

� Liés à la réaction de l’organisme à l’inoculation d’un venin, encore appelé « réaction allergique » .

• Des maladies graves comme le TETANOS et la RAGE qui apparaît plusieurs jours après la morsure d’un animal malade (chien…) et dont l’évolution est toujours mortelle après l’apparition des premières manifestations. Cette maladie est prévenue par la vaccination si elle est réalisée rapidement après la morsure.

Signes de reconnaissance Une piqûre ou une morsure se traduit par des manifestations visibles directes ou secondaires : Manifestations directes

• Hémorragie externe ; • Plaie sous forme de lacérations ou de coupures, si elle est provoquée par des dents pointues ou coupantes ; • Plaie punctiforme unique ou multiple (piqûre d’hyménoptère, morsure de serpent…) ;

Manifestations secondaires

• Gonflement, rougeur et douleur locale, plus ou moins étendus autour de la piqûre ; • Plus rarement, des signes de détresse vitale qui peuvent être :

� Respiratoires, si la piqûre siège dans la bouche ou la gorge, car le gonflement qu’elle provoque peut entraîner une obstruction des voies aériennes ;

� Circulatoires, par action d’un venin (action directe ou réaction allergique grave), plus particulièrement chez l’enfant ;

� Neurologiques, par effet toxique de certains venins de serpents, d’araignées ou de scorpions...

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Principe de l’action de secours Devant une victime qui présente une piqûre ou une morsure d’animal, l’équipier doit :

• Arrêter le saignement et limiter le risque d’infection ; • Limiter la diffusion du venin, si possible ; • Rassurer la victime.

Conduite à tenir Dans tous les cas, si la victime présente une détresse vitale (neurologique, respiratoire ou circulatoire) réaliser les gestes de secours qui s’imposent et alerter ou demander un avis médical immédiatement. Morsure d’animal

• Arrêter le saignement en comprimant la plaie. • Laver la plaie à l’eau et au savon (ou antiseptique) si elle ne saigne pas. • Protéger la plaie par un pansement stérile maintenu par un bandage propre. • Demander ou faire demander un avis médical.

NB : La rage est une maladie virale potentiellement mortelle du système nerveux transmise par la salive lors de morsures d’animaux infectés. Une victime mordue par un animal susceptible d’être infecté (région endémique, animal malade, animal non capturé…) doit obligatoirement faire l’objet d’une consultation médicale. Piqûre d’insecte Rarement dangereuses, les piqûres d’insectes sont souvent désagréables ou douloureuses. Leur risque est lié à la multiplicité, la localisation (piqûres dans la bouche ou la gorge) ou la réaction allergique qu’elles peuvent entraîner chez certains sujets.

• Retirer le dard qui a permis à l’insecte d’injecter le venin, s’il est présent, en utilisant une pince à écharde sans écraser la poche à venin.

• Limiter la douleur et le gonflement en appliquant du froid (poche de froid). • Demander à la victime de consulter un médecin si la douleur ou le gonflement persiste

ou si la rougeur s’étend.

Si la piqûre siège dans la bouche ou la gorge : • Demander à la victime de sucer de la glace ;

Dans le cas d’une victime allergique, se référer au paragraphe traitant les allergies. Appeler le C.R.R.A. 15 ;

Le risque infectieux (infections graves, tétanos, r age) doit être pris en compte et, à ce titre, les sujets mordus doivent être examinés par un médecin.

Intervenir en toute sécurité et mettre la victime hors de danger

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Morsure ou piqûre d’animal marin

• Rassurer la victime ; • Inactiver le venin en plaçant la zone atteinte dans l’eau chaude pendant 30 minutes au

minimum (ce type de venin est en général détruit par la chaleur) ; Morsure de serpent

Les serpents sont habituellement peu dangereux dans notre pays, sauf s’il s’agit de certaines catégories de serpents exotiques importés ou vivant naturellement dans les DOM/TOM. La morsure de serpent est reconnaissable, localement, par une ou deux plaies punctiformes distantes de quelques millimètres.

• Allonger la victime, lui demander de rester calme, la rassurer. • Immobiliser le membre atteint à l’aide d’une attelle pour limiter la diffusion du venin. • Demander un avis médical.

NB : Toutes techniques d’aspiration, qu’elles soient buccales ou à l’aide d’appareil, sont formellement interdites car elles favorisent la diffusion du venin. PERSONNE VICTIME D’UN ACCIDENT ÉLECTRIQUE

On désigne sous le terme d’accident électrique, l’ensemble des lésions provoquées par le passage d’un courant électrique dans l’organisme. Il y a environ, en France, 200 accidents mortels par an liés à l’électricité. Ils surviennent dans des circonstances variées :

• Accidents du travail : activités industrielles, agricoles, artisanales ; • Accidents domestiques : utilisation d’appareils ménagers électriques défectueux, surtout

en ambiance humide (cuisine, salle de bain…), bricolage d’installation électrique sous tension ;

• Accidents de loisirs : parapente, pêche, cerf-volant à proximité de lignes à haute tension...

Description On distingue différents types d’accidents électriques :

• L’accident par contact avec deux conducteurs sous tension ou un conducteur sous tension et la terre ;

• L’accident lié à la production d’un arc électrique ; • Le foudroiement : action de la foudre sur le corps humain. La foudre est la forme

d’électricité naturelle la plus dangereuse, responsable d’une vingtaine d’accidents mortels par an.

Conséquences Le passage du courant dans l’organisme peut entraîner :

• Une perte de conscience par atteinte du système nerveux central ; • Un arrêt de la ventilation par atteinte du système nerveux ou tétanisation des muscles

ventilatoires ; • Un arrêt cardiaque suite à un arrêt ventilatoire prolongé ou par survenue d’un

fonctionnement anarchique du cœur (fibrillation ventriculaire), lors du passage du courant à travers le cœur ;

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• Une brûlure de la peau souvent grave, par flash ou arc électrique lors d’un court-circuit ; • Une brûlure électrique interne sur le trajet de passage du courant dont seuls sont

visibles les points d’entrée et de sortie qui doivent être systématiquement recherchés ; • Des traumatismes divers, en particulier de la colonne vertébrale, notamment cervicale, si

la victime a été projetée. Les courants à haute tension (> 1000 volts) provoquent des brûlures profondes. Les courants de basse tension (< 1000 volts) provoquent surtout un arrêt cardiaque (fibrillation ventriculaire). Signes de reconnaissance L’accident électrique est habituellement évoqué lors du bilan circonstanciel. Les signes présentés par la victime ne sont pas spécifiques. La victime peut être consciente ou inconsciente, en arrêt ventilatoire ou cardiaque, présenter des brûlures plus ou moins étendues ou des traumatismes associés. Même si la victime ne présente aucun signe, des manifestations secondaires peuvent apparaître. Un avis médical est indispensable. Principe de l’action de secours Devant une victime d’un accident électrique, le secouriste doit :

• S’assurer qu’il intervient en toute sécurité ; • Réaliser les gestes de secours nécessaires face à une détresse vitale ou un ACR ; • Refroidir les brûlures provoquées par flash ou par arc électrique qui viennent de se

produire et les protéger ; • Demander un avis médical.

Conduite à tenir

• S’assurer que la victime n’est pas en contact direct ou indirect (eau…) avec un conducteur endommagé (fil électrique, appareil ménager sous tension…) ou un câble électrique de haute tension au sol.

• Si c’est le cas, faire écarter immédiatement les personnes présentes et leur interdire de toucher la victime.

• Si possible, couper le courant (débrancher l’appareil en cause…) ou faire couper le courant par une personne qualifiée (EDF, SNCF…) avant de toucher la victime.

• Ne pas s’approcher ou toucher la victime avant d’être certain que l’alimentation est coupée (pour le courant haute tension, avoir été averti par les autorités responsables).

• Réaliser un bilan d’urgence de la victime et les gestes de réanimation nécessaires. • Devant un ACR mettre en œuvre les gestes de secours. • Devant une victime qui présente une détresse vitale, l’installer en position d’attente,

mettre en œuvre les gestes de secours. • Rechercher les lésions, notamment les brûlures par flash ou par arc électrique aux points

d’entrée et de sortie. • Devant une victime qui présente des brûlures : arroser et protéger les brûlures visibles.

Toute brûlure électrique doit être considérée comme une brûlure grave

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PERSONNE VICTIME D’UNE INTOXICATION On appelle intoxication, un trouble engendré par la pénétration dans l’organisme d’une substance appelée poison ou toxique. Les poisons ou toxiques sont très nombreux. Il peut s’agir d’aliments contaminés, de plantes vénéneuses, de toxiques domestiques (lessives, détergents, décapants, désherbants…) ou de toxiques industriels (gaz toxiques, produits chimiques…). Les drogues, les médicaments et l’alcool peuvent également provoquer des intoxications. Un toxique peut pénétrer dans l’organisme par :

• Ingestion : Le toxique est avalé et absorbé par le tube digestif (aliments contaminés, médicaments, produits domestiques…) ;

• Inhalation : Le toxique pénètre par les voies respiratoires et est absorbé dans l’organisme par les poumons (gaz toxiques, aérosols…) ;

• Injection : Le toxique pénètre dans l’organisme par une plaie (venins, piqûres…) ; • Absorption : Le toxique pénètre dans l’organisme à travers la peau saine (produits

industriels : désherbants, pesticides…). Les intoxications peuvent être d’origine accidentelle ou volontaire. Conséquences La gravité d’une intoxication varie en fonction de la nature du toxique et de la quantité qui a pénétré dans l’organisme. Les toxiques peuvent entraîner des troubles des fonctions vitales allant jusqu'à la mort. Une intoxication peut provoquer des troubles non spécifiques immédiats ou qui peuvent apparaître secondairement :

• Une détresse vitale ; • Des troubles digestifs (douleurs, vomissements de sang) ; • Des brûlures…

Signes de reconnaissances L’équipier peut se trouver dans deux situations différentes : Les intoxications dues à un environnement toxique Le toxique est dans l’air, sous forme de gaz ou de fines particules liquides en suspension (monoxyde de carbone, gaz carbonique, fumées d’incendie, gaz irritants, toxiques de guerre...). L’intoxication se fait par voie aérienne ou par absorption à travers la peau et elle touche toutes les personnes qui sont exposées. Le nombre de victimes peut être très élevé. L’équipier secouriste peut reconnaître cette intoxication car :

• Le nuage toxique est parfois visible ; • Il peut exister une forte odeur désagréable ou irritante ; • Plusieurs personnes présentent les mêmes plaintes ou les mêmes signes ; • La présence d’animaux malades ou morts peut orienter l’équipier secouriste.

Le problème principal reste, dans ce cas, la sécuri té du secouriste. Ces derniers peuvent sans le savoir entrer en contact avec le toxique, d ’autant plus que certains gaz mortels sont totalement inodores et invisibles comme le mon oxyde de carbone.

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Les intoxications par ingestion Cette intoxication est volontaire, accidentelle ou liée à une erreur de dosage. Des indices facilitent, lors du bilan circonstanciel ou complémentaire, la reconnaissance de cette intoxication, comme la présence :

• De comprimés ou de boîtes de médicaments vides (table, poubelle…) ; • De flacons « suspects », à contenu non identifié ; • De matériel à injection ; • De bouteilles d’alcool ; • D’une «lettre d’adieu» ; • De plantes vénéneuses ou de fruits toxiques (enfants : « intoxication de la dînette »)…

Principe de l’action de secours Les intoxications dues à un environnement toxique

• Assurer la sécurité des équipiers et mettre en sécurité la ou les victime(s) et les témoins éventuels

Les intoxications par ingestion

• Identifier autant que possible le(s) toxique(s) ; • Demander un avis médical et suivre les instructions.

Conduite à tenir Les intoxications dues à un environnement toxique

• Suspecter la présence du toxique en fonction du bilan circonstanciel effectué en arrivant sur les lieux ou à la suite du déclenchement du détecteur de CO ;

• Se protéger du toxique en restant à distance, si nécessaire en supprimant la cause et/ou en aérant le local ;

• Réaliser, si possible, un dégagement d’urgence pour soustraire le plus rapidement possible la victime de l’environnement toxique ;

• Réaliser le bilan d’urgence vitale et les gestes de secours, une fois à distance de l’atmosphère toxique ;

Les intoxications par ingestion

• Réaliser un bilan et les gestes de premiers secours nécessaires ; • Lors de l’interrogatoire de la victime et de l’entourage, évaluer la situation et déterminer :

� Les circonstances de survenue ; � La réalité de l’intoxication (certaines victimes simulent l’intoxication) ; � La nature du ou des toxiques en cause ; � La dose absorbée et l’heure de l’absorption.

• Conserver les emballages et les flacons des produits en cause ; • Ne pas faire vomir, ne pas faire boire ; • Surveiller la victime.

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PERSONNE VICTIME D’UN EFFET DE SOUFFLE On appelle « effet de souffle » ou encore « blast » un traumatisme engendré par une onde de choc, secondaire à une explosion. Lors d’une explosion, la libération considérable d’énergie sous la forme de gaz à haute pression entraîne une augmentation brutale de la pression atmosphérique, suivie d’une dépression immédiate. La transmission de cette onde de pression et le déplacement d’une grande masse d’air sont les principaux mécanismes responsables des lésions d’un effet de souffle. Conséquences Un effet de souffle est responsable :

• De lésions internes de l’oreille, des poumons et du tube digestif par distension de l’air ; • De lésions de la peau et de lésions des os et des articulations (fracture, entorse et

luxation) par projection de la victime ou projection contre la victime d’objets divers (polycriblage) ;

• De brûlures graves en cas d’élévation de la température. Signes de reconnaissance Les circonstances de l’accident, comme la survenue d’une explosion, en particulier en milieu clos, sont suffisantes pour considérer que toutes les personnes exposées sont susceptibles de présenter un effet de souffle. Dans le cadre d’une explosion :

• Les victimes sont souvent multiples (cf. partie sur les situations avec de multiples victimes) ;

• Une victime présente souvent de multiples lésions : plaies, brûlures, fractures et lésions internes qui peuvent, au début, passer inaperçues et se révéler secondairement.

Les signes auditifs comme un bourdonnement d’oreille, le saignement du conduit auditif ou la survenue d’une surdité sont des signes d’atteinte interne par effet de souffle. La survenue d’une détresse vitale, respiratoire ou circulatoire traduit la gravité de l’atteinte. Principe de l’action de secours Devant une victime exposée à un effet de souffle, le secouriste doit :

• S’assurer qu’il intervient en toute sécurité ; • Demander un avis médical même pour les victimes qui ne présentent aucun signe.

Conduite à tenir

• Assurer la sécurité de la zone, dégager la (les) victime(s) si nécessaire ; • Examiner la ou les victime(s) et réaliser les gestes de secours qui s’imposent ; • Surveiller attentivement la victime

Toutes les victimes exposées au souffle doivent êtr e examinées par un médecin

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PERSONNE VICTIME D’UNE COMPRESSION PROLONGÉE DES MUSCLES La compression prolongée des masses musculaires d’une victime peut être, à plus ou moins brève échéance, mortelle. Pour cela, il faut que la compression interrompe la circulation sanguine au niveau des masses musculaires comprimées et qu’elle dure plusieurs heures. La compression musculaire est aussi appelée, « crush syndrom » ou « syndrome des ensevelis » . Elle est rencontrée lors :

• D’accidents du trafic routier ou ferroviaire, qui nécessitent une longue désincarcération ; • D’ensevelissements (éboulement, avalanche...) ; • D’effondrements de bâtiments (tremblement de terre, explosion…).

Dans ces circonstances, la compression s’exerce, le plus souvent, au niveau des membres. Conséquences L’arrêt de la circulation sanguine et la compression directe entraînent, progressivement, des lésions des muscles qui s’accompagnent d’une production de déchets qui sont toxiques pour l’organisme. Ces déchets toxiques restent au niveau du membre, tant que ce dernier est comprimé, et sont d’autant plus importants que la compression dure. Au moment du dégagement de la victime et de la levée de la compression qui rétablit la circulation sanguine, et en l’absence de traitement médical préventif, ces déchets entraînés par le sang dans tout l’organisme sont de véritables toxiques, notamment pour le cœur et les reins. Cela peut se traduire par :

• La survenue brutale d’un arrêt cardiaque juste après le dégagement ; • Une détresse circulatoire ; • Plus tard, par une atteinte des reins de la victime.

Lors d’une compression prolongée (> à 1heure), un avis médical sera systématiquement demandé avant la levée de la charge. Signes de reconnaissance Une partie de la victime, habituellement un ou plusieurs de ses membres, est coincée sous une charge importante. Si la partie du corps qui siège en dessous de la compression est accessible, elle est froide, pâle et insensible. A la compression prolongée des masses musculaires peuvent s’associer d’autres lésions traumatiques créées par les mêmes circonstances : plaies, fractures, luxations…

Dans tous les cas, ce sont les conséquences immédiates (arrêt cardiaque, détresse circulatoire) que l’on doit redouter sur le terrain. Plus le dégagement est long, plus la durée de la compression sera prolongée et plus les risques lors de la levée de la compression seront grands.

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Principe de l’action de secours Toute suspicion de compression prolongée (>1heure) des masses musculaires doit faire l’objet d’un avis médical avant la levée de la charge. Conduite à tenir Les gestes de premiers secours sont limités du fait de la situation de la victime (en général, peu accessible) et du risque lié aux circonstances de l’accident :

• Examiner la victime autant que possible ; • Evaluer la durée de la compression par rapport à l’horaire de l’événement ; • Réaliser les gestes de secours nécessaires et possibles ; • Protéger la victime des intempéries et des risques liés au dégagement (projections) ; • Parler à la victime, la rassurer, surtout si celle-ci n’est pas accessible.

PERSONNE VICTIME D’UNE EXPOSITION PROLONGÉE À LA CH ALEUR Plus la température ambiante est élevée, plus l’organisme a du mal à perdre de la chaleur. De plus, si l’atmosphère est humide, la sueur (qui permet normalement un refroidissement du corps par évaporation) ne peut plus s’évaporer. Dans de telles circonstances, en particulier si elles sont prolongées et accompagnées d’un exercice intense ou de la prise de drogues, une élévation de la température de l’organisme se produit. Conséquences Il existe 2 différents types de troubles liés à l’exposition prolongée à la chaleur :

• Le coup de chaleur ; • L’insolation.

Le coup de chaleur Le coup de chaleur survient chez les personnes qui sont exposées à la chaleur pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. L’organisme réagit, au début, par des sueurs abondantes qui, si elles ne sont pas compensées par un apport d’eau, entraînent une déshydratation. Les nourrissons, les personnes âgées, les malades sont plus exposés à la survenue d’un coup de chaleur. L’effort physique, lors d’activités sportives ou professionnelles, facilite également la survenue d’un coup de chaleur. Sans secours et, particulièrement si la victime est isolée (seule à domicile), l’évolution peut être mortelle. Tel a été le cas des nombreux décès enregistrés lors de la canicule de l’été 2003 dans notre pays. L’insolation L’insolation survient chez des personnes qui sont exposées de manière directe et prolongée au soleil. Cette exposition brutale entraîne une détresse neurologique qui empêche l’organisme de lutter contre la chaleur ; la température du corps s’élève rapidement.

Sans secours immédiat, la mort de la victime peut survenir rapidement.

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Comment reconnaître : Le coup de chaleur ? La victime présente, au début :

• Des maux de tête ; • Des sueurs importantes ; • Des crampes musculaires ; • Une fatigue intense ; • Des nausées ; • Une température normale ou peu élevée.

Rapidement une détresse circulatoire s’installe et la température de l’organisme s’élève. L’insolation La victime présente :

• Des maux de tête ; • Aucune sueur ; • Une peau sèche, rouge et très chaude ; • Des troubles du comportement et/ou de la conscience ; • Une température très élevée.

Rapidement une détresse neurologique s’installe. Principe de l’action de secours

• Dans tous les cas : soustraire la victime à la cause ; • Faire boire de l’eau en petite quantité ; • Refroidir la victime ; • Demander un avis médical.

Conduite à tenir Le coup de chaleur

• Installer la victime à l’abri, dans un endroit frais, climatisé si possible ; • Mettre la victime au repos dans la position où elle se sent le mieux ; • Recouvrir la victime d’un linge humide, utiliser un brumisateur ou un ventilateur pour la

refroidir. Chez l’enfant ou le nourrisson, lui faire prendre un bain ; • Si la victime est consciente et ne vomit pas, lui donner de l’eau à boire par petites

gorgées ; • Réaliser un bilan de la victime, lui prendre la température et effectuer les gestes de

secours qui s’imposent ; • Surveiller attentivement la victime (détresse circulatoire) et la réconforter.

L’insolation

• Installer la victime à l’abri, dans un endroit frais, climatisé si possible ; • Allonger la victime tête surélevée si elle est consciente ; • Réaliser un bilan de la victime et les gestes de secours qui s’imposent ; • Retirer les vêtements de la victime en lui gardant les sous vêtements ; • Après avis médical, recouvrir la victime d’un drap mouillé avec de l’eau froide pour lui

faire baisser sa température. Arroser régulièrement le drap pour le maintenir humide. • Appliquer si possible un dispositif de froid sur la tête et la nuque ; • Surveiller attentivement la victime.

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PERSONNE VICTIME D’UN ACCIDENT DÛ AU FROID L’équipier peut être confronté à deux types d’accidents liés au froid :

• Les gelures sont des lésions dues au froid (gel) qui siègent en règle générale au niveau des extrémités de l’organisme : nez, oreilles, orteils et pieds, doigts et main. Il s’agit d’une lésion provoquée par un refroidissement local.

• L’hypothermie de l’organisme se constitue quand la température du corps, normalement aux alentours de 37°C, devient inférieure à 35°C. Ce refroidissement survient à la suite d’une exposition prolongée au froid, plus particulièrement humide.

Les personnes âgées, les enfants, les « sans abris », les malades ou personnes fragiles sont plus particulièrement exposés aux accidents dus au froid. L’exposition au vent, le séjour dans l’eau, l’alcool et la prise de drogues facilitent ces accidents. Les gelures peuvent être accompagnées d’une hypothermie. Conséquences L’immobilité et l’exposition prolongée des extrémités de l’organisme au froid, entraînent une interruption de la circulation et une lésion des tissus.

Sans intervention, l’hypothermie provoque un ralentissement des fonctions vitales, éventuellement jusqu'à leur interruption (inconscience, arrêt cardiaque). Comment reconnaître : Les gelures Elles siègent au niveau des extrémités.

Elles débutent par une sensation de « piqûres d’aiguille », suivie d’un engourdissement et d’un durcissement des extrémités, avec pâleur locale, dont l’évolution se fera vers une peau brune, accompagnée d’une insensibilité.

Au cours du réchauffement, les extrémités deviennent douloureuses, rouges, chaudes et il apparaît des cloques.

L’hypothermie • A mesure que la température du corps diminue, la victime présente successivement : • Des frissons ; • Une peau pâle, froide et sèche ; • Des troubles de la conscience (désorientation, confusion, agitation, inconscience) ; • Un ralentissement de la ventilation ; • Un ralentissement du pouls qui devient très difficile à percevoir ; • Dans le cas extrême, un arrêt cardiaque.

Principe de l’action de secours • Eviter toute déperdition supplémentaire de chaleur et réchauffer ; • Surveiller attentivement la victime (risque d’arrêt cardiaque) ; • Demander un avis médical.

Conduite à tenir • Isoler la victime dans un endroit chaud (habitation, véhicule, ambulance…), lui ôter les

vêtements surtout s’ils sont mouillées ou humides. • Examiner la victime et réaliser les gestes de secours qui s’imposent ; • Prendre la température • Envelopper la victime dans des couvertures puis dans une couverture de survie.

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Si la victime présente des signes de gelures :

• Enlever doucement gants, bagues, chaussures ; • Lorsque la victime est au stade de la sensation de « piqûres d’aiguilles », pour empêcher

l’aggravation des lésions : � Ne pas frotter, ni masser les régions gelées ; � Envelopper les zones atteintes dans des linges, ou les placer, lorsque cela est

possible, au contact de la peau de la victime (mains sous les aisselles, etc.…) pour les réchauffer;

PERSONNE VICTIME D’UNE PENDAISON OU D’UNE STRANGULA TION On appelle pendaison une suspension du corps par le cou et étranglement ou strangulation, une constriction du cou ou une pression sur la gorge. La pendaison et la strangulation peuvent survenir :

• De manière accidentelle, par exemple lorsqu’un vêtement ou une cravate se prend dans une machine ou au cours de jeu, notamment chez les enfants ;

• De façon volontaire, dans un but suicidaire ou criminel. Conséquences Si l’on exerce une pression sur l’extérieur du cou, les voies aériennes et les vaisseaux du cou sont comprimés : l’afflux d’air vers les poumons et/ou la circulation du sang vers le cerveau sont interrompus. Lors de la pendaison, sous l’effet du poids du corps (chute), la victime peut avoir une lésion vertébrale avec atteinte de la moelle épinière. Comment reconnaître ? Le bilan circonstanciel permet souvent de constater une pendaison ou de suspecter une strangulation : corps pendu (même si une partie du corps touche le sol), présence d’un objet constrictif autour du cou. La victime peut être inconsciente, présenter un arrêt cardiaque ou une détresse respiratoire. L’examen du cou de la victime peut montrer des marques (traces de strangulation). Principe de l’action de secours

• Supprimer la cause tout en protégeant le rachis cervical ; • Réaliser les gestes de secours d’urgence nécessaire ;

Conduite à tenir

• Desserrer et enlever rapidement toute source de constriction du cou, soutenir puis dépendre le corps en se faisant aider.

• Maintenir l’axe tête cou tronc dés que possible ; • Allonger la victime au sol ; • Poser un collier cervical ; • Examiner la victime et réaliser les gestes de réanimation ou de secours nécessaires ;

Ne pas détruire, jeter ou déplacer des objets, plus que nécessaire, comme une corde nouée qui peut servir de preuve à la police.

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Les souffrances psychiques et les comportements

inhabituels

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PRINCIPE L’équipier secouriste doit contribuer à prévenir et à soulager une victime et/ou son entourage qui présente (ou est susceptible de développer) un comportement inhabituel et/ou une souffrance psychique. Cela peut être le cas après un accident, un traumatisme, une maladie, une prise de toxique ou, plus largement, après un stress important. Les comportements inhabituels et la souffrance psychique peuvent s'aggraver au décours de l’intervention et sont le témoin d’une détresse intense qu’il convient de prendre en compte comme toute autre détresse. Cette attention singulière portée à la victime et/ou à son entourage s’inscrit plus globalement dans l’état d’esprit de l’équipier secouriste, qui veille scrupuleusement au respect de la dignité de la personne humaine. LA SOUFFRANCE PSYCHIQUE La souffrance psychique se caractérise par une douleur morale. Cette douleur est une réaction normale à un événement inhabituel avant d’être le fait d’une maladie, d’un traumatisme, d’une prise de toxique, d’un stress important ou encore d’une affection psychiatrique. La souffrance psychique peut parfois se manifester par des comportements inhabituels. LE COMPORTEMENT INHABITUEL ET SES PRINCIPALES CAUSE S Un comportement inhabituel est la manifestation d’une souffrance ou d’une détresse psychique. Cette détresse traduit une altération, voire une rupture du contact habituel entre cette personne et la réalité commune. Mais avant tout, elle traduit la rupture du sujet avec lui-même (« on ne le reconnaît plus » ; « il n’est plus lui-même »...). Un comportement inhabituel peut être accompagné par des troubles de la communication, des troubles de la relation ou une altération du langage. Souvent, difficilement tolérée par la victime elle-même et/ou par son entourage, elle peut enfreindre les règles d’usage et les conduites habituelles dans le groupe social auquel elle appartient. Des comportements inhabituels peuvent être le motif de l’intervention des équipiers secouristes ou survenir secondairement au cours de la prise en charge d’une victime qui présente une aggravation brutale d’une maladie, d’un traumatisme ou autre. Dans certaines situations, plusieurs personnes, comme la victime et son entourage, peuvent présenter en même temps et dans un même lieu, des comportements inhabituels différents. Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’un comportement inhabituel. Les causes physiques Les maladies , particulièrement celles qui entraînent :

• Une baisse du taux de sucre dans le sang (malaise hypoglycémique du diabétique) ; • Un manque d’oxygénation du cerveau (par exemple une détresse respiratoire) ; • Une fièvre élevée ; • Une baisse excessive de la température corporelle de la victime (hypothermie) ; • Une tumeur cérébrale…

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Les traumatismes , par exemple :

• Traumatisme crânien ; • Hémorragies graves ; • Douleurs intenses…

La prise de toxiques (volontaire ou involontaire) :

• L’alcool (intoxication aiguë ou sevrage) ; • Les stupéfiants ; • Les médicaments…

Les causes psychiques

• Les troubles psychiques comme la panique, les états dépressifs ou d’autres affections psychiatriques plus graves ; • Le stress dépassé …

LES DIFFÉRENTS TYPES DE COMPORTEMENTS INHABITUELS Les comportements inhabituels peuvent être des urgences d’ordre psychiatrique. L’équipier secouriste peut se trouver devant une victime :

• Agitée ; • En état de stupeur ; • Anxieuse ; • Agressive et/ou violente ; • Voulant ou ayant tenté de se suicider.

La victime est agitée Cette agitation se traduit par une hyper activité de la victime, d’intensité et de durée variable. La personne tient des propos incohérents, parle beaucoup, bouge dans tous les sens, ne parvient pas à fixer son attention ou à se contrôler. Cette agitation suscite souvent une réaction d’intolérance de l’entourage. Un des risques de cet état est que, par ses actions non coordonnées, irréfléchies et incontrôlables, la personne mette en danger autrui et elle-même. On remarque souvent que la personne :

• Ne veut pas ou ne peut pas parler ; • Refuse la présence de l’équipier secouriste ; • Refuse la parole d’un autre ; • Refuse de l’aide.

CAT : La présence de l’équipier secouriste ne doit pas être oppressante mais vigilante afin de ne pas se mettre en danger, prévenir tout péril pour la victime et, au besoin, faire appel aux forces de l’ordre. La victime présente un état de stupeur La stupeur est l’opposé de l’agitation. Ce que la victime nous donne à voir et à « entendre », c’est son SILENCE. Elle n’a pas envie ou pas la possibilité de parler. Bien souvent, en parallèle, elle n’a pas envie ou pas la possibilité de bouger. Elle s’exprime alors avec son regard et par son mutisme. On remarque souvent qu’elle ne refuse pas :

• La présence de l’équipier secouriste ou d’un tiers ; • Les paroles de l’équipier secouriste ; • De l’aide.

CAT : S’il est légitime de demander à la victime des renseignements sur la nature et sur la localisation de sa douleur, l’équipier secouriste doit aussi repérer quand il gêne la victime, en la pressant de questions, par exemple.

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Si la prise en charge d’une victime en état de stupeur parait moins difficile pour l’équipier secouriste que celle d’une victime agitée, la souffrance psychique et la gravité de cet état n’en sont pas moindres. La victime est anxieuse La victime « se sent mal », présente un fort sentiment d’insécurité, de danger immédiat, de peur de devenir folle ou de mourir prochainement. La victime est le plus souvent agitée ou à l’inverse présente une stupeur. Une victime anxieuse présente deux risques majeurs : un geste auto-agressif (blessures, comportement à risques, tentative de suicide…) ou la décompensation d’une maladie sous-jacente (infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, asthme…). On remarque souvent que :

• La présence d’un équipier secouriste ou d’un tiers lui est précieuse ; • Elle ne s’oppose pas toujours à ce qu’on l’aide.

La personne en difficulté a besoin de dire et de partager ce qu’elle éprouve. CAT : L’équipier secouriste doit favoriser cette expression verbale. Son écoute doit être attentive et authentique, ce qui facilitera la confiance et la prise en charge de la victime. La victime est agressive ou violente (cf. CAT particulière : un comportement violent) La victime veut ou a tenté de se suicider (cf. CAT particulière : une tentative de suicide) Cas particulier : le stress Le stress est une réaction physiologique et psychologique d'alarme, de mobilisation et de défense de l'individu face à une agression, une menace ou une situation inopinée. C'est une réaction utile, focalisatrice d'attention, mobilisatrice d'énergie et incitatrice à l'action. Le stress et ses répercussions peuvent être différents d'un individu à l'autre. Il est donc important pour tout équipier secouriste de connaître les signes du stress, ses répercussions, autant chez les personnes impliquées, blessées ou pas, que chez les intervenants secouristes en général. Les réactions de stress s'expriment sur différents registres : psychologique, physiologique, comportemental… A ce titre, on observe :

• Une élévation du niveau de vigilance et une focalisation de l'attention sur le danger ; • Une clarification de l'esprit, une augmentation des capacités d'évaluation et de raisonnement ; • Un désir impérieux d'agir (qu'il s'agisse de conduite de fuite ou de défense) ; • Un sentiment de confiance en soi.

Bien que le stress soit protecteur, certaines manifestations peuvent paraître gênantes :

• Sueurs, oppressions thoraciques, tachycardie, spasmes digestifs ; • Sentiments d'appréhension, de peur, de frayeur, de colère, d'irréalité ; • Tremblements, lenteur ou maladresse, automatisme des gestes.

Dans certaines circonstances (stress dépassé ou stress répétitif) les capacités d'adaptation peuvent être dépassées et inopérantes, ce qui entraîne des troubles transitoires ou durables.

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Quatre types de réactions face à un évènement traumatique montrent qu’une personne (cela concerne évidement aussi les intervenants secouristes) ne parvient pas à gérer la situation :

• La sidération : la personne est saisie, paralysée dans ses capacités et dans sa volonté (elle est dans une sorte d'état second) ; • L'agitation désordonnée : la personne est dans un état d'excitation, de gesticulation non coordonnée, avec une incapacité à prendre une décision. La relation aux autres est aussi altérée (elle ne les reconnaît pas toujours et ne les écoute pas) ; • La fuite panique : la personne réagit par une fuite éperdue, en n'écoutant personne. Ses capacités de jugement et de raisonnement sont inhibées. Elle présente un regard vide et une expression d'incompréhension totale ; • Les actions automatiques : la personne semble avoir un comportement normal mais peut présenter des gestes mécaniques, répétitifs parfois inutiles.

Ces 4 types de réactions doivent être identifiés, en vue d’adresser la personne à une structure de soins médico-psychologiques. PRINCIPES DE L’ACTION DE SECOURS DEVANT UNE SOUFFRA NCE PSYCHIQUE La prise en charge d’une victime, qui présente une souffrance psychique, fait partie des compétences de l’équipier secouriste. Comme pour toute victime, l’équipier secouriste réa lisera un bilan complet de la victime. Mais en plus, il lui faut : - Prendre le temps… Même s’il faut distinguer et traiter en priorité l'urgence vitale, il faut cependant prendre du temps pour assurer un réconfort moral. - Agir en équipe… Dans une équipe, la diversité est une richesse qui permet d'assurer la complémentarité des actions. Un équipier secouriste prend en compte l'urgence vitale et un autre est chargé de s'intéresser à la souffrance psychique ou psychosociale de la victime ou de son entourage. Au cours des différentes interventions, il est souhaitable que ce ne soit pas toujours le même équipier secouriste qui tienne le même rôle et, si possible, d’avoir des équipes mixtes afin de faciliter la communication. « Je suis, je questionne » « J’informe, je rassure» « Je fais » - Se présenter et indiquer à la victime que l’équip e de secouriste est là pour l’aider « Je suis…, je questionne…)… ; L’intervention commence par une prise de contact, le plus souvent verbale, pour expliquer la raison de notre venue. Des questions sur le ressenti actuel, sur la localisation de la douleur, montrent, au-delà de la recherche de signes, l’intérêt particulier que l’on porte à la victime. Attention : L’équipier secouriste doit pouvoir repérer quant il gène la victime en la pressant de questions. - Expliquer ce qui se passe « J’informe, je rassure »… Un bon contact avec la personne blessée physiquement et/ou psychiquement peut l’apaiser et limiter l’apparition d’un comportement inhabituel. L’explication de la situation rend plus autonome la victime, tout en la rassurant. L’équipier secouriste doit expliquer, avec des mots simples, les gestes qu’il effectue, en faisant participer, autant que possible, la victime.

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- Adopter une attitude professionnelle « Je fais »… L’équipier secouriste doit par son attitude, inspirer le calme aux victimes, aux sujets impliqués et aux éventuels témoins. Il doit suivre les consignes données par le responsable de l’équipe et adopter un comportement « professionnel » tout en restant attentif aux demandes de la (des) victime(s). La posture physique : Être debout, assis ou accroupi change la distance de dialogue. Même lorsque l’équipier secouriste n’est pas l’interlocuteur privilégié, son attitude peut influencer l’état de la personne blessée (éviter les soupirs, les mains dans les poches, la désinvolture, la posture ou attitude supérieure, voire le mépris…). La voix : Parler distinctement sur un ton calme peut rassurer et apaiser. Un ton ferme peut aider à fixer les limites d’une crise. Le respect : Il passe très souvent par le vouvoiement et l’usage de la politesse, y compris pour une personne agressive ou désocialisée. Le vocabulaire utilisé sera adapté en fonction de l’interlocuteur sans pour autant infantiliser la personne blessée. Le contact physique : Une présence physique (éventuellement prendre la main ou le pouls) rassure souvent la victime. Si le contact physique est imposé par un geste de secours, il sera précédé d’une explication et s’effectuera dans le plus grand respect de la personne. Mais attention, le contact n’est pas appréhendé de la même façon selon les situations, les cultures, les états émotionnels… L’attitude d’accueil et d’écoute Le fait qu’une personne en état de détresse soit capable de parler est en soi plutôt rassurant. Elle peut s’adresser à l’équipier secouriste et le désigner, sans qu’il le recherche, comme un interlocuteur ou comme un témoin muet de sa souffrance. Il faut bien se garder de valider ou d’invalider des propos tenus en état d’urgence, propos que la victime pourrait par la suite regretter. Par contre, l’authenticité de l’écoute de la souffrance de la victime, du recueil de toutes paroles quelles qu’elles soient à une fonction humanisante, rassurante et soulageante. L’apaisement de la victime participe de sa coopération aux soins. Il peut exister des situations où l’échange de paroles « authentiques » entre le secouriste et la victime permettra à celle-ci de s’extraire de sa détresse. - La fin d’intervention : L’équipier secouriste préparera la fin de l’intervention en expliquant que son rôle prend fin et qu’il sera relayé pour la suite : milieu hospitalier, médecin, téléphonie sociale… CONDUITES À TENIR DEVANT UN COMPORTEMENT INHABITUEL Comme pour toute victime, l’équipier secouriste réa lisera un bilan complet de la victime pour rechercher des signes traduisant une cause phy sique à ce comportement inhabituel.

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Une personne qui présente un ou des comportement(s) inhabituel(s) (agitation, agressivité, violence…) nécessite une approche un peu différente d’une personne présentant une souffrance psychique. Il faut être vigilant et toujours évaluer la situation et la dangerosité de la personne pour adapter ses comportements et décisions. S’il s’agit d’une urgence psychiatrique, le bilan précis fait au médecin , lui permet de définir les modalités d’action pour la suite de l’intervention. Si la personne représente un danger pour elle-même, un tiers ou l’équipe de s ecouriste, il faut contacter la police. (cf. CAT particulière à un comportement violent). Il n’y a pas de conduite à tenir préétablie ; tout dépend de l’évaluation de la situation qui est faite. Cependant, il est important de :

• Parler calmement et de se présenter ; • Evaluer les effets de la présence de l’entourage sur la personne (aggravant ou apaisant) et, en fonction, isoler ou non la personne en détresse ; • Ne pas se sentir personnellement impliqué par l’agressivité qui appelle souvent de notre part la même réaction de rejet (comportement en miroir) ; • Ne pas répondre à la violence par la violence ; • Ne pas prendre « au pied de la lettre » les propos incohérents, les menaces et les injures ; • Dans certaines situations dangereuses où l’intensité émotionnelle est grande, éviter tout contact direct, notamment le regard dans les yeux, qui peut être vécu comme une agression et entraîner des réactions violentes ; • Ne pas rester seul avec la personne ; • Ne pas laisser la personne seule ; • Se mettre à la portée et à distance du malade, à sa hauteur pour parler ; • Eloigner les objets dangereux ; • Se mettre entre la personne et les issues (portes et fenêtres)…

L’intérêt porté par les intervenants au bien-être physique de la personne a souvent comme effet de soulager l’angoisse. Si une contention physique est nécessaire, elle sera provisoire (attente de la police, apaisement) et coordonnée à plusieurs, ferme mais rassurante et non brutale. La présence de l’équipier secouriste ne doit pas être oppressante mais vigilante afin de ne pas se mettre en danger, prévenir tout péril pour la victime et, au besoin, faire appel aux forces de l’ordre. Celui qui dirige la manœuvre doit être déterminé et calme. Il doit interdire les comportements violents . Il doit interdire les attitudes de défi physique, de relevé de défi ou les injures qui exciteraient la personne. CONDUITES À TENIR PARTICULIÈRES L’équipier secouriste peut se trouver confronté à différentes situations qui nécessitent la mise en œuvre de conduites à tenir particulières. Un attroupement de personnes, une foule La bonne gestion d’un attroupement ou d’une foule peut permettre de diminuer l’anxiété d’une ou des victime(s), voire des impliqués.

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Au cours du bilan circonstanciel, si l’équipier secouriste constate un début d’attroupement qui peut gêner l’organisation des secours ou la prise en charge de la ou des victimes, il demandera courtoisement à toutes personnes présentes de s’écarter. De même, il peut être préférable de confier des tâches à accomplir (téléphoner, porter du matériel…) aux victimes en état de le faire, aux impliqués ou aux témoins les plus agités. Ceci a pour effet, en général, de diminuer leur angoisse. Si malgré tout, l’attroupement émet des signes d’hostilité, il est souhaitable de prévenir immédiatement son autorité de tutelle ou la police afin d’obtenir un renfort et ne pas se retrouver en position d’insécurité. Il peut arriver que les personnels de secours présents sur les lieux de l’intervention soient plus nombreux que nécessaire. La présence de nombreux personnels de secours autour de la victime, par exemple dans un appartement ou une chambre de malade, est un facteur d’angoisse pour la victime et son entourage. Le personnel qui ne participe pas directement à l’intervention doit quitter les lieux ou s’écarter afin de respecter un minimum d’intimité pour la victime, au cours du bilan et de la réalisation de gestes de secours. Seul les personnels de secours qui participent aux soins et, éventuellement, un proche de la victime doivent rester à son chevet. Un comportement violent L’équipe peut se trouver dans la situation de prendre en charge une personne qui est violente ou qui montre des signes d’agressivité envers l’entourage ou les intervenants secouristes. Cette violence peut se manifester, au début, par une certaine agitation et/ou une instabilité. La victime a du mal à rester en place ou assise, présente un discours inadapté, bizarre et parfois obscène, bien souvent sur un ton élevé. Il peut s’ensuivre une agression physique des personnes qui sont autour, y compris le personnel de secours, parfois en utilisant des objets contondants ou perforants qui sont à proximité. La violence peut être favorisée ou provoquée par la prise de substances toxiques. Devant une victime violente ou qui présente des signes d’agressivité, les équipiers secouristes doivent être particulièrement vigilants, rester face à la victime et suffisamment loin pour ne pas être agressés physiquement. Il est essentiel de toujours prévoir la possibilité de s’écarter, si nécessaire, voire de quitter rapidement la pièce :

• Rester calme et essayer d’entrer en contact verbal d’abord, puis, visuel et éventuellement, physique avec la victime ; • En équipe, il est préférable qu’un seul et même équipier secouriste parle à la victime et, si possible, celui qui a le contact le plus facile avec elle ; • Préciser à la victime que les intervenants secouristes sont uniquement là pour apporter de l’aide et de l’assistance ; • Eviter tout propos et geste menaçant ou toute attitude laissant à penser à la victime qu’elle est « piégée » ; • Interroger les personnes de l’entourage, leur demander si la victime est coutumière du fait et si elle a absorbé de l’alcool ou d’autres substances toxiques ; • Si la victime ne présente aucun signe d’apaisement, demander le renfort des forces de l’ordre.

Attention : La prise en charge ou la neutralisation d’une personne en possession d’une arme (fusil, revolver, couteau ou autre objet dangereux …) n’est pas du rôle des équipiers secouristes mais de la force publique. Dans ce cas, il faut rester très vigilant et demander immédiatement un renfort de la police ou de la gendarmerie. En attendant, il convient de se mettre à l’abri.

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Un refus de soins et de transport Afin de protéger les droits de la victime et éviter toute poursuite pénale à l’encontre des secours, la législation en matière de refus de soins et de transport doit être respectée. Seule une personne majeure, juridiquement capable, saine d’esprit, clairement informée des risques qu’elle encourt, est en droit de refuser son transport vers une structure hospitalière. Dans la même logique, elle peut refuser les soins que l’on peut lui apporter. Dans cette situation, l’équipier secouriste doit en informer immédiatement le responsable d’équipe ou le médecin régulateur pour mettre en œuvre les mesures administratives nécessaires à décharger la responsabilité des secours. Si une victime présente un comportement inadapté, on ne peut pas considérer qu’elle est suffisamment saine d’esprit pour refuser les soins et le transport. Dans cette situation, l’équipier secouriste ne doit en aucun cas laisser la victime sur place mais doit en informer immédiatement le responsable d’équipe ou le médecin régulateur. Le transport d’une victime vers un hôpital sous la contrainte ne peut se faire qu’après intervention d’un médecin ou en présence d’un officier de police judiciaire. Une tentative de suicide Il s’agit d’une crise psychique dont le risque majeur est le suicide. La personne en état de souffrance est dans un état de rupture de son équilibre relationnel avec elle-même et son environnement. Elle se considère en situation d’échec avec l’impossibilité d’échapper à cette impasse. La tentative de suicide est, pour elle, une des sorties possibles de la crise (la plus grave). Les tentatives de suicide les plus fréquentes sont réalisées par absorption de médicaments ou par coupures, notamment au niveau des poignets… S’il s’agit d’une TS médicamenteuse ou toxique, prendre les boîtes, y compris vides, ou les flacons des produits absorbés et les remettre au personnel des urgences. Parler et entrer en relation authentique avec la victime peut parfois stopper son geste. En aucun cas, le ou les équipiers secouristes ne doivent porter un avis personnel sur le geste réalisé par la victime. Il est important de déléguer un autre équipier secouriste auprès des proches de la victime pour les écouter et les renseigner sur son état. Une tentative de suicide n’est jamais un acte anodin. Quelle que soit la banalité du geste et de ses conséquences, la victime doit toujours être accompagnée à l’hôpit al pour un avis psychiatrique, après bilan au médecin régulateur. Une agression sexuelle La prise en charge d’une victime d’agression sexuelle est particulièrement difficile pour l’équipier secouriste. La victime peut être une femme, un homme, un enfant ou une personne âgée. Une agression sexuelle induit toujours une souffrance psychique importante. Il peut parfois être difficile pour la

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victime de communiquer avec une personne du même sexe que son agresseur . Il est alors préférable, quant cela est possible, que l’équipier secouriste en charge de la victime et en communication directe avec elle, soit du même sexe que celle-ci. Lors de la prise en charge de la victime ou de son transport, si son état le permet, éviter d’allonger la victime et de se rassembler autour d’elle. Préférer la position semi-assise qui sera beaucoup moins angoissante. Dans cette situation, l’équipier secouriste réalisera un bilan qu’il transmettra à son chef ou au médecin régulateur, sans oublier d’effectuer les gestes de secours nécessaires en cas de détresse vitale. Pour maintenir l’intimité de la victime, la recouvrir par un drap ou une couverture et ne jamais la laisser seule. Dans tous les cas, éviter de questionner intensivement la victime sur ce qui s’est passé mais assurer, même lors de la réalisation des gestes de secours, s’ils sont indispensables, un réconfort moral en attendant le relais médical. Comme l’agression sexuelle est un crime, veiller à ne pas déshabiller la victime sauf si les gestes de secours l’imposent et à ne pas déplacer les objets aux alentours. Si la victime désire se laver, lui demander d’attendre l’avis du médecin dans l’intérêt de ses droits. La mort Immanquablement, l’équipier secouriste sera confronté, un jour ou l’autre, au décès d’une victime, qu’il soit naturel, accidentel ou intentionnel. La plupart des personnes sont effrayées par la mort. Etre le témoin de la mort d’une personne ravive cette crainte et peut nous rappeler des souvenirs personnels douloureux. La mort d’une personne peut survenir, avant l’intervention des secours, à la suite de gestes de réanimation inefficaces ou soudainement. Dans tous les cas, l’équipe de secours adoptera une attitude respectueuse vis à vis du mort. C’est un facteur de réconfort notable pour la famille ou son entourage. Après avoir réalisé tout ce qui était possible pour réanimer la victime et lorsque la décision d’arrêter la réanimation est prise, l’équipier secouriste peut participer au réconfort moral de la famille et des proches. Après l’annonce du décès par le médecin, l’équipier secouriste peut notamment assurer le déplacement et l’installation du défunt dans un lit. La mort : ça se nomme C’est le médecin qui constate le décès et l’annonce aux proches. Cette annonce doit se faire avec tact mais simplement et avec clarté. Le déplacement du défunt ne peut se faire que :

• Après accord de la police, s’il s’agit d’une mort accidentelle, violente ou brutale ; • En suivant les consignes du responsable d’équipe et du médecin sur place qui s’informent des désirs de la famille afin de respecter leurs convictions religieuses ou morales.

Le cadavre doit être voilé : Sur la voie publique, il convient de recouvrir le corps (veste, drap, couverture…) dès que possible, afin de ne pas le laisser exposé. Cela permet à chacun de se détacher des effets de répulsion ou de fascination que la mort peut exercer.

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La présence de l’équipe de secours, dans les premières minutes après l’annonce du décès d’une personne, est le plus souvent réconfortante pour les proches. Lors de mort violente, à l’inverse, les secouristes peuvent être l’objet d’agressivité et les proches peuvent développer des réactions de stress aigu, parfois dépassé. Les manifestations présentées par les membres de la famille à l’annonce du décès sont tout à fait naturelles et ne relèvent pas forcement d’un professionnel de la santé mentale. Une présence humaine est simplement nécessaire. Tenir la main d’un proche du défunt réconforte tout le monde, y compris l’équipier secouriste. Chaque décès, même celui d’un inconnu, réactive inéluctablement en chacun l’angoisse liée à sa propre mortalité. L’expérience de vie, l’histoire de chacun des équipiers secouristes ne les rendent pas identiques pour la gestion de cette angoisse. Après l’intervention, l’échange verbal entre équipiers secouristes, avec le responsable d’équipe ou un médecin, aide les membres de l’équipe à se reconnaître comme appartenant ensemble au monde des vivants. Chacun des intervenants secouristes doit pouvoir provoquer cet échange s’il perçoit une charge émotionnelle trop intense liée à cette intervention. Un groupe de parole ou un bilan psychologique d’événement, animé par un professionnel (psychologue, psychiatre), peut être proposé chaque fois qu’une équipe ou un équipier secouriste vit avec culpabilité le décès d’une victime. Les réactions immédiates lors d’un évènement « trau matisant » Les personnes peuvent subir des événements potentiellement traumatiques. Ce type d’événement présente les caractéristiques suivantes :

• Soudain et inattendu ; • Génère des sentiments d’impuissance ; • Génère une peur intense (effroi, horreur) ; • Confronte les personnes de façon directe ou indirecte avec le réel de la mort.

Cet évènement est susceptible d’engendrer une souffrance psychique mais aussi une véritable maladie connus sous le nom de : syndrome psycho-traumatique. Cette maladie peut apparaître précocement ou de manière différée (parfois plusieurs années après). Il est courant de repérer quelques phases particulières dans les réactions d’un individu face à cet évènement « traumatisant ». Leur chronologie constitue ce que l’on appelle le « travail de deuil », le deuil étant ici pris dans son sens général de « perte ». Ces réactions sont le plus souvent des « réactions normales à un évènement inhabituel ». Les phases peuvent s'imbriquer, se mélanger ou se masquer : La perte de connaissance : « Oh, je me sens mal ! » L’évanouissement peut être la première réaction à un évènement insurmontable. C’est une manière de se soustraire à une réalité invivable. Le refus : « Pas à moi ! », « Je n’y crois pas ! », « Ce n’est pas vrai ! » ; La personne refuse la vérité et ce qui vient d’arriver. Cette phase sert à se protéger de la situation. L’équipier secouriste peut aussi éprouver le même sentiment. Cette phase est tout à fait normale. L’incompréhension : « Je ne comprends pas ! » ; La victime est dépassée par un événement qui n’a pas, dans un premier temps, de sens. C’est un peu comme si la nature et la soudaineté de l’événement ne pouvaient pas être prises en compte par les capacités psychiques habituelles d’assimilation.

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La colère : « Pourquoi moi ? », « C’est la faute de … » ; Cette étape doit permettre l’équipier secouriste de comprendre pourquoi dans certaines circonstances la victime ou la famille de la victime éprouve de l’agressivité envers les secours. Cette agressivité est une réaction normale à la situation. C’est une forme de projection sur l’extérieur de sa propre culpabilité insupportable, en vue de se protéger d’une forme d’accablement massif. Il faut bien entendre que cette projection de type inconsciente ne s’adresse pas vraiment aux équipiers secouristes, s’ils sont pris temporairement pour cible, dans leurs attitudes ou dans leurs actions liées à la mise en œuvre des secours. L’équipier secouriste doit savoir se contrôler lors de cette phase, en évitant de réagir en miroir et de répondre à l’agressivité par de l’agressivité, par exemple. Son énergie doit, en effet, être essentiellement orientée vers la réussite de son action de secours. De plus, les victimes ou les impliqués oublient bien souvent qu’ils ont traversé cette phase. NB : Si l’équipier secouriste subit lui aussi un évènement traumatique, il arrive que lui-même extériorise cette colère par une agressivité envers les victimes, leur famille, ses co-équipiers voire sa propre famille. Il est nécessaire pour lui, lors de cette étape, de parler de sa colère avec un pair ou un spécialiste et d’utiliser l’énergie qu’elle nécessite, pour améliorer sa situation. La culpabilité : « Je n’aurais pas dû… », « Tout es t de ma faute. », « Si j’avais su, si j’avais prévu… » ; La culpabilité peut être à l’origine de la colère mais de façon sous-jacente ou inconsciente. La culpabilité s’exprime, le plus souvent, une fois que la colère s’est un tant soit peu apaisée. La culpabilité est coûteuse en énergie psychique mais c’est un signe de retour à la réalité. L’appareil psychique peut commencer là où débute son travail d’assimilation de l’événement. La tristesse : « D’accord, mais j’aurais pu avant … » ; C’est une confirmation du retour progressif à la réalité. C’est une prise en compte, plus nuancée, des particularités de l’événement, qui peut ainsi se fragmenter. L’événement n’est plus un bloc écrasant. Il peut commencer à être détaillé avec un début, un milieu et une fin. C’est souvent à partir de là que l’événement peut se dire et se partager, notamment auprès de l’équipier secouriste présent et à l’écoute bienveillante. Cette phase de la tristesse se caractérise par une forme de mélancolie, par des silences intermittents. Cette phase montre que la personne commence à accepter la situation. Il est normal, par exemple, qu’une personne soit triste après le décès d’un être cher. L’acceptation : « D’accord, alors… ». Cela ne veut pas dire que la victime est satisfaite de la situation, mais cela veut tout simplement dire qu’elle a accepté de continuer à vivre avec la nouvelle situation. Cette étape nécessite souvent beaucoup de temps. Elle peut, bien sûr, être facilitée par un soutien psychologique adapté. La transformation La situation redevient positive et la personne concernée retrouve la stabilité. Cela sous-entend que l’événement n’est pas oublié, mais qu’il s’inscrit dans le cours d’une histoire et que la page peut se tourner. Les trois dernières phases se déroulent le plus sou vent à distance de l’intervention de l’équipe secouriste Lorsque l’on se trouve en présence d’une personne, victime d’un évènement traumatique, il est important d’identifier ces différentes étapes et de les respecter.

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Il n’existe pas, dans l’immédiat et de manière systématique, d’élément permettant de dire si une personne développera ou non un « syndrome psycho-traumatique ». En cas de catastrophe, avec de nombreuses victimes, les CUMP du SAMU (cellule d’urgence médico-psychologique) peuvent prendre en charge les victimes.

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Parturientes

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L’équipier secouriste peut rencontrer deux situations dans lesquelles il est amené à porter secours : l’accouchement et la fausse couche. L’accouchement L’accouchement est un phénomène naturel qui permet à une femme enceinte d’expulser l’enfant hors de l’utérus au terme de la grossesse. La durée de l’accouchement est variable, le plus souvent suffisamment long pour que l’on ait le temps d’emmener la femme enceinte à l’hôpital. C’est pourquoi, il est important de connaître les signes annonciateurs de l’accouchement. Description Le fœtus (futur enfant) prêt à naître se trouve dans le ventre de la mère à l’intérieur d’un muscle appelé l’utérus.

La naissance d’un enfant se déroule en trois étapes : Le travail : A la fin de la grossesse, l’utérus commence à se contracter, de plus en plus régulièrement et de plus en plus fort. L’utérus commence à s’ouvrir pour pouvoir laisser passer l’enfant. L’ouverture se traduit par la sortie de glaires sanguinolentes et parfois d’un liquide clair (perte des eaux). Le travail peut durer de plusieurs minutes à plusieurs heures suivant la personne. Il est habituellement plus rapide chez une femme qui a déjà accouché une ou plusieurs fois. L’expulsion : L’orifice (col) de l’utérus s’ouvre de plus en plus sous l’effet des contractions. Le fœtus descend vers le vagin, en général la tête la première. Le nouveau-né apparaît alors et progressivement va sortir du corps de la mère. Une fois expulsé, le nouveau-né se met à crier mais est toujours relié à la mère par le cordon ombilical. Le nouveau-né peut alors, après section du cordon ombilical, être pris en charge. L’expulsion peut durer plusieurs minutes. La délivrance : Il s’agit de la sortie hors de l’utérus du placenta et du reste du cordon ombilical. Elle survient 20 à 30 minutes après la sortie du nouveau-né.

Il baigne dans un liquide naturel (liquide amniotique) et est relié à la mère par l’intermédiaire d’un cordon (cordon ombilical) à l’intérieur duquel transitent les vaisseaux nécessaires au développement du fœtus. Ce dernier est relié par le placenta.

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Le début du travail Signes de reconnaissance La mère se plaint de douleurs au ventre de plus en plus intenses et de plus en plus rapprochées et prolongées. La mère peut percevoir un écoulement d’eau plus ou moins abondant entre les cuisses (perte des eaux) Principe de l’action de secours

• Rassurer la mère. • Apprécier l’imminence de l’accouchement

Conduite à tenir

• Réconforter la mère ; • Installer la future maman dans la position la plus confortable pour elle ; • Réaliser un bilan au cours duquel vous demanderez à la mère ou son entourage :

� S’il s’agit du premier accouchement ; � La date et le lieu prévus de l’accouchement ; � Si la mère a perdu les eaux, depuis quand et leur couleur ; � Si la grossesse a été normale et est suivie par un médecin (un carnet de grossesse

peut avoir été rédigé) ; � Les antécédents.

• Noter la fréquence et la durée des contractions ; • Demander un avis médical et respecter les consignes du médecin ; • Surveiller la mère, lui parler.

L’expulsion Signes de reconnaissance L’expulsion se produit naturellement. La mère ressent une envie involontaire de pousser. La tête du nouveau-né commence à apparaître entre les cuisses de la mère, puis ses épaules. Conséquences L’expulsion ne doit pas être rapide, ni brutale. Se méfier que le nouveau-né ne chute pas au sol. Au cours de l’expulsion, le cordon peut être entouré autour du cou du nouveau-né et l’empêcher de sortir complètement. Principe de l’action de secours

• Laisser faire la nature ; • Ne jamais tirer sur le cordon ombilical ; • Eviter la chute du nouveau-né ; • Eviter le refroidissement et l’étouffement du nouveau-né.

Conduite à tenir

• Réduire le nombre de personnes présentes au minimum ; • Se protéger contre les projections liquides (gants, masque, lunettes) ; • Installer la future maman confortablement sur un lit en position demi assise, cuisses

fléchies, jambes écartées (Kit accouchement) ;

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• Dès que la tête de l’enfant est sortie, dire à la mère de ne plus pousser sauf au moment

du passage des épaules ; laisser l’expulsion se faire naturellement ; • Si le cordon ombilical entoure le cou du nouveau-né, le faire glisser, si possible,

délicatement par-dessus sa tête ; • Maintenir l’enfant avec les mains (protégées par des gants stériles), placées sous son

corps pendant la sortie; • Noter l’heure de la naissance ; • Une fois expulsé, le nouveau-né se met à crier. Allonger l’enfant sur le ventre de sa

mère, au contact direct avec sa peau ; • Clamper le cordon ombilical à environ 10 cm du nouveau-né en utilisant un clamp prévu

à cet effet.

• Sécher le nouveau-né avec une serviette éponge et recouvrir le nouveau-né (bonnet jersey) et la mère d’une couverture isotherme ;

• Surveiller la mère et l’enfant ; • Si l’enfant ne crie pas, rechercher une détresse vitale et pratiquer les gestes qui

s’imposent La délivrance Signes de reconnaissance 20 à 30 minutes après l’expulsion, la mère ressent de nouvelles contractions. Il est rare qu’une aide médicale ne soit pas présente à cette phase.

Ne jamais tirer sur le cordon ombilical

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Conséquences Une hémorragie peut survenir après la délivrance. Principe de l’action de secours

• Rassurer et surveiller attentivement la maman ; • Conserver le placenta.

Conduite à tenir

• Rassurer la mère lors des nouvelles contractions. • Ne pas tirer sur le cordon, laisser la mère pousser seule ; • Surveiller la mère. En cas de saignement abondant ou de signes de détresse circulatoire,

réaliser les gestes qui s’imposent ; • Conserver le placenta, y compris les morceaux, dans un sac plastique. Le médecin doit

vérifier l’intégralité du placenta (risque hémorragique, risque infectieux). La fausse couche (ou avortement spontané) La fausse couche est la perte d’un embryon ou d’un fœtus avant la 22ème semaine de grossesse. Conséquences La fausse couche fait courir le risque d’hémorragie grave et de détresse circulatoire. Signes de reconnaissance La femme enceinte, victime d’une fausse couche, se plaint généralement d’une douleur du ventre. Cette douleur est accompagnée d’un saignement vaginal inattendu qui peut être brutal et parfois abondant. Dans certaines situations la grossesse est cachée ou méconnue.

Principe de l’action de secours Devant une femme qui présente une fausse couche, l’équipier secouriste doit :

• Rassurer et réconforter la victime ; • Se limiter aux gestes secouristes enseignés ;

Conduite à tenir • Allonger la victime dans une position confortable ; la couvrir si nécessaire ; • Lui demander la date de début de la grossesse et si elle est suivie pour cette grossesse.

Si la grossesse est non connue, la date des dernières règles ; • Proposer à la victime de placer entre les cuisses des serviettes ou des pansements

absorbants pour assurer une protection (cf. partie sur les hémorragies externes) ; • Si la fausse couche survient, conserver l’embryon et les morceaux qui seront utilisés par

le médecin pour en vérifier l’intégralité et pour les analyser ; • Si la victime présente des signes de détresse circulatoire, réaliser les gestes de secours

qui s’imposent ; • Surveiller la victime sans lui donner à boire.

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Les Situations à Multiples Victimes

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DÉFINITION D’UNE SITUATION À MULTIPLES VICTIMES L’équipe de secouristes peut se retrouver dans des situations où il existe plusieurs victimes. On parle alors de situation à multiples victimes (SMV). La SMV se définit comme un accident ou une situatio n avec un nombre de victimes plus élevé que celui que peut prendre en charge la premi ère équipe de secours sur place. La première équipe de secours peut se retrouver pendant de nombreuses minutes, seule avec de multiples victimes, sans médecin sur place disponible pour en assurer le tri. Son objectif est alors de :

• Procéder à une reconnaissance rapide du site et assurer la sécurité ; • Transmettre sans délai les informations recueillies ; • Procéder à un repérage des victimes afin de réaliser les gestes de premiers secours au

profit des victimes qui en ont absolument besoin, en attendant le tri effectué par des médecins.

Une SMV est un événement particulier qui nécessite une méthode de travail différente des autres interventions. L’accident catastrophique à effet limité (ACEL) est u ne SMV particulière qui se définie comme :

• Un accident ou une situation unique (explosion, accident de bus, épidémie…) entraînant un afflux brutal mais relativement limité de victimes (10 à 100), plus ou moins gravement atteintes, au plan physique et/ou psychique auquel les secours ne peuvent faire face immédiatement du fait de l’inadéquation entre les besoins et les moyens immédiatement disponibles ou de l’inhibition de ces moyens par l’accident ;

• Une situation évolutive (feu de maison de retraite…) susceptible d’entraîner un nombre potentiellement élevé de victimes (moins de 100) et qui nécessite rapidement l’envoi de moyens de secours suffisants.

LES CAUSES D’UNE SMV Plusieurs types de sinistres peuvent être à l’origine d’une SMV. Ce type de sinistre peut être parfois à l’origine d’un déclenchement d’un plan de secours particulier. Les accidents de trafic de différentes natures

• Routier (carambolages, autocars) ; • Ferroviaire ; • Aérien ; • Maritime ou Fluvial.

Les incendies de grande intensité entraînant des ri sques immédiats pour la population

• Feux de forêts, d’immeubles d’habitation… ; • Feux d’établissements de soins (hôpitaux, maisons de retraite…) ; • Feux d’établissements recevant du public (salles de spectacles, de conférences…) ; • Feux à l’intérieur d’un tunnel.

Les effondrements d’immeubles consécutifs à :

• Une explosion ; • Un glissement de terrain ; • Une avalanche ; • La vétusté.

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Les accidents sociaux

• Manifestations avec grands mouvements de foule (émeutes destructrices, paniques en lieux publics, stades, meetings aériens…) ;

• Agressions collectives par armes à feu, explosifs et incendies ; • Prises d’otages.

Les catastrophes naturelles limitées liées à :

• La terre : tremblements de terre, glissements de terrain, avalanches ; • L’eau : inondations, raz de marée, tempêtes maritimes ; • L’air : tempêtes, bourrasques, tornades.

Ces catastrophes sont peu prévisibles, se caractérisent par leur soudaineté, engendrent des dégâts importants et parfois provoquent, secondairement, des accidents technologiques. Les catastrophes technologiques

• Fuite et/ou épandage de produits chimiques ou radioactifs ; • Ruptures de barrage ; • Explosions ; • Feux (hydrocarbures…).

Les accidents infectieux

• Intoxications collectives ; • Epidémie endémique, bioterrorisme.

PRINCIPALES CONSÉQUENCES D’UN ACCIDENT AVEC DE MULT IPLES VICTIMES Les conséquences d’un « accident » peuvent être les suivantes :

• Présence de nombreuses victimes réelles ou potentielles ; • Dégâts matériels ; • Disproportion initiale et temporaire entre les besoins et les moyens disponibles.

La présence de nombreuses victimes réelles ou poten tielles Les blessés sont suffisamment nombreux pour que la situation soit inhabituelle. Leur nombre est souvent difficilement appréciable, au début, car les blessés valides ont toujours tendance à fuir les lieux avant l’arrivée des secours. Les lésions qu’ils présentent sont uniques ou multi ples, visibles ou non, et leurs conséquences immédiates ou retardées. Des lésions internes dues à l’explosion, à la compression prolongée d’un membre, à l’exposition à des produits toxiques ou des fumées peuvent entraîner des détresses vitales après un temps de latence. L’accès aux victimes est aussi un élément important. Certaines victimes seront accessibles immédiatement, car retrouvées à la surface ou, au contraire, difficilement repérables, car recouvertes de poussières (effondrement, éboulement). D’autres, enfouies en profondeur sous les gravas ou emprisonnées sous d’importantes structures, nécessiteront la mise en œuvre de moyens de dégagement spécifiques. Le piétinement des structures et le bruit sont autant d’éléments qui peuvent rendre plus difficile leur localisation.

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Les blessés ne sont pas les seules victimes à prendre en charge ; un grand nombre de personnes non blessées seront quand même considérée s comme victimes de la catastrophe car elles auront un proche perdu de vue, tué ou blessé, assisté à des scènes difficilement supportables ou plus simplement perdu un bien matériel important (destruction de leur habitation…). Victime d’un traumatisme psychique, ces personnes présentent des manifestations caractéristiques que l’équipier secouriste reconnaîtra et dont la prise en charge est nécessaire. Leur regroupement au sein d’une zone des « impliqués » est primordial pour assurer leur prise en charge. Au côté de personnels spécialisés (cellule d’urgence médico-psychologique), l’équipier secouriste peut apporter une aide et une écoute à ces victimes et faciliter ainsi l’expression des émotions ressenties.

Enfin, un certain nombre de victimes seront découvertes en arrêt cardiaque ou m ortes . Les corps peuvent être intacts ou mutilés. Les dégâts matériels Les dégâts engendrés par un accident sont souvent importants et étendus. Ils dépendent de la cause du sinistre. Ils touchent habituellement les véhicules, les habitations, les constructions ou bâtiments à usage administratif ou privé et, parfois, des établissements industriels ou sanitaires. Ils peuvent être à l’origine de risques persistants, notamment, pour les équipiers secouristes (incendie, fuite de produits toxiques, éboulements…). Ils peuvent rendre l’accès au site de la catastrophe et aux victimes difficile et laborieux. L’importance de ces dégâts aura un impact direct sur le sauvetage des victimes, leur dégagement et la nature des gestes de secours qui seront délivrés. Une inadéquation initiale et temporaire entre les b esoins, les ressources humaines et les moyens disponibles à la lutte contre les effets de l’agression Pour limiter au maximum les effets du sinistre, il faut :

• Prévoir, en imaginant le pire ; • Prévenir, en utilisant les moyens disponibles humains et techniques ; • Organiser les secours, en se fondant sur la planification ORSEC (organisation de la

réponse de sécurité civile) qui intègre et coordonne au son sein tous les maillons de la chaîne des secours.

ROLE DE LA PREMIÈRE ÉQUIPE DE SECOURS PRÉSENTE SUR LES LIEUX D’UNE SMV Témoin de l’accident et, parfois, elle-même impliquée, l’équipe secouriste isolée doit savoir que son action est essentielle et qu’elle peut, par la qualité des actions mises en œuvre, déclencher l’arrivée de renforts adaptés, réaliser les gestes de secours prioritaires et permettre le déclenchement du dispositif ORSEC nombreuses victimes, appelé de manière commune « plan rouge ». Réaliser la reconnaissance et assurer la sécurité Effectuer une reconnaissance du sinistre qui permet de:

• Rechercher et d’évaluer l’existence de dangers particuliers qui menacent les victimes ou les équipes de secours et d’agir en conséquence (protection, dégagements d’urgence…);

• Donner une idée générale de la nature du sinistre (feu, explosion…), notamment le nombre apparent de victimes et parfois même la nature de leurs lésions

• Limiter les éventuels phénomènes de panique et les évacuations, en regroupant les personnes impliquées.

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Rendre compte Dès les premières minutes par un message d’ambiance (type de sinistre et évolutivité) qui sera complété, transmettre, par téléphone ou par radio, l’état des lieux et les premières constatations :

• Annoncer qu’il s’agit d’une « SITUATION AVEC DE MULTIPLES VICTIMES » ; • Donner les informations concernant :

� La nature du sinistre : Accident mettant en cause plusieurs véhicules (VL, PL,

autocar…), accident d’avion, de chemin de fer… ; � Le lieu de l’accident : L’adresse exacte du sinistre avec ses repères

cartographiques; � Les risques particuliers : Indiquer la présence de risques particuliers (incendies,

fumées, odeurs, épandage de liquide…) présents ou suspectés ; � Les mesures de sécurité à prendre : Préciser si des mesures de sécurité évidentes

immédiates doivent être prises (arrêter la circulation, coupure de gaz ou d’électricité…);

� Les victimes : Indiquer le nombre approximatif de victimes (décédées, valides ou invalides…) . L’usage d’un code couleur facilite cette estimation ;

� L’accessibilité du sinistre : Préciser les voies d’accès au sinistre qui permettent l’intervention des renforts au plus vite et sans encombre. Indiquer les points de rendez-vous ou de transit ;

� Les secours déjà sur place : Indiquer les services de secours ou autres qui sont déjà sur place ou qui sont nécessaires sur les lieux.

Repérer les victimes qui nécessitent des gestes de secours en priorité Lorsque la reconnaissance montre que le nombre de victimes est plus élevé que celui que peut prendre en charge la première équipe de secours sur place, il est indispensable de réaliser un repérage des victimes. C’est le « REPÉRAGE SECOURISTE ». Il ne se substitue nullement au tri médical. C’est une opération préalable qui f acilite les actions de l’équipe secouriste arrivée en premier sur les lieux. Le repérage a pour objectif de localiser les victimes, d’effectuer, si nécessaire, une action de secours rapide (pose d’un garrot, mise en position d’attente) permettant d’attendre l’arrivée des équipes médicales. Si c’est absolument nécessaire, les secouristes, sans présager de l’état des victimes, effectueront des mises en sécurité par tous les moyens possibles, à condition de ne pas mettre leur propre vie en jeu par défaut de matériel (par ex. : appareil respiratoire isolant dans la fumée). Le repérage secouriste des victimes se fait souvent dans un environnement difficile. C’est pourquoi, il doit être simple, rapide et basé uniquement sur les compétences de l’équipier secouriste, à savoir, l’examen de l’état de conscience, de la ventilation e t de la circulation . Pour éviter des examens successifs (victime examinée par plusieurs équipiers à la suite), il est possible de repérer les victimes examinées au moyen d’un code « couleur », qui peut prendre la forme d’un bracelet, d’un ruban de toile ou d’un ruban adhésif… .

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Le code couleur s’applique au repérage suivant :

• Les victimes dont le décès ne fait aucun doute (tête séparée du tronc, victime déchiquetée, victime démembrée) ne seront pas déplacées. Elles seront comptabilisées et seront repérées au moyen de la couleur NOIRE ;

• Les victimes, vivantes, capables de se déplacer avec ou sans aide à la marche, seront repérées par la couleur VERTE. Elles seront toutes regroupées rapidement dans une zone sécurisée où elles bénéficieront, secondairement, d’une prise en charge médicale ;

• Les victimes vivantes, qui auront bénéficié d’un geste d’urgence de secourisme :

� Pose d’un pansement compressif ou d’un garrot ; � LVA ou mise en position d’attente (PLS, ½ assise ou jambes fléchies…) ; seront

repérées par la couleur ROUGE ; • Les autres victimes vivantes qui ne peuvent se déplacer par leurs propres moyens et qui

n’ont pas bénéficié de gestes d’urgence (cités justes au-dessus) seront repérées par la couleur JAUNE .

L’arrêt cardiaque ne sera traité que si le nombre d’intervenants secouristes le permet. Réaliser les gestes de secours prioritaires Le repérage permet aux équipiers secouristes, dans l’attente d’un renfort médicalisé, de rentabiliser leur action en réalisant les gestes de secours au profit des victimes qui nécessitent des soins prioritaires, avant de s’occuper des autres dont les soins peuvent être différés sans risque. Les victimes, inconscientes qui ne respirent pas, seront prises en charge dès que le nombre de secouristes présent sera suffisant. Cependant, il ne faut pas oublier que l’état d’une victime peut s’aggraver. Après avoir réalisé les gestes de secours prioritaires et toujours dans l’attente des secours supplémentaires, l’équipier secouriste doit surveiller attentivement toutes les victimes prises en charge. A l’arrivée des secours médicalisés, un premier tri médical est alors réalisé par le premier médecin pour déterminer la priorité de traitement et d’évacuation des victimes vers le PMA dès lors qu’il est opérationnel. Après avoir rendu compte de son action, l’équipe secouriste réalisera alors la mission qui lui sera confiée par le responsable des secours au sein de la chaîne« médicale » des secours. Lors du tri médical , les victimes sont catégorisées selon les principes de médecine de catastrophe. Cette catégorisation peut être différente de la pre mière appréciation du secouriste . En effet, l’appréciation secouriste repose sur les gestes entrepris alors que la catégorisation médicale repose sur l’urgence au traitement et à l’évacuation. C’est ainsi que, si des couleurs sont utilisées par les équipes médicales, elles se substitueront aux couleurs de la catégorisation secouriste pour éviter toute confusion lors de la prise en charge. Par exemple, une victime avec une fracture ouverte non déplacée de fémur sans saignement abondant va être repérée en jaune par les secouristes (non valide sans geste d’urgence de secourisme entrepris) alors qu’il s’agit d’une urgence absolue au niveau du tri médical. A l’inverse, un traumatisé crânien avec perte de connaissance peut être repéré en rouge par les secouristes (geste d’urgence de secourisme entrepris : PLS) alors qu’il sera catégorisé en jaune par les équipes médicales (en fonction de la profondeur du coma et de l’évolution).

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INTÉGRATION DANS LE DISPOSITIF ORSEC (organisation de la réponse de sécurité civile Le mode d’action nombreuses victimes, appelé « Pla n rouge » Principe Le mode d’action nombreuses victimes du dispositif ORSEC est un plan d’organisation de la réponse de sécurité civile destiné à lutter contre les conséquences d’un ACEL et assurer une prise en charge rapide et correcte des nombreuses victimes, tout en évitant un engorgement des hôpitaux. Il permet d’engager, simultanément, de nombreux moyens de secours, de sauvetage et de soins médicaux appartenant à différentes structures. Sous l’autorité du Préfet, qui assure la direction opérationnelle des secours, le Commandant des Opérations de Secours , officier sapeur-pompier désigné, identifié par une chasuble jaune portant le sigle « COS », met en place deux chaînes de secours :

• « Sauvetage incendie » , qui assure la lutte contre le sinistre et ses effets immédiats (sauvetages et, éventuellement, dégagement des victimes) ;

• « Médicale » qui permet la prise en charge des victimes avant leur évacuation programmée vers une structure hospitalière d’accueil.

Ces deux chaînes sont commandées respectivement par : • Le Directeur du Service Incendie et Sauvetage ; identifié par une chasuble jaune

portant le sigle « DSIS ». • Le Directeur des Secours Médicaux ; identifié par une chasuble jaune portant le sigle

« DSM »

Le mode d’action permet d’anticiper les moyens à mettre en œuvre devant un ACEL et il constitue une base unique de travail avec les différents intervenants. Il détermine avec précision le rôle et les fonctions de chacun. Sur le plan secouriste et médical, il définit la doctrine opérationnelle de prise en charge de nombreuses victimes, basée sur la création d’une chaîne de secours et de soins médicalisés composée de 3 maillons essentiels :

• A l’avant : découverte, recherche et ramassage des victimes ; • Au milieu : rassemblement des victimes en un point : le Poste Médical Avancé (PMA) ; • A l’arrière : évacuation régulée des victimes vers la structure hospitalière la plus

adaptée à leur état, en utilisant des moyens de transport appropriés. Les différents services participants Différents services de secours participent à la mise en œuvre de ce mode d’action. Pour cela, à chaque service sont attribuées des missions spécifiques qui concourent à un objectif commun : « Prendre en charge le plus grand nombre de victime s ».

• Les sapeurs pompiers : fournissent les spécialistes et le matériel pour les recherches, la désincarcération, le déblaiement ou les soins aux victimes, ainsi que du personnel médical et paramédical ;

• Le service d’aide médicale urgente : participe à la médicalisation des victimes. Son rôle consiste également à rechercher des places hospitalières en fonction de la nature et de la gravité des lésions des victimes et de fournir les éléments de la cellule d’urgence

• Les associations agréées de sécurité civile : aux ordres du COS, peuvent apporter leur concours dans toutes les phases du dispositif ;

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• Les ambulanciers publics ou privés : aux ordres du DSM, ils participent essentiellement aux norias d’évacuation ;

• Les forces de police et de gendarmerie : elles assurent le balisage et la sécurisation du site, l’accompagnement éventuel des ambulances, la mission d’identification des

• victimes et, bien sûr, d’investigation pour déterminer, si nécessaire, les causes de la catastrophe.

La chaîne de secours médicalisée

La zone de l’avant ou « chantier » Le site de la catastrophe est le premier lieu des opérations de secours. A l’avant, sur le lieu de l’accident, on opère :

• Une reconnaissance pour évaluer la composante principale de l’intervention (feux, personnes incarcérées…), l’importance des conséquences de l’accident, le nombre et

• la qualité des victimes, les risques particuliers créés par le sinistre et, éventuellement, ses effets persistants puis, une demande de moyens particuliers d’intervention pour permettre le dégagement des victimes et la lutte contre le sinistre ;

• Le balisage afin de délimiter une zone d’accès réglementée, autorisée seulement au personnel de secours adapté et, éventuellement, équipé de vêtements de protection particuliers ;

• Le repérage des victimes de surface et la recherche des victimes enfouies ; • Le ramassage des victimes, en commençant par les victimes les plus graves, et en

assurant les gestes d’urgence et de sauvetage en fonction des moyens dont disposent les équipes de secours et qui fait souvent appel, au début, à des techniques improvisées médico-psychologique ;

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Une fois organisé, le ramassage des victimes est dirigé par un officier «Ramassage», désigné par le COS, qui porte une chasuble rouge « Officier Ramassage ». Tous les personnels qui participent au ramassage des victimes portent un brassard rouge. Sur l’ordre du DSM, un ou plusieurs médecins sont affectés à cette zone. Ils sont alors chargés de définir l’ordre de transport des victimes vers le PMA et la qualité des gestes de secours que les équipiers secouristes doivent réaliser. Cette zone peut, suivant l’importance de la catastrophe, être découpée en plusieurs secteurs. Chaque secteur est sous la responsabilité d’un chef de secteur aux ordres de l’officier ramassage. Le point de rassemblement des victimes Le PRV est une zone temporaire, souvent définie par la première équipe de secours sur les lieux et qui permet de rassembler en un lieu sûr, proche du sinistre et accessible, les victimes valides ou invalides dégagées de la zone du sinistre dans l’attente de la mise en place d’un PMA. Au PRV, les intervenants secouristes peuvent assurer les gestes de premiers secours prioritaires nécessaires aux victimes les plus graves. La noria de ramassage (ou petite noria) La noria de ramassage permet de transporter les blessés recueillis sur le site de la catastrophe, du chantier ou du PRV vers le poste médical avancé (PMA).

Ce transport s’effectue en utilisant tous les moyens de portage à disposition, parfois improvisés. Après avoir déposé les blessés au PMA, les équipes de secouristes retournent vers les chantiers en apportant, en règle générale, du matériel de secours nécessaire à la prise en charge de nouveaux blessés. Dans certains cas, les blessés peuvent bénéficier d’un accompagnement médical. Le poste médical avancé (PMA) Le PMA est une structure de regroupement, de catégorisation, d’identification et de soins des victimes avant leur évacuation vers un hôpital. Il est justifié par la volonté de prendre en charge toutes les victimes et de leur assurer les soins que nécessite leur état, le plus précocement possible, pour éviter toute aggravation. Le PMA permet, en rapprochant les victimes des moyens de secours et de santé mis en œuvre, de rentabiliser ces moyens et de permettre aux hôpitaux de se préparer à recevoir les victimes. Le PMA se situe, en règle générale, à proximité immédiate de l’accident mais en zone de sécurité. Il est accessible aux équipes de ramassage et d’évacuation. Le PMA est un concept qui répond à des critères précis. Il peut être installé dans une structure existante (bar, hall, salle de sport...) voire sous structure mobile de type tente. Il est repéré par un marquage « PMA » ou « Poste médical avancé ». Un balisage et un fléchage rendent plus facile son accès aux équipes de secours. Le PMA comprend plusieurs parties distinctes:

• Une zone d’accueil où est réalisée la catégorisation de la victime par un médecin trieur, avec un secrétariat « Entrée » ;

• Une zone de traitement des victimes graves repéré « UA » ou « urgences absolues » ; • Une zone de traitement des blessés légers repéré « UR » ou « urgences relatives » ;

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• Une zone d’évacuation repérée par la présence du secrétariat « Sortie » chargée de vérifier le numéro, l’identité, la destination et les vecteurs d’évacuation des victimes

A proximité du PMA, on trouve :

• Un dépôt mortuaire, un peu à l’écart des 2 autres zones et gardé par la police ; • Une zone de rassemblement des indemnes ou éclopés, qui ne nécessitent pas

d’évacuation et qui peuvent être pris en charge par la cellule d’urgence médico-psychologique.

Le fonctionnement du PMA est assuré par : • Une direction opérationnelle comprenant :

� Un officier de sapeurs-pompiers « Officier PMA » désigné par le COS ; � Un « Médecin chef PMA » désigné par le DSM. Ces personnels portent une

chasuble blanche avec la mention « Officier PMA » et « Médecin chef PMA » . • Des médecins ; • Des infirmiers ; • Des équipiers secouristes qui assistent le personnel médical et para médical.

Tous les personnels concernés portent un brassard blanc. La noria d’évacuation (ou grande noria) La noria d’évacuation a pour objectif le transport de blessés, ayant bénéficié d’une mise en condition préalable au PMA, vers une structure hospitalière d’accueil. Cette noria ne peut se faire que si est mise en place :

• Une gestion des moyens d’évacuation médicalisés et non médicalisés ; • Une zone d’embarquement des victimes dans les ambulances ; • Eventuellement, une zone de poser des hélicoptères.

Chaque victime évacuée doit être en possession d’une fiche d’évacuation. Cette fiche est attribuée, soit sur site, soit au secrétariat d’entrée du PMA. Elle est renseignée par le personnel médical et paramédical qui a pris en charge la victime et par le médecin du SAMU chargé de rechercher un lieu d’hospitalisation. Elle précise le vecteur d’évacuation nécessaire et la destination de la victime.

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Elle est composée de plusieurs feuillets ou parties. Le dernier, souvent cartonné, accompagne la victime jusqu'à l’hôpital. Aucune victime ne peut quitter le PMA sans cette fiche et sans qu’une destination hospitalière ne lui ait été attribuée. La noria d’évacuation est dirigée par un officier de sapeur-pompier désigné par le COS, il porte une chasuble bleue avec la mention « Officier Evacuation ». Tous les personnels affectés à l’évacuation portent un brassard bleu. La cellule d’urgence médico-psychologique Elle est normalement distincte du PMA, sous la responsabilité du DSM. Elle est constituée de psychologues et de psychiatres chargés de la prise en charge immédiate des victimes valides et pouvant être psychiquement traumatisées par l’événement violent qu’elles viennent de vivre. Mais elle peut ultérieurement servir aux équipiers secouristes eux-mêmes. Les véhicules postes de commandement Ils peuvent appartenir aux sapeurs-pompiers, à la police, à la gendarmerie ou au SAMU. Ils se situent au plus près de l’intervention, en zone sécurisée. Ils assurent la coordination des moyens sur le site et les liaisons avec les PC arrières (CODIS, CCRA, COD de la préfecture…). Rôle de l’équipe secouriste au sein d’un SMV Si l’équipe de secouristes arrive en renfort sur un SMV, son chef doit se présenter dès son arrivée sur les lieux au responsable des opérations de secours, en l’occurrence le COS, pour se voir attribuer une mission. La mission est en règle générale attribuée à l’équipe entière en fonction de ses compétences et des moyens dont elle dispose. Pendant toute la durée de la mission, l’équipier se couriste reste aux ordres de son chef d’équipe et exécute strictement et calmement les co nsignes qui lui sont données. Au fur et à mesure de l’arrivée de personnels de secours plus qualifiés (chefs d’équipes, infirmiers, médecins), le responsable de l’équipe de secours sur place réalisera un rapport détaillé de l’action qui a été menée par l’équipe comme :

• Nombre de victimes prises en charges ; • Nombre de victime par gravité ; • Gestes de secours réalisés ; • Autres informations importantes.

L’équipe de secouriste peut se voir attribuer les missions suivantes : Sur le chantier :

• Renforcer les équipes de reconnaissance et rendre compte ; • Effectuer des actions de sauvetage et de dégagement d’urgence ; • Apporter les premiers soins aux victimes sur les lieux du sinistre : mise en position

d’attente, arrêt d’hémorragies graves… ; • Participer aux transports des victimes vers un PRV ou le PMA.

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Au PMA :

• Assister ponctuellement une équipe médicale (déshabillage de victimes, identification de la victime, ventilation au ballon, avant et après une intubation…) ;

• Brancarder ou aider au déplacement des victimes valides dans le PMA ; • Participer au support logistique des équipes médicales (approvisionnement en oxygène,

en matériel de soins…) ; • Participer aux brancardages du PMA vers les vecteurs d’évacuation.

Dans tous les cas, l’équipier secouriste reste aux ordres de son chef d’équipe qui recevra sa mission soit de l’officier PMA soit du médecin chef du PMA. A l’évacuation :

• Assurer, suivant les décisions de son responsable d’équipe, le transport et la surveillance des victimes vers un établissement d’accueil ;

• Dès la fin de l’intervention, participer à la remise en état rapide du véhicule pour, éventuellement, retourner prendre en charge une autre victime au niveau du PMA (noria d’évacuation).

Le conducteur ne doit pas quitter son engin, sauf autorisation de l’ « officier évacuation », afin de permettre, au niveau du point de regroupement des moyens (PRM), les mouvements et le rangement des véhicules en position d’évacuation. Autres missions : L’équipier secouriste peut être amené, en fonction de son organisme d’appartenance, à soutenir des victimes impliquées ou s’occuper, en collaboration avec les autorités municipales ou départementales, du relogement et de la nourriture des personnes évacuées dans l’urgence.

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RÔLE DE LA PREMIÈRE ÉQUIPE DE SECOURS PRÉSENTE SUR LES LIEUX D’UN SINISTRE AVEC LIBÉRATION DE SUBSTANCES DANGEREUSES Des sinistres, qu’ils soient accidentels ou volontaires, peuvent exposer de nombreuses personnes, y compris les premiers équipiers secouristes, à une intoxication et/ou une contamination par des produits radiologiques, chimiques ou biologiques. Le produit toxique peut pénétrer par la peau, les muqueuses, les voies respiratoires et l’appareil digestif et entraîner une intoxication de la victime. La gravité de cette intoxication dépend de la nature du produit, de la durée d’exposition et de la victime. Les substances toxiques, sous forme liquides ou solides, en suspension dans l’air se déposent sur le sol, les objets mais aussi sur la peau, les vêtements ou les cheveux des personnes exposées, c’est la contamination . Cette contamination peut se transférer par contact d’une personne à une autre. Ainsi, une victime contaminée peut contaminer à son tour toute la chaîne de secours. Il est donc essentiel, pour les équipiers secouristes qui interviennent, de se protéger pour éviter d’être contaminés ou intoxiqués et de limiter tout transfert de contamination. La libération de certaines substances toxiques peut exposer aussi à un risque d’incendie et d’explosion. Première équipe de secours sur place Pour limiter les conséquences de la libération d’un produit toxique, éviter un transfert de contamination et assurer une prise en charge correcte des victimes et des personnes exposées, l’action de la première équipe de secours est primordiale. Reconnaître un sinistre avec libération de substanc es dangereuses L’analyse des circonstances de l’accident permet, dans un certain nombre de cas, d’identifier la nature toxique de l’événement :

• Accident de poids lourd ou de train transportant des matières dangereuses ; • Fuite ou incendie survenant dans un établissement produisant, utilisant ou stockant des

produits chimiques ou des explosifs ; • Fuite ou rupture de canalisations ou de citernes de gaz ; • Accumulation de gaz de décomposition créé par fermentation (grotte, silo, cuve à

fermentation…),

Dans ces cas, le sinistre est souvent accompagné : • D’un nuage visible ou d’une libération de fumée traduisant la fuite de produit ; • D’un épandage ou fuite de produit liquide, vapeur, nuage (aérosol) ou de poudre d’un

réservoir ou d’une citerne ; • D’une forte odeur inhabituelle, parfois difficile à supporter.

La présence de produit toxique est dans certaines circonstances facilement identifiable par la présence de plaques ou de panneaux « dangers » (fig. 11.3 et 11.4). Ils permettent d’identifier la nature du risque et, dans certains cas, la nature du produit. Ces panneaux sont apposés sur :

• Les bâtiments ou zone où le produit est fabriqué, utilisé ou stocké ; • Les véhicules (poids lourds, trains, bateaux…) qui transportent des matières

dangereuses; • Les barils ou conteneurs qui contiennent des matières dangereuses.

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Cependant, dans bien des situations, les circonstances de l’accident ne permettent pas d’identifier facilement la situation comme dangereuse. C’est le cas, lorsque les quantités de matières dangereuses sont faibles (marquage non obligatoire) ou que le produit ne présente pas d’odeur particulière, lorsque deux produits chimiques non toxiques se mélangent accidentellement et fabriquent un composé hautement toxique ou, enfin, lorsque la libération de la substance toxique est volontaire (attentats).

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L’équipier doit être particulièrement attentif et penser à un risque toxique devant :

• La présence de multiples victimes dont la cause n’est pas facilement identifiable ou s’il existe une discordance entre le nombre de victimes (nombreuses) et le sinistre (mineur, petite explosion…) ;

• De multiples victimes présentant des signes de malaise identique, des troubles de la vue, des troubles de la conscience ou des troubles respiratoires, quelle que soit la cause ;

• La présence d’animaux malades ou morts au côté des victimes ; • L’explosion, même de faible importance, dans un endroit public.

Assurer sa protection sans tenue adaptée Premiers sur les lieux, deux situations peuvent se présenter : Le risque toxique est suspecté d’emblée :

• Rester en amont de l’accident, par rapport au vent ; • Ne pas pénétrer dans la zone supposée toxique.

Le risque toxique n’est pas suspecté immédiatement et l’équipe a pénétré dans la zone dangereuse avant de s’en apercevoir :

• Quitter immédiatement la zone dangereuse ; • En zone sûre, évaluer la situation et récolter les informations nécessaires et donner une

alerte correcte (présence de citerne, conteneurs, fuites, plaque ou panneau dangers...) ; • Ne plus pénétrer dans la zone dangereuse et ne pas quitter les lieux avant l’arrivée des

équipes spécialisées pour être contrôlé et éventuellement décontaminé. Assurer la protection des victimes et des personnes exposées Dès la constatation d’une libération de substance toxique, demander à toutes les personnes qui sont à proximité immédiate d’évacuer immédiatement la zone supposée toxique. L’utilisation d’un haut-parleur portatif (« public-adress ») peut faciliter cette action. Si les équipes secouristes ont pénétré accidentellement dans la zone supposée toxique, ils demanderont aux personnes auprès d’eux de quitter cette zone (de s’éloigner ou sortir de l’immeuble ou de l’habitation) et aideront, éventuellement, les personnes qui ont du mal à se déplacer à évacuer la zone supposée toxique en même temps qu’eux. Alerter Dés que possible, les secours doivent être informés de la situation et du risque toxique éventuel avec précision. Cette information permettra l’envoi d’équipes spécialisées et la dotation de tenues de protection spécifiques aux équipiers secouristes qui arrivent en renfort. Eviter tout transfert de contamination Regrouper les personnes évacuées en un point car elles ont été exposées et peuvent présenter des signes d’intoxication. Ce regroupement permet, en plus, de limiter le transfert de contamination et de limiter les évacuations sauvages vers les hôpitaux. Réaliser un balisage et empêcher toute personne de pénétrer dans la zone supposée toxique.

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Equipe de secours en renfort Le responsable d’équipe se met à disposition du responsable des secours. Les équipiers secouristes doivent tout particulièrement éviter de rentrer dans les zones contaminées, identifiables par un balisage, au risque de se contaminer et/ou de s’intoxiquer. Seules les équipes formées, entraînées et revêtues de tenues de protection particulières sont autorisées à pénétrer en zone toxique pour effectuer le ramassage et l’évacuation d’éventuelles victimes. L’organisation des secours est similaire à celle d’un « plan rouge » mais, si le produit toxique est contaminant, des unités de décontamination de victimes sont mises en place entre le point de rassemblement des victimes et l’entrée dans le PMA. En règle générale les équipes secouristes non spécialisées sont utilisées pour la prise en charge des victimes après leur décontamination (PMA, évacuation, prise en charge des personnes décontaminées non intoxiquées).

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L’appareil locomoteur et ses détresses

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Définition :

• Il s’agit de la charpente de l’organisme • Il protège les organes qu’il contient • A la base de la mobilité du corps grâce aux articulations qui permettent aux muscles

d’actionner les différents segments du squelette. • Permet le stockage des sels minéraux (phosphore, magnésium). • Il permet la fabrication des éléments figurés du sang, au niveau de la moelle osseuse

Les os du squelette : ���� Au nombre de 206 , tous les os du squelette sont constitués de deux parties:

� Une partie centrale: (os spongieux). Ce tissu spongieux est riche en cellules adipeuses

et en éléments sanguins mais sa résistance est faible (en cas de fracture, il s’écrase facilement).

� Une partie périphérique: (os compact). C’est une partie osseuse dense, dure et très

résistante formant un manchon plus ou moins épais. ���� Catégories d’os : Les os courts:

• Les vertèbres, les phalanges, les rotules. • Longueur, largeur et épaisseur.

Les os plats:

• Le sternum, côtes, omoplates, os crânien. • La longueur et la largeur prédominent sur l’épaisseur.

Les os longs: • fémur, humérus, tibia… • La longueur prédomine

���� Les os du crâne :

• 8 os pour la boîte crânienne

• 14 os pour la face du crâne

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���� La colonne vertébrale : Elle est composée de 33 vertèbres. Elle englobe et protège la moelle épinière. ���� La cage thoracique :

• 10 paires de côtes qui sont reliées au sternum par un cartilage.

• 2 paires de côtes flottantes.

Elle abrite et protège les poumons, le cœur, le diaphragme, le foie, les reins, la rate et l’estomac. Les articulations qui la composent ainsi que les muscles qui y sont rattachés lui confèrent une certaine souplesse lui permettant les mouvements de la ventilation.

���� Le membre supérieur : Il se compose de 4 segments :

���� Le membre inférieur : Il se découpe également en 4 parties:

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Les articulations : C’est l’union de deux ou plusieurs pièces osseuses ou cartilagineuses.

• Les articulations fixes: Ce sont des os qui sont engrenés ensembles (os du crâne).

• Les articulations peu mobiles : dans lesquelles les deux surfaces osseuses sont unies par les éléments fibreux très courts ne permettant pas que des déplacements réduits (colonne vertébrale).

• Les articulations mobiles: Elles sont constituées par des surfaces articulaires réunies par des moyens d’union (capsules et ligaments) et mobiles l’une par rapport à un organe de glissement (la synoviale).

Les muscles :

- Ce sont des éléments du corps humain qui permettent à celui-ci de nombreux mouvements.

- On en dénombre environ 500 - Ils représentent environ 40% du poids du corps humain - Ils fournissent 80 % de chaleur pour 20% de rendement

Il y a 3 grandes familles de muscles :

• Les muscles striés squelettiques : qui sont soumis à volonté (dépendent du système cérébro-spinal)

• Les muscles cardiaques striés : fonctionnement du cœur, mouvements involontaires

• Les muscles lisses viscéraux : fonctionnent de façon involontaire (dépendent du système neuro-végétatif)

Bilan de l’appareil locomoteur :

���� Bilan complémentaire : (voir module EQUIPIER PROMP T SECOURS)

Interroger la victime pour : (rechercher le mécanisme, analyser ses plaintes, rechercher les antécédents) Lorsque le secouriste recherche le mécanisme du traumatisme il doit prendre en compte de nombreux éléments tels que la hauteur de la chute, type de collision, explosion, victime ceinturée, éjectée, …

Examiner la victime pour rechercher des lésions (observer et rechercher tout traumatisme)

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����Examiner le cou

����Examiner le thorax

����Examiner l’abdomen

����Examiner le dos

����Examiner le bassin

����Examiner les membres supérieurs et inférieurs

Les atteintes de l’appareil locomoteur Elles peuvent se situer au niveau des os (fractures) ou au niveau des articulations (entorse, luxation). Les accidents osseux : Les fractures :

• C’est une rupture de la structure osseuse.

• Elles sont dites fermées quand la peau est intacte au niveau du foyer de la fracture. Elles peuvent être déplacées ou non déplacées.

• Elles sont dites ouvertes lorsque l’on observe une plaie au

niveau de la fracture.

• Atteinte de la peau : Fracture ouverte qui peut provoquer une hémorragie externe, une infection.

• Atteinte d’un vaisseau : Compression ou section d’un vaisseau

sanguin.

• Détresse circulatoire : Hémorragie interne (fréquente dans la fracture du fémur; 1,5l en quelques heures).

• Atteinte nerveuse : Compression ou section d’un nerf.

Les accidents articulaires : Les entorses :

• Une entorse est la conséquence d'un mouvement forcé d'une articulation. Si le squelette résiste, il ne se produit pas de fracture, mais une élongation ou une déchirure des ligaments.

• L’étirement est une entorse bénigne. • La déchirure est une entorse grave. • Les ligaments, lors de l’accident, peuvent entraîner avec eux

un morceau d’os; c’est l’arrachement osseux.

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Les luxations :

• C’est le déboîtement de l’articulation de sa cavité, qui survient suite à une chute, à un choc violent ou un étirement forcé du membre.

• Les luxations sont toujours associées à des atteintes plus ou moins

graves des ligaments environnants.

• L’articulation luxée peut ou non se remettre immédiatement en place d’elle-même et entraîner des compressions de nerfs et de vaiseaux sanguins.

Signes d’une atteinte :

• La douleur • L’impotence • La déformation • La plaie grave • Les troubles nerveux : disparition de la sensibilité, paralysie,

fourmillements • L’hématome • Les circonstances de l’accident

Conduite à tenir face à une fracture ou face à une entorse : Immobiliser le traumatisme et soulager la douleur

• Maintenir l’articulation au-dessus et en-dessous

• Retirer tout ce qui pourrait gêner l’immobilisation ou ce qui risque de serrer lors d’un gonflement (vêtement, chaussures, chaussettes, bijoux, etc.)

Les différents moyens à notre disposition :

• Attelles à dépression • Matelas à dépression • Collier cervical • Attelle Cervico-Thoracique • Écharpe… • Application de froid

Les fractures, luxations et plaies graves, peuvent atteindre les nerfs :

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� La lésion d’un nerf périphérique sensitif est responsable de l’apparition de sensations anormales (fourmillements, diminution de la sensibilité au niveau d’un membre ou d’un segment de membre).

� La lésion d’un nerf moteur provoque une diminution ou une abolition de la force.

Le traumatisme crânien : Un choc peut entraîner une hémorragie à l’intérieur du crâne ou une contusion des éléments nerveux qu’il contient, en étant responsable d’un gonflement (œdème cérébral).

L’encéphale étant contenu dans une boite fermée, inextensible, il va être comprimé et son fonctionnement sera altéré. Signes possibles :

• Déformation du crâne • Maux de tête • Vomissements • Perte de connaissance répétée • Saignement du cuir chevelu • Désorientation (dans le temps et/ou dans l’espace) • Agitation, obnubilation, confusion, etc. • Inégalité des pupilles

Conduite à tenir :

• Immobiliser la victime et lui demander de ne pas bouger, lui maintenir la tête, mettre un collier cervical

• Rechercher s’il y a eu perte de connaissance initiale • Voir s’il y a des pertes de connaissances répétées, et à quel

intervalle • Immobiliser sur plan dur avec cale tête ou dans un MID • Aspirateur de mucosité prêt à l’emploi • Bilan complet

Traumatisme rachidien :

Un traumatisme de la colonne vertébrale menace l’intégrité et le fonctionnement de la moelle épinière par section ou compression de toute ou partie de celle-ci. Sa section se traduit par la paralysie de tous les organes se trouvant en dessous de la lésion.

Signes :

• Circonstances de survenue • La victime se plaint de douleur dans le dos • Paralysie de membre(s) • Fourmillements • Perte de sensibilité

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Conduite à tenir :

• Immobiliser la victime immédiatement • Lui recommander de ne pas bouger et maintenir la tête • Mettre un collier cervical • Immobiliser sur un plan dur avec cale tête ou dans un MID • bilan complet

ATTENTION AU RELEVAGE LORS DE SUSPICION D’ATTEINTE DE LA COLONNE VERTEBRALE IL FAUT PRENDRE LE MAXIMUM DE

PRECAUTIONS

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Hygiène et

asepsie

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LES PRINCIPES DE TRANSMISSION DES MALADIES INFECTIE USES Une infection est la conséquence de la pénétration dans l’organisme d’un agent (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s’y multiplier. L’infection peut s’accompagner de signes cliniques ou non. Ces agents sont présents, soit dans l’environnement (air, instruments, aliments, mains…), soit chez une autre personne (victime, secouriste, tiers). Ils se transmettent de différentes façons. Par contact C’est la voie la plus importante de transmission des microorganismes. Le réservoir principal des microorganismes est l’être humain. Donc, tout contact avec une victime potentiellement infectée ou contaminée (peau, sang, liquides biologiques, matériels, surfaces souillées …) est à risque. Dans la plupart des cas, les mains sont le vecteur : on parle de transmission manu-portée. La transmission peut se faire par contact avec du matériel souillé utilisé par le secouriste, les déchets d’activité de soins manipulés sans gants… Par les gouttelettes de « Pflugge » Ce sont de fines gouttes d’eau émises en respirant, en parlant ou en toussant, qui contiennent les micro-organismes présents dans les voies aériennes et digestives supérieures. Comme elles sont lourdes, elles ne restent pas longtemps en suspension dans l’air et sont contaminantes sur une courte distance (inférieure à 1 mètre). Elles sont le vecteur de transmission de nombreuses infections virales et bactériennes : grippe, angine, méningite … Par l’air Les supports de cette contamination sont de très fines particules provenant de gouttelettes déshydratées ou de poussières d’origine cutanée, textile ou végétale. Même en absence de la source, l’air reste contaminant et les particules demeurent longtemps en suspension dans l’air. L’air est le vecteur de transmission de maladies : tuberculose, varicelle… . Par les véhicules communs Comme l’eau (contaminée par des déjections humaines), la nourriture (toxi-infection alimentaire), certains médicaments (hormones de croissance contaminée, sang contaminé…), matériel médical mal désinfecté (endoscopes…). Par les vecteurs Comme les mouches, moustiques (paludisme), rats, poux, puces… Ce mode de transmission est variable selon les pays. PRÉCAUTIONS POUR LIMITER LA TRANSMISSION DES INFECT IONS L’équipe de secouristes ignore souvent l’affection que présente la victime qu’elle prend en charge. Pour limiter le risque de transmission d’infections entre la victime et le secouriste, il faut

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prendre systématiquement des précautions dites « standards ». Dans certaines situations, il faudra prendre des précautions « particulières ». Les précautions standards Ces précautions doivent être appliquées par tous les secouristes pour toute prise en charge de victime. Le principe est de considérer tout patient comme porteur potentiel d’agents infectieux connus ou inconnus. Elles ont deux objectifs : la protection du personnel et la protection de la victime. Ces précautions standards concernent :

• L’hygiène corporelle qui respecte les principes d’hygiène individuelle élémentaire (douche quotidienne, ongles très courts, hygiène des mains…) ;

• Le lavage des mains ou « traitement hygiénique » des mains par friction entre chaque changement de gants, entre deux victimes, entre deux activités en général;

• Le port de gants d’examen non stériles, à usage unique (non poudrés afin d’éviter une réaction allergique en cas de lavage des mains avec une solution ou un gel hydro-alcoolique)

• Le port d’une tenue adaptée, confortable et lavable . Elle doit être changée au moins quotidiennement et systématiquement en cas de souillure par du sang ou des liquides biologiques ; elle sera lavée séparément ;

• Le port de masque à usage unique associé à des lunettes ou visière de protection, lors d’aspirations par exemple, est destiné à protéger l’équipier secouriste contre la projection de gouttelettes de salive ou de sécrétions respiratoires ;

• Le respect des procédures de gestion des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) et du matériel souillé par des liquides biologiques ;

• Le respect des procédures en cas d’accident d’exposition au sang (AES) ; • Le recouvrement de toute plaie par un pansement ; • L’utilisation sur le brancard de draps à usage unique ou lavés après chaque transport • Le nettoyage ou le remplacement de la couverture après chaque transport ; • L’entretien des surfaces souillées (voir fiche technique).

Les précautions particulières Les précautions particulières sont complémentaires aux précautions standards. Elles consistent à la mise en œuvre de mesures barrières basées sur les voies de transmission spécifiques des micro-organismes pathogènes transportés ou émis par la victime. Elles doivent être appliquées pour réduire la transmission de microorganismes pathogènes (comme les bactéries multi-résistantes), de maladies transmissibles (comme la tuberculose) ou particulières liées au bio terrorisme (variole, charbon, etc.). Ces précautions seront appliquées sur consignes des autorités sanitaires :

• Le port de gants à usage unique non stériles dès l’entrée dans la pièce ou le véhicule dans lequel se situe la victime ;

• Le lavage des mains avec un savon désinfectant ou la désinfection des mains par friction avec un produit hydro-alcoolique avant de sortir de la pièce ou du véhicule dans

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lequel se situe la victime. Il ne faut plus toucher l’environnement de la victime après avoir ôté les gants et s’être lavé les mains ;

• Le port, par le secouriste, d’un masque de protection classé FFP2 . Il doit être bien ajusté sur le visage et son usage est limité dans le temps (2 à 3 heures, variable selon le fournisseur). Il faut éviter toute manipulation du masque pendant la durée du port, sinon les mains pourraient être contaminées. Lorsque le masque a été ôté, il doit être éliminé

• dans les DASRI. Lors du déshabillage, le masque sera ôté en dernier et il sera suivi obligatoirement d’un lavage et d’une désinfection des mains ;

• Le masque doit être porté avant d’entrer dans la pièce où se situe la victime ; • Le port par la victime d’un masque de type chirurgical ou de protection re spiratoire

(sans soupape d’expiration) évite ou limite la dissémination des particules infectieuses ; • La limitation des déplacements de la victime ; • Le nettoyage et la désinfection du véhicule après l e transport ; • Le transport individuel de la victime (pas de transport collectif) ou la prise en charge

de la victime dans une pièce isolée ; • L’enveloppement de la victime dans un drap à usage unique ; • Le port d’une sur-blouse et d’une protection des cheveux (charlotte) en cas de

contact avec la victime ou avec des surfaces ou matériels pouvant être contaminés ; • L’utilisation maximale de matériels à usage unique .

ACCIDENT D’EXPOSITION AU SANG ET PROCÉDURE DE SOINS IMMÉDIATS On définit un AES comme toute exposition percutanée (par piqûre ou coupure) ou tout contact sur une peau lésée ou des muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou un liquide biologique souillé par du sang. Le sang et les liquides biologiques peuvent véhiculer des agents infectieux divers comme les bactéries, les champignons, les parasites, les virus. Pour la plupart, on dispose de médicaments anti-infectieux efficaces. En revanche, pour les virus concernés dans l’AES (VIH, VHB, VHC), il n’y a peu de traitement curatif. Par ailleurs, en dehors de toute maladie, le sang est normalement stérile. Les risques sont plus importants pour une exposition percutanée avec effraction cutanée par un objet piquant, tranchant ou coupant que par un simple contact avec la peau ou les muqueuses. Attention, il ne faut pas négliger une projection de sang dans les yeux. Les liquides biologiques On définit par liquides biologiques, tous les éléments liquides issus du corps humain comme le sang, la salive, les urines, les vomissures, le liquide amniotique, le liquide céphalo-rachidien... Le risque de transmission a été prouvé pour les trois virus VIH, VHB et VHC par le sang et les liquides biologiques contenant du sang. En revanche, le risque est considéré comme nul pour les urines et les selles sauf si elles contiennent du sang. Ce sont alors des liquides biologiques à risque prouvé.

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En ce qui concerne le sperme et les sécrétions vaginales, le risque de transmission est possible pour les trois virus. Les risques avec la salive sont faibles. Cependant, dès que la salive contient du sang (gencives fragiles, traumatisme facial…) on revient aux liquides biologiques à risque prouvé. Prévenir un AES Avant l’intervention : La prévention commence bien en amont de l’accident par la vaccination contre l’hépatite B. Il faut également disposer d’équipements de protection qui doivent être portés par les secouristes, comme les gants, les lunettes de protection, ainsi que du matériel de sécurité. Tout le personnel doit avoir reçu une formation spécifique relative à la prévention des accidents exposant au sang. Pendant l’intervention : Les précautions standard doivent être appliquées pour tous, dès la prise en charge de toute victime. Les équipiers secouristes doivent impérativement porter tous les équipements de sécurité adaptés au type d’intervention (en désincarcération, ne pas oublier de baisser la visière ; en intervention, travailler avec les manches longues ; mettre des gants à usage unique, voire une deuxième paire de gants par-dessus la première, en cas d’hémorragie externe…). Il faut être vigilant en présence d’objets coupants ou piquants sur les lieux d’intervention. Respecter les procédures dans la manipulation des déchets d’activités de soins à risques infectieux. Après l’intervention : Après toute intervention, la peau, la tenue, le matériel ainsi que l’ambulance peuvent avoir été contaminés par du sang ou un liquide biologique susceptible d’en contenir et doivent faire l’objet de mesures adaptées. Reconnaître un AES L’AES est présent lorsque :

• Une coupure ou une piqûre s’est produite avec un objet ayant été en contact avec un liquide biologique contaminé par du sang (vomissements, sécrétions oro-pharyngées…).

• Du sang ou un liquide biologique contenant du sang est projeté sur une muqueuse, en particulier les yeux et la bouche, ou sur une peau lésée (lésions non cicatrisées, maladies de la peau…).

Réaliser les soins immédiats La conduite à tenir après un AES doit être connue de toute personne potentiellement exposée : Si possible interrompre les gestes de secours en co urs Procéder à des soins locaux immédiats : (voir fiche technique AES)

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LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉCHETS PRODUITS EN INTERVENTION ET LES MATÉRIELS NÉCÉSSAIRES À LEUR ÉLIMINATION Au cours d’une intervention de secours à personnes, certains gestes techniques produisent des déchets particuliers qui présentent un risque pour le secouriste et son environnement. Ces déchets sont appelés déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) et nécessitent une prise en charge particulière au niveau du stockage, de la manipulation et de l’élimination. Les DASRI contiennent des micro-organismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’ils causent une maladie chez l’Homme ou chez d’autres organismes vivants. Sont aussi considérés comme DASRI :

• Les matériels piquants ou coupants destinés à l’abandon, qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;

• Les équipements de protection individuelle non réutilisables portés par les secouristes ou les victimes.

Les différents types de déchets produits en interve ntion Pour l’équipier secouriste, trois types de déchets doivent être identifiés, chacun devant être déposé dans des sacs spécifiques, ayant une filière d’élimination appropriée (incinération pour les DASRI, décharge municipale pour les déchets ménagers). Le tri est une opération importante. Déchets d’activités de soins non contaminés assimil ables aux ordures ménagères Ce sont des déchets qui ne présentent, ni risque infectieux, ni risque chimique, toxique ou radiologique. Ils sont essentiellement constitués d’emballages, cartons et autres conditionnements de produits, papiers, essuie-mains, gants à usage unique utilisés pour l’entretien du véhicule. On les appelle DAOM pour « déchets assimilables à des ordures ménagères ». Déchets d’activités de soins à risques infectieux ( DASRI) Les déchets d’activités de soins à risques infectieux sont :

• Les dispositifs médicaux ou matériaux piquants, coupants, tranchants, dès leur utilisation, qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique ;

• Les flacons de produits sanguins à usage thérapeutique, les tubes de prélèvements sanguins, les dispositifs de drainage ;

• Tout dispositif de soins et tout objet souillé par (ou contenant) du sang ou un autre liquide biologique, en particulier les sondes d’aspiration ;

• Les draps à usage unique pour brancard ; • Tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité de soins, même non

souillé (seringue, tubulure, sonde, canule, drain…). •

Le tri des DASRI se fait en fonction des propriétés physiques du déchet. On distingue donc les déchets mous, des objets piquants, tranchants ou coupants, encore appelés objet perforants. Remarque : Si les déchets d’activités de soins sont mélangés dans un contenant à des déchets non dangereux, l’ensemble est considéré comme infectieux et éliminé en tant que DASRI.

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Autres déchets d’activités de soins à risques mais non infectieux Ces déchets sont issus des activités de soins et présentent des risques de type chimique et/ou toxique (médicaments par exemple) ou radiologique. Ce sont aussi les batteries et piles et les boites ou plaquettes contenant des médicaments qui ne peuvent être éliminés par la voie d’élimination des ordures ménagères. Ces déchets font l’objet de collectes particulières. Les matériels nécessaires et réglementaires pour la collecte des déchets Dès la production des déchets, les équipiers secouristes doivent procéder à un tri rigoureux afin de respecter les filières d’élimination spécifique et diminuer le risque d’exposition d’un tiers à des agents potentiellement pathogènes. L’équipier secouriste doit disposer des conditionnements réglementaires et adaptés aux types de déchets produits : Déchets d’activités de soins non contaminés assimil ables aux ordures ménagères Dans le véhicule ou le local de soins, ils doivent être stockés dans des sacs en matière plastique d’un modèle réservé aux déchets domestiques, comme, par exemple, les sacs destinés au tri sélectif des ordures ménagères, ou dans un autre sac d’une couleur différente de celle des emballages pour déchets mous de DASRI. Une fois ces sacs pleins, ils doivent être fermés et stockés dans un conteneur spécifique, puis évacués selon la filière des ordures ménagères. Déchets d’activités de soins à risques infectieux a)Objets perforants b) Déchets solides et mous

Les déchets perforants à usage unique doivent être placés systématiquement et immédiatement après utilisation dans des emballages spécifiques. Ces boîtes et mini collecteurs pour les déchets perforants (norme NF X 30-500, décembre 1999) : • Sont de couleur dominante jaune et résistantes aux perforations ; • Sont remplis au maximum à 80 % de leur capacité réelle ; • Portent les indications réglementaires et normalisées.

Les sacs pour DASRI solides et mous (norme NF X 30-501, février 2001) sont des sacs en plastique ou des sacs en papier doublés intérieurement de matière plastique, étanches, de couleur extérieure uniformément jaune et d’un volume maximum de 110 litres. La limite de remplissage est indiquée sur le sac de façon à permettre une fermeture correcte et une préhension par sa partie supérieure. Les emballages portent les indications suivantes : • Un repère horizontal indiquant la limite de remplissage ; • Le symbole « danger biologique » ; • Un pictogramme précisant qu’il est interdit de collecter les déchets perforants non-pré conditionnés ; • Le nom du producteur des déchets.

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Pour le conditionnement des emballages précédents : Des caisses pour les DASRI et assimilés solides (norme NF EN 12740, octobre 1999) sont disponibles pour regrouper les sacs pour DASRI solides et mous ainsi que les boîtes et mini collecteurs. Elles seront collectées par une société agréée et portent les indications réglementaires.

RÈGLES GÉNÉRALES D’UTILISATION DES DÉTERGENTS ET DE S DÉSINFECTANTS Il existe deux niveaux de risques infectieux en fonction de la nature du tissu humain avec lequel ce matériel entre en contact, lors de son utilisation :

• Niveau de risque moyen : pour les matériels en contact avec une muqueuse ou une peau lésée superficiellement : composants de l’insufflateur manuel (ballons, masques, valves…), thermomètre, bocal à aspiration…

• Niveau de risque faible : pour le matériel qui entre en contact avec la peau intacte du patient ou sans contact direct avec le patient : stéthoscope, tensiomètre, brancard, matelas coquille, autres types de surfaces…

Définitions Le nettoyage et la désinfection des matériels utilisent des détergents et des désinfectants. Un détergent est un produit dont la composition est spécialement étudiée pour le nettoyage selon un processus qui permet aux salissures de se détacher de leur substrat et d’être mises en solution ou en dispersion. Un désinfectant et un produit ou un procédé utilisé pour éliminer ou tuer les micro-organismes et/ou inactiver les virus indésirables portés par les milieux inertes contaminés, en fonction des objectifs fixés. La désinfection a pour but d’éliminer de façon dirigée les germes de manière à empêcher la transmission de micro-organismes potentiellement pathogènes. Les produits détergents et désinfectants à usage su r les matériaux ne doivent pas être utilisés sur la peau. Le nettoyage-désinfection peut être effectué de deux manières en fonction du degré de risque :

• Soit en un temps en employant un produit détergent-désinfectant ; • Soit en trois temps, en utilisant successivement un détergent, un rinçage puis un

désinfectant.

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Les solutions détergentes-désinfectantes doivent posséder des propriétés bactéricides, fongicides et virucides conformes aux normes AFNOR et Européennes d’efficacité antimicrobienne. Par commodité, il est plus aisé d’utiliser un seul produit qui convient aux surfaces, mobiliers et matériels médico-secouristes. C’est pourquoi, il est recommandé d’utiliser un produit combiné qui présente la double propriété d’être un détergent et un désinfectant. Il peut être utilisé pour le sol et les matériels. Ce produit doit être compatible avec les matériels utilisés. Principes généraux Le principe de l’entretien des véhicules sanitaires et du matériel de secourisme se décompose en trois modes d’actions :

• Dépoussiérage par essuyage humide qui limite la mise en suspension de poussières ; • Détersion à l’aide d’un détergent qui élimine les salissures ; • Désinfection par contact qui détruit la population microbienne résiduelle. • Ces étapes peuvent être réduites en fonction du type de produit d’entretien utilisé. • Quelques principes généraux doivent être respectés pour toutes surfaces, locaux et

véhicules : • Se protéger en portant des équipements de protection individuelle ; • Nettoyer du propre vers le sale ; • Nettoyer du haut vers le bas, du fond du véhicule vers l’extérieur ; • Travailler en commençant par les locaux les moins contaminés ; • Ne pas mélanger les produits désinfectants entre eux ; • Respecter les dilutions, les dosages et les temps de contact prescrits ; • Utiliser du matériel propre et en bon état, réservé à cet usage ; • Travailler sans salir (éclaboussures, traces…).

Les déchets présentant des risques infectieux doivent être collectés et éliminés selon la procédure de gestion des déchets d’activités de soins à risques infectieux Le nettoyage et la désinfection du matériel doivent distinguer le matériel immergeable du matériel non immergeable. NB : Les éponges sont interdites car elles constituent des réservoirs de micro-organismes potentiellement pathogènes.

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Ce questionnaire est à remplir dans son intégralité et à apporter au formateur le

premier jour du module de formation équipier SAP.

Que veut dire D.P.S :

� Dispositif de premier secours

� Disposition de premiers secours

� Dispositif prévisionnel de premier secours

� Dispositif prévisionnel de secours

Que veut dire P.A.P.S : � Protéger alerter et donner les premiers secours

� Point d’alerte et de premier secours

� Point atteint par les premiers secours

� Point d’attente et de premier secours

Le signal national d’alerte est composé d’ondulatio n de: � 1minute

� 1minute 46 secondes

� 1minute 41 secondes

� 1minute 20 secondes

La fréquence respiratoire pour un nouveau-né est: � 20 à 30 mouvements par minutes

� 40 à 50 mouvements par minutes

� 40 à 60 mouvements par minutes

� 20 à 30 mouvements par minutes

� 12 à 20 mouvements par minutes Le volume d’air courant déplacé chez un adulte lors de chaque mouvement ventilatoire est:

� 0.1L

� 0.5L

� 1L

� 5L

� 7L

L’encéphale se compose : � Du cerveau + du cervelet

� Du cerveau + du cervelet + tronc cérébral

� Du cervelet + du tronc cérébral

� Du cerveau + du cervelet + de la moelle épinière

Le système nerveux sympathique à une action: � Accélératrice

� Modératrice

Prénom et Nom du stagiaire :

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L’appareil circulatoire se compose : � Du cœur

� Des poumons

� Des vaisseaux

� Des muscles

� Du sang

Les artères sont chargées de diriger le sang: � Des capillaires vers le cœur

� Du cœur vers les capillaires

� Des capillaires vers les poumons

La fréquence cardiaque d’un adulte est de: � 120 à 160 battements par minutes

� 100 à 160 battements par minutes

� 70 à 140 battements par minutes

� 60 à 100 battements par minutes

La fréquence cardiaque d’un enfant est de: � 120 à 160 battements par minutes

� 100 à 160 battements par minutes

� 70 à 140 battements par minutes

� 60 à 100 battements par minutes

Les vaisseaux sont chargés de diriger le sang:

� Du cœur vers les bronches

� Des capillaires vers le cœur

� Du cœur vers les poumons

Les deux principaux textes concernant les V.S.A.V. sont:

� NF EN 1889

� NF EN 1865

� NF EN 1789

� NIT 330

� NIT 335

La crise convulsive peut avoir pour cause:

� Un traumatisme

� Un saignement du nez

� La fièvre chez le nourrisson

� Le manque de sucre

� L’épilepsie

Lors d’une crise convulsive le secouriste doit cont raindre les mouvements de la victime:

� Vrai

� Faux

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Devant une personne diabétique consciente qui prése nte un malaise le secouriste doit lui faire remonter le taux de sucre :

� Vrai

� Faux

Devant une victime qui présente une crise d’asthme le secouriste peut l’aider à utiliser son aérosol doseur:

� Vrai

� Faux

Lors d’un accident électrique le secouriste doit :

� Réaliser un bilan d’urgence vitale

� Effectuer une R.C.P. si nécessaire

� Ne pas utiliser le D.A.E. (risque d’aggravation de la brûlure)

� Refroidir la personne

Dans le cas d’une intoxication par ingestion le sec ouriste doit essayer de faire vomir la victime:

� Vrai

� Faux

Lors de l’interrogatoire d’une personne victime d’u ne intoxication par ingestion, il faut déterminer :

� Le poids de la personne

� Les circonstances de survenue

� La nature du ou des toxiques en cause

� La dose absorbée

En présence d’une personne victime d’une compressio n prolongée des muscles, l’équipier doit réaliser immédiatement la pose d’un garrot ?

� VRAI

� FAUX

Lors d’un coup de chaleur rapidement une détresse:

� Neurologique s’installe

� Respiratoire s’installe

� Circulatoire s’installe

Lors d’une insolation rapidement une détresse:

� Neurologique s’installe

� Respiratoire s’installe

� Circulatoire s’installe

Lors d’une insolation le secouriste doit:

� Allonger la victime si elle est consciente

� Allonger la victime tête vers le bas si elle est consciente

� Allonger la victime tête surélevée si elle est consciente

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Un coup de chaleur se caractérise par : � Des sueurs importantes

� Une peau sèche, rouge et très chaude

� Des crampes musculaires

� Une température très élevé

Une hypothermie se caractérise par : � Une peau pâle, froide et sèche

� Un ralentissement de la respiration

� Une température élevée

Devant une victime qui présente une piqûre ou une m orsure d’animal, l’équipier doit: � Arrêter le saignement

� Capturer l’animal

� Limiter la diffusion du venin

� Aspirer le venin avec sa bouche

Sur une personne victime d’une pendaison ou d’une s trangulation, il faut poser un collier cervical ?

� VRAI

� FAUX

Devant une personne qui présente une réaction aller gique, il faut aider la victime à s’administrer un médicament si nécessaire ?

� VRAI

� FAUX

Lors d’un accouchement il existe un risque d’hémorr agie pour:

� Le nouveau-né

� La mère

� Les deux

Lors d’un accouchement il faut toujours demander à la mère de ne plus pousser lorsque la tête du nouveau-né est sortie:

� Vrai

� Faux

Lors de la délivrance la mère ressent à nouveau des contractions :

� Vrai

� Faux

Lorsque des contractions apparaissent après la sort ie du nouveau-né il s’agit de :

� De l’expulsion

� De la délivrance

� Du travail

� Du fœtus

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Lors d’une situation à multiples victimes les coule urs de repérage des victimes sont:

� Noire

� Rouge

� Vert

� Bleu

� Jaune

� Blanc

Le plan ORSEC correspond à : � Organisation de la réponse des secours

� Organisation des secours

� Organisation de la réponse secouriste

� Organisation de la réponse de sécurité civile

La noria de ramassage correspond:

� A la grande noria

� A la petite noria

Le personnel du poste médical avancé porte : � La couleur bleu

� La couleur rouge

� La couleur blanche

� La couleur jaune

Le symbole suivant correspond à :

� Gaz

� Solide inflammable

� Substance comburante

Le symbole suivant correspond à :

� Gaz

� Une substance corrosive

� Solide inflammable

� Substance comburante

Les os sont de plusieurs types:

� Les os plats

� Les os longs

� Les os ronds

� Les os courts

� Les os fin

Le bras est formé de l’humérus: � Vrai

� Faux

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Un traumatisme de l’appareil locomoteur peut créer :

� Une détresse circulatoire

� Une détresse nerveuse

� Une impossibilité à se mouvoir

� Une fatigue importante

� Une hémorragie interne

Une entorse correspond à une atteinte : � Des tendons

� Des ligaments

� Des muscles

Les signes d’un traumatisme crânien sont principale ment : � Des vomissements

� Des douleurs abdominales

� Une anomalie des pupilles

� Une amnésie

Lors d’un traumatisme des membres inferieur il faut impérativement appliqué du froid: � Vrai

� Faux

Le nettoyage et la désinfection des matériels se fait à l’aide de produits :

� Détergent

� Désinfectant

� Dégraissant

� Dépoussiérant

Que signifie « D.A.S.R.I. » ?

� Déchets d’activités de soins à risque incendie

� Déchets d’activités de soins à risque infectieux

Les déchets perforants doivent être placés dans :

� Sac pour DSRI

� Des boites ou mini collecteurs pour déchets perforants

Face à une personne en possession d’une arme, il faut impérativement la neutraliser ?

� VRAI

� FAUX

Une souffrance psychique se caractérise par :

� Un état de fatigue

� Une perte de mémoire

� Une douleur morale