Mohammed dans la bible et Jésus dans le coran (A. Alem)

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    MOHAMMAD DANS LA BIBLEET

    JESUS DANS LE CORAN

    Auteur : A. ALEM

    Ce livre fut rdig en 1986, et a t dit Paris en

    1989 dans les ditions DAZ. Dans cette publication

    sur Internet nous avons essay de corriger les fautes

    de frappe avec quelques additions explicatives ; mais

    sans faire aucune modification fondamentale.

    Nous tenons ici signaler que tout genre de publication

    de ce livre est permise quiconque le voudrait, condition

    qu il n y fasse aucun changement. L auteur ne demande

    aucune rmunration.

    TABLE DES MATIERES

    AVANT-PROPOS

    INTRODUCTION

    LA BIBLE

    I. L Ancien Testament

    II. Le Nouveau Testament

    LE CORAN

    PREMIERE PARTIE

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    CONTRADICTIONS, DIVERGENCES ET

    INEXACTITUDES DANS LA BIBLE

    CHAPITRE I :

    CONTRADICTIONS ET DIVERGENCES DANS LA BIBLE

    I. Dans L Ancien Testament

    II. Dans le Nouveau Testament

    CHAPITRE II :

    LES INEXACTITUDES DANS LA BIBLE

    I. Dans l Ancien Testament

    II. Dans le Nouveau Testament

    DEUXIEME PARTIE

    MOHAMMAD DANS LABIBLE

    CHAPITRE I :

    MOHAMMAD DANS L ANCIEN TESTAMENT

    I. Le Prophte

    Le Prophte attendu du Pentateuque

    Qui est Schilo ?

    Le Prophte des Psaumes

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    Le Serviteur lu

    Le Prophte des Manuscrits de la Mer Morte

    II. La Nation et la Religion

    L Alliance de Dieu avec Abraham et sa descendance

    Quelle est la Nation insense

    Le Cantique nouveau c est l Islam

    Mohammad est le Prophte de Parn

    Le dsert fcond

    III. La Ville et le Sanctuaire

    La Ville du Prophte attendu

    La gloire de la Mecque et les uvres de ses habitants

    La gloire de la Mecque et celle de la Ste Ka ba

    IV. Les visions du Livre de Daniel

    CHAPITRE II :

    MOHAMMAD DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

    I. Le Royaume de Dieu ou des cieux

    II. La transmission du Message divin une Nation fidle

    III. Parabole des ouvriers et de la vigne

    IV. Le Fils de l homme

    V. Le Grand Messie n est pas un fils de David

    VI. Le Prophte attendu

    VII. Le Prophte est plus puissant que Jean-Baptiste

    VIII. Le Vainqueur de l Apocalypse

    IX. Le Paraclet de l Evangile de Jean

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    TROISIEME PARTIE

    JESUS DANS LE CORAN

    INTRODUCTION

    La part de la culture hellnistique dans la formation

    du Christianisme et de l autorit politique dans son triomphe

    CHAPITRE I :

    JESUS, SA VIE ET SON OEUVRE

    I. Marie, mre de Jsus

    II. La naissance de Jsus

    III. La mission et les miracles de Jsus

    IV. Jsus et les Juifs

    V. Jsus reviendra-t-il sur terre avant la fin du monde ?

    VI. Jsus a-t-il t rellement crucifi et tu ?

    VII. La Rdemption entre l Ecriture et la Raison

    CHAPITRE II :

    LA SERVITUDE DE JESUS A DIEUENTRE LE TEXTE ET LA RAISON

    I. L Ecriture

    Termes expliquer : Dieu, Fils, Pre

    II. Les preuves rationnelles du Coran concernant

    La servitude de Jsus Dieu

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    III. Discussion rationnelle concernant le Fils

    CHAPITRE III :

    ESPRIT SAINT DANS LA BIBLE ET LE CORAN

    CHAPITRE IV :

    LES ARGUMENTS RATIONNELS ANNULANT

    LE DOGME DE LA TRINITE

    CONCLUSION

    *************************

    Avant-propos

    Nombreux sont les savants musulmans qui ont compos des livres o ils exposent les contradictions, les divergenceset les erreurs des textes bibliques. Dans leurs ouvrages ils montrent galement que la Bible renferme des allusions,plus ou moins claires, la prdication du Prophte Mohammad, et ils rfutent les croyances selon lesquelles Jsus

    serait le fils de Dieu ou Dieu fait homme.

    Les plus importants ouvrages sont ceux d al-Ghazali, La Rfutation excellente de la divinit de Jsus-Christd aprs les Evangiles , d al-Qortobi, al-I lam bima fi dini-n-Nassara mina-l-Awham Publication des erreursque renferme le Christianisme , d Ibn Taimiya, La Rponse parfaite ceux qui ont altr la vritable religion duChrist , de Rahmat allah al-Hindi, Izhar al-Haqq , faire triompher la Vrit ( ou La vrit faire triompher )et d autres.

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    L ouvrage de Rahmat allah al-Hindi donne des notices trs importants et s arrte sur de nombreux points quiintressent notre travail.

    Son livre a le mrite de regrouper les thmes de controverses entre Chrtiens et Musulmans. Cependant, il s est tropattard sur des dtails, qui sont parfois insignifiants ; ce qui a rendu son livre volumineux et quelquefois ennuyeux.

    Par ailleurs, il a nglig ou n a pas remarqu quelques textes bibliques qui se rapportent la question du Prophteannonc par les textes saints. En outre son poque ( XIXe sicle) des documents, comme ceux de Qumran(dcouverts entre 1947-1968), n taient pas encore dcouverts.

    Notre tche est d viter les dtails moins importants, d inclure d autres textes concernant le Prophte attendu, aussibien ceux que contient la Bible ou ceux faisant partie des documents de Qumran, d examiner ces textes d unemanire plus systmatique, plus dtalle et plus documente, d ajouter des thmes trs importants, comme notre tude

    historique sur l volution du Christianisme et les influences extrieures qu il a subies.

    Cette tude a le mrite, nous semble-t-il, de donner une explication ; si elle n est pas nouvelle non pour lesconclusions, mais pour l analyse qu elle propose des faits et la dmarche suivie. C est ainsi que la question del Esprit Saint en comparant Coran et Bible. Le rsultat auquel nous sommes parvenu, nous semble tout faitnouveau.

    Nous avons compos le vritable portrait de Jsus partir des Evangiles. Ses qualits sont tires des texteseux-mmes. Cette image concorde avec celle esquisse par le Coran qui a le mrite de fournir deux critres en traitantde la personnalit de Jsus : Celui du texte et celui de la raison. Nous-mmes, nous avions suivi la mme dmarchequi nous a amen conclure que Jsus, selon les Evangiles, et selon la raison saine, n est qu un tre humain, unprophte et messager de Dieu.

    Le dogme de la Trinit et d autres, furent rfuts de la mme manire en employant les mmes critres.

    Certains n hsiteront pas juger que la partie du livre consacre aux contradictions, divergences et inexactitudes de laBible ne prsente pas de rapport avec le titre choisi : Mohammad dans la Bible et Jsus dans le Coran .

    Ainsi, devons-nous prciser que cette partie a t crite pour montrer au lecteur que les textes bibliques n ont pas uneauthenticit absolue et certaine, qu ils ont subi des remaniements et des altrations, volontairement ou non, et que parconsquent les prophties concernant le dernier Prophte et les notices relatives la vie de Jsus et sa mission, ontconnu le mme sort. Cependant, des prophties ont pu conserver leur clart et leur signification bien qu elles aient tsujettes des interprtations ternissant cette clart et dsorientant le chercheur. Mais en nous basant sur les donnesbibliques d une part, et les faits historiques de l autre, nous avons pu conserver aux textes, nous semble-t-il, leurs

    vritables interprtations.

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    A vrai dire, ce livre veut engager un dialogue avec diffrentes catgories de gens de diffrentes confessions.

    Toutefois, il est noter que les rvisions des conceptions tablies et des dogmes traditionnels ne concernent que ladoctrine du Christianisme. On a pu voir et entendre des savants et mme des thologiens qui nient la nature ou la

    filiation divine de Jsus, qui relvent des contradictions et des invraisemblances dans la Bible, etc.

    Par ailleurs, ces faits ont conduit d autres penseurs et prtres tudier les autres religions, notamment l Islam, o ilsont trouv des rponses leurs aspirations et leurs questions, ce qui les a conduit en fin de compte l embrasser.

    Le Coran dialoguant avec les autres religions, avance des principes pour aboutir la concordance, comme dans ceverset : Dis : O gens du livre, venez-en un dire qui soit commun entre nous et vous : que nous n adorions queDieu, sans rien Lui associer, et que parmi nous nul n en prenne d autres pour seigneurs en dehors de Dieu. Coran,3 :64.

    Ce que demande le Coran c est de lire attentivement les Ecritures saintes, de comparer et de suivre le rsultat de larecherche sincre :

    Et ne cours pas aprs ce dont tu n as science aucune. L ouie, la vue et le c ur : sur tout cela, en vrit, on serainterrog. (Coran, 17 :36).

    Dis : Oui, je ne vous exhorte qu une chose : que pour Dieu vous vous mettiez debout, par deux aussi bien quetout seul, et qu ensuite vous rflchissiez. (34 :46).

    Ainsi on doit rejeter les traditions de la socit, ses contraintes et ses influences au cours de notre chemin vers laconnaissance vritable et la vrit immuable, pour savourer des bienfaits de ce monde : foi, certitude, tranquillit etbonheur, et de l autre, agrment de Dieu et Paradis.

    Cependant, deux catgories de gens ne s intressent pas ce genre de recherche et refusent le dialogue : l indiffrentmenant une vie bestiale et le fanatique obtus et ignorant :

    Ils ont des c urs avec lesquels ils ne comprennent pas, ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas, ils ont desoreilles avec lesquelles ils n entendent pas : voil ceux qui sont semblables des bestiaux ou plus gars encore. Telssont les inattentifs. (Coran, 7 :179).

    Or il y en a qui disputent au sujet de Dieu sans savoir, sans direction, sans livre qui claire ; ployant de la hanchepour garer du sentier de Dieu. ( 22 :8).

    Pour ceux-ci le livre n a aucune valeur et ne mrite pas qu on s y attarde, alors que pour les autres auxquels, eneffet, cet ouvrage est destin, il sera un monument prcieux. Ils l accueilleront et le liront attentivement, puis ils

    donneront leurs points de vue ; critiques et remarques, approbations et dsapprobations.

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    Le dialogue avec ceux-ci produira, vraiment, des fruits dlicieux, et c est ce que nous souhaitons pour ce livre.

    Enfin nous tenons remercier tous les amis qui nous ont aids achever ce travail, surtout notre intime ami TajeddineKedeha, qui a pris la peine de rviser ce livre et de donner ses critiques et ses remarques fructueuses.

    Paris, Juin 1986

    Avertissement

    Nous signalons ici aux lecteurs musulmans que des textes

    bibliques, qu ils trouveront dans ce livre, renferment des

    dclarations indignes de Dieu, de ses anges, de Jsus et des

    autres prophtes. Ils sont reproduits pour convaincre, montrer

    les erreurs et claircir des thmes obscurs. Croire en ces textes

    est chose alors aberrante.

    *************************

    Introduction

    Les Ecritures saintes

    Cette introduction mettra l accent sur des questions gnrales.

    C est une tude historique et textuelle succincte visant donner une vue d ensemble sur les facteurs qui ontcontribu rendre la Bible telle qu elle est actuellement. Cette tude porte sur l origine de la Bible, ses auteurs, sescollections, les poques de composition de ses livres et les modes de transmission de ses textes travers le temps.

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    Nous essayons d en rsumer les points essentiels en nous rfrant aux observations, remarques et critiques faites pardes thologiens chrtiens. Tels qu Edmond Jacob, dans son livre l Ancien Testament [1], et Oscar Cullmann, dansle Nouveau Testament [2].

    Ces deux ouvrages font l objet d une tude condense traitant diverses questions relatives aux deux Ecritures saintes.

    Cependant, ces remarques et critiques gnrales seront illustres, dans la premire partie de ce livre, par des exemplesvoquant les contradictions et soulignant les erreurs et les invraisemblances. Ces exemples visent fournir une imageclaire, reluisante de dtails, en enregistrant, quand il est ncessaire, dans deux colonnes parallles, les versetsconcerns ; ceci pour faciliter au lecteur la comparaison entre les textes et lui pargner le recours itratif la Bible, moins qu il veuille s assurer de l exactitude de la citation.

    En ce qui concerne les erreurs scientifiques de la Bible, nous renvoyons le lecteur l tude labore par Maurice

    Bucaille, dans son livre : La Bible, le Coran et la Science [3].

    De mme, nous donnerons une vue brve sur l histoire de la rdaction du Coran et sa transmission.

    *************************

    La Bible

    La Bible est constitue de deux collections appeles : Ancien Testament et Nouveau Testament. La premire est unhritage commun aux Juifs et aux Chrtiens. Cependant, le Judasme a pour livre saint la Bible hbraque quicomprend 39 livres. Celle-ci diffre de l Ancien Testament Chrtien. Cette divergence n apporte gure dechangements la doctrine. Mais le Judasme n accepte aucune rvlation postrieure la Sienne.

    Le Christianisme a repris son compte la Bible hbraque en y ajoutant quelques autres livres. Mais les crits publisrelatant la vie et la mission de Jsus n avaient pas tous obtenu la faveur de l Eglise. Cette dernire a effectu descoupes extrmement importantes ; et de la multitude de ces livres elle n a conserv pour le Nouveau Testament q unnombre limit d crits dont les principaux sont les quatre Evangiles canoniques.

    I L Ancien Testament

    1. Le Canon

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    Le Canon de l Ancien Testament ne s est pas fait en un acte unique, mais il est pass par plusieurs tapes. En effet,sa division tripartite dans la tradition juive : Lois Prophtes Ecrits, rend assez exactement compte du processus etdes progrs de la canonisation.

    Le Pentateuque ou La Torah , cet ensemble de lois et d histoires qui est l expression la fois historique et typiquede l action de Dieu l gard du peuple isralite est le premier groupe de livres qui ait t constitu en recueil.

    Si les lois ( la Torah) ont pu tre ramenes Mose et les traditions diverses du Pentateuque harmonises parcequ elles traitent d un sujet commun ; il tait cependant difficile de trouver pour les prophtes un principed unification. Chacun avait son individualit bien marque ; ils ne s attachaient pas tous aux mmes traditions,n annonaient pas le mme message, se contredisaient parfois. Ces messages trs diffrents pouvaient se trouver dansun mme livre ; cet ensemble taient apparemment trop disparate pour former une unit qui put prtendre trenormative.

    Il semble que ce soit seulement la catastrophe de l Exil qui ait permis de reconnatre l autorit des prophtes.Dsormais on reconnut que toutes les annonces de chtiment que les contemporains des prophtes avaient coutesd un c ur en gnral lger et indiffrent s taient accomplies : les prophtes, donc, avaient dit vrai.

    Les livres du troisime groupe, les Ketoubim, les Ecrits, n ont reu la conscration canonique que grce leurfonction liturgique comme les Psaumes, le livre des Lamentations et le livre d Esther ; ou grce leur attribution unpersonnage minent, comme les crits de sagesse attribus Salomon ; ou enfin grce leur fonction historique,comme les livres de Josu, des Juges, de Samuel, des Chronique et des Rois.

    Le Judasme palestinien n a fix dfinitivement son canon q au synode de Jamnia ( 98 ap. J.-C.).

    2. Qui est l auteur de l Ancien Testament ?

    Un nombre important de lecteurs de l Ancien Testament, rpondant cette question, vont vous affirmer, en rptantce qui est crit dans l introduction de leur Bible, que ces livres ont tous Dieu pour auteur. Mais lorsqu on se rfre des ouvrages crits par les religieux, qui ne sont pas destins la grande vulgarisation, on s aperoit que la questionde l authenticit des livres de la Bible est beaucoup plus complexe qu on avait pu le penser a priori.

    Des auteurs minents, en effet, n ont pas cach la ralit et ont dclar que l auteur vritable de l AncienTestament, c est le peuple qui y exprime la ralit de son histoire ; il le fait au moyen de toutes les ressources de laparole. ( E.Jacob, p. 18).

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    Et si l on consulte, par exemple, la publication moderne, en fascicules spars, de la Bible traduite en franais sous ladirection de l cole biblique de Jrusalem, le ton apparat trs diffrent et l on se rend compte que l AncienTestament, comme le Nouveau, soulve des problmes dont les exgtes n ont pas cach, pour beaucoup, leslments qui suscitent la controverse.(Cf. Maurice Bucaille, pp. 15-16).

    3. L origine de l Ancien Testament

    a) Pluralit des textes

    L Ancien Testament que nous possdons aujourd hui, est une collection d ouvrages de longueur trs ingales et degenres divers ; crits pendant plus de neuf sicles en plusieurs langues, partir de traditions orales. Ils ont t crits enhbreu et en aramen ; mais les plus anciens manuscrits bibliques ne peuvent pas tre considrs commel expression absolument authentique de la langue des auteurs mmes des livres, encore que la transmission des textesait t faite avec une remarquable fidlit . Par ailleurs, l hbreu reste la langue sacre, mais seule une lite taitcapable de la comprendre (Cf. Nhmie : 13/24). (E.Jacob, p.8).

    Il y avait l origine une pluralit de textes et non un texte unique ; vers le IIIe sicle av. J.-C. il y avait au moins troisformes du texte hbreu de la Bible ; le texte massortique, celui qui a servi, en partie du moins, la traductiongrecque, et le texte du Pentateuque Samaritain. Mais, ds le premier sicle av. J.-C., nous constatons une tendance trsnette mettre fin la pluralit des traditions textuelles par l tablissement d un texte normatif, mais il faudraattendre un sicle aprs J.-C. pour que le texte biblique soit fix.

    Les scribes, qui ont commenc ce travail, ont fait des corrections aux textes en les signalant par des indicationsmarginales ; mais parfois, ils ont introduit des changements sans prendre la peine de les signaler. (E. Jacob. p. 11).

    Les massortes, c'est--dire, les hommes de la tradition, ont poursuivi le travail des scribes en vue de fixer un texte

    clair et intangible.

    Mais les plus anciens manuscrits ne donnent que les consonnes du texte, la prononciation des voyelles tant tablie parune tradition orale. Dans ce dlicat travail de vocalisation, les massortes se rfraient la tradition et essayrent deretrouver la manire primitive dont l hbreu avait t prononc. Cependant, on ne peut que s tonner que ce travaildes massortes ait pu tre jug dfinitif, infaillible et inspir et que dans la synagogue aussi bien que dans l glise ontraita d hrtiques ceux qui osaient mettre en doute l inspiration ou l origine trs ancienne des points et desvoyelles. (E.Jacob, p. 12).

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    b) Les manuscrits hbreux

    Les trois formes du texte de l Ancien Testament, vues plus haut, n existaient pas ; si l on possdait ces manuscrits,des comparaisons seraient possibles et l on arriverait peut-tre se faire une opinion de ce qu avait pu trel original, mais le malheur veut qu on en ait pas la moindre ide. Mis part des rouleaux de la grotte de Qumran,datant de l poque prchrtienne proche de Jsus, un papyrus du Dcalogue du IIe sicle aprs J.-C., prsentant des

    variantes avec le texte classique, et quelques fragments du Ve sicle aprs J.-C. ( Gniza du Caire) le texte hbreu leplus ancien de la Bible est du IXe sicle aprs J.-C.

    c) Les anciennes versions

    En Langue grecque, le dbut d une premire traduction de l Ancien Testament datant du IIIe sicle avant J.-C. ,serait appel la Septante ; elle fut entreprise par les juifs d Alexandrie. C est sur son texte que s appuieront les

    auteurs du Nouveau Testament. Elle fera autorit jusqu au VIIe sicle aprs J.-C.

    En latin, saint Jrme aurait fait un texte partir de documents hbreux dans les premires annes du Ve sicle aprsJ.-C. C est l dition appele plus tard Vulgate en raison de sa diffusion universelle aprs le VIIe sicle de l rechrtienne.

    Toutes ces versions ont permis aux spcialistes d aboutir la confection d un texte qu on appelle moyen , sortede compromis entre des versions diffrentes.

    ainsi apparat considrable la part humaine dans le texte de l Ancien Testament. On ralise sans peine comment, deversion en version, de traduction en traduction, avec toutes les corrections qui en rsultent fatalement, le texte originala pu tre transform en plus de deux millnaires. (M. Bucaille, p.17).

    4. Les livres de l Ancien Testament

    a) Le Pentateuque, la Torah

    Les cinq premiers livres de l Ancien Testament sont appels la Torah, c'est--dire, la loi ; ce sont : la Gense osont relates les origines du monde et des peuples, les patriarches et les dbuts de l histoire d Isral. L Exode ,qui relate le sjour d Isral en Egypte , la sortie et le sjour au Sina. Le Lvitique relatant aussi le sjour au Sina

    et l instauration du code sacerdotale. Les nombres , la fin du sjour au Sina et le dbut de la marche d Isral de

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    Sina. Le Deutronome o l on relate l entre la terre promise.

    L authenticit mosaque du Pentateuque n a pas de base srieuse dans le Pentateuque lui-mme qui tmoigne que ce ne sont que des morceaux bien dlimits qui sont attribus Mose : Ex. 17/14, 20/24, 23/33 ; Nbrs 33/2 ; Deut.31/9. ce n est qu partir du Ier sicle avant J.-C. qu on rencontre la thse que le Pentateuque a t crit par Mose ; L veil du sens critique qui se manifeste d abord chez les Juifs et, sous leur influence ensuite, chez les Chrtiens,

    opposa de srieux arguments une mosacit globale du Pentateuque. C est ainsi qu on reconnut qu il taitimpossible d attribuer Mose la notice sur les rois rgnant sur Edom avant que rgnt un roi sur Isral ( Gen. 36/31)et fortiori le rcit de sa propre mort (Deut. 34, vv. 5-12). (E. Jacob, pp. 29-30).

    On a essay de dcouvrir les sources des textes juxtaposs dans le Pentateuque, et aprs une minutieuse recherche, lessavants, en 1854, ont admis quatre sources auxquelles on a donn les noms de : document Yahviste, documentlohiste, deutronome, code sacerdotal.

    Le texte dit Yahviste du Pentateuque qui va former l ossature des cinq premiers livres, aurait t rdig au coursdu Xe sicle avant J.-C. Plus tard on ajoutera ce texte la version dite lohiste et la version dite sacerdotale .

    On a russi attribuer ces quatre documents, des ges approximatifs :

    1.Le document Yahviste est situ au IXe sicle avant J.-C. ( rdig en pays de Juda).

    2. Le document lohiste serait un peu plus rcent (rdig en Isral).

    Ces deux documents donnent parfois deux versions diffrentes pour un mme vnement. La juxtaposition de cesdeux traditions diffrentes avait abouti des textes quelquefois contradictoires.

    3. Le Deutronome est du VIIIe sicle avant J.-C. pour les uns (E.Jacob), de l poque de Josias (VIIe sicle av. J.-C.)pour d autres (R.P. de Vaux).

    4.Le Code sacerdotal est de l poque de l Exil ou de celle d aprs l exil (VIe sicle av. J.-C.).

    Ainsi l arrangement du texte du Pentateuque s tale sur une priode minimum de trois sicles.

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    Mais le problme est encore plus complexe. En 1941, A. Lods distingue trois sources dans le document Yahviste,quatre dans l Elohiste, six dans le Deutronome, neuf dans le code Sacerdotal, sans compter les additions rpartiesentre huit rdacteurs.

    Bien que la loi ait eu une considration majeure chez les Juifs, elle a subi des variations ; elle est transmise dansl Ancien Testament selon deux versions : Exode (20 : 1-21) et Deutronome (5 : 1-30).

    Il est probable, crit E. Jacob, que ce que l Ancien Testament raconte au sujet de Mose et des patriarches necorrespond qu assez approximativement au droulement historique des faits, mais les narrateurs ont su, dj au stadede la transmission orale, mettre en uvre tant de grce et d imagination pour relier entre eux des pisodes trs diversqu ils ont russi prsenter comme une histoire. (p. 24).

    D autre part, sur le plan de la critique textuelle, le Pentateuque offre l exemple le plus vident des remaniements

    effectus par les hommes, diffrentes priodes de l histoire du peuple juif.

    Par ailleurs, sous l angle de la logique on peut relever dans la Bible un nombre considrable de contradictions etd invraisemblances.

    L existence de sources diffrentes qui est l origine de la narration d un mme fait sous deux prsentations, lesremaniements divers, les additions ultrieures au texte lui-mme comme les commentaires inclus plus tard dans lercit lors d une nouvelle copie, sont tous souligns par certains spcialistes de la critique textuelle.

    Nous ne possdons aujourd hui que ce qu ont bien voulu nous laisser les hommes qui ont manipul les textes leurguise, en fonction des vnements ou en fonction des ncessits particulires, des poque parfois trs loignes lesuns des autres.

    Ainsi le Pentateuque apparat form de traditions diverses, runies plus ou moins adroitement par des rdacteurs,ayant tantt juxtapos leurs compilations, tantt transform les rcits dans un but de synthse, mais en laissant

    cependant apparatre les invraisemblances et les discordances qui ont conduit les spcialistes modernes la rechercheobjective des sources (Cf. M. Bucaille).

    b) Les grandes uvres historiques

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    La constitution dfinitive du Pentateuque est postrieure la rdaction des livres qui vont de Josu aux Rois. Latradition juive qui fait des personnages connus comme Samuel, Josu et Jrmie, les auteurs de ces livres ne rsistegure aux arguments d une critique lmentaire. En effet c est un homme ou une cole fortement pntr del esprit des prophtes qui a donn ces livres leur forme actuelle. On l appelle trs souvent le deutronomiste ;vivant pendant l Exil, probablement en Palestine, son uvre a consist dans la runion des anciennes traditionsnationales aprs la conqute de Canaan en les mettant sous le couvert du Deutronome. (E. Jacob, p.44).

    1. Josu

    Ce livre raconte la conqute du pays de Canaan sous la conduite de Josu et la division du pays entre les diversestribus. Cependant ce livre contient deux lments distincts : une partie centrale (chap. 13 21) qui reflte une situationbien postrieure au temps de Josu. Et des histoires relates dans la premire partie et o l on y trouve quelqueslgendes tiologiques, expliquant tel usage ou tel rite. En outre, il y a des contradictions entre les donnesarchologiques et quelques textes relatant la destruction de Jricho et Ay.

    2. Juges

    Ce livre contient principalement le rcit des faits et gestes de ceux qu on appelle les juges dont la fonctionconsistait beaucoup moins rendre la justice qu dlivrer le peuple des ennemis qui le menaaient ses frontires.

    L histoire des Juges (2 : 6 16 : 31) est prcde d une double introduction ; la premire (1 :1 - 2 :5) qui prsente enpartie les mmes vnements que ceux du livre de Josu, vise faire le point avec ce dernier livre, mme s il lecontredit sur certains points. La seconde prface (2 : 6 3 : 6) introduit l histoire des juges ; c est un des morceauxles plus caractristiques de la thologie deutronomiste ; on y trouve ce qu on a appel le pragmatisme quatretemps : dsobissance, chtiment, appel Yahweh, envoi d un juge. Voil le schma qui domine toutel historiographie de cet ensemble.

    Les traditions concernant les Juges taient parfois contradictoires entre elles, ainsi qu il ressort du rle diffrent joupar Gdon dans Juges (6-7) d une part, et dans (8 : 4-21) d autre part.

    3. Samuel

    Ce recueil est divis en deux livres par le fait de la traduction grecque. Le souci biographique est dominant, et lespersonnages importants sont tour tour Samuel, Saul et David. Le problme le plus pineux dans ce livre c est qu ily a au moins trois versions qui racontent de manire assez diffrente l accession de Saul la royaut (cf. 1 Sam. 9 :1-10 :16 ; 1 Sam. 10 : 17-27 et chap. 11).

    La diversit de ces rcits s explique par leur diverse origine.

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    4. Les Rois

    Le live des Rois peut tre divis, selon la matire traite, en trois parties d ingales longueurs : 1) 1 Rois 1-11 ; 2)1Rois 12- 2 Rois 17 ; 3) 2 Rois 18 25. Dans les deux dernires parties les textes sont disposs selon un schma qui

    ne correspond que partiellement au droulement des faits.

    1) L histoire du rgne de Salomon ;

    2) L histoire synchronique des deux royaumes jusqu la chute de Samarie en 722 av. J.-C. ;

    3) L histoire du royaume de Juda l Exil.

    5. Chroniques, Esdras, Nhmie

    Ces livres embrassent la priode la plus vaste, puisqu elle va d Adam jusqu aux environs de l an 300 av. J.-C.

    Ces uvres historiques de synthse sont celles du Chroniste. Ce dernier mentionne 14 sources auxquelles il affirmetre redevable de son information. Mais le livre de Samuel et des rois constituent la source la plus utilise par leChroniste.

    c) Les Prophtes

    *Les prophtes du VIIIe sicle av. J.-C.

    1.Amos surgit un moment o le danger n est pas encore imminent sur Isral. Farouche dfenseur de l allianceancestrale avec ses coutumes et ses exigences ; ses attaques et ses paroles de condamnations sont contre la corruption

    du culte et contre le mpris des rgles lmentaires du droit.

    2.Ose , contemporain d Amos, dnonce les mmes iniquits mais il insiste plus particulirement sur la corruptionreligieuse.

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    3. Esaie (chap. 1-39) a eu une activit trs longue. son livre reflte les diverses phases de son activit. Il a t ml detrs prs l avance de la puissance assyrienne qui aboutira l amputation, puis l annexion du royaume du Nord, etenfin la mise en tutelle de territoire de Juda.

    4. Miche, contemporain d Esaie, a en commun avec ce dernier, la dnonciation du scandale de la richesse, la critiquedu syncrtisme et da la fausse scurit religieuse.

    *Les prophtes de la fin du royaume de Juda

    1. Sophonie (vers 640 av. J.-C.), annonce la catastrophe inluctable cause par la corruption sociale et religieuse.

    2. Jrmie domine cette priode tragique, caractrise au point de vue national par l avance des armes babylonienneset au point de vue religieux par l indiffrence et le formalisme. Jrmie annonce la perte du Temple et de la terre auprofit de Babylone.

    3. Nahum et Habacuc, taient probablement des contemporains de Jrmie, mais ils ne ragissent pas de la mmemanire devant les mmes vnements.

    4. Jol ; le livre de Jol est une liturgie clbre lors d une crmonie de pnitence.

    *Les prophtes de l Exil

    1. Ezchiel a fait partie du convoi des premiers dports Babylone en 597 av. J.-C. Il annonce, dans une premirephase, le jugement de Dieu (sur le peuple). Mais aprs avoir reu confirmation de la chute dfinitive de Jrusalem, ilse sent appeler consoler ses frres d exil et il les prpare la glorieuse restauration.

    Ezchiel a eu des visions grce auxquelles il est devenu l homme de la mystique et du lgalisme.

    2. Le Second Esaie ou Deutro-Esaie ( chap. 40-55), surgit la fin de l exil. Comme Ezchiel il se doit de donner uneexplication de l exil et annonce le salut incarn dans l avnement du rgne de Dieu.

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    3. Le livre d Abdias, reflte la situation de Jrusalem aprs 586 av. J.-C. o Edom, le peuple frre, s est livr desactes odieux sur la ville conquise.

    *Les prophtes aprs l Exil

    1. Agge et Zacharie (en l an 520 av. J.-C.) exhortaient le peuple reconstruire le Temple.

    2. Malachie Ce prophte est en ralit un anonyme, car Malachie est un nom artificiel signifiant mon messager . C tait l poque de la domination perse. Par ses discussions, il arrivait convaincre ses compatriotes de leurinfidlit. Et il annonait que la rtribution divine viendrait d une manire aussi soudaine que certaine. .

    3. Le livre de Jonas ; il relate la vie du prophte Jonas fils d Amittai, dont l activit prophtique tait en dehorsd Isral.

    4. L Apocalypse de Daniel : celui-ci annonce la dlivrance proche, pour que leur foi ne dfaille point dans l ultimepreuve. Ce message, il le donne dans des rcits et des visions.

    Une remarque s impose aprs avoir donn une vue brve sur les livres des prophtes ; une fois constitu, le recueil,ou plutt le rouleau du prophte, ne constituait pas une grandeur fixe ; il arriva qu on ajouta aux paroles authentiquesdes prophtes des oracles auxquels on voulait confrer une plus grande autorit en les mettant sous le patronaged un nom illustre. (E. Jacob, p.66).

    d) La Posie

    1. Les Psaumes

    Les Psaumes sont une collection de chants s talant sur une longue priode allant de David jusque vers l poquemaccabenne. Les suscriptions en tte des Psaumes attestent leur manire la pluralit des poques et des auteurs. Lesauteurs des Psaumes sont probablement des prtres et des lvites de Jrusalem qui les ont composs en vue de la vieliturgique de la communaut, et cela ds les dbuts du culte du temple. Mais un grand nombre de Psaumes seprsentent comme composs par le roi David.

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    2. Le livre de Job

    Le livre de Job est avec les Psaumes celui des crits de l Ancien Testament o la pit apparat sous sa forme la pluspure.

    L poque de la composition de ce livre est tellement dbattue par les savants, qu il est difficile de donner une

    prcision l-dessus. Certains parlent de 500 av. J.-C., d autres de 400 av. J.-C.

    3. Les lamentations

    Attribu Jrmie, ce livre reflte les malheurs lis la chute de Jrusalem. Mais le nom de Jrmie n y est jamaiscit, et la thologie qui s en dgage est trs diffrente de celle de Jrmie.

    Les lamentations sont l cho de la situation malheureuse o vivaient les Isralites rests dans le pays, en ruine aprsla chute de Jrusalem en 587 av. J.-C.

    Enfin l attitude qui se dgage de ces chants est plutt celle de la repentance.

    4. Le Cantique des Cantiques

    L attribution de ce livre Salomon vient de ce qu il y est expressment nomm : 1 : 5 ; 3 : 7 ; 8 : 11. Cependant, leCantique est assez loign de l poque salomonienne.

    e) La littrature de Sagesse

    1. Le livre des Proverbes

    Recueil ouvert pendant longtemps, les Proverbes se sont enrichis de diverses productions, qui, grce un thmegnral, ont pu s abriter dans un livre unique. Ce livre se prsente comme une composition salomonienne, mais, bienqu l origine une collection de paroles puisse tre celle de Salomon, il est difficile, voire vain d essayer deretrouver ce qui est authentiquement salomonien.

    2. L Ecclsiaste

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    Ce livre a t et reste l objet de contestation. Les Juifs ont discut sur sa lgitimit dans le Canon, car ce livreparaissait contredire tout l enseignement traditionnel de la loi, des prophtes et mmes des sages. Aujourd hui encores affrontent ceux qui y voient les rflexions d un sceptique, plus ou moins apparent aux Epicuriens ou auxStociens, et ceux qui y lisent le tmoignage d un authentique croyant. (E. Jacob, p. 102).

    3. Esther : un roman historique

    Ce livre est d une historicit douteuse. Beaucoup de donnes concernant les personnages de ce livre ne concordentpas avec celles de l histoire. Ainsi, le roi Perse n avait pas d pouse appele Vasthi ou Esther ; Mardoche le cousind Esther ne devait pas tre vivant l poque de ce roi, etc.

    4. Ruth

    Afin de susciter une descendance son mari dfunt, Ruth pousa un proche parent de son mari, Booz, et devint ainsil arrire-grand-mre de David.

    La pointe du livre rside dans le lien de Ruth la Moabite avec David. Cette ouverture des Juifs sur les trangers, quin eut lieu qu l poque salomonienne, pourrait tre la cause de la composition du livre de Ruth donnant ainsi cette communaut vocation universelle.

    Aprs cette vue d ensemble des livres de l Ancien testament nous concluons par cette remarque intressanted Edmond Jacob : Les laborieuses discussions autour de la constitution du canon nous invitent ne pas envisagerl autorit de la Bible sous l angle de son inspiration littrale. (p. 121).

    En effet , cet assemblage, extrmement disparate par le contenu, s talant sur une priode de sept sicles au moins,provenant de sources varies et amalgames l intrieur d un mme ouvrage, va parvenir constituer le livre de laRvlation judo-chrtienne. A vrai dire, l amalgame ne date pas du Christianisme, mais du Judasme lui-mme.

    Pourtant, pendant longtemps on n osa pas mettre en doute l authenticit de ces livres malgr leurs discordances, leurscontradictions et leurs inexactitudes, et il a fallu attendre l poque moderne pour qu un examen critique de ces textessoit entrepris.

    *************************

    II- Le Nouveau Testament

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    1. Le Canon

    Dans tout le Nouveau Testament, vingt-sept livres ont pris une place privilgie. A l poque o ils ont t composs,ils n taient pas encore considrs comme critures saintes. L criture sainte, pour les auteurs du Nouveau

    Testament, tait l Ancien Testament. Lorsqu il introduisent des citations par la formule : Afin que ft accompli cequi a t crit , ils ne se rfrent qu l Ancien Testament.

    Ces livres ont t imposs aux premires gnrations chrtiennes et ont t peu peu runi, classs en un recueil etconsidrs comme criture sainte. (Oscar Cullmann, le Nouveau Testament, P.U.F. Que sais-je ? p.6).

    Vers le milieu du IIe sicle, les quatre Evangiles n taient pas encore les seuls faire autorit. D autres Evangiles

    que l on appela plus tard apocryphes , s taient dj rpandus, et leur nombre allait croissant. Peu peu, les quatreEvangiles furent retenus et revtus d une autorit normative avant tous les autres crits du Nouveau Testament.

    Quant aux ptres de Paul, la premire citation d un passage paulinien, considr comme Ecriture sainte, se trouvevers 150 dans l ptre de Polycarpe XII, 1.

    Vers 170, les premiers recueils pauliniens comptent tantt 10 ptres tantt 13.

    Peu peu, d autres crits, les Actes des Aptres, les ptres catholiques et l Apocalypse sont parvenus la dignitcanonique.

    Il semble que le Canon du Nouveau Testament ait t form par addition en mme temps que par limination.L laboration du Canon du Nouveau Testament a donc t le fruit d un processus qui s est chelonn sur plusieurssicles.

    Il est noter, toutefois, que le concept de Canon est issu directement de celui d aptre ; car dans certains cas, pourfaire entrer dans le Canon un livre n ayant pas pour auteur un aptre, on a d tablir, aprs coup, une relation entre luiet un aptre.

    Cependant, le premier Canon a t l uvre de Marcion vers 150 ; ce dernier n a reconnu comme Ecriture sainte quel Evangile de Luc et 10 ptres pauliniennes.

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    harmoniser le texte qu il copie avec un texte parallle pour en rduire, plus ou moins adroitement les divergences. (O. Cullmann, op. cit. p. 9).

    Enfin, il est souligner qu un copiste postrieur remarquant une note la marge, crite par son prdcesseur, croitncessaire de rintroduire cette annotation marginale au sein du texte pensant qu elle avait t oublie au passage. Etc est ainsi que le nouveau texte devient parfois encore plus obscur.

    b) Les traductions

    Vient ensuite un second groupe de documents, constitu par les anciennes traductions. Elles prsentent le grand intrtd tre plus anciennes que les manuscrits grecs que nous possdons. Certaines, qui datent du IIe sicle, ont t faites

    sur des manuscrits aujourd hui perdus et plus anciens que ceux que nous venons de mentionner. Il est tout faitplausible que les textes des manuscrits sauvegards du IVe sicle sont faits partir de ces traductions. Si cettehypothse est exacte, l apprciation de la valeur scientifique de ces traductions, qui seraient les documents de base duNouveau Testament, serait exclue ; en effet, la comptence de ceux qui auraient pu entreprendre ce travail et leursincrit nous sont inconnues.

    c) Les citations

    Un troisime groupe de documents est form par les citations du texte du Nouveau Testament que l on trouve parsesdans les crits des Pres de l Eglise.

    3. Les Ecrits du Nouveau Testament

    Les ptres pauliniennes ont t rdiges avant les Evangiles. Ceci renforce l hypothse selon laquelle une influenceimportante de Paul fut exerce sur les auteurs des Evangiles.

    Mais puisque les Evangiles sont mis la tte du Nouveau Testament, nous sommes appels suivre cet ordre.

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    Les quatre Evangiles, qui ont t retenus, posent quant leur pluralit un double problme :

    a) Un problme d ordre thologique, ressenti ds l Antiquit : pourquoi faut-il quatre tmoignages sur les mmesfaits ? Ne peut-on pas harmoniser les quatre rcits sur la vie de Jsus pour les fondre en un seul ? En effet, cestentatives furent faites, ds les origines du Christianisme, pour rduire cette pluralit. Nous citons comme exemple latentative de Talien et celle de Marcion. Mais l Eglise a refus ces tentatives d unification artificielle en gardant les

    quatre Evangiles cte cte.

    b) Cette pluralit pose galement un problme littraire. Les trois premiers Evangiles, Matthieu, Marc, et Luc,prsentent entre eux une certaine unit par rapport au quatrime de Jean, bien qu il existe entre eux des divergencespatentes.

    La cause de cette discordance entre les trois synoptiques (les trois premiers) provient du fait que Chaque

    vangliste n avait sa disposition que des rcits et des paroles isols de Jsus qui furent transmis par la traditionorale ; il pouvait donc btir le plan qu il voulait. (O. Cullmann, p.18).

    Pour rsoudre le problme de ces divergences figurant au sein de ces trois vangiles, on a donn plusieurshypothses :

    1. Hypothse de l utilisation : elle consiste supposer que le premier vangile crit serait celui de Matthieu, Marcaurait rsum Matthieu, et Luc se serait servi de l un et de l autre.

    2. Hypothse de l Evangile primitif Selon cette hypothse, les trois premiers vangiles remonteraient une sourcecommune d origine aramenne que nous n avons plus, et chacun des trois aurait utilis cette source sa faon.

    3. Hypothse des rcits crits sparment De petits morceaux auraient t composs tout d abord : rcits demiracles, recueils de paroles de Jsus etc. Chacun des vanglistes aurait, plus tard, combin sa faon ces diverslments.

    4. Hypothse de la tradition Orale La tradition orale se serait fixe de bonne heure, et les vanglistes se seraientborns puiser dans cette tradition commune. Ce qu ils auraient fait, chacun sa manire.

    5. Hypothse des deux sources C est une combinaison de l hypothse de l utilisation et de celle de l Evangileprimitif perdu : Matthieu et Luc auraient utilis, indpendamment, Marc qui serait donc le plus ancien des trois, et unesource commune, aujourd hui perdue. Mais l vangile de Marc, utilis par les deux autres, tait-il celui

    d aujourd hui ? D autre part, la source commune a-t-elle t vraiment unique ?

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    Mais il faut tenir compte du fait que l Evangile a exist pendant des dizaines d annes presque exclusivement sousforme orale. Les Evangiles synoptiques ne sont donc que les porte-paroles de la communaut chrtienne primitive quia fix la tradition orale.

    La tradition orale a transmis des rcits isols et des paroles plus ou moins authentiques. Les vanglistes ont donc tissdes liens entre ces paroles et ces rcits ; mais chacun sa faon, chacun avec sa personnalit propre et sesproccupations thologiques particulires. (O. Cullmann, p. 20).

    1. L Evangile selon Matthieu

    L auteur du premier vangile est un Juif, converti au Christianisme, et il vit dans une communaut judo-chrtienne.Mais o situer cette communaut ? Faute de tmoignages et de preuves dcisifs, on a propos Jrusalem, la Galile,Antioche, Alexandrie, ou une des grandes villes du littoral phnicien de Syrie, ou encore une cit aux confins de laPalestine du Nord et de la Syrie comme Csare de Philippe ou Damas. Il est actuellement impossible de seprononcer.

    De mme, la date de la composition de cet vangile est imprcise. On la situe en gnral entre les annes 70 et 80.

    Mais qui est l auteur de cet vangile ?

    La tradition, et non le texte lui-mme qui n en souffle mot, a attribu cet vangile Matthieu, le percepteur dontla conversion est raconte IX, 9 et qui devient l un des 12 aptres Mais rien ne permet de confirmer cettetradition qui soulve des difficults, surtout si nous admettons que l auteur a utilis l Evangile de Marc, qui n taitpas disciple de Jsus. (O. Cullmann, pp. 23-24).

    2. L Evangile selon Marc

    Nous ne savons pas qui est exactement Marc. Etait-il juif ou non ? La tradition voulait qu il soit l auteur du secondvangile.

    Cependant, on reconnat aisment dans cet vangile une profonde influence de la pense de l aptre Paul suggre

    galement par le livre des Actes des Aptres qui fait de Marc le collaborateur de Paul dans ses tournes missionnaires.

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    La date de la rdaction de cet vangile n est pas galement prcise.

    3. L Evangile selon Luc

    Le texte du troisime vangile ne dit pas le nom de son auteur. Cependant, il est attribu, partir du IIe sicle, uncertain Luc. Nous connaissons un Luc qui a t compagnon de Paul. Toutefois, il est impossible d infirmer ou deconfirmer cette tradition par la langue ou le style de l vangile.

    L auteur a utilis trois sources : plusieurs rcits composs avant lui, des renseignements recueillis auprs des tmoinsoculaires, et la tradition orale des prdications apostoliques.

    4. L Evangile selon Jean

    L auteur du quatrime vangile n est pas forcment Jean fils de Zbde, l un des 12 aptres. Certains critiques ontattribu le quatrime vangile Jean l Ancien qui serait distinct du fils de Zbde.

    Par ailleurs, l identification de l auteur partir du texte lui-mme est absolument difficile. Cependant, il est noterque ds la fin du IIe sicle, l authenticit johannique de cet vangile a t mise en doute.

    On attribue habituellement une date assez tardive la rdaction de cet vangile. On la situe dans les dernires annesdu Ier sicle.

    Son origine pouvait tre soit d Ephse, soit d Antioche, soit encore de transjordanie. Son style et sa langue portent la marque d une double influence, hellnistique et judaque. (O. Cullmann, p. 40).

    Par ailleurs, l Evangile johannique diverge d avec les synoptiques, non seulement par le cadre chronologique et lecadre gographique qu il donne au rcit de la vie de Jsus, mais d une manire gnrale par des traditionsparticulires et surtout par des perspectives thologiques diffrentes.

    5. Les Actes des Aptres

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    Le contenu de ce livre ne correspond pas son titre, car il ne s agit pas de tous les aptres, mais seulement de Pierreet de Paul.

    Dans son intention comme dans sa forme littraire, cet crit n est pas diffrent des vangiles.

    Son auteur est le mme que celui de l vangile selon Luc. Le vocabulaire, la langue, le style et les ides thologiquessont les mmes.

    Il existe quelques divergences entre cet crit et ceux de Paul.

    Quant la date de la rdaction de ce livre, elle est situe entre 80 et 90.

    6. Les Eptres de Paul

    On a attribu Paul 13 ptres. Mais l authenticit paulinienne des ptres pastorales (1 Timothe, 2 Timothe, etl ptre Tite) a t mise en doute. (Cf. O. Cullmann, p. 78).

    Bien qu il existt dj du vivant de Paul des lettres qui lui taient faussement attribues, l authenticit de la plupartde ses lettres n a pas, quelques exceptions prs, t conteste.

    7. Les Eptres catholiques

    On englobe sous ce titre sept crits : l ptre de Jacques, la premire et la deuxime ptres de Pierre, la premire, ladeuxime et le troisime ptres de Jean et l ptre de Jude.

    L ensemble du texte de l ptre de Jacques apparat moralisant, judasant et sans aucune note chrtienne. On supposequ elle a t adopte par un Chrtien qui l aurait christianise en y insrant par deux fois le nom de Jsus. Maisl auteur est probablement judo-chrtien. L identification de son auteur est difficile.

    L ptre de Pierre pose beaucoup de problmes quant son auteur. Cette ptre est rdige dans un trs bon grec. Onconstate une grande parent entre les ides de cette ptre et la thologie paulinienne. On relve l absence desouvenirs personnels concernant Jsus, ce qui est surprenant chez cet homme qui a vcu dans l intimit de Jsus. Oncherche, en vain, dans cette ptre des notions centrales de l enseignement de Jsus.

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    Le Coran (en arabe al-Qur n, lecture, la lecture par excellence) est le livre saint des musulmans, qui le considrentcomme la parole incre de Dieu . C est le Seigneur des mondes qui la rvle son envoy de choix, auProphte Mohammad, afin que celui-ci la communique son peuple. Mohammad n est qu un simple agent detransmission, qui n y ajoute rien de sa part, n en supprime non plus quoi que soit, de son gr.

    Le Coran ne fut pas rvl tout la fois, mais en fragments pendant vingt-trois ans (609-632). Chaque rvlation l occasion mme o l on en avait besoin, et pour toucher un problme concret.

    Le Coran se divise en 114 chapitres de dimensions trs varies. Les chapitres eux-mmes n taient pas toujoursrvls en entier, parfois plusieurs sourates (chapitres) furent la fois objet de rvlations fragmentaires, on lescodifiait selon les directives du Prophte lui-mme. Ce travail de compilation dura toute la vie missionnaire du

    Prophte, et le tout date de l poque du Prophte lui-mme : aprs sa mort la rvlation cesse, et la communautn avait aucun droit d ajouter ou de supprimer.

    Le Coran ne ressemble ni l Evangile, ni aucun des livres de l Ancien Testament. A tout dtour de la vie duProphte, la rvlation surgit, s impose, il faut sur-le champ la communiquer, car c est l heure voulue par Dieu, pourla promulgation de telle loi, pour le rappel de telle histoire ancienne, pour telle exhortation, telle prire, et le Prophtene doit ni devancer ni retarder cette heure, ni prendre le temps de revoir le message reu pour en faire une uvrelittraire.

    Les versets se terminent par la rime ou l assonance. C est pourquoi il ne faut pas songer lire le Coran comme on litla Gense, ni mme comme on pourrait lire Isae ou Jrmie. Chaque parole dite vous concerne au moment mme ovous la lisez. Il faut l entendre, avec l oue, et s arrter au bout de la phrase, ou de la proposition, l o le chantliturgique s allonge et s attarde sur la dernire syllabe, afin de laisser la pense prendre le tournant de la propositionsuivante.

    Le Coran ne fut pas rdig tout la fois, pour tre prsent ensuite au peuple. Il est une collection de messages reus intervalles. Il y a des passages dont le Prophte devait se servir pour haranguer l auditoire, afin de l inviter rflchir

    et reconsidrer son attitude religieuse. Il y en a d autres qui furent destins trancher des problmes concrets, ou deslitiges prcis. Le Coran est un guide l homme dans la totalit de sa vie, temporelle aussi bien que spirituelle,individuelle et collective, toutes les catgories d hommes, dans tous les pays, et pour toujours ! Depuis le chef dugouvernement et le commandant jusqu au simple citoyen et l homme de la rue, tout y trouve ce qui le concerne.

    Il convient de souligner que le Coran ne demande pas que l on croie pour croire, mais il rpte sans cesse :rflchissez, mditez, raisonnez, pensez, cherchez, et cela, mme en matire de foi comme l existence de Dieutranscendant et inconnaissable, l Au-del et la Rsurrection.

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    Le thme central est videmment le monothisme pur : la foi en un Dieu sans associs, ni icne, ni autresreprsentations matrielles de la Divinit.

    Histoire de la rdaction du Coran

    La toute premire rvlation, comportant les cinq premiers versets de la sourate 95, eut pour thme l loge de laplume comme moyen de connaissance humaine. De l le souci du Prophte pour la conservation du Coran par crit.

    Et, en effet, la sourate 80 parle, aux versets 11-16, des copies crits du Coran.

    Les sources sont d accord pour dire que toutes les fois qu un fragment du Coran tait rvl, le Prophte appelait unde ses compagnons lettrs, et le lui dictait, tout en prcisant la place exacte du nouveau fragment dans l ensembledj reu. Les rcits prcisent qu aprs la dicte, Mohammad demandait au scribe de lui dire ce qu il avait not, pourpouvoir corriger les dficiences s il y en avait.

    Un autre clbre rcit nous dit que le Prophte rcitait chaque anne au mois de Ramadan, devant Gabriel, tout leCoran (rvl jusqu alors), que le Ramadan qui prcda sa mort Gabriel le lui fit rciter par deux foix. Ce rcitimplique tout au moins que lors du saint mois du jene, le Prophte s occupait chaque anne de la rvision du textetout entier. On sait que ds l poque du Prophte, les Musulmans prirent l habitude de veiller, le mois de Ramadan,par des offices surrogatoires, en rcitant le Coran tout entier.

    Les Musulmans de la Mecque pr-hgirienne, puis ceux de Mdine se servaient de diffrents objets pour copier poureux le texte du Coran : morceaux du parchemin et de cuir tann, tablettes de bois, omoplates de chameaux, espces depierres blanches assez tendres pour que l on y puisse graver facilement le texte, nervures mdianes des dattiers,morceaux de poteries brises, et ainsi de suite. On pense que l emploi d os et de pierres tait motiv par le souci de laconservation : une chose grave risquait moins l effacement qu une chose crite. De mme le parchemin et le cuirtait plus solides que le papyrus, on la notait provisoirement sur de menus objets, en attendant l achvement de lasourate, pour la copier ensuite sur des matriaux plus convenables.

    Mais simultanment Mohammad insistait pour que l on apprt par c ur le texte, afin de pouvoir le rciter lors desoffices liturgiques. L aussi il n tait pas obligatoire de se remmorer le texte tout entier : les uns apprenaientcertaines sourates, d autres certaines autres, mais quelques-uns la totalit des sourates.

    C est par cette double mthode que Mohammad voulut assurer la conservation de l intgrit du texte du Coran : parcrit et par mmoire. Les fautes de graphie pouvaient tre rectifies par le texte appris par c ur, et les dficiences de

    la mmoire par rfrence au texte crit. Cette lecture ou rcitation pieuse se pratiquait toute la vie ; elle se perptua de

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    gnration en gnration, jusqu nos jours.

    Peu de temps aprs la mort du Prophte (632), son successeur Abu Bakr, premier calife de l Islam, demanda l ancien premier scribe de Mohammad, Zaid ibn Thabit de prparer une copie, ce qu il fait.

    Les sources sont unanimes pour dire qu Abu Bakr ordonna Zaid de ne point se fier uniquement la mmoire, mais

    de chercher pour chaque verset deux tmoins, copies crites chez deux personnes.

    A la lecture des divers crits, on a cette impression que ce que Zaid cherchait ce n tait pas seulement des fragmentscrits du Coran, mais des rdactions de premire main, sous la dicte personnelle du Prophte. Le 2e calife, Omar(634), conserva la copie qu il donna sa mort sa fille Hafsa, veuve du Prophte.

    Le troisime calife de l Islam, Uthman, qui exera son califat de 644 655, chargea une commission d experts de

    pratiquer la grande recension qui porte son nom. Les membres de la commission taient quatre parmi lesquels Zaidibn Thabit. La commission consulta des Musulmans qui connaissaient le texte par c ur. La critique de l authenticitdu texte s opra d une manire extrmement rigoureuse. Aprs la ralisation de cette nouvelle dition, le califeUthman la collationna avec celle faite au temps d Abu Bakr, mais n y trouva aucune diffrence.

    La transmission et la conservation du texte

    Contrairement certaines autres communauts de l antiquit, qui restreignaient la connaissance du livre religieux une classe, un clan, Mohammad prfra, en suivant les directives coraniques, de rpandre cette connaissance danstoutes les couches de la communaut. Nous avons vu qu il employa la double mthode crit-mmoire. En outre, lui etses successeurs du pouvoir attachaient la plus grande importance la connaissance coranique pour tout emploi publicet administratif, et prirent les dispositions ncessaires pour son enseignement.

    Ds l poque du Prophte, on ajouta une mthode additionnelle pour conserver l intgrit du texte : savoir lire etpossder une copie du Coran ne suffisait pas ; par contre il fallait l tudier auprs des matres attitrs et obtenir uncertificat de l authenticit de la copie, tout comme de la connaissance de la part de l lve. Cette mthode a subsist

    jusqu nos jours.

    Il est mouvant de constater que du Maroc la Malaisie, de Tachkent Ceylan, des millions d exemplairesmanuscrits ou imprims existent qui n offrent d autres variantes que des fautes de copistes. Il y a galement descentaines de milliers de Hafiz (sachant le Coran par c ur) toujours identiques, entre eux et avec le texte crit.

    Il est signaler que le Coran n est pas en vers, mais qu il possde mlodie, rythme et mme rimes comme lespomes. Il n est pas en vers : ses lignes (versets) comportent parfois un seul mot, parfois plusieurs et jusqu toute

    une page. Il est d un genre qui n est ni prose ni pome, mais qui runit les avantages des deux.

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    Le Prophte a insist qu on abandonne pas la lecture du Coran, non plus qu on le lise machinalement sans mditer ourflchir sur les points qui y sont traits. Ainsi qu il a dit qu il faut complter la lecture du Coran au moins une foispar mois.

    Ainsi, une authenticit indiscutable donne au texte coranique une place part parmi les livres de la rvlation, placequ il ne partage ni avec l Ancien ni avec le Nouveau Testament. Les remaniements, qui sont parmi les causes deleurs erreurs et de leurs contradictions, qu avaient subies les livres de la Rvlation Judo-chrtienne, avant de nousparvenir dans l tat o ils se trouvent aujourd hui, ne furent pas connus par le Coran pour la simple raison qu il a tfix du temps mme du Prophte, comme nous l avons vu, par les deux mthodes possibles : l criture et la

    mmoire.

    *************************

    PREMIERE PARTIE

    CONTRADICTIONS, DIVERGENCES

    ET

    INEXACTITUDES DANS LA BIBLE

    Nous allons dans cette premire partie, renforcer, par des exemples, les donnes que nous avons prsentssommairement dans l introduction.

    Rappelons, cependant, que les exemples nous offrent un large choix, ce qui nous oblige n en citer que quelques-uns.

    Par ailleurs, il nous a sembl utile de citer tous les textes Compars et pris en exemple lorsqu ils ne sont pas assezlongs, afin de faciliter la tche au lecteur.

    *************************

    CHAPITRE PREMIER

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    CONTRADICTIONS ET DIVERGENCES DANS LA BIBLE

    Pour pouvoir comparer les citations nous devons rappeler d abord un Principe :

    Lorsqu il y a deux affirmations contradictoires ou divergentes sur un mme sujet, notamment les chiffres, les dates etla succession des vnements, il est alors impossible de les prendre toutes les deux pour vraies ; ce qui veut dire qu ily a au moins une affirmation fausse.

    I. Dans l'Ancien Testament

    1. En comparant le verset 9 du chapitre 24 du 2e livre de Samuel avec le verset 5 du chapitre 21 du 1er livre desChroniques nous trouverons des divergences dans le recensement du peuple :

    2 Samuel, 24 : 9 avec 1 Chroniques, 21 : 5Joab remit au roi le chiffre du dnombrementdu peuple: il y avait en Isral 800 000 hommes

    vaillants tirant l'pe, et les hommes de Judataient 500 000.

    Joab remit David le chiffre dudnombrement du peuple: il y avait dans tout

    Isral 1 100 000 hommes tirant l'pe, et enJuda 470 000 hommes tirant l'pe.

    Nous signalons que ce recensement a t ordonn par le mme chef en un mme temps. Dans cet exemple lescontradictions sont flagrantes, et la prtention d'une inspiration totale et littrale de la Bible n'a aucun fondement.

    2. Comparons :

    2 Rois, 8 : 26 avec 2 Chroniques, 22 : 2Ahazia avait vingt-deux ans lorsqu'il devint roiet il rgna un an Jrusalem.

    Ahazia avait quarante-deux ans lorsqu'ildevint roi et il rgna un an Jrusalem.

    Le 2e livre des Chroniques dit qu'Ahazia a succd au trne de Juda l'ge de 42 ans, or son pre (qui tait sonprdcesseur) est mort l'ge de 40 ans (voir 2 Rois, 8: 17 et 2 Chr. 21: 20). Ce qui fait qu'Ahazia tait plus g queson pre!!

    Il est certain donc que ce texte est inexact et que l'hypothse de l'autre texte est plus raisonnable.

    3. Comparons :

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    Il est vident que le Syrie est au nord d'Isral alors qu' Edom est au Sud.

    8.Comparons :

    2 Samuel, 10 : 18 avec 1 Chroniques, 19 : 18

    Les Syriens s'enfuirent devant Isral, et David leurtua ... 700 chars et 40 000 cavaliers.

    Les Syriens s'enfuirent devant Isral, et Davidleur tua ... 7 000 chars et 40000 hommes de

    pied...

    9.comparons :

    1 Rois, 4 : 26 avec 2 Chroniques, 9 : 25

    (dition de Genve 1979)

    Salomon avait 40 000 stalles pour les chevauxdestins ses chars, et 12 000 cavaliers.

    (dition de Genve 1979)

    Salomon avait 4 000 stalles pour les chevauxdestins ses chars, et 12000 cavaliers...

    10. Comparons ces textes pris du 2e livre des Rois :

    16: 2 Ahaz avait 20 ans lorsqu'il devint roi et rgna 16 ans sur Jrusalem.

    Ahaz fut donc roi jusqu' ses 36 ans.

    17: 1 La douzime anne du rgne d'Ahaz (c est--dire lorsqu'Ahaz avait 32 ans) Ose rgna sur Isral Samarie .

    18: 1-2: La troisime anne du rgne d'Ose (elle correspond la 15e anne du rgne d'Ahaz donc l'ge de 35 ans)zchias fils d'Ahaz rgne sur Juda (c est--dire Jrusalem) ; il avait 25 ans lorsqu'il devint roi.

    Nous concluons que le pre (Ahaz) avait 35 ans quand son fils zchias lui succda, mais l'ge de 25 ans.L'anomalie est qu'zchias est n alors que son pre n'avait que 10 ans!

    11. Comparons :

    Gense, 46 : 21 avec 1 Chroniques, 8 : 1-2

    Fils de Benjamin: Bla, Beker, Achbel, Gura,Naaman, Ehi, Roch, Mouppim, Houppim et Ard.

    Benjamin engendra Bla, son premier-n,Achbel, le second, Ahrah le troisime, Nohale quatrime et Rapha le cinquime.

    12. Comparons les textes suivants :

    1 Rois, 15 : 33 avec 2 Chroniques, 16 : 1La troisime anne d'Asa, roi de Juda ; Bacha, filsd'Ahiya, rgna sur tout Isral Tirsta (il rgna)vingt-quatre ans (c--d jusqu' la 27e anne dergne d'Asa).

    La trente-sixime anne du rgne d'Asa,Bacha, roi d'Isral, monta contre Juda. Il btitRama, pour empcher ceux d'Asa, roi de Juda,de sortir et d'entrer.

    Si la 36e anne du rgne d'Asa, Bacha tait vivant, il serait roi d'Isral depuis 33 ans et non 24 ans (car il a rgn la 3e anne du rgne d'Asa)!?

    13.comparons :

    1 Rois, 5 : 29-30 avec 2 Chroniques, 2 : 1

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    Salomon avait encore 70 000 manoeuvres et 80000 tailleurs de pierre dans la montagne, sanscompter les chefs des prfets de Salomon(prposs) aux travaux :

    3 300 qui exeraient leur autorit sur ceux quiexcutaient les travaux.

    Salomon compta 70 000 hommes pour porterles fardeaux, 80 000 tailleurs de pierre dans lamontagne, et 3600 pour les surveiller.

    Il y a une diffrence de 300 surveillants. Nous admettons l'authenticit du fait en considrant, nanmoins que ce genred'erreur est commun dans les tmoignages des historiens mais qu'il ne peut pas dcouler d'une inspiration divine.

    14. Celui qui veut prendre la peine de faire un petit calcul qu'il se rfre aux deux premiers chapitres du livre d'Esdraset au chapitre 7 du livre de Nhmie. Premirement, il y a des contradictions dans les nombres des tribus et de leursmembres et deuximement, le total qu'avaient donn les deux livres est inexact. En calculant les chiffres donns ontrouve chez Esdras 29 818 au lieu de 42 360 qu'il a donn ; et dans Nhmie 31 089 au lieu de 42 360 avanc par lui.

    De mme en comparant les versets 69 et 70 d'Esdras avec les versets 69 71 de Nhmie on trouve beaucoup dedivergences.

    15. Le verset 3 du chapitre 6 de la Gense qui dit: Alors l'ternel dit: Mon Esprit ne restera pas toujours dansl'homme, car celui-ci n'est que chair, et ses jours seront de 120 ans est en contradiction avec le vieil ge des hommesde l'antiquit, comme il est crit dans la Gense elle-mme: No a vcu 950 ans (Gen. 10: 28) Sam 600 ans (Gen. 11:10-26) Arpackchad 338 ans, etc.

    16. Dans les chapitres 5 et 6 du 2e livre de Samuel il est dit que David a fait monter (de Baal-Juda) l'Arche de Dieuaprs la guerre contre les Philistins ; alors que dans les chapitres 13 et 14 du 1er livre des Chroniques on a racont que

    David l'a fait monter avant de mener la guerre contre les Philistins.

    L'vnement est le mme mais l'ordre chronologique est diffrent.

    17. En comparant les versets 12-13 du chapitre 3 de Deutronome avec les versets 24-28 du chapitre 13 du livre deJosu en ce qui concerne l'hritage des Gadites nous trouvons de grandes divergences.

    18. Du chapitre 31 (vv. 7 18) du livre des Nombres nous apprenons que les Isralites avaient tu tous les mles deMadian, toutes les femmes ainsi que les enfants ; seules les filles vierges taient pargnes par les soldats. Donc lepeuple Madianite fut extermin. Mais du chapitre 6 du livre des Juges nous apprenons que les Madianites l'poquedes Juges (cest--dire juste aprs la mort de Josu successeur de Mose) avaient une grande puissance de sorte que lesIsralites ont t domins, vaincus et battus par les Madianites!?

    Comment les Madianites aprs avoir t extermins, puisqu' aucun mle n'a survcu au massacre, avaient-ils purapparatre, former une grande puissance et dominer pendant sept ans les Isralites?

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    II. Dans le Nouveau Testament

    1. En comparant la gnalogie de Jsus fixe dans l'vangile de Matthieu (chap. 1) avec la gnalogie cite dansl'vangile de Luc (chap. 3) nous trouverons six points diffrents :

    a) Chez Matthieu nous apprenons que Joseph (l'poux de Marie selon les vanglistes) est fils de Jacob, alors queselon Luc il serait le fils de Hli (ou Hal).

    b) Selon Matthieu, Jsus est un descendant de Salomon fils de David (vv. 6-7); par contre d'aprs Luc il estdescendant de Nathan fils de David (vv. 31-32).

    c) De Matthieu on apprend que les anctres de Jsus, du rgne de David la dportation Babylone, taient tous desrois. Alors que pour Luc seuls David et Nathan taient des rois.

    d) Matthieu attribue la paternit de Chaltiel (v. 12) Ykonia (cf. 1 Chr. 3: 17) alors que Luc considre que Nri (v.27) est le pre de Chaltiel.

    e) Matthieu nomme le fils de Zorobabel par "Abioud" (v. 13) et Luc l'appelle Rhsa. Mais les noms des fils deZorobabel sont tous inscrits dans le chapitre 3 du 1er livre des Chroniques (3: 19-20) o ne figurent ni le nom cit par

    Matthieu ni celui cit par Luc.

    f) De David Jsus il y a 26 gnrations selon Matthieu et 41 selon Luc.

    Ce qui est frappant encore c'est que les deux vanglistes aient donn la gnalogie de Joseph. Pourtant nous savonsqu' la naissance de Jsus, Joseph n'tait que le fianc de la Vierge Marie. Donc nous avons le tableau gnalogique deJoseph qui n'est pas le pre de Jsus alors que la gnalogie de sa mre -la plus importante- fut nglige!

    Nous nous interrogeons sur le fondement de ces hallucinations qui ne sont en aucune faon des inspirations divines!

    Les vanglistes, en effet, n'avaient fourni la gnalogie de Joseph que pour dmontrer que Jsus est un descendant deDavid d'o natra le Messie attendu. Alors que Joseph n'tait pas son pre.

    Par ailleurs, nous dmontrerons plus loin que Marie n'tait pas descendante de David.

    2. Le rcit de la conversion de Paul diffre d'un chapitre l'autre du livre des Actes des Aptres :

    a) Dans le chapitre 9 verset 7: Les hommes qui voyageaient avec lui s'taient arrts, muets de stupeur, ilsentendaient la voix, mais ne voyaient personne. Alors que dans le chapitre 22 verset 9: Ceux qui taient avec moivirent la lumire, mais n'entendirent pas la voix de celui qui me parlait.

    b) Dans le chapitre 9 verset 6 il est crit: lve-toi, entre dans la ville, et l'on te dira ce que tu dois faire. La mmeparole est dite dans le chapitre 22 verset 10.

    Par contre dans le chapitre 26 versets 16-18: Mais lve-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car voici pourquoi je te suisapparu: je te destine tre serviteur et tmoin des choses que tu as vues de moi et de celles pour lesquelles jet'apparatrai. Je t'ai pris du milieu de ce peuple et des paens, vers qui je t'envoie, pour leur ouvrir les yeux, afinqu'ils se tournent des tnbres vers la lumire et du pouvoir de Satan vers Dieu....

    Dans les deux premiers versets Paul devrait aller Damas pour se charger d'une mission; alors que dans les versets duchapitre 26 Jsus a lui-mme charg Paul d'une mission apostolique sans l'envoyer Damas.

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    3. Dans le chapitre 9 verset 7: Les gens qui taient avec Paul s'arrtent muets de stupeur; alors que dans le chapitre 26verset 14 ils tombrent par terre avec Paul. Tandis que le chapitre 22 ne signale pas cet incident.

    4. De la rponse de Jean-Baptiste, dans le chapitre 1 (vv. 19-23) de l'vangile de Jean, la question qu'on lui a pose,nous apprenons que Jean-Baptiste n'tait pas lie; alors que selon Matthieu (chap. 11 vv. 11-15 et chap. 17 vv. 10-13)Jsus aurait dclar que Jean-Baptiste serait lie.

    5. Dans le verset 31 du chapitre 5 de l'vangile de Jean, Jsus a dit: Si c'est moi qui rends tmoignage de moi-mme,mon tmoignage n'est pas vrai.; alors que dans le verset 14 du chapitre 8 du mme vangile, Jsus aurait dit:Quoique je rende tmoignage de moi-mme mon tmoignage est vrai.

    6. Dans le chapitre 26 de Matthieu (vv. 20-25) Jsus aurait adress aux Aptres cette parole: ...Celui qui a mis avecmoi la main dans le plat, c'est lui qui me livrera...; alors que dans le chapitre 13 (vv. 21-26) de l'vangile de Jean,

    Jsus aurait dit: ... C'est celui pour qui je tremperai le morceau et qui je le donnerai. Il trempa le morceau et ledonna Judas, fils de Simon l'Iscariot .

    7. Matthieu a dcrit dans le chapitre 26 (vv. 47-50) la faon par laquelle les gardes arrtrent Jsus ; Juda avaitconvenu avec eux d'un signal : l'homme auquel il donnera un baiser sera celui qu'il faudra arrter! C'est ce que fit Judaet on a arrt Jsus. Par contre dans le chapitre 18 (vv. 2-8) de l'vangile de Jean nous trouvons une version tout faitdiffrente de cet vnement.

    8. Les quatre vanglistes en rapportant le Reniement de Pierre se contredisent sur 2 points :

    a) Ceux qui avaient dclar que Pierre est un disciple de Jsus taient :

    - Une servante et des gens prsents, selon Matthieu (14: 66-70).

    - Deux servantes et des gens prsents, selon Matthieu (26: 69-73).

    - Une servante et deux hommes, selon Luc (22: 56).

    b) La rponse de Pierre la premire servante diffre avec chaque vangliste.

    Nous avons dcouvert d'autres diffrences mais nous avons prfr ne pas nous y attarder.

    9. Dans Luc, chapitre 23 verset 26 il est dit: Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrne quirevenait des champs, et ils le chargrent de la croix, pour qu'il la porte derrire Jsus; alors que chez Jean il est crit : Jsus, portant sa croix, sortit de la ville vers le lieu appel : le crne... 19: 17-18.

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    10. Selon les 3 premiers vanglistes, Jsus la sixime heure, tait sur la croix (Luc, 23: 44; Marc, 15: 25-33 ;Matthieu, 27: 45). Par contre dans l'vangile de Jean cette 6e heure il tait encore chez Pilate (19: 14).

    11. Marc et Matthieu racontent que les deux brigands crucifis avec Jsus l'insultaient (Marc, 15: 32; Mat, 27: 44),Luc (23: 39-43) affirme quant lui que l'un d'eux l'insultait et l'autre le dfendait, et celui-ci que Jsus promit leParadis.

    12. Marc a crit dans le chapitre 15 verset 25 que Jsus a t crucifi la 3e heure. Pour Jean, dans le chapitre 19verset 14 Jsus tait encore chez Pilate la 6e heure.

    13. Dans Marc (15: 23) ils donnrent boire Jsus un vin ml de myrrhe, mais il ne le prit pas. Alors que dansMatthieu (27: 48) on lui donna boire du vinaigre (voir aussi Luc 23: 36 et Jean 19: 29-30). Le plus important noterc'est que selon Marc il a bu cette boisson, et selon d'autres, il n'a rien bu.

    14. Des quatre vangiles nous apprenons que Jsus avait ressuscit trois morts :

    - La fille de Jarus, le chef (Matthieu. 9: 18; Marc 5: 22; Luc 8: 41)

    - Le fils de la veuve (rapport par Luc, seul, 7: 11).

    - Et enfin Lazare (rapport seulement par Jean 11).

    Mais Paul dclare dans les textes suivants :

    - Actes des Aptres, 26 : 23: ... C'est--dire que le Christ souffrirait et que ressuscit le premier d'entre les morts, ilannoncerait la lumire au peuple et aux paens.

    Dans 1 Corinthiens, 15: 2-23: ... Mais maintenant, Christ est ressuscit d'entre les morts il est les prmices de ceuxqui sont dcds (voir aussi Colossiens 1: 18).

    Ces rcits attribus Paul nient la rsurrection d'un mort avant Jsus; sinon Jsus ne serait pas le premier-n d'entreles morts ni les prmices de ceux qui sont dcds.

    Comment peut-on donc rendre compatibles les prtentions de Paul avec les rcits des autres vanglistes concernantles trois ressuscits?

    D'autre part quels rcits devrait-on croire si l'on confronte les rcits de Paul, celui de Jean (dans l'Apocalypse 1: 5),ceux des vanglistes et les textes du livre de Job (7: 9-10) o il est crit: la nue s'vanouit ; elle s'en va, ainsi celuiqui descend au sjour des morts ne remontera pas ; il ne reviendra plus dans sa maison, et son domicile ne lereconnatra plus, et (14: 12 du mme livre): Ainsi l'homme se couche et ne se relvera plus, il ne se rveillera pasavant que les cieux disparaissent, il ne sortira pas de son sommeil ?

    15. Les quatre vanglistes se contredisent sur les circonstances de la dcouverte de la rsurrection de Jsus.

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    - Matthieu, 28: 1-7- Marc, 16 : 1-8- Luc, 24 : 1-6- Jean, 20 : 1-15

    a) Matthieu prtend qu'il y avait au tombeau deux femmes, Marie et Marie-Madeleine ; Marc ajoute ce nombre unecertaine Salom ; et Jean cite Marie-Madeleine, seule.

    b) L'ange selon Matthieu descendit du ciel, roula la pierre du tombeau et s'assit dessus sous les yeux des deux femmes.

    Pour Marc les trois femmes ont trouv la pierre dplace et dcouvrirent un jeune assis l'intrieur du tombeau, droite.

    Quant Luc, il nous apprend que les femmes trouvrent que la pierre avait t roule, elles entrrent mais netrouvrent pas le corps de Jsus, par contre deux hommes leur apparurent en habits resplendissants.

    Alors que pour Jean, Marie-Madeleine n'a rien trouv du tout, et les anges ne sont apparus qu'aprs l'arrive desdisciples: Pierre et un autre.

    c) D'aprs Matthieu (28 : 9-10) aprs l'information obtenue de l'ange, les deux femmes, retournrent promptementpour informer les disciples ; en chemin Jsus vint leur rencontre, les salua et leur demanda d'informer ses frres dese rendre en Galile o ils le verront.

    Par contre, selon Luc (24: 9-11) les femmes aprs avoir cout les deux hommes, retournrent et annoncrent lanouvelle aux 11 aptres et tous les autres disciples sans avoir rencontr Jsus.

    Alors que selon Jean (20: 14) Marie-Madeleine a rencontr Jsus ct du tombeau aprs le dpart de Pierre et desdisciples.

    16. L'inscription place au-dessus de la tte du crucifi est diffrente d'un vangliste l'autre :

    - Matthieu (27: 37): Celui-ci est Jsus, le roi des Juifs- Marc (15 : 26): Le roi des Juifs- Luc (23 : 38): Celui-ci est le roi des Juifs- Jean (19 : 19): Jsus de Nazareth, le roi des Juifs

    Nous nous demandons comment une phrase si courte et si importante n'a-t-elle pu tre retenue et rapporte fidlementpar les quatre vanglistes que l'on prtend tre des tmoins oculaires ?

    Pourtant de simples coliers auraient retenu facilement une telle phrase dans son intgralit. Comment alors faire

    confiance aux vanglistes dont la mmoire ne semble pas sre lorsqu'il s'agit des propos et des discours, beaucoupplus longs, rapports dans les rcits ?

    17. Dans le chapitre 2 (vv. 1-2) de la premire Eptre de Jean il est dit que Jsus est victime expiatoire pour les pchsdu monde entier. Et dans le chapitre 21, verset 18 du livre des Proverbes : on trouve: Le mchant sert de ranon pourle juste.

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    18. Matthieu a rapport la mort de Judas l'Iscariot dans le chapitre 27. Luc dans les Actes chapitre 1er a rapport lemme vnement racont par Pierre. Les deux rcits divergent en deux points :

    a) Matthieu a dit que Judas s'est pendu (v. 5) or selon les Actes (v. 18) Judas est mort d'une autre faon: il est tomben avant, s'est bris par le milieu, et toutes ses entrailles se sont rpandues.

    b) Dans Matthieu, les principaux sacrificateurs avaient ramass les 30 pices d'argent que Judas a jet dans le temple.Ils ont achet le champ du potier avec cet argent. Par contre dans les Actes (v. 18) Judas lui-mme avait achet un

    champ avec le salaire du crime.

    19. Celui qui examine le rcit concernant la femme qui a vers un vase de parfum sur Jsus dans le chapitre 26 (vv.6-13) de l'vangile de Matthieu, 14: 1-9 de Marc et 12 : 1-8 de Jean, trouvera quatre divergences :

    a) Marc (v. 1) et Matthieu (v. 2) disent que cela est arriv deux jours avant la fte de Pques ; Jean (v. 1) rapporte quel'vnement eut lieu 6 jours avant la fte de Pques.

    b) Marc et Matthieu prcisent que l'vnement est arriv dans la maison de Simon le lpreux. Par contre Jean ne

    mentionne pas Simon le lpreux, mais il parle de Marthe qui servait.

    c) Matthieu (v. 7) et Marc (v. 3) disent que la femme a rpandu le parfum sur la tte de Jsus, par contre Jean rapportequ'elle l'avait rpandu sur les pieds de Jsus.

    d) Marc (v. 4) crit que les objections provenaient de quelques-uns des prsents, Matthieu (v. 8) crit que c'taient lesdisciples qui objectaient, et Jean (v. 4) dit que seul Judas l'Iscariot a object.

    20. En comparant le chapitre 22 de Luc avec le chapitre 26 de Matthieu et le chapitre 14 de Marc concernant la SainteCne, nous trouverons deux divergences :

    a) Luc rapporte que l'on fit usage de deux coupes : la premire lorsqu'ils taient en train de manger (v. 17), ladeuxime aprs le repas (v. 20). Alors que Matthieu et Marc ne parlaient que d'une seule coupe.

    b) Le rcit de Luc nous informe que le corps de Jsus est donn pour les disciples (v. 19) ; celui de Marc nous informeque son sang est rpandu pour beaucoup, Matthieu dit autant sans parler du Corps. Mais Jean ne mentionne pas cetpisode qui revt aux yeux des Chrtiens une importance capitale et figure parmi les principes du dogme chrtien.Cependant il rapporte parfois des incidents insignifiants.

    21. En comparant le chapitre 2 de l'vangile de Matthieu avec le chapitre 2 de l'vangile de Luc nous constatonsd'normes diffrences :

    Tous les deux racontent la naissance de Jsus. Mais selon Matthieu, Joseph inform par un ange qu'Hrode cherchel'enfant pour le tuer, aurait fui avec Marie et Jsus en gypte. Or, selon Luc, Joseph et Marie se seraient rendus Jrusalem aprs le huitime jour de la naissance de l'enfant afin de le consacrer au Seigneur et que Jsus fut reconnupar Simon et par la prophtesse Anne. Celle-ci n'avait cess de parler de Jsus toute la population, (v. 38).

    Donc d'une part Hrode ne devait pas ignorer l'arrive de Jsus Jrusalem, d'autre part Joseph, Marie et son fils neseraient pas alls en gypte puisqu'ils revinrent en Galile Nazareth (v. 39), et chaque anne ils allaient Jrusalem,pour la fte de Pques (v. 41).

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    Comment donc peut-on concilier les informations donnes par Simon et Anne aux habitants de Jrusalem o rgnaitHrode avec l'hostilit que ce dernier avait manifeste contre Jsus, et sa dcision de le tuer (comme le prtendMatthieu) ?

    22. Dans Matthieu (3 : 13-14), Jsus vint vers Jean-Baptiste pour tre baptis ; mais Jean s'y opposait en disant :C'est moi qui ai besoin d'tre baptis par toi et c'est toi qui viens moi Ensuite Jsus fut baptis par Jean et sortit de

    l'eau ; Jean alors vit l'Esprit de Dieu descendre sur Jsus comme une colombe.

    Pourtant dans le chapitre 1 de l'vangile de Jean : Jean-Baptiste a dclar qu'il ne connaissait pas Jsus et en voyantl'Esprit de Dieu descendre sur lui il l'a reconnu.

    Par contre dans Matthieu (11: 2-4), Jean-Baptiste aprs avoir entendu parler des uvres de Jsus, lui envoya dire parses disciples: Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? .

    Puisque nous savons que Jean-Baptiste a baptis Jsus nous nous demandons : en quelle priode l a-t-il reconnucomme tant le Messie ?

    Est-ce avant le baptme ? Est-ce aprs le baptme ?

    Ou l aurait-il reconnu alors qu il tait en prison et que Jsus avait dj commenc son ministre ?

    23. Marc dans le chapitre 1 rapporte que Jean-Baptiste se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage (v. 6) alors queMatthieu (11 : 18) dit qu il ne mangeait pas ni ne buvait.

    24. Selon Jean (3 : 24), Jean-Baptiste n tait pas encore en prison lorsque Jsus commena son ministre ; selonMarc, au contraire, Jsus se mit prcher seulement aprs l emprisonnement de Jean-Baptiste (Marc, 1 : 14).

    25. En comparant Matthieu (4 : 5-13) avec Luc (4 : 5-16)nous trouverons plusieurs divergences ; elles concernentaussi bien les villes et les lieux cits que l ordre chronologique des vnements.

    26. En comparant le rcit de Marc (1 : 14-20) avec celui de Matthieu (4 : 12-22) et de Jean (1 : 35-45) nousconstatons deux divergences concernant la conversion des Aptres :

    a) Matthieu et Marc crivent que Jsus a rencontr Simon (Pierre), Andr, Jacques et Jean, le long de la mer deGalile, il les invita le suivre et ils le suivirent. Par contre l vangliste Jean ne mentionne pas Jaques.

    b) Matthieu et Marc crivent que Jsus a rencontr d abord Simon et Andr, et ensuite Jaques et Jean (disciples). Lequatrime vangliste (Jean) soutient qu Andr et un autre disciple de Jean-Baptiste suivirent les premiers Jsus ;qu aprs cela Andr a amen son frre Simon. Et que le lendemain Jsus a appel Philippe ; ce dernier a puconvaincre Nathanael de se joindre aux disciples. Mais Jaques n est nullement mentionn.

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    35. Si l on considre les nonciations des faits qui concernent l entre de Jsus Jrusalem on constate que Matthieu( chap. 21) et Marc ( chap.11 du v.27 et chap.12) attribuent des jours diffrents au mme vnement.

    Ainsi la discussion qui eut lieu entre Jsus et les scribes, pour Marc elle a eu lieu le 3e jour aprs l entre de Jsus Jrusalem alors qu elle se situe le 2e jour pour Matthieu.

    Par ailleurs, Marc fait prcder la maldiction du figuier par Jsus par la chasse des vendeurs du temple (par Jsus).Matthieu expose les vnements dans l ordre inverse.

    36. Comparons ces deux textes :

    Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appels fils de Dieu. Matthieu (5 : 9).

    Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais

    l pe. (Matthieu 10 : 34).

    Ces deux rcits exposent une contradiction ; on fait dire Jsus, que sera heureux celui qui procurera la paix et qu onl appellera fils de Dieu, donc si l on se rfre au second texte, Jsus ne serait pas heureux puisqu il n apporte pas lapaix et il ne serait pas fils de Dieu( ?).

    37. Selon Luc (9 : 51-56), Jean et Jaques avaient demand Jsus, s il voulait qu ils chtient d un feu cleste leshabitants d un village dans la Samaritaine ; Jsus leur avait rpondu : Vous ne savez de quel esprit vous tesanims. Car le Fils de l homme est venu non pour perdre les mes des hommes mais pour les sauver.

    Par contre dans le chapitre 12 : 49-51 du mme vangile, Jsus a dit : Je suis venu jeter un feu sur la terre, etqu ai-je dsirer, s il est dj allum ? Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, vous dis-je,mais la division. .

    38. Matthieu rapporte (21 : 18-20) que le figuier maudit par Jsus, parce qu il n y trouva pas de fruit, devintimmdiatement sec. Mais selon Marc (11 : 13-21), les Aptres et Jsus n ont constat le desschement du figuiermaudit que le lendemain.

    D autre part, Jsus n avait pas le droit de manger d un figuier qui ne lui appartenait pas qu la condition dedemander la permission au propritaire.

    Par ailleurs, il serait draisonnable qu un prophte maudisse un figuier, pour la simple raison qu il ne porte pas defruit, puisque ce n tait pas la saison. La maldiction, dans ce cas, ne pouvait nuire qu au propritaire. Mais ce quiserait plutt admirable aux yeux des gens senss c est que Jsus ait invoqu Dieu pour que le figuier donne desfigues, ce qui aurait t un miracle agrable. De cette faon, Jsus, ses disciples et le propritaire du figuier auraientbnfici des fruits.

    Nous pouvons conclure d aprs ces textes que Jsus n tait pas un dieu ou un fils de Dieu comme on prtend. Carconnaisseur des mondes, Dieu sait tout, alors que Jsus selon ces textes ignore que le figuier ne porte pas de fruits encette saison.

    Il nous parait que ce miracle est invent de toutes pices et il ne convient pas de l attribuer Jsus.

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    39. Dans Matthieu (21 : 40-41), Jsus, aprs avoir cit la parabole des vignerons, a dit : Maintenant, lorsque lematre de la vigne viendra, que fera-t-il ces vignerons ? Les scribes et les sacrificateurs lui rpondirent : il fera

    prir misrablement ces misrables et il louera la vigne d autres vignerons qui lui donneront les fruits en leursaison. .

    Par contre selon Luc (20 : 15-16), Jsus a dit : Maintenant que leur fera le matre de la vigne ? il viendra, fera prir

    ces vignerons et donnera la vigne d autres. Les sacrificateurs et les scribes, lorsqu ils eurent entendu cela, ilsdirent : Qu il n en soit pas ainsi ! .

    40. Dans l Eptre aux Hbreux (7 : 18-19 et 8 : 7) Paul dit que la loi de Mose est faible, inutile et n avait pas amen la perfection. Par contre dans le Psaume (19 : 8), la loi de Dieu est parfaite, elle restaure l me, et le tmoignage del Eternel est vridique.

    Comment peut-on oser mettre en cause la valeur de la loi divine en la considrant comme inutile, faible et imparfaite,surtout lorsque cette conception mane de l Aptre Paul ?

    41. Dans les Actes (7 : 14) les membres de la famille de Jacob taient 75 personnes sans compter Joseph et ses deu