Molière à Chambord

En 1670, Molière a le vent en poupe auprès du roi Soleil. Avec sa troupe, il est invité à passer un mois au château de Chambord. Le roi demande à Molière d’écrire un divertissement pour la cour et Molière veut que la pièce plaise au parterre composé de nobles. Il écrit donc la comédie-ballet Le Bourgeois gentilhomme. Après une première, le mardi 14 octobre, qui laisse Sa Majesté Louis XIV sans véritable réaction, la pièce est à nouveau montée devant le roi quelques jours plus tard.

Répétition du Bourgeois gentilhomme. Ph. © Archives Hatier (dessin Adrien Marie, 1848-1891)

Molière et sa troupe remportent un succès mérité. Le roi s’amuse et est ravi de cette exubérante turquerie. Il déclare à Molière : « Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la première représentation, parce que j'ai appréhendé d'être séduit par la manière dont elle avait été représentée, mais, en vérité, Molière, vous n'avez encore rien fait qui m'ait plus diverti, et votre pièce est excellente. » Les courtisans désirent aussi voir cette pièce qui est riche d’exactitude. Le Bourgeois gentilhomme est donc rejoué quatre fois retenant la troupe jusqu’au 24 octobre. vent en poupe : être dans une bonne période. exubérant : caractérisé par des démonstrations bruyantes. turquerie : œuvre représentant des scènes turques ou d’inspiration orientale. courtisan : homme faisant partie de la cour d’un roi.

Molière reçu par le roi. Ph. © DR/RMN (huile sur toile,

Jean Hégesippe Vetter, 1820-

1900)