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263 Chemin de la mort aux ânes 34750 Villeneuve lès Maguelone [email protected] 100 rue du Collège 1050 Bruxelles agnello. crotche@gmail. com La Compagnie Les Nuits Claires compagnie Agnello présentent on « Je suis plus une petite fille. J'ai mille ans. Je suis vieille comme ça » PRIX COUP DE FOUDRE DE LA PRESSE ET PRIX D’INTERPRETATION AUX RENCONTRES DE HUY en 2011

Mon Géant Nuits Claires 2013 - Kurieuze & Cies 04-2014 F.pdfet un grand bonhomme en tissu, facteur de résilience. Valérie Sasportas, Le Figaro / 17 février 2010. Comment repartir

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263 Chemin de la mort aux ânes 34750 Villeneuve lès Maguelone

[email protected]

100 rue du Collège 1050 Bruxelles [email protected]

 La Compagnie Les Nuits Claires compagnie Agnello

       

présentent    

on                                                  

                                 

« Je suis plus une petite fille. J'ai mille ans. Je suis vieille comme ça »    

PRIX  COUP  DE  FOUDRE  DE  LA  PRESSE  ET  PRIX  D’INTERPRETATION  AUX  RENCONTRES  DE  HUY  en  2011

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L’équipe        Texte et mise en scène : Félicie Artaud et Aurélie Namur  Interprétation : Félicie Artaud et Aurélie Namur en alternance avec Marie Delhaye et Estelle Franco  Collaboration à la mise en scène : Leyla-Claire Rabih  Création lumière : Nathalie Lerat  Création sonore : Antoine Blanquart  Création de la marionnette et des costumes : Claire Farah  Décor : Dominique Doré  Illustration affiche : Antoine Blanquart  Diffusion : My-Linh Bui

                                 En coproduction avec le Théâtre de Villeneuve lès Maguelone / La GrandOurse Scène Conventionnée pour les Jeunes Publics en Languedoc-Roussillon, le Théâtre de l'Envol (Viry- Châtillon) et le centre Culturel Pablo Picasso ( Scène Conventionnée Jeunes Publics de Homecourt).  Un spectacle réalisé avec l’aide du Ministère de la Communauté Française de Belgique (CTEJ). Avec l’aide à la production de l’ARCADI et l’aide à la résidence du département de l’Hérault. Avec les soutiens de la DRAC (Région Languedoc Roussillon) et de la Région Languedoc Roussillon. En partenariat avec l'ABC de Dijon, le théâtre de la Galafronie (Bruxelles), La Roseraie (Bruxelles). En co-réalisation avec le Théâtre Dunois (Paris).

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L’histoire        Jeanne a trente ans et nous raconte les mois passés à l’hôpital, suite à un accident, lorsqu’elle avait sept ans. Elle redevient alors cette petite fille qui découvre avec étonnement l’hôpital, ses bruits ouatés, son extravagante infirmière Madame Isis, et surtout « Géant », un grand bonhomme de tissu. Petit à petit, il devient son compagnon de jeu...  « Ils disent que c’est pas juste, ils disent qu’ils ont pas de chance, ils disent qu’ils veulent revenir comme avant, il disent pourquoi c’est à moi que ça arrive ? » (Scène 11)

 

         Le public visé

     Comment donner sens aux tragédies qui nous adviennent ? Mon Géant, bien que résolument théâtral, laisse un champ important aux images, à la marionnette et au travail sonore, donnant ainsi une légèreté à un thème apparemment grave. Le spectacle s’adresse à un public d’adultes et d’enfants à partit de 7 ans. La durée du spectacle est de 55 minutes. En parallèle des représentations, la compagnie propose des ateliers pédagogiques.

 

         Compagnies

     Aurélie Namur et Félicie Artaud se sont rencontrées en 2006, en travaillant avec le metteur en scène italien Pippo Delbono. Suite à cette expérience, elles fondent chacune leur compagnie et créent un premier spectacle, Et blanche aussi. Avec Mon Géant, elles initient une collaboration à long terme, qui vise à créer des spectacles tous publics et jeunes publics dont la préoccupation est de croiser un langage visuel avec la construction d’une narration qui soit proprement théâtrale.

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Fiche technique

 

Jauge 200 SC et 250 TP  

Montage : 6 heures (pas de pré-montage) Démontage : 1h30 1 technicien lumières, 1 régisseur lumière, 1 régisseur son du lieu

 Ouverture 6m minimum Profondeur 5m minimum

 Lumière 1 Jeu d'orgue 24 circuits de 2KW

 7 découpes 614 Juliat 4 découpes 613 Juliat 11 Par CP62 2 Par CP61 10 PC 1000W

 5 platines 2 pieds de projecteurs

 13 Gélatines 195 Lee Filter Format Par

 Eclairage public graduable depuis la régie

Son  1 table de mixage minimum 2 circuits stéréo 2 platines CD auto pause Diffusion de façade 2 HP en retours (1 à cour, 1 à jardin) cachés du public un câble son XLR de 20m sans raccord  Les régies son et lumière doivent être installées à proximité car elles sont faites par une même personne.  Dispositif plateau Tapis de danse noir. Pendrillons à l'italienne En fond de scène, pendrillon avec ouverture au centre. Celui-ci doit être à distance du mur du fond d'un mètre minimum. Prévoir éclairage bleu en coulisse.  Loges Pour deux comédiennes. Proches du plateau, avec un point d'eau , un miroir et un fer à repasser.

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Prix du spectacle  

• 1600 euros 1 représentation • 1400 euros euros en série à partir de 2

3 personnes en tournée Transports :

• 0,561€/km au départ de Montpellier • + 1 AR en train de Montpellier • 1 AR en train de Bruxelles

   Diffusion My-Linh Bui E-mail: [email protected] Tel : +33 6 88 18 72 32 (France) + 32 473 594 325 (Belgique) Contact Administration : Elisa Cornillac Tel : +33 6 15 91 28 16 E-mail: [email protected] Contact technique Bruno Matalon : +33 6 72 72 22 30

E-mail : [email protected] Site web : www.lesnuitsclaires.fr                  

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           Curriculum Vitae

     Aurélie Namur Après des études de Lettres Supérieures à Montpellier et en parallèle, le conservatoire d’art dramatique de Montpellier, elle interrompt, à 21 ans, sa maîtrise de Lettres Modernes à la Sorbonne, virevolte, et rencontre le théâtre. Elle entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD) en 2004, puis travaille comme actrice pour le cinéma, la radio, et le théâtre. Au théâtre, elle joue régulièrement sous la direction de Christian Benedetti ( La Trilogie de Belgrade de B. Srbjanovitch en 2004 à Alfortville et à Milan, et Stop the tempo de G. Carbunariu en 2005 en tournée en Roumanie, en Bulgarie et en France), et de Leyla Rabih (Vineta de F. Kater en 2006, Les voisins de M. Vinaver en 2007 et Zéphira. Les pieds dans la poussière de V. Thirion en 2008 et prochainement dans Casimir et Caroline de Odon Von Horvath ). Elle a également joué sous la direction de Guillaume Vincent en 2005 dans Je crois que je ne pourrai jamais (création), et en 2008 dans Laisse tomber les filles (création), de Julien Fisera dans Face au mur (M. Crimp) en 2006 et 2007 et dans Ceci est une chaise (K. Churchill) en 2008 au Théâtre de la Colline (Paris). Au cinéma, elle travaille avec Jean-Paul Civeyrac, Christian Vincent dans Les enfants (2004), Philippe Garel dans Les amants réguliers (2004) et La frontière de l’aube (2007) Benoît Cohen dans Fragrant délit grâce auquel elle est nommée « Talents Cannes Adami 2005 ». La rencontre avec Pippo Delbono en 2006 lors de l’Ecole des Maîtres agit comme un déclencheur ; elle acquiert de nouveaux « outils » grâce auxquels elle envisage une route plus personnelle. En 2007, elle écrit son premier texte Et blanche aussi. Viennent ensuite Invisible Body, une commande de la compagnie brésilienne Laso (création en Avril 2008 au Théâtre Curum del Salvador, chorégraphie de Carlos Laerte), et Entre les rives, un récit initiatique retenu par le comité de lecture de Grasset. En 2009, elle écrit avec Félicie Artaud Mon Géant une pièce à destination du Jeune public. Le Voyage égaré et On se suivra de près ses derniers textes forment le diptyque Partir. Ils sont tous les deux publiés aux éditions Lansman.

   Félicie Artaud Après des études d’Histoire de l’Art et de Lettres Modernes (Hypokhâgne, Khâgne, Licence) en France, elle intègre la section de mise en scène de l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle de Bruxelles (INSAS). Metteur-en-scène et comédienne, elle prend part depuis 2002 aux créations de la compagnie de Théâtre Jeune Public « Le Théâtre de Galafronie » comme metteur en scène et dramaturge, puis comme comédienne et co-auteur. Elle fonde en 2008 sa propre compagnie, la compagnie Agnello Crotche. Elle travaille aussi régulièrement en tant que metteur en scène et comédienne pour d’autres compagnies. Elle met en scène Amazone et Le piano de Nanette de Jean Debefve (théâtre de Galafronie) en 2002 et 2003, La reine 27 (compagnie « Le Luxe ») en 2005, Faut y aller (Théâtre Pépite) en 2008, Et blanche aussi (compagnie Agnello Crotche) en 2008. En tant qu’assistante à la mise-en-scène, elle travaille avec Maurice Sévenant et Monique Fluzin sur Oh les beaux Jours de Samuel Beckett en 2004 et 2005. Elle co-écrit et joue Le cabinet de curiosités du dernier des belges en 2005 et La fabuleuse nuit de Botrange en 2007 avec Jean Debefve (Théâtre de Galafronie), Mon Géant avec Aurélie Namur (Compagnie Agnello Crotche) en 2009.

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Passionnée de pédagogie, elle intervient pendant deux ans en psychiatrie auprès d’enfants et d’adolescents (2001 2003), et anime des ateliers autour de Shakespeare dans des athénées depuis 2008. Lors des tournées des spectacles de sa compagnie, elle mène des ateliers et des stages auprès d’enfants, d’adultes et d’adolescents. En 2010, elle crée avec Jean Debefve la lecture spectacle Le chat requin (Théâtre de Galafronie). Elle met en scène Le voyage égaré une pièce d'Aurélie Namur (compagnie Agnello Crotche et Les Nuits Claires) ainsi que deux créations jeune public « Papier Pliés » avec la compagnie Violala, et « Carmen » avec la compagnie Karyatiades. « Mon Géant » et « Carmen » remportent 4 prix au Rencontres Jeune Public de Huy 2011. En 2011, elle mettra en scène On se suivra de près et L'autre voyage égaré (compagnies Agnello Crotche et Les Nuits Claires)

   Antoine Blanquart Outre ses fonctions de régisseur son et lumières, Antoine Blanquart a des compétences en des domaines variés. Graveur, illustrateur et graphiste il fait de nombreuses affiches et visuels pour des compagnies de théâtre (Gare Centrale, Théâtre de Galafronie, Sac à dos, Tool 61, Violala, Karyatides), et réalise toute la communication visuelle des compagnies Agnello Crotche Et Les Nuits Claires. Il réalise les films d’animations du spectacle The Wild Thing (Compagnie Sac à dos). Créateur sonore pour Le Piano de Nanette (Théâtre de Galafronie) en 2003, il réalise le décor sonore des spectacles Et blanche aussi (2008) et de Mon Géant (2009), Le Voyage égaré(2010), On se suivra de près (2011) (cies Agnello Crotche et Les Nuits Claires). Il fait les lumières et le décor sonore de En trois lettres(2011) (Cie Tool 61).

 

 Leyla-Claire Rabih Assistante de Ostermyer, elle a vécu et travaillé en tant que metteuse en scène, plus de dix ans en Allemagne. Depuis trois ans, elle dirige la compagnie Grenier-neuf, compagnie conventionnée implantée à Dijon, qui se destine à monter des textes contemporains.

 

 Nathalie Lerat Depuis plus de quinze ans, Nathalie Lerat est créatrice lumière. Elle fait partie de la Compagnie “Les Acharnés” de Mohamed Rouabih, a collaboré à tous ses spectacles, qui se jouèrent notamment au théâtre du Rond Point à Paris, à la Villette, mais aussi en tournée dans toute la France, l’Europe et l’Amérique Latine. Elle travaille également avec d’autres metteurs en scène (Hélène Mathon, Cécile Guillemot, Mylène Wagram), avec des chorégraphes (Didier Théron, Rita Cioffi), ou des figures du mouvements Hip-Hop (“D’de Kabale”, “Les enfants perdus”). En 2009, elle fait la création lumière de Mon géant.

 

 Claire Farah Scénographe et costumière pour le théâtre adulte et jeune public, elle travaille notamment avec le Théâtre de la Galafronie, la compagnie Ad Hominem, avec 6-65 Compagnie. Elle enseigne par ailleurs le dessin à l’école Saint Luc (Bruxelles).

     Dominique Doré Scénographe, décorateur et sculpteur cinétique, Dominique Doré expose ses œuvres au festival des arts du vents à Montluçon et en Corse. Il est membre fondateur de la Grande Barge, et d’avis de chantiers . Il a imaginé les scénographies de nombreux festival ( Festival jazz à Metz, Printemps des comédiens), de théâtres (Domaine d’O, sortie Ouest à Béziers). En parallèle il enseigne sa pratique dans les prisons, les lycées professionnels, les écoles.

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La Presse    MOTS POUR MAUX dès 6 ans. Formidables Félicie Artaud et Aurélie Namur, qui associent leurs deux compagnies pour livrer un propos sur le corps d'une implacable vérité. Mon Géant est une histoire triste - une petite fille renversée par une voiture qui rêvait d'être danseuse - et pourtant joyeuse et poétique, grâce à une infirmière volubile et un grand bonhomme en tissu, facteur de résilience.

Valérie Sasportas, Le Figaro / 17 février 2010. Comment repartir dans la vie, quand on est une petite fille de sept ans, qu'on voudrait devenir danseuse étoile, et qu'on se retrouve, un moche jour, sur un lit d'hôpital, un genou définitivement fichu, à cause d'une voiture qui passait au mauvais endroit, au mauvais moment?

En faisant marcher à fond son imaginaire, répondent Aurélie Namur et Félicie Artaud. En se racontant des histoires, non pas pour prendre la fuite, mais pour trouver des repères, reconstruire des passerelles avec la vie réelle et le désir. Entre alors dans la vie de Jeanne, sous l'œil complice de l'infirmière, Madame Isis, une gigantesque poupée de chiffons, douce et disloquée, comme elle, disponible à chaque instant pour partager, pour rire et, aussi, pour souffrir. C'est le Géant. Il habite l'hôpital. Grâce à lui, Jeanne finit par trouver son chemin vers la guérison.

Comme dans leur pièce précédente, Namur et Artaud assument tout à la fois l'écriture, la mise en scène et le jeu, cette fois dans un esprit plus grave, moins déjanté que la réjouissante "Et blanche aussi". Ici, il est question de traumatisme, d'isolement, de résilience, sans, toutefois, que la pièce ne tourne à la "leçon de vie". "Mon géant" fait, pourtant, de très gros clins d'œil à la psychanalyse. Mais la qualité de l'échange entre Jeanne et Madame Isis ancre résolument la pièce du coté du sensible, où l'on explore tout en finesse la gamme d'une relation adulte - enfant en train de se construire, avec, de part et d'autre, ses questionnements, ses impasses, ses réussites, et, au bout du compte, son dépassement, représenté par l'adieu de Jeanne à Isis et au Géant, et son départ vers une nouvelle vie.

François Fogel pour Théâtre-enfants.com

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Malgré la gravité du sujet (les souffrances d'une petite fille à l'hôpital à la suite d'un accident ), le public dès 6 ans, passe un moment plein de charme et de délicatesse grâce à deux comédiennes magnifiques, Aurélie Namur et Félicie Artaud.

MCH pour l'Art Vues Magazine culturel de la région Hérault

du 10 au 16 mars 2010-04-05 par Françoise Sabatier Morel

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Un remède géant aux petits maux Félicie Artaud, la Belge et Aurélie Namur, l’Héraultaise, abordent un thème grave celui de l’accident et de ses séquelles dans « Mon géant ». Ce très joli spectacle, sur un mode ludique sans pathos qui n’exclut pas la réflexion, séduira un large public dès 7 ans.

Aurélie Namur et Félicie Artaud se sont rencontrées en travaillant avec Pippo Delbono. À la suite de cette expérience qui les a profondément marquées, les deux artistes ont décidé de travailler main dans la main. Après Et blanche aussi, elles viennent de créer Mon géant. C’est l’histoire de Jeanne, qui a aujourd’hui 30 ans. Elle se souvient de ce jour où sa vie a basculé. De cette voiture qui l’a renversée et de son réveil après l’accident dans ce lit d’hôpital où règne un silence ouaté. Mme Isis, une infirmière extravagante, a pour mission de lui rendre son séjour plus supportable et, au fil des jours, de lui faire admettre la terrible nouvelle : Jeanne va conserver des séquelles, elle va boiter toute sa vie, elle ne pourra pas réaliser son rêve de devenir danseuse. C’est ce lent cheminement vers l’acceptation qui va faire grandir la jeune blessée, avec l’aide d’un copain inattendu, un géant de chiffon, témoin muet de ses angoisses, son confident, son compagnon de jeu. C’est sur lui que l’enfant passe ses nerfs, c’est à lui qu’elle arrache bras et jambes. Son leitmotiv ? « C’est pas juste, pourquoi c’est à moi que ça arrive ? »

Le point de départ de cette intrigue – les rapports entre un enfant hospitalisé et une adulte – rappelle Oscar et la Dame rose d’Éric-Emmanuel Schmitt. Le rapprochement s’arrête là, car la souffrance des deux malades n’est pas du même niveau. Oscar n’a que quelques jours à vivre, Jeanne a toute la vie devant elle. Cependant Mme Isis et Mme Rose font preuve d’une même attention tendre pour leur patient. Aurélie Namur et Félicie Artaud se sont tricoté un texte sur mesure, avec des mots simples, des dialogues qui font mouche, sur le ton du conte mais adapté à la narration théâtrale. Des répliques imparables, pleines d’humour, accessibles aux plus jeunes comme aux adultes. Lancées avec vivacité, elles en jouent avec un égal bonheur.

Les deux comédiennes se sont entourées d’artistes de premier plan. Dominique Doré, un plasticien renommé, a réalisé un décor minimaliste dont on apprécie la justesse efficace. Un lit, une chaise, des marques blanches au sol pour délimiter les couloirs suffisent à suggérer l’ambiance austère de l’hôpital. On allait oublier l’accessoire indispensable : la voiture miniature, symbole « de la vilaine auto » par qui l’accident est arrivé. Claire Farah a créé des costumes remarquablement ingénieux dans leur apparente simplicité. L’infirmière évolue vêtue de blanc : perruque, chaussures et cape enveloppante à mi-mollets. Lorsque celle-ci déploie ses bras, elle devient pélican prêt à s’envoler, créant ainsi une image onirique très séduisante. Pour Jeanne, la costumière a choisi de miser sur les contrastes. La gabardine noire satinée d’Aurélie Namur cache un bermuda et un haut rouges. Il suffit à la comédienne d’enlever son manteau et ses escarpins, de relever ses cheveux en queue de cheval pour qu’elle devienne la gamine de sept ans, celle d’avant le choc. Une astuce lumineuse. Le talent de Claire Farah s’illustre encore dans l’art de la marionnette. C’est à elle que l’on doit ce merveilleux géant de chiffon, tellement expressif, tellement compréhensif. Là encore, c’est une prouesse de mettre autant de vie dans une poupée. Sur tous les fronts, malgré la gravité du propos, les comédiennes ont imaginé un spectacle plein d’énergie, follement gai, plein de grâce. Un excellent remède aux petits maux. ¶

Marie-Christine Harant Les Trois Coups www.lestroiscoups.com

       

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NTMES  

Enfants Un géant de chiffon pour supporter l'hôpital

                                                       

Un spectade jeune public qui joue la légèreté sur un th me  

Dans son album Le fil, Camille chante : « Lève-toi, c'est déci- dé, laisse-moi te remplacer, je vais prendre ta douleur. » La compagnie les Nuits clai- res de Villeneuve-lès-Maguelo- ne (Hérault) a imaginé son dernier spectacle jeune pu- blic dans ce sens.

Dans Mon géant, l'héroïne Jeanne a 30 ans mais elle se souvient de quatre mois pas- sés à l'hôpital, après un acci- dent de voiture, quand elle avait 7 ans. Son extravagante infinnière Madame Isis lui avait donné un grand bonhom- me en tissu pour confident de ses secrets et de ses douleurs. · F1ash-back : Jeanne l'adulte redevient enfant, minuscule et fragile devant la nouvelle : elle boitera. Désemparée, la

petite malade déchire son compagnon. Finalement, le jeu est plus fort : chaque mor- ceau du corps de son double devient une marionnette. Ain- si, Jeanne s'apaise en soi- gnant son géant, avec Mada- me Isis. Et petit à petit, avec lui, reprend vie.

Sans grandiloquence, Féli- cie Artaud et Aurélie Namur, auteurs, metteurs en scène et interprètes de Mon Géant sou- haitaient que « la part ludi- que et l'aspect visuel corifè- rent une légèreté à un thème apparemment grave. n s'agit de s'interroger sur des ques- tions qui se posent à tout âge : comment donner sens aux tragédies qui nous ad- viennent ? »

Car l'expérience va faire

grandir Jeanne, qui continue- ra à vivre sa passion pour la danse,;nalgré tout.

« Ce spectacle va énormé- ment plaire aux enfants, mais aussi aux adultes, re- marquait Emilie Robert, direc- trice du théâtre du Périscope, lors de la présentation de sa saison. C'est un très bel uni- vers et Aurélie Namur, qui maîtrise les arts martiaux, a une présence très physique. » Les programmateurs ont eu déjà un coup de cœur, car Nî- mes est une étape d'une gran- de tournée française de Mon géant. •  t Demain, • 18 h 30, au Périscope, 3, rue de la Vierge. Dès 7 ans. Tarifs : 6 € et 4 €. Tél. 04 66 76 10 56.

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Huy - Rencontres du Théâtre jeune Public La solitude des chambres d’hôpitaux Publié le 19 août 2011 À 7 ans, Jeanne, victime d’un accident de voiture, se retrouve dans un lit d’hôpital. Sa jambe est plâtrée. Elle en a pour des semaines avant de sortir de là. Il lui faudra affronter la solitude des malades, la peur des piqûres, l’angoisse de savoir si elle remarchera ou redansera plus tard. Voilà un spectacle véritablement théâtral. Le texte est présent sans être envahissant. Les silences, nombreux, sont porteurs de sens. Les comédiennes et leurs metteuses en scène ont choisi la sobriété, même dans l’aspect caricatural de l’infirmière. La marionnette géante, qui donne son titre à l’œuvre, jouit d’une présence expressive exceptionnelle. L’espace scénique comprend des lieux qui permettent d’être alternativement dans le réel et dans l’imaginaire des cauchemars de la blessée ou dans les fantasmes de la garde-malade. De son côté, le décor comprend juste assez d’éléments pour rendre crédible la chambre clinique. Les objets eux-mêmes, telle une petite auto rouge, servent à décoder des comportements plus qu’à être ornementaux. Quant à l’éclairage, il joue ses rôles de circonscrire des lieux, de créer des ambiances, de rendre compréhensibles les passages vers le domaine mental des personnages. Un travail (de) révélateur L’ensemble évoque des situations dramatiques sans pathos. Il est parsemé de moments rigolos susceptibles d’alléger les tensions. Il se réfère à des circonstances vécues par toutes les familles si pas par tous les enfants. Sans s’attarder au seul aspect psychologique des protagonistes, il donne des indices clairs de leur évolution. Par exemple l’infirmière qui passe du discours infantilisant coutumier au milieu médical à un véritable échange humain avec sa patiente. Par exemple encore, la manière dont la jeune Jeanne est amenée à accepter que sa vie ne sera plus jamais comme autrefois. La représentation s’impose par conséquent comme une évidence. Elle aborde fermement mais de manière allusive ces thématiques essentielles que sont la solitude, la souffrance physique, la blessure morale, la compassion, l’impuissance face à une certaine forme de destin. Même la marionnette devient un personnage admis en tant que partenaire à part entière. Quelques astuces intelligentes finissent par lui donner une vie autonome. Son poids symbolique met en lumière une fonction cathartique pas seulement propre à l’art dramatique, quoique liée à lui parce qu’insérée dans le ludique. Il ajoute à la dimension plurielle de cette réalisation une reconnaissance évidente du pouvoir de l’art sur nos comportements. Michel VOITURIER, envoyé spécial à Huy Source : www.ruedutheatre.eu

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La Libre Belgique Duos de choc à Huy De la légèreté et de l’humour, nous en avons retrouvé dans le ô combien délicat "Mon géant" de la Compagnie Agnello Crotche. Il y est question de Jeanne, fillette de 7 ans - Aurélie Namur en petit bout très attachant - qu’une "méchante voiture" a envoyé à l’hôpital pour plusieurs mois. Du réconfort, la petite en trouvera des tonnes dans les plis d’un grand bonhomme en tissu, son "Géant", malmené parfois sous le joug de la colère, serré tendrement sous celui du chagrin, trituré comme compagnon de jeu pour continuer à vivre. Alors que, tel un ange gardien, Madame Isis, adorable infirmière - impeccable Estelle Franco - la borde d’une infinie bienveillance, pimentée d’une dose certaine d’imaginaire. Interprétation, texte et mise en scène épurée (d’Aurélie Namur et Félicie Artaud) : tout est juste de bout en bout. Devant une approche artistique d’une telle sensibilité - loin de toute sensiblerie facile - on s’incline

Sarah Colasse (20 Août 2011) LE SOIR

Festin d’histoires à feu (tout) doux Une gamine qui rêvait d’être danseuse se retrouve à l’hôpital, le genou foutu. Face à elle, une infirmière pas si fofolle qu’elle veut le faire croire. Et un géant tout couturé, indispensable compagnon d’un long séjour forcé. Une émouvante leçon de vie teintée de poésie burlesque par la compagnie Agnello Crotche.

Jean-Marie Wynants (20 Août 2011)

Représentations n°5 octobre 2011 Une marionnette entre deux mondes «( …) Une marionnette à taille humaine manipulée avec brio et précision par la comédienne qui incarne Jeanne, Aurélie Namur. Camper une enfant n'est jamais facile, camper une enfant avec justesse et donner dans le même temps une vie autonome à une marionnette aussi grande relève de la performance. On peut parler de performance aussi pour parler de la manière dont la créatrice Nathalie Lerat a sobrement traduit l'atmosphère singulière qui règne à l'hôpital. Les lumières dessinent sur le sol un couloir qui mène à la chambre de Jeanne, corridor lumineux qui sera arpenté tout au long du spectacle par un troisième personnage, l'infirmière. Blouse blanche cintrée, perruque blonde, bouche rougie : la première apparition de celle-ci inquiète le spectateur lassé des clichés servis sur un plateau. Mais on comprend vite qu'il y a deux Isis en une, l'infirmière réelle et celle dont Jeanne rêve. Plus qu'un cliché, l'oiseau de nuit bienveillant est à prendre comme une silhouette ou comme une ombre qui traverse les murs. Le tèhme du séjour à l'hôpital aurait pu faire sombrer le spectacle dans une mare de pathos dont on se passe volontiers au théâtre, mais l'écueil est largement évité par la compagnie Agnello Crotche parce qu'elle nous invite à voir l'hôpital avec les yeux de Jeanne, sept ans, un personnage qui ne nous épargne ni sa violence- pour ne pas dire sa rage- ni son humour grinçant. Cathartique la marionnette de mousse sera tour à tour serrée, démembrée, contredite, à la fois porte-parole et décharge du sentiment d'impuissance quel la petite fille est confrontée. Une marionnette bien pensée qui donne un relief saisissant au spectacle. Une marionnette- cran, tampon entre deux mondes, celui dont on rêve et celui dans lequel on évolue. E premier celui qu'on fantasme au centre de ce spectacle, est présenté non comme une issue mais comme un appui salutaire pour grandi et regarder en face le handicap. »

Laurence Winant (5 octobre 2011)